La Royauté du Christ conduit à la paix sociale

Notre Seigneur est Roi : « Il faut donc qu'il règne sur nos intelligences: nous devons croire, avec une complète soumission, d'une adhésion ferme et constante, les vérités révélées et les enseignements du Christ. Il faut qu'il règne sur nos volontés: nous devons observer les lois et les commandements de Dieu. » Pie XI, Quas Primas, 11 décembre 1925

La paix existe dans notre âme lorsque nous savons peu à peu donner à Notre Seigneur sa vraie place : la première en tout. Il doit régner sur toutes nos affections, sur toutes nos passions, sur toutes nos vertus. Notre Sauveur est l’unique Seigneur et Maître de toute chose, Il faut lui consacrer tout ce qui est à nous et en nous : nos cœurs et chacune des affections qui l’animent ; nos intelligences, toutes nos études intellectuelles, toutes nos pensées, tous nos jugements, toutes nos opinions, nos habitudes intellectuelles.

Devant la Seigneurie de notre divin Roi, il faut abdiquer toute propriété sur notre esprit, notre âme, notre cœur, nos amitiés, que sais-je encore ? Il est Seul Seigneur et Maître de toute chose. Pour avoir la paix dans la famille, il faut la Royauté de Jésus en icelle. « Il n'y a lieu de ne faire aucune différence entre les individus, les familles et les Etats; car les hommes ne sont pas moins soumis à l'autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. Il est l'unique source du salut, de celui des sociétés comme de celui des individus: Il n'existe de salut en aucun autre; aucun autre nom ici-bas n'a été donné aux hommes qu'il leur faille invoquer pour être sauvés). » Pie XI, Quas Primas

La paix ne peut exister dans la famille que si la royauté de l’amour du Christ est instaurée dans cette société fondamentale. « Il faut qu’il règne » (I Cor XV, 25) et ce dans nos cœurs, dans notre famille et aussi dans notre Nation. Pour ce règne, il faut pilonner les positions libérales et mener une guerre incessante à la laïcité et au naturalisme qui ne sont que des formes d’impiété et d’apostasie pour notre pays qui autrefois se proclamait fièrement catholique…

Notre-Seigneur « est l'unique auteur, pour l'État comme pour chaque citoyen, de la prospérité et du vrai bonheur: “La cité ne tient pas son bonheur d'une autre source que les particuliers, vu qu'une cité n'est pas autre chose qu'un ensemble de particuliers unis en société. Les chefs d'État ne sauraient donc refuser de rendre - en leur nom personnel, et avec tout leur peuple - des hommages publics, de respect et de soumission à la souveraineté du Christ; tout en sauvegardant leur autorité, ils travailleront ainsi à promouvoir et à développer la prospérité nationale. » Pie XI, Quas Primas

La paix ne peut exister dans notre chère France que si la royauté de l’amour du Christ est ré-instaurée. Elle semble définitivement perdue ; pourtant, là encore, le Magistère nous maintient dans une sainte Espérance. « Si les hommes venaient à reconnaître l'autorité royale du Christ dans leur vie privée et dans leur vie publique, des bienfaits incroyables - une juste liberté, l'ordre et la tranquillité, la concorde et la paix - se répandraient infailliblement sur la société tout entière. » Pie XI, Quas Primas

Cette paix, Notre Seigneur Jésus Christ l'a laissée à ses disciples avant sa mort comme un trésor inestimable en disant : " Je vous laisse ma paix, je vous donne la paix " (Jn 14, 27). L'Apôtre en parle aussi en ces termes : " Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ " (Ph 4, 7).Si l'homme ne méprise pas les biens de ce monde, il ne peut avoir la paix. La paix s'acquiert par des tribulations. Celui qui veut plaire à Dieu doit traverser beaucoup d'épreuves. Rien ne contribue plus à la paix intérieure que le silence et, si possible, la conversation incessante avec soi-même et rare avec les autres. Nous devons donc concentrer nos pensées, nos désirs et nos actions sur l'acquisition de la Paix de Dieu et crier incessamment avec l'Église : " Seigneur ! Donne-nous la paix ! »

Comment conserver la paix de l'âme ? De toutes nos forces il faut s'appliquer à sauvegarder la paix de l'âme et à ne pas s'indigner quand les autres nous offensent. Il faut s'abstenir de toute colère et préserver l'intelligence et le coeur de tout mouvement inconsidéré. Un exemple de modération nous a été donné par Grégoire le Thaumaturge. Abordé, sur une place publique, par une femme de mauvaise vie qui lui demandait le prix de l'adultère qu'il aurait soi-disant commis avec elle, au lieu de se fâcher, il dit tranquillement à son ami : Donne-lui ce qu'elle demande. Ayant pris l'argent, la femme fut terrassée par un démon. Mais le saint chassa le démon par la prière. S'il est impossible de ne pas s'indigner, il faut au moins retenir sa langue... Afin de sauvegarder la paix, il faut chasser la mélancolie et tâcher d'avoir l'esprit joyeux... Quand un homme ne peut suffire à ses besoins, il lui est difficile de vaincre le découragement. Mais ceci concerne les âmes faibles. Afin de sauvegarder la paix intérieure, il faut éviter de juger les autres. Il faut entrer en soi-même et se demander " Où suis-je ? "Il faut éviter que nos sens, spécialement la vue, ne nous donnent des distractions : car les dons de la grâce n'appartiennent qu'à ceux qui prient et prennent soin de leur âme.

Institut du Christ Roi