Pèlerinage de Chartres Pentecôte - Notre-Dame de Chrétienté - Mot-clé - Livres2023-03-22T13:11:06+01:00NDCurn:md5:16918e1253d461f2db51c02c877f379fDotclear(Re)découvrir les livres de Michel de Penfentenyourn:md5:1e852bd1e3c83fe8238e19a2c54c59832018-09-26T09:57:00+01:002018-09-26T15:49:12+01:00comNDCactualitéFormationJean OussetLivres<p><em>Rappelé à Dieu le 21 septembre 2018</em></p> <p>Michel de Penfentenyo a beaucoup écrit : textes des conférences qu'il a données, en particulier lors des Congrès de Lausanne de "l'Office", articles dans les revues "Verbe" puis "Permanences", puis pour la revue du SICLER.<br />
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Mais il a aussi publié des ouvrages, qui sont à découvrir ou à redécouvrir : "Les sources de la France", et "Les fondations de la France", et en collaboration avec Philippe Maxence "Les exercices spirituels de saint Ignace".<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2018_09/.20180925fondationsfrance_s.png" alt="20180925fondationsfrance.png" title="20180925fondationsfrance.png, sept. 2018" />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2011/09/20/Les-Exercices-Spirituels-de-Saint-Ignace-de-Loyola"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2018_09/.20180925ExStIgnace_s.jpg" alt="20180925ExStIgnace.jpg" title="20180925ExStIgnace.jpg, sept. 2018" /></a>
<br /></p>"Le miroir sans retour" : le dernier ouvrage de l'historien Reynald Secherurn:md5:ef3ae0b1c9aa1fd4353de0443f0213ce2018-08-19T09:10:00+01:002018-08-19T09:10:00+01:00comNDCactualitéLivresRévolution française<p>Reynald Secher a fait connaître le génocide et le mémoricide de la Vendée. Il restaure depuis 25 ans, avec les jeunes volontaires de l'association "Mémoire du Futur" la chapelle de la Chapelle-Basse-Mer", détruite par les colonnes infernales en mars 1794</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2018_08/20180818SecherMiroirsansretour.jpg" title="20180818SecherMiroirsansretour.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2018_08/.20180818SecherMiroirsansretour_s.jpg" alt="20180818SecherMiroirsansretour.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20180818SecherMiroirsansretour.jpg, août 2018" /></a>Dans le dernier ouvrage de l'historien spécialiste des guerres de Vendée, l'histoire vraie de ses personnages est tellement passionnante qu'elle semble sortie tout droit d'un roman.<br />
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<strong>Il présente son livre sur RCF (lien ci-dessous)</strong><br />
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"Action et espérance politique en période de déclin" - Un article de Joël Hautebert dans "L'Homme Nouveau"urn:md5:3001e70bc1357046577b5caf81009fa52018-01-26T19:22:00+00:002018-01-26T19:22:00+00:00comNDCactualitéChrétientéEnseignement social de l EgliseFormationLivres<p>L’Homme Nouveau, dans son numéro 1655 du 20 janvier 2018 publie un article de Joël Hautebert qui montre les limites de la thèse du salut par le "repli sur soi" et qui met en lumière l'absolue nécessité d'une action politique.</p> <h2>L’Homme Nouveau - N° 1655 du 20 janvier 2018<br /></h2>
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<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2018_01/20180126JoelHautebert.jpg" title="20180126JoelHautebert.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2018_01/.20180126JoelHautebert_s.jpg" alt="20180126JoelHautebert.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20180126JoelHautebert.jpg, janv. 2018" /></a><em>La période de déclin civilisationnel que nous traversons suscite nombre de débats et d’ouvrages. L’Américain Rob Dreher préconise ce qu’il appelle le « pari bénédictin ». Mais oubliant le rôle médiateur du politique dans la diffusion des pratiques vertueuses, notamment par l’ancrage progressif des lois civiles dans le droit naturel, son radicalisme ne saurait assurer le « bien-vivre » auquel chacun aspire. Le modèle monastique est-il 100 % adaptable à l’homme de la Cité ?</em><br />
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"Est-ce la fin de notre civilisation ?" Voilà le thème sur lequel échangeront, le 25 janvier à Châlon-sur-Saône, Franz-Olivier Giesbert, Michel Onfray et Éric Zemmour, les deux derniers nommés étant de longue date qualifiés de déclinistes, ayant commis l’outrage d’alerter l’opinion sur la décadence de l’Occident. L’effondrement est tel, qu’il est dorénavant question de survie. À titre d’exemple, on peut citer Pierre de Lauzun, toujours intéressant, qui propose une analyse avant tout géopolitique des enjeux à venir dans un ouvrage intitulé Guide de survie dans un monde instable, hétérogène, non régulé (1). L’ouvrage de Rod Dreher, au titre aguichant pour les catholiques – Le pari bénédictin, Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus (2) – aborde la question du déclin de l’Occident chrétien sous l’angle spirituel et donne des pistes pour y faire face. Nous constatons qu’à partir du moment où le bien-vivre, finalité de la cité, disparaît sous le rouleau compresseur de la modernité sécularisatrice qui déploie chaque jour plus loin ses tentacules destructrices, l’état de la dissociété incite à envisager la simple survie, seule voie apparemment accessible.<br />
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La difficulté réside toujours dans la juste appréciation d’une situation sans tomber dans l’optimisme béat ou dans la désespérance, deux travers produisant la même inhibition dans le domaine de l’action. La manière de concevoir le phénomène de déconstruction, de présenter l’étendue du mal à combattre et d’envisager les moyens pour y remédier ne sont jamais inopérants sur la vigueur et l’efficacité du combat. Ajoutons à cela que des moyens d’action similaires mais proposés dans des perspectives différentes n’auront pas les mêmes effets. Notre agir dépend en bonne partie de la manière dont nous pensons l’action, même intuitivement.
À cet égard, l’ouvrage de Rod Dreher est exemplaire des dangers encourus si l’on ne prête pas attention aux tenants et aboutissants de l’analyse globale de l’auteur. Dans Le pari bénédictin, il propose de nombreux moyens d’action concrets auxquels nous ne pouvons qu’acquiescer : création d’écoles authentiquement chrétiennes et place centrale accordée à l’éducation, rejet du consumérisme et de la sécularisation, recours à la contemplation et l’absence de tiédeur dans la vie spirituelle, revitalisation des liens communautaires entre les chrétiens autour des églises, des monastères, etc. Bref, toutes choses excellentes et même de première importance aujourd’hui. Pourtant, les lecteurs de l’ouvrage l’ont sans doute remarqué, la pensée de l’auteur s’inscrit dans une perspective théologique qui risque de fausser le bien-fondé de certains des excellents moyens proposés.<br />
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En effet, au fil des pages, il apparaît clairement que l’enracinement du spirituel dans le temporel, c’est-à-dire la médiation du droit naturel (jamais évoqué) et par conséquent du politique, fait totalement défaut dans l’ouvrage. Ainsi, si la référence à la règle bénédictine adaptée au laïcat comme modèle de vie est fort louable, il convient tout de même de rappeler que celle-ci a été conçue pour des moines, se retirant du monde… Même s’il doit se protéger, lui-même et sa famille de l’esprit du monde, ce n’est pas le cas du laïc catholique.<br />
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Le champ politique semble par nature mauvais. Ainsi, conscient de la contradiction de plus en plus croissante entre les lois civiles et la loi divine, l’auteur explique que « dans les années qui viennent, il nous faudra probablement choisir entre être un bon Américain, un bon Français, etc. et être un bon chrétien » (3). Une telle affirmation laisse pantois. Difficile d’imaginer qu’il s’agisse d’une approximation terminologique. Or, celui qui se soumet aux lois iniques et collabore à leur application n’est ni un bon chrétien, puisqu’il met son salut en jeu, ni un bon citoyen puisqu’il n’agit pas en vue du bien commun. On cherchera en vain d’ailleurs une quelconque mention du bien commun temporel dans cet ouvrage. Cette absence de prise en considération de la médiation du politique dans la propagation des pratiques vertueuses, voire le rejet pur et simple du pouvoir politique comme instrument de combat contre la sécularisation, ressort également explicitement du passage suivant : «Aucune administration en place, si pro-chrétienne qu’elle affirme être, ne peut enrayer la tendance, prise depuis de nombreux siècles, à la désacralisation et à la fragmentation. L’espérer serait faire de la politique une fausse idole » (4). S’agit-il d’un simple constat de l’étendue de la subversion culturelle actuelle ou de l’affirmation du caractère profondément mineur du politique dans une perspective de charité chrétienne, contrairement à ce qu’a toujours affirmé l’Église catholique ? Nous penchons résolument pour la seconde solution. À dire vrai, tout cela n’a rien d’étonnant dans la mesure où l’on devine aisément à travers les propos de l’auteur l’affiliation, plus ou moins profonde, aux idées théologico-politiques du courant anglo-saxon radical orthodoxy, qui se caractérise par le rejet de l’ordre naturel et la négation subséquente du pouvoir politique.<br />
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Dans un contexte comme le nôtre, marqué par notre incapacité à peser sur le pouvoir, il est tentant d’abandonner l’action politique, au motif que ce n’est pas « opérant » aujourd’hui. C’est oublier que l’action est toujoursune tension vers quelque chose, et que ce qui est premier dans l’ordre des fins est souvent dernier dans celui de l’action. La juste connaissance de la fin ultime de l’action, en l’occurrence le rétablissement d’un ordre politique juste pour le bien spirituel du plus grand nombre de nos concitoyens, détermine l’opportunité de nos engagements présents. L’expansion du christianisme a été rendue possible grâce au monachisme certainement, mais également grâce à la conversion des chefs politiques et à l’assujettisse ment progressif des lois civiles au droit divin et naturel. En oblitérant délibérément notre nature politique, la « survie » communautaire, totalement faussée, tourne résolument le dos au « bien-vivre » de notre France à reconstituer, conformément à notre devoir de justice, animé par l’espérance, vertu théologale qui nourrit notre action.<br />
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JOËL HAUTEBERT<br />
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1. Pierre de Lauzun, Guide de survie dans un monde instable, hétérogène, non régulé, Terra Mare, 272 p., 18 €.<br />
2. Rob Dreher, Le pari bénédictin, Artège, 376 p., 20,90 €.<br />
3. Rod Dreher, p. 137.<br />
4. Ibid., p. 127.<br /></p>Dictionnaire amoureux de Jésusurn:md5:6777ae2fd7f8c9ad4d13d30c7184a27f2017-11-14T16:26:00+00:002017-11-21T05:42:57+00:00comNDCactualitéEgliseLivres<p>Le livre de Jean-Christian Petitfils édité en format poche. Un trésor pour tous. Un livre de chevet.</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_11/20171119DictionnaireamoureuxdeJesusv1.jpg" title="20171119DictionnaireamoureuxdeJesusv1.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_11/.20171119DictionnaireamoureuxdeJesusv1_s.jpg" alt="20171119DictionnaireamoureuxdeJesusv1.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20171119DictionnaireamoureuxdeJesusv1.jpg, nov. 2017" /></a>Nous saluons et recommandons la sortie en format poche du <strong>"Dictionnaire amoureux de Jésus"</strong> de <strong>Jean-Christian Petitfils</strong>. Voici à la porté de tous un ouvrage qui devient vite un livre de chevet, grâce aux courts chapitres de la formule du "dictionnaire".<br />
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Être amoureux de Jésus engage. <strong>Jean-Christian Petitfils</strong> se présente comme un homme de foi. « Pour le chrétien que je suis, Jésus est une personne vivante, le Dieu fait chair venu apporter le salut au monde. Croire, c’est être relié, au cœur même de son être, à une mystérieuse source d’eau vive. » L’historien avait déjà publié en 2011 chez Fayard un Jésus remarquable. Il récidive aujourd’hui en ajoutant les lumières de la foi à son talent d’investigation historique. « L’Histoire tiendra une place essentielle dans ce dictionnaire, précise l’auteur. À la lecture amoureuse de la parole de Jésus, à la découverte de sa personne, se mêlera constamment l’enquête rationnelle de l’historien. » <br />
<br />
Cette Histoire de Jésus est une histoire vraie. Chaque siècle fait rayonner cette lumière avec sa grâce propre. Il est indéniable que <strong>Jean-Christian Petitfils</strong> a un air de famille avec cette École française de spiritualité qui a redonné tant de couleurs et de profondeur au catholicisme du XVIIe siècle. En couverture de son ouvrage, l’illustration du peintre Philippe de Champaigne (Le Christ aux outrages) donne le ton de ce classicisme plein de tendresse. À cette époque, la dévotion à l’humanité du Christ est en plein essor. Sous l’impulsion d’un cardinal de Bérulle se répand le « christocentrisme », une manière de s’approprier la religion catholique par la méditation des mystères de la vie de Jésus.<br />
<br />
On ne peut se perdre dans les entrées de ce dictionnaire, car on y retrouve toujours Jésus. Il y a la crèche et la croix, l’étoile de Bethléem et l’Évangile de Judas, ou encore les larrons et Lazare. À chaque fois, l’auteur dépoussière les connaissances actuelles sans jamais abîmer la foi. Bien au contraire. Il revendique la méthode audacieuse d’un Richard Simon qui, au temps de Bossuet, a posé les premiers jalons de l’exégèse moderne saluée ensuite par <strong>Joseph Ratzinger </strong>: « Son génie est d’avoir compris que la critique historique d’un texte saint n’oblitère en rien son caractère transcendant, sacré et inspiré. » Foi et raison font naître un amour profond. <br />
<br /></p>
<h2>Dictionnaire amoureux de Jésus<br /></h2>
<p>Jean-Christian Petitfils<br />
Collection Tempus, 624 pages, 11 euros<br />
<br /></p>Alain Toulza : "La Grande Guerre des hommes de Dieu"urn:md5:2fa9e1f4716fc384c3140a79b2d200332017-11-14T05:32:00+00:002017-11-21T05:42:29+00:00comNDCactualitéEgliseFormationLivres<p>Alain Toulza est l'invité samedi 18 novembre de l'Université d'Automne de Notre Dame de Chrétienté.</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_11/20171119DRACToulzav1.jpg" title="20171119DRACToulzav1.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_11/.20171119DRACToulzav1_s.jpg" alt="20171119DRACToulzav1.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20171119DRACToulzav1.jpg, nov. 2017" /></a><em>La conférence d'Alain Toulza s'appuie sur les recherches historiques qu'il a résumées dans son maître-livre :</em><br /></p>
<h2>"La Grande Guerre des hommes de Dieu"<br /></h2>
<p>"Héros des tranchées, entre persécutions et Union Sacrée"<br />
Alain Toulza<br />
192 pages - 20 €<br />
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Voici l’épopée de ceux que l’on pourrait dénommer "les gueules cassées de Dieu" : des dizaines de milliers de religieux et religieuses et de "curés sac au dos", oublieux des lois anticléricales et des persécutions subies dans les années précédant la Grande Guerre, et qui ont répondu massivement à l’appel à l’Union Sacrée lancé par le gouvernement. Ils ont voulu partager le sort de leurs compatriotes, jusqu’au sacrifice suprême pour beaucoup. Aumôniers, combattants, brancardiers, infirmiers, ils ont été par milliers honorés de citations qui témoignent de leurs faits d’héroïsme et de leur dévouement sacrificiel pour leurs frères d’armes. Mais à l’arrière, la haine antireligieuse se refusait à désarmer, rendue furieuse par le rayonnement que leur a valu ce comportement exemplaire au front. La paix revenue, le nouveau gouvernement issu du Cartel des gauches a tenté de bannir à nouveau les religieux du sol national, les rejetant comme des parias quand ils s’étaient montrés de dignes fils de leur pays.<br />
C’est de leur résistance à cette violente et insupportable injustice qu’est née l’association DRAC (Droits du Religieux Ancien Combattant), grâce à laquelle ils ont pu être enfin reconnus « égaux comme au front » avec les combattants civils et demeurer en terre française.<br />
<br /></p>
<h2><a href="http://www.drac-ligue.org/livreDRAC.html">Découvrez ce livre sur le site de la DRAC</a><br /></h2>
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Au sommaire :<br /></p>
<ul>
<li>AVANT PROPOS - INTRODUCTION</li>
<li>CHAPITRE I : DE LA PERSÉCUTION RELIGIEUSE À LA GUERRE ENTRE NATIONS (En haine de la foi catholique - Le "petit père" Combes fait la loi - Spoliation des églises et résistance catholique - L’Union sacrée)</li>
<li>CHAPITRE II : GUERRE ET FOI CATHOLIQUE - LE CAS DES CONSACRÉS (Une guerre juste - La « pax romana » rejetée - La main du prêtre : sabre ou goupillon ? - Le choix des armes)</li>
<li>CHAPITRE III : UNE MULTITUDE D’HUMBLES HÉROS (Le Père Daniel Brottier - Le Père Albert Peyriguère, ermite de l’Atlas - Léon Bourjade, novice et pilote dans la gloire du ciel - L’abbé Charles Thellier de Poncheville - L’épiscopat à l’honneur - Le Pèlerin pendant la guerre - Les citations de la préface d’Henry Bordeaux - Le dévouement des religieuses infirmières - La réhabilitation de l’Église)</li>
<li>CHAPITRE IV : LA HAINE ANTICATHOLIQUE N’A PAS DÉSARMÉ (La "Rumeur infâme" : "L’Église de France, alliée des Allemands" - Les "curés, tous des embusqués" - Un modèle de désinformation : le rôle des religieuses infirmières - Le Livre d’or, une riposte imparable)</li>
<li>CHAPITRE V : DRAC, INSTRUMENT D’AUTO-DÉFENSE DES CONGRÉGATIONS (L’association DRAC, riposte unie des congrégations contre de nouvelles menaces - Les jeunes DRAC, espérance des anciens combattants - L’action de DRAC dans les années 1925-1940 - L’arène politique interpellée - La Coupe d’éloquence - DRAC, de la Seconde Guerre mondiale à nos jours)</li>
<li>CONCLUSION<br /><br /></li>
</ul>Pèlerinages de France par Guy Barrey - Préface du Cardinal Robert Sarahurn:md5:7ad1a91793e00d1adebce863ac5514492017-06-11T15:21:00+01:002017-06-11T15:21:00+01:00comNDCactualitéCardinal SarahChrétientéLivres<p>La richesse des pèlerinages de France, royaume de Marie</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_06/20170611PelerinagesdeFrancecouv1.jpg" title="20170611PelerinagesdeFrancecouv1.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_06/20170611PelerinagesdeFrancecouv1.jpg" alt="20170611PelerinagesdeFrancecouv1.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20170611PelerinagesdeFrancecouv1.jpg, juin 2017" /></a>Nous ne pouvons que vous encourager de lire ce beau livre racontant les pèlerinages de France dont évidemment celui de Chartres cher à notre cœur et très bien décrit par l’auteur. <br />
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Pour vous inciter à lire ce livre, un extrait de la Préface du Cardinal Robert Sarah : <em>« La France, Fille aîné de l’Eglise, est donc constellée de sanctuaires aussi divers que celui de Lourdes, mondialement connu, de La Salette, de Pontmain, de Rocamadour, du Laus ... et de tous ces lieux de pèlerinage, nichés dans d’humbles bourgades de montagne, sur les rivages de l’océan ou d’un lac ourlés d’enluminures, ou au creux d’un vallon boisé, qui parsèment les diocèses de la France d’autant de fleurs de sainteté formant une gerbe multicolore à la gloire de Dieu. Ainsi, la France n’a-t-elle pas le privilège d’avoir été gratifiée des seules apparitions de saint Joseph (à Cottignac) et de Saint Anne (à Auray) reconnues par l’Eglise ? Et puis, que dire, au cœur du bocage normand, des flèches altières de la basilique de Montligeon, un sanctuaire unique au monde dédié à la prière pour les âmes du purgatoire ! »</em><br />
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"Pèlerinages de France" par Guy Barrey<br />
Préface du Cardinal Sarah<br />
Editions VIA ROMANA – 25 €<br />
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<h3><a href="http://via-romana.fr/foi-chretienne/271-pelerinages-de-france-9782372710749.html">Présentation plus complète du livre sur le site des Editions Via Romana</a></h3>"Dans le monde où Dieu est présent, l'amour n'a pas de limites. Dans le monde de l'avortement, c'est à la vie qu'on met des limites".urn:md5:5abeddfb4591e61db5e4cc92b2207ab02017-06-10T00:39:00+01:002017-06-11T14:43:34+01:00comNDCactualitéLivrespro-vie<p>Le témoignage de Norma McCorvey, rappelée à Dieu le 18 février 2017. Editorial de la Mère abbesse de l'abbaye Notre-Dame de l'Annonciation de la Font de Pertus</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_06/20170611FontdePertus.jpg" title="20170611FontdePertus.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_06/20170611FontdePertus.jpg" alt="20170611FontdePertus.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20170611FontdePertus.jpg, juin 2017" /></a>Nous avons tous des amis que nous n'avons pourtant jamais vus : notre ange gardien, notre saint patron, tel saint ou tel grand homme devenu pour nous un véritable frère . . .<br />
J'aimerais vous parler d'une telle amie, Norma McCorvey, rappelée à Dieu le 18 février dernier. J'ai fait sa connaissance récemment, en lisant son récit autobiographique (note 1). Vous-mêmes connaissez peut-être Norma depuis longtemps, sous son pseudonyme de Jane Roe? En effet, c'est sous ce nom qu'à 25 ans, Norma McCorvey est devenue le prétexte de l'arrêt <em>Roe contre Wade</em> (note 2) de la Cour suprême des États-Unis, qui légalisa l'avortement en 1973. Ensuite, pendant plus de vingt ans, Norma eut à cœur de défendre " les droits des femmes ". <br />
Comment cette Américaine, d'abord emblème de l'avortement dans son pays, y figure-t-elle maintenant comme l'icône du combat pour la vie ? Le titre original de son autobiographie, <em>Won by Love</em>, "Gagnée par l'Amour", nous l'apprend. "Après avoir travaillé pendant des années dans un chaudron de haine, de querelles, d'amertume et de ressentiment, j'ai été conquise par un peuple d'amour. Cela faisait partie de leur amour de me dire que j'étais pécheresse, que l'avortement était une offense à Dieu (...). Mais c'était aussi un amour qui me montrait qu'il y avait une solution, une chance de connaître le pardon, la grâce et la miséricorde. J'ai été conquise par l'amour". Jusque-là, instrumentalisée par le mouvement pro avortement, Norma avait compté pour rien. Chez les chrétiens pro-vie, elle découvrit que la personne de Norma McCorvey comptait pour eux, parce qu'elle comptait pour Dieu. Malgré son lourd passé, Quelqu'un l'aimait pour de bon : Jésus.<br />
Il est extraordinaire de découvrir les chemins et la puissance de la grâce dans une âme. Le récit de Norma nous introduit avec une grande sobriété dans le monde des souffrances - pour les mamans comme pour les bébés - de l'avortement. Il nous montre la "stratégie " des chrétiens qui s'y opposent : un amour authentique et courageux, alliant bonté et vérité. Jamais Norma McCorvey, pauvre et égarée, à qui l'on avait menti à l'envi, n'avait été aimée ainsi. Elle sut faire la différence. La joie des chrétiens bouleversa aussi Norma, par contraste avec la tristesse des personnes qui travaillaient avec elle à la clinique des avortements. La force lumineuse de la Parole de Dieu fit le reste.<br />
Baptisée en août 1995 par un pasteur évangélique, Norma entra dans l'Église catholique trois ans plus tard. Après sa conversion, six autres personnes suivirent Norma en quittant la clinique d'avortement - trois d'entre elles sont devenues chrétiennes. Il n'est pas rare que Dieu transforme en fervents défenseurs de la vie des personnes ayant d'abord œuvré contre elle. N'excelle-t-il pas à tirer le bien du mal ?<br />
De son baptême à sa mort, Norma McCorvey combattit sans relâche l'avortement et œuvra pour la vie, afin de réparer son passé.
Sa conclusion nous intéresse : "Je me suis rendu compte que dans ce monde où Dieu est présent, l'amour n'a pas de limites. Dans le monde de l'avortement, c'est à la vie qu'on met des limites : il n'y a jamais assez d'amour ... jamais assez de temps ... jamais assez d'argent. .. jamais assez de place à la maison. Mais dans le monde de Dieu, l'amour grandit, il ne rapetisse pas. Dans le monde de Dieu, le temps devient éternel ; nous préparons nos enfants pour un monde qui n'aura pas de fin. Dans le monde de Dieu, les factures devront toujours être payées, mais nous n'aurons jamais à affronter nos obligations sans la foi. (...) J'ai maintenant un but dans la vie qui est plus grand que moi-même. Au lieu de me battre pour la mort, je me bats pour la vie. Au lieu de boire de la bière par pichets entiers, je m'abreuve de l'Esprit de Dieu et il ne me semble jamais en avoir assez."<br />
Les vacances approchent. Prenez le temps de lire, chers amis. L'histoire vraie de Norma McCorvey vous passionnera. Voyez comment s'achève son témoignage : "J'ai confiance qu'un jour viendra où l'avortement légal ne sera plus qu'un douloureux souvenir, tout comme le jour est arrivé dans ma vie où les maux dans lesquels j'étais empêtrée ne sont plus qu'un douloureux souvenir. Il ne se passe pas un jour sans que je remercie Dieu pour ces hommes et ces femmes qui, par leurs contacts personnels avec moi ou simplement par leurs prières, m'ont aidée dans mon itinéraire. Sa miséricorde est sans limites, Son pouvoir est infini et Sa promesse de Vie ne nous décevra pas. Qu'Il soit loué!"<br />
<br />
Sœur Placide o. s. b., abbesse<br />
<br />
note 1 : Norma McCorvey, <em>L'affaire jane Roe</em>, éditions de L'Homme Nouveau, 2008, 366 pages.<br />
note 2 : La Cour suprême donna raison à Jane Roe contre Henry Wade, procureur de district de l'État du Texas, qui défendait les lois du Texas réprimant l 'avortement.</p>Classiques de la vie spirituelle : l'Imitation de Jésus-Christurn:md5:318d3d5a812421a089ba57ea88128ca62017-03-24T13:53:00+00:002017-03-24T13:53:00+00:00comNDCactualitéEgliseFormationLivres<p>Un livre qui traverse les générations.</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_03/20170319Imitation.jpg" title="20170319Imitation.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_03/.20170319Imitation_s.jpg" alt="20170319Imitation.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20170319Imitation.jpg, mar. 2017" /></a><em>"L'Imitation de Jésus-Christ" est le livre le plus imprimé au monde après la Bible. On vient et revient sans cesse à ses courtes et frappantes sentences. Elles ont alimenté la vie spirituelle des générations qui nous ont précédés (en particulier en France sous la forme des "manuels du chrétien").</em><br />
Ne laissons pas un tel trésor prendre la poussière. Faisons-en un compagnon habituel.<br />
<br />
<a href="http://ijc.reseau.org/ijc-2-6.html">Livre II - Chapitre 6 (extraits)</a> <br />
<br /></p>
<h2>De la joie d’une bonne conscience<br /></h2>
<p><br />
1. La gloire de l’homme de bien est le témoignage de sa conscience. Ayez la conscience pure, et vous posséderez toujours la joie.
La bonne conscience peut supporter beaucoup de choses, et elle est pleine de joie dans les adversités. La mauvaise conscience est toujours inquiète et troublée. Vous jouirez d’un repos ravissant, si votre coeur ne vous reproche rien. Ne vous réjouissez que d’avoir fait le bien. Les méchants n’ont jamais de véritable joie, ils ne possèdent point la paix intérieure, parce qu’il n’y a point de paix pour l’impie, dit le Seigneur. Et s’ils disent : Nous sommes dans la paix, les maux ne viendront pas sur nous ; et qui oserait nous nuire ? ne les croyez pas, car la colère de Dieu se lèvera soudain, et leurs oeuvres seront réduites à rien, et leurs pensées périront. (...)<br />
<br />
3. Il sera aisément en paix et content, celui dont la conscience est pure. Vous n’êtes pas plus saint parce qu’on vous loue, ni plus imparfait parce qu’on vous blâme. Vous êtes ce que vous êtes, et tout ce qu’on pourra dire ne vous fera pas plus grand que vous ne l’êtes aux yeux de Dieu. Si vous considérez bien ce que vous êtes en vous-même, vous vous embarrasserez peu de ce que les hommes disent de vous. L’homme voit le visage, mais Dieu voit le coeur. L’homme regarde les actions ; mais Dieu pèse l’intention.<br />
Faire toujours bien, et s’estimer peu, c’est le signe d’une âme humble. Ne vouloir de consolation d’aucune créature, c’est la marque d’une grande pureté et d’une grande confiance intérieure.</p>Classiques de la vie spirituelle : l'Imitation de Jésus-Christurn:md5:7f79595c3193eb93ead09ee5cf0982212017-03-17T09:22:00+00:002017-03-19T08:25:34+00:00comNDCactualitéEgliseFormationLivres<p>Un livre qui traverse les générations.</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_03/20170319Imitation.jpg" title="20170319Imitation.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_03/.20170319Imitation_s.jpg" alt="20170319Imitation.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20170319Imitation.jpg, mar. 2017" /></a><em>"L'Imitation de Jésus-Christ" est le livre le plus imprimé au monde après la Bible. On vient et revient sans cesse à ses courtes et frappantes sentences. Elles ont alimenté la vie spirituelle des générations qui nous ont précédés (en particulier en France sous la forme des "manuels du chrétien").</em><br />
Ne laissons pas un tel trésor prendre la poussière. Faisons-en un compagnon habituel.<br />
<br />
<a href="http://ijc.reseau.org/ijc-1-23.html">Livre I - Chapitre 23 (extraits)</a><br />
<br /></p>
<h2>De la méditation de la mort<br /></h2>
<p><br />
1. C’en sera fait de vous bien vite ici-bas : voyez donc en quel état vous êtes. L’homme est aujourd’hui, et demain il a disparu, et quand il n’est plus sous les yeux, il passe bien vite de l’esprit. O stupidité et dureté du coeur humain, qui ne pense qu’au présent, et ne prévoit pas l’avenir ! Dans toutes vos actions, dans toutes vos pensées, vous devriez être tel que vous seriez s’il vous fallait mourir aujourd’hui. Si vous aviez une bonne conscience, vous craindriez peu la mort. Il vaudrait mieux éviter le péché que fuir la mort. Si aujourd’hui vous n’êtes pas prêt, comment le serez-vous demain ? Demain est un jour incertain : et que savez-vous si vous aurez un lendemain ?<br />
<br />
2. Que sert de vivre longtemps, puisque nous nous corrigeons si peu ? Ah ! Une longue vie ne corrige pas toujours ; souvent plutôt elle augmente nos crimes. Plût à Dieu que nous eussions bien vécu dans ce monde un seul jour ! Plusieurs comptent les années de leur conversion ; mais souvent, qu’ils sont peu changés, et que ces années ont été stériles ! S’il est terrible de mourir, peut-être est-il plus dangereux de vivre si longtemps. Heureux celui à qui l’heure de sa mort est toujours présente, et qui se prépare chaque jour à mourir ! Si vous avez vu jamais un homme mourir, songez que vous aussi vous passerez par cette voie. 8. Qui se souviendra de vous après votre mort, et qui priera pour vous ? Faites, faites maintenant, mon cher frère, tout ce que vous pouvez, car vous ne savez pas quand vous mourrez, ni ce qui suivra pour vous la mort. Tandis que vous en avez le temps, amassez des richesses immortelles. Ne pensez qu’à votre salut, ne vous occupez que des choses de Dieu. Faites-vous maintenant des amis, en honorant les saints et en imitant leurs oeuvres, afin qu’arrivé au terme de cette vie, ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels.<br />
<br />
9. Vivez sur la terre comme un voyageur et un étranger à qui les choses du monde ne sont rien. Conservez votre coeur libre et toujours élevé vers Dieu, parce que vous n’avez point ici-bas de demeure permanente. Que vos gémissements, vos larmes, vos prières, montent tous les jours vers le ciel, afin que votre âme, après la mort, mérite de passer heureusement à Dieu.<br /></p>Olivier Hanne vient de publier "Le Génie historique du catholicisme"urn:md5:4896dc8e0923735acec6eee70d91dcf32017-02-01T07:20:00+00:002017-02-01T07:20:00+00:00comNDCactualitéChrétientéLivres<p>Il répond aux questions du Salon Beige.</p> <h2>"En perdant le catholicisme, ce n’est pas seulement le rapport au Christ qui est menacé, mais tout le rapport au monde"<br /></h2>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_01/20170201OlivierHanneCouv2.jpg" title="20170201OlivierHanneCouv2.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_01/.20170201OlivierHanneCouv2_s.jpg" alt="20170201OlivierHanneCouv2.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20170201OlivierHanneCouv2.jpg, fév. 2017" /></a>Olivier Hanne, docteur et agrégé en Histoire, vient de publier <em>"Le Génie historique du catholicisme"</em>. Il a bien voulu répondre aux questions du Salon Beige.<br />
<br />
<strong>1) Votre livre est, d'une certaine façon, un antidote à la fameuse "légende noire" du catholicisme. Y a-t-il vraiment matière à être fiers de nos aïeux dans la foi ?</strong><br />
La légende noire de l’histoire catholique est une construction du XVIe siècle, bâtie par les Réformés et les humanistes en indélicatesse avec l’Eglise, puis relayée par les Lumières au XVIIIe siècle et enfin par les historiens républicains au XIXe siècle. Depuis un siècle, cette légende, pourtant invalidée ou nuancée par les sources, continue d’être véhiculée, en raison d’une inculture historique générale, et parce que les universitaires ne font plus leur travail de vulgarisation. Ainsi, dès les années 1990, les chercheurs du CNRS et les spécialistes d’histoire italienne ont remis en question l’image d’un pape Pie XII pro-nazi, mais cette lecture apaisée du pontificat n’atteint plus l’opinion publique. <br />
Nos ancêtres ont assumé leur foi selon les conditions que la société, l'Histoire et la Providence leur avaient données. La juste mesure du passé est de jauger en fonction des critères moraux qui étaient les leurs. Ainsi, les critiques contre l’Inquisition paraissent singulièrement rares jusqu’au XVIe siècle, et il n’est pas sûr que les médiévaux aient considéré les inquisiteurs comme des brutes ignobles. Le pape Innocent III (1198-1216) souvent perçu comme un pontife de fer, déclenchant la 4e croisade et la croisade des Albigeois, a souvent été critiqué pour s’être fait duper par le roi de France.<br />
<br />
<strong>2) La plus grosse erreur de l'historien est clairement l'anachronisme. Cette erreur n'est-elle pas, pourtant, la plus commune pour tous ceux qui se penchent sur l'histoire de l'Eglise pour la juger à l'aune de nos critères ?</strong><br />
Ce qui est difficile à envisager pour nos contemporains est de parvenir à regarder le passé sans les oeillères du manichéisme et du positivisme : non, l’Histoire n’est pas une marche ascendante vers un progrès, condamnant nos prédécesseurs à un état inférieur dans le développement humain et moral. Finalement, nous sommes restés cruellement linéaires et scientistes dans notre approche du temps, erreur que n’a jamais commise l’Eglise : à toute époque, péché et grâce se mêlent, et la modernité technique n’est jamais un gage de progrès spirituel.<br />
Mais cette carence intellectuelle sur le passé se retrouve chaque jour dans notre analyse du monde et de la géopolitique, ainsi concernant le Moyen-Orient. L’anthropologie et la sociologie des années 1970-1980 ont envahi toute notre approche du passé : les faits n’existent que par le regard qu’on leur porte, et tout n’est que représentation et manipulation du pouvoir. Louis XIV n’intéresse l’historien que par l’image qu’il renvoie du pouvoir monarchique, et non pas par sa législation ou ses actes. Mais en niant ainsi le réel, l'intellectuel est vite prisonnier de ses propres fantasmes et de ses opinions, il devient lui aussi un instrument au service des médias : le siège d’Alep importe moins que ce qu’on en dit ; si l’Eglise développe l’action caritative au Moyen-Âge, ce n’est pas pour aider les pauvres, mais pour les contrôler, et tous les faits sont ainsi réinterprétés...<br />
<br />
<strong>3) Votre livre est titré "Le génie historique du catholicisme". Comment, dans l'histoire, définiriez-vous l'apport du catholicisme à l'humanité en général et à l'Europe en particulier ?</strong><br />
L’aspect le plus évident est que le christianisme a apporté le Christ, mais il y a un apport plus spécifique du catholicisme, c’est la révélation du Christ à travers une double incarnation de civilisation : la foi intérieure et la culture gréco-latine. Le catholicisme a éduqué les peuples qu’il a convertis à l’intériorité, au retour sur soi, propice à la découverte de Dieu, mais aussi à moyen terme à l’éclosion de la conscience. Il a aussi fait fructifier la culture millénaire grecque et latine et l’a portée à son plein épanouissement à travers la philosophie, la théologie, le droit, les belles lettres, une pratique spécifique du pouvoir.<br />
<br />
<strong>4) L'Eglise a beaucoup aidé la civilisation européenne à découvrir la dignité de la personne humaine. En abandonnant ses racines chrétiennes, l'Europe ne risque-t-elle pas d'abandonner ce souci de la dignité humaine qui a fait sa grandeur ?</strong><br />
Bien sûr. Le catholicisme a transmis à l’Europe un christianisme hellénisé, c'est-à-dire une foi indissociable d’une doctrine rationnelle, de l’amour de l’étude et de la connaissance, qui attachent la personne au contrôle de soi et de ses passions. En perdant le catholicisme, nous voyons combien nos contemporains ont du mal à argumenter leurs convictions, à justifier leur foi par une parole libre et raisonnable, ainsi qu’à maîtriser leurs pulsions. Ce n’est pas seulement le rapport au Christ qui est menacé, mais bien tout le rapport au monde et à soi-même.<br />
<br />
<strong>5) La mission de l'Eglise est de transmettre la foi. Pourtant, de cette transformation est née une civilisation (et même plusieurs, car la civilisation européenne n'est pas la sud-américaine, ni la nord-américaine…). Est-ce une sorte de paganisation, comme la Réforme en a volontiers accusé la Chrétienté médiévale, ou simplement une irrigation de la foi dans tous les actes de la vie?</strong><br />
La Chrétienté médiévale est atteinte au XIIIe siècle lorsque le droit canon et les sacrements rayonnent dans toute la société, faisant de l’Eglise l’institution la plus normative, au sens où c’est elle qui génère les normes de la vie quotidienne, avant même les monarchies. Mais cet apogée ne dura pas au-delà du XIIIe siècle, puisque l’étape suivante fut la fondation des nations. On a peine à imaginer à quel point nous sommes loin de cette Chrétienté unitaire et universelle. A l’époque, l’identité nationale ne se pose pas : vous avez en pleine France des évêques qui sont d’origine italienne, allemande ou anglaise. A l’époque, la première marque identitaire des personnes est celle du baptême. Mais ce système social unique, garanti par la papauté, était trop vaste, trop contesté pour pouvoir durer.<br />
<br />
<strong>6) Il est d'usage d'opposer l'Eglise et la science. Vous affirmez qu'au contraire, la science moderne doit beaucoup au catholicisme. N'est-ce pas pousser un peu loin le goût du paradoxe et de la provocation ?</strong><br />
Nullement, puisque l’écrasante majorité des hommes de science entre le XIe et le XVIIe siècle sont des religieux ou des clercs ; leurs recherches sont permises par leur éducation catholique, elle aussi religieuse, assurée par les congrégations ou les jésuites. Leur capacité à énoncer, critiquer et synthétiser est une compétence puisée dans l’école catholique. Le goût de l’expérimentation leur venait de la redécouverte d’Aristote et de son officialisation à travers le thomisme. Si le réel est porteur d’idées divines, alors l’observation de ce réel devient une découverte de Dieu. De la même façon, lorsque les mouvements mendiants, comme les franciscains, renoncent au couvent ou au monastère pour une vie d’itinérance, de pauvreté et de souffrance, ils expriment combien le quotidien le plus trivial est porteur de sainteté. Le XIIIe siècle est le grand siècle du réel, qui ouvre la porte sur l’expérience, et donc sur les sciences modernes.<br />
<br /></p>
<h3>Olivier Hanne, "Le génie historique du catholicisme" - Ed. de l'Homme nouveau, 424 pages 23,50 €</h3>Laurent Dandrieu : "Église et immigration : le grand malaise - Le pape et le suicide de la civilisation européenne"urn:md5:faee87d39c89d927332d3eb38b94e4472017-01-13T09:39:00+00:002017-01-13T09:39:00+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéLivres<p><em>Présentation du livre de Laurent Dandrieu par l'abbé Guillaume de Tanoüarn</em> sur le blog de Monde & Vie</p> <h2>L’identité : on y tient !<br /></h2>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_01/20170113DandrieuCouverture1.jpg" title="20170113DandrieuCouverture1.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_01/.20170113DandrieuCouverture1_s.jpg" alt="20170113DandrieuCouverture1.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20170113DandrieuCouverture1.jpg, janv. 2017" /></a><br />
Sur <mark>l’identité chrétienne de la France</mark>, deux livres paraissent le même 12 janvier, ce ne peut être un hasard dans le Landernau parisien : il va s’en parler.
L’un est signé par le rédacteur en chef Culture de Valeurs actuelles, Laurent Dandrieu. L’autre est le fait d’un blogueur bien connu Koz, de son vrai nom Erwan Le Morhedec. J’ai eu quelques bonnes feuilles du second et le livre du premier, livre intitulé tout simplement <mark><em>Église et immigration : le grand malaise (sous-titre) Le pape et le suicide de la civilisation européenne</em></mark>. Le travail de Dandrieu est à son image, précis, charpenté, bien écrit. Et sur un tel sujet on voit l’âme affleurer ici ou là ce qui ne gâte rien. Je ne peux pas me prononcer définitivement sur le travail de Koz, puisque, pour l’instant, je n’en ai eu que les bonnes feuilles, publiées dans La Vie. Le titre est tout un programme : Identitaire, le mauvais génie du christianisme. Dans les textes que nous tenons en main, rien n’est fait pour définir l’adjectif « identitaire ». On a l’impression simplement qu’« identitaire » signifie « d’extrême droite » (pouah !), raciste (beurk) ou racialiste. Comme si l’identité était une question de couleur de peau ou d’engagement politique. Autant appeler les racistes… des racistes, et les « fascistes »… des diables ! Mais un livre ou une pensée qui parle d’identité, qui essaie de la définir, c’est tout simplement un livre qui s’enquiert du fond de notre cœur, un livre qui parle de tout ce qui était en nous avant nous. Faudra-t-il dire que cette démarche « identitaire » participe au « mauvais génie du christianisme » ? Koz ne distingue pas diverses formes d’attachement identitaire. Pour lui, au-delà du racisme ou du racialisme, l’expression « France chrétienne » semble ne plus avoir de sens. Je cite : « Est-il donc vraiment manifeste, dans ses débats, ses positions, sa culture contemporaine, que la France soit chrétienne ? » Et je réponds à la mise en question de Koz : mais oui, dans ses débats, aujourd’hui, la France est chrétienne. Elle est sans doute chrétienne sans le vouloir. Son christianisme est dévoyé. Elle mélange la justice sociale et la miséricorde spirituelle. Elle dit aux homosexuels qui se marient : « Qui suis-je pour juger ? » Je ne sais pas ce que sera la France dans un siècle, musulmane peut-être. Mais aujourd’hui, la politique de la France est faite des « vertus chrétiennes devenues folles ».Le Morhedec continue : « À la vérité, cette affirmation ne tient que par référence à une France fictive, théorique, entité séparée des Français, susceptible de rester chrétienne, quelles que soient l’évolution effective du pays et la politique menée ». Et là encore, il se trompe : cette France fictive qu’il veut dézinguer, cette France idéologique, elle n’existe plus depuis longtemps. Ce qui existe, avant nous et en nous que nous le voulions ou non, c’est une France qui nous a donné des réflexes chrétiens. Allons, citons un nom que l’on trouve dans la topographie de beaucoup de villes françaises : Jean Jaurès. Le socialisme de Jaurès, c’est du christianisme laïcisé, comme celui de Mélenchon ! N’allons pas plus vite que la musique, pour ne pas en oublier nos responsabilités présentes : la France aujourd’hui demeure chrétienne, elle ne l’est pas forcément comme nous voudrions peut-être qu’elle le soit, de façon confessionnelle. Mais la vague identitaire qui retrouve, au cœur des Français, ces fondamentaux, peut en mener beaucoup (et plus qu’on ne l’imagine) devant l’autel, j’en suis, en tant que prêtre, le témoin.<br />
<br /></p>
<h2>Dandrieu : vertus chrétiennes redevenues sages<br /></h2>
<p><br />
C’est au fond de ce point de vue, foncièrement raisonnable et simplement réaliste, que se place Laurent Dandrieu. C’est en tant que chrétien, qu’il s’élève contre les vertus chrétiennes devenues folles. Pour lui, comme pour Pascal, comme pour Descartes, comme pour Montaigne, si l’on veut bien se souvenir des grands esprits français, il y a deux ordres différents : l’ordre de la gestion et du calcul, qui est intrinsèquement raisonnable et au nom duquel on mène une politique, et l’ordre de la charité, qui procède de la foi. Dans un très beau prologue, il pose, au nom de l’immigration sans frein, la question de la survie d’une civilisation européenne qui pourrait se détruire à force d’ouverture à l’autre : <mark>« Cet universalisme-là, qui pousse l’amour de l’autre jusqu’au mépris des siens, n’est pas plus conforme au véritable esprit catholique qu’il ne l’est à la nature humaine. Comme les êtres humains, les civilisations ont un légitime instinct de survie ; s’il leur arrive de prendre conscience qu’elles aussi sont mortelles, elles savent également qu’elles représentent un apport unique et irremplaçable au trésor de l’humanité, et qu’il est de leur devoir de le faire vivre aussi longtemps qu’il est en leur pouvoir. L’Europe, qui inventa l’idée même de civilisation et qui est la société particulière dans laquelle s’est incarné le judéo-christianisme, par laquelle il a accédé concrètement à l’universalité en se répandant dans le monde entier, le sait plus que toute autre civilisation »</mark>. <br />
<br /></p>
<h4>Abbé G. de Tanoüarn<br /></h4>
<h3>Laurent Dandrieu, Église et immigration, Le pape et le suicide de la civilisation européenne, Presses de la Renaissance 288 p., 17,90 €.</h3>Les droits de l'homme contre la libertéurn:md5:a765bf6f329b248dc3f2fe4b624203192016-11-25T16:45:00+00:002016-11-30T09:04:35+00:00comNDCactualitéErreurs et IdéologiesFormationLivres<p>Dans un essai percutant intitulé "Les droits de l'homme contre le peuple" le Pr Jean-Louis Harouel explique comment, transformés en religion, les Droits de l’homme sont devenus une arme de destruction des nations occidentales.</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_11/20161127HarouelDroitsdelHommeCouv.jpg" title="20161127HarouelDroitsdelHommeCouv.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_11/.20161127HarouelDroitsdelHommeCouv_s.jpg" alt="20161127HarouelDroitsdelHommeCouv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20161127HarouelDroitsdelHommeCouv.jpg, nov. 2016" /></a><br /></p>
<h2>"Les droits de l'homme contre le peuple"<br /></h2>
<p>Jean-Louis Harouel<br />
Ed. Desclée de Brouwer<br />
146 pages - 14 euros<br />
<br />
<br /></p>
<h3>Présentation dans <a href="http://www.famillechretienne.fr/livres/litterature/essais/les-droits-de-l-homme-contre-le-peuple-194439">"Famille chrétienne"</a> (18/05/2016)<br /></h3>
<p>« La conquête silencieuse de l’islam se fait sous la protection des Droits de l’homme, invention des nations occidentales destinée à garantir les droits de leurs membres face au pouvoir, mais qui est devenue une machine de guerre contre ces nations. » Telle est, en substance, la thèse défendue dans son dernier ouvrage par Jean-Louis Harouel, professeur émérite d’Histoire du droit des institutions à Paris II (Assas), auteur du Vrai Génie du christianisme (éd. Jean-Cyrille Godefroy) en 2012, et, on l’aura compris, peu enclin à manier la langue de bois.<br />
Dans un plaidoyer court, limpide et argumenté, aux tournures parfois abruptes, l’universitaire démontre comment les Droits de l’homme sont devenus une religion sécularisée : « Du fait de la disposition religieuse de l’être humain, le recul des croyances et de la pratique religieuse chrétienne n’a pas fait disparaître le sacré, mais a seulement entraîné son déplacement. » Puis il démontre comment cette nouvelle religion « oppressive », basée sur l’égalitarisme et la non-discrimination, favorise mécaniquement le remplacement d’une civilisation par une autre « en imposant l’amour de l’autre jusqu’au mépris de soi ». Un amour de l’autre « obligatoire » dont « les manquements sont sanctionnés par les tribunaux ».<br />
Les sources de cette religion séculière ? D’abord la gnose (théorie de « l’homme-Dieu »), ensuite le millénarisme, « promesse d’un salut collectif et terrestre et non pas individuel et céleste comme le prône l’Évangile ». Deux falsifications du christianisme qui ont donné naissance à une religion de l’humanité. Incarnée au siècle dernier par le communisme. Au XXIe siècle, « le millénarisme des Droits de l’homme prend le relais du millénarisme communiste, à ce changement près que la promesse de perfection sociale ne réclame plus la suppression de toute propriété, mais la négation de toute différence entre les humains ».<br />
<br /></p>
<h3>Présentation par <a href="http://www.bvoltaire.fr/laurefoure/livre-droits-de-lhomme-contre-peuple-de-jean-louis-harouel,287546">Boulevard Voltaire</a><br /></h3>
<p>Évoquée par Éric Zemmour dans son dernier ouvrage à succès Un quinquennat pour rien, la dictature des droits de l’homme est brillamment analysée par le professeur Jean-Louis Harouel dans un livre au titre percutant, Les droits de l’homme contre le peuple, paru en mai dernier aux Éditions Desclée de Brouwer.<br />
L’auteur démontre avec une logique implacable comment cette nouvelle religion, bien loin des garanties offertes par la démocratie libérale en matière de défense des droits et libertés publiques fondamentales, menace l’équilibre de notre société et facilite sa conquête silencieuse par l’islam.<br />
Le professeur Harouel nous explique, tout au long de son essai, comment « les droits de l’homme permettent à un groupe identitaire installé au sein d’une nation, étranger à elle par les origines et les sentiments, de la combattre de l’intérieur et de chercher à s’emparer de son sol, de son être, à se substituer à elle ».<br />
Il poursuit : « Inventée par l’Occident pour protéger ses citoyens contre les risques d’arbitraire du pouvoir, les droits de l’homme sont devenus, depuis un demi-siècle, une religion séculière, suicidaire pour les Européens. »<br />
Conscient de l’occasion offerte à la communauté musulmane par cette idéologie, le célèbre prédicateur Tariq Ramadan rappelle, d’ailleurs, que si la liberté de religion, inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme, n’est pas un bien en soi, elle doit être défendue, car elle permet l’expansion de l’islam en Europe.<br />
Remontant aux origines de cette doctrine, l’auteur souligne que le millénarisme des droits de l’homme prend le relais du millénarisme communiste en modifiant la promesse de perfection sociale, qui ne nécessite plus la suppression de la propriété privée, mais exige la reconnaissance de l’identité et du caractère interchangeable de tous les hommes, leur offrant ainsi une liberté absolue de circulation et d’installation à travers le monde, au mépris de la souveraineté et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.<br />
Juriste avisé, le professeur Harouel dénonce la trahison du peuple français par les juges du Conseil d’État, qui se sont érigés en grands prêtres de la religion des droits de l’homme en proclamant, dans un arrêt du 8 décembre 1978, un nouveau principe général du droit réservé aux étrangers résidant régulièrement en France : le droit à mener une « vie familiale normale » sur notre sol, consacrant définitivement un droit universel au regroupement familial !<br />
Nous assistons, ainsi, à la disparition de la démocratie au sens traditionnel du terme, protectrice des libertés publiques fondamentales, au profit du dogme quasi sacré de non-discrimination, mis au service d’une immigration destructrice des peuples, que le sociologue Pierre-André Taguieff qualifie pertinemment de « dernière utopie fataliste des bien-pensants ».<br />
Pour survivre comme peuple, les Français, comme l’ensemble des Européens, doivent donc résister à la dictature des droits de l’homme en combattant l’universalisme mortifère de cette religion, qui transforme l’immigration en nouveau droit de l’homme.<br />
<br /></p>
<h3>Ce thème est également abordé par Eric Zemmour dans l'entretien qu'il a donné à TVLibertés :<br /></h3>
<p>à partir de 14mn30s<br />
<br /></p>
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Vie en société, politique : le texte des évêques de France se situe à un niveau purement sociologique et relativiste et renonce à rappeler la vérité de la doctrine sociale de l'Egliseurn:md5:6ef993230decd2fe933d68b85f75f1142016-11-24T17:23:00+00:002016-11-27T16:49:50+00:00comNDCactualitéChrétientéEnseignement social de l EgliseErreurs et IdéologiesFormationLivres<p>On lira avec grand intérêt l'analyse détaillée que fait Joël Hautebert pour "l'Homme Nouveau" (31 octobre 2016)</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_10/.20161015CEFPolitiquecouverture_s.jpg" alt="20161015CEFPolitiquecouverture.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20161015CEFPolitiquecouverture.jpg, oct. 2016" /><em>n.b : Nous avons déjà publié ici <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2016/10/15/Conf%C3%A9rence-des-Ev%C3%AAques-de-France-%3A-retrouver-le-sens-du-politique">les premières analyses du texte des évêques</a>.</em><br /></p>
<h2>l'analyse de Joël Hautebert pour "L'Homme Nouveau"<br /></h2>
<p><br />
Le Conseil permanent de la conférence des évêques de France vient de publier un ouvrage intitulé Dans un monde qui change retrouver le sens du politique (Bayard, Mame, Cerf, 96 p., 4 €). C’est donc bien de politique qu’il s’agit, avec un épilogue proposant des éléments de réflexion en vue des prochaines élections. Une bonne heure suffit à la lecture attentive de ce livre d’une centaine de pages en petit format, composé d’une dizaine de chapitres très courts et agrémenté d’un quizz très à la mode.<br />
Le lecteur est d’abord frappé par la tonalité de l’exercice. <mark>Il se situe dans le registre sociologique du simple constat d’un certain nombre de maux qui affligent notre pays ou encore des formes de réaction des citoyens</mark> ; du désintérêt pour la politique aux modalités contemporaines d’expression « citoyenne ». Les courts chapitres comprennent souvent une grande quantité de questions, posées les unes après les autres, autant d’interrogations pour lesquelles <mark>on attend des réponses, a minima des pistes pour la réflexion</mark>. Par exemple, <mark>lorsque les évêques posent l’excellente question « Pour quoi suis-je prêt à donner ma vie aujourd’hui ? » (p. 52), on aimerait lire quelque chose de plus consistant et politique (et de moins relativiste) que : « la réponse est sans doute très personnelle et intime »</mark>. Ce registre sociologique est quelque peu gênant lorsqu’il est question des diverses initiatives citoyennes, le phénomène « Nuit debout » étant placé sur le même plan que les « Veilleurs », sans aucune appréciation de fond.<br />
<br /></p>
<h2>Aucune analyse<br /></h2>
<p><mark>Les causes des fragilités, des difficultés ou impasses de notre société ne font jamais l’objet d’une analyse en profondeur.</mark> Or, sans diagnostic, comment proposer un remède ? Pourtant, il est écrit que « plus que d’armure, c’est de charpente que nos contemporains ont besoin pour vivre dans le monde d’aujourd’hui » (p. 42). Voilà qui est bien dit. Mais alors <mark>pourquoi n’y a-t-il aucune allusion à la loi morale naturelle, dont la violation par les lois constitue l’une des causes majeures de nos maux contemporains ? Pourquoi n’y a-t-il aucune mention de l’ordre naturel sur lequel doit nécessairement s’appuyer l’ordre politique ? La Nation et la Patrie ne font l’objet d’aucune définition.</mark> Il est simplement dit que « les notions traditionnelles et fondamentales de Nation, Patrie, République sont bousculées et ne représentent plus la même chose pour tous » (p.15). Pourquoi ne pas rappeler leur sens exact ? Nous ne trouvons également aucune définition substantielle du politique, en dehors du sacro-saint débat. Pour les auteurs, le politique suppose « la recherche du bien commun et de l’intérêt général qui doit trouver son fondement dans un véritable débat sur des valeurs et des orientations partagées » (p. 21). Rien non plus sur les conditions du bien commun que sont la justice, l’unité, l’amitié politique… <mark>Aucune information n’est donnée sur ce qu’est une communauté politique, en quoi elle s’inscrit dans notre nature d’animal politique, prend corps au cours de l’Histoire dans une culture, des traditions, une langue, un patrimoine hérité, pour nous Français immense, riche de siècles d’efforts, de dons et de sacrifices.</mark> Cela n’apparaît qu’incidemment sous forme de questions. Dès lors, les justes remarques ou constats disséminés ici ou là, sur le respect de la vie et la famille par exemple, perdent l’essentiel de leur force, parce que leur fondement naturel a disparu.<br />
À ce stade, en faisant preuve d’un immense souci de compréhension eu égard à la qualité épiscopale des auteurs supposés, on pourrait en conclure que le choix d’un registre purement sociologique ne facilite pas l’exposé de ces notions fondamentales. Il s’agirait simplement d’éveiller l’attention sur le politique… Mais dans ce cas, pourquoi évoquer la nécessité d’une charpente sans en donner les grandes lignes ? Mais hélas, à y regarder de plus près, ce texte propose bien une charpente et ses grandes lignes… qui ne sont pas celles auxquelles nous aurions dû nous attendre. En effet, <mark>à défaut de rappeler que le politique découle de notre nature, l’ouvrage prend parti pour son antithèse radicale, le contrat social et son succédané la démocratie moderne et idéologique, bien supérieur qu’il nous faudrait défendre.</mark><br />
<br /></p>
<h2>Quel contrat?<br /></h2>
<p>Les auteurs nous expliquent que « le contrat social, le contrat républicain permettant de vivre ensemble sur le sol du territoire national ne semble donc plus aller de soi. Pourquoi ? Parce que les promesses du contrat ne sont plus tenues. Il a besoin d’être renoué, retissé, réaffirmé. Il a besoin d’être redéfini » (p. 30). Cette citation précède le chapitre 4 intitulé « Un contrat social à repenser »). <mark>La volonté humaine prend la place de la nature comme source du politique.</mark> Il est fait allusion à ceux « qui ne se sentent plus partie au contrat » (p.34). Avis aux lecteurs : avez-vous entendu des Français victimes d’injustices dire qu’ils ne se sentaient plus partie du contrat ? <mark>Exit la France charnelle et son histoire.</mark> On apprend que la conception de l’identité nationale en France « supposait de façonner un citoyen dans le creuset républicain où il s’appropriait l’idée d’un pays » et que ce creuset aurait « plutôt bien fonctionné pendant des siècles » (p. 37-38). <mark>Place maintenant à la redéfinition du contrat social et du pacte républicain en intégrant la diversité. Et en dehors de la République, il n’y a rien eu dans notre Histoire nationale ? Le baptême de Clovis, l’enthousiasme suscité par sainte Jeanne d’Arc pour la défense du royaume ne comptent semble-t-il pour rien dans notre identité. Le fait d’avoir traité au même niveau la Nation, la Patrie et la République, sans définir les termes, sous-entendait déjà la parfaite logique conceptuelle de l’ensemble</mark>.<br />
<br /></p>
<h2>L'éloge du compromis<br /></h2>
<p>Le reste coule de source. L’ouvrage fait l’éloge du compromis : « C’est, à partir de positions différentes, entrer dans un vrai dialogue où on ne cherche pas à prendre le dessus mais à construire ensemble quelque chose d’autre, où personne ne se renie, mais qui conduit forcément à quelque chose de différent des positions de départ. Ce ne doit pas être une confrontation de vérités, mais une recherche, ensemble, en vérité » (p. 58). Logique. <mark>S’il n’y a pas de vérités politiques tirées de la nature de l’homme et de la Cité, le dialogue devient la source du « vrai ».</mark> Circonstance aggravante, ces propos suivent immédiatement un développement constatant, sans aucun jugement de valeur, qu’« il n’y a plus de vision anthropologique commune » avec une référence explicite au « mariage pour tous » et aux questions éthiques relatives au début et à la fin de vie. Sur ces sujets, nous sommes donc conviés au compromis. Les chrétiens ont des choses plus importantes à défendre … le débat ! (« Nous voudrions vous inviter à prendre la parole, à échanger avec d’autres » (p. 70)), dans une <mark>démocratie indépassable</mark> : « Les chrétiens, avec les autres, doivent veiller à la démocratie dans une société fragile et dure » (p. 59) – « si nous voulons progresser dans les pratiques démocratiques, nous devons promouvoir l’exercice du droit de vote » (p. 80)…<br />
<mark>Dans ces conditions, il n’y a plus de charité politique (expression absente), destinée au bien spirituel des âmes (jamais évoqué) assuré par de bonnes lois (jamais citées)</mark>. L’objectif est autre : « Certains ont du mal à considérer que le religieux ait quelque chose de positif à apporter à la vie en société » (p. 61). Quel serait donc cet apport ? Aider psychologiquement les caractères faibles, faire du social ? Une phrase a particulièrement retenu notre attention. À propos de la perte de repères résultant des évolutions économiques et sociales, il est question de « la disparition dans les villages des services de proximité, épicerie, bureau de poste, médecin, curé… » (p. 32) !!! <mark>L’Église assure un service de proximité identique à celui de l’épicier et des services postaux au cœur du pacte républicain. Voilà l’objectif.</mark><br />
<mark>Le registre essentiellement sociologique n’a donc rien d’innocent. C’est celui de la modernité idéologique et du relativisme. Privés de leur fondement, les combats majeurs pour l’identité des personnes et pour la sauvegarde des communautés naturelles deviennent clairement seconds par rapport à la redéfinition du contrat social républicain et à la revitalisation de ses modalités d’exercice démocratique.</mark><br />
C’est une reddition sans condition. Ce livre est définitivement refermé.</p>Le Christ est-il Roi ?urn:md5:ae2bdaf6d238d6b6531cff2c49465ae02016-10-30T12:25:00+00:002016-12-02T11:30:33+00:00comNDCactualitéChrist RoiChrétientéJean OussetLivres<p>Revenons sur le sens complet de cette royauté, à la lumière de Jean Ousset</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_12/20161030PQROusset.png" title="20161030PQROusset.png"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_12/.20161030PQROusset_s.png" alt="20161030PQROusset.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20161030PQROusset.png, déc. 2016" /></a>Que le Christ règne au Ciel d’accord mais sur terre n’est-ce pas une formule de style ? Une image ? Le Christ serait-Il un roi de figuration sans pouvoir ? Une « reine d’Angleterre » pour les baptisés ? Sur qui règne-t-Il ? Si le Christ est roi, quelle est son royaume ? Peut-on parler d’une royauté sociale en opposition avec le « prince de ce monde » ?<br />
<mark>Jean Ousset</mark> dans son livre <mark>« Pour qu’Il règne»</mark> répond de façon lumineuse. Voici un extrait tiré de l’ouvrage Pour qu’Il règne, aux pages 13-16 (« L’Alpha et l’Oméga ») :<br />
<em>Apocalypse 1, 5 « de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, le prince des rois de la terre. »</em>. <br />
« Prince des rois de la terre », tel l’appelle saint Jean dans l’Apocalypse, et, sur son vêtement comme sur Lui-même, il a pu lire : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs ».<br />
<em>Matthieu 28,18 « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre »</em>.<br />
Jésus-Christ est donc roi. Roi par droit de naissance éternelle, puisqu’il est Dieu… Roi par droit de conquête, de rédemption, de rachat. Et cette royauté, on le conçoit, est universelle. Rien, en effet, ne peut être plus universel, plus absolu que cette royauté, puisque le Christ est Lui-même principe et fin de toute la Création. Cependant, pour qu’il y ait aucun doute, notre Seigneur a tenu à le préciser : « Omnia potestas data est mihi in coelo et in terra ». « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre ». Au ciel et sur la terre… autant dire : dans l’ordre surnaturel comme dans l’ordre naturel. (…)<br />
<em>Romain 13, 1 « il n’y a d’autorité qu’en dépendance de Dieu ».</em><br />
Oui, tout pouvoir a été donné au Christ au ciel et sur la terre. Cette vérité est au principe même du catholicisme. Nous la trouvons dans les épîtres et les discours de saint Pierre. Nous la retrouvons sous-jacente à tout l’enseignement de saint Paul. Sa formule » non est potestas nisi a Deo » ne fait, au fond, qu’exprimer la même idée d’une façon particulière. Jésus-Christ a demandé et son Père Lui a donné. Tout, dès lors, Lui a été livré. Il est à la tête et le chef de tout, de tout sans exception.<br />
<em>Colossiens – 1, 16-20 « en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre »</em><br />
« En Lui et rachetés par son sang », écrivait saint Paul aux Colossiens, « nous avons reçu la rémission des péchés ; Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures ; car, en Lui, toutes choses ont été créées dans le Ciel et sur la Terre, les visibles et les invisibles. Et les Trônes et les Dominations, et les Principautés et les Puissances, tout a été créé par Lui et pour Lui. Il est avant tout et tout subsiste en Lui, et c’est Lui qui est la tête de l’Eglise, son corps. Il est le principe. Il est le premier né d’entre les morts ; de sorte qu’en tout, c’est Lui qui tient la primauté, parce qu’il a plu au Père que toute plénitude résidât en Lui ; et c’est par Lui et en Lui qu’Il s’est réconcilié toutes choses, pacifiant par le sang de la Croix et ce qui est sur la terre, et ce qui est dans les Cieux, dans le Christ Jésus notre Seigneur ».<br />
Tel est l’enseignement de l’Apôtre. (…)<br />
Jésus-Christ roi universel… et, donc, roi des rois, roi des nations, roi des peuples, roi des institutions, roi des sociétés, roi de l’ordre politique comme de l’ordre privé. Après ce qui vient d’être dit, comment pourrait-on concevoir qu’il en puisse être autrement ? Si Jésus-Christ est roi universel, comment cette royauté ne serait-elle pas aussi une royauté sur les institutions, sur l’Etat : une royauté sociale ? Comment pourrait-elle être dite universelle sans cela ?<br />
Si les querelles sont si vives en cet endroit, c’est que nous atteignons le domaine de celui que l’Ecriture appelle, précisément, « le prince de ce monde ». Voici que nous poursuivons le dragon dans son retranchement, que nous le forçons dans ce dont il prétend faire son repaire… Quoi d’étonnant à ce qu’il redouble de violence, crachant flammes et fumées pour essayer de nous aveugler ? Combien se laissent abuser !<br />
Pour se former et agir à l’école de <mark>Jean Ousset</mark>, lire <mark>« Pour qu’il Règne »</mark>, ouvrage historique de ceux qui veulent agir « à contre courant ».</p>A la racine de notre action : "l'Ame de tout apostolat"urn:md5:ced22a4eeab4751e57a00f7cb7e4dfd62014-11-20T07:34:00+00:002014-11-24T06:40:57+00:00comNDCactualitéEgliseLivres<p>Le livre de Dom Jean-Baptiste Chautard toujours plus utile</p> <p>Le livre de Dom Jean-Baptiste Chautard est une perle précieuse, un trésor, auquel il faut sans cesse revenir.<br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Dom_Chautard_L_ame_de_tout_apostolat.pdf">Nous en mettons à votre disposition une version numérisée sous ce lien</a>.<br /></h2>
<h4>Rien ne remplace l'acquisition, le travail et la méditation sur la version papier, par exemple la récente réédition chez <a href="http://www.editionsartege.fr/t_livre/l-Ame-de-tout-apostolat-dom-jean-baptiste-chautard-9782360400072-62543.asp">Artège</a><br /></h4>
<p><a href="http://www.editionsartege.fr/t_livre/l-Ame-de-tout-apostolat-dom-jean-baptiste-chautard-9782360400072-62543.asp"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_11/.2014.11.25_Chautard_Ame_de_tout_apostolat_couv_b_s.jpg" alt="2014.11.25_Chautard_Ame_de_tout_apostolat_couv_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.11.25_Chautard_Ame_de_tout_apostolat_couv_b.jpg, nov. 2014" /></a>L'âme de tout apostolat, classique parmi les classiques, propose des indications précieuses sur le sens de la vie chrétienne. Dom Chautard rappelle que la mission du chrétien n'a de sens qu'enracinée dans une rencontre personnelle avec le Christ. Il encourage une évangélisation authentique qui se garde de tout activisme. Devenu le livre de chevet de nombreux saints, L'âme de tout apostolat répond aux préoccupations de tous ceux qui vivent dans un monde en manque de repères. Dom Chautard, excellent guide spirituel, nous enseigne que l'apostolat authentique n'est qu'un déploiement de la vie intérieure. Jean-Baptiste Chautard (1858-1935), moine cistercien, entré l'age de 19 ans à l'abbaye d'Aiguebelle, fût tour à tour abbé de Chambarand puis de la Trappe de Sept- Fons. L'âme de tout apostolat, son principal ouvrage, a été imprimé à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires depuis sa parution en 1907.</p>La réforme liturgique vue par l’un de ses protagonistesurn:md5:72e918c1679b52abb0a8a39905639eeb2014-09-22T07:19:00+01:002014-09-22T07:19:00+01:00comNDCactualitéEgliseLiturgieLivres<p>Les mémoires du Père Louis Bouyer</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_09/.2014.09.21_P._Bouyer_s.jpg" alt="2014.09.21_P._Bouyer.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.09.21_P._Bouyer.jpg, sept. 2014" />Les mémoires nouvellement publiées du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Bouyer">Père Louis Bouyer</a>, qui participa intimement à la réforme de la liturgie romaine suivant Vatican II, révèlent quelques faits et gestes importants de la commission. « Appelé à contribuer aux commissions préparatoires de Vatican II, Bouyer réalisa immédiatement de par sa propre expérience l’ampleur et la misère du projet, et bien vite s’en écarta. » écrivit <a href="http://magister.blogautore.espresso.repubblica.it/2014/09/16/le-fiammeggianti-memorie-del-convertito-che-paolo-vi-voleva-far-cardinale/">Sandro Magister le 16 septembre dans son blog Settimo Cielo</a>, pour la publication italienne l’Espresso.<br />
<br />
Le P. Bouyer est né en 1913 à Paris de famille luthérienne, et devint prêtre luthérien. A travers l’étude des Pères de l’Eglise, il se convertit à l’Eglise Catholique en 1939, « attiré par elle surtout par sa liturgie, pour laquelle il s’est enthousiasmé et se lança dans une étude impeccablement maîtrisée des rites de la Semaine Sainte, « le Mystère Pascal », explique Sandro Magister.<br />
<br />
Le P. Bouyer joignit la Congrégation de l’Oratoire, et à terme fut envoyé pour consulter à Vatican II. Son expérience le conduisit à la réalisation de « l’œcuménisme bon marché de cette ère folle et insupportable, ressemblant à quelque chose comme Alice aux Pays des Merveilles. » ( Sandro Magister).<br />
<br />
Les mémoires du P. Bouyer font de nombreux éloges de Joseph Ratzinger, et Bouyer recevait la haute estime de l’Archevêque Giovanni Battista Montini, qui en 1963 devint Paul VI. Magister explique : « Paul VI voulait Bouyer au comité pour la réforme de la liturgie, présidé ‘en théorie’ par le Cardinal Giacomo Lercaro, un homme généreux mais incapable de contrecarrer les manœuvres criminelles et mielleuses de Annibale Bugnini, son secrétaire et confident, un homme aussi dénué de capacité à apprendre que d’honnêteté. »<br />
<br />
Mgr. Bugnini, plus tard consacré évêque, était secrétaire au Concile et au comité qui concocta l’ordre révisé de la Messe post Vatican II ; Bouyer, lui, était membre de ce comité. Bouyer raconte dans ses mémoires que Bugnini, qu’il qualifie de « méprisable », avait l’habitude de balayer les préoccupations des autres membres du comité en disant « le Pape le veut ainsi ».<br />
<br />
Quand le P. Bouyer dit à Paul VI qu’il s’était engagé dans la réforme parce qu’on lui avait dit que le Pape en désirait ainsi, Montini répondit « mais est-ce bien possible ? Il m’a dit que votre accord était unanime…» L’archevêque Bugnini fut secrétaire pour la Congrégation pour le Culte divin de 1969, date de la publication de la nouvelle Messe, jusqu’à 1976 où il devint nonce apostolique en Iran, où il mourut en 1982. Le secrétaire personnel de Bugnini, Piero Marini, fut maître papal des cérémonies de 1967 à 2007, et est maintenant candidat potentiel au poste de préfet de la Congrégation pour le Culte divin.<br />
<br />
Parmi les incidents évoqués par le P. Bouyer dans ses mémoires, est mentionnée la composition de la Deuxième Prière Eucharistique. « Bouyer dut reformuler in extremis une proposition désastreuse pour la nouvelle Seconde Prière Eucharistique, de laquelle Bugnini souhaitait même retirer le Sanctus. Un soir, sur la table d’un restaurant au Trastevere, il dut réécrire la suite du nouveau canon, celui là même qui est lu aujourd’hui lu à la Messe, aidé du liturgiste bénédictin Bernard Botte, avec la pression supplémentaire de devoir rendre le tout le matin suivant. » (Sandro Magister)<br />
<br />
Les mémoires du prêtre révèlent également que Paul VI avait voulu le nommer Cardinal, mais qu’il en fut empêché par l’opposition des évêques français. Parmi les autres ouvrages du P. Bouyer il y a "Piété Liturgique", "la Décomposition du Catholicisme" et "Eucharistie : Théologie et Spiritualité de la Prière Eucharistique".<br />
<br /></p>
<h3>Les mémoires du P. Louis Bouyer ont été éditées au Cerf.<br /></h3>
<p><br /></p>Le catéchisme « Les Trois Blancheurs » reçoit l’imprimatururn:md5:bb1fbaeb3a9a561dee1f5ecd87df139b2014-08-27T12:21:00+01:002014-08-27T12:21:00+01:00comNDCactualitéEgliseFormationLivres<p>Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron a accordé son imprimatur aux deux premiers cycles du parcours catéchétique « Les Trois Blancheurs »</p> <h2><a href="http://www.famillechretienne.fr/agir/catechese-et-formation/le-catechisme-les-trois-blancheurs-fait-peau-neuve-et-recoit-l-imprimatur-148337">Extrait de "Famille chrétienne", édition électronique</a> <br /><br /></h2>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_08/2014.08.27_Les_trois_blancheurs.jpg" title="2014.08.27_Les_trois_blancheurs.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_08/.2014.08.27_Les_trois_blancheurs_s.jpg" alt="2014.08.27_Les_trois_blancheurs.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.08.27_Les_trois_blancheurs.jpg, août 2014" /></a>Le 29 juin dernier, Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron a accordé son imprimatur aux deux premiers cycles du parcours catéchétique « Les Trois Blancheurs », une collection co-dirigée par deux prêtres de la Fraternité Saint-Pierre. Elle sort en librairie le 25 août prochain dans une version entièrement modernisée.<br />
<br />
C’est un précieux label. À l’occasion de sa refonte, le parcours catéchétique « Les Trois Blancheurs » a reçu par décret, le 29 juin dernier, l’imprimatur de l’évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, Mgr Marc Aillet.<br />
<br />
Délivré par l’évêque, l’imprimatur est un certificat attestant la conformité d’une publication à l’enseignement de l’Église catholique. Elle est obligatoire pour l’édition de tout catéchisme ou tout écrit touchant à l’enseignement catéchétique (can. 827 du Code de droit canonique). En l’absence de ce label, les ouvrages catéchétiques publiés ne peuvent avoir recours à l’appellation officielle de « catéchisme », ce qui peut dissuader les parents ou les catéchistes d’y avoir recours.<br />
<br />
De pédagogie classique, chaque leçon comporte des questions à mémoriser par cœur. Réputée pour la solidité de son contenu, la collection « Les Trois Blancheurs » est codirigée par deux prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, les abbés Jacques Olivier et Alexis Garnier. Conçue à l’origine, en 1997, comme un « complément à la formation catéchétique » par correspondance, elle a très rapidement séduit de nombreuses familles.<br />
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Désormais déclinée en albums richement illustrés et colorés (2), assortis de cahiers d’exercices attrayants, elle s’adresse aux enfants du CP à la Terminale et se divise en 4 cycles. À ce jour, seuls les deux premiers cycles (du CP à la 6e) ont été réactualisés et, à cette occasion, labélisés par l’imprimatur de Mgr Aillet. Ses auteurs travaillent désormais à la refonte des deux derniers cycles à destination des collégiens et lycéens.</p>L'action : l'enseignement de Jean Ousseturn:md5:5ae750b64aef53167d1387a48eb5d57f2014-08-27T11:28:00+01:002014-10-12T13:47:43+01:00comNDCactualitéChrétientéFormationJean OussetLivres<p>En cette année du centenaire de sa naissance</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_08/2014.08.27_L__action_Jean_Ousset.jpg" alt="2014.08.27_L__action_Jean_Ousset.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.08.27_L__action_Jean_Ousset.jpg, août 2014" /><br />
8 octobre 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/amiti%C3%A9-rire-humour-et-pri%C3%A8res-indispensables-dans-laction.html">Amitié, rire, humour et prières indispensables dans l’action !</a> <br /></h3>
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1er octobre 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/quels-talents-pour-faire-r%C3%A9ussir-les-actions-des-autres-.html">Quels talents pour faire réussir les actions des autres ?</a><br /></h3>
<p><br />
27 août 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/08/comment-animer-et-faire-rayonner-une-cellule-d%C3%A9tude-et-daction.html">Comment animer et faire rayonner une « cellule » d’étude et d’action ?</a><br /></h3>
<p><br />
20 août 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/08/comment-entretenir-une-action-r%C3%A9guli%C3%A8re-pour-ne-rien-l%C3%A2cher.html">Comment entretenir une action régulière pour ne rien lâcher ?</a><br /></h3>
<p><br />
13 août 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/08/comment-oser-concr%C3%A8tement-laction-individuelle.html">Comment oser concrètement l’action individuelle ?</a> <br /></h3>
<p><br />
6 août 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/08/comment-d%C3%A9velopper-lart-de-convaincre.html">Comment développer l’art de convaincre ?</a><br /></h3>
<p><br />
30 juillet 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/07/comment-se-comporter-avec-ses-proches.html">Comment se comporter avec ses proches ?</a> <br /></h3>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_08/.2014.08.27_L__action_3_s.jpg" alt="2014.08.27_L__action_3.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.08.27_L__action_3.jpg, août 2014" />23 juillet 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/07/comment-agir-aupr%C3%A8s-de-ceux-qui-aiment-la-v%C3%A9rit%C3%A9.html">Comment agir auprès de ceux qui aiment la vérité ?</a> <br /></h3>
<p><br />
16 juillet 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/07/de-quel-style-daction-faut-il-faire-une-n%C3%A9cessit%C3%A9-aujourdhui.html">De quel style d’action faut-il faire une nécessité aujourd’hui ?</a> <br /></h3>
<p><br />
9 juillet 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/07/sur-qui-peut-on-compter-pour-reconstituer-les-tissus-sociaux-.html">Sur qui peut-on compter pour reconstituer les tissus sociaux ?</a><br /></h3>
<p><br />
25 juin 2014 :<br />
<em>L’abus de droit permanent de ceux qui sont censés faire la loi réveille la volonté d’agir ? Non ce n’est plus possible d’accepter cet acharnement contre la personne humaine ! Dés lors que faire en étant efficace ? Jean Ousset dans son livre l’Action au chapitre IX, « Tout employer dans l’ordre » (p. 195 à 200), donne quelques clés de discernement. Extraits:</em><br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/est-ce-que-tous-les-moyens-sont-bons-ce-qui-est-accroch%C3%A9-par-le-haut-est-toujours-en-%C3%A9quilibre-.html">Est-ce que tous les moyens sont bons ? Ce qui est accroché par le haut est toujours en équilibre !</a><br /></h3>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_08/2014.08.27_L__action_1.jpg" alt="2014.08.27_L__action_1.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.08.27_L__action_1.jpg, août 2014" />18 juin 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/ne-faudrait-il-pas-recourir-%C3%A0-des-solutions-de-force-.html">Ne faudrait-il pas recourir à des solutions de force ?</a><br /></h3>
<p><br />
11 juin 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/que-penser-des-formules-daction-massives-.html">Que penser des formules d’action massives ?</a> <br /></h3>
<p><br />
4 juin 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/noyau-mou-p%C3%A9pin-comment-constituer-des-noyaux-durs-pour-laction.html">Noyau mou = pépin ! Comment constituer des noyaux durs pour l’action ?</a> <br /></h3>
<p><br />
22 mai 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/05/o%C3%B9-va-largent-sommes-nous-s%C3%A9rieux-sur-la-question-du-financement-de-laction-.html">Où va l’argent ? Sommes nous sérieux sur la question du financement de l’action ?</a> <br /></h3>
<p><br />
14 mai 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/05/la-doctrine-sociale-de-leglise-peut-elle-fonder-laction-politique.html">La doctrine sociale de l’Eglise peut-elle fonder l’action politique ?</a> <br /></h3>
<p><br />
9 avril 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/04/ce-que-peut-un-quarteron-did%C3%A9ologues-tera-nova-lgbt-devrait-nous-inciter-%C3%A0-donner-la-priorit%C3%A9-%C3%A0-la-f.html">Ce que peut un quarteron d’idéologues (Terra Nova - LGBT) devrait nous inciter à formation des acteurs</a><br /></h3>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_08/2014.08.27_L__action_2.jpg" alt="2014.08.27_L__action_2.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.08.27_L__action_2.jpg, août 2014" />26 mars 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/03/le-passage-%C3%A0-laction-dun-seul-peut-devenir-un-%C3%A9v%C3%A9nement-national-voir-mondial-la-d%C3%A9couverte-de-lhomm.html">Le passage à l’action d’un seul peut devenir un événement national voire mondial : la découverte de l’homme idoine est toujours décisive !</a><br /></h3>
<p><br />
9 mars 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/03/pour-revitaliser-la-vie-sociale-compte-tenu-des-moyens-du-totalitarisme-moderne-il-faut-une-action-m.html">Pour revitaliser la vie sociale compte tenu des moyens du totalitarisme moderne, il faut une action multiforme</a><br /></h3>
<p><br />
4 mars 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/03/comment-agir-pour-rendre-%C3%A0-la-soci%C3%A9t%C3%A9-sa-pleine-vie-naturelle-.html">Comment agir pour rendre à la société sa pleine vie naturelle ?</a> <br /></h3>
<p><br />
25 février 2014 : <br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/02/quelles-le%C3%A7ons-pour-laction-prendre-chez-nos-adversaires-.html">Quelles leçons pour l’action prendre chez nos adversaires ?</a> <br /></h3>
<p><br /></p>Un nouveau regard sur la Révolution françaiseurn:md5:c47428c7295cd97affc4946172d584282014-07-15T09:19:00+01:002014-07-15T09:19:00+01:00comNDCactualitéErreurs et IdéologiesFormationLivresRévolution française<p>Entretien avec Philippe Pichot-Bravard dans "l'homme nouveau"</p> <p>"l'homme nouveau" du 21 juin dernier a publié un entretien de deux pages avec Philippe Pichot-Bravard. Un livre dont nous vous recommandons fortement la lecture.</p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Homme_Nouveau_1569_u_pichot.pdf">Accès à cet entretien en cliquant sur ce lien.</a></h2>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Homme_Nouveau_1569_u_pichot.pdf"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_03/2014.03.11_Ph._Pichot-Bravard_la-revolution-francaise.jpg" alt="2014.03.11_Ph._Pichot-Bravard_la-revolution-francaise.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2014.03.11_Ph._Pichot-Bravard_la-revolution-francaise.jpg, mar. 2014" /></a></p>Pour passer des vacances spirituellement richesurn:md5:6d55bdcbb7f04226d678f946622df9db2014-07-11T14:09:00+01:002014-07-14T12:15:07+01:00comNDCactualitéFormationLivres<p>Entretien avec l’abbé de Tanoüarn</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_07/2014.07.14_Tanouarn_Bronzer_couv.jpg" title="2014.07.14_Tanouarn_Bronzer_couv.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_07/.2014.07.14_Tanouarn_Bronzer_couv_s.jpg" alt="2014.07.14_Tanouarn_Bronzer_couv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.07.14_Tanouarn_Bronzer_couv.jpg, juil. 2014" /></a><em>L’abbé de Tanoüarn, bien connu des lecteurs de Présent, prêtre de l’Institut du Bon Pasteur et créateur du Centre Saint-Paul, fournit à ceux que l’on a pu appeler « les estivants » (mot passé de mode) un indispensable petit ouvrage à glisser dans le sac de plage ou de randonnée pour passer des vacances spirituellement riches.</em><br />
<br />
— <em>Tout d’abord votre titre, Monsieur l’abbé : Bronzer jusqu’à l’âme. Rien à voir avec le mot dans l’expression de Balzac, qui avance qu’il y a « des situations où le cœur se brise ou se bronze » ?</em><br />
<br />
— Balzac nous parle des « grandes crises » que nous traversons et au cours desquelles – brise ou bronze – ça passe ou ça casse, comme on dit dans le langage courant. Je pense que ces crises sont voulues par Dieu, que nous ne les traversons pas au hasard, que chacun a, de par Dieu, sa ligne de vie, avec les accidents de parcours qui vont avec. Développer sa vie spirituelle, ce n’est pas dériver dans toutes sortes de mythologies chrétiennes, c’est, avant tout, à la lumière de Dieu, en présence de Dieu, renforcer en nous le discernement, l’intelligence des crises. Il s’agit d’un exercice pratique ! Je me permets de recommander aux lecteurs de Présent le premier roman d’Ingrid Betancourt, La ligne bleue, qui vient de sortir chez Gallimard. Elle exprime bien que, volens nolens, chacun d’entre nous nous côtoyons le surnaturel, même si nous ne savons pas, même si nous ne voulons pas le reconnaître.<br />
Les exercices de méditation quotidienne que Bronzer jusqu’à l’âme vous propose pour l’été ? C’est avant tout pour nous apprendre à discerner ce que nous signifient nos blessures. Nous n’avons pas de blessure ? On peut jouer au dur pendant quelques années et se cantonner dans le rôle du fier à bras de son propre destin : « Moi j’assume ! Moi, “ça” ne me fait pas peur ! Moi la vie, “comme ça !” Moi les minettes, “comme ça !” Moi le boulot, “comme ça !” ». On peut jouer les bronzés au grand jeu de la vie. On peut jouer « au blond », comme dirait Gad Elmaleh. Mais il ne faudrait surtout pas oublier que nous sommes alors dans un jeu de rôle.<br />
On ne bronze jamais longtemps si l’on ne bronze pas jusqu’à l’âme et il faut parfois que le cœur se brise pour que nous mettions bas le masque, pour que le personnage que nous jouions se fissure et que la vérité se fasse. La lumière de Dieu passe souvent à travers nos fêlures. J’aime beaucoup le mot qui marque la conversion de Thierry Bizot, dans son témoignage Catholique anonyme : « Nous sommes tous des bras cassés. » Je le répète constamment. Il ne faut pas avoir peur de laisser voir notre cœur qui se brise, si à travers cette brisure la vérité se fait, si cela nous permet de voir notre vie telle qu’elle est et non pas seulement notre image superficiellement bronzée après des vacances aux Maldives.<br />
<br />
— <em>Vous semblez en accord avec Benoît XVI, pour qui les vacances doivent être « une façon nouvelle de vivre nos relations avec nos proches, avec Dieu, en prenant du temps pour cela… »</em><br />
<br />
— Le mot « vacances » devrait nous faire peur parce qu’il contient le mot vide : vacuus. Il y a des gens pour qui les vacances (très loin de préférence), c’est juste un signe extérieur de réussite sociale. Pour d’autres, on va dans la famille parce qu’il faut bien le « lui » montrer : je suis capable d’affronter ma belle-mère (mais pas trop longtemps quand même). A moins qu’on préfère partir très loin, justement pour ne pas la retrouver sur le chemin. Benoît XVI parle « d’une façon nouvelle » de vivre les relations familiales. Cette nouveauté suppose des forces nouvelles, un élan nouveau, une nouvelle acceptation de soi-même.<br />
C’est dans la prière que l’on découvre des ressources inexploitées dans nos vies. Révérence gardée à notre pape Benoît XVI, j’aurais mis Dieu d’abord, Dieu avant « les proches ». C’est parce que notre relation avec Dieu prend un nouveau tour que nous pouvons changer nos relations avec les autres ou tout simplement avec nous-mêmes. Dieu dans sa paternité nous fait découvrir la paix, la sérénité. Le Fils de Dieu nous fait découvrir, à travers son sacrifice, qu’il y a toujours plus de joie à donner, à offrir qu’à recevoir. Quant au Saint-Esprit, il est l’arme secrète à notre disposition : « Nul ne sait ni d’où il vient, ni où il va. » Il nous rend invincible et comme invulnérable.<br />
<br />
— <em>Vous proposez pour chaque jour une notice-méditation sur le saint qui est fêté – en vous appuyant souvent, précisez-vous, sur le choix fait par Le Barroux dans la récente édition de son missel – puis une intention et une résolution. A quel moment de la journée conseillez-vous de se livrer à cette lecture ? A quelle longueur évaluez-vous le temps nécessaire pour en retirer du fruit ?</em><br />
<br />
— Vous parlez du Barroux : je voudrais redire ce que j’ai eu l’occasion d’écrire dans Monde et Vie : leur dernier missel, préfacé post mortem non plus par le cardinal Ratzinger mais par Dom Gérard, est un petit bijou qu’il faut vous procurer ou offrir. Vous y trouverez la richesse des commentaires et la clarté des traductions (enfin !). Quant à moi, pour ce petit livre Bronzer jusqu’à l’âme, j’ai particulièrement utilisé les enrichissements du sanctoral. Les moines nous proposent les messes Pro aliquibus locis ou les canonisations récentes, qui diversifient un peu le missel en lui faisant donner toutes ses richesses. Comment se servir de Bronzer jusqu’à l’âme ? J’avoue que j’ai conçu ce petit livre… pour la plage ou à l’heure du farniente, si plage il n’y a pas. Je crois qu’il ne faut pas hésiter à passer sur ce qui ne vous y concernerait pas (il y a 62 notices différentes) et à insister sur ce qui vous émeut. Ce petit livre se lit à l’émotion, quitte à souligner dans le texte ce qui vous a le plus touché. Avancer dans la vie spirituelle, c’est aussi trouver les mots qui nous serviront toute l’année de points d’ancrage dans toutes sortes de situations imprévues.<br />
<br />
— <em>Où peut-on trouver votre petit livre ? Le diffusez-vous à la Procure, ou par un biais ou un autre dans le diocèse ?</em><br />
<br />
— Ce petit livre est produit par le Centre Saint-Paul, qui en est le principal diffuseur. On le trouve aussi à la librairie Duquesne. Si vous n’êtes pas parisien, vous pouvez le commander sur le site du Centre Saint-Paul (rubrique boutique) vous serez vite servis.<br />
<br />
Propos recueillis par Anne Le Pape<br />
<br /></p>
<h2>Centre Saint-Paul, 12 rue Saint-Joseph 75 002 Paris.<br />
Tél. : 09 52 21 77 89 ou 06 15 10 75 82.<br /></h2>
<p><br />
Article paru dans "Présent", n° 8141 du 8 juillet 2014</p>Le but de la Révolution française : régénérer l'hommeurn:md5:c84cd86f178b599b1c0e7181f7535c5a2014-03-12T10:24:00+00:002016-12-01T18:40:06+00:00comNDCactualitéErreurs et IdéologiesLivresRévolution française<p>A propos du nouveau livre du Professeur Philippe Pichot-Bravard</p> <h2>Le but de la Révolution française : supprimer l’homme traditionnel, créer un homme nouveau. <br /></h2>
<h5>Un ouvrage passionnant met en lumière cette utopie radicale.<br /></h5>
<h4>"La Révolution française", de Philippe Pichot-Bravard, Editions Via Romana - 294 pages<br /></h4>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_03/2014.03.11_Ph._Pichot-Bravard_la-revolution-francaise.jpg" alt="2014.03.11_Ph._Pichot-Bravard_la-revolution-francaise.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.03.11_Ph._Pichot-Bravard_la-revolution-francaise.jpg, mar. 2014" />Encore un livre sur la Révolution française ! Oui, sauf que celui de Philippe Pichot-Bravard offre un intérêt inédit, celui d’intégrer les travaux récents des meilleurs historiens sur la question. Depuis quelques années, en effet, plusieurs auteurs ont profondément renouvelé notre vision du phénomène révolutionnaire. On pense en particulier à Jean de Viguerie, auteur d’Histoire et dictionnaire du temps des Lumières et d’une belle biographie de Louis XVI ; à Xavier Martin, qui à travers ses essais scanne impitoyablement l’idéologie des Lumières ; à Frédéric Rouvillois, auteur de L’Invention du progrès. Aux origines de la pensée totalitaire.<br />
<br />
Pour l’historien Philippe Pichot-Bravard, le fil rouge de la Révolution, c’est la régénération. Les hommes de 1789 ont voulu non pas réformer la France, comme a tenté de le faire Louis XVI, mais mettre en place une France nouvelle, et donc un homme nouveau, selon des principes abstraits. Il s’agit de régénérer le pays, de régénérer l’homme. Cette ambition « régénératrice » mènera au régime jacobin, dont on peut dire qu’il est la première expérience totalitaire du monde contemporain.<br />
<br />
Au XVIIIe siècle, s’impose une idéologie qui veut du passé faire table rase, invente le progrès, diffuse une nouvelle conception de la connaissance. Une nouvelle conception de la société aussi, due notamment à Locke, à Hobbes, à Rousseau. Pour eux, l’homme à l’état de nature est isolé ; ce n’est que par intérêt qu’il s’associe avec ses semblables, avec lesquels il conclut un pacte social. Ce contrat donne naissance à des institutions et à un droit qui sont donc artificiels – et modelables à loisir. Et pour faire tenir ensemble des êtres que rien ne relie entre eux, sinon leur égoïsme, il faudra avoir recours à la contrainte, à la propagande, à l’État. La Révolution ne s’en privera pas.<br />
<br />
Philippe Pichot-Bravard cite un texte de Saint-Just dans lequel le député « vertueux » appelle tranquillement l’État à s’immiscer dans les moindres recoins de la vie intime, puisque « l’enfant, le citoyen appartiennent à la patrie ». On croirait du Taubira. Ou du Peillon, dont l’auteur cite les propos suivants : <em>« La Révolution implique l’oubli total de ce qui précède la Révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qu’opère dans l’école et par l’école cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses tables de la loi ».</em> Lignes extraites d’un livre dont le titre dit tout : La Révolution française n’est pas terminée.<br />
<br /></p>
<h4><a href="http://www.famillechretienne.fr/livres/sciences-humaines/histoire-et-civilisation/la-revolution-francaise-131233">Compte-rendu de lecture de Charles-Henri d'Andigné dans "Famille chrétienne"</a></h4>Textes fondamentaux - Jean Ousset : "L'Action"urn:md5:4ac323620d513bb71dba291b77d34b3e2014-03-03T15:41:00+00:002014-07-03T12:44:16+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseEnseignement social de l EgliseFormationJean OussetLivres<p>Comment agir pour rendre à la société sa pleine vie naturelle ?</p> <h2>Comment agir pour rendre à la société sa pleine vie naturelle ?<br /></h2>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_03/2014.03.04_Ousset_L__Action.jpg" alt="2014.03.04_Ousset_L__Action.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2014.03.04_Ousset_L__Action.jpg, mar. 2014" /><em>Pour Jean Ousset dans les principes fondamentaux de son livre l'Action, notre but n’est pas de rétablir artificiellement un certain système politique et social, la victoire d’un parti. Nous pourrions dans ce cas recourir aux procédés partisans, parce que « dialectisants », de la « Révolution ».</em><br />
<br />
<strong>Nous avons à rendre à la société sa santé, sa vie même, naturelle et vraie.</strong><br />
<br />
Et cela est bien autre chose que de leur substituer quelques formules artificielles d’organisation. Née de la raison raisonnante, la Révolution tend à imposer des formules nées du seul esprit humain. Aussi est-elle conduite, par logique interne, à l’emploi de moyens qu’on pourrait dire étrangers à l’ordre naturel. Procédés de pression hétérogènes, violence faite à la nature des choses.<br />
<br />
Moyens qui, il faut le reconnaître, sont parfaitement adaptés à cette besogne.<br />
<br />
Mais pour nous qui, selon les termes de saint Pie X, ne cherchons pas à rebâtir la Cité autrement que Dieu ne l’a bâtie, nous savons bien que la civilisation n’est plus à inventer ni la cité nouvelle à construire dans les nuées.<br />
Ce qui suppose la connaissance des lois et conditions de vie de la société.<br />
Ce qui n’est rien d’autre que le sens du Vrai, lequel s’acquiert d’abord par la doctrine.<br />
<br />
Nous disons : « d’abord »…<br />
<br />
Parce qu’une longue pratique peut seule porter à sa perfection ce sens du vrai.<br />
Parce que nous savons en outre que, sans doctrine, les virtuosités manœuvrières ont tôt fait de sombrer dans un pragmatisme inadmissible.<br />
Il n’empêche qu’une formation trop « principielle », trop dogmatique, trop spéculative peut n’être pas sans danger. Et il est bon de la doubler par une connaissance plus concrète, telle qu’on la trouve, par exemple, dans l’histoire et maintes disciplines humaines. …<br />
Seul mérite le titre de « prudent » celui qui a le sens de la complexité et donc de la hiérarchie des notions et des choses. …<br />
Dès que pensée et action, en effet, cessent d’aller ensemble, elles se corrompent toutes deux, s’exaspérant de part et d’autre en formules vaines…<br />
C’est l’aspect, bien connu, de l’homme d’action sans doctrine. Spécialiste d’un ou deux procédés, et qui cherche moins à résoudre les problèmes qui se posent effectivement qu’à exécuter en toute occasion un certain nombre d’opérations ou exercices, toujours les mêmes : manifestations, réunions, publications… Moyens très extérieurs, et dont on a pu dire – même quand ils sont légitimes et bienfaisants – qu’ils sont plus orthopédiques que médicinaux.<br />
<br />
Or…. Nous avons à rendre à la Cité sa pleine vie naturelle.<br />
<br />
Au moins interdisons-nous de limiter l’action à sa forme orthopédique. Ayons à cœur de promouvoir une action médicinale qui guérisse vraiment. Ce qui peut être moins spectaculaire. Alors que l’action orthopédique, elle, se voit de loin, apparaît matériellement efficace. Et qui oserait discuter l’utilité de béquilles pour un boiteux ?<br />
L’inadmissible ne commence qu’à partir du moment où la gent orthopédiste se proclame plus efficace que les vrais médecins et détourne par là des seuls remèdes… Bien au-dessus d’une action sociale, politique, de type orthopédique, il faut placer l’action sociale et politique qui revitalise et guérit. Cette dernière est, il est vrai, beaucoup plus exigeante. Car si l’action orthopédique parvient à quelques résultats par des procédés tout mécaniques, une action revitalisante et « guérissante » suppose, pour être bien conduite, une connaissance profonde, à la fois théorique et pratique, de la seule et vraie doctrine.<br />
<br /></p>
<h4><a href="http://www.ichtus.fr/principes-fondamentaux-laction-jean-ousset/">Lire et télécharger dans son intégralité le premier chapitre de l'Action de Jean Ousset</a>.<br /></h4>
<p><br />
<em>Au moment où des Français se lèvent pour défendre la dignité de toutes les personnes et de toute la personne, en particulier des plus fragiles, que faire pour une action durable ? Ce livre est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. Action de personne à personne et actions multiformes en réseau, ses intuitions sont mises en œuvre magnifiquement dans l'utilisation d'internet. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.</em></p>Philippe de Villiers présente "Le roman de Saint Louis"urn:md5:ef228e0aa1550d68fea25304f6677a7a2013-12-13T18:18:00+00:002018-11-28T13:39:33+00:00comNDCactualitéChrétientéLivres<p>Une vidéo de 1:30</p> <iframe width="480" height="270" src="//www.youtube.com/embed/I8ZvEqcgHYs?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
<br>
Philippe de Villiers parle de son "Saint Louis"urn:md5:7392fe492ac924a0b38d23a62ae5cf502013-12-13T17:59:00+00:002013-12-13T17:59:00+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseFormationLivres<p>Interview par Jeanne Smits dans "Présent"</p> <p>Philippe de Villiers parle à “Présent” de son “Roman de saint Louis”. Un long et passionnant entretien, où il a été question de politique et de foi, de l’islam et du pouvoir… Après la parution de son Roman de saint Louis, Philippe de Villiers a répondu avec force et clarté à nos questions, pour ce rendez-vous exceptionnel que nous vous proposons en deux pleines pages de notre Supplément littéraire.
Ne manquez pas non plus le livre. Car à l’heure où la France sombre… ou semble sombrer, il est urgent de trouver les solutions là où elles se trouvent. Dans l’histoire et dans l’identité de la France ; par le récit de ce roi d’apogée et de souffrance, Le Roman de saint Louis y contribue puissamment.<br />
<br /></p>
<h4>Un article de deux pleines pages à télécharger en cliquant sur l'image</h4>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2013_Documents/present-7996-20131207_Villiers.pdf"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_12/.present-7996-20131207_Villiers_s.jpg" alt="present-7996-20131207_Villiers.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="present-7996-20131207_Villiers.jpg, déc. 2013" /></a></p>S’approprier l’homme, un thème obsessionnel de la Révolutionurn:md5:81c6fcfdce3cb62f472cf8a7a9b077cc2013-12-13T16:48:00+00:002016-12-01T18:41:22+00:00comNDCdocumentsErreurs et IdéologiesLivresRévolution française<p>à propos du nouveau livre du professeur Xavier Martin</p> <h2>Une obsession de la Révolution<br /></h2>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_12/.2013.12.12_Xavier_Martin_couv_s.jpg" alt="2013.12.12_Xavier_Martin_couv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.12.12_Xavier_Martin_couv.jpg, déc. 2013" /><br />
Xavier Martin poursuit ses études sur la Révolution, avec de larges échappées en amont et en aval, car la Révolution n’a pas commencé (idéologiquement) en 1789 et s’est poursuivie (idéologiquement) après 1799. Elle s’est installée durablement, notamment par le biais du Code Napoléon, objet de plusieurs travaux de Xavier Martin. On peut même dire que les lois sur la contraception (1969), sur la majorité à 18 ans, si désastreuse (1974), sur l’avortement (1975) et le mariage homosexuel (2013) sont dans la suite directe, logique si l’on veut, de l’anthropologie révolutionnaire. En attendant l’euthanasie et la GPA.<br />
<br />
Car c’est bien d’anthropologie ou de vision de l’homme dont il s’agit. Et c’est précisément sur cela que portent les travaux de Xavier Martin, si novateurs parce qu’il a la patience de scruter les textes mêmes des philosophes, députés, orateurs ou auteurs.<br />
<br />
Le fondement de la Révolution fut une prétention non seulement d’établir des institutions nouvelles – l’idéologie de la « table rase » que l’irlandais Edmund Burke reprochera avec tant d’éloquence aux révolutionnaires français –, mais aussi de faire un homme nouveau. Il s’agissait de « régénérer l’espèce humaine » (titre d’un autre livre de Xavier Martin, en 2008). Cette ambition passait par une volonté affirmée de « s’approprier l’homme ». L’expression, qui donne son titre au dernier livre de Xavier Martin, n’est pas exagérée. Elle est employée par Rousseau lui-même dès 1758 dans son livre sur l’éducation, Emile : « Sitôt qu’il <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/12/13/l’enfant" title="l’enfant">l’enfant</a> naît, emparez-vous de lui et ne le quittez plus qu’il ne soit homme. » On la retrouve chez l’abbé Grégoire dans son Essai de 1788 : « Il faut que l’éducation publique s’empare de la génération qui naît. »<br />
<br />
Ces citations anticipent la fameuse formule de Mussolini (que Xavier Martin connaît sans doute) : « Je prends l’homme au berceau et je ne le rends au pape qu’après sa mort. » Pie XI dénoncera ce « totalitarisme » (le mot est de lui) et lui opposera un légitime « totalitarisme catholique ».<br />
<br />
Toutes les analyses et démonstrations de Xavier Martin se déploient à partir d’un épisode qui pourrait sembler anecdotique : un « vieillard de cent vingt ans », venu du Mont-Jura, est amené à l’Assemblée Constituante le 23 octobre 1789.<br />
<br />
De cet épisode, Xavier Martin tire tous les fils non pour le déconstruire mais tout au contraire pour montrer toutes les intentions des uns et des autres. Il y a chez les philosophes des Lumières puis chez leurs héritiers de la Révolution, ce que Xavier Martin appelle une « pédagomanie ». Avec la volonté de tenir à distance les parents. « Oui, écrit X. Martin en résumant les affirmations des révolutionnaires, l’éducation est une chose trop sérieuse, elle est trop divine pour qu’on la laisse aux père et mère de la nature, quel que soit d’ailleurs leur niveau social. »<br />
<br />
L’approche mécaniciste de l’éducation chez les révolutionnaires privilégie la méthode (comme la pédagogie contemporaine), a un dessein d’emprise totale sur l’enfant (et sur l’homme en général), pour son bien, pour l’« améliorer ». Le conventionnel Thibaudeau énonce une volonté totalitaire et étatiste sur les enfants : « J’ai toujours pensé que les enfants étaient une propriété de l’Etat, et que les parents n’en étaient que les dépositaires ; que c’était à l’Etat de recevoir, pour ainsi dire, l’enfant du sein de sa mère ; qu’il devait s’en emparer comme de son bien le plus précieux ; qu’il fallait que l’enfant, en ouvrant les yeux, ne vît que la patrie, et que jusqu’à la mort il ne vît plus qu’elle. »<br />
<br />
Cette emprise doit durer, dans l’idéal, tout au long de la vie. Xavier Martin a bien raison de résumer ainsi l’ambition révolutionnaire : « Tout est bon, comme on le sait, pour assurer l’emprise constante et décisive sur les psychismes : l’instruction publique, les fêtes nationales, le calendrier, le théâtre, etc. »<br />
<br />
On pourrait ajouter pour aujourd’hui : la télévision, le cinéma, la chanson, la publicité. Il n’y a pas d’intention délibérée ? C’est à voir. La propagande homosexuelle – par les médias cités – a précédé le « mariage pour tous » et continuera, par ses moyens propres, à être une auxiliaire efficace de la loi.<br />
<br /></p>
<h4>Xavier Martin, "S’approprier l’homme. Un thème obsessionnel de la Révolution (1760-1800)"<br />
Dominique Martin Morin (BP 263, 86000 Poitiers), 110 pages.<br /></h4>
<p><br />
YVES CHIRON<br />
"Présent" n°7996 du samedi 7 décembre 2014</p>"Les enjeux du Printemps français" - Un livre de Rémi Fontaineurn:md5:a05d7902d7a10d0c65fe465df85835d42013-11-13T17:27:00+00:002013-11-13T17:27:00+00:00comNDCdocumentsAmitié françaiseFormationLivres<p>Toujours d'actualité ...</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_11/.2013.11.13_les-enjeux-du-printemps-francais_s.jpg" alt="2013.11.13_les-enjeux-du-printemps-francais.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.11.13_les-enjeux-du-printemps-francais.jpg, nov. 2013" /></p>
<ul>
<li>« Un précieux vade-mecum de la résistance nationale et catholique… Rémi Fontaine, avec un remarquable sens de la pédagogie, vient donner une ossature – une colonne vertébrale – à cet instinct français qui se rebelle. » (Alain Sanders, Présent)</li>
<li>« Rémi Fontaine est certainement l’un des observateurs les plus aigus du monde dans lequel nous vivons… Pour ceux qui, au-delà de l’écume de l’actualité, souhaitent réfléchir au fond des choses, un puissant stimulant intellectuel. » (Jean-Pierre Maugendre, Renaissance catholique)</li>
<li>« Il est judicieux d’éditer ces textes, parce que leurs propos dépassent de loin la simple actualité immédiate, et parce que l’ensemble forme une sorte de traité de philosophie chrétienne politique, solidement charpenté par les principes immuables, dits non négociables… Au fil des pages s’affine une définition de la laïcité, de la loi naturelle en elle-même et dans ses rapports avec la Révélation, et de ce que Rémi Fontaine appelle un “sain communautarisme” catholique. » (Yves Daoudal, Reconquête)</li>
<li>« Rémi Fontaine est le premier à publier un ouvrage qui nous permet de mieux appréhender ce Printemps français… L’écrivain signe un livre brillant sur ce qui pourrait bien se révéler comme un phénomène de société dans les années qui viennent. » (Yannick Urrien, L’Hebdo Bourseplus)</li>
<li>« Ce qui se passe est quelque chose de plus qu’une manifestation, c’est la reconstruction du tissu social : c’est un germe de santé et de vie qui se développe dans un organisme malade, comme en prévient Rémi Fontaine dans un beau livre consacré à ce phénomène. » (Roberto de Mattei, Correspondances européennes)</li>
<li>« Un combat exemplaire auquel la chronique de Rémi Fontaine, toute pleine de vivacité et de mordant, donne sa vraie signification. » (Michel Toda, La Nef)<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<h2>Aux éditions de Paris, 13 rue Saint-Honoré, 78000 Versailles - 18 euros franco.</h2>"L'Appel de Chartres" n°192 vient de paraîtreurn:md5:1ee4f0b22f7c305f6744831ca0b94f622013-11-04T11:40:00+00:002014-10-20T20:44:35+01:00comNDCAppel de ChartresFormationLivresPèlerinage 2014<p>un numéro de 12 pages qui met l'accent sur la formation</p> <p><br /></p>
<h4>accès à l'ensemble du numéro en cliquant <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Appel_de_Chartres/AdC_n_192_novembre_2013.pdf">sous ce lien</a> (fichier pdf imprimable)<br /><br /></h4>
<h2>Au sommaire de ce numéro 192 :<br /></h2>
<ul>
<li>"Un ami, un maître et un héros" - éditorial de Jean de Tauriers</li>
<li>Le parcours de formation <em>"Tradition – Chrétienté – Mission"</em> à Paris</li>
<li>"La formation, pour quoi faire ?" - abbé Denis Coëffet</li>
<li>"Hommage à l'abbé Christian-Philippe Chanut" - abbé denis Coëffet</li>
<li>"L'évangélisation par la Miséricorde" - interview de l'abbé Fabrice Loiseau dans "La Nef"</li>
<li>Vie des chapitres : le chapitre Saint Tropez</li>
<li>Lectures recommandées pour approfondir les thèmes du parcours de formation <em>"Tradition – Chrétienté – Mission"</em></li>
<li>"L'Espérance, vertu théologale"</li>
<li>"Réflexion pour les veilleurs à genoux" - Jean-Pierre Maugendre</li>
<li>Sur vos agendas</li>
</ul>
<center>
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</center>
"Histoire passionnée de la France" : un nouveau livre de Jean Sévilliaurn:md5:c6d82dccab3d583b2c0d6b1a2835652c2013-10-02T10:07:00+01:002013-10-02T10:07:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseFormationLivres<p>qui parait début octobre</p> <h2>Jean Sévillia publie "Histoire passionnée de la France"<br /></h2>
<h4>le 3 octobre 2013 aux Editions Perrin<br />
(560 pages, 325 illustrations en couleur, 25 €.)<br /></h4>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_10/2013.10.02_Sevillia_Histoire_passionnee_de_la_France.jpg" title="2013.10.02_Sevillia_Histoire_passionnee_de_la_France.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_10/.2013.10.02_Sevillia_Histoire_passionnee_de_la_France_s.jpg" alt="2013.10.02_Sevillia_Histoire_passionnee_de_la_France.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.10.02_Sevillia_Histoire_passionnee_de_la_France.jpg, oct. 2013" /></a><em>Historien et journaliste, Jean Sévillia raconte la grande histoire de la France, des origines à aujourd'hui. Il fait le choix d’insister sur ce qui nous honore et ce qui nous unit afin de souligner le caractère exceptionnel de notre pays, si riche en événements et en figures de proue, de Clovis à Charles de Gaulle, en passant par Charlemagne, Saint-Louis, Henri IV, Richelieu, Louis XIV et Napoléon. La France a toujours su surmonter ses divisions pour se réinventer et inspirer le monde. Le plaisir d’apprendre en élevant l'esprit insuffle la conviction de la permanence d’un destin français, et partant, les raisons d’espérer.</em><br /><br />
<em>Jean Sévillia est rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine et membre du conseil scientifique du Figaro Histoire. Il est l’auteur de biographies ("Zita impératrice courage" ; "Le dernier empereur, Charles d’Autriche") et d’essais historiques ("Le terrorisme intellectuel", "Historiquement correct", "Historiquement incorrect") qui ont été des grands succès de librairie.</em></p>Jean Madiran : l'hommage de Guillaume de Thieulloyurn:md5:47628c837066d17c0e2e43f6969594d92013-08-21T08:57:00+01:002013-08-21T08:57:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétientéFormationLivres<p>La démocratie moderne est une religion</p> <h2>Extrait de l'hommage de Guillaume de Thieulloy dans "Les 4 Vérités":<br /></h2>
<p><br />
"Je retiens aussi de Jean Madiran sa remarquable analyse des « deux démocraties ». Avant de lire ce petit essai qui fut un maître livre, je trouvais incompréhensible que la démocratie, ce soit l’Athènes de Socrate et donc la naissance de la civilisation et aussi, contradictoirement, la « dissociété » contemporaine et la fin de toute civilisation. Madiran explique cela lumineusement. Il y a deux démocraties : la classique (la grecque), régime politique parmi d’autres, plus ou moins adapté à telle situation ; et la nôtre. Mais la nôtre n’est pas un régime politique ; elle est une religion qui exige que toute légitimité sorte de la prétendue « volonté générale », censément incarnée par les majorités parlementaires de hasard. Ce qui implique que cette démocratie « religieuse » puisse dire non seulement le légal et l’illégal, mais aussi le bien et le mal et même le vrai et le faux. La loi Gayssot, par exemple, nous a dotés d’une vérité historique d’État, subvertissant ainsi radicalement la notion même de vérité historique. S’il existe aujourd’hui des opinions criminalisées, c’est la conséquence inéluctable de cette « démocratie » religieuse qui n’est rien d’autre qu’un totalitarisme. La place me manque pour dire tout ce que j’ai appris dans cette oeuvre. Un mot résume tout : Jean Madiran nous apprenait à résister contre ce « politiquement correct » étouffant, hostile à toute liberté et à toute recherche de la vérité.<br />
<br />
Après une longue vie de combats, il est juste qu’il se repose enfin. Espérons que se lèvent derrière lui des héritiers dignes de lui et qu’enfin, nous puissions reconstruire notre France, sans la couper artificiellement de ses racines comme le veulent ceux qui prétendent nous diriger et qui haïssent tout ce que nous aimons !"</p>Lumen Fidei, première encyclique du Pape Françoisurn:md5:8644c28d91e863126ca295d8b75766d12013-06-29T14:12:00+01:002013-07-09T12:33:41+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIFormationLivresPape François<p>datée du 29 juin 2013, solennité des saints Apôtres Pierre et Paul.</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_07/.2013.07.09_Pape_Francois_Benoit_XVI_b_s.jpg" alt="2013.07.09_Pape_Francois_Benoit_XVI_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.07.09_Pape_Francois_Benoit_XVI_b.jpg, juil. 2013" /></p>
<h2><a href="http://www.vatican.va/holy_father/francesco/encyclicals/documents/papa-francesco_20130629_enciclica-lumen-fidei_fr.html#_ftnref11">Le texte intégral sur le site du Vatican</a><br /></h2>
<p><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2013_Documents/2013.06.29_Lumen_Fidei_fr.pdf">La version pdf téléchargeable</a><br /></h2>
<p><br /></p>
<h2>Foi et bien commun face à la modernité<br /></h2>
<h4><em>Extraits du 4e chapitre de l'encyclique</em><br /></h4>
<p>"Assimilée et approfondie en famille, la foi devient lumière pour éclairer tous les rapports sociaux. Comme expérience de la paternité et de la miséricorde de Dieu, elle s’élargit ensuite en chemin fraternel. <strong>Dans la « modernité », on a cherché à construire la fraternité universelle entre les hommes, en la fondant sur leur égalité. Peu à peu, cependant, nous avons compris que cette fraternité, privée de la référence à un Père commun comme son fondement ultime, ne réussit pas à subsister. Il faut donc revenir à la vraie racine de la fraternité.</strong> L’histoire de la foi, depuis son début, est une histoire de fraternité, même si elle n’est pas exempte de conflits. Dieu appelle Abraham à quitter son pays et promet de faire de lui une seule grande nation, un grand peuple, sur lequel repose la Bénédiction divine (cf. Gn 12, 1-3). Au fil de l’histoire du salut, l’homme découvre que Dieu veut faire participer tous, en tant que frères, à l’unique bénédiction, qui atteint sa plénitude en Jésus, afin que tous ne fassent qu’un. L’amour inépuisable du Père commun nous est communiqué, en Jésus, à travers aussi la présence du frère. La foi nous enseigne à voir que dans chaque homme il y a une bénédiction pour moi, que la lumière du visage de Dieu m’illumine à travers le visage du frère. Le regard de la foi chrétienne a apporté de nombreux bienfaits à la cité des hommes pour leur vie en commun ! Grâce à la foi, nous avons compris la dignité unique de chaque personne, qui n’était pas si évidente dans le monde antique. Au deuxième siècle, le païen Celse reprochait aux chrétiens ce qui lui paraissait une illusion et une tromperie : penser que Dieu avait créé le monde pour l’homme, le plaçant au sommet de tout le cosmos. Il se demandait alors : « Pourquoi veut-on que l’herbe pousse plutôt pour les hommes que pour les plus sauvages de tous les animaux sans raison ? ». « Si quelqu’un regardait du ciel sur la terre, quelle différence trouverait-il entre ce que nous faisons et ce que les fourmis ou les abeilles ? ». Au centre de la foi biblique, se trouve l’amour de Dieu, sa sollicitude concrète pour chaque personne, son dessein de salut qui embrasse toute l’humanité et la création tout entière, et qui atteint son sommet dans l’Incarnation, la Mort et la Résurrection de Jésus Christ. Quand cette réalité est assombrie, il vient à manquer le critère pour discerner ce qui rend la vie de l’homme précieuse et unique. L’homme perd sa place dans l’univers et s’égare dans la nature en renonçant à sa responsabilité morale, ou bien il prétend être arbitre absolu en s’attribuant un pouvoir de manipulation sans limites.
<br />
<br />
55. <strong>La foi, en outre, en nous révélant l’amour du Dieu Créateur nous fait respecter davantage la nature</strong>, en nous faisant reconnaître en elle une grammaire écrite par Lui et une demeure qu’il nous confie, afin que nous en prenions soin et la gardions ; <strong>elle nous aide à trouver des modèles de développement qui ne se basent pas seulement sur l’utilité et sur le profit, mais qui considèrent la création comme un don dont nous sommes tous débiteurs ; elle nous enseigne à découvrir des formes justes de gouvernement, reconnaissant que l’autorité vient de Dieu pour être au service du bien commun</strong>. La foi affirme aussi la possibilité du pardon, qui bien des fois nécessite du temps, des efforts, de la patience et de l’engagement ; le pardon est possible si on découvre que le bien est toujours plus originaire et plus fort que le mal, que la parole par laquelle Dieu soutient notre vie est plus profonde que toutes nos négations. D’ailleurs, même d’un point de vue simplement anthropologique, l’unité est supérieure au conflit ; nous devons aussi prendre en charge le conflit, mais le fait de le vivre doit nous amener à le résoudre, à le vaincre, en le transformant en un maillon d’une chaîne, en un progrès vers l’unité. Quand la foi diminue, il y a le risque que même les fondements de l’existence s’amoindrissent, comme le prévoyait le poète Thomas Stearns Elliot : « Avez-vous peut-être besoin qu’on vous dise que même ces modestes succès /qui vous permettent d’être fiers d’une société éduquée / survivront difficilement à la foi à laquelle ils doivent leur signification ? ».<strong> Si nous ôtons la foi en Dieu de nos villes, s’affaiblira la confiance entre nous</strong>. Nous nous tiendrions unis seulement par peur, et la stabilité serait menacée. La Lettre aux Hébreux affirme : « Dieu n’a pas honte de s’appeler leur Dieu ; il leur a préparé, en effet, une ville » (11, 16). L’expression « ne pas avoir honte » est associée à une reconnaissance publique. On veut dire que Dieu confesse publiquement, par son agir concret, sa présence parmi nous, son désir de rendre solides les relations entre les hommes. Peut-être aurions-nous honte d’appeler Dieu notre Dieu ? Peut-être est-ce nous qui ne le confessons pas comme tel dans notre vie publique, qui ne proposerions pas la grandeur de la vie en commun qu’il rend possible ? La foi éclaire la vie en société. Elle possède une lumière créative pour chaque mouvement nouveau de l’histoire, parce qu’elle situe tous les événements en rapport avec l’origine et le destin de toute chose dans le Père qui nous aime."</p>Peut-on résister au nouveau totalitarisme ?urn:md5:d7d748638d3f6843c39eff9a731150c52013-05-30T16:02:00+01:002013-05-30T16:33:43+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseErreurs et IdéologiesFormationLivres<p>Guillaume de Thieulloy interroge Michel de Jaeghere sur la démocratie</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/2013.05.30_M._de_Jaeghere.jpg" alt="2013.05.30_M._de_Jaeghere.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.05.30_M._de_Jaeghere.jpg, mai 2013" /><br />
Au lendemain de la manifestation du 26 mai, "Les 4 vérités" ont rencontré <strong>Michel de Jaeghere</strong>, vice-président de "Renaissance Catholique". L'entretien porte sur la démocratie. Propos recueillis par Guillaume de Thieulloy.<br />
<br /></p>
<h4><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2013_Documents/2013.05.30_de_Jaeghere.pdf">Cliquez ici pour voir et télécharger cet entretien au format pdf</a><br /></h4>
<p><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/.2013.05.30_lademocratiepeutelledev_s.jpg" alt="2013.05.30_lademocratiepeutelledev.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.05.30_lademocratiepeutelledev.jpg, mai 2013" />
Michel de Jaeghere était intervenu sur ce même thème à <a href="http://carnets-de-courtoisie.overblog.com/jeudi-31-janvier-2013">Radio Courtoisie le 31 janvier 2013</a>.<br /></p>La Chrétienté pour tous !urn:md5:e47b5b6bbd6f9c1bd2e259f6c69fc7332013-04-25T16:38:00+01:002013-04-25T16:38:00+01:00comNDCdocumentsChrétientéLivres<p>Un article de Rémi Fontaine</p> <h2>Chrétienté, un mot qui retrouve sa saveur avec la sève catholique du "Printemps français"<br /></h2>
<p>Si la Chrétienté est « tout simplement une société que l’Eglise a informée », comme le dit Christina Scott (au sens philosophique), on ne peut que constater qu’on s’en éloigne de plus en plus politiquement. Si l’Eglise en effet est la communauté nécessaire à notre salut qui agit (sur)naturellement dans la Cité en Chrétienté, c’est à condition d’y trouver une cause matérielle, c’est-à-dire des mœurs et des institutions temporelles adéquates qu’elle puisse précisément informer, animer, comme l’évoque admirablement Péguy. Sinon, n’en déplaise à <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/04/18/Le-Cardinal-Andr%C3%A9-Vingt-Trois-et-le-%C2%AB-mariage-%C2%BB-gay-%3A-%C3%A0-la-p%C3%A9riph%C3%A9rie-du-combat-!">Mgr Vingt-Trois</a>, l’Eglise agit forcément en « contre-culture ». N’en demeure pas moins que, même dans cette contre-culture minoritaire qu’elle développe sous forme d’une dissidence dans divers Etats totalitaires, elle agit toujours en vue d’une nouvelle Chrétienté, en vue d’une renaissance à la fois spirituelle ET temporelle, selon le propre de la vie chrétienne.<br />
<br />
<a href="http://www.hommenouveau.fr/pages/boutique/boutique_produit.php?id_famille=3"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_04/2013.04.25_Nichol_Chretiente_couv.jpg" alt="2013.04.25_Nichol_Chretiente_couv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.04.25_Nichol_Chretiente_couv.jpg, avr. 2013" /></a>En lisant les chapitres du <a href="http://www.hommenouveau.fr/pages/boutique/boutique_produit.php?id_famille=3">P. Aidan Nichols</a>, qui sont autant de voies pour le réenchantement de la Chrétienté, nous pensions au livre du P. Paul Doncoeur (s.j.), Retours en Chrétienté, en réponse à Mounier, après une seconde guerre mondiale particulièrement ravageuse. <a href="http://www.hommenouveau.fr/pages/boutique/boutique_produit.php?id_famille=3">Aidan Nichols</a> explore les domaines de la vie humaine que l’Eglise est appelée à redynamiser de l’intérieur sous forme d’une diffusion d’anticorps dans un organisme agonisant : réassocier foi et culture, réenchanter la liturgie, reconstituer une société de familles, resacraliser la culture matérielle…<br />
<br />
(...) Au creux de l’apostasie des masses, une source juvénile de Chrétienté pourrait jaillir du Printemps français, avec ce qu’on a appelé les générations Jean-Paul II et Benoît XVI, si l’on réussit à réunir intimement ces éléments constitutifs de toute reconstruction : foi, sacrements, mœurs, institutions (...).<br />
<br />
Si la (micro)Chrétienté est tout simplement une société que l’Eglise a informée, nous avons aujourd’hui beaucoup de sociétés (certes imparfaites au sens philosophique), comme ces écoles indépendantes, ces unités scoutes, ces diverses associations civiques et culturelles…, qui sont de petits points lumineux, appelés, si Dieu veut, à devenir des taches et des faisceaux de lumière de plus en plus grands dans les ténèbres de notre monde sécularisé. Ne nous y trompons pas : ce sont les membres de ces multiples structures de bien, ces anticorps de la dissociété, qui sont au cœur de ce « Printemps français » en manque encore de formes et de chefs. Notre sain et légitime communautarisme, national et catholique, n’est pas un exil des faibles cherchant dans le passé et l’imagination où construire ses enchantements particularistes. Il est au centre de la Cité et des réalités de ce monde en ruines, comme le camping pour tous de ces veilleurs s’opposant au « mariage » gay envers et contre les CRS et le monde politico-médiatique. Il est une force, une sève et un levier chrétien, seul capable de soulever les pierres brisées, écarter les branches mortes de leur mensonge relativiste. Affirmant en effet pour tous un printemps contre-révolutionnaire :<strong> il faut que France et Chrétienté ressuscitent !</strong>"<br />
<br /></p>
<h2>Rémi Fontaine</h2>
<h4>dans <a href="http://www.present.fr/">"Présent"</a></h4>Perspectives pour un nouveau pontificat - abbé Claude Bartheurn:md5:30738b896edb2728a850cf2d2aec239e2013-04-15T18:23:00+01:002013-04-21T06:16:53+01:00comNDCdocumentsFormationLivres<p>donnée le 9 avril 2013</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_04/2013.04.21_Barthe_couv.jpg" alt="2013.04.21_Barthe_couv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.04.21_Barthe_couv.jpg, avr. 2013" /><br /></p>
<h2>Des propositions pastorales d'esprit "Summorum Pontificum" pour l'année de la Foi<br /></h2>
<h4>nous reproduisons ci-dessous <a href="http://fr.paix-liturgique.org/?force=1">la lettre du 16 avril de Paix liturgique</a><br /></h4>
<p>L'Année de la foi, commencée le 11 octobre 2012, sous Benoît XVI, s'achèvera sous le Pape François. Les médias, si volontiers virulents envers le premier, ont fait inversement chorus pour encenser le second, prenant leur désir de rupture entre les deux pontificats pour la réalité promise. Ils ont dû déchanter. L'Année de la foi scellera plutôt, nous pouvons l'espérer, leur communauté de pensée et de sentiment, d'esprit et d'action face à un monde en profonde mutation. Nous vous proposons aujourd'hui le double regard porté par l'abbé Claude Barthe sur ces questions : <br /></p>
<ul>
<li>lors d'une conférence donnée au Centre Saint-Paul d'une part,</li>
<li>dans un ouvrage auquel plusieurs ont contribué d'autre part.<br /></li>
</ul>
<p>Les points mis en avant dans l'une font écho aux propositions claires et concrètes définies dans l'autre. Il y a du pain sur la planche mais les "nouveaux catholiques" – dont le peuple Summorum Pontificum est assurément l'une des branches les plus vivantes – n'ont ni peur ni froid aux yeux.<br />
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<h2>I – PERSPECTIVES POUR UN NOUVEAU PONTIFICAT<br /></h2>
<h4>Conférence de l'abbé Claude Barthe au Centre Saint-Paul<br /></h4>
<p>Dans une conférence qu’il a donnée à Paris, au Centre Saint-Paul, le 9 avril 2013, sur le thème « Perspectives pour un nouveau pontificat », l’abbé Claude Barthe disait: « L’élection de Benoît XVI en 2005 n’a pas été une parenthèse, mais une étape. <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/04/20/…" title="…">…</a> L’étonnante popularité de Benoît XVI (étonnante, compte tenu de son absence apparente de "charisme") n’a pas été universelle. Elle n’était pas partagée par les médias. Elle était essentiellement interne à l’Église, et s’est largement expliquée par l’émergence de ce que l’on a nommé le "nouveau catholicisme", fait de prêtres "identitaires", de fidèles majoritairement jeunes, de familles manifestement très pratiquantes, formant ensemble toutes ces "forces vives" – communautés nouvelles, traditionalismes de toutes sensibilités, écoles catholiques renaissantes, scoutismes. Et elle s’est essentiellement manifestée dans ce monde-là. Or, le "nouveau catholicisme" représente tout ce qui subsistera du catholicisme occidental dans quelques années, par dessèchement et rupture des branches de plus en plus post-catholiques. De sorte que la transition, comme sortie d’un certain état du post-concile, ne peut donc que continuer à s’opérer, d’une manière ou d’une autre, sous l’actuel pontificat et dans les décennies qui vont suivre, pour aller vers la sortie d’un état d’"ouverture au monde", c’est-à-dire en fait de dissolution dans le monde moderne, et pour retrouver un état de vraie réforme de l’Église (d’Ecclesia semper reformanda), spirituelle, catéchétique, missionnaire, vocationnelle ».<br />
<br />
L’abbé Barthe énumérait cinq points, qui sont autant de tâches qui attendent ces "forces vives", dont la dernière spécialement s’accorde à l’action de Paix liturgique:<br />
1 – Le renouveau de la catéchèse : il faut assurer une transmission de la foi, par un catéchisme complet, simple, qui soit assimilé par les enfants et vienne colmater les brèches des générations perdues de catholiques qui n’ont eu aucune formation véritable.<br />
2 – Une intense promotion de la morale familiale : c'est-à-dire, bien entendu, la défense de la vie, mais aussi et antérieurement, la préservation de la morale conjugale, c'est-à-dire la remise à l’honneur du message on ne peut plus traditionnel d’Humanae vitae, encyclique assez oubliée aujourd’hui, et d’une catéchèse dénonçant clairement la contraception.<br />
3 – La critique concrète d’un certain œcuménisme : mise en œuvre d’une pastorale du retour des séparés en s’appuyant, à titre de prédication de ce retour, sur ce qu’ils ont conservé de catholique dans leurs sociétés séparées.<br />
4 – Le rappel de la doctrine politique de l’Église, visant à la régence de la société par le Christ, comme enseignement qui doit être possédé par tous les chrétiens et doit fonder leur activité (ou parfois leur retrait d’activité) publique.<br />
5 – Et la restauration de la liturgie comme véhicule primordial pour les fidèles de la doctrine du salut par la Croix. Restauration tant du caractère intrinsèquement traditionnel de la liturgie : "J’ai reçu du Seigneur ce qu’à mon tour je vous ai transmis : la veille de sa mort…" (1 Co 11, 23), que de son contenu fondamental : "Le sacrifice de l’autel n’est pas une pure et simple commémoration des souffrances et de la mort de Jésus-Christ, mais un vrai sacrifice, au sens propre, dans lequel par une immolation non sanglante, le Souverain Prêtre fait ce qu’il a déjà fait sur la croix en s’offrant lui-même au Père éternel comme une hostie très agréable." (Mediator Dei).<br />
<br />
Dans cette même visée, sur un mode très concret, l’abbé Claude Barthe vient de publier un « Carnet » : Propositions pastorales. Séminaires, écoles, catéchisme, liturgie : une contribution à l’Année de la foi. Contributions de Laurent-Marie Pocquet du Haut-Jussé, Alexis Campo, Henri Dobrowolski, Laurent Jestin, Claude Barthe. Entretiens avec le cardinal Ranjith et Mgr Rey. Conférence de Mgr Schneider (Éditions Muller, Carnets Collection Hora Decima). Nous reproduisons ici la présentation de cet ouvrage, faite en introduction, par l’abbé Claude Barthe.<br />
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<h2>II – PROPOSITIONS PASTORALES<br /></h2>
<h4>Présentation de l'ouvrage par l'abbé Claude Barthe<br /></h4>
<p>Ce volume réunit une série de contributions et d’entretiens qui ont d’abord été publiés dans le journal L’Homme nouveau. Leur perspective générale pourrait être qualifiée de « propositions pastorales Summorum Pontificum ». Ceci, non pour restreindre leur contenu au domaine liturgique, dont l’importance cardinale n’est cependant pas à démontrer, mais pour désigner commodément une ligne générale d’enrichissement pastoral réciproque du nouveau et de l’ancien. Qui peut douter qu’une relance de la mission de l’Église doit se refonder sur des valeurs ecclésiales traditionnelles adaptées aux temps que nous vivons ?<br />
<br />
Cette ligne de conduite peut assurément s’appliquer à bien des sujets : retrouver du véritablement nouveau dans un catholicisme grandement déprimé, grâce à une réutilisation opportune du traditionnel.<br />
Ces contributions ne s’interdisent pas, à l’occasion, le constat ou l’analyse qu’elles présupposent. Mais il faut clairement entendre que tel n’est pas leur objet. Elles se veulent, en effet, aussi directement concrètes qu’il est possible. Elles n’ont nullement la prétention de donner la solution, mais de proposer certains partis possibles. Ce faisant, elles rejoignent des réflexions, propositions et même réalisations de même direction. Somme toute, les idées réformatrices, si elles ont quelque pertinence, sont toujours peu ou prou dans l’air du temps : les reprendre, les souligner, les compléter, permet de les faire aboutir.<br />
<br />
Il s’agit donc bien de « propositions » faites très modestement, mais aussi très simplement, aux responsables ecclésiaux, pour répondre à une situation particulièrement alarmante d’un catholicisme, spécialement français, qui se découvre très minoritaire dans une société au mieux indifférente. Par le fait, elles sont discutables. Dynamiquement discutables : tout le souhait de leurs auteurs est qu’elles fassent l’objet de discussions, contradictions, autres propositions en retour, etc.<br />
<br />
Quatre dossiers sont donc présentés :<br />
1) Le premier concerne l’adaptation de la formation des futurs prêtres dans les diocèses à la montée importante des candidats de sensibilité Summorum Pontificum. Il s’agit de satisfaire de manière réaliste à cette mutation de la sensibilité des candidats actuels au sacerdoce et d’utiliser dynamiquement cette tendance. En outre, dans un climat de pénurie croissante, se pose la question de l’intégration dans certains secteurs de la pastorale diocésaine des prêtres Ecclesia Dei.<br />
2) Un deuxième dossier rassemble un ensemble de propositions concernant le domaine crucial pour la transmission de la foi en voie d’effacement et pour la remontée des vocations sacerdotales et religieuses : il s’agit de la revitalisation de l’enseignement catholique « ordinaire », celui sous contrat existant dans les diocèses ordinaires de France.<br />
3) Le catéchisme : c’est concrètement le nœud de la ré-évangélisation. Le domaine évoqué par ce dossier est sans doute le plus sinistré du catholicisme contemporain. Il rappelle quelques chiffres sur l’effondrement continu de la fréquentation du catéchisme. Il constate que dans la majorité des cas, ce qui reste de catéchisme ne transmet qu’un sous-produit d’enseignement. Comment tenter de retourner cette tendance qui fait que la transmission de la foi catholique, en France et en bien d’autres pays, n’est pratiquement plus assurée aujourd’hui ? Étant précisé qu’il existe une foule de réactions vitales « à la base » de prêtres, de laïcs, de parents, initiatives dont ce dossier, prétendant bien moins encore que les autres dossiers être exhaustif, cherche seulement à donner une idée.<br />
4) La liturgie des paroisses ordinaires : dans le domaine cardinal, comme on vient de le rappeler, de la lex orandi, cette ultime contribution traite de la liturgie des paroisses, sous l’angle de la « réforme de la réforme », avec des obstacles et des espoirs qui tiennent les uns et les autres au personnel ecclésiastique au jour d’aujourd’hui.<br />
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Ils sont suivis de deux entretiens et d’une conférence illustrant telle ou telle partie des domaines abordés :<br />
1/ Un entretien avec le Cardinal Albert Malcom Ranjith : l’exemple du diocèse de Colombo.<br />
2/ Un entretien avec Mgr Dominique Rey : l’exemple du diocèse de Fréjus-Toulon.<br />
3/ Et une conférence de Mgr Athanasius Schneider : guérir la sainte liturgie.<br />
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Nous vous recommandons vivement la lecture de cet ouvrage, que vous pouvez commander aux Éditions Muller et chez les meilleurs libraires.<br />
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"Propositions pastorales - Séminaires, écoles, catéchisme, liturgie : une contribution à l’Année de la foi"<br />
Contributions de Laurent-Marie Pocquet du Haut-Jussé, Alexis Campo, Henri Dobrowolski, Laurent Jestin, Claude Barthe. Entretiens avec le cardinal Ranjith et Mgr Rey. Conférence de Mgr Schneider<br />
Éditions Muller, Carnets Collection Hora Decima - 104 pages – Prix : 9,50 € – ISBN : 9791090947108</p>“Le roman de Charette”urn:md5:b6e0cb210460b6092df14d835259964a2012-12-27T10:41:00+00:002016-12-01T18:46:14+00:00comNDCdocumentsAmitié françaiseLivresPhilippe de VilliersRévolution française<p>Philippe de Villiers répond à “Présent”</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_12/2012.12.27_Le_roman_de_Charette.jpg" alt="2012.12.27_Le_roman_de_Charette.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2012.12.27_Le_roman_de_Charette.jpg, déc. 2012" /><br /></p>
<h2>Philippe de Villiers répond à <a href="http://www.present.fr/index.php">“Présent”</a> (numéros 7755 et 7756)<br /></h2>
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C’est le livre le plus enthousiasmant de l’année. Qu’en France, en 2012, un homme politique puisse signer un tel texte a quelque chose de miraculeux. Abordant Charette de l’intérieur, donnant vie à ses pensées, à sa foi, aux ressorts intimes de son action, Philippe de Villiers force les regards vers l’ancien monde, et vers le sang et l’horreur qui l’ont remplacé à partir du moment où l’on a prétendu purifier la race, extirper des loyautés et des modes de vies qui « avaient mille ans ».<br />
Pour cela, il suffisait de raconter. De tout raconter. Tout ce que l’on ne savait pas de Charette le Vendéen et surtout de sa première vie de marin, puis d’officier de la Royale, celui qui s’est battu pour la liberté américaine. Celui qui a vu les « brigands » grecs – « brigands » pour les Turcs comme les Vendéens sont devenus « brigands » pour le Comité de salut public – résister contre l’oppression ottomane. Celui qui a vu les ravages et les rapts commis par les Barbaresques, détesté l’asservissement des esclaves, et la rapacité des parvenus.<br />
Ne vous fiez pas au titre, le Roman de Charette n’est pas un roman, même s’il se lit plus avidement qu’un roman. C’est le fruit d’un travail de recherche immense et d’une passion constitutive de Philippe de Villiers… le Vendéen lui aussi. Et tout y est, tout ce que l’on aurait rêvé d’y trouver à propos de Charette. Le panache, l’honneur, la fidélité, le courage, l’amour de sa terre, le regard narquois sur les idées nouvelles de la Révolution, puis le constat horrifié de la sauvagerie de la Terreur d’Etat, jusqu’aux défauts du personnage qui en apparaît meurtri.<br />
En quelques mots, d’ailleurs, “Charette”, où Villiers s’est coulé pour le laisser parler à la première personne, assassine l’effervescence révolutionnaire qu’il rencontre à Brest, son port d’attache : « On ne s’oblige plus seulement à vivre mais à penser. Et comme la société “ne pense plus rien”, il y a dorénavant des sociétés qui pensent pour elle : des sociétés de pensée. C’est rassurant. »<br />
L’écriture est riche, colorée et vivante comme la Cinéscénie du Puy du Fou. Exacte aussi : l’amour des mots, des mots d’autrefois, et des mots de la mer et de la guerre transparaît dans chaque page. Ces mots font vivre le passé, l’actualisent dans tous ses bruits, ses senteurs, ses détails : un foisonnement d’images et de vie.<br />
Jacques Trémolet de Villers a vu dans ce roman qui est une histoire vraie une « rencontre d’âmes » (Présent de mardi). Avec grâce, Philippe de Villiers nous a parlé de son héros : non pas un double, mais un modèle, si français et tellement enraciné. On ne s’en lasse pas. La première partie de ce long entretien en deux temps est en page 4, la suite paraîtra demain.<br />
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<h4>JEANNE SMITS<br /></h4>
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<h2>Philippe de Villiers répond à “Présent” - Propos recueillis par Jeanne Smits et Olivier Figueras <br /></h2>
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<h3>Votre Charette se lit avec passion. Quand je l’ai commencé, je me suis dit : « Mais quelle imagination extraordinaire ! » Mais je vous ai entendu dire : « Je ne dis pas avoir fait œuvre d’historien. » J’ai évidemment compris que vous aviez bien fait œuvre d’historien, d’autant que je me suis laissé dire que vous travailliez sur ce livre avec dix mètres de piles de documentation autour de vous. Quelle est donc l’historicité de ce livre ? Comment êtes-vous parvenu à avoir autant de détails extraordinaires sur un personnage absolument hors du commun ?<br /></h3>
<p>— Le roman de Charette n’est pas un roman, en effet : c’est la vie de Charette qui est un roman ! Pour l’écrire, j’ai puisé dans les archives les plus diverses, les archives locales et régionales, de Vendée, de Bretagne, de Brest… et les archives nationales. J’ai eu le concours précieux du directeur des Archives nationales, comme celui du directeur des Archives diplomatiques, mais j’ai aussi puisé dans les archives familiales privées qui m’ont été confiées par des familles bretonnes et vendéennes. Fort de ces documents et de nombre de détails inédits, j’ai pu combler beaucoup de lacunes de la vie de Charette, et surtout reconstituer, sans doute pour la première fois, la vie du Charette marin, qui prépare le Charette terrien ; du Charette breton, qui prépare le Charette vendéen. Ce sont les onze années entre 1779, date de son arrivée à l’Ecole des gardes marines, et 1790, date de sa démission de la marine. Charette a été un marin – garde marine d’abord, ensuite lieutenant de vaisseau – qui est allé sur tous les théâtres d’opération.<br />
J’avais l’intuition que le Charette marin préparait le Charette terrien, et que la deuxième partie de sa vie était toute contenue dans la première. Tous les traits de son caractère, qui se sont affirmés au fil du temps, étaient là, dans la première partie de sa vie. C’est là que se forge sa stratégie de la liberté, dans la guerre d’Amérique, ou le contact avec les Grecs. Et sa tactique militaire de la « pêche à la bouteille » et de la guérilla était là toute contenue, toute prête dans les débats auxquels il assistait à l’Académie de marine.<br /></p>
<h3>C’est une vie d’héroïcité à son corps défendant…<br /></h3>
<p>— Ah oui, absolument ! Charette est un petit hérisson breton, de Couffé, dans l’actuelle Loire-Atlantique, où il est né. Je dis hérisson, parce qu’on l’appelle ainsi ; il passe le plus clair de son temps à composer des armées de grillons, en la compagnie desquels il décrit le cercle de ses amitiés exclusives ; il ne sort pas, il ne parle pas ; il a peur de la société quand on l’interroge, parce qu’il ne sait pas quoi répondre ; et il constitue pour ses parents et ses frères et sœurs, ainsi que son oncle le doyen du parlement de Bretagne, un vrai problème. On pense qu’en l’envoyant à Brest comme garde marine la chrysalide va peut-être devenir papillon. Mais rien n’y fait. Il découvre très vite qu’il a le mal de mer, le mal des haubans, le mal de Siam, c’est-à-dire la fièvre jaune, et plus tard le scorbut. Là, il va devoir faire face à des naufrages et à une mutinerie. Il lui faudra beaucoup de temps pour dominer sa peur, sa timidité – et maîtriser son mal de mer. A Brest, on l’appelle le marin de gravure. Le docteur Robillard, chirurgien de la marine, note sur son journal de bord, auquel j’ai eu accès : « François Athanase Charette de la Contrie, d’une complexion délicate, inapte à la mer, inapte à la guerre. » Tel est le petit Charette qui arrive chez Madame Dubois, sa logeuse. Celui qui va retrouver à Brest les grands noms de la marine, ceux qu’on appelle les enfants du corps, marins de père en fils, avec des noms célèbres comme Bayard, Montcalm, Boberil, Basterot, Las Cases, Châteaubriand… Pour Charette, tout va basculer avec la guerre d’Amérique. Il s’y comportera d’une manière héroïque, aux côtés de la Motte-Picquet. Il y participera à une bataille de prise contre l’amiral Rodney, le plus redouté des Anglais.<br /></p>
<h3>De cette bataille vous donnez des détails foisonnants, extraordinaires !<br /></h3>
<p>— J’ai rencontré tous les grands amiraux de la marine royale, ceux qui en sont les spécialistes aujourd’hui, et les grands professeurs d’histoire de cette période, et j’ai énormément travaillé sur les documents de l’époque. J’ai passé plusieurs mois sur le seul convoi de Saint-Eustache.<br /></p>
<h3>Un travail colossal.<br /></h3>
<p>— Oui, parce que, n’étant pas historien, je savais qu’on ne me pardonnerait pas l’approximation. Chaque ligne est étayée par des centaines et des centaines de documents. J’espère que les historiens vérifieront tous ces détails, parce que chaque détail correspond à une réalité historique. J’ai eu ainsi la chance de rencontrer l’amiral Caron, auteur d’un livre de mille pages, La Victoire volée, sur la bataille des Saintes – or Charette était à la bataille des Saintes. Parmi ces mille pages, j’ai trouvé des bribes sur Charette à la bataille des Saintes, et notamment cette chose très importante : il était sur une frégate répétitrice, c’est-à-dire qu’il était chargé de répéter les signaux de l’amiral de Grasse qui commandait Le Ville de Paris. Cela m’a permis de reconstituer la bataille de Charette dans la bataille des Saintes, et grâce à l’amiral Caron j’ai réussi à dessiner tous les mouvements du bateau de Charette, et le contact entre Charette et l’amiral de La Pérouse. C’est par Charette que l’amiral de Grasse fait dire à l’amiral de La Pérouse de ne pas rompre la ligne par rapport à Bougainville… Bref ! l’intérêt de cette première partie, c’est que non seulement elle prépare la seconde, mais elle montre que le Charette qui est sous son lit lorsque les paysans viennent le chercher en mars 1793 est un officier de marine qui connaît la guerre, qui connaît le monde, qui a fait le tour du monde ; qu’en homme réfléchi, il a connu les Grands de ce monde, les ambassadeurs, les grands chefs militaires, il a appris la géopolitique, il a participé à la marine savante, celle-là même qui a fait faire à l’humanité les plus grands progrès. Pendant que les écrivains des Lumières parlaient, ce sont les marins qui faisaient progresser la botanique, l’hydrographie, la géographie, la cartographie, l’ensemble des sciences.<br />
Charette a vécu les quatre grandes fractures de son temps : la guerre d’Amérique, l’insurrection grecque, le déclin de l’empire ottoman, et la fin des Barbaresques, et j’ajouterai même une cinquième : les convoitises des Russes dans les mers chaudes. Il est un homme très informé de son temps.<br />
La « porte d’entrée » des guerres de Vendée ne peut plus être, comme on le prétend aujourd’hui, la forêt de Grasla, avec ses mangeurs de glands accroupis comme des demi-sauvages, aux mœurs de taupes. Non : la « porte d’entrée », ce sont des gens – en tout cas leurs chefs – qui connaissent la vie, qui connaissent le monde. Ils ont une vision très précise de ce qu’est le progrès moral, spirituel, et le progrès intellectuel. Et donc dans la trame de mon livre il y a un filigrane, qui est une question : et si c’était la marine savante qui était la pointe diamantée de la France de cette époque ? Tant au sens de la tradition que du progrès…<br /></p>
<h3>Quand les Vendéens vont chercher Charette, ils savent parfaitement à qui ils ont à faire. Ce qui indique deux choses : il est très proche de la population, des gens simples et ordinaires ; et puis on reconnaît chez lui une dimension qui est hors du commun pour son temps, et pour tous les temps.<br /></h3>
<p>— Pour répondre à votre question, il faut se replacer dans le contexte. Quand Charette quitte la marine, il démissionne. On a dit qu’il était parti en retraite comme s’il y avait la retraite et les RTT. Non, il n’y avait pas de retraite : il a bien démissionné. Il a épousé alors une femme très lancée dans les milieux nantais de la bourgeoisie négrière. Elle a essayé de l’entraîner dans les dîners nantais. Très vite, il perçoit les quolibets qui circulent à son propos : on l’appelle « le petit cadet de marine ».<br />
Les marins de cette époque qui étaient allés aux Iles du vent, les marins de la marine royale, n’acceptaient ni l’esclavage ni le chabouk. Las Cases, qui était l’ami de Charette, se réclamait du grand Las Cases qui s’était battu contre les excès coloniaux frappant les populations indigènes. Charette prononce quelque part la phrase : « Il n’y a plus ni juifs ni grecs, ni homme ni femme ni esclave ni homme libre, mais nous sommes tous un dans le Christ. » Charette ne supporte pas cette bourgeoisie négrière nantaise, et donc, il quitte Nantes. Il s’installe dans une propriété de sa femme à la Fonteclause, au bord du marais breton. Et là, il passe ses journées de ferme en ferme, de pêche en chasse au bord du lac de Grandlieu, et tous les soirs il participe aux veillées. Il y avait une très grande proximité à l’époque entre celui qui commande l’amenage et toutes les fermes alentour, puisqu’il est le parrain, et sa femme est la marraine des enfants des voisins du village des Etoubles, etc. Et aux veillées, on lui demande de raconter sa vie. On l’appelle l’amiral. Aux veillées il raconte sa guerre d’Amérique. Il l’a racontée cent fois. Et donc quand les paysans vont chercher Charette, ils savent qui ils vont chercher. Ils vont chercher un officier qui leur a raconté la guerre d’Amérique. Et l’un d’entre eux dit à Charette : « Machecoul, c’est quand même pas Boston, et la Chesapeake. » Et Charette répond : « Oui, mais on ne se bat pas contre des canons avec des bâtons. »<br />
Si Charette est si réticent pour cette guerre à venir c’est parce que lui, il sait : « Vous êtes des gens d’ouvrage, pas des gens de guerre. » « Nous quitterons notre ouvrage pour faire la guerre », répondent-ils. Lui il sait, puisqu’il dit à sa sœur en revêtant sa tenue de bal, comme on dit dans la marine, c’est-à-dire son uniforme : « Dans la marine, quand un homme tombe dans l’eau glacée, il dure trois minutes. Je vais donc durer trois minutes. » Il sait qu’il choisit la mort dans l’honneur.<br /></p>
<h3>Donc c’est un sacrifice qu’il fait…<br /></h3>
<p>— Oui !<br /></p>
<h3>Mais il a voulu l’éviter. Il se cache. Son principal combat, dans la marine ou en Vendée, c’est contre lui-même.<br /></h3>
<p>— Charette exprime la tension de tout homme qui lutte contre lui-même : le courage est une peur dominée. Le réflexe de Charette, connaissant la vie comme il la connaît, connaissant la guerre comme il la connaît, connaissant les troupes de la République comme il les connaît, comme il les subodore, tout cela le conduit à une attitude raisonnable. Et en même temps, il comprend ce qui se passe. J’ai retranscrit avec les mots d’aujourd’hui ce que Charette ressent, et dit à sa sœur Marie-Anne : « Les nouvelles autorités ont touché à la maison en son cœur, là où se trouve sous la poutre maîtresse cette petite demeure invisible, immémoriale, inviolable et sacrée, où se nouent la coutume, la parole, les visages oubliés et les croyances ancestrales. » A l’occasion du baptême de son fils, il rencontre le curé de La Garnache, qui prépare son ostensoir en carton, avant de disparaître dans la forêt de Touvois, et il l’entend dire : « Je refuse de prêter le serment cynique. » Le curé a ce mot poétique : « Si j’avais deux âmes, j’accepterais d’en donner une à la République, pour garder l’autre pour mon Dieu ; mais je n’en ai qu’une, et je ne veux pas la sacrifier. » Et donc le serment civique devient le serment cynique. Charette, qui n’est ni un méditatif, ni un mystique, a en lui toute la force de la tradition, d’où ce mot pour son beau-frère, Boursier, le procureur de Challans : « Ces hommes que vous massacrez, ils ont mille ans. » Boursier ne comprend pas ; Charette explique : « Parce que, depuis mille ans, ils pratiquent le même mode de vie que leurs pères il y a mille ans. »<br /></p>
<h3>Et pourtant, il y a un moment où il est intéressé par ces idées nouvelles.<br /></h3>
<p>— Oui, comme un marin : moqueur, ironique, et en même temps dubitatif, interrogatif. Chez lui l’intuition le dispute à la jeunesse. Son intuition le porte à penser que la mer est une monarchie absolue commandée par le vent. Losqu’il voit toute cette agitation, les jeunes de Brest qui partent jouer les Peaux-Rouges dans la forêt de Brocéliande pour ressembler aux premiers Américains et retrouver la nature brute des premiers élans et des premiers vagissements, quand il assiste aux bagarres entre les cythériens et les terriens, l’épée et la plume, son intuition le porte vers la tradition et l’autorité, mais sa jeunesse l’expose, candide, à la nouveauté. Et de la même manière qu’il va adopter la contredanse et la contre-marche, il est sensible aux paradoxes de son temps. On lui explique qu’il faut refaire la société ? Il n’y voit pas d’inconvénient à ce moment-là. Pour lui c’est une enflure – les mots sont des enflures à l’époque, on fonctionne par embardées – mais son opinion n’est pas fixée. C’est seulement lorsqu’on lui arrache sa cocarde noire, la cocarde de la marine royale, qu’il comprend : on a basculé dans un autre monde, et ce monde n’est pas le sien. Charette ne peut pas accepter qu’on arrache la cocarde de la première marine du monde, qui a gagné la guerre d’Amérique. Il ne faut pas oublier qu’il fait partie de l’ordre des Cincinnati, c’est-à-dire qu’il a reçu de George Washington la médaille des héros de la guerre d’Amérique. Pour récompense de cet héroïsme-là, pour lequel il a tout donné, tout risqué, sa vie et sa jeunesse, on lui arrache sa cocarde ? La colère se lève en lui, une rébellion intérieure, et il l’exprime d’une manière très simple : « Je m’en vais ! »<br /></p>
<h3>Charette a-t-il compris que la liberté, l’égalité et la fraternité n’étaient pas là où on le prétendait ?<br /></h3>
<p>— Il a compris plus que cela encore. Il a compris l’imposture d’un mouvement révolutionnaire qui prétendait faire le bonheur du Peuple avec un grand P, tout en faisant le malheur du peuple avec un petit p, le peuple de ceux qui ne voulaient pas abandonner leurs croyances. La liberté de leur foi. On lui lance, en arrachant sa cocarde : « Nous, on travaille pour la liberté. » Il répond : « Mais j’en viens, de la liberté. » La liberté du peuple américain. De la même manière, on lui dira : « On travaille pour le peuple. » Il répondra : « Mais le peuple, c’est le peuple des pauvres, des petits paysans. Pas des gourdes armoriées, mais des vessies de porc. Mon armée a des piques. Ils sont le peuple. Vous défendez un peuple abstrait, moi je défends un peuple concret. » Et à partir de là, il sent l’imposture, et sa conviction est faite. C’est là qu’il demande à sa sœur de déchirer un bout de drap de son lit, pour confectionner un drapeau de fortune, un drapeau blanc, et il va chercher son sabre, il va saluer le drapeau blanc au sommet d’un petit ormeau maigrichon qui tient lieu de mat d’artimon, il fait le tour du mat, on lève les couleurs, et il dit : « Je ne reviendrai ici que mort ou victorieux. » Il a décidé de ne pas accepter l’inacceptable.<br /></p>
<h3>Vous l’écrivez à la première personne. J’ai pensé que vous vous identifiez très fortement à ce personnage, et que vous y trouvez beaucoup de vous-même, voire que vous y avez mis de vous-même. Est-ce exact ?<br /></h3>
<p>— La chronologie répond pour moi. Je me suis nourri de la vie de Charette, depuis toujours…<br /></p>
<h3>Pour préciser la question, pourquoi Charette ? Il y a d’autres géants dans la Vendée. Pourquoi Villiers et Charette ?<br /></h3>
<p>— Je me suis nourri de Charette, j’ai appris à connaître sa vie. On a besoin de modèles dans la vie, et pour moi Charette est un modèle de héros, qui se sauve de sa médiocrité humaine, quotidienne, parce qu’il s’abîme dans le quotidien. Il est trop grand pour cela : pour ne pas s’abîmer dans le quotidien, il se sauve de la médiocrité par son panache, par son élégance. Voyez ses devises : « Battu souvent, combattu parfois, abattu jamais. » Ou encore : « Mon âme est à Dieu, ma vie est au roi, mon cœur est aux dames, seul mon honneur est à moi. » « Tant que la Charette aura une roue, la Charette roulera. » Il sait faire claquer les mots, et il sait faire de chaque mot un pavillon.<br />
Il y a aussi une raison personnelle : mon arrière-arrière-grand-mère, Bénigne de Monsorbier, était une de ses amazones. Elle a transformé sa maison en hôpital blanc, elle a été fidèle à Charette jusqu’au bout, jusqu’au dernier combat. Les papiers de famille m’ont permis d’écrire certaines choses qu’elle avait transmises à ses propres enfants.<br />
Et puis enfin une troisième raison, qui répond directement à votre question : eh bien, les autres durent moins d’un an, ou un peu plus d’un an, Charette, lui, dure trois ans. Charette a deux vies, héros de la guerre d’Amérique, héros de la guerre de Vendée. Onze ans plus trois ans… Et dans les trois dernières années, c’est quand même lui qui a la vie la plus romanesque. C’est quand même lui qui conclut le traité de la Jaunaye, avec la promesse, contenue dans la clause secrète, de se voir remettre le petit enfant-roi du Temple.<br />
Tout, au cours de ces trois ans, est hors norme, dans la vie de Charette. Tout ! C’est lui qui commande lui-même le feu de son exécution, c’est du jamais vu… et il a trente-trois ans. C’est lui qui invente ce qu’il appelle la « pêche à la bouteille », c’est-à-dire la guérilla moderne. Il dit aux autres officiers vendéens : « Votre guerre n’est pas la mienne. Votre manière de batailler vient des manuels militaires, elle nous conduit à l’échec. Je ne crois pas à la bataille rangée. On ne gagnera pas cette guerre, mais il faut la faire durer. Et il faut fatiguer nos adversaires, et faire en sorte qu’un jour ils n’aient plus envie de venir jusqu’à nous. Donc leur faire quitter les routes royales, et les enfermer dans le goulot de nos chemins creux, là où l’artillerie ne peut plus agir, là où la cavalerie ne peut plus s’en sortir. Les haies des deux bords des chemins creux sont des herses, et il faut transformer nos chemins creux en guet-apens, selon la vieille pratique de la marine : abordage-décrochage. On aborde, on décroche. Et on disparaît. On ne vient pas chercher son reste. On prend un peu de butin au passage, mais on ne vient pas crier victoire. Non ! c’est une guerre de coups de main… » Charette est l’insaisissable, et c’est ainsi qu’on l’appellera. Travot dira : « Ne laissez pas respirer votre proie. » On le croit sous une saline du marais à Bouin, il est dans un chêne têtard dans la forêt de Grasla ; on le croit dans une cosse de frêne, il surgit dans la plaine de Luçon… Il y a chez lui la durée, le génie militaire, et ce côté bondissant, surprenant, qui en fait un chef imprenable. Et d’ailleurs lorsque Napoléon écrit ses Mémoires, il dicte à Las Cases la phrase suivante : « J’aurais voulu l’avoir à mes côtés. Il a montré un grand caractère ; il laisse percer du génie. Il était d’une audace peu commune. »<br />
<br /></p>
<h3>Voulez-vous dire d’une certaine façon qu’il y aurait deux Vendée, celle de Lescure, Bonchamps, Cathelineau, La Rochejacquelein… et celle de Charette ?<br /></h3>
<p>— Non… parce que le combat est le même. Et qu’on ne peut pas faire une bourse de l’héroïsme, avec des valeurs relatives. Ce sont tous des héros, et parfois des saints. Mais Charette apporte une note supplémentaire, puisque c’est lui qu’on retient aujourd’hui comme le grand résistant. Les autres ont une tout autre pratique de la guerre. Ceux qui ont résolu de traverser la Loire ont fait une faute stratégique fatale. Charette le dit, et s’en explique avec La Rochejacquelein, lui-même hostile à cette folie qui consiste à quitter son propre terrain pour aller sur le terrain de l’adversaire. Quand Charette se fâche avec les autres chefs, ce n’est pas seulement un problème de susceptibilités. C’est beaucoup plus grave, beaucoup plus important que cela. Il pense qu’il faut un port de mer, pour que les émigrés puissent venir donner de l’aide. Et pour y faire venir le roi de France. Charette est un politique. Quand sa sœur vient lui dire que les Bleus sont prêts à traiter avec lui, il met une condition : « Qu’on me remette le petit roi. » Pourquoi ? Parce qu’il pense qu’il faut faire de Belleville un corps de nation, avec une garde territoriale, un petit royaume en quelque sorte, qui permettra ensuite la conquête du grand royaume. Parce que Charette pense que la liberté du culte dans un pays qui ne serait plus une monarchie enracinée dans le sacré ne serait pas durable.<br /></p>
<h3>Il n’a pas tort d’ailleurs…<br /></h3>
<p>— Bien sûr. C’est une vision géniale de la part de Charette : il fait construire le palais royal à Belleville. Dès qu’il apprendra la mort du petit roi, il reprendra les armes. Voilà. Quand Bonchamps fait le pardon de Bonchamps, c’est un geste moral, mais sur le plan stratégique c’est une folie, puisqu’il relâche 5 000 hommes qui vont venir se battre le lendemain contre les Blancs.<br /></p>
<h3>… et qui ne leur pardonneront jamais cet énorme bienfait.<br /></h3>
<p>— Bien sûr ! Cela est admirable, les autres sont admirables, mais Charette est génial.<br /></p>
<h3>Quand vous écrivez ce livre, faites-vous un acte politique ? Vous dites quantité de choses qui sont aujourd’hui insupportables… Le fait que vous preniez cette position forte annonce-t-il quelque chose de votre part ? Est-ce que cela va remuer enfin des idées qui ne se remuent plus ?<br /></h3>
<p>— Les choses sont très simples : à 18 ans, j’ai appris à méditer l’apostrophe fondatrice de Robespierre, qui était de très loin le plus intelligent de tous les révolutionnaires terroristes. Il s’adresse à ses collègues, et il leur dit : « Mes chers collègues, nous sommes devant un terrible dilemme. Ou bien la Vendée est déclarée coupable, alors tout ce que nous ferons est légitime. Ou bien la Vendée est déclarée innocente, alors pèsera sur nous pour la suite des siècles et sur la Révolution tout entière un terrible soupçon. » J’ai décidé de consacrer ma vie à une œuvre de justice, pour rendre aux Vendéens leur fierté, la fierté de ce passé glorieux, et pour que la Vendée soit reconnue comme un point précieux sur la carte métaphysique du monde. Je ne savais pas, lorsque j’ai fait le Puy du Fou, qu’un jour j’aurais la chance d’accueillir en Vendée, aux Lucs-sur-Boulogne, le plus grand dissident du XXe siècle, Alexandre Soljenitsyne. Je ne savais pas que Soljenitsyne me confierait que, selon lui, c’est en Vendée que la Roue rouge a fait ses premiers tours ; que la matrice qui a servi à Lénine et à Staline avait été expérimentée – ce sont ses termes – pour la première fois en Vendée. Depuis la chute du mur de Berlin, on ne peut que jeter sur la Révolution française un regard rétrospectif différent. D’ailleurs, les historiens ont commencé à le faire : François Furet, Pierre Chaunu, et d’autres courageux comme Reynald Secher, ou l’historien du centre de recherches de la Vendée, Alain Gérard, élève de François Furet. Je vous dis donc le plus naturellement du monde qu’un jour la Vendée sera reconnue. Ça ne sera pas sans conséquences. Qu’un jour le nom de Turreau sera effacé de l’Arc de Triomphe, et qu’un jour on dira de Robespierre que c’est un des plus grands criminels de toute l’histoire de l’humanité, l’homme qui a dit, je cite : « Quand je vois à quel point l’espèce humaine est dégradée, je me convaincs moi-même de la nécessité de créer un nouveau peuple. »<br />
Dans ce livre, je dis les choses ; d’ailleurs je renvoie à des documents. Il y a eu un génocide en Vendée. Les trois caractéristiques du génocide au sens de Lemkin sont réunies. Premièrement, un plan d’extermination, c’est-à-dire des ordres de l’Etat, c’est la première caractéristique. Et non pas un dérapage secondaire de je ne sais quelle milice hirsute qui désobéit aux ordres de Paris. La chaîne de commandement est parfaite, de la Convention jusqu’à Turreau. Donc un plan d’Etat. Deuxième caractéristique, ce plan vise un groupe ethnique et religieux, ethnique ou religieux, les ordres sont donnés d’exterminer, je cite : « la race impure, la race maudite ». Donc ce plan vise à exterminer un groupe en raison de sa foi. On est bien dans la deuxième caractéristique du génocide. Et la troisième caractéristique du génocide, ce sont les moyens utilisés, les moyens de masse. Les colonnes de feu, les colonnes infernales. Puis la Convention voit que c’est insuffisant. Elle ordonne la déportation horizontale, la déportation verticale, avec Carrier, ce qu’on appelle le baptême républicain, on met les gens dans les bateaux et on coule les bateaux. Puis les tanneries de peaux humaines. On fait fondre la graisse des femmes pour l’hôpital de Clisson. Il y a des témoignages là-dessus qui sont très nets, et que je reproduis dans les annexes de mon livre. L’arsenic dans les puits. On sollicite même le chimiste Fourcroy pour qu’il invente des boules soporatives pour empoisonner l’atmosphère et produire des gaz asphyxiants. On multiplie les procédés qui visent à dépeupler la Vendée et à la « repopulationner ».<br />
Mon combat pour la Vendée ne cessera que lorsque le chef d’Etat, celui-ci ou un autre, viendra demander pardon au nom de la République. Comme l’avait fait Alain Decaux en tant qu’historien républicain, qui est venu aux Lucs-sur-Boulogne, le 25 septembre 1993, en disant : « Au nom de tous les historiens républicains, je demande pardon pour ce qui a été écrit sur la Vendée. » Parce que la Vendée a été oblitérée. Reynald Secher a raison de dire qu’on a ajouté au génocide un mémoricide : non seulement on n’a pas le droit de dire qu’ils ont été martyrisés, mais en outre, on n’a pas le droit d’évoquer leur martyre. C’est le stade suprême, qu’on retrouve d’ailleurs pour l’Arménie.<br />
La cause est magnifique et le panache avec lequel Charette s’est battu l’est tout autant. Le panache, il l’a sur lui. Quand le général Duthil dans la prison du Bouffay lui demande : « Pourquoi cette plume d’oie que vous portez à votre chapeau ? » Il répond : « C’est une tradition de la marine royale : un officier de marine n’abdique pas l’honneur d’être une cible. » A la fin de son procès, qui dure quelques minutes, il se sait condamné à mort, mais il soigne sa manière de partir. Il prévient sa sœur : « Un officier français ne s’effondre pas. » Et il va étudier la manière de fléchir son corps, pour ne pas s’abandonner. Et lorsque l’assesseur lui dit : « Il y a une coutume d’accorder une dernière faveur », il répond : « Me raser. » Alors l’assesseur lui dit : « Mais la fosse commune, ce n’est pas un bal. » Il répond : « Oui, mais un officier de tradition part soigné. » Cela fait quatre ou cinq jours qu’il n’est pas rasé, depuis qu’il a été pris dans le bois de la Chabotterie. Il y a chez Charette ce va-et-vient entre le fonds et la forme. Il a toujours son mouchoir des Indes. Quand il est traîné dans la ville de Nantes au quai de la Fosse, où il reçoit tous les crachats de ceux qui, un an avant, lui avait fait une fête des Rameaux, il y a chez lui toujours ce geste, cette élégance, qui est caractéristique d’une civilisation.<br />
Si vous voulez me faire dire que la France n’a pas commencé en 1789, je vous le dis bien volontiers ; et je souhaite que ce livre soit lu parce que le fait de ne pas dire la vérité est le début du mensonge. Dire la vérité, c’est dire : oui, il y a eu des héros qui se sont comportés de manière magnifique, et qui aimaient la France. Et Charette en fait partie.<br /></p>
<h3>Peut-on vous faire dire aussi que votre combat est la suite du combat de Charette ?<br /></h3>
<p>— Chaque lecteur prolonge sa lecture comme il l’entend. Et moi, je prolonge ma vie comme je l’entends aussi. Je fais ce que j’ai à faire. J’ai fait quatre choses dans ma vie pour la Vendée, parce que je sais que la Vendée est l’œil de Caïn de l’histoire de France. « L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. » Tout pendant que l’histoire officielle commande qu’on dise du bien de Robespierre et des conventionnels et du fait révolutionnaire lui-même, qui porte la Terreur dans son ADN, eh bien, il faudra des gens pour dire la vérité. Moi, j’ai fait quatre choses qui disent la vérité, et la Vendée, c’est un cri de vérité. C’est le cri de l’iniquité. Celui d’un petit peuple, le petit peuple de la Vendée, qui a été massacré au nom du grand peuple. J’ai fait quatre choses dans ma vie pour la Vendée. La première, pour qu’elle ne soit pas oubliée : le Puy du Fou. La deuxième, pour qu’elle porte le symbole du double cœur vendéen sur les mers du monde : le Vendée Globe. La troisième, pour qu’elle soit comprise : j’ai fait venir Soljenitsyne. Et enfin, pour qu’elle soit aimée, j’ai fait le roman de Charette.<br /></p>
<h3>En lisant ce livre, j’ai presque eu l’impression d’être au Puy du Fou, d’y retrouver ce foisonnement d’images, de couleur, de détails… Voyez-vous toute la vie comme ça ?<br /></h3>
<p>— Je suis à mes heures scénariste. Je vais vous dire pourquoi j’ai écrit ce livre. Parce que je voulais faire un spectacle sur Charette au grand parc du Puy du Fou. Et là nous nous sommes dit qu’il fallait faire un film en même temps. Comme font les Américains dans les parcs américains. Nous faisons donc un projet de spectacle sur Charette avec la plus grande salle du monde, où nous reconstituerons son bateau… Et en même temps, pour le film, il faut un scénario. Je cherche un scénariste. Jusqu’au jour où mon entourage me dit : « Il y a un scénariste qui s’ignore, c’est toi. » Je me suis donc attaqué à la montagne, à l’Everest, et je me suis dit : « Je vais faire un scénario. » Sur Charette. Et puis finalement, à un moment donné, ayant vu les premières pages, mon éditeur, Albin Michel, m’a dit : « Ce scénario, c’est un livre. » Et j’ai donc écrit un livre-scénario. J’ai écrit en images. Voilà…<br /></p>
<h3>Est-ce pour cela que c’est écrit à la première personne ?<br /></h3>
<p>— Non, ça c’est autre chose. C’est parce que ce sont les mémoires imaginaires de Charette.<br /></p>
<h3>Imaginaires… mais réelles.<br /></h3>
<p>— Les mémoires imaginaires : cela veut dire que si Charette avait eu à écrire sa vie, il l’aurait écrite comme cela. Je connais assez Charette maintenant – j’ai lu toutes ses lettres, je connais son style, je connais tous les chemins creux où il est allé, je sais au mètre carré près où il a été blessé – pour pouvoir l’affirmer. Charette, c’est toute mon enfance. Et pour moi, ce livre est un hommage. Depuis toujours, je voulais rendre cet hommage. Et donc je suis heureux de l’avoir fait. Et je me suis appliqué… et nous avons souvent dialogué. C’est-à-dire que souvent, je me suis dit : « Là, est-ce que c’est moi, ou lui ? Il faut ce que soit lui. Il ne faut pas que ce soit moi. » J’essaye de ne jamais, jamais, jamais, imposer l’auteur au héros du livre. Rien de ce que j’ai écrit ne s’éloigne de ce qu’il aurait pu écrire. Même quand je parle des tout petits détails, la pierre de Logona, la pierre de Kersauton… Et je suis allé des heures et des heures sur les lieux où il a vécu, et je me suis laissé imprégner. Quand j’écris pour le Puy du Fou – en ce moment j’écris un spectacle sur le séjour de François Ier au Puy du Fou – j’emmagasine, j’emmagasine, j’emmagasine… Cela fait trois mois, j’y travaille à temps plein… Je ne suis pas un professionnel de l’écriture, et encore moins de l’histoire, j’ai besoin de beaucoup travailler pour compenser. Mais comme j’aime bien scénariser, lorsque je suis complètement imprégné de mon sujet, la plume part toute seule.<br />
Ce livre est un hommage à la grandeur, au panache, à l’élégance française, incarnés par cet homme, et donc, je l’ai écrit avec une plume de feu. Et j’ajoute une chose : je termine rarement les livres que je lis. Parce que je m’ennuie. Je veux que les gens comme moi terminent ce livre. Et qu’il leur brûle les mains. J’ai énormément coupé, raboté… Par exemple, il y a une scène que j’ai écrite, et qui finalement n’est pas mon livre : c’est toute la scène où Charette met la main sur un espion anglais à Brest, une scène fantastique !<br /></p>
<h3>Elle est fantastique, et elle n’est pas dans le livre…<br /></h3>
<p>— Non !<br /></p>
<h3>Parce que vous faites un scénario.<br /></h3>
<p>— Parce qu’il faut couper !<br /></p>
<h3>Alors, si vous avez supprimé ce qui était fantastique, que reste-t-il ? Le plus que fantastique ?<br /></h3>
<p>— Non ! C’est simplement que l’éditeur trouvait que c’était trop long. Il avait raison.<br /></p>
<h3>Votre livre est pourtant difficile à poser… Mais il y a un personnage qui s’évapore, c’est Angélique, la femme de Charette.<br /></h3>
<p>— Oui. Elle le mérite. Angélique enlève Charette à sa fille, qu’il voulait épouser. Quand on fait une chose pareille, il faut le mériter après. Et on ne retrouve quasiment plus sa trace. Elle est à Nantes, couverte de beaux-frères, de son premier mariage, qui donnent dans les idées nouvelles.<br /></p>
<h3>Les femmes, les Amazones jouent un grand rôle dans la vie « vendéenne » de Charette. Vous n’évoquez pas d’amours… Et votre livre peut être mis entre toutes les mains.<br /></h3>
<p>— Je n’ai pas évoqué d’amours parce que je n’en ai trouvé aucune trace, et même plutôt le contraire. Pourquoi ces femmes ? Parce que Charette leur fait davantage confiance qu’aux hommes : à leur fidélité, à leur courage. Ainsi Marie Lourdais, qu’il envoie à Nantes chercher les journaux : cela lui permettra d’être au courant de tout, et notamment des massacres… D’ailleurs ce sont les femmes qui restent jusqu’au bout ; les hommes partent.<br /></p>
<h3>Parce que ce n’est pas une guerre de conquête, mais un combat pour défendre ce qu’il y a de plus essentiel ?<br /></h3>
<p>— Oui, la petite demeure invisible…<br /></p>
<h3>Charette était au courant des massacres, mais évidemment on ne parlait pas de génocide. Vous évoquez pourtant cette réalité dans la dernière partie de votre livre.<br /></h3>
<p>— Je n’ai pas grand mérite, parce que Reynald Secher a fait le travail depuis longtemps. Pendant des décennies et des décennies, on a dit l’horreur des colonnes infernales. Mais on n’a pas, peut-être parce que manquait la sémantique, dit ce qui s’est passé, ce que Gracchus Babeuf avait pourtant nommé : un populicide. J’ai écrit la manière dont la Vendée a été terrorisée, torturée, piétinée, martyrisée, éradiquée. Victime d’un crime contre l’humanité. Si l’on ne veut pas faire d’anachronisme, il ne faut pas utiliser le mot génocide, nous dit-on. Dans ce cas-là, il y a un autre mot, c’est populicide. Moi, ça me va très bien…<br /></p>
<h3>Le livre de Reynald Secher, Du génocide au populicide, est un livre savant, ardu. Il fallait le traduire en images. C’est ce que vous avez fait.<br /></h3>
<p>— Oui. Mais n’empêche que celui qui a ouvert la voie, c’est Reynald Secher, il y a trente ans, avec Le génocide franco-français. C’est lui le premier qui a osé caractériser tout cela avec une sémantique. Je lui donne un visage.<br />
<br /></p>
<h2>Le roman de Charette, Philippe de Villiers, Albin Michel, 480 pages, 22 euros</h2>Génocide vendéen : une histoire exemplaireurn:md5:20fa45c342e8f793019b01fdcb2984f52011-10-08T15:17:00+01:002018-11-28T13:14:45+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseFormationLivres<p>Reynald Secher parle des implications de sa découverte</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_10/2011.10.08_Secher_couv.jpg" alt="2011.10.08_Secher_couv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.10.08_Secher_couv.jpg, oct. 2011" /></p>
<h2>« Éradiquer du sol de la République cette race impure »<br />
Reynald Secher parle à “Présent” des implications de sa découverte<br /></h2>
<h4>Reynald Secher, le livre que vous proposez au public était déjà presque achevé lorsque vous avez fait une découverte que j’oserai qualifier de providentielle. Comment cela s’est-il passé ?<br /></h4>
<p>La découverte est fortuite. Je devais rendre mon manuscrit à Stéphane Courtois, mon directeur de collection, le vendredi 4 mars 2011. Arrivé la veille à Paris, je décide d’aller consulter, par pur plaisir, quelques dossiers aux Archives nationales où je n’étais plus allé depuis 1990. Au hasard, je commande 8 dossiers relatifs au Comité de salut public qui contiennent un bric-à-brac de documents de toutes sortes que je consulte avec un ami, Ronan Trucas, à la sauvette. A midi, j’en commande un dernier, le dernier, AFII/268. Après déjeuner, j’attends, en vain, et pour cause : la lampe qui devrait s’allumer à ma place pour m’indiquer que le carton est arrivé est grillée. Au moment de la fermeture, comme je suis interrogatif, la responsable de salle, gentiment m’explique la raison tout en s’excusant. Qu’importe après tout, il est trop tard. Elle me demande si je veux qu’elle conserve le carton pour le lendemain. J’ai un rendez-vous à 10 h 30 et n’ai pas le temps de revenir. Je quitte la salle, réfléchis, me ravise, reviens et le réserve pour 9 heures : j’aurai ainsi une petite heure pour le consulter. A 9 h 30, je suis là, prends le carton et l’ouvre. Rien ne retient spécialement mon attention. Pourtant une petite feuille m’intrigue en raison de son écriture illisible. J’aime ce genre de difficulté. Je déchiffre les mots les uns après les autres. Les phrases se succèdent, prennent corps, forme et sens. Je suis abasourdi. La lettre émane du Comité et c’est un original signé : elle commande l’extermination de la Vendée. J’en avais remarqué un certain nombre éparpillé dans le dossier. Je les lis les uns après les autres et découvre l’impensable. La veille, en feuilletant les 8 dossiers, j’en avais vu de similaires. Je demande à la fille de salle de me les redonner pour le lundi, ce qu’elle accepte. Pendant trois jours, Ronan Trucas et moi-même avons photographié ces dossiers. De retour chez moi, j’ai mis plus d’un mois à les déchiffrer, puis à les classer et là j’ai découvert que c’était le dossier original relatif à l’extermination et à l’anéantissement de la Vendée.<br /></p>
<h4>Ces archives explosives dormaient dans des cartons aux Archives nationales, soigneusement classées par des employés zélés il y a deux cents ans peut-être. Comment expliquez-vous que ces documents n’aient pas été découverts plus tôt ?<br /></h4>
<p>Je crois que l’explication est très simple : ils étaient invisibles et illisibles. Cette invisibilité est due à 2 causes : l’insignifiance des documents et leur éparpillement. Comment pouvions-nous imaginer que les membres du Comité de salut public rédigeaient personnellement leurs procès-verbaux et leurs ordres sur des petits bouts de papier ? Reste une deuxième question : comment se fait-il qu’ils aient été conservés ? Je crois que la réponse est simple. A la chute de Robespierre, les auteurs du coup d’Etat ont dû jeter tous ces documents qui se trouvaient au Pavillon de Flore dans des malles, lesquelles ont été déposées dans un recoin. Ce n’est que sous le Premier Empire qu’ils ont été classés par des fonctionnaires qui les ont collés dans des classeurs les uns après les autres sans aucun ordre. Ce n’est que grâce à la photographie qu’on a pu reconstituer cet ensemble de manière cohérente et lui redonner sa juste dimension.<br /></p>
<h4>Quel est l’apport nouveau de ces documents ?<br /></h4>
<p>Il faut distinguer deux parties : le génocide proprement dit, et le mémoricide. Au niveau du génocide, je vous rappelle que jusqu’à ma thèse soutenue en 1985 à Paris IV Sorbonne, personne n’avait réfléchi sur la nature exacte de la répression en Vendée et tout le monde s’accordait à ne voir dans cette affaire qu’une simple guerre civile. En partant de l’étude d’un petit village, La Chapelle-Basse-Mer, je constate qu’il perd durant ces événements 800 habitants sur 3 200 et 362 maisons sur 1 000. Tout naturellement j’essaie de comprendre la raison profonde qui anime l’armée à l’origine de cette horreur et découvre qu’elle a agi conformément à la loi qui est très explicite. Contrairement à ce qu’affirmaient certains, il ne s’agissait pas d’un dérapage mais bien de l’exécution d’un ordre, de surcroît légal. A l’époque de ces événements, certains, comme Babeuf, avaient déclaré que c’était le Comité de salut public qui était à l’origine de cet acte impensable. Deux cents plus tard, il était délicat de l’affirmer faute de preuve. Avec la découverte de ces documents, nous avons la preuve absolue puisque non seulement ces papiers émanent du Salut public mais ils sont signés par les membres dont Robespierre, Carnot, Barère. Qui plus est, ce génocide est conçu dès le 27 juillet 1793, c’est-à-dire le jour même de l’arrivée de Robespierre au Comité. Au-delà, nous nous apercevons que ce génocide ne dure pas 5 mois mais un an et qu’il est total car il s’agit, pour reprendre la terminologie de l’époque « d’éradiquer du sol de la République cette race impure ». Je pourrais multiplier les acquis. J’en retiens un : le refus de l’armée d’Ancien régime de mettre en œuvre ce crime ce qui soulève un énorme problème, car il faut l’épurer, ce qui va mettre un temps considérable. Les véritables héros ne sont donc pas les vainqueurs, qui en fait sont des bourreaux, mais ces hommes qui préfèrent mourir plutôt que de tuer leurs compatriotes.<br /></p>
<h4>Et pour ce qui est du « mémoricide » ? C’est vous qui avez conceptualisé cette notion et votre œuvre en a été la cible. De quoi s’agit-il précisément ?<br /></h4>
<p>J’ai toujours été surpris par le traitement médiatique et universitaire fait à ma thèse, de même que par celui réservé aux Vendéens qui sont devenus au fil du temps des bourreaux, et leurs tortionnaires des victimes. C’est un incroyable scandale. Nous retrouvons cette même situation en Turquie par rapport aux Arméniens. Il faut essayer de comprendre cette situation. En étudiant la Convention de Nuremberg, je m’aperçois que son domaine d’application exclut la mémoire, ce qui est très choquant car elle ne retient que la conception et la réalisation du crime. En fait, l’acte de mémoricide s’inscrit dans l’acte de génocide et ce qui est vrai pour la Vendée l’est pour tout génocide. J’ai donné une définition précise de ce mot qui correspond au quatrième crime de génocide. Il consiste à concevoir, réaliser, être complice tant dans la conception que la réalisation partielle ou totale d’une volonté ou d’un acte dont la finalité est de nier, de relativiser, justifier, partiellement ou totalement dans le temps un acte premier de génocide.<br /></p>
<h4>Votre nouveau livre apporte la preuve documentaire, irréfutable, de la volonté génocidaire du Comité de salut public – c’est même le seul « génocide légal » de l’histoire contemporaine ou en tout cas le seul dont on ait retrouvé les traces, d’ordre en ordre, de préparatif en préparatif. Quelles sont les implications de cela ?<br /></h4>
<p>A ma connaissance c’est la première fois et seule fois qu’un peuple souverain vote, planifie et met en œuvre l’extermination d’une partie de la population qu’il représente et son anéantissement et, le comble, au nom des Droits de l’homme et du citoyen. C’est le summum de la barbarie s’il y a un summum en la matière. Je rappelle que même les députés de la Vendée militaire ont voté ces lois. Il en découle plusieurs conséquences et implications. J’en retiendrai deux. Pour l’historien que je suis, la connaissance de ces lois a facilité ma recherche. Pour la reconnaissance de ce génocide par le Parlement c’est une difficulté énorme puisqu’il considère qu’il est le fils de la Révolution.<br /></p>
<h4>Vous évoquez bien sûr, avec Soljenitsyne, la filiation entre les grands génocides du XXe siècle et cette « matrice de tous les génocides » que fut la Vendée. Entre haine et utopie : on a voulu faire le bonheur des hommes malgré eux et contre eux. Ces actes froidement calculés ont-ils un lien nécessaire avec l’idéologie révolutionnaire qu’ils servent ?<br /></h4>
<p>Je suis de ceux qui pensent qu’elle est liée à la nature de la Révolution française qui se veut une, indivisible et universelle avec comme finalité la création de l’homme nouveau. Tous les régimes qui se sont inscrits dans cette perspective, la Turquie de Kemal, la Russie de Lénine et de ses successeurs, l’Allemagne nationale-socialiste d’Hitler, la Chine communiste de Mao, le Cambodge de Pol Pot… ont généré les mêmes crimes avec les mêmes symptômes. Ce n’est pas par hasard si tous se sont référés à Robespierre et ont utilisé la même arme, c’est-à-dire la terreur, comme le note si justement Gilles William Goldnadel dans l’introduction : « Les systèmes de même nature ont généré les mêmes drames, se sont appuyés sur le même mot : Terreur au nom de la Raison, Terreur au nom de la Race, Terreur au nom de la Classe. Nous retrouvons en permanence les mêmes éléments de langage, énoncés pour la première par le Comité de salut public, incroyablement synthétisés en quelques mots. »<br /></p>
<h4>Vous avez fait une œuvre universitaire, sans passion, sans commentaires qui dépasseraient le strict cadre du sujet que vous vous êtes fixé. Mais votre histoire personnelle s’inscrit dans celle d’une famille qui a payé un lourd tribut à la Révolution. D’aucuns vous reprocheront d’avoir voulu, en quelque sorte, régler des comptes. Ou d’avoir, par votre proximité avec ces horreurs, exagéré leur portée. Et de fait les massacres ne manquent pas dans l’histoire. Que leur répondriez-vous ?<br /></h4>
<p>Je pense que le massacre de l’élite vendéenne a eu de très lourdes conséquences à tous les niveaux et notamment, comme je l’explique dans le livre, au niveau de la réflexion. D’ailleurs tout ceci était mûrement réfléchi comme l’expliquent à maintes reprises les bourreaux. Nous retrouvons ce même phénomène là où a sévi la terreur. Regardez ce qui s’est passé à l’est, en Asie, etc. Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, ces populations dont les élites ont été décimées, livrées à elles-mêmes, ne peuvent plus gérer leur présent et leur avenir. Prenons le cas précis de la marine royale, première marine au monde en 1789. Elle ne s’est jamais remise du massacre de ses cadres ou de leur exil. Me reprocher d’être un enfant de victime serait un comble. Il faudrait alors agir de la même manière avec les descendants des génocidés arméniens, juifs, cambodgien… Vous imaginez le scandale !<br /></p>
<h4>A la sortie de votre livre sur le génocide, vous avez eu les pires ennuis, comme vous l’avez raconté dans un livre paru chez Fol’Fer intitulé La désinformation autour des guerres de Vendée et du génocide des Vendéens. Avez-vous peur ?<br /></h4>
<p>Que voulez-vous que l’on me fasse maintenant ? On m’a viré de l’enseignement, déshonoré, conspué, dénoncé. Tout est possible, mais là n’est pas l’essentiel. Je pense qu’il est temps de réparer ce qui a été fait. Ce n’est pas seulement une question de justice mais aussi d’espérance. Reste le problème de la République française qui connaît maintenant la vérité. Si elle reste dans son attitude de non-reconnaissance, elle est désormais dans le déni. De ce fait, elle devient, en conscience, actrice de ce mémoricide et de ses conséquences multiples, entre autres psychiques et culturelles, sur ses descendants. Dès lors, à ce titre, elle se rend chaque jour coupable de complicité de crime contre l’humanité et de ce fait cautionne les négationnistes, entre autres ceux des génocides des Arméniens et des Juifs dont l’organisation a été la plus structurée et aboutie. Sont concernés notamment les politiques, les éducateurs au sens large, les hommes de média et tous ceux qui œuvrent individuellement dans ce sens.<br />
<br /></p>
<h4>Propos recueillis par Jeanne Smits<br />
Article extrait du n° 7450 de "Présent" du samedi 8 octobre 2011</h4>Génocide vendéen : la découverte fondamentale de Reynald Secherurn:md5:9360e878477cf0b280707f23e5b421902011-10-08T14:56:00+01:002011-10-09T13:12:51+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseFormationLivres<p>Le génocide vendéen a été voulu, organisé, piloté par la Révolution</p> <h2>Le génocide vendéen a été voulu, organisé, piloté par la Révolution<br /></h2>
<h3>A propos du nouveau livre de Reynald Secher qui sort ce samedi <br /></h3>
<h2>"Vendée, du génocide au mémoricide" , édition Le Cerf, 448 pages<br /></h2>
<h4>A commander auprès de www.reynald-secher-editions.com<br /></h4>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_10/2011.10.08_Secher_couv.jpg" alt="2011.10.08_Secher_couv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.10.08_Secher_couv.jpg, oct. 2011" />
Voilà un livre qui devrait faire du bruit. Un livre qui montre et démontre que le massacre de 117 000 Vendéens – hommes, femmes, enfants, vieillards – à partir de l’automne 1793, dans des conditions d’indicible horreur, n’est pas la conséquence d’un excès de zèle, de la folie sanguinaire de quelques-uns ou d’une sorte de « légitime défense » de la Révolution et de la République naissante. Non : ce crime, matrice de tous les génocides contemporains, a été pensé avant d’être perpétré, préparé avec minutie et réalisé sous le regard vigilant du Comité de Salut public. Celui-ci a donné des ordres précis ; il a pu suivre leur mise en œuvre grâce aux fréquentes remontées d’informations du terrain. Tout a été voulu ; tout a été décidé sans états d’âme. Les signatures de Robespierre, de Carnot, de Barère, de Billaud-Varenne et bien d’autres en attestent : ce fut une œuvre collective, conjointe, concertée.<br />
Signatures ? Mais oui. C’est une consultation fortuite aux Archives nationales qui a mis l’historien Reynald Secher sur le chemin de cette découverte majeure, qui accuse à tout jamais non plus des hommes mais un système qui prétendait instituer la liberté, l’égalité et la fraternité pour fabriquer un « homme nouveau ». Il a trouvé des petits bouts de papiers conservés avec zèle, mais sans grand ordre et sans explications, certains portant des signatures du Comité de Salut public, d’autres datés depuis l’Eure, la Mayenne, le Morbihan… Un mot y revient souvent. « Exterminez. » « Exterminez les brigands. » Exterminer la « race impure » des Vendéens qui menacent la République – affamés, malades, fuyant les Colonnes infernales, massés dans le plus grand « camp de concentration » de la Révolution – Nantes –, en déroute à Savenay, cherchant refuge au Mans.<br />
Depuis le Morbihan, la commission administrative acquiesce, ni plus, ni moins : « Il faut que la France soit république, ou qu’elle soit un vaste cimetière. »<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_10/.2011.10.08_Secher_illustration_2_m.jpg" alt="2011.10.08_Secher_illustration_2.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.10.08_Secher_illustration_2.jpg, oct. 2011" />
La découverte va bouleverser Reynald Secher. Patiemment, il photographie chacun de ces petits papiers, autant de preuves irréfutables de la volonté génocidaire, froide, calculatrice et légale qui a conduit à des massacres atroces et des destructions systématiques. Au sud de la Loire, soucieux d’exécuter les ordres de stopper toute velléité de poursuite du soulèvement vendéen, le général Turreau est à l’œuvre et rend compte. C’est la Vendée qui est visée, toute la Vendée, au risque de tuer des « Bleus » – peu importe. Il n’y a plus de « bon » Vendéen, fût-il révolutionnaire. Lorsque plus tard, accusé d’avoir été au-delà de ce qui lui était ordonné, Turreau se défend en se défaussant sur les ordres de Paris et de ceux qui gouvernent, il ne se livre pas seulement à un exercice d’autojustification : il dit vrai. En affirmant que le Comité de Salut public lui a ordonné de tuer tous les Vendéens et de procéder à la destruction de la Vendée, il parle le langage même des « petits papiers » qui ont mis en place la mécanique du génocide. Cela est désormais certain.<br />
Au nord de la Loire, les choses sont prises en main depuis Paris. Il faut empêcher la « contagion » – peur qui en dit long sur la manière dont les révolutionnaires se perçoivent, et perçoivent la manière dont le bonheur qu’ils promettent est redouté et combattu par les braves gens.<br />
Au Comité de Salut public, pour régler l’affaire du Mans, on a poussé le cynisme jusqu’à retenir les forces révolutionnaires pour qu’elles aient le temps de se rassembler, de se masser, de frapper un grand coup, un seul mais définitif. De jour en jour les billets se suivent et se ressemblent : le Comité suit les opérations depuis Paris, organise le ravitaillement, accueille avec la plus grande satisfaction les rapports victorieux de ceux qui se vantent d’avoir massacré femmes et enfants, cette « vermine » coupable.<br />
La récente découverte de charniers de Vendéens au Mans atteste de la violence de cette phase de l’extermination et de son caractère aveugle puisqu’elle frappe femmes, enfants, vieillards… C’était prévu.<br />
La lecture de ces billets, entre emphase et froideur administrative, soulève le cœur. J’ai vu toutes ces photos. Un lourd classeur qui, page à page, déroule un panorama de haine et d’absence totale d’humanité en vue d’organiser le massacre de Français par d’autres Français. Mais il fallait aller au-delà de ces sentiments de dégoût et de révolte. C’est que qu’a fait Reynald Secher en répertoriant, en classant, en retranscrivant ces « petits bouts de papier » jusqu’ici inédits pour changer à jamais le regard sur le génocide vendéen, que nul, désormais, ne saurait nier sans s’en avouer d’une façon ou d’une autre complice.<br />
Il en a tiré une œuvre véritablement universitaire qui relève autant de la réflexion et de l’analyse que du puzzle reconstitué – car tout cela s’inscrit dans l’histoire connue et la confirme, à commencer par le décret-loi de la Convention du 1er octobre 1793 ordonnant « l’extermination des brigands de la Vendée ».<br />
Les choses sont claires : il ne s’agissait pas seulement d’une figure de style pour viser ceux qui s’étaient armés contre la conscription et contre la République, mais d’une réalité sanglante dont les plaies n’ont jamais pu se refermer…<br /></p>
<h3>Rien que pour cela, il faut lire le livre de Reynald Secher.<br /></h3>
<p>Il dégage en effet – et cela avait été son premier objectif avant qu’il ne s’enrichisse des découvertes décrites plus haut – une notion souvent inséparable des génocides contemporains, le mémoricide. A savoir, quand les génocidés sont aussi des vaincus, l’éradication de leur mémoire : elle devient invisible parce que les bourreaux n’en veulent pas, nient toute culpabilité voire justifient leur action. Comme les historiens robespierristes qui tiennent le haut du pavé, et qui mentent effrontément, depuis Jules Michelet ; comme tous ces politiques qui n’envisagent pas de laisser dire la vérité parce qu’elle met directement en cause ce qu’ils représentent, ce à quoi ils s’accrochent.<br />
C’est pourquoi, en annonçant que ce livre allait faire du bruit, j’ai peut-être parlé un peu vite. L’occultation fait partie de ce mémoricide, elle est efficace, elle est omniprésente. Elle l’était dès l’origine puisque le geste chrétien et héroïque de Bonchamps blessé à mort qui demanda « grâce pour les prisonniers », grâce pour les milliers de Bleus, fut immédiatement tabou du côté des républicains. Les prisonniers n’étaient pas peu coupables de s’être laissé libérer par les Blancs !<br />
Le mémoricide va plus loin, comme on l’a vu aussi en Arménie, et dans bien des pays communistes. Il brouille les pistes, met bourreaux et victimes sur le même plan – et rend même ces dernières « coupables » des atrocités qu’elles ont subies. Tout est de leur faute, ils n’avaient qu’à ne pas être là ! Une deuxième postface signée Hélène Piralian analyse cette deuxième mise à mort en profondeur.<br />
Et l’important cahier iconographique en apporte la preuve ; des places Carnot, il y en a jusqu’en Vendée ; les rues Robespierre foisonnent, il y a un lycée à son nom à Arras (opportunément sis « avenue des Fusillés » !), il y a des lycées Carnot dans plusieurs villes de France. Les bourreaux ne sont pas honnis, ils sont honorés, donnés en exemple. Westermann qui, triomphant, eut le privilège de faire ainsi son rapport à Paris, a lui aussi ses rues et ses hommages républicains : « Il n’y a plus de Vendée, Citoyens républicains, elle est morte sous notre sabre libre avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m’avez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui, au moins, pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé. Un chef des brigands, nommé Désigny, a été tué par un maréchal des logis. Mes hussards ont tous à la queue de leurs chevaux des lambeaux d’étendards brigands. Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que sur plusieurs endroits ils font pyramide. On fusille sans cesse à Savenay car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers. »<br />
<em>Suivant les ordres que vous m’avez donnés</em>… Là encore, il disait vrai.<br />
<br />
Que signifie tout cela pour la France d’aujourd’hui ? Eh bien, un devoir de vérité, un devoir de reconnaissance, un devoir de justice envers une population qui a été génocidée par des hommes dont aujourd’hui nos hommes politiques se réclament ; plus de celui-ci ou de celui-là, peut-être, mais toujours de théoriciens de l’anéantissement qui ont inventé et donné les plans pour tous les massacres idéologiques des siècles suivants. Jusqu’à l’utilisation des gaz pour rationaliser la tuerie, jusqu’aux tanneries de peau humaine – à Angers, à Meaux – pour la rentabiliser.<br />
Nos hommes politiques se réclament de leurs slogans et de leurs principes, ils voient dans cette République qui s’est construite sur des « pyramides de cadavres » le ferment d’unité qui forge l’identité française aujourd’hui. Pourront-ils encore le faire sans récuser explicitement les abominations qu’on a commises en son nom ? Pourront-ils continuer d’ignorer l’avertissement de Soljenitsyne en Vendée – longuement citée – qui lumineusement, faisait le lien entre l’incohérence de la trilogie « liberté, égalité, fraternité » et les mots qui la chargeaient d’emblée de tous les dangers : « ou la mort… » Et qui montrait combien tous les génocides ont pris modèle sur ce qui se passa en Vendée.<br />
La question n’est plus de savoir si l’on parlera de ce livre. Il faut en faire parler.<br />
<br />
JEANNE SMITS<br />
Article extrait du n° 7450 de "Présent" du samedi 8 octobre 2011<br />
<br /></p>
<h2>La préface de Gilles-William Goldnadel<br /></h2>
<p>Elle est explosive. Elle analyse, accuse, tire toutes les leçons du livre de Reynald Secher. Il faut la lire attentivement, elle rompt avec un certain silence, un certain discours. Le président de France-Israël n’hésite pas à écrire : « Si Hitler a été jugé et condamné, si les lieutenants de Pol Pot sont en cours de jugement sur les lieux mêmes de leur crime, Robespierre, Talaat Pacha, Lénine, Staline, Mao, etc., sont vierges de tout jugement et bénéficient d’une certaine indulgence, voire d’une sympathie, dans nos milieux intellectuels et politiques : Robespierre, entre autres, sur l’Arc de Triomphe à travers des noms comme ceux de Turreau, le commandant en chef des colonnes infernales en charge de l’anéantissement de la Vendée militaire et de l’extermination des Vendéens ; Talaat Pacha sur la colline de la Liberté à Istanbul où se trouve son mausolée, Lénine sur la place Rouge à Moscou, Staline dans le métro moscovite, Mao dont le portrait trône toujours sur le fronton de la porte de la Paix céleste sur la grande place de Tienanmen, etc. Que dirions-nous si au centre de Dachau on avait dénommé une rue Himmler ? Cette seule pensée est insoutenable. Alors comment a-t-on pu donner des noms de rues à Lazare Carnot, y compris en pleine Vendée qu’il a exterminée, des noms de lycée à Robespierre, etc. Depuis toujours, l’histoire républicaine est bonne fille envers les excès d’une révolution à considérer comme un bloc, selon la formule consacrée par Clemenceau. »<br />
Et plus loin il ose conclure : « A l’heure actuelle, de fait, nous sommes devenus complices de ces bourreaux, (…) nous avons fait nôtre le génocide des Vendéens. (…) Comment pouvons-nous prétendre nous donner en exemple ? »</p>Formation : connaître la Messeurn:md5:b19febc8db4d2f84a3ff937eea58ed692011-09-24T13:46:00+01:002018-11-28T13:14:45+00:00comNDCactualitéEgliseLivres<p>Réédition enrichie du livre "Suivre la Messe" de l'abbaye Notre-Dame de Fontgombault</p> <h2>Suivre la Messe<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_09/.2011.09.24_La_Messe_m.jpg" alt="2011.09.24_La_Messe.jpeg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.09.24_La_Messe.jpeg, sept. 2011" /><br /></h2>
<p>L’abbaye Notre-Dame de Fontgombault vient de rééditer, dans un volume enrichi, un petit livre qui a eu beaucoup de succès lors de sa première édition : <strong>"La Messe commentée"</strong>.
S’inscrivant dans le cadre ouvert par le motu-proprio <strong>Summorum Pontificum</strong>, ce livre, destiné particulièrement aux jeunes catholiques (mais sans limite d’âge), se donne pour
but d’expliquer le sens des prières et des cérémonies de la forme extraordinaire du rite romain. Après un rappel de la doctrine de la messe, le livre suit pas à pas l’ordinaire en donnant à
chaque étape des explications liturgiques, spirituelles et historiques. Des schémas des différentes positions du prêtre et du servant permettent de se repérer dans le déroulement
de la messe (il s’agit de la messe basse) et des textes du magistère et de grands auteurs spirituels donnent l’occasion d’en tirer encore davantage des fruits spirituels.<br />
Des correspondances sont également établies avec la forme ordinaire du rite romain. À la fois pédagogique et très enrichissant, pratique et profond, ce petit ouvrage est à mettre entre toutes les mains pour entrer, selon le voeu de Benoît XVI, dans l’esprit de la liturgie.<br />
<br />
Stéphen Vallet, dans "l'Homme Nouveau" n°1501<br /></p>
<h3>"La Messe commentée", Association Petrus a Stella, (172 pages, 13 €).</h3>La Vendée : premier génocide et premier mémoricideurn:md5:2f98689a882d9391508ed6066f2247022011-09-19T16:54:00+01:002018-11-28T13:14:45+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseLivres<p>Dans quelques jours sort un nouveau livre de Reynald Secher</p> <h2>L'original du plan d’extermination et d’anéantissement de la Vendée<br /></h2>
<h3>Un ouveau livre de Reynald Secher<br /></h3>
<p>Reynald Secher, universitaire spécialiste de la Vendée, va publier en octobre son prochain livre, intitulé : <strong>Vendée : Du génocide au mémoricide</strong> . Le Salon beige publie une interview de Reynald Secher.<br />
<br />
<strong>Reynald Secher :</strong> "Par le plus grand des hasards, j’ai effectivement découvert le dossier original du plan d’extermination et d’anéantissement de la Vendée signé par les membres du Comité de Salut Public, notamment Robespierre et Carnot. Non seulement je ne m’étais pas trompé, dans mes précédents ouvrages, mais j’ai sous-estimé ce crime. En fait, la guerre de Vendée n’existe pas, ou plus exactement elle ne dure que 5 mois. Tout le reste n’est que génocide. Non seulement les Conventionnels ont voté ce crime, mais ils l’ont mis personnellement en oeuvre."<br />
<br />
<strong>Est-ce à dire qu’ils étaient sur le terrain?</strong><br />
<strong>Reynald Secher :</strong> "Pas seulement. Ils ont d’abord épuré l’armée. Cela a été épouvantable. Soit on était avec eux, soit contre eux… Et dans ce cas, c’était automatiquement la mort. Si vous voulez un exemple de la participation active des Conventionnels dans le système, retenons celui – le plus connu, d’ailleurs – de Carrier, le promoteur des noyades de Nantes, qui était député à la Convention. Mais si vous le permettez, nous en parlerons lorsque le livre sera paru. "<br />
<br />
<strong>Pour revenir à la Vendée, en quoi cette région est-elle si particulière ?</strong><br />
<strong>Reynald Secher :</strong> "C’est le théâtre du premier génocide de l’histoire contemporaine. Non seulement ce génocide a été gommé dans le cadre d’une opération « mémoricidaire », mais, paradoxalement, il a servi de référence pour tous les génocides du XXè siècle. La Vendée, en ce sens, est un double laboratoire : celui des génocides et celui des mémoricides. Lorsque j’ai énoncé ce mot pour la première fois, en 1986, il a attiré l’attention des chercheurs et certains, notamment aux Etats-Unis, l’ont abondamment utilisé. Il restait à le définir: c’est ce que je fais dans mon prochain ouvrage."</p>Quelques livres sur l’islamurn:md5:1c772f2a3bddb2096183eb0ef22436452011-09-10T11:47:00+01:002011-09-25T16:50:35+01:00comNDCdocumentsFormationislamLivres<p>Un article de Danièle Masson paru dans "Présent" du samedi 10 septembre 2011</p> <h5>Un article de Danièle Masson paru dans "Présent", n° 7430, du samedi 10 septembre 2011<br /></h5>
<p><br /></p>
<h2>Bernard Antony - "Dieu et les hommes dans le Coran" (Ed. Godefroy de Bouillon, 2010)<br /></h2>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_09/.2011.09.10_Islam_Antony_Coran_m.jpg" alt="2011.09.10_Islam_Antony_Coran.jpeg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.09.10_Islam_Antony_Coran.jpeg, sept. 2011" />
Le petit livre <strong>"Dieu et les hommes dans le Coran"</strong> , de Bernard Antony, vient heureusement compléter <strong>"L’islam sans complaisance"</strong>, synthèse de tout ce qu’il faut savoir sur les origines de l’islam, sur son histoire, ses dissidences et ses constantes, sur ce qu’on appelle – antiphrase ou hyperbole ? – la « civilisation arabe ». En somme, un « islam pour les nuls » non coraniquement formatés, qui dissipe une double illusion, celle du dialogue islamo-chrétien, celle des distinctions (« pas d’amalgame ! ») entre islam et islamisme.<br />
Dieu et les hommes se présente comme un commentaire (pages de droite), attentif et sans indulgence, des sourates (pages de gauche) choisies non selon l’ordre coranique (dont le critère est la longueur des textes), mais selon un ordre thématique qui privilégie, comme le suggère le titre, les relations d’Allah et des hommes.<br />
Sans doute le film de Xavier Beauvois, Des hommes et des dieux, a-t-il inspiré à l’auteur l’idée et la structure de son livre. Film esthétiquement réussi et qui donne du christianisme une image émouvante, il est aussi coraniquement correct puisqu’il exonère l’islam, par un usage très sélectif des sourates, de toute implication dans la violence terroriste.<br />
D’où le nécessaire recours aux textes. Ainsi le prince Issa, évoqué par Christian de Chergé, n’est pas, rappelle Antony, s’appuyant sur Thérèse et Dominique Urvoy, le Yasù (« Dieu sauve ») de l’Evangile, mais « Jésus fils de Marie », elle-même sœur d’Aaron : « Il n’est pas Dieu, ni fils de Dieu ; il n’a pas été crucifié ; il n’est pas la seconde personne de la Sainte Trinité », la Trinité chrétienne étant assimilée au polythéisme, et le mot « personne » n’ayant pas de traduction en arabe.<br />
Antony rappelle aussi que le massacre des moines de Tibéhirine était justifié par la sourate 9, incitant à « frapper de l‘épée » les moines, abrogeant la sourate 5, invitant à l’amitié pour « les moines qui ne s’enflent pas d’orgueil ». Mais à vrai dire, nul besoin d’abroger la sourate 5, où « les moines qui ne s’enflent pas d’orgueil » sont les convertis à l’islam : « Tu vois leurs yeux déborder de larmes, lorsqu’ils entendent ce qui est révélé au Prophète, à cause de la vérité qu’ils reconnaissent en lui ».<br />
Ce qui frappe le plus dans la lecture des sourates c’est l’absence de liberté, et par conséquent d’amour : « Nous attachons son destin au cou de chaque homme », dit la sourate 17. Prenant modèle sur Allah, l’homme non plus ne donne pas de liberté à la femme : « Une femme ne doit jamais se refuser à son mari, même si c’est sur la selle d’un chameau. »<br />
Le texte du Coran, « dicté et non inspiré », n’admet aucune participation humaine. En revanche, je me rappelle Emile Poulat évoquant un tableau de l‘église de Saint-Louis-des-Français à Rome : une première version, à Berlin, détruite en 1945, avait été considérée comme hérétique. On y voyait l’ange tenant la main de saint Matthieu. Dans la deuxième version, l’ange est là ; mais il ne tient plus la main : l’inspiration ne supprime pas la liberté humaine.<br />
Face à cette radicale opposition entre la conception chrétienne et la conception musulmane de la liberté humaine, on est surpris de lire sous la plume de Christian de Chergé : « Jésus était le musulman le plus parfait, au sens de l’homme le plus parfaitement soumis à la volonté de Dieu. » Chergé confond la soumission (musulmane) et le consentement (chrétien) : la première exclut la liberté, le second la suppose.<br />
Si le Coran est à l‘évidence une manière de copier-coller des textes judéo-chrétiens, il les modifie aussi en profondeur : ainsi, alors que dans la Genèse (2,19), Yahvé amène à l’homme toutes les bêtes sauvages et les oiseaux du ciel, « pour voir comment il les appellerait », Allah, dans le Coran (sourate 2,31) « apprit à Adam le nom de tous les êtres ».<br />
Si Bernard Antony traite avec ironie du Coran, texte éternel et intouchable et qui fourmille cependant de textes « abrogés » et de textes « abrogeant », il ne s’attaque pas au dogme de l’existence de Mahomet, ce qui serait selon lui du négationnisme (1).<br />
<br /></p>
<h2>Laurent Lagartempe - "Origines de l’islam" (Editions de Paris, 2009)<br /></h2>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_09/.2011.09.10_Islam_Lagartempe_m.jpg" alt="2011.09.10_Islam_Lagartempe.jpeg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.09.10_Islam_Lagartempe.jpeg, sept. 2011" />
Et pourtant, la lecture de Laurent Lagartempe, Origines de l’islam, au chapitre XIII, « Le temps des Abbassides, 750 »… incite au doute.<br />
Avec quelques arguments de poids : la biographie de Mahomet est axée sur deux cités qui n’existaient pas à l‘époque : La Mecque et Médine ; Mhmd est d’abord un surnom tiré du texte hébreu de la Bible et appliqué aux caïds ; malgré dix femmes, vingt-trois concubines et de multiples esclaves, Muhammad n’a aucune descendance masculine, ce qui est infamant pour les musulmans.<br />
En outre, il n’y a pas de mention d’envoyé d’Allah avant que les Abbassides fassent composer la biographie, tardive et hagiographique, du prophète Muhammad.<br />
D’où l’hypothèse, assez convaincante, de Lagartempe : pour rivaliser avec le judaïsme (Dieu parle aux juifs par Moïse) et le christianisme (Jésus, fils de Dieu), et pour couper court à toute revendication de pouvoir fondée sur une filiation généalogique, les Abbassides fabriquent, à partir d’un groupe composite d’ambitieux, un prophète sans descendance mâle, mais d’ascendance proche de celle d’Ali, le saint martyr abbasside.<br />
<br /></p>
<h2>Antoine Moussali - "La Croix et le Croissant" (Editions de Paris, 1998)<br />
et "Vivre avec l’islam ?" (Saint Paul, 1996)<br /></h2>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_09/.2011.09.10_Islam_Croix_croissant_m.jpg" alt="2011.09.10_Islam_Croix_croissant.jpeg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.09.10_Islam_Croix_croissant.jpeg, sept. 2011" />
Bernard Antony, qui emprunte beaucoup au Père Antoine Moussali (2), reconnaît sa dette : « ce que j’ai appris de plus profond sur l’islam, c’est du père Antoine Moussali que je le tiens ». Et cette conviction s’impose à la lecture de La Croix et le Croissant et de sa contribution au livre dirigé par Annie Laurent, Vivre avec l’islam ?<br />
Pourquoi cette conviction ?<br />
Parce qu’Antoine Mousssali, prêtre lazariste d’origine libanaise, se reconnaît « Arabe chrétien », d’une « arabité fondée sur une même culture partagée et non point sur une ethnie inexistante ». Parce qu’il connaît bien l’arabe et, sachant psalmodier le Coran, il sait en reconnaître les ajouts et les modifications, et conclut que le Coran est un texte « repris, remanié, manipulé à plusieurs reprises ».<br />
Parce que, ayant vécu au Liban, en Syrie, en Algérie, avant d’achever sa vie en France, il en a aimé les fils : « J’ai trop aimé les Syriens et les Algériens. » On sent chez lui l’harmonieuse conjugaison d’une bienveillance naturelle et d’une charité surnaturelle qui n’excluent pas l‘érudition.<br />
L’analyse qu’il fait de l’islam n’en a que plus d’impact. Il distingue fortement les musulmans et l’islam, les hommes qu’il faut aimer et une religion hostile au christianisme : « Le Coran se présente comme le refus catégorique du mystère de Dieu manifesté dans le Christ, Fils de Dieu. » D’où l’ambiguïté et l’impasse d’un dialogue théologique islamo-chrétien.<br />
Si le texte coranique apparaît au Père Moussali « de plus en plus comme un pur produit d’un de ces courants judéo-chrétiens répandus et influents dans les siècles ayant précédé l’islam », et si pour lui une des raisons des modifications apportées au texte est « d’effacer son passé judéo-chrétien », il montre que les notions et les êtres n’ont pas le même sens dans le Coran et dans les textes bibliques.<br />
Abraham ? Dans l’Ancien Testament, il est le personnage de l’alliance et de la promesse, dans le Coran, il est l’exemple type de la soumission aveugle à Dieu.<br />
Dans l’Ancien Testament, Dieu crée l’homme à son image et ressemblance ; dans le Coran, Dieu façonne l’homme selon « telle forme qu’il a voulue ».<br />
D’où l’absence de relation entre Allah et la personne humaine. Notons en passant que la comédie dramatique Confidences à Allah, avec la miraculeuse Alice Bélaïdi, qui fut la révélation de l’Off d’Avignon en 2008, illustre de façon savoureuse la quête de cette impossible relation.<br />
D’ailleurs, remarque Antoine Moussali, le Coran ignore la « personne ». Le mot « chakhç » signifie « statue », et son sens n’a pas évolué, contrairement au latin « persona » qui, de « masque », devient la réalité constitutive de l‘être humain, au point d‘être définie par Boèce « substance individuelle de nature relationnelle ». Boèce, 524 : un siècle avant l’islam. Et Antoine Moussali a cette parole profonde : « je réalisais quelle immense déflagration a constitué la notion de Personne… Car tout ce qui touche à Dieu touche à l’homme, inéluctablement et réciproquement ».<br />
En digne fils du Liban et en tant que prêtre arabe, Antoine Moussali se définit comme un « semeur d’interrogations », mais il a aussi ses réponses. Pourquoi, demande-t-il, les Arabes ont-ils une propension quasi naturelle à se doter de régimes totalitaires ? A cause du « monothéisme radicalisé » qui produit le « monisme de la pensée unique ». A cause d’une conception de l’homme radicalement opposée dans l’islam et dans le christianisme : dans l’islam, l’homme est abd-Allah : serviteur, esclave de Dieu. Dans le christianisme, il est le fils adoptif de Dieu. S’il y a une théologie chrétienne, en revanche, « il n’est pas dans la vocation de l’islam de se poser la question de l‘être même de Dieu ». D’où l’orthopraxie : règles du comportement qui apporte le salut, préférée à l’orthodoxie : l’enseignement de la vérité.<br />
D’où la charia régissant tout dans la plupart des pays musulmans, où l’islam est la religion de l’Etat, et qui ne peuvent souscrire à la charte de l’ONU, la charia tenant lieu de charte.<br />
On peut ne pas souscrire à l‘éloge, typiquement libanais, qu’Antoine Moussali fait de la démocratie comme antidote au totalitarisme, mais on lui laissera pour conclure la parole, qui révèle à la fois la finesse de son style et la profondeur de son âme.<br />
A Allah qui s’impose à l’homme, il oppose « le christianisme qui inverse les choses : c’est Dieu qui pose la question de savoir comment s’y prendre pour amener l’homme à lui, et l’amener à croire dans l’amour ». Et encore : « Si législation il y a, elle ne peut être le fait que d’une initiative d’amour qui accepte de se plier dans une longue patience aux lenteurs et aux hésitations de l‘être aimé ».<br />
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<h4>Danièle Masson<br /></h4>
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1) On révélera une erreur typographique, page 15 : la traduction française du Coran n’est pas de « Danielle Masson », mais de Denise Masson (!).<br />
2) Notre rédaction a eu l’honneur et le plaisir de rencontrer le Père Antoine Moussali à Amiens, peu avant sa mort. Il nous a envoyé plusieurs articles que le lecteur pourra trouver sur notre site : <a href="http://reseau-regain.net/Islam_file/Islam.html">www.reseau-regain.net, sous l’onglet « 2 Accueil l’escritoire » puis « 2Da-Islam »</a>.</p>"De Luther à Benoît XVI - itinéraire d'un ancien franc-maçon" un livre du Père Michel Vioturn:md5:10969b786496a45b355fb4bc68bab6342011-08-26T12:55:00+01:002011-08-26T12:55:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseLivres<p>Aux Editions de "l'Homme nouveau"</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_08/.2011.08.26_Livre_M._Viot_couverture_b_m.jpg" alt="2011.08.26_Livre_M._Viot_couverture_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.08.26_Livre_M._Viot_couverture_b.jpg, août 2011" />
Dans des entretiens recueillis par le journaliste Charles-Henri d'Andigné, <a href="http://www.hommenouveau.fr/pages/boutique/boutique_produit.php?id_produit=52">Michel Viot raconte son itinéraire hors du commun</a> : jeune socialiste, ordonné pasteur en mai 68, les émeutes estudiantines le conduisent à rompre avec la gauche. Il deviendra inspecteur ecclésiastique (évêque) luthérien. Entré dans la franc-maçonnerie (Grande loge de France), il gravit des différents grades jusqu'à celui de vénérable et de grand officier, membre des instances dirigeantes. C'est là qu'il rencontre Robert Boulin et dirige son initiation avant de nouer une amitié qui durera jusqu'à la mort tragique du ministre. Il fait le choix - dûment réfléchi -de quitter en 2000 la Grande loge nationale française (qu'il avait rejoint en 1987) et de revenir à l'Église catholique l'année suivante. <br />
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Personnalité atypique, il a côtoyé les grands de l'Église comme ceux de l'État. Son livre explique son cheminement, dévoile des aspects méconnus de l'affaire Boulin, aborde le problème de la laïcité et de l'islam en France, propose un regard original sur le monde de la prison, l'œcuménisme, le débat liturgique sur la messe d'avant et d'après le concile, ou les accusations portées contre Pie XII et Benoît XVI. En homme libre, le Père Michel Viot a décidé de parler en témoin irrécusable, sans craindre de bousculer les idées reçues.<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_08/.2011.08.26_Michel_Viot_s.jpg" alt="2011.08.26_Michel_Viot.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.08.26_Michel_Viot.jpg, août 2011" />
Né en 1944, ancien pasteur luthérien et dirigeant maçonnique, le Père Michel Viot est aujourd'hui prêtre catholique, curé de paroisse et aumônier de prison dans le diocèse de Blois. Auteur de plusieurs ouvrages, conférencier de renom, il a fondé en 2008 l'association « Écouter avec l'Église » pour mieux faire connaître l'enseignement des papes.<br />
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Depuis la publication de son livre le Père Michel Viot est passé dans diverses émissions de radio, <a href="http://radio-courtoisie.over-blog.com/article-lj-scouts-14-8-81579899.html">en particulier sur Radio Courtoisie</a>.</p>Des Juifs et des historiens témoignent pour Pie XIIurn:md5:2cfd6ffd7ed875af393ff8819b0a10502011-07-17T17:34:00+01:002018-11-28T13:14:45+00:00comNDCactualitéEgliseFormationLivres<p>A propos du nouveau livre de Mgr. Le Tourneau</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_07/2011.07.17_Le_Tourneau_Pie_XII.jpg" title="2011.07.17_Le_Tourneau_Pie_XII.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_07/.2011.07.17_Le_Tourneau_Pie_XII_s.jpg" alt="2011.07.17_Le_Tourneau_Pie_XII.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.07.17_Le_Tourneau_Pie_XII.jpg, juil. 2011" /></a></p>
<h3>Monseigneur Dominique Le Tourneau est interrogé dans Monde & Vie à propos de son dernier livre "Pie XII et la Shoah, Des juifs et des historiens témoignent", (éd. Téqui).<br /></h3>
<p>"Notre ouvrage porte comme sous-titre : « Le silence de Pie XII ? » Le point d’interrogation est évidemment essentiel. C’est à cette interrogation que répond l’ouvrage. Les interventions de l’historien Philippe Chenaux, spécialiste de l’histoire contemporaine, de Me Serge Klarsfeld, bien connu pour sa chasse des nazis, et de Gary Krupp président-fondateur de Pave the Way Fundation et, au départ, farouche adversaire de Pie XII, démontent le mécanisme du soi-disant « silence de Pie XII ». L’on sait de nos jours que toute l’affaire a été montée par le KGB, les services secrets de la Russie soviétique, furieux de la condamnation par l’Eglise, et par le pape Pie XII, du communisme athée. Les premières attaques intervinrent d’ailleurs, dès 1945, sur les ondes de Radio-Moscou. Il est intéressant de noter que le poison ainsi distillé subtilement grâce à la pièce Le Vicaire et réadministré par le film Amen de Costa Gavras, a fait les délices du monde anglo-saxon qui a relayé complaisamment les attaques contre Pie XII, tandis que les Juifs s’en tenaient, dans un premier temps du moins, à l’estime qu’ils éprouvaient pour le Pontife. Des voix ne s’étaient- elles pas élevées en Israël à la mort de Pie XII pour demander que l’on plantât une forêt de 860000 arbres correspondant au nombre de Juifs qu’il avait contribué à sauver pendant le cataclysme mondial ? J’aime demander combien Churchill, De Gaulle, Roosevelt et Staline en ont sauvés. Et nul ne leur fait grief de leur attitude à cet égard ! C’est quand même curieux.<br />
Ceci étant, le pape Pie XII ne s’est pas contenté de parler autant qu’il le pouvait, sa marge de manoeuvre étant étroite, car un mot de trop risquait d’entraîner des représailles massives de la part des nazis, comme ce fut le cas aux Pays-Bas quand les évêques condamnèrent leurs exactions en chaire. Pie XII a également agi en organisant des réseaux d’évasion de Juifs hors d’Italie, par exemple en obtenant du président de la République Dominicaine 1600 visas par an. Il a aussi demandé aux institutions catholiques d’ouvrir généreusement leurs portes pour accueillir des Juifs, comme lui-même en fit admettre des centaines au Vatican, dont 400 s’enrôlèrent dans la Garde pontificale."</p>"Voltaire méconnu"urn:md5:24fb076814d4a638345ff1cbc3e3475d2011-06-24T19:08:00+01:002011-06-24T19:08:00+01:00comNDCdocumentsFormationLivres<p>du Professeur Xavier Martin - un article paru dans "Présent"</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/2011.06.24_Voltaire_a.jpg" alt="2011.06.24_Voltaire_a.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.06.24_Voltaire_a.jpg, juin 2011" /></p>
<h2>“Voltaire méconnu, mépris, haine et fanatisme<br /></h2>
<h3>Un livre à lire (ou à relire) durant vos vacances :<br />
Xavier Martin, "Voltaire méconnu, Aspects cachés de l’humanisme des Lumières (1750-1800)"</h3>
<h4>Editions Dominique Martin Morin, 350 pages, 26 euros.<br /></h4>
<p>Durant toute sa carrière universitaire <strong>Xavier Martin</strong> a eu souvent l’occasion de le constater : « Le discours officiel sur Voltaire (enseignement et médias) est gravement lacunaire : il tait en effet, ou estompe beaucoup ce qui chez lui dément l’image de l’inlassable promoteur de la tolérance et de l’humanisme. » Or les textes, nombreux, qui contredisent le postulat de l’apôtre de la tolérance et de la liberté, Xavier Martin, en tant qu’historien des idées politiques spécialisé dans l’exploration souterraine de l’esprit des Lumières et de la révolution de 1789, les connaît bien. Il les a souvent eus sous les yeux. Ce sont les facettes ordinairement cachées du « roi des philosophes » que l’auteur livre ici au grand jour, à l’aide de citations saisissantes, « strictement référencées » et qui stupéfieront ceux qui ne connaissent Voltaire qu’à travers l’enseignement officiel.<br />
Il y a d’abord le mépris universel d’un homme comblé sur le plan de la fortune et de l’intelligence pour le reste de ses semblables. Ce reste qui pour le châtelain fortuné des Délices « n’existe pas ». Seule à ses yeux compte la petite élite des « êtres pensants » et fortunés. « Un homme sur mille est apte à penser. » Les autres sont « des bêtes brutes ». Très au-dessus de cette vile multitude qu’il désigne sous le terme de populace, et qu’il préconise de laisser dans son ignorance crasse, – « Il serait dangereux que l’on éclaire le peuple » –, Voltaire situe cette humanité « non pensante » « entre l’homme et la bête ». Juste bonne pour l’esclavage en quelque sorte ? « Portez-vous bien et méprisez le genre humain », recommande le chantre de la fraternité (entre gens du même cercle) à son collègue d’Alembert. A Mme du Deffand il prescrit de savourer « le plaisir noble de se sentir d’une autre nature que les sots ». Voltaire ne méprise pourtant « ni les honneurs ni les richesses, tout au contraire. Mais il se rattrape sur le genre humain. Il est alors, par excellence, l’homme du mépris. Le Ricanement est son oxygène ». Un oxygène acide, qui engendre vite la haine à très haute dose. Notre philanthrope qualifie en toute confraternité ses adversaires (Fréron, Le Franc de Pompignan, les jansénistes) de « bêtes puantes ». Les Français, qu’il trouve trop soumis aux prêtres, sont « la chiasse du genre humain ». Quant aux huguenots, le défenseur de Calas juge qu’ils sont « pétris de la même merde détrempée de sang corrompu ». Tirons la chasse…<br />
<br /></p>
<h3>Une tolérance très répressive<br /></h3>
<p>L’ami du genre humain exerce souvent sa haine sur ses confrères écrivains, de la part desquels il ne supporte pas le moindre irrespect à son égard. Voltaire, qui a des amis puissants, pousse le ressentiment, voire parfois la simple jalousie, jusqu’à faire embastiller ceux qui dans leurs écrits lui ont déplu. « Les spécialistes font silence à cet égard. Or il faut le savoir : Voltaire a œuvré à faire enfermer policièrement pour des durées par hypothèse indéfinies, des écrivains dont l’industrie le contrariait ; trois tentatives sont recensées à l’encontre du seul La Beaumelle. » Ce dernier avait notamment raillé dans un pamphlet : « Le roi de Prusse comble de bienfaits les hommes à talents, précisément par les mêmes raisons qui poussent d’autres à combler de bienfaits un bouffon ou un nain. » Impardonnable ! Voltaire s’était senti d’autant plus visé que ces lignes faisaient écho à une appréciation formulée par Frédéric II lui-même : « C’est bien payer un fou ; jamais bouffon de grand seigneur n’eut de pareils gages. » A ce simple rappel, le royal « bouffon » est pris, comme cela lui arrive souvent, de « pulsions répressives ». Contre ce « crapaud croassant » qui ose critiquer ses poèmes, le polémiste philanthrope réclame « deux ans de cachots ».<br />
Xavier Martin donne de nombreux autres exemples de ces interventions et tentatives (dont certaines couronnées de succès), de la part du parangon de la liberté et de la tolérance, pour faire embastiller certains de ses confrères dont il ne supporte ni la concurrence ni l’impertinence, surtout quand celle-ci s’exerce contre sa personne ou ses idées. « Voltaire embastilleur : c’est un aspect de son talent dont la connaissance est peu diffusée. Par diverses fois il a écrit avec vertu ostentatoire contre les lettres de cachet, et il est rassurant, pour les voltairianistes, de s’en tenir à cela. » Mais ces lettres de cachet dont il demandait l’abolition dans ses écrits, le même Voltaire les réclamait à cor et à cri contre ceux qui lui manquaient de respect ou simplement contredisaient ses options politiques, esthétiques ou philosophiques. Ce libelliste qui l’a étrillé est un « maroufle, une canaille de la littérature, un scorpion. (…) Celui qui écrase un scorpion dont il est mordu n’a aucun reproche à se faire ».<br />
Notre écraseur argumente : « La critique est permise sans doute, mais la critique injuste mérite châtiment. » Et comme le grand humaniste trouve injuste toute critique à son égard, châtions ces impertinents, qu’il qualifie de « calomniateurs et de falsificateurs de coins de rue ». « Nous avions autrefois besoin qu’on encourageât la littérature et aujourd’hui il faut avouer que nous avons besoin qu’on la réprime. » Après avoir fait incarcérer La Beaumelle il se justifiera ainsi : « C’était un chien enragé qu’on ne pouvait laisser dans les rues. » En fait de chiens enragés Voltaire pouvait prétendre au titre de chef de meute.<br />
Certes, les haines d’écrivains ne sont pas circonscrites au seul XVIIIe siècle. Elles seront également très vives au siècle suivant où les petites phrases assassines seront tout aussi venimeuses. Mais elles ne seront que pugilat de littérateurs, sans autre conséquence que d’amuser la galerie. Voltaire, lui, ne se payait pas seulement de mots : ses souhaits de répression se traduisaient souvent en actes. La Beaumelle, Fréron et quelques autres, pour avoir entendu retentir à leurs oreilles l’atroce musique des clés et des verrous, en savent quelque chose. « On craint Voltaire encore plus qu’on le méprise. »<br />
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<h3>L’honneur de haïr<br /></h3>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/2011.06.24_Voltaire_buste_houdon.jpg" title="2011.06.24_Voltaire_buste_houdon.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/.2011.06.24_Voltaire_buste_houdon_s.jpg" alt="2011.06.24_Voltaire_buste_houdon.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.06.24_Voltaire_buste_houdon.jpg, juin 2011" /></a>
Mme de Graffigny, « qui fréquente et admire l’écrivain mais supporte mal les bassesses de l’homme », commente dans une correspondance : « Revoilà toujours ce héros dans la boue : il est trop ridicule de prétendre que lui seul ne sera pas chansonné, quand les plus grands rois et les plus grands hommes l’ont été dans tous les temps. » Mme de Graffigny se déclare « scandalisée par l’infamie et les façons déshonorantes » de celui qui se dit passionné de liberté : « C’est une des choses affreuses que les continuelles persécutions de Voltaire contre la librairie, et la haine et le mépris que cela lui attire. Lui l’apôtre de la liberté. » Frédéric II, qui a jugé le grand littérateur sur pièce, pense de même. Il le trouve « méprisable pour son caractère. (…) Un homme vindicatif et entêté à la poursuite de ceux qu’il prend en haine. (…) C’est bien dommage qu’avec tant de talent ce fou soit si méchant et si tracassier ».<br />
Voltaire réclamait « l’honneur de haïr ». Un honneur qu’il aura toute sa vie poursuivi « de façon intensive ». Notamment à l’égard de l’autre phare des Lumières, son vieil ennemi Jean-Jacques Rousseau, appelé par lui « l’excrément du siècle », dont « il ne faut pas seulement brûler les livres ». Mais jeter aussi leur auteur aux flammes. L’autodafé ne suffit plus quand il s’agit de Rousseau : il faut, pour faire périr l’auteur du Contrat social, un véritable holocauste… L’auteur nous dit : « Voltaire a opéré de toutes ses forces le mensonge pour faire condamner Rousseau ; pour le faire condamner à la peine de mort par le “Petit Conseil” de Genève. » Pour arriver à ses fins Voltaire n’était pas seulement un sycophante, mais il usait aussi, en maître faussaire, de la dénonciation calomnieuse. « Jean-Jacques sera charmé d’être pendu, pourvu qu’on mette son nom dans la sentence », ricanait-il. Le prophète de la tolérance universelle était aussi, lorsqu’il s’agissait de sa personne, celui de la tolérance zéro.<br />
<br /></p>
<h3>Contre les juifs et les musulmans<br /></h3>
<p>Son « honneur de haïr », le grand humaniste va aussi l’exercer sur des entités. Notamment à l’égard des juifs et des musulmans. « Un juif n’étant d’aucun pays que de celui où il gagne de l’argent, peut aussi bien trahir le roi pour l’empereur que l’empereur pour le roi », assurait-il. Et d’insister sur « la facilité qu’ont les juifs d’être admis et d’être chassés de partout ». Ou encore : « Je sais qu’il y a quelques juifs dans les colonies anglaises. Ces marauds-là vont partout où il y a de l’argent à gagner. (…) Mais que ces déprépucés d’Israël qui vendent de vieilles culottes aux sauvages, se disent de la tribu de Nephli ou d’Issachar (…) ils n’en sont pas moins les plus grands gueux qui aient jamais souillé la face du globe. » Pour Voltaire les juifs n’étaient qu’une « horde d’Arabes voleurs ». Dans un passage il porte même des accusations parfaitement délirantes et abjectes de zoophilie à l’égard des femmes juives de l’Ancien Testament.<br />
Voltaire proclame aussi bien haut son « honneur de haïr le croissant ». Sa pièce Le Fanatisme ou Mahomet le prophète, qu’il a écrite vers 1740, « s’applique à présenter le chef charismatique comme un charlatan, intrigant, ambitieux, tyran pétri de méchanceté, impitoyable conquérant ». A travers Mahomet, il est vrai que Voltaire visait tout aussi bien le christianisme. Il s’agit là d’une haine gigogne, dont les cibles sont emmanchées les unes dans les autres. Lorsque les Turcs entrent en guerre contre sa chère Catherine de Russie il écrit à cette dernière : « Plus vos succès sont grands, plus mon étonnement redouble (…) que la race des Turcs ne soit pas déjà chassée de l’Europe (…) ». Et il fait un vœu : « Que grâce à mon héroïne il n’y eut plus de Turcs en Turquie. » De l’épuration ethnique, sa rage glisse vers l’extermination. Comme à propos de Rousseau elle glissait avec la même rage torrentielle de l’autodafé à l’holocauste.<br />
Dans une autre lettre à Catherine II notre poète humaniste déplore : « Vous vous amusez à négocier une trêve avec ces vilains Turcs. Tout ce que vous ferez sera bien fait ; mais je voudrais qu’ils fussent tous au fond de la mer Egée. » Heureusement qu’à cette époque le mot génocide n’existait pas encore. Mais certains disciples de Voltaire vont travailler à son apparition.<br />
<br /></p>
<h3>Contre le christianisme : la « sainte haine » !<br /></h3>
<p>Cette capacité à haïr dont Voltaire se fait un honneur, se trouve généralement passée sous silence. En ce domaine, l’auteur de Candide, dont certains écrits vaudraient à leur géniteur d’être disqualifié, et d’attirer de nos jours sur lui les foudres de la police de la pensée, se trouve curieusement « protégé », exempté de tout soupçon inquisitorial de racisme. Pourquoi tant d’indulgence ? Ou plutôt de cécité volontaire ? La réponse coule de source. Parce que son « honneur de haïr » Voltaire l’a employé, en premier lieu et de façon la plus constante, à combattre le christianisme en général, et l’Eglise catholique en particulier. Un tel mérite vaut absolution pour tous ces « dérapages » qui attireraient sur d’autres l’opprobre, sinon éternel, du moins de la bien-pensance actuelle. Mais les droits-de-l’hommistes les plus pointilleux pardonnent tous ses excès de rage à celui qui a tant œuvré à « écraser l’infâme ». Celui qui a le mieux réussi à éradiquer « la superstition religieuse » chez nombre de ses concitoyens. Et même bien au-delà de nos frontières. « Il faut extirper l’infâme du moins chez les honnêtes gens. Elle est digne des sots, laissons-la aux sots. Mais rendons service à notre prochain. » Dans cette lettre à Frédéric II, celui qui « hait les églises, les prêtres et les messes » écrit également : « Je recommande l’infâme à votre sainte haine. » Pour Voltaire la religion chrétienne est bien de toutes « la plus absurde, et le plus abominable système qui ait jamais affligé la nature humaine ». Opinion que partagent ses disciples « en philosophie », et que Diderot résume ainsi : « J’avoue que je ne sais rien qui déshonore plus mon pays que cette infâme superstition faite pour avilir la nature humaine. (…) Cette religion est à mon sens la plus ridicule et la plus absurde dans ses dogmes ; la plus inintelligible, la plus métaphysique, la plus entortillée, (…) la plus funeste à la tranquillité publique, la plus dangereuse pour le souverain. »<br />
<br /></p>
<h3>À ses amis « en Belzébuth »<br /></h3>
<p>La conclusion s’impose donc : puisque cette religion est « la plus sanguinaire qui ait jamais infecté le monde », alors « l’écraser » constitue, de toutes les entreprises, « la plus belle et la plus respectable qui puisse signaler l’esprit humain ». C’est pour cette « entreprise » dont il a été une sorte de PDG et le propagandiste le plus génial, que Voltaire a droit non seulement à l’admiration, à la reconnaissance et à la gratitude des élites laïques et républicaines mais aussi à toute leur indulgence. Il a été le magasin qui a fourni en idées antichrétiennes tout un siècle et même les siècles suivants. Sa haine contre l’Eglise était une haine juste (comme il existe des guerres justes) : la « sainte haine » que menèrent les philosophes des Lumières contre l’obscurité religieuse. Dans une lettre à son ami Damilaville, le sage de Ferney écrit : « Oh ! que j’aurais de plaisir en effet à crier avec vous dans un souper : “écrasons l’infâme”, et plus encore à l’enterrer bientôt. » Tant pis si cette haine grandiose mais bienfaisante a fait quelques dommages collatéraux. Elle aura tellement bien servi la cause de la secte philosophique.<br />
Pourtant, celui qui commençait ses missives à ses amis les plus proches par cette formule un rien satanique : « à mes frères en Belzébuth » ou qui signait certains billets « Miso-priest » (celui qui hait les prêtres), bénéficiera toujours de la bienveillance papale, que ce soit avec Benoît XIV en 1745, Clément XIII en 1761, ou en 1771 avec Clément XIV qui estimera que Voltaire est « l’honneur des lettres et de notre siècle ». Il est vrai que l’ambassadeur de France à Rome n’était autre que le fameux cardinal de Bernis, ami de Voltaire dont il partageait beaucoup d’idées (pas toutes néanmoins) et qui se chargeait sans doute « d’enfumer » les souverains pontifes sur la nature exacte du grand écrivain dont il leur vantait les mérites.<br />
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<h3>Après Frédéric II, un autre disciple germanique<br /></h3>
<p>Les héritiers de l’esprit des Lumières, dans toute sa force de mépris et sa haine à l’égard des hommes et de l’ordre divin, ce seront bien sûr les promoteurs de la Révolution de 1789, mais aussi, plus près de nous, les fondateurs des régimes totalitaires du XXe siècle. Ecoutons Adolph Hitler, successeur de Frédéric II, se confier à Martin Norman : « Mais le christianisme est une invention de cerveaux malades (…). Un nègre, avec ses tabous, écrase de sa supériorité l’être humain qui croit sérieusement à la transsubstantiation. (…) Le coup le plus dur qui ait frappé l’humanité, c’est l’avènement du christianisme (…). Si le monde antique a été si pur, si léger, si serein, c’est parce qu’il a ignoré ces deux fléaux : la vérole et le christianisme. » Propos tout à fait voltairien.<br />
Autre trait voltairien du Führer : « Toute conversation avec lui, si banale fût-elle, semblait témoigner que cet homme était surtout possédé par une haine sans bornes (…). Il semblait que ce fût un besoin chez lui de haïr. » Hitler se réclama beaucoup, lui aussi, de « l’honneur de haïr »… Le 25 octobre 1941, le descendant de Fréderic II tenait devant Himmler et Heydrich le propos suivant : « On devrait répandre par millions le livre qui contient les réflexions de l’empereur Julien. Quelle merveilleuse intelligence, quel discernement, toute la sagesse antique ! C’est extraordinaire. Avec quelle clairvoyance les auteurs du XVIIIe siècle (…) ont critiqué le christianisme et jugé l’évolution des Eglises. » Le livre qui enthousiasme Hitler c’est évidemment La Défense du paganisme de l’empereur Julien l’Apostât, dans la traduction établie par un philosophe du XVIIIe siècle et dans laquelle Voltaire voyait la promotion d’un idéal de tolérance universelle, celle-ci marchant de paire avec la destruction du christianisme. « Il serait à souhaiter que tous les fidèles eussent ce bréviaire dans leur poche. » Hitler pensait de même…<br />
<br /></p>
<h3>Le parangon de la tolérance était aussi le plus intolérant des hommes<br /></h3>
<p>Voltaire déteste l’islam. Il en vante toutefois les mérites quand il s’agit, par contraste, de rabaisser le christianisme. Rien en dessous de ce dernier. « Ses comparaisons directes entre islam et christianisme tournent invariablement au détriment de celui-ci. » L’auteur analyse : « L’appel vertueux à tolérer l’islam est un moyen oblique de relativiser mentalement l’importance du christianisme, avec en prime la vraisemblable arrière-pensée qu’une islamisation de vieux pays chrétiens viendrait diminuer de façon tangible cette même importance. »<br />
Un précepte que mit en œuvre, dès 1775, Frédéric II : « Pour moi en fidèle disciple du patriarche de Ferney, je suis à présent en négociation avec mille familles mahométanes auxquelles je procure des établissements et des mosquées dans la Prusse occidentale. Nous aurons des ablutions légales et nous entendrons chanter Hilli Halla sans nous scandaliser ; c’était la seule secte qui manqua dans ce pays. » On voit que l’esprit des Lumières règne toujours chez les dirigeants de l’Union européenne qui, dans leur poursuite acharnée de réduire le christianisme à la seule dimension « d’une secte parmi d’autres », demeurent fidèles à la ligne stratégique définie par Voltaire et Frédéric II.<br />
Après avoir inspiré les massacres de la Grande Révolution et ceux des totalitarismes contemporains, la secte philosophique, sortie idéologiquement indemne des décombres qu’elle a contribué à provoquer, œuvre aujourd’hui à Bruxelles, travestissant toujours ses objectifs sous les oripeaux de la démocratie et des droits de l’homme. Et de l’idéologie « humanitaire ».<br />
Autre trait du XVIIe siècle commun au nôtre : l’appétit de jouissance. « Dans ce milieu des philosophes, le viol étonnamment est un sujet qui prête à rire, à ricaner. » L’hédoniste Strauss-Kahn a-t-il actuellement des ennuis pour avoir été simplement un peu trop voltairien ?<br />
« Etrange philosophie, à dire vrai, que celle du XVIIIe siècle (…), prenant du plaisir à tout dégrader, à tout avilir ! Quand on relit avec attention les ouvrages de cette époque, on n’est étonné ni de ce qui a suivi (la Révolution) ni de ce qui en résulte encore à présent. » A travers Voltaire, quintessence des dérives intellectuelles de son époque, Xavier Martin nous promène dans les arcanes souterrains de cette secte philosophique dont le message était celui, appelé à une grande postérité, de l’avilissement et de la culture de mort.<br />
<br />
JEAN COCHET<br />
Article extrait du n° 7377 de "Présent" daté du samedi 25 juin 2011</p>Un numéro spécial de "l'Homme nouveau" : Enquête au sein du planning familialurn:md5:fb1b38108cc72a0926dbcbfc17d417602011-05-24T16:37:00+01:002018-11-28T13:14:45+00:00comNDCactualitéFormationLivrespro-vie<p>Un numéro explosif : des révélations, et des conseils pour faire face</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_05/HS-3-couv.jpg" title="HS-3-couv.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_05/.HS-3-couv_s.jpg" alt="HS-3-couv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="HS-3-couv.jpg, mai 2011" /></a></p>
<h2><a href="http://www.hommenouveau.fr/">Un numéro spécial de "l'Homme nouveau"</a><br /></h2>
<h3>Enquête :<br /></h3>
<p>Pendant six mois la journaliste de "L’Homme Nouveau" s’est rendue au Planning familial. Choses vues et entendues.<br /></p>
<h3>Réflexion :<br /></h3>
<p>Sous la question de l’avortement et de la contraception, se cache une vision déformée de l’homme et de la femme.<br /></p>
<ul>
<li>La vie humaine chez les Anciens, par Philippe Kersantin<br /></li>
<li>Il était une fois l’eugénisme, par Anne-Marie Libert</li>
<li>Un Évangile pour la vie, par l’abbé Louis-Marie Rineau.</li>
<li>Pratique Aider, soutenir, encourager, réagir, c’est possible. Les bonnes adresses pour la vie.</li>
<li>ADV : la vie, une priorité sociale ; Mère de Miséricorde : À l’écoute des femmes en difficulté ; TeenSTAR : un corps fait pour aimer ; Laissez-les-Vivre, S.O.S. Futures Mères : Montrer l’avortement dans sa réalité<br /></li>
</ul>
<h3><a href="http://www.hommenouveau.fr/">Un numéro événement à commander à "l'Homme nouveau"</a></h3>Livre : "Comprendre l'Islam : Risque ou Défi ?" de Pierre-Marie Soubeyrandurn:md5:b1b2834130365c3c702f595fce84bc462011-04-18T07:03:00+01:002011-04-21T05:13:29+01:00comNDCdocumentsFormationislamLivres<p>Un décapage</p> <h2>Pierre-Marie Soubeyrand - <a href="http://www.editions-beatitudes.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=507">"Comprendre l'Islam : Risque ou Défi ?"</a><br /></h2>
<p>Préface de Mgr. Bernard Ginoux - (Editions des Béatitudes - 12/2010 - 250 p. - 14 €)<br />
<br />
Nous reproduisons le compte-rendu de ce livre paru dans<br /></p>
<h3><a href="http://petitefeuilleverte.over-blog.com/article-decapages-71068163.html">La petite feuille verte n°83</a><br /></h3>
<p><br /></p>
<h3>L'auteur<br /></h3>
<p>Le Père Pierre-Marie Soubeyrand, d'abord Père Blanc, est maintenant prêtre de la Communauté des Béatitudes. Après 40 ans de vie au contact des croyants de l'Islam du Maghreb, il livre la synthèse de son expérience et de ses réflexions.<br /></p>
<h3>Un livre en 3 volets<br /></h3>
<ul>
<li>Le volet histoire synthétise les recherches des spécialistes en vue d'élucider trois "tabous" :<br /></li>
</ul>
<p>d'où vient l'Islam ? comment s'est constitué le Coran ? comment s'est forgée la figure de Mahomet ?<br />
L'auteur s'appuie principalement sur les publications du Père Antoine Moussali, du professeur Alfred-Louis de Prémare et du Père Edouard-Marie Gallez, mais aussi sur celles d'autres chercheurs français ou européens. Evidemment ces recherches ne sont pas terminées ; elles s'apparentent à un "vrai travail de fouilles". Par contre, inutile de compter sur les "docteurs" de l'Islam : ils refusent jusqu'à présent d'entreprendre, de leur côté, toute analyse rationnelle et/ou historique des origines de leur doctrine.<br /></p>
<ul>
<li>Le volet dialogue avec l'Islam remet les pendules à l'heure en vue d'un vrai dialogue.<br /></li>
<li>Le volet théologie affirme que "l'expression actuelle de la foi musulmane" est en opposition déclarée au dogme chrétien.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<h3>Aperçus<br /></h3>
<h4>D'où vient l'Islam ?</h4>
<p>"L'histoire des débuts de l'Islam a du mal à résister à ce processus quasi chimique de la critique historique, et à ne pas s'effriter comme un château de sable. Mais suffira-t-il ? En effet, le fond historique, lui-même, a du mal à émerger, tant la construction que nous connaissons depuis des siècles n'est qu'un amoncellement de contradictions, de productions multiples et complexes venues au secours de pouvoirs qui se sont servis de l'Islam comme d'une garantie céleste, certifiée conforme aux yeux d'une opinion crédule". (page 59)<br /></p>
<h4>Comment s'est constitué le Coran ?</h4>
<p>"Il s'est constitué comme un assemblage disparate, opéré par des collecteurs et des informateurs qui ne travaillaient pas nécessairement pour une œuvre commune, mais parfois avec des intérêts "claniques" voire "politiques" opposés ou divergents, dirait-on aujourd'hui, ce qui en fait un texte très fragmenté et parfois contradictoire". (page 105)<br /></p>
<h4>Comment s'est forgée la figure de Mahomet ?<br /></h4>
<p>"Hors de la légende et d'une reconstitution tardive, l'histoire vraie ne conserve aucune mémoire de l'homme ; il s'évanouit dans l'oubli… Les conteurs l'en feront sortir quelques dizaines d'années plus tard et la légende s'en emparera". (page 120)<br /></p>
<h4>Les conditions d'un dialogue avec l'Islam<br /></h4>
<p>"Le dialogue… islamo-chrétien ne peut se résoudre à la tolérance ou à des échanges académiques, réduits à un dénominateur commun… Jésus et Muhammad "prophètes" à part égale, selon un concept devenu confus. (page 178)<br /></p>
<h4>L'Islam face à la théologie chrétienne<br /></h4>
<p>"Fondamentalement, à un niveau théologique… l'Islam aujourd'hui, se présente comme un antichristianisme, un refus trinitaire, voire une anti-révélation biblique". (page 230)<br />
"Les origines postchrétiennes de l'Islam et son positionnement irrationnel face à l'histoire rendent illusoire la recherche de semina verbi (semences évangéliques) tant dans le Coran que la tradition (Sunna). On ne peut en dire autant dans le cœur et dans la conscience des hommes et des femmes de l'Islam auxquels, seul, l'Esprit-Saint peut apporter des lumières que nous ne pouvons sonder, sinon chez ceux qui vont jusqu'à l'illumination et confessent la foi de l'Église en Jésus, Seigneur et Sauveur". (page 230)<br />
<br /></p>"Jésus de Nazareth"urn:md5:e8c81baa5aef275a33d8f40e5dcb7d692011-04-16T21:11:00+01:002011-04-16T21:11:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVILivres<p>Le dernier livre de Benoît XVI</p> <h2>Benoît XVI - “Jésus de Nazareth”<br /></h2>
<h3>Le livre d’un pape théologien<br /></h3>
<p><a href="http://www.present.fr/article-18038-7330.html">Un article de Jeanne Smits dans "Présent"</a><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_04/.2011.04.16_BXVI_Jesus_Nazareth_b_m.jpg" alt="2011.04.16_BXVI_Jesus_Nazareth_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.04.16_BXVI_Jesus_Nazareth_b.jpg, avr. 2011" />Le deuxième tome de l’étude de Benoît XVI – et en même temps du professeur Joseph Ratzinger – sur Notre Seigneur, Jésus de Nazareth, a été publié en France pour coïncider avec le début du carême, et c’est un choix opportun. C’est une lecture qui plongera le fidèle dans la contemplation du Christ souffrant, depuis le moment de son entrée dans Jérusalem sur un ânon, au milieu des acclamations qui l’identifient comme le Fils de David, jusqu’à l’Ascension, mais la plus grande part du texte s’attarde avec amour et respect sur le drame de la Passion.<br />
Voici donc que le Pape lui-même, tel un maître bienveillant, nous prend par la main et nous donne de suivre pas à pas sa vision et sa méditation de l’événement central de l’histoire des hommes. Pas de doute en effet : nourrie par l’érudition de l’exégète et du savant, la foi qu’il doit sauvegarder et transmettre en tant que successeur du premier d’entre les Apôtres est ce qu’il cherche à offrir et à faire partager.<br />
Le choix du titre en est le premier signe. Jésus de Nazareth renvoie non à un personnage éthéré, voire hypothétique, ou encore redimensionné par ses disciples en vue d’une prise de pouvoir abusive – on connaît la chanson – mais à un homme de chair et de sang, un être historique que les Evangiles et toute l’Ecriture sainte présentent dans sa réalité. Une réalité véritablement extraordinaire, prend soin de souligner Benoît XVI, puisqu’elle s’achève dans une dimension à laquelle l’homme n’a pas accès et qui était même, pour les disciples de Jésus, inimaginable avant sa Résurrection.<br />
Il fallait que notre Pape estime important d’insister ainsi, longuement, sur l’historicité de Jésus-Christ et l’exactitude des Evangiles pour consacrer, malgré sa charge apostolique, un temps si considérable à la rédaction d’une telle œuvre. D’aucuns, même, le lui ont reproché. N’avait-il pas mieux ou en tout cas autre chose à faire que de s’enfermer pour écrire, pas même une encyclique ou un discours mais une œuvre d’exégèse (puisque c’est bien de cela qu’il s’agit) ?<br />
Et puis, dans ce choix de publier, comme le ferait n’importe quel professeur d’université, quelle est la part de la satisfaction personnelle de l’enseignant humainement un peu contrarié par les postes qu’on lui a imposés, à qui l’on a volé sa retraite tranquille pour le jeter parmi les responsabilités et les soucis du gouvernement de l’Eglise ?<br />
Cette question-là paraît vaine, toutefois, au vu du propos de Benoît XVI qui est, on le sait, de faire respecter une « herméneutique de la continuité » : s’il apparaît comme signataire de Jésus de Nazareth « aux côtés » de Joseph Ratzinger c’est peut-être pour cela, pour couper court une fois pour toutes aux divagations destructrices de ceux qu’il appelle dans le livre les « nouveaux théologiens ».<br />
Il y a un paradoxe en effet à présenter une œuvre de théologien au grand public, comme cela se fait avec ce Jésus de Nazareth qui a fait l’objet de conférences de presse officielles, de lancements nationaux, d’éditions de best-seller, et d’un franc succès de librairie dans bien des pays du monde. La logique aurait voulu – s’il s’était agi de Ratzinger seulement, tout cardinal qu’il fût – quelque chose de plus confidentiel, de mieux « ciblé » sur les « intellectuels » ou à tout le moins diffusé comme ses précédents ouvrages, même plus « populaires », dans les procures et les librairies catholiques institutionnelles. A l’heure où je vous parle, Jésus de Nazareth, livre d’exégète et livre savant, est sur le comptoir de la boutique de mon marchand de journaux, et la pile a bien diminué.<br />
C’est dire l’impact possible d’un tel ouvrage, parce que c’est le Pape, parce qu’il y a, réellement, une soif de vérité.<br />
En l’occurrence, l’importance de son livre se lit pour une grande part dans les thèses qu’il réfute, celles d’une exégèse historico-critique qui a si largement débordé du domaine où se situe et se circonscrit sa légitimité. Notre pape est allemand, il connaît bien ces théologiens-là (mais aussi d’autres germanophones plus orthodoxes), qu’il cite presque exclusivement. Il a évidemment travaillé en sa langue maternelle. Il connaît leur capacité de nuisance, même s’il respecte les cheminements de leur pensée.<br />
Pêle-mêle, il explose donc les théories selon lesquelles le Christ n’aurait pas prononcé les paroles de la consécration du pain et du vin lors de la Dernière Cène. Celles qui en font un révolutionnaire socialiste. Celles qui doutent de sa Résurrection réelle et corporelle. Celles qui ne le voient plus comme l’Agnus Dei, l’agneau pascal sacrifié pour racheter l’humanité de ses fautes. Celles qui voient la naissance de l’Eglise comme la lente élaboration d’idées nouvelles au sein du judaïsme sans grand rapport avec la volonté réelle du Christ.<br />
C’est peu de dire que ces idées fausses ont pollué non seulement l’atmosphère de bien des facultés de théologie : elles ont débordé dans les chaires, envahi les parcours catéchétiques, ramolli les cervelles, dénaturé le message certain du Christ que ses apôtres sont chargés de préserver et de transmettre. Si d’une certaine façon, on peut être surpris de voir ces propos de théologiens portés à la connaissance des simples fidèles, nombreux à ne pas s’y intéresser et peut-être même à ne pas en saisir tout le sens, il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas de querelles. Mais de prises de position vitales pour que Jésus de Nazareth soit considéré et adoré comme Il est : vrai Dieu et vrai Homme, livré à sa Passion pour être l’unique Grand Prêtre et le Sacrifice parfait, véritablement ressuscité d’entre les morts non à la manière de Lazare qui ne revint qu’à la vie mortelle pour prolonger de quelques années sa présence terrestre, mais pour entrer dans une gloire qui donne une nouvelle dimension, inimaginable pour nous, à l’existence corporelle.<br />
On comprend dès lors que le Saint-Père ait mis la charrue avant les bœufs, abordant à sa manière sérieuse et précise, et longuement, les derniers jours du Christ sur terre avant d’être emporté, non pas dans l’au-delà intergalactique, mais dans la « nuée », qui symbolise l’ombre de Dieu et marque son retour à la droite du Père, d’où sa présence demeure proche, particulièrement dans l’Eucharistie. Benoît XVI se félicite d’avoir « enfin » (et non pas « finalement », comme le dit un peu improprement la traduction, me semble-t-il) pu « présenter au public » ce deuxième tome de son œuvre, et laisse à plus tard, peut-être, l’écriture d’un « petit fascicule » consacré à l’enfance de Jésus. C’est bien un moment qu’il attendait et qu’il jugeait important.<br />
De fait, ce professeur respecté opère une petite contre-révolution en lisant les Evangiles comme s’ils rapportaient exactement le témoignage d’hommes qui ont vécu les événements qu’ils relatent ou les tiennent de première main, ce témoignage étant lui-même texte absolument sûr pour laisser passer la lumière de la vérité. C’était un point de vue assez largement abandonné parmi des théologiens qui comptent, hommes d’influence qui dans les mortels excès de leur doute systématique, finissent par apparaître comme des destructeurs pédants et secs. Ce sont la Foi, la Tradition et la patristique qui irriguent la lecture du Nouveau Testament et de l’Ecriture Sainte par Benoît XVI, et il revendique et affirme la justesse de cette lecture. Cela lui permet en même temps d’écarter une approche trop « contemporaine » des réalités de la vie et de la mission du Christ : notre temps, explique-t-il, ne supporte pas l’idée de sacrifice, de propitiation, d’expiation – il se charge donc d’expliquer en quoi Jésus, Fils de Dieu, par son obéissance parfaite, est le seul qui puisse efficacement nous racheter et remettre de l’ordre face à l’« absurdité » du péché et du refus de Dieu.<br />
Mais sa lecture tient compte de la psychologie des hommes : celle des apôtres. Comment comprendre l’étonnement et la capacité des apôtres à témoigner jusqu’au sang de la Résurrection du Christ s’il s’était agi d’un événement humainement saisissable comme celle de Lazare. Comment comprendre que les tout premiers chrétiens ont dès le Vendredi Saint saisi qu’il ne pouvait plus y avoir de sacrifice agréable à Dieu, sinon celui-là, s’ils n’y avaient vu la véritable Pâque ? Or ils ont immédiatement abandonné la pratique des sacrifices au Temple. Comment imaginer que les premiers apôtres, juifs, aient pu si rapidement abandonner la pratique du sabbat au profit de la sanctification du « Jour du Seigneur », le jour de la Résurrection du Christ, s’il n’y avait eu une perception presque immédiate de la signification de ce qui s’était réellement passé ?<br />
De cela et de bien d’autres passages de Jésus de Nazareth, on retire de véritables joyaux capables de nourrir la prière et de mieux ouvrir le regard sur notre Sauveur. La rigueur de la pensée n’empêche pas la profondeur de l’amour. Alors que la Semaine Sainte approche, on pourra s’y plonger, sans s’étendre davantage sur la polémique à propos de la présentation du rôle des juifs dans ce livre puisque le Pape nous invite avant tout à considérer notre rôle – à chacun de nous – d’accusateur et de bourreau dans la Passion du Christ par chacune de nos fautes.<br />
Un regret ? Le choix de la Bible de Jérusalem pour la traduction française des citations de l’Ecriture Sainte. Mais comme Jésus de Nazareth invite à se plonger dans les Evangiles pour mieux les connaître et un peu mieux les méditer, rien n’empêche d’en choisir une autre.<br />
<br /></p>
<h4>Benoît XVI, Jésus de Nazareth (tome 2 : De Nazareth à Jérusalem). Editions du Rocher, 349 pages.<br /></h4>
<p><br />
JEANNE SMITS<br />
Article extrait du n° 7330 du samedi 16 avril 2011</p>Un prêtre auprès de malades du sidaurn:md5:6dcf1221a7b7ee3f90ce8237b0d19e112011-03-27T16:13:00+01:002011-03-27T16:13:00+01:00comNDCdocumentsLivrespro-vie<p>un livre de l'Abbé Lelièvre</p> <p>Nous reproduisons ci-dessous un article paru dans <a href="http://www.present.fr">"Présent"</a> du samedi 26 mars 2011<br />
<br /></p>
<h4>Un prêtre auprès de malades du sida<br /></h4>
<h2>"Je veux mourir vivant – Un prêtre auprès des malades du SIDA"</h2>
<h3>par l’abbé Hubert Lelièvre, éditions de l’Emmanuel.</h3>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.27_Abbe_Lelievre_couv_b.JPG" alt="2011.03.27_Abbe_Lelievre_couv_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.27_Abbe_Lelievre_couv_b.JPG, mar. 2011" />Jeune vicaire d’une paroisse romaine au milieu des années 1990, l’abbé Hubert Lelièvre se retrouve aumônier des sidéens, dans le plus grand service hospitalier dédié à cette maladie en Italie à une époque où le SIDA conduisait inéluctablement à la mort.<br />
Auprès de jeunes Italiens qui avaient pour eux toutes les promesses de la vie, mais qui vont mourir, il découvre l’envers du décor de la société moderne. La solitude affective et le vide spirituel poussent beaucoup de jeunes, dans une quête éperdue et désordonnée d’amour et de sens, à chercher un exutoire dans le plaisir sexuel ou les drogues, quitte à y risquer leur vie.<br />
La consommation sexuelle est encouragée auprès d’enfants aux corps d’adolescents (1) qui auront le cœur brisé d’espoirs amoureux impossibles et le corps conditionné à répéter mécaniquement des actes sexuels avec des partenaires de passage avant même d’avoir atteint l’âge adulte.<br />
Seront-ils encore capables de croire dans l’amour et dans leur propre valeur ? Dans cette perspective, ces misérables satisfactions solitaires, égoïstes et mortifères sont une insulte à la dignité humaine de toute créature de Dieu.<br />
L’hôpital qui accueillait ces vaincus d’une sexualité sans amour, d’une liberté sans vérité, est devenu l’antichambre de la miséricorde divine révélant en eux le visage d’un Dieu au cœur immense comme le Ciel consolant la terrible misère d’enfants qui crèvent dans leur corps de n’avoir pas trouvé l’amour auquel ils aspiraient dans leur cœur.<br />
Des personnes qu’il a rencontrées, il brosse des portraits empreints de la délicatesse de l’homme de Dieu qu’il est. Etre malade du SIDA est rarement un hasard. C’est souvent le bout de la route d’une existence à la dérive, de mauvais choix promus par une société qui prétend combattre des conséquences dont elle encourage allègrement les causes. Et Dieu est présent auprès de ceux qui paient au prix fort l’inconséquence des adultes et la faiblesse de leur nature.<br />
Le malade du SIDA est le témoin gênant des mensonges qui nous promettent le paradis terrestre. Tandis que la jouissance égoïste et désespérée mène la danse, des enfants meurent faute d’amour authentique. Car si le progrès des trithérapies permet aujourd’hui une survie confortable, le SIDA continue de tuer après de terribles déchéances physiques et morales. Mais on tue deux fois ces victimes par le refus orgueilleux de nos contemporains de regarder en face l’échec désastreux d’un certain modèle de société et de vie morale.<br />
L’abbé Lelièvre avoue humblement s’être retrouvé confronté à ses limites humaines devant des êtres blessés par la vie, souffrant au-delà du supportable, angoissés par l’approche de la mort. Il reconnaît s’y être purifié, « rendu » au Christ quand tout paraissait perdu à vue humaine, « espérant contre toute espérance ».<br />
Ce livre est véritablement spirituel, sans humanisme mièvre qui tourne en rond. Il replace l’homme dans son cheminement éternel et va droit à l’essentiel.<br />
A commencer par les témoignages qu’il reçoit. Celui qui a mal vécu connaît mieux que quiconque la vérité de ses choix dont il paie le prix fort.<br />
Il y rencontre les victimes de la drogue, si présente dans nos sociétés et qui tue si sûrement notre âme : « Je cherchais à fuir le mal que j’avais dedans. Habiter la solitude qui me gagnait petit à petit. Remplir ce vide en fait. (…) Je sais, c’est pas bien. C’était vite devenu un jeu. On jouait avec la mort. (…) La drogue, c’est se remplir de vide. » Paroles terribles qui révèlent le dérisoire d’une existence sans vérité et sans Dieu.<br />
Il y réconforte cet homme qui a vécu dans l’homosexualité, à qui il révèle sa propre identité d’enfant de Dieu qu’il ignorait. Comme tant d’autres, il finira par revenir vers Dieu et mourra réconcilié avec son créateur, lui-même et les siens.<br />
Un jeune bouddhiste sri-lankais demandera à Dieu qu’il ne connaît pas une grâce et l’obtiendra : « Nous, nous avons un dieu lointain. J’ai découvert un Dieu-Père, un Dieu qui m’aime et qui est proche de moi. » Il se convertira et mourra catholique.<br />
Et cette enfant, au virus transmis par sa mère, dont la foi est si pure, si sûre et qui mourra saintement, en martyre de l’inconscience des adultes.<br />
L’euthanasie aussi est abordée, cet appel au secours qui disparaît quand la vie retrouve un sens, bouleversement intérieur et révélation de cette paix à laquelle nous aspirons tous secrètement.<br />
« Notre âme est sans repos tant qu’elle ne repose en Toi, ô, mon Dieu. » (2) Dans ce livre prophétique, la vie est toujours victorieuse sur la mort.<br />
Une jeune malade le dit d’ailleurs, qui a donné le titre au livre : « Je veux vivre, confesse-moi tout de suite, je veux mourir vivante. » Chemin de vie incomparable auprès de ceux qui, prochainement, verront Dieu. Cri d’espérance à nos sociétés qui ont perdu le goût de vivre dans la lumière de la vérité.<br />
Le SIDA est l’enfant naturel du matérialisme marchand où tout se monnaie et rien n’a plus de valeur. Ce virus est celui d’une « Société Immuno Déficiente d’Amour », comme le dit si bien un jeune malade.<br />
Ce livre nous montre que rien n’est jamais perdu, que la pauvreté de la maladie révèle souvent une personne à elle-même et que nulle fatalité ne peut vaincre un cœur qui veut aimer et une âme dont l’aspiration restera toujours la Vie.<br />
Une vraie leçon de Vie que je vous invite à ne pas manquer.<br />
<br />
<strong>Dominique Morin</strong><br />
<br />
(1) Combien de ces promoteurs de la sexualité des jeunes adolescents accablent l’Eglise quand certains de ses membres débauchent des jeunes ?<br />
(2) Saint Augustin, Confessions.<br />
Article extrait du n° 7315 du samedi 26 mars 2011<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.27_Present_page_8_a.JPG" alt="2011.03.27_Present_page_8_a.JPG" style="display:block; margin:0 auto;" title="2011.03.27_Present_page_8_a.JPG, mar. 2011" /></p>Culture de Vie : la "boite à outils"urn:md5:bb75e6f6cbc5ccc22b5fa66f865a13762011-03-05T09:36:00+00:002011-03-05T09:36:00+00:00comNDCdocumentsFormationLivrespro-vie<p>Une première ébauche, proposée aux participants à l'<strong>UNIVERSITÉ D'AUTOMNE DE NOTRE DAME DE CHRÉTIENTÉ</strong></p> <h2>"Boîte à outil" pour la culture de vie<br /></h2>
<p>L'idée est simple : réunir les documents de base à la portée de tous et que chaque catholique devrait maîtriser pour "rendre compte de sa foi" sur ce sujet aussi vital.<br />
Bien entendu cette "boîte à outils" n'est pas figée, et chacun aimera l'enrichir. <br />
Mais en voici les documents les plus essentiels :<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/2010.06.13_EvangeliumVitae-240a7.jpg" alt="2010.06.13_EvangeliumVitae-240a7.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.06.13_EvangeliumVitae-240a7.jpg, juin 2010" /><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/06/14/FORMATION-%3A-Evangelium-vitae-L-Evangile-de-la-vie">"Evangelium Vitae"</a><br /></h2>
<p>Lettre encyclique du vénérable Jean-Paul II <br />
(1995)<br />
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<br /></p>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.27_Questions-sur-la-vie_d.JPG" alt="2010.08.27_Questions-sur-la-vie_d.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.27_Questions-sur-la-vie_d.JPG, déc. 2010" /><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/08/27/Simples-questions-sur-la-vie">"Simples questions sur la vie"</a><br /></h2>
<p>Document de la Conférence des évêques de France<br />
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<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.27_Manuel_bioethique_jeunes_b.JPG" alt="2010.08.27_Manuel_bioethique_jeunes_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.27_Manuel_bioethique_jeunes_b.JPG, déc. 2010" /><br /></p>
<h2><a href="http://www.fondationlejeune.org/index.php?option=com_content&task=view&id=88">Manuel bioéthique des jeunes</a><br /></h2>
<p>de la Fondation Jérôme Lejeune<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_02/2011.02_Couv_Fontaine_Culture_mort_c.JPG" alt="2011.02_Couv_Fontaine_Culture_mort_c.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.02_Couv_Fontaine_Culture_mort_c.JPG, fév. 2011" /><br /></p>
<h2><a href="http://www.renaissancecatholique.org/Le-Livre-noir-de-la-culture-de,32.html">"Le livre noir de la culture de mort"</a><br /></h2>
<p>Rémi Fontaine<br />
Editions Renaissance catholique<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010_documents/2010.12.01_Mgr._Brouwet_tap_v3.pdf"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_12/2010.12.05_Couv_AdC_178_d.JPG" alt="2010.12.05_Couv_AdC_178_d.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.12.05_Couv_AdC_178_d.JPG, déc. 2010" /></a><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010_documents/2010.12.01_Mgr._Brouwet_tap_v3.pdf">Conférence de Mgr. Brouwet (Appel de Chartres n°178)</a><br /></h2>
<h4>à l'Université d'automne de Notre Dame de Chrétienté<br /></h4>
<p><br />
<br />
<br />
<br />
<br /></p>Dimanche 12 décembre 2010urn:md5:2c4c44877a258e7db84e99fa77661af02010-12-12T09:03:00+00:002010-12-13T06:48:16+00:00comNDCagenda_archivesAmitié françaiseLivres<p>19° Fête du Livre de Renaissance catholique</p> <h2><a href="http://www.renaissancecatholique.org/19e-Fete-du-Livre.html">19° Fête du Livre de Renaissance catholique</a><br /></h2>
<p><br />
à Grand’Maisons (Villepreux, 15 mn de Versailles) dimanche 12 décembre 2010 de 11 h à 18 h<br />
<br />
Plus de 100 auteurs seront présent à Grand’Maisons (chemin de Grand’Maisons, 20km de Porte de Saint-Cloud. Navettes RC de car gratuites mises en place au départ de Versailles. Parking 500 places gratuites)<br />
<br /></p>
<ul>
<li>11 h Messe romaine chantée sous la forme “extraordinaire”.</li>
<li>12 h Restauration et buvette. Ouverture de la librairie générale (livres pour la jeunesse), de la librairie d’occasion et des comptoirs de produits du terroir (champagne, foie gras, produits du Sud-Ouest, vins de Bourgogne,...)</li>
<li>14 h Début des signatures par les auteurs. Garderie pour les enfants.<br /></li>
</ul>
<h5>Trois conférences d’auteurs (20mn)<br /></h5>
<ul>
<li>14h30 Jean Madiran, Chroniques sous Benoît XVI</li>
<li>15h30 Jean-Christian Petitfils, Testaments et manifestes de Louis XVI</li>
<li>16h30 Annie Laurent, Les chrétiens de l’Orient vont-ils disparaître ?<br /></li>
</ul>
<p><br />
Participation aux frais : 7 € - 4 € adhérent de RC, étudiant, chômeur</p>FORMATION : "Le combat spirituel", une réédition à saluerurn:md5:fc244af2bb3a12df68b721d1f6af7f7b2010-12-02T11:35:00+00:002018-11-28T13:37:45+00:00comNDCactualitéEgliseFormationLivres<p>Ce livre de <strong>Lorenzo Scupoli</strong>, un classique parmi les classiques, à nouveau disponible</p> <h3>Quoi de neuf ?<br /></h3>
<h2>"Le Combat spirituel" de Lorenzo Scupoli<br /></h2>
<p><a href="http://www.editionsartege.fr/t_livre/le-combat-spirituel-lorenzo-scupoli-9782360400065.asp">Artège</a>, 248 pages - 9,90 €.<br />
Le livre peut être commandé chez l'éditeur, mais aussi dans les grands réseaux de vente de livres sur internet.<br /></p>
<p><br />
<em>Nous empruntons à l'Homme nouveau (n° 1480 du 8 novembre 2011) la présentation de cette réédition.</em><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_12/2010.12.02_Combat_spirituel_couv_b.JPG" alt="2010.12.02_Combat_spirituel_couv_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.12.02_Combat_spirituel_couv_b.JPG, déc. 2010" />
La vie est un combat. Mais surtout la vie spirituelle, pour ceux qui souhaitent atteindre un minimum d’union à Dieu, ou du moins vivre en sa présence. Et cela depuis les origines du christianisme. Au XVIe siècle, un moine théatin italien d’une grande vertu, Lorenzo Scupoli, écrit un guide pour les âmes, qui connut de suite un grand succès. Il est resté depuis lors un classique de la littérature spirituelle. <br />
Et pour cause ! Dans un langage clair, l’auteur cherche à nous inculquer ce qu’est la véritable spiritualité, de l’intérieur, à savoir la connaissance de la grandeur de Dieu et de notre néant, notre amour pour Lui, la soumission de notre volonté à la sienne,… Pour pratiquer ces vertus, pour la plus grande gloire de Dieu et le salut de notre âme, il nous faut saisir les armes nécessaires. Ce petit livre nous en rappelle avec justesse la nécessité et les moyens. Les intitulés détaillés des chapitres peuvent permettre de se rendre directement aux enseignements dont nous ressentons le plus le besoin.<br />
Cette édition dans un petit format permet d’emporter ce classique à méditer partout pour notre lecture spirituelle, que ce soit à la maison ou dans les transports.<br />
<strong><em>Blandine Fabre</em></strong></p>Fête du Christ-Roiurn:md5:18efa66ea785000258f496bd1622c3ac2010-11-21T21:10:00+00:002010-11-21T21:10:00+00:00comNDCdocumentsChrétientéFormationLivres<p>N'oublions pas les héroïques Cristeros !</p> <h2>"La véritable histoire des Cristeros" <img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_11/2010.11.21_Cristeros_couverture.jpg" alt="2010.11.21_Cristeros_couverture.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.11.21_Cristeros_couverture.jpg, nov. 2010" /><br /></h2>
<p>un livre de Hugues Kéraly<br />
224 pages, Préface du cardinal Medina Estévez<br />
Editions de L’Homme Nouveau, 20 €<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/11/21/www.hommenouveau.fr">En vente sur le site de l'éditeur</a><br />
<br />
Alors que nous venons de fêter la solennité du Christ-Roy, <a href="http://www.sedcontra.fr/La-Une/La-veritable-histoire-des-Cristeros.html">Sed-Contra</a>, <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/la-v%C3%A9ritable-histoire-des-cristeros.html">relayé par le Salon beige</a>, nous propose un dossier très intéressant sur ces combattants mexicains du XX° siècle trop souvent oubliés, catholiques devenus soldats pour défendre la possibilité de pratiquer leur religion et le Règne social du Christ. Le sang des martyrs a coulé, beaucoup coulé... comme en France pendant la Révolution et jusqu'à nos jours, comme plus tard en Espagne. <br />
<br />
Cette épopée des Cristeros a donné plus de martyrs à l’Église universelle que les déchaînements de la persécution religieuse en République espagnole, dix ans après. Leur Cristiada entre de plain-pied avec le soulèvement de Vendée. Toutes les Révolutions se rassemblent dans leur néant.<br />
<br />
Photo : l'assassinat de <a href="http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0304.htm">saint Augustin Pro</a>, le 23 novembre 1927 à Guadalajara. Avant d'être exécuté il vient de pardonner à ses bourreaux.<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_11/2010.11.21_Padre_Pro_b.jpg" alt="2010.11.21_Padre_Pro_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.11.21_Padre_Pro_b.jpg, nov. 2010" /></p>AGENDA BENOÎT XVI 2011urn:md5:b463fd5cea21f312e801b4e634b3f27f2010-11-05T11:47:00+00:002010-11-05T11:47:00+00:00comNDCdocumentsBenoit XVILivrespro-viePèlerinage 2011<p><strong>Centré sur la thème de la Vie, l'agenda 2011 est disponible</strong></p> <h2>Agenda 2011 Benoît XVI <br /></h2>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_11/2010.11.05_Agenda_BXVI_2011.jpg" alt="2010.11.05_Agenda_BXVI_2011.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.11.05_Agenda_BXVI_2011.jpg, nov. 2010" /><strong>Centré sur le thème de la Vie, de la Civilisation de l'Amour</strong>, il apporte un nouveau témoignage et un nouvel éclairage sur la nécessité de suivre le saint Père dans ce combat fondamental pour la Vie. Renouvelant le partenariat de 2010 avec la Fondation Lejeune, les éditions TerraMare reverseront un euro à la Fondation pour chaque Agenda Benoît XVI 2011 vendu.<br />
<br />
Préface de Son Eminence le <strong>Cardinal Philippe Barbarin</strong>.<br />
<br />
Prix public : 19,90 €</p>
<h5>Vous pouvez <a href="http://www.amazon.fr/Agenda-Benoit-XVI-2011-Collectif/dp/2356310843/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1288953621&sr=8-1">le commander par internet</a> ou auprès des bons libraires.<br /></h5>
<p><br /></p>
<h4>Sommaire<br /></h4>
<ul>
<li>Préface de Son Éminence Philippe Cardinal Barbarin</li>
<li>Janvier 2011 : : Habemus Papam !</li>
<li>Février 2011 : La civilisation de l’Amour</li>
<li>Mars 2011 : Mater Misericordiae</li>
<li>Avril 2011 : Le miracle de la Vie</li>
<li>Mai 2011 : La lumière du monde</li>
<li>Juin 2011 : La vocation, don d’amour</li>
<li>Juillet 2011 : Du sacrement de mariage</li>
<li>Août 2011 : De la fidélité</li>
<li>Septembre 2011 : Heureux les pauvres</li>
<li>Octobre 2011 : Bioéthique et dignité</li>
<li>Novembre 2011 : Vous deviendrez des Saints</li>
<li>Décembre 2011 : Sainte Famille</li>
<li>Béatifications et Canonisations</li>
</ul>
<p><br />
<a href="http://www.editions-terramare.com/agenda-benoit-2011-p-24.html?osCsid=09c3e7e0d54d6b19d6d8d7e3e064308b">Editeurs : TerraMare et les éditions de l'Oeuvre</a>
176 pages - cartonné (17 cm par 25 cm)</p>"ESTHÉTIQUE DE LA NOUVELLE MESSE"urn:md5:e9dbc2ea26f7e1e7b20ec150b902d1862010-11-04T16:52:00+00:002018-11-28T13:37:45+00:00comNDCactualitéFormationLiturgieLivres<p><strong>un livre de Samuel Martin</strong></p> <h2>Esthétique de la nouvelle messe<br /></h2>
<h3>un livre de Samuel Martin, <a href="http://www.via-romana.fr/?pageid=fiche&prod=121&ftitre=Esth%E9tique+de+la+nouvelle+messe%5C">aux Editions Via romana</a><br /></h3>
<p><br />
Vous trouverez ci-dessous la chronique que <strong>Jean Madiran</strong> consacre aujourd'hui dans <strong>"Présent"</strong> à ce livre.<br />
<br /></p>
<blockquote><p>Sous un manteau de Noé en l’occurrence injustifié, on ne pourra pas éternellement cacher ce qu’il en est de cette « messe de Paul VI » interminablement évolutive à laquelle un parti dominant dans le clergé reste partialement attaché : cette messe n’est pas seulement un peu moins riche, un peu moins pieuse, un peu moins édifiante que la messe traditionnelle ; elle est défectueuse.<br />
Elle est, nous rappelle <strong>l’abbé Claude Barthe</strong>, <strong>« un appauvrissement de la capacité de médiation de la liturgie chrétienne »</strong>.<br />
Ce fut « l’utopie de Paul VI », ce fut un « cercle carré », dit encore <strong>l’abbé Barthe</strong> dans sa préface à un fulgurant opuscule de <strong>Samuel Martin</strong> : <strong>"Esthétique de la nouvelle messe"</strong>, qui vient de paraître aux Editions Via Romana. La caractéristique de cet ouvrage est d’analyser la liturgie nouvelle dans ses manipulations destructrices de l’art sacré : architecture ; mobilier liturgique ; chants ; traductions en français ; tout ce qui, dans son langage esthétique, s’est mis depuis plus de quarante ans à hurler dans les églises.<br />
<strong>Samuel Martin</strong> est un artiste : c’est-à-dire en l’occurrence un homme de métier. Peintre et sculpteur, formé dans l’Atelier de la Sainte Espérance au Barroux dirigé par <strong>Albert Gérard</strong>, pour les classificateurs il relève donc de l’école d’<strong>Henri Charlier</strong>, dont il demeure actuel, spécialement en matière d’art sacré, de consulter le livre intitulé Le martyre de l’art. « L’art chrétien, disait-il, consiste à montrer Dieu en toutes choses, et non point à manifester ses propres sentiments sur Dieu. »<br />
Le principe, le faux principe qui commande la dégringolade esthétique de la messe nouvelle, nous démontre <strong>Samuel Martin</strong>, est celui d’une conception erronée de la « participation active des fidèles » : « Son application exige une église d’un plan spécifique, et le caractère quelconque, voire la laideur de l’autel et du mobilier liturgique, des vêtements sacerdotaux, des textes et des chants (…). La liturgie réformée a pu donner l’impression, dans les débuts, d’être incontrôlée et d’aboutir à n’importe quoi, d’être anarchique, aberrante. En réalité, tout est explicable par ce principe, tout : y compris ce qui semble le plus excentrique. »<br />
Il est vrai aussi que dans une société refusant toute distinction objective entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal, la distinction objective entre le beau et le laid ne pouvait pas survivre elle non plus, pas même dans les rites, puisque la révolution liturgique avait l’idée fixe de se mettre au niveau des déficiences profanes de la modernité.<br />
« Plus de quarante ans, c’est beaucoup pour la traversée de ce désert esthétique » de la messe nouvelle ou, disons mieux, des messes nouvelles : la réalité incite à employer plutôt le pluriel, bien que toutes ces messes nouvelles, comme l’explique <strong>Samuel Martin</strong>, relèvent d’un même esprit. Toutefois il apparaît aujourd’hui que dans un nombre hélas très limité mais croissant de paroisses, le clergé et (ou) les fidèles s’efforcent d’« enrichir » leurs si pauvres messes par un recours à divers éléments tirés du rite traditionnel, selon une suggestion de <strong>Benoît XVI</strong>. On ne voudrait pas que dans ces paroisses une telle bonne volonté, respectable et apportant sa pierre, se sente contrariée ou choquée par la nécessité corrélative d’une claire analyse des défectuosités dominantes. Mais enfin, observe <strong>Yves Daoudal</strong>, <strong>« si une bonne messe de Paul VI doit ressembler à une messe de saint Pie V, était-ce bien la peine de changer… »</strong>
du point de vue esthétique, la révolution liturgique a été une « irruption du ridicule dans le sacré » : or « quand le sacré est victime du ridicule », explique Samuel Martin, « cela s’appelle un blasphème ».<br />
Car le « non-dit » de la révolution liturgique a bien été le « refus du sacré », et ce refus « s’est exprimé de façon concrète dans l’esthétique ».<br />
<br />
<strong>Lisez ce livre, il est instructif, il est opportun, il est décisif.</strong></p>
<p>
<strong> JEAN MADIRAN</strong><br />
<br />
Article extrait du n° 7215 de "Présent"</p></blockquote>DOM GÉRARD : PARUTION DU DERNIER OUVRAGE PRÉPARÉ PAR LE FONDATEUR DU BARROUXurn:md5:3bbd65949fa8a70e3cc0fb332b8e341f2010-09-29T18:22:00+01:002010-09-29T18:22:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétientéFormationLivres<p><strong>"50 livres - Les classiques de Dom Gérard"</strong></p> <p>Attendu depuis plusieurs années, le dernier ouvrage préparé par <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/03/27/Dom-G%C3%A9rard-l-Eglise-et-la-chr%C3%A9tient%C3%A9">le fondateur du Barroux</a>. Pour chacun des 50 livres choisis par lui, Dom Gérard a demandé à l’un ou l’autre de ses amis une courte présentation. Une promenade littéraire aussi captivante que savoureuse, reflet d’une ouverture d’esprit et d’une culture bien connues.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09.18_Classiques_Dom_Gerard_b.JPG" alt="2010.09.18_Classiques_Dom_Gerard_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.09.18_Classiques_Dom_Gerard_b.JPG, sept. 2010" /><strong>50 livres</strong><br />
<strong>Les classiques de Dom Gérard</strong><br />
Editions Sainte Madeleine<br />
14 x 21 cm, 224 pages<br />
17 €<br />
<br />
<a href="http://www.clic3s.org/paiement/pai_barroux/items.php?SFamilleID=172&FamID=14&UID=1809201020405883.202.84.239">A commander sur le site du Barroux.</a><br /></p>"CHRONIQUES SOUS BENOÎT XVI" de JEAN MADIRANurn:md5:cdea78a336f32f067c0b7fc50a34e9922010-09-09T14:21:00+01:002018-11-28T13:22:22+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseFormationLivres<p><strong>Encore et toujours ... Un hommage dans "l'Homme Nouveau"</strong></p> <p>La dernière livraison de <strong>"l'Homme Nouveau"</strong> (n° 1476) est de grande qualité.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.07.01_Madiran_chroniques_c.JPG" alt="2010.07.01_Madiran_chroniques_c.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.07.01_Madiran_chroniques_c.JPG, juil. 2010" />Remarquons en particulier la pleine page consacrée au plus récent livre de <strong>Jean Madiran</strong>, "Chroniques sous Benoît XVI". <br />
<br />
Nous avons rendu compte à plusieurs reprises sur ce site de ce livre essentiel (<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/07/27/JEAN-MADIRAN-CHRONIQUES-sous-beno%C3%AEt-XVI">ici</a>, et <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/08/06/Jean-Madiran-%3A-Chroniques-sous-Benoit-XVI">encore ici</a>, et <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/08/21/Une-recension-du-livre-de-Jean-Madiran-Chroniques-sous-Beno%C3%AEt-XVI">là-aussi</a>). Il faut y insister, à temps et à contre-temps. <br />
<br />
Pour vous en convaincre <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Homme_Nouveau_1476_8-09-2010_Madiran.pdf">voici cet article de Philippe Maxence</a></p>LES MARTYRS DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISEurn:md5:8d01f3b03ebfe8343c454375c28ff7f52010-09-02T21:44:00+01:002010-09-03T08:25:46+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéErreurs et IdéologiesLivres<p><em><strong>"Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, à mon tour je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux."</strong> (Mt 10, 32)</em></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.29_Noel_Pinot_b.JPG" alt="2010.08.29_Noel_Pinot_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.29_Noel_Pinot_b.JPG, août 2010" />Le 18 août dernier, l'Eglise fêtait <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/07/28/Mercredi-18-ao%C3%BBt-2010">les 64 prêtres et religieux martyrs à l'Ile-Madame</a>, béatifiés en 1995 (parmi les plus de 600 prêtres morts à l'Ile-Madame et à Rochefort). Dans quelques jours à peine, le 2 septembre, nous fêterons <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/08/11/Jeudi-2-septembre-2010">les 191 martyrs, victimes des massacres de Paris</a>, béatifiés en 1926 (parmi plus de 3000 victimes des massacres de septembre).<br />
<br />
La proximité de ces deux dates nous donne l'occasion de revenir sur la longue liste de ces chrétiens qui furent tués, en haine de la foi, par la Révolution Française. En rappelant tous ceux que l'Eglise, après examen minutieux, a inscrit à son martyrologe :<br /></p>
<ul>
<li><strong>les seize carmélites de Compiègne</strong> guillotinées le 17 juillet 1794 (béatifiées en 1906)</li>
<li><strong>les quinze religieuses de Valenciennes</strong> (dont 3 filles de la Charité et 11 ursulines), guillotinées le 26 juin 1794 (béatifiées en 1920)</li>
<li><strong>les trente-deux religieuses de Bollène</strong>, guillotinées du 6 au 26 juillet 1794 à Orange (béatifiées en 1925)</li>
<li><strong>Noël Pinot,</strong> prêtre angevin, guillotiné le 21 février 1794 (béatifié en 1926)</li>
<li><strong>les 191 martyrs de septembre</strong>, exécutés à la prison des Carmes le 2 septembre 1792 (béatifiés en 1926)</li>
<li><strong>Pierre-René Rogue</strong>, prêtre de la Mission, guillotiné à Vannes le 3 mars 1796 (béatifié en 1934)</li>
<li><strong>les 19 martyrs de Laval</strong>, guillotinés le 21 janvier 1794 (béatifiés en 1955)</li>
<li><strong>les 99 martyrs d'Angers</strong> (12 prêtres, 3 religieuses et 84 laïcs) exécutés à angers et à Avrillé, entre le mois d'octobre 1793 et le mois d'octobre 1794</li>
<li><strong> les 64 martyrs de l'Ile-Madame</strong> (béatifiés en 1995)<br /></li>
</ul>
<p><br />
Plusieurs autres causes sont en cours d'examen et conduiront certainement à allonger cette liste des béatifiés. Citons simplement ici celle des <strong>110 enfants de moins de sept ans massacrés aux Lucs-sur-Boulogne en Vendée</strong> par les soldats lde la colonne infernale du général Cordellier.
<br />
Ces bienheureux martyrs font partie de la cohorte héroïque de ces <strong>centaines de milliers de catholiques</strong> qui ont livré leur vie pour ne pas renier Jésus-Christ et son Eglise, <strong>victimes de la Révolution Française</strong>, et dont l'histoire tragique restera dans bien des cas ignorée des hommes, trouvant sa vraie récompense au Ciel. L'étude de cette période permet de dégager <strong>le caractère essentiellement anti-chrétien de la Révolution</strong>, et de trouver des leçons extraordinaires pour alimenter notre Foi et notre Espérance.</p>
<blockquote><p><em>On ne peut lire sans beaucoup d'émotion les comptes-rendus d'interrogatoires, de ces hommes et des ces femmes du peuple, qui savaient que leurs réponses les conduisaient à la mort certaine. Ainsi, parmi les <strong>martyrs d'Avrillé</strong>, l'interrogatoire de <strong>Marie Cassin</strong> : "Avez-vous assisté à la Messe des prêtres réfractaires ?" - <strong>"Oui"</strong>. Cela suffit. Le juge écrit en marge "F", à fusiller. Tout aussi émouvants sont les comptes-rendus de leurs morts, dans la prière et le pardon. (Jean de Viguerie, "Christianisme et Révolution", page 248)</em></p></blockquote>
<p><strong>Ouvrages de référence :</strong></p>
<ul>
<li><strong>Jean de Viguerie</strong> - "Christianisme et Révolution - Nouvelles Editions Latines (1986, 264 pages)</li>
<li><strong>Yves Daoudal</strong> - "Guillaume Repin et ses quatre-vingt-dix-huit compagnons" - DMM (1984, 124 pages)</li>
<li><strong>Yvan Gobry</strong> - "Dictionnaire des martyrs de la Révolution" - Dualpha (2002)</li>
<li>et bien entendu les ouvrages de <strong>Reynald Secher</strong>.</li>
</ul>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.29_Lucs_a.jpg" alt="2010.08.29_Lucs_a.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="2010.08.29_Lucs_a.jpg, août 2010" /><br /></p>"SIMPLES QUESTIONS SUR LA VIE"urn:md5:ec4581ce7662b4feffbee2db001c17692010-08-27T12:48:00+01:002010-12-02T09:18:37+00:00comNDCactualitéEgliseLivrespro-vie<p><strong>sur le site de la Conférence des Evêques de France</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.27_Questions-sur-la-vie_c.JPG" alt="2010.08.27_Questions-sur-la-vie_c.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.27_Questions-sur-la-vie_c.JPG, déc. 2010" />Le site de la CEF a mis en ligne le magazine "Simples questions sur la vie" qui présente de façon renouvelée les propositions de l'Église catholique. Ce document met en cohérence l'ensemble des questions de la famille et de la vie ; il est écrit dans un langage simple et accessible, volontairement grand public ; en partant des situations concrètes, il présente le témoignage de foi de l'Église et indique où et comment l'Église accompagne la croissance des personnes.<br />
<br /></p>
<h3>Les textes sont téléchargeables sous forme d'<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010_documents/Simples_questions_sur_la_Vie_CEF.pdf">un document unique</a>.<br /></h3>
<p><br />
<a href="http://www.eglise.catholique.fr/eglise-et-societe/famille/simples-questions-sur-la-vie.html">ou bien chapitre par chapitre sur le site de la CEF.</a>. <br />
<br /></p>
<ul>
<li><strong>1ère partie</strong> : Homme-Femme, une différence porteuse / Puis-je faire ma vie avec lui ? Avec elle ? / L'acte sexuel : passage obligé ? / Notre amour regarde-t-il la société ?</li>
<li><strong>2ème partie</strong> : Pourquoi se marier à l'Eglise ? / Célibat, choix ou fatalité ? / Aimer une personne du même sexe ? / La contraception, un progrès pour le couple ?</li>
<li><strong>3ème partie</strong> : Etre fidèle, est-ce possible ? / Et si la vie n'est plus possible entre nous ? / Avoir un enfant, une famille, est-ce une folie ? Comment bien vivre la naissance d'un enfant ?</li>
<li><strong>4ème partie</strong> : Et l'avortement ? / Et après un avortement ? / Et si notre enfant est handicapé ? / Quand l'enfant se fait attendre ?</li>
<li><strong>5ème partie</strong> : Eduquer, un exercice difficile ? / Famille=bonheur ? / Parents seuls ou remariés, comment le vivre avec nos enfants ? / En finir avec sa vie : le suicide</li>
<li><strong>6ème partie</strong> : Peut-on bien veillir ? / En finir avec la vie : l'euthanasie ? / Comment accompagner un proche jusqu'à la mort ? / Re-vivre après le décès d'un proche ?<br /></li>
</ul>
<p><br />
Merci au <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/08/simples-questions-sur-la-vie.html">Salon Beige</a> qui a relayé cette information.</p>Mercredi 25 août 2010urn:md5:62929712f21aa7952252e1fb63be5fc82010-08-25T12:28:00+01:002010-08-28T10:05:09+01:00comNDCagenda_archivesEgliseFormationLivres<p>Anniversaire : <strong>la lettre de SAINT PIE X "NOTRE CHARGE APOSTOLIQUE" (1910)</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.08.25_Sillon.jpg" alt="2010.08.25_Sillon.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.25_Sillon.jpg, juil. 2010" />Le 25 août 1910, en la fête de Saint Louis, roi de France, le pape <strong>Saint Pie X</strong> adressait à l'épiscopat français la lettre <strong>"Notre charge apostolique"</strong> qui condamnait le mouvement <strong>"le Sillon"</strong>.<br />
<br />
Cet acte providentiel de Saint Pie X marqua, pour un temps, un coup d'arrêt efficace aux erreurs que répandaient le Sillon (sur la société, sur la démocratie etc ...). Ces erreurs cependant ressurgirent dans un contexte qui leur devint favorable après 1945 et surtout en profitant de "l'esprit" du Concile Vatican II. <br />
<br />
Rien ne vaut le texte de Saint Pie X pour bien comprendre ce qu'était le Sillon. C'est pourquoi il faut saluer la réédition des Editions Clovis, avec une préface historique d'Yves Chiron.<br />
<br />
<strong>Lettre sur le Sillon</strong><br />
<strong>Saint Pie X</strong><br />
<a href="http://www.clovis-diffusion.com/PBSCCatalog.asp?ItmID=4054511">Editions Clovis</a> - 54 pages - 7 €<br />
<br />
Le texte intégral au format pdf : <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Saint_Pie_X_Lettre_sur_le_Sillon.pdf">Saint_Pie_X_Lettre_sur_le_Sillon.pdf</a>
<br />
Nous en donnons ci-dessous quelques extraits.<br />
<br /></p>
<blockquote><p>§ 1. Notre charge apostolique nous fait un devoir de veiller à la pureté de la foi et à l’intégrité de la discipline catholique, de préserver les fidèles des dangers de l’erreur et du mal, surtout quand l’erreur et le mal leur sont présentés dans un langage entraînant, qui, voilant le vague des idées et l’équivoque des expressions sous l’ardeur du sentiment et la sonorité des mots, peut enflammer les coeurs pour des causes séduisantes mais funestes. Telles ont été naguère les doctrines des prétendus philosophes du dix-huitième siècle, celles de la Révolution et du libéralisme tant de fois condamnées ; telles sont encore aujourd’hui les théories du Sillon, qui, sous leurs apparences brillantes et généreuses, manquent trop souvent de clarté, de logique et de vérité, et, sous ce rapport, ne relèvent pas du génie catholique et français.<br /></p></blockquote>
<p><strong>Erreur sur le fondement de l'autorité</strong><br /></p>
<blockquote><p>§ 21. Le Sillon place primordialement l’autorité publique dans le peuple, de qui elle dérive ensuite aux gouvernants, de telle façon cependant qu’elle continue à résider en lui. Or Léon XIII a formellement condamné cette doctrine dans son encyclique « Diuturnum illud » (...) Tout contraire est le sentiment des catholiques qui font dériver le droit de commander de Dieu, comme de son principe naturel et nécessaire.
Sans doute le Sillon fait descendre de Dieu cette autorité qu’il place d’abord dans le peuple, mais de telle sorte qu’« elle remonte d’en bas pour aller en haut, tandis que dans l’organisation de l’Église le pouvoir descend d’en haut pour aller en bas ». Mais outre qu’il est anormal que la délégation monte, puisqu’il est de sa nature de descendre, Léon XIII a réfuté par avance cette tentative de conciliation de la doctrine catholique avec l’erreur du philosophisme. Car il poursuit : « Il importe de le remarquer ici ; ceux qui président au gouvernement de la chose publique peuvent bien, en certains cas être élus par la volonté et le jugement de la multitude, sans répugnance ni opposition avec la doctrine catholique. Mais si ce choix désigne le gouvernant, il ne lui confère pas l’autorité de gouverner ; il ne délègue pas le pouvoir, il désigne la personne qui en sera investie ».<br /></p></blockquote>
<p><strong>Erreur sur la dignité humaine</strong><br /></p>
<blockquote><p>§ 25. Enfin à la base de toutes les falsifications des notions sociales fondamentales, le Sillon place une fausse idée de la dignité humaine. D’après lui, l’homme ne sera vraiment homme, digne de ce nom, que du jour où il aura acquis une conscience éclairée, forte, indépendante, autonome, pouvant se passer de maître, ne s’obéissant qu’à elle-même et capable d’assumer et de porter, sans forfaire, les plus graves responsabilités. Voilà de ces grands mots avec lesquels on exalte le sentiment de l’orgueil humain ; tel un rêve qui entraîne l’homme sans lumière, sans guide et sans secours dans la voie de l’illusion, où, en attendant le grand jour de la pleine conscience, il sera dévoré par l’erreur et les passions.<br /></p></blockquote>
<p><strong>L'affluent d'un mouvement d'apostasie</strong><br /></p>
<blockquote><p>§ 40. (...) le catholicisme du Sillon ... ne forme plus dorénavant qu’<strong>un misérable affluent du grand mouvement d’apostasie</strong>, organisé, dans tous les pays, pour l’établissement d’une Église universelle qui n’aura ni dogmes ni hiérarchie, ni règle pour l’esprit ni frein pour les passions, et qui, sous prétexte de liberté et de dignité humaine, ramènerait dans le monde, si elle pouvait triompher, le règne légal de la ruse et de la force, et l’oppression des faibles, de ceux qui souffrent et qui travaillent.<br /></p></blockquote>
<p><br /></p>"LA MESSE À L'ENDROIT" : UN NOUVEAU LIVRE DE L'ABBÉ BARTHEurn:md5:280aa3f049f4e47d2ce9d6306ba6a6202010-08-25T09:22:00+01:002010-08-25T09:22:00+01:00comNDCdocumentsEgliseLivres<p><strong>présenté par "l'Homme nouveau" n°1475 du 28 août</strong></p> <p>Sommaire très riche pour ce numéro de rentrée de l'Homme Nouveau :<br /></p>
<ul>
<li>un dossier sur l'enseignement supérieur libre</li>
<li>un dossier sur Mère Térésa</li>
<li>le très beau discours de Benoît XVI aux jeunes à Sulmona du 4 juillet</li>
<li>un long article sur Saint Jean Chrysostome<br /></li>
<li>et aussi la présentation du nouveau livre de <strong>l'Abbé Claude Barthe</strong> "La Messe à l'endroit", publié aux éditions "Hora Decima".<br /></li>
</ul>
<blockquote><p><strong>La tentation moderne</strong> (extrait de l'article de "l'Homme nouveau")<br />
<em>D’ailleurs, la perpétuelle tentation est de faire accepter sa pratique chrétienne personnelle (ou sa pratique morale individuellement conforme à la loi naturelle) comme devant être admise au milieu d’autres options au nom des valeurs du libéralisme. À la nature intrinsèquement sociale de l’homme, il semble qu’il ne soit plus possible de proposer qu’une religion privatisée. Le mal à cet égard est si profond, que le petit reste que constitue aujourd’hui le peuple chrétien en Occident a largement intégré les normes de son anéantissement : (...) , religieusement, il accepte de présenter sa foi comme une « option » (...)</em><br /></p></blockquote>
<p>Voici cet article au format pdf : <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010.08.28_HN_1475_Abbe_Barthe.pdf">2010.08.28_HN_1475_Abbe_Barthe.pdf</a></p>BENOÎT XVI PARLE DU CATÉCHISME DE SAINT PIE Xurn:md5:fc0ba686ae222a8a2fa38b0c832422242010-08-20T10:19:00+01:002010-08-20T10:19:00+01:00comNDCdocumentsLivres<p><strong>Lors de sa catéchèse du 18 août dernier</strong></p> <p>Quelques extraits de la catéchèse de Benoît XVI (<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/07/20/Vendredi-3-septembre-2010-F%C3%AAte-de-Saint-Pie-X,-pape-et-confesseur">texte plus développé ici</a>): <br /></p>
<blockquote><p><em>En tant que Souverain Pontife, il (Pie X) prépara un texte de doctrine chrétienne pour le diocèse de Rome, qui fut diffusé par la suite dans toute l'Italie et dans le monde. Ce catéchisme, appelé « de Pie X », a été pour de nombreuses personnes un guide sûr pour apprendre les vérités de la foi en raison de son langage simple, clair et précis et de sa présentation concrète.</em><br /></p></blockquote>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09_Catechisme_St._Pie_X.jpg" alt="2010.09_Catechisme_St._Pie_X.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.09_Catechisme_St._Pie_X.jpg, août 2010" />
C'est l'occasion de rappeler que ce catéchisme a été réédité en 2004 chez Dominique Martin Morin et est disponible dans les réseaux de vente par correspondance.<br />
Editeur : Dominique Martin Morin (1 janvier 2004)<br />
18,00 €<br />
ISBN-10: 2856522769<br />
ISBN-13: 978-2856522769<br />
<br />
C'est l'occasion aussi de rappeler et d'exprimer notre reconnaissance pour le travail de pionnier qui fut celui de <strong>Jean Madiran</strong> et de la revue <strong>"Itinéraires"</strong> qui publia la première réédition du <strong>Catéchisme de Saint Pie X</strong>, comme d'ailleurs du <strong>Catéchisme du Concile de Trente</strong>.</p>Mercredi 18 août 2010urn:md5:0136fce7ebfe26f8ee6edd7694fb72792010-08-18T19:29:00+01:002010-08-24T07:19:34+01:00comNDCagenda_archivesChrétientéErreurs et IdéologiesLivres<p><strong>Fête des bienheureux martyrs de l'Ile Madame</strong>, martyrs de la Révolution</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.18_Blomme_Pretres_b.JPG" alt="2010.08.18_Blomme_Pretres_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.18_Blomme_Pretres_b.JPG, août 2010" />
“Les Prêtres Déportés sur les Pontons de Rochefort”<br />
<strong>Abbé Yves Blomme</strong><br />
1994 - 172 pages - Éditions Bordessoules<br />
<br />
L'<strong>Abbé Yves Blomme</strong> a été le vice-postulateur de la cause des 64 prêtres qui ont été béatifiés en octobre 1995 par Jean-Paul II.<br />
<br />
<a href="http://www.catholique-larochelle.cef.fr/Jean-Baptiste-Souzy">Le lien vers le site du diocèse de La Rochelle.</a><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.18_Croix-de-galets.jpg" alt="2010.08.18_Croix-de-galets.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.18_Croix-de-galets.jpg, août 2010" />
Sur l'Ile Madame, la Croix de galets marque l'emplacement où furent découverts quatre squelettes disposés en forme de croix.<br />
<br />
<br />
.<strong>Bref historique de la déportation et du martyre</strong> <br />
<br />
Le 12 juillet 1790, on décrète la Constitution Civile du Clergé soumettant au pouvoir civil l'organisation de l'Église. Un décret du 29 novembre 1791 déclare "suspects de révolte" les prêtres qui refusent de consentir à cette réforme et de prêter le serment constitutionnel. Les administrations départementales sont habilitées à les arrêter et les interner.<br />
Un nouveau décret, signé le 26 août 1792, ordonne aux prêtres réfractaires de quitter la France dans les quinze jours sous peine de déportation à la Guyane.<br />
En 1793, les décisions se multiplient : la motion Thuriot, votée le 14 février, accorde une prime de cent livres à qui dénoncera un prêtre. Un mois après, le 18 mars, c'est le premier décret de mort contre les insermentés. Tout au long de l'été, à la Convention, on discute des mesures à prendre.<br />
Finalement, le 25 janvier 1794, un arrêté est pris ordonnant que les prêtres réfractaires soient conduits de brigade en brigade jusqu'au port le plus proche : Bordeaux ou Rochefort. Ils y seront détenus jusqu'à ce que des bâtiments de commerce nécessaires à leur transfert aient été affrétés. 1494 prêtres furent dirigés sur Bordeaux, 829 sur Rochefort.<br />
De mars à juillet 1794 par petits groupes, des prêtres et des religieux de toute la France, et plus spécialement de l'Est, du Centre et de l'Ouest, arrivent à Rochefort. Mais rien n'est prêt pour les recevoir. On les enferme dans les prisons rochefortaises, à l'ancienne poudrière Saint-Maurice, sur le Bonhomme-Richard, vieux navire annexe de l'hôpital ou sur le Borée. Deux bâtiments de commerce aménagés pour le trafic d'esclaves, le Washington et les Deux-Associés, sont finalement armés pour le transport des déportés.<br />
Les premiers prisonniers montent à bord le 11 avril. l'accueil qu'ils y reçoivent, ne leur laissent aucune illusion : on les interroge, on les fouille, on les dépouille de leurs vêtements, on leur confisque tout ce qu'ils possèdent ne leur laissant qu'une culotte, trois chemises, un bonnet, quelques bas et mouchoirs.<br />
Le jour, les déportés étaient parqués sur la moitié avant du pont. La nourriture servie était volontairement infecte, souvent avariée et en quantité insuffisante. La nuit était encore plus terrible à cause de l'entassement dans l'entrepont. Toute prière était naturellement interdite. Si, par malheur, un des gardiens aperçoit un mouvement de lèvres, le coupable est aussitôt dénoncé et mis aux fers.<br />
A la suite de diverses circonstances (mauvais temps, menaces anglaises), les bateaux restent en rade sur la Charente. La vie à bord est un véritable cauchemar. Les mauvaises conditions d'internement, le typhus qui sévit à Rochefort depuis le début de l'année, le scorbut, ne tardent pas à exercer des ravages. Mai voit les premiers décès. En juin la mortalité s'accroît. On prend certes quelques mesures en aménageant des hôpitaux flottants sur des chaloupes amarrées aux pontons. Mais les médecins militaires, inexpérimentés et redoutant la contagion, ne font que des semblants de visites et ne jettent qu'un coup d'œil distrait sur les malades.<br />
Quelques prêtres se font infirmiers, adoucissant les souffrances de leurs confrères et les assistent spirituellement. Malgré les fouilles répétées, des hosties ont pu être conservées. Quand il n'en restera plus, on donnera encore l'extrême onction grâce à une burette d'huile sainte qui échappera à toutes les recherches.<br />
En juillet 100 prêtres succombent.<br />
Au début on jetait les corps à la mer, mais la marée les ramenait au rivage provoquant des réclamations de la population. On cherche alors un lieu de sépulture ; l'île d'Aix est retenue. Les inhumations sont une corvée supplémentaire imposée aux plus valides des déportés. Parmi ceux-ci beaucoup, ne survivront pas à la tâche. En août 1794, la mortalité ayant pris des proportions effrayantes, les capitaines reçoivent l'ordre de descendre les malades à terre. Un hôpital de campagne est installé à l'île Madame dont le nom vient d'être changé en île Citoyenne.<br />
Le débarquement s'effectue du 18 au 20 août dans des conditions on ne peut plus douloureuses. Un rapport constate que sur 83 malades débarqués, 36 sont morts quelques heures après, " ce que l'on doit attribuer au manque de précautions prises au moment de l'opération ". Comparativement à l'enfer des pontons, l'île semblera aux prisonniers un véritable paradis: " je crus renaître, écrira l'un des rescapés, lorsque approchant du rivage, j'aperçus la verdure, une haie, quelques arbres... un papillon se montra... je découvris plusieurs oiseaux... je fus au comble de la joie ". Ce répit fut de courte durée. Dès le début octobre, des rafales de vent emportent les tentes. Le 30, on ferme l'hôpital et les prêtres sont à nouveau enfermés dans les pontons. Novembre et décembre furent rigoureux, la Charente prise dans les glaces.<br />
Peu à peu cependant, le sort des prisonniers s'adoucit. Pressentant des changements politiques, les officiers cherchent à faire oublier leurs sévices et se montrent plus compatissants. Mais la nourriture reste précaire et la réclusion pénible. A la longue on finit par s'émouvoir en haut lieu de cette détention prolongée, et l'abbé Grégoire intervient pour mettre un terme à cette persécution.<br />
Maintes fois annoncé et reporté, le débarquement des déportés s'effectue fin janvier 1795. En deux journées de marche ils sont conduits de Tonnay-Charente à Saintes où ils sont reçus à bras ouverts par la population en attendant leur libération définitive.<br />
<br />
<strong>Sur les 829 prêtres arrivés à Rochefort en mars-avril 1794, seuls 228, à peine le quart, ont survécus, 36 enterrés à Rochefort, 254 à l'île Madame, les autres dans les vases de l'île d'Aix et des forts qui gardent la Charente.</strong><br />
Parmi eux<strong> Jean-Baptiste Souzy</strong> (1734-1794), prêtre du diocèse de La Rochelle à qui l'évêque du lieu avait donné les pouvoirs de vicaire général pour la déportation, mort le 27 août, et 63 de ses compagnons, ont laissé un témoignage émouvant de fidélité au Christ et au Siège apostolique, et de pardon à leurs bourreaux pour la paix de l'Église et de la société. <strong>Ils ont été béatifiés en 1995 par le pape Jean-Paul II</strong>.</p>SEPTIÈME CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DU BIENHEUREUX URBAIN Vurn:md5:b79fd6c72380226de565d84ff51198572010-08-16T15:16:00+01:002010-08-23T16:37:12+01:00comNDCdocumentsChrétientéLivresVie des chapitres<p><strong>Un livre, un colloque, un chapitre du Pèlerinage</strong></p> <p>L’année 2010 célèbre le septième centenaire de la naissance du <strong>bienheureux Urbain V</strong>, un des derniers papes français d’Avignon, né <strong>Guillaume Grimoard</strong>, au château de Grizac en Lozère dans le diocèse de Mende, capitale du Gévaudan.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.16_Urbain_V_b.JPG" alt="2010.08.16_Urbain_V_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.16_Urbain_V_b.JPG, août 2010" />A l'occasion de cet anniversaire <strong>Yves Chiron</strong> consacre au Bx. Urbain V son dernier livre. <br />
<br />
<strong>Urbain V</strong><br />
Yves Chiron<br />
<a href="http://www.via-romana.fr/?pageid=fiche&prod=112&ftitre=Urbain+V+le+bienheureux">Editions Via Romana</a><br />
340 pages - 20 €<br />
Préface de Mgr François Jacolin, évêque de Mende <br />
<br />
Le <strong>Bx. Urbain V</strong> est aussi le saint patron d'<strong>un dynamique et sympathique chapitre</strong> du Pèlerinage de Pentecôte. Saluons les responsables de ce chapitre, descendants de la famille de Grimoard, qui sont aussi à l'origine de l'organisation d'un colloque le 9 octobre prochain aux Bernardins à l'occasion de cet anniversaire.<br />
<br />
<br /></p>
<blockquote><p>Né au château de Grizac en Lozère dans le diocèse de Mende, capitale du Gévaudan, Guillaume Grimoard connaît une destinée exceptionnelle qu’Yves Chiron retrace ici à partir de nombreuses sources, d’anecdotes méconnues et dans un style propre à maintenir le lecteur sous le charme de ce grand languedocien. L’enfance et la jeunesse de Guillaume, son entrée dans la vie bénédictine, ses réalisations de Père Abbé à la tête de Saint-Germain d’Auxerre puis Saint-Victor de Marseille, ont convaincu son biographe du caractère unique d’un homme qui n’étant ni évêque, ni cardinal, se tient résolument étranger aux querelles de clans et ne doit sa carrière ni à l’Empereur, ni au roi de France.<br />
Sa proximité avec l’Italie, Guillaume Grimoard l’acquiert à l’occasion de ses missions diplomatiques au service d’Innocent VI notamment comme légat à Naples. Élu pape en 1362, il prend le nom d’Urbain V parce que, dit-il, « tous les papes qui portèrent ce nom furent des saints. »<br />
Créateur de l’université de Cracovie en 1364, il relance le pèlerinage d’outre-mer pour secourir les chrétiens de Terre Sainte, réforme le clergé, s’attaque au népotisme et à la simonie, explore de nouvelles terres de mission et prend part à de nombreux projets architecturaux sans se dérober aux arbitrages douloureux de la Guerre de Cent Ans.<br />
De retour à Rome après la vaillante reconquête du cardinal Albornoz, il repart en Avignon l’année de sa mort le 19 décembre 1370, de la maladie de la pierre. Seul pontife avignonnais béatifié (en 1870 par Pie IX), d’innombrables lieux témoignent en France et en Europe de son extraordinaire rayonnement de serviteur de l’Évangile.<br /></p></blockquote>
<p><br />
<strong>Colloque au Collège des Bernardins</strong> (Paris), grand auditorium - <em>Entrée libre</em><br />
le samedi 9 octobre 2010 de 17h30 à 19h30</p>
<ul>
<li><strong>Mgr Robert Le Gall</strong> / Archevêque de Toulouse, abbé émérite de Kergonan : « Saint Benoît, Urbain V et Benoît XVI : l’Université, l’Art et la Foi : Racines de l’Europe »</li>
<li><strong>Anne-Marie Hayez</strong> / Archiviste Paléographe - Ingénieur au CNRS : « Un Pape épris de réforme : Urbain V répond à ses clercs »</li>
<li><strong>Charles de la Roncière</strong> / Professeur émérite à l’Université de Provence : « Rôle pastoral d’Urbain V »</li>
<li><strong>Jacques Verger</strong> / Professeur d’Histoire Médiévale à la Sorbonne : « Urbain V et l’Université de Paris »</li>
</ul>JEAN MADIRAN : CHRONIQUES SOUS BENOIT XVIurn:md5:9bb465eeb5eaa4460c5efc0e5d63d3b62010-08-06T15:02:00+01:002010-08-06T15:02:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétientéLivres<p><strong>Bonnes pages : deux articles de novembre 2009</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.07.01_Madiran_chroniques_c.JPG" alt="2010.07.01_Madiran_chroniques_c.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.07.01_Madiran_chroniques_c.JPG, juil. 2010" />Voici quelques semaines nous vous avons conseillé de "<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/07/27/JEAN-MADIRAN-CHRONIQUES-sous-beno%C3%AEt-XVI">partir en vacances avec du Madiran</a>", vous invitant à profiter de l'été pour lire le dernier livre de <strong>Jean Madiran</strong>, "Chroniques sous Benoît XVI" (Editions Via Romana, 430 pages, 34 €).<br />
<br />
Pour ceux qui n'auraient pas encore suivi ce conseil il est encore temps de passer à l'action. Pour vous encourager voici, sous forme de "bonnes feuilles", deux articles sur "le missel 2010" publiés les 13 et 14 novembre derniers, que vous retrouverez aux pages 393 à 396.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Version pdf : <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2009.11.13_Madiran_Le_missel_2010.pdf">2009.11.13_Madiran_Le_missel_2010.pdf</a><br />
<br /></p>
<blockquote><p>Le missel pour 2010 est arrivé (I)<br />
Des omissions obstinées dans la messe en français<br /></p></blockquote>
<p><br /></p>
<ul>
<li>L’année liturgique commence avec le premier dimanche de l’Avent, qui tombe cette fois le 29 novembre. Notre épiscopat édite, pour sa messe en français, un Missel des dimanches qui change chaque année : puisque le monde change, la liturgie doit changer elle aussi, ainsi l’a voulu, paraît-il, « le Concile » (Vatican II).</li>
<li>Ce qui pourtant ne change pas, c’est qu’il s’agit toujours d’un missel devenu apatride, malgré les protestations qu’il provoque depuis des années. La France est privée de ses saintes patronnes, comme si déjà elle n’existait plus, anéantie par l’évolution mondialiste.</li>
<li>A l’intention des catholiques pratiquants qui risquent désormais de l’ignorer si, depuis trente-six ans, ils vont chaque dimanche à la messe en français et y amènent leurs enfants, rappelons ici que la France a dans le Ciel trois saintes patronnes, qui lui ont été très officiellement attribuées par la Papauté. Il y a d’abord la «patronne principale», qui est Notre-Dame de l’Assomption et dont la fête est le 15 août. Et deux « patronnes secondaires »: sainte Jeanne d’Arc, solennité le second dimanche de mai, et sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, fêtée le 1er octobre par la messe en français (mais le 3 octobre par la messe traditionnelle). La solennité de Jeanne d’Arc a été la première abandonnée par l’épiscopat. Les autres ont suivi, il n’a même pas respecté la relation privilégiée de la Sainte Vierge avec les Français.</li>
<li>Pourquoi ces suppressions ? On pense d’abord qu’il pourrait s’agir d’un scrupule rationaliste devant l’idée audacieuse que les saints du Ciel puissent exercer un « patronage » sur nos activités terrestres. Cette idée relèverait d’un passé périmé, tributaire d’un contexte culturel hideusement médiéval.</li>
<li>Mais cette explication par un simple silence n’est pas tenable. Elle a contre elle le témoignage de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : la messe en français lui reconnaît le titre de « patronne des missions ». C’est seulement son patronage français qui a été retranché.</li>
<li>On imagine alors que le titre de patronne « des missions » a été maintenu parce qu’il s’agit d’un patronage religieux, tandis que le patronage de la nation française serait de nature trop politique. Explication insoutenable elle aussi, puisque si la France a perdu ses patronnes, « l’Europe » au contraire en a été comblée. La messe en français célèbre le 23 juillet « sainte Brigitte, patronne de l’Europe » ; elle célèbre le 9 août « sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, patronne de l’Europe », et elle n’oublie pas de fêter le 11 juillet « saint Benoit, patron de l’Europe » (que la messe traditionnelle fête le 21 mars).</li>
<li>Peut-être ne s’agit-il pas forcément d’une volonté délibérée de rendre rigoureusement apatride le missel de la messe en français. Une autre hypothèse explicative est possible. Il faudrait comprendre que l’épiscopat français respecte les décisions pontificales dans tous les cas où la France n’est pas directement concernée mais, par une déviation nationaliste inattendue, veut réputer nul et non avenu ce qui est décidé par le Pape pour la France sans le consentement préalable de la collégialité épiscopale française. Comme pour le catéchisme.</li>
<li>Quelles que soient les intentions, il y a les résultats, et les responsables de ces résultats. La « nouvelle gouvernance de l’Église de France », comme dit La Croix, est représentée en l’occurrence par Mgr Le Gall, « président de la Commission épiscopale pour la liturgie ». C’est lui qui donne chaque année l’imprimatur au Missel des dimanches. Lisez bien : Mgr Robert Le Gall (avec deux l), archevêque de Toulouse, à ne pas confondre avec Mgr Patrick Le Gal (avec un seul l). Si le missel en français est devenu apatride, il n’est pas anonyme. « Les auteurs » sont mentionnés en page 2 : un dominicain, un bénédictin, un curé de paroisse, un diacre et six laïcs, et par-dessus tous ceux-là, Mgr Le Gall qui les cautionne au nom de l’épiscopat. Il faudra bien que ces responsables en viennent un jour ou l’autre à faire connaître les raisons de tant d’anomalie.<br /></li>
</ul>
<p><br />
Jean Madiran - "Présent" – n° 6967 – 13 novembre 2009<br />
<br />
<br /></p>
<blockquote><p>Le missel pour 2010 est arrivé (II)<br />
Une liste des fêtes qui s’est beaucoup allongée<br /></p></blockquote>
<p><br />
La suppression obstinée, par l’épiscopat français, des fêtes patronales de la France, est compensée, dans le Missel des dimanches, par l’arrivée en masse de fêtes que l’on n’avait jamais vues, avant la messe en français, s’introduire parmi les célébrations catholiques. Nous lisons dans ce « missel » :<br /></p>
<ul>
<li>Le 29 novembre 2009 : « Dans la communauté musulmane, Aid al Kabir, fête du sacrifice du bélier qu’Abraham a immolé en remplacement de son fils. »</li>
<li>Du 12 au 19 décembre : « Fête juive de Hanoukkah commémorant la victoire des Maccabées et la nouvelle dédicace de l’autel du temple de Jérusalem après sa profanation par les Grecs en 160 avant notre ère. »</li>
<li>Le 18 décembre : « Fête du nouvel an pour la communauté musulmane. »</li>
<li>Le 27 février 2010 : « Fête juive de Pourrim où la communauté fait mémoire du jeûne d’Esther, lorsque le peuple a été libéré du projet d’extermination des juifs exilés en Perse. »</li>
<li>Page 192 : « Il y a quatorze siècles, en 610, Mahomet, alors simple caravanier, commença à prêcher pour ramener le peuple de La Mecque à la religion du Dieu unique et lui enseigner la soumission à la volonté divine. »</li>
<li>Le 21 mars : « Collecte des dons pour le CCFD. »</li>
<li>Le 19 mai : « Fête juive de Chavouot, fête des moissons et du don de la Loi. »</li>
<li>Le 12 août « commence pour les musulmans le mois de jeûne du Ramadan ».</li>
<li>Le 18 septembre « la communauté juive célèbre le grand pardon, Yom Kippour, le jour le plus solennel de l’année, consacré à l’expiation des péchés ».</li>
<li>Du 23 septembre au 1er octobre, « dans la communauté juive, fête de Soukkot ou des Tentes, commémorant le séjour au désert lors de l’Exode ».</li>
<li>Dernier dimanche d’octobre : « Fête de la Réformation. »</li>
</ul>
<p><strong>Ce n’est plus un missel</strong><br /></p>
<ul>
<li>Un missel, dit le Littré, est le « livre ecclésiastique qui contient les messes propres aux différents jours et fêtes de l’année ». Selon le Grand Larousse, c’est le « livre qui contient les prières de la messe ». Selon le Grand et le Petit Robert, il s’agit bien du « livre liturgique qui contient les prières et les lectures nécessaires à la célébration de la messe pour l’année entière ». Et si l’on trouve ces références sémantiques trop exclusivement profanes, interrogeons le Dictionnaire de la foi chrétienne publié par les très catholiques Editions du Cerf, il confirme que le missel est bien un « livre liturgique contenant les textes et les rubriques pour la célébration de la messe ».</li>
<li>Je laisse à de plus savants le soin de décider quelle qualification juridique et morale mérite donc le (soi-disant) Missel des dimanches 2010 : « abus de confiance » ? « tromperie sur la marchandise » ? ou quelque autre ? En tout cas le fait est là : ce prétendu missel contient aussi d’autres choses que les « textes et rubriques pour la célébration de la messe ». Il serait plus honnête de lui donner désormais un autre titre que celui de « missel ». Simple suggestion à l’adresse de Mgr Robert Le Gall.</li>
<li>Aux plus savants je laisse aussi la charge d’examiner si les insuffisances théologiques de cette messe modernissime ont été réellement corrigées. Limitons-nous ici à quelques-unes des observations qui peuvent sauter aux yeux du simple laïc. Par exemple, page 65, nous apprenons que dans la messe en français, ce sont « les fidèles qui vont donner la communion », sans aucune mention des supposées « circonstances exceptionnelles » qui avaient naguère servi de prétexte (provisoire) pour introduire cette communion laïcisée. Elle est devenue le rite ordinaire et obligatoire de la messe en français. On remarquera aussi la suppression obstinée du « consubstantiel » dans le Credo. Cette suppression dans la messe en français est antérieure de plusieurs années à la promulgation d’une messe nouvelle par Paul VI : par quoi l’on voit qu’en France, le vrai problème n’est pas purement et simplement celui de la messe de Paul VI, mais en outre et surtout celui d’une messe particulière, et particulièrement inacceptable : la messe en français, la messe de notre épiscopat, à nulle autre pareille.<br /></li>
</ul>
<p><br />
Jean Madiran - "Présent" – n° 6968 – 14 novembre 2009</p>VATICAN II : UN DÉBAT À OUVRIRurn:md5:1775f058956ddc2b03d9a3deb03293572010-08-01T18:23:00+01:002010-08-13T07:41:30+01:00comNDCactualitéEgliseFormationLivres<p><strong>Le livre de Mgr. Brunero Gherardini</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.07.27_Gherardini_c.JPG" alt="2010.07.27_Gherardini_c.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.07.27_Gherardini_c.JPG, juil. 2010" />
<br />
<strong>Le Concile Oecuménique Vatican II</strong><br />
<strong>Un débat à ouvrir</strong><br />
Casa Maria Editrice - 2009<br />
264 pages - 15 €<br />
<br />
<br />
<strong>Brunero Gherardini</strong>, prêtre de Prato (Italie), est au service du Saint-Siège depuis 1960, notamment comme professeur d'ecclésiologie et d'oecuménisme à l'Université pontificale du Latran jusqu'en 1995. Il est l'auteur d'une centaine d'ouvrages et de plusieurs centaines d'articles de revues, sur trois sujets de recherche : la Réforme au XVIe siècle, l'ecclésiologie, la mariologie. Brunero Gherardini est actuellement chanoine de l'Archibasilique Vaticane.<br />
<br />
Préface de <strong>Mgr. Malcolm Ranjith</strong>, archevêque de Colombo, ancien secrétaire de la Congrégation pour le Culte divin<br />
Lettre d'introduction de <strong>Mgr. Mario Oliveri</strong>, évêque d'Albenga<br />
<br />
<strong>Extraits du prologue</strong><br /></p>
<blockquote><p>Jusqu'à aujourd'hui, on s'est surtout préoccupé de célébrer le Concile Vatican II de façon grandiose et ininterrompue. Cela va des apologies au sein des plus humbles paroisses jusqu'à des cérémonies grandiloquentes qui se déroulent dans les chaires universitaires, par les congrès, les commémorations, les tables rondes, sans oublier les publications aussi prestigieuses que multipliées. Outre les initiateurs, s'y joint évidemment la foule immense des imitateurs et des suiveurs, de ceux qui cherchent le sens du vent et de l'histoire.<br />
De plus, le Saint Siège et l'épiscopat catholique ne se sont jamais lassés de faire référence aux documents conciliaires, aussi bien dans des circonstances de grande importance que dans la vie quotidienne de l'Eglise, avec une insistance telle qu'elle légitime l'impression (voir le soupçon) d'une obsession malsaine. "Appliquer le Concile" est devenu comme le mot d'ordre de toute la vie ecclésiale.<br />
A certains moments, il a vraiment semblé que tout débutait avec Vatican II, que les vingt siècles de l'histoire précédente de l'Eglise pouvaient être biffés d'un trait de plume. Cependant, puisqu'il est impossible de faire disparaître les monuments incontestables de cette histoire bimillénaire, on tolère par-ci par-là quelque citation rapide du Magistère antérieur, comme si cela suffisait pour en reconnaître l'actualité pérenne dans l'Eglise. Mais, et ceci de façon parfaitement intentionnelle, ces rares références au passé ne mettent presque jamais en lumière l'enracinement de Vatican II dans le Magistère précédent (...)<br />
En réalité, c'est avec une superficialité stupéfiante qu'on a tendu sur le Magistère antérieur un voile, voir un drap funèbre, empêchant l'observateur de faire le point sur le passé, et dans le passé, sur la Tradition, qui est partie constitutive de l'Eglise et qui est l'axe porteur du christianisme. Il y avait, il ne devait même y avoir que le concile oecuménique Vatican II. (...)<br /></p></blockquote>
<p><br />
Le livre se termine par <strong>une supplique à Benoît XVI</strong>, supplique ainsi présentée par <strong>Mgr. Oliveri</strong> (évêque d'Albenga), qui s'y associe pleinement :<br /></p>
<blockquote><p><em>Il est facile de penser que le Saint Père voudra apporter une grande attention à votre supplique, (par laquelle) vous demandez qu'au plus haut degré du Magistère soit réalisée "une mise au point grandiose et si possible définitive sur le Concile Vatican II dans chacun de ses aspects et de ses contenus", qui touche sa vraie nature, qui indique ce que signifie le fait qu'il ait voulu se proposer comme un concile "pastoral". Quelle est alors sa valeur dogmatique ? Tous ses documents ont-ils la même valeur, ou non ? Toutes les expressions présentes dans ses documents ont-elles la même valeur, ou non ? Son enseignement est-il entièrement irréformable ? </em></p></blockquote>UN NOUVEAU LIVRE DE RÉMI FONTAINE : “NI LAÏQUES NI MUSULMANS”urn:md5:bfdf471327704a6a4f473a9a2beb9b822010-07-30T15:59:00+01:002010-07-30T15:59:00+01:00comNDCdocumentsChrétientéFormationislamLivres<p><strong>La France, entre laïcisme et prosélytisme musulman</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.07.30_Fontaine_couverture.jpg" alt="2010.07.30_Fontaine_couverture.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.07.30_Fontaine_couverture.jpg, juil. 2010" />
Ce livre est édité et diffusé par Contretemps<br />
Renaissance Catholique Publications - RCP<br />
89, rue Pierre-Brossolette<br />
92130 Issy-les-Moulineaux<br />
270 pages<br />
<br />
Ecrasée entre l’enclume du laïcisme et le marteau du prosélytisme islamique, la France chrétienne semble condamnée à disparaître. En marge du grand débat manqué sur l’identité nationale, <strong>Rémi Fontaine</strong> montre que ces deux agresseurs menacent, l’un autant que l’autre, l’âme et le cœur de notre civilisation. Loin de se complaire dans le rôle de prophète de malheur, il propose également des pistes de réflexions pour une (difficile) renaissance catholique.<br />
<br />
<em>« Un peuple, qui cesse de savoir quelle est sa vérité propre, finit par se perdre dans le labyrinthe du temps et de l’histoire, privé des valeurs clairement établies et sans grands buts clairement énoncés. (...) Pour une société formée en majeure partie de catholiques et dont la culture a été profondément marquée par le christianisme, la tentative de trouver la vérité en dehors de Jésus Christ s’avère dramatique »</em>. <strong>Benoît XVI</strong>, le 12 mai 2010 au Portugal<br />
<br />
<strong>Rémi Fontaine</strong>, 54 ans, est un des fondateurs du Pèlerinage de Pentecôte. Journaliste. Il a déjà publié aux éditions Renaissance Catholique : <br /></p>
<ul>
<li>Le Livre noir des évêques de France,</li>
<li>Le Livre noir de la culture de mort,</li>
<li>Le Livre noir & blanc des évêques de France.</li>
</ul>
<p>Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le scoutisme, pour la jeunesse et d’essais philosophiques.<br />
<br /></p>
<blockquote><p><strong>Extraits de la préface de Jean-Pierre Maugendre</strong><br />
<br />
Ecrasée entre l’enclume du laïcisme et le marteau du prosélytisme islamique, la France chrétienne semble condamnée à disparaître : en marge du grand débat manqué sur l’identité nationale, Rémi Fontaine montre que ces deux agresseurs menacent, l’un autant que l’autre, l‘âme et le cœur de notre civilisation. Loin de se complaire dans le rôle de prophète de malheur, il propose également des pistes de réflexions pour une (difficile) renaissance catholique.<br />
<br />
La présence sur le territoire français d’une communauté musulmane estimée à une dizaine de millions de personnes provoque un certain nombre de frictions avec les populations autochtones tant les modes de vie, les us et coutumes sont différents. L‘établissement politico-médiatique cherche à circonscrire le débat, qui tourne parfois à l’affrontement, entre deux interlocuteurs uniques :<br />
* à droite, un islam militant qui a fait du port du voile islamique par les femmes son signe de ralliement,
* à gauche, bien sûr, une laïcité dont les tenants sont les héritiers spirituels des maçons vêtus, eux, de tabliers en peau de cochon qui firent de ladite laïcité « la religion civile de la République française ».<br />
<br />
Face à la montée du communautarisme musulman, la laïcité est présentée comme la dernière chance et l’ultime formule qui permette à des populations devenues au fil du temps diverses ethniquement, culturellement, religieusement, de vivre ensemble dans la paix et le respect mutuels. L’exemple régulièrement donné est celui de révolution des relations entre l’Etat et l’Eglise catholique, « le temps de la laïcité de combat ayant laissé la place à une laïcité apaisée » (rapport Stasi « sur l’application du principe de laïcité dans la République » présenté à Jacques Chirac le 11 décembre 2003).<br />
<br />
Des lors, pourquoi le processus d’intégration à la République qui a si bien fonctionné avec l’Eglise catholique et les catholiques, assurant la paix civile, ne fonctionnerait-il pas avec les musulmans ? La laïcité serait la panacée permettant une vie en société paisible, cette paix étant uniquement menacée par les fondamentalistes de tous poils ! (…)<br />
<br />
Si nous revenons au cas bien précis de la France, qui menace le plus notre identité française et catholique ? Les quelques millions de musulmans ghettoïsés et exclus des centres de décision ou les milliers de maçons avec ou sans tablier qui tiennent l’appareil d’Etat (gouvernement, justice, parlement, police, syndicats…) ; dirigent les médias, vecteurs privilégiés de l’apologie de la culture de mort avec son cortège d’avortements, de criminels sexuels, de manipulations génétiques, d’embryons congelés ; ont organisé sciemment la venue sur notre sol de millions d‘étrangers inassimilés car inassimilables ?<br />
<br />
Nous n’avons vocation à être ni les supplétifs électoraux des uns par conformisme béat, ni les complices objectifs des autres par œcuménisme dévoyé ou humanitarisme larmoyant. Le débat sur l’interdiction du port de la burqa est le type même de débat mal posé, car reposant sur de faux principes, dont les dommages collatéraux peuvent se retourner contre nous. Laisser à un comité Théodule, à une commission-bidon ou à une assemblée décider de ce qui est conforme à la dignité de la femme dans le domaine vestimentaire relève, dans le contexte actuel, d’une parfaite hypocrisie doublée d’une imposture. Ne pas voir le visage d’une femme ne serait pas conforme à sa dignité, en revanche, et les musulmans ne se sont pas privés de le rappeler, l’exposer nue au regard de tous, comme chacun peut en faire l’expérience dans n’importe quel kiosque de gare ou campagne de publicité, serait respectueux de sa dignité ! De qui se moque-t-on ? De même aucun détail de l’anatomie de la première dame de France n’est désormais inconnu de tous les Français que le sujet intéresse, ce qui serait conforme à sa dignité personnelle et à celle de sa fonction, mais ne voir que les yeux de la femme du polygame de Nantes serait en revanche attentatoire à sa dignité. Monstrueuse hypocrisie. Que se passera-t-il demain quand le même comité Théodule aura décrété que ce qui est attentatoire à la dignité de la femme c’est le port d’un voile sur la tête ?<br />
<br />
Entre le constructivisme et l’arbitraire laïques d’une part, l’obscurantisme musulman qui fait de la femme une éternelle enfant soumise d’abord à l’autorité de son père puis à celle de son mari, réduite à une occasion de péché et/ou un instrument de plaisir et de génération, seul le réalisme chrétien trace une juste ligne car seul il connaît la vérité sur l’homme. Cette vérité s’est incarnée, pour nous, dans une tradition nationale bien particulière. C’est au nom de la fidélité à cette tradition nationale que nous refusons tout ce qui peut amener à pérenniser et à ancrer une présence musulmane substantielle dans notre pays. La réalité est que l’islam n’est soluble ni dans la République ni dans la laïcité et qu’il est encore moins conciliable avec ce qui constitue l‘âme de la France : un héritage gréco-latin transcendé par le christianisme. Les idéologues d’il y a deux siècles enseignaient « écartons les faits » (Jean-Jacques Rousseau). L’approche est restée la même aujourd’hui. Ainsi à propos de la réforme des retraites, Martine Aubry vient de déclarer que ces questions relevant du « contrat social du pays », elles « doivent être pensées au-delà de la conjoncture, bonne ou mauvaise ». Il ne peut pas y avoir négation plus effrontée du réel, qui refait toujours cependant surface un jour. Ainsi Paul Reynaud aurait pu déclarer fin mai 1940 : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts… au-delà de la conjoncture bonne ou mauvaise. »<br />
<br />
En philosophe réaliste, c’est ce retour au réel que nous propose Rémi Fontaine, loin des utopies et des discours lénifiants. Il observe la conjonction de trois phénomènes:<br />
* la poursuite de la sécularisation de l’Eglise, malgré les objurgations de Benoît XVI dénonçant « une autosécularisation de nombreuses communautés d’Eglise » (discours aux évêques brésiliens le 7 septembre 2009) ;
* une islamisation accélérée des sociétés occidentales qui se concrétise dans la multiplication des mosquées, le développement de l’alimentation halal, la banalisation de la polygamie…
* un éloignement sans cesse croissant de ce qui reste de vestiges de la loi naturelle dans les législations européennes, de lois sur la bioéthique en homoparentalité en passant par le diagnostic préimplantatoire et l‘élimination, en France, de 95 % des fœtus trisomiques avant leur naissance.<br />
Rémi Fontaine ne se contente pas de pleurer sur les malheurs des temps, il nous livre également d’utiles pistes de discernement pour en sortir. Elles pourraient se résumer à une réappropriation par le catholicisme de son identité dans le cadre ce que l’auteur a appelé « un sain et légitime communautarisme ».<br />
<br />
<strong>article extrait du n° 7147 du quotidien "Présent" - samedi 31 juillet 2010</strong></p></blockquote>FORMATION : ORIGINES DE L'ISLAMurn:md5:5c6a73c129c55f67cc16d6b35ee398b62010-07-29T10:58:00+01:002010-07-30T13:51:54+01:00comNDCdocumentsFormationislamLivres<p><strong>"Origines de l'islam" de Laurent Lagartempe</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.07.25_Lagartempe_b.JPG" alt="2010.07.25_Lagartempe_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.07.25_Lagartempe_b.JPG, juil. 2010" />
Le livre de <strong>Laurent Lagartempe</strong>, publié en septembre 2009, apporte une contribution très intéressante sur les origines de l'islam. <strong>D'une lecture facile</strong> il permet l'accès aux travaux non-conformistes d'historiens et de spécialistes (<strong>Alfred-Louis de Prémare</strong>, le Père <strong>Edouard-Marie Gallez</strong>, le Père <strong>Henri Lammens</strong>, Le Père <strong>Moussali</strong>) dont les ouvrages sont sans doute plus difficiles à aborder directement.<br />
<br />
Dans une première partie, divisée en quatre chapitres, il décrit les "protagonistes" en présence au VIe siècle dans cette zone clef du Moyen Orient.<br />
<br />
Puis en seconde partie il décrit les faits qui se sont déroulés au VIIe siècle, après avoir démasqué les "rétro-projections" (ou manipulations anachroniques, c'est-à-dire des réécritures de l'histoire, p. 123 et sq.) et réfuté un certain nombre de traductions usuelles qui déforment les faits (le nettoyage sémantique, p. 129 et sq.). Même opération vérité sur les lieux, qui ne sont pas ceux que la légende forgera par la suite (La Mecque ne sera créée que 50 ans plus tard, vers 695) (p. 135 et sq.)<br />
<br />
Etape par étape nous voyons comment, dans le contexte de l'épuisement des empires byzantins et perses, la conjuration des <strong>caïds-marchands</strong> (la confrérie des <strong>Quraysh</strong>), et de la <strong>branche juive messianite</strong> (le Père Gallez préfère parler des <strong>judéo-nazaréens</strong>) va s'appuyer sur l<strong>a force guerrière des tribus bédouines</strong> pour submerger en cinquante ans le Moyen Orient, puis ensuite l'Afrique et le sud de l'Europe. Moment extraordinaire où s'écroulent les vieux paradigmes et où rien ne semble pouvoir arrêter le <strong>"rezzou"</strong> parti des confins de la Syrie.<br />
<br />
Ce n'est que plus d'un siècle plus tard que, pour donner une base légitime à leur nouveau pouvoir, les califes réécriront l'histoire, autour d'un personnage fabriqué, Mahomet, et figeront leurs lectionnaires en "Coran".<br />
<br />
Ce livre est une "porte d'entrée" qui donne envie d'aller plus loin.<br />
<br /></p>
<blockquote><p><strong>Laurent Lagartempe</strong><br />
<strong>Origines de l'islam</strong><br />
<a href="http://www.editions-de-paris.com/article.php3?id_article=259">Editions de Paris</a> - 2009<br />
316 page - 24 €<br /></p></blockquote>
<p><br />
Sur l'islam : voir <a href="http://petitefeuilleverte.over-blog.com/article-a-regarder-ou-a-lire-53610173.html">la sélection des livres recommandés par la "Petite Feuille Verte"</a></p>LIRE CET ÉTÉ : JEAN RASPAILurn:md5:1c00342976cf4ca04a5bef236be33e962010-07-26T08:52:00+01:002018-11-28T13:22:22+00:00comNDCactualitéLivres<p><strong>Un numéro spécial de l'Homme nouveau sur dix romanciers en quête de Dieu</strong></p> <p><strong>L'Homme nouveau</strong>, avant de partir en vacances, nous livre un numéro spécial (n° 1474) sur <strong>"dix romanciers en quête de Dieu"</strong>.<br />
<br />
Tous les articles sont à lire, et les romanciers à découvrir, au rythme de vos goûts. Nous vous offrons ci-dessous les quatre pages consacrées à Jean Raspail. <br />
<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Homme_Nouveau_1474_20-07-2010_Raspail.pdf">Homme_Nouveau_1474_Raspail</a><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.07.26_Raspail_b.jpg" alt="2010.07.26_Raspail_b.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="2010.07.26_Raspail_b.jpg, juil. 2010" /></p>La béatification du Père Jerzy Popieluszko porte déjà de nombreux fruitsurn:md5:64a7dbcf0532c2ae592816c04a3a28a52010-07-05T14:13:00+01:002018-11-28T13:22:22+00:00comNDCactualitéChrétientéLivresTotalitarisme<p><strong>LE PÈRE JERZY POPIELUSZKO</strong>, un livre de <strong>Mgr Ryszard Wasik</strong>, Bibliothèque AED</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/Livre_Wasik_IMG_3364.JPG" alt="Livre_Wasik_IMG_3364.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Livre_Wasik_IMG_3364.JPG, juil. 2010" />Lu dans "Présent" - n° 7129 - daté du mardi 6 juillet 2010 <br />
<br />
Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle de ce dimanche, la Pologne semble d’ores et déjà avoir été transfigurée grâce au martyre du Père Jerzy Popieluszko, béatifié le 6 juin dernier, il y a un mois jour pour jour, à Varsovie et dont toute la vie fut rythmée par l’enseignement de saint Paul aux Romains : <strong>« Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien » (Rom 12, 21)</strong>.<br />
<br />
De sa naissance le 14 septembre 1947, en la fête de l’Exaltation de la Sainte-Croix, à son enlèvement par des agents de la police politique du régime communiste et à sa mort le 19 octobre 1984, le <strong>Père Popieluszko</strong> fut fidèle à cette parole de l’Apôtre : « Vaincre le mal par le bien. » <strong>Benoît XVI</strong> y fit clairement allusion dans son décret de béatification qui parle explicitement de ce « prêtre et martyr, qui a vaincu le mal par le bien jusqu‘à verser son sang ».<br />
<br />
En se recueillant sur la tombe du Père Jerzy le 25 mai 2002, l’actuel souverain pontife qui n’était alors que le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait d’ailleurs écrit cette simple phrase qui annonçait déjà comme en filigrane la béatification du Père Jerzy (Georges en polonais) dont le procès était en cours : « Que Dieu bénisse la Pologne et comble les prêtres de l’esprit évangélique du Père Popieluszko !».<br />
<br />
C’est pourquoi on relira avec profit comme une véritable méditation pendant ces vacances d’été le beau livre de témoignages que <strong>Mgr Ryszard Wasik</strong>, prélat de Sa Sainteté et prédicateur de l’AED (Aide à l’Eglise en Détresse), consacre à son ami et compagnon des temps difficiles de la résistance au communisme sous le titre : <strong>Le Père Jerzy Popieluszko : Mon cri était celui de ma patrie</strong> (*).<br />
<br />
Ordonné prêtre en 1972, tout comme le nouveau Bienheureux que la Pologne « semper fidelis » vient de donner à l’Eglise catholique, le Père Wasik fit partie des « bataillons de séminaristes » dont les autorités de la République socialiste de Pologne tentaient de briser la vocation religieuse par un dur service militaire, fait de persécutions quotidiennes dans des unités spéciales pour les faire renoncer à la prêtrise.<br />
<br />
« Oh ! Comme c’est doux de souffrir pour le Christ »<br />
<br />
Ancien professeur au séminaire de Varsovie, <strong>Mgr Zbigniew Kraszeswski</strong> se souvient : « En octobre 1966, le séminariste Popieluszko, en début de deuxième année d’études et quelques jours après sa prise de soutane, a été incorporé à l’unité spéciale pour les séminaristes à Bartoszyce. Un jour, le chef de son peloton lui a donné l’ordre d’enlever du doigt le chapelet-bague (le terme de dizainier serait une traduction plus exacte), ce qui ne dérangeait en rien son service. Il a désobéi. Les chicanes à l’encontre de “l’orgueilleux rebelle” commençaient donc. On lui appliquait diverses punitions, franchement on le maltraitait. Ces faits sont connus. En ce temps-là, il écrivit au Père Cweslaw Mietek, directeur spirituel du séminaire à Varsovie : “Oh ! Comme c’est doux de souffrir pour le Christ”. Il se disposait déjà au martyre. »<br />
<br />
Voilà un des nombreux témoignages dont il me semble fort utile de s’imprégner pour lire et comprendre les événements extraordinaires qui se sont déroulés depuis en Pologne et qui ont fait de ce pays à la Foi millénaire et inébranlable le ferment de la véritable révolution que connut le bloc socialiste dans les années quatre-vingt et de la chute en douceur du communisme athée en Europe de l’Est.<br />
<br />
Ancien recteur de l’église Sainte-Anne de l’Académie, à Varsovie, <strong>Mgr Tadeusz Uszynski</strong> revient quant à lui sur sa dernière rencontre avec l’aumônier de « Solidarité » cinq jours seulement avant son enlèvement et sa fin tragique : « Dans une conversation plus longue et fraternelle, il m’a avoué qu’il se sentait très fatigué à cause de toutes ces tracasseries et ces provocations qu’il subissait de la part de la Sécurité. Il expliquait ainsi le fait de ne pas avoir accepté les propositions d’études à l’étranger, en disant : “J’ai été avec les ouvriers dans les jours de succès, puis-je les abandonner maintenant quand ils sont persécutés ? Où iront-ils ? Ils ont besoin d’aide, je ne peux pas la leur refuser. D’ailleurs, maintenant j’arrête d’avoir peur. Je suis prêt à tout…”»<br />
<br />
Postulateur de la cause du Père Jerzy dans le procès en béatification, <strong>Mgr Zdislaw Krol</strong>, ancien chancelier de la Curie métropolitaine de Varsovie, l’avait même revu la veille de sa mort, le 18 octobre en la fête de saint Luc, patron des médecins, infirmières et services de santé auxquels il avait également consacré une très grande part de son apostolat. Son témoignage de cette ultime rencontre (que je vous laisse découvrir dans ce livre à vous procurer sans attendre auprès de l’AED ou dans toutes les bonnes librairies) est là encore des plus émouvants. D’autant plus que – comme Mgr Krol le reconnaît lui-même – « cette mort a déjà porté ses fruits » pour la Pologne, l’Europe et pour toute l’Eglise.<br />
<br />
(*) <strong>Le Père Jerzy Popieluszko</strong>, de <strong>Mgr Ryszard Wasik</strong>, Bibliothèque AED, 240 pages, 18 euros.<br />
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<strong>A relire :</strong> <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/06/15/SPIRITUEL-ET-TEMPOREL-%3A-retour-sur-la-b%C3%A9atification-du-P%C3%A8re-Jerzy-Popieluszko">l'article de Jacques Trémolet dans "Présent" n° 7115</a></p>JEAN MADIRAN - "CHRONIQUES SOUS BENOÎT XVI"urn:md5:e7fc96fb8aceda45aa4e3c295ea726e92010-06-27T14:35:00+01:002010-07-01T12:59:36+01:00comNDCactualitéChrétientéFormationLivres<p><strong>Profitez de l'été pour savourer du Madiran</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.07.01_Madiran_chroniques_c.jpg" alt="2010.07.01_Madiran_chroniques_c.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.07.01_Madiran_chroniques_c.jpg, juil. 2010" />Partez en vacances cet été avec le plus récent livre de<strong> Jean Madiran</strong>. L'auteur nous donne un vrai bonheur en rassemblant dans un même tome ses chroniques publiées entre <strong>avril 2005</strong> et <strong>décembre 2009</strong>.<br />
<strong>Une vraie cure de désintoxication</strong> d'un certain "cléricalement correct", désintoxication de toutes les erreurs (volontaires ou par omission) et approximations qui l'on retrouve à longueur de communiqués ou d'articles de la "grosse presse" et de ceux qui prétendent façonner l'opinion.<br />
Les <strong>430 pages</strong> se dégustent petit à petit, chaque chronique dépassant rarement une page.
Un ouvrage qui permet de se rafraîchir la mémoire sur les cinq années écoulées, et d'ouvrir matière à beaucoup d'autres lectures de formation.<br />
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<strong>Jean MADIRAN</strong> - <strong>"Chroniques sous Benoît XVI"</strong><br />
Ed. Via Romana - 430 pages - 34 €<br />
disponible sur les grands sites de vente par internet</p>LA MESSE : TOURNÉS VERS LE SEIGNEUR !urn:md5:da2e168ac7a6b64983a8f9504ab8ccdc2010-06-26T16:03:00+01:002010-07-01T13:00:13+01:00comNDCactualitéBenoit XVIFormationLiturgieLivres<p><strong>Se former avec le livre de Mgr Klaus Gamber, préfacé par le Cardinal Ratzinger</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/2010.06.29_Gamber_b.JPG" alt="2010.06.29_Gamber_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.06.29_Gamber_b.JPG, juin 2010" />Un des aspects de la liturgie qui surprend les nouveaux pèlerins, non habitués à la forme extraordinaire, est <strong>l'orientation du prêtre durant la Messe</strong>.<br />
Ce qui donne matière à utiles discussions avec les chefs de chapitre, les séminaristes et les prêtres pendant le Pèlerinage, et après ...<br />
<br />
Pour approfondir cet important sujet nous vous proposons de lire, ou de relire, les pages que <strong>Mgr. Klaus Gamber</strong> avait publiées sous le titre <strong>"Tournés vers le Seigneur"</strong>. Lors de sa publication en Français ce livre avait eu une préface du <strong>Cardinal Joseph Ratzinger</strong>. <br />
Vous pouvez télécharger, au format A4, cet ouvrage :<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/TOURNES_v1.pdf">Mgr. Gamber - Tournés vers le Seigneur.pdf</a><br />
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Vous pouvez aussi <a href="http://www.clic3s.org/paiement/pai_barroux/items.php?SFamilleID=32&FamID=7&ID=29062010141503195.212.29.179">commander le livre sur le site du Barroux</a>.<br />
Boutique / Livres / Liturgie<br />
Editions Ste Madeleine - 90 pages - 8 €</p>FORMATION : "Historiquement correct" de Jean Sévilliaurn:md5:42fd51549368cee7248ae93c125de3e02010-06-22T09:54:00+01:002010-06-22T09:54:00+01:00comNDCdocumentsFormationLivres<p><strong>Un ouvrage de base à découvrir ou à relire</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/2010.06.22_Sevillia_B.jpg" alt="2010.06.22_Sevillia_B.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.06.22_Sevillia_B.jpg, juin 2010" />
L'ouvrage de <strong>Jean Sévillia</strong>, <strong>"Historiquement correct"</strong>, paru en 2003, s'impose comme un ouvrage de base de formation. Dans un format maniable, en un seul volume, il allie un style limpide et clair avec une documentation abondante. Ce livre permet ainsi un véritable travail de <strong>"désintoxication"</strong> accessible à tous. Il faut régulièrement nous replonger dans cette cure de désintoxication, tant la pression médiatique est forte autour de nous.<br />
<br />
Du Moyen Age à la guerre d’Algérie, ce livre étudie <strong>dix-huit points chauds de l’histoire française et européenne</strong>, plusieurs d’entre eux concernant directement l’histoire du catholicisme : les croisades, les cathares et l’Inquisition médiévale, l’Espagne des Rois Catholiques, les guerres de Religion, l’Ancien Régime, les Lumières et la tolérance, la Révolution et la Terreur, les catholiques sociaux au XIXe siècle, l’abolition de l’esclavage, la colonisation, l’antisémitisme et l’anticléricalisme des années 1900, l’affaire Pie XII. Exposant les événements en les replaçant dans leur contexte, cet ouvrage rappelle des faits oubliés ou dissimulés, qui bousculent les schémas préétablis et les jugements préconçus. <br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/2010.06.22_Historiquement_correct_B.JPG" alt="2010.06.22_Historiquement_correct_B.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.06.22_Historiquement_correct_B.JPG, juin 2010" />Editions Tempus - format poche<br />
480 pages - 10 €<br />
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<a href="http://www.jeansevillia.com/index.php?page=livre">Le blog de Jean Sévillia</a></p>UNE AUTRE IDÉE POUR GAGNERurn:md5:ced0563f224f2a940a435dcfd51f72a82010-06-21T19:00:00+01:002018-11-28T13:52:19+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseLivres<p>Grâce au dernier livre d'<strong>ANNE BERNET : "NOTRE DAME EN FRANCE"</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/2010.06.21_couverture_Anne_Bernet_B.JPG" alt="2010.06.21_couverture_Anne_Bernet_B.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.06.21_couverture_Anne_Bernet_B.JPG, juin 2010" />Vous voulez participer au concours et vous vous demandez où organiser un événement ? Pourquoi ne pas choisir un des lieux décrits par <strong>Anne Bernet</strong> dans son plus récent livre <strong>"Notre Dame en France"</strong>.<br />
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<strong>Anne Bernet</strong> nous propose de découvrir, ou redécouvrir, 52 lieux de culte ou de pèlerinage. Province après province, ce livre permet au lecteur de suivre le pèlerinage de Notre-Dame à travers la France. La France y apparait dans sa beauté avec ses joies, ses charmes, ses ferveurs, ses espérances et la grandeur que lui donnent ses <strong>profondes racines chrétiennes</strong>.<br />
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Sur la présence de Notre-Dame en France il faut relire la magnifique lettre de Pie XI (mars 1922)</p>
<p>Alors, que ce soit pour le concours ou pour mieux connaître nos sanctuaires, partons en vacances avec le livre d'<strong>Anne Bernet</strong>.<br />
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Prix : 29 € - Editions de Paris - 551 pages<br />
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Sur la présence de Notre-Dame en France il faut lire la magnifique lettre de <strong>Pie XI</strong> <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Pie_XI_Galliam.pdf">"France, fille aînée de l'Eglise" (mars 1922)</a> dont voici quelques extraits :<br />
<br /></p>
<blockquote><p><em>Il est certain, selon un ancien adage, que <strong>"le royaume de France"</strong> a été appelé le <strong>"royaume de Marie"</strong>, et cela à juste titre. Car, depuis les premiers siècles de l’Église jusqu’à notre temps, Irénée et Eucher de Lyon, Hilaire de Poitiers, Anselme, qui de France passa en Angleterre comme archevêque, Bernard de Clairvaux, François de Sales, et nombre d’autres saints docteurs, ont célébré Marie et, ont contribué à promouvoir et à amplifier à travers la France <strong>le culte de la Vierge Mère de Dieu</strong>. A Paris, dans là très célèbre Université de Sorbonne, il est historiquement prouvé que dès le XIIIe siècle la Vierge a été proclamée conçue sans péché.</em><br />
<em>Même les monuments sacrés attestent d’éclatante manière l’antique dévotion du peuple à l’égard de la Vierge : trente-quatre églises cathédrales jouissent du titre de la Vierge Mère de Dieu ; parmi lesquelles on aime à rappeler comme les plus célèbres celles qui s’élèvent à Reims, à Paris, à Amiens, à Chartres, à Coutances et à Rouen. L’immense affluence des fidèles accourant de loin chaque année, même de notre temps, aux sanctuaires de Marie, montre clairement ce que peut dans le peuple la piété envers la Mère de Dieu, et plusieurs fois par an la basilique de Lourdes, si vaste qu’elle soit, paraît incapable de contenir les foules innombrables de pèlerins.</em> <br />
<em><strong>La Vierge Mère en personne, trésorière auprès de Dieu de toutes les grâces, a semblé, par des apparitions répétées, approuver et confirmer la dévotion du peuple français</strong>.</em></p></blockquote>QUOI DE NEUF : Saint François de Sales !urn:md5:7fe9e9102125a5de0cfac88c6dca809b2010-06-21T11:28:00+01:002010-06-24T05:19:44+01:00comNDCdocumentsEgliseFormationLivres<p><strong>"L'Introduction à la vie dévote"</strong> mise en Français contemporain</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/SFDS_Couverture_Intro_vie_devote.jpg" alt="SFDS_Couverture_Intro_vie_devote.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="SFDS_Couverture_Intro_vie_devote.jpg, juin 2010" />Il faut saluer cette édition de "l'Introduction à la vie dévote" qui met ce livre essentiel à la portée de tous. Nombreux sont ceux en effet qui ont essayé, et abandonné la lecture du texte, dans les versions "courantes", déroutés par des expressions et des tournures qui semblent vieillies.<br />
<br />
<strong>Qu'est-ce d'ailleurs que la vie dévote : rien d'autre que la vie spirituelle, la vie d'union à Dieu</strong>. Et la grande nouvelle c'est que <strong>nous y sommes tous appelés</strong>.<br />
<br />
Cette version redonne au texte toute sa jeunesse. Dans une absolue fidélité à l'esprit nous retrouvons la tranquille vigueur du grand évêque. Nous comprenons pourquoi l'Eglise en a fait un des ses <strong>docteurs</strong>, reconnaissant la portée universelle de son enseignement.<br />
<br />
<strong>SAINT FRANCOIS DE SALES</strong><br />
<strong>Introduction à la vie dévote mise en français contemporain</strong> par D.-M. Proton<br />
Ed. du Cerf - 544 pages<br />
25 euros. En vente en librairie et sur internet.<br />
<br />
Et pour vous donner un avant-goût des "fleurs" que vous pourrez cueillir dans ce livre :<br /></p>
<ul>
<li><em>Pour vivre heureux au pèlerinage de cette vie il faut tenir présente à nos yeux l’espérance de l’arrivée en notre patrie où éternellement nous nous arrêterons. Ne prévenez point les accidents de cette vie par l’appréhension, mais prévenez-les par une parfaite espérance qu’au fur et à mesure qu’ils arriveront Dieu vous en délivrera.</em><br /></li>
<li><em>Il n’y a rien de petit au service de Dieu.</em><br /></li>
<li><em>C’est rendre les petites actions fort grandes, que de les faire avec un grand désir de plaire à Dieu.</em><br /></li>
<li><em>Dieu désire plus de nous la fidélité aux petites choses qu’Il met en notre pouvoir que l’ardeur aux grandes qui ne dépendent pas de nous.</em></li>
</ul>Dimanche 20 juin 2010urn:md5:cb0aadce9527611b8f73a431261ef25a2010-06-20T20:12:00+01:002010-06-21T18:28:26+01:00comNDCagenda_archivesLivres<p><strong>FETE DES PERES : "Père Elijah"</strong> - un thriller religieux - un beau cadeau pour tous les papas !</p> <p>Si vous ne savez pas quoi offrir à votre père, ou si vous êtes l'heureux père et que vous préférez influencer le choix de la famille hésitante, <strong>voici la suggestion de Notre Dame de Chrétienté</strong>.<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/Pere_Elijah_20_ko.jpg" alt="Pere_Elijah_20_ko.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Pere_Elijah_20_ko.jpg, juin 2010" />
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<strong>Un thriller religieux</strong> de 596 pages, que vous ne lâcherez plus une fois commencé. Quelques nuits blanches en perpective.<br />
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Après les attaques contre le Pape et l'Eglise de ce printemps ce livre vous donnera l'impression de découvrir l'envers du décor. <br />
<br />
<strong>Père Elijah - une apocalypse</strong><br />
Editions Salvator<br />
24,50 €<br />
<br />
Disponible en librairie et sur les sites internet de distribution.<br />
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<em>-Père, dit le Pape, vous vous demandez pourquoi nous vous avons fait venir ici à Rome dans des circonstances si inhabituelles. -Oui, Saint-Père. -L'affaire qui nous échoit ne concerne que très superficiellement l'archéologie. C'est un sujet des plus délicats. Je vous demande de garder les choses dont nous allons parler dans la plus grande confidentialité.</em> <br />
<br />
<strong>Père Elijah</strong> est le récit d'un moine carme, ancien homme politique israélien et rescapé de la Shoah, appelé par le Pape à une mission particulièrement périlleuse. Sorti de son monastère du Mont Carmel, le Père Elijah se retrouve dans un tourbillon où se croisent les forces les plus ténébreuses. À qui pourra-t-il faire confiance et comment pourra-t-il accomplir sa mission ? L'épreuve à laquelle il est soumis prend au fil des pages une dimension politique et spirituelle des plus complexes et passionnantes. Miroir du monde contemporain et aventure palpitante, <strong>Père Elijah</strong> donne une profondeur nouvelle aux thrillers du genre. Un récit d'exception écrit par un expert des âmes et un orfèvre des complots.</p>FORMATION : Evangelium vitae - L'Evangile de la vieurn:md5:65371346ebdaed2041c5ae1be200ebde2010-06-15T18:23:00+01:002010-06-22T08:08:28+01:00comNDCdocumentsEgliseEnseignement social de l EgliseLivrespro-vie<p>Lettre Encyclique de <strong>Jean-Paul II</strong> (1995)</p> <p>Nous approchons de l'été, où souvent nous pouvons trouver plus de temps pour des lectures plus substantielles. <br />
<br />
Pour préparer le thème du Pèlerinage 2011 il faut absolument revenir à la grande encyclique de <strong>Jean-Paul II</strong>, <strong>"Evangelium vitae"</strong> (25 mars 1995)<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/2010.06.13_EvangeliumVitae-240a7.jpg" alt="2010.06.13_EvangeliumVitae-240a7.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.06.13_EvangeliumVitae-240a7.jpg, juin 2010" />Nous conseillons à tous nos amis de lire, ou de relire, crayon en main, cette encyclique qui n'a pas pris une ride et dont le caractère prophétique apparaît encore plus avec le recul.<br />
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Parmi les différentes versions celle des éditions Téqui se caractérise par la clarté, le format pratique et le prix minime.<br />
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<a href="http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_25031995_evangelium-vitae_fr.html">Evangelium Vitae est aussi disponible sur le site du Vatican</a>.<br />
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On aurait envie de tout citer. Limitons-nous aux lignes où <strong>Jean-Paul II nous appelle à l'action</strong>. Le Bien ne l'emportera pas sans notre action. Nous nous savons serviteurs inutiles, mais nous ne devons pas être des serviteurs incompétents.<br />
<br />
<strong>Une stratégie au service de la vie</strong><br />
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§ 95 - <strong>Il est urgent de se livrer à une mobilisation générale des consciences</strong> et à un effort commun d'ordre éthique, pour mettre en œuvre <strong>une grande stratégie pour le service de la vie</strong>. Nous devons construire tous ensemble une nouvelle culture de la vie: nouvelle, parce qu'elle sera en mesure d'aborder et de résoudre les problèmes inédits posés aujourd'hui au sujet de la vie de l'homme; nouvelle, parce qu'elle sera adoptée avec une conviction forte et active par tous les chrétiens; nouvelle, parce qu'elle sera capable de susciter un débat culturel sérieux et courageux avec tous. L'urgence de ce tournant culturel tient à la situation historique que nous traversons, mais elle provient surtout de la mission même d'évangélisation qui est celle de l'Église. En effet, l'Évangile vise à «transformer du dedans, à rendre neuve l'humanité elle-même»; il est comme le levain qui fait lever toute la pâte (cf. Mt 13, 33) et, comme tel, il est destiné à imprégner toutes les cultures et à les animer de l'intérieur, afin qu'elles expriment la vérité tout entière sur l'homme et sur sa vie. <br />
<br />
On doit commencer par renouveler la culture de la vie à l'intérieur des communautés chrétiennes elles-mêmes. Les croyants, même ceux qui participent activement à la vie ecclésiale, tombent trop souvent dans une sorte de dissociation entre la foi chrétienne et ses exigences éthiques à l'égard de la vie, en arrivant ainsi au subjectivisme moral et à certains comportements inacceptables. Il faut alors nous interroger, avec beaucoup de lucidité et de courage, sur la nature de la culture de la vie répandue aujourd'hui parmi les chrétiens, les familles, les groupes et les communautés de nos diocèses. Avec la même clarté et la même résolution, nous devons déterminer les actes que nous sommes appelés à accomplir pour servir la vie dans la plénitude de sa vérité. En même temps, il nous faut conduire un débat sérieux et approfondi avec tous, y compris avec les non-croyants, sur les problèmes fondamentaux de la vie humaine, dans les lieux où s'élabore la pensée, comme dans les divers milieux professionnels et là où se déroule l'existence quotidienne de chacun.<br />
<br />
§ 96 - La première action fondamentale à mener pour parvenir à ce tournant culturel est la formation de la conscience morale au sujet de la valeur incommensurable et inviolable de toute vie humaine. Il est d'une suprême importance de redécouvrir le lien inséparable entre la vie et la liberté. Ce sont des biens indissociables: quand l'un de ces biens est lésé, l'autre finit par l'être aussi. Il n'y a pas de liberté véritable là où la vie n'est pas accueillie ni aimée; et il n'y a pas de vie en plénitude sinon dans la liberté. Ces deux réalités ont enfin un point de référence premier et spécifique qui les relie indissolublement: la vocation à l'amour. Cet amour, comme don total de soi, représente le sens le plus authentique de la vie et de la liberté de la personne.<br />
<br />
Pour la formation de la conscience, la redécouverte du lien constitutif qui unit la <strong>liberté</strong> à la <strong>vérité</strong> n'est pas moins déterminante. Comme je l'ai dit bien des fois, séparer radicalement la liberté de la vérité objective empêche d'établir les droits de la personne sur une base rationnelle solide, et cela ouvre dans la société la voie au risque de l'arbitraire ingouvernable des individus ou au totalitarisme mortifère des pouvoirs publics.</p>FORMATION : "LA MESSE", une BD "extraordinaire"urn:md5:ba72393fd5698e06b1f4b2113f762db02010-06-11T15:39:00+01:002010-07-07T07:30:47+01:00comNDCdocumentsFormationLiturgieLivres<p>A lire sans modération.</p> <ul>
<li>Parce que le mois de juin est un mois de premières communions et de cadeaux ...<br /></li>
<li>Parce qu'après le Pèlerinage beaucoup ont découvert la forme extraoridnaire et voudraient mieux la connaître ...</li>
<li>Parce que, pour une fois, vous pourrez lire une BD sans devoir vous cacher de vos enfants ...</li>
<li>Parce que l'on n'a jamais fini de découvrir les beautés de la Messe ...</li>
</ul>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/2010.06.11_Messe_b.JPG" alt="2010.06.11_Messe_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.06.11_Messe_b.JPG, juin 2010" />Des rites sacrés à la découverte du Mystère<br />
Cette bande dessinée présente de façon détaillée et explique chacun des rites sacrés de la messe dite de saint Pie V.<br />
Pour aider les jeunes, <strong>et les moins jeunes</strong>, à mieux connaître la liturgie très riche héritée de nos anciens, et par là, entrer toujours plus profondément dans le Mystère d’amour qui se déroule sous nos yeux.<br />
<br />
30 x 23 cm, 102 pages<br />
prix habituel de vente 24,00 €<br />
Reynald Seycher Editions<br />
<br />
en vente aussi sur Amazon<br /></p>TEMOIN : JOSEPH FADELLE, "LE PRIX À PAYER"urn:md5:566668078b816fd24e259b578e8c64f82010-06-03T10:29:00+01:002010-07-07T07:23:14+01:00comNDCdocumentsislamLivres<p>Il a souffert dans sa chair pour sa Foi, <strong>il était au Pèlerinage</strong>.</p> <p>Pour des raisons de sécurité nous ne vous en avons pas parlé plus tôt, mais nous pouvons le dire aujourd'hui : <strong>Joseph Fadelle</strong>, irakien converti de l'islam au péril de sa vie, <strong>a marché sur la route de Chartres avec notre pèlerinage</strong>.<br />
<br />
<strong>Joseph Fadelle</strong> a décrit sa conversion, et ses conséquences (prison, torture, exil, fatwa qui le condamne à mort) dans un livre très émouvant, <strong>"Le prix à payer"</strong> (L'Oeuvre Editions) qui éclaire sur le vrai visage de l'islam et de la situation des chrétiens en terre d'islam.<br />
<br />
Vous pourrez découvrir son itinéraire <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/05/depuis-que-mohammed-sappelle-joseph-il-risque-la-mort.html">grâce au Salon Beige</a>. <br />
<br />
Aussi dans "Valeurs actuelles" : <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010.05.31_Fadelle.pdf">Valeurs Actuelles - Joseph Fadelle</a> <br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_05/2010.05.31_couverture_Fadelle.jpg" alt="2010.05.31_couverture_Fadelle.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.05.31_couverture_Fadelle.jpg, mai 2010" />Un livre témoignage que vous ne lâcherez plus quand vous l'aurez ouvert.<br />
<br />
Editions de l'Oeuvre<br />
221 pages<br />
18 euros<br />
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Ecouter l'entretien de Joseph Fadelle sur <a href="http://www.riposte-catholique.fr/?p=6936">Radio Notre-Dame</a></p>Formation : Royauté du Christ, démocratie et engagement des chrétiens en politiqueurn:md5:0723a8ce0374eeb947193d423053e5a92010-05-06T13:06:00+01:002014-07-03T12:41:12+01:00comNDCdocumentsChrétientéFormationJean OussetLivres<p>Un entretien publié sur le Salon beige. Le <strong>"bonus NDC"</strong> : des pistes de lecture pour se former</p> <p><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/05/-ma-royaut%C3%A9-nest-pas-de-ce-monde-.html">Un entretien avec l'Abbé de Tanouärn publié par le Salon beige</a>
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Des pistes pour approfondir (nous ne donnons pas ici une liste pour "intellos", mais le minimum basique) :<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010.05.07_couverture_PQR.jpg" alt="2010.05.07_couverture_PQR.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.05.07_couverture_PQR.jpg, mai 2010" /><em>Sur la Royauté de Notre Seigneur :</em><br />
<br />
<strong>Pie XI</strong> - <a href="http://www.vatican.va/holy_father/pius_xi/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_11121925_quas-primas_fr.html">encyclique "Quas Primas"</a> (1925)<br />
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<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/04/07/Mardi-20-avril-2010">Jean Ousset</a> - "Pour qu'Il règne"<br />
<br />
<strong>Dom Gérard</strong> - "Demain la Chrétienté" (éditions Sainte Madeleine)<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010.05.07_Madiran_d.JPG" alt="2010.05.07_Madiran_d.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.05.07_Madiran_d.JPG, mai 2010" /><em>Sur la démocratie :</em><br />
<br />
<strong>Jean Madiran</strong> - "Les deux démocraties" (Nouvelles Editions Latines)<br />
<br />
<em>Sur l'engagement des chrétiens en politique :</em><br />
<br />
<strong>Congrégation pour la Doctrine de la Foi</strong> - "<a href="http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20021124_politica_fr.html">Note doctrinale sur l'engagement des catholiques dans la vie politique</a>" (2002)<br /><br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010.05.07_Rey_b.JPG" alt="2010.05.07_Rey_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.05.07_Rey_b.JPG, mai 2010" /><em>Sur la Franc-Maçonnerie :</em> <br />
<br />
<strong>Mgr. Dominique Rey</strong> - "Peut-on être chrétien et franc-maçon ?" (éditions Salvator)<br />
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Le livre de Mgr. Rey a le mérite de donner en annexe des textes importants, comme la plus récente déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur le sujet.</p>FORMATION : "L'Ame de tout apostolat"urn:md5:17f4adc0144597636784b8ec997a8fd72010-04-06T12:07:00+01:002010-07-07T07:24:57+01:00comNDCdocumentsEgliseFormationLivres<p>de Dom Jean-Baptiste Chautard</p> <p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/couverture_Ame_tout_apostolat.jpg" alt="couverture_Ame_tout_apostolat.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="couverture_Ame_tout_apostolat.jpg, avr. 2010" />
Un <strong>ouvrage indispensable</strong> pour tous les pèlerins, qui nous rappelle l'absolue priorité au développement de la vie intérieure. Nous devons vivre de la vie de Dieu, pour Le laisser agir en nous et par nous.</p>
<p><strong>Notre vie d'action ne doit être que le débordement de notre vie intérieure.</strong>
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<em>"Si vous êtes sages, soyez des réservoirs, et non pas des canaux"</em> <strong>saint Bernard</strong>
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Jésus-christ ne recherche pas des admirateurs, mais Il nous appelle à devenir ses imitateurs.
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Le jugement de <strong>Saint Pie X</strong> :<br /></p>
<p><em>"Si vous voulez que Dieu bénisse et féconde votre apostolat, entrepris tout à sa gloire, imprégnez-vous bien, vous et vos dévoués collaborateurs, de l'Esprit de Jésus-Christ, en vous animant tous d'une vie intérieure intense. A cette fin, je ne puis vous indiquer de meilleur guide que l'Âme de tout Apostolat, de Dom Chautard, Abbé Cistercien. Je vous recommande très chaudement cet ouvrage que je prise entre tous, et dont j'ai fait moi-même mon livre de chevet."</em>
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Extrait de la préface du <strong>Cardinal Barbarin</strong> (réédition 2004, éditions Traditions Monastiques)
<br /></p>
<p><em>"C'est par un contact direct et assidu avec la Parole de Dieu que Dom Chautard offre au lecteur d'aujourd'hui la profondeur de vues à laquelle il est parvenu à se situer. ... Il nous rappelle en fait que l'on ne comprend jamais mieux le titre de ce livre, L'âme de tout apostolat, qu'en contemplant la vie du Christ, qui recevait chaque jour du contact avec son Père, le bon pain de la Parole qu'il aurait à distribuer et partager tout le jour."</em>
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<strong>Dom Jean-Baptiste Chautard</strong> (1858 - 1935) fut, de 1899 à sa mort, Abbé de la Trappe de Sept-Fons. Son livre fut diffusé, entre 1915 et 1937 à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires.
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<br /></p>"Quoi que nous fassions, le monde nous fera toujours la guerre"urn:md5:478e880a7a39e90f920bb72bc91d206a2010-03-30T20:54:00+01:002010-06-10T11:10:45+01:00comNDCdocumentsEgliseFormationLivres<p>Un texte de <strong>Saint François de Sales</strong></p> <p><strong>Saint François de Sales</strong> <br /></p>
<p>"Introduction à la Vie Dévote", 4ème partie - Chapitre I (extraits)<br /></p>
<p>Nous ne saurions être en accord avec le monde, qu’en nous perdant avec lui. Il n’est jamais content : <em>"Jean est venu</em>, dit le Sauveur, <em>ne mangeant ni buvant, et vous dites qu’il est possédé; le Fils de l’homme est venu en mangeant et buvant, et vous dites qu’il est Samaritain." (Mt 11, 18-19)</em><br /></p>
<p>Si, pour faire plaisir aux autres, nous rions, nous jouons, nous dansons, le monde s’en scandalisera; si nous ne le faisons pas, il nous accusera d’hypocrisie ou de mélancolie. Notre gaieté sera relâchement; et nos mortifications effets d'une sombre humeur. Comme il nous voit d'un mauvais œil, nous n'aurons jamais son agrément. Nos imperfections il les exagère, et les dénonce comme des péchés; nos péchés véniels, comme des péchés mortels; et nos faiblesses comme des malices.<br /></p>
<p><em>"La charité,</em> dit Saint Paul, <em>est bienveillante" (1 Cor 13, 4-5) </em> alors que le monde est malveillant. <em>"La charité ne pense pas à mal"</em>; le monde pense toujours à mal. Et faute de pouvoir accuser nos actions, il visera nos intentions. <br /></p>
<p><strong>Quoi que nous fassions, le monde nous fera toujours la guerre.</strong> <br /></p>
<p>Laissons le monde s'aveugler. Soyons fermes en nos desseins, invariables en nos résolutions. Notre persévérance montrera si nous nous sommes vraiment donnés à Dieu et engagés sur ses chemins. Ce n'est pas un petit avantage que de recevoir des critiques : elles nous gardent de l'orgueil et de la vanité.<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/51R6MvdtyDL._SL500_AA300_.jpg" alt="51R6MvdtyDL._SL500_AA300_.jpg" title="51R6MvdtyDL._SL500_AA300_.jpg, mar. 2010" /></p>