Haine anti-catholique à l'Assemblée Nationale

Lors des auditions sur le projet de dénaturation du mariage

Quand l'Assemblée se fait prétoire et les députés procureurs

Sur Facebook, l'abbé Cariot analyse l'audition qui a eu lieu hier à l'Assemblée. Extraits :

"Première surprise : pour poser une deux ou trois questions, certains parleront 19 minutes. Sachant que les questions s’enchainent, et qu’elles se transforment tantôt en leçons, tantôt en réquisitoires, tantôt en accusations sulfureuses, on comprend peu à peu que la mascarade prend forme : pour toute réponse, les ministres des cultes auront droit chacun à « 3 à 5 minutes », autant dire que le jeu est pipé.

Deuxième surprise : l’ensemble des parlementaires intervenants est pour le mariage homosexuel. Il n’y a donc sur l’ensemble des sénateurs et députés des deux chambres aucun élu contre ce projet de loi ? Tous sont de gauche, pourtant il y a dans la commission au moins deux députés de droite. Mais ils n’ont pas eu le micro.

Troisième surprise : le niveau des questions et le manque de sérieux de ce débat est tel que Mme le député Marie France Clergeau appellera le cardinal archevêque de Paris « Jean XXIII ». (...) On alignera les poncifs contre les religions dans ces questions, l’un appelant à la rescousse Vatican II et la liberté religieuse pour montrer que les religions doivent s’adapter au monde et suivre l’évolution, l’autre un article d’un ancien moine fustigeant les évêques, et enfin une dame en rouge rappelant benoitement que « les cultes n’ont qu’un regard très particulier qui ne rassemble pas ce que la société veut dire, et que le débat ne doit pas se tenir dans la rue mais ici dans cette salle Lamartine ». « Ce n’est pas bien ce qui se passe en ce moment, ce n’est pas bien pour la démocratie, ce n’est pas bien pour les cultes ». Nous ne saurons jamais ce qui n’est pas bien, mais bon, c’est pas bien. Il manquait un « nananère ».

Quatrième surprise : la très longue intervention de monsieur Alain Tourret, député-maire de Moult. 19 minutes, pour poser 3 questions. Une moyenne de 6mn 20 par question. Ou comment s’écouter parler. Après avoir fait étalage de ses études en droit canonique et s’être auto proclamé spécialiste du 4° concile du Latran. (Une rapide recherche sur google nous apprendra que sa spécialité doit être très ancienne ou n'a pas beaucoup porté de fruits.) Ce monsieur, courtois et poli, va s’enliser dans un monologue anti religions largement orienté vers le cardinal archevêque de Paris. Il faudra à Mgr Vingt Trois toute sa force de caractère pour encaisser, impavide, cette charge à la hussarde.

A cet instant précis, le débat a basculé. Nous pouvions comprendre que tout était joué d’avance, que la salle Lamartine se transformait en tribunal d’une inquisition laïque n’ayant rien à envier aux heures sombres de l’histoire, ces heures sombres appelées à la rescousse par Mr Tourret pour mieux rappeler que les religions ont fait les mauvais choix de l’Histoire par leur silence voire leur compromission. Exemple parmi d’autres : « où étiez-vous lors des débats pour l’émancipation de femmes ? On a même eu droit au « silence des évêque sous la nazisme » et à d’autres procès trop longs à développer ici. Puis un très gracieux « finalement, les religions, vous êtes des lobbys ».
Le coup de grâce fut donné, l’estocade, la mise à mort dans l’outrecuidance : «J'ai vu à quel point peut être dans la ligné du pape actuel (…) vous lancez vos troupes, vous lancez vos évêques, vous allez lancer vos catholiques s'il en reste! Mais jusqu’où allez vous aller ? Allez-vous encourager les manifestations dans la rue comme au moment de l’école libre ? Ne croyez-vous pas que nous devons en rester aux idées et de la philosophie et laisser aux députés que nous sommes décider, puisque nous avons été élus pour ça ?.»
Sommant le cardinal de s’expliquer, de s' auto-justifier, ce qu’il ne fera bien évidemment pas, ne répondant à l’absurdité que par une claire et nette réponse posée et simple. Les 65 pourcent de catholiques en France apprécieront l’insulte qui leur est faite : « s’il en reste »… Ils apprécieront aussi d’être assimilés aux petits soldats d’une « troupe » envoyée par les évêques.
En conclusion, les représentants des cultes n’ont eu que chacun deux à trois minutes pour répondre. A ces 35 minutes de feu nourri, de mensonges et de charge univoque contre les religions, surtout contre la religion chrétienne. (...)"

Ces députés voudraient nous envoyer dans la rue qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement : tous à Paris le 13 janvier !