Octobre, mois du Rosaire : prier Notre-Dame, Reine de France

Notre-Dame est Reine de France, au moins officiellement depuis février 1638. Elle a étendu sa maternelle protection sur la Chrétienté depuis bien plus longtemps pour intervenir quand tout semblait perdu : le mois du Rosaire nous invite particulièrement à redécouvrir la richesse de la dévotion à notre Sainte-Mère.

Les grâces de la prière du Rosaire sont nombreuses dans l’Histoire, mais quelles leçons tirer ?

La condition de l’humilité et de l’amour de la pauvreté : Si la Vierge permet la victoire des armes, elle privilégie le plus souvent les enfants dans ses apparitions ; ces enfants sont peu instruits, d’extraction modeste, mais sont animés d’une foi profonde et croient immédiatement en la réalité de l’Apparition. Point de preuve, point de démonstration savante : « Je suis l’Immaculée Conception », une seule vérité qui se suffit à elle-même. C’est donc l’humilité qui est l’une des conditions nécessaires pour que la Vierge se manifeste ; elle demande une adhésion prompte, généreuse, sans défaillance à son message, tout comme elle a prononcé son « Fiat » à Nazareth.

La nécessité de la pénitence : Notre-Dame dira aux enfants de Fatima : « voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’il voudra pour la conversion des pécheurs ? » Que ce soit à La Salette, à Pontmain ou à l’Ile Bouchard, elle réclame de faire pénitence. Si elle exalte la nécessité et la primauté de la pénitence, elle semble insister sur l’obligation morale de faire son devoir d’état avant toute chose, ponctuellement, sans y déroger en rien, sans ajout inutile. Avant toute macération, c’est déjà une véritable pénitence par l’obéissance immédiate que requiert une telle attitude, obligeant bien souvent à faire passer ses désirs propres après ce qu’on doit faire (le secours d’un confesseur régulier est une aide précieuse). Quant à la souffrance, morale ou physique, elle doit être acceptée sans récrimination, à l’exemple du Sauveur qui a connu l’abandon par les siens et la torture la plus cruelle : elle est une occasion inespérée de participer à la Croix.

L’importance primordiale de la prière : C’est par la prière du Rosaire que le Turc a été arrêté à Lépante. A Pontmain, les enfants disent le chapelet tout comme Bernadette à Lourdes. C’est en allant dire un chapelet, qu’à l’Ile Bouchard les enfants voient la Sainte-Vierge. Là encore, ce n’est pas une prière compliquée que nous demande Notre-Dame ; elle désire simplement que nous disions tout notre amour pour son Divin Fils et notre soif de Le servir et de L’honorer. Chacune des Apparitions n’est que le rappel du « faites tout ce qu’Il vous dira » des Noces de Cana. Notre confiance en Dieu doit être totale et la Vierge Mère vient nous rappeler que son seul désir est de faire la volonté de son Fils, et nous en donne les moyens, tout en nous rappelant que Notre-Seigneur triomphera à la fin des temps.