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Sermon du dimanche


SERMON DE M. l'abbé Denis COIFFET
lors de la Messe du dimanche de la Pentecôte 2002,
en forêt de Rambouillet


Aurions-nous pu penser, il y a vingt ans, lorsque sur cette idée de quelques laïcs nous partions pour cette immense aventure du pèlerinage de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres ; aurions-nous pu penser que tant de grâces nous seraient délivrées ; que cette aventure deviendrait formidable au point que, chaque année, nous devenions incapables de nous passer de cette marche spirituelle comme matérielle. En vingt ans nous avons vu ces grâces éclorent, se développer ; en vingt ans nous avons vu les familles monter ; en vingt ans nous avons vu nombre de vocations sacerdotales, religieuses, monastiques, naître et assurer, ainsi, la pérennité de la prière commencée sur ce long chemin de chrétienté(pèlerinage). Oh ! je ne fais pas de ce pèlerinage l’unique réalité surnaturelle de notre temps, mais je dis, j’affirme, ayant vécu ces vingt pèlerinages avec vous tous, je dis et j’affirme que ce pèlerinage a été une grâce particulière pour notre pays, pour notre Sainte Eglise. Alors oui ! Duc in altum ! ne nous arrêtons pas ; continuons d’avancer ; continuons de monter vers cette réalité surnaturelle. Comment ? Tout simplement par ce que j’appellerai, ce matin, notre triple fidélité ; autrement dit : fidélité à notre Eglise Sainte, Une, Catholique et Apostolique ; fidélité à cet immense sacrement de l’Eucharistie ; fidélité à Notre-Dame ; fidélité à notre Eglise.

Notre chemin, de Paris à Chartres, a été semé, vous le savez, d’embûches ; a été semé, parfois, de divisions plus douloureuses les unes que les autres. Le démon a tout essayé pour détruire ce qu’il pressentait être l’instrument même de sa défaite dans nombre d’âmes. Et pourtant, nous avons continué ! Pourquoi ? Parce nous avons été toujours unis par cette fidélité essentielle, c’est à dire vitale, à l’Eglise catholique et romaine, à son chef : l’unique pasteur. C’est l’Eglise qui nous a aidés à passer par dessus tant d’épreuves, ou plus exactement qui nous a appris, et donner la grâce pour comprendre qu’au sein même de ces épreuves, au fond même de nos larmes, parfois, se trouvait la grâce de Dieu comme un joyau qu’il nous fallait découvrir. C’est cette Eglise qui nous réunit encore aujourd’hui et qui nous donne cette immense espérance qui n’est pas simplement de penser que cela va arriver mais qui est la certitude que Dieu va nous donner la sainteté par Elle. Le pèlerinage fait partie de cette immense communion des saints qui nous a accompagnés et qui nous accompagne tout au long de notre route.

Fidélité à l’Eucharistie ensuite, chers pèlerins. Que ces trois jours de marche vous fasse marcher sur la trace de ceux qui, avant vous, ont vécu de cette présence réelle de Notre Seigneur. Vous allez partir, bientôt, rejoindre vos régions : Soyez les témoins de la foi dans la présence réelle, ne serait-ce que par vos communions fréquentes et aimées de Dieu. Oui, on a voulu détruire l’Eucharistie. Le démon s’y est déchaîné parce qu’il sait bien que c’est depuis la réalité de ce sacrifice du calvaire qu’il a définitivement perdu la partie. Nous ne le croirons jamais : Jésus est vraiment présent dans l’Eucharistie et nous ne croirons jamais ceux qui veulent nous affirmer, au nom de théories totalement éculées parce que vieilles comme le temps, que Notre Seigneur ne serait pas là . Nous allons l’adorer tout à l’heure ; nous allons le recevoir ; nous allons le laisser prendre notre âme et nous donner la véritable vie prélude de celle du Ciel.

Enfin, chers pèlerins, fidélité à Notre-Dame : C’est pour Elle que nous accomplissons ce pèlerinage, c’est par Elle que s’ouvrent pour nous les portes du Ciel et je lui demande aujourd’hui en ce 20ème anniversaire, en cette Pentecôte merveilleuse, Elle qui fut possédée totalement par l’Esprit Saint, en son Immaculée Conception, par sa virginité sacrée que nous aimons tant, je lui demande d’abord sa calme certitude, nous ne risquons rien, nous sommes avec le Ciel. Je lui demande sa foi solide son espérance de la Croix. Nous sommes avec Elle au pied de la Croix, c’est en la regardant que nous devenons capables de rentrer dans la Croix, de nous laisser inondés par cette immense réalité qui nous ouvre l’aube de la résurrection. Que Notre-Dame nous guide. Que les Vierges de France, les Vierges du monde entier ouvrent devant nous la route de Chartres comme la route du Ciel et que l’on me pardonne de m’adresser particulièrement à vous chers enfants , ma joie et ma couronne : soyez toujours devant montrer que la sainteté commence lorsqu’on est plus rien. Ainsi soit-il.


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