Etre pèlerin à Chartres

Si tout homme est spirituellement un pèlerin sur la terre, prendre la route de Chartres est une décision personnelle qui permet de rejoindre physiquement, même si ce n'est que pour un temps limité, cet état spirituel d'homme qui marche vers sa destinée éternelle. Marcher, c'est terre à terre. Et pourtant cette marche-là nous mène aux portes du Ciel ! C'est, pour un certain temps, se mettre dans un état de pauvreté volontaire. Oublier l'accessoire, pendant trois jours. Retrouver dans la simplicité des lys des champs, qui, selon la parabole du Christ, bien qu'ils ne se préoccupent pas de quoi sera fait le lendemain, sont plus somptueusement vêtus que Salomon dans toute sa gloire ! Marcher, occuper le corps pour libérer l'esprit. Il faut avoir fait cette expérience pour savoir ce qu'elle représente : marcher, dans la pauvreté, permet de se retrouver soi-même, loin des préoccupations de tous les jours. pèleriner présente également un côté ascétique. A certains moments, il est difficile d'avoir abandonné tout confort, difficile de subir le froid de la nuit et la chaleur de midi, la fatigue de la route et la soif de tout le jour, difficile de dominer parfois sa douleur physique pour aller vers le but que l'on veut atteindre. Il est cependant possible, avec le Christ, d'entrer par cette petite porte dans le grand mystère de la souffrance.

"Il dépend de nous

Que l'Eternel ne manque point de temporel  

Que le Spirituel ne manque point de charnel,

Il faut tout dire, c'est incroyable, que l'éternité ne manque point d'un temps

Que l'Esprit ne manque point de chair

Que Jésus ne manque point d'Eglise 

De son Eglise.

Il faut aller jusqu'au bout : que Dieu ne manque point de sa création"

Péguy, le porche du mystère de la Deuxième Vertu.

Rappel : toutes les inscriptions effectuées en ligne avant le 20 mai bénéficient d'un tarif préférentiel. Pour vous inscrire, c'est ici