Pèlerinage de Chrétienté, J3, Lundi

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Dimanche – 17.30 – Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat.

Mgr Pansard accueille les pèlerins sa cathédrale Notre-Dame de Chartres. 

La Messe est célébrée par Mgr Brouwet, évêque auxiliaire de Nanterre. Pas moins de 200 bannières suivent la procession et remontent la longue nef à sa suite. La liturgie pontificale, magnifiquement orchestrée et mise en valeur par de superbes pièces polyphoniques, élève les âmes et porte la prière des milliers de pèlerins.

Dans son sermon, Mgr Brouwet nous guide avec pédagogie dans le mystère des 7 dons du Saint Esprit.



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Le soleil refait son apparition pour la bénédiction finale, qui envoie les pèlerins en mission !

Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat !

Dimanche – 14.00 – Arrivés à Chartres !

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Voilà le terme de notre longue marche ; les chapitres gravissent un par un la colline de Chartres et commencent à remplir le parvis. Les pèlerins, galvanisés par la proximité du but, oublient la fatigue et les douleurs et chantent à pleine voix. L’hymne du pèlerinage, « Chartres sonne, Chartres t’appelle » résonne dans les rues de la ville. Tout à l’heure, la Messe de clôture rassemblera toutes nos intentions de prières.

Dimanche – 13.00 – Los Mexicanos

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Nous rencontrons Ana et Diego à la fin de la pause déjeuner. Mariés depuis deux semaines, ils ont prévu leur voyage de noce avec Chartres comme point d’orgue. A ses 14 ans, Diego a entendu parler dans l’école catholique de son village d’un grand rassemblement de chrétiens attachés à la liturgie traditionnelle, dans une ville de France nommée Chartres. Depuis ce temps, il rêve d’avoir l’occasion de participer. En effet, peu de communautés ou paroisses traditionnelles existent dans le Nord du Mexique, et Diego, comme Ana depuis qu’elle l’a rencontrée, tiennent beaucoup à la forme extraordinaire du rite romain où ils trouvent « Solennité et profondeur ». « La forme extraordinaire fait passer le sacrement avant le sentiment, et non l’inverse » nous confient-ils. Pour organiser leur mariage dans cette forme du rite, ils ont fait appel à la communauté de Tucson (AZ) de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre. C’était dans leur village la première messe traditionnelle depuis 47 ans. Aussitôt mariés, direction Madrid, puis Barcelone, puis Lourdes, puis Paris, et enfin Chartres. Ayant soigneusement choisi leur date de mariage en fonction des dates du pèlerinage, ils sont cependant arrivés à Paris sans la moindre information et ont passé 3 jours aux environs de Notre Dame à demander des nouvelles (en espagnol) d’un pèlerinage vers Chartres et à acheter tente, sacs à dos, chaussures de marche et sacs de couchage. Enfin, vendredi soir, ils ont pu obtenir les coordonnées de la direction et s’inscrire. Ils ont été absolument frappés par la Foi, la simplicité et l’humilité de tant de pèlerins, « si fatigués, mais si vivants ». Ils ont réalisé leur rêve et arriveront cet après midi, les pieds fatigués, à l’ombre des tours de Notre-Dame !

Lundi - 11h00 - Monseigneur Brouwet répond à nos questions

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Monseigneur, vous êtes familier du pèlerinage et au milieu de nous depuis ce matin. Pouvez vous nous en dire plus sur votre présence ?

Mgr Brouwet - Comme prêtre, je suis venu plusieurs fois sur les routes de Chartres. Aujourd'hui, je viens en tant qu'évêque. J'ai marché ce matin avec plusieurs chapitres, notamment le chapitre Saint Cyprien (chapitre des musulmans convertis, NDLR). Je viens en tant qu'évêque pour encourager les pèlerins et prier avec eux, pour être là où sont les brebis.

Quelle signification particulière revêt pour vous la forme extraordinaire du rite ?

Mgr Brouwet - Quand j'étais prêtre, mon évêque m'a demandé de célébrer la messe selon la forme extraordinaire, que je ne connaissais pas. Je l'ai fait par obéissance et pour travailler à la réconciliation de l'Église.

En voyez-vous les fruits aujourd'hui ?

Mgr Brouwet - Je pense que la réconciliation est acquise. Elle est derrière nous. Les gens qui viennent ici sont des baptisés. Ils viennent d'un peu partout, et ne sont pas tous familiers de la forme extraordinaire.

Quelques mot sur le pèlerinage…

Mgr Brouwet - Ce pèlerinage est un véritable itinéraire spirituel. Un pèlerinage est un beau moment pour se convertir, pour former l'Église. C'est une belle proposition à l'Église de France, à l'Église d'Île de France en particulier.

… et sur le thème de l' Évangile de la Vie!

Mgr Brouwet - Je suis pour ! L'enjeu est de faire comprendre aux gens qu'il s'agit d'une question centrale, une question de vie humaine; il ne s'agit pas d'une question latérale ou subsidiaire. Cela touche la vie personnelle et toute la société. Que fait-on de la personne souffrante aujourd'hui? Que fait-on du plus faible?

Merci Monseigneur d'avoir accepté de répondre à nos questions !

Mgr Brouwet - Merci, bon pèlerinage et que Dieu vous bénisse !

Lundi – 9h-11h – Marche au milieu des épis d'or

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Lundi – 8h38 – Au carrefour d’Arleville

C’est d’abord un bruissement lointain et imperceptible, dont émergent les oriflammes aux couleurs flamboyantes. Une lente progression au milieu des champs de blé et de luzerne qui s’étalent en pentes douces. Peu à peu, émerge du fond de la vallée ce chapelet de chapitres. Les drapeaux apparaissent et la tête de la colonne, résolument, fend la mer dorée des blés au soleil. Puis c’est un murmure, l’unisson des cantiques, la ferveur de la prière, l’enthousiasme des chants de marche. Les visages se précisent, deviennent plus nets. Visages priants, visages souffrants, visages chantants. A l’arrière des chapitres, les prêtres offrent le pardon de Dieu. Je vous salue Marie…

Lundi – 7.15 – C’est reparti !

Les accords baroques ont éveillé le bivouac après une nuit humide. Les pèlerins s’ébrouent sous un ciel hésitant entre grand soleil et nuages menaçants. C’est bientôt le départ. Les tentes pliées, les estomacs réchauffés par un bon chocolat ou un café, les pèlerins s’avancent bannières au vent vers la sortie du bivouac, accompagnés des mandolines de Vivaldi et des trompettes de Haendel. Et, au milieu des blés de Beauce, la colonne serpente vers ces flèches de Notre-Dame de Chartres que l’on apercevra de nouveau en milieu de matinée.

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