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21h30: Adoration du Saint-Sacrement
Le Saint-Sacrement est exposé à la tente-chapelle. C'est l'occasion pour plusieurs pèlerins de se consacrer à la Très Sainte Vierge Marie, suivant la dévotion séculaire de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort.
20h00: Enfin le bivouac!
Ca y est, la colonne fait son entrée en chantant au bivouac! Les éclopés retrouvent leur chapitre, et les pèlerins rougis au feu du ciel se rassemblent autour des points d'eau pour la douche, sitôt les tentes montées. La joyeuse ambiance du bivouac s'installe peu à peu, et les pique-nique tirés des sacs, les chapitres profitent d'un repos mérité! Le soleil disparait lentement à l'horizon en flamboyant derrière des nuages lourds de menace: Météo France prévoit une alerte orange pour les orages en ce début de nuit.
18h00 : la colonnne progresse dans la Beauce
Les pèlerins sont durement éprouvés par la chaleur, les coups de soleil fleurissent, et plusieurs pèlerins sont contraints de s'arrêter sur le bord du chemin. Qu'importe, la colonne pouruit sa route, zig-zaguant entre les blés. Au détour d'un chemin, on aperçoit enfin les flèches de la cathédrale de Chartres! Les pèlerins tombent à genoux en entonnant le Regina Coeli ou un Ave Maria. Le bivouac de Gas n'est plus loin! PLus que quelques kilomètres avant une douche et un repos bien mérités!
12h30 : Début de la Messe
La procession d'entrée s'avance dans la prairie sous les accords d' « Esprit Saint, Dieu de lumière », sous un soleil de plomb entrecoupé d'interludes nuageux apportant un peu de fraîcheur appréciée par les pèlerins. C'est ensuite le Kyriale I qui supporte la prière des pèlerins. Après la prière du Veni Sancte Spiritus, c'est le père Alain de Riaumont qui prêche le sermon.
Il nous exhorte à « Voir dans la Nature l'oeuvre de Dieu », comme le dit la Loi Scoute. Avoir ce regard sur la Nature, c'est voir déjà la main invisible de dieu qui crée toute chose, sentir que tout à été fait par lui, et que sans lui rien n'a été fait. Pour cela, il faut que la vie que nous menons reste au contact de cette nature créée. Ce n'est pas une concession à l'idéologie écologique, mais notre participation au chant des psaumes qui chantent les louanges de la création de ce Dieu qui nous a créé avant de nous sauver. Il nous met en garde contre les dérives scientistes qui veulent enfermer la création en équation et refuse de s'ouvrir aux réalités incréées, Elles ferme la porte au Don de Science, qui se situe au-dessus et au delà de la science elle même.
Il appelle les pères et mères de famille de l'assemblée à faire découvrir la Nature à leurs enfants, à leur faire découvrir leur petitesse et leur fablesse devant la randeur du monde, reflet de l'Amour du Père. « Fuyons la ville et ses bruits inutiles, et partons pour le camp ! Regarder l'astre du jour se lever sur le monde la main dans la main de son papa, c'est sentir un avant-goût de la bonté du Père ! »
Et de nous rappeler que l’Évangile a été prêché par Jésus en plein vent au grand air et sur la mer, dans un monde qui fournit le cadre à tant de comparaisons et de paraboles, qui nous parlent de la création mieux que n'importe quel poète. Il cite Saint Bernard : « les forêts t'apprendront plus que les livres ».
Enfin, il nous met en garde : « Il y a un gâchis à aimer les créatures sans aimer Dieu qui les a faites. Les créatures sont néant dès qu'elles sont séparées de Dieu. Elles sont impuissantes à nous procurer le vrai bonheur, mais nous exprime une part du dessein de Dieu.Le péché qui est contraire à l'ordre de la Création, n'a ni beauté, ni intérêt ».
La Messe s'achève sous un grand soleil, magnifiquement accompagnés par les chorales polyphoniques et grégoriennes. Des prêtres sont disponibles tout autour de la prairie pour le sacrement de Pénitence. A peine le dernier Evangile achevé, vers 15h00, les pèlerins repartent déjà vers le bivouac de Gas.
11h30 : arivée des pèlerins aux Courlis pour la Messe de Pentecôte
Les premiers chapitres s'installent sur la prairie des Courlis. Le soleil est revenu, aussi brûlant qu'hier après-midi, même si les nuages encore nombreux masquent par moment ses ardeurs. Les pèlerins s'installent pour déjeuner avant la Messe qui débutera à 12h30. Quelques marcheurs de la 3ème heure rejoignent la colonne et s'inscrivent à l'enrée de la prairie.
Avant que le déjeuner ne commence, nous rencontrons les pèlerins d'un tout nouveau chapitre venu d’Édimbourg en Écosse, le chapitre « Saint Andrews ». Julienne, écossaise, vient pour la deuxième fois. La première fois, c'était il y a vingt ans avec son père. Aujourd'hui, elle revient pour vivre ces trois jours de pèlerinage dans l'attachement à la Tradition, tout comme Patrick qui nous assure que chez eux la France est toujours considérée comme un pays catholique ; et d'évoquer avec émotion « l'Ancienne Alliance » qui rapprocha nos deux pays naguère. Deux sœurs dominicaines du convent d'Elgin sont également présentes pour accompagner nos amis pèlerins venus de si loin.
10h30 : Les derniers pèlerins arrivent à la pause de Fougère
Nous rencontrons Michal Kolodziej, séminariste polonais à Varsovie pour la Fraternité Saint-Pierre, marcheur dans le chapitre Saint Thomas.
« Les pèlerins de notre chapitre viennent de toute la Pologne, certains ont mis plus de 20h de bus pour venir de Varsovie, Cracovie, Torun, et d'autres villes encore. Nous sommes une vingtaine venus pour toute sorte de raisons : certains sont attachés au rite traditionnel, d'autres aiment faire des pèlerinages ; pour ma part je suis venu avec mon séminaire, et il y a là également un prêtre rédemptoriste et un dominicain » Merci et bonne pause à Fougère avant de reprendre la marche !
C'est ensuite Pierre-Jean, chef du chapitre pastoureau Sainte Faustine, qui répond à nos questions.
NDC: Bonjour ! Quelle est la particularité des chapitres pastoureaux ?
PJ : Les chapitres Pastoureaux, considérés comme une région à part entière, regroupent les adolescents entre 11 et 17 ans. La formule est un peu raccourcie par rapport aux adultes : Nous rejoignons la marche le samedi à Igny, et la terminons 5km plus tôt. De même, le dimanche, nous marchons 5 km de moins. L'itinéraire du lundi est par contre le même que pour les chapitres adultes. Le principe est bien adapté aux jeunes de cet âge-là, qui sont un peu grands pour les chapitres enfants, mais encore un peu fragiles pour la totalité de l'effort physique de la route proposée aux adultes.
NDC : Et combien êtes-vous ?
PJ : Nous encadrons 200 jeunes, répartis en 7 chapitres. Les 11-14 ans sont répartis dans 2 chapitres mixtes. Pour les 15-17 ans, nous préférons séparer les filles et les garçons. Nous avons donc 3 chapitres de filles (dont Sainte Faustine) et 2 chapitres de garçons.Nous sommes également 5 ou 6 encadrants par chapitre pour accompagner les jeunes.
NDC : Quelles sont les particularités liées à cette tranche d'âge ?
PJ : Ils sont assez autonomes, donc il n'y a pas trop à être derrière eux en permanence. Par contre, leur humeur change vite, et il y a des moments où il faut vraiment les pousser, et d'autres où il faut plutôt les calmer, par exemple au moment du couchage...(rires dans le chapitre) C'est assez fatigant pour les animateurs !
10h00 : Halte au Parc Fougère
La colonne s'engage en forêt de Rambouillet, pour la pause de cette matinée. La première partie de la marche a été...boueuse, mais malgré quelques gouttes en début de matinée, un temps couvert mais un peu plus stable s'est mis en place. Quelques timides rayons rassérénant percent néanmoins les frondaisons des hauts chênes centenaires ! La halte est courte, mais fortifie les organismes !
Souvenons-nous que c'est sous la protection des Saint Anges gardiens que l'ancien chapitre des non-marcheurs est désormais placé. Rassemblant tous ceux qui ne peuvent pas marcher avec nous sur la route de Chartres, mais désirent nous rejoindre, ce chapitre nous soutient par la prière, tandis que, de notre côté, nous portons les intentions qu'ils nous ont confiées, pour les déposer aux pieds de la Vierge de Chartres.
06h10 : Départ du bivouac de Choisel
Ca y est, la longue litanie des chapitres s'égraine tandis que les pèlerins prennent la route, province après province. En tête les Yvelines, suivies de Paris Sud et de Paris Nord. Le pluie refait son apparition, mais ne semble pas altérer le moral des pèlerins qui continuent à chanter à tue-tête ! La journée est placée sous le patronage de Saint François d'Assise. Les marcheurs sont ainsi appelés à apprendre à reconnaître la Bonté de Dieu à travers la Beauté de la Créature, et à s'émerveiller. Les pastoureaux ferment la marche de la colonne adulte, et derrière eux, les chapitres enfant se mettent en route.
05h00 : « Amis pèlerins, Bonjour ! »
Il est cinq heures ! Après une nuit très humide, le bivouac s'éveille au son de l'Exsultate, Jubilate de Mozart. Le temps reste couvert, et quelques gouttes de pluie alternent avec de belles périodes où le soleil rasant du matin éclaire les visages encore ensommeillés. Les tentes sont pliées rapidement et chargées dans les camions. Une rapide toilette, un chocolat ou un café vite avalé, et déjà les premiers chapitres se mettent en place pour le départ. Le reste des pèlerins aide les services logistiques à charger dans les camions les structures métalliques des tentes collectives.
Samedi 21h30 : Le Choeur Montjoie anime la veillée.
Autour d'une grand feu alimenté par les Scouts de Riaumont, le Choeur Montjoie évoque avec nous le souvenir de la guerre de 14, en cette année où nous célébrons son centenaire. Plusieurs morceaux de cornemuse égaient le bivouac, commémorant le sacrifice des armées alliées ayant volé au secours de la France. La véillée se termine à la tente-chapelle de la Vierge où nous recevons la bénédiction. Le bivouac s'enfonce dans le sommeil de la nuit.
