Deux priorités : la vie des chapitres, la vie des familles
Tout juste nommé, avec l’accord des supérieurs de la Fraternité Saint Pierre, au poste d’aumônier général de Notre Dame de Chrétienté, permettez- moi de rapidement me présenter.
Ordonné prêtre le 29 Juin 1977, membre fondateur de la Fraternité Saint Pierre en Juillet 1988, j’ai passé les 20 premières années de mon sacerdoce en région Parisienne, et tout particulièrement à Versailles. A ce titre, j’ai pu participer au pèlerinage de Pentecôte dès sa fondation. J’ai même eu l’insigne honneur de prononcer le premier mot d’envoi à Notre Dame de Paris en 1983, ce dont je continue de rendre grâce à Dieu et à Monsieur l’abbé Pozzetto, premier aumônier général. C’est aussi grâce au pèlerinage que j’ai réalisé un grand rêve : la prière des enfants, au sein du chapitre Enfants, actuellement placé sous la houlette de Monsieur l’abbé Garnier.
Aujourd’hui en poste à Bordeaux, j’ai accepté la succession de Monsieur l’abbé Le Coq : bien des liens nous unissent lui et moi, faits de souvenirs communs et d’une véritable amitié spirituelle. Il sait ma reconnaissance pour son labeur persévérant au sein de Notre Dame de Chrétienté, et je compte bien rester dans la fidélité à l’œuvre de mes prédécesseurs au sein de ce merveilleux pèlerinage.
Pour le temps du mandat qui m’a été confié, je désire insister sur deux points qui m’apparaissent fondamentaux :
Le premier concerne l’actualité immédiate : nous sommes entrés dans une période importante, tant au plan naturel que surnaturel ; notre France vit déjà au rythme des campagnes politiques, sur fond d’inquiétudes, même d’angoisses, économiques et sociales. Nous sommes tous concernés, touchés par les difficultés matérielles, aux conséquences parfois dramatiques pour nos familles. Au plan surnaturel, nous admirons la volonté constante du Saint Père pour restaurer les forces vives de l’Eglise, recherchant avant tout l’Unité pour laquelle le Christ a prié pendant la Dernière Cène.
Notre Dame de Chrétienté a un rôle évident : être à la pointe du combat, éclaireur de choc, pour soutenir l’action de l’Eglise au service de la défense de la Cité. (Ce qui est la définition de la Politique.) Si le Pèlerinage est, selon l’expression consacrée, un « temps fort », nous savons aussi qu’il ne peut pas tout faire ; c’est pourquoi j’insiste sur l’importance de la vie des chapitres durant l’année, d’un pèlerinage à l’autre : prière et formation seront nos maître-mots. Les fondements de la cité nous appartiennent. L’Espérance se réalise jour après jour.
Familles, l’Eglise vous aime
Le deuxième point fondamental est celui de la famille, réalité non négociable et thème de la Pentecôte 2012. Nous sommes en pleine préparation : nous ne ferons rien de bon sans les familles. Creuset de la société chrétienne, la famille n’est pas seulement menacée, elle est déjà détruite chez nombre de nos contemporains. C’est donc un appel pressant que je lance : familles, l’Eglise vous aime ! Donnez l’exemple de la charité quotidienne. Apprenez aux enfants qu’ils ne sont pas simplement des « citoyens », mais avant tout des héritiers, en charge effective du passé qui construit l’avenir. Il y a eu les enfants des révolutions ; il y aura les enfants de l’ordre surnaturel, de la Grâce qui organise le naturel. Parents, gardez jalousement la mission que Dieu vous a confiée : l’éducation, construction de l’homme dans sa plénitude.
Vie des chapitres et éducation : le pèlerinage nous permettra d’exprimer notre certitude et notre espérance.
Dans ce travail, je ne suis pas seul, heureusement ! Nous connaissons tous l’œuvre admirable de l’organisation et du déroulement du pèlerinage. A toutes les équipes, je tiens à affirmer ma confiance et ma reconnaissance. De même, rien n’est possible sans les prêtres des diverses communautés au service de Notre Dame de Chrétienté. Je veux compter sur l’aide indispensable des aumôniers régionaux, des aumôniers adjoints de l’aumônier général. Je demande leurs prières pour demeurer le serviteur du pèlerinage de Chrétienté, de l’amour de l’Eglise, de l’honneur de Dieu.