Jeudi 25 août 2011

Saint Louis Roi de France, confesseur

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25 août - Saint Louis, Roi de France, confesseur

La Liturgie nous fait relire en ce jour de beaux textes qui conviennent particulièrement à la fête de ce grand saint.


Livre de la Sagesse 10,10-14.

La Sagesse de Dieu a conduit le juste sur des chemins sans obstacles ; elle lui a montré le Royaume de Dieu et lui a donné la science des saints. Elle l'a fait réussir dans ses peines, et a couronné de succès ses efforts. Elle l'assista contre d'avares oppresseurs, et lui fit acquérir des richesses. Elle le garda contre ses ennemis, et le protégea contre ceux qui lui dressaient des embûches ; elle lui donna la victoire dans un rude combat, pour lui apprendre que la piété est plus puissante que tout. Elle n'abandonna pas le juste vendu, mais le préserva du péché ; elle descendit avec lui dans la fosse, et ne le quitta pas dans les chaînes, jusqu'à ce qu'elle lui eut procuré le sceptre royal, et la puissance sur ses oppresseurs ; elle convainquit de mensonge ceux qui l'avaient accusé, et lui donna une gloire éternelle.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 19,12-26.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : " Un homme de haute naissance partit dans un pays lointain pour y recevoir la royauté et revenir ensuite. Ayant appelé dix de ses serviteurs, il leur donna dix mines et leur dit : " Faites-les valoir jusqu'à ce que je revienne. " Or ses concitoyens le haïssaient, et ils envoyèrent une députation derrière lui pour dire : " Nous ne voulons pas de celui-là pour notre roi. " Quand il fut de retour, après avoir reçu la dignité royale, il se fit appeler ces serviteurs auxquels il avait donné l'argent, pour savoir quel profit chacun en avait tiré. Le premier se présenta et dit : " Seigneur, votre mine a rapporté dix mines. " Il lui dit : " Très bien, bon serviteur ; puisque tu as été fidèle en chose infime, tu auras le gouvernement de dix villes. " Le second vint et dit : " Votre mine, Seigneur, a produit cinq mines. " A lui aussi il dit : " Et toi, deviens gouverneur de cinq villes. " Et un autre vint et dit : " Seigneur, voici votre mine que j'ai tenue serrée dans un linge. Car j'avais peur de vous, parce que vous êtes un homme dur : vous retirez ce que vous n'avez pas mis en dépôt, et vous moissonnez ce que vous n'avez pas semé. " Il lui dit : " Je te juge sur ce qui vient de ta bouche, mauvais serviteur ! Tu savais que je suis un homme dur, retirant ce que je n'ai pas mis en dépôt et moissonnant ce que je n'ai pas semé ; alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? Et à mon retour, je l'aurais recouvré avec un intérêt. " Et il dit à ceux qui étaient là : " Otez-lui la mine et donnez-la à celui qui a dix mines. " Ils lui dirent : " Seigneur, il a (déjà) dix mines ! " Il répondit : " Je vous le dis : A celui qui a on donnera ; mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il a.

Merci à "Per Ipsum" qui donne aussi un excellent commentaire, extrait du Catéchisme de l'Eglise Catholique.

Commentaire du jour extrait du Catéchisme de l'Église catholique - § 2402-2405
« Il leur confia ses biens »

La destination universelle et la propriété privée des biens : Au commencement, Dieu a confié la terre et ses ressources à la gérance commune de l'humanité pour qu'elle en prenne soin, la maîtrise par son travail et jouisse de ses fruits (Gn 1,26-29). Les biens de la création sont destinés à tout le genre humain. Cependant la terre est répartie entre les hommes pour assurer la sécurité de leur vie, exposée à la pénurie et menacée par la violence. L'appropriation des biens est légitime pour garantir la liberté et la dignité des personnes, pour aider chacun à subvenir à ses besoins fondamentaux et aux besoins de ceux dont il a la charge. Elle doit permettre que se manifeste une solidarité naturelle entre les hommes. Le droit à la propriété privée...n'abolit pas la donation originelle de la terre à l'ensemble de l'humanité. La destination universelle des biens demeure primordiale, même si la promotion du bien commun exige le respect de la propriété privée, de son droit et de son exercice.
« L'homme, dans l'usage qu'il en fait, ne doit jamais tenir les choses qu'il possède légitimement comme n'appartenant qu'à lui, mais les regarder aussi comme communes : en ce sens qu'elles puissent profiter non seulement à lui, mais aux autres » (Vatican II, GS 69). La propriété d'un bien fait de son détenteur un administrateur de la Providence pour le faire fructifier et en communiquer les bienfaits à autrui, et d'abord à ses proches. Les biens de production...requièrent les soins de leurs possesseurs pour que leur fécondité profite au plus grand nombre. Les détenteurs des biens d'usage et de consommation doivent en user avec tempérance, réservant la meilleure part à l'hôte, au malade, au pauvre.