Université d'Automne de ND de Chrétienté

Retrouvez le résumé de l'université d'automne ainsi que les interviews sur notre chaîne youtube

Retrouvez le résumé de l'université d'automne ci-dessous ainsi que les interviews sur notre chaîne youtube : http://www.youtube.com/user/NDdeCHRETIENTE

Universite-automne

16h15 - Christophe Larrivé, président de Domus Christiani

Domus Christiani a été fondé en 1978 par des personnes qui se sont dit : « Mon Dieu, on pantoufle ! ». Inquiets de leur inaction et de leur non-engagement, les fondateurs se sont mis à se réunir une fois par mois, jusqu’à arriver à l’institutions telle qu’elle est aujourd’hui. En favorisant le « lien de la Charité » (JPII), DC a pour vocation de perfectionner la famille et les pères et mères dans leur vocation de baptisés et de parents. Les trois piliers de DC sont l’approfondissement intérieur (notamment par l’auto-formation), l’entraide (conseils mutuels et aide matérielle) et l’engagement apostolique (en évitant l’activisme ou le refus de toute incarnation sociale).

14h45 - Conférence de François Billot de Lochner, président d’Audace 2012 et Dominique Marcilhacy, Présidente de l’Union des Familles en Europe

Pouvez-vous nous présenter rapidement vos associations ?

DJ : Nous sommes une association non confessionnelle et apolitique. Depuis 1942, on a cru intelligent de réunir l’ensemble des acteurs familiaux dans l’UNAF (seul interlocuteur des pouvoirs publics) subventionné par l’Etat, et donc parfois pieds et poings liés avec les gouvernements et leurs décisions. Intérêt : les questions de protection sociale (retraites notamment).
FBL : Audace 2012 est un collectif regroupant 87 associations, notre stratégie est d’aller voir tous les partis et leur présenter nos 12 propositions. En deux mots, forcer les partis politiques à prendre parti sur des décisions très concrètes. Toutes les mesures d’Audace 2012 sont en réalité familiales (ex : budget de l’Etat qui oblige les femmes à travailler pour pouvoir subvenir à la pression fiscale). Notre proposition 5 : soutenir les familles. Nous proposons en autre de punir les acteurs de la pornographie, ou également que d’inscrire dans la Constitution la famille comme union d’un homme et d’une femme.

Vous parlez de la question des retraites, pourquoi ?

DJ : Ce qui prépare notre retraite, c’est l’argent que nous investissons, notamment dans nos enfants et dans les enfants des autres (impôts pour l’école,…). Une femme qui ne « travaille pas » est en réalité en train de mettre en œuvre et de préparer ses futures retraites. Ceux qui investissent beaucoup dans la jeunesse devraient être privilégiées au moment des retraites ! Il faudrait donc calculer qui dépense quoi et privilégier les personnes qui investissent dans la famille et préparent le futur.
FBL : Pourquoi aider plus les familles ? Les politiques font des calculs très courts termes, et regardent les postes de dépenses importants (notamment l’éducation nationale) et décident donc de couper dans ces dépenses. C’est une calamité et on en arrive à des absurdités telles que : « s’il y a du chômage, c’est à cause des familles » (Frédérique Lefebvre, porte-parole de l’UMP, 2011). Ce sont les enfants qui préparent notre avenir, et donc les familles!

Y a-t-il des succès, le combat en vaut-il la chandelle ?

DJ : Nous sommes en train d’obtenir un succès sur la question des divorces. Nous avons interviewé des adultes dont les parents ont divorcés. Ils nous ont expliqué comment ils ont vécu le divorce de leurs parents. Cela a trouvé un réel écho dans les médias et auprès de la classe politique. Ca a démontré que si on peut communiquer intelligemment, on sait faire passer des messages, notamment dans ce cas que le divorce n’est pas une panacée.
FBL : Ma philosophie est celle de Saint Thomas More : « Si votre action ne permet pas de faire le bien, qu’elle permette au moins de diminuer l’intensité du mal. » A-t-on au moins essayé de réduire l’intensité de mal ? C’est une question à se poser quotidiennement. Ca donne de la force et beaucoup de modestie. C’est le sens de l’action d’Audace 2012, si on peut faire passer une ou deux mesures, on aura fait notre travail ! On se rend compte en outre que dans la classe médiatique et politique, il y a un certain nombre de personnes de bonne volonté qui sont prêtes à prendre position même pour des causes paraissant désespérées.

Un conseil pour nos pèlerins, autour du thème de la famille ?

DJ : « On croit que tout est perdu, et alors un oiseau se met à chanter ! »
FBL : Il y a une obligation non négociable de s’investir dans la société. Ce que vous faites, c’est l’investissement le plus utile, celui de la prière. Il faut prier sans cesse, pour les familles et pour la France. Il faut en outre investir tous les secteurs de la vie nationale, et ne laisser aucune place vacante. Si on ne le fait pas, ces postes seront pris par des gens que nous ne voulons pas voir à ces postes.

12h15 - Intervention de M. l'abbé de Tanouärn au sujet de la christianophobie.

Enregistrement:

Fichier audio intégré

Sur ce sujet complexe de ce qui est appelé aujourd'hui "christianophobie", Il s'agit de trouver une voie médiane entre deux écueils auxquels nous pourrions succomber. Le premier écueil serait de ne rien faire. Le deuxième serait de se transformer en vibrillons réagissant sans discernement à toute provocation. Il serait ridicule de considérer qu'on n'a pas le droit de dire quoi que ce soit contre le Christ.

La distinction entre le blasphème et le sacrilège, qu'on trouve dans les Evangiles puis chez St Thomas d'Aquin, permet de tracer la voie médiane.

Le blasphème, d'une part, est ce qui s'oppose à la grandeur, la beauté, la divinité du Christ. Le blasphème est évidemment monnaie courante dans notre société, mais il faut constater que la société elle-même, à cause de son matérialisme, n'est pas capable de légiférer en matière spirituelle de sorte à prévenir le blasphème.

La question qui se pose à nous est donc la suivante: à partir de quand est-on devant l'intolérable? Dans quels cas, dans quelles circonstances faut-il intervenir publiquement?

Il est important de dire qu'on ne s'autoproclame pas manifestant. C'est à l'autorité ecclésiastique de prendre position en priorité. Or, quand l'autorité ne décide pas, les fidèles agissant de leur propre chef la mettent devant le fait accompli.

Le sacrilège, quant à lui, est un mépris des réalités sacrées, selon St Thomas d'Aquin. c'est le péché de celui qui, face à ce qui est sacré, cherche à le profaner. Pour agir publiquement, il faut que le sacrilège soit avéré, il faut qu'il apparaisse non seulement aux chrétiens, mais aussi, plus généralement, aux hommes de bonne volonté. Notre protestation ne peut pas être une réaction communautariste car il s'agit de mobiliser tous les hommes de bonne volonté.

Dans le cas particulier de la pièce "sur le concept du visage du Fils de dieu" il s'agit d'une prise de position manifeste contre l'existence de Dieu, et donc contre tout homme.


11h10 - Discussions sur les projets de NDC

Nous nous réunissons pour débattre et discuter sur quelques projets de l'association, portant sur certains évènements importants de cette année: le 1500ème anniversaire de la délivrance de Paris "sainte Geneviève", le 600ème anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc et le 30ème anniversaire du Pélerinage. Plus de nouvelles dans quelques semaines! Be prepared!

9h - Messe d'ouverture

Lors de la Messe d’ouverture de cette université d’automne, M L’Abbé Coiffet, aumônier général de Notre-Dame de Chrétienté, nous a montré en exemple Sainte Elisabeth de Hongrie, femme admirable et mère de famille exceptionnelle, qui passa une grande partie de sa courte vie à aider les pauvres et les lépreux. « Les lépreux de notre époque sont les malades de l’esprit et de la volonté ». Il nous a harangué à faire le lien entre Charité et Vérité. « La Volonté est à l’Amour ce que l’Intelligence est à la Vérité ». Il nous a donc rappelé notre devoir de connaître pour faire connaître, pour devenir « transparent » à la Volonté et à la grâce de Dieu pour le Monde et les autres. Après l’Action de Grâce, nous partageons un petit-déjeuner copieux et chaleureux avant d’entamer le travail et les conférences.