Pèlerinage de Chartres Pentecôte - Notre-Dame de Chrétienté - documents2023-03-22T13:11:06+01:00NDCurn:md5:16918e1253d461f2db51c02c877f379fDotclearGustave Thibon : les exigences de la vraie fidélitéurn:md5:03e6d2b27389e6cf767f30ae676d7e902013-12-30T16:50:00+00:002014-01-02T13:58:33+00:00comNDCdocumentsAmitié française <h2>Méditons cette citation de Gustave Thibon qui est un appel à l'action et à la créativité dans la fidélité :<br /></h2>
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"Un héritage n'est pas un talisman ni une baguette magique : c'est un outil. Et un outil qu'il faut savoir manier et adapter en fonction du mouvement de la vie qui ramène toujours le semblable, jamais l'identique. <br />
Épouser la pensée d'un maître, cela veut dire s'unir à elle pour lui faire des enfants et non pas la stériliser sous prétexte de lui conserver je ne sais quelle intégrité virginale. Il n'y a pire trahison qu'une certaine fidélité matérielle et littérale qui, en durcissant les principes en système, n'aboutit qu'à congeler ce qui était le jaillissement d'une source vive. Les exercices de patinage qu'on peut faire sur cette glace ne m'intéressent pas. <br />
La vraie fidélité est celle qui prolonge, qui corrige et qui dépasse. Et le meilleur héritier n'est pas celui qui fait de son héritage un musée ou une exposition rétrospective. "Le bien gagné reste à défendre" : le capital de la sagesse qui vous a été légué, vous ne le conserverez qu'en le fécondant, en le recréant sans cesse".<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_12/2013.12.30_gustave-thibon-11047502avyiu.jpg" alt="2013.12.30_gustave-thibon-11047502avyiu.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2013.12.30_gustave-thibon-11047502avyiu.jpg, déc. 2013" /></p>En relisant nos maîtres : Jean Ousseturn:md5:0310c257c540bc5f16e11e229797b0302013-12-23T15:53:00+00:002014-07-03T12:36:01+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseFormationJean Ousset<p>proposé par le Salon beige</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_12/.2013.12.23_PQR_s.jpg" alt="2013.12.23_PQR.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.12.23_PQR.jpg, déc. 2013" /><em>Depuis quelques années les approches conservatrices, réactionnaires, voire contre-révolutionnaires ont connu un renouvellement de leur littérature par la multiplication d'essais, de qualité, variable, dont votre blog préféré a eu régulièrement l'occasion de se faire l'écho. Même si un certain nombre de concepts ont été mis à jour par l'actualisation de leurs modalités d'application dans le monde d'aujourd'hui, leurs fondements philosophiques, ancrés notamment dans la permanence et l'invariance de la nature humaine, demeurent pérennes. Dans ce cadre nous vous proposons, selon un rythme plus ou moins régulier, de rappeler à notre bon souvenir quelques lignes de nos maitres, au fil de nos lectures ou relectures</em>.<br />
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Aujourd'hui nous "ferons mémoire" de Jean Ousset, avec ces quelques lignes de "Pour qu'Il règne" (Editions Dominique Martin Morin).<br />
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« La neutralité est impossible (…) elle n’existe pas. Il est dans l’ordre que le glaive temporel soit soumis au glaive spirituel… la chose a toujours été et sera toujours. Autrement dit IL EST IMPOSSIBLE QU’UNE DOCTRINE NE REGNE PAS SUR L’ETAT, QUAND CE N’EST PAS LA DOCTRINE DE VERITE, C’EST UNE DOCTRINE D’ERREUR (NDPC : c’est l’auteur qui met en majuscules). Ainsi le veut l’ordre des choses. Il veut que la force obéisse à l’esprit, et, de fait, elle obéit toujours à un esprit : esprit de vérité ou esprit de démence.<br />
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A ceux, donc, qui aujourd’hui s’en vont levant les bras et hochant la tête quand on leur rappelle cette doctrine des « deux glaives », refusant d’y croire, en la prétendant « dépassée », nous avons pris l’habitude de répondre ! « Démontrez-nous qu’aucune force spirituelle ne règne plus sur l’Etat et nous vous croirons aussitôt. Démontrez-vous que la Maçonnerie ne règne pas à la place de l’Eglise, et de telle sorte que le magistère de celle-ci n’était qu’enfantillage au regard de la pression de celle-là. Ah ! Vous ne voulez pas que la Sainte Eglise de Dieu règne sur le gouvernement des nations ! Qu’à cela ne tienne ; les nations passeront sous la puissance des sectes. Votre Etat, « libéré » de l’Eglise, ne cessera pas d’obéir à un glaive spirituel, glaive spirituel des forces occultes, autant dire de ces idées de laïcisme, de naturalisme que ces forces font pénétrer partout et en se moquant bien de nos scrupuleuses distinctions sur les domaines respectifs du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel. »<br />
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Jean Ousset cite plus loin Pie XII : « De la forme donnée à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend et découle le bien des âmes, c’est à dire le fait que les hommes, appelés tous à être vivifiés par la grâce du Christ, respirent, dans les contingences terrestres du cours de la vie, l’air sain et vivifiant de la vérité et des vertus morales ou, au contraire, le microbe morbide et souvent mortel de l’erreur et de la dépravation. »</p>Périphéries et îlots de résistanceurn:md5:07a9e3c4e7f88d89d58ab6441b93a2c12013-12-13T18:15:00+00:002013-12-13T18:15:00+00:00comNDCdocumentsPape François<p>Rémi Fontaine commente un aspect de l'encyclique du Pape François</p> <p>L’abbé de Tanoüarn estime que c’est en politique que le pape François se révèle dans Evangelii gaudium, par sa dénonciation de l’ensemble du système économique et social dans lequel nous vivons (cf. Monde et Vie). Assurément. Mais, à la différence de Benoît XVI, il prêche davantage, nous semble-t-il, en pasteur moral (soucieux du bien personnel de ses ouailles) qu’en pasteur politique (soucieux du bien commun de l’Eglise). D’où l’impression qu’ont certains d’entendre un curé de campagne plutôt que le chef visible de l’Eglise.<br />
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La radicalité évangélique qu’il propose moralement par la « révolution de la tendresse » n’était pas exempte, bien sûr, du discours de Benoît XVI. Mais elle s’inscrivait aussi chez lui dans une prudence politique qui semble moins flagrante chez François.<br />
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<h4>Le courage des îlots<br /></h4>
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Le nouveau pape appelle sans cesse à aller aux « périphéries existentielles ». Il déclare même qu’il préférerait « une Eglise accidentée, blessée et sale pour être sortie dans les rues, plutôt qu’une Eglise malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités ». Benoît XVI parlait, lui, du « courage de créer des îlots, des oasis, puis de grands terrains de culture catholique, dans lesquels vivre les desseins du Créateur ».<br />
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Les deux propos ne sont pas contradictoires, si l’on sait exercer ce discernement que demande justement d’avoir le Saint-Père. L’agir suit l’être, en bonne philosophie. L’agir missionnaire suit l’être (identitaire) d’une communauté. Pour que des âmes missionnaires puissent se lever et se multiplier en terres étrangères, périphériques, il faut nécessairement des « centres » où se former.<br />
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Le jésuite qu’est François sait bien, par l’histoire prestigieuse de son ordre, qu’on n’envoie pas des missionnaires en de tels espaces, souvent hostiles, sans une formation profonde, une compétence spécifique. « Il ne suffit pas d’avoir la foi… », disait Péguy. Certes, les terres lointaines à convertir au Christ nous ont aujourd’hui rejoints : nous les avons à domicile ! Y aller en sortant dans la rue, comme y incitait Madeleine Delbrêl, ne dispense pas pour autant les catholiques de ces communautés de base alternatives que nous comparons à des anticorps ou désignons encore sous le concept analogique de « sain et légitime communautarisme » (1).<br />
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Pour bien atteindre et toucher ces périphéries éclatées, il faut reconstituer des cercles consistants, « à contre-courant », des espaces de protection qui sont le contraire d’un repli frileux. C’est aussi comme cela que grandit l’Eglise, « par attraction » et non par « prosélytisme » : « L’Eglise n’évangélise pas si elle ne se laisse continuellement évangéliser » (François). « Nous avons besoin d’îles où la foi en Dieu et la simplicité interne du christianisme vivent et rayonnent ; d’oasis, d’arches de Noé dans lesquelles l’homme peut toujours venir se réfugier », résumait Benoît XVI dans Lumière du monde. L’Eglise, ajoutait-il, cherche à offrir « des zones de protection dans lesquelles la beauté du monde, la beauté de l’existence possible, devient de nouveau visible en contraste avec tout ce qui est abîmé autour de nous ».<br />
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Car, loin d’être égoïste, fermé sur lui-même, accroché à sa propre sécurité, le bien de telles (micro-)chrétientés est diffusif de soi. La preuve précisément par ses missionnaires : des témoins qui n’hésitent pas à aller jusqu’à l’accident suprême du martyre pour cette diffusion. Qu’on pense également au témoignage actuel des communautés chrétiennes en Orient, dont les refuges lumineux n’ont vraiment rien de confortable ni de sécuritaire !<br />
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<h4>Structures de péché<br /></h4>
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Ce que Jean-Paul II nommait « les structures de péché » a changé la donne politique pour les catholiques. Sauf vocation exceptionnelle, il faut aujourd’hui appliquer à certaines personnes morales (sociétés humaines) ce que Don Bosco recommandait à ses jeunes devant certaines personnes physiques (mauvais compagnons) : « Fuis si tu veux sortir victorieux », disait-il en citant saint Augustin. Au risque de la dissidence et de l’opprobre. Par de nombreuses autres citations, le pape François en est bien conscient moralement. Mais on aimerait qu’il développe davantage, dans le même sens que Benoît XVI, l’aspect politique de cette situation nouvelle pour les chrétiens.<br />
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(1) Cela peut aller de « la ferme » du P. Guy Gilbert (interrogé dans le dernier France catholique) au village scout de Riaumont en passant par les écoles hors-contrat, toutes ces activités éducatives, culturelles, civiques que développent à contre-courant des catholiques comme refuges attractifs, générateurs de témoins et missionnaires.<br />
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REMI FONTAINE<br />
"Présent" n°7999 du jeudi 12 décembre 2013</p>S’approprier l’homme, un thème obsessionnel de la Révolutionurn:md5:81c6fcfdce3cb62f472cf8a7a9b077cc2013-12-13T16:48:00+00:002016-12-01T18:41:22+00:00comNDCdocumentsErreurs et IdéologiesLivresRévolution française<p>à propos du nouveau livre du professeur Xavier Martin</p> <h2>Une obsession de la Révolution<br /></h2>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_12/.2013.12.12_Xavier_Martin_couv_s.jpg" alt="2013.12.12_Xavier_Martin_couv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.12.12_Xavier_Martin_couv.jpg, déc. 2013" /><br />
Xavier Martin poursuit ses études sur la Révolution, avec de larges échappées en amont et en aval, car la Révolution n’a pas commencé (idéologiquement) en 1789 et s’est poursuivie (idéologiquement) après 1799. Elle s’est installée durablement, notamment par le biais du Code Napoléon, objet de plusieurs travaux de Xavier Martin. On peut même dire que les lois sur la contraception (1969), sur la majorité à 18 ans, si désastreuse (1974), sur l’avortement (1975) et le mariage homosexuel (2013) sont dans la suite directe, logique si l’on veut, de l’anthropologie révolutionnaire. En attendant l’euthanasie et la GPA.<br />
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Car c’est bien d’anthropologie ou de vision de l’homme dont il s’agit. Et c’est précisément sur cela que portent les travaux de Xavier Martin, si novateurs parce qu’il a la patience de scruter les textes mêmes des philosophes, députés, orateurs ou auteurs.<br />
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Le fondement de la Révolution fut une prétention non seulement d’établir des institutions nouvelles – l’idéologie de la « table rase » que l’irlandais Edmund Burke reprochera avec tant d’éloquence aux révolutionnaires français –, mais aussi de faire un homme nouveau. Il s’agissait de « régénérer l’espèce humaine » (titre d’un autre livre de Xavier Martin, en 2008). Cette ambition passait par une volonté affirmée de « s’approprier l’homme ». L’expression, qui donne son titre au dernier livre de Xavier Martin, n’est pas exagérée. Elle est employée par Rousseau lui-même dès 1758 dans son livre sur l’éducation, Emile : « Sitôt qu’il <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/12/13/l’enfant" title="l’enfant">l’enfant</a> naît, emparez-vous de lui et ne le quittez plus qu’il ne soit homme. » On la retrouve chez l’abbé Grégoire dans son Essai de 1788 : « Il faut que l’éducation publique s’empare de la génération qui naît. »<br />
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Ces citations anticipent la fameuse formule de Mussolini (que Xavier Martin connaît sans doute) : « Je prends l’homme au berceau et je ne le rends au pape qu’après sa mort. » Pie XI dénoncera ce « totalitarisme » (le mot est de lui) et lui opposera un légitime « totalitarisme catholique ».<br />
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Toutes les analyses et démonstrations de Xavier Martin se déploient à partir d’un épisode qui pourrait sembler anecdotique : un « vieillard de cent vingt ans », venu du Mont-Jura, est amené à l’Assemblée Constituante le 23 octobre 1789.<br />
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De cet épisode, Xavier Martin tire tous les fils non pour le déconstruire mais tout au contraire pour montrer toutes les intentions des uns et des autres. Il y a chez les philosophes des Lumières puis chez leurs héritiers de la Révolution, ce que Xavier Martin appelle une « pédagomanie ». Avec la volonté de tenir à distance les parents. « Oui, écrit X. Martin en résumant les affirmations des révolutionnaires, l’éducation est une chose trop sérieuse, elle est trop divine pour qu’on la laisse aux père et mère de la nature, quel que soit d’ailleurs leur niveau social. »<br />
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L’approche mécaniciste de l’éducation chez les révolutionnaires privilégie la méthode (comme la pédagogie contemporaine), a un dessein d’emprise totale sur l’enfant (et sur l’homme en général), pour son bien, pour l’« améliorer ». Le conventionnel Thibaudeau énonce une volonté totalitaire et étatiste sur les enfants : « J’ai toujours pensé que les enfants étaient une propriété de l’Etat, et que les parents n’en étaient que les dépositaires ; que c’était à l’Etat de recevoir, pour ainsi dire, l’enfant du sein de sa mère ; qu’il devait s’en emparer comme de son bien le plus précieux ; qu’il fallait que l’enfant, en ouvrant les yeux, ne vît que la patrie, et que jusqu’à la mort il ne vît plus qu’elle. »<br />
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Cette emprise doit durer, dans l’idéal, tout au long de la vie. Xavier Martin a bien raison de résumer ainsi l’ambition révolutionnaire : « Tout est bon, comme on le sait, pour assurer l’emprise constante et décisive sur les psychismes : l’instruction publique, les fêtes nationales, le calendrier, le théâtre, etc. »<br />
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On pourrait ajouter pour aujourd’hui : la télévision, le cinéma, la chanson, la publicité. Il n’y a pas d’intention délibérée ? C’est à voir. La propagande homosexuelle – par les médias cités – a précédé le « mariage pour tous » et continuera, par ses moyens propres, à être une auxiliaire efficace de la loi.<br />
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<h4>Xavier Martin, "S’approprier l’homme. Un thème obsessionnel de la Révolution (1760-1800)"<br />
Dominique Martin Morin (BP 263, 86000 Poitiers), 110 pages.<br /></h4>
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YVES CHIRON<br />
"Présent" n°7996 du samedi 7 décembre 2014</p>Le Christ-Roi, tribune libre de l'abbé Michel-Jean Pilleturn:md5:2a31325314583b77a060beb82b2d95e42013-11-26T18:34:00+00:002013-11-26T18:34:00+00:00comNDCdocuments<p>sur le blog de "l'Homme nouveau"</p> <h2>Tribune libre rédigée par l'abbé Michel-Jean Pillet<br /></h2>
<h4><a href="http://www.hommenouveau.fr/821/tribune-libre/le-christ-roi-mis-hors-la-loi.htm">pour le blog de "l'Homme nouveau"</a>, le 24 novembre 2013<br /></h4>
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<em>En cette fin d'année liturgique, c'est dans le calendrier de la forme ordinaire la fête du Christ-Roi, laquelle trouve une résonnance bien actuelle selon l'auteur de cette Tribune libre, l'abbé Michel-Jean Pillet, curé de paroisse.</em><br />
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Juif et franc-maçon, Vincent Peillon a visiblement mieux étudié la Révolution française que la Thora… d’où son livre-credo publié en 2008 : La Révolution n’est pas terminée. La Révolution qui, tel le phénix, renaît toujours de ses cendres. Et il semble bien qu’elle ait trouvé aujourd’hui son chantre le plus appliqué. A le lire et à l’entendre, le ministre de l’Education nationale manifeste une allergie viscérale à l’égard de la religion, et particulièrement du catholicisme. Comme on peut le voir dans une interview du 13 juin 2013 visible sur Youtube (à voir et à entendre à la fin de cet article, ndlr). Lisons plutôt : <br />
<em>« On ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique. Mais comme on ne peut pas non plus acclimater le protestantisme en France, comme on l’a fait dans d’autres démocraties, il faut inventer une religion républicaine. Cette religion républicaine, qui doit accompagner la révolution matérielle mais qui est la révolution spirituelle, c’est la laïcité. Et c’est pour ça d’ailleurs qu’on a pu parler, au début du 20ème siècle, de foi laïque, de religion laïque, et que la laïcité voulait être la création d’un esprit public, d’une morale laïque et donc l’adhésion à un certain nombre de valeurs. »</em><br /></p>
<h4>La distinction du temporel et du spirituel<br /></h4>
<p>La laïcité (la « laïcité positive », comme dirait M. Sarkozy), c’est la saine distinction entre le politique et le religieux, entre l’Etat et l’Eglise, la juste distinction et autonomie des pouvoirs qui est déjà inscrite dans l’Evangile (« rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » Mt 22,21). Et M. Peillon devrait savoir gré au Christianisme d’avoir insufflé à la République, après des siècles de tâtonnements tour à tour fusionnels ou conflictuels, cette saine distinction, sans confusion ni séparation, dont l’islam, par exemple, mais aussi le communisme, n’ont pas la moindre idée. <br /></p>
<h4>L'idéologie laïciste<br /></h4>
<p>Le laïcisme, au contraire, c’est une idéologie selon laquelle la religion, qui est de toute façon régressive voire répressive, doit se cantonner au domaine privé, pour laisser place à un Etat de plus en plus omniprésent et omnipotent. « Laïc » devient alors synonyme de « athée » et « antireligieux ». Et l’Etat laïc se croit chargé de former et de formater les consciences, car il ne craint rien davantage que la conscience individuelle capable de s’opposer à son contrôle tout-puissant. Les démocraties populaires au 20ème siècle (qui n’étaient ni démocratiques ni populaires, mais qui se disaient aussi socialistes) nous ont donné, sur fond de goulags et de police politique, une illustration tragique de ce rouleau compresseur de l’Etat laïc qui se présente avec le magistère et la mystique d’une nouvelle religion.<br /></p>
<h4>L'encyclique Quas Primas<br /></h4>
<p>C’est ce laïcisme combattif, intolérant et sectaire, que l’Eglise a déjà stigmatisé et dénoncé, notamment en 1925 par la voix de Pie XI, dans son encyclique Quas primas, par laquelle il instituait la fête du Christ Roi : le laïcisme étant une négation radicale de cette royauté.<br />
« Ma royauté n’est pas de ce monde », déclare Jésus au moment de son procès (Jn 18,36), car cette royauté est essentiellement spirituelle. « Toutefois, écrit Pie XI, ce serait une grave erreur de dénier au Christ-Homme sa puissance sur les choses civiles quelles qu’elles soient ». Et « lorsque les hommes reconnaissent, dans la vie privée comme dans la vie publique, le pouvoir royal du Christ, il en résulte des bienfaits étonnants qui pénètrent aussitôt la société civile, comme la liberté, la justice, la concorde et la paix ».<br /></p>
<h4>Vous avez dit « valeurs » ?<br /></h4>
<p>Vous avez dit « valeurs » ? Après les sifflets et les huées qui se sont fait entendre le 11 novembre dernier, on a vu les rangs de la majorité se resserrer et en appeler au respect des « valeurs » et des « fondements » de la République. C’est cocasse, quand on voit la même République fouler aux pieds des fondamentaux tels que l’institution du mariage, la filiation, le droit à la vie, ou la liberté de conscience. « Quand sont ruinées les fondations, que peut faire le juste ? » (Ps 11,3), déplorait déjà le psalmiste. Et quand l’exemple ne vient plus d’en-haut.<br /></p>
<h4>La vie religieuse ne se limite pas à la sacristie<br /></h4>
<p>Non, la vie religieuse ne se cantonne pas dans les sacristies : elle doit aussi rayonner dans toutes les sphères de la vie sociale. (Il ne faudrait pas que les musulmans décomplexés soient les seuls à nous le rappeler). Qui ne voit l’actualité de ce message, alors que la royauté sociale du Christ est toujours en procès et que semblent « régner » de plus en plus dans notre société le refus des commandements de Dieu (cf. Lc 19,14 : « Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous ! ») et la négation des racines chrétiennes de notre civilisation. 2000 ans de Christianisme, que le pape Pie XII résumait en une seule phrase : « Si le Christ ne règne pas par les bienfaits de sa présence, Il règne encore par les méfaits qu’entraîne son absence ! ».</p>Sermon du Cardinal Castrillon Hoyos lors du second pèlerinage "Summorum Pontificum" à Romeurn:md5:1da96b9ed26ab198897255b97ee9ee252013-11-18T08:55:00+00:002013-11-18T08:55:00+00:00comNDCdocuments<p>Octobre 2013</p> <h2>Le sermon de Mgr Castrillon Hoyos<br /></h2>
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C’est une très grande joie qui nous a été donnée d’accomplir en cette année de la foi notre acte d’hommage au saint père François, chef visible de l’Eglise qui, comme nous l’enseignent les Evangiles, est fondée sur le roc de Pierre. <br />
Chers fidèles, aujourd’hui nous célébrons cette sainte Eucharistie dans l’antique rite grégorien, qui a recouvré vigueur avec la publication, il y a six ans, du Motu proprio Summorum pontificum, qui a restitué au peuple chrétien la possibilité de bénéficier des fruits spirituels qui sont attachés à sa célébration, avec un si profond sens du sacré. <br />
Munis de cette certitude, par notre présence dans le plus grand temple de la chrétienté nous avons l’intention de sceller un acte de consécration au Christ Roi de l’univers, par les mains de la très sainte Vierge Marie, dans l’obéissance et dans l’amour au Vicaire du Christ. <em>(La messe était celle de la sainte Vierge au samedi ; le cardinal a longuement évoqué le rôle de Marie, médiatrice de toutes grâces, en citant tout particulièrement saint Louis-Marie Grignion de Montfort.)</em> <br />
Certes, seul Jésus-Christ possède en propre et de manière particulière le droit de dispenser les trésors qui sont les fruits exclusifs de sa mort, car Il est par nature le médiateur entre Dieu et les hommes. Cependant, par cette communion d’amour (…) entre la Mère et le Fils, il a été concédé à l’auguste Vierge d’être, auprès de son Fils unique, la très puissante médiatrice et conciliatrice du monde entier. (…) <br />
Pour ce pèlerinage, nous nous faisons accompagner par la Reine du ciel. Que chacun de nous, chacun des pèlerins, prenne Marie comme compagne dans ce pèlerinage. Le rôle central de Marie, la très sainte dans l’histoire de la Rédemption, dans la vie de l’Eglise et dans la vie de chacun d’entre nous, est magnifiquement résumé dans le Traité de la vraie dévotion à Marie de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. <br />
En l’année de la Foi, cette année de grâce, cette année de joie, cette année de consécration à Dieu, l’Eglise nous invite à nous tourner spécialement vers celle qui, la première, a cru la Parole du Seigneur. (…) La Mère du Seigneur est icône parfaite de la foi, comme le dira sainte Elisabeth : « Heureuse celle qui a cru ! » (…) <br />
Pour le saint père François, implorons l’intercession de la Mère de Notre-Seigneur et de notre Mère, afin qu’elle protège notre foi et nous aide à devenir de véritables disciples de Jésus, aimant la paix. Comme le pape François, à Marie, Mère de l’Eglise et à la Mère de notre foi, nous adressons cette prière : « Venez en aide, ô Mère, à notre foi ; rappelez-nous que celui qui croit n’est plus seul ; enseignez-nous à rester avec Jésus afin qu’il soit lumière sur notre chemin. » (Lumen Fidei, 60). <br />
Cher Saint-Père, nous, pèlerins, en cette basilique papale qui est la vôtre, depuis cet autel de votre chaire, nous voulons vous rassurer : aujourd’hui, plus que jamais, Saint-Père, nous ne nous sentons pas seuls. Non, Saint-Père, nous sommes vos enfants ; nous faisons l’expérience de votre vigilance ; nous sommes sous votre protection. Avec notre Père, notre Père aimant, nous sommes en compagnie de notre Mère du ciel. Nous ne sommes pas seuls, célébrant selon le rite antique : nous accompagnent de merveilleux siècles d’histoire de sainteté ; dans ce saint rite des milliers de saints ont trouvé la douce profondeur de la rencontre avec Dieu dans le silence du mystère. <br />
Aujourd’hui, ne nous laissez pas goûter l’amertume de la solitude : nous aspirons à être accueillis dans la Rome du pape, notre père, avec tous les frères catholiques du monde, mais pas seulement. Sur la grande place Saint-Pierre, nous partageons la chaleur de la fraternité universelle de la nature humaine, et nous pouvons nous réjouir de l’espérance de participer aux larmes des retrouvailles des hommes croyants et non croyants, des chrétiens et des non chrétiens. Depuis cette fontaine d’amour qu’est la Rome du pape François, nous porterons sur les routes du monde le joyeux message de Jésus, fils de Marie, le Fils de Dieu qui nous a aimés jusqu’à la mort de la croix, qui nous attend les bras ouverts dans la Résurrection. Nous serons, par la parole et par notre propre vie, les prédicateurs de cet amour unique de Jésus, avec l’amour pour Marie, avec l’amour pour le pape. <br /></p>"Les enjeux du Printemps français" - Un livre de Rémi Fontaineurn:md5:a05d7902d7a10d0c65fe465df85835d42013-11-13T17:27:00+00:002013-11-13T17:27:00+00:00comNDCdocumentsAmitié françaiseFormationLivres<p>Toujours d'actualité ...</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_11/.2013.11.13_les-enjeux-du-printemps-francais_s.jpg" alt="2013.11.13_les-enjeux-du-printemps-francais.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.11.13_les-enjeux-du-printemps-francais.jpg, nov. 2013" /></p>
<ul>
<li>« Un précieux vade-mecum de la résistance nationale et catholique… Rémi Fontaine, avec un remarquable sens de la pédagogie, vient donner une ossature – une colonne vertébrale – à cet instinct français qui se rebelle. » (Alain Sanders, Présent)</li>
<li>« Rémi Fontaine est certainement l’un des observateurs les plus aigus du monde dans lequel nous vivons… Pour ceux qui, au-delà de l’écume de l’actualité, souhaitent réfléchir au fond des choses, un puissant stimulant intellectuel. » (Jean-Pierre Maugendre, Renaissance catholique)</li>
<li>« Il est judicieux d’éditer ces textes, parce que leurs propos dépassent de loin la simple actualité immédiate, et parce que l’ensemble forme une sorte de traité de philosophie chrétienne politique, solidement charpenté par les principes immuables, dits non négociables… Au fil des pages s’affine une définition de la laïcité, de la loi naturelle en elle-même et dans ses rapports avec la Révélation, et de ce que Rémi Fontaine appelle un “sain communautarisme” catholique. » (Yves Daoudal, Reconquête)</li>
<li>« Rémi Fontaine est le premier à publier un ouvrage qui nous permet de mieux appréhender ce Printemps français… L’écrivain signe un livre brillant sur ce qui pourrait bien se révéler comme un phénomène de société dans les années qui viennent. » (Yannick Urrien, L’Hebdo Bourseplus)</li>
<li>« Ce qui se passe est quelque chose de plus qu’une manifestation, c’est la reconstruction du tissu social : c’est un germe de santé et de vie qui se développe dans un organisme malade, comme en prévient Rémi Fontaine dans un beau livre consacré à ce phénomène. » (Roberto de Mattei, Correspondances européennes)</li>
<li>« Un combat exemplaire auquel la chronique de Rémi Fontaine, toute pleine de vivacité et de mordant, donne sa vraie signification. » (Michel Toda, La Nef)<br /></li>
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<h2>Aux éditions de Paris, 13 rue Saint-Honoré, 78000 Versailles - 18 euros franco.</h2>Suis-je un chrétien “par à-coups”, ou suis-je un chrétien toujours ?urn:md5:66efeb7e36a7160506e4d3f8264e9cd02013-10-14T13:49:00+01:002013-10-14T13:49:00+01:00comNDCdocumentsEglisePape François<p>Homélie du Pape François - Dimanche 13 octobre 2013</p> <p>Dans le Psaume, nous avons récité : « Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles » (Ps 97, 1).<br />
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Aujourd’hui nous sommes devant une des merveilles du Seigneur : Marie ! Une créature humble et faible comme nous, choisie pour être Mère de Dieu, Mère de son Créateur.<br />
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En regardant justement Marie, à la lumière des lectures que nous avons écoutées, je voudrais réfléchir avec vous sur trois réalités : La première, Dieu nous surprend ; la deuxième, Dieu nous demande la fidélité ; la troisième, Dieu est notre force.<br />
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1. La première : Dieu nous surprend. L’épisode de Naaman, chef de l’armée du roi d’Aram, est singulier : pour guérir de la lèpre, il s’adresse au prophète de Dieu, Élisée, qui n’accomplit pas de rites magiques, ni ne lui demande des choses extraordinaires, mais d’avoir seulement confiance en Dieu et de se plonger dans l’eau du fleuve ; non pas cependant dans l’eau des grands fleuves de Damas, mais du petit fleuve Jourdain. C’est une demande qui laisse Naaman perplexe, et même surpris : quel Dieu peut être celui qui demande quelque chose d’aussi simple ? Il veut faire marche arrière, mais ensuite il fait le pas, il se plonge dans le Jourdain et il guérit immédiatement (cf. 2 R 5, 1-14). Voici, Dieu nous surprend ; il est vraiment dans la pauvreté, dans la faiblesse, dans l’humilité qui se manifeste et nous donne son amour qui nous sauve, nous guérit et nous donne force. Il demande seulement que nous suivions sa parole et que nous ayons confiance en Lui.<br />
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C’est l’expérience de la Vierge Marie : devant l’annonce de l’Ange, elle ne cache pas son étonnement. C’est la stupeur de voir que, pour se faire homme, Dieu l’a vraiment choisie, elle, une simple jeune fille de Nazareth, qui ne vit pas dans les palais du pouvoir et de la richesse, qui n’a pas accompli des exploits, mais qui est ouverte à Dieu, sait se fier à Lui, même si elle ne comprend pas tout : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38). C’est sa réponse. Dieu nous surprend toujours, il rompt nos schémas, bouleverse nos projets, et nous dit : fais-moi confiance, n’aie pas peur, laisse-toi surprendre, sors de toi-même et suis-moi !<br />
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Aujourd’hui demandons-nous tous si nous avons peur de ce que Dieu pourrait me demander ou de ce qu’il me demande. Est-ce que je me laisse surprendre par Dieu, comme a fait Marie, ou est-ce que je m’enferme dans mes sécurités, sécurités matérielles, sécurités intellectuelles, sécurités idéologiques, sécurités de mes projets ? Est-ce que je laisse vraiment Dieu entrer dans ma vie ? Comment est-ce que je lui réponds ?<br />
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2. Dans le passage de saint Paul que nous avons écouté, l’Apôtre s’adresse à son disciple Timothée en lui disant de se souvenir de Jésus Christ, si nous persévérons avec Lui, avec Lui aussi nous règnerons (cf. 2 Tm 2, 8-13). Voici le deuxième point : se souvenir toujours du Christ, la mémoire de Jésus Christ, et cela c’est persévérer dans la foi : Dieu nous surprend avec son amour, mais il demande la fidélité dans le fait de le suivre. Nous pouvons devenir « non-fidèles », mais lui ne le peut pas, il est « le fidèle » et il nous demande la même fidélité. Pensons à toutes ces fois où nous nous sommes enthousiasmés pour quelque chose, pour une initiative, pour un engagement, mais ensuite, face aux premiers problèmes, nous avons jeté l’éponge. Et malheureusement, cela arrive aussi dans les choix fondamentaux, comme celui du mariage. La difficulté d’être constants, d’être fidèles aux décisions prises, aux engagements pris. Il est souvent facile de dire « oui », mais ensuite, on n’arrive pas à répéter ce « oui » chaque jour. On ne réussit pas à être fidèles.<br />
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Marie a dit son « oui » à Dieu, un « oui » qui a bouleversé son humble existence de Nazareth, mais ce « oui » n’a pas été l’unique, au contraire il a été seulement le premier de beaucoup de « oui » prononcés dans son cœur dans ses moments joyeux, comme aussi dans les moments de douleur, beaucoup de « oui » qui atteignent leur sommet dans celui dit au pied de la Croix. Aujourd’hui, il y a ici beaucoup de mamans ; pensez jusqu’où est arrivée la fidélité de Marie à Dieu : voir son Fils unique sur la Croix. La femme fidèle, debout, détruite à l’intérieur, mais fidèle et forte.<br />
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<strong>Et je me demande : suis-je un chrétien “par à-coups”, ou suis-je un chrétien toujours ?</strong> La culture du provisoire, du relatif pénètre aussi dans la vie de la foi. Dieu nous demande de lui être fidèles, chaque jour, dans les actions quotidiennes et il ajoute que, même si parfois nous ne lui sommes pas fidèles, Lui est toujours fidèle et avec sa miséricorde il ne se lasse pas de nous tendre la main pour nous relever, de nous encourager à reprendre la marche, pour revenir à Lui et lui dire notre faiblesse pour qu’il nous donne sa force. Et cela c’est le chemin définitif : toujours avec le Seigneur, même dans nos faiblesses, même dans nos péchés. Ne jamais aller sur la route du provisoire. Cela nous tue. La foi est fidélité définitive, comme celle de Marie.<br />
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3. Le dernier point : Dieu est notre force. Je pense aux dix lépreux de l’Évangile guéris par Jésus : ils vont à sa rencontre, ils s’arrêtent à distance et ils crient : « Jésus, maître, prends pitié de nous ! » (Lc 17, 13). Ils sont malades, ils ont besoin d’être aimés, d’avoir de la force et ils cherchent quelqu’un qui les guérisse. Et Jésus répond en les libérant tous de leur maladie. C’est impressionnant, cependant, de voir qu’un seul revient sur ses pas pour louer Dieu, haut et fort, et le remercier. Jésus lui-même le remarque : dix ont crié pour obtenir la guérison et un seul est revenu pour crier à haute voix son merci à Dieu et reconnaître que c’est Lui notre force. Savoir remercier, savoir louer pour ce que le Seigneur fait pour nous.<br />
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Regardons Marie : après l’Annonciation, le premier geste qu’elle accomplit est un geste de charité envers sa vieille parente Élisabeth ; et les premières paroles qu’elle prononce sont : « Mon âme exalte le Seigneur », c’est-à-dire un chant de louange et d’action de grâce à Dieu, non seulement pour ce qu’il a fait en elle, mais aussi pour son action dans toute l’histoire du salut. Tout est donné par lui. Si nous pouvons comprendre que tout est don de Dieu, quel bonheur dans notre cœur ! Tout est donné par lui. Il est notre force ! Dire merci est si facile, et pourtant si difficile ! Combien de fois nous disons-nous merci en famille ? C’est un des mots-clés de la vie en commun. « Vous permettez », « excusez-moi », « merci » : si dans une famille on se dit ces trois mots, la famille progresse. « Vous permettez », « excusez-moi », « merci ». Combien de fois disons-nous « merci » en famille ? Combien de fois disons-nous merci à celui qui nous aide, nous est proche, nous accompagne dans la vie ? Souvent nous tenons tout pour acquis ! Et cela arrive aussi avec Dieu. C’est facile d’aller chez le Seigneur demander quelque chose, mais aller le remercier : « Bah, je n’y pense pas ».<br />
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En continuant la célébration eucharistique invoquons l’intercession de Marie, pour qu’elle nous aide à nous laisser surprendre par Dieu sans opposer de résistance, à lui être fidèles chaque jour, à le louer et à le remercier, car c’est lui notre force. Amen.</p>Homélie du Cardinal André Vingt-Trois aux parlementairesurn:md5:4c4d55d0ae815c90e3e962117bd616822013-10-10T19:34:00+01:002013-10-10T19:34:00+01:00comNDCdocuments<p>Ne pas rester sourd aux avertissements de Dieu .. Trois priorités : solidarité nationale, bien de l'enfant, chrétiens d'Orient</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_10/2013.10.10_Andre_Vingt-Trois_b.jpg" alt="2013.10.10_Andre_Vingt-Trois_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.10.10_Andre_Vingt-Trois_b.jpg, oct. 2013" />Mardi 8 octobre 2013 - <em>Messe pour les responsables politiques et les parlementaires en la basilique Sainte-Clotilde. Après avoir rappelé la double vocation des chrétiens : la gestion du monde et l'écoute de la Parole de Dieu, qu'on ne peut séparer, le cardinal a indiqué trois responsabilités particulières du moment pour le monde politique : le sens du bien commun à donner à la solidarité nationale, le sort des enfants et celui des chrétiens d'Orient.</em><br />
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Les personnages de Lazare, de Marthe et de Marie tiennent une place importante dans les évangiles et chaque fois qu’ils nous sont présentés, nous pouvons pressentir que nous sommes devant un moment central de la mission du Christ. Ce sera évidemment le cas pour la résurrection de Lazare qui sera un des événements déclencheurs de l’arrestation de Jésus dans l’évangile de saint Jean. C’est aussi le cas ici dans l’évangile de saint Luc dont ce chapitre est comme tout entier dédié au commentaire du grand commandement de l’amour de Dieu et du prochain. La parabole du bon Samaritain a permis à Jésus de poser les critères d’identification du prochain : celui dont on se fait proche. La visite chez Marthe et Marie va apporter un éclairage sur ce que veut dire : « aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée. » (Luc 10, 27).<br />
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<h4>Ne pas opposer l'action à la contemplation<br /></h4>
<p>Le légiste à qui Jésus a rappelé le grand commandement était sans doute rompu aux règles de l’interprétation rabbinique, comme nous sommes nous-mêmes entraînés aux débats théoriques pour savoir jusqu’à quel point il convient d’organiser sa vie en fonction de Dieu. Y a-t-il des degrés — et quels sont-ils ? — qui nous permettent d’être des croyants authentiques tout en ménageant l’art d’une modération de bon aloi. Ou de l’art d’être chrétiens sans que rien n’en paraisse… Cette petite scène familiale dans la maison de Marthe et Marie nous est proposée comme un antidote pour nous protéger nous-mêmes de nos arguties casuistiques. À l’exemple de Marie, assise aux pieds du Seigneur dans la position traditionnelle du disciple, nous sommes invités à remettre dans leur ordre logique les objectifs de notre conduite. Quand Jésus est présent, c’est Dieu qui est présent à l’humanité et nulle occupation ne saurait l’emporter sur l’écoute attentive de sa parole. « Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part. Elle ne lui sera pas enlevée. »<br />
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Le contraste souligné par Luc entre les attitudes des deux femmes ne vise pas à mépriser le travail de Marthe. Il veut simplement faire ressortir qu’il y a une différence de nature entres les occupations des deux femmes. Toutes les deux sont au service du Seigneur, mais dans des services d’un ordre différent et c’est le service de Marie qui, malgré les apparences doit servir de référence fondatrice pour ceux qui veulent suivre le Christ. C’est donc un abus d’interprétation ou du moins une exagération, d’identifier chacune des deux à des états de vie ou à un partage des responsabilités qui permettrait de se classer dans un modèle à l’exclusion de l’autre. L’attitude typique du disciple, mise en œuvre par Marie, n’est pas un chemin exceptionnel, réservé à quelques vocations particulières, tandis que le grand nombre des chrétiens se verraient cantonner au service ordinaire de Marthe : assurer l’intendance.<br />
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Le durcissement du contraste, jusqu’à l’incompatibilité entre les deux missions, n’est-il pas une tentation récurrente pour celles et ceux qui sont appelés à vivre leur mission de disciples dans les terrains nécessairement indécis et troublés de la vie publique ? Ne courent-ils pas le risque, comme Marthe de « s’inquiéter et de s’agiter pour bien des choses » en perdant de vue l’unique nécessaire ? Seraient-ils de meilleurs chrétiens s’ils abandonnaient la responsabilité de la gestion du monde à ceux qui ignorent tout de Dieu ou qui lui refusent de prendre en considération sa sagesse ? La vocation du chrétien en ce monde n’est pas de choisir entre Marthe et Marie. Elle est d’assumer les contraintes de l’existence humaine (ce que fait Marthe) en restant fidèle à l’unique nécessaire : la Parole de Dieu énoncée par le Christ (ce que fait Marie).<br />
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<h4>Adresser les avertissements de Dieu<br /></h4>
<p>Mais nous sommes invités à aller plus loin. Dans la maison de Lazare, le service des frères est indissociable de l’écoute de la Parole de Dieu et de sa mise en pratique. Il serait donc vain de nous imaginer que nous pourrions répartir les préoccupations dans une sorte de jeu de rôles. Comme il serait tentant de réserver la vocation du disciple à quelques cas particuliers et de garder pour le plus grand nombre le souci des affaires de ce monde qui ne s’embarrasse pas de la confrontation à la Parole de Dieu. De cette tentation nous avons un assez bon exemple dans la manière de comprendre et de gérer la place des croyances et des religions dans la société. Pour un certain nombre de nos contemporains, elles sont considérées comme des instances chargées de rappeler des principes moraux. Au nom de la laïcité, on accepte qu’elles se fassent entendre, mais sans aller jusqu’à prendre en compte leurs observations. Elles seraient comme l’ornementation éthique de décisions qui n’intègrent pas réellement les références éthiques. Comme si la seule référence morale était de se modeler sur les comportements existants, y compris avec leurs contradictions, et de les rendre licites par la loi.<br />
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Je ne sais pas si notre société peut être comparée à Ninive, la grande ville païenne. Mais ce que l’Écriture veut nous dire, à coup sûr, c’est que, malgré ses réticences et ses craintes, Jonas est envoyé pour appeler cette ville à corriger ses mœurs. Le personnage de Jonas nous est présenté comme un prophète souvent rétif devant sa mission et qui doute tellement qu’il choisit souvent de fuir devant la difficulté. L’épisode qui nous est relaté ici est un message d’espérance. Même une ville aussi grande et corrompue que Ninive ne reste pas sourde aux avertissements du prophète. Si éloignée que notre société nous paraisse de la foi et de la Parole de Dieu, nous ne pouvons pas nous récuser en arguant du fait que les croyants et spécialement les chrétiens ne dominent pas la société et que nous ne serions pas écoutés. À cette société, comme à Ninive, nous sommes invités à adresser les avertissements que Dieu nous inspire, respectant la liberté personnelle de chacun pour les accueillir ou pour les réfuter, pour les suivre ou pour s’en détourner.<br />
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<h4>Trois priorités : solidarité nationale, bien de l'enfant, chrétiens d'Orient<br /></h4>
<p>Je ne voudrais pas dresser maintenant un catalogue des questions sur lesquelles la Parole de Dieu doit nous interpeller. Mais les temps que nous vivons nous invitent à une plus grande vigilance dans plusieurs domaines dans lesquels le travail législatif est gravement impliqué. Le premier de tous est évidemment la manière de penser et de mettre en œuvre la solidarité nationale. Il est normal que des orientations politiques divergent sur les moyens à promouvoir. Il est d’autant plus important que les objectifs de la solidarité soient clairement exprimés et rappelés. Est-il possible de progresser dans ce domaine sans affronter les avantages catégoriels, sans reconnaître que la consommation ne peut pas être le seul levier du dynamisme économique et social ? Avons-nous assez de courage pour affronter cette réalité dans les débats électoraux ?<br />
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Une autre question mérite toute notre attention, le sort réservé aux enfants dans notre société. Dans beaucoup des débats que nous avons connus au cours de l’année écoulée et qui reviendront dans les mois qui viennent, on dissimule à peine la tendance lourde qui consiste à considérer l’enfant exclusivement du point de vue des désirs de l’adulte qu’il est supposé satisfaire. On l’a vu dans l’exclusion du pôle paternel ou maternel lors du vote de la loi sur l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe. On va le revoir dans le débat sur l’ouverture de l’assistance médicale à la procréation. Je ne doute pas que, pour un certain nombre de personnes, il s’agit d’affronter une souffrance réelle. Mais je doute que l’on prenne en compte le bien supérieur de l’enfant.<br />
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Dans ce domaine, comme dans celui de la gestion de la fin de la vie, nous souhaitons simplement répéter ce qui devrait être un repère commun dans notre société : le respect de la dignité de toute personne humaine dont aucune ne devrait pouvoir imaginer qu’on dispose de sa vie en fonction de nos propres désirs, de nos sentiments ou de notre souffrance. C’est le même attachement à la dignité de la personne qui mobilise de nombreux chrétiens, catholiques ou non, pour l’aide aux personnes immigrées ou réfugiées et qui nous pousse à veiller à ce que l’application de la loi soit conduite avec discernement et humanité.<br />
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Enfin, comment pourrions-nous oublier la situation des communautés chrétiennes du Moyen-Orient. Le ministre des Affaires étrangères a récemment rappelé devant l’Assemblée nationale la responsabilité particulière de la France à leur égard, responsabilité historique et actuelle. Cette responsabilité peut s’exercer en accueillant largement les réfugiés. Mais elle doit surtout s’exercer par notre action diplomatique pour faire respecter les droits dans des pays où ils vivent depuis le début de l’ère chrétienne et leur permettre ainsi de rester paisiblement dans leur patrie. En tout cas, cet objectif nous oblige à une grande attention dans l’aide militaire et diplomatique que nous pourrions apporter à des groupes dont la conviction sur ce point serait sujette à caution.<br />
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Il y aurait bien d’autres questions à évoquer. Celles-ci suffisent à marquer l’importance des enjeux des débats auxquels vous êtes confrontés et dans lesquels vous devez trouver un chemin pour la défense de la dignité et des droits de la personne humaine. Croyez que la sollicitude et la considération de toute l’Eglise pour votre mission d’élus se traduira cette année encore, par une prière constante et par de multiples occasions de rencontres et d’échanges. Que le Seigneur soit votre lumière et votre force.<br />
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<h4>+ Card. André Vingt-Trois<br /></h4>
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Jon 3, 1-10 ; Ps 129, 1-4.7-8 ; Lc 10, 38-42</p>"Histoire passionnée de la France" : un nouveau livre de Jean Sévilliaurn:md5:c6d82dccab3d583b2c0d6b1a2835652c2013-10-02T10:07:00+01:002013-10-02T10:07:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseFormationLivres<p>qui parait début octobre</p> <h2>Jean Sévillia publie "Histoire passionnée de la France"<br /></h2>
<h4>le 3 octobre 2013 aux Editions Perrin<br />
(560 pages, 325 illustrations en couleur, 25 €.)<br /></h4>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_10/2013.10.02_Sevillia_Histoire_passionnee_de_la_France.jpg" title="2013.10.02_Sevillia_Histoire_passionnee_de_la_France.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_10/.2013.10.02_Sevillia_Histoire_passionnee_de_la_France_s.jpg" alt="2013.10.02_Sevillia_Histoire_passionnee_de_la_France.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.10.02_Sevillia_Histoire_passionnee_de_la_France.jpg, oct. 2013" /></a><em>Historien et journaliste, Jean Sévillia raconte la grande histoire de la France, des origines à aujourd'hui. Il fait le choix d’insister sur ce qui nous honore et ce qui nous unit afin de souligner le caractère exceptionnel de notre pays, si riche en événements et en figures de proue, de Clovis à Charles de Gaulle, en passant par Charlemagne, Saint-Louis, Henri IV, Richelieu, Louis XIV et Napoléon. La France a toujours su surmonter ses divisions pour se réinventer et inspirer le monde. Le plaisir d’apprendre en élevant l'esprit insuffle la conviction de la permanence d’un destin français, et partant, les raisons d’espérer.</em><br /><br />
<em>Jean Sévillia est rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine et membre du conseil scientifique du Figaro Histoire. Il est l’auteur de biographies ("Zita impératrice courage" ; "Le dernier empereur, Charles d’Autriche") et d’essais historiques ("Le terrorisme intellectuel", "Historiquement correct", "Historiquement incorrect") qui ont été des grands succès de librairie.</em></p>Hommage à Jean Madiran : l'homélie de l'abbé de Servignyurn:md5:d74a777a257e00d62fe520d4b97cb1512013-09-24T07:31:00+01:002013-09-24T07:31:00+01:00comNDCdocumentsAmitié française<p>Prononcée mercredi 18 septembre à l’occasion de la messe de Requiem célébrée en la chapelle Notre-Dame des Armées à Versailles</p> <p><em>Homélie Prononcée mercredi 18 septembre à l’occasion de la messe de Requiem célébrée en la chapelle Notre-Dame des Armées à Versailles.</em><br />
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Jean Madiran nous a quittés, il y a un peu plus d’un mois et demi, d’une manière presqu’inattendue, après une longue vie, une vie bien remplie au service des siens, de son pays, de l’Eglise… une vie d’homme avec son mystère, ses grandeurs mais aussi ses ombres, une vie que nous confions au Seigneur des miséricordes.<br /><br />
Je ne vais pas ici faire un hommage supplémentaire à Jean Madiran, d’autres l’ont déjà fait et bien fait. La magnifique homélie du père abbé du Barroux lors de la messe des funérailles, le 5 août dernier, a été largement diffusée sur internet. Ce soir je voudrais juste évoquer celui qui fut ici, pendant de si nombreuses années, un simple paroissien, fidèle et discret, accompagné de son épouse Michèle.<br />
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Beaucoup de gens ont connu Jean Madiran par ses très nombreux écrits, par ses interventions, ses prises de position restées quelquefois célèbres, mais nous c’est surtout l’humble paroissien du milieu de la nef que nous avons connu. Et c’est lui, celui que beaucoup de paroissiens n’avaient même pas remarqué, cet homme humble et fidèle, que je voudrais évoquer ici.<br /><br />
A Notre-Dame des Armées, il venait, tel un disciple, chercher Dieu et Dieu seul, il venait se nourrir de l’Ecriture sainte, recevoir le catéchisme, vivre la messe. C’était devenu sa paroisse, sa « paroisse d’exil » comme il aimait à dire avec une pointe d’humour, mais aussi avec tout ce que cela signifiait pour lui qui était tellement éloigné de l’esprit moderne : la paroisse où il s’était enraciné, il y venait recueillir les bienfaits du Seigneur, il s’y reconnaissait des devoirs. Car il y avait chez lui quelque chose de l’ancien temps, d’Ancien Régime pourrait-on dire, d’avant le libre examen et la modernité, d’avant l’émancipation de la raison oublieuse des droits de Dieu, d’avant l’autonomie revendiquée de la liberté dévoyée. Oui, Jean Madiran était certes par ses écrits un lutteur, un polémiste, mais je crois qu’il était d’abord un disciple qui savait mendier, qui savait écouter, oh ! pas seulement le maître de Martigues, mais d’abord Celui qui est doux et humble de cœur, ce Maître qui s’est fait serviteur, obéissant jusqu’à la mort et la mort de la Croix. Oui, sans qu’il n’y ait en lui rien de convenu, il y avait chez Jean Madiran une docilité profonde, un grand respect de Dieu, de l’ordre, de l’Eglise, quelque chose même d’anachronique et d’incompréhensible en notre temps troublé de post-modernité.<br />
« Ecoute, ô fils, les préceptes du Maître et incline l’oreille de ton cœur », ce disciple de saint Benoît, qui avait grandi à l’école d’André Charlier avait appris, par la vertu de piété, à être d’abord un fils docile, un disciple obéissant, un mendiant qui reçoit tout du Seigneur, pour apprendre à devenir, comme dans la parabole, un serviteur fidèle. Il voulait vivre cette authentique liberté qui exige avant tout de se renoncer, de s’oublier et de se laisser dépouiller. « Mon joug est doux et mon fardeau léger », dit le Seigneur.<br /><br />
Je crois que l’on ne peut pas comprendre la personnalité et l’itinéraire de Jean Madiran, ses choix audacieux, courageux, parfois incompris, ses positions quelquefois inattendues, à contre-courant bien souvent, si l’on oublie qu’il était aussi frère Jean Baptiste dans l’oblature bénédictine. A l’image de son saint patron, il pouvait user à certains moments d’une voix forte, menaçante parfois. Comme lui, il savait même manier l’invective : « engeances de vipère », mais surtout il voulait montrer et témoigner de la grandeur de l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde… jusque dans notre monde blessé par l’ingratitude et l’impiété.<br /><br />
Je crois que plus que tout, c’est là le principal héritage que nous laisse le frère Jean-Baptiste : sa grande passion pour le Christ, qu’il partageait avec son ami Dom Gérard, et son grand désir de diminuer, de s’effacer, dans la simplicité et la discrétion, pour faire croître le Seigneur en sa majesté… Le voilà désormais exaucé ! Il nous a indiqué le chemin de l’Espérance.<br />
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<h4>Gérald de Servigny p+</h4>La charte de Vincent Peillonurn:md5:ed6f907f2a993d9f9832eb384bec1d302013-09-21T06:36:00+01:002013-09-24T05:37:36+01:00comNDCdocumentsErreurs et Idéologies<p>« la Nation confie à l’Ecole la mission de faire partager aux élèves les valeurs de la République… ».</p> <h4>Le commentaire de Jacques Trémolet de Villers dans <a href="http://www.present.fr/">"Présent" (n°7940)</a><br /></h4>
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Qu’il est intéressant, le Vincent Peillon, avec sa Charte de la laïcité à l’école ! Il nous donne, sur une page coloriée de bleu et de rouge, ce qu’on pourrait appeler l’âme du socialisme, si ces deux mots ne juraient pas. Ame est un mot vraiment trop beau, pour être ici employé. Esprit correspond mieux, puisqu’il y a de bons et de mauvais esprits.<br />
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Tel est donc l’esprit qui nous gouverne.Il nous dit : « la Nation confie à l’Ecole la mission de faire partager aux élèves les valeurs de la République… ».<br />
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Il y a trois majuscules dans cette phrase, Nation, Ecole, République. Trois abstractions. Trois divinités mises au-dessus du commun des mortels.<br />
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Il y a une seule réalité humaine. Elle est en minuscule, au pluriel, ce sont « les élèves ».<br />
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Observons qu’il ne dit pas « les enfants », mais « les élèves », car l’enfant n’est appréhendé que dans sa condition de sujet de l’école. Et l’Ecole qui s’écrit en majuscule n’est aucunement au service de l’élève, mais elle est l’instrument de la Nation. L’Ecole a une mission, reçue de la Nation. Cette mission n’est pas d’enseigner le Vrai, le Beau et le Bien, mais de « faire partager les valeurs de la République ».<br />
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« Faire partager », c’est la version moderne « d’inculquer », ou « d’adhérer ». Cette version moderne, qui semble plus douce, est en réalité plus contraignante encore, car un partage est normalement un acte volontaire, accompli à l’initiative et selon la volonté de ceux qui se partagent la chose, le bien, l’héritage. Mais le partage imposé, « faire partager », ne peut exister sans une contrainte qui s’impose à tous. Si tu ne partages pas les valeurs que l’Ecole a la mission de te faire partager, tu es automatiquement et définitivement exclu.<br />
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La sanction logique de ce « faire partager », c’est l’exclusion de celui qui ne voudrait pas partager. On notera que l’hypothèse du refus de partager n’est même pas envisagée, tant il apparaît évident au rédacteur de la Charte qu’elle est impossible. D’où le caractère terrifiant de l’exclusion encourue.</p>Homélie du Pape François pour l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marieurn:md5:a34de02e799f3692724f93a8177e44db2013-09-01T15:13:00+01:002013-09-01T15:13:00+01:00comNDCdocumentsPape François<p>Castel Gandolfo, 15 août 2013</p> <h2>Messe en la solennité de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie<br /></h2>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_08/.2013.08.15_Pape_Francois_s.jpg" alt="2013.08.15_Pape_Francois.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.08.15_Pape_Francois.jpg, sept. 2013" /><br /></p>
<h4>Castel Gandolfo, 15 août 2013<br /></h4>
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Chers frères et sœurs !<br />
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A la fin de la Constitution sur l’Eglise, le Concile Vatican II nous a laissé une très belle méditation sur la Vierge Marie. Je rappelle seulement les expressions qui se réfèrent au mystère que nous célébrons aujourd’hui : la première est celle-ci : « La Vierge Immaculée, préservée (par Dieu) de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme Reine de l’univers » (n.59). Et ensuite, vers la fin, il y a cette autre expression : « Tout comme dans le ciel, où elle est déjà glorifiée corps et âme, la Mère de Jésus représente et inaugure l’Eglise en son achèvement dans le siècle futur, de même sur cette terre, en attendant la venue du Jour du Seigneur, elle brille déjà comme un signe d’espérance assurée et de consolation, devant le peuple de Dieu en pèlerinage » (n. 68). A la lumière de cette très belle icône de notre Mère, nous pouvons entendre le message contenu dans les lectures bibliques que nous venons d’entendre. Nous pouvons nous concentrer sur trois paroles-clé : lutte, résurrection, espérance.<br />
<br />
Le passage de l’Apocalypse présente la vision de la lutte entre la femme et le dragon. La figure de la femme, qui représente l’Eglise, est d’un côté glorieuse, triomphante, et de l’autre, encore en travail. Telle est, en effet, l’Eglise : si elle est déjà associée, au ciel, à la gloire de son Seigneur, elle vit continuellement, dans l’histoire, les épreuves et les défis que comporte le conflit entre Dieu et le malin, l’ennemi de toujours. Et dans cette lutte, que les disciples de Jésus doivent affronter - nous tous, nous, tous les disciples de Jésus nous devons affronter cette lutte - Marie ne les laisse pas seuls ; la Mère du Christ et de l’Eglise est toujours avec nous. Toujours, elle marche avec nous, elle est avec nous. Marie aussi, en un certain sens, partage cette double condition. Naturellement, elle est désormais, une fois pour toutes, entrée dans la gloire du ciel. Mais cela ne signifie pas qu’elle soit loin, qu’elle soit séparée de nous ; au contraire, Marie nous accompagne, elle lutte avec nous, elle soutient les chrétiens dans le combat contre les forces du mal. La prière avec Marie, en particulier le Rosaire - écoutez bien : le Rosaire. Est-ce que vous priez le Rosaire tous les jours ? Je ne sais… <em>(la foule crie : Oui !)</em> C’est sûr ? Et bien la prière avec Marie, en particulier le Rosaire a aussi cette dimension « agonistique », c'est-à-dire de lutte, une prière qui soutient dans la bataille contre le malin et ses complices. Le Rosaire aussi nous soutient dans la bataille.<br />
<br />
La seconde lecture nous parle de la résurrection. L’Apôtre Paul, écrivant aux Corinthiens, insiste sur le fait qu’être chrétien signifie croire que le Christ est vraiment ressuscité des morts. Toute notre foi se base sur cette vérité fondamentale qui n’est pas une idée mais un évènement. De même, le mystère de l’Assomption de Marie corps et âme est tout entier inscrit dans la Résurrection du Christ. L’humanité de la Mère a été « attirée » par le Fils dans son passage à travers la mort. Jésus est entré une foi pour toutes dans la vie éternelle avec toute son humanité, celle qu’il avait prise de Marie ; ainsi, Elle, la Mère, qui l’a suivi fidèlement toute sa vie, qui l’a suivi avec son cœur, est entrée avec Lui dans la vie éternelle, que nous appelons aussi le ciel, le Paradis, la Maison du Père.<br />
<br />
Marie a connu aussi le martyre de la croix : Le martyre de son cœur, le martyre de son âme. Elle a tant souffert dans son cœur, pendant que Jésus souffrait sur la croix. la Passion du Fils, elle l’a vécue jusqu’au fond de son âme. Elle a été pleinement unie à Lui dans la mort, et à cause de cela, le don de la résurrection lui a été fait. Le Christ est le premier des ressuscités, et Marie est la première des rachetés, la première de « ceux qui appartiennent au Christ ». Elle est notre Mère, mais nous pouvons dire aussi qu’elle est notre représentante, elle est notre sœur, notre grande sœur, elle est la première des rachetés qui est arrivée au ciel.<br />
<br />
L’Evangile nous suggère la troisième parole : espérance. L’espérance est la vertu de qui, faisant l’expérience du conflit, de la lutte quotidienne entre la vie et la mort, entre le bien et le mal, croit en la Résurrection du Christ, en la victoire de l’Amour. Nous avons entendu le chant de Marie, le Magnificat : C’est le cantique de l’espérance, le cantique du Peuple de Dieu en marche dans l’histoire. C’est le cantique de tant de saints et de saintes, certains connus, d’autres, beaucoup plus nombreux, inconnus, mais bien connus de Dieu : mamans, papas, catéchistes, missionnaires, prêtres, sœurs, jeunes, également des enfants, grand pères, grand mères : ils ont affronté la lutte de la vie en portant dans le cœur l’espérance des petits et des humbles. Marie dit : « Mon âme exalte le Seigneur ». L’Eglise le chante encore aujourd’hui et elle le chante partout dans le monde. Ce cantique est particulièrement intense là où le Corps du Christ souffre aujourd’hui la Passion. Où il y a la croix, pour nous chrétiens, il y a l’espérance, toujours. S’il n’y a pas l’espérance, nous ne sommes pas chrétiens. C’est pourquoi j’aime dire : ne vous laissez pas voler l’espérance. Qu’on ne nous vole pas l’espérance, parce que cette force est une grâce, un don de Dieu qui nous porte en avant, en regardant le ciel. Et Marie est toujours là, proche de ces communautés, de nos frères, elle marche avec eux, elle souffre avec eux, et elle chante avec eux le Magnificat de l’espérance.<br />
<br />
Chers frères et sœurs, unissons-nous, nous aussi, de tout notre cœur, à ce cantique de patience et de victoire, de lutte et de joie, qui unit l’Eglise triomphante et l’Eglise pérégrinante, qui unit la terre et le ciel, qui unit notre histoire et l’éternité, vers laquelle nous marchons.<br />
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Ainsi soit-il<br /></p>
<DIV align=center> _______________________________</DIV>
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<h4><em>Commentaire du sermon du Pape François par un moine de Triors (dans "l'Homme nouveau", n°1548)</em><br /></h4>
<h2>S'armer spirituellement<br /></h2>
<p>Selon son usage constant, trois points forment la charpente du texte.</p>
<ul>
<li>En premier lieu la lutte. En bon fils de saint Ignace, le Pape revient sans cesse à cette idée maîtresse des Exercices, qui rappelle à tout chrétien la gravité de la vie et la nécessité de s’armer spirituellement pour résister aux tentations du démon et parvenir à la plus haute sainteté ; le dernier Concile le rappelait, c’est là la voie normale ouverte à tous les baptisés. Il faut remarquer l’importance qu’attache le Pape à l’existence du diable. Dans la folie des dernières décennies, on ne croit plus ni au diable, ni à l’enfer, malgré les rappels des papes Paul VI et Jean-Paul II. Le Pape François en parle bien souvent, et de fait c’est fort important, car le diable, comme le dit saint Paul, est une puissance spirituelle, et, face à lui, sans la grâce demandée et obtenue par la prière, le chrétien ne peut pas obtenir la victoire. En cette fête de l’Assomption, le Pape rappelle pour cela l’importance de la récitation quotidienne du chapelet.</li>
<li>En second lieu la résurrection. Marie en son Assomption nous enseigne qu’elle demeure intimement liée à la Croix. Là aussi il ne faut jamais séparer ce que Dieu a uni. Le mystère pascal doit être cru et vécu en sa totalité : Passion, Résurrection et Ascension, comme l’énumère avec soin le Canon romain.</li>
<li>Enfin, l’espérance, thème très cher à Benoît XVI. L’ensemble des vertus théologales sont unies étroitement entre elles : les trois ont Dieu directement pour objet ; et là encore, il n’y a pas de séparation possible. Ne soyons pas protestants. La foi fait grandir en nous les ailes de l’espérance, comme l’écrivait le Pape dans l’encyclique Lumen fidei. C’est pourquoi le Pape insiste ici pour que cette espérance ne nous soit jamais volée. <br /></li>
</ul>
<p>Que la flamme de l’espérance illumine tous les veilleurs, mais aussi tous les chrétiens. Nous confions cela à Marie, notre espérance.</p>Interroger l’islamurn:md5:b5e5f96fcf340eff869bf91b05a41a312013-08-23T15:12:00+01:002013-08-23T15:12:00+01:00comNDCdocumentsislam<p>Rencontre avec l’abbé Pagès</p> <h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/08/21/Se-pr%C3%A9parer-%C3%A0-se-confronter-au-probl%C3%A8me-de-l-islam">"Interroger l’islam"</a><br /></h2>
<h4>Rencontre avec l’abbé Pagès<br /></h4>
<p><br /></p>
<ul>
<li><strong><em>Mon père, pouvez-vous nous présenter votre apostolat ?</em></strong><br /></li>
</ul>
<p>Déjà en 2003 Jean-Paul II lançait cet appel : « Il est nécessaire de préparer convenablement les chrétiens qui vivent au contact quotidien des musulmans (et pour qui n’est-ce pas peu ou prou, aujourd’hui, le cas ?) à connaître l’islam de manière objective (autrement dit : il y a des présentations de l’islam qui ne sont pas objectives…) et à savoir s’y confronter. » (Se confronter à l’islam ? Qui ose aujourd’hui dans l’Eglise demander pareille chose ?) (Exhortation apostolique Ecclesia in Europa, n° 57). La confrontation avec l’islam, à laquelle le pape somme les chrétiens de se préparer, leur demande de bien connaître l’islam, mais surtout de bien se connaître eux-mêmes.<br />
L’apostasie dénoncée par cette même exhortation (n° 9) est telle que le discours auto-légitimant de l’islam est accueilli sans coup férir par l’Eglise, quand bien même blasphème-t-il Dieu, sa parole et son Eglise. C’est ainsi qu’Allah – pour qui croire à la Trinité est le seul péché irrémissible (coran 4.48) – est accepté comme le vrai Dieu ; Mahomet comme son prophète (cf. ; Mt 24.4,11,24 ; Ga 1.8 ; 1 Jn 2.22-27 ; 4.2-4 ; 2 Jn 7-11) ; le coran comme parole de Dieu (cf. le père de Chergé faisant sa lectio divina dans le coran) ; les mosquées comme des lieux de culte semblables à nos églises (alors que l’islam n’a aucun sacrifice à offrir à Dieu et que les mosquées sont des lieux d’endoctrinement, des tribunaux, des QG pour le djihad) ; et que des évêques sont tout heureux d’aller poser la première pierre des mosquées et de souhaiter un « saint et béni ramadan » (sic). Lorsque demain leurs ouailles auront fini de déserter les églises où ils ne trouvent plus que du sel affadi et seront devenus musulmans, ils pourront remercier leur évêque de leur avoir montré le chemin de la mosquée… Vraiment, pourrait-on trouver de pires aveugles pour conduire d’autres aveugles ? Cette folie est si révoltante que Christiano Magdi Allam, réchappé de l’islam et baptisé par Benoît XVI en 2008, a préféré, en un geste certes regrettable mais non moins prophétique, quitter l’Eglise plutôt que de cautionner avec elle la légitimité et les desseins de l’islam (Mt 24.15-18). Dans la lettre ouverte par laquelle il explique sa décision, il écrit : « Je suis de plus en plus convaincu que l’Europe finira par se soumettre à l’islam, comme cela s’est passé pour l’autre rive de la Méditerranée à partir du VIIe siècle, si elle ne fait pas preuve de lucidité et de courage pour admettre l’incompatibilité de l’islam avec notre civilisation et les droits fondamentaux de la personne, si elle n’interdit pas le coran pour apologie de la haine, de la violence et du meurtre des non-musulmans, si elle ne condamne pas la charia et les prêches qui incitent à des crimes contre l’humanité et à la violation de la sacralité de la vie de tous, qui rejettent l’égale dignité de l’homme et de la femme ainsi que la liberté religieuse, et finalement si elle ne met pas fin à la propagation des mosquées. »<br />
La malédiction de l’islam est terrible (Ga 1.8), mais elle ne serait rien si elle ne trouvait pas dans l’Eglise et l’Occident l’apostasie qui y règne actuellement. Il devient, en effet, de plus en plus difficile de rendre témoignage à la vérité non seulement dans la société civile mais aussi dans l’Eglise où, sous couvert de tolérance et de lutte contre l’islamophobie, en bons soumis qu’ils sont déjà, les uns et les autres en viennent à condamner eux-mêmes toute critique de l’islam, laquelle se justifie pourtant amplement du fait que l’islam est un système politique, juridique et culturel incompatible avec les Droits de l’homme et ceux de Dieu. C’est ainsi que six sénateurs belges viennent de déposer un projet de loi sanctionnant pénalement la critique de l’islam !<br />
La situation est humainement désespérée. L’ampleur du travail auquel mon apostolat voudrait coopérer est incommensurable. Comment conduire les chrétiens, et plus largement les occidentaux, à une réappropriation de leur identité, tout en arrachant les musulmans à la damnation où les tient cet antichrist caractérisé qu’est l’islam, que l’on ne veut point nommer comme tel et devant qui l’on déroule le tapis rouge, rouge du sang de tous les martyrs, passés, présents et à venir ? Je rappelle ces mots de Benoît XVI : « Le dialogue interreligieux et interculturel entre chrétiens et musulmans ne peut pas se réduire à un choix passager. C’est une nécessité vitale, dont dépend en grande partie notre avenir. » (Cologne, 20.08.2005).<br />
Mon apostolat utilise ce fabuleux outil qu’est internet, où j’envoie de courtes vidéos (que je réalise encore, hélas ! comme un amateur) générant des échanges avec les internautes. Voici l’adresse de mon site « <a href="http://www.islam-et-verite.com">http://www.islam-et-verite.com</a>/ », encore en cours de reconstruction. Je cherche des personnes, notamment arabophones, désireuses de coopérer à cet apostolat aussi urgent que délaissé.<br />
<br /></p>
<ul>
<li><em><strong>Quels en sont les fruits ?</strong></em><br /></li>
</ul>
<p>Par la grâce de Dieu, j’ai la joie de recevoir régulièrement, en provenance de divers pays, des messages m’annonçant la conversion de leurs auteurs. Il s’agit soit de musulmans pour qui mes vidéos ont été une aide dans la découverte de la vérité de l’islam, soit de catholiques non-pratiquants, de personnes d’autres religions ou d’athées. Nombre de ces personnes découvrent la vérité au sujet de Jésus-Christ et de l’Eglise, et cette découverte est si réelle et importante qu’elles demandent le baptême ou reviennent à la pratique religieuse. Mon apostolat vise un double but : la conversion des musulmans en particulier, et des non-catholiques en général, mais encore et non moins l’affermissement de la foi des catholiques.<br />
<br /></p>
<ul>
<li><em><strong>Parlez-nous d’une de vos plus belles conversions ?</strong></em><br /></li>
</ul>
<p>Un jour, sur l’un de mes forums, je vis un musulman me défendre, et plus tard, annoncer qu’il quittait l’islam. Je pris contact avec lui et allai le visiter dans la banlieue parisienne. Guinéen d’origine, islamisé sur son lieu de travail, il s’était alors mis à la recherche d’informations sur sa religion et c’est ainsi qu’il découvrit mes vidéos. Voulant en savoir davantage sur cet abbé Pagès, il trouva mes vidéos qui l’interpellèrent si bien qu’il partit s’en ouvrir à l’imam de sa ville, lequel lui répondit : « Ne va pas sur internet : il n’y a que des bêtises. Et puis, tu réfléchis trop. ». Voyant que l’imam était incapable de répondre aux contradictions que j’avais présentées, non seulement il quitta l’islam et se convertit au Christ, mais encore entraîna son épouse et, ayant téléchargé quelques-unes de mes vidéos sur son téléphone portable, convertit cinq de ses collègues à qui il les fit voir ! Il me montra un livre de prières qu’il avait trouvé dans une poubelle et avec lequel, chaque soir, à genoux, avec son épouse, ils priaient. Ils s’étaient également mis ensemble à étudier la doctrine chrétienne grâce à un livre de catéchisme de CM2 trouvé, lui aussi, dans une poubelle… Et, toujours dans une poubelle, ils avaient trouvé une copie du film de Zeffirelli Jésus de Nazareth, qu’ils regardaient rituellement et religieusement tous les dimanches soirs… J’ai vu, là, comment les pauvres du Tiers-Monde doivent aller chercher dans nos poubelles la foi et la culture chrétiennes que nous y avons rejetées ! J’ai ensuite téléphoné au curé de la paroisse sur le territoire de laquelle ils vivaient pour lui signaler l’existence de ces bienheureux (ils avaient pris l’habitude d’aller à sa messe chaque dimanche et d’y communier) et lui demander d’envoyer quelqu’un leur manifester l’accueil de la paroisse et leur rendre les devoirs de la charité, d’autant plus nécessaires que la maman était sur le point d’accoucher. J’ai téléphoné trois fois, mais jamais personne ne s’est déplacé…<br />
<br /></p>
<ul>
<li><em><strong>Comment votre livre peut-il nous aider dans la démarche de conversion des musulmans ?</strong></em><br /></li>
</ul>
<p>Pour répondre à la demande de l’Eglise susmentionnée exprimée par Jean-Paul II, j’ai donc écrit ce livre Interroger l’islam, qui contient en trois parties (Dieu, la Révélation et l’homme) un certain nombre de questions et de réponses à apporter dans un dialogue islamo-chrétien. Il est, en effet, nécessaire de présenter un minimum d’arguments lorsque nous sommes islamisés ou lorsque nous souhaitons nous-mêmes évangéliser les musulmans qui, je le dis d’expérience, n’attendent souvent que cela. Mon livre donne également aux musulmans de quoi obéir à Allah, qui leur demande : « Si tu es dans le doute sur ce qui t’a été envoyé d’en haut, interroge ceux qui lisent les Ecritures envoyés avant toi. » (coran 10.94).<br />
Je suis évidemment très honoré et reconnaissant à Mgr Bernardini, archevêque émérite de Smyrne, en Turquie, d’avoir bien voulu écrire la préface de ce livre. Voici ce qu’il a notamment écrit : « Cette belle étude de l’abbé Guy Pagès nous donne des éléments pour un vrai dialogue islamo-chrétien et offre aux fidèles chrétiens les armes d’une exacte connaissance de la doctrine chrétienne et un exposé tout aussi exact de l’islam, par la référence constante aux textes fondateurs eux-mêmes. »<br />
<br /></p>
<h2>Propos recueillis par Rémi Fontaine<br /></h2>
<p>"Présent" - n° 7923 du samedi 24 août 2013<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/08/21/Se-pr%C3%A9parer-%C3%A0-se-confronter-au-probl%C3%A8me-de-l-islam">"Interroger l’islam. Eléments pour le dialogue islamo-chrétien", DMM</a>.</p>Jean Madiran : l'hommage de Guillaume de Thieulloyurn:md5:47628c837066d17c0e2e43f6969594d92013-08-21T08:57:00+01:002013-08-21T08:57:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétientéFormationLivres<p>La démocratie moderne est une religion</p> <h2>Extrait de l'hommage de Guillaume de Thieulloy dans "Les 4 Vérités":<br /></h2>
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"Je retiens aussi de Jean Madiran sa remarquable analyse des « deux démocraties ». Avant de lire ce petit essai qui fut un maître livre, je trouvais incompréhensible que la démocratie, ce soit l’Athènes de Socrate et donc la naissance de la civilisation et aussi, contradictoirement, la « dissociété » contemporaine et la fin de toute civilisation. Madiran explique cela lumineusement. Il y a deux démocraties : la classique (la grecque), régime politique parmi d’autres, plus ou moins adapté à telle situation ; et la nôtre. Mais la nôtre n’est pas un régime politique ; elle est une religion qui exige que toute légitimité sorte de la prétendue « volonté générale », censément incarnée par les majorités parlementaires de hasard. Ce qui implique que cette démocratie « religieuse » puisse dire non seulement le légal et l’illégal, mais aussi le bien et le mal et même le vrai et le faux. La loi Gayssot, par exemple, nous a dotés d’une vérité historique d’État, subvertissant ainsi radicalement la notion même de vérité historique. S’il existe aujourd’hui des opinions criminalisées, c’est la conséquence inéluctable de cette « démocratie » religieuse qui n’est rien d’autre qu’un totalitarisme. La place me manque pour dire tout ce que j’ai appris dans cette oeuvre. Un mot résume tout : Jean Madiran nous apprenait à résister contre ce « politiquement correct » étouffant, hostile à toute liberté et à toute recherche de la vérité.<br />
<br />
Après une longue vie de combats, il est juste qu’il se repose enfin. Espérons que se lèvent derrière lui des héritiers dignes de lui et qu’enfin, nous puissions reconstruire notre France, sans la couper artificiellement de ses racines comme le veulent ceux qui prétendent nous diriger et qui haïssent tout ce que nous aimons !"</p>Jean Madiran : l'hommage de Caroline Parmentierurn:md5:5d13e40427c39aaefb8b0bde62a9977f2013-08-01T19:10:00+01:002013-08-01T19:10:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétientéFormation<p>A l’école de Jean Madiran</p> <h2>L’école Madiran<br /></h2>
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L’appel de Michèle Madiran hier après-midi. Ces trois mots : « Jean est mort. » C’est fini. Elle ne s’y attendait pas, aucun de nous ne s’y attendait. Après une mauvaise chute, il était entré à l’hôpital debout, lucide, droit comme un I, faisant l’admiration des médecins lorsqu’ils ont constaté qu’il avait 13 côtes fracturées ou fêlées. Il se battait depuis des semaines pour écrire, marcher, lire. Pour se relever. C’était un battant. Aucun de nous ne l’a jamais vu diminué. Il n’aurait pas aimé.<br />
<br />
Jusqu’à la fin il a écrit, envoyant des SMS, cette drôle d’écriture qu’il appréciait particulièrement et à laquelle il s’était initié avec des trouvailles phonétiques et abrégées qui faisaient mon bonheur. La dernière chose que je garde de lui, c’est son dernier SMS.<br />
<br />
Jusqu’à cette année 2013, il galopait, grimpait les escaliers, allait au cinéma, partageait volontiers, après le journal, un Chablis et des huîtres spéciale n°3 qu’il m’avait fait découvrir. Même ses génuflexions à la messe étaient sportives et énergiques. Ce matin au journal, son bureau est vide. Tout est en place. Sa croix, sa tasse à café « I am the boss » offert par quelques plaisantins de la rédaction, son pull qu’il laissait là pour les petits matins frisquets, le courrier à son nom. Et l’ouvrage de Jean-Paul II dont le titre résonne spécialement : « Entrez dans l’espérance ».<br />
<br />
C’est dans un bureau semblable à celui-ci, mais à l’étage du dessus, que le boss m’a reçue il y a 27 ans. Le regard bleu comme un ciel grec, transperçant : « Puisque vous voulez devenir journaliste, je vous propose un stage. Quatre-vingt-dix jours, c’est une bonne distance pour savoir si vous nous convenez et si nous vous convenons. » Je ne suis plus jamais partie. Ce jour-là, Madiran m’a donné la chance de ma vie. Il m’a tout appris du plus beau métier du monde. Il a eu l’idée d’une école sur le tas, d’une école de journalisme, de journalisme quotidien qui ne s’apprend pas sur les bancs d’une école, justement. C’est en forgeant qu’on devient forgeron et en écrivant, encore et encore, en rewritant des tonnes de dépêches, en écoutant les « anciens », en allant sur le terrain, dans les meetings, dans les manifs, dans les conférences de presse, en interrogeant, en interviewant des récalcitrants ou des charmants, en tirant des sonnettes, en se faisant raccrocher au nez que l’on devient journaliste à Présent.<br />
<br />
Jean Madiran nous a appris à être des réfractaires en utilisant l’incroyable espace de liberté unique qu’est notre quotidien. Des réfractaires aux idéologies et aux institutions qui viennent dénaturer la nation, la vie intellectuelle, la vie culturelle, la vie religieuse. Des réfractaires aux régimes politiques en place. Il a formé notre esprit critique et rebelle. Il nous a redonné la vertu d’insolence. Il était un témoin à charge contre son temps. Et comme il avait coutume de le dire, « les charges sont graves ».<br />
<br />
C’était un passionné de politique, il nous a inoculé le virus : « <strong>Quels anges immatériels croyez-vous être si vous méprisez la politique ?</strong> » s’énervait-il en engueulant volontiers ceux qui lui répondaient que la politique et donc l’abonnement à Présent ne les intéressaient pas… « <strong>C’est la politique qui décide de la liberté et de la tyrannie, du sang versé, de la vie et de la mort du peuple et même, souvent, du sort des âmes. La grande affaire du siècle est politico-religieuse. Politique et religion marchent forcément ensemble.</strong> » Jean Madiran a collé au plus près de la grande affaire du siècle.<br />
<br />
Pour tous ceux qui l’ont connu, il était tout le contraire d’un austère. Curieux de tout et des choses les plus inattendues, une chanson, un spectacle, une pièce de théâtre, une nouvelle attraction à Disneyland… Il était particulièrement attaché à ce qui faisait l’âme du journal : le souci que l’on prend les uns des autres, les conversations entre deux portes, les plaisanteries, les réunions de rédaction, les chansons, les déjeuners informels où l’on parle de tout et de rien, de poésie, de littérature ou d’amour, mais où les anciens donnent naturellement ce qu’ils savent et où les plus jeunes apprennent sans en avoir l’air. Et il voulait que l’on continue sans lui. Mais sans lui, ce n’est plus ça.<br />
<br />
En pensant à lui, j’ai l’image de cette soirée provençale, cette nuit d’été près de Salon-de-Provence, à l’issue de notre tournée de dîners-rencontre qui lui avaient donné une nouvelle jeunesse. Un pull bleu sur les épaules, son esprit, son humour et son charme agissaient, comme toujours. Je me souviens du regard très ému que Michèle et lui ont échangé en entendant « l’Hymne à l’amour » d’Edith Piaf que l’un d’entre nous avait lancé sur son portable. « Si, un jour, la vie t’arrache à moi… ».<br />
<br /></p>
<h4>CAROLINE PARMENTIER<br /></h4>
<p>"Présent" - n°7908 du vendredi 2 août 2013</p>Le rond-carré de Mgr Simonurn:md5:5c62de26788ceb3e42e4e906cc6c01f12013-07-25T10:34:00+01:002013-08-02T08:34:40+01:00comNDCdocumentspoints non-négociables<p>Un évêque dans le flou</p> <p>Alors que s’achève son mandat de vice-président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont, revient sur les grands sujets de société en des termes particulièrement inquiétants qu’a soulignés Maximilien Bernard sur son blog Perepiscopus.<br />
<br />
Interrogé sur le site officiel de la CEF sur l’attitude que les chrétiens peuvent adopter sur les questions de société, il commet cette réponse évidemment relative à la loi Taubira : « Continuons à être vigilants sur la législation mais on ne peut pas rester tout le temps en train de contester une loi. En ce qui concerne le mariage, la nouvelle législation en France ne change rien pour les catholiques. La loi de séparation de 1905 entre l’Eglise et l’Etat garantit que chaque Eglise, chaque communauté religieuse s’organise selon ses propres lois. C’est donc à l’Eglise catholique qu’il revient de déterminer les conditions liées au sacrement du mariage. J’ai envie de dire à tous les catholiques : “Soyez exemplaires dans votre façon de vivre le mariage !”… »<br />
<br />
Voici ce qu’on pourrait appeler un malsain et illégitime communautarisme catholique. Les citoyens ne sont plus légalement sous l’obédience de la loi naturelle mais peu importe aux catholiques : ils ne vont pas en faire une jaunisse puisqu’ils peuvent y trouver égoïstement leur compte grâce à la sacro-sainte loi de séparation ! C’est l’argument libéral éculé : les chrétiens sont libres de ne pas travailler le dimanche, comme ils sont libres de ne pas avorter et de se marier comme il faut, c’est leur choix, mais pourquoi imposeraient-ils leurs options à tous ?<br />
<br />
Au reste, la recommandation de Mgr Simon s’est particulièrement bien appliquée pour la loi Chirac-Veil (cf. Livre noir des évêques p. 134) et l’on a vu des évêques intimer l’ordre à des catholiques de ne plus (se) manifester contre cette funeste loi devenue comme intouchable : — On ne peut pas rester tout le temps en train de contester politiquement une loi. Contentez-vous d’être éthiquement exemplaires puisque vous êtes libres en la matière et faites simplement du social et de l’humanitaire, selon la pastorale de l’enfouissement ! Nous avons vu le résultat.<br />
<br />
On pose quand même implicitement la question des principes non-négociables à l’archevêque de Clermont : « On va reparler de la recherche sur l’embryon, de la fin de vie, de la famille… » Et voici sa réponse : « Je crois que les catholiques s’habituent à penser que nous sommes dans une société de plus en plus païenne. Il y règne beaucoup d’idolâtrie : de l’immédiateté, de la consommation, du libéralisme absolu. Il faut prendre du recul par rapport à cela. Il ne s’agit pas de se replier sur un communautarisme qui serait malsain mais d’avoir une colonne vertébrale personnelle pour être capable de faire des choix et d’en rendre compte… »<br />
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Ne pas se replier sur un communautarisme qui serait malsain ? Mais c’est déjà fait, comme nous l’avons montré plus haut. Maximilien Bernard cite à ce propos Olivier Drapé, le responsable de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron : « La loi Taubira modifie en profondeur le code civil et les règles de la filiation, non seulement pour les catholiques mais pour l’ensemble des citoyens français, la séparation de l’Eglise et de l’Etat à laquelle se réfère Mgr Hippolyte Simon ne saurait être interprétée dans le sens d’une séparation de la loi morale et des lois civiles. Les catholiques ne sont pas seulement concernés par la défense des intérêts propres à leur communauté religieuse mais ont bien évidemment un rôle irremplaçable à jouer en vue du bien commun de la société dans laquelle nous vivons. »<br />
<br />
Or pour jouer ce rôle, il n’y a paradoxalement qu’un bon moyen moral et politique, historiquement vécu : celui d’Antigone ou de Thomas More, qui sont restés tout le temps (jusqu’à leur mort !) à contester la loi inique de Créon. C’est aussi ce nous avons appelé, par métaphore sanitaire et organique, le moyen de l’anticorps, celui des premiers chrétiens et des dissidents anticommunistes (1). Autrement dit encore ce sain et légitime communautarisme expliqué et notamment développé dans Ni laïques ni musulmans ou Sous le signe d’Antigone chez Renaissance catholique.<br />
<br /></p>
<h4>REMI FONTAINE<br /></h4>
<p>"Présent" - n°7896 du 17 juillet 2013<br />
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(1) Mgr Simon évoque lui-même dans cet entretien le déclin et l’effondrement du marxisme-léninisme, lequel avait « une force d’intimidation intellectuelle en France »…</p>Pape François : le but n'est pas de socialiser, mais d'annoncer le Royaume de Dieuurn:md5:3e8c9cb31d67122b3710d43200dbc4f82013-07-08T14:37:00+01:002013-07-09T12:37:49+01:00comNDCdocumentsPape François<p>Angélus du dimanche 7 juillet 2013</p> <p>Dimanche le Pape François a récité l'angélus avec les fidèles réunis Place St. Pierre. Il a déclaré :<br />
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"Jésus n'est pas un missionnaire isolé. Il ne veut pas accomplir seul sa mission, mais il implique ses disciples. Aujourd'hui, nous voyons qu'en plus des douze apôtres, il en appelle soixante-douze autres, et les envoie dans les villages deux par deux, pour annoncer que le Royaume de Dieu est proche. Ceci est très beau! Jésus ne veut pas agir seul. Il est venu apporter dans le monde l'amour de Dieu et veut le diffuser de cette façon, par la communion, la fraternité. C'est pourquoi il forme tout de suite une communauté de disciples qui est une communauté missionnaire. Il les entraîne tout de suite à la mission, à avancer".<br />
<br />
"Mais attention! Le but n'est pas de socialiser, de passer le temps ensemble, non, le but est d'annoncer le Royaume de Dieu, et cela est une priorité! Et aujourd'hui aussi cela reste une priorité! Il n'y a pas de temps à perdre à discuter, à attendre le consentement de tous, il faut y aller et annoncer. La paix du Christ s'apporte à tous, et s'ils ne l'accueillent pas, on continue quand même. On apporte la guérison aux malades parce que Dieu veut guérir l'homme de tout mal. Combien de missionnaires font cela! Ils sèment la vie, la santé, le réconfort aux périphéries du monde. Comme cela est beau! Ne pas vivre pour soi-même mais vivre pour aller faire le bien! Il y a tant de jeunes aujourd'hui sur cette place. Pensez à cela, demandez-vous: Jésus m'appelle-t-il à y aller, à sortir de moi pour faire le bien?".</p>Lumen Fidei, première encyclique du Pape Françoisurn:md5:8644c28d91e863126ca295d8b75766d12013-06-29T14:12:00+01:002013-07-09T12:33:41+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIFormationLivresPape François<p>datée du 29 juin 2013, solennité des saints Apôtres Pierre et Paul.</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_07/.2013.07.09_Pape_Francois_Benoit_XVI_b_s.jpg" alt="2013.07.09_Pape_Francois_Benoit_XVI_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.07.09_Pape_Francois_Benoit_XVI_b.jpg, juil. 2013" /></p>
<h2><a href="http://www.vatican.va/holy_father/francesco/encyclicals/documents/papa-francesco_20130629_enciclica-lumen-fidei_fr.html#_ftnref11">Le texte intégral sur le site du Vatican</a><br /></h2>
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<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2013_Documents/2013.06.29_Lumen_Fidei_fr.pdf">La version pdf téléchargeable</a><br /></h2>
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<h2>Foi et bien commun face à la modernité<br /></h2>
<h4><em>Extraits du 4e chapitre de l'encyclique</em><br /></h4>
<p>"Assimilée et approfondie en famille, la foi devient lumière pour éclairer tous les rapports sociaux. Comme expérience de la paternité et de la miséricorde de Dieu, elle s’élargit ensuite en chemin fraternel. <strong>Dans la « modernité », on a cherché à construire la fraternité universelle entre les hommes, en la fondant sur leur égalité. Peu à peu, cependant, nous avons compris que cette fraternité, privée de la référence à un Père commun comme son fondement ultime, ne réussit pas à subsister. Il faut donc revenir à la vraie racine de la fraternité.</strong> L’histoire de la foi, depuis son début, est une histoire de fraternité, même si elle n’est pas exempte de conflits. Dieu appelle Abraham à quitter son pays et promet de faire de lui une seule grande nation, un grand peuple, sur lequel repose la Bénédiction divine (cf. Gn 12, 1-3). Au fil de l’histoire du salut, l’homme découvre que Dieu veut faire participer tous, en tant que frères, à l’unique bénédiction, qui atteint sa plénitude en Jésus, afin que tous ne fassent qu’un. L’amour inépuisable du Père commun nous est communiqué, en Jésus, à travers aussi la présence du frère. La foi nous enseigne à voir que dans chaque homme il y a une bénédiction pour moi, que la lumière du visage de Dieu m’illumine à travers le visage du frère. Le regard de la foi chrétienne a apporté de nombreux bienfaits à la cité des hommes pour leur vie en commun ! Grâce à la foi, nous avons compris la dignité unique de chaque personne, qui n’était pas si évidente dans le monde antique. Au deuxième siècle, le païen Celse reprochait aux chrétiens ce qui lui paraissait une illusion et une tromperie : penser que Dieu avait créé le monde pour l’homme, le plaçant au sommet de tout le cosmos. Il se demandait alors : « Pourquoi veut-on que l’herbe pousse plutôt pour les hommes que pour les plus sauvages de tous les animaux sans raison ? ». « Si quelqu’un regardait du ciel sur la terre, quelle différence trouverait-il entre ce que nous faisons et ce que les fourmis ou les abeilles ? ». Au centre de la foi biblique, se trouve l’amour de Dieu, sa sollicitude concrète pour chaque personne, son dessein de salut qui embrasse toute l’humanité et la création tout entière, et qui atteint son sommet dans l’Incarnation, la Mort et la Résurrection de Jésus Christ. Quand cette réalité est assombrie, il vient à manquer le critère pour discerner ce qui rend la vie de l’homme précieuse et unique. L’homme perd sa place dans l’univers et s’égare dans la nature en renonçant à sa responsabilité morale, ou bien il prétend être arbitre absolu en s’attribuant un pouvoir de manipulation sans limites.
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<br />
55. <strong>La foi, en outre, en nous révélant l’amour du Dieu Créateur nous fait respecter davantage la nature</strong>, en nous faisant reconnaître en elle une grammaire écrite par Lui et une demeure qu’il nous confie, afin que nous en prenions soin et la gardions ; <strong>elle nous aide à trouver des modèles de développement qui ne se basent pas seulement sur l’utilité et sur le profit, mais qui considèrent la création comme un don dont nous sommes tous débiteurs ; elle nous enseigne à découvrir des formes justes de gouvernement, reconnaissant que l’autorité vient de Dieu pour être au service du bien commun</strong>. La foi affirme aussi la possibilité du pardon, qui bien des fois nécessite du temps, des efforts, de la patience et de l’engagement ; le pardon est possible si on découvre que le bien est toujours plus originaire et plus fort que le mal, que la parole par laquelle Dieu soutient notre vie est plus profonde que toutes nos négations. D’ailleurs, même d’un point de vue simplement anthropologique, l’unité est supérieure au conflit ; nous devons aussi prendre en charge le conflit, mais le fait de le vivre doit nous amener à le résoudre, à le vaincre, en le transformant en un maillon d’une chaîne, en un progrès vers l’unité. Quand la foi diminue, il y a le risque que même les fondements de l’existence s’amoindrissent, comme le prévoyait le poète Thomas Stearns Elliot : « Avez-vous peut-être besoin qu’on vous dise que même ces modestes succès /qui vous permettent d’être fiers d’une société éduquée / survivront difficilement à la foi à laquelle ils doivent leur signification ? ».<strong> Si nous ôtons la foi en Dieu de nos villes, s’affaiblira la confiance entre nous</strong>. Nous nous tiendrions unis seulement par peur, et la stabilité serait menacée. La Lettre aux Hébreux affirme : « Dieu n’a pas honte de s’appeler leur Dieu ; il leur a préparé, en effet, une ville » (11, 16). L’expression « ne pas avoir honte » est associée à une reconnaissance publique. On veut dire que Dieu confesse publiquement, par son agir concret, sa présence parmi nous, son désir de rendre solides les relations entre les hommes. Peut-être aurions-nous honte d’appeler Dieu notre Dieu ? Peut-être est-ce nous qui ne le confessons pas comme tel dans notre vie publique, qui ne proposerions pas la grandeur de la vie en commun qu’il rend possible ? La foi éclaire la vie en société. Elle possède une lumière créative pour chaque mouvement nouveau de l’histoire, parce qu’elle situe tous les événements en rapport avec l’origine et le destin de toute chose dans le Père qui nous aime."</p>La vertu du vrai mariageurn:md5:9a7d162423cf49c0c51c7c0602212e5c2013-06-12T12:31:00+01:002013-06-14T10:34:02+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseFormation<p>Réflexion de Jacques Trémolet de Villers</p> <h2>Nouvelles de la France qui vient<br /></h2>
<h4>Jacques Trémolet de Villers<br /></h4>
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Le propre des périodes de décadence, on le sait, c’est l’extrême confusion. Comme dans la chanson de Brel « plus rien ne ressemblait à rien ». Ainsi le mariage, institution ridiculisée, voire honnie par tout ce que l’intelligence auto-proclamée compte d’esprits qui se disent avancés, revient en force, mobilise toutes les chaînes de télévision françaises, européennes, voire mondiales, mais c’est pour célébrer le mariage de deux hommes.<br />
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Montpellier (mons puellarum… le mont des jeunes filles) la ville où s’élaboraient à l’époque médiévale la médecine et le droit, où Louis le Quatorzième édifia un arc de triomphe ouvrant les jardins du Peyrou, où Frédéric Mistral, devant une foule autrement nombreuse et plus civilisée, déclama, pour la première fois, la magnifique « Ode à la race latine » : « raço latino, en remembranço, Du toun destin sempre courous… » (race latine, en souvenance de ton destin toujours courageux, redresse-toi vers l’espérance/et fraternise sous la Croix…). Montpellier donc, revient dans l’actualité, et selon son maire, entre dans l’histoire avec le premier mariage homosexuel.<br />
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A Paris, un million de Français ont marché contre ce « mariage » contre-nature, revivifiant de façon étonnante, un mariage civil bien tombé en désuétude. Que reste-t-il de ces événements confus et contrastés ? Une évidence, qui place le mariage au centre des préoccupations et rappelle à tous qu’il est la véritable institution sociale.<br />
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C’est difficile à avaler, pour beaucoup, à cause de leur situation personnelle qui les paralyse, mais c’est ainsi <strong>« De la forme donnée à la société découle le bien ou le mal des âmes » disait Pie XII.</strong> La première forme donnée à la société est le mariage. « Dis-moi comment tu te maries, je te dirais qui tu es… ». Personnellement, humainement, socialement, économiquement, et donc politiquement, le mariage est la grande affaire.<br />
<br />
<strong>Et la seule institution au monde qui, dans l’histoire, ait promu, élevé et défendu le mariage, c’est l’Église catholique, Apostolique et Romaine.</strong><br />
<br />
Toutes les autres religions, sans parler des philosophies ou des systèmes de droit, ont erré sur le mariage. Incertitude des définitions, médiocrité des sentiments, méconnaissance de la nature profonde… Il n’est pas jusqu’à la loi de Moïse (pourtant, ce n’est pas rien que la loi de Moïse) qui ait été obligée de méconnaître la haute noblesse du mariage en permettant sa dissolution « à cause de l’endurcissement de nos cœurs ».<br />
<br />
Seul Dieu, lui-même, en la personne de son Fils, est venu rappeler « qu’au commencement, il n’en était pas ainsi » et, replaçant l’amour humain dans la beauté de ce commencement en a fait, par le mariage, une chose sacrée donnant aux époux la grâce d’être l’un pour l’autre et les deux ensemble, instruments conscients de la divinité, ministres de leur propre sacrement, accomplissant en vérité la fausse promesse de Satan, ridiculisant le diable en nous disant non pas « vous serez comme des dieux », mais bien « vous êtes comme des dieux ».<br />
<br />
Le diable ne supporte pas le mariage. N’ayant pas réussi à le détruire, il le salit et, via Taubira, il pense le pervertir par la loi des hommes. Mais il ne parvient, comme toujours, qu’à l’inverse de ce qu’il cherchait. Par lui « ce diable qui, toujours, porte sa pierre » (ainsi dit un dicton, de langue d’oc, à Mount-Pelié) le mariage est hissé à la hauteur où nous avions oublié de le placer, la première.<br />
<br />
Nous récitions, parfois comme des perroquets, qu’il fallait bâtir « la civilisation de l’amour », mais cette civilisation, pour se construire, veut un socle, une base immuable, universelle, accessible à tous, une et pourtant multiple. Cette merveille, incroyable, cette pierre philosophale qui change la boue en or, c’est le mariage. <br />
<br />
Voie commune, dit l’Eglise, par rapport aux voies plus hautes, comme l’ordination sacerdotale, la vocation religieuse, le célibat consacré mais, par un paradoxe auquel l’Evangile nous a habitués, cette voie commune, ce chemin de l’ordinaire, est aussi une voie royale.<br />
<br />
Ce que les mécaniciens de l’esprit et du corps appellent instinct sexuel, instinct de reproduction, désir animal, devient ici famille, procréation, collaboration au plan divin. L’œuvre de chair se fait œuvre de Dieu – opus Dei – et comme le disait, paraphrasant Shakespeare, mon maître et ami Jean Ousset, « Il y a plus dans le baiser des amants de la terre, pour peu qu’ils soient sincèrement épris, que dans tous les systèmes de philosophie. »<br />
<br />
Ce que les philosophes appellent instinct social, animal social, besoin de l’autre, exploitation de l’homme par l’homme, devient sociabilité de jour et de nuit. La nécessité de vivre ensemble devient plaisir de se sentir unis… la lutte contre le froid devient chaleur du foyer et l’entrée sous le toit ouvre la porte d’une maison. Ce que les économistes enseignent doctoralement comme la science de la production et de la distribution des richesses commence ici, dans la maison : économie, oikos nomos, la loi de la maison.<br />
<br />
C’est, rappelait Jacques Bainville, « l’honorable maison capétienne » qui a fait, au fil des siècles et de combien de mariages, plus importants encore que le fil de l’épée, ce qui s’appelle encore la France. <strong>Fallait-il Hollande et Taubira pour que nous prenions conscience, jusqu’au fond de notre être, de la place fondamentale du mariage en matière sociale, économique et politique ?</strong><br />
<br />
<strong>Amour humain, amour divin… amour du prochain, amour de la patrie, amour de Dieu, amour de la France, tout y est lié. Nous ne bâtirons pas autrement que nos aïeux, il y a plus de mille ans, ont bâti la maison.</strong> La France qui vient, je l’ai vue de mes yeux, comme nous tous, dans les rues de Paris. C’est la France des familles qui savent, maintenant, pour se l’être dit entr’elles et avoir marché ensemble, sur le pavé de notre ville-capitale - « La ville démocrate et pourtant feudataire » - que c’est chacune d’elles, pour sa part, en même temps que toutes ensemble, qui font « la Famille de France ».<br />
<br /></p>
<h4>JACQUES TREMOLET DE VILLERS<br /></h4>
<p>"Présent" - n° 7866 du 5 juin 2013</p>Pape François : "Les dix commandements constituent un code éthique pour une société plus juste"urn:md5:4f01daca45648ff5645f948a0ba9e58b2013-06-11T09:32:00+01:002013-06-14T07:37:58+01:00comNDCdocumentsPape François<p>Cité du Vatican, 9 juin 2013 (VIS).</p> <h4><a href="http://visnews-fr.blogspot.fr/2013/06/les-commandements-pour-la-liberte.html">Source : VIS</a><br /><br /></h4>
<p>Le Pape a envoyé un message vidéo à l'attention des participants rassemblés sur la place de la cathédrale de Milan le 9 juin 2013.<br />
<br />
<strong>Le Décalogue est un don de Dieu</strong>, a déclaré le Saint-Père, même si le mot commandement n'est pas à la mode car il revêt un sens négatif pour l'homme contemporain, comme une volonté d'imposer des limites.<br />
<br />
"Malheureusement l'histoire récente a elle aussi été marquée par des dictatures et des idéologies qui ont opprimé la personne, n'ont pas cherché le bien public mais le pouvoir, le succès et le profit. <strong>Le Décalogue vient d'un Dieu qui nous a créés par amour, qui a passé alliance avec l'humanité... Ayons confiance en Dieu... Ses dix commandements, qui nous montrent la voie à suivre, constituent un code éthique pour une société plus juste et à mesure d'homme.</strong> Combien d'injustice de par le monde, de faim de nourriture et de vérité! Combien de pauvreté morale et matérielle qui découlent du refus de Dieu au profit d'idoles. Laissons nous donc guider par ces dix conseils qui éclairent et orientent les chercheurs de paix, de justice et de dignité".<br />
<br />
Comme au Sinaï, ils nous indiquent que :<strong>"le parcours pour rester libres est gravé dans le coeur humain comme loi morale universelle... Nous ne devons pas les envisager comme limitation de notre liberté mais comme une clef pour la liberté. Ainsi pourrons nous éviter l'esclavage auquel nous réduisent les idoles que nous nous façonnons".</strong>
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<br />
Les dix commandements enseignent : "à nous ouvrir à une dimension qui dépasse la matérialité, à vivre dans le respect d'autrui...à être sincères et honnêtes dans notre rapport aux autres, à protéger l'environnement en développant des idéaux spirituels. <strong>En somme suivre le Décalogue veut dire être fidèles à nous mêmes, à notre authentique nature, et avancer vers la liberté dont le Christ parle dans les Béatitudes"</strong>.</p>Peut-on résister au nouveau totalitarisme ?urn:md5:d7d748638d3f6843c39eff9a731150c52013-05-30T16:02:00+01:002013-05-30T16:33:43+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseErreurs et IdéologiesFormationLivres<p>Guillaume de Thieulloy interroge Michel de Jaeghere sur la démocratie</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/2013.05.30_M._de_Jaeghere.jpg" alt="2013.05.30_M._de_Jaeghere.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.05.30_M._de_Jaeghere.jpg, mai 2013" /><br />
Au lendemain de la manifestation du 26 mai, "Les 4 vérités" ont rencontré <strong>Michel de Jaeghere</strong>, vice-président de "Renaissance Catholique". L'entretien porte sur la démocratie. Propos recueillis par Guillaume de Thieulloy.<br />
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<h4><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2013_Documents/2013.05.30_de_Jaeghere.pdf">Cliquez ici pour voir et télécharger cet entretien au format pdf</a><br /></h4>
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/.2013.05.30_lademocratiepeutelledev_s.jpg" alt="2013.05.30_lademocratiepeutelledev.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.05.30_lademocratiepeutelledev.jpg, mai 2013" />
Michel de Jaeghere était intervenu sur ce même thème à <a href="http://carnets-de-courtoisie.overblog.com/jeudi-31-janvier-2013">Radio Courtoisie le 31 janvier 2013</a>.<br /></p>Sermon de l’abbé Iborra - Dimanche de la Trinitéurn:md5:278c78fb1c2005b31c419620bb6a1e922013-05-26T09:22:00+01:002013-05-26T09:22:00+01:00comNDCdocumentsEglise<p><em>C’est cette foi, condition de l’espérance, qui nous pousse à continuer dans la paix et la charité un combat de civilisation</em></p> <p>En ce jour où l’on fête la Très Sainte Trinité, clef de voûte de toute la création et resplendissement de la gloire de Dieu dans l’ordonnancement du monde – Trinité devant laquelle l’épître nous montre l’Apôtre émerveillé – que voyons-nous ? L’ombre du Vendredi Saint qui ne cesse de s’étendre alors que s’estompe aujourd’hui l’écho liturgique de la joie pascale, de l’entrée dans une ère nouvelle de l’histoire du salut. Les événements récents semblent nous ramener au temps de la passion. Ce furent d’abord la validation constitutionnelle et la promulgation de cette loi inique que nous n’avons cessé de combattre depuis des mois. Ce fut ensuite, mardi dernier, le suicide en pleine cathédrale d’un historien talentueux mais apostat et néo-païen et, le lendemain, la profanation encore plus ignoble et du lieu et de la mémoire du défunt par l’une de ces harpies stipendiées dont l’impunité médiatique et judiciaire nous glace le sang. Ce fut, le même jour, le meurtre inqualifiable de cruauté et de barbarie d’un militaire anglais par des islamistes fanatisés. Ce sont, en ce moment, des émeutes raciales qui dévastent nuit après nuit la ville de Stockholm. On se demande avec inquiétude quelle autre monstruosité va nous être révélée, sachant que celles-ci ne sont que la partie visible d’innombrables méfaits plus sordides les uns que les autres. Alors que notre conscience fatiguée finit par s’accommoder de la loi sur l’avortement, voici que bruissent déjà les projets législatifs qui visent à imposer un nouveau crime légal, celui de l’euthanasie. Le tout sur fond de crise économique généralisée et de cupidité éhontée, d’endoctrinement scolaire et de désinformation médiatique. On pourrait ainsi égrener la longue litanie des calamités nouvelles dont la perversité s’ajoute à la rudesse des anciennes.<br />
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Ces monstruosités variées dont nous avons été en l’espace de quelques jours les témoins attristés et horrifiés sont les signes visibles d’un monde qui vacille. Parce qu’il a échangé le vrai contre le faux, le bien contre le mal, le beau contre le laid. Un monde qui a congédié des transcendantaux – le vrai, le bien, le beau – qui sont autant de reflets de la gloire de Dieu dans l’être créé. En ce jour où nous voudrions, au terme du temps pascal, dans la glorification de la Trinité, apercevoir une lueur de la victoire finale et nous établir fermement dans sa lumière, nous sommes renvoyés aux ténèbres d’un monde dont il faut se souvenir qu’il n’est sauvé qu’en espérance. Spe salvi disait Benoît XVI à la suite de S. Paul. Dans ces ténèbres, dans ce monde qui vacille, sur ce sol qui se dérobe à nos pas, il n’est qu’un point ferme, et c’est la croix. Stat crux dum volvitur orbis. Comme elle est vraie la devise des chartreux ! En un millénaire, elle n’a pas perdu de son actualité. Que la croix soit la seule réalité solide au milieu d’un monde bouleversé nous rappelle que la victoire remportée par le Christ ressuscité n’est goûtée, de ce côté-ci de l’existence, que dans l’obscurité de la foi. La figure de ce monde n’a pas encore été rénovée. Emitte Spiritum tuum et creabuntur et renovabis faciem terrae. Le graduel que nous avons chanté à la Pentecôte est au futur, pas au présent. L’Église militante n’a pas encore fusionné avec l’Église triomphante. Plongés dans cette foi obscure qui ancre notre espérance dans le ciel, nous pouvons certes déjà chanter l’alléluia pascal mais, commente S. Augustin (sermon 256), « ici au milieu des soucis, et là dans la paix ; ici par des hommes destinés à mourir, là par ceux qui vivront toujours ; ici en espérance, là en réalité ; ici sur le chemin, là dans la patrie ». C’est cette foi qui seule nourrit l’espérance, cette espérance qui a si cruellement manqué à celui qui a mis fin dramatiquement à ses jours sous nos yeux.<br />
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C’est cette foi, condition de l’espérance, qui nous pousse à continuer dans la paix et la charité un combat de civilisation qui semble désormais perdu et qui pourtant rassemblera cet après-midi des centaines de milliers d’entre nous. Combat formidable, car il ne s’agit pas d’abattre une tour isolée, de raser un bastion avancé. Il s’agit – et nous avons eu des mois pour en prendre conscience – de renverser la forteresse tout entière. Il s’agit, par un travail patient de formation et un engagement courageux dans le temps, de mettre au jour le lien qui relie toutes les lois iniques qui depuis des décennies défigurent, avec la complicité de Mammon, la figure de l’occident chrétien. Il s’agit de démasquer la perversité d’un régime structurellement fondé sur l’erreur parce qu’ayant échangé la vérité de la loi divine et naturelle contre la fiction démagogique du consensus adossé à l’idole du nombre. Un régime qui a congédié la vérité et qui, en refusant de reconnaître la transcendance de Celui qui est l’absolu du commencement et de la fin, a échangé l’autorité contre le pouvoir, et un pouvoir toujours plus totalitaire dans son inspiration sinon encore dans toutes ses réalisations. Comme le disait dernièrement le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier, « pour l’Église, la démocratie n’est légale que lorsqu’elle exprime la participation du peuple à la nomination des chefs et des gouvernements, en respectant les droits de Dieu et les lois divines. La prétention de la nation à s’autodéterminer comme le fondement suprême des canons qui inspire et institue les lois ne peut être acceptée par l’Église ; elle est rejetée comme une prétention luciférienne qui mène l’homme à son autodestruction ».<br />
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Ce combat, nous avons à le livrer avec les armes de la vérité et de la charité. Contre des adversaires fanatisés qui pour les uns se réclament d’une autonomie morale absolue, libertaire, et pour les autres d’une caricature de religion qui est un outrage tant à la vérité révélée qu’à la droite raison – souvenons-nous du discours de Benoît XVI à Ratisbonne. Adversaires qui, les uns comme les autres, sont capables de la pire des barbaries. Car il y a bien une parenté entre la boucherie perpétrée sur des chrétiens d’un côté et de l’autre le meurtre pas si aseptisé que cela des enfants dans le sein de leur mère. Nous avons envie de crier à tous : assez de ces divisions, assez de cette haine, assez de cette violence, assez de ce sang ! Nous avons envie de crier : laissez-nous vivre en paix dans ce monde qui porte encore les traces de l’Eden, parmi les vestiges de ce jardin jadis planté à l’orient. Se savoir pécheur et mortel, n’est-ce pas déjà un fardeau suffisamment lourd à chacun ? Nous aurions envie de crier : disparaissez de notre horizon, de notre sol même, vous autres, créatures dévoyées, fauteurs de crimes et pourvoyeurs de laideur ! Et vous, fourriers de la bien-pensance médiatique, à bas de votre chaire de pestilence !<br />
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Mais comprenons-nous assez que notre sort est jusqu’à notre dernier souffle lié à celui du Crucifié ? Que notre lieu théologique est le Golgotha, que nous sommes fixés avec le Christ sur la croix, au milieu de ces ténèbres si denses qu’elles nous dissimulent le vaste ciel lumineux où nos lointains ancêtres scrutaient la divinité, ce ciel demeure du Dieu des victoires ? Ici-bas, en ce long pèlerinage de l’Église à travers les siècles, les rares périodes de paix et de prospérité ne sont au fond que des moments de répit dans le combat continuel que nous avons à mener contre les puissances des ténèbres et ceux qui se font leurs alliés. Lorsque le sol se dérobe, comme aujourd’hui où notre civilisation implose sous nos yeux et que d’autres cherchent à la supplanter, nous n’avons plus pour appui, au-delà de notre enracinement spirituel dans la patrie charnelle, que la croix du Christ, le véritable frêne, axe du monde. « Appuyé sans aucun appui, sans lumière, en profonde nuit, je vais me consumant sans cesse » murmurait S. Jean de la Croix dans son cachot de Tolède. Nous serons peut-être des centaines de milliers aujourd’hui à manifester, mais comme David face à Goliath, comme celui qui a dit à Pilate : « oui, je suis roi, mais mon royaume n’est pas de ce monde », renvoyant à plus tard l’engagement opérationnel de plus de douze légions d’anges...<br />
<br />
Vous l’avez compris, notre combat n’est pas que non-violence face à une loi isolée. Il est pacifique parce qu’il est spirituel. Et il est spirituel au point d’en être mystique. Et il va à la racine des choses et des âmes. Face à cette formidable coalition de tous les adversaires de notre civilisation chrétienne, coalition qui fait trembler la terre comme une armée puissante et se dérober le sol sous nos pieds, nous sommes contraints de recourir à l’arme suprême : Dieu. Dieu dans notre âme, Dieu au travers de notre conscience. Dieu dans notre intelligence et dans notre volonté. Dieu dans notre cœur et sur nos lèvres. « Sur Dieu seulement appuyée (…), mon âme se trouve, ô merveille, appuyée sans aucun appui » continue le poème de S. Jean de la Croix. Combat éminemment mystique car à chaque événement qui vient transpercer notre âme, comme jadis au Calvaire furent transpercées celle du Christ et sa Mère, c’est notre espérance, notre assurance en la victoire finale, qui est défiée en même temps que stimulée pour la restauration, si Dieu veut, d’une chrétienté. Ce monde part en vrille sous nos yeux et rien ne semble plus pouvoir ralentir sa chute. Rien, sinon l’espérance des chrétiens et de ceux qui les rejoignent... Emitte Spiritum tuum, Domine, et renovabis faciem terrae...</p>Pèlerinage 2013 - Envoi de l'abbé Denis Coëffet, aumônier généralurn:md5:7052cee35b1c74caf0cee51b4259cb002013-05-23T15:29:00+01:002013-05-23T15:29:00+01:00comNDCdocumentsPèlerinage 2013<p>Notre-Dame de Paris - Samedi 18 mai</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/abbe_Coeffet_centre.JPG" title="abbe_Coeffet_centre.JPG"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/.abbe_Coeffet_centre_s.jpg" alt="abbe_Coeffet_centre.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="abbe_Coeffet_centre.JPG, mai 2013" /></a><br /></p>
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<p><br />
Chers pèlerins, <br />
<br />
Notre Seigneur Jésus-Christ nous l'affirme haut et fort : "Je ne vous laisserai pas orphelins." N'importe quel éducateur le sait : le pire, pour un enfant, comme pour tout homme, est de se savoir sans racines, sans guide, dans l'ignorance de ce qu'il est et de ce qu'il doit devenir.<br />
<br />
Au matin de notre pèlerinage, réunis physiquement, mais surtout spirituellement par notre communion à la Sainte Eucharistie, nous affirmons que Notre Seigneur, et Lui seul, demeure notre guide et notre espérance en notre véritable destinée : par son Incarnation il donne son honneur à sa créature; par sa Rédemption il lui livre les moyens de maintenir cet honneur. Le divin est la raison d'être de l'humain.<br />
<br />
Chers pèlerins, nous avons entre nos mains fragiles le sommet de l'éducation : laisser la Sainte Trinité établir sa demeure en l'âme de chacun, afin de recevoir à l'instant fixé par Dieu la charité parfaite de sa vision béatifique. C'est pourquoi :<br />
<br />
<strong>Parents, n'ayez pas peur</strong> : "ils" veulent nous décourager, nous faire perdre toute espérance. "Ils" ont décidé de nous imposer leur vision idéologique, contre-nature et donc contre Dieu. Car la loi naturelle n'est pas autre chose que la Loi divine inscrite au cœur de tout homme. C'est bien pourquoi toute loi humaine ne peut exister et être respectée que dans son rapport avec cette Loi divine, dans sa volonté de magnifier le Bien commun de la société.<br />
<br />
Parents et familles, vous seuls avez en dépôt le trésor de l'éducation : ne vous laissez pas voler votre propriété éternelle ! Semez avec patience et persévérance : méprisez et gardez-vous de l'ivraie envahissante qui veut monopoliser le champ de Dieu. L'heure des comptes sonnera, et ce sont les familles, les papas et les mamans de tous les enfants qui obtiendront la justice que la Miséricorde a promise.<br />
<br />
<strong>Enfants, de tout âge et de toute condition</strong> : vous êtes l'expression de la Chrétienté en marche. N'écoutez surtout pas les sirènes de la fausse liberté, de l'égoïsme et du libertinage. Vous avez décidé de veiller : faîtes-le dans la grande obéissance des enfants de Dieu, démontrant pacifiquement votre refus et votre dégoût du grand mensonge moderne. Lève-toi et marche, enfance du Christ ! Laisse-toi prendre dans les bras grand-ouverts de l'Église, sainte mère qui te conduit au véritable Père de ton âme. Affirme joyeusement pendant ces trois jours ton irréductible certitude de devenir ce que tu es.<br />
<br />
<strong>Et toi, notre chère France</strong>, heureuse de vivre ce pèlerinage avec tes frères et sœurs de tant de patries réunies sous le ciel de Dieu, souviens-toi que tu portes dans ton sol millénaire la marque de la Croix. A travers ton histoire tu l'as glorieusement montré. Partant des tours de Paris nous allons aux flèches de Chartres, croisant sur notre route églises et calvaires, marques de la Chrétienté dont tu as porté le flambeau. relève-toi, ô pays bien aimé : tes enfants te demandent l'enseignement de ton histoire chrétienne. Ils ne veulent rien inventer, ils n'ont nul besoin de nostalgie. Mais sonnent à leurs oreilles le cri des fondateurs et des saints, des chefs et d'un peuple unis sous la bannière du Christ-Roi : <strong>Gesta Dei per Francos !</strong><br />
<br />
L'Église a parlé en ce lieu-même, par la voix du <strong>Cardinal Pacelli, futur Pie XII</strong>, le 13 juillet 1937. C'est donc lui qui lance notre marche : <em>"Soyez fidèles à votre traditionnelle vocation : jamais heure n'a été plus grave pour vous en imposer les devoirs, jamais heure n'a été plus belle pour y répondre. Ne laissez pas passer l'heure, ne laissez pas s'étioler les dons que Dieu a adaptés à la mission qu'Il vous confie. Ne les gaspillez pas, ne les profanez pas au service de quelque autre idéal trompeur, inconsistant ou moins noble et moins digne de vous."</em><br />
<br />
Ainsi soit-il.</p>Pèlerinage 2013 - Sermon du Père de Saint Laumerurn:md5:986b72d5030a632efde40500502568982013-05-22T11:12:00+01:002013-05-22T11:12:00+01:00comNDCdocumentsPèlerinage 2013<p>Dimanche de Pentecôte - 19 mai</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/.St._Laumer__DSC_1094_s.jpg" alt="St._Laumer__DSC_1094.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="St._Laumer__DSC_1094.JPG, mai 2013" /><br /></p>
<h2>La famille, premier lieu de sainteté</h2>
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<p><br />
Chers amis pèlerins, <br />
<br />
En cette fête de la Pentecôte, ouvrons tout grands nos cœurs à l’Esprit Saint. Laissons-nous envahir par l’Esprit de Vérité et d’Amour. Cet Esprit veut faire de nous des saints. Dieu nous a créés pour cela. « Vous serez saints, nous dit-il, parce que je suis saint » (Lv 11, 45). La sainteté, telle est notre vocation à tous, de par notre baptême. Or, c’est la famille qui est le premier lieu de la sainteté, car elle est le lieu : <br />
- où la foi se transmet ; <br />
- où s’exerce la charité ; <br />
- où s’affermit l’espérance.<br />
<br />
<strong>Dans la famille, la Foi se transmet.</strong> La sainteté n’est autre chose que l’union avec Dieu par la grâce sanctifiante, participation à la vie même de Dieu, reçue par le baptême. <br />
« Que demandez-vous à l’Eglise de Dieu ? » demande-t-on aux parents qui viennent faire baptiser leur enfant. « La Foi. – Et que vous procure la Foi ? – La vie éternelle. » <br />
Les parents chrétiens auront à cœur de procurer au plus tôt à leur enfant ce grand don de la vie divine, infusée dans l’âme par le baptême, et qui fait de nous des saints.<br />
Bienheureux les parents qui veillent avec grand soin au développement de cette vie surnaturelle, en transmettant aux enfants que Dieu leur confie la connaissance et l’amour du Bon Dieu : par le catéchisme, par la prière, par la préparation aux sacrements de pénitence, d’Eucharistie, de confirmation. Il revient aux parents de montrer l’exemple de la fidélité à la prière : prière personnelle, prière conjugale, prière familiale : « Une famille qui prie est une famille unie », disait la bienheureuse mère Teresa de Calcutta.<br />
Un point capital, sur lequel insistait le saint curé d’Ars, est la sanctification du dimanche : l’assistance à la messe chaque dimanche et fête est un principe sacré. La confession régulière et fréquente est aussi une nécessité pour purifier le climat familial.<br />
Toute la vie de famille doit être imprégnée par l’esprit de foi, qui permet de comprendre le véritable sens de notre existence.<br />
<strong>La famille est aussi le lieu où s’exerce la Charité.</strong> Elle est le lieu où l’enfant fait l’apprentissage de la vie en société et de l’amour vrai. Notre nature humaine, blessée par le péché originel, est fortement inclinée à l’égoïsme, au repli sur soi, à l’orgueil. Dans la famille, on apprend à s’ouvrir aux autres, à respecter notre prochain et le bien commun, à aimer en actes et en vérité.<br />
Benoît XVI disait : « Le vrai amour cherchera toujours davantage le bonheur de l’autre, il se souciera toujours davantage de lui, il se donnera et désirera « être pour l’autre » et sera par conséquent toujours plus fidèle, indissoluble et fécond. »<br />
Les parents auront à cœur d’enseigner à leurs enfants, par la parole et par l’exemple, le grand commandement divin : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. »<br />
Au rebours de l’individualisme moderne, ils montreront la beauté du sacrifice, du renoncement à soi, de la charité fraternelle. Ils veilleront à susciter la générosité, la bienveillance, le sens du service. Ils sauront inculquer l’horreur du péché, comme une mère chrétienne, Blanche de Castille, savait le faire en osant dire à son fils, le futur saint Louis : « Mon fils, j’aimerais mieux vous voir mort à mes pieds que de savoir que votre âme est souillée d’un seul péché mortel. » Ils apprendront à leurs enfants à savoir pardonner et à savoir demander pardon. <br />
Une famille où règne la charité devient la demeure de Dieu comme le dit Notre Seigneur dans l’évangile de ce jour : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure. » (Jn 14, 23)
Ainsi les vocations sacerdotales ou religieuses peuvent naître et fleurir, dans ces familles où sont cultivés l’amour de Dieu et l’amour du prochain, à travers la prière, l’écoute de la Parole de Dieu et le don généreux de soi-même.<br />
<strong>Enfin la famille est le lieu où s’affermit l’Espérance,</strong> parce qu’elle est le lieu où se transmet la vie humaine et la vie surnaturelle, qui est le commencement de la vie éternelle. Les parents aspirent à transmettre à leurs enfants le meilleur de ce qu’ils ont reçu : non seulement le patrimoine familial, les biens matériels, mais surtout le trésor des valeurs spirituelles, des vertus familiales. <br />
Les enfants ont la tête pleine de rêves d’avenir, les jeunes ont de grands désirs. A vous, parents, de les aider à construire des projets, qui soient grands, beaux et réalistes. <br />
Une maman, un jour, est interrogée par son garçon de 12 ans : « Maman, qu’est-ce qui est le plus important pour toi ? » La maman, comprenant l’importance d’une telle question, après une brève invocation à l’Esprit Saint, répondit : « Ce qui est le plus important pour moi, mes enfants, c’est que vous gardiez toujours la Foi. »
Dans la vie quotidienne, nous avons souvent une vue terre à terre. Nous devons lever les yeux, regarder notre vie avec un regard de foi. Un petit récit médiéval nous aidera à comprendre. Un poète se promenait sur un chantier. Il s’arrête devant un artisan qui frappe un bloc de pierre avec un burin, et lui demande : « Que faites-vous, mon ami ? » Sans relever la tête, l’homme répond : « Je taille une pierre. » Notre visiteur s’approche d’un autre tailleur de pierre et lui pose la même question. Celui-ci lève le menton et dit : « Je participe à la construction d’un pilier. » Plus avant le poète demande la même chose à un troisième, et celui-ci répond, rayonnant : « Je construis une cathédrale ! »<br />
Chères familles, chers parents, chers enfants, au sein de vos familles, vous êtes souvent confrontés à des difficultés de toutes sortes, des épreuves, des soucis quotidiens. Mais levez la tête, regardez plus haut et plus loin. Vos efforts ne sont pas vains. Bien au contraire, en persévérant dans la fidélité, dans votre devoir d’état, dans l’amour que vous mettez chaque jour dans vos actions, vous construisez une cathédrale, vous bâtissez une chrétienté. Une chrétienté renouvelée, qui ne sera pas celle d’avant, mais qui sera sa continuité, l’alliance de la culture et de la Foi, l’alliance du temporel et du spirituel, l’alliance de la Tradition et de la nouveauté.
Aujourd’hui, la famille est l’objet d’un combat titanesque, car elle est vitale pour la civilisation et pour la foi. C’est toujours le même combat apocalyptique du Dragon contre la femme, des puissances du mal contre le Christ, de l’orgueil diabolique contre le dessein du Créateur. Depuis quelques siècles, ce combat s’est accentué à travers des idéologies qui veulent affranchir totalement l’homme de Dieu et créer une humanité nouvelle. La famille est le grand obstacle au projet révolutionnaire, car elle est le lieu de l’apprentissage de la liberté, du respect de la nature humaine créée par Dieu, du véritable amour.<br />
La famille est le rempart contre le totalitarisme et le mensonge. Elle est nécessaire au développement de l’homme, condition de sa vraie liberté.<br />
D’où le cri de la Révolution : « Familles, je vous hais ! » (André Gide). « Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents, ils appartiennent à l’Etat », disait récemment une élue socialiste (Laurence Rossignol, sur France 2).<br />
Contre ce totalitarisme jacobin, le pape Léon XIII affirmait : « il est dans l’ordre que ni l’individu ni la famille ne soient absorbés par l’Etat. » (Rerum novarum).<br />
« Familles, je vous aime ! », disent au contraire Dieu et l’Eglise. Dieu lui-même a voulu naître, grandir au sein d’une famille, la Sainte Famille ! Le Fils de Dieu a vécu 30 ans de vie cachée, humble, priante et laborieuse. Trente ans, c’est l’âge de notre pèlerinage de chrétienté !<br />
Nous avons à résister aux forces du mal : par une résistance spirituelle et par une veille active. Ne pactisons jamais avec le mensonge et le mal. Et n’oublions pas que, sans Dieu, nous ne pourrons rien faire. « Si le Seigneur ne bâtit la maison, c’est en vain que travaillent les bâtisseurs. » (Ps 126). Appuyons-nous donc en premier lieu sur les armes spirituelles : la prière (spécialement celle du chapelet, le Rosaire, que Notre-Dame nous a demandé avec tant d’insistance de réciter chaque jour), le jeûne, la pénitence. Je vous incite à participer à l’excellente initiative de l’association « tous en prière », qui organise une journée de jeûne et de prière, vendredi prochain, pour soutenir notre combat sur le plan politique et social.<br />
Soyons remplis d’espérance, car nous serons certainement vainqueurs. Comme le dit Notre-Seigneur dans l’évangile de ce jour, « il vient le prince de ce monde, et contre moi, il ne peut rien. »<br />
« Le monde contre nature est voué tôt ou tard à la ruine » (P. Calmel). <br />
« Tout ce qui est né de Dieu, dit saint Jean, remporte la victoire sur le monde ; et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi. » (1 Jn 5).<br />
<br /></p>
<h4>Fr. Dominique-Marie de Saint Laumer</h4>Le pape François dénonce le "fétichisme de l'argent" et "la dictature d'une économie sans visage ni but vraiment humain"urn:md5:aab1d34145e0ef7070ea2d01132d184c2013-05-16T17:25:00+01:002013-05-17T17:01:10+01:00comNDCdocumentsErreurs et IdéologiesPape François<p><strong>Jeudi 16 mai 2013</strong></p> <p><a href="http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/05/16/97001-20130516FILWWW00523-le-pape-denonce-le-fetichisme-de-l-argent.php">Lu sur lefigaro.fr</a> - Le pape François a dénoncé aujourd'hui le <strong>"fétichisme de l'argent"</strong> et <strong>"la dictature d'une économie sans visage ni but vraiment humain"</strong>, en déplorant que l'éthique et la solidarité soient des concepts qui "dérangent".<br />
<br />
Devant les nouveaux ambassadeurs du Kirghizstan, d'Antigua et Barbuda, du Grand-duché de Luxembourg et du Botswana, le pape s'est réjoui "des acquis positifs" obtenus par l'humanité "dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la communication". Mais parlant de "tournant de l'histoire", il a estimé qu'une bonne partie de la population mondiale vit dans des conditions de "précarité quotidienne". Il a évoqué "la peur et la désespérance qui saisissent les coeurs de nombreuses personnes même dans les pays riches", "la pauvreté qui devient plus criante".<br />
<br />
Pour l'ex-archevêque de Buenos Aires, connu pour son attention aux plus pauvres, l'une des causes est "le rapport que nous entretenons avec l'argent". Selon Jorge Bergoglio, la crise financière mondiale trouve son origine dans "une profonde crise anthropologique" avec la création "d'idoles nouvelles", <strong>"le fétichisme de l'argent et la dictature d'une économie sans visage, ni but vraiment humain". L'homme est "réduit à une seule de ses nécessités: la consommation, et pire encore, l'être humain est considéré lui-même comme un bien de consommation qu'on peut utiliser, puis jeter"</strong>, a martelé le pape François.<br />
<br />
A l'inverse, "la solidarité qui est le trésor du pauvre est considérée comme contre-productive, contraire à la rationalité financière et économique", a ajouté le pape, en déplorant des inégalités croissantes entre les plus riches et les plus pauvres. Selon lui, cela provient <strong>"d'idéologies promotrices de l'autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière, niant le droit de contrôle aux États"</strong>.<br />
<br />
A cette critique du libéralisme forcené, le pape a ajouté une dénonciation d'"une corruption tentaculaire et une évasion fiscale égoïste qui ont pris des dimensions mondiales". "Tout comme la solidarité, l'éthique dérange! Elle est considérée comme contre-productive (...) comme une menace, car elle refuse la manipulation et l'assujettissement de la personne", a ajouté le pape.<br />
<br />
Le pontife a souligné le rôle de l'Eglise pour <strong>"encourager les gouvernants à être au service du bien commun de leurs populations"</strong> et <strong>"les dirigeants des entités financières à prendre en compte l'éthique et la solidarité"</strong>. Il a souhaité "un changement courageux d'attitude" de la part des responsables politiques et économiques. <strong>"L'argent doit servir, non pas gouverner"</strong>, a-t-il ajouté, estimant que même "si le pape aime tout le monde, les riches comme les pauvres", il a aussi "le devoir de rappeler au riche qu'il doit aider le pauvre, le respecter, le promouvoir".<br />
<br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2013_Documents/2013.05.16_Pape_Francois.pdf">Le texte officiel du bulletin V.I.S.</a></h2>Pape François : "On ne peut être chrétien à temps partiel"urn:md5:0ec9e551d0cb57577997f45aef18fdcf2013-05-15T09:27:00+01:002013-05-16T07:27:09+01:00comNDCdocumentsPape François<p>Mercredi 15 mai</p> <p>Ce matin, mercredi 15 mai, Place St. Pierre, le Pape François a consacré sa catéchèse à l'action de l'Esprit Saint au sein de l'Eglise:<br />
<br />
"Nous vivons une époque de scepticisme envers la vérité. Benoît a souvent évoqué le relativisme, cette tendance à penser qu'il n'y a rien de définitif et que la vérité découle d'un consensus voire de la volonté individuelle... Souvenons nous de Pilate auquel Jésus venait de révéler le sens de sa mission et qui demanda ce qu'est la vérité. Il ne réussissait pas à comprendre que la vérité se trouvait devant lui. Il ne réussissait pas à voir la vérité en Jésus, et Dieu en lui... La vérité n'est pas une chose que l'on trouve mais une personne que l'on rencontre... Qui nous fait reconnaître que Jésus est la parole de vérité, le Fils du Père? Paul dit que personne ne peut dire que Jésus est seigneur sinon sous l'action de l'Esprit Saint...que Jésus appelle Paraclet, c'est à dire celui qui vient en aide. C'est l'Esprit qui accompagne notre parcours de connaissance".<br />
<br />
(...) Interrogeons nous aussi pour savoir si nous progressons de manière à ce que la foi oriente notre existence. <strong>On ne peut être chrétien à temps partiel, suivant le moment, la circonstance ou le choix. On est chrétien à temps complet.</strong> La vérité du Christ qu'est l'Esprit Saint nous guide et nous alimente, de manière à imprégner totalement notre quotidien. Il faut donc l'invoquer plus souvent, afin qu'il nous guide dans la voie des disciples du Christ. Prions le chaque jour. Engageons nous à le prier!".</p>Une société qui ne protège pas la cellule familiale promeut la haineurn:md5:31f1d6cf5a3c5a9d2254d3c3771859802013-05-11T08:19:00+01:002013-05-16T07:09:52+01:00comNDCdocumentsChrétientépoints non-négociables<p><strong>Extraits de l'homélie prononcée par Dom Pateau, père abbé de l'abbaye bénédictine de Fontgombault, en la fête de l'Ascension</strong></p> <h2>Extraits de l'homélie prononcée par Dom Pateau, père abbé de l'abbaye bénédictine de Fontgombault, en la fête de l'Ascension<br /></h2>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/2013.05.11_Dom_Pateau.jpg" alt="2013.05.11_Dom_Pateau.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.05.11_Dom_Pateau.jpg, mai 2013" /></p>
<p style="text-align: justify;">
"Le pire pour l’apôtre est peut-être d’être confronté à l’indifférence. Ce fut le cas pour Paul lors de sa rencontre à l’Aréopage d’Athènes. À mesure qu’il parle, s’installe entre lui et la docte assemblée, composée de ceux qu’il appelle « les plus religieux des hommes » (Ac 17, 22), comme un malaise. Le Dieu créateur, en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être, son jugement futur sur le monde, la résurrection des corps, n’attirent que peu d’intérêt : « les uns se moquaient, les autres disaient : “Nous t'entendrons là-dessus une autre fois.”» (Ac 17, 32)<br>
<br>
De telles considérations, qui nous semblent que bavardages, n’intéressent pas des hommes qui se croient sages. Le vrai Dieu ne les intéresse pas. Suivre les faux dieux, les dieux faits de mains d’homme, ne prête pas à conséquence. Suivre les faux dieux, suivre ses passions, donne l’illusion de la liberté. Écouter saint Paul, c’est au contraire accueillir dans sa vie un être dont la présence remet en question le sens de la vie et l’exercice de la liberté. Mais que vaut une liberté qui s’érige en absolu contre la liberté et la volonté de Dieu ? Que vaut une liberté qui librement s’aveugle ? (...)<br>
<br>
Un peu plus loin, toujours au premier chapitre de la Genèse, Dieu dit : «Faisons l'homme à notre image... Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa ; mâle et femelle il les créa. » (Gn 1, 26-28) La conclusion du second récit de la création est encore plus explicite : « C'est pourquoi l'homme quitte son père et sa mère et s'attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair. » (Gn 2, 24). La parole de Dieu est au fondement de l’union. Certes un homme peut dire : « Un couple selon moi, ce peut être l'union de deux hommes ou de deux femmes. » Il le dit, mais il se trompe. La parole de Dieu demeure la seule référence garante de ce qu’est un couple, garante aussi de la légitimité de sa reconnaissance officielle dans le mariage. (...)<br>
<br>
<b>Alors que l’économie mondiale s’effondre et que les chefs d’État s’emploient à résoudre la crise, il est consternant de voir comment ces mêmes chefs d’État s’appliquent avec zèle à accentuer la décadence morale de la société et de l’humanité, tant par l’exemple de leur propre vie qu’en promulguant des lois qui se fondent, non pas sur la nature de ceux qu’elles concernent, mais sur une volonté idéaliste et irréaliste d’égalité. </b>L’homme n’a pas à créer le monde : Dieu a dit : « fructifiez et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. » (Gn 1, 28)<br>
<br>
<b>Combien de temps faudra-t-il aux hommes pour comprendre qu’une société qui ne protège pas la vie humaine, la cellule familiale et en particulier l’enfant, promeut la haine, s’expose à toutes les dérives et court à sa perte ?</b> La vie et la famille sont des dons nés de la parole divine. Elles ne se vendent pas, ne s’achètent pas, ne se bradent pas. Elles se respectent. (...)<br>
<br>
À l’image des apôtres, les chrétiens ont le devoir de répandre à travers le monde la semence de la parole : parole primordiale du premier instant de la création, parole incarnée du Dieu qui se fait parole dans le Christ. Cette parole est l’unique voie qui conduit du néant à l’être, du chaos à la vie, des ténèbres à la lumière.<br>
<br>
<b>Dans la vie publique, les chrétiens ont le devoir, par leurs votes et plus généralement par leurs actions, de soutenir les candidats et les élus qui ne se rendent pas complices de crimes contre l’humanité mais promeuvent une authentique législation de la vie. Refusant d’appliquer les lois mortifères issues de la dictature du relativisme, usant du droit inaliénable et légitime à l’objection de conscience, ils présentent au monde une authentique liberté fondée dans la vérité.</b><br>
<br>
Saint Paul en cette année de la foi nous encourage : « J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé, nous aussi, nous croyons, et c'est pourquoi nous parlons. » (2 Cor 4, 13 ; cf. Ps 115, 10)."
<h4><a href="http://www.lepetitplacide.org/article-et-bon-week-end-de-l-ascension-117631664.html">Texte intégral</a></h4>Nouvelles de la France qui vienturn:md5:e2bd00d53028c5250238ca5ba86880a62013-05-10T21:03:00+01:002013-05-10T21:03:00+01:00comNDCdocumentsAmitié française<p>par Jacques Trémolet de Villers</p> <h2>Question de circonstances<br /></h2>
<p><br />
Ils sont extraordinaires, nos révolutionnaires, fils de la Grande Révolution, élevés dans le culte du « Grand soir », qui nous gouvernent. Ils n’ont à la bouche que les mots de légalité, respect des institutions, admiration pour les forces de l’ordre…<br />
De qui se moque-t-on ? Sinon de nous ?<br />
Ces gens-là, jouent les provocateurs, les transgressifs, les subversifs, mais, attention ! Dites-le leur, manifestez votre mécontentement et, aussitôt, les grandes orgues du pouvoir, de l’ordre et de la morale vous joueront l’air du « Tiens-toi tranquille, vilain petit canard ».<br />
En face, de notre côté, les autorités morales, spirituelles, religieuses, renchérissent dans le rappel de nos devoirs – nous sommes des chrétiens – donc nous devons aimer nos ennemis, tendre la joue gauche après avoir reçu une gifle sur la droite, ne pas nous transformer en zélote qui réclamerait la royauté temporelle d’un messie crucifié dont le règne n’est pas de ce monde, nous laisser dévorer comme les brebis le sont quand arrivent les loups… et penser qu’après tout, Dieu étant maître de l’histoire, sa victoire éclatera un jour, plutôt de l’autre côté de la vie… etc.… etc.…<br />
Mais alors, pourquoi manifester ? Pourquoi marcher ? Pourquoi crier ? N’est-ce pas déjà une pression ? Une occupation du domaine public ? N’est-ce pas fatigant, épuisant pour les forces de l’ordre ? Ne mettons-nous pas leurs nerfs à dure épreuve ? Où s’arrête notre droit ? Taubira, ta loi en n’en veut pas ! Taubira, Ta réforme, si tu savais, … Elle doit être choquée, la pauvre Taubira… elle doit mal dormir… se bourrer de tranquillisants… faire trois fois plus de vélo… s’énerver sur la pédale… est-ce qu’il ne faudrait pas, par hasard, ou par charité, être moins pressant ? Laisser faire ?... de toutes les façons, ce monde, qui n’est pas le nôtre, croulera demain devant notre foi… falbala …<br />
Déjà, il y a un peu moins de quatre siècles, voyant les efforts, l’argent, les hommes, les armes que Richelieu déployait devant La Rochelle pour arracher cette place forte à l’hérétique et à l’étranger, le Cardinal de Bérulle disait « à quoi bon ? Si Dieu le veut, La Rochelle tombera… Prions et espérons… ». A quoi, l’autre Cardinal, l’homme d’Etat répondait : « Qu’il prie, moi, je déploie mes armées. »<br />
Nous sommes au Royaume de Jeanne. Nous sommes les compagnons de Jeanne. Tout homme qui tient une place et ne la rend pas est compagnon de Jeanne d’Arc. Et tout homme qui la rend, cette place, est un salaud. Ainsi, ou à peu près, en tout cas beaucoup mieux, parlait Péguy. Que, pour des raisons tactiques, pour des raisons de bon sens évident, nous ne harcelions pas aujourd’hui des forces de l’ordre dont il faut reconnaître que, dans l’ensemble, elles sont bienveillantes… personne ne le met en doute. Nous ne nous en prenons pas aux gendarmes, aux policiers, aux CRS, mais à ceux qui les utilisent… mais, s’il faut faire du droit et de la morale…. allons y.<br />
De quel droit les autorités qui utilisent la force armée m’interdisent-elles d’aller jusqu’à l’Assemblée nationale, où siègent les députés qui, parait-il me représentent ? De quel droit ma liberté de circuler dans ma ville – la ville où je paie l’impôt foncier et la taxe d’habitation, la taxe sur les bureaux et la taxe sur la voirie – est-elle ainsi entravée ? Parce que je suis hostile à un projet de loi et que je manifeste mon hostilité ? Mais où est le droit qui fonde la légitimité de cette violence qui m’est faite ? L’Assemblée nationale est ma maison, mon palais, ma chambre… c’est moi qui paie, c’est moi qui vote, c’est moi le peuple.<br />
Seraient-ils ces messieurs-dames qui utilisent contre moi la force armée dépositaires d’un droit divin ? Où est l’eau, l’huile, le chrême qui leur a donné l’onction ? Où est le sacrement qui rend inviolable cette autorité ? Ils ont été élus ! La belle affaire ! Dans quel texte, la Constitution qui définit leur autorité dit-elle que cette autorité a un fondement supérieur à ma volonté ? Pour eux, ils l’ont proclamé, rien n’est sacré, ni le mariage, ni la vie humaine à son commencement, ni la vie humaine à sa fin. Ils peuvent en disposer. Ils sont dans le relativisme absolu. Alors, moi aussi, je dispose d’eux ; leur autorité est relative. Entre eux et moi, il n’y a rien d’autre qu’un rapport de force.<br />
Lénine le disait déjà, dans sa brutale lucidité, l’Etat c’est « détachement d’hommes armés, juges, prisons ». Les bourgeois l’utilisent contre la révolution. Le prolétaire l’utilise contre le bourgeois. Ce cynisme absolu n’a qu’un défaut : il fait fi de la conscience, de la simple humanité de ceux qui composent cet instrument d’Etat. Les policiers, les officiers, les gendarmes, les CRS, les juges, les militaires ne sont pas des jouets mécaniques. Ce sont des hommes. Des animaux qui pensent, qui parlent, et qui, même, parfois, prient et réfléchissent. Des hommes comme vous et moi.<br />
Aussi, arrive-t-il, dans l’histoire, que, contrairement à ce que pensait Lénine, des hommes aient une vue claire de ce qu’est leur devoir, devoir d’Etat, c’est le cas de le dire. Alors, il existe une sorte d’harmonie entre le peuple et l’Etat. Alors la lutte des classes s’arrête – Marx lui-même le reconnaissait – dans les époques bénies… mais pour en arriver-là… Eh bien ! il faut travailler, lutter, prier, se battre. Jeanne ne s’est pas contentée de prier, de conseiller, de parler ; Jeanne a conduit les batailles, ce qui signifie, non seulement recevoir des coups, mais encore, mais surtout, en donner.<br />
Que les professeurs de morale et les pontifiants d’éthique mettent une sourdine à leur propos. Si, pour des raisons d’évidente prudence, il n’est pas recommandé d’utiliser la violence dans nos manifestations, cette prudence ne découle d’aucun impératif catégorique, qui descendrait du ciel d’une prétendue morale intangible. C’est une question de circonstances, de tactique ou de stratégie, comme on voudra… qui, demain, peut parfaitement se poser autrement. C’est une décision d’opportunité, pas un cas de conscience.<br />
Nous ne sommes pas des zélotes. Nous sommes des Francs. « Vive le Christ qui aime les Francs ! » Jésus n’a pas voulu être roi d’Israël, mais Il est venu pour être le Roi de l’Univers. Ce qu’Il est… Et toutes les nations reconnaitront Sa Gloire ! La nôtre, la nation française, comme les autres !<br />
Et peut-être, en raison de ce qu’elle a reçue, plus que les autres ! Là est notre devoir. Là est notre vocation… qui est passée, si souvent, par l’emploi des armes. N’oublions jamais les mots du bienheureux Frédéric Ozanam, notre vocation, c’est « la gloire temporelle du christianisme ».<br />
Cette gloire temporelle, la jeune génération l’incarne aujourd’hui sur les places des villes de France, sur l’Esplanade des Invalides – l’hôtel militaire et royal, la demeure guerrière et impériale, image de la France qui s’est faite au fil de l’épée – génération qui veille et qui prie, mais aussi génération qui marche et qui crie, et dont le sang généreux montre déjà qu’elle est prête à aller, comme Jeanne, son modèle, jusqu’à la Victoire.<br />
<br /></p>
<h4>JACQUES TREMOLET DE VILLERS<br /></h4>
<p>"Présent" - n° 7850 daté du samedi 11 mai 2013</p>Charles Péguy : "prendre son courage à deux mains pour s'adresser à Celle qui est au dessus de tout"urn:md5:c7fcf4eae5daf1acf49ccc30e8f8330d2013-05-08T14:40:00+01:002013-05-08T14:40:00+01:00comNDCdocumentsChrétientéFormation<p>Extraits du "Porche du mystère de la deuxième vertu"</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/Chartres_-_Notre-Dame-de-la-Belle-Verriere.JPG" title="Chartres_-_Notre-Dame-de-la-Belle-Verriere.JPG"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/.Chartres_-_Notre-Dame-de-la-Belle-Verriere_m.jpg" alt="Chartres_-_Notre-Dame-de-la-Belle-Verriere.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Chartres_-_Notre-Dame-de-la-Belle-Verriere.JPG, mai 2013" /></a>Il y a des jours où les patrons et les saints ne suffisent pas.<br />
Alors il faut prendre son courage à deux mains.<br />
Et s'adresser directement à celle qui est au-dessus de tout.<br />
Être hardi. Une fois.<br />
S'adresser hardiment à celle qui est infiniment belle.<br />
Parce qu'aussi elle est infiniment bonne.<br />
À celle qui intercède.<br />
La seule qui puisse parler de l'autorité d'une mère.<br />
S'adresser hardiment à celle qui est infiniment pure.<br />
Parce qu'aussi elle est infiniment douce.<br />
<br />
À celle qui est infiniment riche.<br />
Parce qu'aussi elle est infiniment pauvre.<br />
À celle qui est infiniment haute.<br />
Parce qu'aussi elle est infiniment descendante.<br />
À celle qui est infiniment grande.<br />
Parce qu'aussi elle est infiniment petite.<br />
Infiniment humble.<br />
Une jeune mère.<br />
À celle qui est infiniment jeune.<br />
Parce qu'aussi elle est infiniment mère.<br />
<br />
À celle qui est Marie.<br />
Parce qu'elle est pleine de grâce.<br />
À celle qui est pleine de grâce.<br />
Parce qu'elle est avec nous.<br />
À celle qui est avec nous.<br />
Parce que le Seigneur est avec elle.<br />
<br />
A celle qui est toute Foi et toute Charité.<br />
Parce qu'aussi elle est toute Espérance.<br />
<br />
<em>Charles Péguy, Le Porche du mystère de la deuxième vertu (extraits)</em></p>Un numéro spécial de "Permanences" sur l'éducationurn:md5:5165050372b99f5c71861eb0bbc39efa2013-05-06T18:25:00+01:002013-05-06T18:25:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaisePèlerinage 2013<p>offert à tous les pèlerins de Chartres</p> <h4>Notre Dame de Chrétienté tient à remercier les responsables d'ICHTUS et de la revue "Permanences" qui mettent à la disposition des pèlerins de Chartres le numéro 504-505 consacré à l'éducation. <a href="http://en.calameo.com/read/00222649408e2eed9602c">''Vous pouvez le lire en ligne grâce à ce lien''</a> <br /></h4>
<div style="text-align:center;"><div style="margin:8px 0px 4px;"><a href="http://www.calameo.com/books/00222649408e2eed9602c" target="_blank">Permanences - Eduquer la personne humaine</a></div><iframe src="//v.calameo.com/?bkcode=00222649408e2eed9602c" width="300" height="194" frameborder="0" scrolling="no" allowtransparency allowfullscreen style="margin:0 auto;"></iframe><div style="margin:4px 0px 8px;"><a href="http://www.calameo.com/"></a><a href="http://www.calameo.com/browse"></a>.</div></div>
<h2>Sommaire n°504-505<br /></h2>
<ul>
<li>"Éducation et bien commun" - <em>Thibaud Collin</em><br /></li>
<li>Les finalités de l’éducation - <em>Permanences</em></li>
<li>Eduquer pour un acte libre - <em>Jean de Saint-Chamas</em></li>
<li>L’éducation dans la famille - <em>Matthieu Ferrare</em></li>
<li>L’éducation par le métier - <em>Yves Le Penquer</em></li>
<li>L’éducation dans le Magistère de Jean-Paul II et de Benoît XVI - <em>Florence Simon</em><br /></li>
</ul>
<p><br />
Nous recommandons à tous nos amis soucieux de formation de <a href="http://www.ichtus.fr/article.php3?id_article=17">s'abonner à "Permanences"</a></p>Prier le chapelet chaque jour de mai pour la familleurn:md5:25cc0a509b188b8aa64af548e87bd3a12013-05-01T13:44:00+01:002013-05-01T13:44:00+01:00comNDCdocumentsChrétienté<p>Lettre de <strong>Mgr. Marc Aillet</strong> alors que commence le mois de Marie</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/2013.05.01_Mgr._Aillet.jpg" alt="2013.05.01_Mgr._Aillet.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.05.01_Mgr._Aillet.jpg, mai 2013" /><br /></p>
<h4>Voici la lettre que Mgr. Marc Aillet a adressée à son diocèse alors que commence le mois de Mai, mois de Marie<br /></h4>
<p><br /><br />
Chers frères prêtres,<br />
chers diocésains,<br />
<br />
Les questions sociétales, qui agitent notre pays aujourd’hui, atteignent nos communautés chrétiennes qui ne sauraient demeurer à l’écart de la lutte pour la justice et la promotion du bien commun. C’est bien dans ce but que les évêques de France ont été nombreux à élever la voix pour provoquer un débat sur le projet de loi dit de « mariage pour tous », et inviter les fidèles « à se manifester » pour que cette voix soit entendue.<br />
<br />
Force est de constater que les millions de citoyens qui, de manière pacifique et avec le souci de respecter les personnes, ont manifesté leur opposition au projet de loi Taubira, à l’appel du collectif « la manif pour tous », n’ont pas été entendus. Ils peuvent même avoir la forte impression d’être ignorés, voire méprisés. Comme si l’on pouvait impunément faire l’impasse sur un mouvement populaire de cette ampleur : pétitions et manifestations de rue sans précédent, sérieux des argumentaires déployés, renversement de l’opinion dans les sondages… Comment s’étonner que des petits groupes, en marge de la manif pour tous, multiplient les initiatives, parfois bruyantes mais la plupart du temps bon enfant, pour se faire entendre ? Je pense en particulier au mouvement des « veilleurs » qui rassemblent dans de nombreuses villes de France un nombre croissant de jeunes déterminés, mais toujours dans la paix et la non violence, pour manifester leur opposition à une loi qui n’a pas encore été promulguée.<br />
<br />
J’ai conscience que le sujet, qui a rassemblé depuis des mois des fidèles de nos paroisses, de tous horizons sociaux, culturels ou politiques, a aussi souligné, voire exacerbé des divisions et engendré des conflits au sein de nos communautés. C’est toujours le risque d’une parole et d’une démarche de type prophétique. Et il faudrait davantage encore de pédagogie pour montrer que cette opposition de bon sens au mariage entre personnes de même sexe, non seulement n’introduit aucune discrimination à l’encontre des personnes homosexuelles mais ne justifie aucune stigmatisation, voire attitude violente envers elles. Qui pourrait nier cependant qu’il y a là un enjeu anthropologique décisif pour l’avenir de notre société ? Le concert de voix autorisées – pas seulement des évêques, mais des représentants des grandes religions en France, des associations familiales, de maires ou de spécialistes du droit, de l’éducation ou de la psychologie – et l’opposition d’une part importante de la population (56% d’opinions défavorables au projet de loi), non pas au nom de revendications catégorielles ou d’intérêts particuliers, mais au nom du bien commun, plaident en faveur d’une attitude de responsabilité citoyenne.<br />
<br />
Le combat n’est certes pas à armes égales : face aux opposants au texte de loi, qui s’avancent les mains nues, se dresse un appareil législatif, médiatique et policier disproportionné. On pense spontanément au combat de David contre Goliath, qui renonçait à l’armure imposante de Saül et s’avançait contre le géant armé d’une épée avec une simple fronde. Indépendamment des moyens que les organisateurs de « la manif pour tous » mettront en œuvre dans les prochaines semaines pour demander le retrait du projet de loi Taubira et s’opposer à d’autres réformes annoncées sur la PMA pour tous et la GPA ou bien sur l’enseignement de « la théorie du gender » à l’école, l’heure est plus que jamais à la prière.<br />
<br />
Alors archevêque de Buenos Aires, le Pape François, en demandant aux carmélites de son diocèse de prier et d’offrir des sacrifices pour l’Argentine s’apprêtant à statuer sur un projet de loi semblable, écrivait : « Il s’agit du projet de loi qui va permettre le mariage entre personnes du même sexe. Ce qui est en jeu ici, c’est l’identité et la survie de la famille : père, mère et enfants. Ce qui est en jeu, c’est la vie de nombreux enfants qui seront par avance victimes de discrimination et privés de la maturation humaine dont Dieu a voulu qu’elle arrive avec un père et une mère. Ce qui est en jeu, c’est le rejet total de la loi de Dieu, gravée dans nos cœurs <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/05/01/…" title="…">…</a> Nous ne sommes pas naïfs : ceci n’est pas simplement une lutte politique, mais une tentative destructive du plan de Dieu. Ce n’est pas seulement un projet de loi (celui-ci n’est qu’un instrument), mais il s’agit d’une « manœuvre » du père du mensonge qui cherche à embrouiller et à tromper les enfants de Dieu » (Lettre du Cardinal Bergoglio le 22 juin 2010). Devant la menace qui pèse sur la famille en France, avec ce projet de loi Taubira, nous sommes plus que jamais invités à la prière. Dans une lettre pastorale adressée aux prêtres et consacrés de son diocèse, le même Cardinal Bergoglio écrivait : « Il est temps, non de nous y habituer, mais de nous pencher et ramasser les cinq pierres pour la fronde de David (cf. 1 S 17, 40). Il est temps de prier » (29 juillet 2007).<br />
<br />
Le mois de Marie ne serait-il pas propice à une telle démarche de prière communautaire pour la France et la famille, comme nous y invitait le bienheureux Jean Paul II dans sa lettre sur le Rosaire de la Vierge Marie : « Il est urgent de s’engager et de prier pour une autre situation critique de notre époque, celle de la famille, cellule de la société, toujours plus attaquée par des forces destructrices, au niveau idéologique et pratique, qui font craindre pour l’avenir de cette institution fondamentale et irremplaçable, et, avec elle, pour le devenir de la société entière. Dans le cadre plus large de la pastorale familiale, le renouveau du Rosaire dans les familles chrétiennes se propose comme une aide efficace pour endiguer les effets dévastateurs de la crise actuelle » (n. 6).<br />
<br />
La prière du chapelet a été maintes fois recommandée par le Magistère de l’Eglise, et la Vierge Marie à Lourdes et Fatima en a confirmé les vertus. C’est après la victoire de Lépante que le Pape Saint Pie V institua la fête de Notre-Dame du Rosaire. C’est la prière des enfants qui stoppa l’avancée de l’armée prussienne, à l’appel de Notre-Dame de Pontmain en 1870, et empêcha un coup d’Etat funeste qui se tramait en France, à l’appel de Notre-Dame de la Prière à l’Ile-Bouchard en 1947.<br />
<br />
Je vous invite donc à vous rassembler, en famille, en paroisse ou autres groupes, pour prier chaque jour du mois de Marie aux intentions de la paix sociale et de la famille. Comme l’écrivait encore le bienheureux Jean Paul II : « Prière pour la paix, le Rosaire est aussi, depuis toujours, la prière de la famille et pour la famille.<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/05/01/…" title="…">…</a> La famille qui est unie dans la prière demeure unie. » (Le Rosaire de la Vierge Marie, n. 41). Pour le mariage et la famille, gravement menacée aujourd’hui, et donc pour faire barrage à la loi Taubira, mais aussi pour rétablir la paix dans nos communautés qui pourraient être divisées sur ce sujet sociétal, pourquoi ne pas miser davantage sur la prière communautaire du chapelet ? C’est l’arme spirituelle que je vous propose de mettre en œuvre en ce mois de Marie. Ce sera notre « fronde de David », avec ces cinq cailloux symbolisant les cinq mystères de notre chapelet, et c’est Dieu qui donnera la victoire !<br />
<br />
Avec mes sentiments dévoués dans le Christ et Son Eglise.<br />
<br /></p>
<h4>+ Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.</h4>"Ceux qui vivent dans la perspective de l’éternité gagnent toujours"urn:md5:2d23221ea98a58f8d91fe5daaf71c4912013-05-01T09:38:00+01:002013-05-01T09:38:00+01:00comNDCdocumentsChrétienté<p>Homélie de l'abbé Guilhem Le Coq (Fraternité Saint Pierre)</p> <h4>Extrait d'une homélie prononcée par l'abbé Le Coq (Fraternité Saint Pierre) :<br /></h4>
<p>"(...) « Vous êtes en ce monde mais vous n'êtes pas de ce monde ». Telle est cette contradiction qui finalement n'en est pas une à laquelle le Christ nous convie...<br />
A l’heure où une loi honteuse vient d’être votée, ces questions de la bonne attitude dans la vie : (en même temps impliqués sur la terre et en même temps tournés vers le Ciel) prennent une saveur particulière pour nous! Nous qui avons manifesté toutes ces dernières semaines contre la destruction de la civilisation (puisque c’est ainsi que le garde des sceaux avait annoncé la loi nouvelle : « comme un changement de civilisation »).<br />
Nous avons contesté, nous avons usé le pavé de Paris, nous avons prié devant le Sénat, nous avons veillé aux invalides, nous avons affronté les gaz et les coups. Certains ont subi la prison.<br />
Comme au temps des autres persécutions nous avons tenu bon et nous sommes restés là. Certains sont tombés. Mais les survivants ont comblé les espaces vides laissés sur les remparts. Et pour les prochains combats nous y serons encore.<br />
Et le régime passera comme ont passé les autres. Car ces régimes pseudo-modernes, (qui sont « structures de péché » comme disait Jean Paul II) ces régimes : arguant du droit, arrogants dans leurs droits, se sont tous fracassés. Des anciens totalitarismes depuis Néron jusqu’aux paradis soviétiques : il ne reste rien… Et nous sommes toujours là.<br />
L’histoire nous le montre. Ceux qui vivent dans la perspective de l’éternité gagnent toujours contre les jouisseurs du temps présent. Ceux qui jouent aux apprentis sorciers et prétendent se faire « comme des Dieu » et décident ce qui est bien ou mal : ils sont tous tombés de leur piédestal. Statues brillantes certes ! Mais bien trop fragiles en face de Dieu.<br />
Parfois, souvent, les oligarchies dominantes ont pensé gagner. Mais elles finissent (toujours trop tard) par se rendre compte que le combat qu’elles mènent est un combat perdu car leur quête n’est une quête terrestre, temporelle.<br />
Et que notre Cause à nous vient du Ciel et y mène.<br />
Souvenons nous des textes du Livre de la Sagesse ( qui sert pour la Messe des Martyres) « Les justes se lèveront avec une grande assurance contre ceux qui les auront mis dans l’angoisse. A cette vue les méchants seront troublés par une horrible frayeur, et ils seront stupéfaits. Et à la fin, ils diront en eux-mêmes, saisis de remords, et gémissant dans l’angoisse de leur cœur : Voici ceux que nous avons outragés à l’époque. Insensés que nous étions ! Voilà qu’ils sont comptés parmi les fils de Dieu » ( Sagesse, V, 1 ss)<br />
Nous sommes dans un temps de combat. Alors combattons ! Et que notre vie serve la bonne Cause. Mais choisissons le bon combat. Celui dont parle Saint Paul à la fin de sa vie : « J’ai mené le bon combat : j’ai maintenu la Foi ! »</p>La Chrétienté pour tous !urn:md5:e47b5b6bbd6f9c1bd2e259f6c69fc7332013-04-25T16:38:00+01:002013-04-25T16:38:00+01:00comNDCdocumentsChrétientéLivres<p>Un article de Rémi Fontaine</p> <h2>Chrétienté, un mot qui retrouve sa saveur avec la sève catholique du "Printemps français"<br /></h2>
<p>Si la Chrétienté est « tout simplement une société que l’Eglise a informée », comme le dit Christina Scott (au sens philosophique), on ne peut que constater qu’on s’en éloigne de plus en plus politiquement. Si l’Eglise en effet est la communauté nécessaire à notre salut qui agit (sur)naturellement dans la Cité en Chrétienté, c’est à condition d’y trouver une cause matérielle, c’est-à-dire des mœurs et des institutions temporelles adéquates qu’elle puisse précisément informer, animer, comme l’évoque admirablement Péguy. Sinon, n’en déplaise à <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/04/18/Le-Cardinal-Andr%C3%A9-Vingt-Trois-et-le-%C2%AB-mariage-%C2%BB-gay-%3A-%C3%A0-la-p%C3%A9riph%C3%A9rie-du-combat-!">Mgr Vingt-Trois</a>, l’Eglise agit forcément en « contre-culture ». N’en demeure pas moins que, même dans cette contre-culture minoritaire qu’elle développe sous forme d’une dissidence dans divers Etats totalitaires, elle agit toujours en vue d’une nouvelle Chrétienté, en vue d’une renaissance à la fois spirituelle ET temporelle, selon le propre de la vie chrétienne.<br />
<br />
<a href="http://www.hommenouveau.fr/pages/boutique/boutique_produit.php?id_famille=3"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_04/2013.04.25_Nichol_Chretiente_couv.jpg" alt="2013.04.25_Nichol_Chretiente_couv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.04.25_Nichol_Chretiente_couv.jpg, avr. 2013" /></a>En lisant les chapitres du <a href="http://www.hommenouveau.fr/pages/boutique/boutique_produit.php?id_famille=3">P. Aidan Nichols</a>, qui sont autant de voies pour le réenchantement de la Chrétienté, nous pensions au livre du P. Paul Doncoeur (s.j.), Retours en Chrétienté, en réponse à Mounier, après une seconde guerre mondiale particulièrement ravageuse. <a href="http://www.hommenouveau.fr/pages/boutique/boutique_produit.php?id_famille=3">Aidan Nichols</a> explore les domaines de la vie humaine que l’Eglise est appelée à redynamiser de l’intérieur sous forme d’une diffusion d’anticorps dans un organisme agonisant : réassocier foi et culture, réenchanter la liturgie, reconstituer une société de familles, resacraliser la culture matérielle…<br />
<br />
(...) Au creux de l’apostasie des masses, une source juvénile de Chrétienté pourrait jaillir du Printemps français, avec ce qu’on a appelé les générations Jean-Paul II et Benoît XVI, si l’on réussit à réunir intimement ces éléments constitutifs de toute reconstruction : foi, sacrements, mœurs, institutions (...).<br />
<br />
Si la (micro)Chrétienté est tout simplement une société que l’Eglise a informée, nous avons aujourd’hui beaucoup de sociétés (certes imparfaites au sens philosophique), comme ces écoles indépendantes, ces unités scoutes, ces diverses associations civiques et culturelles…, qui sont de petits points lumineux, appelés, si Dieu veut, à devenir des taches et des faisceaux de lumière de plus en plus grands dans les ténèbres de notre monde sécularisé. Ne nous y trompons pas : ce sont les membres de ces multiples structures de bien, ces anticorps de la dissociété, qui sont au cœur de ce « Printemps français » en manque encore de formes et de chefs. Notre sain et légitime communautarisme, national et catholique, n’est pas un exil des faibles cherchant dans le passé et l’imagination où construire ses enchantements particularistes. Il est au centre de la Cité et des réalités de ce monde en ruines, comme le camping pour tous de ces veilleurs s’opposant au « mariage » gay envers et contre les CRS et le monde politico-médiatique. Il est une force, une sève et un levier chrétien, seul capable de soulever les pierres brisées, écarter les branches mortes de leur mensonge relativiste. Affirmant en effet pour tous un printemps contre-révolutionnaire :<strong> il faut que France et Chrétienté ressuscitent !</strong>"<br />
<br /></p>
<h2>Rémi Fontaine</h2>
<h4>dans <a href="http://www.present.fr/">"Présent"</a></h4>Loi Taubira - Objection de conscienceurn:md5:19df5b99a1e583592c161185bb3d3d782013-04-25T11:24:00+01:002013-04-26T03:27:32+01:00comNDCdocuments<p>Un article de Pierre-Olivier Arduin</p> <p><em><a href="http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Loi-Taubira-non-possumus">Pierre-Olivier Arduin dans cet article</a> rappelle les caractéristiques propres du mariage antérieur à l'Etat ainsi que les fondements de la loi des hommes qui ne peut s'opposer à la loi naturelle, et en tire comme conséquence l'objection de conscience qui s'impose à tous les acteurs politiques mais aussi à nous tous. Un article de fond qui pose bien le problème auquel nous sommes désormais confrontés et qui développe la gravité des conséquences et des responsabilités qui nous incombent à tous, loin de toute attitude attentiste et de toute vision utopiste :</em><br />
<br />
"La loi civile qui bafoue la loi morale et contredit la droite raison ne peut se substituer à la conscience, ni dicter aux personnes des normes qui échappent à sa compétence. En détruisant l’essence du mariage et en instaurant un droit à l’enfant privé délibérément de père ou de mère, la loi Taubira constitue une loi gravement inique dont l’application appellera une objection de conscience claire et incisive.<br />
<br />
Si la Loi Taubira devait être validée par le Conseil constitutionnel et le texte promulgué par le président de la République, l’ouverture du mariage et de l’adoption aux « couples » de même sexe ne pourra obliger la conscience morale car elle sera dépourvue de toute légitimité.<br />
<br />
Le mariage possède des caractéristiques essentielles qu’aucun Parlement ou aucune majorité politique ne peut remettre en cause : la structure de la famille fondée sur l’union exclusive, fidèle et stable entre un homme et une femme qui s’engagent, vis-à-vis de la société, à pourvoir en commun à l’éducation des enfants qui naîtront d’eux ou qu’ils adopteront, est antérieure à l’État. Ce n’est pas l’orientation sexuelle des individus qui fonde le mariage ou la parenté, c’est la distinction anthropologique des sexes. Cette complémentarité des sexes est une propriété essentielle du mariage, elle lui est inhérente, c’est une vérité reconnue comme telle par la raison et toutes les grandes cultures du monde, et jusqu’il y a peu, par l’ensemble des systèmes juridiques. Il s’agit donc d’une propriété sur laquelle l’État n’a aucune prise mais qui au contraire s’impose à lui.<br />
<br />
Le mariage est une institution essentielle au bien commun car il permet également d’inscrire l’enfant dans une filiation qui protège son origine et sa place dans une généalogie cohérente. Supprimer en toute connaissance de cause à un enfant sa dimension paternelle ou maternelle constitue une violence sans précédent qui attente à son droit d’être conçu, porté, mis au monde et élevé par ses parents. Même en cas d’adoption, il s’agit de donner un père et une mère à un enfant orphelin qui en a été privé en raison de circonstances accidentelles ; c’est pourquoi les pouvoirs publics ont toujours fait en sorte que les parents adoptifs remplacent au plus près les parents biologiques.<br />
<br /></p>
<h2>Une loi corrompue n’est pas une loi<br /></h2>
<p>Le droit de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme et le droit de l’enfant à bénéficier d’une référence assurée et reconnue à ses parents, protectrice de son identité, ne tirent donc pas leur légitimité de l’État. L’État est postérieur au mariage et à la famille. Voilà pourquoi il n’appartient pas à l’État de redéfinir ce que doivent être le mariage et la famille. Au contraire, il doit en être le garant et le protecteur.<br />
<br />
Le pouvoir politique ne peut toucher à ces réalités fondamentales sans abus de pouvoir : si le pouvoir politique contredit l’éthique, il ne respecte plus les droits et la dignité des personnes, il sape ses propres fondements, détruit l’équilibre et la vitalité de la société : la conscience est alors acculée à se dresser contre lui. C’est bien la clé d’interprétation des manifestations actuelles et ce qui fait leur force irrépressible. <br />
<br />
Lorsqu’une loi va à l’encontre d’un principe universel conforme à la nature humaine et au vrai droit, elle cesse d’être une loi, et n’oblige plus comme l’ont montré de grands auteurs dans l’histoire de la pensée. Thomas d’Aquin écrit notamment : « La loi humaine a raison de loi en tant qu’elle est conforme à la raison droite (…). Mais dans la mesure où elle s’écarte de la raison, elle est déclarée loi inique et, dès lors, n’a plus raison de loi, elle est plutôt une violence (1). » Et encore : « Toute loi portée par les hommes n’a raison de loi que dans la mesure où elle découle de la loi naturelle. Si elle dévie en quelque point de la loi naturelle, ce n’est plus alors une loi mais une corruption de la loi (2). »<br />
<br />
Il est important de comprendre que ce principe de « reconnaissance de la structure naturelle de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme », dont Benoît XVI a montré – avec le principe de « protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu'à sa mort » et celui de « protection du droit des parents d'éduquer leurs enfants » – qu’il était « non négociable » dans une démocratie qui se veut respectueuse des droits de l’homme, n’est pas d’abord une vérité de la foi chrétienne, même si cette foi offre un éclairage et une confirmation supplémentaire pour le défendre (Discours aux participants d’un congrès promu par le parti populaire européen, 30 mars 2006).<br />
<br /></p>
<h2>Objection de conscience<br /></h2>
<p>Les principes non négociables sont inscrits dans la nature humaine elle-même, ils sont donc communs à toute l'humanité et doivent être défendus par le droit. « L'action de l'Église en vue de leur promotion n'est donc pas à caractère confessionnel, mais elle vise toutes les personnes, sans distinction religieuse. Inversement, une telle action est d'autant plus nécessaire que ces principes sont niés ou mal compris, parce cela constitue une offense contre la vérité de la personne humaine, une blessure grave infligée à la justice elle-même », ajoute Benoît XVI dans ce discours adressé à des parlementaires.<br />
<br />
Il est donc du devoir absolu de l’autorité publique d’agir de telle manière que la loi civile soit réglée sur les normes fondamentales de la loi morale pour tout ce qui concerne les droits de l’homme, de la vie humaine, de la liberté d’éducation et de l'institution familiale" (<a href="http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Loi-Taubira-non-possumus">suite</a>).</p>"L’insurrection continuera" - Jacques Trémolet de Villersurn:md5:c27e2f81b3e8dea7ad54f31719415a162013-04-18T17:23:00+01:002013-04-19T15:26:23+01:00comNDCdocumentsAmitié française<p>Réflexion sur notre résistance</p> <p>La stratégie des partisans du « mariage » ouvert aux paires homosexuelles est claire. D’abord, passer en force et rapidement, même si c’est brutalement. Ensuite, ou, en même temps, discréditer l’opposition en exploitant toutes les possibilités de division interne. Dans cette offensive, le pouvoir politique est assuré de l’appui de la plus grande majorité des moyens de communication de masse. La conclusion est simple : le texte une fois voté et promulgué, l’opposition se disloquera, selon les avis, préférences et conflits de personnes, et le mauvais cap sera passé.<br />
<br />
Le capitaine de pédalo n’est pas un adversaire si négligeable. Son mépris abyssal pour le peuple, que seule une vie entièrement passée dans les appareils de pouvoir peut façonner, lui donne une carapace quasiment impossible à transpercer. Rien ne l’émeut, car rien ne le touche. C’est l’insensibilité en personne.<br />
<br />
« Insensibilité ! Mère de déraison ! » Ici, je cite l’auteur de cette formule parce que je ne veux pas risquer le sort du Grand Rabbin. L’auteur est Charles Maurras. Pour une fois que je chantais la louange d’un grand rabbin ! Mais on ne m’enlèvera pas de l’idée qu’il paie, au prix fort, son engagement contre le mariage homosexuel. (..)<br />
<br />
Ainsi, les vieux schémas, pour cette presse, comme pour la police, n’ont pas éclaté devant la réalité. Eh non ! Messieurs, ou Mesdames, il n’y a pas de parti, ni de club, ni de jeu d’influences obscures. Il y a une colère spontanée, populaire, familiale… dont la seule explication est la monstruosité de ce projet de loi. Inutile d’aller chercher plus loin. Le vieux canevas de Mai 68 les obsède (...) La situation se renouvelle, mais, à l’opposé, ou, plutôt de tout autre manière.<br />
<br />
Et le pouvoir comme les grands médias n’y comprend rien. Ils font mine d’être intelligents en affirmant d’un air entendu que les partis et les associations « classiques » sont dépassés, qu’il s’agit de réseaux sociaux… mais, après avoir dit cela, ils cherchent encore à savoir où est le complot initial, qui tire les ficelles, comment s’appelle l’idéologue… et par quel lien la Cagoule, Charles Maurras, la milice et « le complot des soutanes » dirigent le mouvement.<br />
<br />
Peine perdue, Messieurs, Mesdames – peine perdue ! Cette loi heurte le fond même de l’ordre humain, l’amour de l’homme et de la femme, ce que l’homme et la femme ont de plus cher, de plus sacré, de plus fervent, depuis qu’ils sont sur cette terre. Ne cherchez pas plus loin ! Ce choc est si violent, la détestation si intense, que loi votée ou pas votée, divisions internes calmées ou résurgentes, manœuvres conduites habilement ou désarroi… rien n’y fera. L’insurrection continuera.<br /></p>
<h2>L’insurrection continuera<br /></h2>
<p>Et puis, comme cela se passe dans les circonstances qu’après les historiens disent historiques, viennent se joindre à ce rejet fondamental, irrépressible, d’autres formes de contestation, de révolte. Aux soixante millions de mécontents s’ajoutent autant de sujets de mécontentement. Mélenchon apporte son concours par un souci désespéré de se faire entendre. Marine finit par se dire qu’elle aurait quand même dû s’en occuper. Vauquiez pense que peut-être, il peut devenir président de l’UMP. Copé ne lâche pas la barre. Raffarin ramène son baratin. Guaino se sent poète et tribun. Lamartine n’est pas loin. Boutin met les gaz pour que Bourges ne passe pas devant. Barjot ne lâche rien, surtout pas le podium. Tugdual essaie d’exister au milieu de ces femmes en furie, mais peu importe ils finissent par se confondre dans le ras-le-bol général qui les emporte tous et toutes.<br />
<br />
Ce que n’ont vu ni les services du ministre de l’Intérieur – l’employé du gaz qui en fait un usage inconsidéré – ni les enquêteurs des grands médias, c’est qu’une révolte des familles est absolument incontrôlable, incommensurable et imparable. Car aucun organisme ne la conduit, aucune police ne peut la compter et rien ne l’arrête. J’ai vu, aux Champs-Elysées, le 24 mars dernier, quelques enfants qui n’avaient pas douze ans bloquer le mouvement d’un car de police en s’allongeant devant ses roues. Deux forces dans l’histoire sont irrésistibles : les femmes et les enfants. Les femmes en tant que mères. Les enfants, comme des enfants. Tout pouvoir peut écraser une coalition d’hommes, de jeunes gens, de garçons ou de filles. Aucun pouvoir n’a jamais pu triompher des familles liguées contre lui.<br />
<br />
Nos dirigeants ne savent pas ce que c’est que la famille. Ils devraient relire Proudhon. Comme la propriété à laquelle elle est intimement liée, la famille est un vrai principe d’insurrection. Le chant des partisans : <em>"Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre, à ta place"</em> n’est rien à côté de l’invincible solidarité des frères et des sœurs, des pères et des cousins, des mères et des filles, des oncles et des neveux.<br />
<br />
Le peuple que nos tyrans d’aujourd’hui dressent contre eux n’est pas la foule de 89, de 93, de la Commune ou de Mai 68, foules d’individus manipulées par les comités, les loges, les partis, les soviets, les groupes et les ambitions, c’est le peuple des familles de France, toutes libres, toutes nobles, toutes royales !<br />
<br />
Attention ! Ça va barder !<br />
<br />
JACQUES TREMOLET DE VILLERS<br />
dans "Présent" n°7835 du 17 avril 2013</p>La Chrétienté, actualité de notre résistance - Sermon de l'abbé Iborra pour le 2e dimanche après Pâquesurn:md5:6e780996904c5742985c8c520fc06a872013-04-16T12:32:00+01:002013-04-16T12:32:00+01:00comNDCdocuments<p>Dimanche 14 avril - Au coeur de l'actualité</p> <h2>Abbé Eric Iborra - Paroisse Saint Eugène - Sainte Cécile (Paris)<br /></h2>
<h4><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2013_Documents/2013.04.14_Sermon_E._Iborra.pdf">Version pdf de ce sermon</a></h4>
<p><em>(Les intertitres sont de Notre Dame de Chrétienté)</em><br />
<br />
Vendredi soir, en récitant les prières au bas de l'autel devant une assistance clairsemée à cause de la manifestation devant le Sénat, alors même que l'on venait d'apprendre l'adoption du texte sans discussion, ces paroles du psaume 42 n'ont pas manqué de me toucher d'une manière toute spéciale : "Pourquoi es-tu triste, ô mon âme, et pourquoi es-tu troublée ?"<br />
<br />
Encore une fois, nous venons de remporter une grande défaite, si je puis dire. Et cela malgré une mobilisation sans précédent et une correction qui honore ceux qui, nombreux ici, y ont participé. Et plus même, puisque la division des Français, attisée par le gouvernement, a conduit l'un des nôtres, sauvagement agressé dans le métro, à l'hôpital. Plutôt que de laisser libre cours au débat, les chefs de groupes parlementaires ont préféré entériner le texte et le renvoyer dès mercredi à l'Assemblée nationale. Ce sera alors l'heure de la mobilisation de la dernière chance. Mobilisation en faveur de laquelle nous avons décidé de reporter la messe de pèlerinage prévue le soir même à Notre-Dame. Il est malheureusement fort probable que le texte soit définitivement adopté dans les jours qui suivront. <br />
<br /></p>
<h4>Chrétienté, réveille-toi<br />
Les catholiques forment le dernier corps organisé pour défendre le droit naturel<br /></h4>
<p>Défaite, disais-je, mais jusqu'à un certain point seulement. La hâte avec laquelle le gouvernement s'empresse de mettre fin à un débat qu'en fait il a toujours fui en dit long sur la crainte qu'il a de voir ce mouvement de contestation éthique prendre de l'ampleur au fil du temps. Crainte redoublée de le voir canaliser d'autres mécontentements, plus sociaux et économiques. La précipitation du gouvernement est un aveu : la crainte d'une lame de fond, issue des profondeurs de la France. Un mouvement civique, qui n'est pas politicien, et qui en l'état des choses ne peut le devenir. Et qui pourtant, assurément, a une dimension politique. Un mouvement où les chrétiens se sont distingués. Qui aurait pu croire au lendemain de l'audition de notre archevêque, il y a moins de 6 mois, alors qu'on lui avait jeté à la figure ces mots : « vous allez lancer vos catholiques dans la rue... du moins ce qu'il en reste ! », que nous serions si nombreux le 13 janvier et le 24 mars. Et surtout si inventifs, et même, j'ose le dire, si nobles, si élégants, dans notre résistance. Oui, à l'occasion d'une de ces péripéties qui depuis deux siècles viennent régulièrement attenter à l'ordre naturel voulu par Dieu, il s'est passé quelque chose d'inattendu : les catholiques, les jeunes en particulier, sont sortis de leur torpeur. « Chrétienté, réveille-toi ! » C'était le cri prophétique lancé au moment du Grand Jubilé par le dominicain anglais Aidan Nichols. Le livre vient de sortir, traduit par l'une d'entre vous. A la question de Philippe Maxence qui me demandait si réveiller la chrétienté au moment où la France est confrontée à ce projet de loi n'était pas anachronique ou utopique, je répondais ceci : « Non. C'est au contraire actuel. Tout le monde sait qu'à la base de la gigantesque protestation contre ce changement de paradigme de la civilisation occidentale, il y a la protestation de catholiques qui ont conscience d'être aussi par leur foi dépositaires des valeurs du droit naturel et qui s'aperçoivent qu'ils forment le dernier corps organisé à pouvoir les défendre, pour le bien de tous. Ce réveil de la chrétienté, stimulée d'ailleurs par l'imbécillité d'un laïcisme inculte, criard et nihiliste, est l'une des surprises de ce début de siècle ». Il inquiète nos adversaires qui nous croyaient déjà moribonds.<br />
<br /></p>
<h4>Un combat culturel - La collusion du libéralisme et du libertarisme<br /></h4>
<p>Mais ne nous y trompons pas, ce combat, pour politique qu'il est au sens large, est d'abord un combat culturel. Un Kulturkampf. Le mariage pour tous, avec ses conséquences néfastes sur la filiation, est la goutte qui a fait déborder le vase. L'adversaire s'est montré maladroit en avançant trop vite. C'est à nous maintenant de montrer la cohérence de ce projet avec tous ceux qui l'ont précédé depuis les Lumières. En exaltant les droits subjectifs, il s'inscrit en effet dans toute cette liste qui part de la loi sur le divorce de 1792 jusqu'à celles, toutes récentes, sur l'avortement, la manipulation des embryons et la banalisation de l'homosexualité. Elles forment un bloc. Parce qu'elles conduisent toutes à abaisser la personne humaine en favorisant l'expression de ses pulsions les plus primaires afin de mieux enchaîner sa liberté et la réduire à n'être plus qu'un consommateur docile aux injonctions de ceux qui détiennent le pouvoir réel. Terrible collusion du libéralisme et du libertarisme qui avilit les âmes et détruit les nations. Et qui s'attaque à la famille, dernière institution naturelle à lui opposer quelque résistance. Ce sont ces enchaînements dont il faut aujourd'hui mettre en évidence la cohérence par un patient et sérieux travail de l'intelligence qui doit déboucher dans l'action politique pour en inverser le mouvement destructeur.<br />
<br /></p>
<h4>L'enjeu véritable est spirituel - l'appel du Pape François<br /></h4>
<p>Ce sont aussi nos propres complicités avec certains de ses rouages qu'il faut dénoncer et combattre. Ce qui signifie qu'au fond, ce combat méta-politique est aussi méta-culturel, parce qu'il est avant tout spirituel. Derrière ces adversaires devenus sourds au langage de la loi naturelle, il y a, dirait Saint Ignace de Loyola, l'ennemi du genre humain. Confronté au même problème en Argentine, le futur pape n'avait pas hésité à mettre les points sur les i : « Est en jeu un refus frontal de la loi de Dieu gravée profondément dans nos cœurs. Ne soyons pas naïfs : il ne s’agit pas d’une simple lutte politique ; c’est la prétention de détruire le plan de Dieu. Il ne s’agit pas d’un simple projet législatif (celui-ci est un simple instrument) mais d’une action du Père du mensonge qui prétend embrouiller et tromper les enfants de Dieu ». L'enjeu véritable est spirituel et le futur pape d'appeler à user de ces armes spécifiquement chrétiennes que sont la prière et le sacrifice. En imitant par exemple la magnanimité du Bon Pasteur si bien décrite tant par Saint Pierre que par Saint Jean dans les lectures de ce dimanche. C'est en ancrant notre combat à cette profondeur, celle de notre cœur, où passe aussi la ligne de front, que nous pourrons peut-être accueillir et seconder la nouvelle figure johannique que nous espérons de la bienveillance de Dieu. N'oublions pas que si Sainte Jeanne d'Arc s'est engagée dans un combat temporel, les armes à la main, ce n'était pas pour défendre le dogme mais bien une vérité d'ordre naturel, à savoir la paix entre les nations fondée sur la justice. C'est un exigeant travail contre-révolutionnaire de conversion spirituelle, de formation intellectuelle et d'engagement temporel que nous devons entreprendre dans le sillage de ce grand mouvement de résistance pour défaire la dissociété où nous avons glissé depuis si longtemps, chloroformés par la propagande permissive et le confort consumériste. <br />
<br /></p>
<h4>Combattre avec des armes de lumière - l'urgence de notre conversion<br /></h4>
<p>Encore une fois ne nous y trompons pas : la victoire finale n'est pas au terme de l'histoire, comme dans les idéologies, elle est dans l'éternité, c'est-à-dire à chaque instant où nous combattons avec des armes de lumière. L'enjeu spirituel, pour être clair, est fondamentalement eschatologique. Car ce réveil de la chrétienté ne peut mener qu'à la montée aux extrêmes, à la persécution. C'est-à-dire à de nouvelles défaites temporelles possibles. Comme le dit un autre Anglais, Tolkien, « en fait, je suis chrétien, et à vrai dire, catholique, si bien que je ne m'attends pas à ce que l'histoire soit autre chose qu'une longue défaite même si elle comporte quelques exemples ou aperçus de la victoire ultime » (lettre 195). Position d'ailleurs qui est celle du Catéchisme quand il parle de la venue de l'Antichrist et du mystère pascal de l'Église (CEC 675-677). Nous nous souviendrons alors que les civilisations n'ont pas les promesses de la vie éternelle. Elles ne sont que des instruments de la Providence, permettant une meilleure transmission de ces valeurs naturelles qui favorisent l'éclosion de la foi. Nous nous souviendrons aussi que lorsqu'elles faillissent à leur mission, la foi ne passe plus que par la Croix, par-delà la subversion des institutions et la crise des cultures. Dimanche dernier nous avons entendu Saint Jean nous dire dans l'épître : « Celui qui est né de Dieu a vaincu le monde ; et la victoire qui a vaincu le monde, c'est notre foi ». Cette foi dont le même Saint Jean disait, dans l'évangile, qu'elle jaillit de la victoire pascale du Christ au matin de Pâques. A chaque fois que nous combattons avec ces armes de lumière, même si nous éprouvons des échecs temporels, nous ébranlons le pouvoir du « prince de ce monde » et nous décuplons la portée salvifique de la victoire ultime, éternelle, présente en chaque instant du temps que nous vivons. Que notre conversion spirituelle féconde nos engagements temporels. <br />
<br /></p>
<h2>Abbé Eric Iborra</h2>Perspectives pour un nouveau pontificat - abbé Claude Bartheurn:md5:30738b896edb2728a850cf2d2aec239e2013-04-15T18:23:00+01:002013-04-21T06:16:53+01:00comNDCdocumentsFormationLivres<p>donnée le 9 avril 2013</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_04/2013.04.21_Barthe_couv.jpg" alt="2013.04.21_Barthe_couv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.04.21_Barthe_couv.jpg, avr. 2013" /><br /></p>
<h2>Des propositions pastorales d'esprit "Summorum Pontificum" pour l'année de la Foi<br /></h2>
<h4>nous reproduisons ci-dessous <a href="http://fr.paix-liturgique.org/?force=1">la lettre du 16 avril de Paix liturgique</a><br /></h4>
<p>L'Année de la foi, commencée le 11 octobre 2012, sous Benoît XVI, s'achèvera sous le Pape François. Les médias, si volontiers virulents envers le premier, ont fait inversement chorus pour encenser le second, prenant leur désir de rupture entre les deux pontificats pour la réalité promise. Ils ont dû déchanter. L'Année de la foi scellera plutôt, nous pouvons l'espérer, leur communauté de pensée et de sentiment, d'esprit et d'action face à un monde en profonde mutation. Nous vous proposons aujourd'hui le double regard porté par l'abbé Claude Barthe sur ces questions : <br /></p>
<ul>
<li>lors d'une conférence donnée au Centre Saint-Paul d'une part,</li>
<li>dans un ouvrage auquel plusieurs ont contribué d'autre part.<br /></li>
</ul>
<p>Les points mis en avant dans l'une font écho aux propositions claires et concrètes définies dans l'autre. Il y a du pain sur la planche mais les "nouveaux catholiques" – dont le peuple Summorum Pontificum est assurément l'une des branches les plus vivantes – n'ont ni peur ni froid aux yeux.<br />
<br /></p>
<h2>I – PERSPECTIVES POUR UN NOUVEAU PONTIFICAT<br /></h2>
<h4>Conférence de l'abbé Claude Barthe au Centre Saint-Paul<br /></h4>
<p>Dans une conférence qu’il a donnée à Paris, au Centre Saint-Paul, le 9 avril 2013, sur le thème « Perspectives pour un nouveau pontificat », l’abbé Claude Barthe disait: « L’élection de Benoît XVI en 2005 n’a pas été une parenthèse, mais une étape. <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/04/20/…" title="…">…</a> L’étonnante popularité de Benoît XVI (étonnante, compte tenu de son absence apparente de "charisme") n’a pas été universelle. Elle n’était pas partagée par les médias. Elle était essentiellement interne à l’Église, et s’est largement expliquée par l’émergence de ce que l’on a nommé le "nouveau catholicisme", fait de prêtres "identitaires", de fidèles majoritairement jeunes, de familles manifestement très pratiquantes, formant ensemble toutes ces "forces vives" – communautés nouvelles, traditionalismes de toutes sensibilités, écoles catholiques renaissantes, scoutismes. Et elle s’est essentiellement manifestée dans ce monde-là. Or, le "nouveau catholicisme" représente tout ce qui subsistera du catholicisme occidental dans quelques années, par dessèchement et rupture des branches de plus en plus post-catholiques. De sorte que la transition, comme sortie d’un certain état du post-concile, ne peut donc que continuer à s’opérer, d’une manière ou d’une autre, sous l’actuel pontificat et dans les décennies qui vont suivre, pour aller vers la sortie d’un état d’"ouverture au monde", c’est-à-dire en fait de dissolution dans le monde moderne, et pour retrouver un état de vraie réforme de l’Église (d’Ecclesia semper reformanda), spirituelle, catéchétique, missionnaire, vocationnelle ».<br />
<br />
L’abbé Barthe énumérait cinq points, qui sont autant de tâches qui attendent ces "forces vives", dont la dernière spécialement s’accorde à l’action de Paix liturgique:<br />
1 – Le renouveau de la catéchèse : il faut assurer une transmission de la foi, par un catéchisme complet, simple, qui soit assimilé par les enfants et vienne colmater les brèches des générations perdues de catholiques qui n’ont eu aucune formation véritable.<br />
2 – Une intense promotion de la morale familiale : c'est-à-dire, bien entendu, la défense de la vie, mais aussi et antérieurement, la préservation de la morale conjugale, c'est-à-dire la remise à l’honneur du message on ne peut plus traditionnel d’Humanae vitae, encyclique assez oubliée aujourd’hui, et d’une catéchèse dénonçant clairement la contraception.<br />
3 – La critique concrète d’un certain œcuménisme : mise en œuvre d’une pastorale du retour des séparés en s’appuyant, à titre de prédication de ce retour, sur ce qu’ils ont conservé de catholique dans leurs sociétés séparées.<br />
4 – Le rappel de la doctrine politique de l’Église, visant à la régence de la société par le Christ, comme enseignement qui doit être possédé par tous les chrétiens et doit fonder leur activité (ou parfois leur retrait d’activité) publique.<br />
5 – Et la restauration de la liturgie comme véhicule primordial pour les fidèles de la doctrine du salut par la Croix. Restauration tant du caractère intrinsèquement traditionnel de la liturgie : "J’ai reçu du Seigneur ce qu’à mon tour je vous ai transmis : la veille de sa mort…" (1 Co 11, 23), que de son contenu fondamental : "Le sacrifice de l’autel n’est pas une pure et simple commémoration des souffrances et de la mort de Jésus-Christ, mais un vrai sacrifice, au sens propre, dans lequel par une immolation non sanglante, le Souverain Prêtre fait ce qu’il a déjà fait sur la croix en s’offrant lui-même au Père éternel comme une hostie très agréable." (Mediator Dei).<br />
<br />
Dans cette même visée, sur un mode très concret, l’abbé Claude Barthe vient de publier un « Carnet » : Propositions pastorales. Séminaires, écoles, catéchisme, liturgie : une contribution à l’Année de la foi. Contributions de Laurent-Marie Pocquet du Haut-Jussé, Alexis Campo, Henri Dobrowolski, Laurent Jestin, Claude Barthe. Entretiens avec le cardinal Ranjith et Mgr Rey. Conférence de Mgr Schneider (Éditions Muller, Carnets Collection Hora Decima). Nous reproduisons ici la présentation de cet ouvrage, faite en introduction, par l’abbé Claude Barthe.<br />
<br /></p>
<h2>II – PROPOSITIONS PASTORALES<br /></h2>
<h4>Présentation de l'ouvrage par l'abbé Claude Barthe<br /></h4>
<p>Ce volume réunit une série de contributions et d’entretiens qui ont d’abord été publiés dans le journal L’Homme nouveau. Leur perspective générale pourrait être qualifiée de « propositions pastorales Summorum Pontificum ». Ceci, non pour restreindre leur contenu au domaine liturgique, dont l’importance cardinale n’est cependant pas à démontrer, mais pour désigner commodément une ligne générale d’enrichissement pastoral réciproque du nouveau et de l’ancien. Qui peut douter qu’une relance de la mission de l’Église doit se refonder sur des valeurs ecclésiales traditionnelles adaptées aux temps que nous vivons ?<br />
<br />
Cette ligne de conduite peut assurément s’appliquer à bien des sujets : retrouver du véritablement nouveau dans un catholicisme grandement déprimé, grâce à une réutilisation opportune du traditionnel.<br />
Ces contributions ne s’interdisent pas, à l’occasion, le constat ou l’analyse qu’elles présupposent. Mais il faut clairement entendre que tel n’est pas leur objet. Elles se veulent, en effet, aussi directement concrètes qu’il est possible. Elles n’ont nullement la prétention de donner la solution, mais de proposer certains partis possibles. Ce faisant, elles rejoignent des réflexions, propositions et même réalisations de même direction. Somme toute, les idées réformatrices, si elles ont quelque pertinence, sont toujours peu ou prou dans l’air du temps : les reprendre, les souligner, les compléter, permet de les faire aboutir.<br />
<br />
Il s’agit donc bien de « propositions » faites très modestement, mais aussi très simplement, aux responsables ecclésiaux, pour répondre à une situation particulièrement alarmante d’un catholicisme, spécialement français, qui se découvre très minoritaire dans une société au mieux indifférente. Par le fait, elles sont discutables. Dynamiquement discutables : tout le souhait de leurs auteurs est qu’elles fassent l’objet de discussions, contradictions, autres propositions en retour, etc.<br />
<br />
Quatre dossiers sont donc présentés :<br />
1) Le premier concerne l’adaptation de la formation des futurs prêtres dans les diocèses à la montée importante des candidats de sensibilité Summorum Pontificum. Il s’agit de satisfaire de manière réaliste à cette mutation de la sensibilité des candidats actuels au sacerdoce et d’utiliser dynamiquement cette tendance. En outre, dans un climat de pénurie croissante, se pose la question de l’intégration dans certains secteurs de la pastorale diocésaine des prêtres Ecclesia Dei.<br />
2) Un deuxième dossier rassemble un ensemble de propositions concernant le domaine crucial pour la transmission de la foi en voie d’effacement et pour la remontée des vocations sacerdotales et religieuses : il s’agit de la revitalisation de l’enseignement catholique « ordinaire », celui sous contrat existant dans les diocèses ordinaires de France.<br />
3) Le catéchisme : c’est concrètement le nœud de la ré-évangélisation. Le domaine évoqué par ce dossier est sans doute le plus sinistré du catholicisme contemporain. Il rappelle quelques chiffres sur l’effondrement continu de la fréquentation du catéchisme. Il constate que dans la majorité des cas, ce qui reste de catéchisme ne transmet qu’un sous-produit d’enseignement. Comment tenter de retourner cette tendance qui fait que la transmission de la foi catholique, en France et en bien d’autres pays, n’est pratiquement plus assurée aujourd’hui ? Étant précisé qu’il existe une foule de réactions vitales « à la base » de prêtres, de laïcs, de parents, initiatives dont ce dossier, prétendant bien moins encore que les autres dossiers être exhaustif, cherche seulement à donner une idée.<br />
4) La liturgie des paroisses ordinaires : dans le domaine cardinal, comme on vient de le rappeler, de la lex orandi, cette ultime contribution traite de la liturgie des paroisses, sous l’angle de la « réforme de la réforme », avec des obstacles et des espoirs qui tiennent les uns et les autres au personnel ecclésiastique au jour d’aujourd’hui.<br />
<br />
Ils sont suivis de deux entretiens et d’une conférence illustrant telle ou telle partie des domaines abordés :<br />
1/ Un entretien avec le Cardinal Albert Malcom Ranjith : l’exemple du diocèse de Colombo.<br />
2/ Un entretien avec Mgr Dominique Rey : l’exemple du diocèse de Fréjus-Toulon.<br />
3/ Et une conférence de Mgr Athanasius Schneider : guérir la sainte liturgie.<br />
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Nous vous recommandons vivement la lecture de cet ouvrage, que vous pouvez commander aux Éditions Muller et chez les meilleurs libraires.<br />
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"Propositions pastorales - Séminaires, écoles, catéchisme, liturgie : une contribution à l’Année de la foi"<br />
Contributions de Laurent-Marie Pocquet du Haut-Jussé, Alexis Campo, Henri Dobrowolski, Laurent Jestin, Claude Barthe. Entretiens avec le cardinal Ranjith et Mgr Rey. Conférence de Mgr Schneider<br />
Éditions Muller, Carnets Collection Hora Decima - 104 pages – Prix : 9,50 € – ISBN : 9791090947108</p>Le Sénat vote l'article 1 du projet de loi "ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe"urn:md5:b6e351ec1d63a3e08494c6246a54aec72013-04-09T21:12:00+01:002013-04-10T19:13:44+01:00comNDCdocuments<p>Mardi 9 avril</p> <h2>Par 179 voix (pour) contre 157 (non). <a href="http://www.senat.fr/scrutin-public/2012/scr2012-148.html">Tous les détails sur le site du Sénat</a> ou <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2013_Documents/2013.04.09_Senat_Scrutin_n__148.pdf">dans ce document</a></h2>
<p><br /></p>Le Cardinal André Vingt-Trois et le « mariage » gay : à la périphérie du combat !urn:md5:d2f65f4e41969f586d00515c45ba62a92013-04-04T14:28:00+01:002013-04-19T15:49:23+01:00comNDCdocuments<p>le discours du président de la CEF</p> <h4>le discours du président de la CEF mardi 16 avril 2013<br /></h4>
<p>Devant les 120 évêques de France réunis en assemblée plénière à Paris, le cardinal André Vingt-Trois a tenu mardi un dernier discours général de « synthèse » sur la situation de notre Eglise en France. Le cardinal-archevêque de Paris achève en effet son deuxième mandat en tant que président de la Conférence des évêques lors de cette session de printemps qui doit s’achever jeudi, avec le renouvellement de plusieurs instances. Mgr Pontier, archevêque de Marseille, doit lui succéder.<br />
<br />
Evoquant les derniers événements de l’Eglise avec la renonciation de Benoît XVI et l’élection du pape François, Mgr Vingt-Trois s’est bien sûr aussi inquiété du projet de loi sur le « mariage » gay. S’il a rappelé avec respect « la ligne donnée par Benoît XVI » dans son fameux discours du 22 décembre 2005 sur « l’herméneutique de continuité », il n’a pas manqué de relever l’« infléchissement » que paraît apporter le nouveau pape François dans sa mission d’« évêque de Rome ». Interprétant l’insistance du successeur de Pierre pour appeler l’Eglise à se porter aux « péréphéries » (sociales et existentielles), il s’est ensuite lancé dans une forte critique de notre société. Un propos relativement juste – à plusieurs réserves près (1) – mais plutôt abscons, dont la complexité réside peut-être qu’à la différence des discours simples de François, il est demeuré à la périphérie sociologique de son sujet fondamental (le détournant vers un anthropocentrisme démocratique) sans être clairement relié à son centre théologique (théocentrisme).<br />
<br />
Alors que l’opposition au « mariage » gay s’amplifie dans la rue, Mgr Vingt-Trois a dénoncé « la tentation de refuser toute différence entre les sexes », soulignant qu’« on se refuse à gérer le fait » que les gens ne sont pas identiques : « Si l’on fait disparaître les moyens d’identification de la différence dans les relations sociales, cela veut dire que, par un mécanisme psychologique que nous connaissons bien, on entraîne une frustration de l’expression personnelle. »<br />
<br />
Et, pour le cardinal, « la compression de la frustration débouche un jour ou l’autre sur la violence pour faire reconnaître son identité particulière contre l’uniformité officielle » : « C’est ainsi que se prépare une société de violence… L’impuissance à accepter un certain nombre de différences dans la vie sociale aboutit à la cristallisation de revendications catégorielles de petits groupes, ou de sous-ensembles identitaires, qui pensent ne pouvoir se faire reconnaître que dans la violence. » Mgr Vingt-Trois estime que la loi pour le mariage des personnes homosexuelles « participe de ce phénomène et va l’accentuer en le faisant porter sur le point le plus indiscutable de la différence qui est la différence sexuelle ».<br />
<br />
Il a également regretté que la « fracture se manifeste dans les intentions de légiférer sur la laïcité (…) Il serait dommageable pour la cohésion nationale de stigmatiser les personnes attachées à une religion et à sa pratique, spécialement les juifs et les musulmans. Dans ce domaine, les mesures coercitives provoquent plus de repliement et de fermeture que de tolérance et d’ouverture », a-t-il ajouté. L’Eglise, a-t-il dit, ne peut se taire « quand nous voyons les plus fragiles de notre société menacés ». Et de citer « les enfants et les adolescents formatés au libertarisme sexuel, les embryons instrumentalisés dans des recherches, des personnes en fin de vie dévalorisées dans leurs handicaps et leur souffrance et encouragées au suicide assisté (…) des familles dans la misère soumises aux rigueurs des expulsions, les camps de roms démantelés… ».<br />
<br />
<strong>Si l’on compare ce discours du cardinal Vingt-Trois avec celui de son homologue le cardinal Rouco Varela lors de l’ouverture de l’assemblée plénière de la Conférence épiscopale espagnole (cf. sur le blog de Jeanne Smits), l’on est frappé par la différence de ton. Là où le prélat espagnol défend clairement une identité catholique (universelle !) au centre de la tradition espagnole contre l’idéologie dominante, on a l’impression que le souci principal du cardinal français est plutôt de défendre un pluralisme démocratique invoquant certes la loi (morale) naturelle mais où la loi surnaturelle (la proclamation confessionnelle) doit s’effacer comme « revendication catégorielle, sous-ensemble identitaire » (parmi les autres). Captif, semble-t-il, d’un système de pensée et victime du vocabulaire et de la sémantique de l’ennemi, sa « phobie » pour le coup est de se prétendre en tant que catholique au centre et au cœur de la mobilisation française : « réduire ces manifestations à une manie confessionnelle, rétrograde et homophobe » !</strong><br />
<br />
<strong>Il parle aussi de « vivre notre différence sans nous laisser tromper et tenter par les protections trompeuses d’une organisation en ghetto ou en contre-culture ». Mais c’est Benoît XVI qui avait parlé lui-même de « contre-culture » non comme une protection trompeuse mais pour une protection féconde, missionnaire, analogue à la dissidence radicale des anti-communistes refusant le système généralisé du mensonge</strong>. Comment « l’écart qui doit apparaître entre notre manière de vivre et les conformismes de la société » pourra être « un espace d’appel et comme une espérance » (et non « perçu comme un jugement pharisien ») si l’on est quelque part, comme on dit, dans ce Panthéon du mensonge, comme sa caution utile dans la dictature du relativisme ? Là est le nœud du problème.<br />
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REMI FONTAINE<br />
"Présent" n°7836 du 18 avril 2013</p>Nous ne lâcherons rienurn:md5:b6b08d8f4b62fd9ffdd199f789062aed2013-04-03T10:10:00+01:002013-04-03T10:10:00+01:00comNDCdocumentsAmitié française<p>Un article de l'abbé Hervé Benoît dans "La Nef"</p> <h2><a href="http://www.lanef.net/">Le mensuel "La Nef"</a> publie dans son n°247 d'avril 2013 un article de l'abbé Hervé Benoît dont nous donnons ci-dessous de larges extraits.<br /></h2>
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_04/2013.04.03_La_Nef_couv_1.jpg" alt="2013.04.03_La_Nef_couv_1.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.04.03_La_Nef_couv_1.jpg, avr. 2013" /><br />
Il y a quelque chose de réjouissant à lire et à entendre un peu partout des catholiques affirmer avec audace (et un peu de relâchement syntaxique) : "on ne lâche rien ..." C'est beau, c'est frais. Seulement, voilà, comme chacun sait, surtout nous, les Français, nous avons la mémoire courte, les catholiques français un peu plus que les autres. De ces déclarations tonitruantes les cimetières sont pleins. Tant de "Regrets éternels" fleurissent sur les tombes abandonnées. Tant de champs de bataille ont été désertés par ceux qui promettaient de se faire tuer sur place plutôt que de capituler.<br />
<br /></p>
<h4>D'abord les armes spirituelles<br /></h4>
<p>Alors ... ? Il faut d'abord saisir les armes spirituelles. D'autres l'ont dit, mieux que moi. Les pontifes l'ont rappelé et il n'y a guère de risque que le nouveau nous permette de l'oublier. Deo Gratias !<br />
<br /></p>
<h4>La force des minorités agissantes, cohérentes, déterminées<br /></h4>
<p>Mais, pour paraphraser le bon sens paysan de sainte Jeanne d'Arc, Dieu ne donnera la victoire ... que si les hommes combattent. En effet, sur le plan concret, il paraît nécessaire, pour les catholiques, de passer de la naïveté et de l'infantilisme politiques au monde réel.<em> Les combats culturels et politiques ne sont jamais gagnés par des majorités, en vertu de quelque droit divin du plus grand nombre</em>. Tiennent la barre les minorités agissantes, cohérentes, déterminées et patientes.Le reste n'est que littérature et vain bavardage (...)<br />
<br /></p>
<h4>Ce combat durera des années<br /></h4>
<p>Ne nous faisons aucune illusion. Nous ne partons pas pour un guerre "fraîche et joyeuse". Ce combat durera des années. Il ne vaudra à ceux qui le mèneront que de la sueur, du sang et des larmes ... et peut-être pire. Personne ne nous fera aucun cadeau. Il ne faudra jamais céder au jérémiades et aux pleurnicheries. chaque jour, au boulot, à la maison, dans la rue, il faudra mettre l'ouvrage sur le métier. Les moyens de communication contemporain nous favorisent dans cette "guerre asymétrique". Il n'en reste pas moins que chacun devra payer de sa personne, faute de quoi nous serons balayés. Qui est prêt à cela dans nos rangs ?<br />
<br /></p>
<h4>abbé Hervé Benoît</h4>Message Urbi et Orbi du Pape Françoisurn:md5:c306ee3d8bda34af7eeb41ee5be8a2f42013-03-31T09:16:00+01:002013-04-01T07:20:45+01:00comNDCdocumentsPape François<p>Rome, dimanche 31 mars 2013</p> <p>"Chers frères et soeurs de Rome et du monde entier, bonne fête de Pâques !<br />
<br />
C’est une grande joie pour moi de pouvoir vous faire cette annonce : le Christ est ressuscité !<br />
<br />
Je voudrais qu’elle arrive dans chaque maison, dans chaque famille, spécialement là où il y a plus de souffrance, dans les hôpitaux, dans les prisons…<br />
Surtout je voudrais qu’elle atteigne tous les coeurs, parce que c’est là que Dieu veut semer cette Bonne Nouvelle : Jésus est ressuscité, c‘est une espérance pour toi, tu n’es plus sous la domination du péché, du mal ! L’amour a vaincu, la miséricorde a vaincu !<br />
Nous aussi, comme les femmes disciples de Jésus, qui allèrent au tombeau et le trouvèrent vide, nous pouvons nous demander quel sens a cet événement (cf. Lc 24, 4). Que signifie que Jésus est ressuscité ? Cela signifie que l’amour de Dieu est plus fort que le mal et que la mort elle-même ; cela signifie que l’amour de Dieu peut transformer notre vie, faire fleurir ces zones de désert qui sont dans notre coeur.<br />
Cet amour même pour lequel le Fils de Dieu s’est fait homme et est allé jusqu’au bout du chemin de l’humilité et du don de soi, jusqu’aux enfers, jusqu’à l’abîme de la séparation de Dieu, cet amour miséricordieux lui-même a inondé de lumière le corps mort de Jésus et l’a transfiguré, il l’a fait passer dans la vie éternelle. Jésus n’est pas retourné à la vie d’avant, à la vie terrestre, mais il est entré dans la vie glorieuse de Dieu et il y est entré avec notre humanité, il nous a ouvert à un avenir d’espérance.<br />
<strong>Voilà ce qu’est Pâques : c’est l’exode, le passage de l’homme de l’esclavage du péché, du mal à la liberté de l’amour, du bien. Parce que Dieu est vie, seulement vie, et sa gloire est l’homme vivant</strong> (cf. Irénée, Adversus haereses, 4, 20, 5-7).<br />
Chers frères et soeurs, le Christ est mort et ressuscité une fois pour toujours et pour tous, mais la force de la Résurrection, ce passage de l’esclavage du mal à la liberté du bien, doit se réaliser en tout temps, dans les espaces concrets de notre existence, dans notre vie de chaque jour. Que de déserts, aujourd’hui encore, l’être humain doit traverser ! Surtout le désert qui est à l’intérieur de lui, quand manque l’amour pour Dieu et pour le prochain, quand manque la conscience d’être gardien de tout ce que le Créateur nous a donné et nous donne. Mais la miséricorde de Dieu peut faire fleurir aussi la terre la plus aride, peut redonner vie aux ossements desséchés (cf. Ez 37, 1-14).<br />
Alors, voici l’invitation que j’adresse à tous : <strong>accueillons la grâce de la Résurrection du Christ ! Laissons-nous renouveler par la miséricorde de Dieu, laissons-nous aimer par Jésus, laissons la puissance de son amour transformer aussi notre vie ; et devenons des instruments de cette miséricorde, des canaux à travers lesquels Dieu puisse irriguer la terre, garder toute la création et faire fleurir la justice et la paix.</strong><br />
Et ainsi demandons à Jésus ressuscité, qui transforme la mort en vie, de changer la haine en amour, la vengeance en pardon, la guerre en paix. Oui, le Christ est notre paix et par lui implorons la paix pour le monde entier !<br />
Paix pour le Moyen-Orient, en particulier entre Israéliens et Palestiniens, qui travaillent à trouver la route de la concorde, afin qu’ils reprennent avec courage et disponibilité les négociations pour mettre fin à un conflit qui dure désormais depuis trop de temps. Paix en Irak, pour que cesse définitivement toute violence, et, surtout, pour la Syrie bien-aimée, pour sa population blessée par le conflit et pour les nombreux réfugiés qui attendent aide et consolation.<br />
Que de sang a été versé ! Et que de souffrances devront encore être infligées avant qu’on réussisse à trouver une solution politique à la crise !<br />
Paix pour l’Afrique, encore théâtre de conflits sanglants. Au Mali, afin qu’il retrouve unité et stabilité ; et au Nigéria, où malheureusement ne cessent pas les attentats qui menacent la vie de tant d’innocents et où de nombreuses personnes, même des enfants, sont retenues en otage par des groupes terroristes. Paix dans l’est de la République Démocratique du Congo et en République Centrafricaine, où nombreux sont ceux qui sont contraints à laisser leurs maisons et vivent encore dans la peur.<br />
Paix en Asie, surtout dans la Péninsule coréenne, pour que soient surmontées les divergences et que mûrisse un esprit renouvelé de réconciliation.<br />
Paix au monde entier, encore si divisé par l’avidité de ceux qui cherchent des gains faciles, blessé par l’égoïsme qui menace la vie humaine et la famille, égoïsme qui continue la traite de personnes, l’esclavage le plus répandu en ce vingt-et-unième siècle. Paix au monde entier, déchiré par la violence liée au trafic de drogue et par l’exploitation inéquitable des ressources naturelles ! Paix à notre Terre ! Que Jésus ressuscité apporte réconfort aux victimes des calamités naturelles et fasse de nous des gardiens responsables de la création !<br />
Chers frères et soeurs, à vous tous qui m’écoutez de Rome et de toutes les parties du monde, j’adresse l’invitation du Psaume : « Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour ! Oui, que le dise Israël : ‘ Éternel est son amour !’ » (Ps 117, 1-2)".</p>Benoît XVI, le pape lumineux - un numéro spécial de "Permanences"urn:md5:1040f347f19b3541891cc567effd4f902013-03-27T16:22:00+00:002013-04-03T08:35:29+01:00comNDCdocumentsBenoit XVI<p>présenté et offert par ICHTUS</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2013_Documents/2013.03_Permanences_n_719_Benoit_XVI.pdf"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_03/.2013.03.27_Permanences_Benoit_XVI_t.jpg" alt="2013.03.27_Permanences_Benoit_XVI.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.03.27_Permanences_Benoit_XVI.jpg, mar. 2013" /></a><br /></p>
<h2>Découvrez le numéro spécial de la revue "Permanences" qui reprend les plus beaux textes politiques de Benoît XVI !<br /><br /><br /></h2>
<div style="text-align:center;"><div style="margin:8px 0px 4px;"><a href="http://www.calameo.com/books/002226494a5da1609d3eb" target="_blank">Benoît XVI, le pape lumineux - Permanences Hors-série</a></div><iframe src="//v.calameo.com/?bkcode=002226494a5da1609d3eb" width="300" height="194" frameborder="0" scrolling="no" allowtransparency allowfullscreen style="margin:0 auto;"></iframe><div style="margin:4px 0px 8px;"><a href="http://www.calameo.com/"></a><a href="http://www.calameo.com/browse"></a>.</div></div>
<h2>Pour télécharger ce numéro :<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2013_Documents/2013.03_Permanences_n_719_Benoit_XVI.pdf"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_03/pdfsoft.jpg" alt="pdfsoft.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="pdfsoft.jpg, mar. 2013" /></a><br />
Notre Dame de Chrétienté recommande "Permanences", la revue d'<a href="http://www.ichtus.fr/">ICHTUS</a></h2>le Pape François contre la dictature du relativismeurn:md5:c70624954fde5b284bcdac2eb615d25f2013-03-22T20:52:00+00:002013-03-22T20:52:00+00:00comNDCdocumentsPape François <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_03/.Pape_Francois_sermon_s.jpg" alt="Pape_Francois_sermon.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Pape_Francois_sermon.jpg, mar. 2013" /><br /></p>
<h2>Lors de son discours du mardi 22 mars 2013 au corps diplomatique, le pape François a déclaré :<br /></h2>
<p><br />
"Comme vous savez, il y a plusieurs raisons pour lesquelles j’ai choisi mon nom en pensant à François d’Assise, une personnalité qui est bien connue au-delà des frontières de l’Italie et de l’Europe, et aussi de ceux qui ne professent pas la foi catholique. Une des premières est l’amour que François avait pour les pauvres. Il y a encore tant de pauvres dans le monde ! Et ces personnes rencontrent tant de souffrance ! À l’exemple de François d’Assise, l’Église a toujours cherché à avoir le souci, à protéger, en tout coin de la terre, celui qui souffre d’indigence et je pense que dans beaucoup de vos pays, vous pouvez constater l’œuvre généreuse de ces chrétiens qui se prodiguent pour aider les malades, les orphelins, les sans-abris et tous ceux qui sont exclus, et qui ainsi travaillent pour construire une société plus humaine et plus juste.<br />
<br />
Mais il y a aussi une autre pauvreté ! <strong>C’est la pauvreté spirituelle de nos jours, qui concerne gravement aussi les pays considérés comme plus riches. C’est ce que mon Prédécesseur, le cher et vénéré Benoît XVI, appelle la « dictature du relativisme »</strong>, qui laisse chacun comme mesure de lui-même, et met en péril la convivialité entre les hommes. Et ainsi j’ajoute une autre raison de mon nom. François d’Assise nous dit : travaillez pour construire la paix ! Mais <strong>il n’y a pas de véritable paix sans vérité</strong> ! La paix ne peut pas être véritable si chacun est la mesure de lui-même, si chacun peut revendiquer toujours et seulement son droit personnel, sans avoir le souci en même temps du bien des autres, de tous, à partir de la nature qui unit chaque être humain sur cette terre.<br />
<br />
Un des titres de l’Évêque de Rome est Pontife, c’est-à-dire celui qui construit des ponts, avec Dieu et entre les hommes. Je désire vraiment que le dialogue entre nous aide à construire des ponts entre tous les hommes, si bien que chacun puisse trouver dans l’autre, non un ennemi, non un concurrent, mais un frère à accueillir et à embrasser ! Mes origines mêmes du reste, me poussent à travailler pour édifier des ponts. En effet, comme vous savez ma famille est d’origine italienne ; et ainsi en moi est toujours vivant ce dialogue entre les lieux et les cultures avec leurs éloignements - d’un bout du monde à l’autre, aujourd’hui toujours plus proches, interdépendants -, qui ont besoin de se rencontrer et de créer des espaces réels d’authentique fraternité (...).<br />
<br />
Lutter contre la pauvreté soit matérielle, soit spirituelle ; édifier la paix et construire des ponts. Ce sont comme les points de référence d’un chemin auquel je désire inviter à prendre part chacun des pays que vous représentez. Un chemin difficile cependant, si nous n’apprenons pas toujours plus à aimer notre Terre. Aussi dans ce cas penser au nom de François m’est une aide, lui qui enseigne un profond respect pour toute la création, pour la sauvegarde de notre environnement, que trop souvent nous n’utilisons pas pour le bien, mais que nous exploitons avec avidité au détriment l’un de l’autre.</p>Le Pape François fait la uneurn:md5:d46968f1d540d7202f2da8f09e3e401b2013-03-21T18:23:00+00:002013-03-22T17:43:20+00:00comNDCdocuments<p>du Figaro-Magazine et de Famille chrétienne</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_03/Pape_Francois_Figaro_Magazine.jpg" title="Pape_Francois_Figaro_Magazine.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_03/.Pape_Francois_Figaro_Magazine_s.jpg" alt="Pape_Francois_Figaro_Magazine.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Pape_Francois_Figaro_Magazine.jpg, mar. 2013" /></a><em>Le Figaro Magazine de ce week-end, daté des 22 et 23 mars, publie 14 pages, textes et photos, sur le pape. Analyses de Jean-Marie Guénois et de Jean Sévillia, et reportage exclusif en Argentine. Voici un extrait de l'article de Jean Sévillia :</em><br />
"Tout souverain pontife, avant d’avoir un programme, est d’abord le dépositaire d’un héritage qu’il doit transmettre et faire fructifier. Bien sûr, chaque pape possède son style, son histoire personnelle. L’expérience de Bergoglio est celle d’un Américain du Sud, confronté à la pauvreté, à la violence, à la corruption. Si ses pairs l’ont élu, toutefois, c’est moins en raison de cette origine sociogéographique que de la façon dont il a abordé ces problèmes. En clair, c’est sa qualité intellectuelle, sa profondeur spirituelle et son expérience pastorale qui ont conduit le cardinal Bergoglio sur le trône de saint Pierre.<br />
Théologien classique, « wojtylien pur jus », selon les mots de Sergio Rubin, chroniqueur religieux du grand quotidien argentin Clarín, le pape François n’est pas un progressiste. Il n’est certes pas non plus un conservateur, et les célébrations pontificales, sous son règne, seront plus proches du goût liturgique de Jean-Paul II que de Benoît XVI. Mais sa personnalité apporte quelque chose de neuf, bien au-delà du fait qu’il a renoncé à chausser des souliers rouges. Bergoglio, en effet, porte à un haut degré la capacité d’aimer les êtres humains à travers leurs faiblesses, mais sans cesser de les appeler à la radicalité évangélique. L’homélie qu’il a prononcée à la Sixtine, au lendemain de son élection, restera à cet égard dans les annales. « Quand nous ne confessons pas Jésus-Christ, disait-il aux cardinaux, me vient en tête cette phrase de Léon Bloy : “Celui qui ne prie pas le Seigneur prie le diable.” Et quand nous ne confessons pas Jésus-Christ, nous confessons la mondanité du diable, la mondanité du démon. » Les commentateurs médiatiques, favorables pour l’instant au pape François (« le pape du Sud »), changeront sans doute de ton le jour où ils comprendront le véritable fond de sa pensée.<br />
Cet homme qui se lève à 4 heures et demie du matin commence sa journée par une heure d’oraison silencieuse. La prière, ressource première des grandes figures spirituelles, nourrit Jorge Mario Bergoglio : elle est la clé de sa liberté intérieure. Saint François d’Assise, à qui il a emprunté son nom, est perçu, de nos jours, comme l’avocat des faibles et des pauvres, ce qui était le cas. Il ne faut pas oublier, cependant, que le Poverello avait aussi vu Dieu, en songe, le charger de « guérir son Eglise ». Avec le pape François, nous ne sommes pas au bout de nos surprises."<br />
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<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2013.03.21_FC_1836_Pape_Francois.pdf"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_03/.Pape_Francois_Famille_chretienne_s.jpg" alt="Pape_Francois_Famille_chretienne.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Pape_Francois_Famille_chretienne.jpg, mar. 2013" /></a><em>Famille chrétienne consacre également un numéro spécial au Pape François. Retrouvez les principaux articles en cliquant sur la page de couverture.</em></p>Election du Pape François - Une première analyse de l'abbé de Tanoüarnurn:md5:484bdef3e3ae8222890ac807360408bb2013-03-14T19:28:00+00:002013-03-14T23:33:38+00:00comNDCdocumentsEglisePape François<p>Miserando atque eligendo</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_03/.6a00d83451619c69e2017d41dc9556970c_s.jpg" alt="6a00d83451619c69e2017d41dc9556970c.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="6a00d83451619c69e2017d41dc9556970c.png, mar. 2013" /><br /></p>
<h2>Extraits d'une première analyse de l'abbé de Tanoüarn<br /></h2>
<p><br />
Regardons l'Eglise et pas notre petite chapelle. Essayons de "sentir avec l'Eglise" comme dirait ce jésuite de pape. Je suis en train de prêcher les exercices de Saint Ignace, au cours de ce que nous avons appelé "une retraite dans la ville". Ce pape "électron libre" (comme l'appelle Olivier Figueras), on le sent pétri de la liberté spirituelle que donne la pratique des Exercices de Saint Ignace. Il semble véritablement "indifférent", selon le conseil de saint Ignace, "ne souhaitant pas plus une longue vie qu'une vie courte, l'honneur que les opprobres, les richesses que la pauvreté, désirant et choisissant uniquement ce qui nous conduit davantage à la fin pour laquelle nous sommes créés" (Principe et fondement). Telle est la raison profonde de sa vie ascétique ; lever 4h30. Oraison pendant une heure. Réception de ses prêtres sans rendez-vous de 6h à 8h tous les jours. Pour le voir ? Il suffit d'avoir quelque chose à lui dire et de se lever tôt pour aller le lui dire.<br />
<br />
On nous parle beaucoup de saint François d'Assise et de son amour des pauvres. Bien sûr ! Mais un François peut en cacher un autre. Pour ce jésuite, il est évident que François Xavier, qui fut, à Paris, un des premiers compagnons d'Ignace, Navarrais comme lui, ce génie de l'évangélisation, tient au coeur du cardinal Bergoglio. Je crois qu'on peut dire qu'on va arrêter de nous parler de la nouvelle évangélisation... Et qu'on va la faire avec lui. J'avoue que j'ai beaucoup aimé la manière dont, au mois de mai dernier, il a traité les prêtres qui refusent le baptême à ceux qui en ont fait la demande. Il les appelle "des néognostiques pharisaïques" et il leur reproche de "détourner les âmes du salut". Rien que ça : qui se sent morveux...<br />
<br />
Alors bien sûr, Bergoglio n'est pas traditionaliste. Il semble loin des traditionalistes de son diocèse. Les traditionalistes attendront longtemps un autre Benoît XVI, en espérant qu'ils le traitent mieux que le premier... Ils ne pourront plus s'endormir en rêvant du doux habit blanc qui les protège de haut contre les vents mauvais. François les aura réveillé de leur douce somnolence et de leurs rêves de gloire. A nous de montrer aujourd'hui que ce qu'apportent les traditionalistes à l'Eglise - la liturgie latine et la culture théologique thomiste - est nécessaire à la nouvelle évangélisation. Il faut se retrousser les manches... Et baptiser !<br />
<br />
A défaut d'apprécier tout ce que fera le nouveau pape (auquel il manquera certainement quelques dentelles), nous pouvons épouser sa devise épiscopale : miserando atque eligendo. On traduit souvent "En faisant miséricorde et en choisissant". Mais le latin est concis. Je crois qu'il faut traduire plus exactement : En faisant miséricorde et en choisissant de le faire. Rien ne sert d'avoir seulement pitié "comme un coeur qui s'épanche", qui s'écoeure ou qui se débonde... Non ! Il faut faire élection. Il faut choisir d'avoir pitié. Il faut que la miséricorde que nous diffuserons, nous chrétiens, autour de nous ne soit pas le fait de je ne sais quelle faiblesse de caractère ou de je ne sais quelle tendance à se répandre. Qu'elle soit un choix, comme l'évangélisation qui en est l'expression la plus élevée : miserando atque eligendo.</p>Benoît XVI : Je suis simplement un pèlerinurn:md5:16e17be56731356313b6be707598d5ec2013-02-28T08:08:00+00:002013-03-14T23:30:26+00:00comNDCdocumentsBenoit XVIEglise<p>Castelgandolfo - jeudi 28 février 2013</p> <h2>Arrivé à Castelgandolfo, Benoît XVI a déclaré à la foule venue lui dire au revoir :<br /></h2>
<p><br />
"Merci !
Merci de tout cœur.<br />
Chers amis, je suis heureux d’être avec vous, entouré par la beauté de la création et par votre sympathie qui me fait tant de bien, merci pour votre amitié, votre affection.<br />
Vous savez que cette journée pour moi est différente des jours précédents, je ne suis plus le Souverain Pontife de l’Eglise Catholique. Jusqu’à 20 heures ce soir je le suis encore, mais après je ne le suis plus.<strong> Je suis simplement un pèlerin</strong> qui entame la dernière étape de son pèlerinage sur cette terre. <strong>Mais je voudrais encore, avec tout mon cœur, avec tout mon amour, avec ma prière, avec ma réflexion, avec toutes mes forces intérieures, travailler pour le bien commun et le bien de l’Eglise, de l’humanité</strong>. Et je trouve un très fort soutien dans votre sympathie. Allons de l’avant avec le Seigneur pour le bien de l’Eglise et du monde.<br />
<br /></p>
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Dimanche 24 février : dernier Angelus de Benoît XVIurn:md5:75cc9e5be8a800dda02361132147dad12013-02-26T07:55:00+00:002013-03-02T06:56:12+00:00comNDCdocumentsBenoit XVIEglise<p>Benoît XVI rappelle « le primat de la prière » dans la vie du chrétien, prière « sans laquelle tout l’engagement de l’apostolat et de la charité se réduit à de l’activisme ».</p> <p>Source : Zenit : Le pape a présidé le dernier angélus de son pontificat, ce dimanche 24 février 2013, avec des centaines de milliers de personnes du monde entier réunies place Saint-Pierre au Vatican.<br />
<br /></p>
<h2>Paroles de Benoît XVI avant l’angélus <br /></h2>
<p><br />
Chers frères et sœurs,<br />
<br />
Merci de votre affection !<br />
<br />
Aujourd’hui, deuxième dimanche de Carême, nous avons un Evangile particulièrement beau, celui de la Transfiguration du Seigneur. L’évangéliste Luc met en relief particulier le fait que Jésus est transfiguré alors qu’il priait : il s’agit d’une expérience profonde de relation avec le Père durant une sorte de retraite spirituelle que Jésus vit sur une haute montagne en compagnie de Pierre, Jacques et Jean, les trois disciples toujours présents dans les moments de la manifestation divine du Maître (Lc 5,10; 8,51; 9,28). Le Seigneur, qui peu avant, avait annoncé sa mort et sa résurrection (9,22), offre aux disciples une anticipation de sa gloire. Et dans la Transfiguration aussi, comme dans le baptême, résonne la voix du Père céleste : «Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le.» (9,35).<br />
<br />
La présence de Moïse et d’Elie, qui représentent la Loi et les Prophètes de l’ancienne Alliance, est très significative: toute l’histoire de l’Alliance est orientée vers Lui, le Christ, qui accomplit un nouvel «exode» (9,31), non pas vers la terre promise comme au temps de Moïse, mais vers le Ciel. L’intervention de Pierre : «Maître, il est heureux que nous soyons ici» (9,33) représente la tentative impossible de fixer une telle expérience mystique. Saint Augustin commente : «<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/02/25/Pierre" title="Pierre">Pierre</a>…sur la montagne… avait le Christ comme nourriture de l’âme. Pourquoi aurait-il dû descendre pour retourner aux peines et aux souffrances, alors que là-haut il était rempli de sentiments de saint amour envers Dieu qui lui inspiraient par conséquent une sainte conduite ?» (Discours 78,3: PL 38,491).<br />
<br />
En méditant sur ce passage de l’Evangile, nous pouvons en tirer un enseignement très important. Tout d’abord, le primat de la prière, sans laquelle tout l’engagement de l’apostolat et de la charité se réduit à de l’activisme. Durant le Carême, apprenons à donner le juste temps à la prière, personnelle et communautaire, qui donne souffle à notre vie spirituelle. En outre, la prière n’est pas un isolement par rapport au monde et à ses contradictions, comme Pierre aurait voulu le faire sur le Tabor, mais l’oraison remet en route, ramène à l’action. «L’existence chrétienne consiste en une ascension continue du mont de la rencontre avec Dieu pour ensuite redescendre, en portant l’amour et la force qui en dérivent, de manière à servir nos frères et sœurs avec le même amour que Dieu.» (n. 3).<br />
<br />
Chers frères et sœurs, cette Parole de Dieu, je l’entends qui m’est adressée de façon particulière, en ce moment de ma vie (applaudissements). Merci ! Le Seigneur m’appelle à "monter sur la montagne", à me consacrer encore plus à la prière et à la méditation. <strong>Mais ceci ne signifie pas abandonner l’Eglise, au contraire, si Dieu me demande ceci, c’est justement pour que je puisse continuer à la servir avec le même dévouement et le même amour avec lesquels j’ai cherché à le faire jusqu’ici, mais de façon plus adaptée à mon âge et à mes forces</strong>. Invoquons l’intercession de la Vierge Marie : qu’elle nous aide tous à toujours suivre le Seigneur Jésus, dans la prière et dans la charité active.</p>Benoît XVI parle de Vatican IIurn:md5:0494f7f948f545ff09416083d1cba8162013-02-25T08:59:00+00:002013-02-25T08:59:00+00:00comNDCdocumentsBenoit XVIEgliseFormation<p>Un testament et une feuille de route</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_02/.2013.02.25_vatican2_s.jpg" alt="2013.02.25_vatican2.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.02.25_vatican2.jpg, fév. 2013" /><br /></p>
<h2>Un article de Jeanne Smits<br /></h2>
<p><br />
L’annonce de la renonciation de Benoît XVI était encore toute fraîche lorsqu’il a, pour la dernière fois, rencontré le clergé de Rome. Ses paroles à cette occasion résonnent – forcément – comme une sorte de testament. Ce furent les dernières recommandations d’un père qui s’en va à ceux qui ont à exercer ici et maintenant le ministère sacerdotal, et leur portée dépassaient de très loin le diocèse de Rome. Le pape gouverne et instruit l’Eglise universelle. <br />
On a dit que ce sont les prêtres qui ont demandé au Souverain Pontife de s’exprimer sur ses souvenirs personnels à propos de Vatican II, où il avait officié comme expert. C’est possible. Ce qui est sûr, c’est que Benoît XVI a saisi l’occasion pour parler une nouvelle fois, et sous un autre angle, de l’« herméneutique de la continuité », en dressant un portrait subtil mais sans concessions de ce qu’il convient de recevoir et retenir du Concile en ce qui concerne la liturgie, la collégialité, l’exégèse, l’œcuménisme, la liberté religieuse – bref, tous les sujets qui fâchent.<br />
A l’heure où les pourparlers de la Fraternité semblent devoir capoter – en tout cas le P. Lombardi, porte-parole du Vatican, a déclaré ce jeudi que le pape avait déjà transmis le dossier à son futur successeur, vrai ou faux ? – le fait d’avoir soulevé précisément ces points prend des allures d’appel. Disons-le tout de suite, Benoît XVI ne renie pas le Concile, le pourrait-il ? Mais il s’est autorisé des libertés qui ouvrent le champ à de vrais espoirs. <br />
C’était une causerie plus qu’une conférence : 35 minutes de libres propos et souvenirs, mais ils étaient remarquablement structurés et leur développement aboutit à une sorte de paroxysme avec cette conclusion : <strong>« Nous savons combien ce Concile des médias fut accessible à tous. Donc, c’était celui qui dominait, le plus efficace, et il a créé tant de calamités, tant de problèmes, réellement tant de misères : séminaires fermés, couvents fermés, liturgie banalisée… et le vrai Concile a eu de la difficulté à se concrétiser, à se réaliser ; le Concile virtuel était plus fort que le Concile réel. »</strong> <br />
Calamités, misères, chute des vocations, saccage de la liturgie : Benoît XVI, en un moment aussi solennel, y est allé fort.<strong> « Ces traductions, ces banalisations de l’idée du Concile ont été virulentes dans la pratique de l’application de la Réforme liturgique »</strong>, disait-il. Il n’y a plus de périphrases, plus d’expressions prudentes, de « parfois »… Le « Concile des médias », que le pape attribue à la présentation et à l’exploitation du Concile par la presse, est celui qui a réussi à s’imposer. Benoît XVI l’oppose à celui des « pères conciliaires ». Ce Concile des médias est extérieur « à sa propre clef, celle de la foi », dans tous les domaines. <br />
Cette indulgence à l’égard des pères conciliaires, qui étaient pourtant aux premières loges lorsque le Concile et ses réformes ont été appliqués, fait vaguement penser au manteau de Noé. Ou bien s’explique par l’enthousiasme d’un jeune « expert » nommé Ratzinger, qui n’aurait alors pas compris à quel point le vent soufflait à la tempête contre tout ce qui relevait de l’interprétation traditionnelle… Soit. L’important, aujourd’hui, est de trouver un moyen d’en sortir, et le fait que Benoît XVI date la juste interprétation d’une date très récente devrait faire réfléchir : <strong>« Il me semble que, 50 ans après le Concile, nous voyons comment ce Concile virtuel se brise, se perd, et le vrai Concile apparaît avec toute sa force spirituelle. »</strong> Le vrai travail sur Vatican II est donc devant nous, et Benoît XVI veut qu’il survive à son impulsion, à son pontificat. <br />
Cela est d’autant plus frappant que le portrait dressé par Benoît XVI est celui d’une Eglise <strong>« encore assez robuste en ce temps-là, la pratique dominicale encore bonne, les vocations au sacerdoce et à la vie religieuse étaient déjà un peu réduites, mais encore suffisantes. Toutefois, on sentait que l’Eglise n’avançait pas, se réduisait… »</strong> <br />
L’intérêt du Concile pour la liturgie, au point d’en avoir constitué le premier sujet, la première partie ? « Je trouve maintenant, rétrospectivement, qu’il a été très bon de commencer par la liturgie, ainsi apparaît le primat de Dieu, le primat de l’adoration. » Mais « l’intelligibilité » qui devait permettre la « participation » n’a pas eu les effets escomptés : ces « principes mal compris », assure Benoît XVI, ont cédé la place à la « banalité », notamment en raison d’une « formation permanente du peuple chrétien » :<strong> « Seule une formation permanente du cœur et de l’esprit peut réellement créer l’intelligibilité et une participation qui soit plus qu’une activité extérieure, qui soit une entrée de la personne, de mon être, dans la communion de l’Eglise et ainsi dans la communion avec le Christ. »</strong> <br />
« Rendez-nous la messe », disait alors Jean Madiran, « rendez-nous le catéchisme » : c’est qu’alors et encore aujourd’hui ce n’était pas tant la formation permanente qui faisait défaut, mais l’initiation chrétienne elle-même. « Rendez-nous l’écriture », ajoutait-il, thème sur lequel Benoît XVI s’est exprimé en dénonçant une exégèse coupée de la Tradition de l’Eglise. <br />
<strong>« Quelle liberté ont les exégètes ? Comment bien lire l’Ecriture ? Que veut dire Tradition ? C’était une bataille pluridimensionnelle que je ne peux pas présenter maintenant, mais l’important est que l’Ecriture est certainement la Parole de Dieu et que l’Eglise est sous l’Ecriture, elle obéit à la Parole de Dieu, et elle ne situe pas au-dessus de l’Ecriture. Et pourtant, l’Ecriture est Ecriture seulement parce qu’il y a l’Eglise vivante, son sujet vivant ; sans le sujet vivant qu’est l’Eglise, l’Ecriture n’est qu’un livre et elle ouvre, s’ouvre à diverses interprétations et elle ne donne pas un ultime éclairage. »</strong> <br />
Benoît XVI rappelle alors comment son prédécesseur avait alors exigé qu’une phrase soit insérée dans le texte sur la Révélation, il avait proposé 14 formules dont il faudrait choisir l’une.<strong> « Je me souviens, plus ou moins, de la formule “non omnis certitudo de veritatibus fidei potest sumi ex Sacra Scriptura”, c’est-à-dire que la certitude de l’Eglise sur la foi ne naît pas seulement d’un livre isolé, mais elle a besoin du sujet Eglise éclairé, porté par l’Esprit Saint. C’est seulement ainsi que l’Ecriture parle ensuite et a toute son autorité. Cette phase que nous avons choisie à la Commission doctrinale, l’une des 14 formulations, est décisive, je dirais, pour montrer l’indispensabilité, la nécessité de l’Eglise, et pour comprendre ainsi ce que veut dire Tradition, le Corps vivant dans lequel vit cette Parole depuis les débuts et dont elle reçoit sa lumière, dans lequel elle est née. »</strong> <br />
A propos de la liberté religieuse, Benoît XVI a insisté plusieurs fois sur le refus du relativisme religieux : <strong>« Il n’est pas possible, pour un croyant, de penser que les religions sont toutes des variations sur un thème. Non, il y a une réalité du Dieu vivant qui a parlé, et c’est un Dieu, c’est un Dieu incarné, donc une Parole de Dieu, qui est réellement Parole de Dieu. Mais il y a l’expérience religieuse, avec une certaine lumière humaine de la création, et donc il est nécessaire et possible d’entrer en dialogue, et ainsi de s’ouvrir l’un à l’autre et de s’ouvrir tous à la paix de Dieu, de tous ses enfants, de toute sa famille. »</strong> Sachant que « dans cette unicité de la Révélation de Dieu », c’est « la lumière de l’Esprit Saint, qui éclaire et conduit au Christ ». <br />
Et quel est donc selon Benoît XVI l’apport du Concile, ce qui fait qu’il en espère désormais, dès lors qu’il redeviendra le Concile de la foi, pour rester dans la logique du Saint-Père ? La notion de communion, développée dans la suite de la pensée et de l’enseignement de Pie XII sur le Corps mystique, Mystici Corporis. On devine l’irritation du pape contre une édulcoration de ce message : « “mystique” serait trop spirituel, trop exclusif ; on avait alors mis en jeu le concept de “Peuple de Dieu” » : là encore, Benoît XVI pointe les dérives qui en ont fait un instrument au service d’une sorte de démocratisation de l’Eglise à travers un partage de pouvoir, alors qu’il s’agit de voir le Peuple de Dieu le Père, le Corps du Christ, le Temple de l’Esprit Saint dans la famille qui se constitue « seulement à travers la christologie », la communion avec le Fils. <br />
Avec douceur et subtilité, mais avec cette pensée vigoureuse qui caractérise encore le vieil homme qui dépose sa charge de gouvernement devenue, en conscience pour lui, impossible à exercer selon la volonté divine, Benoît XVI a tracé une route. Il y a dressé, d’une manière qui lui est plus inhabituelle, des panneaux de danger bien rouges. Il n’est pas certain que son expression satisfasse les catholiques qui avaient deviné et prévu ces dérives, ces calamités, ces misères dès le début, ni ceux qui les ont suivis en vivant avec cette blessure. Il y a pourtant dans ce testament de Benoît XVI une véritable liberté de ton et de critique qui ne cherche qu’à servir le bien de l’Eglise. <br />
Et des « testaments » de cette sorte, il y en aura peut-être un autre, ou d’autres, d’ici au 28 février.<br />
<br /></p>
<h4>JEANNE SMITS<br /></h4>
<p>"Présent" - n°7799 en date du 23 février 2013</p>Vatican II : la parole libérée de Benoît XVIurn:md5:58b662de22ace130ccb3e58f8faa01a12013-02-15T09:48:00+00:002013-02-15T09:48:00+00:00comNDCdocumentsBenoit XVIEglise<p>Rencontre de Benoît XVI avec les prêtres de Rome le jeudi 14 février 2013</p> <p><strong>Source : Zenit</strong> - Aujourd’hui, 50 ans après Vatican II, « le Concile virtuel », le « Concile des médias » qui s’est imposé dans la société et a créé de nombreux problèmes pour la mise en pratique du « vrai Concile », est en train de s’effacer et « le vrai Concile apparaît avec toute sa force spirituelle », « la vraie force capable de renouveler l’Eglise », estime Benoît XVI.<br />
<br />
Le pape a fait ce matin quelque 50 minutes d’improvisation sur le Concile Vatican II devant les prêtres de son diocèse, exprimant sa certitude que le « vrai Concile », celui de « la foi », était en train de prendre le pas sur le « Concile des médias », transmis par les journalistes.<br />
<br />
La salle Paul VI du Vatican était plongée dans une atmosphère paisible et recueillie ce 14 février 2013 à 11h30 : le clergé de Rome attendait son évêque, au son méditatif de l’orgue. Les prêtres des paroisses romaines venaient de confesser solennellement leur foi dans la basilique Saint-Pierre (...)<br />
<br />
<strong>« Je serai présent par la prière »</strong><br />
<br />
Benoît XVI a répondu qu’il serait « toujours présent par la prière », même s’il allait être désormais « caché pour le monde ». Comme il l’avait déjà fait la veille lors de l’audience générale, il a exprimé sa reconnaissance pour la prière des croyants, qu’il a ressentie « physiquement » depuis l’annonce de sa renonciation. Le pape s’est ensuite lancé dans ce qu’il a appelé lui-même « une petite causette », qui est devenue en réalité une intervention captivante, d’abondance de cœur, durant 50 minutes, sur le thème: « Revivons le Concile Vatican II – Souvenirs et espérances d’un témoin ». Il a abordé de nombreux sujets, donnant le témoignage très personnel de la façon dont il avait été appelé au Concile par Jean XXIII, de l’atmosphère de l’évènement, dessinant en expert les principaux enjeux théologiques, s’arrêtant sur le contexte historique, et finalement faisant ressortir sa vibrante actualité.<br />
<br />
<strong>Le primat de Dieu</strong><br />
<br />
Pour le pape, Vatican II a été l’occasion de redécouvrir « la profondeur de la liturgie », qui était alors divisée « presqu’en deux liturgies parallèles » : entre « le missel romain pour le prêtre » et « les livres de prières » pour l’assemblée. Il fallait donc la « traduire », en paroles « plus proches du cœur », afin qu’elle devienne « un dialogue entre le prêtre et le peuple », que ce soit « une unique liturgie », qui parvienne jusqu’au peuple, tout en étant profonde : « Intelligibilité n’est pas banalité », a-t-il souligné. Avec du recul, a confié Benoît XVI, il était « providentiel » de commencer par la liturgie, c'est-à-dire avec le « primat de Dieu », qui est la « règle suprême du Concile ». En effet, a-t-il dit plus loin, c’est le « mystère pascal » qui est au centre de la vie chrétienne et c’est seulement « de cette rencontre avec le ressuscité » que le chrétien « va au monde ».<br />
<br />
Le Concile a également rappelé que l’Eglise n’est pas « une organisation », quelque chose de « structurel, institutionnel », mais « un organisme, une réalité vitale » dont les éléments constructifs sont « les âmes croyantes » des « croyants de tous les temps et tous les lieux ». Et si le corps des évêques est « la continuation du corps des apôtres », il ne s’agit pas de « pouvoir » mais de « complémentarité » du corps dans l’Eglise, les évêques étant « les éléments porteurs de l’Eglise ».<br />
<br />
<strong>La communion en Eglise</strong><br />
<br />
En outre, a ajouté Benoît XVI, bien que les chrétiens vivent une continuité avec l’Ancien Testament, où Israël est « le peuple de Dieu », cependant l’Eglise n’est pas « en soi » « le peuple de Dieu », elle le devient avec « l’élément christologique » : le peuple de Dieu Eglise l’est « par communion » avec le Christ, il devient « corps du Christ ». Et cette relation entre « peuple de Dieu » et « corps du Christ » crée « une nouvelle réalité qui est la « communion » », un concept « central », qui est « l’expression même du sens de l’Eglise ». Benoît XVI s'est arrêté sur la question de la Parole de Dieu. Le Concile a établi clairement que l’Eglise, - et sa Tradition - était « indispensable » pour la bonne interprétation de l’Ecriture : sans le « sujet Eglise », éclairé par l’Esprit-Saint, l’Ecriture est « seulement un livre » et elle est donc sujette à diverses interprétations. Pour le pape, les débats sur l’Ecriture et la Tradition ont donné lieu à « un des documents les plus beaux et les plus innovants de tout le Concile ». Sur ce sujet, a-t-il estimé, « il y a encore beaucoup à faire… l’application du Concile n’est pas encore complète ».<br />
<br /></p>
<h4>Du Concile des médias au Concile de la foi<br /></h4>
<p><br />
Enfin, Benoît XVI a terminé par une partie très remarquée sur le « Concile des médias » : le monde a perçu Vatican II « à travers les médias », a-t-il fait observer. Et alors que « le Concile des Pères se réalisait à l’intérieur de la foi », celui des journalistes « se réalisait à l’intérieur des catégories des médias d’aujourd’hui », c’est-à-dire dans une herméneutique « politique » qui voyait une « lutte de pouvoir entre les divers courants dans l’Eglise ». Ce « Concile des médias » s’est imposé dans la société en créant de nombreux problèmes pour la mise en pratique du « vrai Concile » : « le Concile virtuel était plus fort que le Concile réel », a-t-il déploré.<br />
<br />
Mais Benoît XVI a souligné avec optimisme que « la force réelle du Concile » devient peu à peu la vraie force capable de renouveler l’Eglise » : aujourd’hui, a-t-il constaté, 50 ans après, « le concile virtuel s’efface » et « apparaît le vrai Concile avec toute sa force spirituelle ». Il a invité, en cette Année de la foi, à « travailler pour que le vrai Concile, avec la force de l’Esprit Saint, se réalise », et que « l’Eglise se renouvelle » : « espérons que le Seigneur nous aide », a-t-il conclu, assurant qu’une fois « retiré dans la prière », il sera « toujours avec vous, et nous avançons avec le Seigneur, dans la certitude : le Seigneur vainc ».</p>Présentation de la consécration à la Sainte Viergeurn:md5:9ad4a03d88fbc09f4efd0dd80f0abbf72013-02-11T15:19:00+00:002013-04-02T13:42:06+01:00comNDCdocumentsConsécration mariale<p>Selon la méthode de saint Louis-Marie Grignion de Montfort</p> <h2>PRÉSENTATION DE LA CONSÉCRATION PERSONNELLE À LA SAINTE VIERGE<br /></h2>
<h4>SELON LA MÉTHODE DE PRÉPARATION DES 33 JOURS DE SAINT LOUIS-MARIE GRIGNION DE MONTFORT<br /></h4>
<p><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2013_Documents/11.05.09.2.Presentation.Consecration_v2.pdf">Version pdf de ce texte</a><br /></h2>
<p><br />
Saint Louis-Marie de Montfort (1673-1716) a transmis à toute l’Eglise un trésor caché, un secret admirable, qui est un extraordinaire moyen de sanctification. C’est la consécration totale de soi-même à Marie, et à Jésus par Marie. Il l’appelle encore « la parfaite dévotion à la sainte Vierge ».<br />
Cette consécration mariale est proposée à tous les baptisés, religieux, prêtres, laïcs… Elle n’est pas réservée à quelques-uns. Elle n’est autre que le renouvellement des promesses de notre baptême, mais en prenant au sérieux toutes leurs exigences et en passant explicitement par Marie. <br />
Tous les baptisés sont invités à se consacrer à Jésus par Marie. Cependant, se lancer dans une telle démarche n’est pas une petite dévotion, ni une simple formalité. C’est un engagement exigeant, qui doit transformer toute notre vie de chrétien : si nous le prenons au sérieux, il nous conduira rapidement à une grande sainteté.<br />
<br />
Le but est attirant, enthousiasmant – du moins si j’ai une foi vivante et si j’ai compris le sens profond de ma vie et l’importance de devenir un saint – mais dois-je nécessairement m’engager dans cette voie ? Et comment procéder ?<br />
<br />
Avant de me lancer dans cette aventure – car c’en est une : me donner à Notre-Dame m’entraînera loin ! –, trois choses sont nécessaires : <br /></p>
<ul>
<li>avoir bien compris ce dont il s’agit,</li>
<li>me sentir appelé,</li>
<li>bien m’y préparer.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<h4>I. <ins>BIEN COMPRENDRE CE DONT IL S’AGIT</ins><br /></h4>
<p>La consécration mariale est chose sérieuse. Il serait regrettable de s’y engager à la légère, sans savoir bien ce que l’on fait. Avant de décider de se consacrer à Jésus par Marie, il faut avoir compris suffisamment en quoi consiste cette « parfaite dévotion à la sainte Vierge ». Certes, nous ne pouvons pas mesurer tout ce à quoi cela nous engage. C’est un peu comme pour une vocation ou un mariage : lorsque l’on s’engage dans la vie religieuse ou dans la vie conjugale, on ne sait pas bien tout ce qui va arriver, les difficultés que l’on rencontrera, etc. Mais on doit savoir l’essentiel, la nature de l’engagement religieux ou du mariage.<br />
<br />
De même, la consécration mariale « montfortaine » est un acte bien précis, qui nous engage pour toute la vie. Il faut la distinguer de diverses autres consécrations, même mariales, que certains peuvent faire. Par exemple, la très belle coutume, pour les parents, de consacrer leur enfant à Marie aussitôt après la cérémonie du baptême. C’est une très bonne façon de placer sous la protection de la Mère de Dieu le jeune enfant baptisé et de demander l’aide de Notre Dame pour la tâche difficile de son éducation. Cependant, l’enfant n’agit pas par lui-même, dans la pleine conscience de ce qui s’accomplit. Et ce n’est pas une remise totale de tous ses biens, de la valeur même de ses bonnes actions, à Marie. Il bénéficiera certainement de la protection de la Mère de Dieu, mais la consécration mariale qu’il fera peut-être plus tard le conduira plus loin dans le don explicite de lui-même à Marie.<br />
<br />
D’autres formules sont des belles remises de soi à Marie, mais qui ne sont pas aussi radicales que celle de la consécration « montfortaine ». A ce sujet, il est très important de ne pas faire prononcer indistinctement, sans préparation, à quiconque, des prières qui comportent de vraies consécrations ou des engagements qui n’ont pas été délibérément acceptés par les personnes elles-mêmes. A fortiori, faire réciter la formule de consécration « montfortaine » par des personnes qui ne sont pas déjà consacrées, et sans préparation, est un abus qu’il faut dénoncer. C’est habituer les fidèles à prononcer des paroles qu’ils n’ont pas vraiment pesées, qui ne viennent pas de leur volonté profonde et faire perdre le sens de la vérité des paroles que l’on dit. Prononcer des paroles d’engagement sans s’engager ou en s’engageant à la légère n’est pas un acte vertueux. La dévotion doit être vraie !<br />
<br />
Il faut donc bien comprendre ce qu’est la consécration mariale « montfortaine ». Le mieux, pour cela, est de lire attentivement l’ouvrage capital de Saint Louis-Marie à ce sujet : le Traité de la vraie Dévotion à la Sainte Vierge , ou au moins le bref et magnifique résumé que le saint a lui-même rédigé : le Secret de Marie . Il est bon d’y joindre la lecture du troisième ouvrage capital du même saint, l’Amour de la Sagesse éternelle , qui fait partie aussi de la démarche de consécration : on va à Jésus par Marie, il faut donc connaître Jésus et Marie.<br />
<br />
Ces trois ouvrages sont accessibles, relativement faciles à lire (surtout le Secret de Marie). Certes, le style est celui de l’époque du saint, il y a 300 ans environ. Certains mots n’ont plus tout à fait le même sens qu’aujourd’hui, certaines tournures sont archaïques, des images nous semblent démodées… Mais avec un petit effort, toute personne peut saisir assez facilement le sens profond de ce qui est dit. Passé le premier abord, qui peut parfois rebuter, on entre dans ces ouvrages avec plaisir, car Saint Louis-Marie écrit avec une âme de saint, une âme de feu, dévorée du zèle de la gloire de Dieu et du salut des âmes, embrasée de l’amour de Marie. Le côté « dépaysant » peut même ajouter à l’intérêt de la lecture.<br />
<br />
Certains livres plus modernes ou des brochures (comme celle réalisée il y a quelques années par l’association Notre-Dame de Chrétienté) peuvent nous aider à mieux comprendre le contenu des ouvrages du saint, expliquer de façon plus adaptée à notre époque le sens de la consécration et ses exigences, la façon de se consacrer… Mais rien ne remplace la lecture des magnifiques ouvrages du grand apôtre de Jésus et Marie. L’effort en vaut la peine.<br />
<br />
Donc, avant de vous engager, ou même pour savoir si vous devez vous engager, lisez le Traité de la vraie Dévotion à la Sainte Vierge ou au moins le Secret de Marie. De toute façon, vous ne le regretterez pas, vous aurez pris connaissance d’un chef-d’œuvre de la spiritualité catholique. Tout catholique devrait lire ces petits ouvrages qui sont de véritables trésors, au même titre que les ouvrages les plus célèbres des saints et docteurs catholiques .<br />
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<br /></p>
<h4>II. <ins>SE SENTIR APPELÉ</ins><br /></h4>
<p>En lisant ces ouvrages, en parlant avec votre père spirituel ou avec un bon conseiller, en méditant et en priant le Saint-Esprit, vous pourrez discerner si, oui ou non, il vous semble bon de vous lancer dans cette aventure de la consécration : si le Seigneur vous y appelle. Car la consécration est un conseil, non une obligation ou un commandement de Dieu ou de l’Eglise. Nous devons nous y engager un peu comme on s’engage dans une vocation. C’est-à-dire qu’il faut ressentir comme un attrait de la grâce, qui est le signe d’un appel de Dieu.<br />
<br />
Il ne faut pas s’y engager seulement pour faire plaisir à son directeur spirituel, ou à un(e) bon(ne) ami(e), ou pour faire comme tout le monde (rassurez-vous, d’ailleurs, tout le monde n’est pas encore consacré !). Non, il faut, étant bien conscient de la démarche que l’on va entreprendre, la désirer, la vouloir, parce que l’on comprend que cela sera source de grâce : pour moi personnellement, et non en général. Est-ce que ce sera un bien pour moi ? Est-ce que ce sera quelque chose qui va m’aider à grandir dans l’amour de Dieu (et de Marie) ? Est-ce que j’ai confiance que Dieu va me conduire à une plus grande sainteté par ce moyen ? Si oui, il n’y a pas à hésiter, à tergiverser. Alors, ne cédons pas à de faux prétextes, à de vaines craintes.<br />
<br />
Suivre sa vocation comporte toujours des risques, comme tout dans la vie, mais la foi et la raison nous demandent de suivre le chemin qui paraît le meilleur pour parvenir à notre fin : le bonheur du ciel, la Béatitude. Notre salut peut dépendre de ces actes de générosité que nous voyons devoir être posés à tel moment de notre vie. « Qui a mis la main à la charrue et regarde en arrière, n’est pas digne du Royaume de Dieu », nous dit Notre Seigneur (Luc 9,62).<br />
<br />
Ajoutons que, si nous voulons être missionnaires, et notre engagement dans l’association Notre-Dame de Chrétienté est le signe que nous en avons l’ambition, la consécration mariale sera certainement un puissant moyen de rayonnement de notre apostolat. Le Règne de Jésus se construit par Marie. Ce n’est pas la moindre des raisons qui nous invitent à suivre cette voie.<br />
<br />
<br /></p>
<h4>III. <ins>BIEN S’Y PRÉPARER</ins><br /></h4>
<p>Une fois que nous avons pris la décision de nous consacrer à Jésus par Marie, il faut nous préparer à bien le faire.<br />
<br />
Saint Louis-Marie propose pour cela, dans le Traité de la vraie Dévotion (n° 227 et ss.), une méthode de préparation qui comporte 33 jours, répartis ainsi :<br /></p>
<ul>
<li>d’abord 12 jours employés « à se vider de l’esprit du monde contraire à celui de Jésus-Christ » ;</li>
<li>puis, 1 semaine pour demander la connaissance de nous-mêmes et la contrition de nos péchés ;</li>
<li>1 semaine pour demander la connaissance de la très sainte Vierge ;</li>
<li>1 semaine pour demander la connaissance de Jésus-Christ.<br /></li>
</ul>
<p><br />
Peut-on se passer de cette méthode ou en inventer une autre ? Certes on peut imaginer de se préparer autrement. Mais il semble présomptueux de vouloir réinventer une méthode alors qu’un grand saint visiblement inspiré du Ciel nous a transmis lui-même, après mûre réflexion, cet admirable chemin. Si nous voulons vraiment que notre consécration soit faite sérieusement, dans de bonnes conditions, et qu’elle porte des fruits durant notre vie entière, il faut nous y préparer avec soin. Une vocation religieuse s’éprouve pendant au moins un an de noviciat ; un mariage se prépare par un temps de fiançailles, des entretiens, des sessions, une retraite... De façon analogue, l’engagement de la consécration mariale suppose une bonne préparation.<br />
<br />
Une difficulté que l’on peut rencontrer dans la méthode « montfortaine », outre le style ancien de l’auteur, est que Saint Louis-Marie paraît parfois sévère dans son appréciation du monde, et dans les exigences qu’il indique au chrétien. Au lieu de juger trop rapidement que c’est la marque d’une époque austère et rigoriste qui est heureusement révolue, il convient de nous demander si ce n’est pas plutôt notre christianisme moderne qui s’est abâtardi. Saint Louis-Marie n’est-il pas plus proche que nous de l’esprit de l’Evangile, des Apôtres et des grands saints de toutes les époques ? Se consacrer à Jésus par Marie, c’est replonger dans la vérité profonde du christianisme, ressaisir les exigences de notre baptême, prendre vraiment au sérieux la vie divine, la vie de la grâce qui est en nous. Nous laissons malheureusement trop souvent celle-ci être recouverte par les accommodements avec le monde, avec nos petites habitudes égoïstes ou très peu chrétiennes.<br />
<br />
Un peu comme un carême (40 jours) qui nous prépare à la grande fête de Pâques, les 33 jours devront être vécus comme une préparation à l’acte de notre consécration. Cela suppose concrètement que nous donnions chaque jour un certain temps (il paraît difficile de descendre en dessous d’une demi-heure quotidienne) à la lecture des textes proposés, à la méditation et à la prière. Il faudra autant que possible s’exercer à la pratique de certaines vertus et prolonger sa méditation dans le cours de la journée en pensant souvent à ce grand acte que l’on va accomplir.<br />
<br />
La préparation durant au moins 33 jours, il faudra, avant de s’y lancer et lorsque l’on est bien déterminé à le faire, choisir une date (si possible une fête mariale) où l’on pourra facilement prononcer sa consécration (le mieux étant aussi d’assister à la messe ce jour-là, et de communier en s’étant confessé avant). La période des 33 jours de préparation doit aussi être choisie de façon opportune : il faut que nous ayons une certaine disponibilité, en temps et en liberté d’esprit, pour accomplir les exercices préparatoires ; il ne convient pas d’avoir des charges trop lourdes ou des soucis trop pesants. Le programme étant bien fixé, avec la période des 33 jours et la date de la consécration, il n’y a plus qu’à se lancer dans l’aventure, avec foi et confiance. Croyez bien que Marie ne sera pas avare des dons célestes à ceux qui se donnent tout entier à elle.<br />
<br />
Ensuite, il s’agira de vivre en consacré. On peut toujours progresser en ce domaine. Le renouvellement de la consécration, avec sa préparation de 33 jours, pourra être un bon moyen de reprendre mieux conscience de tout ce à quoi cette consécration nous engage. Prononcer l’acte de consécration assez fréquemment et régulièrement est en tout cas recommandé, comme aussi bien sûr la fidélité à la prière du Rosaire. <br />
<br />
<strong>Un prêtre de la Fraternité Saint Vincent Ferrier</strong><br />
<br /></p>
<h4>OUVRAGES UTILES POUR LA CONSÉCRATION :<br /></h4>
<ul>
<li>Œuvres complètes, édition du Seuil</li>
<li>Traité de la vraie Dévotion à la Sainte Vierge</li>
<li>Le Secret de Marie, édition Téqui</li>
<li>L’Amour de Jésus en Marie : Le traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge. Le Secret de Marie, volumes 1 et 2, édition Ad Solem, 2000, 12€ et 13€</li>
<li>L’Amour de la Sagesse éternelle, édition Dominique Martin Morin</li>
<li>Le Livre d’or. Manuel complet de la parfaite dévotion à la très sainte Vierge d’après saint Louis-Marie de Montfort, 6e édition, Louvain 1960. Ce livre, malheureusement épuisé, contient l’intégralité du Traité de la vraie Dévotion et du Secret de Marie, ainsi que divers autres textes et prières. Il est très adapté à celui qui veut se consacrer. Une édition plus moderne et modifiée est aussi en vente : Le Livre d’Or, les grands textes et la vie spirituelle, édition Nouvelle Cité, Bruyères-le-Châtel, 1989, rééd. 1995, 478 pages, 18€.<br /></li>
</ul>
<h4>AUTRE : <br /></h4>
<ul>
<li>Brochure de Notre-Dame de Chrétienté « Un secret : la consécration à Marie », 1999</li>
</ul>Benoît XVI : Les chrétiens sont dans le monde sans être du mondeurn:md5:7a6f2839a159f1c8d61c7bfd4b1490b02013-02-10T21:01:00+00:002013-02-10T21:01:00+00:00comNDCdocuments<p>Lectio au Séminaire de Rome</p> <h4>Benoît XVI s'est exprimé pendant presque 45 minutes, pratiquement sans lire ses notes, devant les séminaristes de Rome. C'était à la fois une prière, et une méditation intérieure dite à voix haute.<br /></h4>
<p><em>Extraits</em><br />
<br />
"En tant que chrétiens nous somme dispersés et nous sommes des étrangers. Nous voyons aujourd'hui que dans le monde les chrétiens sont le groupe le plus persécuté car non conforme, car stimulus, car contre les tendances de l'égoïsme et du matérialisme. Bien sûr, les chrétiens ne sont pas seulement étrangers, nous sommes aussi des nations chrétiennes, nous sommes fiers d'avoir contribué à la formation de la culture, il y a un patriotisme sain, une joie saine d'appartenir à une nation qui a une grande histoire de culture de la foi. Mais nous sommes toujours des étrangers. Le destin d'Abraham ... aujourd'hui, nous sommes toujours des étrangers. Dans le milieu du travail, les chrétiens sont une minorité, ils se trouvent dans une situation d'étrangeté, d'émerveillement que l'on puisse aujourd'hui encore croire et vivre de cette façon. Cela appartient aussi à notre vie, c'est une façon d'être crucifié avec le Christ, que d'être des étrangers, qui ne vivent pas selon la manière dont ils vivent tous, mais vivent selon sa parole dans la grande diversité de ce qu'ils disent tous. Et chrétien doit répondre: "tout le monde le fait, et pourquoi pas moi? Pas moi, parce que je veux vivre selon Dieu .. " Prions le Seigneur de nous aider à accepter la mission de vivre dispersés, comme minorité et comme étrangers et pourtant d'être responsables pour les autres et de donner de la force au bien dans notre monde ... <br />
<br />
En tant que chrétiens, nous avons le futur, le futur est à Dieu, et ainsi nous savons que l'arbre de l'Église n'est pas un arbre mort, mais croît encore et encore. Nous avons des raisons de ne pas nous laisser impressionner, comme disait le Pape Jean, par les prophètes de malheur, qui disent: oui, c'est bien, un arbre qui a poussé pendant deux millénaires, mais maintenant il est temps qu'il meure. Non! L'Église renaît sans cesse, se renouvelle sans cesse. L'avenir est à nous. Bien sûr, il y a un faux pessimisme et un faux optimisme. Le pessimisme qui dit: le temps du christianisme est fini. Non! Il recommence de nouveau. Le faux optimisme comme après le Concile, quand les couvents fermaient, les séminaires fermaient: non, ce n'est rien, tout va bien! Non, tout ne va pas bien. Il y a aussi des chutes graves, dangereuses, et nous devons reconnaître avec un sain réalisme qu'on ne va pas là où de mauvaises choses se font. Mais il faut aussi être sûr que dans le même temps, si ici et là l'Eglise meurt à cause des péchés des hommes et de leur incrédulité, en même temps, elle naît à nouveau. Le futur est vraiment à Dieu, c'est la grande certitude de notre vie, le grand et véritable optimisme que nous connaissons. L'Eglise est l'arbre de Dieu qui vit éternellement et porte en elle l'éternité et le véritable héritage la vie éternelle ..."</p>Mgr Aillet : "Soyons fiers de notre identité "urn:md5:9c40c30cd470aabf09184300005133712013-02-09T19:51:00+00:002013-02-10T19:56:52+00:00comNDCdocuments<p>Engagement des laïcs et soutien des évêques</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_02/2013.02.09_Mgr_Aillet.jpg" alt="2013.02.09_Mgr_Aillet.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.02.09_Mgr_Aillet.jpg, fév. 2013" /></p>
<h4>Mgr Aillet déclare dans <a href="http://www.valeursactuelles.com/l%E2%80%99%C3%A9glise-d%C3%A9complexe20130206.html">Valeurs Actuelles</a> :<br /></h4>
<p><br />
"J’ai toujours souffert, même quand je n’étais pas évêque, de voir des laïcs monter au créneau sur la bioéthique, la famille, le mariage, etc., qui prenaient au sérieux leur vocation à animer chrétiennement les réalités temporelles comme le concile Vatican II le leur demandait, sans être jamais encouragés publiquement par leurs évêques. Peu à peu, des évêques ont essayé de parler publiquement pour soutenir ces laïcs, notamment à l’occasion de “marches pour la vie”.<br />
<br />
"Ce soutien nouveau a peut-être décuplé leur force. En ce sens, dans la mobilisation contre le projet de mariage dit “pour tous”, l’initiative du cardinal Vingt-Trois de proposer à toutes les familles de France de prier pour la famille, le 15 août dernier, a été à l’origine de l’ouverture d’une brèche. Je prends cela comme quelque chose de providentiel."<br />
<br />
"<strong>Il faut que nous soyons fiers de notre identité, que nous n’ayons pas de complexes à exprimer nos convictions mais en gardant une attitude qui reste celle de l’humilité de la foi et de la charité</strong>. L’Église ne revendique pas pour elle-même, elle est au service de causes qui la dépassent : la liberté religieuse, les droits fondamentaux de la personne humaine, à commencer par les plus petits, elle revendique pour qu’un certain nombre de valeurs structurant la société ne soient pas menacées, comme dans ce projet de loi du mariage dit “pour tous”. L’Église n’a pas vocation à s’engager dans la bataille politique, elle intervient dans la politique de manière médiate à travers une réflexion rationnelle, parce qu’elle a quelque chose à dire sur la vie de l’homme et le bien commun de la société (...)"</p>Un article de Jacques Trémolet de Villers : un printemps françaisurn:md5:376000f0ad38610c9c9c2c5fae6d6b292013-02-07T06:55:00+00:002013-02-11T05:55:22+00:00comNDCdocuments<p>un article paru dans "Présent"</p> <p>L’un des motifs de se réjouir de la situation présente, c’est la nécessaire éducation à l’action des laïcs catholiques. La théorie de cette éducation a été faite depuis longtemps. C’était l’obsession de mon maître et ami Jean Ousset, le fondateur de la Cité catholique. Deux ouvrages majeurs traitaient de cette difficile et nouvelle question : Pour une doctrine catholique de l’action politique et sociale et L’action. Mais une chose est d’enseigner, une autre de réaliser. Entre les deux, il faut le temps que germe le grain semé et pousse l’épi.<br />
Assistons-nous à la venue du blé en herbe ?<br />
L’action par réseaux, réseaux de famille et réseaux d’amitié, réseaux sociaux, le souci d’une multitude d’initiatives diverses, synchronisées mais non fédérées, encore moins coagulées, dans un même mouvement, respectueuses les unes des autres, unies sur l’essentiel du but à atteindre mais diverses, voire opposées sur d’autres points, alliant le souci du contact personnel, de la rencontre en petits groupes avec le besoin s’il le faut de l’action de masse, et, par-dessus tout, cherchant à coller le mieux possible au terrain tel qu’il est et non pas tel qu’on voudrait qu’il soit.<br />
Avec un vrai souci d’efficacité, qui passe avant les agacements, les mises en avant, la volonté de « se faire plaisir »… ou de s’affirmer.<br />
Si cette souplesse et cette rigueur, cette faculté de rebondir et d’y aller joyeusement avaient fini par nous venir ?<br />
M’est avis que nous n’en sommes pas loin.<br />
En tout cas, « l’imagination au pouvoir », l’autogestion de ses forces, la spontanéité éclairée de l’initiative sont des traits qui s’imposent depuis quelques mois et qui, je l’espère, vont s’accentuer dans les semaines qui viennent jusqu’au printemps.<br />
Si on se faisait, en France, en 2013, un printemps français ?<br />
Comme d’autres se sont fait un printemps arabe !<br />
C’est ça qui serait vraiment déroutant, neuf… la vraie surprise, l’incroyable ?<br />
Toutes les conditions sont réunies : il y a les troupes, qui sont à la fois jeunes et expérimentées. Il y a le nombre, nous l’avons vu et nous le reverrons. Il y a l’intelligence, et, dans cette intelligence celle qui domine les autres facultés : le coup d’œil et le sens du terrain.<br />
Cette guerre est médiatique.<br />
Les grands médias nous sont, en majorité, hostiles.<br />
Mais les grands médias, plus encore que les autres, sont à la remorque de l’événement. Qui sait créer, intelligemment, l’événement, en surprenant et en se rendant sympathique, occupe, bon gré, mal gré, les médias. La journée des banderoles sur les boulevards périphériques parisiens l’a bien prouvé. Amitié des automobilistes. Surprise amusée et bientôt complice. Alerte des infos, et du coup passage en boucle, qui, en une journée, relance la présence et donc le moral des troupes.<br />
A ce rythme, il importe, bien sûr, de l’emporter et de peser suffisamment sur les pouvoirs publics pour que ce projet soit retiré. Mais le bénéfice est déjà immense de la lutte elle-même, de l’exercice mené, de l’organisation d’une présence politique, sociale du laïcat catholique… alliée à d’autres bien sûr, sinon ce serait la négation même de l’efficacité, mais sachant être moteur, serviteur, et serviteur utile.<br />
Si cette trajectoire se confirme, alors elle ne s’arrêtera pas en chemin. C’est dans ces actions que se révéleront les hommes d’action, et les vraies élites, non celles qui sont ainsi auto-décrétées, ou qui se cooptent parce qu’elles sortent des mêmes écoles et fréquentent les mêmes clubs, ou les mêmes partis (les mêmes loges), mais celles qui ont entraîné les autres et que leurs compagnons ont reconnues comme telles.<br />
Je ne voudrais pas me livrer à ce que Péguy appelait « un enthousiasme qui ne serait pas ceinturé » mais la perspective de voir se dessiner un cursus honorum pour ceux qui ont l’angor patriae (que de latin ! un chemin des honneurs ou des charges pour ceux qui ont l’angoisse de la patrie), autre que les échelons gravis dans un parti pour obtenir l’investiture dans une circonscription, la sortie possible des routines pseudo-démocratiques qui nous ont valu les Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande… et les cliques qui les suivent, font l’effet d’un grand courant d’air frais.<br />
A l’aune de cet espoir, on en viendrait à souhaiter que le pouvoir fasse encore durer, ne serait-ce que pour parfaire l’enchaînement des temps… mais, rassurons-nous le pain ne manquera pas sur la planche. Après le mariage, la famille, et là, il y a du travail pour au moins deux quinquennats.<br />
A côté de cet événement, car c’en est un, majeur de la vie politique française, il y a le panache de notre armée. Certains murmurent : mais c’est un faux combat, Tombouctou n’est pas tombée après des affrontements acharnés… Tombouctou s’est ouverte, toute seule, à l’armée française… Si cela est vrai, nous voici ramenés au meilleur de notre présence militaire en Afrique. Dans les carnets de mon grand-père, officier de tirailleur au Maroc, puis en Afrique noire, avant d’aller mourir glorieusement après les derniers combats en Serbie, il y a le récit de l’entrée de l’armée française à Fez, il y a tout juste un siècle, cette année. Pas un coup de feu… des cris de joie, un accueil enthousiaste (d’un enthousiasme absolument pas ceinturé !) et le fait se reproduit si souvent que mon grand-père s’écria (pour lui-même) : « Quand verrai-je le feu ? » Il le verra, plus tard, dans le sud marocain, mais généralement la seule annonce de l’arrivée de nos armes calme la rébellion, fait cesser les razzias, met en fuite les coupeurs de route (déjà, et comme encore maintenant, en Côte-d’Ivoire,) et en joie les populations qui aspiraient à la paix.<br />
« Il n’est pas dans l’intention de la France de rester », dit M. Hollande, dans une précaution oratoire compréhensible, mais il est dans le vœu des populations qu’une forme de présence forte et pacifiante soit trouvée. Si cet exutoire glorieux tente nos socialistes d’aujourd’hui comme il tenta leurs ancêtres – Jules Ferry à qui M. Hollande a rendu hommage le jour même de son investiture – qu’ils ne se gênent pas ! L’aventure militaire et africaine pour notre jeunesse, c’est autre chose que la revendication de la reconnaissance sociale des rapports homosexuels. Il suffit d’entendre, à la tribune de l’Assemblée nationale, le député communiste Bruno Nestor Azérot parler d’une « cassure morale irréversible », de « la rupture du pacte Républicain », « allons-nous vers une société où l’individualisme hédoniste fera disparaître nos valeurs personnalistes et socialistes ».<br />
Présent de la Chandeleur a cité intégralement cette remarquable intervention qu’on peut aussi voir et entendre sur nos petits écrans de travail.<br />
N’y a-t-il pas, aussi, encore, et peut-être surtout, une promesse de rajeunissement politique dans un certain éclatement des clivages « gauche-droite » !<br />
Restons attentifs aux signes de l’instant. Nous n’en sommes qu’au printemps du printemps. Il est bien intéressant.<br />
<br /></p>
<h4>JACQUES TREMOLET DE VILLERS<br /></h4>
<p>"Présent" - n° 7786 du 6 février 2013</p>Défense du mariage - Communiqué du Conseil permanent de la Conférence des évêques de Franceurn:md5:fc2a9fffbd74ba488dccf2972314c27d2013-01-17T10:52:00+00:002013-01-17T10:52:00+00:00comNDCdocumentsEglisepoints non-négociables<p>en date du 16 janvier 2013</p> <h2>Respecter le mariage et la filiation<br /></h2>
<p><br />
Communiqué du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (Cardinal André VINGT-TROIS, archevêque de Paris, président de la CEF, Mgr Hippolyte SIMON, archevêque de Clermont, vice-président de la CEF, Mgr Laurent ULRICH, archevêque de Lille, vice-président de la CEF, Mgr Jacques BLAQUART, évêque d’Orléans, Mgr Jean-Claude BOULANGER, évêque de Bayeux et Lisieux, Mgr Jean-Pierre GRALLET, archevêque de Strasbourg, Mgr Hubert HERBRETEAU, évêque d’Agen, Mgr Jean-Paul JAEGER, évêque d’Arras, Mgr Jean-Paul JAMES, évêque de Nantes)<br />
<br />
"<em>Depuis de longs mois, nous avons alerté le gouvernement et l’opinion publique sur le risque de clivage profond que représentait, au sein de la société française, le projet de loi permettant le mariage et l’adoption pour les personnes de même sexe. Ce clivage est d’autant plus malvenu que notre pays connaît une période de fortes difficultés économiques et sociales qui devrait, au contraire, amener les responsables politiques à rassembler le pays</em>.<br />
<em>L’ampleur exceptionnelle de la manifestation du dimanche 13 janvier montre, s’il en était besoin, que cette alerte était fondée. Dans les trois cortèges convergeant vers le Champ de Mars, des gens de toutes les régions de France, jeunes ou plus âgés, en famille, avec leurs enfants ou seuls, de toutes opinions, de toutes religions ou sans religion, ont défilé avec conviction, dans la bonne humeur et sans agressivité à l’égard de quiconque. Dans cette grande diversité, la caractéristique commune était la reconnaissance de la famille, l’intérêt supérieur des enfants et le respect de la filiation</em>.<br />
<em>Une majorité politique ne peut, sans dommage pour le bon fonctionnement démocratique, ignorer les réactions que suscite chez tant de nos compatriotes le projet d’une telle « réforme de civilisation ». La mission du politique est d’offrir le cadre d’une authentique réflexion sociale sur ces questions majeures que sont la transmission de la vie et la nature des liens humains. C’est pourquoi nous souhaitons, qu’à l’occasion du débat parlementaire, les élus et les politiques proposent des solutions et des formulations qui soient respectueuses du caractère hétérosexuel du mariage, de la filiation et des personnes homosexuelles. Pour notre part, comme évêques, nous invitons les communautés catholiques, à poursuivre la réflexion sur ces enjeux fondamentaux.</em>"</p>La résistance est catholiqueurn:md5:5a455bf99538cd1f1f40f7c1a0e860cb2013-01-14T06:53:00+00:002013-01-15T05:57:08+00:00comNDCdocumentsAmitié française<p>un article de Jacques Trémolet de Villers</p> <h4>Quelques jours avant le 13 janvier Jacques Trémolet publiait dans "Présent" cet article plein d'espérance<br /></h4>
<p><br /></p>
<h2>La résistance est catholique<br /></h2>
<p><br />
Frédéric Ozanam avait coutume d’enseigner à ses étudiants que l’important, dans les époques de décadence, c’était les germes de renaissance. Son travail d’historien des lettres et des civilisations consistait à aiguiser leur regard, à partir des événements passés, pour mieux distinguer dans le présent ce qui est porteur d’un avenir bienfaisant. Malheureusement, sa correspondance prouve que ce travail de discernement ne l’a pas mis, lui-même, à l’abri des illusions quarante-huitardes, qu’il regretta très vite, s’étant lui-même rapidement désabusé. Mais cet incident mineur ne doit pas cacher le bien-fondé de sa démarche essentielle. Au demeurant, cette méthode est celle de tout homme entreprenant. Elle est donc fondamentalement française puisque, malgré tout, nous demeurons un pays de la libre entreprise, et, surtout, elle est authentiquement capétienne, et elle correspond donc au génie français, dans ce qu’il a de meilleur.<br />
<br />
Que nous dit, donc, aujourd’hui, notre époque de décadence ? Il n’est pas nécessaire d’être grand clerc pour le voir et le dire : <strong>que les germes de renaissance sociale, culturelle, intellectuelle, et donc aussi économique se sont concentrés dans l’Eglise catholique</strong>. Je ne dis pas qu’il n’y a pas des chrétiens protestants, des juifs, des musulmans qui peuvent désirer sérieusement un ordre social humain, mais si on salue le Grand Rabbin, Gilles Bernheim, ou telle déclaration ou initiative du Pasteur Blanchard, ces faits demeurent singuliers. Ce n’est pas un corps, en tant que tel, et mieux que cela, un corps et une âme. Le problème de « faire route avec… les incroyants ou les personnes d’autres croyances » demeure, certes, pour la vie quotidienne et il mériterait une étude à lui tout seul… mais, dans ce qui bouge, anime, combat, propose, enseigne… ou c’est le rouleau compresseur d’une décadence multiforme, ou c’est la résistance… et<strong> la seule résistance est catholique.</strong><br />
<br /></p>
<h4><em>Ce qui importe, c’est la ferveur</em><br /></h4>
<p><br />
Voici qui est extrêmement intéressant puisque l’histoire nous a montré, à de nombreuses reprises, quel était le cheminement de ces renaissances catholiques, qui commencent comme des résistances à la décadence. D’abord, il semble qu’il faille un malheur, « une grande pitié », mais cela, c’est précisément le donné de la décadence qui est toujours un grand malheur… et qui devient féconde – ou possiblement féconde, à partir du moment où ce malheur devient sensible. Ici le corps social réagit comme le corps humain. Le mal insensible progresse insensiblement. Il ne devient soignable que lorsque la douleur l’a révélé. Malgré des efforts admirables et des avertissements prophétiques, de nombreux maux sociaux et législatifs sont passés, se sont installés, ont été institutionnalisés car ils n’apparaissaient pas immédiatement douloureux. Pourquoi les catholiques, si anesthésiés sur tant de sujets, se sont-ils réveillés à propos du mariage des homosexuels ? Hollande et ses équipes s’en doutaient-ils ? Nous-mêmes le pensions-nous ? Le mariage aujourd’hui, est tellement dévalué. Il devient pratiquement un phénomène minoritaire, même chez les catholiques. Alors ?<br />
<br />
Alors, c’est que majorité ou minorité, peu importe dans cette analyse des germes de renaissance. Ce qui compte n’est pas le nombre, même s’il est important, quand on manifeste, d’être nombreux. Ce qui importe, c’est la ferveur.<br />
<br />
Or, cela fait très longtemps que le mariage chrétien n’a pas connu, auprès des jeunes chrétiens, la ferveur qu’il connaît aujourd’hui. Le hasard des conférences et des lectures qui commandent leur préparation m’ont plongé récemment dans la littérature amoureuse et poétique de notre moyen-âge et de ce qu’on appelle notre renaissance. Si Roland et la belle Aude aux bras blancs évoquent un amour pur et si violent que l’annonce de la mort du preux chevalier provoqua celle de sa promise, l’amour humain semble s’y déployer sans prendre garde à l’institution matrimoniale. Volontiers il la bafoue. Sa force est révélée par sa transgression. Jehan de Paris allant arracher l’infante d’Espagne au vieux Roi d’Angleterre à qui ses parents l’avaient promise, est une exception… et le « moraliste » des Quinze joies du mariage nous en fait un tableau désolant. L’« amour courtois » nous fascine par la délicatesse des attentions et la purification des sentiments, mais le mariage en est quasiment absent… On met aux voix la question : « L’amour, est-il meilleur dans le mariage, ou hors du mariage ? » Charles d’Orléans, Louis Labé, Eustache Deschamp, François Villon, Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay l’ignorent absolument, comme l’ignoraient Corneille et Racine. Molière, le premier, en fait le théâtre ordinaire de son théâtre. La comédie s’en souviendra, et ce ne sera pas toujours pour nous donner envie d’y jouer un rôle.<br />
<br />
Dans l’Eglise elle-même, la sainteté des mariés est chose rare, même rarissime. Le mariage est l’état laïc, par nature, l’état ordinaire, ce qui ne prédispose pas à l’extraordinaire de la sainteté. Il y faut quelque chose d’autre. Etre roi… ou être martyr, ou être veuve, voire fondateur ou fondatrice de congrégation. Comme l’amour-passion du romantisme, la sainteté est hors mariage.<br />
<br />
Et voici que les humbles parmi les humbles, ces obscurs, ces sans-grade, ces pères et mères de famille se portent au premier rang de la lutte publique… Voici que, dans le silence de leur foyer, ou dans le bruit de la rue, dans leur maison et leurs boutiques, dans leur atelier ou leurs champs, ils apparaissent, pour ce qu’ils sont, l’inépuisable et toujours renouvelée réserve féconde d’où sortent les héros, les talents, les saints, mais aussi les renégats, les voyous, les criminels, car eux aussi ont un papa et une maman. Péguy avait pressenti, au long de ses interminables méditations, la promotion aux premières lignes de l’affrontement historique, de ces dernières classes, de ces « hommes du rang », de ces femmes et de ces mères, qui sont le peuple de l’Eglise.<br />
<br /></p>
<h4><em>La mobilisation pour le mariage c’est la mobilisation du laïcat, en tant que tel… mais c’est aussi, objectivement, le laïcat catholique, car seul le mariage chrétien place l’homme et la femme en un état tel qu’il leur inspire l’audace nécessaire pour le défendre</em><br /></h4>
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C’est un grand événement que cette « heure du laïcat. » Bien avant Vatican II Jean Ousset en avait eu l’intuition. La mobilisation pour le mariage c’est la mobilisation du laïcat, en tant que tel… mais c’est aussi, objectivement, le laïcat catholique, car seul le mariage chrétien place l’homme et la femme en un état tel qu’il leur inspire l’audace nécessaire pour le défendre. Hollande, Ayrault, qui ont eu des parents, un papa, une maman, peuvent bien tenter d’aller jusqu’au bout de leur volonté de destruction par voie législative. Ils n’ont servi qu’à révéler, à nouveau, cette vérité trop enfouie, à nous rendre sensible cette réalité trop profonde pour que nous la voyions, que notre nature même de Français est une nature familiale, que notre ordre social est familial, que notre politique est familiale, que notre ordre national est familial. Rien n’est automatique, en politique. Rien n’est programmé. Mais il y a des constantes. Si les catholiques se mettent à aimer vraiment le mariage catholique, si les familles chrétiennes se mettent vraiment à vouloir être ce qu’elles sont, alors, très vite (très vite, à l’échelle de l’histoire) elles ne supporteront plus de ne pas être représentées socialement, d’être gouvernées politiquement par des hommes qui, pour arriver au pouvoir, auront au sens propre marché sur leur père et leur mère (...). <strong>Politiquement le 13 janvier, c’est un commencement.</strong><br />
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JACQUES TREMOLET DE VILLERS, dans le n°7766 du 9 janvier du quotidien "Présent"</p>"Famille chrétienne" présente le parcours de formation proposé par Notre Dame de Chrétientéurn:md5:b2c39d132ffb23e79163c9b8fd501a6f2013-01-10T20:26:00+00:002013-01-10T20:26:00+00:00comNDCdocumentsEgliseFormation<p>dans son numéro 1825 du 5 janvier 2013</p> <h2>dans son numéro 1825 du 5 janvier 2013<br /></h2>
<h4>Cliquez sur l'image pour l'agrandir.</h4>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_01/2013.01.05_FC_HdG_AdF.jpg" title="2013.01.05_FC_HdG_AdF.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_01/.2013.01.05_FC_HdG_AdF_m.jpg" alt="2013.01.05_FC_HdG_AdF.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2013.01.05_FC_HdG_AdF.jpg, janv. 2013" /></a></p>A propos de récents propos de Frigide Barjot ...urn:md5:ca15786136efa6807880dac37c094bef2013-01-04T17:11:00+00:002013-01-05T16:57:58+00:00comNDCdocumentsAmitié françaisepoints non-négociables<p>Un commentaire pertinent de Jeanne Smits</p> <h2>Un commentaire de Jeanne Smits dans <a href="http://www.present.fr/">Présent</a> (extraits) :<br /></h2>
<p>"(...) Mercredi soir, invitée de l’émission « Des clics et des claques » sur Europe 1, Frigide Barjot a dit et répété son hostilité viscérale à ceux qui ne se reconnaissent pas dans les objectifs de « sa » manif (mais ce n’est pas sa manif !) du 13 janvier, et qui entendent se réunir en marge et ailleurs à l’appel de Civitas et de plusieurs autres mouvements, pour défiler sous des bannières explicitement catholiques.<br />
<br />
Interpellée à répétition pour se désolidariser de ces « identitaires » intégroïdes, Frigide Barjot s’est engagée solennellement, jurant « sur la tête » de ses enfants, qu’il n’y aurait pas un seul « intégriste » dans la « Manif pour tous ». Elle sera « Nette de fachos », tout est prévu pour éjecter les mal-pensants, la préfecture de police a été sollicitée pour les tenir à distance. Comme quoi on peut annoncer une manif « pour tous » contre la dénaturation du mariage et dénaturer soi-même le sens des mots…<br />
<br />
(...) Frigide Barjot a réitéré mercredi soir son discours d’opposition au « mariage » gay, fondé uniquement sur le fait que le mariage étant le cadre juridique de la filiation, il ne faut pas l’ouvrir aux couples homosexuels pour ne pas bouleverser ce cadre stable inventé pour la protection des enfants. Elle a raison d’évoquer la filiation. Elle a tort de s’arrêter là, et de souhaiter de meilleurs droits pour les couples homosexuels, comme elle l’a encore fait de manière appuyée, au motif que les amours homosexuelles sont belles et méritent un cadre juridique aligné – sauf pour la filiation – sur celui des couples formés d’un homme et d’une femme.<br />
<br />
C’est méconnaître absolument le sens du mariage, qu’il soit chrétien ou naturel. C’est ouvrir – et c’est déjà largement fait – la porte à l’accusation d’homophobie (et l’« homophobie » est en droit un délit) à l’égard de tous ceux qui, ne partageant pas cette vision ahurissante, continuent de dire que l’union d’un homme et d’une femme, qu’ils soient païens, chrétiens, croyants ou non est une donnée de l’ordre naturel, la pierre de construction de la société, qu’ils aient d’ailleurs des enfants ou non : un mariage stérile n’est pas moins un mariage, image de l’amour divin, qu’une union bénie d’enfants.<br />
<br />
Pire, c’est donner des armes à ceux qui dénoncent non seulement la ringardise ou le « fascisme » de ceux qui présentent les actes homosexuels comme « intrinsèquement désordonnés », mais qui les désignent comme coupables devant la justice, les médias, le monde.<br />
<br /></p>
<h4>Frigide Barjot ne représente qu’elle-même. Je ne crois pas un instant que ses déclarations emportent l’adhésion de la plupart des organisateurs de la « Manif pour tous ». Et c’est pourquoi il ne faut pas porter l’opprobre sur ce grand mouvement du 13 janvier.<br /></h4>“Le roman de Charette”urn:md5:b6e0cb210460b6092df14d835259964a2012-12-27T10:41:00+00:002016-12-01T18:46:14+00:00comNDCdocumentsAmitié françaiseLivresPhilippe de VilliersRévolution française<p>Philippe de Villiers répond à “Présent”</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_12/2012.12.27_Le_roman_de_Charette.jpg" alt="2012.12.27_Le_roman_de_Charette.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2012.12.27_Le_roman_de_Charette.jpg, déc. 2012" /><br /></p>
<h2>Philippe de Villiers répond à <a href="http://www.present.fr/index.php">“Présent”</a> (numéros 7755 et 7756)<br /></h2>
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C’est le livre le plus enthousiasmant de l’année. Qu’en France, en 2012, un homme politique puisse signer un tel texte a quelque chose de miraculeux. Abordant Charette de l’intérieur, donnant vie à ses pensées, à sa foi, aux ressorts intimes de son action, Philippe de Villiers force les regards vers l’ancien monde, et vers le sang et l’horreur qui l’ont remplacé à partir du moment où l’on a prétendu purifier la race, extirper des loyautés et des modes de vies qui « avaient mille ans ».<br />
Pour cela, il suffisait de raconter. De tout raconter. Tout ce que l’on ne savait pas de Charette le Vendéen et surtout de sa première vie de marin, puis d’officier de la Royale, celui qui s’est battu pour la liberté américaine. Celui qui a vu les « brigands » grecs – « brigands » pour les Turcs comme les Vendéens sont devenus « brigands » pour le Comité de salut public – résister contre l’oppression ottomane. Celui qui a vu les ravages et les rapts commis par les Barbaresques, détesté l’asservissement des esclaves, et la rapacité des parvenus.<br />
Ne vous fiez pas au titre, le Roman de Charette n’est pas un roman, même s’il se lit plus avidement qu’un roman. C’est le fruit d’un travail de recherche immense et d’une passion constitutive de Philippe de Villiers… le Vendéen lui aussi. Et tout y est, tout ce que l’on aurait rêvé d’y trouver à propos de Charette. Le panache, l’honneur, la fidélité, le courage, l’amour de sa terre, le regard narquois sur les idées nouvelles de la Révolution, puis le constat horrifié de la sauvagerie de la Terreur d’Etat, jusqu’aux défauts du personnage qui en apparaît meurtri.<br />
En quelques mots, d’ailleurs, “Charette”, où Villiers s’est coulé pour le laisser parler à la première personne, assassine l’effervescence révolutionnaire qu’il rencontre à Brest, son port d’attache : « On ne s’oblige plus seulement à vivre mais à penser. Et comme la société “ne pense plus rien”, il y a dorénavant des sociétés qui pensent pour elle : des sociétés de pensée. C’est rassurant. »<br />
L’écriture est riche, colorée et vivante comme la Cinéscénie du Puy du Fou. Exacte aussi : l’amour des mots, des mots d’autrefois, et des mots de la mer et de la guerre transparaît dans chaque page. Ces mots font vivre le passé, l’actualisent dans tous ses bruits, ses senteurs, ses détails : un foisonnement d’images et de vie.<br />
Jacques Trémolet de Villers a vu dans ce roman qui est une histoire vraie une « rencontre d’âmes » (Présent de mardi). Avec grâce, Philippe de Villiers nous a parlé de son héros : non pas un double, mais un modèle, si français et tellement enraciné. On ne s’en lasse pas. La première partie de ce long entretien en deux temps est en page 4, la suite paraîtra demain.<br />
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<h4>JEANNE SMITS<br /></h4>
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<h2>Philippe de Villiers répond à “Présent” - Propos recueillis par Jeanne Smits et Olivier Figueras <br /></h2>
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<h3>Votre Charette se lit avec passion. Quand je l’ai commencé, je me suis dit : « Mais quelle imagination extraordinaire ! » Mais je vous ai entendu dire : « Je ne dis pas avoir fait œuvre d’historien. » J’ai évidemment compris que vous aviez bien fait œuvre d’historien, d’autant que je me suis laissé dire que vous travailliez sur ce livre avec dix mètres de piles de documentation autour de vous. Quelle est donc l’historicité de ce livre ? Comment êtes-vous parvenu à avoir autant de détails extraordinaires sur un personnage absolument hors du commun ?<br /></h3>
<p>— Le roman de Charette n’est pas un roman, en effet : c’est la vie de Charette qui est un roman ! Pour l’écrire, j’ai puisé dans les archives les plus diverses, les archives locales et régionales, de Vendée, de Bretagne, de Brest… et les archives nationales. J’ai eu le concours précieux du directeur des Archives nationales, comme celui du directeur des Archives diplomatiques, mais j’ai aussi puisé dans les archives familiales privées qui m’ont été confiées par des familles bretonnes et vendéennes. Fort de ces documents et de nombre de détails inédits, j’ai pu combler beaucoup de lacunes de la vie de Charette, et surtout reconstituer, sans doute pour la première fois, la vie du Charette marin, qui prépare le Charette terrien ; du Charette breton, qui prépare le Charette vendéen. Ce sont les onze années entre 1779, date de son arrivée à l’Ecole des gardes marines, et 1790, date de sa démission de la marine. Charette a été un marin – garde marine d’abord, ensuite lieutenant de vaisseau – qui est allé sur tous les théâtres d’opération.<br />
J’avais l’intuition que le Charette marin préparait le Charette terrien, et que la deuxième partie de sa vie était toute contenue dans la première. Tous les traits de son caractère, qui se sont affirmés au fil du temps, étaient là, dans la première partie de sa vie. C’est là que se forge sa stratégie de la liberté, dans la guerre d’Amérique, ou le contact avec les Grecs. Et sa tactique militaire de la « pêche à la bouteille » et de la guérilla était là toute contenue, toute prête dans les débats auxquels il assistait à l’Académie de marine.<br /></p>
<h3>C’est une vie d’héroïcité à son corps défendant…<br /></h3>
<p>— Ah oui, absolument ! Charette est un petit hérisson breton, de Couffé, dans l’actuelle Loire-Atlantique, où il est né. Je dis hérisson, parce qu’on l’appelle ainsi ; il passe le plus clair de son temps à composer des armées de grillons, en la compagnie desquels il décrit le cercle de ses amitiés exclusives ; il ne sort pas, il ne parle pas ; il a peur de la société quand on l’interroge, parce qu’il ne sait pas quoi répondre ; et il constitue pour ses parents et ses frères et sœurs, ainsi que son oncle le doyen du parlement de Bretagne, un vrai problème. On pense qu’en l’envoyant à Brest comme garde marine la chrysalide va peut-être devenir papillon. Mais rien n’y fait. Il découvre très vite qu’il a le mal de mer, le mal des haubans, le mal de Siam, c’est-à-dire la fièvre jaune, et plus tard le scorbut. Là, il va devoir faire face à des naufrages et à une mutinerie. Il lui faudra beaucoup de temps pour dominer sa peur, sa timidité – et maîtriser son mal de mer. A Brest, on l’appelle le marin de gravure. Le docteur Robillard, chirurgien de la marine, note sur son journal de bord, auquel j’ai eu accès : « François Athanase Charette de la Contrie, d’une complexion délicate, inapte à la mer, inapte à la guerre. » Tel est le petit Charette qui arrive chez Madame Dubois, sa logeuse. Celui qui va retrouver à Brest les grands noms de la marine, ceux qu’on appelle les enfants du corps, marins de père en fils, avec des noms célèbres comme Bayard, Montcalm, Boberil, Basterot, Las Cases, Châteaubriand… Pour Charette, tout va basculer avec la guerre d’Amérique. Il s’y comportera d’une manière héroïque, aux côtés de la Motte-Picquet. Il y participera à une bataille de prise contre l’amiral Rodney, le plus redouté des Anglais.<br /></p>
<h3>De cette bataille vous donnez des détails foisonnants, extraordinaires !<br /></h3>
<p>— J’ai rencontré tous les grands amiraux de la marine royale, ceux qui en sont les spécialistes aujourd’hui, et les grands professeurs d’histoire de cette période, et j’ai énormément travaillé sur les documents de l’époque. J’ai passé plusieurs mois sur le seul convoi de Saint-Eustache.<br /></p>
<h3>Un travail colossal.<br /></h3>
<p>— Oui, parce que, n’étant pas historien, je savais qu’on ne me pardonnerait pas l’approximation. Chaque ligne est étayée par des centaines et des centaines de documents. J’espère que les historiens vérifieront tous ces détails, parce que chaque détail correspond à une réalité historique. J’ai eu ainsi la chance de rencontrer l’amiral Caron, auteur d’un livre de mille pages, La Victoire volée, sur la bataille des Saintes – or Charette était à la bataille des Saintes. Parmi ces mille pages, j’ai trouvé des bribes sur Charette à la bataille des Saintes, et notamment cette chose très importante : il était sur une frégate répétitrice, c’est-à-dire qu’il était chargé de répéter les signaux de l’amiral de Grasse qui commandait Le Ville de Paris. Cela m’a permis de reconstituer la bataille de Charette dans la bataille des Saintes, et grâce à l’amiral Caron j’ai réussi à dessiner tous les mouvements du bateau de Charette, et le contact entre Charette et l’amiral de La Pérouse. C’est par Charette que l’amiral de Grasse fait dire à l’amiral de La Pérouse de ne pas rompre la ligne par rapport à Bougainville… Bref ! l’intérêt de cette première partie, c’est que non seulement elle prépare la seconde, mais elle montre que le Charette qui est sous son lit lorsque les paysans viennent le chercher en mars 1793 est un officier de marine qui connaît la guerre, qui connaît le monde, qui a fait le tour du monde ; qu’en homme réfléchi, il a connu les Grands de ce monde, les ambassadeurs, les grands chefs militaires, il a appris la géopolitique, il a participé à la marine savante, celle-là même qui a fait faire à l’humanité les plus grands progrès. Pendant que les écrivains des Lumières parlaient, ce sont les marins qui faisaient progresser la botanique, l’hydrographie, la géographie, la cartographie, l’ensemble des sciences.<br />
Charette a vécu les quatre grandes fractures de son temps : la guerre d’Amérique, l’insurrection grecque, le déclin de l’empire ottoman, et la fin des Barbaresques, et j’ajouterai même une cinquième : les convoitises des Russes dans les mers chaudes. Il est un homme très informé de son temps.<br />
La « porte d’entrée » des guerres de Vendée ne peut plus être, comme on le prétend aujourd’hui, la forêt de Grasla, avec ses mangeurs de glands accroupis comme des demi-sauvages, aux mœurs de taupes. Non : la « porte d’entrée », ce sont des gens – en tout cas leurs chefs – qui connaissent la vie, qui connaissent le monde. Ils ont une vision très précise de ce qu’est le progrès moral, spirituel, et le progrès intellectuel. Et donc dans la trame de mon livre il y a un filigrane, qui est une question : et si c’était la marine savante qui était la pointe diamantée de la France de cette époque ? Tant au sens de la tradition que du progrès…<br /></p>
<h3>Quand les Vendéens vont chercher Charette, ils savent parfaitement à qui ils ont à faire. Ce qui indique deux choses : il est très proche de la population, des gens simples et ordinaires ; et puis on reconnaît chez lui une dimension qui est hors du commun pour son temps, et pour tous les temps.<br /></h3>
<p>— Pour répondre à votre question, il faut se replacer dans le contexte. Quand Charette quitte la marine, il démissionne. On a dit qu’il était parti en retraite comme s’il y avait la retraite et les RTT. Non, il n’y avait pas de retraite : il a bien démissionné. Il a épousé alors une femme très lancée dans les milieux nantais de la bourgeoisie négrière. Elle a essayé de l’entraîner dans les dîners nantais. Très vite, il perçoit les quolibets qui circulent à son propos : on l’appelle « le petit cadet de marine ».<br />
Les marins de cette époque qui étaient allés aux Iles du vent, les marins de la marine royale, n’acceptaient ni l’esclavage ni le chabouk. Las Cases, qui était l’ami de Charette, se réclamait du grand Las Cases qui s’était battu contre les excès coloniaux frappant les populations indigènes. Charette prononce quelque part la phrase : « Il n’y a plus ni juifs ni grecs, ni homme ni femme ni esclave ni homme libre, mais nous sommes tous un dans le Christ. » Charette ne supporte pas cette bourgeoisie négrière nantaise, et donc, il quitte Nantes. Il s’installe dans une propriété de sa femme à la Fonteclause, au bord du marais breton. Et là, il passe ses journées de ferme en ferme, de pêche en chasse au bord du lac de Grandlieu, et tous les soirs il participe aux veillées. Il y avait une très grande proximité à l’époque entre celui qui commande l’amenage et toutes les fermes alentour, puisqu’il est le parrain, et sa femme est la marraine des enfants des voisins du village des Etoubles, etc. Et aux veillées, on lui demande de raconter sa vie. On l’appelle l’amiral. Aux veillées il raconte sa guerre d’Amérique. Il l’a racontée cent fois. Et donc quand les paysans vont chercher Charette, ils savent qui ils vont chercher. Ils vont chercher un officier qui leur a raconté la guerre d’Amérique. Et l’un d’entre eux dit à Charette : « Machecoul, c’est quand même pas Boston, et la Chesapeake. » Et Charette répond : « Oui, mais on ne se bat pas contre des canons avec des bâtons. »<br />
Si Charette est si réticent pour cette guerre à venir c’est parce que lui, il sait : « Vous êtes des gens d’ouvrage, pas des gens de guerre. » « Nous quitterons notre ouvrage pour faire la guerre », répondent-ils. Lui il sait, puisqu’il dit à sa sœur en revêtant sa tenue de bal, comme on dit dans la marine, c’est-à-dire son uniforme : « Dans la marine, quand un homme tombe dans l’eau glacée, il dure trois minutes. Je vais donc durer trois minutes. » Il sait qu’il choisit la mort dans l’honneur.<br /></p>
<h3>Donc c’est un sacrifice qu’il fait…<br /></h3>
<p>— Oui !<br /></p>
<h3>Mais il a voulu l’éviter. Il se cache. Son principal combat, dans la marine ou en Vendée, c’est contre lui-même.<br /></h3>
<p>— Charette exprime la tension de tout homme qui lutte contre lui-même : le courage est une peur dominée. Le réflexe de Charette, connaissant la vie comme il la connaît, connaissant la guerre comme il la connaît, connaissant les troupes de la République comme il les connaît, comme il les subodore, tout cela le conduit à une attitude raisonnable. Et en même temps, il comprend ce qui se passe. J’ai retranscrit avec les mots d’aujourd’hui ce que Charette ressent, et dit à sa sœur Marie-Anne : « Les nouvelles autorités ont touché à la maison en son cœur, là où se trouve sous la poutre maîtresse cette petite demeure invisible, immémoriale, inviolable et sacrée, où se nouent la coutume, la parole, les visages oubliés et les croyances ancestrales. » A l’occasion du baptême de son fils, il rencontre le curé de La Garnache, qui prépare son ostensoir en carton, avant de disparaître dans la forêt de Touvois, et il l’entend dire : « Je refuse de prêter le serment cynique. » Le curé a ce mot poétique : « Si j’avais deux âmes, j’accepterais d’en donner une à la République, pour garder l’autre pour mon Dieu ; mais je n’en ai qu’une, et je ne veux pas la sacrifier. » Et donc le serment civique devient le serment cynique. Charette, qui n’est ni un méditatif, ni un mystique, a en lui toute la force de la tradition, d’où ce mot pour son beau-frère, Boursier, le procureur de Challans : « Ces hommes que vous massacrez, ils ont mille ans. » Boursier ne comprend pas ; Charette explique : « Parce que, depuis mille ans, ils pratiquent le même mode de vie que leurs pères il y a mille ans. »<br /></p>
<h3>Et pourtant, il y a un moment où il est intéressé par ces idées nouvelles.<br /></h3>
<p>— Oui, comme un marin : moqueur, ironique, et en même temps dubitatif, interrogatif. Chez lui l’intuition le dispute à la jeunesse. Son intuition le porte à penser que la mer est une monarchie absolue commandée par le vent. Losqu’il voit toute cette agitation, les jeunes de Brest qui partent jouer les Peaux-Rouges dans la forêt de Brocéliande pour ressembler aux premiers Américains et retrouver la nature brute des premiers élans et des premiers vagissements, quand il assiste aux bagarres entre les cythériens et les terriens, l’épée et la plume, son intuition le porte vers la tradition et l’autorité, mais sa jeunesse l’expose, candide, à la nouveauté. Et de la même manière qu’il va adopter la contredanse et la contre-marche, il est sensible aux paradoxes de son temps. On lui explique qu’il faut refaire la société ? Il n’y voit pas d’inconvénient à ce moment-là. Pour lui c’est une enflure – les mots sont des enflures à l’époque, on fonctionne par embardées – mais son opinion n’est pas fixée. C’est seulement lorsqu’on lui arrache sa cocarde noire, la cocarde de la marine royale, qu’il comprend : on a basculé dans un autre monde, et ce monde n’est pas le sien. Charette ne peut pas accepter qu’on arrache la cocarde de la première marine du monde, qui a gagné la guerre d’Amérique. Il ne faut pas oublier qu’il fait partie de l’ordre des Cincinnati, c’est-à-dire qu’il a reçu de George Washington la médaille des héros de la guerre d’Amérique. Pour récompense de cet héroïsme-là, pour lequel il a tout donné, tout risqué, sa vie et sa jeunesse, on lui arrache sa cocarde ? La colère se lève en lui, une rébellion intérieure, et il l’exprime d’une manière très simple : « Je m’en vais ! »<br /></p>
<h3>Charette a-t-il compris que la liberté, l’égalité et la fraternité n’étaient pas là où on le prétendait ?<br /></h3>
<p>— Il a compris plus que cela encore. Il a compris l’imposture d’un mouvement révolutionnaire qui prétendait faire le bonheur du Peuple avec un grand P, tout en faisant le malheur du peuple avec un petit p, le peuple de ceux qui ne voulaient pas abandonner leurs croyances. La liberté de leur foi. On lui lance, en arrachant sa cocarde : « Nous, on travaille pour la liberté. » Il répond : « Mais j’en viens, de la liberté. » La liberté du peuple américain. De la même manière, on lui dira : « On travaille pour le peuple. » Il répondra : « Mais le peuple, c’est le peuple des pauvres, des petits paysans. Pas des gourdes armoriées, mais des vessies de porc. Mon armée a des piques. Ils sont le peuple. Vous défendez un peuple abstrait, moi je défends un peuple concret. » Et à partir de là, il sent l’imposture, et sa conviction est faite. C’est là qu’il demande à sa sœur de déchirer un bout de drap de son lit, pour confectionner un drapeau de fortune, un drapeau blanc, et il va chercher son sabre, il va saluer le drapeau blanc au sommet d’un petit ormeau maigrichon qui tient lieu de mat d’artimon, il fait le tour du mat, on lève les couleurs, et il dit : « Je ne reviendrai ici que mort ou victorieux. » Il a décidé de ne pas accepter l’inacceptable.<br /></p>
<h3>Vous l’écrivez à la première personne. J’ai pensé que vous vous identifiez très fortement à ce personnage, et que vous y trouvez beaucoup de vous-même, voire que vous y avez mis de vous-même. Est-ce exact ?<br /></h3>
<p>— La chronologie répond pour moi. Je me suis nourri de la vie de Charette, depuis toujours…<br /></p>
<h3>Pour préciser la question, pourquoi Charette ? Il y a d’autres géants dans la Vendée. Pourquoi Villiers et Charette ?<br /></h3>
<p>— Je me suis nourri de Charette, j’ai appris à connaître sa vie. On a besoin de modèles dans la vie, et pour moi Charette est un modèle de héros, qui se sauve de sa médiocrité humaine, quotidienne, parce qu’il s’abîme dans le quotidien. Il est trop grand pour cela : pour ne pas s’abîmer dans le quotidien, il se sauve de la médiocrité par son panache, par son élégance. Voyez ses devises : « Battu souvent, combattu parfois, abattu jamais. » Ou encore : « Mon âme est à Dieu, ma vie est au roi, mon cœur est aux dames, seul mon honneur est à moi. » « Tant que la Charette aura une roue, la Charette roulera. » Il sait faire claquer les mots, et il sait faire de chaque mot un pavillon.<br />
Il y a aussi une raison personnelle : mon arrière-arrière-grand-mère, Bénigne de Monsorbier, était une de ses amazones. Elle a transformé sa maison en hôpital blanc, elle a été fidèle à Charette jusqu’au bout, jusqu’au dernier combat. Les papiers de famille m’ont permis d’écrire certaines choses qu’elle avait transmises à ses propres enfants.<br />
Et puis enfin une troisième raison, qui répond directement à votre question : eh bien, les autres durent moins d’un an, ou un peu plus d’un an, Charette, lui, dure trois ans. Charette a deux vies, héros de la guerre d’Amérique, héros de la guerre de Vendée. Onze ans plus trois ans… Et dans les trois dernières années, c’est quand même lui qui a la vie la plus romanesque. C’est quand même lui qui conclut le traité de la Jaunaye, avec la promesse, contenue dans la clause secrète, de se voir remettre le petit enfant-roi du Temple.<br />
Tout, au cours de ces trois ans, est hors norme, dans la vie de Charette. Tout ! C’est lui qui commande lui-même le feu de son exécution, c’est du jamais vu… et il a trente-trois ans. C’est lui qui invente ce qu’il appelle la « pêche à la bouteille », c’est-à-dire la guérilla moderne. Il dit aux autres officiers vendéens : « Votre guerre n’est pas la mienne. Votre manière de batailler vient des manuels militaires, elle nous conduit à l’échec. Je ne crois pas à la bataille rangée. On ne gagnera pas cette guerre, mais il faut la faire durer. Et il faut fatiguer nos adversaires, et faire en sorte qu’un jour ils n’aient plus envie de venir jusqu’à nous. Donc leur faire quitter les routes royales, et les enfermer dans le goulot de nos chemins creux, là où l’artillerie ne peut plus agir, là où la cavalerie ne peut plus s’en sortir. Les haies des deux bords des chemins creux sont des herses, et il faut transformer nos chemins creux en guet-apens, selon la vieille pratique de la marine : abordage-décrochage. On aborde, on décroche. Et on disparaît. On ne vient pas chercher son reste. On prend un peu de butin au passage, mais on ne vient pas crier victoire. Non ! c’est une guerre de coups de main… » Charette est l’insaisissable, et c’est ainsi qu’on l’appellera. Travot dira : « Ne laissez pas respirer votre proie. » On le croit sous une saline du marais à Bouin, il est dans un chêne têtard dans la forêt de Grasla ; on le croit dans une cosse de frêne, il surgit dans la plaine de Luçon… Il y a chez lui la durée, le génie militaire, et ce côté bondissant, surprenant, qui en fait un chef imprenable. Et d’ailleurs lorsque Napoléon écrit ses Mémoires, il dicte à Las Cases la phrase suivante : « J’aurais voulu l’avoir à mes côtés. Il a montré un grand caractère ; il laisse percer du génie. Il était d’une audace peu commune. »<br />
<br /></p>
<h3>Voulez-vous dire d’une certaine façon qu’il y aurait deux Vendée, celle de Lescure, Bonchamps, Cathelineau, La Rochejacquelein… et celle de Charette ?<br /></h3>
<p>— Non… parce que le combat est le même. Et qu’on ne peut pas faire une bourse de l’héroïsme, avec des valeurs relatives. Ce sont tous des héros, et parfois des saints. Mais Charette apporte une note supplémentaire, puisque c’est lui qu’on retient aujourd’hui comme le grand résistant. Les autres ont une tout autre pratique de la guerre. Ceux qui ont résolu de traverser la Loire ont fait une faute stratégique fatale. Charette le dit, et s’en explique avec La Rochejacquelein, lui-même hostile à cette folie qui consiste à quitter son propre terrain pour aller sur le terrain de l’adversaire. Quand Charette se fâche avec les autres chefs, ce n’est pas seulement un problème de susceptibilités. C’est beaucoup plus grave, beaucoup plus important que cela. Il pense qu’il faut un port de mer, pour que les émigrés puissent venir donner de l’aide. Et pour y faire venir le roi de France. Charette est un politique. Quand sa sœur vient lui dire que les Bleus sont prêts à traiter avec lui, il met une condition : « Qu’on me remette le petit roi. » Pourquoi ? Parce qu’il pense qu’il faut faire de Belleville un corps de nation, avec une garde territoriale, un petit royaume en quelque sorte, qui permettra ensuite la conquête du grand royaume. Parce que Charette pense que la liberté du culte dans un pays qui ne serait plus une monarchie enracinée dans le sacré ne serait pas durable.<br /></p>
<h3>Il n’a pas tort d’ailleurs…<br /></h3>
<p>— Bien sûr. C’est une vision géniale de la part de Charette : il fait construire le palais royal à Belleville. Dès qu’il apprendra la mort du petit roi, il reprendra les armes. Voilà. Quand Bonchamps fait le pardon de Bonchamps, c’est un geste moral, mais sur le plan stratégique c’est une folie, puisqu’il relâche 5 000 hommes qui vont venir se battre le lendemain contre les Blancs.<br /></p>
<h3>… et qui ne leur pardonneront jamais cet énorme bienfait.<br /></h3>
<p>— Bien sûr ! Cela est admirable, les autres sont admirables, mais Charette est génial.<br /></p>
<h3>Quand vous écrivez ce livre, faites-vous un acte politique ? Vous dites quantité de choses qui sont aujourd’hui insupportables… Le fait que vous preniez cette position forte annonce-t-il quelque chose de votre part ? Est-ce que cela va remuer enfin des idées qui ne se remuent plus ?<br /></h3>
<p>— Les choses sont très simples : à 18 ans, j’ai appris à méditer l’apostrophe fondatrice de Robespierre, qui était de très loin le plus intelligent de tous les révolutionnaires terroristes. Il s’adresse à ses collègues, et il leur dit : « Mes chers collègues, nous sommes devant un terrible dilemme. Ou bien la Vendée est déclarée coupable, alors tout ce que nous ferons est légitime. Ou bien la Vendée est déclarée innocente, alors pèsera sur nous pour la suite des siècles et sur la Révolution tout entière un terrible soupçon. » J’ai décidé de consacrer ma vie à une œuvre de justice, pour rendre aux Vendéens leur fierté, la fierté de ce passé glorieux, et pour que la Vendée soit reconnue comme un point précieux sur la carte métaphysique du monde. Je ne savais pas, lorsque j’ai fait le Puy du Fou, qu’un jour j’aurais la chance d’accueillir en Vendée, aux Lucs-sur-Boulogne, le plus grand dissident du XXe siècle, Alexandre Soljenitsyne. Je ne savais pas que Soljenitsyne me confierait que, selon lui, c’est en Vendée que la Roue rouge a fait ses premiers tours ; que la matrice qui a servi à Lénine et à Staline avait été expérimentée – ce sont ses termes – pour la première fois en Vendée. Depuis la chute du mur de Berlin, on ne peut que jeter sur la Révolution française un regard rétrospectif différent. D’ailleurs, les historiens ont commencé à le faire : François Furet, Pierre Chaunu, et d’autres courageux comme Reynald Secher, ou l’historien du centre de recherches de la Vendée, Alain Gérard, élève de François Furet. Je vous dis donc le plus naturellement du monde qu’un jour la Vendée sera reconnue. Ça ne sera pas sans conséquences. Qu’un jour le nom de Turreau sera effacé de l’Arc de Triomphe, et qu’un jour on dira de Robespierre que c’est un des plus grands criminels de toute l’histoire de l’humanité, l’homme qui a dit, je cite : « Quand je vois à quel point l’espèce humaine est dégradée, je me convaincs moi-même de la nécessité de créer un nouveau peuple. »<br />
Dans ce livre, je dis les choses ; d’ailleurs je renvoie à des documents. Il y a eu un génocide en Vendée. Les trois caractéristiques du génocide au sens de Lemkin sont réunies. Premièrement, un plan d’extermination, c’est-à-dire des ordres de l’Etat, c’est la première caractéristique. Et non pas un dérapage secondaire de je ne sais quelle milice hirsute qui désobéit aux ordres de Paris. La chaîne de commandement est parfaite, de la Convention jusqu’à Turreau. Donc un plan d’Etat. Deuxième caractéristique, ce plan vise un groupe ethnique et religieux, ethnique ou religieux, les ordres sont donnés d’exterminer, je cite : « la race impure, la race maudite ». Donc ce plan vise à exterminer un groupe en raison de sa foi. On est bien dans la deuxième caractéristique du génocide. Et la troisième caractéristique du génocide, ce sont les moyens utilisés, les moyens de masse. Les colonnes de feu, les colonnes infernales. Puis la Convention voit que c’est insuffisant. Elle ordonne la déportation horizontale, la déportation verticale, avec Carrier, ce qu’on appelle le baptême républicain, on met les gens dans les bateaux et on coule les bateaux. Puis les tanneries de peaux humaines. On fait fondre la graisse des femmes pour l’hôpital de Clisson. Il y a des témoignages là-dessus qui sont très nets, et que je reproduis dans les annexes de mon livre. L’arsenic dans les puits. On sollicite même le chimiste Fourcroy pour qu’il invente des boules soporatives pour empoisonner l’atmosphère et produire des gaz asphyxiants. On multiplie les procédés qui visent à dépeupler la Vendée et à la « repopulationner ».<br />
Mon combat pour la Vendée ne cessera que lorsque le chef d’Etat, celui-ci ou un autre, viendra demander pardon au nom de la République. Comme l’avait fait Alain Decaux en tant qu’historien républicain, qui est venu aux Lucs-sur-Boulogne, le 25 septembre 1993, en disant : « Au nom de tous les historiens républicains, je demande pardon pour ce qui a été écrit sur la Vendée. » Parce que la Vendée a été oblitérée. Reynald Secher a raison de dire qu’on a ajouté au génocide un mémoricide : non seulement on n’a pas le droit de dire qu’ils ont été martyrisés, mais en outre, on n’a pas le droit d’évoquer leur martyre. C’est le stade suprême, qu’on retrouve d’ailleurs pour l’Arménie.<br />
La cause est magnifique et le panache avec lequel Charette s’est battu l’est tout autant. Le panache, il l’a sur lui. Quand le général Duthil dans la prison du Bouffay lui demande : « Pourquoi cette plume d’oie que vous portez à votre chapeau ? » Il répond : « C’est une tradition de la marine royale : un officier de marine n’abdique pas l’honneur d’être une cible. » A la fin de son procès, qui dure quelques minutes, il se sait condamné à mort, mais il soigne sa manière de partir. Il prévient sa sœur : « Un officier français ne s’effondre pas. » Et il va étudier la manière de fléchir son corps, pour ne pas s’abandonner. Et lorsque l’assesseur lui dit : « Il y a une coutume d’accorder une dernière faveur », il répond : « Me raser. » Alors l’assesseur lui dit : « Mais la fosse commune, ce n’est pas un bal. » Il répond : « Oui, mais un officier de tradition part soigné. » Cela fait quatre ou cinq jours qu’il n’est pas rasé, depuis qu’il a été pris dans le bois de la Chabotterie. Il y a chez Charette ce va-et-vient entre le fonds et la forme. Il a toujours son mouchoir des Indes. Quand il est traîné dans la ville de Nantes au quai de la Fosse, où il reçoit tous les crachats de ceux qui, un an avant, lui avait fait une fête des Rameaux, il y a chez lui toujours ce geste, cette élégance, qui est caractéristique d’une civilisation.<br />
Si vous voulez me faire dire que la France n’a pas commencé en 1789, je vous le dis bien volontiers ; et je souhaite que ce livre soit lu parce que le fait de ne pas dire la vérité est le début du mensonge. Dire la vérité, c’est dire : oui, il y a eu des héros qui se sont comportés de manière magnifique, et qui aimaient la France. Et Charette en fait partie.<br /></p>
<h3>Peut-on vous faire dire aussi que votre combat est la suite du combat de Charette ?<br /></h3>
<p>— Chaque lecteur prolonge sa lecture comme il l’entend. Et moi, je prolonge ma vie comme je l’entends aussi. Je fais ce que j’ai à faire. J’ai fait quatre choses dans ma vie pour la Vendée, parce que je sais que la Vendée est l’œil de Caïn de l’histoire de France. « L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. » Tout pendant que l’histoire officielle commande qu’on dise du bien de Robespierre et des conventionnels et du fait révolutionnaire lui-même, qui porte la Terreur dans son ADN, eh bien, il faudra des gens pour dire la vérité. Moi, j’ai fait quatre choses qui disent la vérité, et la Vendée, c’est un cri de vérité. C’est le cri de l’iniquité. Celui d’un petit peuple, le petit peuple de la Vendée, qui a été massacré au nom du grand peuple. J’ai fait quatre choses dans ma vie pour la Vendée. La première, pour qu’elle ne soit pas oubliée : le Puy du Fou. La deuxième, pour qu’elle porte le symbole du double cœur vendéen sur les mers du monde : le Vendée Globe. La troisième, pour qu’elle soit comprise : j’ai fait venir Soljenitsyne. Et enfin, pour qu’elle soit aimée, j’ai fait le roman de Charette.<br /></p>
<h3>En lisant ce livre, j’ai presque eu l’impression d’être au Puy du Fou, d’y retrouver ce foisonnement d’images, de couleur, de détails… Voyez-vous toute la vie comme ça ?<br /></h3>
<p>— Je suis à mes heures scénariste. Je vais vous dire pourquoi j’ai écrit ce livre. Parce que je voulais faire un spectacle sur Charette au grand parc du Puy du Fou. Et là nous nous sommes dit qu’il fallait faire un film en même temps. Comme font les Américains dans les parcs américains. Nous faisons donc un projet de spectacle sur Charette avec la plus grande salle du monde, où nous reconstituerons son bateau… Et en même temps, pour le film, il faut un scénario. Je cherche un scénariste. Jusqu’au jour où mon entourage me dit : « Il y a un scénariste qui s’ignore, c’est toi. » Je me suis donc attaqué à la montagne, à l’Everest, et je me suis dit : « Je vais faire un scénario. » Sur Charette. Et puis finalement, à un moment donné, ayant vu les premières pages, mon éditeur, Albin Michel, m’a dit : « Ce scénario, c’est un livre. » Et j’ai donc écrit un livre-scénario. J’ai écrit en images. Voilà…<br /></p>
<h3>Est-ce pour cela que c’est écrit à la première personne ?<br /></h3>
<p>— Non, ça c’est autre chose. C’est parce que ce sont les mémoires imaginaires de Charette.<br /></p>
<h3>Imaginaires… mais réelles.<br /></h3>
<p>— Les mémoires imaginaires : cela veut dire que si Charette avait eu à écrire sa vie, il l’aurait écrite comme cela. Je connais assez Charette maintenant – j’ai lu toutes ses lettres, je connais son style, je connais tous les chemins creux où il est allé, je sais au mètre carré près où il a été blessé – pour pouvoir l’affirmer. Charette, c’est toute mon enfance. Et pour moi, ce livre est un hommage. Depuis toujours, je voulais rendre cet hommage. Et donc je suis heureux de l’avoir fait. Et je me suis appliqué… et nous avons souvent dialogué. C’est-à-dire que souvent, je me suis dit : « Là, est-ce que c’est moi, ou lui ? Il faut ce que soit lui. Il ne faut pas que ce soit moi. » J’essaye de ne jamais, jamais, jamais, imposer l’auteur au héros du livre. Rien de ce que j’ai écrit ne s’éloigne de ce qu’il aurait pu écrire. Même quand je parle des tout petits détails, la pierre de Logona, la pierre de Kersauton… Et je suis allé des heures et des heures sur les lieux où il a vécu, et je me suis laissé imprégner. Quand j’écris pour le Puy du Fou – en ce moment j’écris un spectacle sur le séjour de François Ier au Puy du Fou – j’emmagasine, j’emmagasine, j’emmagasine… Cela fait trois mois, j’y travaille à temps plein… Je ne suis pas un professionnel de l’écriture, et encore moins de l’histoire, j’ai besoin de beaucoup travailler pour compenser. Mais comme j’aime bien scénariser, lorsque je suis complètement imprégné de mon sujet, la plume part toute seule.<br />
Ce livre est un hommage à la grandeur, au panache, à l’élégance française, incarnés par cet homme, et donc, je l’ai écrit avec une plume de feu. Et j’ajoute une chose : je termine rarement les livres que je lis. Parce que je m’ennuie. Je veux que les gens comme moi terminent ce livre. Et qu’il leur brûle les mains. J’ai énormément coupé, raboté… Par exemple, il y a une scène que j’ai écrite, et qui finalement n’est pas mon livre : c’est toute la scène où Charette met la main sur un espion anglais à Brest, une scène fantastique !<br /></p>
<h3>Elle est fantastique, et elle n’est pas dans le livre…<br /></h3>
<p>— Non !<br /></p>
<h3>Parce que vous faites un scénario.<br /></h3>
<p>— Parce qu’il faut couper !<br /></p>
<h3>Alors, si vous avez supprimé ce qui était fantastique, que reste-t-il ? Le plus que fantastique ?<br /></h3>
<p>— Non ! C’est simplement que l’éditeur trouvait que c’était trop long. Il avait raison.<br /></p>
<h3>Votre livre est pourtant difficile à poser… Mais il y a un personnage qui s’évapore, c’est Angélique, la femme de Charette.<br /></h3>
<p>— Oui. Elle le mérite. Angélique enlève Charette à sa fille, qu’il voulait épouser. Quand on fait une chose pareille, il faut le mériter après. Et on ne retrouve quasiment plus sa trace. Elle est à Nantes, couverte de beaux-frères, de son premier mariage, qui donnent dans les idées nouvelles.<br /></p>
<h3>Les femmes, les Amazones jouent un grand rôle dans la vie « vendéenne » de Charette. Vous n’évoquez pas d’amours… Et votre livre peut être mis entre toutes les mains.<br /></h3>
<p>— Je n’ai pas évoqué d’amours parce que je n’en ai trouvé aucune trace, et même plutôt le contraire. Pourquoi ces femmes ? Parce que Charette leur fait davantage confiance qu’aux hommes : à leur fidélité, à leur courage. Ainsi Marie Lourdais, qu’il envoie à Nantes chercher les journaux : cela lui permettra d’être au courant de tout, et notamment des massacres… D’ailleurs ce sont les femmes qui restent jusqu’au bout ; les hommes partent.<br /></p>
<h3>Parce que ce n’est pas une guerre de conquête, mais un combat pour défendre ce qu’il y a de plus essentiel ?<br /></h3>
<p>— Oui, la petite demeure invisible…<br /></p>
<h3>Charette était au courant des massacres, mais évidemment on ne parlait pas de génocide. Vous évoquez pourtant cette réalité dans la dernière partie de votre livre.<br /></h3>
<p>— Je n’ai pas grand mérite, parce que Reynald Secher a fait le travail depuis longtemps. Pendant des décennies et des décennies, on a dit l’horreur des colonnes infernales. Mais on n’a pas, peut-être parce que manquait la sémantique, dit ce qui s’est passé, ce que Gracchus Babeuf avait pourtant nommé : un populicide. J’ai écrit la manière dont la Vendée a été terrorisée, torturée, piétinée, martyrisée, éradiquée. Victime d’un crime contre l’humanité. Si l’on ne veut pas faire d’anachronisme, il ne faut pas utiliser le mot génocide, nous dit-on. Dans ce cas-là, il y a un autre mot, c’est populicide. Moi, ça me va très bien…<br /></p>
<h3>Le livre de Reynald Secher, Du génocide au populicide, est un livre savant, ardu. Il fallait le traduire en images. C’est ce que vous avez fait.<br /></h3>
<p>— Oui. Mais n’empêche que celui qui a ouvert la voie, c’est Reynald Secher, il y a trente ans, avec Le génocide franco-français. C’est lui le premier qui a osé caractériser tout cela avec une sémantique. Je lui donne un visage.<br />
<br /></p>
<h2>Le roman de Charette, Philippe de Villiers, Albin Michel, 480 pages, 22 euros</h2>"L'Homme nouveau" présente le parcours de formation proposé par Notre Dame de Chrétientéurn:md5:2d851d45ff93934624dbfaf8569abfb32012-12-20T10:19:00+00:002012-12-20T10:19:00+00:00comNDCdocuments<p>dans sa rubrique "l'internaute"</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Homme_nouveau_2012/Homme_Nouveau_1532_page_10_NDC_Annee_de_la_Foi.jpg" alt="Homme_Nouveau_1532_page_10_NDC_Annee_de_la_Foi.jpg" title="Homme_Nouveau_1532_page_10_NDC_Annee_de_la_Foi.jpg, déc. 2012" /></p>Sainteté et attachement au réel, au bon sens, au vraiurn:md5:09f994a7f7110bcdff80d7255f108a5b2012-12-07T10:38:00+00:002012-12-07T10:40:30+00:00comNDCdocumentspoints non-négociables<p>Mgr. Centène parle</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_12/Mgr._Centene.jpg" alt="Mgr._Centene.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Mgr._Centene.jpg, déc. 2012" /></p>
<h2>La sainteté aujourd’hui consiste aussi à rester héroïquement attaché à la nature, au réel, au bon sens, au vrai<br /></h2>
<h4>Extrait de l'homélie de Mgr Centène lors de la veillée de prière pour la vie naissante<br /></h4>
<p>"Le grand drame de notre époque n’est pas tant le déchaînement des forces des ténèbres contre la Vie - c’est un combat habituel depuis le premier jour - que l’obscurcissement des consciences, même chez les meilleurs.<br />
L’invasion des forces d’inversion se fait tous azimuts, jusque dans les recoins de nos âmes, dans les dernières fibres de nos corps.<br />
Ces forces n’ont qu’un seul but : « anesthésier les consciences » pour faire triompher le mensonge sous de fallacieux prétextes.<br />
Mes frères, autrefois, la sainteté était vue comme la perfection dans les choses surnaturelles, car les bases naturelles de la société restaient saines et admises par tous.
<strong>La sainteté aujourd’hui consiste aussi à rester héroïquement attaché à la nature, au réel, au bon sens, au vrai</strong> : «Ce qu’on appelle le bon sens, nous dit <strong>Gustave Thibon</strong>, n’est pas autre chose que cet équilibre que crée dans la pensée et les actes la communion au réel. L’homme de bon sens est toujours un homme relié. L’isolé, le déraciné au contraire, si intelligent qu’il puisse être, n’a pas de bon sens et l’absurdité éclate dans ses propos et dans ses gestes. »<br />
Cette absurdité, nous la contemplons cette année dans le projet de loi sur l’impossible « mariage pour tous ».<br />
Nous sommes là face à un refus du réel, de la nature, des liens et relations qu’établit cette dernière pour le bonheur et l’épanouissement de l’homme comme être social. Ce projet de loi, s’il est voté, risque d’atteindre la Vie à tous les niveaux:<br />
- D’abord la vie ou le bien commun de la société : en renonçant à privilégier la famille naturelle comme source de procréation, d’éducation et d’équilibre des enfants.<br />
- Ensuite, la vie des personnes concernées par ce projet de loi : en les laissant croire à un nouveau mirage de bonheur, en les enfermant dans une réclamation égoïste d’un supposé droit à l’enfant. Illusion et mirage : la transmission de la vie suppose l’altérité sexuelle inscrite au coeur de la nature. Les discussions des parlementaires n’y peuvent rien. « Dieu pardonne toujours, l’homme pardonne parfois, la nature, elle, ne pardonne jamais. »<br />
- Mais encore la vie des enfants eux-mêmes: en leur refusant leur droit - bien réel celui-là - d’avoir un père et une mère, leur droit de connaître leur filiation afin de trouver leur équilibre psychologique.<br />
Et enfin, la vie des enfants à naître dans le cadre de ces nouveaux couples : en autorisant sans doute un jour des méthodes de procréation de plus en plus scabreuses, aberrantes, ravalant l’homme au rang de simple matériel biologique. La dignité imprescriptible de l’homme nous invite à ne pas confondre la science médicale avec les pratiques des vétérinaires."</p>La forme extraordinaire est un rempart contre le relativismeurn:md5:de13e94353cba9aa6cec0a1e0e8002bf2012-12-05T18:28:00+00:002012-12-05T18:41:15+00:00comNDCdocuments<p>Commentaire autour du livre du Professeur Roberto de Mattei</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_12/de_Mattei_p061_1_00.jpg" alt="de_Mattei_p061_1_00.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="de_Mattei_p061_1_00.jpg, déc. 2012" /><br /></p>
<h4>Nous reproduisons le commentaire du livre de Roberto de Mattei donné dans la Lettre n°364 de "Paix liturgique"<br /></h4>
<p><br />
Depuis quelques mois nous bénéficions d’une très intéressante étude du Professeur<strong> Roberto de Mattei</strong> intitulée <em>La dictature du relativisme</em> (Muller édition, collection « Riposte catholique », Asnières sur Seine, 2011). C’est une analyse tout à la fois historique, sociologique, juridique et philosophique de la grave crise de civilisation que connaît l’Occident depuis plusieurs décennies. L’Église ne peut négliger cette analyse puisqu’elle s’adresse aux hommes de ce temps pour leur annoncer l’Évangile du salut et leur faire participer à la grâce rédemptrice. La difficulté est que beaucoup de chrétiens, qu’ils soient fidèles laïques ou membres de la hiérarchie, sont partie prenante de cette crise et participent assez largement au mouvement général de sécularisation et de relativisme qui semble vouloir étouffer la vie surnaturelle et stériliser tout effort de faire triompher les valeurs évangéliques.<br />
<br />
La réflexion de Roberto de Mattei est comme une illustration du propos du <strong>Cardinal Ratzinger</strong> affirmant au cours d’une messe célébrée peu avant le Conclave qui allait l’élire pape : <em>« Combien de vents de la doctrine avons-nous connus au cours des dernières décennies, combien de courants idéologiques, combien de modes de la pensée... La petite barque de la pensée de nombreux chrétiens a été souvent ballottée par ces vagues – jetée d'un extrême à l'autre, du marxisme au libéralisme, jusqu'au libertinisme ; du collectivisme à l'individualisme radical ; de l'athéisme à un vague mysticisme religieux ; de l'agnosticisme au syncrétisme et ainsi de suite. Chaque jour naissent de nouvelles sectes et se réalise ce que dit saint Paul à propos de l'imposture des hommes, de l'astuce qui tend à les induire en erreur (cf. Ep 4, 14). Posséder une foi claire, selon le Credo de l'Église, est souvent défini comme du fondamentalisme. Tandis que le relativisme, c'est-à-dire se laisser entraîner ‘à tout vent de la doctrine’, apparaît comme l'unique attitude à la hauteur de l'époque actuelle. L'on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs »</em> (homélie de la messe pro eligendo Romano Pontifice, 18 avril 2005, citée p. 17 et p. 36). Le futur pape donnait ainsi la clef de son pontificat. Depuis, par son enseignement comme par ses décisions pastorales et par ses initiatives apostoliques, Benoit XVI invite tous les catholiques, voire tous les hommes de bonne volonté, à prendre la mesure exacte de la crise de la conscience contemporaine.<br /><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_12/.Dictature_du_relativisme_couv_s.jpg" alt="Dictature_du_relativisme_couv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Dictature_du_relativisme_couv.jpg, déc. 2012" /><br />
<strong>La société moderne semble bien s’être construite contre le christianisme, ou plutôt contre la chrétienté</strong>. Au cours des âges l’Évangile a petit à petit influencé les mœurs, la culture, l’art de vivre des peuples occidentaux. L’Église, pour proclamer son message et vivre de son mystère, a pris le meilleur de l’héritage culturel, politique, philosophique, juridique des autres civilisations et des peuples parmi lesquels elle s’est implantée. Le débat autour des racines chrétiennes de l’Europe manifeste chez beaucoup de nos élites politiques un grand ressentiment, une haine à l’égard de ce qui les a précédés. Le Professeur de Mattei revient longuement sur la notion juridique de droit naturel ou de loi naturelle. Ce principe fondamental pour édifier un ordre social juste établit qu’une loi humaine, pour être légitime, doit être conforme à la nature raisonnable de l’homme. Il existe donc <em>« une loi objective inscrite dans la nature même de l’homme… dans sa permanence et dans sa stabilité »</em> (p. 23). C’est sur cette loi que reposent les principes non négociables énoncés et défendus par le Saint-Siège face aux dictatures et aux totalitarismes qui ont assombri le XXème siècle, face aussi au relativisme contemporain. L’Église a contre elle la mentalité ambiante et les grandes institutions supranationales comme l’ONU (impuissante pour maintenir la paix, elle s’est érigée comme la promotrice des nouveaux « droits » de l’homme, c'est-à-dire de la justification des comportements les plus aberrants, cf. pp. 45-56) et l’Union européenne (cf. le débat autour de la Constitution européenne relaté pp. 57-67 et l’étude de ses soubassements idéologiques), elles-mêmes soumises aux lobbys puissants qui militent en faveur du mariage homosexuel, de la légalisation de l’avortement ou de la destruction de la cellule familiale. La Cour de Justice européenne est devenue le pouvoir suprême dans l’Europe (ses décisions prévalent sur le droit constitutionnel des États) et elle est au service de l’application des droits humains tels qu’ils sont maintenant définis et défendus. Sa mission particulière est bien de lutter contre toutes les formes de discriminations provoquant ainsi « un tremblement de terre juridique » (Georges Berthu, cité p. 91).<br />
<br />
Beaucoup de catholiques ont déserté le combat en cherchant à monter dans le train de la Modernité : <em>« (ils) ont changé leur attitude envers le monde moderne, en pratiquant une politique de détente, de dialogue, de main tendue, mais le monde moderne, lui, n’a pas changé d’attitude à l’égard de l’Église… L’attaque contre l’Église s’est poursuivie plus dure, plus intense, plus féroce qu’auparavant »</em> (p. 39). La dérive idéologique de la démocratie chrétienne, qui fut dans certains pays le premier courant politique, est de ce point de vue caractéristique. Si les chrétiens ne veulent pas disparaître, il faut qu’ils retrouvent leur identité face et dans ce monde. Roberto de Mattei termine son étude par un lumineux chapitre sur les rapports entre Église et société. Relevons quelques uns des principes qu’il énonce : la mission de l’Église est surnaturelle, mais ses effets sont aussi naturels et sociaux ; si l’Église ne christianise pas le monde, c’est le monde qui sécularise l’Église ; les chrétiens ont le devoir de défendre la civilisation née de l’Évangile ; le respect de la loi naturelle est la poutre maîtresse de la société…<br />
<br />
Un pareil travail nous permet aussi de mieux comprendre la crise de la liturgie. Si sa réforme est allée bien au-delà des sages principes d’intelligente adaptation et de rénovation énoncés par le Concile (sans parler des applications concrètes presque toujours et partout désastreuses), c’est sans doute parce que nos réformateurs ont voulu « adapter » la liturgie à ce qu’ils pensaient être le monde moderne, avec qui l’Église acceptait enfin de se réconcilier.<br />
<br />
<strong>Par ailleurs les catholiques qui ont combattu pour le maintien de la liturgie traditionnelle avaient une bien plus claire intelligence des inévitables tensions entre la fidélité à l’Évangile (lu et reçu intégralement) et la civilisation moderne qui s’est construite contre les principales vérités de notre foi : transcendance de Dieu, mystère de l’incarnation, existence du péché originel et présence du mal dans notre humanité. On comprend mieux pourquoi les communautés attachées à la forme extraordinaire sont souvent des foyers missionnaires très enracinés dans la doctrine catholique. Le caractère objectif de la liturgie (trésor qui se reçoit, qui vous transforme et qui se communique), son enracinement biblique et patristique, son rayonnement spirituel et surnaturel constituent le grand aliment de la piété chrétienne et la source d’un engagement apostolique authentique.</strong> Les mystères de la foi sont donnés et ne constituent pas une réalité à manipuler et à adapter. S’il y a une légitime diversité de spiritualités dans l’Église, de mouvements missionnaires et de communautés de vie, <strong>la forme extraordinaire est un grand ferment d’unité et la meilleure école de prière qui soit. Elle donne aux baptisés qui y participent les clefs d’un engagement véritable dans un monde de plus en plus soumis à la dictature du relativisme.</strong></p>Benoît XVI publie un motu proprio pour encadrer le service de la charitéurn:md5:6e0843250b98254a99f9f97a242414ed2012-12-03T12:45:00+00:002012-12-03T12:45:00+00:00comNDCdocumentsBenoit XVI<p>dans la suite logique de son encyclique "Deus Caritas est"</p> <h2>Publication d'un Motu proprio pour encadrer le service de la charité<br /></h2>
<p>Le service de la charité fait partie, selon le Pape, des priorités de l’Eglise, car il s’agit d’une « dimension constitutive » de sa mission. En 2005, Benoît XVI a consacré sa première encyclique Deus Caritas Est à la charité. Le Pape publie ce samedi un motu proprio sur ce même thème « Intima Ecclesiae natura ». Le Motu proprio Acte législatif pris et promulgué par le Pape, agissant de sa propre initiative, en pleine connaissance de cause, et non pour répondre à une sollicitation. Cet acte équivaut à un décret qui précise des règles d’administration et d’organisation dans l’Eglise. C’est dire l’importance qu’il attache à ce thème.<br /></p>
<h3><a href="http://www.news.va/fr/news/publication-dun-motu-proprio-pour-encadrer-le-serv">Le texte intégral de Benoît XVI</a></h3>Le Cardinal André Vingt-Trois donne une conférence sur la familleurn:md5:4b86d66c860db3e67f98f50b639a44d92012-12-03T12:38:00+00:002012-12-03T12:38:00+00:00comNDCdocumentsEglisepoints non-négociables<p>A Rome, en profitant de la visite ad limina</p> <h2>Conférence du Cardinal André Vingt-Trois<br /></h2>
<p><br />
Eminences,<br />
Excellences,<br />
Messieurs les Ambassadeurs,<br />
Mesdames et Messieurs,<br />
Je voudrais partager avec vous quelques réflexions sur le mouvement dans lequel nous sommes engagés actuellement dans le débat public en France. Quels sont les critères et les points de repère qui nous aident à cheminer dans cette situation ?<br />
En guise d’introduction je me réfère à une autorité indiscutable, celle de Madame la Garde des Sceaux qui, le jour de la présentation au Conseil des Ministres du projet de loi visant à ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, déclarait, dans une interview à Ouest-France : « C’est une réforme de société, et on peut même dire une réforme de civilisation. Nous n’avons pas l’intention de faire comme si nous ne retouchions que trois ou quatre virgules dans le Code Civil » (7/11/2012). Je suis donc heureux de constater que nous avons la même appréciation sur l’enjeu du débat. Il ne s’agit pas simplement de quelques corrections marginales à une pratique généralement reconnue et maintenue, il s’agit d’une transformation profonde de la société, voire d’une civilisation, et c’est cet enjeu qui légitime, à mon avis, que nous prenions en considération toutes les hypothèses et tous les risques possibles de ce genre de réforme.<br />
<br /></p>
<h3><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2012_documents/2012.11.19_Cal_VingtTrois_Rome_conference_sur_famille.pdf">Pour lire le texte intégral suivez ce lien</a></h3>Benoît XVI précise le sens de la nouvelle évangélisationurn:md5:74ebafad9cd27b597ff72c304f1a8c982012-11-25T20:52:00+00:002012-11-25T20:52:00+00:00comNDCdocumentsBenoit XVI<p>La "nouvelle évangélisation" : l’une des trois branches de l'évangélisation</p> <h2>La "nouvelle évangélisation" : l’une des trois branches de l'évangélisation<br /></h2>
<h4>Le commentaire de Jean Madiran <br /></h4>
<p><br />
Faites l’expérience : demandez à des catholiques de n’importe quel rite dominical ce qu’est la « nouvelle évangélisation » dont on entend parler depuis des années. Les réponses diverses, souvent incertaines, convergeront en gros dans l’idée qu’à la suite du Concile la nouvelle évangélisation est venue remplacer l’ancienne, comme la nouvelle messe française avait voulu supprimer l’ancienne en latin. C’est doublement faux, comme l’explique l’homélie prononcée par Benoît XVI le 7 octobre, pour l’ouverture du « Synode sur la nouvelle évangélisation ».<br />
<br />
C’est l’une des sept interventions publiques de Benoît XVI durant les cinq jours qui vont du 7 au 11 octobre. Nous les avions signalées dans notre numéro du 23, en prenant rendez-vous pour leur éventuelle parution intégrale dans La Documentation catholique. Or celle-ci vient justement d’en publier deux.<br />
<br />
La « nouvelle évangélisation » n’est pas la nouvelle et unique forme de l’évangélisation actuelle, explique Benoît XVI, elle n’en est que l’une des trois « branches ». Il y a en effet :<br />
1. – L’activité ordinaire d’évangélisation dans les communautés chrétiennes.<br />
2. – La missio ad gentes, qui est l’annonce missionnaire de l’Evangile à ceux qui ne connaissent pas encore Jésus-Christ et son message de salut.<br />
3. – La « nouvelle évangélisation » est « orientée principalement vers les baptisés qui se sont éloignés de l’Eglise et vivent sans se référer à la pratique chrétienne ».<br />
<br />
La qualification de « nouvelle » ne signifie donc pas qu’elle se substitue à l’ancienne.<br />
Elle signifie qu’elle concerne les personnes qui ont été déjà évangélisées et baptisées, mais qui ont besoin d’être évangélisées à nouveau.<br />
Cette orientation particulière « ne doit pas diminuer l’activité des deux autres branches », dit Benoît XVI. En effet, ajoute-t-il, « les trois aspects de l’unique réalité de l’évangélisation se complètent et se fécondent réciproquement ».<br />
<br />
Faute d’être suffisamment relayées dans les paroisses et dans les médias, ces précisions pourtant si claires arrivent mal à se faire entendre. Les mots conservent longtemps le sens que leur donne l’usage habituel. L’expression « nouvelle évangélisation » a longuement inséré toute idée d’évangélisation dans le courant idéologique où ce qui est antérieur au Concile est disqualifié et obligatoirement remplacé par du « nouveau » : mais c’est un contresens.<br />
<br />
Autre chose. Le second texte pontifical enfin intégralement publié en France est l’homélie du 11 octobre pour l’ouverture de l’Année de la Foi. Nous en avons déjà, le 27 octobre, mentionné plusieurs extraits, mais ils ne comportaient pas cette forte affirmation qui nous saute aux yeux : <strong>« Le Concile n’a rien produit de nouveau en matière de foi et n’a pas voulu en ôter ce qui est antique. »</strong><br />
<br />
Cela allait en principe sans le dire, cela va beaucoup mieux en le disant, d’autant plus qu’on ne le disait pas beaucoup, ou pas aussi clairement.<br />
<br />
JEAN MADIRAN<br />
"Présent" n°7732 du 20 novembre 2012</p>L'homélie de Mgr. Aillet le 11 novembre dans la presseurn:md5:d5a8650934e431a550d739a367116a602012-11-18T17:54:00+00:002012-11-18T17:54:00+00:00comNDCdocumentsAmitié française <h3>La rédaction du quotidient "Présent" était représentée par plusieurs de ses membres lors de la Messe du trentième anniversaire de Notre Dame de Chrétienté le 11 novembre. Nous tenons à saluer leur présence et à les remercier de leur fidélité.<br /></h3>
<p><br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2012_documents/present-7727-20121113_Mgr._Aillet_sermon.pdf"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_11/.2012.11.13_present-7727_Mgr._Aillet_sermon_m.jpg" alt="2012.11.13_present-7727_Mgr._Aillet_sermon.png" style="display:block; margin:0 auto;" title="2012.11.13_present-7727_Mgr._Aillet_sermon.png, nov. 2012" /></a></p>Dénaturation du mariage : le cardinal André Vingt-Trois appelle les parlementaires au courageurn:md5:845afc1a9f94b56daf6476320b522a312012-11-01T08:32:00+00:002012-11-01T08:32:00+00:00comNDCdocumentspoints non-négociables<p>Lors de la messe annuelle de rentrée des parlementaires célébrée mardi 30 octobre en la basilique sainte Clotilde de Paris</p> <h4>Nous donnons ci-dessous le compte-rendu de Caroline Parmentier dans "Présent". <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2012/10/la-libert%C3%A9-doit-r%C3%A9sister-au-conformisme-de-la-pens%C3%A9e-pr%C3%AAte-%C3%A0-porter-qui-%C3%A9vite-de-trop-sinterroger.html">On peut lire aussi celui du Salon beige</a>.<br /></h4>
<p><br />
Face au public de choix de la messe parlementaire, le cardinal archevêque de Paris n’a pas esquivé le sujet ni choisi de parler de l’accueil de l’étranger. Il a demandé aux députés et aux sénateurs de ne pas suivre les consignes de leurs partis sur le mariage gay.<br />
Lors de la messe de rentrée des parlementaires et des responsables politiques (discrète incursion catholique dans la très laïque tradition républicaine à chaque début de mois d’octobre, elle existait déjà sous le Second Empire), Mgr André Vingt-Trois a rappelé la très claire opposition de l’Eglise au mariage homosexuel.<br />
Devant un assez large parterre du personnel politique, tant par les responsabilités que par les engagements, rassemblé dans la basilique Sainte-Clotilde voisine de l’Assemblée nationale, il a exhorté les responsables politiques au « courage nécessaire ». Il a insisté sur leur « liberté de conscience personnelle » quand ils doivent légiférer sur des « grands enjeux » de société comme la « transformation législative du mariage » : « La liberté doit se gagner et se défendre face aux lobbies qui saturent les espaces de communication. La liberté doit résister au conformisme de la pensée “prête à porter” qui évite de trop s’interroger. Elle suppose de ne pas s’en remettre à l’avis de tel ou tel prétendu spécialiste. »<br />
L’archevêque de Paris a insisté sur la vertu de « courage » si « nécessaire » quand « il s’agit pour le responsable politique de prendre ses distances par rapport à son entourage idéologique ou à son parti et d’exposer son image publique ».<br />
Option sans doute difficile, a précisé le président de la Conférence des évêques, mais c’est souvent « ce à quoi l’on reconnaît les hommes et les femmes de conviction » : « Dans la vie d’un pays, il est des sujets qui engagent la vie personnelle des citoyens et qui ne dépendent pas simplement d’une majorité électorale, même si elle était importante. Au printemps dernier, les électeurs ont désigné le président de la République et les députés pour engager de nouvelles orientations politiques. Je ne pense pas que l’organisation des mœurs conjugales et de la transmission de la filiation fasse partie des éléments d’une alternance politique. Elle engage trop profondément l’avenir de la société pour n’être qu’une conséquence automatique d’une élection. »<br />
Et le cardinal de justifier cette intervention de l’Eglise : « Certains de nos concitoyens contestent aux chrétiens le droit d’exprimer leur conception du mariage et les soupçonnent de vouloir l’imposer à toute la société. Pourtant dans le débat qui secoue notre société – bien que l’on nous eût dit qu’il était superflu puisque tout le monde était supposé d’accord – il est assez facile de comprendre qui est en train d’imposer une conception particulière du mariage à la société. »<br />
« Ce n’est pas nous, a poursuivi Mgr Vingt-Trois, qui entreprenons de substituer au mariage un autre modèle qui empêchera les enfants d’identifier dans leur famille la dualité sexuelle d’un père et d’une mère, constitutive de l’humanité. (…) Ce n’est pas nous qui donnons prise à la revendication illégitime d’un “droit à l’enfant”. Ce n’est pas nous qui faisons la promotion d’une réforme de civilisation, sans permettre à ceux qui en subiront les conséquences de pouvoir y réfléchir et de donner leur avis. »<br />
Au Parlement malheureusement, la messe n’est pas dite.<br />
<br />
<strong>CAROLINE PARMENTIER</strong><br />
Article extrait du n° 7720 du quotidien "Présent" - jeudi 1er novembre 2012</p>Au diable la tiédeur !urn:md5:978f7910f499bcd62add911aab25054d2012-10-30T07:49:00+00:002012-11-01T07:50:29+00:00comNDCdocumentsEglise<p>A propos du livre du Père Michel Marie Zanotti-Sorkine, curé à Marseille</p> <h2>Jacques Trémolet présente le livre du Père Michel Marie Zanotti-Sorkine<br /></h2>
<p><br />
C’est un cri que lance le livre du Père Michel Marie Zanotti-Sorkine. Le titre, d’ailleurs, "Au diable la tiédeur", comme le sous-titre "Debout les prêtres et tous les passionnés du Christ !" sont des cris.<br />
Cris d’amour pour le Christ, pour l’Eglise, pour la Messe, pour l’Evangile, pour l’Amour.<br />
Mais par voie de conséquence, cri de colère contre ce qui enserre, entrave, étouffe, et, insensiblement, paralyse ce qui devrait être le déploiement de cet amour.<br />
La tiédeur, c’est l’eau froide qui s’immisce dans le flot brûlant. Cette eau froide dans l’Eglise, c’est la manie des assemblées, des commissions et des sous-commissions, des réunions, des parlottes et des débats, sur tout, à propos de tout.<br />
« Vain le temps offert à rebâtir la liturgie autour d’une table, à réécrire le missel, à chercher trois chants en deux heures, pour la messe du dimanche ! Il ne faut pas plus d’un quart d’heure pour régler ce qui l’est déjà. »<br />
« … Si Jacqueline dit la messe et que le Père André fait le café, encore vingt ans de ces robinsonnades et les paroisses seront vides. D’ailleurs les fruits véreux sont déjà là. »<br />
Mais l’auteur, qui s’est dédié ce livre-cri à lui-même, parce qu’au fond, c’est lui-même qu’il veut secouer – en quoi il commence comme il faut, par le commencement d’une charité bien ordonnée – ne propose pas, à son tour, une énième réforme de structure. Il propose, simplement, mais cette simplicité va jusqu’à la tragédie, que le prêtre soit pleinement ce qu’il doit être, ce qu’il est, Alter Christus !<br />
Les aphorismes qui se succèdent, et, parfois, s’entrechoquent, suivent la vie, apparemment chaotique, de celui qui l’a donnée tout entière, sans retour, à Jésus-Christ. « Ne fais jamais prévaloir le système, l’organisation, les plans prévus – même si ces derniers qui portent bien leur nom te semblent géniaux – sur la personne et ses possibilités. Ce ne serait déjà pas si mal si tu arrives toi-même à faire ce que Dieu te commande. »<br />
« …Vraiment, j’insiste : affranchis-toi des réunions inutiles, pratiquement toutes, préfère un bon café avec tes collaborateurs… »<br />
Mais aussi : « A l’heure du sacrifice, pas un mot ni un mouvement dans la sacristie. La Victime et le prêtre se préparent. »<br />
« En te revêtant des ornements pour la célébration de la sainte messe, souviens-toi que ton être, en lui-même, et tel qu’il apparaît, doit faire basculer le Ciel sur la terre. »<br />
Ce petit livre est, en vérité, un hymne à la gloire du prêtre, tel que seul il devient supportable, aimable, admirable, en image du Christ. Un sacerdoce vraiment pris au sérieux, s’abreuvant à la source, à l’écart des innombrables canaux rouillés ou bouchés que la raison raisonnante des cléricaux de tous bords, du cléricalisme – « Le cléricalisme, voilà l’ennemi ! » – ont imaginé de construire pour se faire valoir, eux, à la place du seul vrai Prêtre, qui est Jésus-Christ.<br />
A l’écoute de ce cri, on pousse, intérieurement, des cris de joie, d’autant que la crainte de voir arriver un nouveau Luther ou une émule de Calvin (car eux aussi ont commencé par une révolte contre les abus des structures) s’efface devant l’amour que voue l’auteur, non aux schémas et aux structures, mais à l’Institution, la seule, « la barque de Pierre, des Léon, des Pie, des Paul, des Jean, des deux Jean-Paul et de Benoît ».<br />
Devant l’urgence et l’ampleur du désastre, le Père Zanotti fait dans ce livre ce qu’il fait chaque matin et chaque soir, en haut de la Canebière, et le plus gros de la journée dans son église, il « tire à bout portant sur toute forme de tiédeur, de lâcheté, de légèreté, d’inaction en matière de foi », et il tire d’abord sur lui-même « car tous, un jour ou l’autre, nous sommes à compter parmi les fidèles infidèles ».<br />
Après les tirs, émouvants, roboratifs, bouleversants ou souriants, la seconde partie de ce brûlot de moins de deux cents pages est consacrée à traiter de l’essentiel » : « vingt lumières (y) prétendent éclairer la route humaine ». Elles s’appellent Mors (la mort) et c’est bien de commencer par elle – on y voit par là que l’auteur est né dans cette Ile habitée par les morts plus encore que par les vivants, ou plutôt par des morts qui sont toujours vivants –, Silentium (le silence) : « ce qui manque aujourd’hui à l’âme de la vie, c’est un creux de silence, un ravin de solitude, un angle de repli »… Je vous laisse découvrir les autres… mais, pour terminer mon propos par où il a commencé, sur la nécessité de faire l’unité des catholiques en action, je vous donnerai ce passage de la XIXe, Magnanimitas (la magnanimité).<br />
« Ce qui manque aujourd’hui à l’âme de la vie, c’est le pas décidé du jeune homme altier, marchant dans le désir d’écharper le neutre et le mesuré qui s’abat sur le siècle et sur chaque âme, que dis-je sur chaque corps, pratiquant son enclos, pensant petit, donnant peu de soi et de ses biens. J’ajouterai, rivé à sa boutique, borné à son parti, moisissant dans l’humidité de sa chapelle.<br />
« Voir grand, rêver sublime, espérer le renouvellement du monde par une action personnelle menée tambour battant contre l’injure de mégalomanie assenée par les pleutres jaloux, incapables de risquer leurs acquis, tel est notre horizon, celui que Dieu nous assigne, avec un point d’exclamation !... Croyez en votre propre action, lancez-la au plus loin, fût-elle sans moyens, sans secours, sans soutien ; entreprenez avec la légèreté de la confiance, la flamme des amoureux, l’obstination des boiteux. Dieu ne suivant que celui qui commence avec fougue. »<br />
Là, et là seulement, dans cet esprit, dans cet élan, dans cette magnanimité se trouve le secret de l’unité. Ni dans la structure, fédérative, unitaire, confédérale ou autre, ni dans la constitution, association… ou autre « tion », mais dans ce beau mot, oublié depuis trop longtemps, abandonné au magasin des souvenirs, presque suspect, et qui, pourtant, pour nous, Français, est le plus accordé à notre vocation historique : la Gloire, ou si vous préférez, l’Honneur, et mieux encore, comme disait Jeanne : « la Victoire » !<br />
<br /></p>
<h3>Au diable la tiédeur, Robert Laffont, 191 pages, 14,90 euros.<br /></h3>
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<strong>JACQUES TREMOLET DE VILLERS</strong><br />
Article extrait du n° 7714 du quotidien "Présent" - mercredi 24 octobre 2012</p>Mariage : Qu’en dira Dieuurn:md5:366f5ae87ef7f964100392f0f338a13d2012-10-30T07:38:00+00:002012-11-01T08:03:37+00:00comNDCdocumentspoints non-négociables<p>Ne pas séparer l'ordre de la Nature et l'ordre de la Grâce</p> <h2>Ne pas séparer l'ordre de la Nature et l'ordre de la Grâce<br /></h2>
<p><br />
La question du mariage d’ordre anthropologique n’est pas un débat religieux, nous répètent à l’envi les laïcistes, suivis par les évêques eux-mêmes (bientôt réunis à Lourdes du 3 au 8 novembre). Comme si l’anthropologie n’avait rien à voir avec Dieu, même au plan de la loi (morale) naturelle ! Jean-Pierre Maugendre l’a rappelé à la marche de samedi : la loi naturelle est l’autre nom de la loi de Dieu (Présent d’hier). A force de tout vouloir déconfessionnaliser par malsaine laïcité, on en vient même à exclure les trois premiers commandements de Dieu de cette loi naturelle. Cette séparation des deux tables de la Loi de Moïse est aussi incongrue, au demeurant, que celle pratiquée par des chrétiens entre le surnaturel et le naturel, comme l’a bien montré Chesterton.<br />
Si « ne pas agir selon la raison… est en contradiction avec la nature de Dieu » (Manuel II Paléologue cité par Benoît XVI lors du fameux discours de Ratisbonne), agir selon la raison sans référence à son Créateur est en contradiction avec la nature de l’homme. Quand le « qu’en dira l’homme ? » ne trouve plus prise à aucune réponse unanimement satisfaisante, faute notamment de saine philosophie réaliste, peut-être serait-il temps (pour des pasteurs surtout !) de demander prophétiquement à ces hommes : « Qu’en dira Dieu ? » Au-delà du « qu’en dira-t-on ? » et sans renoncer pour autant à la science et à la saine philosophie (qui inclut les voies de l’existence de Dieu) ! Fides et ratio (foi et raison), cela vaut aussi pour la question du mariage et de la famille : « parce que la raison et la foi se sont appauvries toutes les deux l’une en face de l’autre » et que « la raison privée de l’apport de la Révélation, a pris des sentiers latéraux qui risquent de lui faire perdre de vue son but final » (§ 48)…<br />
Lors d’un congrès diocésain à Rome (les 6, 7 et 8 juin 2005) sur le thème : « Famille et communauté chrétienne. Formation de la personne et transmission de la Foi », Benoît XVI avait déjà abordé la question du mariage et de la famille en des termes qui écartent cette mauvaise séparation entre la nature humaine et Dieu. Certes, ce qui est uni dans la réalité humaine (nature et culture, politique et morale, temporel et spirituel, naturel et surnaturel) peut être légitimement distingué par la pensée à condition de ne pas être trop artificiellement séparé, au risque précisément de tomber dans les dérives de cette pensée (idéalisme, positivisme, laïcisme…) jusqu’à produire des aberrations comme l’idéologie du genre.<br />
Dans sa très dense allocution d’ouverture en la basilique Saint-Jean-du-Latran, le Pape avait proposé ses réflexions sur le sens du mariage et de la famille chrétienne selon le dessein de Dieu, « Créateur et Sauveur ». Il avait traité tour à tour le fondement anthropologique du mariage et de la famille dans l’histoire du salut, la place des enfants, de la famille et de l’Eglise, le relativisme ambiant, pour conclure par le sacerdoce et la joie de la vie consacrée.<br />
Le mariage et la famille ne sont pas le fruit du « hasard » sociologique, affirmait le Saint-Père : « Dans l’homme et la femme, la paternité et la maternité, comme le corps et comme l’amour, ne se réduisent pas au biologique : la vie n’est entièrement donnée que lorsque, avec la naissance, sont également donnés l’amour et le sens qui permettent de dire oui à cette vie. Il devient alors tout à fait clair à quel point il est contraire à l’amour humain, à la vocation profonde de l’homme et de la femme, de fermer systématiquement son union au don de la vie, et encore plus supprimer ou manipuler la vie naissante… Le présupposé d’où il faut partir reste celui de la signification que le mariage et la famille revêtent dans le dessein de Dieu. Ce n’est pas une construction sociologique du hasard. »<br />
Les différentes formes de dissolution du mariage aujourd’hui, comme les unions libres, et le « mariage à l’essai », jusqu’au « pseudo-mariage entre personnes du même sexe », sont au contraire des expressions d’une liberté anarchique, qui se fait passer à tort pour une vraie libération de l’homme, poursuivait-il : « Le présupposé de la mentalité relativiste actuelle est que l’homme puisse faire de lui-même ce qu’il veut. (…) L’homme est profondément lié à Dieu. Il lui devient semblable dans la mesure où il devient quelqu’un qui aime. La volonté de “libérer” la nature de Dieu conduit à perdre de vue la réalité même de la nature, en la renvoyant à un ensemble de fonctions dont on voudrait disposer à loisir pour construire un monde présumé meilleur. »<br />
<br /></p>
<h2>L'hérésie du XXe siècle<br /></h2>
<p><br />
A un synode des évêques (octobre 2008) consacré à la façon dont le monde accueille « la Parole de Dieu », Benoît XVI était allé plus loin encore dans la dénonciation de cette « hérésie du XXe siècle » comme l’appelle Jean Madiran, c’est-à-dire le mépris de la loi naturelle par cette rupture entre la nature et Dieu. Il s’en était pris à la responsabilité des chrétiens eux-mêmes : « Si nous regardons l’histoire, nous sommes obligés de noter assez fréquemment la froideur <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2012/11/01/même pas la tiédeur !" title="même pas la tiédeur !">même pas la tiédeur !</a> et la rébellion de chrétiens incohérents. Suite à cela Dieu, même s’il ne manque jamais à sa promesse de salut, a souvent dû recourir au châtiment. »<br />
Châtiment ? Horresco referens ! Voici un terme qui ne fleure pas bon « l’esprit » (faussé) du Concile, alors que la plupart des clercs ont fait disparaître les fins dernières (avec l’enfer et le purgatoire) de leur vocabulaire. Or, c’est par rapport à ces fins dernières que les « punitions » de Dieu, ne serait-ce que par la voie ordinaire de la justice immanente, sont justement « des leçons et non des disgrâces », comme disait Mgr Vladimir Ghika. Qui aime bien châtie bien ! Des occasions de réfléchir, comme nous en offrent aussi les leçons empiriques de l’histoire, pour vaincre l’illusion de pouvoir vivre sans Dieu, quand l’homme se déclare « dieu » lui-même, « l’unique artisan de son propre destin, le propriétaire absolu du monde et de lui-même », devait également préciser le Saint-Père.<br />
On se souvient à cet égard des fameuses lignes de Louis Veuillot : « Lorsque l’insolence de l’homme a obstinément rejeté Dieu, alors Dieu dit : “Eh bien que ta volonté soit faite !” Et le dernier fléau est lâché. Ce n’est pas la famine, ce n’est pas la peste, ce n’est pas la mort, c’est l’HOMME. Quand l’homme est livré à l’homme, alors on peut dire qu’il connaît la colère de Dieu. »<br />
Non, tant au plan de l’ordre naturel qu’à celui de l’ordre surnaturel, il n’est pas inconvenant, déplacé, inopportun de demander à nos contemporains aussi bien philosophiquement que théologiquement : « Qu’en dira Dieu ? »<br />
<br />
<strong>REMI FONTAINE</strong><br />
Article extrait du n° 7714 du quotidien "Présent" - mercredi 24 octobre 2012</p>Le Grand Rabbin de France écrit au gouvernement pour s'opposer à la dénaturation du mariageurn:md5:d34ca6611077aed6a02274d3e7af63202012-10-26T10:06:00+01:002012-10-26T10:06:00+01:00comNDCdocuments<p>Le courage et la lucidité de Gilles Bernheim</p> <p><a href="http://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2012_documents/2012.10.25_Mariage_homosexuel_Gilles_Bernheim.pdf"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_10/.2012.10.26_Couverture_Bernheim_s.jpg" alt="2012.10.26_Couverture_Bernheim.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2012.10.26_Couverture_Bernheim.jpg, oct. 2012" /></a><br /></p>
<h4>Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France, donc la plus haute autorité religieuse du judaïsme français, a envoyé à François Hollande et Jean-Marc Ayrault un document de 25 pages pour expliquer son hostilité au projet de loi sur la dénaturation du mariage.<br /></h4>
<p><br /></p>
<h4><a href="http://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2012_documents/2012.10.25_Mariage_homosexuel_Gilles_Bernheim.pdf">Le texte intégral</a><br /></h4>
<p><br /></p>
<h4><em>Ci-dessous les extraits que donne "le Salon beige"</em> <br /></h4>
<p><br />
«Il n'y aurait ni courage, ni gloire à voter une loi en usant davantage de slogans que d'arguments et en se conformant à la bien-pensance dominante par crainte d'anathèmes».<br />
Le texte a été également adressé à tous les ministres, à tous les parlementaires et aux instances concernés par cette question. Gilles Bernheim, philosophe de formation, a pris le temps de rédiger un «essai» sur le sujet. Il y démonte un à un chaque argument asséné par le lobby gay. Exemple : "Ce que l’on entend : “ Le plus important, c’est l’amour. Un couple homosexuel peut donner beaucoupd’amour à un enfant, parfois même plus qu’un couple hétérosexuel. ” <br />
Ce que l’on oublie souvent de dire : L’amour ne suffit pas, même si la capacité des homosexuels à aimer n’est évidemment pas en cause. Aimer un enfant est une chose, aimer un enfant d’un amour structurant en est une autre. Il ne fait pas de doute que des personnes homosexuelles ont les mêmes capacités à aimer un enfant et à lui témoigner cet amour que des personnes hétérosexuelles, mais le rôle des parents ne consiste pasuniquement dans l’amour qu’ils portent à leurs enfants. Résumer le lien parental aux facettes affectiveset éducatives, c’est méconnaître que le lien de filiation est un vecteur psychique et qu’il est fondateur pour le sentiment d’identité de l’enfant. Toute l’affection du monde ne suffit pas, en effet, à produire les structures psychiques de base qui répondent au besoin de l’enfant de savoir d’où il vient. Car l’enfant ne se construit qu’en se différenciant, ce qui suppose d’abord qu’il sache à qui il ressemble. Il a besoin, de ce fait, de savoir qu’il est issu de l’amour et de l’union entre un homme, son père, et une femme, sa mère, grâce à la différence sexuelle de ses parents. Les enfants adoptés, eux aussi, se savent issus de l’amour et du désir de leurs parents, bien que ceux-ci ne soient pas leurs géniteurs. Le père et la mère indiquent à l’enfant sa généalogie. L’enfant a besoin d’une généalogie claire et cohérente pour se positionner en tant qu’individu.(...)"<br />
Désormais toutes les religions en France s'opposent à cette évolution de société. Pour Gilles Bernheim: «À l'heure de conclure, il ressort que les arguments invoqués d'égalité, d'amour, de protection ou de droit à l'enfant se démontent et ne peuvent, à eux seuls, justifier une loi.»<br />
«Ce qui pose problème dans la loi envisagée, c'est le préjudice qu'elle causerait à l'ensemble de notre société au seul profit d'une infime minorité, une fois que l'on aurait brouillé de façon irréversible trois choses:<br /></p>
<ul>
<li>les généalogies en substituant la parentalité à la paternité et à la maternité,</li>
<li>le statut de l'enfant, passant de sujet à celui d'un objet auquel chacun aurait droit,</li>
<li>les identités où la sexuation comme donnée naturelle serait dans l'obligation de s'effacer devant l'orientation exprimée par chacun, au nom d'une lutte contre les inégalités, pervertie en éradication des différences.<br /></li>
</ul>
<p>Ces enjeux doivent être clairement posés dans le débat sur le mariage homosexuel et l'homoparentalité. Ils renvoient aux fondamentaux de la société dans laquelle chacun d'entre nous a envie de vivre.»</p>"La personne humaine et la famille ne tirent pas leur identité et leur légitimité de l’Etat"urn:md5:86c4b02a355154443f25d538c542b4212012-10-14T22:40:00+01:002012-10-14T22:40:00+01:00comNDCdocumentsEglisepoints non-négociables<p>Un texte fort de Mgr. Brouwet</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_10/2012.10.14_Mgr._Brouwet.jpg" alt="2012.10.14_Mgr._Brouwet.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2012.10.14_Mgr._Brouwet.jpg, oct. 2012" /><br /></p>
<h3>Extraits d'une lettre complète de quatre pages de monseigneur Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes :<br /></h3>
<p>"On reproche parfois à l’Eglise son moralisme. Mais le sentimentalisme diffus dans lequel la question du « mariage pour tous » est traitée par bien des media ne fait pas honneur à la raison humaine : il ne suffit pas d’additionner des témoignages émouvants, souvent, d’ailleurs, en faveur exclusive des couples homosexuels, pour faire mûrir une réflexion en profondeur.<br />
Il semble y avoir assez peu de travaux de juristes, de psychologues, d’éducateurs ou d’historiens sur la question du mariage des homosexuels et de l’adoption d’enfants par des couples de même sexe. Des professionnels sans parti pris parleront-ils ? En ont-ils même la liberté ? Accepteront-ils aussi de parler et d’écrire dans des revues scientifiques, même s’ils vont à contre-courant du discours médiatique ? Y aura-t-il une place faite pour des témoignages contradictoires ou la parole ne sera-t-elle donnée qu’à ceux qui militent pour ce projet de loi ? (...)<br />
Quelle est la question posée par le projet de loi sur le mariage et l’adoption pour les personnes homosexuelles ? C’est celle du mariage et de la famille qui, lorsqu’ils constituent un foyer aimant, sont des fondements de notre vie sociale.<br />
Le mariage engage un homme et une femme qui s’aiment. C’est-à-dire deux personnes possédant la même humanité, deux personnes totalement égales en dignité, mais dissemblables parce qu’elles sont de sexe différent. Chacune a sa manière de vivre son humanité : un homme ne pourra jamais comprendre totalement ce qu’est la féminité. Une femme ne pourra jamais saisir parfaitement la version masculine de l’humanité. Ce qui fonde notre vie sociale, c’est l’acceptation de ne pas pouvoir être l’humanité à soi tout seul ; c’est l’acceptation de cette différence sexuelle fondamentale qui fait que je ne peux prétendre me suffire à moi-même. (...)<br />
Le consentement à cette différence sexuelle incontournable – chacun de nous naît homme ou femme et il naît aussi d’un homme et d’une femme – fonde le consentement à toutes les différences auxquelles je suis confronté dans mon existence. Accepterai-je ou non celui qui est différent de moi ? Parce qu’il vient d’une autre culture, parce qu’il est moins riche, parce qu’il est d’un tempérament plus vif, parce qu’il est plus doué ?...<br />
Cette différence sera-t-elle pour moi un enrichissement ou la vivrai-je comme une remise en cause insupportable de ce que je suis ? Le mariage engage un homme et une femme qui s’aiment. Le mariage, dans lequel s’exprime un amour vivant et libre, est l’ouverture de l’homme et de la femme à ce monde-là. A un monde où j’accepte de ne pas être une totalité à moi tout seul pour construire, avec une personne de sexe différent, une société plurielle.<br />
De ce mariage naissent des enfants. Pour qu’un enfant vienne au monde, il faut un homme et une femme. La fécondité biologique repose sur l’altérité sexuelle. La technologie actuelle peut évidemment cacher cette réalité, en inséminant une femme seule par exemple ; mais elle ne pourra jamais la contredire. Et si un enfant naît d’un homme et d’une femme, c’est parce qu’il a besoin de son père et de sa mère – un père et une mère qui s’aiment – pour s’ouvrir à cette différence sexuelle radicale, la comprendre et l’assumer. La famille est un lieu d’éducation à la vie sociale : on y vit avec des personnes de sexes différents, d’âges différents, de caractères différents. On y apprend à cohabiter, à faire ensemble des projets, à dialoguer, à se pardonner, à se connaître et à prendre soin de l’autre. Tout cela se fait dans le climat d’une différence sexuelle acceptée et vécue par le couple parental.<br />
C’est pourquoi le mariage et la famille sont fondateurs pour notre vie en société. Parce que la famille a pour tâche d’éduquer au vivre ensemble ; et qu’elle repose sur un lien conjugal qui est un véritable projet social. En effet, le mariage n’est pas seulement la reconnaissance publique d’un sentiment de tendresse qui unit les époux : il est un engagement dans la durée à fonder un foyer et à élever des enfants pour construire, avec d’autres familles, la communauté politique à laquelle on appartient. Une société n’a d’avenir que si des familles stables regardent au-delà d’elles-mêmes, prennent leurs responsabilités dans la construction du monde, assurent le renouvellement des générations et éduquent à la vie sociale. La famille est donc la première communauté dans laquelle l’individu est inclus de manière naturelle, c’est à dire sans qu’il le cherche : la personne humaine appartient de fait à une famille. C’est pourquoi la personne humaine et la famille ne tirent pas leur identité et leur légitimité de l’Etat. L’Etat est postérieur au mariage et à la famille, comme il est postérieur à la personne humaine. Voilà pourquoi il n’appartient pas à l’Etat, me semble-t-il, de définir ce que doivent être le mariage et la famille. Au contraire, il est à leur service. Il peut, certes, donner des droits à des personnes désirant vivre ensemble.<br />
Mais le pouvoir politique ne peut toucher à ces réalités fondamentales que sont le mariage et la famille sans abuser gravement de ses prérogatives. Il a en effet pour fonction d’assurer le vivre ensemble, pas de définir ou de redéfinir les catégories les plus élémentaires de la personne et de la société. Or par son projet de loi, le pouvoir politique se propose de changer en profondeur la définition du mariage. Il le réduit à un pacte privé entre deux personnes qui s’aiment sans s’interroger sur ce que ce changement va induire à la fois pour le renouvellement des générations dans l’ordre social et pour l’accueil de la différence sexuelle dans l’ordre symbolique. Certes il faut qu’il y ait de l’amour. Et cet amour est indispensable pour éduquer des enfants. Les personnes homosexuelles qui demandent le mariage sont capables d’un amour profond, généreux, sincère. Mais il faut aussi, pour fonder une famille et contribuer à la vie sociale, accepter de se confronter à la réalité, celle de la différence entre l’homme et la femme.<br />
Affirmer que l’interdiction actuelle du mariage pour les personnes homosexuelles est une injustice qui leur est faite est une échappatoire. Le mariage concerne un homme et une femme. Dans toutes les civilisations et au cours de toute l’histoire. Jamais une culture n’a proposé un mariage entre deux personnes de même sexe. Les personnes homosexuelles ne sont donc pas concernées par le mariage. Elles font le choix de vivre autre chose. Mais si l’on change la définition du mariage en prétendant qu’il concerne deux personnes indépendamment de leur sexe, alors on en fait une injustice. Mais jusqu’où ira-t-on ? Certains réclament déjà un mariage à plusieurs. Sur quel critère va reposer la nouvelle définition du mariage ? Apparemment sur l’arbitraire du pouvoir politique. C’est cela qui est grave. L’Etat doit-il donner une reconnaissance institutionnelle à toutes les formes d’association, à toutes les formes de vie commune ?<br />
Une autre dérive me semble dangereuse dans ce projet de loi : c’est l’idée que l’on semble se faire de l’adoption. L’adoption a été rendue possible pour venir en aide à des enfants privés de leurs parents. On leur donnait ainsi une famille pour qu’ils puissent y trouver une affection, une éducation, un confort bien supérieurs à ce qu’ils pourraient trouver dans un orphelinat, par exemple, ou en étant laissés à eux-mêmes dans la rue. Beaucoup de couples ont ainsi accueilli un ou plusieurs enfants en plus des leurs. Certes, des couples atteints par la stérilité ont trouvé là un moyen de fonder une famille, ce qu’ils n’auraient pas pu faire autrement. Disponibles, généreux, désireux d’éduquer des enfants, ils se sont ouverts à l’adoption pour faire face à une situation imprévue, inattendue.<br />
Dans le projet de loi qui sera proposé, l’adoption ne sera plus d’abord un moyen d’aider des enfants mais une manière d’institutionnaliser un droit à l’enfant, ce qui est radicalement différent. Et contraire au respect de la personne qui n’est jamais un moyen pour satisfaire un désir, aussi fort soit-il. Par ailleurs, comment organisera-t-on alors la répartition des enfants en attente de famille ? Quels seront les enfants qui auront droit à des parents de sexe différents et quels seront ceux qui seront confiés à un couple homosexuel ? Quelle justice peut-on garantir à ces enfants adoptés ?<br />
L’homosexualité ne définit pas une identité. L’homosexualité ne constitue pas une identité ; on ne définit pas quelqu’un par ses désirs sexuels. On est homme ou femme et la société ne peut fonctionner que dans la reconnaissance de cette altérité et dans l’acceptation par chacun de son être sexué. A travers la « théorie du genre », on enseigne aujourd’hui aux jeunes de nos collèges et de nos lycées qu’ils sont déterminés dès leur naissance par une orientation sexuelle ; il serait utile de leur dire que l’attrait souvent passager pour quelqu’un du même sexe à l’adolescence – attrait qui va parfois jusqu’à une expérience sexuelle – ne constitue pas une orientation sexuelle et encore moins une identité. Prétendre le contraire c’est les tromper et les désespérer. La tâche des parents et des éducateurs n’est pas d’enfermer les jeunes mais de les rendre à eux-mêmes en leur faisant découvrir leur vocation, une vocation à bâtir le monde présent avec leurs richesses, leurs talents, leurs compétences personnelles".<br />
<br />
<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2012/10/la-personne-humaine-et-la-famille-ne-tirent-pas-leur-identit%C3%A9-et-leur-l%C3%A9gitimit%C3%A9-de-letat.html">A lire sur le Salon beige</a></p>Considérations à propos de la dénaturation du mariage : un texte du Cardinal Ratzingerurn:md5:b67ba8d1ed2866f9706797ebb08770162012-10-03T09:05:00+01:002012-10-03T09:05:00+01:00comNDCdocumentspoints non-négociables<p>Un texte de 2003 signé par le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi</p> <h2><a href="http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20030731_homosexual-unions_fr.html">Le texte intégral sur le site du Vatican</a><br /></h2>
<p>La lecture de ce document de 2003 signé par le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, est d'actualité. En voici des extraits :<br />
<br />
"Lorsqu'on est confronté à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, ou au fait d'assimiler juridiquement les unions homosexuelles au mariage, leur donnant accès aux droits qui sont propres à ce dernier, on doit s'y opposer de manière claire et incisive. Il faut s'abstenir de toute forme de coopération formelle à la promulgation ou à l'application de lois si gravement injustes, et autant que possible ne pas coopérer matériellement à leur application. En la matière, chacun peut revendiquer le droit à l'objection de conscience."<br />
"La légalisation des unions homosexuelles aurait donc comme résultat l'obscurcissement de la perception de certaines valeurs morales fondamentales et la dévaluation de l'institution matrimoniale."<br />
"Dans les unions homosexuelles, est absente aussi la dimension conjugale, par laquelle les relations sexuelles prennent une forme humaine et ordonnée. En effet, ces relations sont humaines lorsque et en tant qu'elles expriment et promeuvent l'aide mutuelle des sexes dans le mariage et restent ouvertes à la transmission de la vie."<br />
"Comme le montre l'expérience, l'absence de la bipolarité sexuelle crée des obstacles à la croissance normale des enfants, éventuellement insérés au sein de ces unions, auxquels manque l'expérience de la maternité ou de la paternité. Insérer des enfants dans les unions homosexuelles au moyen de l'adoption signifie en fait leur faire violence, en ce sens qu'on profite de leur état de faiblesse pour les placer dans des milieux qui ne favorisent pas leur plein développement humain. Certes, une telle pratique serait gravement immorale et serait en contradiction ouverte avec le principe, reconnu également par la Convention internationale de l'ONU sur les droits de l'enfant, selon lequel l'intérêt supérieur, à défendre dans tous les cas, est celui de l'enfant, la partie la plus faible et sans défense."<br />
"Le droit civil confère aux couples mariés une reconnaissance institutionnelle parce qu'ils remplissent le rôle de garantir la suite des générations et sont donc d'un intérêt public majeur. Par contre, les unions homosexuelles n'exigent pas une attention spéciale de la part du système juridique car elles ne jouent pas ce rôle en faveur du bien commun."<br />
"L'argumentation selon laquelle la reconnaissance juridique des unions homosexuelles serait nécessaire pour éviter que des homosexuels vivant sous le même toit ne perdent, par le simple fait de leur vie ensemble, la reconnaissance effective des droits communs qu'ils ont en tant que personnes et en tant que citoyens, n'est pas vraie. En réalité, ils peuvent toujours recourir – comme tous les citoyens et sur la base de leur autonomie privée – au droit commun pour régler les questions juridiques d'intérêt réciproque. Ce serait par contre une injustice grave que de sacrifier le bien commun et le droit de la famille, pour obtenir des biens qui pourraient et devraient être protégés par des moyens non nocifs pour l'ensemble du corps social."<br />
"Si tous les fidèles sont tenus à s'opposer à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, cette responsabilité incombe en particulier aux hommes politiques catholiques en raison de leur charge propre. Face à des projets de loi favorables aux unions homosexuelles, les indications éthiques suivantes sont à prendre en considération :<br />
Dans le cas où serait proposé, pour la première fois à l'Assemblée législative, un projet de loi favorable à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, le parlementaire catholique a le devoir moral d'exprimer clairement et publiquement son désaccord et de voter contre ce projet de loi. Accorder le suffrage de son vote à un texte législatif aussi nuisible pour le bien commun de la société serait un acte gravement immoral."</p>Audience générale de Benoît XVI : La liturgie orientée à Dieuurn:md5:5687a38f1fddb401afb9148abc6c02222012-09-26T21:38:00+01:002012-09-26T21:38:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVILiturgie <h2>Audience générale de Benoît XVI - mercredi 26 septembre :<br /></h2>
<p>"Chers frères et sœurs, en relation étroite avec la Parole de Dieu, la liturgie est une source précieuse pour grandir dans la prière. Elle est le « service » du nouveau Peuple de Dieu formé grâce au Mystère pascal. À travers elle, le Christ, grand Prêtre, continue son œuvre de Salut. En commençant ses travaux avec le thème de la « liturgie », le Concile Vatican II a mis en relief le primat absolu de Dieu.<br />
Le critère fondamental pour la liturgie est son orientation à Dieu, qui nous fait participer à son œuvre, dont le sommet est le Mystère de la Mort et de la Résurrection du Christ. La Rédemption du monde et de l’homme est actualisée dans l’action du Christ à travers l’Église et dans la liturgie, particulièrement dans le Sacrement de l’Eucharistie et de la Réconciliation, et les autres actes sacramentels.<br />
La liturgie est le lieu privilégié de la rencontre avec le Seigneur. Toute bonne célébration liturgique est une prière et un dialogue avec Dieu, caractérisé par l’harmonie entre ce que nous disons et ce que nous portons dans le cœur. Dans une telle attitude, nos cœurs se libèrent des pesanteurs d’ici-bas et s’élèvent vers le haut, vers la vérité et l’amour. Dieu lui-même nous donne les paroles justes pour nous adresser à Lui, par les psaumes, les grandes oraisons de la liturgie et dans la célébration eucharistique."<br />
<br />
<em><a href="http://ab2t.blogspot.fr/2012/09/tournes-vers-le-seigneur.html">Sur son blog l'abbé Guillaume de Tanoüarn donne un beau commentaire de ces paroles de Benoît XVI</a> :</em><br />
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<h2>Tournés vers le Seigneur<br /></h2>
<h3>par l'abbé Guillaume de Tanoüarn<br /></h3>
<p>Aujourd'hui, lors de l'audience générale Place Saint Pierre, le pape a eu ces mots qui méritent de rester à la postérité : "Là où le regard de Dieu n'est pas déterminant, tout le reste perd son sens. Le critère fondamental dans la liturgie est son orientation vers Dieu, nécessaire pour participer à son oeuvre". <br />
Orientation vers Dieu : il s'agit avant tout de la prière du Ministre qui "élève son coeur" vers Dieu ; il s'agit de l'aptitude d'une liturgie à transporter l'assemblée dans le monde de l'Esprit et à pénétrer toute vie d'un élan intérieur irrépressible.<br />
Mais le propre de la liturgie c'est d'inscrire dans le sensible l'effet intelligible que le geste porte en soi. On doit donc dire que le pape entend bien favoriser une célébration "tournée vers le Seigneur", où parce que les fidèles regardent tous dans la même direction avec intensité, le prêtre ne saurait leur faire face en fixant seul la direction opposée.<br />
Autant dans la première partie de la messe, il est digne et juste qu'il y ait une pédagogie humaine, non pas pour faire obstruction à la Parole de Dieu avec des précompréhensions trop humaines, représentant nos pauvres préjugés, mais pour faire en sorte que cette Parole résonne telle qu'elle est. Pas besoin d'emballage !<br />
"Vivante, en effet, est la parole de Dieu, énergique et plus tranchante qu’aucun glaive à double tranchant. Elle pénètre jusqu’à diviser âme et esprit, articulations et moelles" (Hébr. 4, 12). <br />
Dans la première partie de la messe, la pédagogie consiste à ne pas censurer la Parole de Dieu (comme elle l'est dans certains lectionnaires), à ne pas l'édulcorer avec des traductions douceâtres ou simplement fausses. Pas besoin de prendre non plus un ton de circonstances. Rien n'est plus NATUREL que la Parole de Dieu, pas besoin de s'exciter : "Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas".<br />
Autant durant le Sacrifice (offertoire, consécration, communion), il suffit de se laisser transpercer par l'action de Dieu. La messe n'est pas seulement une image analogique de la réalité du sacrifice de la Croix, image devant laquelle nous aurions à nous trouver dans les meilleures conditions possibles, comme à un spectacle, non ! Pendant le sacrifice nous sommes tous tournés vers le Seigneur. Le sacrifice de l'autel a lieu dans notre coeur, qui est la Crèche où repose l'homme-Dieu. Et le silence liturgique est la première manière de réaliser cette orientation spirituelle, en quoi consiste le sacrifice de la Messe.<br />
Qu'est-ce que le sacrifice de la messe, sinon "ce qui manque à la passion du Christ", notre inclusion, notre participation au sacrifice de la Croix. Pour participer à l'oeuvre du Christ, que faut-il ? Des titres particuliers ? Des capacités supérieures ? Des actions d'éclat ? Non : comme le note Benoît XVI, il suffit que nous nous orientions vers lui. Orientation physique, liturgique. orientation spirituelle : c'est le cas de répéter avec Péguy que "le spirituel est lui-même charnel".<br />
Et le pape ajoute que cette orientation est "le critère" d'une bonne ou d'une mauvaise liturgie. Si la liturgie ne nous oriente pas vers le Seigneur, elle n'est rien, qu'une gesticulation qui tiendrait soit du ballet soit de l'animation, mais pas de l'action sacrée. Il ajoute ici une dimension épistémologique" que la réforme liturgique a rendu indispensable. Comme il faut INTERPRETER Vatican II, il faut aussi INTERPRETER la liturgie qui en procède. Quels sont les critères ? Le pape n'en donne qu'un : l'orientation vers le Seigneur.<br /></p>Benoît XVI parle aux évêques français, et par-delà à chacun d'entre nousurn:md5:9705aac02b21f83192d0b412521518492012-09-21T19:03:00+01:002012-09-23T17:09:53+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIChrétienté <h3>L'héritage de la France, "éducatrice des peuples"<br />
L'année de la Foi, les rôle des évêques<br />
Attention à la bureaucratisation de la pastorale. L'évangélisation au contraire se construit à partir de la vie intérieure et du témoignage<br />
La tâche propre des laïcs est l'animation chrétienne des réalités temporelles<br />
Défendre la famille et le mariage<br /></h3>
<p><br />
<strong>Benoît XVI</strong> s'est adressé <a href="http://www.eglise.catholique.fr/ressources-annuaires/guide-de-l-eglise/saint-siege-et-vatican/messages-du-pape/adresse-du-saint-pere-benoit-xvi-aux-eveques-des-provinces-du-grand-ouest.html">le 21 septembre</a> aux évêques français de l'ouest de la France, en visite Ad limina (Provinces ecclésiastiques de Rouen, Rennes, Tours, Poitiers et Bordeaux). Extraits :<br />
<br />
"C'est la première fois que nous nous retrouvons ensemble depuis ma visite apostolique de 2008 dans votre beau pays qui est cher à mon cœur. J'avais alors tenu à souligner les racines chrétiennes de la France qui, dès ses origines, a accueilli le message de l'Évangile. Cet héritage ancien constitue un socle solide sur lequel vous pouvez appuyer vos efforts pour continuer inlassablement à annoncer la Parole de Dieu dans l'esprit qui anime la nouvelle évangélisation, thème de la prochaine Assemblée synodale. <strong>La France possède une longue tradition spirituelle et missionnaire, au point qu'elle a pu être qualifiée par le bienheureux Jean-Paul II, d'« éducatrice des peuples » (Homélie, Le Bourget, 30 juin 1980)</strong>. Les défis d'une société largement sécularisée invitent désormais à rechercher une réponse avec courage et optimisme, en proposant avec audace et inventivité la nouveauté permanente de l'Évangile.<br />
C'est dans cette perspective, pour stimuler les fidèles du monde entier, que j'ai proposé <strong>l'Année de la foi</strong>, marquant par là le cinquantenaire de l'ouverture des travaux du Concile Vatican II. « L'Année de la foi est une invitation à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde » (Porta Fidei, n. 6). La figure du Bon Pasteur qui connaît ses brebis, part à la recherche de celle qui est perdue, et les aime jusqu'à donner sa vie pour elles, est l'une des plus suggestives de l'Évangile (cf. Jn 10). Elle s'applique en premier lieu aux Évêques dans leur sollicitude pour tous les fidèles chrétiens, mais également aux prêtres, leurs coopérateurs. La surcharge de travail qui pèse sur vos prêtres crée une obligation accrue de « veiller à leur bien, matériel d'abord, mais surtout spirituel » (Presbyterorum ordinis, n. 7), car vous avez reçu la responsabilité de la sainteté de vos prêtres, sachant bien que, comme je vous le disais à Lourdes, « leur vie spirituelle est le fondement de leur vie apostolique » et, par suite, le garant de la fécondité de tout leur ministère. L'évêque diocésain est donc appelé à manifester une sollicitude particulière à l'égard de ses prêtres (cf. CIC, can. 384), plus particulièrement ceux qui sont d'ordination récente et ceux qui sont dans le besoin ou âgés. (...)<br />
Vous désirez que les regroupements paroissiaux que vous êtes amenés à mettre en place permettent une qualité des célébrations et une riche expérience communautaire, tout en appelant à une nouvelle valorisation du dimanche. Vous l'avez relevé dans votre note sur « les laïcs en mission ecclésiale en France ». J'ai moi-même eu l'occasion de souligner à plusieurs reprises ce point essentiel pour tout baptisé. Toutefois la solution des problèmes pastoraux diocésains qui se présentent ne saurait se limiter à des questions d'organisation, pour importantes qu'elles soient. Le risque existe de mettre l'accent sur la recherche de l'efficacité avec une sorte de «bureaucratisation de la pastorale », en se focalisant sur les structures, sur l'organisation et les programmes, qui peuvent devenir « autoréférentiels », à usage exclusif des membres de ces structures. Celles-ci n'auraient alors que peu d'impact sur la vie des chrétiens éloignés de la pratique régulière. L'évangélisation demande, en revanche, de partir de la rencontre avec le Seigneur, dans un dialogue établit dans la prière, puis de se concentrer sur le témoignage à donner afin d'aider nos contemporains à reconnaître et à redécouvrir les signes de la présence de Dieu.<br />
(...) Je salue la générosité des laïcs appelés à participer à des offices et charges dans l'Église (cf. CIC, can. 228 § 1), faisant ainsi preuve d'une disponibilité dont celle-ci est profondément reconnaissante. <strong>Il convient cependant, d'une part, de rappeler que la tâche spécifique des fidèles laïcs est l'animation chrétienne des réalités temporelles au sein desquelles ils agissent de leur propre initiative et de façon autonome, à la lumière de la foi et de l'enseignement de l'Église (cf. Gaudium et spes, n. 43). Il est donc nécessaire de veiller au respect de la différence entre le sacerdoce commun de tous les fidèles et le sacerdoce ministériel de ceux qui ont été ordonnés au service de la communauté, différence qui n'est pas seulement de degré, mais de nature (cf. Lumen gentium, n. 10)</strong>.(...)<br />
Vous célébrez cette année <strong>le sixième centenaire de la naissance de Jeanne d'Arc</strong>. J'ai souligné à son propos que « l'un des aspects les plus originaux de la sainteté de cette jeune fille est précisément <strong>ce lien entre l'expérience mystique et la mission politique</strong>. Après les années de vie cachée et de maturation intérieure s'ensuivent deux autres années de vie publique, brèves mais intenses : une année d'action et une année de passion » (Audience générale, 26 janvier 2011). Vous avez en elle un modèle de sainteté laïque au service du bien commun.<br />
Je voudrais en outre souligner l'interdépendance existant « entre l'essor de la personne et le développement de la société elle-même » (Gaudium et spes, n. 25), du fait que la famille « est le fondement de la vie sociale » (idem, n. 52). Celle-ci est menacée en bien des endroits, par suite d'une conception de la nature humaine qui s'avère défectueuse. <strong>Défendre la vie et la famille dans la société n'est en rien rétrograde, mais plutôt prophétique car cela revient à promouvoir des valeurs qui permettent le plein épanouissement de la personne humaine, créée à l'image et à la ressemblance de Dieu</strong> (cf. Gn 1, 26). Nous avons là un véritable défi à relever. En effet, « le bien que l'Église et la société tout entière attendent du mariage et de la famille fondée sur lui est trop grand pour qu'on ne s'engage pas totalement dans ce domaine pastoral spécifique. <strong>Mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité, parce que tout dommage qui leur est causé constitue de fait une blessure pour la convivialité humaine comme telle</strong> » (Sacramentum caritatis, n. 29).<br />
D'autre part, à l'évêque diocésain revient le devoir de « défendre l'unité de l'Église tout entière » (CIC, can. 392 § 1), dans la portion du Peuple de Dieu qui lui est confiée, bien qu'en son sein, s'expriment légitimement des sensibilités différentes qui méritent de faire l'objet d'une égale sollicitude pastorale. Les attentes particulières des nouvelles générations demandent qu'une catéchèse appropriée leur soit proposée afin qu'ils trouvent toute leur place dans la communauté croyante. (...)<br />
<strong>Que par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, patronne de votre cher pays, et celle des saintes co-patronnes Jeanne d'Arc et Thérèse de Lisieux, Dieu vous bénisse et bénisse la France</strong> !"</p>Défense du mariage : l'heure du courageurn:md5:f1d930b9b8af7ac563a339f0f8a60a532012-09-12T17:40:00+01:002012-09-12T17:40:00+01:00comNDCdocuments<p>Un billet de l'abbé Amar sur Padreblog</p> <h2>La France attend d’autres Jean-Baptiste<br /></h2>
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<h3><a href="http://www.padreblog.fr/courage-et-verite">Sur Padreblog, l'abbé Amar</a> appelle au courage et à la vérité pour défendre le mariage :<br /></h3>
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"Vérité. Le mot n’est pas à la mode … Il est au-dessus des illusions ou des désirs passagers. Et la servir est une décision qui rime souvent avec courage. Il faudra du courage pour dire cette vérité autour de nous au lieu de protéger notre confort. Du courage pour ajuster notre action à cette vérité plutôt qu’à l’immédiateté de nos désirs ou nos intérêts.<br />
Dans la Bible, deux figures nous regardent et nous interrogent. La première est celle de Ponce-Pilate. Il est entré dans l’histoire comme l’exemple historique de la lâcheté. En condamnant un homme qu’il sait pertinemment être innocent, il préfère sacrifier la vérité à son confort et sa carrière. Sa question ultime « qu’est-ce que la vérité ? » (Jean 18, 38) résonne dans nos églises chaque vendredi saint comme le comble du relativisme. Jésus, d’ailleurs, ne répond pas ; comme s’il savait que le procurateur de Judée a toutes les cartes en mains pour agir en conscience.<br />
La seconde est celle de Jean-Baptiste. Il est la voix qui crie dans le désert et sa voix gêne. En osant dire au roi Hérode que sa femme n’est pas la sienne et que son mariage n’en est pas un, il marche lentement vers l’ultime offrande : celle de sa vie. Plus tard, Thomas More connaîtra le même sort et sera lui aussi un martyr de la vérité.<br />
<strong>Tout cela pour un mariage et pas directement pour une vérité de foi, la divinité du Christ ou l’affirmation de la Trinité ! C’est dire si les enjeux sont importants : car tout ce qui contribue à la désintégration sociale met en danger notre civilisation.</strong> «Quelle société voulons-nous ? » disaient nos évêques il y a presque un an pour éclairer les consciences avant les échéances électorales. Le « mariage » homosexuel aujourd’hui, l’euthanasie demain, feront des victimes dont personne ne parle : l’enfant, les personnes âgées dépendantes, nos familles, l’Humanité tout simplement. L’Eglise – comme toujours – se range résolument du côté des petits et des faibles, du côté de la Vérité qui pour elle a un nom : Jésus-Christ.<br />
Disons-le sans crainte et sans peur : cette époque attend très certainement d’autres Jean-Baptiste : des hommes et des femmes remplis de l’Esprit-Saint qui auront le courage de la vérité. Qui, sans attaquer les personnes, sauront mettre les mots qui s’imposent sur les actes et les situations. Serons-nous de ceux-là ?</p>Mariage, avortement, appel aux courage des catholiques ... de fortes paroles de Mgr. Lebrunurn:md5:72fac1a724f95cac31c362e1cccb5afc2012-08-31T08:59:00+01:002012-08-31T08:59:00+01:00comNDCdocuments<p>dans son homélie du 15 août</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_08/2012.08.31_Mgr._Lebrun.jpg" alt="2012.08.31_Mgr._Lebrun.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2012.08.31_Mgr._Lebrun.jpg, août 2012" /><br /></p>
<h3>Dans son homélie du 15 août, Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Etienne, réaffirme la position de l’Eglise sur la famille.<br /></h3>
<p><br /></p>
<h4>En voici quelques extraits :<br /></h4>
<p>« Cette année, l’Eglise de France se met à genoux auprès de Notre-Dame en pensant à l’avenir de notre société. (...) Dans une course effrénée vers l’individualisme, des projets de loi voudraient supprimer les repères fondamentaux du mariage : un homme et une femme font une alliance définitive pour fonder une famille. Les enfants ne sont pas un droit mais une mission qui est confiée aux parents et à la société ; pour les croyants, une mission que Dieu leur confie, lui le Créateur de l’homme et de la femme. Quand Dieu envoie son Fils bien-aimé, il féconde le sein de la Vierge Marie et place l’enfant sous la protection de sa Maman et de celui qu’elle aime, Joseph ; quand Il veut montrer à la jeune fille de Nazareth le sens de son œuvre, il annonce la naissance d’un enfant dans le couple d’Elisabeth et de Zacharie qui se croyaient stériles. Quand Marie accueille sa mission, elle vient en aide à sa cousine enceinte : <em>Le Seigneur fait ainsi merveille. Saint est son nom ! (Cf Lc 1, 49).</em><br />
Affirmer cela, rendre grâce, c’est pour nous chrétiens, accepter de nous interroger sur notre responsabilité. Comment avons-nous maintenu le lien intrinsèque entre la vie de couple et le don de la vie ? Comment avons-nous accueilli les enfants comme un don de Dieu ? Notre société ne s’est-elle pas accommodée de 200 000 avortements par an, qui sont autant de personnes humaines que l’on fait disparaître.<br />
La communauté catholique est aujourd’hui appelée à porter la Bonne nouvelle d’une manière aussi décisive que dans les premiers temps. Cela demande du courage aux évêques mais aussi –et peut-être plus- à chaque famille. La Parole des évêques ne peut être entendue que si la communauté témoigne de fidélité, de paternité responsable, de l’accueil de tout enfant dès la conception.<br />
(...) Nous présentons nos prières par la Vierge Marie. La France a été placée sous la protection de Marie alors que son Roi était inquiet de ne pas avoir d’enfant. C’est le sens du vœu de Louis XIII. Il a été exaucé. Prions avec foi et avec joie et préparons l’avenir de nos enfants »<br />
<br />
A lire grâce au <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2012/08/la-d%C3%A9naturation-du-mariage-une-course-vers-lindividualisme.html">Salon beige</a> et à <a href="http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/lenfant-ballote-de-lavortement-a-ladoption-par-des-gays?utm_source=feedburner&utm_medium=twitter&utm_campaign=Feed%3A+perepiscopus+%28Observatoire+des+%C3%A9v%C3%AAques+de+France%29#.UEBfeyL85LF">Riposte catholique</a><br /></p>Retour sur la prière proposée par les évêques de France pour l'Assomptionurn:md5:baec4a08cc91fcf5e978d0625b0822a82012-08-21T07:58:00+01:002012-08-21T07:58:00+01:00comNDCdocumentsAmitié française<p>la réaction de Jean Madiran</p> <h2>Le règne du "tout contre nature"<br /></h2>
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Dès le lendemain de l’Assomption, l’ensemble des grands médias a cherché à faire une riposte foudroyante à cette partie de la prière pour la France qui demandait à Dieu que les enfants français puissent « bénéficier pleinement de l’amour d’un père et d’une mère ».<br />
La riposte a donc voulu porter un grand coup susceptible de bien ancrer dans les esprits, une fois pour toutes, que désormais le mariage homosexuel est démocratiquement inévitable : 65 % des Français, 61 % des « catholiques non pratiquants » et même 45 % des « catholiques pratiquants » y sont favorables.<br />
<br />
Les chiffres seuls. Aucune analyse critique. Le Monde, Le Figaro, La Croix ne précisent ni ne demandent même pas en quels termes était posée la question ni où se situait la frontière entre catholiques « pratiquants » et « non pratiquants » (la dernière définition connue est que le « pratiquant » est celui qui va à la messe une fois par mois). La publication de ces chiffres sans explication ni commentaire a pour les lecteurs de La Croix, du Figaro, du Monde, valeur pratique de totale authentification.<br />
Après avoir été assommés par un tel coup, quelques esprits vont peut-être reprendre conscience.<br />
<br />
L’efficacité de la prière n’est pas dans l’effet que produit son spectacle. Son efficacité est d’entrer en quelque sorte dans la causalité divine. On prie non point pour impressionner le public (ou pour envoyer un signe fort aux gouvernants), mais pour implorer la miséricorde de Dieu. Il n’apparaît pas que cela ait été bien clair pour tous les catholiques, pratiquants ou non, lors de la récente prière pour la France. Ni que cela leur ait été enseigné. C’est de Dieu que la prière espère une réponse, et non pas de l’audimat.<br />
<br />
A vrai dire il n’est pas anormal que le spectacle de la prière puisse avoir un puissant effet sur les âmes des spectateurs. Mais c’est la recherche d’un tel effet qui est susceptible de contaminer la prière.<br />
<br />
Dans tout l’univers démocratique occidental grandit une inversion sans limite de la conscience du bien et du mal.<br />
<br />
Une conscience humaine abandonnée à sa seule autorité est l’inversion fondamentale, source et principe de toutes les autres. Il ne faut pas s’étonner aujourd’hui de cet effondrement général car nous en avons été avertis : en l’an 2000, Jean-Paul II avait prononcé l’acte de décès de la civilisation occidentale (cf. Une civilisation blessée au cœur, p. 59-66). Les grandes (et petites) démocraties laïques sont passées sous le règne annoncé du tcn : le « tout contre-nature », l’inversion généralisée.<br />
<br />
On peut se demander si une prière pour la France, et pour le respect de l’institution du mariage, est vraisemblable dans l’absence désormais bien établie, semble-t-il, de toute pensée explicite pour le plus vaste génocide de tous les temps dont nous sommes pourtant les contemporains : nous faisons comme si, puisque nous n’y pouvons politiquement rien, l’avortement n’était plus d’actualité dans la prière.<br />
<br />
L’étape déterminante dans l’itinéraire du "tout contre-nature" a été l’avortement, installation permanente du massacre en masse des enfants.<br />
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JEAN MADIRAN<br />
Article extrait de "Présent" n° 7668 du mardi 21 août 2012</p>Il est nécessaire d'encourager la présence des catholiques dans la vie sociale et publiqueurn:md5:d12057c0a5034d9077fa9dfbee75fc692012-08-15T09:52:00+01:002012-08-15T09:52:00+01:00comNDCdocuments<p>Une conférence du Cardinal Cañizares</p> <p>Lors d’une conférence donnée le 6 août dans le cadre des cours d’été organisés par l’Université catholique de Valence (Espagne) à Santander, <strong>le cardinal Cañizares</strong> a parlé de la « Nouvelle évangélisation » dans le contexte de la crise économique espagnole. <br />
<br /></p>
<h3>Extraits de la traduction de Jeanne Smits, parue dans Présent :<br /></h3>
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"Il y une urgence très grande : raviver les racines chrétiennes de notre Espagne. Ce n’est pas seulement une question de culture ou un mimétisme de domination, bien au contraire : c’est simplement parce que l’avenir est là. Les racines chrétiennes, c’est la confession de la foi en Notre Seigneur Jésus-Christ, fils unique. Il n’y a pas d’autre avenir. Il n’y en a pas d’autre."<br />
"Il est nécessaire que nous promouvions et que nous encouragions la présence des catholiques dans la vie sociale et publique. (…) Beaucoup de fidèles chrétiens grossissent les rangs de ceux que j’appelle « la confrérie des absents ». C’est une confrérie qui a de nombreux membres qui ne veulent pas en sortir ; ce sont les absents de notre monde, les absents de la politique, les absents des moyens de communication, les absents du monde de la science : ils laissent de côté, dans le monde de la science, de la politique, de l’économie, de la culture, etc., ils laissent à la porte la réalité de la Foi.<br />
"Nul dans l’Eglise, personne ou institution, ne devrait aller grossir ces rangs, où l’on établit quelque chose d’aussi antichrétien – d’aussi antichrétien ! – que la séparation de la Foi et de la vie, et la réduction de la Foi à la sphère privée. La plus grande tromperie qui puisse exister, c’est de croire que la Foi se cantonne à la vie privée : « Je suis croyant, mais au sein de mon parti je dois agir conformément à ses critères. » Non ! Non ! Je le dis clairement, non !"<br />
"Il est nécessaire d’impulser la présence des catholiques dans la société, et d’encourager le témoignage de la charité chrétienne dans notre monde. Chrétiens, nous sommes appelés à offrir et à rendre présent le grand signe de la charité dans les réalités du monde d’aujourd’hui, ou, ce qui est la même chose, montrer la force de transformation et de renouvellement qui est celle de l’Evangile, dans les réalités de notre monde et de notre histoire."<br />
"La charité qui réclame la défense de l’écologie environnementale, bien comprise, ne parle pas d’écologie de l’environnement, mais réclame une écologie humaine. La charité qui réclame le bien commun véritable, le bien social, ne sera pas une charité véritable si elle n’affirme pas la reconnaissance et la dignité de l’être humain, de tout être humain. C’est pourquoi le chrétien qui, par exemple, demeure impassible devant l’avortement, qui se limite à l’action économique en disant que l’avortement est une question privée, celui-là dit que la charité n’atteint pas tous les domaines de la vie".<br />
"Les fidèles laïcs doivent être très présents dans le monde de la culture. Je ne sais pas si nous nous rendons compte que le monde ne se joue pas dans l’économie, mais dans la culture. Cela fait déjà bien des années que le monde actuel se joue dans la culture, une nouvelle culture qui tente de s’imposer, une culture sans Dieu. Où l’homme, par conséquent, ne compte pas. Une culture qui est terriblement marquée par le relativisme : une culture où la vérité ne compte pas. C’est la culture où la nature ne compte pas, où priment la décision et la liberté."</p>Notre rôle de laïcs catholiquesurn:md5:245e8feb2471b2959c321301275118d32012-08-02T12:25:00+01:002012-08-06T10:26:05+01:00comNDCdocumentsAmitié française<p>Rappelé avec l'enthousiasme de Jacques Trémolet</p> <h2>"La France infirme"<br /></h2>
<h4>un article de Jacques Trémolet de Villers<br /></h4>
<p>dans "Présent" n° 7655 daté mercredi 1er août 2012<br />
<br />
Décidément, il me semble que, de chapitre général de congrégation en conférence épiscopale, sans parler des commissions, on ne s’en sort pas de l’apathie qui envahit l’état ecclésiastique. Où est la force de Pierre, interpellant la foule au clair matin de la Pentecôte ? Elle est à Rome, dans la bouche et le cœur du Saint-Père… mais, en dehors de lui, quels méandres, quelles difficultés d’exécution !<br />
Et pour ce qui est de la France, qui connaît quand même une situation particulièrement difficile, quelle mollesse ! Quelle mutitude, nouveau terme qu’on ajoutera à la bravitude ! La mutitude des chiens qui devraient aboyer, des pasteurs qui devraient crier !…<br />
Rien ne sert de se lamenter. Nous y perdrions ce qui nous reste de foi et d’espérance. Voyons plutôt le « positif de notre être », comme disait Maurras.<br />
L’homélie du Cardinal de Paris à la messe d’ordination des jeunes prêtres et diacres du diocèse de Paris est un modèle de ce qui devrait être dit, à chaque messe, sur les vocations sacerdotales et religieuses. On y sent un vrai souffle de l’angoisse du manque des prêtres et de l’action de grâce pour ceux qui ont répondu à l’appel.<br />
Le propos, sur le plan temporel, est moins net ?<br />
C’est possible. Mais, en dernière analyse, peu importe.<br />
Car l’action temporelle, c’est à nous, laïcs, qu’elle revient. Notre vocation, si on peut parler ainsi, par un certain abus de langage, est là : dans le renouvellement des institutions sociales et politiques. Le Concile Vatican II l’a rappelé, de façon indiscutable, même si par analyse déviante, certains ont fait de cette promotion du laïcat une innovation dans l’ordre de l’Eglise, en prétendant faire « des laïcs engagés en fonction ecclésiale » le modèle du laïcat.<br />
Or, la fonction des laïcs, c’est le renouvellement du temporel, et comme l’écrivait mon maître et ami Jean Ousset, l’organisation d’un pouvoir temporel chrétien du laïcat chrétien.<br />
Avons-nous assez tourné autour de cette exigence ? Avons-nous assez erré pour savoir comment ? Ne nous plaignons pas. L’avènement, en fait, dans l’histoire, d’une réalité aussi décisive ne se fait pas en un demi-siècle, ni même peut-être en un siècle. Jean Ousset avait coutume de dire : nous essayons de mettre en pratique une partie oubliée du Concile de Trente. Pour s’atteler à ce genre d’action il faut avoir, en même temps que le sens du surnaturel, un sens aussi aigu de l’histoire. Mais je m’avise que c’est peut-être la même intuition.<br />
Jean Ousset ne nous disait-il pas, lors de ses « cours de cadres » du jeudi, rue des Renaudes : « Faites des méditations historiques ! Vous verrez comme cela est surnaturel ! »<br />
Chaque moment de l’histoire apporte sa grâce particulière. Le 10 mai 1981 nous avait permis de voir ce que nous signifiait « le fait nouveau du socialisme au pouvoir ». La Hollandie nous en donne une confirmation. Les autorités ecclésiastiques peuvent avoir, au regard de ces phénomènes, une « politique ecclésiastique » qui a ses propres ressorts et sa propre finalité. Nous espérons de toute notre âme qu’elle est seulement guidée, cette politique ecclésiastique, par le souci des âmes, et la sauvegarde de l’Eglise. Nos préoccupations sont autres. Nous sommes les hommes du temporel, du social, du politique. Notre souci, c’est l’avenir de nos familles, de nos enfants, nos petits-enfants, le patrimoine dont ils auront besoin. Patrimoine moral, intellectuel, spirituel, culturel, mais aussi matériel. La sécurité qui les entoure et la nation dont, par nous, ils sont les héritiers. Face à eux nous sommes comptables de cet héritage.<br />
Et aucune raison extérieure, aucune excuse tirée de la trahison des clercs, du « malheur des temps », du système politique absurde… etc., ne nous dispenseront de ce compte à rendre. Car, précisément, nous avons été choisis « pour servir, aujourd’hui, en sa présence ». Pour servir aujourd’hui, et pas hier, ni demain, et donc, pour faire des conditions d’aujourd’hui, non un sujet de lamentation, de récrimination, ou de revendications, mais une base de départ, une des lois de l’action.<br />
« Je suis entré en politique comme on entre en religion », écrivait il y a plus d’un siècle ce laïc, dit agnostique, un temps excommunié par l’Eglise, puis réintégré dans la communion, qui finit « dans une de ces églises de la contre-réforme qui ont vu mon baptême et verront mon enterrement », comme il l’écrivit en 1952, peu de jours avant son entrée dans la vie éternelle, à Emile Mâle, le grand historien des églises de France et des églises de Rome, en lui dédicaçant La Balance intérieure.<br />
Ces mots résonnent, comme l’ouverture de l’ordre du jour d’un général commandant ses troupes. Ils disent la hauteur de la mission, et en même temps, l’honneur fait à ceux qui reçoivent cet ordre.<br />
Nous hésitions à parler, en toute propriété du terme, de « vocation du laïcat ». Nous pouvons parler de « Mission politique des laïcs », et donner enfin ! à ces mots la plénitude de leur sens.<br />
Oui, c’est une mission – mission divine et ecclésiale, quoi qu’en pensent certains ecclésiastiques – que de sauver, relever, faire renaître la nation dont nous sommes les fils. Mission de Jeanne d’Arc, qui attendit cinq siècles sa canonisation. Et encore celle-ci fut-elle seulement celle d’une « vierge chrétienne » sans qu’on insistât trop sur le fait que cette vierge chrétienne était chef de guerre, et homme politique.<br />
A la porte du temple, à l’heure de la prière, un infirme se tenait, tendant la main vers les juifs riches qui marchaient faire leurs dévotions. La France se tient ainsi, paralysée, faisant la manche auprès des marchés financiers qui, de plus en plus, se font, à son égard, sévères et réticents.<br />
Pierre et Jean montaient au Temple. Ils virent l’infirme et lui dirent « regarde-nous ». L’infirme – la France – les regarda, espérant quelque secours. Pierre lui dit : Je n’ai ni or ni argent, mais ce que j’ai, je te le donne. Au nom de notre Seigneur Jésus-Christ le Nazaréen lève-toi, et marche ! Et le saisissant par la main droite, qui n’est pas la gauche, Pierre le mit debout. Aussitôt ses pieds et ses chevilles devinrent fermes, et il marchait, et il bondissait, et il ne voulait plus les lâcher. Nous sommes les « Pierre et Jean » de la France infirme, paralysée et mendiante d’aujourd’hui, et nous n’avons besoin que de notre foi pour lui dire au nom de celui qui est son vrai Roi – Jésus Christ qui est vrai Roi de France – : Lève-toi et marche !</p>Engagement des catholiques dans la Citéurn:md5:9f77a98f4ef4d9560a25a6d0ebdf8bdd2012-07-23T08:13:00+01:002012-07-23T08:13:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIEnseignement social de l Eglise<p>Doctrine sociale et évangélisation</p> <h4>L’Eglise a-t-elle le droit de s’exprimer publiquement sur des sujets de société ou doit-elle s’adresser uniquement à ses fidèles ? Sa doctrine sociale fait-elle partie de sa mission d’évangélisation ? Extrait des réponses données par <a href="http://www.libertepolitique.com/L-information/Decryptage/L-engagement-des-catholiques-dans-la-cite-1-2-la-loi-naturelle">Pierre-Olivier Arduin</a> (source : <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2012/07/doctrine-sociale-de-leglise-et-mission-d%C3%A9vang%C3%A9lisation.html">Le Salon Beige</a>)<br /></h4>
<p><br />
"(...) La première précision de Benoît XVI dans Deus caritasest est fondamentale : « La doctrine sociale de l’Église argumente à partir de la raison et du droit naturel, c’est-à-dire à partir de ce qui est conforme à la nature de tout être humain ». La loi naturelle (lex naturalis) s’énonce en droit naturel (jus naturale) à partir du moment où l’on réfléchit aux relations de justice entre les personnes et dès lors que l’on aborde l’ordre politique de la société. Le droit naturel est l’ancrage des lois humaines dans la loi naturelle (cf. Commission théologique internationale, A la recherche d'une éthique universelle, n. 86, 88 et 89).<br />
<br />
Le droit positif n’a pas pour prérogative de décider arbitrairement de ce qui est juste, le politique ne peut s’arroger le pouvoir de formuler le droit à sa convenance. Les normes d’une société juste ne sont pas la conséquence d’un contrat passé entre les hommes, mais elles trouvent leur source dans la nature même des êtres humains, laquelle est intelligible et porteuse d’un message moral que la raison peut actualiser. La personne étant une fin en elle-même, étant antérieure à la société, la société n’est juste que si le politique répond aux attentes inscrites dans la personne et assume les orientations données par sa nature.<br />
<br />
Le droit naturel est donc fondé sur les exigences de la nature sociale de l’homme et de ses dynamismes naturels. L’Eglise considère ainsi que le droit naturel constitue l’horizon vers lequel est appelé à se mouvoir l’ordre politique, et que cet horizon n’est pas étranger à la raison. Comme l’a rappelé Benoît XVI devant le Parlement anglais le 17 septembre 2010, « la tradition catholique soutient que les normes objectives qui dirigent une action droite sont accessibles à la raison, même sans le contenu de la Révélation. Selon cette approche, le rôle de la religion dans le débat politique n’est pas tant de fournir ces normes, comme si elles ne pouvaient pas être connues par des non-croyants, encore moins de proposer des solutions politiques concrètes, mais plutôt d’aider à purifier la raison et de donner un éclairage pour la mise en œuvre de celle-ci dans la découverte de principes moraux objectifs ». L’Eglise, experte en humanité, présente donc les exigences du droit naturel, non pas comme des préceptes religieux à écouter avec soumission et valides uniquement à l’intérieur d’une communauté de croyants, mais comme des vérités morales sur le bien de la personne. Il ne s’agit donc pas d’abord d’une éthique d’interdits et d’obligations mais d’une éthique au service de la libération de l’homme.<br />
<br />
C’est ce qu’a précisé Benoît XVI dans le discours qu’il a donné le 19 janvier 2012 à la conférence des évêques des Etats-Unis d’Amérique en visite « ad limina apostolorum » : « La défense par l’Eglise d’un raisonnement moral fondé sur le droit naturel se base sur sa conviction que ce droit n’est pas une menace à notre liberté, mais un «langage» qui nous permet de nous comprendre nous-mêmes et de comprendre la vérité de notre personne, et ainsi, d’édifier un monde plus juste et plus humain. C’est pourquoi elle propose son enseignement moral non comme un message de contrainte, mais de libération, et comme la base de l’édification d’un avenir certain ».<br />
<br />
La conséquence en est que le témoignage de l’Eglise est de soi et par nature public : « L’Eglise cherche donc à convaincre en proposant des arguments rationnels dans le domaine public », conclut le Pape dans son discours aux évêques américains. (...)<br />
<br />
Comment reconnaît-on ce qui est juste ? « Contrairement aux autres grandes religions, poursuit le Pape, le christianisme n’a jamais imposé à l’État et à la société un droit révélé, ni un règlement juridique découlant d’une révélation. Il a au contraire renvoyé à la nature et à la raison comme vraies sources du droit – il a renvoyé à l’harmonie entre raison objective et subjective, une harmonie qui toutefois suppose le fait d’être toutes deux les sphères fondées dans la Raison créatrice de Dieu »."</p>Benoît XVI : collaborer au Royaume de Dieuurn:md5:9b9a6f81de159f324c1184ec7a9b80212012-06-19T13:01:00+01:002012-06-19T13:01:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVI<p>Angelus du 17 juin 2012</p> <h3>Extraits du commentaire du Saint Père lors de l'Angelus du 17 juin 2012<br /></h3>
<p>"A travers des images issues du monde de l'agriculture, le Seigneur présente le mystère de la Parole et du Royaume de Dieu et indique les raisons de notre espérance et de notre engagement".<br />
"Dans la première parabole, notre attention se porte sur le dynamisme de la semence: la graine jetée en terre germe et grandit seule, que le paysan dorme ou non... Ce qui soutient l'agriculteur dans son labeur quotidien est justement la confiance dans la force de la graine et dans la bonté de la terre. Cette parabole rappelle...le mystère de l’œuvre féconde de Dieu dans l'histoire. C'est lui, le Seigneur du Royaume; <strong>l'homme est son humble collaborateur</strong> qui contemple et profite de l'action créatrice divine et qui en attend avec patience les fruits... Le temps présent est temps de semence, et la croissance de la graine est assurée par le Seigneur. <strong>Chaque chrétien doit alors faire tout ce qu'il peut, mais il sait que le résultat final dépend de Dieu: cette conscience le soutient dans sa fatigue de tous les jours, spécialement dans les situations difficiles</strong>".<br />
"La deuxième parabole évoque en revanche une graine en particulier, la graine de moutarde, considérée comme la plus petite d'entre toutes. Cependant, bien que petite, celle-ci est pleine de vie; lorsqu'elle s'ouvre, il en sort un germe capable de traverser la terre...et de croître jusqu'à devenir la plus grande de toutes les plantes du potager. Le Royaume de Dieu est ainsi: une réalité humainement petite composée de ceux...qui ne s'en remettent pas à leurs propres forces mais en celles de l'amour de Dieu; de ceux qui ne sont pas importants aux yeux du monde. Et cependant, à travers eux, c'est la force du Christ qui apparaît et qui transforme ce qui est apparemment insignifiant".<br />
"L'image de la graine est particulièrement chère à Jésus car elle exprime bien le mystère du Royaume de Dieu. Dans les deux paraboles d'aujourd'hui, celle-ci représente une croissance et un contraste: la croissance qui a lieu grâce à un dynamisme inhérent à la graine même, et le contraste qui existe entre la petitesse de la graine et la grandeur de ce qu'elle peut produire. Le message est clair: <strong>le Royaume de Dieu, même s'il requiert notre collaboration, est avant tout un don du Seigneur, une grâce qui précède l'homme et ses œuvres. Notre petite force, apparemment impuissante face aux problèmes du monde, si elle est unie à celle de Dieu, ne craint pas les obstacles, parce que la victoire du Seigneur est certaine</strong>".</p>Les messages clefs de Benoît XVI lors du rassemblement mondial des famillesurn:md5:ee83098e9ef3f5c0e9e4b04ba16f6bf02012-06-06T11:13:00+01:002012-06-06T11:13:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVI<p>à Milan le 2 juin 2012</p> <h2>"La foi dans le Christ doit animer la politique"<br /></h2>
<p><a href="http://benoit-et-moi.fr/2012%20%28II%29/045500a02d0f3c31a/045500a0660f5c60a.html">C'est ce qu'a dit le Pape à Milan</a>, lors du rassemblement mondial des familles :<br />
«La foi dans le Christ doit animer la politique et la famille a besoin d'être redécouverte comme patrimoine spirituel d'une valeur inestimable».<br />
La première des trois journées milanaises de Benoît XVI s'est conclu par un manifeste pour la famille :<br />
«C'est dans la famille qu'on expérimente pour la première fois comment la personne humaine n'est créée pour vivre repliée sur elle-même, mais en relation avec les autres; c'est dans la famille que l'on comprend comment la réalisation de soi n'est pas de se mettre au centre, guidés par l'égoïsme, mais de se donner; c'est en famille que commence à s'allumer dans les cœurs la lumière de la paix pour éclairer notre monde».<br />
La crise est plus morale qu'économique. C'est pour cela qu'aux familles, le pape a confié le mandat de témoigner de «la valeur fondamentale de la solidarité, de la fraternité et de la paix».<br />
<br /></p>
<h2>"Les lois doivent trouver justification et force dans la loi naturelle"<br /></h2>
<p><a href="http://benoit-et-moi.fr/2012%20%28II%29/045500a02d0f3d61c/045500a066120a912.html">Hier (2 juin 2012) à Milan</a>, le pape a rappelé aux personnalités politiques les principes non négociables :<br />
"Je voudrais aborder brièvement quelques principes, qu'il suivait et qui sont toujours valables pour ceux qui sont appelés à garder la chose publique.<br />
Dans son commentaire sur l'Évangile de Luc, Ambroise souligne que <strong>«l'institution du pouvoir dérive si bien de Dieu, que celui qui l'exerce est lui-même un ministre de Dieu»</strong> (Expositio Evangelii secundum Lucam, IV, 29). Ces mots peuvent sembler étranges aux hommes du troisième millénaire, mais ils indiquent clairement une vérité centrale de la personne humaine, qui est le fondement solide de la vie sociale: <strong>aucun pouvoir de l'homme ne peut se considérer comme divin, et donc aucun homme n'est le maître d'un autre homme</strong>. Ambroise le rappellera courageusement à l'empereur, en lui écrivant: «Même Toi, ô auguste empereur, tu es un homme» (Epistula 51.11).<br />
Nous pouvons tirer un autre élément de l'enseignement de saint Ambroise. La première qualité de celui qui gouverne est la justice, vertu publique par excellence, car elle concerne le bien de toute la communauté. Pourtant, elle ne suffit pas. Ambroise l'accompagne d'une autre qualité: l'amour pour la liberté, qu'il considère comme l'élément qui sépare les bons dirigeants et les mauvais, parce que, comme il l'écrit dans une autre lettre, «les bons aiment la liberté, les réprouvés aiment la servitude »(Epistula 40, 2).<br />
La liberté n'est pas un privilège pour certains, mais un droit pour tous, un droit précieux que le pouvoir civil doit assurer. Toutefois, la liberté ne signifie pas arbitraire de l'individu, mais implique plutôt la responsabilité de chacun. Là se trouve l'un des principaux éléments de la laïcité de l'État: assurer la liberté afin que tous puissent proposer leur vision de la vie commune, toujours, cependant, dans le respect de l'autre et dans le contexte des lois qui visent au bien de tous.<br />
D'autre part, dans la mesure où l'on a dépassé le concept d'État confessionnel, il semble clair, dans tous les cas, que <strong>ses lois doivent trouver justification et force dans la loi naturelle, qui est le fondement d'un ordre adéquat à la dignité de la personne humaine</strong>, surmontant une conception purement positiviste de laquelle ne peuvent dériver des indications qui soient, d'une certaine façon, de caractère éthique. L'État est au service et pour la protection de la personne et de son «bien-être» dans ses multiples aspects, à commencer par <strong>le droit à la vie</strong>, dont ne peut jamais être consentie la suppression délibérée. Chacun peut alors voir combien la législation et l'action des institutions étatiques devraient être particulièrement au service de la famille. <strong>L'État est appelé à reconnaître l'identité propre de la famille fondée sur le mariage et ouverte à la vie, et aussi le droit primaire des parents à la libre éducation et formation des enfants</strong>, selon le projet éducatif qu'ils jugent valable et pertinent. On ne rend pas justice à la famille, si l'État ne soutient pas la liberté d'éducation pour le bien commun de la société toute entière. (...)"</p>Intention missionnaire de Benoît XVI pour Juinurn:md5:57e81ad8571911148dafc617991612c62012-05-31T15:22:00+01:002012-05-31T15:22:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVI<p>Pour que les chrétiens d'Europe redécouvrent leur identité et participent avec plus d’élan à l’annonce de l’Evangile</p> <p>L'intention de prière générale de Benoît XVI pour juin est: <br /></p>
<h2>"Pour que les croyants sachent reconnaître dans l’Eucharistie la présence vivante du Ressuscité, qui les accompagne dans la vie quotidienne".<br /></h2>
<p>L'intention missionnaire du Pape pour juin est:<br /></p>
<h2>"Pour que les chrétiens d'Europe redécouvrent leur identité et participent avec plus d’élan à l’annonce de l’Evangile".<br /></h2>
<p><br />
Cité du Vatican, 31 mai 2012 (VIS).</p>Elections législatives : des éléments de réflexion sur le site du diocèse de Parisurn:md5:bc6bc3f166a08d298f7da3682f77bd712012-05-30T11:43:00+01:002012-06-01T09:43:54+01:00comNDCdocumentsEglisepro-vie<p>A l'occasion des législatives de juin 2012</p> <h2><a href="http://www.paris.catholique.fr/Elections-legislatives-points-d.html?utm_source=nouvelles&utm_medium=email&utm_campaign=2012-06-01&utm_content=23258-Elections-legislatives-points-d.html">A lire sur le site du diocèse de Paris</a></h2>Benoît XVI : Le bien communurn:md5:7d050762fa19a767b29195f05f59b35f2012-05-14T17:52:00+01:002012-05-16T10:56:40+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIChrétienté<p>Allocution lors d'une visite en Toscane le dimanche 13 mai</p> <h4>Lors de sa visite en Toscane - dimanche 13 mai - le Saint Père a déclaré : <br /></h4>
<p><br />
<em>"Aujourd'hui, il est particulièrement nécessaire que le service de l'Eglise au monde s'exprime avec des fidèles laïcs éclairés, capables d'opérer au sein de la cité de l'homme, avec la volonté de servir au-delà de l'intérêt privé, au-delà des visions de partis. Le bien commun compte plus que le bien de l'individu, et il revient aussi aux chrétiens de contribuer à l'émergence d'une nouvelle éthique publique. (...) A la méfiance envers l'engagement politique et social, les chrétiens, surtout des jeunes, sont appelés à opposer l'engagement et l'amour pour la responsabilité, animés par la charité évangélique, qui demande de ne pas retirer en soi-même, mais de prendre soin des autres. Aux jeunes, j'adresse l'invitation à savoir penser en grand: ayez le courage d'oser! Soyez prêt à donner une nouvelle saveur à l'ensemble de la société civile, avec le sel de l'honnêteté et de l'altruisme désintéressé. Il est nécessaire de retrouver une forte motivation à servir le bien des citoyens."</em></p>Lecture: "Missa Est"urn:md5:fa240109cc872b7813efcbe10d37bba12012-03-18T21:00:00+00:002012-03-18T21:03:02+00:00webmaster NDCdocuments<p>Initiation à la messe romaine par le père Pocquet du Haut-Jussé</p> <p><strong>Présentation de l'éditeur:</strong>
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<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_03/missaest.jpg" alt="missaest.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="missaest.jpg, mar. 2012" />Cet ouvrage clair et accessible constitue une excellente introduction historique, doctrinale et spirituelle à la forme extraordinaire du rit romain souvent appelée messe de Saint-Pie V.
<br />
<br />
Missa Est s’inscrit dans la droite ligne des préoccupations liturgiques de Benoît XVI : une plus grande connaissance du patrimoine liturgique de l’Église latine aide à mieux comprendre les évolutions formelles de la liturgie et à les inscrire dans la continuité.
<br />
<br />
L’auteur propose une découverte des richesses théologiques et spirituelles du missel romain célébré en Occident pendant plusieurs siècles et proposé depuis 2007 par le pape Benoît XVI comme l’une des formes possibles du rit romain. En suivant le déroulement de la messe, Missa Est offre un commentaire précis et accessible à tous, pour entrer pleinement dans la beauté du mystère eucharistique. Il s’adresse aussi bien aux catholiques familiers de la « messe en latin » qu’à ceux qui désirent mieux connaître la source de la liturgie ordinairement célébrée dans les paroisses.
<br />
<br />
Le père Laurent-Marie Pocquet du Haut-Jussé est né en 1968. Membre de la communauté des Serviteurs de Jésus et de Marie (abbaye d'Ourscamp, Oise), il est prêtre depuis 1998. Docteur en théologie, licencié en droit canonique, il enseigne la théologie et le droit dans divers instituts de formation. Il est aussi aumônier militaire et juge à l'Officialité de Paris. Il poursuit des recherches en théologie fondamentale et en histoire religieuse contemporaine.<br />
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Année : 2012<br />
Editeur : <a href="http://www.editionsartege.fr/t_livre/missa-est-pocquet-du-haut-jusse-laurent-marie-9782360400676-initiation-a-la-messe-romaine-72600.asp">Artège</a></p>Lecture: “Sous le signe d'Antigone”urn:md5:ed4f5908f7392981485e8d120cd2e2782012-02-16T14:02:00+00:002012-02-22T17:12:53+00:00webmaster NDCdocuments<p>Les catholiques en politique au XXIe siècle, par Rémi Fontaine</p> <h2>Les catholiques en politique au XXIe siècle</h2>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_02/antigone.jpg" alt="Sous le signe d'Antigone" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Sous le signe d'Antigone, fév. 2012" />Créon : Ainsi tu as osé passer outre à ma loi ?
<br /><br />
Antigone : Oui, car ce n'est pas Zeus qui l'avait proclamée ! Ce n'est pas la Justice, assise aux côtés des dieux infernaux ; non, ce ne sont pas là les lois qu'ils ont jamais fixées aux hommes, et je ne pensais pas que tes défenses à toi fussent assez puissantes pour permettre à un mortel de passer outre à d'autres lois, aux lois non écrites, inébranlables, des dieux ! Elles ne datent, celles-là, ni d'aujourd'hui ni d'hier, et nul ne sait le jour où elles ont paru. Ces lois-là, pouvais-je donc, par crainte de qui que ce fût, m'exposer à leur vengeance chez les dieux ? Antigone, tragédie de Sophocle, 441 av. J.-C.
<br /><br />
Après des lustres d'infortune ou de fourvoiement des catholiques dans la cité moderne, les trois domaines « non négociables » définis par Benoît XVI (défense de la vie, de la famille et de la liberté d'éducation) peuvent leur apporter une nouvelle approche en politique. Alors que ces trois principes sont aujourd'hui impudemment et comme irréversiblement transgressés par le pouvoir laïciste, pourrait surgir alors dans nos nations libérales ce qui a fait finalement la force et la victoire des opposants dans les pays communistes : la vertu de dissidence. Aux abords d'élections décisives pour la France, sur fond de menace islamiste, Rémi Fontaine reprend ce thème avec pertinence face à l'actuel système politique. Avec les exemples d'Antigone et des premiers chrétiens.Loin d'être un désengagement, comme l'explique l'auteur de Ni laïques ni musulmans, cette culture de dissidence se veut au service du bien commun. Conjuguée à ce qu'il appelle un « sain et légitime communautarisme », par une solidarité chrétienne et nationale, cette vertu et cette attitude éminemment politiques pourraient réveiller l'âme française, sous la bannière de Jeanne d'Arc. Catholiques si vous saviez et le vouliez : voici des éléments de discernement pour en sortir !
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Sous le signe d'Antigone. Les catholiques en politique au XXIe siècle, Rémi Fontaine, Contretemps (ISBN 978-2-9536311-1-1), 276 pages, 15 € - 19 € franco de port).
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A commander auprès de Renaissance Catholique-Publications 23bis rue Edouard-Nieuport 92150 Suresnes<br />
Tél. 01 42 04 93 20 - Fax 01 47 28 71 04<br />
<br /></p>Lecture: “Historiquement incorrect”urn:md5:6a627658ad34faca102ac3538fb6c2462012-02-16T09:45:00+00:002012-02-16T14:15:25+00:00webmaster NDCdocuments<p>Un livre de Jean Sévillia pour en finir avec les mensonges historiques</p> <h2>“Historiquement incorrect” de Jean Sévillia</h2>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_02/historiquement-incorrect.jpg" alt="Historiquement incorrect" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Historiquement incorrect, fév. 2012" />Voici un livre qui rassemble les grandes controverses que notre époque feint de croire incorrectes. Elles continuent d’avoir cours cependant, ouvertement ou sous le manteau, sur beaucoup de grands sujets qui nous tiennent vraiment à cœur. Certains thèmes en litige remontent au siècle des Lumières, d’autres à la Révolution, beaucoup sont d’une actualité brûlante. <br />
C’est le mérite de l’auteur d’avoir accepté d’en parler en honnête homme et en historien et non en partisan. Pour ce faire, il a utilisé pour chacun des chapitres une méthode symétrique particulièrement didactique et intéressante. Ainsi, qu’ils proviennent d’un vieil antagonisme ou d’une moderne confrontation, tous sont abordés à partir d’une actualité récente et Jean Sévillia en analyse successivement le bien et le mal-fondé historiques en se référant à de nombreux auteurs cités. Puis il en tire une conclusion synthétique éclairante. Les lecteurs ne seront donc pas étonnés de voir aborder à la suite :</p>
<ul>
<li>Le Jésus de l’histoire et le Christ de la foi.</li>
<li>Ce que l’Occident médiéval doit aux Arabes et ce qu’il ne leur doit pas.</li>
<li>Galilée, l’Eglise et la science.</li>
<li>Colonisation : la France est-elle coupable ?</li>
<li>Nous ne comprenons plus la Grande Guerre.</li>
<li>La Seconde Guerre mondiale au prisme de la solution finale.</li>
<li>Le Vatican contre Hitler.</li>
<li>Chrétiens et Juifs à travers l’histoire.</li>
<li>Identité nationale, identités françaises.</li>
<li>La France et l’islam : une longue confrontation. <br /></li>
</ul>
<p>A ces libellés le lecteur jugera de l’intérêt passionnant de tous les sujets. Ne prétendant pas les analyser tous, je reviendrais seulement et brièvement sur le premier chapitre traitant du Jésus de l’histoire et du Christ de la foi. <br />
Sans remonter à Renan, Jean Sévillia cite d’abord deux livres de très grande diffusion écrits sur Jésus, publiés assez récemment, celui de Frédéric Lenoir, philosophe, spécialiste reconnu de toutes les religions, et celui de Jacques Duquesne qui, lui, s’affirme catholique. Il ne conteste pas la liberté des auteurs à porter un jugement, mais il constate le profond fossé qui existe entre ces écrits et les Evangiles pris en leur totalité pour créer de toutes pièces « un Jésus au goût du jour ».
Sévillia devient plus mordant avec les émissions d’Arte diffusées en pleine semaine sainte 1997 où les réalisateurs de la série passent « Jésus à la moulinette », sans aucune prudence éthique, laquelle pourtant semblerait due à nombre d’auditeurs étant donné la période considérée. Ainsi écrit-il : « Dans une époque sécularisée, ou l’emprise chrétienne sur la société ne fait que décroître, il est singulier de constater à quel point certains s’acharnent à détruire ce qui reste d’influence du christianisme ».
Mais ces critiques, si justifiées soient-elles, seraient insuffisantes sans une véritable démonstration quant aux faits historiques attestant la vie, les faits et gestes de Jésus. Or les récentes découvertes archéologiques comme les récits les plus anciens viennent tous confirmer l’existence même du Christ, pour qui nous possédons une documentation plus abondante que pour beaucoup de personnages de l’Antiquité dont pourtant nul ne nie l’histoire. <br />
Jean Sévillia entre alors dans les détails circonstanciés d’une vaste démonstration appuyée sur les écrits de nombreux auteurs, chercheurs et savants en exégèse. Depuis le XIXe siècle ils ont abordé la question positivement ou négativement pour savoir, par exemple, qui a écrit les évangiles et à quel moment. « On n’en finirait pas d’aligner les arguments. Le Jésus de l’histoire, pour autant que l’histoire soit étudiée sans préjugés, n’entre pas en contradiction avec le Christ de la foi », induit notre auteur.
Après la lecture du Jésus de Jean-Christian Petitfils, on est frappé de constater à quel point ces deux auteurs, sortant un ouvrage le même mois de la même année, se rencontrent du point de vue strictement historique sur ce sujet qui est le centre de la foi de beaucoup d’entre nous. Les démonstrations s’enchaînent et corroborent les Ecritures, même si, en pragmatiques, ces historiens laissent parfois la lecture théologique un peu en dehors. Mais cette approche scientifique n’en a que plus de chance de faire une percée chez les sceptiques ou les détracteurs du temps. <br />
Pour en revenir à Jean Sévillia, l’ensemble de son livre est tout autant démonstratif sur les autres chapitres. Avec ce sens de l’équité historique, il laisse la place aux arguments opposés, soit pour les recevoir, soit pour les réfuter magnifiquement. Les conclusions qu’il apporte sur chacun des sujets devraient porter plus qu’à la réflexion. C’est un ouvrage à méditer avant qu’il ne soit trop tard.<br /></p>
<h4>REMI FONTAINE<br /></h4>
<p><br />
<a href="http://www.present.fr/lire_pdf.php?num=7527">Article extrait de Présent n° 7527 du vendredi 27 janvier 2012</a></p>Lecture: “Histoire des conciles”urn:md5:03fbcc9c12db302d995d909b3609e3652012-02-08T15:50:00+00:002012-02-08T15:59:43+00:00webmaster NDCdocuments<p>Le dernier ouvrage d'Yves Chiron</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_02/chiron_conciles.jpg" alt="Histoire des Conciles" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Histoire des Conciles, fév. 2012" /></p>
<h2>“Histoire des conciles” par Yves Chiron</h2>
<p>Cette Histoire des conciles, comme la plupart des livres écrits par Yves Chiron, est appelé à devenir un livre de référence, à l’occasion du cinquantenaire de Vatican II qui demeure précisément un concile atypique.
<br />
<br />
Un concile œcuménique, explique dès le début le spécialiste d’histoire religieuse, rassemble les évêques de l’oikoumenè (l’ensemble de la terre « habitée »), pour pouvoir imposer ses décisions à toute l’Eglise, dans une collégialité en acte sous l’autorité souveraine du pape : « C’est là que les saints dogmes de la religion sont définis avec plus de profondeur, exprimés avec plus d’ampleur ; que la discipline ecclésiastique est restaurée et plus solidement établie |…|, que se resserrent les liens des membres |les évêques| et de la tête |le pape|, que s’accroît la vigueur de tout le corps mystique du Christ » (Constitution De fide catholica de Vatican I).
<br />
<br />
L’auteur cite aussi le Code de droit canonique : « Le collège des évêques exerce le pouvoir sur l’Eglise tout entière de manière solennelle dans le Concile œcuménique. » Et d’expliquer pourquoi la tradition reconnaît 21 conciles œcuméniques : autant de « pierres milliaires » de l’histoire de l’Eglise, dont il retrace l’histoire humaine et divine avec le talent de synthèse qu’on lui connaît.
<br />
<br />
Dans sa dernière lettre Aletheia (16, rue du Berry, 36250 Niherne), Yves Chiron revient avec pertinence sur le problème particulier de Vatican II à travers notamment la constitution pastorale Gaudium et spes et ce qu’il appelle, avec Louis Rade, le « soixantisme » auquel s’est ouvert le concile. Il faut comprendre par ce néologisme « une idéologie de la modernité qui a trouvé son acmé dans les années 1960, allant jusqu’au milieu des années 1970. Avec comme caractéristique : l’individualisme, le rejet, plus ou moins radical, de l’autorité, le refus du devoir, la revendication de droits, le jeunisme, la consommation et, en même temps, la contestation de cette consommation ». Bref, cette idéologie contextualiste et historiciste aurait influencé et conditionné Vatican II dans certains de ses textes et surtout dans son « esprit ».
<br />
<br />
Mais cette espèce de néo-modernisme ou de progressisme latents, ombrageant quelque peu le 21e concile œcuménique (ce fameux « concile pastoral ») n’est pas sans rejaillir précisément sur la doctrine traditionnelle au sujet des conciles et du pouvoir du collège des évêques sur l’Eglise universelle.
<br />
<br />
Pour témoin ce « Code de droit canonique annoté », coédité en 1989 par les éditions du Cerf et Tardy, que me signale un prêtre ami. Il s’agit d’une traduction et adaptation françaises des commentaires de l’Université pontificale de Salamanque publiés sous la direction de feu le Professeur Lamberto de Echeverria. Cette traduction française révisée du Code (par la Société internationale de droit canonique et de législations religieuses comparées, avec le concours de la Faculté de droit canonique de l’Université Saint-Paul d’Ottawa et de la Faculté de droit canonique de l’Institut catholique de Paris) offre des commentaires pour le moins surprenants. Je livre celui-ci à la sagacité historique et doctrinale d’Yves Chiron :
<br />
<br />
« En fait, cette notion |le concile œcuménique|, apparemment si claire, rencontre des difficultés au moment de sa mise en pratique. Le chiffre de vingt et un conciles œcuméniques que l’on donne habituellement a été introduit tardivement par saint Robert Bellarmin. L’opinion de plusieurs auteurs, qui est aussi la notre |sic|, est que le concile Vatican II n’est que le 12e |resic|. Quelques conciles, comme le 1er concile de Constantinople, ont été célébrés en tant que conciles particuliers et ce fut le pape qui leur a donné leur œcuménicité… »
<br />
<br />
Exit alors de la catégorie des conciles œcuméniques, pas moins que :</p>
<ul>
<li>les deux conciles de Nicée : 1. la consubstantialité du Verbe contre les Ariens ; 2. le culte des images contre les iconoclastes ;</li>
<li>les quatre conciles de Constantinople : 1. la divinité du Saint-Esprit contre Macédonius ; 2. précisions sur la Sainte Trinité et l’Incarnation ; 3. les deux volontés (divine et humaine) dans le Christ ; 4. la primauté du pape contre Photius ;</li>
<li>Ephèse : l’unité de personne dans le Christ et la maternité divine de Marie contre Nestorius ;</li>
<li>Chalcédoine : les deux natures dans le Christ contre Eutychès.</li>
</ul>
<p><br />
Doit-on alors relativiser et interpréter tous ces éminents conciles à la lumière des « douze » suivants, comme on voudrait trop souvent interpréter la tradition aujourd’hui à la lumière du seul Vatican II (se transformant pour le coup en super-concile dogmatique) ? On saisit à ce singulier commentaire du code de droit canonique l’urgence d’une herméneutique de la continuité et d’un magistère appliqués à l’extension et la compréhension des conciles.
<br />
<br />
Histoires des conciles, par Yves Chiron, Perrin, 22 euros.
<br /></p>
<h4>REMI FONTAINE</h4>
<p><br />
Article extrait du <a href="http://www.present.fr/lire_pdf.php?num=7535">quotidien Présent n° 7535</a> du Mercredi 8 février 2012.</p>Français et catholiquesurn:md5:76c1cf0a523fe71f2e2271cb755b2c0f2011-11-17T16:36:00+00:002011-11-18T15:37:17+00:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétienté<p>Jacques Trémolet de Villers</p> <h3>Jacques Trémolet de Villers dans "Présent" <br /></h3>
<p>Lu, dans l’excellent Bulletin de liaison du Cabinet Lépine, cet extrait de l’entretien donné par Monseigneur Grégoire Ghabroyan, évêque des Arméniens catholiques de France :<br />
- Quel est le lien des chrétiens arméniens de France avec leur pays d’origine ? — Leur identité nationale est très forte : ils sont d’abord arméniens avant d’être catholiques. Nous restons très attachés à notre histoire, à notre culture.<strong> Jean-Paul II</strong> m’avait dit : <strong>« Dites-leur de rester arméniens pour rester chrétiens. »</strong><br />
Je n’invente rien. Vous pouvez lire l’entretien entier sur <em>www.lacroix.com.</em><br />
<strong>De Jean-Paul II</strong>, cette réflexion n’est pas étonnante, lui qui écrivait « je suis le fils d’une nation… » et tout le livre-testament Mémoire et Identité est un hymne à sa patrie polonaise. Pourtant qu’y a-t-il apparemment de plus « détaché » des réalités nationales qu’un évêque qui devient pape, perd son nom – de Karol Wojtyla, il devint Jean-Paul II –, sa langue – du polonais au latin et à l’italien –, son territoire – de Cracovie à Rome… – et, Père de l’Eglise Universelle, se fait serviteur des serviteurs de Dieu… et pourtant cet exemple manifeste clairement que là où de fausses raisons instaurent une prétendue dialectique, la réalité manifeste qu’il existe une unité supérieure… où, plus on est Polonais, et plus on est chrétien, plus on reste Arménien et plus on reste chrétien… et les Français ? <strong>Où est le cardinal, l’évêque, qui, aujourd’hui, nous dira : Restez Français ! Soyez Français par toutes les fibres de votre être ! Prenez conscience de la richesse quasi infinie du « trésor de l’âme française » – comme disait Jean-Paul II dans la plaine de Reims, le 22 septembre 1996</strong> pour le quinzième centenaire du baptême de Clovis… Un tel propos passerait pour insupportablement nationaliste, suspect de la pire hérésie qui soit, celle qui prospère sur les « blocages politico-religieux », en voulant, dans la lignée de l’homme qu’il ne faut pas citer – je veux parler de Charles Maurras – utiliser la religion comme une arme politique… Quelle misère ! Qui nous libérera de ces interdits, de ces tabous, dont les nations qui ont souffert, sont par leur souffrance même, libérées ! La Pologne, l’Arménie, le Liban… pourtant qui dirait que dans ces nations, comme chez nous, l’héritage est sans ombre, sans crime et sans bavure ? Pourquoi ce droit nous est-il refusé par la majorité (immense majorité) des hommes d’Eglise ?<br />
La vérité est que la France fait peur, et, paradoxe dans le paradoxe, elle ne fait pas peur par la partie de son histoire qui, légitimement, pourrait effrayer les ecclésiastiques. <strong>Ce ne sont ni Robespierre, ni Danton, ni Voltaire, ni Condorcet, ni Diderot, ni la Déclaration des droits de l’homme et la philosophie des Lumières qui inquiètent</strong>. Au contraire, jusqu’au sommet, on s’évertue, avec force confusion de l’intelligence et force oubli du détail de l’histoire, de se convaincre qu’en réalité il n’y a là que des « idées chrétiennes devenues folles » comme disait Chesterton, mais, à la différence du sage britannique, la formule se fait plutôt conciliante, Liberté-Egalité-Fraternité, c’est à nous, comme la démocratie et la Déclaration des Droits de l’homme… non ce n’est pas cette France-là qui fait peur, c’est l’autre, la France de toujours, le Royaume de France, la France née du baptême du premier de nos rois, la France catholique, de Jeanne d’Arc et de saint Louis, de Marguerite-Marie et de Charette, des martyrs de Vendée, de Lyon, du Gévaudan, du Midi Blanc, la France de Péguy et de Maurras, la France, quoi !<br />
Il faut reconnaître que, pour être chrétienne et catholique, et sainte, elle n’est pas très cléricale, cette France, en tout cas, elle n’aime pas le cléricalisme, et elle est même la première à avoir inventé la laïcité, la vraie, la seule vraie, celle qui veut que le pouvoir temporel chrétien soit exercé par le laïcat chrétien, et par un laïcat qui, pour respectueux qu’il soit du pouvoir spirituel, n’en affirme pas moins sa distinction, et, s’il le faut, son indépendance. Si je dois m’efforcer que ma famille vive de la vie sacramentelle et puise son unité et sa force dans la fréquentation de ces sacrements, le curé, ou le vicaire, ou le chapelain, ou le directeur de conscience n’est pas, chez moi, le père ou la mère de famille. Si mon entreprise essaie de mettre en pratique les conseils précieux réunis dans ce qu’on appelle la doctrine sociale de l’Eglise, le vicaire, ni le chapelain, ni l’expert jésuite ou dominicain de ces hautes questions n’est le chef d’entreprise… et, de même, et encore plus, au sommet de l’Etat. Le Roi Très Chrétien pouvait s’appeler Philippe V le Bel, faire juger et condamner les Templiers et affronter le pape jusqu’à, parfois dépasser les bornes. L’histoire de l’humanité des origines à nos jours est l’histoire de la lutte entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel… pourrait-on écrire en paraphrasant Karl Marx, et dans cette lutte qui est aussi une histoire d’amour, le point d’harmonie, comme dans la chronique des amours humaines, est un chef-d’œuvre rarement atteint et toujours en péril. Mais sa recherche est la seule vraie recherche de science politique, car de cette harmonie dépend le salut des sociétés et le bonheur temporel des hommes, sans parler de l’autre, le salut éternel, auquel il conduit et qui est la référence commune aux deux pouvoirs.<br />
Quand ces notions ont apparemment disparu, et qu’il n’est plus question que de connivence, d’équilibre, de laïcité apaisée, comme dans les couples où le divorce heureux, la séparation dans la sérénité succèdent à la violence du conflit conjugal, en réalité, c’est que le mensonge hypocrite a triomphé, car la lutte demeure, sournoise, clandestine, mais d’autant plus âpre. Qui peut prétendre administrer les choses sans gouverner les hommes et gouverner les hommes sans dominer leurs esprits ?<br />
La République, prétendument laïque, a érigé son laïcisme en véritable pouvoir spirituel, dominant l’éducation des enfants, comme jamais, dans l’histoire, aucun pouvoir spirituel n’a prétendu le faire, dominant la culture – elle a même, inventé un ministère de la Culture, comme si on pouvait administrer la culture ! Elle a des « Maisons de la Culture » dont son prophète André Malraux disait qu’elles devraient devenir « les cathédrales du monde moderne »… tout cela a beaucoup vieilli, mais l’esprit est resté, et, pour avoir pris d’autres formes, il a toujours son clergé, ses rites, ses congrégations, ses maisons et ses couvents. La franc-maçonnerie n’est qu’un pouvoir spirituel, ô combien incarné dans le temporel, sous toutes ses formes étatiques ou économiques, sociales et culturelles.<br /></p>
<h4>La question n’est donc pas de savoir s’il y a un pouvoir spirituel, car il y en a toujours un, mais quel est ce pouvoir ?<br /></h4>
<p>Et le mystère ressurgit : pourquoi le pouvoir spirituel chrétien, pourquoi le clergé catholique français, dans sa grande majorité, ne dit-il pas aux laïcs français, « nous sommes Français avant d’être catholiques. Restons très attachés à notre histoire, à notre culture. Restons Français pour rester chrétiens ! »<br />
Quel danger y aurait-il ? La France est née de son baptême. Se reconnaître français, c’est être le fils d’une nation née d’un baptême catholique… c’est être d’Eglise, d’une terre chrétienne, d’une histoire chrétienne, d’un peuple chrétien, d’un royaume chrétien… où est le problème ?<br />
Le problème est que, depuis plus de mille ans, cette « nation petite en nombre, mais brave, et forte » est signe de contradiction. Comme Israël en d’autres temps, elle exaspère. Sa vocation unique dans l’histoire, la vocation de « terminer les invasions, continuer les Romains et commencer la gloire temporelle du christianisme » (Ozanam), en fait un sujet d’admiration, de vénération et d’amour, comme un objet d’envie, de haine, de jalousie. Il lui est arrivé, il faut le reconnaître, de faire sonner un peu trop haut sa gloire, et, du même coup d’humilier un peu trop fortement ses voisins. Il n’est que de regarder le Salon de la Guerre et le Salon de la Paix, au Château de Versailles, et, au milieu, la Galerie des glaces et les thèmes de ses plafonds. Mais souffrante ou glorieuse, humiliée ou victorieuse, elle n’en continue pas moins à être « la fille aînée ». Alors ! Oubli ? Mépris ? Ignorance ? Peur ? Probablement un peu de tout cela, avec un fond irréductible de cléricalisme, au sens profond et essentiel du mot… Il faut bien reconnaître que Jeanne, pour les clercs, les évêques catholiques, les grands inquisiteurs et les docteurs en Sorbonne, c’est une pierre de contradiction difficile à placer dans l’édifice clérical… et Jeanne, à elle seule, c’est toute la France.<br />
<br />
Jeanne, et celui pour qui elle est venue, en France, son gentil Roi<br />
deux laïcs, chrétiens, tenant le glaive et gagnant<br />
les batailles, Jeanne la victorieuse, et Charles le victorieux,<br />
des chrétiens victorieux !<br />
des saints qui réussissent !<br />
Insupportable… vous dis-je !<br />
<br /></p>
<h4>JACQUES TREMOLET DE VILLERS<br /></h4>
<p>Article extrait du n° 7475 du mercredi 16 novembre 2011</p>La défense de la vie : une implication majeure pour le cardinal Vingt-Troisurn:md5:0f000f5301cfc693d87fb50d75946a432011-11-09T18:42:00+00:002011-11-09T18:42:00+00:00comNDCdocuments<p>Clôture de l'Assemblée plénière de la Conférence des Evêques de France par le cardinal Vingt-Trois</p> <h4>Extrait du discours de clôture de l'Assemblée plénière de la Conférence des Evêques de France par le cardinal Vingt-Trois :<br /></h4>
<p>"Si l'écologie est une œuvre spécifiquement humaine qui ressortit à la responsabilité singulière de l'homme dans l'univers, elle doit être aussi une œuvre au service de l'homme. Elle est un des éléments du développement intégral de l'homme comme le Saint-Père l'a rappelé à plusieurs reprises. L'écologie au service de l'homme n'est pas un vague naturalisme, c'est un engagement pour défendre la qualité de la vie des hommes. La qualité de la vie de tous les hommes, la qualité de vie de tout l'homme dans toutes les dimensions de son existence, non seulement physique, mais aussi psychique, morale et spirituelle. C'est dans cette ampleur que se déploie l'implication des chrétiens dans la défense de la vie.<br />
Depuis plus de dix ans, les évêques de France ont invité les fidèles à unir leurs prières et leurs efforts pour la défense de la vie humaine depuis sa conception jusqu'à sa fin naturelle. A proximité du dernier dimanche du mois de mai, beaucoup de communautés chrétiennes prennent des initiatives dans ce sens. L'an dernier, le Pape Benoît XVI nous a invités à nous joindre à sa prière pour la vie naissante la veille du premier dimanche de l'Avent. Nous avons répondu à ce appel dans nos diocèses par des propositions diverses. <strong>Un certain nombre de chrétiens se joignent aussi à des manifestations non-confessionnelles comme la Marche pour la Vie du mois de janvier.</strong>"</p>Génocide vendéen : la découverte fondamentale de Reynald Secherurn:md5:9360e878477cf0b280707f23e5b421902011-10-08T14:56:00+01:002011-10-09T13:12:51+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseFormationLivres<p>Le génocide vendéen a été voulu, organisé, piloté par la Révolution</p> <h2>Le génocide vendéen a été voulu, organisé, piloté par la Révolution<br /></h2>
<h3>A propos du nouveau livre de Reynald Secher qui sort ce samedi <br /></h3>
<h2>"Vendée, du génocide au mémoricide" , édition Le Cerf, 448 pages<br /></h2>
<h4>A commander auprès de www.reynald-secher-editions.com<br /></h4>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_10/2011.10.08_Secher_couv.jpg" alt="2011.10.08_Secher_couv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.10.08_Secher_couv.jpg, oct. 2011" />
Voilà un livre qui devrait faire du bruit. Un livre qui montre et démontre que le massacre de 117 000 Vendéens – hommes, femmes, enfants, vieillards – à partir de l’automne 1793, dans des conditions d’indicible horreur, n’est pas la conséquence d’un excès de zèle, de la folie sanguinaire de quelques-uns ou d’une sorte de « légitime défense » de la Révolution et de la République naissante. Non : ce crime, matrice de tous les génocides contemporains, a été pensé avant d’être perpétré, préparé avec minutie et réalisé sous le regard vigilant du Comité de Salut public. Celui-ci a donné des ordres précis ; il a pu suivre leur mise en œuvre grâce aux fréquentes remontées d’informations du terrain. Tout a été voulu ; tout a été décidé sans états d’âme. Les signatures de Robespierre, de Carnot, de Barère, de Billaud-Varenne et bien d’autres en attestent : ce fut une œuvre collective, conjointe, concertée.<br />
Signatures ? Mais oui. C’est une consultation fortuite aux Archives nationales qui a mis l’historien Reynald Secher sur le chemin de cette découverte majeure, qui accuse à tout jamais non plus des hommes mais un système qui prétendait instituer la liberté, l’égalité et la fraternité pour fabriquer un « homme nouveau ». Il a trouvé des petits bouts de papiers conservés avec zèle, mais sans grand ordre et sans explications, certains portant des signatures du Comité de Salut public, d’autres datés depuis l’Eure, la Mayenne, le Morbihan… Un mot y revient souvent. « Exterminez. » « Exterminez les brigands. » Exterminer la « race impure » des Vendéens qui menacent la République – affamés, malades, fuyant les Colonnes infernales, massés dans le plus grand « camp de concentration » de la Révolution – Nantes –, en déroute à Savenay, cherchant refuge au Mans.<br />
Depuis le Morbihan, la commission administrative acquiesce, ni plus, ni moins : « Il faut que la France soit république, ou qu’elle soit un vaste cimetière. »<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_10/.2011.10.08_Secher_illustration_2_m.jpg" alt="2011.10.08_Secher_illustration_2.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.10.08_Secher_illustration_2.jpg, oct. 2011" />
La découverte va bouleverser Reynald Secher. Patiemment, il photographie chacun de ces petits papiers, autant de preuves irréfutables de la volonté génocidaire, froide, calculatrice et légale qui a conduit à des massacres atroces et des destructions systématiques. Au sud de la Loire, soucieux d’exécuter les ordres de stopper toute velléité de poursuite du soulèvement vendéen, le général Turreau est à l’œuvre et rend compte. C’est la Vendée qui est visée, toute la Vendée, au risque de tuer des « Bleus » – peu importe. Il n’y a plus de « bon » Vendéen, fût-il révolutionnaire. Lorsque plus tard, accusé d’avoir été au-delà de ce qui lui était ordonné, Turreau se défend en se défaussant sur les ordres de Paris et de ceux qui gouvernent, il ne se livre pas seulement à un exercice d’autojustification : il dit vrai. En affirmant que le Comité de Salut public lui a ordonné de tuer tous les Vendéens et de procéder à la destruction de la Vendée, il parle le langage même des « petits papiers » qui ont mis en place la mécanique du génocide. Cela est désormais certain.<br />
Au nord de la Loire, les choses sont prises en main depuis Paris. Il faut empêcher la « contagion » – peur qui en dit long sur la manière dont les révolutionnaires se perçoivent, et perçoivent la manière dont le bonheur qu’ils promettent est redouté et combattu par les braves gens.<br />
Au Comité de Salut public, pour régler l’affaire du Mans, on a poussé le cynisme jusqu’à retenir les forces révolutionnaires pour qu’elles aient le temps de se rassembler, de se masser, de frapper un grand coup, un seul mais définitif. De jour en jour les billets se suivent et se ressemblent : le Comité suit les opérations depuis Paris, organise le ravitaillement, accueille avec la plus grande satisfaction les rapports victorieux de ceux qui se vantent d’avoir massacré femmes et enfants, cette « vermine » coupable.<br />
La récente découverte de charniers de Vendéens au Mans atteste de la violence de cette phase de l’extermination et de son caractère aveugle puisqu’elle frappe femmes, enfants, vieillards… C’était prévu.<br />
La lecture de ces billets, entre emphase et froideur administrative, soulève le cœur. J’ai vu toutes ces photos. Un lourd classeur qui, page à page, déroule un panorama de haine et d’absence totale d’humanité en vue d’organiser le massacre de Français par d’autres Français. Mais il fallait aller au-delà de ces sentiments de dégoût et de révolte. C’est que qu’a fait Reynald Secher en répertoriant, en classant, en retranscrivant ces « petits bouts de papier » jusqu’ici inédits pour changer à jamais le regard sur le génocide vendéen, que nul, désormais, ne saurait nier sans s’en avouer d’une façon ou d’une autre complice.<br />
Il en a tiré une œuvre véritablement universitaire qui relève autant de la réflexion et de l’analyse que du puzzle reconstitué – car tout cela s’inscrit dans l’histoire connue et la confirme, à commencer par le décret-loi de la Convention du 1er octobre 1793 ordonnant « l’extermination des brigands de la Vendée ».<br />
Les choses sont claires : il ne s’agissait pas seulement d’une figure de style pour viser ceux qui s’étaient armés contre la conscription et contre la République, mais d’une réalité sanglante dont les plaies n’ont jamais pu se refermer…<br /></p>
<h3>Rien que pour cela, il faut lire le livre de Reynald Secher.<br /></h3>
<p>Il dégage en effet – et cela avait été son premier objectif avant qu’il ne s’enrichisse des découvertes décrites plus haut – une notion souvent inséparable des génocides contemporains, le mémoricide. A savoir, quand les génocidés sont aussi des vaincus, l’éradication de leur mémoire : elle devient invisible parce que les bourreaux n’en veulent pas, nient toute culpabilité voire justifient leur action. Comme les historiens robespierristes qui tiennent le haut du pavé, et qui mentent effrontément, depuis Jules Michelet ; comme tous ces politiques qui n’envisagent pas de laisser dire la vérité parce qu’elle met directement en cause ce qu’ils représentent, ce à quoi ils s’accrochent.<br />
C’est pourquoi, en annonçant que ce livre allait faire du bruit, j’ai peut-être parlé un peu vite. L’occultation fait partie de ce mémoricide, elle est efficace, elle est omniprésente. Elle l’était dès l’origine puisque le geste chrétien et héroïque de Bonchamps blessé à mort qui demanda « grâce pour les prisonniers », grâce pour les milliers de Bleus, fut immédiatement tabou du côté des républicains. Les prisonniers n’étaient pas peu coupables de s’être laissé libérer par les Blancs !<br />
Le mémoricide va plus loin, comme on l’a vu aussi en Arménie, et dans bien des pays communistes. Il brouille les pistes, met bourreaux et victimes sur le même plan – et rend même ces dernières « coupables » des atrocités qu’elles ont subies. Tout est de leur faute, ils n’avaient qu’à ne pas être là ! Une deuxième postface signée Hélène Piralian analyse cette deuxième mise à mort en profondeur.<br />
Et l’important cahier iconographique en apporte la preuve ; des places Carnot, il y en a jusqu’en Vendée ; les rues Robespierre foisonnent, il y a un lycée à son nom à Arras (opportunément sis « avenue des Fusillés » !), il y a des lycées Carnot dans plusieurs villes de France. Les bourreaux ne sont pas honnis, ils sont honorés, donnés en exemple. Westermann qui, triomphant, eut le privilège de faire ainsi son rapport à Paris, a lui aussi ses rues et ses hommages républicains : « Il n’y a plus de Vendée, Citoyens républicains, elle est morte sous notre sabre libre avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m’avez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui, au moins, pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé. Un chef des brigands, nommé Désigny, a été tué par un maréchal des logis. Mes hussards ont tous à la queue de leurs chevaux des lambeaux d’étendards brigands. Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que sur plusieurs endroits ils font pyramide. On fusille sans cesse à Savenay car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers. »<br />
<em>Suivant les ordres que vous m’avez donnés</em>… Là encore, il disait vrai.<br />
<br />
Que signifie tout cela pour la France d’aujourd’hui ? Eh bien, un devoir de vérité, un devoir de reconnaissance, un devoir de justice envers une population qui a été génocidée par des hommes dont aujourd’hui nos hommes politiques se réclament ; plus de celui-ci ou de celui-là, peut-être, mais toujours de théoriciens de l’anéantissement qui ont inventé et donné les plans pour tous les massacres idéologiques des siècles suivants. Jusqu’à l’utilisation des gaz pour rationaliser la tuerie, jusqu’aux tanneries de peau humaine – à Angers, à Meaux – pour la rentabiliser.<br />
Nos hommes politiques se réclament de leurs slogans et de leurs principes, ils voient dans cette République qui s’est construite sur des « pyramides de cadavres » le ferment d’unité qui forge l’identité française aujourd’hui. Pourront-ils encore le faire sans récuser explicitement les abominations qu’on a commises en son nom ? Pourront-ils continuer d’ignorer l’avertissement de Soljenitsyne en Vendée – longuement citée – qui lumineusement, faisait le lien entre l’incohérence de la trilogie « liberté, égalité, fraternité » et les mots qui la chargeaient d’emblée de tous les dangers : « ou la mort… » Et qui montrait combien tous les génocides ont pris modèle sur ce qui se passa en Vendée.<br />
La question n’est plus de savoir si l’on parlera de ce livre. Il faut en faire parler.<br />
<br />
JEANNE SMITS<br />
Article extrait du n° 7450 de "Présent" du samedi 8 octobre 2011<br />
<br /></p>
<h2>La préface de Gilles-William Goldnadel<br /></h2>
<p>Elle est explosive. Elle analyse, accuse, tire toutes les leçons du livre de Reynald Secher. Il faut la lire attentivement, elle rompt avec un certain silence, un certain discours. Le président de France-Israël n’hésite pas à écrire : « Si Hitler a été jugé et condamné, si les lieutenants de Pol Pot sont en cours de jugement sur les lieux mêmes de leur crime, Robespierre, Talaat Pacha, Lénine, Staline, Mao, etc., sont vierges de tout jugement et bénéficient d’une certaine indulgence, voire d’une sympathie, dans nos milieux intellectuels et politiques : Robespierre, entre autres, sur l’Arc de Triomphe à travers des noms comme ceux de Turreau, le commandant en chef des colonnes infernales en charge de l’anéantissement de la Vendée militaire et de l’extermination des Vendéens ; Talaat Pacha sur la colline de la Liberté à Istanbul où se trouve son mausolée, Lénine sur la place Rouge à Moscou, Staline dans le métro moscovite, Mao dont le portrait trône toujours sur le fronton de la porte de la Paix céleste sur la grande place de Tienanmen, etc. Que dirions-nous si au centre de Dachau on avait dénommé une rue Himmler ? Cette seule pensée est insoutenable. Alors comment a-t-on pu donner des noms de rues à Lazare Carnot, y compris en pleine Vendée qu’il a exterminée, des noms de lycée à Robespierre, etc. Depuis toujours, l’histoire républicaine est bonne fille envers les excès d’une révolution à considérer comme un bloc, selon la formule consacrée par Clemenceau. »<br />
Et plus loin il ose conclure : « A l’heure actuelle, de fait, nous sommes devenus complices de ces bourreaux, (…) nous avons fait nôtre le génocide des Vendéens. (…) Comment pouvons-nous prétendre nous donner en exemple ? »</p>Benoît XVI - La voix de la beautéurn:md5:6b09f7a712fcdbeaf0da0785fc629e2a2011-09-23T12:06:00+01:002011-09-24T11:31:47+01:00comNDCdocumentsBenoit XVI<p>Audience générale du 31 août 2011</p> <h2><a href="http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110831_fr.html">Audience du mercredi 31 août 2011</a><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_09/2011.09.23_Notre_Dame_de_Paris.jpeg" alt="2011.09.23_Notre_Dame_de_Paris.jpeg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.09.23_Notre_Dame_de_Paris.jpeg, sept. 2011" /><br /></h2>
<h4>Le numéro 1501 de "l'Homme Nouveau" nous permet de découvrir, ou de re-découvrir, le message donné par le Saint Père lors de cette audience générale à Castel Gandolfo.<br /></h4>
<p><br />
Chers frères et sœurs,<br />
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Ces derniers temps, j’ai rappelé à plusieurs reprises la nécessité pour chaque chrétien de <strong>trouver du temps pour Dieu</strong>, pour la prière, parmi les nombreuses préoccupations qui remplissent nos journées. Le Seigneur lui-même nous offre de nombreuses occasions pour que nous nous souvenions de Lui. Aujourd’hui, je voudrais m’arrêter brièvement sur l’une des voies qui peuvent nous conduire à Dieu et nous aider également à le rencontrer: c’est la voie des expressions artistiques, qui font partie de la via pulchritudinis — «voie de la beauté» — dont j’ai parlé à plusieurs reprises et dont l’homme d’aujourd’hui devrait retrouver la signification la plus profonde.<br />
Il vous est sans doute parfois arrivé, devant une sculpture ou un tableau, les vers d’une poésie ou en écoutant un morceau de musique, d’éprouver une émotion intime, un sentiment de joie, c’est-à-dire de ressentir clairement qu’en face de vous, il n’y avait pas seulement une matière, un morceau de marbre ou de bronze, une toile peinte, un ensemble de lettres ou un ensemble de sons, mais quelque chose de plus grand, quelque chose qui «parle», capable de toucher le cœur, de communiquer un message, d’élever l’âme. Une œuvre d’art est le fruit de la capacité créative de l’être humain, qui s’interroge devant la réalité visible, s’efforce d’en découvrir le sens profond et de le communiquer à travers le langage des formes, des couleurs, des sons. L’art est capable d’exprimer et de rendre visible le besoin de l’homme d’aller au-delà de ce qui se voit, il manifeste la soif et la recherche de l’infini. Bien plus, il est comme une porte ouverte vers l’infini, vers une beauté et une vérité qui vont au-delà du quotidien. Et une œuvre d’art peut ouvrir les yeux de l’esprit et du cœur, en nous élevant vers le haut.<br />
Mais il existe des expressions artistiques qui sont de véritables chemins vers Dieu, la Beauté suprême, et qui aident même à croître dans notre relation avec Lui, dans la prière. Il s’agit des œuvres qui naissent de la foi et qui expriment la foi. Nous pouvons en voir un exemple lorsque nous visitons une cathédrale gothique: nous sommes saisis par les lignes verticales qui s’élèvent vers le ciel et qui attirent notre regard et notre esprit vers le haut, tandis que, dans le même temps, nous nous sentons petits, et pourtant avides de plénitude... Ou lorsque nous entrons dans une église romane: nous sommes invités de façon spontanée au recueillement et à la prière. Nous percevons que dans ces splendides édifices, est comme contenue la foi de générations entières. Ou encore, lorsque nous écoutons un morceau de musique sacrée qui fait vibrer les cordes de notre cœur, notre âme est comme dilatée et s’adresse plus facilement à Dieu. Il me revient à l’esprit un concert de musiques de Jean Sébastien Bach, à Munich, dirigé par Leonard Berstein. Au terme du dernier morceau, l’une des Cantate, je ressentis, non pas de façon raisonnée, mais au plus profond de mon cœur, que ce que j’avais écouté m’avait transmis la vérité, la vérité du suprême compositeur, et me poussait à rendre grâce à Dieu. A côté de moi se tenait l’évêque luthérien de Munich et, spontanément, je lui dis: «En écoutant cela, on comprend que c’est vrai; une foi aussi forte est vraie, de même que la beauté qui exprime de façon irrésistible la présence de la vérité de Dieu. Mais combien de fois des tableaux ou des fresques, fruit de la foi de l’artiste, dans leurs formes, dans leurs couleurs, dans leur lumière, nous poussent à tourner notre pensée vers Dieu et font croître en nous le désir de puiser à la source de toute beauté. Ce qu’a écrit un grand artiste, Marc Chagall, demeure profondément vrai, à savoir que pendant des siècles, les peintres ont trempé leur pinceau dans l’alphabet coloré qu’est la Bible. Combien de fois, alors, les expressions artistiques peuvent être des occasions de nous rappeler de Dieu, pour aider notre prière ou encore la conversion du cœur! Paul Claudel, célèbre poète, dramaturge et diplomate français, ressentit la présence de Dieu dans la Basilique Notre-Dame de Paris, en 1886, précisément en écoutant le chant du Magnificat lors de la Messe de Noël. Il n’était pas entré dans l’église poussé par la foi, il y était entré précisément pour chercher des arguments contre les chrétiens, et au lieu de cela, la grâce de Dieu agit dans son cœur.<br />
Chers amis, je vous invite à redécouvrir l’importance de cette voie également pour la prière, pour notre relation vivante avec Dieu. Les villes et les pays dans le monde entier abritent des trésors d’art qui expriment la foi et nous rappellent notre relation avec Dieu. Que la visite aux lieux d’art ne soit alors pas uniquement une occasion d’enrichissement culturel — elle l’est aussi — mais qu’elle puisse devenir surtout un moment de grâce, d’encouragement pour renforcer notre lien et notre dialogue avec le Seigneur, pour nous arrêter et contempler — dans le passage de la simple réalité extérieure à la réalité plus profonde qu’elle exprime — le rayon de beauté qui nous touche, qui nous «blesse» presque au plus profond de notre être et nous invite à nous élever vers Dieu. Je finis par une prière d’un Psaume, le psaume 27: «Une chose qu'au Seigneur je demande, la chose que je cherche, c'est d'habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, de savourer la douceur du Seigneur, de rechercher son palais» (v. 4). Espérons que le Seigneur nous aide à contempler sa beauté, que ce soit dans la nature ou dans les œuvres d’art, de façon à être touchés par la lumière de son visage, afin que nous aussi, nous puissions être lumières pour notre prochain. Merci.</p>Benoît XVI - Discours au Bundestagurn:md5:aee21ad184aa3f370351af100f2e449d2011-09-22T09:34:00+01:002011-09-23T07:42:21+01:00comNDCdocumentsBenoit XVI<p>Jeudi 22 septembre 2011</p> <h2>Les fondements de l'État de droit<br /></h2>
<h3>Extraits du discours de Benoît XVI au Bundestag<br /></h3>
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"l'invitation à tenir ce discours m'est adressée en tant que Pape, en tant qu'Évêque de Rome, qui porte la responsabilité suprême pour la chrétienté catholique. En cela, vous reconnaissez le rôle qui incombe au Saint Siège en tant que partenaire au sein de la communauté des Peuples et des États. Sur la base de ma responsabilité internationale, je voudrais vous proposer quelques considérations sur les fondements de l'État de droit libéral.<br />
Vous me permettrez de commencer mes réflexions sur les fondements du droit par un petit récit tiré de la Sainte Écriture. Dans le Premier Livre des Rois on raconte qu'au jeune roi Salomon, à l'occasion de son intronisation, Dieu accorda d'avancer une requête. Que demandera le jeune souverain en ce moment important ? Succès, richesse, une longue vie, l'élimination de ses ennemis ? Il ne demanda rien de tout cela. Par contre il demanda : <strong>« Donne à ton serviteur un cœur docile pour gouverner ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal » (1 R 3, 9)</strong>. Par ce récit, la Bible veut nous indiquer ce qui en définitive doit être important pour un politicien. Son critère ultime et la motivation pour son travail comme politicien ne doit pas être le succès et encore moins le profit matériel. La politique doit être un engagement pour la justice et créer ainsi les conditions de fond pour la paix. (...) « Enlève le droit – et alors qu'est ce qui distingue l'État d'une grosse bande de brigands ? » a dit un jour saint Augustin. Nous Allemands, nous savons par notre expérience que ces paroles ne sont pas un phantasme vide. Nous avons fait l'expérience de séparer le pouvoir du droit, de mettre le pouvoir contre le droit, de fouler aux pieds le droit, de sorte que l'État était devenu une bande de brigands très bien organisée, qui pouvait menacer le monde entier et le pousser au bord du précipice. Servir le droit et combattre la domination de l'injustice est et demeure la tâche fondamentale du politicien. Dans un moment historique où l'homme a acquis un pouvoir jusqu'ici inimaginable, cette tâche devient particulièrement urgente. L'homme est en mesure de détruire le monde. Il peut se manipuler lui-même. Il peut, pour ainsi dire, créer des êtres humains et exclure d'autres êtres humains du fait d'être des hommes. Comment reconnaissons-nous ce qui est juste ? Comment pouvons-nous distinguer entre le bien et le mal, entre le vrai droit et le droit seulement apparent ? La demande de Salomon reste la question décisive devant laquelle l'homme politique et la politique se trouvent aussi aujourd'hui.<br />
<strong>Pour une grande partie des matières à réguler juridiquement, le critère de la majorité peut être suffisant. Mais il est évident que dans les questions fondamentales du droit, où est en jeu la dignité de l'homme et de l'humanité, le principe majoritaire ne suffit pas</strong> : dans le processus de formation du droit, chaque personne qui a une responsabilité doit chercher elle-même les critères de sa propre orientation. (...)<br />
Sur la base de cette conviction, les combattants de la résistance ont agi contre le régime nazi et contre d'autres régimes totalitaires, rendant ainsi un service au droit et à l'humanité tout entière. Pour ces personnes il était évident de façon incontestable que le droit en vigueur était, en réalité, une injustice. Mais dans les décisions d'un politicien démocrate, la question de savoir ce qui correspond maintenant à la loi de la vérité, ce qui est vraiment juste et peut devenir loi, n'est pas aussi évidente. Ce qui, en référence aux questions anthropologiques fondamentales, est la chose juste et peut devenir droit en vigueur, n'est pas du tout évident en soi aujourd'hui. À la question de savoir comment on peut reconnaître ce qui est vraiment juste et servir ainsi la justice dans la législation, il n'a jamais été facile de trouver la réponse et aujourd'hui, dans l'abondance de nos connaissances et de nos capacités, cette question est devenue encore plus difficile.<br />
Comment reconnaît-on ce qui est juste ? Dans l'histoire, les règlements juridiques ont presque toujours été motivés de façon religieuse : sur la base d'une référence à la divinité on décide ce qui parmi les hommes est juste. <strong>Contrairement aux autres grandes religions, le christianisme n'a jamais imposé à l'État et à la société un droit révélé, un règlement juridique découlant d'une révélation. Il a au contraire renvoyé à la nature et à la raison comme vraies sources du droit – il a renvoyé à l'harmonie entre raison objective et subjective, une harmonie qui toutefois suppose le fait d'être toutes deux les sphères fondées dans la Raison créatrice de Dieu.</strong> Avec cela les théologiens chrétiens se sont associés à un mouvement philosophique et juridique qui s'était formé depuis le IIème siècle av. JC. Dans la première moitié du deuxième siècle préchrétien, il y eut une rencontre entre le droit naturel social développé par les philosophes stoïciens et des maîtres influents du droit romain. Dans ce contact est née la culture juridique occidentale, qui a été et est encore d'une importance déterminante pour la culture juridique de l'humanité. De ce lien préchrétien entre droit et philosophie part le chemin qui conduit, à travers le Moyen-âge chrétien, au développement juridique des Lumières jusqu'à la Déclaration des Droits de l'homme et jusqu'à notre Loi Fondamentale allemande, par laquelle notre peuple, en 1949, a reconnu « les droits inviolables et inaliénables de l'homme comme fondement de toute communauté humaine, de la paix et de la justice dans le monde ».<br />
(...) Un dramatique changement de la situation est arrivé au cours du dernier demi siècle. L'idée du droit naturel est considérée aujourd'hui comme une doctrine catholique plutôt singulière, sur laquelle il ne vaudrait pas la peine de discuter en dehors du milieu catholique, de sorte qu'on a presque honte d'en mentionner même seulement le terme. Je voudrais brièvement indiquer comment il se fait que cette situation se soit créée. Avant tout, la thèse selon laquelle entre l'être et le devoir être il y aurait un abîme insurmontable, est fondamentale. Du fait d'être ne pourrait pas découler un devoir, parce qu'il s'agirait de deux domaines absolument différents. La base de cette opinion est la conception positiviste, aujourd'hui presque généralement adoptée, de nature et de raison. (...) Dans cette vision, ce qui n'est pas vérifiable ou falsifiable ne rentre pas dans le domaine de la raison au sens strict. C'est pourquoi l'ethos et la religion doivent être assignés au domaine du subjectif et tombent hors du domaine de la raison au sens strict du mot. Là où la domination exclusive de la raison positiviste est en vigueur – et cela est en grande partie le cas dans notre conscience publique – les sources classiques de connaissance de l'ethos et du droit sont mises hors jeu. C'est une situation dramatique qui nous intéresse tous et sur laquelle une discussion publique est nécessaire ; une intention essentielle de ce discours est d'y inviter d'urgence.<br />
Le concept positiviste de nature et de raison, la vision positiviste du monde est dans son ensemble une partie importante de la connaissance humaine et de la capacité humaine, à laquelle nous ne devons absolument pas renoncer. Mais elle-même dans son ensemble n'est pas une culture qui corresponde et soit suffisante au fait d'être homme dans toute son ampleur. Là ou la raison positiviste s'estime comme la seule culture suffisante, reléguant toutes les autres réalités culturelles à l'état de sous-culture, elle réduit l'homme, ou même, menace son humanité. Je le dis justement en vue de l'Europe, dans laquelle de vastes milieux cherchent à reconnaître seulement le positivisme comme culture commune et comme fondement commun pour la formation du droit, alors que toutes les autres convictions et les autres valeurs de notre culture sont réduites à l'état d'une sous-culture. Avec cela l'Europe se place, face aux autres cultures du monde, dans une condition de manque de culture et en même temps des courants extrémistes et radicaux sont suscités. La raison positiviste, qui se présente de façon exclusiviste et n'est pas en mesure de percevoir quelque chose au-delà de ce qui est fonctionnel, ressemble à des édifices de béton armé sans fenêtres, où nous nous donnons le climat et la lumière tout seuls et nous ne voulons plus recevoir ces deux choses du vaste monde de Dieu. Toutefois nous ne pouvons pas nous imaginer que dans ce monde auto-construit nous puisons en secret également aux « ressources » de Dieu, que nous transformons en ce que nous produisons. Il faut ouvrir à nouveau tout grand les fenêtres, nous devons voir de nouveau l'étendue du monde, le ciel et la terre et apprendre à utiliser tout cela de façon juste.<br />
(...) Quand, dans notre relation avec la réalité, il y a quelque chose qui ne va pas, alors nous devons tous réfléchir sérieusement sur l'ensemble et nous sommes tous renvoyés à la question des fondements de notre culture elle-même. Qu'il me soit permis de m'arrêter encore un moment sur ce point. L'importance de l'écologie est désormais indiscutée. Nous devons écouter le langage de la nature et y répondre avec cohérence. Je voudrais cependant aborder encore avec force un point qui aujourd'hui comme hier est largement négligé : <strong>il existe aussi une écologie de l'homme. L'homme aussi possède une nature qu'il doit respecter et qu'il ne peut manipuler à volonté. L'homme n'est pas seulement une liberté qui se crée de soi. L'homme ne se crée pas lui-même. Il est esprit et volonté, mais il est aussi nature, et sa volonté est juste quand il écoute la nature, la respecte et quand il s'accepte lui-même pour ce qu'il est, et qu'il accepte qu'il ne s'est pas créé de soi. C'est justement ainsi et seulement ainsi que se réalise la véritable liberté humaine. </strong>(...)<br />
À ce point le patrimoine culturel de l'Europe devrait nous venir en aide. Sur la base de la conviction de l'existence d'un Dieu créateur se sont développées l'idée des droits de l'homme, l'idée d'égalité de tous les hommes devant la loi, la connaissance de l'inviolabilité de la dignité humaine en chaque personne et la conscience de la responsabilité des hommes pour leur agir. Ces connaissances de la raison constituent notre mémoire culturelle. L'ignorer ou la considérer comme simple passé serait une amputation de notre culture dans son ensemble et la priverait de son intégralité. <strong>La culture de l'Europe est née de la rencontre entre Jérusalem, Athènes et Rome – de la rencontre entre la foi au Dieu d'Israël, la raison philosophique des Grecs et la pensée juridique de Rome. Cette triple rencontre forme l'identité profonde de l'Europe. Dans la conscience de la responsabilité de l'homme devant Dieu et dans la reconnaissance de la dignité inviolable de l'homme, de tout homme, cette rencontre a fixé des critères du droit, et les défendre est notre tâche en ce moment historique. (...)</strong>"</p>Les Exercices Spirituels de Saint Ignace de Loyolaurn:md5:09d3545fd7cc1f18de463e4f4055dfce2011-09-20T12:34:00+01:002011-09-20T12:34:00+01:00comNDCdocumentsEgliseFormation<p>Une jeunesse toujours nouvelle</p> <h4>A propos du livre :<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_09/2011.09.20_Exercices_St._Ignace.jpeg" alt="2011.09.20_Exercices_St._Ignace.jpeg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.09.20_Exercices_St._Ignace.jpeg, sept. 2011" /><br /></h4>
<h2>"Les exercices spirituels de saint Ignace"<br />
"Ecole de vie sociale et politique (XVIe-XXIe siècles)"<br />
éditions Traditions monastiques<br /></h2>
<p>Si l’on a pu dire du scoutisme – « baptisé » par un fils de saint Ignace : le P. Sevin – qu’il constituait « une méthode naturelle prédisposée au surnaturel » (P. de Chivré), la retraite de saint Ignace (ouverte aussi bien aux clercs qu’aux laïcs) constitue en quelque sorte une méthode surnaturelle qui (re)dispose aux vertus naturelles. Elle est à la vie surnaturelle ce que le camp scout est à la vie naturelle : une école de vie ! On comprend bien sûr qu’il s’agit ici de distinguer pour unir et non plus opposer et encore moins séparer, car c’est en réalité « tout un ». Il y a un ordre réciproque à des niveaux différents. A l’encontre de l’esprit dialectique (et moderniste) qui veut justement trop opposer (la grâce et la nature) en (les) séparant, on peut parler de « connexio mirabilis », analogue à celle que saint Thomas d’Aquin voyait entre l’esprit (la forme) et la matière.<br />
C’est le génie de ces deux méthodes anthropologiques, chacune dans leur ordre, de proposer sinon d’opérer cette « connexion admirable ». « De même que la grâce suppose la nature et la porte à son accomplissement, ainsi la foi suppose et perfectionne la raison », écrit Jean-Paul II dans Fides et ratio. La grâce ne nous apporte pas une autre âme ni une autre nature : elle ne fait qu’augmenter infiniment leur capacité vitale. Mais la grâce n’est pas l’âme qui demeure précisément son sujet naturel.<br />
Même si elle insiste davantage sur tel niveau, toute pédagogie (toute politique) chrétienne digne de ce nom doit s’appuyer simultanément sur l’ordre naturel et surnaturel, sans y mettre d’opposition, de succession ou d’alternative au nom de quelque naturalisme (laïcisme) ou surnaturalisme que ce soit. Car l’ordre surnaturel est l’ordre naturel restauré et surélevé par la grâce. L’appel du Christ-Roi avec sa Loi surnaturelle d’Amour ne vient pas abolir mais accomplir la doctrine morale et politique de la loi naturelle, selon la doctrine sociale de l’Eglise.<br /></p>
<h3>Régénérer la vie sociale ...<br /></h3>
<p>Et nous en arrivons justement au rôle social sinon politique de ces deux pratiques distinctes recommandées par les papes et qui ne sont évidemment pas exclusives d’autres méthodes missionnaires, c’est-à-dire d’autres leviers d’âmes en vue de la chrétienté. Nous avons suffisamment évoqué la fécondité du vrai scoutisme catholique comme œuvre éducative de régénération de la vie sociale pour y revenir ici (cf. notamment L’Ame du scoutisme, aux éditions de Paris). Nous voudrions seulement indiquer ce livre collectif : Les exercices spirituels de saint Ignace. Ecole de vie sociale et politique (XVIe-XXIe siècles). A travers une rétrospective sommaire, ce livre insiste sur la vocation spécifique d’œuvre de salut temporel (outre le salut spirituel) qu’ont acquise les exercices par le charisme de saint Ignace et l’expérience pratique.<br />
Après les débuts fulgurants des jésuites comme avant-garde missionnaire de l’Eglise, on y évoque notamment le rôle des fils de saint Ignace dans le relèvement religieux et social après les ébranlements révolutionnaires, puis le rôle des exercices spirituels dans la question sociale et politique, surtout (en Espagne puis en France) depuis le P. François de Paule Vallet (apôtre des exercices de saint Ignace qu’il réduira par une méthode propre de quatre semaines à cinq jours) et son œuvre des coopérateurs paroissiaux du Christ-Roi (CPCR). On y lira notamment avec intérêt comment l’œuvre civique de Jean Ousset (La Cité catholique) reçue des exercices spirituels comme un supplément d’âme dans une complémentarité admirable justement de l’ordre temporel et de l’ordre spirituel qui n’est pas sans rappeler celle du scoutisme. Il y a là beaucoup de leçons à tirer pour les catholiques qui veulent agir en politique afin que France et Chrétienté ressuscitent.<br />
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<h4>REMI FONTAINE<br /></h4>
<p>Article extrait de "Présent", n° 7437 du mercredi 21 septembre 2011<br />
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<strong>"Les exercices spirituels de saint Ignace. Ecole de vie sociale et politique (XVIe-XXIe siècles)"</strong>, éditions Traditions monastiques (21150 Flavigny-sur-Ozerain), par Philippe Maxence, Michel de Penfentenyo et Dom Michel-Marie Caillaud, osb.</p>Où Dieu est présent, il y a un futururn:md5:55296acaa5b5c3ee71b3b8380c5f88212011-09-19T16:43:00+01:002011-09-19T16:43:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVI<p>Déclaration de Benoît XVI avant son voyage en Allemagne</p> <h3>Extraits du message de Benoit XVI samedi 17 septembre 2011, avant son voyage apostolique en Allemagne (22-25 septembre)<br /></h3>
<p>"Mon voyage en Allemagne n'est ni tourisme religieux et encore moins un show. De quoi s'agit-il ? Le thème de ces journées le dit bien : <strong>" Où Dieu est présent, il y a un futur"</strong>. Il s'agit du fait que Dieu revienne dans notre horizon, ce Dieu souvent totalement absent, duquel cependant nous avons tant besoin.<br />
Peut-être me demanderez-vous : "Dieu existe-t-il ? Et s'il existe, il s'occupe vraiment de nous ? Nous pouvons nous, arriver jusqu' à Lui ?". certes, il est vrai : nous ne pouvons pas mettre Dieu sur la table, nous ne pouvons pas le toucher comme un ustensile ou le prendre par la main comme quelqu'autre objet. Nous devons de nouveau développer la capacité de perception de Dieu, la capacité qu'il existe en nous. Nous pouvons comprendre quelque chose de la grandeur de Dieu dans la grandeur du cosmos. Nous pouvons utiliser le monde à travers la technique, parce que celui-ci est construit de manière rationnelle. Dans la grande rationalité du monde, nous pouvons voir l'esprit créateur duquel lui-même provient, et dans la beauté de la création nous pouvons comprendre quelque chose de la beauté, de la grandeur et aussi de la bonté de Dieu. Dans la parole de l'Ecriture Sainte nous pouvons écouter les paroles de la vie éternelle qui ne viennent pas simplement des hommes, mais qui viennent de Lui. Et, en elles, nous écoutons sa voix. Enfin, nous voyons presque Dieu aussi dans la rencontre avec les personnes qui ont été touchées par lui. Je ne pense pas seulement aux grands : de Paul à François d'Assise jusqu'à Mère Teresa. Mais, je pense aux tant de personnes simples desquelles personne ne parle. Cependant, lorsque nous les rencontrons, d'elles, émane quelque de bonté, sérénité, joie et nous savons que là est Dieu et qu'Il touche aussi nous-mêmes. <br />
<strong>Alors, en ces journées, nous voulons nous engager à revenir voir Dieu, afin d'être des personnes par lequelles entre dans le monde une lumière d'Espérance, qui est lumière qui vient de Dieu et qui nous aide à vivre.</strong>"<br />
<br /></p>
<h3>Commentaire de Notre Dame de Chrétienté : Faisons nôtre ce magnifique programme ! Merci Très Saint Père !</h3>Quelques livres sur l’islamurn:md5:1c772f2a3bddb2096183eb0ef22436452011-09-10T11:47:00+01:002011-09-25T16:50:35+01:00comNDCdocumentsFormationislamLivres<p>Un article de Danièle Masson paru dans "Présent" du samedi 10 septembre 2011</p> <h5>Un article de Danièle Masson paru dans "Présent", n° 7430, du samedi 10 septembre 2011<br /></h5>
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<h2>Bernard Antony - "Dieu et les hommes dans le Coran" (Ed. Godefroy de Bouillon, 2010)<br /></h2>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_09/.2011.09.10_Islam_Antony_Coran_m.jpg" alt="2011.09.10_Islam_Antony_Coran.jpeg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.09.10_Islam_Antony_Coran.jpeg, sept. 2011" />
Le petit livre <strong>"Dieu et les hommes dans le Coran"</strong> , de Bernard Antony, vient heureusement compléter <strong>"L’islam sans complaisance"</strong>, synthèse de tout ce qu’il faut savoir sur les origines de l’islam, sur son histoire, ses dissidences et ses constantes, sur ce qu’on appelle – antiphrase ou hyperbole ? – la « civilisation arabe ». En somme, un « islam pour les nuls » non coraniquement formatés, qui dissipe une double illusion, celle du dialogue islamo-chrétien, celle des distinctions (« pas d’amalgame ! ») entre islam et islamisme.<br />
Dieu et les hommes se présente comme un commentaire (pages de droite), attentif et sans indulgence, des sourates (pages de gauche) choisies non selon l’ordre coranique (dont le critère est la longueur des textes), mais selon un ordre thématique qui privilégie, comme le suggère le titre, les relations d’Allah et des hommes.<br />
Sans doute le film de Xavier Beauvois, Des hommes et des dieux, a-t-il inspiré à l’auteur l’idée et la structure de son livre. Film esthétiquement réussi et qui donne du christianisme une image émouvante, il est aussi coraniquement correct puisqu’il exonère l’islam, par un usage très sélectif des sourates, de toute implication dans la violence terroriste.<br />
D’où le nécessaire recours aux textes. Ainsi le prince Issa, évoqué par Christian de Chergé, n’est pas, rappelle Antony, s’appuyant sur Thérèse et Dominique Urvoy, le Yasù (« Dieu sauve ») de l’Evangile, mais « Jésus fils de Marie », elle-même sœur d’Aaron : « Il n’est pas Dieu, ni fils de Dieu ; il n’a pas été crucifié ; il n’est pas la seconde personne de la Sainte Trinité », la Trinité chrétienne étant assimilée au polythéisme, et le mot « personne » n’ayant pas de traduction en arabe.<br />
Antony rappelle aussi que le massacre des moines de Tibéhirine était justifié par la sourate 9, incitant à « frapper de l‘épée » les moines, abrogeant la sourate 5, invitant à l’amitié pour « les moines qui ne s’enflent pas d’orgueil ». Mais à vrai dire, nul besoin d’abroger la sourate 5, où « les moines qui ne s’enflent pas d’orgueil » sont les convertis à l’islam : « Tu vois leurs yeux déborder de larmes, lorsqu’ils entendent ce qui est révélé au Prophète, à cause de la vérité qu’ils reconnaissent en lui ».<br />
Ce qui frappe le plus dans la lecture des sourates c’est l’absence de liberté, et par conséquent d’amour : « Nous attachons son destin au cou de chaque homme », dit la sourate 17. Prenant modèle sur Allah, l’homme non plus ne donne pas de liberté à la femme : « Une femme ne doit jamais se refuser à son mari, même si c’est sur la selle d’un chameau. »<br />
Le texte du Coran, « dicté et non inspiré », n’admet aucune participation humaine. En revanche, je me rappelle Emile Poulat évoquant un tableau de l‘église de Saint-Louis-des-Français à Rome : une première version, à Berlin, détruite en 1945, avait été considérée comme hérétique. On y voyait l’ange tenant la main de saint Matthieu. Dans la deuxième version, l’ange est là ; mais il ne tient plus la main : l’inspiration ne supprime pas la liberté humaine.<br />
Face à cette radicale opposition entre la conception chrétienne et la conception musulmane de la liberté humaine, on est surpris de lire sous la plume de Christian de Chergé : « Jésus était le musulman le plus parfait, au sens de l’homme le plus parfaitement soumis à la volonté de Dieu. » Chergé confond la soumission (musulmane) et le consentement (chrétien) : la première exclut la liberté, le second la suppose.<br />
Si le Coran est à l‘évidence une manière de copier-coller des textes judéo-chrétiens, il les modifie aussi en profondeur : ainsi, alors que dans la Genèse (2,19), Yahvé amène à l’homme toutes les bêtes sauvages et les oiseaux du ciel, « pour voir comment il les appellerait », Allah, dans le Coran (sourate 2,31) « apprit à Adam le nom de tous les êtres ».<br />
Si Bernard Antony traite avec ironie du Coran, texte éternel et intouchable et qui fourmille cependant de textes « abrogés » et de textes « abrogeant », il ne s’attaque pas au dogme de l’existence de Mahomet, ce qui serait selon lui du négationnisme (1).<br />
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<h2>Laurent Lagartempe - "Origines de l’islam" (Editions de Paris, 2009)<br /></h2>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_09/.2011.09.10_Islam_Lagartempe_m.jpg" alt="2011.09.10_Islam_Lagartempe.jpeg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.09.10_Islam_Lagartempe.jpeg, sept. 2011" />
Et pourtant, la lecture de Laurent Lagartempe, Origines de l’islam, au chapitre XIII, « Le temps des Abbassides, 750 »… incite au doute.<br />
Avec quelques arguments de poids : la biographie de Mahomet est axée sur deux cités qui n’existaient pas à l‘époque : La Mecque et Médine ; Mhmd est d’abord un surnom tiré du texte hébreu de la Bible et appliqué aux caïds ; malgré dix femmes, vingt-trois concubines et de multiples esclaves, Muhammad n’a aucune descendance masculine, ce qui est infamant pour les musulmans.<br />
En outre, il n’y a pas de mention d’envoyé d’Allah avant que les Abbassides fassent composer la biographie, tardive et hagiographique, du prophète Muhammad.<br />
D’où l’hypothèse, assez convaincante, de Lagartempe : pour rivaliser avec le judaïsme (Dieu parle aux juifs par Moïse) et le christianisme (Jésus, fils de Dieu), et pour couper court à toute revendication de pouvoir fondée sur une filiation généalogique, les Abbassides fabriquent, à partir d’un groupe composite d’ambitieux, un prophète sans descendance mâle, mais d’ascendance proche de celle d’Ali, le saint martyr abbasside.<br />
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<h2>Antoine Moussali - "La Croix et le Croissant" (Editions de Paris, 1998)<br />
et "Vivre avec l’islam ?" (Saint Paul, 1996)<br /></h2>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_09/.2011.09.10_Islam_Croix_croissant_m.jpg" alt="2011.09.10_Islam_Croix_croissant.jpeg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.09.10_Islam_Croix_croissant.jpeg, sept. 2011" />
Bernard Antony, qui emprunte beaucoup au Père Antoine Moussali (2), reconnaît sa dette : « ce que j’ai appris de plus profond sur l’islam, c’est du père Antoine Moussali que je le tiens ». Et cette conviction s’impose à la lecture de La Croix et le Croissant et de sa contribution au livre dirigé par Annie Laurent, Vivre avec l’islam ?<br />
Pourquoi cette conviction ?<br />
Parce qu’Antoine Mousssali, prêtre lazariste d’origine libanaise, se reconnaît « Arabe chrétien », d’une « arabité fondée sur une même culture partagée et non point sur une ethnie inexistante ». Parce qu’il connaît bien l’arabe et, sachant psalmodier le Coran, il sait en reconnaître les ajouts et les modifications, et conclut que le Coran est un texte « repris, remanié, manipulé à plusieurs reprises ».<br />
Parce que, ayant vécu au Liban, en Syrie, en Algérie, avant d’achever sa vie en France, il en a aimé les fils : « J’ai trop aimé les Syriens et les Algériens. » On sent chez lui l’harmonieuse conjugaison d’une bienveillance naturelle et d’une charité surnaturelle qui n’excluent pas l‘érudition.<br />
L’analyse qu’il fait de l’islam n’en a que plus d’impact. Il distingue fortement les musulmans et l’islam, les hommes qu’il faut aimer et une religion hostile au christianisme : « Le Coran se présente comme le refus catégorique du mystère de Dieu manifesté dans le Christ, Fils de Dieu. » D’où l’ambiguïté et l’impasse d’un dialogue théologique islamo-chrétien.<br />
Si le texte coranique apparaît au Père Moussali « de plus en plus comme un pur produit d’un de ces courants judéo-chrétiens répandus et influents dans les siècles ayant précédé l’islam », et si pour lui une des raisons des modifications apportées au texte est « d’effacer son passé judéo-chrétien », il montre que les notions et les êtres n’ont pas le même sens dans le Coran et dans les textes bibliques.<br />
Abraham ? Dans l’Ancien Testament, il est le personnage de l’alliance et de la promesse, dans le Coran, il est l’exemple type de la soumission aveugle à Dieu.<br />
Dans l’Ancien Testament, Dieu crée l’homme à son image et ressemblance ; dans le Coran, Dieu façonne l’homme selon « telle forme qu’il a voulue ».<br />
D’où l’absence de relation entre Allah et la personne humaine. Notons en passant que la comédie dramatique Confidences à Allah, avec la miraculeuse Alice Bélaïdi, qui fut la révélation de l’Off d’Avignon en 2008, illustre de façon savoureuse la quête de cette impossible relation.<br />
D’ailleurs, remarque Antoine Moussali, le Coran ignore la « personne ». Le mot « chakhç » signifie « statue », et son sens n’a pas évolué, contrairement au latin « persona » qui, de « masque », devient la réalité constitutive de l‘être humain, au point d‘être définie par Boèce « substance individuelle de nature relationnelle ». Boèce, 524 : un siècle avant l’islam. Et Antoine Moussali a cette parole profonde : « je réalisais quelle immense déflagration a constitué la notion de Personne… Car tout ce qui touche à Dieu touche à l’homme, inéluctablement et réciproquement ».<br />
En digne fils du Liban et en tant que prêtre arabe, Antoine Moussali se définit comme un « semeur d’interrogations », mais il a aussi ses réponses. Pourquoi, demande-t-il, les Arabes ont-ils une propension quasi naturelle à se doter de régimes totalitaires ? A cause du « monothéisme radicalisé » qui produit le « monisme de la pensée unique ». A cause d’une conception de l’homme radicalement opposée dans l’islam et dans le christianisme : dans l’islam, l’homme est abd-Allah : serviteur, esclave de Dieu. Dans le christianisme, il est le fils adoptif de Dieu. S’il y a une théologie chrétienne, en revanche, « il n’est pas dans la vocation de l’islam de se poser la question de l‘être même de Dieu ». D’où l’orthopraxie : règles du comportement qui apporte le salut, préférée à l’orthodoxie : l’enseignement de la vérité.<br />
D’où la charia régissant tout dans la plupart des pays musulmans, où l’islam est la religion de l’Etat, et qui ne peuvent souscrire à la charte de l’ONU, la charia tenant lieu de charte.<br />
On peut ne pas souscrire à l‘éloge, typiquement libanais, qu’Antoine Moussali fait de la démocratie comme antidote au totalitarisme, mais on lui laissera pour conclure la parole, qui révèle à la fois la finesse de son style et la profondeur de son âme.<br />
A Allah qui s’impose à l’homme, il oppose « le christianisme qui inverse les choses : c’est Dieu qui pose la question de savoir comment s’y prendre pour amener l’homme à lui, et l’amener à croire dans l’amour ». Et encore : « Si législation il y a, elle ne peut être le fait que d’une initiative d’amour qui accepte de se plier dans une longue patience aux lenteurs et aux hésitations de l‘être aimé ».<br />
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<h4>Danièle Masson<br /></h4>
<p><br />
1) On révélera une erreur typographique, page 15 : la traduction française du Coran n’est pas de « Danielle Masson », mais de Denise Masson (!).<br />
2) Notre rédaction a eu l’honneur et le plaisir de rencontrer le Père Antoine Moussali à Amiens, peu avant sa mort. Il nous a envoyé plusieurs articles que le lecteur pourra trouver sur notre site : <a href="http://reseau-regain.net/Islam_file/Islam.html">www.reseau-regain.net, sous l’onglet « 2 Accueil l’escritoire » puis « 2Da-Islam »</a>.</p>"De Luther à Benoît XVI - itinéraire d'un ancien franc-maçon" un livre du Père Michel Vioturn:md5:10969b786496a45b355fb4bc68bab6342011-08-26T12:55:00+01:002011-08-26T12:55:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseLivres<p>Aux Editions de "l'Homme nouveau"</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_08/.2011.08.26_Livre_M._Viot_couverture_b_m.jpg" alt="2011.08.26_Livre_M._Viot_couverture_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.08.26_Livre_M._Viot_couverture_b.jpg, août 2011" />
Dans des entretiens recueillis par le journaliste Charles-Henri d'Andigné, <a href="http://www.hommenouveau.fr/pages/boutique/boutique_produit.php?id_produit=52">Michel Viot raconte son itinéraire hors du commun</a> : jeune socialiste, ordonné pasteur en mai 68, les émeutes estudiantines le conduisent à rompre avec la gauche. Il deviendra inspecteur ecclésiastique (évêque) luthérien. Entré dans la franc-maçonnerie (Grande loge de France), il gravit des différents grades jusqu'à celui de vénérable et de grand officier, membre des instances dirigeantes. C'est là qu'il rencontre Robert Boulin et dirige son initiation avant de nouer une amitié qui durera jusqu'à la mort tragique du ministre. Il fait le choix - dûment réfléchi -de quitter en 2000 la Grande loge nationale française (qu'il avait rejoint en 1987) et de revenir à l'Église catholique l'année suivante. <br />
<br />
Personnalité atypique, il a côtoyé les grands de l'Église comme ceux de l'État. Son livre explique son cheminement, dévoile des aspects méconnus de l'affaire Boulin, aborde le problème de la laïcité et de l'islam en France, propose un regard original sur le monde de la prison, l'œcuménisme, le débat liturgique sur la messe d'avant et d'après le concile, ou les accusations portées contre Pie XII et Benoît XVI. En homme libre, le Père Michel Viot a décidé de parler en témoin irrécusable, sans craindre de bousculer les idées reçues.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_08/.2011.08.26_Michel_Viot_s.jpg" alt="2011.08.26_Michel_Viot.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.08.26_Michel_Viot.jpg, août 2011" />
Né en 1944, ancien pasteur luthérien et dirigeant maçonnique, le Père Michel Viot est aujourd'hui prêtre catholique, curé de paroisse et aumônier de prison dans le diocèse de Blois. Auteur de plusieurs ouvrages, conférencier de renom, il a fondé en 2008 l'association « Écouter avec l'Église » pour mieux faire connaître l'enseignement des papes.<br />
<br />
Depuis la publication de son livre le Père Michel Viot est passé dans diverses émissions de radio, <a href="http://radio-courtoisie.over-blog.com/article-lj-scouts-14-8-81579899.html">en particulier sur Radio Courtoisie</a>.</p>Benoît XVI : "La liturgie, ce n’est pas ce que l’homme fait, mais ce que Dieu fait"urn:md5:cbaadc12d3f73374f4540a14acb9bccc2011-08-24T19:42:00+01:002011-08-26T18:32:18+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIEgliseLiturgie<p>Retour sur des fondamentaux</p> <p><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/-la-liturgie-ce-nest-pas-ce-que-lhomme-fait-mais-ce-que-dieu-fait.html">Benoît XVI a envoyé un message</a> pour la 62e semaine liturgique nationale italienne, qui s'est ouverte lundi à Trieste, avec pour thème « Dieu éduque son peuple. La liturgie, source inépuisable de catéchèse ». Dans son message, Benoît XVI met l’accent sur le primat de Dieu dans l’action liturgique et il rappelle que la liturgie est une « source inépuisable » de la vie de l’Eglise :<br /></p>
<h3>« La liturgie, ce n’est pas ce que l’homme fait, mais ce que Dieu fait, dans sa condescendance admirable et gratuite » ...« Dieu est le grand éducateur de son peuple, un guide plein d’amour, infatigable dans et à travers la liturgie, action de Dieu dans l’aujourd’hui de l’Eglise ».<br /></h3>
<p>C’est ainsi que la liturgie peut être appelée « catéchèse permanente de l’Eglise, source inépuisable de catéchèse ». Le message invite particulièrement les évêques et les prêtres à approfondir « la dimension éducative de l’action liturgique, comme « école permanente de formation autour du Christ ressuscité ». » L’Eglise « ne peut pas se réduire au seul aspect terrestre et organisateur ». Dans la célébration des mystères divins, il doit être clair que le « cœur » de la communauté doit se trouver « au-delà des frontières étroites et nécessaire pourtant, du ritualisme ».</p>Benoit XVI : avoir une foi adulteurn:md5:a272eff3907fcd6ed5dec832b5c6737f2011-08-22T07:16:00+01:002011-08-22T12:50:31+01:00comNDCdocumentsBenoit XVI<p>Retour sur une très forte homélie prononcée par le Saint Père en 2009</p> <h2>Benoît XVI a donné, le dimanche 28 juin 2009, lors des Vêpres de clôture de l'année pauliniene, une homélie sur laquelle on peut revenir<br /></h2>
<h4><a href="http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2009/documents/hf_ben-xvi_hom_20090628_chius-anno-paolino_fr.html">Texte intégral sur le site du Vatican</a><br /></h4>
<p><br /></p>
<h4>Quelques extraits<br /></h4>
<p>Dans le quatrième chapitre de la Lettre, l'apôtre nous dit qu'avec le Christ nous devons atteindre l'âge adulte, une foi mûre. Nous ne pouvons plus rester "comme des enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d'idées..." (4, 14). Paul désire que les chrétiens aient une foi "responsable", une <strong>"foi adulte"</strong>. L'expression "foi adulte" est devenue un slogan fréquent ces dernières années. Mais on l'entend souvent au sens de l'attitude de celui qui n'écoute plus l'Eglise et ses pasteurs, mais qui choisit de manière autonome ce qu'il veut croire ou ne pas croire - donc une foi "bricolée". Et on la présente comme le "courage" de s'exprimer contre le magistère de l'Eglise. Mais en réalité, il n'y a pas besoin de courage pour cela, car l'on peut toujours être sûr de l'ovation du public. Il faut plutôt du courage pour adhérer à la foi de l'Eglise, même si celle-ci contredit le "schéma" du monde contemporain. C'est ce non-conformisme de la foi que Paul appelle une "foi adulte". C'est la foi qu'il veut. Il qualifie en revanche d'infantile le fait de courir derrière les modes et les courants de l'époque. Par exemple, il appartient à la foi adulte de s'engager pour l'inviolabilité de la vie humaine dès son premier moment, en s'opposant radicalement au principe de la violence, précisément aussi en défense des créatures humaines les plus faibles. Il appartient à la foi adulte de reconnaître le mariage entre un homme et une femme pour toute la vie comme une disposition du Créateur, à nouveau rétablie par le Christ. La foi adulte ne se laisse pas transporter ici et là par n'importe quel courant. Elle s'oppose aux vents de la mode. Elle sait que ces vents ne sont pas le souffle de l'Esprit Saint; elle sait que l'Esprit de Dieu s'exprime et se manifeste dans la communion avec Jésus Christ. Toutefois, ici aussi Paul ne s'arrête pas à la négation, mais il nous conduit au grand "oui". Il décrit la foi mûre, vraiment adulte de manière positive par l'expression: "agir selon la vérité dans la charité" (cf. Ep 4, 15). La nouvelle façon de penser, qui nous est donnée par la foi, se tourne tout d'abord vers la vérité. Le pouvoir du mal est le mensonge. Le pouvoir de la foi, le pouvoir de Dieu est la vérité. La vérité sur le monde et sur nous-mêmes devient visible lorsque nous tournons notre regard vers Dieu. Et Dieu apparaît à nous dans le visage de Jésus Christ. En regardant le Christ nous reconnaissons une chose supplémentaire: vérité et charité sont inséparables. En Dieu, les deux sont une chose indissoluble: telle est précisément l'essence de Dieu. C'est pourquoi, pour les chrétiens vérité et charité vont de pair. La charité est la preuve de la vérité. Nous devrons toujours à nouveau être mesurés selon ce critère, qui est que la vérité devient charité et la charité nous rend authentiques.</p>Benoît XVI : donner du temps à Dieu, se confier à Lui, à l'image de la Vierge Marieurn:md5:6c727098730d771d7ac9812825a339c72011-08-17T09:42:00+01:002011-08-18T07:43:54+01:00comNDCdocumentsBenoit XVI<p>Une catéchèse du Pape pour chacun de nous</p> <h2>Extrait de la catéchèse du Saint-Père le 17 août 2011<br /></h2>
<p>"Marie est arrivée au Paradis et c'est là notre destination: nous pouvons tous aller au Paradis. La question est de savoir comment. Marie y est arrivée; Elle est - dit l'Evangile - "Celle qui a cru en l'accomplissement de ce que le Seigneur lui a dit" (Luc 1.45). Donc Marie a cru, elle s'est confiée à Dieu, elle est rentrée avec sa volonté dans la volonté du Seigneur, et ainsi elle était vraiment sur la voie directe, sur la route vers le Paradis. Croire, se confier au Seigneur, entrer dans sa volonté: c'est l'orientation indispensable.<br />
Aujourd'hui, je ne parlerai pas de tout ce chemin de la foi, mais seulement d'un petit aspect de la vie de prière, qui est la vie du contact avec Dieu, c'est-à-dire la méditation. Et qu'est-ce que la méditation? Cela veut dire «faire mémoire» de ce que Dieu a fait et ne pas oublier tous ses bienfaits (cf. Ps 103, 2b). Souvent, nous ne voyons que les choses négatives; nous devons garder dans notre mémoire, aussi les bonnes choses, les dons que Dieu nous a faits, être attentifs aux signes positifs venant de Dieu et en faire mémoire. Là, nous parlons d'un type de prière qui dans la tradition chrétienne est appelée "oraison mentale". Nous connaissons habituellement la prière (l'oraison) avec des mots, naturellement, l'esprit et le coeur doivent être présents dans cette prière, mais aujourd'hui, nous parlons d'une méditation qui n'est pas avec des mots, mais c'est un contact de notre esprit avec le cœur de Dieu.<br />
Et ici, Marie est un modèle est très réel. L'évangéliste Luc répète plusieurs fois, que Marie "de son côté, gardait tous ces événements, les méditant dans son cœur" (cf. 2.19 2.51 b). Elle garde, elle n'oublie pas, elle est attentive à tout ce que le Seigneur Lui a dit et fait, et elle médite, c'est-à-dire qu'elle prend contact avec différentes choses, elle approfondit dans son cœur.<br />
Par conséquent, Celle, qui "a cru" en l'annonce de l'Ange et s'est faite instrument afin que la Parole éternelle du Très-Haut puisse s'incarner, a également reçu dans son cœur le miracle merveilleux de cette naissance humaine-divine, elle l'a médité, a porté sa réflexion sur ce que Dieu opérait en elle, pour accepter la volonté divine dans sa vie, et y répondre. Le mystère de l'Incarnation du Fils de Dieu et de la maternité de Marie est si grand qu'il exige un processus d'intériorisation, ce n'est pas seulement quelque chose de physique que Dieu opère en elle, mais c'est quelque chose qui requiert l'intériorisation de la part de Marie, qui cherche à en approfondir la compréhension, à en interpréter la signification, à en comprendre les implications et les conséquences. Ainsi, jour après jour, dans le silence de la vie ordinaire, Marie a continué à garder dans son cœur les merveilleux événements à venir, dont elle a été témoin jusqu'à l'épreuve ultime de la Croix et la gloire de la Résurrection. Marie a vécu pleinement son existence, ses tâches quotidiennes, sa mission de mère, mais elle a su maintenir en elle un espace intérieur pour réfléchir sur la Parole et sur la volonté de Dieu, sur ce qui se passait en elle, sur les mystères de sa vie de son Fils.<br />
De nos jours, nous sommes absorbés par de nombreuses activités et engagements, préoccupations et problèmes; souvent nous avons tendance à remplir tous les espaces de la journée, sans un moment pour nous arrêter à réfléchir et à nourrir la vie spirituelle, le contact avec Dieu. Marie nous enseigne combien il est nécessaire de trouver dans nos journées, avec toutes les activités, des moments pour nous recueillir en silence et méditer sur ce que le Seigneur veut nous enseigner, sur comment il est présent et agit dans le monde et dans nos vies: d'être capables de nous arrêter un instant et de méditer.<br />
<strong>Saint Augustin compare la méditation sur les mystères de Dieu à l'assimilation des aliments et utilise un verbe que l'on rencontre dans la tradition chrétienne: "ruminer"</strong>; autrement dit, les mystères de Dieu doivent continuellement résonner en nous pour qu'ils nous deviennent familiers, guident nos vies, nous nourrissent, comme il advient avec les aliments dont nous avons besoin pour nous soutenir. Et Saint Bonaventure, se référant aux paroles de l'Écriture Sainte dit qu' "il faut toujours les ruminer pour pouvoir les fixer avec une ardente application de l'âme". Méditer veut donc dire créer en nous un état de recueillement, de silence intérieur, pour réfléchir, assimiler les mystères de notre foi et ce que Dieu opère en nous; et pas seulement les choses qui vont et viennent.<br />
<br /></p>
<h3>Comment y arriver ?</h3>
<p>Nous pouvons faire cette "rumination" de diverses manières, en prenant, par exemple, un court passage de l'Écriture, en particulier les Evangiles, les Actes des Apôtres, les Epîtres des Apôtres, ou bien une page d'un auteur de spiritualité qui nous rapproche et nous rend plus présentes les réalités de Dieu de nos jours, peut-être en prenant conseil de notre confesseur ou de notre directeur spirituel; lire, et réfléchir sur ce que nous avons lu, en nous concentrant dessus, en essayant de le comprendre, de comprendre ce qu'il me dit, ce qu'il dit aujourd'hui, ouvrir nos cœurs à ce que le Seigneur veut nous dire et nous apprendre. <strong>Le Saint Rosaire est aussi une prière de méditation</strong>: en répétant le "Je vous salue Marie" nous sommes invités à repenser et à réfléchir sur le mystère que nous avons proclamé. Mais nous pouvons aussi nous attarder sur quelque expérience spirituelle intense, sur des mots qui sont restés imprimés en nous, en participant lors de l'Eucharistie du dimanche. Donc, vous le voyez, il y a beaucoup de façons de méditer, et ainsi de prendre contact avec Dieu et de se rapprocher de Dieu et de cette façon, d'être en chemin vers le Paradis.<br />
<br /></p>
<h3>La constance à donner du temps à Dieu<br /></h3>
<p>Chers amis,<strong> la constance à donner du temps à Dieu est un élément fondamental pour la croissance spirituelle; c'est le Seigneur Lui-même qui va nous donner le goût de ses mystères, de ses paroles, de sa présence et de son action, d'entendre comme il est beau quand Dieu nous parle; il nous fera comprendre plus profondément ce qu'il veut de moi, de nous</strong>. En fin de compte c'est cela le but de la méditation: se confier de plus en plus dans les mains de Dieu, avec foi et amour, certains que <strong>c'est seulement en faisant sa volonté que nous serons à la fin vraiment heureux</strong>."</p>Combattre pour la Familleurn:md5:b442217f6449679fd8b5b04247ac14742011-08-15T13:05:00+01:002011-08-17T11:10:07+01:00comNDCdocumentspoints non-négociables<p>Homélie de Mgr. Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne le 15 août à Lourdes</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_08/.2011.08.15_Mgr._Lafont_m.jpg" alt="2011.08.15_Mgr._Lafont.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.08.15_Mgr._Lafont.jpg, août 2011" /></p>
<h2>"La certitude de la victoire ne doit pas nous empêcher de combattre pour la famille"<br /></h2>
<h3>Extraits de l'homélie prononcée par Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne le 15 août à Lourdes<br /></h3>
<p><br />
"La prophétie de l’Apocalypse est très claire en effet : la victoire de la femme sur le dragon concerne autant l’Eglise que Marie. L’une est l’image, l’icône, l’incarnation de l’autre. Dans l’apocalypse, les images se bousculent et s’emboitent les unes dans les autres. L’enfant qui naît, bien sûr, c’est le Christ, mais ce sont aussi tous les enfants de l’Eglise. La femme c’est Marie, mais c’est aussi l’Eglise qui vit dans les douleurs de l’enfantement, dans le désert où elle se trouve, en ce monde sans lui appartenir. En Marie, et en Jésus, l’Eglise est déjà glorifiée et ressuscitée. En nous, elle vit encore la douleur et la souffrance du péché et de la lutte contre le mal et la mort. Victorieuse en Jésus et en Marie, elle est combattante en nous, tout au long de notre vie. Combattants et dans les souffrances du combats, nous sommes déjà vainqueurs. (...)<br />
Mais la certitude de la victoire, n’est pas un appel à la passivité, bien au contraire. Parce que nous savons que la victoire est acquise, il convient que nous nous battions d’autant plus pour faire que tout soit sur terre comme au ciel ! Car la victoire appartient à celles et à ceux qui ont fait la volonté du Père. Ce ne sont pas ceux qui disent « Seigneur Seigneur ! qui entreront dans le Royaume de Dieu, mais ceux qui ont fait la volonté de mon Père » (Mt 7, 21) Ainsi donc, nous qui venons ici célébrer la victoire de Marie, préfigurant la victoire de l’Eglise et la nôtre, nous nous engageons, comme elle, à vivre les défis de notre temps non pas en les subissant mais en les relevant. C’est ce que traduit bien la prière du Notre Père !<br />
Ecoutez d’ailleurs ce que disait Origène : <br />
Notre Père qui es au ciel, Que, sur la terre comme au ciel, Ton Nom soit sanctifié, Ton Règne vienne, Ta volonté soit faite. Notre Père, fais la terre comme le Ciel !<br />
En effet, les trois premières demandes forment une unique prière : On demande à Dieu de faire venir son Règne. Le ciel et la terre désigne la totalité (cf. Gn 1, 1 ; Mt 16, 19). Le ciel représente symboliquement le lieu où la volonté de Dieu est pleinement accomplie, Le lieu sur lequel il règne sans partage et où il est pleinement reconnu comme Père. Nous demandons donc au Père que la terre soit, à l’image du ciel, le lieu de sa souveraineté. Cette traduction a l’inconvénient de ne pas respecter la littéralité du texte, mais elle éclaire bien les vœux, et le catéchisme du Concile de Trente recommande de faire connaître cette interprétation aux chrétiens (cf. Cahier Evangile, Dieu notre Père, 68, p. 43).<br />
(...) Il y a d’abord le défi de la famille. Je le prends à partir du rôle de l’Eglise, tel que l’Apocalypse nous le donne, et dans lequel nous avons vu aussi une image de Marie. Marie, l’Eglise dans leur rôle éducateur et protecteur : cette femme enceinte qui donne naissance à son enfant menacé par le dragon…<br />
Nous sommes, en France, dans l’année de la famille. On ne saurait trop dire à quel point la famille est à la base de la santé de toute société humaine. Par la famille, l’enfant est protégé, éduqué, conduit vers la sagesse et le salut. Sans la famille, l’enfant est ballotté, sans repères et finalement sans espérance. Or l’idée se répand aujourd’hui que la famille traditionnelle est ringarde, qu’il ne faut pas se fier aux traditions antérieures, judéo-chrétiennes et autres. Qu’il faut être de son temps. Le résultat des courses est devant nous, mais beaucoup ne veulent pas le voir. Les gens n’ont plus de repères, et par voie de conséquence, ils n’en donnent plus à leurs enfants et ensuite, ils se plaignent que leurs enfants n’en aient plus. On se plaint de la violence des jeunes, mais sait-on que 90 % de gens qui sont en prison n’ont pas eu de vie de famille ? On se demande pourquoi les jeunes se suicident, mais sait-on que parmi les principales causes du suicide des jeunes il y a ait d’un côté le manque de vie familiale et de l’autre les relations sexuelles précoces ? Au nom de Dieu et au nom de ces enfants qui sont les nôtres et que nous aimons, apprenons de nouveau à faire le bien et à éviter le mal. Retrouvons le chemin d’une fie familiale faite d’amour, de fidélité et de pardon, pour que nos enfants apprennent, à nos côtés, l’amour, le pardon, le partage et la fidélité, qu’ils apprennent par nous que Dieu est fidèle et qu’il tire le bien du mal. N’ayons pas peur d’être, par notre vie, les témoins de la beauté du mariage chrétien, ce sacrement dont le monde a tant besoin, ce sacrement qui manifeste au plus haut point comment, ensemble, homme et femme, dans le don mutuel et sans retour, nous sommes image et ressemblance de Dieu, icône de la Trinité sainte ! Demandons à Dieu le courage de vivre, humblement, l’idéal qu’il nous propose."</p>Débat sur la redéfinition du mariage : attention aux intoxicationsurn:md5:69d6ffeb22c016720125e95f7965a9302011-08-13T19:16:00+01:002011-08-13T19:16:00+01:00comNDCdocumentsFormationpoints non-négociablespro-vie<p>des arguments à connaître</p> <h3>Article paru dans le Salon beige le 17 juin 2011<br /></h3>
<p>Le vote des députés de mardi a de quoi inquiéter : la défection d'une cinquantaine de députés de la droite et du centre est le reflet d'une sidération de l'opposition au "mariage homo". Les parlementaires partisans de la préservation du mariage ont été très peu nombreux à oser s'exprimer (y compris en séance), et plusieurs se sont fait violemment prendre à partie par les partisans du lobby gay.<br />
Ce coup de semonce doit servir à réveiller les défenseurs du mariage - en commençant par contrer mieux qu'ils ne l'ont fait jusqu'à présent les arguments (et souvent les contre-vérités) assénés par les pro-gays. <br /></p>
<h3>Intox N°1 : <br /></h3>
<p><strong>"Ouvrir le mariage aux couples de même sexe n'apporte ou ne retire rien aux couples de sexe différent" (exposé des motifs de la proposition de loi socialiste).</strong><br />
C'est une vieille rengaine, déclinée naguère dans le métro sous la formulation : "Ca change quoi, pour vous ? Parce que pour nous, c'est important."<br />
En réalité, l'extension du mariage à des "couples" qui ne peuvent par nature pas se reproduire serait une redéfinition profonde de l'institution : de sa double fonction de soutien mutuel et de cadre pour accueillir des enfants ne resterait que la première (voir la note de la CDF, alinéa 8). Or s'il suffit d"une affection réciproque pour fonder un mariage, il n'y a plus de limite à ce qui peut ou non être appelé "mariage" - et si tout est un mariage, le mariage n'est plus rien.<br />
S'agirait-il de la "privatisation" du mariage, désirée par certains libéraux ? Non, ce serait presque l'inverse : l'Etat mettrait sa force contraignante derrière la redéfinition d'une institution de droit naturel, plus ancienne que l'Etat lui-même. Professer un attachement au mariage traditionnel deviendrait suspect voire délictueux (incompatible avec l'exercice de la fonction de maire, par exemple). La mise en cause de la liberté religieuse suivraient presque inévitablement.<br />
Le lien fondamental entre le mariage et l'accueil des enfants est attaqué de diverses manières par les homosexualistes. On entend notamment :<br /></p>
<ul>
<li>"Vous êtes contre le mariage de couples stériles, alors" : c'est très différent, car c'est par accident qu'ils ne peuvent se reproduire (y compris du fait de l'âge), pas par nature comme dans le cas d'un couple homosexuel. De surcroît, s'ils adoptent des enfants, ceux-ci auront un père et une mère, que ne peuvent fournir les couples homosexuels.<br /></li>
<li>"La plupart des enfants naissent hors mariage, donc ce lien est déjà rompu." Oui, plus de la moitié des enfants naissent hors mariage - là, dans la majorité des cas (6 sur 10), les parents de ces enfants se marient ultérieurement, parce qu'ils savent que le mariage fournit le cadre naturel à leur éducation.<br /></li>
</ul>
<p><br />
Par ailleurs, poser ce débat en termes de redéfinition du mariage est important du point de vue de la communication : après de nombreuses études d'opinion, la très efficace National Organisation for Marriage, aux USA, préconise de ne jamais parler d'"interdire le mariage homosexuel", mais de dire que les homosexuels, qui peuvent mener leur vie comme ils l'entendent, "n'ont pas le droit de redéfinir le mariage pour l'ensemble de la société".<br />
<br /></p>
<h3>Intox N°2 : <br /></h3>
<p><strong>Les homosexuels "ne bénéficient pas des mêmes droits que les autres" (Noël Mamère).</strong><br />
Les personnes homosexuelles bénéficient bien entendu des mêmes droits que les autres. Elles ne peuvent/veulent simplement pas faire usage d'un de ces droits, qui est de se marier avec une personne du sexe opposé. (Et voir encore la note de la CDF, alinéa 8.)<br />
Une comparaison, parmi mille autres possibles : j'ai la liberté d'aller à un concert gratuit sur le Champ de Mars, mais je suis agoraphobe - je ne peux/veux donc pas jouir de cette liberté. C'est bien triste, mais il n'y a pas de discrimination à mon égard.<br />
<br /></p>
<h3>Intox N°3 : <br /></h3>
<p><strong>Une majorité de Français "est favorable au mariage homosexuel" (Noël Mamère), "y compris parmi l'électorat UMP" (ajoute GayLib)</strong>.<br />
Les sondages évoluent certes dans le mauvais sens - celui auquel font référence Mamère et consorts est un sondage de janvier dernier, effectué pour Canal + (pdf) donnant 58 % pour la redéfinition du mariage, 35 % contre. <br />
Que le matraquage pro-gay de ces dernières années ait eu un effet sur l'opinion est indéniable. Mais ce matraquage rend justement les sondages peu fiables, certains sondés étant intimidés. En Californie en 2008, un sondage pour le principal journal de l'Etat donnait un soutien comparable au "mariage gay" (54 pour, 35 contre), 6 mois avant un référendum qui l'a repoussé à 52 % des votants.<br />
Il est d'ailleurs parlant que l'on n'entende pas le lobby gay demander à trancher la question par référendum. C'est le signe qu'ils ne sont pas dupes de ces sondages.<br />
Mais ce sondage lui-même montre une plus grande intensité chez les tenants du mariage traditionnel. Le nombre des répondants "tout à fait" opposés à la redéfinition du mariage y est ainsi équivalent à celui de ceux "tout à fait" favorables (18 % pour les deux). Parmi ceux qui ont une opinion ferme (et qui prendront donc le sujet en compte quand ils voteront en 2012), il n'y a pas de majorité pour la redéfinition.<br />
Enfin, les sympathisants de droite, seraient opposés à la redéfinition par 52 % contre 42 - désolés, GayLib. Et parmi les sympathisants de droite exprimant une opinion ferme, les défenseurs du mariage traditionnel seraient plus de deux fois plus nombreux que ses détracteurs (24 % contre 10 %).<br />
<br /></p>
<h3>Intox N°4 :<br /></h3>
<p><strong>"La question de l'homoparentalité est distincte de la question de l'homoconjugalité"(Patrick Bloche), "Cela n'a rien à voir !" (Martine Billard)</strong><br />
Par "homoparentalité" (rappel sur l'origine du néologisme), il faut entendre l'accès de futurs couples homosexuels "mariés" à l'adoption et à la procréation artificielle.<br />
Or ces politiques savent parfaitement que si le mariage est redéfini pour inclure les couples de même sexe, l'accès de ces derniers à l'adoption sera automatique, toute distinction entre les couples mariés hétérosexuels et les couples "mariés" homosexuels devenant automatiquement illégale, en application tant de la législation européene que de la loi de 2004. Les conséquences seront dramatiques, comme aux Etats-Unis où des oeuvres d'adoption catholiques ont dû fermer pour cette raison.<br />
Mais pourquoi les partisans de la redéfinition du mariage feignent-ils de voir une distinction ?<br />
Parce que même le sondage Canal + qui donnait une majorité en faveur du "mariage homosexuel" révélait que le taux d'opposition augmentait de 12 points quand était abordée la question de l'adoption par des couples de même sexe (pdf, p. 7). De plus, l'intensité des opinions était bien plus forte chez les opposants : 23 % des répondants étaient "tout à fait opposés" à l'adoption, contre 14 % seulement "tout à fait favorables".<br />
Les pro-gays sont dans la dissimulation, comme ils l'étaient lors des débats sur le Pacs en 1999.<br />
<br /></p>
<h3>Intox N°5 : <br /></h3>
<p><strong>La France est "à la traîne" en Europe (Le Monde), et "accuse un retard injustifiable" (Homosexualité et Socialisme)</strong>.<br />
<br />
Il y a deux composantes de cette intox : <br /></p>
<ul>
<li>La France serait isolée en Europe. C'est pourtant l'inverse : 5 Etats sur les 27 de l'UE ont étendu le mariage aux couples de même sexe. Ils représentent moins de 20 % de la population de l'UE (dont 10 % pour la seule Espagne). <br /></li>
<li>Derrière la formule, il y a l'historicisme qui est au coeur de la pensée de gauche (cf Bachelot : "de toute façon, cela se fera"). Comme l'écrit ce blog :<br /></li>
</ul>
<p>"Il faut cesser avec cette histoire de « progrès », de « modernité », au sujet de laquelle on pourrait être « en avance » ou « en retard ». Il n’y a pas de « sens de l’histoire » qui, comme par hasard, épouserait toutes les thèses de la gauche."<br />
L'histoire récente montre pourtant que les mouvements d'opinion ne sont pas irréversibles. Il y a 5 ans, la croisade anti-CO2 paraissait par exemple impossible à arrêter - alors qu'elle a depuis nettement marqué le pas.<br />
<br />
<a href="http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20030731_homosexual-unions_fr.html">Lire aussi : les "Considérations" du cardinal Ratzinger en 2003.</a></p>Les origines de l'islamurn:md5:76f3cca4611544496b4def0c78fa52632011-08-05T11:54:00+01:002011-08-05T12:23:38+01:00comNDCdocumentsFormationislam<p>Les vidéos pédagogiques de l'Abbé Pagès</p> <h3>Profitons des vidéos pédagogiques de l'Abbé Pagès<br /></h3>
<p><br /></p>
<object id="mediaplayer1842009854" classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" width="384" height="313"><param name="movie" value="http://www.gloria.tv/media/22829/embed/true" /><param name="allowscriptaccess" value="always" /><param name="allowfullscreen" value="true" /><embed src="http://www.gloria.tv/media/22829/embed/true" type="application/x-shockwave-flash" width="384" height="313" flashvars="media=22829&embed=true" quality="high" scale="noborder" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed></object>
<h4>et aussi (vidéo 271):<br /></h4>
<object id="mediaplayer1319104546" classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" width="576" height="457"><param name="movie" value="http://www.gloria.tv/media/92877/embed/true" /><param name="allowscriptaccess" value="always" /><param name="allowfullscreen" value="true" /><embed src="http://www.gloria.tv/media/92877/embed/true" type="application/x-shockwave-flash" width="576" height="457" flashvars="media=92877&embed=true" quality="high" scale="noborder" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed></object>
Cardinal Antonio Cañizares Llovera : la façon recommandée de communierurn:md5:a3ee20ce5ea0274937c8f6121f3881592011-08-01T20:44:00+01:002011-08-01T20:44:00+01:00comNDCdocumentsEgliseFormationLiturgie<p>Retrouver le sens de la communion</p> <h2>Cardinal Antonio Cañizares Llovera :<br /></h2>
<h3>« Il est recommandable de communier sur la langue et à genoux »<br /></h3>
<h4>Un article paru dans "Présent"<br /></h4>
<p>Dans une interview accordée au média internet hispanophone ACI Prensa, le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a recommandé avec une insistance inédite que les fidèles communient sur la langue et à genoux. Venant de lui, en des termes aussi nets, cette prise de position est pour le moins importante. Même si fait toujours défaut une disposition claire adressée d’autorité aux évêques de rite latin du monde entier…<br />
La question posée par ACI Prensa était de savoir s’il est recommandable que les fidèles reçoivent la communion dans la main. Réponse du cardinal :<br />
« Il est recommandable que les fidèles communient sur la langue et à genoux. »<br />
Interrogé ensuite sur cette pratique mise en avant par Benoît XVI lui-même, le cardinal Cañizares a précisé que ce choix correspond « au sens que doit avoir la communion, qui est un sens d’adoration et de reconnaissance envers Dieu ». « Il s’agit simplement de savoir que nous nous trouvons devant Dieu Lui-même, qu’Il est venu jusqu’à nous et que nous ne le méritons pas », a-t-il expliqué.<br />
Communier de cette façon, « c’est un signe d’adoration qu’il faut retrouver ». Puis, encore plus clairement : « Je crois qu’il est nécessaire pour toute l’Eglise que la communion se fasse à genoux. »<br />
« De fait, si on communie debout, il faut faire une génuflexion, ou une inclinaison profonde, et on ne le fait pas », a poursuivi le cardinal : « Si nous banalisons la communion, nous banalisons tout ; nous ne pouvons passer à côté d’un moment aussi important qu’est celui de communier, celui de reconnaître la présence réelle du Christ qui y est présent, de Dieu qui est “amour des amours” comme nous le chantons dans un cantique espagnol. »<br />
Interrogé sur les abus liturgiques qui ont toujours cours, le cardinal a insisté sur la nécessaire « bonne formation » des séminaristes, des prêtres, des catéchistes et de « tous les fidèles chrétiens » pour les « corriger ». Pour qu’on « célèbre bien, pour qu’on célèbre conformément aux exigences et à la dignité de la célébration, conformément aux normes de l’Eglise ; puisque c’est la seule manière que nous avons de célébrer authentiquement l’Eucharistie ». Et de souligner la « responsabilité très particulière » qu’il partage avec tous les évêques, qu’aucun évêque « ne peut s’abstenir de mettre en œuvre ».<br />
Hélas… Les abus continuent. Partout et depuis des décennies des bancs de communion ont été remisés, et nous sommes encore nombreux à avoir en mémoire des épisodes où des prêtres refusaient de donner la communion sur la langue, quand ils n’essayaient pas carrément de forcer le fidèle à la recevoir dans la main. Quant aux petits premiers communiants formés dans des écoles et des paroisses du monde entier, combien ont appris ou apprennent aujourd’hui à communier sur la langue ? Combien – ils sont assurément encore moins nombreux – à se mettre à genoux ?<br />
Le désordre, en l’occurrence, ne vient pas des fidèles. Le cardinal l’a suggéré en rappelant la responsabilité des évêques. C’est assurément un signe des temps qu’il en parle directement aux laïcs, par le biais des médias. Et c’est encore un signe des temps qu’aucune instruction claire (à notre connaissance) n’ait été adressée depuis Rome à ces évêques qui sont tout de même censés être mieux en mesure de la comprendre que les fidèles laïcs.<br />
C’est en juin 2008 que le cardinal Cañizares a quitté l’archevêché espagnol de Valladolid pour rejoindre sa fonction de Préfet de la Congrégation pour le culte divin. Peu avant son départ, il avait donné une interview au quotidien madrilène ABC où il préconisait la communion à genoux. Et il annonçait : « Un des objectifs de nos congrégations est de réaliser au cours de ces années une grande campagne de formation liturgique. » Où en est-elle ?<br />
<br />
JEANNE SMITS<br />
Article extrait du n° 7400 du vendredi 29 juillet 2011</p>Eglise et franc-maçonnerie : incompatibilitéurn:md5:ed0ccb1b230dacdd0a586e8a2f0825c02011-08-01T19:26:00+01:002011-08-01T19:26:00+01:00comNDCdocumentsEgliseErreurs et IdéologiesFormation<p>Un rappel toujours nécessaire</p> <p><a href="http://www.valeursactuelles.com/dossier-d039actualit%C3%A9/dossier-d039actualit%C3%A9/entretien-de-mgr-rey-quotune-n%C3%A9gation-de-gr%C3%A2ce-de-dieuqu"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_08/.2011.08.01_VA_FM_s.jpg" alt="2011.08.01_VA_FM.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.08.01_VA_FM.png, août 2011" /></a></p>
<h3>L'hebdomadaire <strong>"Valeurs actuelles"</strong> consacre un dossier aux relations entre l'Eglise et les franc-maçons.<br /></h3>
<p><strong><a href="http://www.valeursactuelles.com/dossier-d039actualit%C3%A9/dossier-d039actualit%C3%A9/entretien-de-mgr-rey-quotune-n%C3%A9gation-de-gr%C3%A2ce-de-dieuqu">Mgr Rey</a></strong> y est longuement interrogé. Extraits :<br />
<br />
"il n’est pas possible de faire partie d’une loge franc-maçonne et en même temps de professer la foi catholique. L’appartenance à la franc-maçonnerie, c’est l’adhésion à un système de pensée qui s’inscrit dans le relativisme, dans une négation de la place de la grâce de Dieu par rapport à l’effort de l’homme, dans un système qui relativise la place de l’Église aussi, et qui peut se définir comme l’exaltation d’une intelligence coupée de l’amour. C’est une nouvelle forme de gnosticisme.<br />
<br />
<em>"Valeurs actuelles" : Mais ne faut-il pas distinguer différents types de maçonneries ?</em><br />
Il y en a en effet pour qui l’attestation de Dieu est tout à fait fondamentale, en une forme de déisme : mais de quel Dieu parle-t-on ? Pour nous, chrétiens, on parle de Dieu manifesté en Jésus-Christ, qui se révèle à travers le magistère de l’Église. Dieu ne relève pas simplement de la subjectivité mais s’est manifesté comme logos, c’est-à-dire comme raison, comme sagesse. Et c’est en lui qu’on trouve le critère suprême de l’intelligence, la pleine explication du sens de la vie. La franc-maçonnerie, en revanche, est marquée par le rationalisme : tout ce qui ne se justifie pas par la raison raisonnable n’a pas de valeur intrinsèque ; la foi est vite reléguée dans le subjectivisme et, pour certains, dans l’obscurantisme. Cela veut dire que, dans son essence même, au-delà des différenciations, la franc-maçonnerie est un principe qui porte atteinte à l’enseignement de l’Église.<br />
<br />
(...) Pour les maçons, il n’y a pas de vérité absolue ; tout part de l’intelligence de l’homme, de l’explication que l’homme donne de lui-même et du sens des choses ; la vie n’est plus reçue, mais elle est construite. C’est l’homme qui est chargé de transformer le monde par une connaissance intime des lois de l’Univers (c’est toute la vision de l’architecte), c’est l’homme qui se sauve par son intelligence, il n’a pas besoin de Dieu. Le recours à Dieu relève alors plus de l’émotion intérieure que de la grâce qui, pour nous, chrétiens, est au contraire le premier ressort de notre action."<br /></p>Béatification de Mgr. Scheffler, martyr du communismeurn:md5:4f2c6b2da85b74fe582dd67b43a09aea2011-07-16T10:28:00+01:002011-07-16T10:28:00+01:00comNDCdocumentsEgliseErreurs et Idéologies<p>Le 1er juillet 2011</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_07/2011.07.16_Mgr._Scheffler.jpg" alt="2011.07.16_Mgr._Scheffler.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.07.16_Mgr._Scheffler.jpg, juil. 2011" /></p>
<h4>Lu dans <a href="http://www.present.fr">"Présent"</a> du 16 juillet 2011<br /></h4>
<h2>Mgr Scheffler, martyr du communisme<br /></h2>
<p>Le 1er juillet dernier, à Satu Mare, en Roumanie, en présence de 8 000 fidèles, le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a, au nom du pape, proclamé la béatification de Mgr János Scheffler, mort en martyr en 1952, victime des autorités communistes.<br />
Il était né en 1887 à Kalmand, village qui appartenait alors à la Hongrie. Ordonné prêtre en 1910, il poursuit des études de droit canon à Rome et, en 1915, il obtiendra un doctorat en théologie. Il exercera différents ministères, notamment celui professeur de droit canon et d’histoire de l’Eglise à la faculté de théologie d’Oradea.<br />
Il fut nommé évêque de Satu Mare le 26 mars 1942. En 1948, ce diocèse fut uni à celui d’Oreada Mare et Mgr Scheffler en resta le titulaire. Entre-temps, la Roumanie avait subi les ravages de la guerre et connu, à partir de septembre 1944, l’occupation par l’Armée Rouge. Par un premier coup d’Etat, le 6 mars 1945, les communistes prennent le pouvoir ; le 31 décembre 1947, un second coup d’Etat contraint le roi Michel Ier à l’abdication et achève l’instauration d’un régime totalitaire.<br />
A partir de cette époque, la persécution communiste contre l’Eglise catholique s’amplifie. « Le régime, a expliqué le cardinal Amato à Radio Vatican, voulait casser les relations avec le Saint-Siège et créer une Eglise sans le pape en forçant les catholiques à devenir orthodoxes. » Le concordat, signé par Pie XI en 1927, est cassé le 1er octobre 1948 ; la hiérarchie des Catholiques de rite oriental est déclarée dissoute, tandis que la hiérarchie des Catholiques de rite latin subit pressions, intimidations et arrestations. Le nonce apostolique, Mgr O’Hara, est expulsé en 1950.<br />
La « nationalisation » des Eglises, comme l’a expliqué Andrea Riccardi, avait pour objectif « de rompre le lien entre les Eglises catholiques locales et le Saint-Siège. La “nationalisation” des Eglises permettrait de les assujettir à l’Etat, et les rendrait plus vulnérables à la politique antireligieuse » (Ils sont morts pour leur foi. La persécution des Chrétiens au XXe siècle, 2002, p. 157-158).<br />
Mgr Scheffler, qui s’opposait à cette politique, fut d’abord, en 1948, empêché d’exercer ses fonctions épiscopales. C’est à cette époque, semble-t-il, que les autorités communistes essayèrent aussi de le rallier à leur politique par des promesses. Il lui fut proposé de devenir « patriarche de Roumanie » s’il acceptait de passer à l’Eglise orthodoxe. Il refusa.<br />
Puis, le 23 mai 1950, Mgr Scheffler fut arrêté par la Securitate, la police politique, et interné dans le couvent des Franciscains de Korosbanya, d’où les religieux avaient déjà été expulsés. L’évêque prisonnier parvint à faire passer un message destiné aux catholiques de la région, les exhortant à « rester fidèles jusqu’au martyre ». En 1952, il sera incarcéré dans la prison de Jilava, près de Bucarest.<br /></p>
<h3>Martyr de la foi et de l’unité<br /></h3>
<p>Enfermé dans une cellule souterraine, soumis à toutes sortes d’humiliations, à des tortures (notamment des douches d’eau bouillante), il se montra ferme dans la foi. Il sut, dira le cardinal Amato, « transformer cette expérience de douleur en occasion d’apostolat, de catéchèse, et de prière ». Mgr Robu, l’actuel archevêque de Bucarest, le décrit comme « un pasteur qui a tout risqué pour soutenir la foi des Catholiques et sauvegarder l’unité de l’Eglise avec Rome ».<br />
Suite aux mauvais traitements subis, il mourut le 6 décembre 1952, en priant et en pardonnant à ses assassins. Son corps fut enterré dans le cimetière de la prison. Sa mémoire est restée vive chez les catholiques roumains. En 1965, ses restes ont été clandestinement exhumés par des fidèles et placés dans la crypte de la cathédrale d’Oradea.<br />
Mgr Steffler est le deuxième évêque roumain de la période communiste à être béatifié comme martyr ; le premier ayant été son évêque auxiliaire, Mgr Bogdanffy, mort en 1953 et béatifié en octobre dernier.<br />
Le procès de béatification de quinze autres catholiques roumains morts en martyrs, dont sept évêques, est actuellement en cours.<br />
<br /></p>
<h4>YVES CHIRON<br /></h4>
<p>Article extrait du n° 7391de "Présent" du samedi 16 juillet 2011</p>De la Révolution Française au Communisme : une claire filiationurn:md5:5fc9375ce45845dcd75a74e383c32a532011-07-12T17:46:00+01:002011-07-17T15:47:03+01:00comNDCdocumentsErreurs et Idéologies<p>Importante à étudier alors que toute notre classe dirigeante se réclame des Lumières et de cette Révolution Française</p> <h3><a href="http://kenweinstein.blog.lemonde.fr/2011/07/12/francois-furet-et-la-seduction-du-communisme/">Un article sur l'oeuvre de François Furet, historien majeur de la Révolution</a><br /></h3>
<h4>A découvrir ou à re-découvrir !</h4>Une action pour les élections de 2012 : rappeler les principesurn:md5:f25a047d75775f64ed789a9867bd14242011-07-03T15:35:00+01:002011-07-03T15:35:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétienté<p>et au premier chef les points non-négociables</p> <p><a href="http://www.hommenouveau.fr/"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_07/.2011.07.03_Homme_nouveau_s.jpg" alt="2011.07.03_Homme_nouveau.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.07.03_Homme_nouveau.jpg, juil. 2011" /></a></p>
<h2>Elections de 2012 : <br />
la consigne de vote consiste à rappeler les principes<br /></h2>
<h3>Dans le dernier numéro de "l'Homme nouveau", Philippe Maxence précise la position de son journal sur la campagne électorale qui s’annonce<br /></h3>
<p>"Nos critères d’appréciation sont simples. Nous refusons les critères séculiers hérités de la Révolution française. Nous refusons d’entrer dans le jeu qui ne verrait dans l’opposition au collectivisme que la seule solution du libéralisme économique. Nous nous appuyons sur les points non négociables édictés par le cardinal Ratzinger et réaffirmés par le Pape Benoît XVI pour apprécier et juger d’une politique. Ces points non négociables ne constituent d’ailleurs qu’un minimum, qu’une base, en dessous de laquelle il est impossible de descendre. Nous nous appuyons sur l’ensemble de la doctrine sociale de l’Église, depuis la reconnaissance de la royauté sociale du Christ jusqu’à la justice sociale en passant, par exemple, par le principe de subsidiarité, la primauté du bien commun ou la propriété privée. Ces principes, intangibles, nous savons qu’il faut les composer (pas les adapter) avec les circonstances selon la vertu de prudence politique. Mais ce sont eux qui éclairent notre action. Nous ne donnerons pas de consigne de vote. Mais, à temps et à contretemps, nous rappellerons ces principes. Nos lecteurs sont libres et nous n’entendons pas les prendre au piège. Mais nous entendons le rester aussi !"<br />
<br />
Cette ligne est aussi celle du <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/07/elections-la-consigne-de-vote-consigne-%C3%A0-rappeler-les-principes.html">Salon Beige</a>.</p>La reconstruction de La Chapelle-Basse-Mer, lieu de souvenir vendéenurn:md5:48532030d6d8ae485100033399ffc5a42011-07-01T14:01:00+01:002011-07-05T11:47:49+01:00comNDCdocuments<p>Un camp d’été extraordinaire pour l’esprit, le coeur et les mains</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_07/2011.07.01_Secher.jpeg" alt="2011.07.01_Secher.jpeg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.07.01_Secher.jpeg, juil. 2011" /></p>
<h2>"Présent" rend hommage à Reynald Secher et à son équipe<br /></h2>
<h3>La reconstruction de La Chapelle-Basse-Mer<br />
Un camp d’été extraordinaire pour l’esprit, le coeur et les mains !<br /></h3>
<p><br />
On connaît tous Reynald Secher, l’historien, le conservateur de musée, le conférencier, l’éditeur à succès. Mais Reynald Secher est aussi, ce que nous avons découvert, un amoureux des vieilles pierres. Scolaire, puis étudiant, il a ainsi travaillé sur un certain nombre de sites archéologiques notamment sur la Cité d’Alet, à Saint-Malo, un fort en Ecosse, une villa gallo-romaine en Bretagne. Depuis 1993, chaque été, il consacre un mois à la restauration d’une chapelle des XIe et XVIe siècles à La Chapelle-Basse-Mer, son village natal, en Loire-Atlantique.<br />
En fait cette aventure a commencé alors qu’il avait 17 ans. En se promenant dans la campagne avec un vieil ami de sa grand-mère, un prêtre du diocèse, l’abbé Henri Maisonneuve, celui-ci lui montre un bosquet en lui disant qu’il contient une ancienne chapelle et qu’un jour il la restaurerait. Surpris, il se glisse à travers les ronces, les arbres et le lierre et découvre une addition de murs délabrés et un dépotoir. Quelques années plus tard, il l’achète pour la donner au diocèse en demandant qu’il fasse les travaux nécessaires pour la réhabiliter, ce que ce dernier ne peut réaliser en raison des coûts.<br />
Reynald Secher décide alors d’entreprendre lui-même les travaux. Après avoir sollicité en vain la population locale, il crée une association « Mémoire du futur » dont la finalité est de collecter les fonds et de réaliser les travaux. A cette fin, il multiplie les conférences à travers toute l’Europe, persuade des amis et des entrepreneurs de participer à l’aventure en faisant des dons en nature (nourriture, véhicules, échafaudage, outillage…), crée un groupe d’adhérents qui chaque année verse une cotisation, et fait appel à des bénévoles. Les premiers à répondre sont cinquante membres de l’association Saint Pierre Chanel dirigée par un futur religieux de l’abbaye de Lagrasse, le père Jean-Baptiste, et une femme énergique, Coralie Ouazana. « En 4 semaines, se rappelle-t-elle, nous avons nettoyé la Chapelle, coupé les arbres, arraché le lierre, écrêté les murs, cicatrisé les fissures. La nuit, à la lueur des phares des voitures, Reynald et son frère Thierry parachevaient le travail de la journée pour pouvoir le lendemain matin transférer les échafaudages et gagner ainsi une journée. »<br />
Un maçon rennais, Etienne Fontaine, les initie à l’art du travail de la pierre. « On lui doit beaucoup, explique un des anciens, Adrien Trucas. C’était un vieil employé d’un ami de Reynald, Alain Bouchard, chef d’entreprise. Nous avons réussi à le persuader de passer sa première journée de retraite avec nous. « Rien qu’une », nous avait-il précisé. Il est resté 15 ans. Il nous a tout appris : la lecture du bâtiment, l’amour de la pierre et du travail bien fait, la gestion de l’effort physique par rapport au travail à fournir, la notion de flux des matériaux, etc. ». « L’homme était hors du commun et un véritable compagnon dans les deux sens du terme et si gentil avec nous qui étions des intellectuels si loin du travail manuel », se rappelle Clotilde Freté, chef de chantier durant 6 campagnes.<br />
Mais la charte de Saint Pierre Chanel exige que chaque année l’association change de chantier. Il faut donc trouver de nouveaux bénévoles. « J’avais rencontré, explique Reynald Secher, lors d’une exposition à Paris sur les guerres de l’Ouest, une descendante de Cathelineau, Michelle, qui avait épousé Paul Malmezat, fils du doyen. Un de leurs enfants, âgé de 15 ans, Dominique, s’engage à prendre le relais en rameutant ses cousins et ses amis. Cette étape a été déterminante pour l’avenir et a marqué le début d’une aventure extraordinaire qui ne s’est jamais arrêtée. »<br />
Incroyablement dynamique et astucieuse, dès la première année, la nouvelle équipe réalise la charpente et la toiture. En 4 ans, le dallage et le plancher de la voûte sont posés, la sacristie, qui avait été entièrement démolie à la Révolution, reconstruite. « On ne peut s’imaginer, explique Dominique Malmezat, l’incroyable enthousiasme qui nous animait. Scolaire, puis universitaire, on parlait tout le temps de cette chapelle. Chaque jour j’y pense encore avec un pincement au cœur. J’y ai rencontré des gens hors du commun avec lesquels je suis d’ailleurs toujours en contact, la plupart étant devenus des amis. Ce qui était formidable, c’est que Reynald nous faisait confiance et nous responsabilisait malgré notre jeune âge. Avec lui, on a découvert les notions d’équipe, de respect et de travail bien fait, notions qui me servent au quotidien. Et que dire de l’ambiance : on riait, on chantait, on se taquinait tout le temps. »<br />
En 1999, la chapelle est achevée. « Contrairement à ce que nous pourrions imaginer, poursuit Reynald Secher, cette finition a été vécue très douloureusement par tous y compris les parents et les adhérents. Un soir, alors que nous faisions le bilan définitif, Dominique éclata en sanglots dans mes bras. Il voulait poursuivre l’œuvre et toute l’équipe suivait. Que faire ? Les idées fusent dans toutes les directions : reconstruction en dur de l’ancien cloître des moines de Marmoutier, fondateurs de la paroisse, crypte, puits, etc. Le plus surprenant est que tout a été retenu et mis en plan par un ami architecte, Jean-Marie Luthringer.<br />
Une nouvelle étape commençait avec un problème majeur explique Guillaume Freté devenu ingénieur en BTP : « Si nous obtenions aisément les autorisations de travaux, il en allait tout autrement du permis de construire, le terrain étant en zone agricole, de surcroît en zone AOC. On a tout conçu comme si un jour, on aurait ce sésame. »<br />
En 10 ans, tout prend forme : mur d’enceinte, cloître du XVIe, crypte du Moyen-Age, salle des généraux… L’ensemble est magnifique et harmonieux. Pour faire vivre à long terme cette réalisation, elle est destinée à devenir un mémorial des guerres et du génocide de la Vendée.<br />
L’aumônerie du camp est confiée aux chanoines réguliers de Lagrasse et notamment au futur Abbé, le père Emmanuel, lequel, malgré ses fonctions, réussit à être présent chaque année au moins quelques jours. « J’étais là le premier jour avec les Chanéliens, nous explique le religieux, et je dois dire que je suis attaché à ce camp. Au-delà de cette aventure humaine hors du commun, il y a une autre dimension très spirituelle. Un certain nombre de vocations religieuses sont nées ici ou s’y sont épanouies dont celles de 3 de nos moines. Dominique Malmezat est, lui-même, entré au sein de la Communauté Saint-Martin. » Quant aux mariages, « nous sommes devenus agence matrimoniale, plaisante Jean de La Rousserie. A priori, c’est surprenant puisque à ce niveau tout est interdit. A posteriori, cela s’explique aisément. Les jeunes apprennent à se découvrir et à se connaître dans la difficulté et le travail bien fait. Cette expérience crée les premiers liens et l’amitié devient amour : rien de plus naturel et de plus sain. Je crois que nous en avons marié plus de 30. La surprise, la plus inattendue, a été lorsque notre chef de chantier, Clotilde de La Rousserie, m’a annoncé son mariage avec notre ingénieur, Guillaume Freté. Moi-même, j’y ai trouvé mon épouse et je viens d’avoir un premier enfant, Blanche ».<br />
Pour bon nombre, cette expérience marque aussi un tournant professionnel. « Combien de jeunes sont venus ici avec des a priori sur les métiers manuels », commente Raoul de La Richerie, un ancien responsable de la logistique. « Sur le tas, ils en découvrent la beauté, poursuit Reynald Secher. Je pourrais raconter un certain nombre d’anecdotes à ce sujet. Une m’a particulièrement marqué. Une grand-mère, adhérente de l’association, me téléphone pour me demander de prendre son petit-fils et un de ses copains particulièrement désœuvrés pendant les vacances et loin d’être brillants à l’école. Elle prend toutes les précautions oratoires exigées vu la situation m’assurant que s’il y avait le moindre problème les parents viendraient les rechercher sur le champ, sans contestation. Sur nos gardes, je les reçois et vois… deux garçons exceptionnels. Le premier, qui a découvert grâce à ce séjour qu’il était surdoué, est devenu ingénieur, le second, incroyable, est devenu moine. »<br />
Cette année 2010 a été consacrée à la finition de la crypte sous la chapelle, au parement de la galerie qui lie les deux cryptes, à la construction d’une crypte hexagonale et à la pose du tabernacle dit du recteur Pierre-Marie Robin. « C’est une pièce exceptionnelle, fait remarquer Ronan Trucas. Ce recteur clandestin disait sa messe un peu partout dans le pays : dans des bois, des caves, des fermes. Cet oratoire vient d’une grange qui était en train de s’effondrer. Nous sommes allés voir le propriétaire et moyennant la destruction du bâtiment, il acceptait que nous le prenions. L’opération a été une véritable prouesse technique car il a fallu dégager l’ensemble, le consolider par un manteau de béton, le dégager du mur, le transporter à la chapelle puis l’installer. Il a été brûlé le 10 mars 1794 et en porte encore les stigmates. »<br /></p>
<h3>Ce projet a fédéré plus de 800 jeunes et moins jeunes.<br /></h3>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_07/2011.07.01_Chapelle_Basse-Mer.jpeg" alt="2011.07.01_Chapelle_Basse-Mer.jpeg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.07.01_Chapelle_Basse-Mer.jpeg, juil. 2011" />
Mais au-delà de cette œuvre, Reynald Secher veut faire de cet ensemble un lieu de réflexion, d’échange et de commémoration : « La Vendée est la matrice des génocides contemporains mais, aussi, d’un autre crime contre l’humanité, le crime de mémoricide. Je fais paraître un livre au Cerf sur ce sujet, Vendée : du génocide au mémoricide, dans lequel j’explique ce qu’il en est. On fait donc sur place un week-end, les 1er et 2 octobre 2011, consacré à tous les génocides. Nous avons choisi cette date pour marquer la loi d’anéantissement et d’extermination de la Vendée votée le 1er octobre 1793 par la Convention. A terme, j’espère que nous pourrons monter un musée consacré à ces crimes contre l’humanité. »<br />
<strong>Le 15 décembre 2010, Reynald Secher, son association Mémoire du futur et son équipe de bénévoles étaient honorés par l’Association Notre-Dame de Chrétienté qui lui remettait solennellement le Prix. « Nous étions très touchés et honorés, commente Ronan Trucas, second de Reynald Secher. Personnellement je suis arrivé sur ce camp à 9 ans et j’en ai 25. J’ai connu toutes les étapes du chantier. Je crois que la plus marquante a été la pose de la toiture en trois jours. Un travail phénoménal et en hauteur. Lorsque, avec le recul, je vois tout ce que nous avons fait, je n’en reviens pas. Et au-delà de cette restauration, il y a toute la dimension humaine de cette œuvre, notamment spirituelle, artistique, relationnelle ».</strong><br />
Le prochain camp a lieu à partir du 8 juillet 2011 avec un pré-camp à partir du 4 juillet. « Il s’agit, continue Reynald Secher, de monter un mur de granit entre le cloître et la salle des généraux, d’achever le parement de pierres du couloir souterrain qui relie les deux cryptes et de poser la toiture du cloître ». Le coût d’achat des matériaux est conséquent : 19 000 euros pour le mur de granit taillé dans la masse, 12 000 euros pour la charpente du cloître, 18 000 euros pour le parement – soit un total de 49 000 euros. « Je profite de votre reportage, conclut Reynald Secher, pour solliciter des donateurs sous forme de dons en nature ou en argent. Si, par exemple, un lecteur a 100 m2 de pavement de granit, des tables de kermesse, des bancs, des ardoises en grosse quantité, que sais-je, je suis preneur. Je peux aussi faire des conférences pour expliquer ce que nous faisons et comment nous le faisons. Il suffit de me contacter par mail : reynald.secher@laposte.net, ou m’écrire : 3 rue de Rennes, 35690 Acigné. On peut aussi acheter le livre publié par l’association qui s’intitule Vendée 94 (30 euros) ou le DVD dans lequel on raconte toute cette aventure (20 euros). »<br />
DVD superbe en vérité. Pour comprendre qu’il est encore des jeunes, aujourd’hui, qui pourraient dire avec Charrette : « Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! »<br />
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<h4>Le camp d’été de La-Chapelle-Basse-Mer est strictement réservé aux personnes majeures. <br />
On peut encore s’inscrire en téléphonant au 33 (0)2 99 62 29 90.<br /></h4>
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FRANCOIS FRANC<br />
Article extrait du n° 7382 de "Présent" du samedi 2 juillet 2011</p>Bioéthique : vote définitifurn:md5:499d79e601db2ef2213731ad3aaa8bbd2011-06-25T15:26:00+01:002011-06-25T15:26:00+01:00comNDCdocumentspoints non-négociablespro-vie<p>Au Sénat et à l'Assemblée nationale</p> <h2>La révision des lois bioéthiques est définitive<br /></h2>
<h3>Jeanne Smits, dans <a href="http://www.present.fr/index.php?id_rubrique=1">"Présent"</a>, n° 7377 du samedi 25 juin 2011<br /></h3>
<p>Au terme d’un très long parcours qui a commencé avec des « états généraux » censés donner la parole aux Français, le projet de révision des lois bioéthiques a été adopté définitivement jeudi par 170 sénateurs contre 157, qui regrettaient son caractère encore trop respectueux de la vie. Fait rarissime, le rapporteur UMP du texte, Alain Milon, a voté contre : « Nous n’avons pas su faire évoluer notre droit avec la société française », a-t-il fustigé. Il aurait voulu qu’on autorisât par principe la recherche sur l’embryon, en faisant sauter la dernière protection symbolique qui – et c’est heureux – reste acquise au tout petit d’homme.<br />
L’AFP, curieusement, explique que les sénateurs ont tout fait pour « muscler » le texte en supprimant l’interdiction de principe de recherche destructrice pour l’embryon. Muscler ? Non, se plier devant les folles exigences de chercheurs pour qui l’être humain n’est qu’un matériau, et les intérêts financiers de grands laboratoires avides de ce matériau finalement peu onéreux et paradoxalement plus facile d’accès que les embryons d’animaux.<br />
Il faut donc, malgré les terribles injustices de ce texte, qui fait dériver le droit français vers encore plus de culture de mort, saluer la fermeté des députés qui ont refusé de plier sur ce point. Sans oublier pour autant que le texte permettra de multiplier les dérogations et comporte bien d’autres aspects très contestables. Comme le développement prévisible du diagnostic prénatal et son corollaire, l’augmentation des avortements eugéniques. Comme l’appel effréné à toujours plus de dons d’ovules et de sperme, pour mieux préparer le Meilleur des mondes.<br />
Le 21 juin, dans un hémicycle clairsemé, 94 députés contre 68 ont adopté la version du texte retenue par la commission mixte paritaire.<br />
Image du peu de cas que l’on fait finalement d’un texte qui touche à la conception même que le droit français se fait de l’être humain et des règles fondamentales qui obligent à le respecter.<br />
Marie-Thérèse Hermange, que l’on pourrait qualifier de « pro-vie UMP », s’est félicitée du « travail exemplaire de l’élaboration d’une loi ». A-t-elle oublié que les positions plutôt conservatrices en matière de respect de la vie issues des états généraux avaient été allègrement balayées par le législateur, comme si la consultation des Français n’avait pas eu lieu ? A-t-elle oublié que, malgré ces freins à la décadence qui ont été obtenus grâce à la mobilisation de beaucoup – l’Alliance pour les droits de la vie, la fondation Jérôme-Lejeune, l’action du Dr Michel Villette, une mobilisation de la presse catholique pour ne nommer que cela – la nouvelle loi aggrave la situation existante ?<br />
A-t-elle oublié tous les quolibets, toutes les accusations d’ingérence de l’Eglise qui ont fusé contre certains députés plus soucieux du respect de la vie, dénoncés comme catholiques à cause de leur prise de position ? Quand on conteste le massacre des innocents, on est donc obscurantiste dans un débat « exemplaire » ?<br />
Le cardinal Vingt-Trois a dénoncé, fin mai, le « recul de civilisation » que représenterait la loi bioéthique telle que le Sénat la voulait. Le recul est toujours là. Un tout petit peu moins rapide. Il dénonçait alors des « démissions peu réfléchies et peu courageuses ».<br /></p>
<h3>La leçon est claire : au travail !</h3>"Voltaire méconnu"urn:md5:24fb076814d4a638345ff1cbc3e3475d2011-06-24T19:08:00+01:002011-06-24T19:08:00+01:00comNDCdocumentsFormationLivres<p>du Professeur Xavier Martin - un article paru dans "Présent"</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/2011.06.24_Voltaire_a.jpg" alt="2011.06.24_Voltaire_a.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.06.24_Voltaire_a.jpg, juin 2011" /></p>
<h2>“Voltaire méconnu, mépris, haine et fanatisme<br /></h2>
<h3>Un livre à lire (ou à relire) durant vos vacances :<br />
Xavier Martin, "Voltaire méconnu, Aspects cachés de l’humanisme des Lumières (1750-1800)"</h3>
<h4>Editions Dominique Martin Morin, 350 pages, 26 euros.<br /></h4>
<p>Durant toute sa carrière universitaire <strong>Xavier Martin</strong> a eu souvent l’occasion de le constater : « Le discours officiel sur Voltaire (enseignement et médias) est gravement lacunaire : il tait en effet, ou estompe beaucoup ce qui chez lui dément l’image de l’inlassable promoteur de la tolérance et de l’humanisme. » Or les textes, nombreux, qui contredisent le postulat de l’apôtre de la tolérance et de la liberté, Xavier Martin, en tant qu’historien des idées politiques spécialisé dans l’exploration souterraine de l’esprit des Lumières et de la révolution de 1789, les connaît bien. Il les a souvent eus sous les yeux. Ce sont les facettes ordinairement cachées du « roi des philosophes » que l’auteur livre ici au grand jour, à l’aide de citations saisissantes, « strictement référencées » et qui stupéfieront ceux qui ne connaissent Voltaire qu’à travers l’enseignement officiel.<br />
Il y a d’abord le mépris universel d’un homme comblé sur le plan de la fortune et de l’intelligence pour le reste de ses semblables. Ce reste qui pour le châtelain fortuné des Délices « n’existe pas ». Seule à ses yeux compte la petite élite des « êtres pensants » et fortunés. « Un homme sur mille est apte à penser. » Les autres sont « des bêtes brutes ». Très au-dessus de cette vile multitude qu’il désigne sous le terme de populace, et qu’il préconise de laisser dans son ignorance crasse, – « Il serait dangereux que l’on éclaire le peuple » –, Voltaire situe cette humanité « non pensante » « entre l’homme et la bête ». Juste bonne pour l’esclavage en quelque sorte ? « Portez-vous bien et méprisez le genre humain », recommande le chantre de la fraternité (entre gens du même cercle) à son collègue d’Alembert. A Mme du Deffand il prescrit de savourer « le plaisir noble de se sentir d’une autre nature que les sots ». Voltaire ne méprise pourtant « ni les honneurs ni les richesses, tout au contraire. Mais il se rattrape sur le genre humain. Il est alors, par excellence, l’homme du mépris. Le Ricanement est son oxygène ». Un oxygène acide, qui engendre vite la haine à très haute dose. Notre philanthrope qualifie en toute confraternité ses adversaires (Fréron, Le Franc de Pompignan, les jansénistes) de « bêtes puantes ». Les Français, qu’il trouve trop soumis aux prêtres, sont « la chiasse du genre humain ». Quant aux huguenots, le défenseur de Calas juge qu’ils sont « pétris de la même merde détrempée de sang corrompu ». Tirons la chasse…<br />
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<h3>Une tolérance très répressive<br /></h3>
<p>L’ami du genre humain exerce souvent sa haine sur ses confrères écrivains, de la part desquels il ne supporte pas le moindre irrespect à son égard. Voltaire, qui a des amis puissants, pousse le ressentiment, voire parfois la simple jalousie, jusqu’à faire embastiller ceux qui dans leurs écrits lui ont déplu. « Les spécialistes font silence à cet égard. Or il faut le savoir : Voltaire a œuvré à faire enfermer policièrement pour des durées par hypothèse indéfinies, des écrivains dont l’industrie le contrariait ; trois tentatives sont recensées à l’encontre du seul La Beaumelle. » Ce dernier avait notamment raillé dans un pamphlet : « Le roi de Prusse comble de bienfaits les hommes à talents, précisément par les mêmes raisons qui poussent d’autres à combler de bienfaits un bouffon ou un nain. » Impardonnable ! Voltaire s’était senti d’autant plus visé que ces lignes faisaient écho à une appréciation formulée par Frédéric II lui-même : « C’est bien payer un fou ; jamais bouffon de grand seigneur n’eut de pareils gages. » A ce simple rappel, le royal « bouffon » est pris, comme cela lui arrive souvent, de « pulsions répressives ». Contre ce « crapaud croassant » qui ose critiquer ses poèmes, le polémiste philanthrope réclame « deux ans de cachots ».<br />
Xavier Martin donne de nombreux autres exemples de ces interventions et tentatives (dont certaines couronnées de succès), de la part du parangon de la liberté et de la tolérance, pour faire embastiller certains de ses confrères dont il ne supporte ni la concurrence ni l’impertinence, surtout quand celle-ci s’exerce contre sa personne ou ses idées. « Voltaire embastilleur : c’est un aspect de son talent dont la connaissance est peu diffusée. Par diverses fois il a écrit avec vertu ostentatoire contre les lettres de cachet, et il est rassurant, pour les voltairianistes, de s’en tenir à cela. » Mais ces lettres de cachet dont il demandait l’abolition dans ses écrits, le même Voltaire les réclamait à cor et à cri contre ceux qui lui manquaient de respect ou simplement contredisaient ses options politiques, esthétiques ou philosophiques. Ce libelliste qui l’a étrillé est un « maroufle, une canaille de la littérature, un scorpion. (…) Celui qui écrase un scorpion dont il est mordu n’a aucun reproche à se faire ».<br />
Notre écraseur argumente : « La critique est permise sans doute, mais la critique injuste mérite châtiment. » Et comme le grand humaniste trouve injuste toute critique à son égard, châtions ces impertinents, qu’il qualifie de « calomniateurs et de falsificateurs de coins de rue ». « Nous avions autrefois besoin qu’on encourageât la littérature et aujourd’hui il faut avouer que nous avons besoin qu’on la réprime. » Après avoir fait incarcérer La Beaumelle il se justifiera ainsi : « C’était un chien enragé qu’on ne pouvait laisser dans les rues. » En fait de chiens enragés Voltaire pouvait prétendre au titre de chef de meute.<br />
Certes, les haines d’écrivains ne sont pas circonscrites au seul XVIIIe siècle. Elles seront également très vives au siècle suivant où les petites phrases assassines seront tout aussi venimeuses. Mais elles ne seront que pugilat de littérateurs, sans autre conséquence que d’amuser la galerie. Voltaire, lui, ne se payait pas seulement de mots : ses souhaits de répression se traduisaient souvent en actes. La Beaumelle, Fréron et quelques autres, pour avoir entendu retentir à leurs oreilles l’atroce musique des clés et des verrous, en savent quelque chose. « On craint Voltaire encore plus qu’on le méprise. »<br />
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<h3>L’honneur de haïr<br /></h3>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/2011.06.24_Voltaire_buste_houdon.jpg" title="2011.06.24_Voltaire_buste_houdon.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/.2011.06.24_Voltaire_buste_houdon_s.jpg" alt="2011.06.24_Voltaire_buste_houdon.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.06.24_Voltaire_buste_houdon.jpg, juin 2011" /></a>
Mme de Graffigny, « qui fréquente et admire l’écrivain mais supporte mal les bassesses de l’homme », commente dans une correspondance : « Revoilà toujours ce héros dans la boue : il est trop ridicule de prétendre que lui seul ne sera pas chansonné, quand les plus grands rois et les plus grands hommes l’ont été dans tous les temps. » Mme de Graffigny se déclare « scandalisée par l’infamie et les façons déshonorantes » de celui qui se dit passionné de liberté : « C’est une des choses affreuses que les continuelles persécutions de Voltaire contre la librairie, et la haine et le mépris que cela lui attire. Lui l’apôtre de la liberté. » Frédéric II, qui a jugé le grand littérateur sur pièce, pense de même. Il le trouve « méprisable pour son caractère. (…) Un homme vindicatif et entêté à la poursuite de ceux qu’il prend en haine. (…) C’est bien dommage qu’avec tant de talent ce fou soit si méchant et si tracassier ».<br />
Voltaire réclamait « l’honneur de haïr ». Un honneur qu’il aura toute sa vie poursuivi « de façon intensive ». Notamment à l’égard de l’autre phare des Lumières, son vieil ennemi Jean-Jacques Rousseau, appelé par lui « l’excrément du siècle », dont « il ne faut pas seulement brûler les livres ». Mais jeter aussi leur auteur aux flammes. L’autodafé ne suffit plus quand il s’agit de Rousseau : il faut, pour faire périr l’auteur du Contrat social, un véritable holocauste… L’auteur nous dit : « Voltaire a opéré de toutes ses forces le mensonge pour faire condamner Rousseau ; pour le faire condamner à la peine de mort par le “Petit Conseil” de Genève. » Pour arriver à ses fins Voltaire n’était pas seulement un sycophante, mais il usait aussi, en maître faussaire, de la dénonciation calomnieuse. « Jean-Jacques sera charmé d’être pendu, pourvu qu’on mette son nom dans la sentence », ricanait-il. Le prophète de la tolérance universelle était aussi, lorsqu’il s’agissait de sa personne, celui de la tolérance zéro.<br />
<br /></p>
<h3>Contre les juifs et les musulmans<br /></h3>
<p>Son « honneur de haïr », le grand humaniste va aussi l’exercer sur des entités. Notamment à l’égard des juifs et des musulmans. « Un juif n’étant d’aucun pays que de celui où il gagne de l’argent, peut aussi bien trahir le roi pour l’empereur que l’empereur pour le roi », assurait-il. Et d’insister sur « la facilité qu’ont les juifs d’être admis et d’être chassés de partout ». Ou encore : « Je sais qu’il y a quelques juifs dans les colonies anglaises. Ces marauds-là vont partout où il y a de l’argent à gagner. (…) Mais que ces déprépucés d’Israël qui vendent de vieilles culottes aux sauvages, se disent de la tribu de Nephli ou d’Issachar (…) ils n’en sont pas moins les plus grands gueux qui aient jamais souillé la face du globe. » Pour Voltaire les juifs n’étaient qu’une « horde d’Arabes voleurs ». Dans un passage il porte même des accusations parfaitement délirantes et abjectes de zoophilie à l’égard des femmes juives de l’Ancien Testament.<br />
Voltaire proclame aussi bien haut son « honneur de haïr le croissant ». Sa pièce Le Fanatisme ou Mahomet le prophète, qu’il a écrite vers 1740, « s’applique à présenter le chef charismatique comme un charlatan, intrigant, ambitieux, tyran pétri de méchanceté, impitoyable conquérant ». A travers Mahomet, il est vrai que Voltaire visait tout aussi bien le christianisme. Il s’agit là d’une haine gigogne, dont les cibles sont emmanchées les unes dans les autres. Lorsque les Turcs entrent en guerre contre sa chère Catherine de Russie il écrit à cette dernière : « Plus vos succès sont grands, plus mon étonnement redouble (…) que la race des Turcs ne soit pas déjà chassée de l’Europe (…) ». Et il fait un vœu : « Que grâce à mon héroïne il n’y eut plus de Turcs en Turquie. » De l’épuration ethnique, sa rage glisse vers l’extermination. Comme à propos de Rousseau elle glissait avec la même rage torrentielle de l’autodafé à l’holocauste.<br />
Dans une autre lettre à Catherine II notre poète humaniste déplore : « Vous vous amusez à négocier une trêve avec ces vilains Turcs. Tout ce que vous ferez sera bien fait ; mais je voudrais qu’ils fussent tous au fond de la mer Egée. » Heureusement qu’à cette époque le mot génocide n’existait pas encore. Mais certains disciples de Voltaire vont travailler à son apparition.<br />
<br /></p>
<h3>Contre le christianisme : la « sainte haine » !<br /></h3>
<p>Cette capacité à haïr dont Voltaire se fait un honneur, se trouve généralement passée sous silence. En ce domaine, l’auteur de Candide, dont certains écrits vaudraient à leur géniteur d’être disqualifié, et d’attirer de nos jours sur lui les foudres de la police de la pensée, se trouve curieusement « protégé », exempté de tout soupçon inquisitorial de racisme. Pourquoi tant d’indulgence ? Ou plutôt de cécité volontaire ? La réponse coule de source. Parce que son « honneur de haïr » Voltaire l’a employé, en premier lieu et de façon la plus constante, à combattre le christianisme en général, et l’Eglise catholique en particulier. Un tel mérite vaut absolution pour tous ces « dérapages » qui attireraient sur d’autres l’opprobre, sinon éternel, du moins de la bien-pensance actuelle. Mais les droits-de-l’hommistes les plus pointilleux pardonnent tous ses excès de rage à celui qui a tant œuvré à « écraser l’infâme ». Celui qui a le mieux réussi à éradiquer « la superstition religieuse » chez nombre de ses concitoyens. Et même bien au-delà de nos frontières. « Il faut extirper l’infâme du moins chez les honnêtes gens. Elle est digne des sots, laissons-la aux sots. Mais rendons service à notre prochain. » Dans cette lettre à Frédéric II, celui qui « hait les églises, les prêtres et les messes » écrit également : « Je recommande l’infâme à votre sainte haine. » Pour Voltaire la religion chrétienne est bien de toutes « la plus absurde, et le plus abominable système qui ait jamais affligé la nature humaine ». Opinion que partagent ses disciples « en philosophie », et que Diderot résume ainsi : « J’avoue que je ne sais rien qui déshonore plus mon pays que cette infâme superstition faite pour avilir la nature humaine. (…) Cette religion est à mon sens la plus ridicule et la plus absurde dans ses dogmes ; la plus inintelligible, la plus métaphysique, la plus entortillée, (…) la plus funeste à la tranquillité publique, la plus dangereuse pour le souverain. »<br />
<br /></p>
<h3>À ses amis « en Belzébuth »<br /></h3>
<p>La conclusion s’impose donc : puisque cette religion est « la plus sanguinaire qui ait jamais infecté le monde », alors « l’écraser » constitue, de toutes les entreprises, « la plus belle et la plus respectable qui puisse signaler l’esprit humain ». C’est pour cette « entreprise » dont il a été une sorte de PDG et le propagandiste le plus génial, que Voltaire a droit non seulement à l’admiration, à la reconnaissance et à la gratitude des élites laïques et républicaines mais aussi à toute leur indulgence. Il a été le magasin qui a fourni en idées antichrétiennes tout un siècle et même les siècles suivants. Sa haine contre l’Eglise était une haine juste (comme il existe des guerres justes) : la « sainte haine » que menèrent les philosophes des Lumières contre l’obscurité religieuse. Dans une lettre à son ami Damilaville, le sage de Ferney écrit : « Oh ! que j’aurais de plaisir en effet à crier avec vous dans un souper : “écrasons l’infâme”, et plus encore à l’enterrer bientôt. » Tant pis si cette haine grandiose mais bienfaisante a fait quelques dommages collatéraux. Elle aura tellement bien servi la cause de la secte philosophique.<br />
Pourtant, celui qui commençait ses missives à ses amis les plus proches par cette formule un rien satanique : « à mes frères en Belzébuth » ou qui signait certains billets « Miso-priest » (celui qui hait les prêtres), bénéficiera toujours de la bienveillance papale, que ce soit avec Benoît XIV en 1745, Clément XIII en 1761, ou en 1771 avec Clément XIV qui estimera que Voltaire est « l’honneur des lettres et de notre siècle ». Il est vrai que l’ambassadeur de France à Rome n’était autre que le fameux cardinal de Bernis, ami de Voltaire dont il partageait beaucoup d’idées (pas toutes néanmoins) et qui se chargeait sans doute « d’enfumer » les souverains pontifes sur la nature exacte du grand écrivain dont il leur vantait les mérites.<br />
<br /></p>
<h3>Après Frédéric II, un autre disciple germanique<br /></h3>
<p>Les héritiers de l’esprit des Lumières, dans toute sa force de mépris et sa haine à l’égard des hommes et de l’ordre divin, ce seront bien sûr les promoteurs de la Révolution de 1789, mais aussi, plus près de nous, les fondateurs des régimes totalitaires du XXe siècle. Ecoutons Adolph Hitler, successeur de Frédéric II, se confier à Martin Norman : « Mais le christianisme est une invention de cerveaux malades (…). Un nègre, avec ses tabous, écrase de sa supériorité l’être humain qui croit sérieusement à la transsubstantiation. (…) Le coup le plus dur qui ait frappé l’humanité, c’est l’avènement du christianisme (…). Si le monde antique a été si pur, si léger, si serein, c’est parce qu’il a ignoré ces deux fléaux : la vérole et le christianisme. » Propos tout à fait voltairien.<br />
Autre trait voltairien du Führer : « Toute conversation avec lui, si banale fût-elle, semblait témoigner que cet homme était surtout possédé par une haine sans bornes (…). Il semblait que ce fût un besoin chez lui de haïr. » Hitler se réclama beaucoup, lui aussi, de « l’honneur de haïr »… Le 25 octobre 1941, le descendant de Fréderic II tenait devant Himmler et Heydrich le propos suivant : « On devrait répandre par millions le livre qui contient les réflexions de l’empereur Julien. Quelle merveilleuse intelligence, quel discernement, toute la sagesse antique ! C’est extraordinaire. Avec quelle clairvoyance les auteurs du XVIIIe siècle (…) ont critiqué le christianisme et jugé l’évolution des Eglises. » Le livre qui enthousiasme Hitler c’est évidemment La Défense du paganisme de l’empereur Julien l’Apostât, dans la traduction établie par un philosophe du XVIIIe siècle et dans laquelle Voltaire voyait la promotion d’un idéal de tolérance universelle, celle-ci marchant de paire avec la destruction du christianisme. « Il serait à souhaiter que tous les fidèles eussent ce bréviaire dans leur poche. » Hitler pensait de même…<br />
<br /></p>
<h3>Le parangon de la tolérance était aussi le plus intolérant des hommes<br /></h3>
<p>Voltaire déteste l’islam. Il en vante toutefois les mérites quand il s’agit, par contraste, de rabaisser le christianisme. Rien en dessous de ce dernier. « Ses comparaisons directes entre islam et christianisme tournent invariablement au détriment de celui-ci. » L’auteur analyse : « L’appel vertueux à tolérer l’islam est un moyen oblique de relativiser mentalement l’importance du christianisme, avec en prime la vraisemblable arrière-pensée qu’une islamisation de vieux pays chrétiens viendrait diminuer de façon tangible cette même importance. »<br />
Un précepte que mit en œuvre, dès 1775, Frédéric II : « Pour moi en fidèle disciple du patriarche de Ferney, je suis à présent en négociation avec mille familles mahométanes auxquelles je procure des établissements et des mosquées dans la Prusse occidentale. Nous aurons des ablutions légales et nous entendrons chanter Hilli Halla sans nous scandaliser ; c’était la seule secte qui manqua dans ce pays. » On voit que l’esprit des Lumières règne toujours chez les dirigeants de l’Union européenne qui, dans leur poursuite acharnée de réduire le christianisme à la seule dimension « d’une secte parmi d’autres », demeurent fidèles à la ligne stratégique définie par Voltaire et Frédéric II.<br />
Après avoir inspiré les massacres de la Grande Révolution et ceux des totalitarismes contemporains, la secte philosophique, sortie idéologiquement indemne des décombres qu’elle a contribué à provoquer, œuvre aujourd’hui à Bruxelles, travestissant toujours ses objectifs sous les oripeaux de la démocratie et des droits de l’homme. Et de l’idéologie « humanitaire ».<br />
Autre trait du XVIIe siècle commun au nôtre : l’appétit de jouissance. « Dans ce milieu des philosophes, le viol étonnamment est un sujet qui prête à rire, à ricaner. » L’hédoniste Strauss-Kahn a-t-il actuellement des ennuis pour avoir été simplement un peu trop voltairien ?<br />
« Etrange philosophie, à dire vrai, que celle du XVIIIe siècle (…), prenant du plaisir à tout dégrader, à tout avilir ! Quand on relit avec attention les ouvrages de cette époque, on n’est étonné ni de ce qui a suivi (la Révolution) ni de ce qui en résulte encore à présent. » A travers Voltaire, quintessence des dérives intellectuelles de son époque, Xavier Martin nous promène dans les arcanes souterrains de cette secte philosophique dont le message était celui, appelé à une grande postérité, de l’avilissement et de la culture de mort.<br />
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JEAN COCHET<br />
Article extrait du n° 7377 de "Présent" daté du samedi 25 juin 2011</p>Mariage : y a-t-il encore des membres de l'actuelle majorité pour le défendre ?urn:md5:544558b596fb56dbb7147a136f1000d62011-06-24T15:41:00+01:002011-06-25T13:43:42+01:00comNDCdocumentspoints non-négociables<p>Un enjeu majeur pour les élections de 2012</p> <h2>Le mariage - point non-négociable ! Pas à l'UMP ...<br /><br /></h2>
<h3>Arnaud Folch dans Valeurs actuelles, <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/06/lump-sait-elle-encore-ce-quest-le-mariage-.html">cité par le Salon beige</a><br />
à propos du vote sur le "mariage" homosexuel :<br /></h3>
<p>"ce ne sont pas simplement des “seconds couteaux” qui ont apporté leur soutien à cette proposition. Outre Jean-Louis Borloo, qui a voté le texte, un ancien premier ministre (Dominique de Villepin) et quatre ministres en exercice l’ont publiquement approuvé : Roselyne Bachelot (Solidarités et Cohésion sociale), bien sûr, mais aussi Chantal Jouanno (Sports), Jeannette Bougrab (Jeunesse) et Bruno Le Maire (Agriculture) – par ailleurs… responsable du projet UMP pour la présidentielle de 2012.<br />
On notera encore le vote “oui” d’un ancien ministre (Yves Jégo) et l’abstention de deux autres : Nicole Ameline et Christian Estrosi – fidèle entre les fidèles de Nicolas Sarkozy. À souligner enfin, au centre, l’abstention de François Bayrou, à la tête d’un mouvement qui s’est longtemps voulu l’héritier du courant démocrate-chrétien – qui a fait de la famille sa “marque de fabrique”. Ce n’est donc, aujourd’hui, pas simplement par le bas (où il y a toujours eu des “originaux”) mais aussi par le haut (ses leaders, censés “montrer le chemin”) que l’une des valeurs les plus identitaires de la droite se trouve ainsi reniée. (...)<br />
Président du groupe UMP à l’Assemblée, Christian Jacob s’est lui aussi opposé au texte, mais il a personnellement encouragé le député Franck Riester à voter « selon sa conscience » – en l’occurrence avec les socialistes. Quant à Hervé Morin, le chef du Nouveau Centre, second parti de la majorité, s’il se dit publiquement « réservé sur le mariage gay », il reconnaît, en privé, être « pour » l’adoption d’enfants par les couples homosexuels – ce qui revient, là encore, à abandonner la conception traditionnelle de la famille.<br />
Pessimiste sur la capacité de la droite à “tenir” sur des positions qualifiées de « ringardes » et « réactionnaires » par la gauche, un ancien ministre UMP le confie : « Quand on voit qu’aujourd’hui notre principal argument pour s’opposer au mariage homo, c’est de dire qu’il existe déjà le Pacs, que nous avions pourtant combattu il y a douze ans, je crains que la digue sur le mariage homo ne cède aussi prochainement. Si la gauche passe en 2012, ce ne seront pas dix députés UMP qui voteront “oui”, mais trente ou quarante, voire plus.»"<br /></p>Pétition contre la théorie du Genreurn:md5:9c4855b70dc0ce0451c4c1d097c332ee2011-06-18T10:30:00+01:002011-06-20T08:37:31+01:00comNDCdocumentsErreurs et Idéologiespoints non-négociables<p>Notre Dame de Chrétienté soutient</p> <blockquote><p>Chers amis pèlerins, <br />
L'association Notre-Dame de Chrétienté relaie cette action contre les nouveaux programmes de l'Education Nationale qui présentent la théorie du Genre comme une vérité scientifique établie, alors qu'elle est en réalité une idéologique individualiste et subjectiviste niant la nature humaine et la complémentarité entre l'homme et la femme voulue par Dieu: « homme et femme il les créa » (Genèse 1,27). <br />
Avec cette conception, l'homme "n'est plus approché comme un donné offert à lui-même en ayant une ontologie qui lui est propre, mais comme un être qui se crée et se façonne lui-même", comme le rappelait Mgr Tony Anatrella, consulteur du Conseil Pontifical pour la famille et du Conseil Pontifical pour la santé, lors de la conférence "Caritas in Veritate et la théorie du genre" donnée l'an dernier. <br />
La liberté de l'éducation qui sera le thème du pèlerinage de 2013 est <strong>l'un des principes non négociables définis par Benoît XVI</strong>. <br />
Face à cette tentative de briser les repères de nos enfants pour en faire des êtres déstructurés et sans identité, nous vous invitons à réagir en apportant votre soutien à cette initiative. <br />
<strong>Notre-Dame de Chrétienté</strong> <br /></p></blockquote>
<p><br />
<em>La réforme des programmes de SVT de première voient arriver la théorie du Genre selon laquelle on ne nait pas homme ou femme, on choisit librement son identité sexuelle dans le cadre d'un projet de construction affranchi de la nature. Les demandes de retrait de cette idéologisation des programmes ne débouchent pas. Ne laissons pas l'arrivée des grandes vacances endormir notre mobilisation. Interpellons désormais directement le ministre, les rédacteurs des programmes et des manuels.</em><br />
<br />
<strong>Katia Lévy et Matthias Dourdessoule</strong>, professeurs des Sciences de la Vie et de la Terre en lycées publics.<br />
contact : ecole.deboussolee@gmail.com<br />
<br /></p>
<h2><a href="http://ecole-deboussolee.org/">Signez la nouvelle pétition !</a><br /></h2>
<p><br />
Monsieur le Ministre, <br />
<br />
J’ai pris connaissance avec consternation des manuels édités par les maisons Hachette, Bordas et Hatier ou encore Nathan pour le cours de Sciences de la Vie et de la Terre de Première.<br />
Profitant de l’ambiguïté de votre circulaire parue au Bulletin officiel du 30 septembre 2010 définissant des programmes qui n’ont été soumis à aucune consultation nationale, ces manuels dénaturent profondément ce cours, en imposant ce qu’il est désormais convenu d’appeler la théorie du « Gender » qui est une théorie philosophique et sociologique et non scientifique. Elle affirme que l’identité sexuelle (qui est un concept non biologique) est une construction culturelle relative au contexte du sujet.<br />
Ainsi peut on lire dans le manuel Hachette : « Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l’autre. Devenir un individu sexué fait partie intégrante de la construction identitaire. »<br />
Ces manuels reflètent au moins 3 entorses gravissimes des valeurs de notre École :<br /></p>
<ul>
<li>Entorse à sa mission : l’école doit former l’esprit critique selon les exigences propres de la raison. Le lycée ne saurait dicter des comportements, mais bien former des intelligences. Il ne doit pas devenir une caisse de résonance des opinions ambiantes et versatiles de la société, sous peine de fragiliser les esprits.</li>
<li>Entorse à sa neutralité : en feuilletant ces manuels, je n’ai pu m’empêcher de songer à la fameuse lettre de Jules Ferry aux instituteurs: « Avant de proposer à vos élèves un précepte, une maxime quelconque, demandez-vous s’il se trouve, à votre connaissance, un seul honnête homme qui puisse être froissé de ce que vous allez dire. Si oui, abstenez-vous de le dire. » Notre code de l’éducation exige d’ailleurs le « respect de la personnalité de l’enfant et de l’action éducative des familles » (art. L. 111-2). Dans ce domaine extraordinairement intime qu’est la sexualité, à un âge où les jeunes sortent tout juste de l’adolescence et se construisent, ces manuels constituent une grave intrusion dans leur vie. En tout état de cause, les élèves n’ont pas à être examinés par l’Etat en ces domaines</li>
<li>Entorse à sa liberté : on ne peut pas obliger les professeurs de SVT à relayer un discours extra-scientifique. Comment pourront-ils évaluer les élèves et les préparer aux épreuves du bac sur de telles options partisanes ?<br /></li>
</ul>
<p><br />
Il est clair, au moins, que la théorie du « gender » ne peut être présentée aux élèves que comme un choix philosophique (dont on voit mal ce qu’il vient faire dans un cours de SVT !) et non comme une réalité indiscutable. Il est indispensable que vous réaffirmiez les véritables missions de l’école en dissipant les équivoques dans l’interprétation du programme, en garantissant la liberté intellectuelle des enseignants et la liberté de conscience des élèves.<br />
En conséquence, je vous prie donc, Monsieur le Ministre, de bien vouloir :<br /></p>
<ul>
<li>Préciser la portée de la circulaire du 30 septembre 2010 et les programmes que vos services ont voulu définir.</li>
<li>Interdire l’usage des manuels incriminés.</li>
<li>Garantir que le thème du « gender » ne sera pas à la session 2012 des épreuves anticipées du bac ni aux sessions suivantes.</li>
<li>Transférer au pire l’étude du « gender » dans le domaine du débat critique de l’éducation civique ou de la philosophie.<br /></li>
</ul>
<p>Dans cet espoir, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.<br />
<br /></p>
<h3>Signez la nouvelle pétition sur <a href="http://ecole-deboussolee.org/">http://ecole-deboussolee.org</a></h3>Béatification de sœur Marguerite Rutan, martyre de la Révolution françaiseurn:md5:5c8e4b74b16f8ddc109859fe52adec312011-06-17T09:04:00+01:002011-06-19T19:22:17+01:00comNDCdocumentsEglise<p>Dimanche 19 juin 2011</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/2011.06.19_Soeur_Rutan.jpg" alt="2011.06.19_Soeur_Rutan.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.06.19_Soeur_Rutan.jpg, juin 2011" /></p>
<h2>Béatification de sœur Marguerite Rutan<br /></h2>
<h3>martyre de la Révolution française<br /></h3>
<p>Dax attend dimanche 1 000 Filles de la charité, dont 600 venues d'Espagne, 10 évêques, dont Mgr Breton, évêque des Landes, et Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz, 2 cardinaux, Mgr Angelo Amato et Mgr Jean-Louis Tauran, le nonce apostolique, Mgr Luigi Ventura, mais aussi le ministre de la Justice Michel Mercier, le préfet, le sous-préfet, le maire de Dax, et des fidèles qui arriveront notamment via 27 bus.<br />
Née à Metz, membre de la compagnie des Filles de la charité, <a href="http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lire-article-83937-2090211-la_venerable_marguerite_rutan.html">sœur Marguerite Rutan</a> fut la première supérieure de l'hôpital de Dax de 1779 à 1794. Jugée « incivique, aristocratique, contre-révolutionnaire et fanatique » par les révolutionnaires (elle refusa de prêter serment à la Constitution civile du Clergé), <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/07/une-religieuse-guillotin%C3%A9e-par-la-r%C3%A9publique-reconnue-martyr.html">elle fut guillotinée le 9 avril 1794</a> sur la place de la Liberté de Dax. Marguerite chanta le Magnificat dans sa marche vers l’échafaud, repoussa le bourreau en disant «Aucun homme ne m’a jamais touchée» puis ôta elle-même son mouchoir de tête et ses fichus de cou.<br />
<br /></p>Les 3 points particulièrement négatifs du projet de loi bioéthiqueurn:md5:d55108366d18b1d09b0eeabc18b06c092011-06-16T08:49:00+01:002011-06-16T08:49:00+01:00comNDCdocuments<p>Analyse de Pierre-Olivier Arduin</p> <h2>Les trois points particulièrement négatifs du projet de loi bioéthique<br /></h2>
<h4>Pierre-Olivier Arduin analyse l'état du projet de loi sur la bioéthique suite à sa deuxième lecture au Parlement.<br /></h4>
<p><br /></p>
<h4>Extraits (<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/06/les-3-points-particuli%C3%A8rement-n%C3%A9gatifs-du-projet-de-loi-bio%C3%A9thique.html">merci au Salon beige</a>) :<br /></h4>
<p>"La recherche sur l’embryon demeurera finalement interdite dans son principe en France. Après les nombreuses péripéties qui ont émaillé les débats au sein des deux chambres du Parlement depuis février, le pire a été évité de justesse, la pression du chef de l’Etat et du gouvernement l’emportant dans la dernière ligne droite de l’examen du texte. (...)<br />
Si le sentiment de soulagement domine, trois points nous semblent cependant particulièrement négatifs. Reconduire un système d’interdiction assorti de dérogations permet certes de continuer à marquer le caractère exceptionnel de cette recherche d’un point de vue moral, il n’empêche que cela revient in fine à porter atteinte au respect de « l’être humain dès le commencement de sa vie » (article 16 du Code civil) et par voie de conséquence à affaiblir la portée du principe de dignité que le législateur entend pourtant honorer dans le même temps.<br />
Deuxièmement, la nouvelle loi avalise une option anthropologique plus que contestable en rappelant que seuls les embryons ne faisant plus l’objet d’un projet parental peuvent être cédés à la technoscience. Cela revient à dire que lorsque le désir des parents disparaît, il peut être porté atteinte à l’intégrité de leurs embryons surnuméraires congelés, lesquels se retrouvent évacués de notre commune humanité pour basculer dans le monde des choses appropriables. En raisonnant ainsi, le législateur crée arbitrairement deux catégories juridiques d’embryons humains, ceux qui seraient « couverts » ou non par un projet parental. (...)<br />
Troisième point qui nous semble regrettable, l’exigence antérieure de « finalité thérapeutique » pour déroger à l’interdit sera dorénavant remplacée par celle, beaucoup moins contraignante, de « progrès médicaux », risquant d’ouvrir la porte à la validation de protocoles de recherche sensés améliorer nos connaissances fondamentales. En 2004, le Parlement n’a toléré que soient accordées des exceptions à l’interdit de la recherche sur l’embryon qu’à la condition qu’elles se situent dans une perspective d’application thérapeutique. En substituant le terme de « médical » à celui de « thérapeutique », on accepte désormais de détruire un être humain à son premier stade de développement uniquement pour améliorer nos connaissances scientifiques. (...)"</p>La fidélité conjugale, témoignage éloquent de l'amour du Christurn:md5:bf0954eb20305e80ccf24d8dc4f47b692011-06-09T13:30:00+01:002011-06-09T13:30:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIpoints non-négociables<p>Benoît XVI, lors de l'audience générale du 8 juin 2011</p> <p>Au cours de l'audience générale du 8 juin 2011, le Saint Père est revenu sur sa visite apostolique en Croatie. Dans l'Europe actuelle, a déclaré le Pape : "les pays de tradition chrétienne ont le devoir de défendre et aider la famille fondée sur le mariage, une valeur fondamentale au plan éducatif comme social. (...)".<br />
"Alors qu'on enregistre de plus en plus de séparations et de divorces, la fidélité conjugale est devenue un témoignage éloquent de l'amour du Christ, qui permet de vivre le mariage pour ce qu'il est vraiment. C'est à dire l'union d'un homme et d'une femme qui, par la grâce de Dieu, s'aiment et s'entraident pour la vie, dans la joie comme dans la peine, dans la santé comme dans la maladie. La foi en Dieu amour se transmet principalement dans la fidélité conjugale, qui s'exprime dans l'amour pour les enfants fruits de cette union. Mais, sans la grâce divine ni l'appui de la foi et de l'Esprit, cette fidélité est impossible".</p>Bioéthique - Une très courageuse prise de position de Mgr. Bagnardurn:md5:710b5dbead1e0d26b2e1de8fba4c32552011-06-07T14:16:00+01:002011-06-07T14:16:00+01:00comNDCdocumentsEglisepro-vie<p>A difuser</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/2011.06.07_Mgr_Bagnard.jpg" alt="2011.06.07_Mgr_Bagnard.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.06.07_Mgr_Bagnard.jpg, juin 2011" /></p>
<h2>Monseigneur Bagnard s'exprime sur la bioéthique<br /></h2>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/06/monseigneur-bagnard-sur-la-bio%C3%A9thique-grandissime.html">Merci au Salon beige qui nous donne accès à ce texte</a>.<br /></h3>
<p><br />
"La révision des lois sur la bioéthique est en plein débat. Elle se déroule dans une surprenante discrétion, malgré les enjeux considérables qui lui sont liés. Tout se passe comme si, pour accomplir un nouveau pas en avant, il fallait l’envelopper d’un silence protecteur pour mieux le faire aboutir. L’actualité foisonnante lui a volé la vedette, avec le procès de New York, la guerre en Lybie, l’éruption volcanique d’Islande ou la montée en puissance des candidatures aux prochaines élections présidentielles. Après avoir été voté en première lecture à l’Assemblée Nationale, puis "revisité" par le Sénat, le Projet vient d’être déposé sur le Bureau des Députés qui doivent l’examiner en seconde lecture.<br />
Parmi les nombreux problèmes que soulève l’évolution des techniques médicales avec leur puissance d’intervention sur le sources de la vie, il en est un qui reste étrangement irrésolu : quelle est l’identité de l’embryon ? De la réponse que l’on donne à cette question centrale dépend toute la suite des choix et des décisions.<br />
Si, en effet, l’embryon est le début de l’existence d’un être humain qui a déjà en lui-même tout sa carte génétique et donc son unicité inaliénable, il appartient alors forcément à la famille des humains ; on ne peut donc pas le traiter comme du vulgaire matériau. Si, au contraire, on le tient comme une simple "chose", un amas de cellules du genre ovni, alors on se donne toute autorité pour l’exploiter à la manière d’un banal minerai extrait d’une carrière. Parce qu’il n’est "rien" de précis, on peut le soumettre à tout ! L’éliminer comme un simple "déchet", après que l’on ait épuisé sur lui toutes les recherches qu’on avait programmées est le sort logique qu’on lui réserve. Ayons le courage de la vérité : on jette au rebut un être humain !<br />
Répondre avec clarté à cette question met évidemment dans une position délicate. Car reconnaître que l’embryon est un être humain en ses commencements conduit à remettre en cause toute une législation, en vigueur depuis des décennies, en particulier celle concernant l’avortement. Car alors on est contraint d’admettre que l’avortement est un attentat porté contre un être humain, l’être le plus innocent de tous parce que le moins capable de se défendre. Le plus fort exécute le plus faible. La loi de la jungle remplace celle des droits de l’homme. Une civilisation s’enfonce silencieusement dans la barbarie.<br />
Par contre, refuser à l’embryon le statut d’être humain c’est se placer dans une situation insoutenable, car il faut alors répondre à la question subsidiaire qui n’est pas la moindre : s’il n’y a pas trace d’humanité au point de départ, quand pourra-t-on la détecter par la suite ? La science, en effet, enregistre le parfait continuum vital propre au développement de tout vivant. A quelle phase de son développement pourra-t-on dire : avant, il n’y avait rien d’humain ; après, il y a de l’humain ! S’il n’y a rien d’humain au point de départ, il n’y aura rien d’humain au point d’arrivée !<br />
Les promoteurs de la législation en vigueur invoquent le simplisme d’un tel raisonnement et font valoir la multiplicité des éléments à prendre en compte : situations humaines, avancées des sciences, évolution des mentalités, nécessités de la recherche, exigence de ne pas prendre de retard, etc. L’étalement d’une telle complexité fait naître le sentiment d’une disqualification à se prononcer clairement ! C’est comme si on vous transportait dans la région des étangs de la Dombes. à la période des plus épais brouillards ; on ne parvient plus à distinguer l’eau des étangs de la terre ferme. Tout est enfermé dans l’indistinction. La complaisance dans la complexité sert d’écran derrière lequel on s’abrite pour parvenir - sans le dire - au but qu’on s’est fixé ! Jean-Paul II, regardant son époque, écrivait : "La conscience morale semble s’obscurcir terriblement et avoir de plus en plus de difficulté à établir la distinction claire et nette entre le bien et le mal pour ce qui touche à la valeur fondamentale de la vie humaine."<br />
C’est dans ce contexte de flou entretenu que s’instaure à nouveau le débat sur l’expérimentation sur les cellules embryonnaires. Le débat se ramène à une alternative :<br />
- soit refuser le principe de l’expérimentation, mais en permettant toute sorte de dérogations, ce que l’on appelle des exceptions ;<br />
- soit accepter le principe, mais en limitant son champ d’application. C’est vers la première solution que l’on s’oriente ; elle a "l’avantage" de sauvegarder officiellement le Principe, tout en reprenant, dans la pratique, ce qu’elle semble avoir accordé dans la théorie. On voit, par expérience, qu’à force de croître et de prospérer, les exceptions deviennent généralement la règle. On assiste à un jeu de cache-cache qui permet d’avancer dissimulé en endormant les consciences. A cet assoupissement savamment guidé, s’ajoutent évidemment les effets d’une guerre d’usure dont le principal moteur est le profit. Ce qui fait dire à l’archevêque de Paris : "Je m’adresse à des consciences humaines et non à des portefeuilles."<br />
Rien d’étonnant, une fois engagé sur cette pente, de continuer à la dévaler. _ Ainsi, pourquoi ne pas faire adopter par les jeunes, les mêmes moyens que ceux mis en pratique chez les adultes. Une société qui a perdu le nord éthique entraîne fatalement dans son sillage toute sa jeunesse. Elle l’invite sans complexe à marcher, comme elle, sans boussole. C’est ainsi qu’après avoir enregistré une recrudescence des avortements chez les jeunes filles mineures, malgré le déploiement impressionnant des moyens mis en œuvre depuis des années : large diffusion d’informations, distribution intense de préservatifs - plus de 700.000 pour la seule Région de Poitou-Charente depuis 2004 - malgré tous ces moyens, les avortements chez les adolescentes ne cessent d’augmenter. L’émoi causé chez les Responsables politiques et civils par ce fléau ne les conduit pourtant pas à modifier les méthodes utilisées jusque là ; on les intensifie plutôt en en facilitant l’emploi.<br />
C’est ainsi que les adolescents des deux sexes pourront entreprendre toutes sortes de démarches psychologiques ou thérapeutiques dans le plus grand secret : personne n’en saura rien pas même le médecin de famille, ni même les parents, les remboursements se faisant automatiquement, à l’abri des regards. L’anonymat des grandes villes s’infiltre jusqu’au coeur des familles.<br />
Le regard, purement sociologique, porté sur ces situations appelle comme seule réponse la mise en œuvre de simples moyens administratifs et techniques. Rien n’est dit sur l’éducation à la maîtrise de soi, sur le respect de son corps et du corps de l’autre, sur le sens de la responsabilité personnelle, sur le sens des liens dans l’amour partagé, sur l’engagement et la prise en compte des actes que l’on pose, sur leur gravité avec les séquelles médicales et psychologiques qui découlent de l’élimination de l’enfant, l’avortement devenant quasi officiellement la plus sûre des méthodes contraceptives.<br />
C’est ainsi que s’ouvre sous nos yeux une impressionnante déstructuration des relations entre filles et garçons, avec ses inévitables retentissements sur le milieu familial et social. En même temps, apparaît de plus en plus manifeste, l’emprise de l’Etat sur les corps et sur les consciences, les familles étant mises hors jeu, les éducateurs hors-circuit.<br />
Ainsi assiste-t-on sans bruit, à une régression sans précédent d’une civilisation qui a mis plusieurs millénaires à se construire. Comment ne pas alerter les esprits sur la gravité de cette logique destructrice mise en marche déjà depuis plusieurs décennies, et qui va s’intensifiant !<br />
Un penseur de talent, André Glucksmann, a publié, il y a déjà vingt ans, un essai d’une grande hauteur de vue. Réfléchissant sur les deux idéologies athées qui ont traversé le vingtième siècle, il suggérait l’ajout d’un "onzième commandement" au Décalogue biblique ; il en formulait ainsi le contenu : "Que rien de ce qui est inhumain ne te soit étranger." Il expliquait que ce onzième commandement n’exige pas d’abord de se jeter dans l’action, mais avant tout d’ouvrir les yeux sur le mal. Evoquant la grande figure de Soljenitsyne, il expliquait que c’est sa détermination à maintenir sous son regard le mystère du mal - le mal le plus inhumain des goulags - qui "rendit la dissidence inflexible et le mur de Berlin friable".<br />
Et parlant d’Hitler, ce qu’il voulut avant tout supprimer, dit-il, ce sont "les yeux ouverts sur l’inhumain." Choisir de se rendre étranger à l’inhumain est la grande tentation d’aujourd’hui. On y parvient facilement en se voilant la face. Une admirable pensée de Pascal indique le mécanisme par lequel nous succombons : "Nous courons sans souci dans le précipice après que nous avons mis quelque chose devant nous pour nous empêcher de le voir." Si nous voulons éviter de sombrer, il nous faut suivre la règle des règles que Soljenitsyne s’était donné à luimême comme ligne de conduite absolue, et qui résume tous les préceptes de la dissidence : "NE PAS MENTIR" !<br />
<br />
† Guy-Marie Bagnard, évêque de Belley-Ars"</p>Benoît XVI à Zagreb : "L'enseignement moral de l'Église ne peut être séparé de l'Évangile"urn:md5:781ef677304f8a989d8e0184ebbc019c2011-06-05T20:34:00+01:002011-06-27T15:24:32+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIEnseignement social de l Eglise<p>Lors de la cérémonie des Vêpres</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/2011.06.05_Benoit_XVI_Zagreb_b.jpg" title="2011.06.05_Benoit_XVI_Zagreb_b.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/.2011.06.05_Benoit_XVI_Zagreb_b_s.jpg" alt="2011.06.05_Benoit_XVI_Zagreb_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.06.05_Benoit_XVI_Zagreb_b.jpg, juin 2011" /></a></p>
<h2>Benoît XVI - Vêpres à Zagreb<br /></h2>
<h3>Dimanche 5 juin 2011</h3>
<p>"<strong>L'enseignement moral de l'Église</strong>, aujourd'hui souvent non compris, <strong>ne peut être séparé de l'Évangile</strong>. <br />
Il incombe vraiment aux Pasteurs de le proposer avec autorité aux fidèles, pour les aider à évaluer leurs responsabilités personnelles, l'harmonie entre leurs décisions et les exigences de la foi. <br />
De cette façon, on progressera dans le « tournant culturel » nécessaire pour promouvoir une culture de la vie et une société à la mesure de l'homme (...)"<br />
<br />
<br />
<br />
<br /></p>Voyage de Benoît XVI en Croatie : "Familles, soyez courageuses"urn:md5:baebc1d4290c6558c2f130c11babfba02011-06-05T15:37:00+01:002011-06-05T15:37:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIpoints non-négociablesPèlerinage 2012<p><strong>Famille, qui sera le thème de notre Pèlerinage 2012</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/2011.06.05_Benoit_XVI_Zagreb.jpg" alt="2011.06.05_Benoit_XVI_Zagreb.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.06.05_Benoit_XVI_Zagreb.jpg, juin 2011" /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/06/lhom%C3%A9lie-de-beno%C3%AEt-xvi-%C3%A0-zagreb-lirrempla%C3%A7able-famille.html">Homélie de Benoît XVI à Zagreb</a><br />
Messe du dimanche 5 juin 2011<br /></h3>
<p>"Chers frères et sœurs,<br />
<br />
(...) Nous avons célébré, il y a peu, l'Ascension du Seigneur et nous nous préparons à recevoir le grand don du Saint-Esprit. Dans la première lecture, nous avons vu comment la communauté apostolique était réunie en prière dans le Cénacle avec Marie, la Mère de Jésus (cf. Ac 1, 12-14). C'est là un portrait de l'Église qui plonge ses racines dans l'événement pascal : le Cénacle, en effet, est le lieu où Jésus institua l'Eucharistie et le Sacerdoce, au cours de la Dernière Cène, et où, ressuscité des morts, il répandit l'Esprit Saint sur ses Apôtres le soir de Pâques (cf. Jn 20, 19-23). A ses disciples, le Seigneur avait ordonné « de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'y attendre ce que le Père avait promis » (cf. Ac 1, 4) ; il avait plutôt demandé qu'ils restent ensemble pour se préparer à recevoir le don de l'Esprit Saint. Et ils se réunirent pour prier avec Marie au Cénacle dans l'attente de l'événement promis (cf. Ac 1, 14). <strong>Rester ensemble fut la condition mise par Jésus pour accueillir la venue du Paraclet, et la prière prolongée fut la condition nécessaire de leur concorde</strong>. Nous trouvons ici une formidable leçon pour chaque communauté chrétienne. On pense parfois que l'efficacité missionnaire dépend principalement d'une programmation consciencieuse et de son intelligente mise en œuvre par un engagement concret. <strong>Certes, le Seigneur demande notre collaboration, mais avant n'importe quelle réponse de notre part, son initiative est nécessaire : c'est son Esprit le vrai protagoniste de l'Église, à invoquer et à accueillir</strong>.<br />
<br />
Chers frères est sœurs ! J'ai accueilli très volontiers l'invitation que m'ont adressée les Évêques de la Croatie à visiter ce pays à l'occasion de la première Rencontre Nationale des Familles Catholiques Croates. Je désire exprimer ma vive appréciation pour l'attention et l'engagement envers la famille, non seulement parce que cette réalité humaine fondamentale aujourd'hui, dans votre pays comme ailleurs, doit affronter des difficultés et des menaces et donc a particulièrement besoin d'être évangélisée et soutenue, <strong>mais aussi parce que les familles chrétiennes sont une ressource décisive pour l'éducation à la foi, pour l'édification de l'Église comme communion et pour sa présence missionnaire</strong> dans les situations les plus diverses de la vie. Je connais la générosité et le dévouement avec lequel, vous, chers Pasteurs, servez le Seigneur et l'Église. Votre travail quotidien pour la formation à la foi des nouvelles générations, comme aussi pour la préparation au mariage et pour l'accompagnement des familles, est la route fondamentale pour régénérer toujours de nouveau l'Église et aussi pour vivifier le tissu social du pays. Poursuivez avec disponibilité votre précieux engagement pastoral !<br />
Il est bien connu de tous que<strong> la famille chrétienne est un signe spécial de la présence et de l'amour du Christ</strong> et qu'elle est appelée à donner une contribution spécifique et irremplaçable à l'évangélisation. Le bienheureux Jean-Paul II, qui a visité par trois fois ce noble pays, affirmait que « la famille chrétienne est appelé à prendre une part active et responsable à la mission de l'Église d'une façon propre et originale, en se mettant elle-même au service de l'Église et de la société dans son être et dans son agir, en tant que ‘communauté intime de vie et d'amour' » (Familiaris consortio, 50). La famille chrétienne a toujours été la première voie de transmission de la foi et elle conserve aujourd'hui de grandes possibilités pour l‘évangélisation dans de multiples domaines.<br />
Chers parents, engagez-vous toujours à enseigner à vos enfants à prier, et priez avec eux ; faites-les approcher des Sacrements, particulièrement de l'Eucharistie (...) ; et introduisez-les dans la vie de l'Église ; dans l'intimité domestique, n'ayez pas peur de lire la Sainte Écriture, illuminant la vie familiale de la lumière de la foi et louant Dieu comme Père. Soyez presque un petit cénacle, comme celui de Marie et des disciples, dans lequel se vit l'unité, la communion, la prière !<br />
Aujourd'hui, grâce à Dieu, de nombreuses familles chrétiennes acquièrent toujours plus la conscience de leur vocation missionnaire et s'engagent sérieusement dans le témoignage au Christ Seigneur. Le bienheureux Jean-Paul II a dit : « A notre époque, les familles qui collaborent activement à l'évangélisation sont de plus en plus nombreuses… Dans l'Église a mûri l'heure de la famille, qui est également l'heure de la famille missionnaire » (Angelus, 21 octobre 2001).<br />
<strong>Dans la société d'aujourd'hui, la présence des familles chrétiennes exemplaires est plus que jamais nécessaire et urgente.</strong><br />
<strong>Auprès de la parole de l'Église, le témoignage et l'engagement des familles sont très importants, votre témoignage concret, surtout pour affirmer l'intangibilité de la vie humaine de la conception à sa fin naturelle, la valeur unique et irremplaçable de la famille fondée sur le mariage et la nécessité de mesures législatives qui soutiennent les familles dans la tâche d'engendrer et d'éduquer les enfants.</strong><br />
<strong>Chères familles, soyez courageuses !</strong><br />
Ne cédez pas à la mentalité sécularisée qui propose la cohabitation comme préparatoire, ou même substitutive au mariage !<br />
Montrez par votre témoignage de vie qu'il est possible d'aimer, comme le Christ, sans réserve, qu'il ne faut pas avoir peur de s'engager pour une autre personne !<br />
Chères familles, réjouissez-vous de la paternité et de la maternité !<br />
L'ouverture à la vie est signe d'ouverture à l'avenir, de confiance dans l'avenir, de même que le respect de la morale naturelle libère la personne au lieu de l'humilier !<br />
Le bien de la famille est aussi le bien de l'Église. Je voudrais rappeler tout ce que j'ai affirmé dans le passé : «L'édification de chaque famille chrétienne se situe dans le contexte de la famille plus vaste de l'Église, qui la soutient et la conduit avec elle… Et, réciproquement, l'Église est édifiée par les familles, 'petites Églises domestiques' » (Discours d'ouverture du Congrès ecclésial diocésain de Rome, 6 juin Insegnamenti di Benedetto XVI, I, 2005, p. 205). Prions le Seigneur pour que les familles soient toujours plus de petites Églises et que les communautés ecclésiales soient toujours plus une famille !<br />
Chères familles croates, en vivant la communion de foi et de charité, soyez témoins de façon toujours plus transparente de la promesse que le Seigneur monté au ciel fait à chacun de nous : « …je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde » (Mt, 28, 20). Chers chrétiens croates, sentez-vous appelés à évangéliser par toute votre vie ; écoutez avec force la parole du Seigneur : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). Que la Vierge Marie, Reine des croates, accompagne toujours votre chemin. Amen ! Loués soient Jésus et Marie !"</p>Affaire "Caritas international"urn:md5:e229584e9a0b82736491c51c8ca5abb72011-05-29T16:23:00+01:002011-05-29T16:23:00+01:00comNDCdocumentsEglise<p>Le Vatican tranche</p> <h2>Contre « l’apostasie silencieuse » : “Caritas in veritate”<br /></h2>
<p><br /></p>
<h4>Un article de Jeanne Smits dans <a href="http://www.present.fr/index.php">"Présent"</a><br /></h4>
<p><br />
La secrétaire générale de Caritas International, Lesley-Ann Knight, vient d’être débarquée – de manière spectaculaire, à l’aune des pratiques du Vatican – et remplacée par Michel Roy, l’actuel directeur du « plaidoyer international » de sa composante française, le Secours catholique. Ces mouvements, dont on ne connaît évidemment pas encore l’efficacité, ont un objectif affirmé : il s’agit de rompre avec une vision purement humanitaire et sociale, pour remettre le Christ à la première place dans l’action caritative de l’Eglise catholique. C’est une révolution copernicienne à l’envers, si l’on veut, qui s’opère explicitement dans le sillage de l’encyclique de Benoît XVI, Caritas in veritate.<br />
Le mouvement qui s’amorce avec le « recadrage » de « Caritas Internationalis », l’organisme qui chapeaute les différents organismes catholiques « Caritas » nationaux affiliés dans les pays du monde, semble devoir s’étendre à l’ensemble des œuvres caritatives, avec une idée-force : soulager la pauvreté, combattre la misère n’est pas le plus important, mais d’aimer les pauvres en vérité, en leur apportant la Vérité. Un certain catholicisme socialisant, qui a fait de la « lutte contre les injustices » sa priorité pour promouvoir le bonheur sur terre – « la foi à l’écoute du monde » dont parlait hier Jean Madiran – se trouve ici contesté. Avec autorité.<br />
Lors de l’Assemblée générale de Caritas International, mercredi, l’allocution prévue du P. Timothy Radcliffe, dominicain à coloration progressiste, a été sabrée. Le discours du cardinal Robert Sarah, en a pris un relief accentué. Ce prélat africain, ancien archevêque de Conakry et président de Cor Unum, conseil pontifical chargé de toutes les questions en rapport avec l’action caritative et à ce titre chargé de la supervision de Caritas, a été nommé à ce poste le 7 octobre dernier et créé cardinal lors du consistoire du 20 novembre 2010. Autant dire que c’est un discours-programme.<br />
Il a repris les mots de Jean-Paul II dans Ecclesia in Europa, dénonçant le fait que « l’Occident connaît aujourd’hui une grave régression morale et une progressive “apostasie silencieuse” ». Et de dénoncer, dans ces pays, « l’indifférence religieuse » qui signe la pire des pauvretés humaines : vouloir vivre sans Dieu, fût-ce un « humanisme sans Dieu ».<br />
« Aujourd’hui, chers amis, le drame de l’homme moderne, ce n’est pas de manquer de vêtements ou d’habitat, la faim la plus tragique et l’angoisse la plus terrible de notre monde, ce n’est pas de manquer de nourriture : c’est bien plus l’absence de Dieu et le manque d’amour véritable, cet amour qui nous a été révélé sur la Croix », a-t-il déclaré. « Voilà pourquoi nous tous sommes appelés personnellement à ne pas transformer la charité en une simple “profession”, mais à être conscients que nous sommes personnellement porteurs d’un don : le trésor de la Parole et de l’Amour de Dieu qui nous transcende. Voilà le sens du mot témoin : être là pour Quelqu’un, et non pour soi-même. Saint Maxime le Confesseur est tranchant sur ce point : “Non seulement l’Amour se manifeste en distribuant les richesses, mais bien davantage en distribuant la Parole de Dieu et en se mettant personnellement au service d’autrui” au nom de Dieu notre Père. »<br />
Non pas faire la charité au service du prosélytisme, mais rendre témoignage de l’Amour de Dieu qui est à la source de tout bien : « Le pain est important, la liberté est importante, mais la chose la plus importante de toutes est notre Foi au Dieu d’Amour et notre agenouillement pour l’adorer et le servir en servant les pauvres. »<br />
C’est pourquoi le cardinal s’est même permis d’épingler l’« irréalisme » du nouveau slogan de Caritas : « Une famille humaine, zéro pauvreté », en rappelant que nous aurons toujours les pauvres avec nous, comme l’a dit le Christ, et que l’important était d’abord de « rendre aux personnes humaines toute leur dignité d’enfants de Dieu ».<br />
La volonté semble ferme ; le débarquement de Mme Knight en est un signe, puisqu’il vise aussi le scandale de subventions données à des organismes promouvant l’avortement et la contraception, et dont elle avait pris la défense.<br />
<br />
<strong>JEANNE SMITS</strong><br />
<br />
Article extrait du n° 7359 du samedi 28 mai 2011</p>Bioéthique : après l'intervention du Cardinal Vingt-Troisurn:md5:d078a70bbc4113f28182742b16a055a92011-05-24T19:24:00+01:002011-05-25T17:36:35+01:00comNDCdocuments<p>Conditionnel et omission</p> <h3>Bioéthique : après l’intervention du Cardinal Vingt-Trois<br /></h3>
<h2>Conditionnel et omission ! <br /></h2>
<h4>La mise en perspective de Rémi Fontaine dans "Présent"<br /></h4>
<p>Extraits de l’intervention du cardinal Vingt-Trois présenté comme un « cri d’alarme » (Le Figaro) à la veille du nouveau débat parlementaire sur la « bioéthique » : <br />
« La révision de la loi de bioéthique a été préparée par un vaste débat national avec les Etats généraux et les nombreuses contributions qui ont jalonné le parcours. Ce long processus aboutissait à des positions relativement équilibrées dont le vote des députés en première lecture était le reflet (…). <br />
« Malheureusement, si les modifications introduites dans le projet de loi par le Sénat étaient entérinées par l’Assemblée nationale, une certaine conception de l’être humain serait très gravement compromise (…). <br />
« De plus, la systématisation juridique du diagnostic prénatal nous conduirait inévitablement à un eugénisme d’Etat… » <br />
<br />
En l’an 2000, lors de la révision de la loi Veil par Aubry, son prédécesseur le cardinal Lustiger répondait pourtant à un journaliste : « Vous dites “risque d’eugénisme”, mais où est le risque ? Moi je vois l’eugénisme. » Un « eugénisme démocratique » (ou d’Etat), « à la fois doux, mou et insidieux », qui s’installe depuis des années, avertissait pour sa part le Pr. Testard dans Le Monde du 17 septembre 1992. Une certaine conception de l’être humain EST en vérité gravement compromise depuis la loi Chirac-Veil, laquelle est à la « bioéthique » ce que la mentalité contraceptive est à l’avortement : une funeste cause dispositive ! <br />
Alors quand un homme de Dieu vient nous parler de « positions relativement équilibrées » pour ce premier vote de la honte à l’Assemblée (cf. Présent du 17 février), soi-disant issu du processus des Etats généraux, on croit rêver ou plutôt cauchemarder ! Nous avons dit en quoi ces Etats généraux (où s’est engouffré crédulement l’épiscopat) étaient aussi à la bioéthique ce que le Comité d’éthique fut à la morale : un leurre panthéonesque créé exprès « pour essayer de donner une bonne conscience officielle à des scientifiques (et à des politiques) qui font des choses dont ils pensent véritablement qu’elles offensent la morale », nous confiait le Pr. Lejeune dans Présent du 14 décembre 1983. <br />
Avec ce conditionnel en trop et cette énormité sur les « équilibres » du vote de l’Assemblée en première lecture, on remarquera également, dans cette intervention cardinalice en faveur d’un dérisoire moindre pire, son étrange omission du Créateur. Si bien qu’en y ajoutant Dieu, sa conclusion en forme de reproche aux parlementaires semble englober l’épiscopat lui-même, dont la molle capitulation au moment de la loi Veil se poursuit décidément comme une malédiction pour la France : « Le respect inconditionnel de l’être humain (et de Dieu !) vaut mieux que des démissions peu réfléchies et peu courageuses qui font reculer notre civilisation en la poussant vers des choix extrêmes. »<br />
<br />
REMI FONTAINE<br />
Article extrait du n° 7356 du Mercredi 25 mai 2011</p>Culture de mort : la désinformation massive de l'Education nationaleurn:md5:9e823e611dd6b39c32e4026ebbe8652e2011-05-23T00:04:00+01:002011-05-23T22:06:04+01:00comNDCdocumentsErreurs et Idéologiespro-vie<p>Des programmes idéologiques en SVT</p> <h2>Les programmes idéologiques en SVT en classe de 1ère<br /></h2>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/05/les-programmes-id%C3%A9ologiques-de-leducation-nationale-en-1ere.html">Jeanne Smits dénonce les nouveaux manuels de SVT</a> :<br /></h3>
<p><br />
"C’est un déferlement d’idéologie, et même – parce qu’il s’agit en réalité d’incitation à la débauche – de pornographie. Les jeunes de 16 et 17 ans passeront une bonne part de leurs heures de sciences à ingurgiter l’« idéologie du gender » : le programme porte sur le « féminin-masculin », l’identité et l’orientation sexuelles, la manière de « vivre sa sexualité », et la « prise en charge de sa vie sexuelle », sans compter la promotion de la procréation assistée. Devant l’étalage d’une antimorale aussi insolente que richement illustrée, deux mots viennent à l’esprit : « inversion », « infernal ». (...)<br />
<br />
La perversion se double d’une manifeste volonté de contrôle absolu des consciences et des cœurs. Les « SVT » feront l’objet d’une épreuve anticipée du baccalauréat. Au programme : un écrit, où les élèves auront éventuellement l’option de traiter un autre sujet comme (je vous le donne en mille) le « développement durable ». Mais aussi un oral de vingt minutes, portant sur la partie « sexe » du programme, et traitant d’une question d’actualité. On n’endoctrine pas sans vérifier que le message soit passé, et bien passé. Sauf mobilisation – et il s’agit de faire vite et bien ! – les jeunes, qu’ils soient scolarisés dans le public, le privé sous contrat ou le hors-contrat, devront posséder le programme, et, le cas échéant, abonder en son sens. A moins d’avoir le courage de dire « non ». Un courage sur lequel ils auront le sentiment de jouer leur avenir.<br />
<br />
Ne l’oublions pas : ces programmes sont ceux voulus, préparés, mis en place par le gouvernement de Nicolas Sarkozy. C’est Luc Chatel qui a présidé à leur élaboration, en tant que ministre responsable.</p>Contre l'eugénisme : un appel de la Fondation Jérôme Lejeuneurn:md5:dbc8775bf80c3952c2595c53d3d063092011-05-22T00:14:00+01:002011-05-23T22:14:39+01:00comNDCdocuments<p>à avoir en mémoire quand on nous demandera de voter</p> <h3>La Fondation Jérôme Lejeune publie une interpellation dans Le Figaro et La Croix demain mardi 24 mai pour s’associer aux plus de 15 000 signataires de l’appel lancé aux parlementaires afin qu’ils refusent les dispositions eugéniques du projet de loi bioéthique. Cette annonce explique pourquoi s’opposer à l’article 9, visé :<br /></h3>
<p><br />
Parce que cet article instaure un eugénisme d’Etat : en obligeant les médecins à proposer le dépistage prénatal de la trisomie à toutes les femmes enceintes, il fait passer de la généralisation à l’obligation, de l’eugénisme de fait à l’eugénisme de droit.<br />
Parce que 96 % des enfants diagnostiqués trisomiques avant la naissance sont éliminés et ce, jusqu’à la fin du neuvième mois de la grossesse. Au lieu de chercher à obtenir du « 100 % zéro triso », notre pays doit se ressaisir d’urgence pour freiner les dérives actuelles, comme s’en inquiétait déjà le Premier ministre en 2008 !<br />
Parce que cette politique de santé publique revient à abuser de la vulnérabilité des 800 000 femmes enceintes, clientèle captive et renouvelable, dont le dépistage enrichit les laboratoires d’analyses à hauteur de 100 millions d’euros chaque année.<br />
Parce que, sans prise de conscience éthique, il n’y a aucune raison de ne pas détecter in utero de nombreuses autres maladies ou prédispositions à des maladies. Le seul critère de faisabilité technique conduit à une logique de traque et d’élimination qui ira toujours plus loin.<br />
<br />
La Fondation poursuit :<br />
<br />
L’examen par l’Assemblée nationale en 2ème lecture du projet de loi bioéthique les 24 et 25 mai constitue un tournant pour la révision législative en cours. La désorganisation et la négligence de l’exécutif, voire son hypocrisie, ont conduit à rendre majoritaires les options eugéniques de l’opposition. En conséquence, la réaction du gouvernement et le vote de sa majorité seront observés avec la plus grande attention. Les enjeux sont fondamentaux :<br />
Les choix qui seront faits traduiront s’il existe une volonté politique de réaffirmer que tout être humain, y compris à son stade initial, doit rester hors du champ des enjeux commerciaux et financiers et qu’il ne peut être stigmatisé, sélectionné, instrumentalisé. Les votes qui ont eu lieu jusqu’ici donnent l’impression d’une intention contraire.<br />
Dans la perspective des prochaines échéances électorales, ces questions essentielles, structurant l’orientation de la société dans son ensemble, tiendront une place qu’elles n’ont jamais eue jusqu’à présent.<br />
Nombre d’électeurs ne se contenteront pas des problèmes de pouvoir d’achat ou d’emplacements de radars routiers pour choisir à qui accorder la conduite de la France. Ils ne donneront leur confiance qu’à ceux qui refusent une médecine éliminant les malades et qui sont capables de résister aux justifications matérialistes de la techno science.</p>Euthanasie : le danger des groupes de pression pro-morturn:md5:1a8b35811b6660b29cc909f9f26642cc2011-05-21T00:20:00+01:002011-05-23T22:23:26+01:00comNDCdocumentspro-vie<p>L'entretien de Tugdual Derville à "Famille chrétienne"</p> <h2>L’euthanasie : une pratique injuste et régressive<br /></h2>
<h3>Un entretien de Tugdual Derville à lire dans "Famille chrétienne" :<br /></h3>
<p><br />
"Le risque de la pratique de l’euthanasie est-il aujourd’hui réel en France ? Pourra-ton vraiment éviter sa légalisation ?<br />
<br />
La loi fin de vie de 2005 a parfois fait baisser les injections létales clandestines en milieu médical, car elle a eu la valeur pédagogique : rejeter dos-à-dos acharnement thérapeutique et euthanasie et soutenir les soins palliatifs. En revanche, l’euthanasie par arrêt d’alimentation et d’hydratation a pu se développer par une interprétation extensive de cette même loi. C’est grave. Quant au risque de légalisation, il reste grand. L’épisode du débat au Sénat, en janvier, l’a montré. Une proposition de loi fusionnée émanant de parlementaires de l’opposition mais aussi de la majorité n’a été rejetée que grâce à une forte mobilisation. Il suffit de lire les sondages d’opinion : nous entrons dans une année préélectorale à hauts risques. N’oublions pas la pression pour l’euthanasie il y a cinq ans. Les groupes qui se battent pour sa légalisation vont tout faire pour que les candidats s’y engagent. Il faut montrer que l’euthanasie est une pratique injuste et régressive, ce que confirment les expériences des pays voisins qui l’ont légalisée."<br />
<br /></p>
<h2><a href="http://www.adv.org/tournee-2011/programme/">L'ADV organise une tournée de conférences sur le sujet</a>.</h2>Instruction sur l'application du motu proprio (suite)urn:md5:da3dc1e7a5926184da08fee78358044a2011-05-19T07:06:00+01:002011-05-20T05:07:37+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIFormationLiturgie<p>Une première réaction de Jean Madiran</p> <h2>La « liturgie actuelle » - un article de Jean Madiran dans "Présent"<br /></h2>
<p><br />
Selon La Croix, le « point essentiel » de l’Instruction sur l’application de la Lettre apostolique Summorum Pontificum du 07.07.07 « apparaît au numéro 19 ». Citons donc à nouveau ce dix-neuvième paragraphe de l’Instruction : « Les fidèles qui demandent la célébration de la forme extraordinaire ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la Sainte Messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire, ou qui s’opposent au pontife romain comme pasteur suprême de l’Eglise universelle. »<br />
<br />
C’est là un des morceaux choisis de l’Instruction cités par La Croix qui, à la différence de Présent, n’a pas jugé utile d’en publier l’intégralité : ainsi se sent-elle peut-être plus libre dans ses commentaires. Elle n’omet pas de dénoncer « les exclus » frappés, dit-elle, par ce paragraphe 19. Selon elle ce sont « les prêtres de la Fraternité Saint-Pie X ». La vue perçante de Frédéric Mounier aperçoit en outre au paragraphe 22, qui pourtant n’en dit rien, l’obligation faite aux « instituts traditionalistes » : ils « doivent accepter le Missel de Paul VI ». Je n’ai évidemment aucun mandat des instituts traditionalistes en général ni de la FSSPX en particulier pour répondre en leur nom. Mon seul titre à énoncer un avis sur ces questions tient à plus de quarante années militantes pour la messe traditionnelle et, aussi résolument, contre la messe nouvelle.<br />
<br />
Il y a un quiproquo qui frise l’abus de confiance quand Isabelle de Gaulmyn parle de « l’insistance du texte à demander aux fidèles du rite ancien le respect de la liturgie actuelle ». Sans doute (interprétation, comme il se doit, la plus bienveillante) ne voit-elle aucune différence entre ce qu’elle appelle la « liturgie actuelle » et ce que, dans la même page de La Croix, Frédéric Mounier appelle le « Missel de Paul VI ». Mais dans la réalité la différence est tout à fait visible.<br />
<br />
Pour la plupart des catholiques pratiquants, en effet, la visibilité immédiate et évidente de la différence entre la messe traditionnelle et la messe nouvelle tient à deux choses : le célébrant face à l’assistance, la communion debout et dans la main.<br />
<br />
Or ni la communion dans la main ni le célébrant face à l’assistance ne sont imposés par le Missel de Paul VI.<br />
<br />
Ces deux insupportables anomalies appartiennent à la « liturgie actuelle » de l’Eglise de France : son épiscopat et son clergé, dans leur quasi unanimité, s’y montrent indéracinement attachés.<br />
<br />
Quand l’évêque d’un diocèse ou le curé d’une paroisse exigent d’un prêtre qu’il célèbre la messe nouvelle, ils n’admettent dans la plupart des cas ni qu’elle soit célébrée tourné vers Dieu, ni que la communion debout et dans la main y soit refusée.<br />
<br />
Tel demeure en France l’état de la « réforme de la réforme » et de l’« enrichissement réciproque » des deux rites. On aperçoit, certes, une tendance à faire un peu le ménage des plus scandaleuses niaiseries et grossièretés, il y a même l’esquisse d’un recul des gesticulations et logorrhées du célébrant. Mais celui-ci continue à peu près partout à ne pas se tourner vers Dieu et à ne pas demander l’agenouillement des fidèles au moins pour la consécration et pour la communion. La coutume vicieuse s’est bien installée. La plupart des fidèles et des prêtres qui n’ont pas dépassé quarante ans n’ont jamais vu, dans une église, un agenouillement. Il sera long et difficile de les rééduquer. Peut-être leurs enfants… Le P. Calmel estimait qu’il ne faudra pas moins qu’un miracle.<br />
<br />
Je ne vois donc rien dans l’Instruction qui m’interdirait ou me détournerait de continuer à militer contre la « liturgie actuelle ». L’accepter ne serait même pas adopter la messe de Paul VI, mais une messe issue de la messe de Paul VI.<br />
<br />
Ajoutons que cette messe issue de la messe de Paul VI constitue l’un des témoignages à charge contre la messe de Paul VI elle-même, et il faudra bien que ses sectateurs arrivent à s’en expliquer : pour aboutir à la « liturgie actuelle », la messe issue de la messe de Paul VI en est sortie sous la présidence, sous l’animation, sous l’approbation des auteurs de la messe de Paul VI. Alors ?<br />
<br />
C’est la même question qui se pose pour le texte du Concile et son interprétation : l’interprétation et l’application ont été dirigées par les auteurs du texte.<br />
<br />
<strong>JEAN MADIRAN</strong><br />
Article extrait du n° 7353 du vendredi 20 mai 2011</p>Instruction sur l’application du motu proprio Summorum Pontificumurn:md5:03734b5bf65b96f33e02fcf1b757fc302011-05-13T13:03:00+01:002011-05-16T05:32:01+01:00comNDCdocumentsEgliseLiturgie<p>publiée le 13 mai 2011</p> <h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2011_documents/2011.05_Instruction.pdf">Instruction sur l’application du motu proprio Summorum Pontificum</a><br /></h2>
<p><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2011_documents/2011.05_Note_de_synthese.pdf">Note de synthèse de l'instruction</a><br /></h2>Jean-Paul II: appel à la Franceurn:md5:e756f37dbca61748cbc26d6ed32b58a52011-05-12T19:13:00+01:002011-05-13T11:06:24+01:00comNDCdocumentsChrétientéEgliseFormation<p>C'était le 1er juin 1980 au Bourget</p> <object data="http://video.rutube.ru/93d959f29caf8b2ecae31f2f1c90becc" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" type="application/x-shockwave-flash" height="353" width="470">
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<p><br /></p>
<h3><a href="http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/1980/documents/hf_jp-ii_hom_19800601_parigi-francia_fr.html">Le texte intégral de l'homélie de Jean-Paul II au Bourget</a></h3>Révision de la loi de bioéthique : étape cruciale à l’Assemblée nationale !urn:md5:b6c2fc37b03476d2d0ad3eceb2bb39572011-05-10T17:35:00+01:002011-05-10T17:35:00+01:00comNDCdocumentspro-vie<p>Communiqué de presse de la CNAFC</p> <h2><a href="http://www.afc-france.org/revision-loi-bioethique/actualites/1223-revision-de-la-loi-de-bioethique-etape-cruciale-a-lassemblee-nationale-">Le communiqué de la CNAFC</a><br /></h2>
<p><a href="http://www.afc-france.org/revision-loi-bioethique/actualites/1223-revision-de-la-loi-de-bioethique-etape-cruciale-a-lassemblee-nationale-"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_05/2011.05.10_banniere_afc.gif" alt="2011.05.10_banniere_afc.gif" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2011.05.10_banniere_afc.gif, mai 2011" /></a></p>Mgr. Brouwet et le pass-contraceptionurn:md5:c835aa625d8961f50c334746ab39de7e2011-05-09T06:40:00+01:002011-05-09T06:40:00+01:00comNDCdocumentsEglisepro-vie<p>Réaction courageuse</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_05/2011.05.08_Mgr._Brouwet.jpg" alt="2011.05.08_Mgr._Brouwet.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.05.08_Mgr._Brouwet.jpg, mai 2011" /></p>
<h2>Mgr Brouwet face au Pass contraception<br /></h2>
<p><br />
<a href="http://www.perepiscopus.org/culture-de-vie/mgr-brouwet-demande-aux-directeurs-de-lenseignement-de-refuser-le-pass-contraception">Dans une lettre aux directeurs de l'enseignement catholique du 92</a>, l'évêque auxiliaire du diocèse de Nanterre écrit :<em> "nous vous demandons de vous abstenir de distribuer ces « Pass contraception » dans nos écoles qui relèvent, dans notre diocèse, du gouvernement pastoral de l’évêque, que votre établissement soit sous tutelle diocésaine ou sous tutelle congréganiste."</em></p>Béatification de Jean-Paul IIurn:md5:483869dc074096b51cb58e5a59af7f1e2011-04-29T10:39:00+01:002011-05-03T10:53:07+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseEglise<p>Jean-Paul II aimait la France</p> <h2><a href="http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/04/30/01016-20110430ARTFIG00002-pourquoi-jean-paul-ii-aimait-la-france.php">Un bel article de Jean Sévillia dans "Le Figaro"</a><br /></h2>
<p><br /></p>
<h2>Au cours de son pontificat, Jean-Paul II est venu sept fois en France. <br /></h2>
<h3>Pour y réveiller l'Eglise catholique, dans un pays qui lui était cher.<br /></h3>
<p><br />
Ce dimanche 1er mai, les catholiques français seront plusieurs dizaines de milliers à Rome. Mais c'est à la télévision que des centaines de milliers d'autres suivront la béatification de Jean-Paul II. L'Eglise de France est mobilisée autour de l'événement. C'est bien le moins. Certes. La mémoire est cependant trompeuse: on a oublié que l'accession de Karol Wojtyla au pontificat, en 1978, ne fut pas partout saluée de cris de joie, et notamment en France.<br />
Le Bourget, dimanche 1er juin 1980. Il a plu toute la nuit, il pleut encore, et la température est celle d'un mois d'octobre. C'est dans un morne champ de boue que pataugent les fidèles qui assistent à la messe solennelle célébrée par Jean-Paul II, dont c'est la première visite en France. La précédente venue d'un souverain pontife dans le pays date du sacre de Napoléon... La foule, toutefois, est relativement clairsemée: 350.000 personnes, alors que les organisateurs en espéraient 1 million. Ce chiffre, même en tenant compte des 50.000 jeunes qui se réuniront le soir au Parc des Princes, traduit une faible mobilisation. Et pour cause: une partie de l'épiscopat et du clergé français a sciemment boudé la messe du Bourget, décourageant leurs ouailles de s'y rendre. Pour quelles raisons?<br />
En 1947, Karol Wojtyla, jeune prêtre, séjourne en France. Pour lui qui vient d'une nation où la religion irrigue la société, le choc est rude: la France, avec ses masses urbaines déchristianisées, est une terre de mission. En 1978, quand il devient pape, les informations qui lui sont présentées illustrent encore plus la crise du catholicisme français: baisse accélérée de la pratique, départ de nombreux prêtres, raréfaction des vocations, politisation de beaucoup de mouvements, tensions entre progressistes et traditionalistes.<br />
La période de l'après-Concile, en effet, a vu souffler un vent révolutionnaire sur l'Eglise de France. En 1968, était fondé Echanges et dialogue, association de prêtres partisans pour eux du travail salarié et du mariage. En 1970, Marc Oraison, prêtre et médecin, prêchait une vie sexuelle au goût du jour, tandis que le père Cardonnel, un dominicain, déposait au procès de La Cause du peuple, journal maoïste interdit. En 1972, un document de la commission épiscopale du monde ouvrier, composée de 14 évêques, vantait «la société socialiste, la société solidaire». En 1974, au congrès de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), Georges Marchais, secrétaire général du PCF, était accueilli par 35.000 jeunes entonnant L'Internationale, scène se déroulant en présence de 44 évêques, dont Mgr Marty, cardinal-archevêque de Paris, auteur, en mai 68, d'une inénarrable formule: «Dieu n'est pas conservateur.» En 1979, une enquête a montré que la majorité des évêques de France est favorable à une collaboration avec le Parti communiste, 66 % d'entre eux acceptant le bien-fondé des analyses marxistes.<br /></p>
<h4>«France, fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême?»<br /></h4>
<p>Jean-Paul II, lui, vient d'une nation qui a été écrasée sous la férule du nazisme et du communisme: le second ne lui paraît pas moins dangereux que le premier. En apportant son soutien au syndicat Solidarnosc, il va bientôt entamer un combat qui, à partir de la Pologne, contribuera, par effet domino, à l'effondrement du système soviétique. De plus, ce pape viscéralement anticommuniste est un intellectuel de haute volée, mais sa foi traditionnelle, sa piété mariale, sa dévotion envers les saints et sa morale classique ne diffèrent guère de celles d'un paysan des Carpates. Entre ce catholique à l'ancienne et tout le secteur qui, au sein de l'Eglise, confond christianisme et activisme sociopolitique, ouverture aux autres et dissolution dans l'air du temps, le courant ne passe pas.<br />
A la veille de la messe du Bourget, on a infligé au pape, à Saint-Denis, une cérémonie organisée par la JOC. Avec une assistance qui chantait au son des guitares : «Peuple affamé de justice, toi le peuple opprimé, debout, lève-toi, il faut crier ta faim.» Dans un grand sourire, Jean-Paul II a rappelé que, pour l'Eglise, la vraie libération se trouve en Jésus-Christ...<br />
Alors, ce 1er juin 1980, au Bourget, celui que l'on surnomme déjà « l'athlète de Dieu » apostrophe la foule détrempée et transie d'une formule qui a tout d'un blâme pour les évêques présents, mais qui va créer un électrochoc: «France, fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?»<br />
Sept mois plus tard, Jean-Marie Lustiger, évêque d'Orléans, est nommé archevêque de Paris. Cette personnalité puissante va devenir le phare, sur le plan doctrinal comme sur le plan pratique, de la politique papale : relance de la pastorale autour des paroisses et des familles, recentrage sur l'Evangile, redressement de la théologie, formation d'un nouveau clergé, marginalisation des extrêmes. La contestation interne ne désarmera jamais (on le verra rapidement à propos des critiques exprimées par le Vatican sur les catéchismes alors en usage en France, ou à propos de la condamnation de la théologie de la libération, deux affaires au cours desquelles le cardinal Ratzinger servira de paratonnerre po.tifical), mais les foules catholiques, réveillées, suivront désormais Jean-Paul II.<br /></p>
<h4>Pour son dernier voyage, il vient offrir ses souffrances à Lourdes<br /></h4>
<p>Le 15 août 1983, le pape est ovationné à Lourdes. Alors que commence en France la bataille de l'école libre, le souverain po.tife revendique pour les parents «le droit de faire donner à leurs enfants l'éducation de leur choix». En octobre 1986, il est en visite à Lyon, Ars, Paray-le-Monial et Annecy. Dans la capitale des Gaules, Jean-Paul II bé.tifie le père Chevrier, bienfaiteur des quartiers pauvres de la ville au XIXe siècle: devant 350.000 fidèles, il rappelle que nourrir les démunis, c'est aussi les nourrir spirituellement. «Chrétiens de Lyon, de Vienne, de France, s'exclame à nouveau le pape, que faites-vous de l'héritage de vos glorieux martyrs?» A Ars, aux 15.000 prêtres et séminaristes présents, il donne comme modèle à suivre le saint curé, Jean-Marie Vianney. En octobre 1988, à Strasbourg, Metz et Nancy, il exalte «les racines chrétiennes de l'Europe».<br />
Si cette impulsion nouvelle ne freine pas la sécularisation croissante de la société française, et déchaîne même les adversaires du pape - notamment ses prises de position en matière de mœurs -, ce sont aussi les années où émerge la« génération Jean-Paul II ». Aux Journées mondiales de la jeunesse de Saint-Jacques-de-Compostelle, en août 1989, les Français sont nombreux. Et l'on voit apparaître une nouvelle génération de prêtres et d'évêques: jeunes, centrés sur la spiritualité chrétienne autant que sur la doctrine sociale de l'Eglise, et reconnaissables à... leur col romain.<br />
Le voyage pontifical de 1996 est précédé d'une campagne médiatique où la violence le dispute à l'anticléricalisme primaire. Est-ce parce que Mgr Gaillot, favori des journalistes, a été destitué l'année précédente ? En cette année commémorative du baptême de Clovis, Jean-Paul II est décrit comme le chef d'une puissance obscurantiste qui a déclaré la guerre à la laïcité française. En fait de guerre, le jour venu, le souverain po.tife se rend à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, où il prie sur la tombe de Louis-Marie Grignion de Montfort, prédicateur du Grand Siècle à qui il a emprunté sa devise po.tificale : Totus Tuus (« tout à toi »). A Sainte-Anne-d'Auray, devant 120.000 fidèles, il évoque sainte Anne, la mère de la Vierge, et prononce quelques mots en breton. A Tours, 110.000 personnes écoutent son hommage à saint Martin, officier romain qui partagea son manteau avec un pauvre. Et à Reims, l'homélie du pape, prononcée devant 220 000 personnes particulièrement recueillies, loue «l'âme française» d'une manière qui ne peut heurter personne.<br />
En 1997, les augures prédisent que les JMJ de Paris seront un flop. Le 21 août, une foule joyeuse ayant envahi la capitale, 350.000 garçons et filles de toutes nationalités accueillent sur le Champ-de-Mars ce pape qui leur tient un langage qu'ils n'entendent nulle part ailleurs. A la veillée du samedi 23, à Longchamp, ils sont 750.000. «Vous êtes l'espérance du monde», leur lance Jean-Paul II. Le lendemain, la messe finale rassemble 1,2 million de fidèles. La presse, intriguée, se penchera sur les causes de ce triomphe...<br />
Le 15 août 2004, c'est la septième visite de Jean-Paul II en France. Mais l'athlète de Dieu n'est plus qu'un vieil homme tordu de douleur, prisonnier d'un corps qui l'abandonne. Venu partager ses épreuves avec les malades de Lourdes, il est au bord des larmes quand le recteur du sanctuaire lui tend l'eau de la source. «Je partage avec vous, souffle-t-il, un temps de vie marqué par la souffrance physique, mais non pour autant moins fécond dans le dessein admirable de Dieu.» Huit mois plus tard, il aura quitté ce monde. Combien sont-ils, aujourd'hui, les Français dont ce grand mort a changé le regard sur la vie ?</p>Pass contraception : Mgr Aillet juge la politique de Luc Chatel "inefficace, démagogique et totalitaire"urn:md5:7898943bc685cdd5b19562083b9433e32011-04-29T10:20:00+01:002011-04-30T08:25:01+01:00comNDCdocumentspro-vie<p>Un communiqué à lire grâce au Salon beige</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_04/.2011.04.30_Mgr._Aillet_s.jpg" alt="2011.04.30_Mgr._Aillet.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.04.30_Mgr._Aillet.jpg, avr. 2011" /></p>
<h2>Pass contraception : Mgr Aillet juge la politique de Luc Chatel "inefficace, démagogique et totalitaire"<br /></h2>
<h3>Communiqué de Mgr Marc Aillet<br /></h3>
<p>"Monsieur Luc Chatel, Ministre de l’Education nationale, approuve et soutient l’initiative du président du Conseil régional d’Ile de France visant à «proposer», de façon systématique, une contraception anonyme et gratuite (le «pass contraception») à tous les élèves de seconde de la région parisienne. Cette politique, censée faire diminuer le nombre d’avortements des jeunes mineures, est en réalité inefficace, démagogique et totalitaire.<br />
Inefficace, car la « mentalité contraceptive » qui dissocie l’amour, la sexualité et la procréation, se ferme par là-même à l’accueil de la vie, raison pour laquelle la généralisation de la contraception ne fait nullement baisser le nombre d’avortements, comme le soulignait récemment un rapport de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) en date du 2 février 2010.<br />
Démagogique, car cette propagande intensive en faveur de la contraception auprès des adolescents, favorise des rapports sexuels de plus en plus précoces ainsi qu’un certain vagabondage sexuel, dont la conséquence logique est précisément l’accroissement du nombre de grossesses non désirées.<br />
Totalitaire enfin, car l’Etat et l’Education nationale s’arrogent abusivement le droit d’orienter la vie sexuelle des adolescents qui leur sont confiés, au détriment des parents, premiers responsables de l’éducation de leurs enfants, qui sont pour ainsi dire mis devant le fait accompli.<br />
Le « tout contraceptif » n’est pas une réponse adéquate au drame de l’avortement. Seule une éducation affective et sexuelle conforme à la dignité de tout être humain et respectueuse des convictions philosophiques et religieuses des parents, pourra faire triompher la « culture de la vie », si chère au Bienheureux Jean-Paul II."</p>Points non-négociablesurn:md5:6070c8095280c353b6cfe8e383ed895c2011-04-21T15:11:00+01:002011-04-21T15:11:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIpoints non-négociables<p>Désolé pour ceux qui ne croient pas à leur existence : Benoît XVI persiste et signe !</p> <h2>Benoît XVI - le 16 avril 2011<br /></h2>
<h4>Lors de l'audience accordée à l'ambassadrice d'Espagne.<br /></h4>
<p><br />
"L'Eglise veille sur les droits de l'homme fondamentaux... Elle veille sur <strong>le droit à la vie humaine depuis son commencement jusqu'à son terme naturel</strong>, parce que la vie est sacrée et que personne ne peut en disposer arbitrairement. Elle veille sur<strong> la protection et l'aide à la famille</strong> et soutient des mesures économiques, sociales et juridiques afin que l'homme et la femme <strong>qui contractent un mariage et fondent une famille</strong>, aient le soutien nécessaire pour accomplir leur vocation à être un sanctuaire d'amour et de vie. Elle soutient aussi <strong>une éducation qui intègre les valeurs morales et religieuses</strong> selon les convictions des parents, comme c'est leur droit, et comme il convient au développement intégral des jeunes."</p>Affaire "Piss Christ" - Réaction du Cardinal Barbarinurn:md5:13a84031d4e19581069e2cdcaab0b9c12011-04-20T18:46:00+01:002011-04-20T18:46:00+01:00comNDCdocumentsErreurs et Idéologies<p>Après Mgr. Cattenoz un autre évêque parle avec courage</p> <h2>Le cardinal Barbarin, pour l’honneur<br /></h2>
<h3><a href="http://www.present.fr/article-18068-7333.html">un article de Jeanne Smits dans "Présent"</a><br /></h3>
<p><br />
Rompant avec le mutisme de la quasi-totalité des évêques de France, après le courageux Mgr Cattenoz, le cardinal Philippe Barbarin, primat des Gaules, a pris l’initiative d’adresser un communiqué à l’AFP pour demander le « retrait » de l’« œuvre » d’Andres Serrano, Piss Christ, exposé à l’hôtel de Caumont qui abrite la collection du galeriste Yves Lambert en Avignon. Un texte court et sans circonlocutions.<br />
<strong><em>« C’est une offense, une blessure profonde pour nous, surtout en cette Semaine Sainte, car elle touche Celui qui nous “a aimés jusqu‘à l’extrême” », écrit le cardinal Barbarin : « Jésus nous a préparés : “Heureux serez-vous lorsqu’on vous insultera” et il nous demande : “Priez pour ceux qui vous persécutent.” J’espère que nous aurons assez de courage intérieur pour le faire. »</em></strong><br />
Oui, on nous persécute, le mot est juste. Cette persécution nous touche dans ce que nous adorons et devrions aimer le plus profondément, notre Sauveur qui nous demande de regarder toute souffrance humaine à travers sa souffrance indicible, tout comme son Père regarde et réhabilite notre humaine nature déchue en aimant son Fils qui a assumé notre misère pour nous en laver. Cette persécution, toujours la même, est au fond une manière de nous demander de renier le Christ, de l’avilir, de sacrifier aux idoles du jour.<br />
L’attitude chrétienne devant la persécution n’est pas la soumission résignée et encore moins la complicité, pour en éviter les conséquences parfois mortelles – ici, la « mort sociale » qu’appelle le qualificatif d’« intégriste ». Elle est proclamation de la vérité, quoi qu’il en coûte. Dire qu’il est heurtant, blessant et somme toute stupide de plonger l’image du Christ souffrant dans l’urine pour la photographier ne nous permettra certes pas d’être cooptés au sein du petit monde très lucratif de l’art contemporain. Ni de hurler avec les snobs.<br />
L’idole du jour, en l’occurrence, c’est bien l’argent. De Piss Christ, il existe dix tirages – des « cibachromes » directement réalisés d’après diapositive – « originaux » dont l’un a été vendu en 2008 pour la jolie somme de 277 000 dollars. A condition de boire beaucoup, d’investir dans un crucifix en plastique et un bocal en verre, et de maîtriser un peu la photographie et la saturation des couleurs chaudes dans les tirages, la réalisation d’une telle « œuvre » est à la portée du bien des gens. Après, c’est juste la valeur marchande de l’objet qui peut varier. Réalisée par Dupont, c’est zéro euro. Andres Serrano, spécialiste de la « transgression », avait déjà touché 15 000 dollars de subventions publiques en 1987 à New York pour réaliser son œuvre – ce n’étaient même pas des « avances sur recettes ».<br />
Joli filon, en vérité, puisque d’autres « immersions » dans des fluides corporels – sang, urine, sperme, lait de femme – d’objets aussi divers que des photos ou statuettes bon marché du pape, de la Vénus de Milo, de Dante, de Moïse, d’un discobole ou de l’Enlèvement des Sabines ont permis de réaliser des séries de tirages plus ou moins abondants cotés à 20 000 dollars, livres ou euros. Ça vaut moins qu’une image du Christ, forcément. Mais on en tire quand même un revenu confortable.<br />
Lorsque Fabrice Hadjadj, dans une tribune décevante publiée par Le Figaro de ce mercredi, prend au sérieux les protestations du très catholique Serrano qui se veut « artiste chrétien », qui dit n’avoir « aucune sympathie pour le blasphème », il se laisse, à mon avis, embobiner. Lorsqu’il cite la sœur carmélite et critique d’art Wendy Beckett qui voit dans Piss Christ une évidence de « ce que, par nos péchés, nous faisons au Christ », il vise à côté. Car quel serait alors le sens des « immersions » du Discobole ou de Vénus ?<br />
Le Christ aux Outrages, ça nous connaît, nous catholiques qui sommes convaincus d’y être personnellement, chacun, pour quelque chose dans les insultes et les coups reçus par Notre Seigneur. Mais les « Christ aux Outrages » ne prétendent pas L’outrager. Choisir comme titre pour une œuvre qui, visuellement et si l’on n’en connaissait pas le procédé et l’intention de réalisation, ne serait pas choquante, un mot vulgaire accolé au nom de l’Homme-Dieu, dans le contexte d’une « œuvre » qui se complaît dans la pornographie, la scatologie, la fascination des cadavres putrescents, c’est signer son travail. Une signature qui vaut de l’or dans ce bas monde. Mais dans l’autre ?<br />
Aujourd’hui le monde médiatique s’étrangle devant l’acte de « vandalisme » qui a frappé Piss Christ, mais la photographie est réexposée en l’état, porteuse d’une valeur encore plus grande depuis qu’elle a provoqué la publicité et les discours qui sont l’essence même de l’art contemporain.<br />
L’institut Civitas, qui a magnifiquement porté la contestation publique de l’exposition de Piss Christ en « tête d’affiche » de l’exposition en cours en Avignon, a réagi par la voix de son secrétaire général, Alain Escada : « Je constate que ce fait divers permet une victimisation qui tombe bien à point pour la direction de la collection Lambert et permet de redorer son blason alors qu’elle était stigmatisée, y compris par des députés et sénateurs, pour le caractère offensant et anti-chrétien qu’elle véhiculait à travers le contenu de cette exposition. »<br />
Ce mercredi matin, l’AGRIF – Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne – demandait en référé le retrait de toutes les expositions publiques de Piss Christ. Nous vous en donnerons des nouvelles dans notre numéro de demain.<br />
<strong>Sachez, pour l’heure, que l’association « Croyances et libertés » des évêques de France, censée intervenir en justice pour faire respecter les droits des catholiques en France, ne semble pas avoir agi depuis… 2005.</strong><br />
<br />
JEANNE SMITS - Article extrait du n° 7333 du jeudi 21 avril 2011</p>Livre : "Comprendre l'Islam : Risque ou Défi ?" de Pierre-Marie Soubeyrandurn:md5:b1b2834130365c3c702f595fce84bc462011-04-18T07:03:00+01:002011-04-21T05:13:29+01:00comNDCdocumentsFormationislamLivres<p>Un décapage</p> <h2>Pierre-Marie Soubeyrand - <a href="http://www.editions-beatitudes.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=507">"Comprendre l'Islam : Risque ou Défi ?"</a><br /></h2>
<p>Préface de Mgr. Bernard Ginoux - (Editions des Béatitudes - 12/2010 - 250 p. - 14 €)<br />
<br />
Nous reproduisons le compte-rendu de ce livre paru dans<br /></p>
<h3><a href="http://petitefeuilleverte.over-blog.com/article-decapages-71068163.html">La petite feuille verte n°83</a><br /></h3>
<p><br /></p>
<h3>L'auteur<br /></h3>
<p>Le Père Pierre-Marie Soubeyrand, d'abord Père Blanc, est maintenant prêtre de la Communauté des Béatitudes. Après 40 ans de vie au contact des croyants de l'Islam du Maghreb, il livre la synthèse de son expérience et de ses réflexions.<br /></p>
<h3>Un livre en 3 volets<br /></h3>
<ul>
<li>Le volet histoire synthétise les recherches des spécialistes en vue d'élucider trois "tabous" :<br /></li>
</ul>
<p>d'où vient l'Islam ? comment s'est constitué le Coran ? comment s'est forgée la figure de Mahomet ?<br />
L'auteur s'appuie principalement sur les publications du Père Antoine Moussali, du professeur Alfred-Louis de Prémare et du Père Edouard-Marie Gallez, mais aussi sur celles d'autres chercheurs français ou européens. Evidemment ces recherches ne sont pas terminées ; elles s'apparentent à un "vrai travail de fouilles". Par contre, inutile de compter sur les "docteurs" de l'Islam : ils refusent jusqu'à présent d'entreprendre, de leur côté, toute analyse rationnelle et/ou historique des origines de leur doctrine.<br /></p>
<ul>
<li>Le volet dialogue avec l'Islam remet les pendules à l'heure en vue d'un vrai dialogue.<br /></li>
<li>Le volet théologie affirme que "l'expression actuelle de la foi musulmane" est en opposition déclarée au dogme chrétien.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<h3>Aperçus<br /></h3>
<h4>D'où vient l'Islam ?</h4>
<p>"L'histoire des débuts de l'Islam a du mal à résister à ce processus quasi chimique de la critique historique, et à ne pas s'effriter comme un château de sable. Mais suffira-t-il ? En effet, le fond historique, lui-même, a du mal à émerger, tant la construction que nous connaissons depuis des siècles n'est qu'un amoncellement de contradictions, de productions multiples et complexes venues au secours de pouvoirs qui se sont servis de l'Islam comme d'une garantie céleste, certifiée conforme aux yeux d'une opinion crédule". (page 59)<br /></p>
<h4>Comment s'est constitué le Coran ?</h4>
<p>"Il s'est constitué comme un assemblage disparate, opéré par des collecteurs et des informateurs qui ne travaillaient pas nécessairement pour une œuvre commune, mais parfois avec des intérêts "claniques" voire "politiques" opposés ou divergents, dirait-on aujourd'hui, ce qui en fait un texte très fragmenté et parfois contradictoire". (page 105)<br /></p>
<h4>Comment s'est forgée la figure de Mahomet ?<br /></h4>
<p>"Hors de la légende et d'une reconstitution tardive, l'histoire vraie ne conserve aucune mémoire de l'homme ; il s'évanouit dans l'oubli… Les conteurs l'en feront sortir quelques dizaines d'années plus tard et la légende s'en emparera". (page 120)<br /></p>
<h4>Les conditions d'un dialogue avec l'Islam<br /></h4>
<p>"Le dialogue… islamo-chrétien ne peut se résoudre à la tolérance ou à des échanges académiques, réduits à un dénominateur commun… Jésus et Muhammad "prophètes" à part égale, selon un concept devenu confus. (page 178)<br /></p>
<h4>L'Islam face à la théologie chrétienne<br /></h4>
<p>"Fondamentalement, à un niveau théologique… l'Islam aujourd'hui, se présente comme un antichristianisme, un refus trinitaire, voire une anti-révélation biblique". (page 230)<br />
"Les origines postchrétiennes de l'Islam et son positionnement irrationnel face à l'histoire rendent illusoire la recherche de semina verbi (semences évangéliques) tant dans le Coran que la tradition (Sunna). On ne peut en dire autant dans le cœur et dans la conscience des hommes et des femmes de l'Islam auxquels, seul, l'Esprit-Saint peut apporter des lumières que nous ne pouvons sonder, sinon chez ceux qui vont jusqu'à l'illumination et confessent la foi de l'Église en Jésus, Seigneur et Sauveur". (page 230)<br />
<br /></p>"Jésus de Nazareth"urn:md5:e8c81baa5aef275a33d8f40e5dcb7d692011-04-16T21:11:00+01:002011-04-16T21:11:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVILivres<p>Le dernier livre de Benoît XVI</p> <h2>Benoît XVI - “Jésus de Nazareth”<br /></h2>
<h3>Le livre d’un pape théologien<br /></h3>
<p><a href="http://www.present.fr/article-18038-7330.html">Un article de Jeanne Smits dans "Présent"</a><br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_04/.2011.04.16_BXVI_Jesus_Nazareth_b_m.jpg" alt="2011.04.16_BXVI_Jesus_Nazareth_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.04.16_BXVI_Jesus_Nazareth_b.jpg, avr. 2011" />Le deuxième tome de l’étude de Benoît XVI – et en même temps du professeur Joseph Ratzinger – sur Notre Seigneur, Jésus de Nazareth, a été publié en France pour coïncider avec le début du carême, et c’est un choix opportun. C’est une lecture qui plongera le fidèle dans la contemplation du Christ souffrant, depuis le moment de son entrée dans Jérusalem sur un ânon, au milieu des acclamations qui l’identifient comme le Fils de David, jusqu’à l’Ascension, mais la plus grande part du texte s’attarde avec amour et respect sur le drame de la Passion.<br />
Voici donc que le Pape lui-même, tel un maître bienveillant, nous prend par la main et nous donne de suivre pas à pas sa vision et sa méditation de l’événement central de l’histoire des hommes. Pas de doute en effet : nourrie par l’érudition de l’exégète et du savant, la foi qu’il doit sauvegarder et transmettre en tant que successeur du premier d’entre les Apôtres est ce qu’il cherche à offrir et à faire partager.<br />
Le choix du titre en est le premier signe. Jésus de Nazareth renvoie non à un personnage éthéré, voire hypothétique, ou encore redimensionné par ses disciples en vue d’une prise de pouvoir abusive – on connaît la chanson – mais à un homme de chair et de sang, un être historique que les Evangiles et toute l’Ecriture sainte présentent dans sa réalité. Une réalité véritablement extraordinaire, prend soin de souligner Benoît XVI, puisqu’elle s’achève dans une dimension à laquelle l’homme n’a pas accès et qui était même, pour les disciples de Jésus, inimaginable avant sa Résurrection.<br />
Il fallait que notre Pape estime important d’insister ainsi, longuement, sur l’historicité de Jésus-Christ et l’exactitude des Evangiles pour consacrer, malgré sa charge apostolique, un temps si considérable à la rédaction d’une telle œuvre. D’aucuns, même, le lui ont reproché. N’avait-il pas mieux ou en tout cas autre chose à faire que de s’enfermer pour écrire, pas même une encyclique ou un discours mais une œuvre d’exégèse (puisque c’est bien de cela qu’il s’agit) ?<br />
Et puis, dans ce choix de publier, comme le ferait n’importe quel professeur d’université, quelle est la part de la satisfaction personnelle de l’enseignant humainement un peu contrarié par les postes qu’on lui a imposés, à qui l’on a volé sa retraite tranquille pour le jeter parmi les responsabilités et les soucis du gouvernement de l’Eglise ?<br />
Cette question-là paraît vaine, toutefois, au vu du propos de Benoît XVI qui est, on le sait, de faire respecter une « herméneutique de la continuité » : s’il apparaît comme signataire de Jésus de Nazareth « aux côtés » de Joseph Ratzinger c’est peut-être pour cela, pour couper court une fois pour toutes aux divagations destructrices de ceux qu’il appelle dans le livre les « nouveaux théologiens ».<br />
Il y a un paradoxe en effet à présenter une œuvre de théologien au grand public, comme cela se fait avec ce Jésus de Nazareth qui a fait l’objet de conférences de presse officielles, de lancements nationaux, d’éditions de best-seller, et d’un franc succès de librairie dans bien des pays du monde. La logique aurait voulu – s’il s’était agi de Ratzinger seulement, tout cardinal qu’il fût – quelque chose de plus confidentiel, de mieux « ciblé » sur les « intellectuels » ou à tout le moins diffusé comme ses précédents ouvrages, même plus « populaires », dans les procures et les librairies catholiques institutionnelles. A l’heure où je vous parle, Jésus de Nazareth, livre d’exégète et livre savant, est sur le comptoir de la boutique de mon marchand de journaux, et la pile a bien diminué.<br />
C’est dire l’impact possible d’un tel ouvrage, parce que c’est le Pape, parce qu’il y a, réellement, une soif de vérité.<br />
En l’occurrence, l’importance de son livre se lit pour une grande part dans les thèses qu’il réfute, celles d’une exégèse historico-critique qui a si largement débordé du domaine où se situe et se circonscrit sa légitimité. Notre pape est allemand, il connaît bien ces théologiens-là (mais aussi d’autres germanophones plus orthodoxes), qu’il cite presque exclusivement. Il a évidemment travaillé en sa langue maternelle. Il connaît leur capacité de nuisance, même s’il respecte les cheminements de leur pensée.<br />
Pêle-mêle, il explose donc les théories selon lesquelles le Christ n’aurait pas prononcé les paroles de la consécration du pain et du vin lors de la Dernière Cène. Celles qui en font un révolutionnaire socialiste. Celles qui doutent de sa Résurrection réelle et corporelle. Celles qui ne le voient plus comme l’Agnus Dei, l’agneau pascal sacrifié pour racheter l’humanité de ses fautes. Celles qui voient la naissance de l’Eglise comme la lente élaboration d’idées nouvelles au sein du judaïsme sans grand rapport avec la volonté réelle du Christ.<br />
C’est peu de dire que ces idées fausses ont pollué non seulement l’atmosphère de bien des facultés de théologie : elles ont débordé dans les chaires, envahi les parcours catéchétiques, ramolli les cervelles, dénaturé le message certain du Christ que ses apôtres sont chargés de préserver et de transmettre. Si d’une certaine façon, on peut être surpris de voir ces propos de théologiens portés à la connaissance des simples fidèles, nombreux à ne pas s’y intéresser et peut-être même à ne pas en saisir tout le sens, il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas de querelles. Mais de prises de position vitales pour que Jésus de Nazareth soit considéré et adoré comme Il est : vrai Dieu et vrai Homme, livré à sa Passion pour être l’unique Grand Prêtre et le Sacrifice parfait, véritablement ressuscité d’entre les morts non à la manière de Lazare qui ne revint qu’à la vie mortelle pour prolonger de quelques années sa présence terrestre, mais pour entrer dans une gloire qui donne une nouvelle dimension, inimaginable pour nous, à l’existence corporelle.<br />
On comprend dès lors que le Saint-Père ait mis la charrue avant les bœufs, abordant à sa manière sérieuse et précise, et longuement, les derniers jours du Christ sur terre avant d’être emporté, non pas dans l’au-delà intergalactique, mais dans la « nuée », qui symbolise l’ombre de Dieu et marque son retour à la droite du Père, d’où sa présence demeure proche, particulièrement dans l’Eucharistie. Benoît XVI se félicite d’avoir « enfin » (et non pas « finalement », comme le dit un peu improprement la traduction, me semble-t-il) pu « présenter au public » ce deuxième tome de son œuvre, et laisse à plus tard, peut-être, l’écriture d’un « petit fascicule » consacré à l’enfance de Jésus. C’est bien un moment qu’il attendait et qu’il jugeait important.<br />
De fait, ce professeur respecté opère une petite contre-révolution en lisant les Evangiles comme s’ils rapportaient exactement le témoignage d’hommes qui ont vécu les événements qu’ils relatent ou les tiennent de première main, ce témoignage étant lui-même texte absolument sûr pour laisser passer la lumière de la vérité. C’était un point de vue assez largement abandonné parmi des théologiens qui comptent, hommes d’influence qui dans les mortels excès de leur doute systématique, finissent par apparaître comme des destructeurs pédants et secs. Ce sont la Foi, la Tradition et la patristique qui irriguent la lecture du Nouveau Testament et de l’Ecriture Sainte par Benoît XVI, et il revendique et affirme la justesse de cette lecture. Cela lui permet en même temps d’écarter une approche trop « contemporaine » des réalités de la vie et de la mission du Christ : notre temps, explique-t-il, ne supporte pas l’idée de sacrifice, de propitiation, d’expiation – il se charge donc d’expliquer en quoi Jésus, Fils de Dieu, par son obéissance parfaite, est le seul qui puisse efficacement nous racheter et remettre de l’ordre face à l’« absurdité » du péché et du refus de Dieu.<br />
Mais sa lecture tient compte de la psychologie des hommes : celle des apôtres. Comment comprendre l’étonnement et la capacité des apôtres à témoigner jusqu’au sang de la Résurrection du Christ s’il s’était agi d’un événement humainement saisissable comme celle de Lazare. Comment comprendre que les tout premiers chrétiens ont dès le Vendredi Saint saisi qu’il ne pouvait plus y avoir de sacrifice agréable à Dieu, sinon celui-là, s’ils n’y avaient vu la véritable Pâque ? Or ils ont immédiatement abandonné la pratique des sacrifices au Temple. Comment imaginer que les premiers apôtres, juifs, aient pu si rapidement abandonner la pratique du sabbat au profit de la sanctification du « Jour du Seigneur », le jour de la Résurrection du Christ, s’il n’y avait eu une perception presque immédiate de la signification de ce qui s’était réellement passé ?<br />
De cela et de bien d’autres passages de Jésus de Nazareth, on retire de véritables joyaux capables de nourrir la prière et de mieux ouvrir le regard sur notre Sauveur. La rigueur de la pensée n’empêche pas la profondeur de l’amour. Alors que la Semaine Sainte approche, on pourra s’y plonger, sans s’étendre davantage sur la polémique à propos de la présentation du rôle des juifs dans ce livre puisque le Pape nous invite avant tout à considérer notre rôle – à chacun de nous – d’accusateur et de bourreau dans la Passion du Christ par chacune de nos fautes.<br />
Un regret ? Le choix de la Bible de Jérusalem pour la traduction française des citations de l’Ecriture Sainte. Mais comme Jésus de Nazareth invite à se plonger dans les Evangiles pour mieux les connaître et un peu mieux les méditer, rien n’empêche d’en choisir une autre.<br />
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<h4>Benoît XVI, Jésus de Nazareth (tome 2 : De Nazareth à Jérusalem). Editions du Rocher, 349 pages.<br /></h4>
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JEANNE SMITS<br />
Article extrait du n° 7330 du samedi 16 avril 2011</p>Benoît XVI : "Personne n'est exclu de l'appel universel à la sainteté"urn:md5:fa20c1d5aa7032292d265a09654f4fe22011-04-13T19:23:00+01:002011-04-13T19:23:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVI<p>Lors de sa catéchèse du mercredi 13 avril 2011</p> <p>La catéchèse de Benoît XVI ce mercredi a été consacrée à des saints dont la foi, la charité et la vie ont été des modèles pour de nombreuses générations de fidèles.<br />
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Nous pensons souvent, a dit le Pape, que "la sainteté est réservée à peu d'élus... Plénitude de la vie chrétienne, la sainteté ne signifie pas l'accomplissement de choses extraordinaires mais l'union au Christ...en faisant nôtres ses attitudes... Dans sa constitution sur l'Eglise, le Concile Vatican II a affirmé que <strong>personne n'est exclu de l'appel universel à la sainteté</strong>... Une vie sainte ne dépend pas exclusivement de nos efforts, car c'est Dieu...qui nous rend saints. L'action de l'Esprit nous anime de l'intérieur et c'est la vie même du Ressuscité qui nous est transmise pour nous transformer... <strong>La sainteté a donc sa racine profonde dans la grâce du baptême et dans la réalité du mystère pascal</strong>, qui nous communiquent l'esprit et la vie du Christ... Ceci dit, Dieu, qui respecte toujours notre liberté, nous demande d'accepter ce don et la vie qu'il implique. Il demande que nous nous laissions transformer par l'action du Saint Esprit, en conformant notre volonté à celle de Dieu".<br />
"la sainteté chrétienne n'est rien d'autre qu'<strong>une charité pleinement vécue</strong>... Pour que la charité croisse bien et soit fructueuse en nous, il faut s'appliquer à écouter la Parole et à accomplir avec l'aide de la grâce divine les oeuvres qu'il veut, participer fréquemment aussi aux sacrements, à l'Eucharistie avant tout, s'appliquer à la prière et au renoncement, au service de l'autre et à l'exercice des vertus... <strong>Le véritable disciple du Christ se caractérise par la charité envers Dieu et le prochain</strong>... Au long de l'année liturgique, l'Eglise nous invite à commémorer des saints qui ont pleinement vécu la charité, qui ont aimé et servi le Christ au quotidien. <strong>Ils nous disent que cette voie est à la portée de tous</strong>...<strong>car nous sommes tous appelés à la sainteté, à la mesure même de la vie chrétienne</strong>".</p>Formation sur l'islam proposée par les Frères de Saint Jeanurn:md5:dffd41fdf0486566017c998f558a13962011-04-13T18:42:00+01:002011-05-08T16:50:54+01:00comNDCdocumentsislam<p>Sous forme de courtes vidéos didactiques</p> <h2><a href="http://islamclairetnet.com/">C'est ici</a><br /></h2>
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<a href="http://islamclairetnet.com"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_05/2011.05.08_logo_b.PNG" alt="2011.05.08_logo_b.PNG" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2011.05.08_logo_b.PNG, mai 2011" /></a></p>Jean-Paul II sera fêté le 22 octobreurn:md5:c19dc818d1997cc8861ac9b269de39fe2011-04-12T08:33:00+01:002011-04-12T08:33:00+01:00comNDCdocumentsEgliseLiturgie<p>Lu sur le Salon Beige</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_04/.2011.04.12_Jean-Paul_II_a_m.jpg" alt="2011.04.12_Jean-Paul_II_a.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.04.12_Jean-Paul_II_a.jpg, avr. 2011" /></p>
<h2>Jean-Paul II sera fêté le 22 octobre<br /></h2>
<p>"La Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements a publié lundi 11 avril, le Décret concernant la fête liturgique du Bienheureux Jean Paul II, pour le diocèse de Rome et les diocèses de Pologne : la date choisie est celle du <strong>22 octobre</strong>, celle du jour de son intronisation, le 22 octobre 1978. Il avait été élu Pape quelques jours auparavant, le 16 octobre. Ainsi, chaque année, le 22 octobre, au calendrier, nous honorerons le Bienheureux Jean Paul II."</p>Pier Giorgio Frassatiurn:md5:9c31b4efde4875061b49ea53cdd3a0212011-04-10T05:18:00+01:002011-04-11T03:28:04+01:00comNDCdocumentsEgliseFormation<p>Un repère pour notre temps</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_04/.2011.04.10_Frassati_b_m.jpg" alt="2011.04.10_Frassati_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.04.10_Frassati_b.jpg, avr. 2011" /></p>
<h3>Le numéro 1491 de <a href="http://www.hommenouveau.fr/">"l'Homme nouveau"</a> nous apporte un excellent article sur Pier Giorgio Frassati (1901-1925)<br /></h3>
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Occasion de découvrir de nouveaux aspects de la personnalité de ce grand saint. Et d'y puiser des leçons d'énergie.<br />
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<em>"Malheureux celui qui n’a pas la foi ! Vivre sans la foi, sans ce patrimoine à défendre, sans cette vérité à soutenir par une lutte de tous les instants, ce n’est plus vivre mais gâcher sa vie ! À nous, il n’est pas permis de vivoter ; vivre est notre devoir ! Trêve donc à toute mélancolie ! Haut les coeurs et en avant, toujours, pour le triomphe du Christ dans le monde !"</em> (Pier Giorgio
Frassati, lettre à un ami)</p>Déclaration du Cardinal Vingt-Trois sur la bioéthiqueurn:md5:5acc7b375af5cc4a76e50b767b5effd52011-04-06T19:23:00+01:002011-04-06T19:23:00+01:00comNDCdocumentsEglisepro-vie<p>durant son discours d’ouverture de l’assemblée plénière des évêques de France à Lourdes ce mardi 5 avril</p> <h2>"Que les sénateurs n'ouvrent pas la voie à un eugénisme d'Etat""</h2>
<h3>Déclaration du Cardinal Vingt-Trois sur la bioéthique<br /></h3>
<h4>Lourdes ce mardi 5 avril<br /></h4>
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"Durant notre assemblée plénière deux événements vont marquer la vie publique et médiatique de notre pays. Ces jours-ci, le projet de loi sur la bioéthique va être examiné par le Sénat. <strong>Nous espérons que les sénateurs n'aggraveront pas les dispositions votées par la majorité des députés et n'ouvriront pas la voie à un eugénisme d'État,</strong> notamment à propos du dépistage de la trisomie 21, ni à l'autorisation générale d'utiliser l'embryon humain comme un matériel de recherche, ni à l'instrumentalisation du corps des femmes, celles de France ou d'autres pays. Céder à ces tentations ferait violence au respect du à toute être humain. Ce serait une agression envers les principes fondamentaux du respect qui garantissent le pacte social.<br />
Nous avons pu nous féliciter de voir que le large débat qui s'est déroulé l'an dernier a permis de mieux prendre en compte l'importance d'impératifs éthiques pour encadrer le champ de la recherche. Les travaux législatifs ont bénéficié de la qualité de ce débat préalable, mais aussi de l'engagement résolu et sérieux de nombreux parlementaires. Tout ceci a notamment permis de souligner que l'évaluation éthique des programmes de recherche ne pouvait pas se réduire à recueillir l'avis de spécialistes ni les pressions des intérêts économiques. Toute recherche ne se justifie pas par la générosité affichée ou réelle de ses buts et de ses intentions. Jamais la fin ne justifie les moyens."</p>Un texte très clair comme Mère Térésa savait les écrireurn:md5:35ac7841124c727b21b4c5ea6279ca692011-04-06T19:16:00+01:002011-04-06T19:16:00+01:00comNDCdocumentspro-viePèlerinage 2011<p>Merci au Salon beige</p> <h2>Idéologie du Genre et féminisme : la fermeté de Mère Térésa<br /></h2>
<h3>Mère Térésa qui sera <a href="http://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2011/02/19/P%C3%A8lerinage-2011-:-pr%C3%A9sentation-du-th%C3%A8me-l-Evanile-de-la-Vie">la patronne de notre première journée de marche, le samedi 11 juin</a><br /></h3>
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"La maternité est le don de Dieu fait aux femmes. Comme nous devons être reconnaissants à Dieu pour ce don qui apporte une si grande joie au monde entier, aux hommes comme aux femmes. Et pourtant ce don de la maternité, nous pouvons le détruire, et d'une façon toute spéciale par le mal de l'avortement, mais aussi par celui qui consiste à penser qu'il y a d'autres choses plus importantes que celle d'aimer, que celle de se donner au service des autres: la carrière, par exemple, le travail à l'extérieur du foyer. Aucun travail , aucun plan de carrière, aucune possession matérielle, aucune vision de "liberté" peut remplacer l'amour. De sorte que tout ce qui détruit le don de la maternité, qui est un don de Dieu, détruit le plus précieux des dons faits par Dieu aux femmes, celui d'aimer en tant que femme.<br />
Dieu nous a dit: "Aimez votre prochain comme vous-mêmes." De sorte que je dois d'abord m'aimer moi-même, comme il se doit, et ensuite aimer mon prochain de la même manière. Mais comment puis-je m'aimer moi-même si je ne m'accepte pas telle que Dieu m'a, faite? Ceux qui nient la beauté des différences entre l'homme et la femme ne s'acceptent pas tels que Dieu les a faits, et ne peuvent donc pas aimer leur prochain. Ils ne peuvent apporter avec eux que division et malheur et détruire la paix du monde. Par exemple, comme je l'ai souvent affirmé, <strong>l'avortement est ce qui détruit le plus la paix du monde aujourd'hui</strong>. Et ceux qui veulent absolument que la femme et l'homme soient la même chose sont tous en faveur de l'avortement".</p>L'abbé Pierre-Adrien Toulorge, martyr de la Révolutionurn:md5:f5c8013009308776078b99f73d43a3fc2011-04-04T09:56:00+01:002011-04-05T07:59:32+01:00comNDCdocumentsEglise<p>Lors de l'audience accordé par Benoît XVI au Cardinal Amato</p> <h2>L'Eglise vient de reconnaître le martyre<br />
de l'abbé Pierre-Adrien Toulorge (1757-1793)<br /></h2>
<p>L'Eglise reconnaît le « martyre » d'un prêtre français victime de la persécution qui a accompagné la Révolution française et de 23 chrétiens victimes de la persécution anti-catholique qui s'est développée à l'occasion de la Guerre civile espagnole. La reconnaissance de la mort comme martyr, par amour du Christ, en « haine de la foi » ouvre la porte à leur béatification, sans qu'un miracle soit nécessaire. Il sera en revanche nécessaire pour leur canonisation.<br />
Benoît XVI a reçu en audience samedi matin, 2 avril, le cardinal Angelo Amato, S.D.B., préfet de la Congrégation pour les causes des saints, et il l'a autorisé à promulguer des décrets concernant 5 miracles, 24 martyrs et le caractère « héroïque » des vertus de six serviteurs de Dieu de différentes nations.<br /></p>
<h4>Le prêtre français est le serviteur de Dieu Pierre-Adrien Toulorge, religieux profès des Chanoines réguliers de Prémonté, né à La Quièze en 1757 et tué à Coutances en octobre 1793.<br /></h4>
<p>Les martyrs tués « en haine de la foi » en 1936, pendant la Guerre civile espagnole, sont 22 religieux et un laïc : le père Francisco Stefano Lacal, religieux de la Congrégation des missionnaires oblats de la Vierge Marie, et 21 de ses compagnons, également oblats, et un laïc, Candido Castán San José.</p>Communiqué de Philippe Isnard suite à sa révocationurn:md5:36d67f2dc4fe36c65565359777825c282011-04-03T14:47:00+01:002011-04-03T14:47:00+01:00comNDCdocumentspro-vie<p>Voir aussi notre précédent bulletin sur cette révocation</p> <h2>Communiqué de Philippe Isnard suite à sa révocation<br /></h2>
<p>A lire sur <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/04/communiqu%C3%A9-de-philippe-isnard-suite-%C3%A0-sa-r%C3%A9vocation.html">le Salon beige</a><br />
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"Je viens d’apprendre ma révocation par le Ministre de l’Education nationale, Luc Chatel. Cette décision fait suite à mon lynchage par les médias “étatiques” le 24 nov. 2011 alors que j’étais au chevet de mon fils gravement blessé dans un accident de la route.<br />
Mon crime? Avoir organisé comme nous l’ordonne les textes, un débat contradictoire en cours d’Education civique sur l’avortement. J’ai mené ce débat dans un souci constant d’objectivité, de tolérance, de respect pour les données scientifiques. Les élèves qui ne souhaitaient pas voir le document “No need to argue” étaient libres de quitter la classe. Deux professeurs extrémistes, partisans de l’organisation Prochoix, m’ont dénoncé à cette officine de culture de mort. Une classe, à l’initiative d’une élève musulmane, m’a signé une pétition unanime de soutien. Des documents “prochoix” ont été fournis aux élèves, tels que le texte de la loi Veil et le discours de Simone Veil en faveur de l’avortement en 1975. Les élèves concernés par mes débats sur l’IVG, sont ceux que l’Education nationale considère comme majeurs sexuellement au point de leurs distribuer des pilules abortives sans l’accord de leurs parents. Dans mon ex-lycée, le Planning se livre à un endoctrinement et un bourrage de crânes massif. Ainsi avait-il fait supprimer certains de mes cours pour prendre les élèves par petits groupes de cinq en suite du débat sur l’avortement.<br />
La pseudo-procédure de poursuite a été conduite au mépris des principes fondateurs du Droit. Je n’ai jamais été entendu. Les pièces en ma faveur n’ont pas été jointes au dossier (pétition des élèves, lettres de soutien des élèves etc.) “La cellule de soutien psychologique” (Sic!), soi-disant indispensable n’a été consultée que par…. ZERO élève!! L’acte d’accusation du rectorat, qui me reproche mes positions (scientifiquement fondées) trop proches de celles de l’Eglise catholique est purement discriminatoire. Ainsi, répondant aux questions des élèves sur le stérilet et la pilule abortive, j’ai précisé dans quelle mesure en cas de conception ces procédés sont abortifs, voilà mon crime! Avoir dit le contraire des mensonges de l’Education nationale et du Planning, qui présentent aux jeunes ces procédés abortifs comme des contraceptifs. Etre neutre, c’est pourtant servir la vérité!<br />
Au cours du Conseil de discipline mes témoins ont été violemment pris à parti et sommés de décliner leur croyance religieuse. La gynécologue présente comme experte scientifique, a été sommée de dire en plus si “elle pratique des avortements comme l’y oblige la loi” (re Sic !!!) Ce conseil s’est déroulé dans un climat de haine et d’obscurantisme, les membres refusant de reconnaître le caractère abortif du stérilet et le fait qu’il n’y a aucun témoignage direct attestant que j’aurais attenté à la neutralité. On me reproche d’avoir contesté un mensonge (de plus!) du Planning en disant aux élèves que le préservatif, compte-tenu des cas de rupture, n’était pas fiable à 100/%. Là encore, en dépit de témoignages scientifiques, le Conseil de discipline, muré dans son idéologie obscurantiste, a refusé la réalité.<br />
C’est la pensée unique totalitaire qui règne dans l’Education nationale qui a conduit à cette discrimination. Pour sauver son dogme de l’avortement, l’Etat est prêt à briser la vie d’un homme et de sa famille…. Mais est-ce si étonnant dans un Etat prêt à massacrer 200 000 innocents chaque année? Ni la science, ni le Droit, n’existe plus, seul compte pour l’Etat, l’idéologie, une idéologie mortifère, imposée, sans respect pour les consciences des jeunes ou les droits éducatifs des parents. Seules les officines de mort que sont les Plannings peuvent intervenir auprès des jeunes. Luc Chatel l’a écrit: discuter de l’avortement c’est attenter à la loi! Tout est dit! l’IVG est le dogme auquel tout professeur, élève, citoyen doit se soumettre. On peut faire un débat sur l’avortement mais on a l’obligation d’être pour! Tous les régimes totalitaires s’effondrent un jour car ils sont fondés sur l’intolérance et le mensonge, comme France 3 interviewant des élèves que je n’ai jamais eu en classe! Nous devons nous opposer à un gouvernement qui massacre les plus faibles et les plus innocents, qui renforce la police de la pensée, qui supprime toute liberté d’expression au mépris des données scientifiques, qui Licencie un professeur qui a osé décrire les techniques d’avortement, montrer ce que personne ne veut ni voir ni montrer: les bébés en gestation démantelés sans même une anesthésie! Nous devons tous nous élever contre cet Etat totalitaire et lutter pour notre liberté de penser et d’expression!"<br /></p>France : Philippe Isnard révoqué par le Ministère de l'Education Nationaleurn:md5:5eb7a125a1a839c6abaea39ae5ef259b2011-04-01T19:52:00+01:002011-04-01T19:52:00+01:00comNDCdocumentspro-vie<p>Le totalitarisme pro-mort en marche<strong></strong></p> <p>Nous l'apprenons <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/03/philippe-isnard-est-r%C3%A9voqu%C3%A9-officiellement.html">par le Salon beige</a> : <br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_04/.2001.04.01_Ph._Isnard_m.jpg" alt="2001.04.01_Ph._Isnard.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2001.04.01_Ph._Isnard.jpg, avr. 2011" /></p>
<h2>Philippe Isnard est révoqué officiellement<br /></h2>
<p>Communiqué du Secrétaire générale de ProVie France : "<strong>Philippe Isnard</strong> se rend actuellement à une conférence à Aix-en-Provence, il m’a donc chargé d’annoncer qu’il a reçu la révocation officielle du Ministère de l’Education Nationale, la pire envisageable. En effet il est révoqué sans aucune indemnité d’aucune sorte et n’a plus droit à rien. Il est clair que sa révocation est si brutale qu’elle a pour objet de servir d’exemple a tous les enseignants qui auraient l’audace de discuter encore de l’avortement. C’est désormais un dogme d’Etat."<br />
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<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/04/philippe-isnard-fera-appel-devant-le-tribunal-administratif.html">Dernière minute</a> : <br /></p>
<h2>Philippe Isnard fera appel devant le tribunal administratif<br /></h2>
<p>L'information vient de Jeanne Smits, dans <a href="http://www.present.fr/">Présent</a>. Voici un extrait de l'article :<br />
"Il y a, et il y aura beaucoup à dire sur l’affaire Isnard. Des irrégularités dans la procédure. De la manière dont ses deux témoins devant la commission disciplinaire au rectorat d’Aix-en-Provence ont été harcelés au cours de l’audience : on demandait à Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour la justice et le droit, et à Florence Allard, médecin à Marseille qui connaît bien le traumatisme post-avortement, d’avouer qu’ils étaient catholiques. Cela les aurait-il disqualifiés ? Poser la question, c’est montrer jusqu’où va la discrimination. Déjà."<br />
<br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2011_documents/2011.04.01_Present_article-17851-7320.pdf">L'intégralité de l'article de Jeanne Smits</a></h2>Benoît XVI : La famille, creuset de vertus et école de vieurn:md5:e7eeea9e370abab9a60be6d33beb3d842011-03-29T09:36:00+01:002011-03-30T07:38:52+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIpoints non-négociables<p>Dans son message du 29 mars 2011</p> <h2>La famille, creuset de vertus et école de vie<br /></h2>
<p><br />
Source : <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/03/la-famille-creuset-de-vertus-et-%C3%A9cole-de-vie.html">le Salon beige</a><br />
Aujourd'hui a été rendu public le message de <strong>Benoît XVI</strong> aux évêques responsables des commissions pour la famille et la vie d'Amérique latine et des Caraïbes. Extraits :<br />
<br />
"la famille représente la plus grande richesse de vos peuples. La pastorale familiale occupe donc une place particulière dans l'évangélisation de chaque Eglise, avec la diffusion de la culture de la vie et la défense des droits de la famille... On constate malheureusement combien tant de foyers souffrent des rapides changements culturels, de l'instabilité sociale, du phénomène migratoire, de la pauvreté, d'une éducation banalisant la sexualité et de fausses idéologies. On ne peut rester indifférents face à ces menaces".<br />
"tout effort sera utile pour que la famille, fondée sur l'union indissoluble d'un homme et d'une femme, puisse assumer son rôle de cellule sociale fondamentale. Creuset de vertus et école de vie, instrument de concorde et lieu de formation positif, la famille accueille et protège la vie du début à sa fin naturelle... Il convient donc de continuer à encourager les parents à défendre leur droit et leur devoir d'éducateurs à la foi et aux valeurs de l'existence".</p>Une catéchèse en "son et lumière"urn:md5:24e40aa951b01ef4dfbb9dd6a231a74c2011-03-28T07:24:00+01:002011-03-28T07:24:00+01:00comNDCdocumentsChrétientéEglise<p>Le Parvis des Gentils à Paris</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.25_Parvis_des_Gentils_b.jpg" alt="2011.03.25_Parvis_des_Gentils_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.25_Parvis_des_Gentils_b.jpg, mar. 2011" />
C'était vendredi soir 25 mars<br />
<br /></p>
<h2>Parvis des Gentils<br /></h2>
<p><br /></p>
<h3><a href="http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/le-parvis-des-gentils/le-parvis-des-gentils-au-parvis-de-l-inconnu,-cathedrale-notre-dame-de-paris/00057221">Le spectace - magnifique catéchèse</a> (regarder à 188 mn)</h3>Un prêtre auprès de malades du sidaurn:md5:6dcf1221a7b7ee3f90ce8237b0d19e112011-03-27T16:13:00+01:002011-03-27T16:13:00+01:00comNDCdocumentsLivrespro-vie<p>un livre de l'Abbé Lelièvre</p> <p>Nous reproduisons ci-dessous un article paru dans <a href="http://www.present.fr">"Présent"</a> du samedi 26 mars 2011<br />
<br /></p>
<h4>Un prêtre auprès de malades du sida<br /></h4>
<h2>"Je veux mourir vivant – Un prêtre auprès des malades du SIDA"</h2>
<h3>par l’abbé Hubert Lelièvre, éditions de l’Emmanuel.</h3>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.27_Abbe_Lelievre_couv_b.JPG" alt="2011.03.27_Abbe_Lelievre_couv_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.27_Abbe_Lelievre_couv_b.JPG, mar. 2011" />Jeune vicaire d’une paroisse romaine au milieu des années 1990, l’abbé Hubert Lelièvre se retrouve aumônier des sidéens, dans le plus grand service hospitalier dédié à cette maladie en Italie à une époque où le SIDA conduisait inéluctablement à la mort.<br />
Auprès de jeunes Italiens qui avaient pour eux toutes les promesses de la vie, mais qui vont mourir, il découvre l’envers du décor de la société moderne. La solitude affective et le vide spirituel poussent beaucoup de jeunes, dans une quête éperdue et désordonnée d’amour et de sens, à chercher un exutoire dans le plaisir sexuel ou les drogues, quitte à y risquer leur vie.<br />
La consommation sexuelle est encouragée auprès d’enfants aux corps d’adolescents (1) qui auront le cœur brisé d’espoirs amoureux impossibles et le corps conditionné à répéter mécaniquement des actes sexuels avec des partenaires de passage avant même d’avoir atteint l’âge adulte.<br />
Seront-ils encore capables de croire dans l’amour et dans leur propre valeur ? Dans cette perspective, ces misérables satisfactions solitaires, égoïstes et mortifères sont une insulte à la dignité humaine de toute créature de Dieu.<br />
L’hôpital qui accueillait ces vaincus d’une sexualité sans amour, d’une liberté sans vérité, est devenu l’antichambre de la miséricorde divine révélant en eux le visage d’un Dieu au cœur immense comme le Ciel consolant la terrible misère d’enfants qui crèvent dans leur corps de n’avoir pas trouvé l’amour auquel ils aspiraient dans leur cœur.<br />
Des personnes qu’il a rencontrées, il brosse des portraits empreints de la délicatesse de l’homme de Dieu qu’il est. Etre malade du SIDA est rarement un hasard. C’est souvent le bout de la route d’une existence à la dérive, de mauvais choix promus par une société qui prétend combattre des conséquences dont elle encourage allègrement les causes. Et Dieu est présent auprès de ceux qui paient au prix fort l’inconséquence des adultes et la faiblesse de leur nature.<br />
Le malade du SIDA est le témoin gênant des mensonges qui nous promettent le paradis terrestre. Tandis que la jouissance égoïste et désespérée mène la danse, des enfants meurent faute d’amour authentique. Car si le progrès des trithérapies permet aujourd’hui une survie confortable, le SIDA continue de tuer après de terribles déchéances physiques et morales. Mais on tue deux fois ces victimes par le refus orgueilleux de nos contemporains de regarder en face l’échec désastreux d’un certain modèle de société et de vie morale.<br />
L’abbé Lelièvre avoue humblement s’être retrouvé confronté à ses limites humaines devant des êtres blessés par la vie, souffrant au-delà du supportable, angoissés par l’approche de la mort. Il reconnaît s’y être purifié, « rendu » au Christ quand tout paraissait perdu à vue humaine, « espérant contre toute espérance ».<br />
Ce livre est véritablement spirituel, sans humanisme mièvre qui tourne en rond. Il replace l’homme dans son cheminement éternel et va droit à l’essentiel.<br />
A commencer par les témoignages qu’il reçoit. Celui qui a mal vécu connaît mieux que quiconque la vérité de ses choix dont il paie le prix fort.<br />
Il y rencontre les victimes de la drogue, si présente dans nos sociétés et qui tue si sûrement notre âme : « Je cherchais à fuir le mal que j’avais dedans. Habiter la solitude qui me gagnait petit à petit. Remplir ce vide en fait. (…) Je sais, c’est pas bien. C’était vite devenu un jeu. On jouait avec la mort. (…) La drogue, c’est se remplir de vide. » Paroles terribles qui révèlent le dérisoire d’une existence sans vérité et sans Dieu.<br />
Il y réconforte cet homme qui a vécu dans l’homosexualité, à qui il révèle sa propre identité d’enfant de Dieu qu’il ignorait. Comme tant d’autres, il finira par revenir vers Dieu et mourra réconcilié avec son créateur, lui-même et les siens.<br />
Un jeune bouddhiste sri-lankais demandera à Dieu qu’il ne connaît pas une grâce et l’obtiendra : « Nous, nous avons un dieu lointain. J’ai découvert un Dieu-Père, un Dieu qui m’aime et qui est proche de moi. » Il se convertira et mourra catholique.<br />
Et cette enfant, au virus transmis par sa mère, dont la foi est si pure, si sûre et qui mourra saintement, en martyre de l’inconscience des adultes.<br />
L’euthanasie aussi est abordée, cet appel au secours qui disparaît quand la vie retrouve un sens, bouleversement intérieur et révélation de cette paix à laquelle nous aspirons tous secrètement.<br />
« Notre âme est sans repos tant qu’elle ne repose en Toi, ô, mon Dieu. » (2) Dans ce livre prophétique, la vie est toujours victorieuse sur la mort.<br />
Une jeune malade le dit d’ailleurs, qui a donné le titre au livre : « Je veux vivre, confesse-moi tout de suite, je veux mourir vivante. » Chemin de vie incomparable auprès de ceux qui, prochainement, verront Dieu. Cri d’espérance à nos sociétés qui ont perdu le goût de vivre dans la lumière de la vérité.<br />
Le SIDA est l’enfant naturel du matérialisme marchand où tout se monnaie et rien n’a plus de valeur. Ce virus est celui d’une « Société Immuno Déficiente d’Amour », comme le dit si bien un jeune malade.<br />
Ce livre nous montre que rien n’est jamais perdu, que la pauvreté de la maladie révèle souvent une personne à elle-même et que nulle fatalité ne peut vaincre un cœur qui veut aimer et une âme dont l’aspiration restera toujours la Vie.<br />
Une vraie leçon de Vie que je vous invite à ne pas manquer.<br />
<br />
<strong>Dominique Morin</strong><br />
<br />
(1) Combien de ces promoteurs de la sexualité des jeunes adolescents accablent l’Eglise quand certains de ses membres débauchent des jeunes ?<br />
(2) Saint Augustin, Confessions.<br />
Article extrait du n° 7315 du samedi 26 mars 2011<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.27_Present_page_8_a.JPG" alt="2011.03.27_Present_page_8_a.JPG" style="display:block; margin:0 auto;" title="2011.03.27_Present_page_8_a.JPG, mar. 2011" /></p>Les conséquences psychologiques de l'avortementurn:md5:20ea9583a01d741e4ad8982f503db90a2011-03-23T13:03:00+00:002011-03-23T13:03:00+00:00comNDCdocuments<p>Un problème de santé publique</p> <h3>Une information à lire sur <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/03/les-cons%C3%A9quences-psychologiques-de-lavortement-un-probl%C3%A8me-de-sant%C3%A9-publique.html">Le Salon Beige</a></h3>Benoît XVI - "L'esclavage le plus grave et le plus profond est celui du péché"urn:md5:66c5353de754cfd53f370c4d7a911d402011-03-13T20:42:00+00:002011-03-14T19:44:26+00:00comNDCdocumentsBenoit XVIEglise<p>Angélus du premier dimanche de Carême</p> <h2>L'esclavage le plus grave et le plus profond est celui du péché<br /></h2>
<p>Extrait des paroles du Pape lors de l'Angélus du dimanche 13 mars 2011<br />
<br />
"Si nous nous demandons : pourquoi le Carême ? pourquoi la Croix ?, la réponse, en termes radicaux, est celle-ci : parce que le mal existe, et même le péché qui, selon les Ecritures, est la cause profonde de tout mal. Mais cette affirmation n'est pas tout à fait acquise, et ce mot de « péché » n'est pas accepté par beaucoup, parce qu'il présuppose une vision religieuse du monde et de l'homme. En effet, c'est vrai : si on élimine Dieu de l'horizon du monde, on ne peut pas parler de péché. Comme quand le soleil se cache, les ombres disparaissent ; l'ombre n'apparaît que s'il y a le soleil ; ainsi l'éclipse de Dieu comporte nécessairement l'éclipse du péché. C'est pourquoi le sens du péché - qui est très différent du « sentiment de culpabilité » comme l'entend la psychologie - s'acquiert en retrouvant le sens de Dieu. C'est ce qu'exprime le psaume Miserere, attribué au roi David à l'occasion de son double péché d'adultère et d'homicide : « Contre toi - dit David en s'adressant à Dieu - toi seul, j'ai péché » (Ps.51,6).<br />
<br />
Face au mal moral, l'attitude de Dieu est celle de s'opposer au péché et de sauver le pécheur. Dieu ne tolère pas le mal parce qu'il est Amour, Justice, Fidélité ; c'est justement pour cela qu'il ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive. Pour sauver l'humanité, Dieu intervient : nous le voyons dans toute l'histoire du peuple juif, à partir de la libération d'Egypte. Dieu est déterminé à libérer ses enfants de l'esclavage pour les conduire à la liberté. Et l'esclavage le plus grave et le plus profond est justement celui du péché. C'est pourquoi Dieu a envoyé son Fils dans le monde : pour libérer les hommes de la domination de Satan, « origine et cause de tout péché ». Il l'a envoyé dans notre chair mortelle pour qu'il devienne victime d'expiation, en mourant pour nous sur la croix. Le Diable s'est opposé de toutes ses forces à ce plan de salut définitif et universel, comme le démontre en particulier l'Evangile des tentations de Jésus dans le désert, qui est proclamé chaque année le premier dimanche de Carême. En effet, entrer dans ce temps liturgique signifie chaque fois se mettre du côté du Christ contre le péché, affronter - comme individu ou comme Eglise - le combat spirituel contre l'esprit du Mal."</p>Des associations se battent pour éviter la destruction de leur église.urn:md5:08c9d7944f19e6cc594bacd1e07f13762011-03-10T17:54:00+00:002011-03-10T17:54:00+00:00comNDCdocumentsChrétienté<p>La Chrétienté passe par nos clochers</p> <h2><a href="http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/soci%C3%A9t%C3%A9/eglises-en-p%C3%A9ril-comment-sauver20110310.html">Églises en péril : comment les sauver</a><br /></h2>
<p><a href="http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/soci%C3%A9t%C3%A9/eglises-en-p%C3%A9ril-comment-sauver20110310.html"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.10_VA.jpg" alt="2011.03.10_VA.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.10_VA.jpg, mar. 2011" /></a>Un intéressant reportage à lire dans Valeurs actuelles<br /></p>Carême 2011 - Les reliques de la Passion à Notre-Dame de Parisurn:md5:ac841c53b192735a8011587cdd6eb4762011-03-09T12:56:00+00:002011-03-09T13:58:52+00:00comNDCdocumentsChrétientéEglise<p>Vénérées chaque vendredi de Carême</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.09_Reliques_NDP_autel.jpg" alt="2011.03.09_Reliques_NDP_autel.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.09_Reliques_NDP_autel.jpg, mar. 2011" /></p>
<h2>Notre-Dame de Paris conserve des reliques très importantes de la Passion<br /></h2>
<p>La plus connue étant sans doute aucun la couronne d'épines.<br />
<br />
Ces reliques sont proposées à la vénération des fidèles <strong>chaque vendredi de Carême, de 15h à 16h30</strong> (le Vendredi Saint toute la journée de 10h à 16h).<br />
<br />
Pour en savoir plus :<br /></p>
<ul>
<li><a href="http://ordredusaintsepulcre.org/Les-Reliques-de-la-Passion.html">le site de l'Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem</a> (les chevaliers du Saint Sépulcre sont statutairement, avec les chanoines de la cathédrale, gardiens des reliques).</li>
<li><a href="http://www.notredamedeparis.fr/Veneration-de-la-Couronne-d-epines">le site de la cathédrale Notre-Dame de Paris</a><br /></li>
</ul>
<p><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.09_Couronne_epines.jpg" alt="2011.03.09_Couronne_epines.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="2011.03.09_Couronne_epines.jpg, mar. 2011" /></p>Culture de Vie : la "boite à outils"urn:md5:bb75e6f6cbc5ccc22b5fa66f865a13762011-03-05T09:36:00+00:002011-03-05T09:36:00+00:00comNDCdocumentsFormationLivrespro-vie<p>Une première ébauche, proposée aux participants à l'<strong>UNIVERSITÉ D'AUTOMNE DE NOTRE DAME DE CHRÉTIENTÉ</strong></p> <h2>"Boîte à outil" pour la culture de vie<br /></h2>
<p>L'idée est simple : réunir les documents de base à la portée de tous et que chaque catholique devrait maîtriser pour "rendre compte de sa foi" sur ce sujet aussi vital.<br />
Bien entendu cette "boîte à outils" n'est pas figée, et chacun aimera l'enrichir. <br />
Mais en voici les documents les plus essentiels :<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/2010.06.13_EvangeliumVitae-240a7.jpg" alt="2010.06.13_EvangeliumVitae-240a7.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.06.13_EvangeliumVitae-240a7.jpg, juin 2010" /><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/06/14/FORMATION-%3A-Evangelium-vitae-L-Evangile-de-la-vie">"Evangelium Vitae"</a><br /></h2>
<p>Lettre encyclique du vénérable Jean-Paul II <br />
(1995)<br />
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<br />
<br /></p>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.27_Questions-sur-la-vie_d.JPG" alt="2010.08.27_Questions-sur-la-vie_d.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.27_Questions-sur-la-vie_d.JPG, déc. 2010" /><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/08/27/Simples-questions-sur-la-vie">"Simples questions sur la vie"</a><br /></h2>
<p>Document de la Conférence des évêques de France<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.27_Manuel_bioethique_jeunes_b.JPG" alt="2010.08.27_Manuel_bioethique_jeunes_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.27_Manuel_bioethique_jeunes_b.JPG, déc. 2010" /><br /></p>
<h2><a href="http://www.fondationlejeune.org/index.php?option=com_content&task=view&id=88">Manuel bioéthique des jeunes</a><br /></h2>
<p>de la Fondation Jérôme Lejeune<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_02/2011.02_Couv_Fontaine_Culture_mort_c.JPG" alt="2011.02_Couv_Fontaine_Culture_mort_c.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.02_Couv_Fontaine_Culture_mort_c.JPG, fév. 2011" /><br /></p>
<h2><a href="http://www.renaissancecatholique.org/Le-Livre-noir-de-la-culture-de,32.html">"Le livre noir de la culture de mort"</a><br /></h2>
<p>Rémi Fontaine<br />
Editions Renaissance catholique<br />
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<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010_documents/2010.12.01_Mgr._Brouwet_tap_v3.pdf"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_12/2010.12.05_Couv_AdC_178_d.JPG" alt="2010.12.05_Couv_AdC_178_d.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.12.05_Couv_AdC_178_d.JPG, déc. 2010" /></a><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010_documents/2010.12.01_Mgr._Brouwet_tap_v3.pdf">Conférence de Mgr. Brouwet (Appel de Chartres n°178)</a><br /></h2>
<h4>à l'Université d'automne de Notre Dame de Chrétienté<br /></h4>
<p><br />
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<br /></p>“Le miel et le cyanure” - la fascination d’un certain catholicisme pour la franc-maçonnerie et l’islamurn:md5:f2242fd69af8235c04bb2329fe1f18fc2011-03-04T19:05:00+00:002011-03-04T19:23:02+00:00comNDCdocumentsAmitié françaiseErreurs et Idéologiesislam<p>Un entretien avec Bernard Antony</p> <h2>“Le miel et le cyanure”<br /></h2>
<h3>Franc-maçonnerie et l’islam<br />
Un entretien avec <a href="http://bernard-antony.blogspot.com/">Bernard Antony</a> dans <a href="http://www.present.fr/">"Présent"</a> du samedi 5 mars 2011<br /></h3>
<p><br />
<strong>Bernard Antony, vous annoncez un nouveau cycle de conférences à travers le pays sous le titre « Le miel et le cyanure », où vous évoquerez deux formes de subversion dans l’Eglise : une double connivence avec l’islam et avec la franc-maçonnerie. Deux sujets distincts, mais reliés, finalement, par l’exploitation d’une terrible ignorance de ce qui s’oppose en même temps à notre civilisation et à la religion qui lui a donné forme.</strong><br />
Peut-être faut-il rappeler que j’ai décidé une campagne de réplique après deux faits révélateurs de deux formes actuelles de la subversion de l’Eglise et de la société sous le couvert du dialogue, c’est-à-dire de pseudo-dialogues de complaisance, de connivence, de manipulation.<br />
Le premier fait, ce fut le 8 avril dernier, le lancement à l’Institut catholique de Toulouse du livre de l’instituteur Paul Pistre prônant la réconciliation de l’Eglise et de la franc-maçonnerie. Pistre était accueilli chaleureusement par le recteur Debergé de l’Institut catholique, qui se félicitait de la tenue de cette soirée dans la tradition du débat et même de la controverse comme on l’aime en ce lieu.<br />
La réunion allait être présidée par l’éditeur. Sur l’estrade étaient encore Jean-Jacques Rouch, personnalité du Grand Orient de France, et le père Maldamé du couvent des dominicains de Toulouse. Entre eux, ce ne furent que des échanges « tout sucre, tout miel » et ils ne furent pas très heureux, mais même furieux, lorsque je pris la parole pour mettre en évidence le cyanure qui avait été déversé, sans contestation du dominicain, contre l’Eglise et son pape actuel.<br />
Le deuxième fait, ce fut ma découverte à la librairie du monastère bénédictin d’En-Calcat, où l’on vendait d’ailleurs le bouquin de Pistre, de la revue Présence d’En-Calcat de décembre 2010, d’une stupéfiante complaisance islamophile.<br />
Si je réagis en ce moment face aux dangers du cyanure contenu dans le miel maçonnique et dans l’islamique, on ne peut certes pas oublier l’immense phénomène de collaboration avec le marxisme-léninisme, qui affecta pendant des dizaines d’années des pans entiers de l’Eglise, de sa hiérarchie, de ses mouvements dits d’action catholique, de ses bureaux et de ses « intellectuels ». Même le cardinal Decourtray, lui-même si complice de bien des abandons et si aveugle devant d’odieuses manipulations, finit, un peu avant sa mort, par reconnaître cette massive compromission avec la monstruosité communiste.<br />
Celle-ci se développa en France notamment grâce aux grosses ficelles du pseudo-dialogue, depuis les roueries de la stratégie de « la main tendue aux chrétiens » par le secrétaire général du parti communiste Maurice Thorez jusqu’à la formidable campagne de manipulation par la subversion de la dynamique des groupes, orchestrée avant, pendant et après un concile muet sur le communisme, avec des prétextes de paix pour faire basculer le corps militant de l’Eglise dans le compagnonnage de route avec le parti.<br />
Mais, après la chute (partielle) du communisme, d’ailleurs en grande partie due à Jean-Paul II, avec la fin des illusions moscoutaires ou maoïstes, le dialogue catholico-communiste a été quelque peu remisé dans les oubliettes de l’histoire.<br />
En revanche, les « dialogues » de complaisance avec la franc-maçonnerie n’ont jamais cessé comme en témoigne celui auquel je viens de faire allusion.<br />
Mais aujourd’hui, c’est surtout au formidable surgissement d’une subversion assez nouvelle que nous assistons sous le couvert du dialogue interreligieux. Cela prend place dans le vaste courant d’une islamophilie croissante et d’un contexte d’acceptation d’une sorte de pré-dhimmitude.<br />
Je ne crois pas que l’on puisse expliquer les succès des dialogues piégés uniquement par l’ignorance. L’ignorance, c’est celle des « gogos utiles », terme de mépris léninien pour ces imbéciles de compagnons de route du parti. Je pense en effet que l’on ne saurait faire abstraction, dans l’explication du phénomène de collaboration, de l’attraction, de la fascination pour ce qui est fort. Je crois que souvent joue fortement comme un instinct masochiste de soumission à ce qui est puissant.<br />
<br />
<strong>Vous faites un peu de freudisme, non ?</strong><br />
Il n’est pas du tout nécessaire d’adopter les thèses contestables de la psychanalyse ni de gober tous les mensonges freudiens pour observer cela ! Dans Le retournement, Vladimir Volkoff a magnifiquement décrit l’importance majeure du culte de la puissance, de la brutalité dans le phénomène bolchevique. Et c’était la même chose dans le nazisme. Analogiquement, un de mes amis wallisiens m’a décrit combien l’islam progresse hélas aujourd’hui parmi les admirables soldats d’élite issus de nos îles du Pacifique. Les imams et aumôniers musulmans le présentent comme une religion pour les hommes, pour les mâles, pour les guerriers.<br />
L’admirable père Antoine Moussali, le meilleur connaisseur de l’islam réel, n’écrivait-il pas combien la shahada (la profession de foi : « Il n’est de Dieu que Dieu… ») lancée cinq fois par jour de tous les minarets, retentit comme un cri de guerre contre les « associateurs », c’est-à-dire les chrétiens. Le coran répète qu’il faut « obéir à Dieu et à son prophète ». Mahomet, formidable utilisateur de l’action psychologique admirablement analysée par les professeurs Dominique et Marie-Thérèse Urvoy, a développé cette mystique de la force. Islam signifie « soumission ». Soumission à Dieu bien sûr, mais aussi sans distinction à l’autorité de son prophète et à son ordre politico-social.<br />
Religion préférentielle pour les mâles et les guerriers (le coran n’affirme-t-il pas qu’Allah n’aime pas « les croyants qui s’abstiennent de combattre… », v. 95-s. IV), on comprend aisément que l’islam attire d’une part certains de ceux à qui convient cet aspect guerrier, soit certains de ceux qui éprouvent de l’attraction psychologique ou sexuelle pour une masculinité virile qui leur fait défaut…<br />
Cette aspiration motivante, que je ne suis pas, tant s’en faut, le premier à analyser, a pu expliquer la surprenante collaboration de tant d’intellectuels de gauche pour le communisme et le nazisme, et aussi, dans une sorte d’enfilement logique, pour l’islam.<br />
On a vu ainsi le philosophe et apparatchik bolchévique Roger Garaudy passer aisément du culte de Staline à celui de Mahomet. Des admirateurs de Mein Kampf éprouvèrent de même beaucoup d’islamo-complaisance… Je constate qu’aujourd’hui des nostalgiques des accords d’Hitler et du Grand Mufti de Jérusalem Amine al Husseini, ou encore des admirateurs du terroriste Carlos passent volontiers d’une extrême droite particulière à l’islamophilie, voire à la conversion à l’islam.<br />
<br />
<strong>Mais quid alors de l’attraction de certains catholiques pour la franc-maçonnerie, cela relève-t-il d’une attraction analogue ?</strong><br />
D’une certaine manière, oui. Certes le miel maçonnique, c’est la fraternité, l’humanisme, la tolérance, le progrès et j’en passe. Et joue aussi l’attraction pour l’ésotérisme, le secret, la gnose et autres aspects de la fantasmagorie maçonnique. Mais Paul Pistre, qui est un bien médiocre historien mais un rusé bonimenteur, sait mettre en avant que la franc-maçonnerie est prospère, nombreuse, influente, qu’elle est une puissance.<br />
Et un mode essentiel du mode de recrutement maçonnique ne consiste-t-il pas dans l’affirmation que l’on y trouvera assistance et protection ?<br />
Enfin, ne joue-t-elle pas sur la fascination exercée sur les gogos par la hiérarchie de ses degrés aux impressionnants titres de puissance plus grandiloquents les uns que les autres ?<br />
<br />
<strong>Et l’ignorance, alors ?</strong><br />
Evidemment, elle est un facteur essentiel de l’adhésion des braves gens manipulés. Mais il faut prendre en considération le phénomène de l’ignorance volontaire, une ignorance coupable, criminelle. On ne voulait pas voir, on préférait ne pas savoir. Parce qu’enfin, comment expliquer que des « intellectuels » comme la psychanalyste communiste Roudinesco ait pu adhérer au parti communiste en… 1985 ! Après tout ce que l’on savait de l’exterminationnisme bolchévique, son ignorance, son négationnisme relevaient à l’évidence de la psychanalyse.<br />
Ce type d’ignorance s’entretient par un mélange d’idéalisation des textes et des faits et de perversion négationniste scélérate. Est-il possible autrement qu’on puisse lire dans la revue du monastère bénédictin d’En-Calcat (celui que fonda le grand moine Dom Romain Banquet !) « l’islam est une religion de cohabitation avec toutes les religions et toutes les ethnies, comme elle l’a prouvé maintes fois depuis la venue du Prophète » ?<br />
C’est à hurler ! Une telle ignorance, un tel négationnisme de la réalité de l’islam des origines à nos jours relèvent d’un aveuglement volontaire. Est-il possible que dans ce monastère, dont la librairie propose pourtant une grande variété d’éditions du coran, on puisse ignorer ce qu’il y a dans ce texte de violence, d’appel au meurtre et d’évocation des réjouissances pour le paradis réservé en priorité aux guerriers d’Allah et des tourments de l’enfer pour ceux qui, comme les chrétiens, osent prétendre qu’Isa (Jésus), le dernier prophète avant Mahomet, est mort sur la croix et qu’il serait, blasphème abominable, le Fils de Dieu ?<br />
Est-il possible qu’on puisse affirmer, toujours dans Présence d’En-Calcat, que nous partageons avec les musulmans le même Dieu, le même père Abraham ? Certes il n’y a qu’un seul Dieu ! Mais quel abîme entre la conception coranique de ce Dieu et la révélation chrétienne !<br />
Qu’on lise le coran, pour savoir et pour le réfuter, fort bien. Mais qu’on en fasse un livre sacré de méditation pour des prêtres et des fidèles catholiques, c’est une chose bien étonnante !<br />
C’est hélas là ce que l’on peut voir dans le film Des Hommes et des Dieux, indubitablement comme je l’ai écrit émouvant et beau. Mais c’est un film qui hélas véhicule habilement en deux ou trois petites doses le poison du mensonge sur la nature du coran et donc de l’islam, qui est d’ailleurs construit aussi sur les hadiths (« les faits et gestes du prophète ») qui ne sont pas des textes pour enfants de chœur mais qui sont évidemment enseignés dans toute leur crudité et leur violence sanguinaire dans toutes les mosquées et écoles coraniques.<br />
Alors, quoi qu’il en soit du courage et de la prise de risque du père Christian de Chergé et de ses moines, présentés désormais (on le vérifie à En-Calcat) comme les premiers martyrs de l’islamo-christianisme, on peut pour le moins demeurer catholiquement perplexe sur sa théologie des différentes échelles d’accès à Dieu, également respectables, la chrétienne, l’islamique et les autres… Oui, il y a dans ce miel un peu trop de cyanure.<br />
Trouver partout de la sagesse, de la poésie, des parcelles de vérité, c’est une chose, mais faire de l’islam une belle voie d’accès à Dieu et de Jésus-Christ un musulman accompli, comme le faisait le P. de Chergé, c’en est une autre !<br />
On en viendrait à se demander si les millions de martyrs chrétiens de l’islam et surtout parmi eux ceux qui abandonnèrent la violence du coran pour la paix évangélique n’auraient pas mieux fait pour leur sécurité de conserver l’échelle de Mahomet ? Est-ce cela que l’on devrait dire à Asia Bibi, que l’on aurait dû dire au courageux ministre chrétien Shahbaz Bhatti, assassiné mercredi ?<br />
<br />
<strong>La connivence avec la maçonnerie se devrait d’être discrète. Vous avez pourtant assisté en direct, vous nous l’avez dit, à une défense et illustration des « frères » à l’Institut catholique de Toulouse. Et il n’y a pas eu de réaction des hommes d’Eglise présents. La scène mérite d’être racontée…</strong><br />
Il faudrait pour cela une pleine page. Alors permettez-moi de suggérer à vos lecteurs la lecture de mon blog ou encore celle du prochain numéro de Reconquête.<br />
Je me contenterai d’évoquer ici que sur la tribune le frangin Jean-Jacques Rouch buvait du petit-lait en écoutant Paul Pistre distiller son cyanure contre le cardinal Ratzinger, cet anti-maçon devenu Benoît XVI, en l’entendant se féliciter du rôle joué par la maçonnerie en faveur de l’avortement et autres lois de ce que Jean-Paul II désigna comme celles de la culture de mort.<br />
Quel n’était pas encore à l’évidence son contentement devant la pitoyable non-réactivité du père Maldamé ! Mais lorsque, après les avoir très patiemment tous écoutés, j’ai demandé et pris la parole en la situant dans la tradition de la controverse rappelée par le recteur Debergé, alors là, pour Bernard Antony, fini le dialogue, finie la tolérance, pas question de débat ! J’ai pu néanmoins tenir quelques minutes et leur planter le plus possible de banderilles, excellemment relayé ensuite par mon vieil ami Maurice Calmein, fondateur du Cercle algérianiste et remarquable militant chrétien à qui l’on coupa hélas encore plus vite la parole.<br />
Mais nous, nous leur avions coupé la digestion de leurs agapes fraternelles et des observateurs nous racontèrent comment l’ambiance de leur soirée avait été cassée, le gros de la salle ayant été gagné par une grande méfiance et la perte de tout enthousiasme.<br />
<br />
<strong>On rejette les opposants à la franc-maçonnerie parmi les « extrémistes catholiques » – un de ces arguments qui tue toute discussion. Que répliquez-vous ?</strong><br />
Pour les maçons et leurs compères, un extrémiste catholique, c’est celui qui a médité les enseignements des papes sur leur secte et qui leur pose des questions désagréables.<br />
<br />
<strong>Vous reprochez – avec l’Eglise – à la franc-maçonnerie sa pratique du secret. Aujourd’hui, avec la multiplication des unes des grands magazines sur ce sujet toujours vendeur, bien des gens finissent par avoir l’impression que la franc-maçonnerie n’avance plus masquée, d’autant que ses idées ont largement imprégné ce qu’il est convenu d’appeler « l’opinion ». N’est-ce pas déjà une réussite de la franc-maçonnerie ?</strong><br />
Ce n’est pas si évident. J’observe par exemple que les reportages sur les loges vendus avec certains hebdomadaires ne sont pas tout de complaisance et mettent bien en évidence les intolérables fonctions de hiérarchie parallèle des obédiences et fraternelles maçonniques.<br />
On y voit et écoute les frangins comme le poly-conseiller de Sarkozy, Alain Bauer, ancien Grand Maître du Grand Orient, se targuer sans vergogne d’être les véritables inspirateurs des lois et des politiques.<br />
On y voit l’ancien et très influent Grand Maître Caillavet, le militant de l’euthanasie, embrasser un nouveau frangin, après son initiation, en lui faisant promettre de ne jamais plus s’agenouiller !<br />
<br />
<br />
<strong>Vous qui avez consacré un livre au sujet – Vérités sur la Franc-maçonnerie – où en sont selon vous le poids et l’influence de la maçonnerie aujourd’hui ?</strong><br />
La voir partout serait une exagération mais son influence est hélas déterminante sur les médias, les pouvoirs et les lois. Dans bien des administrations et dans de grandes entreprises, la hiérarchie parallèle maçonnique se confond presque avec la hiérarchie. Et c’est dire que les nominations et promotions se font bien souvent sur critères maçonniques. Tout cela est insupportable. La domination maçonnique, c’est ce qui viole le plus la laïcité !<br />
<br />
<strong>Plus précisément, dans le débat actuel autour de la laïcité, voyez-vous une volonté d’éradiquer ce qui reste d’identité chrétienne à la France ?</strong><br />
Bien sûr. Mais plus encore, c’est tout simplement le Décalogue, en tant que Loi des lois, qui est évacué. Faut-il préciser que cela n’a pas préoccupé un seul instant les soi-disant débatteurs de l’Institut catholique de Toulouse, ni Paul Pistre, ni le père Maldamé ?<br />
<br />
<strong>La laïcité est présentée comme le rempart qui permettra d’empêcher l’islamisation de la France. Idée maçonne, non ?</strong><br />
J’ai longuement répondu à cela dans La Griffe. Bien sûr la laïcité qui est fondamentalement le principe évangélique de la distinction des pouvoirs et celui, étymologiquement, de la voix du peuple est une bonne chose. Mais l’islam, de par sa malléabilité, sa culture d’habileté dialectique, progresse sous le couvert de notre très mauvais laïcisme d’inspiration antichrétienne, où d’une part on veut favoriser la mosquée pour affaiblir l’Eglise et où surtout on ne veut pas voir (c’est toujours l’ignorance voulue) ce qu’est la mosquée, pilotis de base de l’ordre théocratique et politico-social islamique. Mais disons-le aussi, hélas, on ne saurait trop accabler sur ce point les seuls laïcistes, dont heureusement certains deviennent islamo-circonspects, lorsque l’on constate jusqu’où vont la fascination islamophile et la coranisation dans l’Eglise.<br />
<br />
<strong>L’islam plus ou moins courtisé par l’Eglise : est-ce une sorte de realpolitik du XXIe siècle ?</strong><br />
Cette question contient en partie sa réponse. On revient à la question de la puissance qu’il faut sinon flatter du moins ne pas provoquer. Certains justifient ainsi le silence sur le communisme. Alors, quelle injustice contre Pie XII à qui l’on reproche de n’avoir pas assez parlé contre le nazisme !<br />
Mais il y a une grande différence entre la nécessaire prudence diplomatique et l’aplatissement, voire l’abandon et même la trahison. Ainsi on ne voit pas en quoi il était nécessaire que Paul VI rende aux Turcs les drapeaux pris à Lépante, et ce, cinquante ans à peine après le génocide arménien !<br />
On ne voit pas en quoi il était bon que Jean-Paul II embrasse un coran. Les chrétiens d’Orient en furent abasourdis. Les musulmans leur disaient : « Voyez, même votre pape vient à l’islam… »<br />
<br />
<strong>A ce que j’en ai lu, Présence d’En-Calcat s’ouvre à l’islam par l’attrait pour le soufisme. Qu’en pensez-vous ?</strong><br />
Les suaves sirènes de la séduction soufi sont celles par lesquelles, sous prétexte de spiritualité et de mystique partagées, s’engouffre la pénétration islamique. Comme le dit notre ami Mohamed Jean, Kabyle converti au catholicisme, menacé de mort et réfugié à Paris, il y a toute une stratégie « d’islam patte blanche ». Depuis Massignon, le soufisme, aux sectes variées et souvent opposées mais qui ne représentent à peu près rien dans l’islam réel, sert à faire pénétrer ce dernier chez les adeptes religieux ou laïques d’un syncrétisme spiritualiste.<br />
<br />
<strong>Quels sont les risques de cette présentation erronée de l’islam ?</strong><br />
L’islam !<br />
<br />
<strong>N’est-il pas temps de refaire un point sur l’idéologie du « soi-disant antiracisme » qui finit par annihiler toute pensée critique ?</strong><br />
L’islam progresse aussi sous le couvert de l’idéologie de l’antiracisme désormais affirmé comme un principe fondamental de la moderne laïcité.<br />
L’islam veut que l’on taxe de racisme et donc que l’on condamne toute analyse critique de sa réalité idéologique et historique. Exactement comme dans les régimes communistes on ne pouvait critiquer le marxisme-léninisme.<br />
C’est là une stratégie mondiale qui est partie du Pakistan et que veut imposer, dans le cadre des Nations unies, l’OCI (Organisation de la Conférence islamique). Critiquer l’islam, ce sera faire de l’islamophobie. Ce devra donc être puni par les lois de tous les Etats en attendant de valoir la peine de mort comme au Pakistan et ailleurs en islam. L’antiracisme vous fera un jour pendre pour le simple fait d’avoir critiqué cet égorgeur de Mahomet.<br />
<br />
Propos recueillis par <strong>Jeanne Smits</strong> - Article extrait du n° 7300 du samedi 5 mars 2011</p>L'amour de la patrie est un devoir chrétienurn:md5:86c804c61c6737d5b125905724f1f6db2011-03-03T16:36:00+00:002011-03-05T15:46:51+00:00comNDCdocumentsAmitié française<p>Autre extrait de la lettre pastorale de Mgr Ravel, évêque aux Armées :</p> <h2>Lette pastorale de Mgr. Ravel<br /></h2>
<p><em>Nous avons déjà cité des extraits <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2011/03/01/Mgr.-Ravel,-%C3%A9v%C3%AAque-aux-Arm%C3%A9es,-rappelle-le-vrai-sens-de-la-la%C3%AFcit%C3%A9">du passage sur la laïcité de cette lettre</a>. Elle aborde aussi la question de l'amour de la Patrie.</em><br />
Voici ci-dessous la synthèse qu'en donne <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/03/lamour-de-la-patrie-est-un-devoir-chr%C3%A9tien.html">le Salon beige</a>.<br />
<br />
Une certitude habite le coeur du chrétien : parmi les hommes rapprochés par les circonstances de la vie, ceux qui forment avec lui sa nation -pour nous la France-, ceux-là occupent dans son coeur une place privilégiée (...) l’affirmation que «la loi naturelle nous ordonne d’aimer de prédilection et de dévouement le pays où nous sommes nés et où nous avons été élevés.» (Léon XIII, Sapientiae christianae) L’insistance porte ici sur le mot «prédilection» : «oui, elle est digne, non seulement d’amour, mais de prédilection, la patrie, … cette terre commune où vous avez votre berceau.»(Saint Pie X)<br />
<br />
Plus que tout autre, le fidèle catholique a pour mission de chercher, de connaître puis de construire un tissu de relations vivantes et vitales avec tous ses concitoyens pris dans leur diversité même : « Il existe un ordre établi par Dieu selon lequel il faut porter un amour plus intense et faire du bien de préférence à ceux à qui l’on est uni par des liens spéciaux. Le Divin maître Lui-même donna l’exemple de cette préférence envers sa terre et sa patrie en pleurant sur l’imminente destruction de la Cité sainte. » (Pie XII, Summi pontificatus)<br />
<br />
Or, une nation n’est pas une idée, et pas plus un ensemble de valeurs ; mais elle se dresse dans sa beauté et sa grandeur à travers la droiture de personnes imprégnées d’une culture, d’un pays et d’une histoire. Une nation existe d’abord d’une communauté de personnes tissée par une culture commune. En quoi notre attachement à notre patrie passe d’abord et surtout par la fraternité établie entre nous, fils et filles d’une même nation. Seule une fraternité éclose en solidarité, et une solidarité comprise comme une communauté de destin, donne une âme vivante et forme un corps concret à la réalité qu’est la France."<br /></p>ICHTUS : relance de l'effort de formationurn:md5:a8dc8d48b9e775e32280d73dee37b8ec2011-03-01T11:54:00+00:002011-03-01T11:54:00+00:00comNDCdocuments<p>en vue de l'action</p> <h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2011_documents/2011.02.21_ICTUS_Programme_Base_49.pdf">"Base 49"</a><br /></h2>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.01_Bruno_de_Saint-Chamas_1.jpg" alt="2011.03.01_Bruno_de_Saint-Chamas_1.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.01_Bruno_de_Saint-Chamas_1.jpg, mar. 2011" /><br />
Il faut saluer le considérable effort de relance de la formation lancé ces dernières semaines par <a href="http://www.ichtus.fr/">ICHTUS</a>, à l'initiative de son nouveau président, Bruno de Saint-Chamas.<br />
<br /></p>
<h4><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2011_documents/2011.02.21_ICTUS_Programme_Base_49.pdf">Sous le nom de "Base 49"</a> c'est un programme attractif et cohérent qui couvre large.<br /></h4>
<p><br />
<strong>Notre Dame de Chrétienté</strong> salue cette relance <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/04/07/Mardi-20-avril-2010">d'une maison où elle plonge ses racines</a>.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.01_ICHTUS_b.jpg" alt="2011.03.01_ICHTUS_b.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="2011.03.01_ICHTUS_b.jpg, mar. 2011" /></p>Benoît XVI : « L’avortement tue l’enfant, détruit la femme et saccage la famille »urn:md5:237a0335d6dbe10da0ba2ca94dd67bb62011-02-28T09:42:00+00:002011-03-02T14:32:26+00:00comNDCdocumentspro-vie<p>Lors de l'audience de l'Académie pontificale pour la Vie du 26 février</p> <h4>Un article de Jeanne Smits dans "Présent"<br /></h4>
<p>Recevant les membres de l’Académie pontificale pour la vie (APV), samedi au Vatican, Benoît XVI a dénoncé l’avortement de manière particulièrement forte en évoquant la question du traumatisme post-avortement vécu tôt ou tard par tant de femmes qui ont fait le choix de l’avortement volontaire. Il a notamment appelé les médecins à s’impliquer dans la défense de la vie et dans la juste information des femmes :<br />
<br />
« Sur un fonds culturel caractérisé par l’éclipse du sens de la vie, où s’est beaucoup atténuée la perception commune de la gravité morale de l’avortement et des autres formes d’attentat contre la vie humaine, il faut aux médecins une force particulière pour continuer d’affirmer que l’avortement ne résout rien, mais tue l’enfant, détruit la femme et aveugle la conscience du père de l’enfant, et saccage souvent la vie familiale. »<br />
<br />
Une tâche qui revient à l’ensemble de la société : « Il est nécessaire que la société tout entière se mobilise pour la défense de la vie de l’être humain conçu et du bien véritable de la femme, qui ne pourra jamais, en aucune circonstance, trouver son accomplissement dans le choix de l’avortement. Pareillement, il faudra – comme l’indiquent vos travaux – ne pas laisser les aides nécessaires faire défaut aux femmes qui, trop souvent, ayant eu recours à l’avortement, en expérimentent maintenant tout le drame moral et existentiel », a déclaré le Saint-Père.<br />
<br />
Il ne s’agit donc pas de rejeter ces femmes, mais de leur expliquer que les souffrances liées à un avortement volontaire sont en vérité un « appel du Créateur » qui parle à celui qui a péché : « Dieu ne l’abandonne pas, mais, précisément à travers la voix de la conscience, continue de le chercher et de lui parler, afin qu’il reconnaisse son erreur et s’ouvre à la Miséricorde divine, qui est capable de guérir n’importe quelle blessure. »<br />
<br />
C’est un texte d’une belle clarté et d’une grande miséricorde. Sa traduction intégrale est disponible en ligne sur <a href="http://leblogdejeannesmits.blogspot.com/">« Le blog de Jeanne Smits »</a>.</p>
<p><strong>JEANNE SMITS</strong> - Article extrait du n° 7296 du mardi 1er mars 2011</p>Mgr. Centène et la saine laïcitéurn:md5:58b1c8970bdfba2b6025a6a730eeeae22011-02-25T16:49:00+00:002011-02-28T15:54:18+00:00comNDCdocumentsEglise<p>la distinction du spirituel et du temporel et non l'exclusion de Dieu de la Cité</p> <h5><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/02/la-la%C3%AFcit%C3%A9-cest-la-distinction-du-spirituel-et-du-temporel-et-non-lexclusion-de-dieu-de-la-cit%C3%A9.html">extraits publiés par le Salon Beige</a><br /></h5>
<h2>Mgr Centène s'exprime sur la laïcité dans "Famille chrétienne"<br /></h2>
<p>"Notre vie, la vie de l’Église est entre les mains du Seigneur, pas des instances gouvernementales. La persécution, qu’elle soit frontale ou plus pernicieuse, est le lot du disciple de Jésus-Christ, prêt à donner jusqu’à sa vie pour témoigner de la vérité tout en pardonnant à ses bourreaux. Mais que cette réalité ne soit pas un prétexte pour nous enfermer dans un silence coupable, signe d’un abandon de nos frères et sœurs, d’une résignation face au scandale de l’injustice. Plus largement, il en va du respect de la dignité de tout être humain, chrétien ou non, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. (...)<br />
Souvent, on pense que les chrétiens du Proche et du Moyen Orient bénéficient d’une relative liberté de culte. Or, la liberté religieuse, ce n’est pas seulement la liberté de culte. C’est aussi la liberté de conscience et donc la possibilité de se convertir au christianisme sans être persécuté. Il n’existe pas de vraie liberté de conscience lorsque certains États tolèrent, voire promeuvent, le viol de la conscience par des moyens que le simple respect de la justice et de la dignité humaine réprouve. (...)<br />
En Occident, cette conception de l’homme et de la dignité humaine est issue de l’évangélisation de la culture. La grande erreur de nos hommes politiques est de croire que ces valeurs sont universellement reconnues. Notre mentalité culturelle a été façonnée par vingt siècles de christianisme. Cela a permis le développement en France et en Occident de notions fondamentales, telles que la dignité de la personne humaine ou la distinction des pouvoirs spirituel et temporel, que l’on nomme aujourd’hui – dans une acception erronée – la laïcité. Les Français croient souvent qu’ils le doivent à la pensée moderne ; ils ne savent plus qu’elle a pourtant pour origine cette phrase du Christ : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). La philosophie chrétienne, à la lumière de la Révélation, a ainsi établi une distinction entre pouvoir spirituel et temporel.<br />
<br />
<em>Question : La laïcité est donc pour vous d’origine chrétienne ?</em><br />
<br />
<strong>Mgr. Centène :</strong> Oui, et le malheur de notre temps est d’avoir vu cette distinction comme une séparation radicale excluant Dieu et la religion de la vie sociale pour prétendre les enfermer dans la sphère privée des consciences. D’un côté, les instances gouvernementales des nations européennes refusent de reconnaître leurs racines chrétiennes. De l’autre, elles s’obstinent à croire universellement partagé un reliquat perverti des valeurs sur lesquelles ces nations furent bâties. Cette confusion des idées, qui ne reposent plus sur un socle philosophique solide, nous rend incapables d’analyser la réalité sans angélisme ni complaisance. Ce qui laisse la part belle aux fondamentalismes, religieux, areligieux, ou politiques, devant lesquels nous sommes devenus impuissants. <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2011/02/25/..." title="...">...</a> Parce que cette notion de distinction des pouvoirs est entrée dans la culture occidentale, nos hommes politiques s’imaginent qu’elle est une composante universelle de la pensée. Cette conception n’est pas partagée par tous et notamment par l’islam. L’islam ne sépare pas pouvoirs spirituel et temporel. Il n’accepte pas non plus, avec raison, que la religion soit confinée à la sphère privée. Au contraire il les confond, au point de considérer la laïcité comme un véritable blasphème."<br /></p>Pèlerinage en Argentineurn:md5:6aceb3133c768b0cd35b558af515e6ff2011-02-20T15:23:00+00:002011-02-22T15:01:36+00:00comNDCdocumentsChrétientéVie des chapitres<p>Premier pèlerinage à la <strong>Basilique de Luján</strong> - Novembre 2010</p> <p>Nous transmettons avec plaisir à nos lecteurs ces informations reçues récemment d'Argentine<br />
<br /></p>
<h2>Premier pèlerinage à la <a href="http://www.mariedenazareth.com/10616.0.html?&L=0">Basilique de Luján</a><br /></h2>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_02/2011.02.22_Argentine_b.JPG" alt="2011.02.22_Argentine_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.02.22_Argentine_b.JPG, fév. 2011" /><strong>“Nuestra Señora de la Cristiandad”</strong> a organisé son premier pèlerinage à la <strong><a href="http://www.mariedenazareth.com/10616.0.html?&L=0">Basilique de Luján</a></strong> – le sanctuaire marial de l’Argentine - les 5, 6 et 7 Novembre 2010 derniers, sur le thème “Restaurer la Chrétienté en Argentine”. <br />
L’initiative en revient à un groupe de jeunes argentins qui reconnaissent la valeur de la Tradition de l’Église Catholique et se sont inspirés du <strong>Pèlerinage Paris-Chartres</strong> organisé par "Notre Dame de Chrétienté". Ce pèlerinage a parcouru 100 km entre la ville de Rawson et la Basilique de la Vierge Immaculée de Luján, près de Buenos Aires.<br />
La messe finale du dimanche, fête de “Marie Médiatrice de toute Grâce”, fut célébrée dans la forme extraordinaire par Monseigneur Antonio Baseotto, Evêque émérite aux armées, dans la crypte de la Basilique remplie par une centaine de fidèles. <br />
Nous voulons partager avec vous, amis de France, notre joie et notre gratitude pour ce prmier Pèlerinage, grâce providentielle envoyée par Notre Seigneur Jésus Christ à travers Sa Très Sainte Mère. En union de prière in Christo Rege.<br />
<br />
<strong>L’organisation “Nuestra Señora de la Cristiandad”</strong></p>Bioéthique / Protection des embryons / Bébé-médicamentsurn:md5:5dc9d227c15976c3600e73a2b85bb2122011-02-06T17:12:00+00:002011-02-08T16:14:43+00:00comNDCdocumentspro-vie<p>Les prises de position du Cardinal Vingt-Trois et de Mgr. Rey</p> <h2>Bioéthique / Embryons / Bébé-médicaments<br /></h2>
<h3>Des prises de position courageuses rapportées sur <a href="http://www.lesalonbeige.blogs.com/">le Salon Beige</a><br /></h3>
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<h4><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/02/le-cardinal-vingt-trois-oppos%C3%A9-%C3%A0-linstrumentalisation-de-l%C3%AAtre-humain.html">Le Cardinal Vingt-Trois opposé à l'instrumentalisation de l'être humain</a><br /></h4>
<p><br /></p>
<h4><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/02/b%C3%A9b%C3%A9-m%C3%A9dicament-la-fin-justifie-telle-les-moyens.html">Le député UMP Jacques Remiller publie ce communiqué signé par 10 députés</a><br /></h4>
<p><br /></p>
<h4><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/02/la-recherche-sur-lembryon-ne-sert-pas-lhumanit%C3%A9.html">Mgr. Dominique Rey : la recherche sur l'embryon ne sert pas l'humanité</a></h4>Martyrs de la Révolution françaiseurn:md5:645ee6dba6e9096b00ef675aeab2800c2011-02-05T13:11:00+00:002011-02-07T12:19:19+00:00comNDCdocuments<p>Les Martyrs de l'Ile Madame (pontons de Rochefort)</p> <h2>Les prêtres martyrs de la Révolution : un reliquaire incomparable<br /></h2>
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<a href="http://www.jacquesflament-editions.com/catalogue/les-ouvrages/six-cents-pretres-martyrs-des-iles-de-la-charente.html"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_02/2011.02.07_Martyrs_Ile_Madame_b.JPG" alt="2011.02.07_Martyrs_Ile_Madame_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.02.07_Martyrs_Ile_Madame_b.JPG, fév. 2011" /></a>Il faut saluer la réédition aux éditions Jacques Flament du livre "Six cents prêtres martyrs des îles de la Charente" (livre de Gabriel Aubray, ouvrage paru en 1912).<br />
Ce livre retrace le calvaire des prêtres déportés à l'Ile Madame, où beaucoup livrèrent leur vie en martyrs.<br />
<br />
"près de trois cent enterrés à l'île Madame, plus de deux cents à l'île d'Aix, quarante à Brouage, près de cent ça et là perdus dans les vases de l'estuaire, voilà bien pour s'en tenir à la persécution exclusivement sacerdotale de 1794 et aux déportés des pontons, <strong>un reliquaire national incomparable</strong> (...) Ce reliquaire pourtant, auquel presque toute la France a fourni, est de presque toute la France ignoré ; et bien peu connaissent en ses détails l'histoire de cette épouvantable mais héroïque hécatombe".<br />
<br /></p>
<h4>Sur les prêtres Martyrs à l'Ile Madame <br /></h4>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/07/28/Mercredi-18-ao%C3%BBt-2010">vous pourrez aussi consulter le billet en date de leur fête liturgique</a>.<br />
<br /></p>
<h4>Sur les Martyrs de la Révolution</h4>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/08/26/Les-martyrs-de-la-R%C3%A9volution-Fran%C3%A7aise">Notre billet de début septembre</a></p>Benoît XVI parle de Sainte Jeanne d'Arcurn:md5:2f183fe715d4fa00b5ff7d52e98ebae12011-01-26T12:15:00+00:002011-01-27T11:21:22+00:00comNDCdocumentsAmitié françaiseBenoit XVIChrétientéEglise<p>Lors de l'audience générale du 26 janvier</p> <h2>Benoît XVI parle de Sainte Jeanne d'Arc<br /></h2>
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CITE DU VATICAN, 26 JAN 2011 (VIS). La catéchèse de l'audience générale, tenue ce matin Salle Paul VI, a porté sur sainte Jeanne d'Arc (1412 - 1431), une des femmes les plus célèbres de la fin du Moyen Age, qui "portèrent la lumière de l'Evangile jusque dans les situations les plus complexes". Benoît XVI a expliqué que la vie de Jeanne, issue d'une famille de riches paysans, se place dans la Guerre de Cent Ans qui opposaient français et anglais. A partir de treize ans, par le biais de la voix de l'archange Michel, elle se sentit appelée par le Seigneur à intensifier sa vie chrétienne et à s'engager à la libération" de la France du joug anglais. Elle fit voeu de virginité et s'engagea dans une vie sacramentale et priante. "La compassion et l'engagement de la jeune paysanne face aux souffrances du peuple furent accentués par son rapport mystique à Dieu. <strong>Un des aspects les plus originaux de sa sainteté est un lien entre expérience mystique et mission politique</strong>".<br />
<br />
Au début de 1429, Jeanne entreprend son aventure et parvient à rencontrer le Dauphin, le futur roi de France Charles VII, qui la fera interroger par ses théologiens, lesquels émirent un jugement positif, ne voyant en elle qu'une bonne chrétienne. Le 22 mars elle dicta une lettre au roi d'Angleterre dont les troupes assiégeaient Orléans, proposant une paix véritable, dans la justice, entre deux peuples chrétiens. Après le rejet de sa proposition, elle entreprit de libérer la ville, ce qui advint le 8 mai. Le moment culminant de son action politique fut le couronnement de Charles VII à Reims le 17 juillet, rapidement suivi du début de sa passion. Le 23 mai 1430, elle fut livrée à ses ennemis et conduite à Rouen pour un procès qui la condamnera à mort le 30 mai 1431. "Ce sont des ecclésiastiques français -a précisé le Saint-Père- qui ayant fait un choix opposé à celui de Jeanne, se prononcèrent négativement sur sa personne et sa mission. Ce procès fut une page noire de l'histoire de la sainteté, mais aussi lumineuse quant au mystère de l'Eglise, comme l'a déclaré le Concile Vatican II... A la différence des saints théologiens ayant honoré l'université de Paris, tels Bonaventure, Thomas d'Aquin ou Duns Scot... ces juges ont manqué à la charité et à l'humilité en refusant de voir dans cette jeune fille l'action divine... <strong>Le mystère de Dieu se révèle à qui a un coeur d'enfant et reste caché aux savants</strong>". Ainsi, "les juges de Jeanne ont été incapables de comprendre et de voir la beauté de son âme". Elle mourut sur le bûcher le jour même un crucifix à la main, en invoquant le nom de Jésus. Vingt cinq ans plus tard, le procès de réhabilitation ordonné par Callixte III déclara la nullité de cette sentence..., mettant en lumière son innocence et sa parfaite fidélité à l'Eglise. Jeanne d'Arc sera finalement canonisée en 1920 par Benoît XV".<br />
<br />
"<strong>Le nom de Jésus, invoqué par la sainte jusqu'aux derniers instants de sa vie terrestre, était comme la respiration de son âme...et le coeur de toute sa vie... Cette sainte avait compris que l'amour embrasse toute la réalité de Dieu et de l'homme, du ciel et de la terre, de l'Eglise et du monde</strong>" .La libération de la France "fut une action de justice que Jeanne accomplit en charité et par amour de Jésus. <strong>Elle reste un bel exemple de sainteté de laïcs engagés dans la vie politique, en particulier dans des contextes difficiles</strong>... En Jésus Jeanne d'Arc a également reconnu toute la réalité de l'Eglise, celle triomphante du ciel et celle militante de ce monde. Selon ses propres paroles, <strong>l'Eglise et le Seigneur sont un tout</strong>, une affirmation reproduite dans le Catéchisme de l'Eglise Catholique, qui a revêtu un caractère héroïque lors de son procès, face aux hommes d'Eglise qui la persécutèrent et la condamnèrent à mort". Le Pape a conclu en disant que son témoignage lumineux nous invite à apprécier la grandeur de la vie chrétienne, "à faire de la prière le fil conducteur de nos jours, à avoir pleine confiance dans l'accomplissement de la volonté divine, quelle qu'elle soit, à vivre la charité sans conditions, sans limites, en aimant comme l'Eglise et Jésus profondément".</p>Jean-Paul II sera béatifié le dimanche de la Divine miséricordeurn:md5:0c204ba1936a51481480accf791521622011-01-17T15:29:00+00:002011-01-18T14:51:10+00:00comNDCdocumentsChrétientéEglisepro-vie<p>le 1er mai 2011</p> <h2>Jean-Paul II sera béatifié le dimanche de la Divine miséricorde<br /></h2>
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Nous reproduisons ci-dessous l'article de Jeanne Smits paru dans "Présent" (18 janvier 2011)<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_01/Jean-Paul_II_d2.PNG" alt="Jean-Paul_II_d2.PNG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Jean-Paul_II_d3.PNG, janv. 2011" />A peine connue la reconnaissance du miracle attribué à l’intercession de Jean-Paul II – la guérison de sœur Marie-Simon-Pierre, des Petites sœurs des Maternités catholiques, inexplicablement et totalement guérie de la maladie de Parkinson –, la date de la béatification a été fixée au 1er mai prochain et c’est Benoît XVI lui-même qui la célébrera à Rome.
De nombreuses voix critiques se sont élevées, que ce soit parmi des fidèles traditionalistes sur des forums d’internet, ou à la tête de la Fraternité Saint-Pie X qui republie la photo de Jean-Paul II baisant le Coran et rappelle Assise, l’effondrement liturgique qui s’est poursuivi selon son pontificat, et d’autres initiatives contestées, ou, à l’inverse, « à gauche » de l’Eglise. C’est le cas de ce « prêtre-poète » du Nicaragua, Ernesto Cardenal, l’une des figures de proue de la théologie de la libération (condamnée pendant le pontificat de Jean-Paul II) qui a déclaré à l’AFP : « Comment peut-on déclarer saint (sic) quelqu’un qui a protégé le père Maciel et son ordre, les Légionnaires du Christ ? » <br />
<br />
Aucune vie humaine – sauf celle de la Très Sainte Vierge Marie, que Jean-Paul II aima au point de choisir comme devise Totus Tuus – n’est exempte d’erreurs, de fautes, de péchés. La rapidité avec laquelle a été ouvert le procès en béatification du pape polonais, comme la rapidité de son instruction, peuvent laisser croire que sa vie, ses actes, ses œuvres n’ont pu en un laps si court être soumis au scrutin pointilleux que l’on serait en droit d’attendre pour un pontificat de cette importance. <br />
<br />
Mais ce n’est pas le pontificat qui sera béatifié : c’est l’homme. L’homme qui, aux yeux du monde, a incarné la réalité que notre monde conteste : Dieu existe, nous sommes faits pour la vie éternelle, et pour cela il nous faut être configurés au Christ. La maladie, la déchéance physique, les souffrances inimaginables subies par Jean-Paul II depuis l’attentat qui faillit lui coûter la vie en 1981 n’ont pas empêché qu’il se montrât, jusqu’à son dernier souffle, ancré dans l’amour du Christ, un bloc de prière, de courage et même de joie.<br />
<br />
Et si le Saint-Esprit veut qu’il nous soit proposé comme exemple, peut-être est-il urgent de savoir quel est précisément cet exemple. Quelles sont les vraies leçons de ce Pape venu de l’Est. <br />
<br /></p>
<ul>
<li>Il aura été le Pape des réalités face aux utopies sans précédent qui défigurent notre monde.</li>
<li>La meurtrière utopie communiste : Jean-Paul II restera dans les esprits et dans les cœurs comme l’homme qui a fait tomber le Mur de Berlin.</li>
<li>L’utopie mondialiste : relisez son testament spirituel, Mémoire et identité, qui est une hymne à la patrie et à la vérité défendue dans l’adversité.</li>
<li>L’utopie de la libération de l’homme des contraintes de la loi naturelle : inlassablement, Jean-Paul II a proclamé la beauté et la vérité du plan de Dieu pour l’homme, combattant ainsi la pire absurdité qu’il ait été permis au monde de connaître – l’abolition de la différence entre l’homme et la femme et leur rôle complémentaire et respectueux de la loi de Dieu pour participer à son œuvre créatrice.</li>
<li>On ne le sait pas assez : c’est le cardinal Karol Wojtyla, bataillant depuis sa Pologne d’où il ne pouvait sortir pour participer quand même à la commission chargée de réfléchir à un éventuel assouplissement de la doctrine catholique sur la contraception, qui, quoique du camp minoritaire, a donné l’ossature d’Humanae Vitae, et qui a été entendu. Son message, regrette son biographe Georges Weigel, a été retranscrit de manière trop sèche. Mais enfin dès Amour et responsabilité il avait perçu vers quelle inhumanité courait un monde oublieux du vrai sens de l’amour humain jusqu’à le contredire absolument.</li>
<li>Jean-Paul II aura aussi été le Pape de Fatima. Et le Pape de la Divine Miséricorde, lui qui a canonisé sœur Faustine, qui a institué le dimanche de la Divine Miséricorde et qui est mort lors de cette fête – et qui sera béatifié, aussi, en cette occasion – indique par là la seule voie de notre salut. <br /></li>
</ul>
<p>Et comment imaginer qu’il ne croyait pas au caractère sacrificiel de la messe, puisqu’il nous a donné à dire et nous laisse l’héritage de cette prière de la petite sainte polonaise :
« Père éternel, je vous offre le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de votre Fils bien-aimé, Notre-Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier »…<br />
<br /></p>
<p>JEANNE SMITS - Article extrait du n° 7266 du mardi 18 janvier 2011</p>Avortement : la puissance de la prière et du sacrificeurn:md5:7658e98af7fe06801e74510f96729deb2011-01-15T07:45:00+00:002011-01-18T14:22:08+00:00comNDCdocumentsChrétientépro-vie<p>Un témoignage boulversant dans la dernière "Lettre aux Amis" du Barroux</p> <h3><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010_documents/Lettre_aux_Amis_136_2010.12_encart.pdf">Culture de vie : ce que peuvent la prière et le sacrifice. A lire ici !</a><br /></h3>Cardinal Canizares : la liturgie, en suivant l'exemple de Benoît XVIurn:md5:d2c0923f50d0bfc545955ae928e3bcff2010-12-31T15:55:00+00:002010-12-31T15:55:00+00:00comNDCdocumentsBenoit XVIEgliseLiturgie<p>Dans l’herméneutique de la continuité</p> <h4>Un article à lire dans "Présent" (n° 7255 du samedi 1er janvier 2011)<br /></h4>
<h2>Le cardinal Cañizares souhaite un « nouveau mouvement liturgique »<br /></h2>
<p>Le cardinal <strong>Cañizares Llovera</strong> est le préfet de la Congrégation pour le Culte divin. Il est en tant que tel « ministre de la liturgie », chargé de cette « réforme de la réforme » que le <strong>cardinal Ratzinger</strong> appelait de ses vœux, et dont on ne parle plus en ces termes au Vatican depuis son élection à la chaire de Pierre. Le vaticaniste italien <strong>Andrea Tornielli</strong> a longuement interrogé le <strong>cardinal Cañizares</strong> pour Il Giornale afin d’en avoir le cœur net. Comment s’oriente le travail de la Congrégation – dont le nouveau <strong>cardinal Raymond Burke</strong>, très favorable à la liturgie traditionnelle, vient d’être nommé membre –, quel est son programme ? Sachant que <strong>Tornielli</strong> est souvent une voix officieuse du Vatican, comme en témoignent les réponses riches et très claires du<strong> cardinal Cañizares</strong> à son interlocuteur, voilà un texte à connaître. En voici des extraits.<br />
<br /></p>
<ul>
<li>« Je ne sais si l’on peut, ou s’il convient de parler de “réforme de la réforme”. Ce que je considère comme absolument nécessaire et urgent, et c’est ce que veut le Pape, c’est de donner vie à un nouveau mouvement liturgique, clair et vigoureux, dans toute l’Eglise. Parce que, comme l’explique Benoît XVI dans le premier volume de ses Opera Omnia, c’est en relation avec la liturgie que se décide ce qu’il advient de la foi et de l’Eglise. Le Christ est présent dans l’Eglise à travers les sacrements. C’est Dieu qui est le sujet de la liturgie, et non point nous autres. La liturgie n’est pas une action de l’homme, mais de Dieu. »</li>
<li>« La réforme liturgique a été réalisée très à la hâte. Il y avait de très bonnes intentions, et le désir d’appliquer Vatican II. Mais il y a eu de la précipitation. (…) Je me rappelle bien la mentalité qui était alors répandue : il était nécessaire de changer, de créer quelque chose de nouveau. Ce que nous avions reçu, la tradition, était considéré comme un obstacle. La réforme était comprise comme une œuvre humaine, beaucoup pensaient que l’Eglise était l’œuvre de nos mains, et non de Dieu. On voyait la réforme comme une expérience de laboratoire, fruit de l’imagination et de la créativité – c’était le mot magique d’alors. »</li>
<li>Tout en affirmant la « bonté » du renouveau liturgique conciliaire qui a apporté une « participation plus consciente » des fidèles et « la présence enrichie de l’Ecriture sainte », le cardinal Cañizares n’hésite pas à décrire des « zones d’ombre » : « Le renouveau conciliaire a été compris comme une rupture et non comme un développement organique de la tradition. Nous devons raviver l’esprit de la liturgie et pour cela, les gestes introduits dans les offices célébrés par le Pape sont significatifs : orientation de l’action liturgique, la croix au centre de l’autel, la communion à genoux, le chant grégorien, un espace pour le silence, la beauté de l’art sacré. Il est également nécessaire et urgent de promouvoir l’adoration eucharistique : devant la présence réelle du Seigneur, on ne peut faire autre chose que d’être en adoration. »</li>
<li>Retour en arrière, donc ? demande <strong>Tornielli</strong>. Le <strong>cardinal Cañizares</strong> lui répond qu’il s’agit plutôt de retrouver ce qui a été perdu : « le sens du sacré, du Mystère, de Dieu ». Et invité à juger l’état de la liturgie catholique dans le monde, il précise : « Au vu du risque de la routine, de certaines confusions, de la pauvreté et de la banalité du chant et de la musique sacrée, on peut dire qu’il y a une certaine crise. »</li>
<li>Dans la bouche d’un cardinal, ce sont des mots forts… Il annonce : « Le Pape demande à notre Congrégation de promouvoir un renouveau conforme à Vatican II, en harmonie avec la tradition liturgique de l’Eglise, sans oublier la norme conciliaire qui prescrit de ne pas introduire d’innovations sauf s’il existe une utilité véritable et vérifiée pour l’Eglise qui l’exige, en prenant garde que les nouvelles formes, dans tous les cas, doivent jaillir de manière organique depuis celles qui existent déjà. (…) Nous devons considérer le renouveau liturgique selon l’herméneutique de la continuité dans la réforme, donnée comme guide par <strong>Benoît XVI</strong> pour lire le Concile. »</li>
<li>Et pour cela, entreprendre un effort de formation des prêtres, séminaristes, fidèles. « Nous sommes aussi conscients de ce qu’il ne sera pas possible de donner une impulsion à ce mouvement sans un renouveau de la pastorale de l’initiation chrétienne. »</li>
<li>Le <strong>cardinal Cañizares</strong> parle ensuite de la nécessité de retrouver un vrai sens de la beauté, qui ne soit pas l’« esthétisme vide, formaliste et stérile » où l’on tombe parfois. Et à une question précise de <strong>Tornielli</strong> sur les ornements, il répond : « Le risque existe de croire que la beauté et le caractère sacré de la liturgie dépendent de la richesse ou de l’antiquité des ornements. Il faut aussi une bonne formation et une bonne catéchèse basée sur le Catéchisme de l’Eglise catholique, pour éviter aussi le risque opposé, celui de la banalisation, et en agissant avec décision et énergie quand on recourt à des usages qui avaient leur signification dans le passé mais qui ne l’ont plus aujourd’hui, ou qui n’apportent rien à la vérité de la cérémonie. »</li>
</ul>
<p><br />
On peut lire une traduction complète de l’interview <a href="http://benoit-et-moi.fr/2010-III/0455009e0207c0b02/0455009e5c0985e01.html">sur le site benoit-et-moi.fr</a>.</p>2010 : une année de persécution pour des dizaines de millions de chrétiensurn:md5:07bbc8bc0381870873395c599d0cbcba2010-12-31T15:41:00+00:002010-12-31T15:41:00+00:00comNDCdocumentsChristianophobieChrétientéEgliseTotalitarisme<p>A travers le monde ...</p> <h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/.a/6a00d83451619c69e20148c72ed3ae970c-pi">La carte des persécutions</a><br /></h3>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_12/2010.12.31_Carte_persecutions_c.JPG" alt="2010.12.31_Carte_persecutions_c.JPG" title="2010.12.31_Carte_persecutions_c.JPG, déc. 2010" />
<br />
Quelques rappels sur un triste bilan de 2010 :<br /></p>
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<li><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/12/2010-1-%C3%A9v%C3%AAque-15-pr%C3%AAtres-2-religieux-et-2-s%C3%A9minaristes-tu%C3%A9s.html">les 23 ouvriers pastoraux tués</a></li>
<li>les persécutions et les martyrs au Moyen Orient, en particulier en Irak <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/12/bagdad-nouvelles-attaques-contre-des-chr%C3%A9tiens.html">où les violences continuent contre les chrétiens</a><br /></li>
</ul>Bioéthique : les AFC prennent l'initiativeurn:md5:a4e1369bfaa99503692896905ff87c222010-12-14T23:04:00+00:002010-12-21T06:13:32+00:00comNDCdocuments<p>Les AFC viennent d'écrire à tous les parlementaires</p> <h2>Les propositions des AFC sur la révision de la loi de Bioéthique <br /></h2>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_12/2010.12.21_AFC_bioethique_b.JPG" alt="2010.12.21_AFC_bioethique_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.12.21_AFC_bioethique_b.JPG, déc. 2010" />Dans la perspective de la révision de la loi de bioéthique,les AFC viennent d'envoyer à tous les députés et sénateurs <a href="http://www.afc-france.org/revision-loi-bioethique/903">8 fiches présentant leurs réflexions et leurs propositions</a>, accompagnées d'un courrier exprimant leurs motifs de satisfaction et leurs inquiétudes concernant ce projet de loi tel qu'il a été déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale, parmi lesquelles :<br /></p>
<ul>
<li>Les AFC regrettent le caractère réducteur de la définition de l'assistance médicale à la procréation, qui « s'entend des pratiques cliniques et biologiques permettant la conception in vitro », c'est-à-dire des techniques qui contournent l'infertilité sans la soigner. Il existe pourtant d'autres techniques qui soignent l'infertilité et obtiennent des taux de réussite significatifs, tout en respectant le processus naturel de la procréation. Les AFC regrettent également l'assimilation du PACS au mariage pour l'accès à l'AMP.<br /></li>
<li>Concernant la question capitale de la recherche sur l'embryon, les AFC expriment leur vive inquiétude devant la banalisation croissante de cette recherche. Or, il est indiscutable que cet embryon est un être humain. Peut-on sacrifier des êtres humains à des fins de recherche ? Constatant le non-respect de l'encadrement inscrit dans la loi de 2004, les AFC s'inquiètent du fait que les conditions de la recherche sur l'embryon soient élargies. <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/12/14/..." title="...">...</a> On s'engage donc dans une recherche sans limite sur l'embryon, sans en justifier le bien-fondé. A contrario, les résultats des recherches sur les cellules souches adultes, notamment sur le sang de cordon ombilical, respectant la dignité de l'être humain, semblent avoir déjà fait leurs preuves.</li>
</ul>Mgr. Nicolas Brouwet - Intervention à l'Université d'automne de NDCurn:md5:8ed755d3d21c69876fe84be1f491aea42010-12-14T12:13:00+00:002010-12-16T06:42:44+00:00comNDCdocumentsEgliseFormationpro-viePèlerinage 2011<p>Un tiré-à-part de <strong>"l'Appel de Chartres"</strong></p> <p>Retrouvez l'intervention de conclusion de Mgr. Brouwet dans le <br />
<br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010_documents/2010.12.01_Mgr._Brouwet_tap_v3.pdf">Tiré-à-part de "l'Appel de Chartres" - n° 178</a><br /></h2>
<p><br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010_documents/2010.12.01_Mgr._Brouwet_tap_v3.pdf"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_12/2010.12.05_Couv_AdC_178_c.JPG" alt="2010.12.05_Couv_AdC_178_c.JPG" style="display:block; margin:0 auto;" title="2010.12.05_Couv_AdC_178_c.JPG, déc. 2010" /></a></p>Bioéthique : une déclaration de Mgr. d'Ornellasurn:md5:781138d659f9bfb99e2545be476c28372010-12-13T07:09:00+00:002010-12-13T07:12:10+00:00comNDCdocumentspro-vie<p>"L’embryon humain n’est pas une chose. Il appartient à l’ordre de la personne".</p> <p><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/12/monseigneur-dornellas-lembryon-humain-nest-pas-une-chose-il-appartient-%C3%A0-lordre-de-la-personne.html">C'est sur le Salon beige</a>.<br /></p>
<h3>"L’embryon humain n’est pas une chose. Il appartient à l’ordre de la personne".<br /></h3>
<p><br />
<strong>Monseigneur Pierre d'Ornellas</strong> est archevêque de Rennes et aussi coordinateur du groupe de travail des évêques de France sur la bioéthique. Il répondait aux questions du JDD sur le <strong>projet de loi qui sera débattu au début de l'année prochaine</strong> :<br />
<br /></p>
<blockquote><p>"Je salue des améliorations, mais ce projet semble encore trop à la remorque d’intérêts de certains chercheurs. Le gouvernement propose de considérer le sang de cordon ombilical et le sang placentaire comme une ressource thérapeutique. Il veut en favoriser le recueil et la conservation pour servir aux soins de façon solidaire tout en gardant la possibilité de soigner l’enfant de ce cordon ou un membre de sa famille quand la nécessité est avérée. Par ailleurs, le gouvernement prend en considération l’intérêt de l’enfant en envisageant la levée de l’anonymat dans le cadre de la procréation médicalement assistée avec don de gamètes, en lui permettant l’accès à l’identité du donneur. Mais cette levée de l’anonymat engendre des questions insolubles, contraires à l’intérêt de l’enfant qui, pourtant, est primordial. Est-il juste de continuer à recourir au don de gamètes, c’est-à-dire de le faire naître en divisant sa filiation? L’enfant était le grand absent des deux précédentes lois de bioéthique. Les possibilités de la science ont primé jusqu’à présent" (...)<br />
Avoir créé un être humain en dehors du corps de la femme fut un événement sismique. A-t-on suffisamment réfléchi à ce que cela signifiait, au pouvoir que l’homme se donnait en fabriquant un être humain dans une éprouvette? Aujourd’hui, ce pouvoir est un lieu de fantasmes. On va choisir les caractères génétiques de son enfant : les yeux bleus ou les cheveux bruns. Le risque de dérive eugéniste et de marchandisation est considérable. Il y a des pays où l’on vend des gamètes! (...)<br />
Cette congélation est un manque de respect pour l’être humain. Il y a une contradiction fondamentale dont on ne peut se satisfaire : les PMA sont faites pour donner la vie, or elles aboutissent souvent à la destruction de la vie des embryons. L’Allemagne et l’Italie interdisent la congélation d’embryons, pourquoi pas la France? (...)<br />
La mission de la loi civile est d’organiser la protection des plus vulnérables. Qu’on le veuille ou non, l’embryon humain n’est pas une chose. Il appartient à l’ordre de la personne. Mépriser le plus petit, c’est ouvrir la porte à l’inquiétude. Les législateurs serontils conscients que se joue un enjeu d’humanité avec cette loi? S’ils cèdent sur cet aspect, la loi sera-telle capable de protéger l’humanité de la société? (...)<br />
Les diagnostics chez une femme enceinte engendrent de l’anxiété. Pourquoi faut-il qu’il soit obligatoire de tous les proposer? Attendre un enfant, c’est une bonne nouvelle pour la société et non une source de problèmes potentiels".</p></blockquote>Veillées pour la Vie : bravo et merci à tous les évêques qui ont parléurn:md5:adab335cf07939cf0fff51495bd5b1212010-12-03T08:48:00+00:002010-12-05T11:11:25+00:00comNDCdocumentsEglisepro-vie<p>Un premier florilège ...</p> <p>Ces dernières semaines, grâce au patient travail du <a href="http://www.lesalonbeige.blogs.com/">Salon beige</a>, nous avons pu voir les courageuses positions de plusieurs évêques français. Voici un florilège (qui ne vise pas pas à l'exhaustivité). Que ceux que nous aurions oubliés veuillent bien nous pardonner !</p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/en-condamnant-lavortement-nous-sommes-coh%C3%A9rents-avec-le-respect-d%C3%BB-%C3%A0-la-vie-d%C3%A8s-sa-conception.html">Mgr. Minnerath</a> (archevêque de Dijon)<br />
<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/veill%C3%A9e-pour-la-vie-naissante-lexemple-dun-%C3%A9v%C3%AAque-de-france-11.html">Mgr. Raffin</a> (évêque de Metz)<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/11/28/bravo et merci à tous les évêques qui ont parlé">Mgr. Aubry</a> (évêque de Saint-Denis de la Réunion)<br />
<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/veill%C3%A9es-pour-la-vie-naissante-lexemple-dun-%C3%A9v%C3%AAque-de-france-8.html">Mgr. Bagnard</a> (évêque d'Ars-Belley)<br />
<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/-veill%C3%A9e-pour-la-vie-naissante-lexemple-dun-%C3%A9v%C3%AAque-de-france-6-.html">Mgr. Centène</a>, évêque de Vannes. Saluons particulièrement Mgr. Centène pour <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/nous-voulons-%C3%A9couter-son-cri-silencieux-dans-la-p%C3%A9riode-o%C3%B9-n%C3%A9tant-pas-encore-n%C3%A9-il-est-d%C3%A9j%C3%A0-vivant-e.html">le beau texte qu'il a lu</a> lors de cette veillée.<br /></h3>
<p><br /></p>
<h3><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/11/27/Le-sort-r%C3%A9serv%C3%A9">Le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris</a></h3>Benoît XVI : le mariage et la famille, fondement décisif pour un sain développement de la société civile, des pays et des peuplesurn:md5:81b340226b2556af00efb9cbd73ada282010-12-02T09:22:00+00:002010-12-03T08:23:20+00:00comNDCdocumentsBenoit XVIpoints non-négociables<p>Extrait du discours de <strong>Benoit XVI</strong> au nouvel ambassadeur de Hongrie près le Saint-Siège :</p> <h2><a href="http://www.zenit.org/article-26279?l=french">Déclaration de Benoît XVI le 2 décembre 2010</a><br /></h2>
<p><br /></p>
<blockquote><p>Le mariage et la famille constituent un fondement décisif pour un sain développement de la société civile, des pays et des peuples. Le mariage, en tant que forme juridique de base du rapport entre un homme et une femme, et, en même temps, comme cellule fondamentale de la communauté de l'Etat, a été façonné aussi à partir de la foi biblique.<br />
De cette façon, le mariage a donné à l'Europe son aspect particulier et son humanisme, et c'est aussi justement parce qu'elle a dû apprendre et réaliser continuellement la caractéristique de fidélité et de renoncement tracée par lui. L'Europe ne serait plus l'Europe si cette cellule fondamentale de la construction sociale disparaissait ou venait substantiellement transformée.<br />
Nous savons tous combien le mariage et la famille sont aujourd'hui en danger, d'un côté du fait de l'érosion de leurs valeurs plus intimes de stabilité et d'indissolubilité - en raison d'une libéralisation croissante du droit au divorce, et de l'habitude, toujours plus répandue, de la cohabitation d'un homme et d'une femme sans la forme juridique ni la protection du mariage -, de l'autre du fait de différents types d'union qui n'ont aucun fondement dans l'histoire de la culture et du droit en Europe.<br />
L'Eglise ne peut pas approuver des initiatives législatives qui impliquent une mise en valeur des modèles alternatifs de la vie de couple et de la famille. Ils contribuent à l'affaiblissement des principes du droit naturel et ainsi à la relativisation de toute la législation, ainsi que de la conscience des valeurs de la société.</p></blockquote>Mgr Vingt-Trois en désaccord sur le projet de loi bioéthiqueurn:md5:d4d20f972e57b2df700bda930af9297f2010-12-01T16:43:00+00:002010-12-01T16:43:00+00:00comNDCdocumentsEglisepro-vie<p>Alors que commence aujourd'hui <strong>les travaux de la commission bioéthique à l’Assemblée nationale</strong>, l'archevêque de Paris exprime à nouveau son désaccord</p> <h3>L'interview du Cardinal André Vingt-Trois est à lire dans <a href="http://www.lavie.fr/actualite/societe/andre-vingt-trois-des-desaccords-persistent-avec-le-gouvernement-30-11-2010-12028_7.php">"La Vie"</a><br /></h3>
<p>Les extraits ci-dessous sont proposés par le <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/12/mgr-vingt-trois-en-d%C3%A9saccord-sur-le-projet-de-loi-bio%C3%A9thique.html">Salon beige</a><br />
<br /></p>
<ul>
<li>Vous avez haussé le ton, à Lourdes, après la prise de position de <strong>Jean Leonetti</strong> en faveur d’une autorisation de la recherche sur l’embryon. Pourquoi cette fermeté ?<br /></li>
</ul>
<blockquote><p>J’ai réagi assez fortement parce que je n’ai pas compris ce revirement qui ne correspondait pas à la manière dont M. Leonotti avait conduit les travaux parlementaires. Comme j’ai de l’estime pour lui et que nous sommes dans une relation de dialogue, il m’a semblé normal que je le dise de façon ferme pour que ce soit entendu. M. Leonetti semble être revenu sur ses propos, et je m’en félicite. Reste qu’au-delà de cette péripétie des désaccords de fond persistent sur le projet de loi gouvernemental. Dans l’intérêt de tous, je souhaite que les chercheurs puissent travailler dans des conditions clairement définies et respectueuses de l’homme.<br /></p></blockquote>
<ul>
<li>Quels sont ces désaccords ?<br /></li>
</ul>
<blockquote><p>Le premier, c’est une certaine incohérence. Le gouvernement manifeste la conscience claire qu’avec la recherche sur l’embryon le respect de la dignité humaine est en jeu. En même temps, il semble mettre en place un système dans lequel la destruction d’embryons n’est plus une exception. Jusqu’à présent, on ne pouvait recourir aux cellules souches embryonnaires qu’à condition qu’il existe un espoir fondé de trouver un traitement à une maladie grave et incurable et qu’il n’y ait pas d’alternative. Aujourd’hui, l’objectif thérapeutique sombre au profit d’un objectif de recherche « médicale » dont on ne sait pas très bien ce qu’il recouvre. Et le régime qui avait été mis en place, en 2004, à titre exceptionnel, risque d’être adopté définitivement. C’est la seconde incohérence. Je plaide pour que les programmes de recherche, par définition nécessairement incertains, soient soumis à un contrôle régulier, par exemple, dans le cadre d’une cellule de veille parlementaire. (...) Je crains qu’on change de finalité, que le cadre de référence reste peut-être le respect de la dignité humaine, mais devienne une coquille vide, et que la recherche scientifique et ses impératifs passent avant tout. Je crains que l’on privilégie une option unique de recherche qui ignore les autres voies et se laisse enfermer dans une logique industrielle. (...) Qui donne droit à détruire le plus faible ? Et si l’impératif catégorique est de nous soigner à tout prix, jusqu’à quel prix est-on prêt à aller? Je ne me reconnais pas le droit de dire que la vie de telle personne vaut mieux que celle de telle autre. (...) Qui peut dire que l’on s’arrêtera au stade embryonnaire ? On a connu des périodes dans l’Histoire où l’on n’a pas respecté les enfants nés. L’humanité est une réalité continue, du début à la fin de la vie. La façon dont une société traite ses éléments les plus faibles et les plus dépendants, la manière dont elle gère la fragilité des êtres représentent un indice global de la qualité d’une civilisation. Il ne s’agit pas simplement d’un point technique. On ne parle pas de fabrication de voitures mais de conception de l’humain. Quand on prend des dispositions contraires à la dignité humaine, on entre dans un processus régressif du point de vue de la civilisation (...).</p></blockquote>
<p><strong>Les évêques préparent la sortie d’un nouvel ouvrage pour exposer leur analyse du projet de loi.</strong></p>Le sort réservé à l'embryon humain, signe du degré de civilisationurn:md5:bd3031ed50c10f49487313f1f088b4e62010-11-27T14:31:00+00:002010-11-30T13:36:23+00:00comNDCdocumentsEglisepro-vie<p>Homélie du <strong>Cardinal André Vingt-Trois</strong> samedi 27 novembre 2010</p> <h3>Le sort réservé à l’embryon humain, signe du degré de civilisation<br /></h3>
<p><br />
Samedi 27 novembre, lors de la veillée pour la vie à la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre, le Cardinal Vingt-Trois a rappelé (extraits) :<br />
<br /></p>
<blockquote><p>La façon dont une société traite le petit enfant qui en cours de gestation, que l'on appelle l'embryon, va devenir un signe du degré de civilisation auquel elle est arrivée. Parmi les êtres humains, l'embryon est celui qui a le moins de défense de force ou de moyen de s'imposer. La façon de le respecter, de le protéger et de lui permettre de se développer va donc symboliser l'humanité d'une société ou bien marquer sa régression vers la troupe animale.<br />
Ainsi, lorsque nous prions pour la vie naissante et pour la protection de ces embryons, nous ne prions pas seulement pour ces petits en gestation, mais nous prions aussi pour nous. Nous prions pour que l'Esprit de Dieu éclaire l'intelligence des hommes, qu'il fortifie leur volonté pour qu'ils deviennent capables d'exercer leur responsabilité humaine à l'égard de la vie que Dieu leur confie.<br /></p></blockquote>
<p><br /></p>
<h4><a href="http://www.zenit.org/article-26229?l=french">Le texte intégral sur Zenit</a></h4>Fête du Christ-Roiurn:md5:18efa66ea785000258f496bd1622c3ac2010-11-21T21:10:00+00:002010-11-21T21:10:00+00:00comNDCdocumentsChrétientéFormationLivres<p>N'oublions pas les héroïques Cristeros !</p> <h2>"La véritable histoire des Cristeros" <img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_11/2010.11.21_Cristeros_couverture.jpg" alt="2010.11.21_Cristeros_couverture.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.11.21_Cristeros_couverture.jpg, nov. 2010" /><br /></h2>
<p>un livre de Hugues Kéraly<br />
224 pages, Préface du cardinal Medina Estévez<br />
Editions de L’Homme Nouveau, 20 €<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/11/21/www.hommenouveau.fr">En vente sur le site de l'éditeur</a><br />
<br />
Alors que nous venons de fêter la solennité du Christ-Roy, <a href="http://www.sedcontra.fr/La-Une/La-veritable-histoire-des-Cristeros.html">Sed-Contra</a>, <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/la-v%C3%A9ritable-histoire-des-cristeros.html">relayé par le Salon beige</a>, nous propose un dossier très intéressant sur ces combattants mexicains du XX° siècle trop souvent oubliés, catholiques devenus soldats pour défendre la possibilité de pratiquer leur religion et le Règne social du Christ. Le sang des martyrs a coulé, beaucoup coulé... comme en France pendant la Révolution et jusqu'à nos jours, comme plus tard en Espagne. <br />
<br />
Cette épopée des Cristeros a donné plus de martyrs à l’Église universelle que les déchaînements de la persécution religieuse en République espagnole, dix ans après. Leur Cristiada entre de plain-pied avec le soulèvement de Vendée. Toutes les Révolutions se rassemblent dans leur néant.<br />
<br />
Photo : l'assassinat de <a href="http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0304.htm">saint Augustin Pro</a>, le 23 novembre 1927 à Guadalajara. Avant d'être exécuté il vient de pardonner à ses bourreaux.<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_11/2010.11.21_Padre_Pro_b.jpg" alt="2010.11.21_Padre_Pro_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.11.21_Padre_Pro_b.jpg, nov. 2010" /></p>MON DÉPUTÉ EST-IL PRO-FAMILLE ?urn:md5:756951ac0a1f0b8c4f7d7086925bde052010-11-17T16:13:00+00:002010-11-17T16:13:00+00:00comNDCdocumentsChrétientépoints non-négociablespro-vie<p><strong>Une remarquable étude du Salon beige</strong></p> <p>Le Salon beige publie aujourd'hui 17 novembre une remarquable étude<br />
<br /></p>
<h2>Mon député est-il pro-famille ?<br /></h2>
<h4>Nous saluons ce remarquable travail, à retrouver <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/files/bilandeputessalonbeige.pdf">en version intégrale (pdf de 45 pages)</a> et <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/mon-d%C3%A9put%C3%A9-est-il-pro-famille-.html">sur le site même</a> du Salon beige</h4>BENOÎT XVI RENOUVELLE SON APPEL À PRIER POUR LA VIE NAISSANTEurn:md5:6e4a852180a05173f19b0e98159fe3402010-11-14T19:00:00+00:002010-11-14T19:00:00+00:00comNDCdocumentsBenoit XVIpro-vie<p><strong>Lors de l'Angelus de dimanche 14 novembre</strong></p> <h3>Benoît XVI rappelle son invitation à organiser des veillées pour la vie naissante dans toutes les paroisses<br /></h3>
<p>Après l'Angelus de midi, <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/beno%C3%AEt-xvi-rappelle-que-les-veill%C3%A9es-pour-la-vie-naissante-doivent-%C3%AAtre-organis%C3%A9es-dans-toutes-les-p.html">le Pape a déclaré</a> :<br /></p>
<blockquote><p>"<em>Samedi 27 novembre prochain, dans la Basilique de Saint-Pierre, je présiderai les Premières Vêpres du Premier dimanche de l'Avent et la veillée de prière pour la vie naissante. L'initiative est partagée avec les Églises particulières du monde et j'en ai recommandé le déroulement dans les paroisses, communautés religieuses, associations et mouvements. Le temps de préparation à Noël est un instant propice pour invoquer la protection divine sur chaque être humain appelé à l'existence, et aussi comme une action de grâce à Dieu pour le don de la vie reçu de nos parents.</em>"<br /></p></blockquote>
<p><br /></p>
<h5>Et vous, que ferez-vous le samedi 27 novembre ?<br /></h5>"CONSOMMER HALAL : UN ACTE INOFFENSIF ? "- UN ARTICLE D'ANNIE LAURENTurn:md5:e407c0329193ce895cf2c872e4d277192010-11-12T15:40:00+00:002010-11-12T15:40:00+00:00comNDCdocumentsAmitié françaiseFormationislam<p><strong>C'est dans le n° 1481 de "l'homme nouveau"</strong></p> <p><a href="http://www.hommenouveau.fr/index.php">"L'homme nouveau"</a> nous offre une livraison de très grande qualité avec le n° 1481 (daté du 20 novembre). Qualité à laquelle ses abonnés sont habitués, mais qui doit convaincre les lecteurs plus irréguliers de s'abonner pour soutenir une presse vraiment catholique, vraiment intelligente et courageuse. <br />
Nous en extrayons cet article d'Annie Laurent (experte au récent Synode des Eglises du Moyen Orient).<br /></p>
<h5><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010_documents/2010.11.20_HN_Laurent.pdf">" CONSOMMER HALAL : UN ACTE INOFFENSIF ? "</a><br />
article sous-titré : Non à la charia !</h5>BIOÉTHIQUE : POSITION FERME DU CARDINAL ANDRÉ VINGT-TROISurn:md5:2d255d2edd30a609e1b9dd592cbc829c2010-11-10T13:15:00+00:002010-11-12T12:53:05+00:00comNDCdocuments<p><strong>en clôture de l'assemblée plenière des évêques de France à Lourdes</strong></p> <h4><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/mgr-vingt-trois-vs-le-d%C3%A9put%C3%A9-l%C3%A9onetti.html">La synthèse du Salon beige</a> :<br /></h4>
<p><br />
Dans son discours de clôture de l'Assemblée plénière de la CEF, l<strong>'archevêque de Paris</strong> est revenu sur la loi bioéthique et les propos malheureux <strong>du député Léonetti</strong>, partisan d'une recherche sans frein sur l'embryon, et que certains voient déjà au ministère de la Santé :<br />
<br /></p>
<blockquote><p>"La bioéthique touche des questions fondamentales pour le bonheur de nos concitoyens, mais aussi et surtout pour l’avenir des enfants déjà nés ou à naître. La bioéthique est un débat sur la cohérence entre le respect de la dignité humaine et le progrès des techniques biomédicales. Il n’est pas sérieux de réduire ce débat à un affrontement entre les partisans de telle recherche scientifique et ceux qui se sont engagés dans une autre recherche. L’obscurantisme des uns vis-à-vis des autres n’est pas digne des Français qui attendent, parfois avec inquiétude, plus de hauteur de vue car ils espèrent simplement de nouvelles thérapies, et rien d’autre. Nous attendons de nos représentants politiques une réflexion responsable, sérieuse et soucieuse du bien commun, dans la suite de celle qui a été menée dans notre pays pour préparer la révision de la loi de bioéthique."<br /></p></blockquote>
<p><br />
On lira l'intégralité du texte du Cardinal Vingt-Trois <a href="http://www.eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/discours-de-cloture-de-l-assemblee-pleniere-de-la-conference-des-eveques-de-france-de-novembre-2010-par-le-cardinal-vingt-trois-10013.html">sur le site de la CEF</a>.</p>AGENDA BENOÎT XVI 2011urn:md5:b463fd5cea21f312e801b4e634b3f27f2010-11-05T11:47:00+00:002010-11-05T11:47:00+00:00comNDCdocumentsBenoit XVILivrespro-viePèlerinage 2011<p><strong>Centré sur la thème de la Vie, l'agenda 2011 est disponible</strong></p> <h2>Agenda 2011 Benoît XVI <br /></h2>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_11/2010.11.05_Agenda_BXVI_2011.jpg" alt="2010.11.05_Agenda_BXVI_2011.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.11.05_Agenda_BXVI_2011.jpg, nov. 2010" /><strong>Centré sur le thème de la Vie, de la Civilisation de l'Amour</strong>, il apporte un nouveau témoignage et un nouvel éclairage sur la nécessité de suivre le saint Père dans ce combat fondamental pour la Vie. Renouvelant le partenariat de 2010 avec la Fondation Lejeune, les éditions TerraMare reverseront un euro à la Fondation pour chaque Agenda Benoît XVI 2011 vendu.<br />
<br />
Préface de Son Eminence le <strong>Cardinal Philippe Barbarin</strong>.<br />
<br />
Prix public : 19,90 €</p>
<h5>Vous pouvez <a href="http://www.amazon.fr/Agenda-Benoit-XVI-2011-Collectif/dp/2356310843/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1288953621&sr=8-1">le commander par internet</a> ou auprès des bons libraires.<br /></h5>
<p><br /></p>
<h4>Sommaire<br /></h4>
<ul>
<li>Préface de Son Éminence Philippe Cardinal Barbarin</li>
<li>Janvier 2011 : : Habemus Papam !</li>
<li>Février 2011 : La civilisation de l’Amour</li>
<li>Mars 2011 : Mater Misericordiae</li>
<li>Avril 2011 : Le miracle de la Vie</li>
<li>Mai 2011 : La lumière du monde</li>
<li>Juin 2011 : La vocation, don d’amour</li>
<li>Juillet 2011 : Du sacrement de mariage</li>
<li>Août 2011 : De la fidélité</li>
<li>Septembre 2011 : Heureux les pauvres</li>
<li>Octobre 2011 : Bioéthique et dignité</li>
<li>Novembre 2011 : Vous deviendrez des Saints</li>
<li>Décembre 2011 : Sainte Famille</li>
<li>Béatifications et Canonisations</li>
</ul>
<p><br />
<a href="http://www.editions-terramare.com/agenda-benoit-2011-p-24.html?osCsid=09c3e7e0d54d6b19d6d8d7e3e064308b">Editeurs : TerraMare et les éditions de l'Oeuvre</a>
176 pages - cartonné (17 cm par 25 cm)</p>LETTRE DE BENOÎT XVI AUX SÉMINARISTESurn:md5:da3ad42538c7cb15e36781bd6d978f6e2010-11-02T06:58:00+00:002010-11-03T06:08:44+00:00comNDCdocumentsBenoit XVIEglise<p><strong>En date du 18 octobre 2010</strong></p> <h2><a href="http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/letters/2010/documents/hf_ben-xvi_let_20101018_seminaristi_fr.html">Benoît XVI - Lettre aux séminaristes</a><br /></h2>
<p><br />
Le 18 octobre dernier, <strong>Benoît XVI</strong> a adressé une longue lettre aux séminaristes du monde entier. Cette lettre, écrite sur un ton très personnel, est néanmoins structurée autour de « sept éléments importants » sur lesquels le pape insiste :<br />
<br /></p>
<ul>
<li>« 1. <em>Celui qui veut devenir prêtre doit être par-dessus tout “un homme de Dieu”. (…) Le plus important dans le chemin vers le sacerdoce et durant toute la vie sacerdotale, c’est la relation personnelle avec Dieu en Jésus-Christ. »</em> Benoît XVI conteste la conception sécularisée ou utilitariste du sacerdoce. <em>« Le prêtre, rappelle-t-il, n’est pas l’administrateur d’une quelconque association dont il cherche à maintenir et à augmenter le nombre des membres. Il est le messager de Dieu parmi les hommes. Il veut conduire à Dieu et ainsi faire croître aussi la communion véritable des hommes entre eux. »</em></li>
<li><em>« 2. Dieu n’est pas seulement une parole pour nous. Dans les sacrements, Il se donne à nous en personne, à travers les choses corporelles. Le centre de notre rapport avec Dieu et de la configuration de notre vie, c’est l’Eucharistie. La célébrer en y participant intérieurement et rencontrer ainsi le Christ en personne doit être le centre de toutes nos journées. »</em> Aussi, le séminariste, et le prêtre, doivent <em>« connaître, comprendre et aimer la liturgie de l’Eglise dans sa forme concrète »</em> car elle les relie à la grande Tradition de l’Eglise : <em>« quelle expérience de foi se trouve dans la structure de la Liturgie de la Messe, combien de générations ont contribué à la former en priant ! ».</em></li>
<li><em>« 3. Le Sacrement de Pénitence aussi est important. Il m’enseigne à me regarder du point de vue de Dieu, et m’oblige à être honnête envers moi-même. Il me conduit à l’humilité. »</em> La confession et le pardon du prêtre au nom de Dieu permettent <em>« de s’opposer à l’abrutissement de l’âme, à l’indifférence (…) qui ne ferait plus lutter pour la sainteté et pour l’amélioration ».</em></li>
<li><em>« 4. Maintenez en vous la sensibilité pour la piété populaire, qui est différente selon les cultures, mais qui est aussi toujours très semblable, parce que le cœur de l’homme est, en fin de compte, toujours le même. »</em> Benoît XVI n’ignore pas que la piété populaire peut tendre, dans certaines de ses manifestations ou de ses pratiques, <em>« vers l’irrationalité »</em> voire <em>« vers l’extériorité »</em>. Pourtant la rejeter serait <em>« une grande erreur »</em> car <em>« la piété populaire est un grand patrimoine de l’Eglise ».</em></li>
<li><em>« 5. Le temps du séminaire est aussi et par-dessus tout un temps d’étude. La foi chrétienne a une dimension rationnelle et intellectuelle qui lui est essentielle. Sans elle, la foi ne serait pas elle-même. »</em> Il n’y a pas que le prêtre ou le séminariste qui doive <em>« rendre compte de l’espérance »</em> qui est en lui, selon l’exhortation de saint Pierre, c’est chacun des fidèles qui doit, à sa place et selon ses capacités, être en mesure de le faire. Le séminariste doit étudier <em>« avec sérieux »</em>, dit le Pape, mais la théologie ne peut être une spéculation indépendante du Magistère : <em>« Sans l’Eglise qui croit, la théologie cesse d’être elle-même et devient un ensemble de diverses disciplines sans unité intérieure. »</em></li>
<li><em>« 6. Les années de séminaire doivent être aussi un temps de maturation humaine. Pour le prêtre, qui devra accompagner les autres le long du chemin de la vie et jusqu’aux portes de la mort, il est important qu’il ait lui-même mis en juste équilibre le cœur et l’intelligence, la raison et le sentiment, le corps et l’âme, et qu’il soit humainement “intègre” »</em>. La pratique des vertus théologales sera soutenue par <em>« les confesseurs et les supérieurs »</em> qui ont pour tâche de former, d’accompagner et d’aider les séminaristes dans leur <em>« parcours de discernement ».</em></li>
<li><em>« 7. Aujourd’hui, les débuts de la vocation sacerdotale sont plus variés et différents que par le passé »</em>, fait remarquer Benoît XVI. Les mouvements et organisations catholiques sont parmi les principaux viviers des vocations. Sans citer aucun mouvement – mais on peut supposer que le Pape pense en particulier aux Légionnaires du Christ et à certaines communautés charismatiques –, Benoît XVI se montre prudent : <em>« Les mouvements sont une chose magnifique. Vous savez combien je les apprécie et les aime comme don de l’Esprit Saint à l’Eglise. Ils doivent toutefois être évalués selon la manière avec laquelle ils sont tous ouverts à la réalité catholique commune, à la vie de l’unique et commune Eglise du Christ qui, dans toute sa variété, demeure toutefois une. »</em></li>
</ul>
<p><br />
L’Annuaire des statistiques de l’Eglise, publié par l’agence missionnaire Fides, indique qu’il y a un peu plus de 117 000 séminaristes (diocésains ou religieux) en formation dans l’Eglise. Comparé aux quelque 400 000 prêtres (diocésains ou religieux) en activité, ce n’est pas rien. Même si les données, et les évolutions, sont très variables d’un continent à l’autre. L’Europe compte moins de séminaristes que l’Afrique, l’Amérique ou l’Asie et compte, d’année en année, toujours moins de séminaristes.<br />
<br />
Benoît XVI, bien sûr, n’ignore pas cette réalité. Il connaît la formule répandue dans nos sociétés sécularisées ou apostates d’Europe : <em>« Prêtre n’est pas un métier d’avenir »</em>.<br />
<br />
Tout en s’en tenant à ce registre profane, il réfute l’idée en se référant à sa propre histoire : <em>« En décembre 1944, lorsque je fus appelé au service militaire, le commandant de la compagnie demanda à chacun de nous quelle profession il envisageait pour son avenir. Je répondis que je voulais devenir prêtre catholique. Le sous-lieutenant me répondit : “Alors vous devrez chercher quelque chose d’autre. Dans la nouvelle Allemagne, il n’y a plus besoin de prêtres.” Je savais que cette “nouvelle Allemagne” était déjà sur le déclin, et qu’après les énormes dévastations apportées par cette folie dans le pays, il y aurait plus que jamais besoin de prêtres. Aujourd’hui, la situation est complètement différente. Mais, de diverses façons, beaucoup aujourd’hui aussi pensent que le sacerdoce catholique n’est pas une “profession” d’avenir, mais qu’elle appartient plutôt au passé. »</em><br />
<br />
Pourtant, <em>« Dieu est vivant, et il a besoin d’hommes qui vivent pour Lui et qui Le portent aux autres. Oui, cela a du sens de devenir prêtre : le monde a besoin de prêtres, de pasteurs, aujourd’hui, demain et toujours, tant qu’il existera. »</em><br />
<br />
<strong>YVES CHIRON - Article extrait du n° 7212 de "Présent" - Samedi 30 octobre 2010</strong></p>BENOÎT XVI DÉNONCE LES CAPITAUX ANONYMES QUI RÉDUISENT L'HOMME EN ESCLAVAGEurn:md5:6c34011d1fe1b47afdc57bee503cf1df2010-10-29T14:52:00+01:002010-11-05T10:35:01+00:00comNDCdocumentsBenoit XVIEnseignement social de l EgliseErreurs et Idéologies<p><strong>mais aussi les idéologies terroristes, la drogue, l'immoralisme ambiant</strong></p> <h3><a href="http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2010/october/documents/hf_ben-xvi_spe_20101011_meditazione_fr.html">Dans sa méditation lors de la première congrégation générale du Synode sur le Moyen-Orient</a> le 11 octobre 2010<br /></h3>
<p><br /></p>
<blockquote><p>(...) c'est le processus de transformation du monde, qui coûte le sang, qui coûte la souffrance des témoins du Christ. Et, à bien regarder, nous voyons que ce processus n'est jamais fini. Il se réalise dans les différentes périodes de l'histoire de manières toujours nouvelles; aujourd'hui encore, au moment où le Christ, l'unique Fils de Dieu, doit naître pour le monde avec la chute des dieux, avec la douleur, le martyr des témoins. <br />
Pensons aux grandes puissances de l'histoire d'aujourd'hui, <strong>pensons aux capitaux anonymes qui réduisent l'homme en esclavage</strong>, qui ne sont plus chose de l'homme, mais constituent <strong>un pouvoir anonyme</strong> que les hommes servent, par lequel les hommes sont tourmentés et même massacrés. Il s'agit d'un pouvoir destructeur, qui menace le monde. <br />
Pensons ensuite au pouvoir des <strong>idéologies terroristes</strong>. La violence est apparemment pratiquée au nom de Dieu, mais ce n'est pas Dieu: ce sont de fausses divinités qui doivent être démasquées, qui ne sont pas Dieu. <br />
Pensons ensuite à la drogue, ce pouvoir qui, telle une bête féroce, étend ses mains sur toutes les parties de la terre et détruit: c'est une divinité mais une fausse divinité qui doit tomber. <br />
Pensons encore à <strong>la manière de vivre répandue par l'opinion publique</strong>: aujourd'hui, on fait comme ça, <strong>le mariage ne compte plus, la chasteté n'est plus une vertu</strong>, et ainsi de suite.<br />
Ces idéologies dominantes, qui s'imposent avec force, sont des divinités. Et dans la douleur des saints, dans la douleur des croyants, de la Mère Eglise dont nous faisons partie, ces divinités doivent tomber.<br /></p></blockquote>
<p><br />
Ces propos très forts ne sont pas relevés par la "grosse presse", qui veut enfermer le Pape dans la vision caricaturale qu'elle essaie de lui bâtir.<br />
<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/la-n%C3%A9cessit%C3%A9-du-conseil-pontifical-pour-la-nouvelle-%C3%A9vang%C3%A9lisation.html">Merci à l'Homme nouveau et au Salon Beige</a>.</p>BENOÎT XVI : POLITIQUE, DIGNITÉ HUMAINE ET DROIT À LA VIEurn:md5:04ef13ff2fa1ec1a9fb15de0179a61732010-10-28T15:53:00+01:002010-11-01T15:00:54+00:00comNDCdocumentsBenoit XVIEnseignement social de l Eglisepoints non-négociablespro-vie<p><strong>Une déclaration faite le 28 octobre 2010</strong></p> <h3>Déclaration de Benoît XVI recevant des évêques brésiliens<br /></h3>
<p><a href="http://visnews-fr.blogspot.com/2010/10/audience-des-eveques-bresiliens.html">le 28 octobre - Souce V.I.S.</a>.<br />
I<em>l ne faudrait pas croire que la situation serait tellement bonne en France que ces propos forts ne concerneraient pas ceux qui nous dirigent</em>.<br />
<br /></p>
<blockquote><p>"Lorsque les droits fondamentaux ou le salut des âmes l'exigent, les pasteurs ont le devoir d'exprimer un jugement moral, y compris en matière politique. Lorsqu'ils doivent émettre de tels jugements, il leur faut tenir compte du poids de préceptes négatifs et moralement inacceptables afin d'agir en faveur de la dignité humaine. Cela ne peut être adapté selon telle ou telle bonne intention...<br />
"<strong>Toute défense des droits de l'homme sur les plans politique, économique et social serait totalement erronée et illusoire si elle ne prenait pas en compte la défense énergique du droit à la vie de la conception à la mort naturelle</strong>".<br />
"Quand les projets politiques envisagent, ouvertement ou de façon dissimulée, de décriminaliser l'avortement ou l'euthanasie, l'idéal démocratique, qui n'est une réalité que lorsqu'il reconnaît et protège la dignité de toute personne humaine, est trahi dans ses fondements mêmes".<br />
"nous ne devons pas craindre l'opposition et l'impopularité, refusant tout compromis et toute ambiguïté qui se conformeraient à l'opinion mondiale".<br />
"<strong>Dieu a sa place dans la sphère publique, en particulier dans la dimension socio-culturelle, économique et politique</strong>".</p></blockquote>BIOÉTHIQUEurn:md5:a8e20f94145a53553a81ec48a22340b72010-10-25T16:37:00+01:002010-11-05T17:05:25+00:00comNDCdocuments<p><strong>Nouvelles réactions au projet de loi</strong></p> <p>Nous savons que les puissants qui nous dirigent savent "tordre" les mots pour leur faire perdre leur sens normal et mieux manipuler, en désarmant les oppositions que susciteraient leurs objectifs s'ils étaient dévoilés.<br />
<br />
Saluons donc l'effort de ceux qui <strong>décryptent</strong> les projets en cours: <br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/.services/blog/6a00d83451619c69e200d8341c012953ef/search?pager.sort=created_on&filter.q=bio%C3%A9thique">Le Salon Beige</a><br /></h3>
<p><br /></p>
<h3><a href="http://www.diocese-frejus-toulon.com/Science-et-ethique-font-cause.html">Mgr Rey</a><br /></h3>
<p><br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/pour-mgr-aillet-le-projet-de-loi-bio%C3%A9thique-aggrave-latteinte-%C3%A0-la-vie.html">Mgr. Aillet</a><br /></h3>
<p><br /></p>
<h3><a href="http://www.adv.org/">L'Alliance pour les Droits de la Vie</a><br /></h3>
<p><br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/mgr-vingt-trois-d%C3%A9nonce-le-projet-de-loi-sur-la-bio%C3%A9thique.html">Le Cardinal André Vingt-Trois</a><br /></h3>BENOÎT XVI : RESPECT DE LA VIE, FAMILLE, DROITS DE PARENTS POUR L'ÉDUCATION DE LEURS ENFANTS CONSTITUENT LES PILIERS DE LA SOCIÉTÉurn:md5:338a7afbbb15775f8c103a1594b4032a2010-10-25T10:58:00+01:002010-10-25T16:48:23+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIpoints non-négociablespro-vie<p><strong>Vatican - 18 octobre 2010</strong></p> <h2>Les points non négociables sont les piliers de la société<br /></h2>
<p><br />
Lors de la remise des lettres de créances du nouvel ambassadeur de Colombie,<a href="http://press.catholica.va/news_services/press/vis/dinamiche/a6_fr.htm"> le Pape a déclaré</a> :<br />
<br /></p>
<blockquote><p>"je désire à nouveau manifester l’intérêt qu’a l’Eglise de soutenir et d’encourager la dignité de la personne pour laquelle il est essentiel que l’ordonnancement juridique respecte la loi naturelle dans des domaines aussi importants que la sauvegarde de la vie humaine, de sa conception jusqu’à son terme naturel, le droit de naître et de vivre dans une famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, ou le droit des parents à ce que leurs enfants reçoivent une éducation en accord avec leurs critères moraux ou leurs croyances propres. Tout cela constitue les piliers irremplaçables dans l’édification d’une société vraiment digne de l’homme et des valeurs qui lui sont consubstantielles."<br /></p></blockquote>
<p><br />
<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/les-points-non-n%C3%A9gociables-sont-les-piliers-de-la-soci%C3%A9t%C3%A9.html">Merci au Salon beige</a>.</p>LIBERTÉ DE L'ENSEIGNEMENTurn:md5:f28907eb37d12a411f05865ee2fca1bc2010-10-25T01:50:00+01:002010-10-25T16:50:57+01:00comNDCdocumentsErreurs et Idéologies<p><strong>Retour sur un mythe : La Loi Debré (1959)</strong></p> <h3>Retour sur un mythe fondateur : La Loi Debré<br /></h3>
<p><br /></p>
<h4>Un article de Rémi Fontaine<br /></h4>
<p>dans "Présent, n° 7208 du mardi 26 octobre 2010<br />
(suite de l'article du 29 septembre 2010)<br /></p>
<h5>première publication de cet article dans la Revue Itinéraires - mars 1994<br /></h5>
<p><br />
Loi Falloux, loi Debré : même combat, avec une différence !<br />
<br /></p>
<p>Evidemment ces deux lois ont amélioré le statu quo, comme on dit. Bien sûr, ne pouvant obtenir tout ce à quoi ils avaient droit, les catholiques ne pouvaient ni ne devaient politiquement refuser ce qui leur était offert…<br />
Cela ne signifie pas pour autant qu’ils devaient s’en satisfaire et même s’en réjouir, comme trop l’ont fait pour l’une et l’autre loi. Car un moindre mal est encore un mal. Et l’autonomie sous conditions, si elle n’est pas l’intégration, n’est pas l’indépendance. Lacordaire l’avait assez proclamé : « La liberté ne se donne point, elle se prend… »<br />
Depuis la loi Debré de 1959, les évêques de l’Eglise enseignante la mendient pourtant honteusement à un Etat devenu lui-même enseignant. Car la grande différence apportée par la transaction de 1959 par rapport à celle de 1850 (menée essentiellement par les deux comtes : de Falloux et de Montalembert), c’est que l’Eglise s’y est engagée pleinement, reconnaissant désormais sa dépendance à l’Etat-enseignant comme normale et légitime.<br />
En témoigne par exemple cette déclaration de Mgr Pierre Eyt (archevêque de Bordeaux et membre de la Congrégation pour l‘éducation catholique à Rome), commentant le nouveau statut de l’Enseignement catholique (promulgué par la Conférence des évêques de France, le 14 mai 1992) : <em>« Il est primordial que soit reconnue sans arrière-pensée la légitimité de l’exercice de la compétence de l’Etat. “Celui-ci, a dit le Premier ministre dans la déclaration de politique générale du gouvernement du 8 avril 1993, doit conserver la responsabilité de l’enseignement qui est l’une de ses missions essentielles. L’Etat doit coordonner notre système d’enseignement, en fixer les principes, en définir les programmes, en vérifier les diplômes… Il doit garder ses attributions en matière de recrutement, de formation et de rémunération des maîtres et des enseignants.” »</em> (Conférence prononcée au cours des assises nationales de l’Enseignement catholique le 14 mai 1993 à Paris.)<br />
<br /></p>
<h4>Le postulat de l’État-enseignant<br /></h4>
<p><br />
Voici donc le postulat de l’Etat-enseignant tranquillement confirmé par un archevêque ! Au moins l‘évêque de Langres, Mgr Parisis, qui était député en 1850, s‘était-il abstenu le jour du vote de la loi Falloux. Car, en dépit des apports de la loi, il ne pouvait approuver ce lien de subordination qu’elle suppose entre l’Eglise (qui enseigne la vérité) et « l’Université » (qui, au nom du laïcisme, enseigne toutes les erreurs en même temps). Il s’en explique ainsi dans Soixante ans d’expérience : <em>« Je voyais distinctement que le rejet de la loi eût été un grand malheur puisque nous y avions fait abolir la proscription des congrégations enseignantes : mais, comme, au fond, les principes étaient et sont demeurés mauvais, j’ai trouvé nécessaire de n’y pas attacher le nom du seul évêque, c’est-à-dire du seul membre de l’Eglise enseignante qui fît partie de cette Assemblée. »</em><br />
Dans les Œuvres du cardinal Pie, on trouve par ailleurs ce commentaire éloquent à propos de la loi Falloux : <em>« L’Eglise s’applique… à ne pas se laisser engager envers des principes qui ne sont pas les siens, et elle sait que l’avantage équivoque et précaire du quart d’heure ne doit en aucun cas être acheté par un sacrifice de sa doctrine ou de sa discipline, qui serait un démenti à son passé et une arme fatale contre elle dans l’avenir. »</em><br />
<br />
Voilà pourquoi, en dépit des pressions ou des regrets de quelques « champions de la loi », l’Eglise en 1850 s’est dégagée de toute responsabilité directe par rapport à « cette transaction hasardeuse et à certains égards inadmissible », dont les avantages conçus par la politique demeuraient « bien en deçà de ceux qu’elle <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/10/25/l’Eglise" title="l’Eglise">l’Eglise</a> avait droit d’attendre d’une législation vraiment catholique ».<br />
Depuis la loi Debré, l’Eglise de France fait malheureusement l’inverse. Elle se trouve toutes les fois au premier rang des négociations pour abandonner toujours un peu plus l’enseignement libre aux mains de l’Etat : horaires, effectifs, programmes, examens et personnel… « sacrifiant la liberté aux gros sous de l’Etat », comme disait Henri Charlier.<br />
On l’a vu encore avec l’accord prétendument « historique » signé le 13 juin 1992 entre Jack Lang (alors ministre de l’Education nationale) et le père Max Cloupet (secrétaire général de l’Enseignement catholique). Ce véritable marché de dupes entérinait la réduction à 1,8 milliard de francs (payable en six ans) des sommes dues par l’Etat au titre du retard pris en matière de forfait d’externat (estimées entre 4 et 5 milliards !). En contrepartie de quoi, le gouvernement reconnaissait « la contribution de l’enseignement privé au système éducatif » – la belle affaire ! – ; il acceptait notamment de prendre en charge, progressivement, la rémunération des documentalistes et s’engageait, en ce qui concerne les enseignants, à « tirer très prochainement les conséquences de la création du corps de professeurs des écoles pour l’enseignement privé » en matière de formation et de recrutement dans le premier degré.<br />
<br /></p>
<h4>Les « champions » de la loi Debré<br /></h4>
<p><br />
Bref, l’enseignement libre s’aliénait un peu plus, mais Mgr Michel Coloni (évêque de Dijon et président de la Commission épiscopale du monde scolaire et universitaire) s’extasiait : <em>« Les représentants de l’Enseignement catholique ont été considérés comme des gens qui assurent une part de l‘éducation en France et à ce titre, ils n’ont pas eu l’impression (sic) de recevoir une aumône mais d’obtenir ce qui leur était dû normalement pour leur participation à une mission de service public. Que cela soit reconnu par un ministre (socialiste) du gouvernement actuel est nouveau. »</em> (La Croix L’Evénement du 16 juin 1992.)<br />
Et Mgr Eyt, déjà nommé, renchérissait : <em>« Le socle de la loi du 31 décembre 1959 (loi Debré) aura permis une construction homogène et pertinente si, comme nous l’espérons, le fonctionnement s’avère conforme aux volontés qui ont été exprimées le 13 juin sans arrière-pensées… Il serait contraire aux intérêts des enfants, des jeunes et des familles, il serait attentatoire (sic) à l’espérance de destinée à laquelle ils ont droit que pour des motifs catégoriels, partisans et maximalistes, quelque groupe puisse mettre en cause une avancée aussi considérable vers cette « paix scolaire » à laquelle aspirent beaucoup de citoyens. »</em> (La Croix L’Evénement du 17 juin 1992.)<br />
<br />
Peu importe à nos évêques actuels le coût de la prétendue « paix scolaire », seul compte le fait symbolique à leurs yeux qu’il n’y ait pas de « guerre scolaire » et que l’Enseignement catholique ait sa place reconnue dans le monopole étatique, fût-ce au prix de ses principes ou d‘énormes sacrifices. <br />
Ils ignorent en cela qu’il y a quelque chose de pire que d’avoir la guerre : c’est de la perdre ! Or, d’allégeance en allégeance, de concession en concession, l’aliénation progressive de l‘école catholique constitue une pitoyable défaite où l’on aura vu à maintes reprises l‘épiscopat agir contre son propre camp, c’est-à-dire contre le droit naturel des familles et le droit surnaturel de l’Eglise.<br />
<br />
On se souvient du fameux reproche qu’adressait Jean Jaurès aux députés catholiques français lors du vote de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905 : <em>« Nos adversaires nous ont-ils répondu ? Ont-ils opposé doctrine à doctrine, idéal à idéal ? Ont-ils eu le courage de dresser contre la pensée de la Révolution l’entière pensée catholique qui revendique pour Dieu, pour le Dieu de la révélation chrétienne, le droit non seulement d’inspirer et de guider la société spirituelle, mais de façonner la société civile ? Non, ils se sont dérobés ; ils ont chicané sur des détails d’organisation. Ils n’ont pas affirmé nettement le principe même qui est comme l‘âme de l’Eglise. »</em><br />
C’est ce qui s’est reproduit avec les « champions » catholiques de la loi Debré, évêques compris. En 1850, « les catholiques avaient demandé la liberté, on leur faisait simplement une petite part dans le monopole », constatait Louis Veuillot. Depuis 1959, ils ne demandent même plus la liberté mais une part accrue dans le monopole…<br />
<br /></p>
<h4>Une « déconfessionalisation » de droit<br /></h4>
<p><br />
Et l’Eglise de France, par une conversion sidérante (qui se réclame du sacro-saint esprit conciliaire), vient aujourd’hui appuyer de fait la « déconfessionnalisation » de droit impliquée par la loi pour les écoles catholiques (1). Elle en rajoute même, proposant dans le privé une laïcité dite « ouverte » ou « positive » en remplacement de la laïcité de stricte observance du public. C’est-à-dire qu’elle conjugue la laïcité avec la (fausse) liberté religieuse au lieu de la conjuguer avec la (prétendue) neutralité. L‘école catholique n’est plus prosélyte ni même confessionnelle (comme l’est négativement l‘école laïque) : <em>« Notre exigence, résume le père Max Cloupet, est d’accueillir tout le monde, y compris dans leur diversité et je ne crois pas d’ailleurs que la neutralité soit la plus à même de le faire. Il est même plus facile pour nous d’accueillir les petites musulmanes voilées car les choses sont claires pour nous et pour elles. »</em> (AFP, 23 décembre 1993.)<br />
Cette révolution copernicienne par laquelle, sous couvert d’esprit conciliaire, les évêques de l’Eglise enseignante acceptent maintenant de se placer sous l’autorité d’un Etat-enseignant en matière d‘éducation, et subordonnent leur foi catholique à la « foi laïque » (comme l’a appelée Michel Rocard), fût-elle ouverte ou non, laisse pour le moins perplexe.<br />
La position, que Pie IX fit connaître par son nonce apostolique (Mgr Fomari) relativement à la loi Falloux, aurait dû demeurer celle de l‘épiscopat français par rapport à la loi Debré : si l’Eglise sait se contenter d’une loi imparfaite quand « cette liberté <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/10/25/légale" title="légale">légale</a> est compatible avec son existence » et ses devoirs, elle <em>« ne peut donner son approbation à ce qui s’oppose à ses principes et à ses droits »</em>.<br />
En voulant au contraire unir (d’un mariage d’amour !) l’esprit de Vatican II (et son interprétation de la liberté religieuse) à la lettre de la loi Debré (et son interprétation de la laïcité constitutionnelle), l’Eglise de France a condamné l‘école catholique à mettre son drapeau « au coin », l’enfermant dans une relégation sans issue, indigne d’elle.<br />
En acceptant le principe selon lequel l’Etat est grand-maître d‘école, elle a fait perdre à l‘école catholique ses défenses immunitaires et sa capacité missionnaire, s’interdisant dorénavant de faire le procès de l‘école laïque, voire même de lui faire concurrence. C’est depuis plus de trente ans le préambule inévitable de tous les discours officiels des représentants de l’Enseignement catholique : — Nous n’avons rien contre l‘école publique !<br />
Eh bien si justement, il faut tout avoir contre elle, non seulement à cause de ses fruits lamentables, mais surtout par principe. Car l’Etat n’est ni compétent ni désintéressé pour tenir école !<br />
Contre elle (l‘école publique), « jamais nous ne voudrions brandir je ne sais quel mauvais drapeau », indiquait pourtant Mgr Veuillot, en 1965 déjà.<br />
Ce à quoi Henri Charlier répondait dans Itinéraires : <em>« Je ne vois à brandir pour nous que le drapeau de la foi. Il proclame que Dieu est le créateur, l’instructeur et le sauveur de l’humanité et que toute société qui l’oublie court à sa perte. Qui le cache trahit la foi. Mais n’est-ce pas justement contre ce drapeau que l’Université combat depuis qu’elle est fondée ?» </em> <br />
C’est pour rehisser ce drapeau le long des hampes retrouvées de nos écoles catholiques qu’il nous faut combattre la loi Debré et son postulat d’une « Education nationale », totalitaire et souveraine. Comme Louis Veuillot fustigeait hier la loi Falloux et ses concessions au monopole étatique de l’« Université ». Avec cette différence insigne qu’il faut le faire aujourd’hui sans (voire contre) nos évêques…<br />
<br />
REMI FONTAINE<br />
<br />
« Dans les établissements privés qui ont passé un des contrats prévus ci-dessous, indique la loi Debré dans son premier article, l’enseignement placé sous le régime du contrat est soumis au contrôle de l’Etat. L‘établissement. tout en conservant son caractère propre, doit donner cet enseignement dans le respect total de la liberté de conscience. Tous les enfants, sans distinction d’origine, d’opinions ou de croyances y ont accès. » Pour ces écoles sous contrat sont notamment prévus : — un enseignement donné selon les programmes et règles de l’enseignement public ; — des maîtres nommés par l’Etat sur proposition de la direction, salariés de l’Etat et ayant un statut de contractuels ; — un contrôle pédagogique et financier rigoureux assuré par l’Etat ; — la possibilité d’extension ou de création à condition que le « besoin scolaire » soit reconnu par l’Etat…</p>BIOÉTHIQUE : LE PROJET DE LOI CONTIENT DES RÉGRESSIONS SUR DEUX POINTS ESSENTIELSurn:md5:b2ba19e76b04017fc44b12a0eaabceab2010-10-21T08:41:00+01:002010-10-21T08:41:00+01:00comNDCdocumentspro-vie<p><a href="http://www.genethique.org/revues/revues/2010/octobre/CP%20_Projet_loi_bio%C3%A9thique%20_Conseil_ministres_20101020.pdf">La Fondation Jérôme Lejeune communique sur le projet de loi bioéthique</a></p> <p><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/le-projet-de-loi-bio%C3%A9thique-traduit-sur-2-points-essentiels-de-nouvelles-r%C3%A9gressions.html">Extraits sur le Salon beige</a> :<br />
<br />
"Le projet de loi bioéthique, présenté ce matin en conseil des ministres, traduit sur deux points essentiels de nouvelles régressions quant à la protection de l’être humain. (...)<br />
<br />
1) Recherche sur l’embryon : une rupture avec la loi de 2004 qui n’a aucune justification scientifique (...) le texte proposé par le gouvernement, sous couvert du maintien symbolique de ce principe d'interdiction, le réduit à une coquille vide en raison de l’extrême fragilisation des deux exigences posées par la loi de 2004 pour y déroger (...)<br />
<br />
2) Diagnostics avant la naissance : aucune mesure envisagée pour limiter les dérives eugéniques (...) on attendait du gouvernement qu’il propose des mesures à la hauteur d’une situation qui est dramatique : la France se situe en tête des pays mettant en œuvre des pratiques eugéniques avec, notamment, une politique de dépistage généralisée de la trisomie 21 pendant la grossesse qui conduit à l’éradication des enfants porteurs de cette maladie (en France 96 % des fœtus détectés sont avortés). Or aucune mesure corrective n’est relevée dans le projet de loi. Au contraire, le texte crée de nouveaux prescripteurs du dépistage en désignant les sages femmes."</p>ROME : 24 NOUVEAUX CARDINAUX POUR L'EGLISE UNIVERSELLEurn:md5:44db2e94b2d370a4e2f509622d71d94d2010-10-20T08:52:00+01:002010-10-21T06:56:34+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIEgliseLiturgie<p><strong>Benoît a décidé de créer 24 nouveaux cardinaux lors du prochain consistoire</strong></p> <p>La liste sur <a href="http://press.catholica.va/news_services/bulletin/news/26235.php?index=26235&lang=fr">le site du Vatican</a> et sur <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/24-nouveaux-cardinaux-pour-leglise-universelle.html">le Salon beige</a>.<br />
<br />
L'Eglise entière se réjouit.<br />
<br />
On lira avec intérêt les premiers commentaires, en particulier sur <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/mgr-bartolucci-et-mgr-brandm%C3%BCller-nouveaux-cardinaux.html">les nominations de Mgr Bartolucci et Mgr Brandmüller</a>.</p>BIOÉTHIQUE : CONSEIL DES MINISTRES DU 20 OCTOBREurn:md5:23e2813ec1a8d1d411beef8b66a677142010-10-20T07:19:00+01:002010-10-20T07:19:00+01:00comNDCdocuments<p><strong>Le projet de loi sera présenté le 20 octobre en Conseil des Ministres</strong></p> <p>Un résumé très clair à lire sur l<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/le-projet-de-loi-de-bio%C3%A9thique-sera-pr%C3%A9sent%C3%A9-demain-en-conseil-des-ministres.html">e Salon beige</a>.<br />
<br /></p>CONGRÈS MONDIAL DE PRIÈRE POUR LA VIE À ROMEurn:md5:75778bf8f787f4c79f8b1ea0f4bb7ad42010-10-17T18:18:00+01:002010-10-18T05:17:05+01:00comNDCdocumentsChrétientépro-vie<p><strong>L'Abbé Le Coq représentait Notre Dame de Chrétienté</strong></p> <h3>De retour de Rome voici le message que l'Abbé Le Coq nous fait parvenir :<br /></h3>
<p><br />
Chers amis,<br />
<br />
Je rentre de Rome où j’ai représenté Notre Dame de Chrétienté au <a href="http://www.hli.at/rom_neu_2010/franzoesich/franz_frameset.htm">5° Congrès mondial de Prière pour la Vie</a>. Vous savez que le thème de notre prochain Pèlerinage de Pentecôte est « l’Evangile de le Vie ». Par ses trois jours de marche et de prière, par toute sa préparation spirituelle et par tous ses fruits dans les âmes et en résolutions pratiques, le Pèlerinage de Pentecôte est bien au cœur de la prière pour la vie et c’est pourquoi Notre Dame de Chrétienté a tenu à participer à ce Congrès mondial.<br />
<br />
Ce Congrès à Rome a été une illustration vivante de la catholicité, de l’universalité du message de l’Église. Il a réuni pendant 5 jours 400 participants venus du monde entier.<br />
<br />
La présence, pour les conférences et pour les Messes, <a href="http://www.hli.at/rom_neu_2010/franzoesich/referenten.htm">de nombreux cardinaux de la curie et responsables importants des dicastères romains</a> (citons en particulier <strong>les Cardinaux Antonelli, Canizares, Comastri, Mgr. Burke</strong> …) était le signe le plus frappant <strong>du soutien affiché du Saint Père</strong> pour cet évènement et pour le thème de la vie : <strong>un enjeu majeur auquel le Pape consacre beaucoup d’efforts</strong>. <br />
<br />
La Basilique Saint Pierre a été spécialement limitée aux visiteurs pour une procession émouvante depuis l'autel du Bernin jusqu'à la tombe du Pape Jean Paul II et pour une Messe célébrée par <strong>le Cardinal Comastri</strong>.<br />
<br />
Ce Congrès m’a permis de nombreuses rencontres avec des personnalités internationales en pointe dans les combats pour la vie dans leurs pays respectifs. Leurs exemples dans tous les domaines (charité, aide effective aux situations de détresse, communication, unité autour du thème de la vie, mobilisation de la hiérarchie catholique et des paroisses) sont autant de leçons à tirer pour nous.<br />
<br />
Les responsables du Congrès ont tenu à me faire savoir qu’ils étaient touchés de la présence de l'aumônier général de l'association Notre Dame de Chrétienté. Au nom de tous les pèlerins de Chartres je les ai remerciés pour leur action.<br />
<br />
Abbé Guilhem Le Coq<br />
Aumônier général de Notre Dame de Chrétienté</p>MARCHE POUR LA VIE DU 16 OCTOBRE 2010urn:md5:20e80c5e7e7bb6d34e4d48385ec863fa2010-10-16T19:59:00+01:002010-10-20T05:11:20+01:00comNDCdocumentspro-vie<p><strong>Prochain rendez-vous le 27 novembre, à l'appel de Benoît XVI</strong></p> <p>Vous trouverez sur le Salon Beige <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/marche-pour-la-vie-en-direct-.html">les premières photos de la Marche pour la Vie</a> de samedi 16 octobre.<br />
<br />
Pour ceux qui n'ont pu particper à la Marche du samedi 16 octobre, comme d'ailleurs pour ceux qui y étaient, de nouvelles occasion de mobilisation pour la Vie se présentent à court terme :<br /></p>
<ul>
<li><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/02/01/Samedi-20-novembre-2010">l'Université d'automne de Notre Dame de Chrétienté</a></li>
<li><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/10/08/En-union-avec-Beno%C3%AEt-XVI-:-les-veill%C3%A9es-pour-la-vie-naissante-le-27-novembre-en-France"> les veillées de prière du 27 novembre à l'appel de Benoît XVI</a></li>
<li>la marche organisée par le collectif <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/04/10/Dimanche-23-janvier-2011">"en marche pour la Vie" dans Paris le dimanche 23 janvier 2011</a></li>
<li>le Pèlerinage de Pentecôte organisé par Notre Dame de Chrétienté les 11, 12 et 13 juin prochain sur le thème "l'Evangile de la Vie"</li>
</ul>BENOÎT XVI SOUHAITE QUE LES CATHOLIQUES S'ENGAGENT EN POLITIQUEurn:md5:4f13e5bd72df3bb5573c1da20de8a26a2010-10-14T10:42:00+01:002010-10-16T08:46:13+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIEnseignement social de l EgliseFormation<p><strong>Message pour la 46e Semaine sociale italienne (14 octobre 2010)</strong></p> <p><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/beno%C3%AEt-xvi-souhaite-que-les-catholiques-sengagent-en-politique.html">Le Salon beige</a> résume le message de Benoît XVI (en intégralité <a href="http://www.zenit.org/article-25721?l=french">sur Zenit</a>)<br />
<br />
Cela implique : <em>"un chemin de formation intellectuelle et morale qui, en partant des grandes vérités sur Dieu, l'homme, le monde, offre des critères de jugement et des principes éthiques pour interpréter le bien de tous"</em>.<br />
<br />
<em>"Le bien commun est ce qui constitue et qualifie la cité des hommes, le critère fondamental de la vie sociale et politique"</em><br />
<br />
Benoît XVI a souligné l'importance du respect de la vie et de la famille, laquelle a une <em>"fonction sociale irremplaçable"</em>, elle est le <em>"cœur de la vie affective et relationnelle"</em>. Les institutions et les responsables sociaux doivent donc la soutenir. Le Pape a souligné que les immigrés doivent être les acteurs de leur propre sort, et il faut leur présenter l'Evangile comme une annonce du salut, et de vie en plénitude.</p>CONGRÈS MONDIAL DE PRIÈRE POUR LA VIE À ROME : UN ENGAGEMENT INTERNATIONALurn:md5:ba3a074cda6a9601714e3df66c67d48b2010-10-12T18:15:00+01:002010-10-12T18:15:00+01:00comNDCdocumentsEglisepro-vie<p><strong>Le témoignage de Jeanne Smits</strong></p> <h3><a href="http://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2010/10/congres-de-priere-pour-la-vie-rome-2010.html">A lire sur le blog de Jeanne Smits</a></h3>NICOLAS SARKOZY : BILAN SUR LES POINTS NON-NÉGOCIABLES SANS CESSE RAPPELÉS PAR BENOÎT XVIurn:md5:8cb18b95634882d62983340e55f8ca6e2010-10-10T08:25:00+01:002010-10-11T13:31:29+01:00comNDCdocumentsEnseignement social de l Eglisepoints non-négociablespro-vie<p><strong>A l'occasion de la visite au Vatican le 8 octobre</strong></p> <h2><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/nicolas-sarkozy-face-au-pape-qua-t-il-fait-des-points-non-n%C3%A9gociables-.html">C'est sur le Salon Beige</a></h2>
<p><br /></p>
<h2>1. Respect de la vie<br /></h2>
<ul>
<li>Remboursement à 65% de la nouvelle pilule abortive EllaOne, dite du surlendemain ainsi que la pilule abortive dite "de troisième génération".</li>
<li>Le ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a soutenu publiquement l'avortement comme un bien (une priorité !) et l'installation de salles de shoot.</li>
<li>Revalorisation du forfait IVG.</li>
<li>Le projet de loi bioéthique, qui sera présenté bientôt au Parlement, a non seulement l'inconvénient de ne pas revenir sur la recherche embryonnaire, mais il aggrave la situation en matière d'eugénisme (recherche de l'enfant parfait par le DPI, extermination des trisomiques avant la naissance).</li>
<li>signature d'un arrêté concernant le dépistage de la trisomie 21, contraignant les médecins et les sages-femmes à proposer le dépistage à toutes les femmes enceintes</li>
<li>Roselyne Bachelot a demandé à la direction des hôpitaux de Paris (AP-HP) d'"améliorer l'organisation de ses centres d'orthogénie et garantir l'accessibilité à l'IVG".</li>
<li>Des négociations sont en cours pour rembourser le patch et l’anneau contraceptifs.</li>
<li>Militantisme gouvernemental sur la contraception.</li>
<li>Projets ayant échoué pour le moment : légalisation de l'euthanasie (mais la loi actuelle permet l'euthanasie en arrêtant l'alimentation du malade) alors que Nadine Morano y est favorable, l’expérimentation de la pratique de l’IVG médicamenteuse par les sages-femmes (annulée par le Conseil constitutionnel), échec du projet de loi devant autoriser la délivrance de pilules contraceptives sans ordonnance."</li>
<li>Aspects positifs : le gouvernement a doublé le budget de recherche sur les cellules souches issues du cordon ombilical, création d'une allocation journalière de 49 euros limitée à trois semaines qui permet à un proche d'accompagner à domicile une personne en fin de vie, possibilité d'inscrire sur les registres d'état civil les enfants nés sans vie.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<h2>2. Respect de la famille<br /></h2>
<ul>
<li>Commençons par souligner l'absence de ministère dédié à la famille, alors qu'elle est le noyau de la société. Aujourd'hui, la famille n'est soutenue (comme la corde soutient le pendu) que par une secrétaire d'Etat.</li>
<li>Division par trois des allocations familiales en valeur absolue depuis 1950.</li>
<li>Suppression des majorations CAF à 11 et 16 ans depuis le 1er mai 2008 (perte de 600€ par famille).</li>
<li>Eco-taxe ou malus écologique pour les familles depuis le 1er janvier 2008 (1.600€ pour un monospace 7 places).</li>
<li>fin du droit au repos dominical.</li>
<li>Suppression de l'avantage fiscal pour les nouveaux mariés.</li>
<li>Fin programmée de la retraite à taux plein à 65 ans pour les femmes ayant élevé trois enfants.</li>
<li>Simplification de la procédure de divorce, fragilisant encore plus la famille.</li>
<li>dépsychiatrisation de la transsexualité en 2009.</li>
<li>Le gouvernement laisse faire la propagande homosexualiste dans les écoles (accréditation de SOS homophobie), voire les encourage.</li>
<li>Multiplication des campagnes contre l'homophobie.</li>
<li>Le secrétaire d'Etat à la famille Nadine Morano s'est déclarée favorable à l'adoption par des homosexuels et réclame même un débat sur ce sujet.</li>
<li>Multiplication des mesures pour que les mères fassent garder leurs enfants et non pour qu'elle puissent les garder elles-mêmes (même le dimanche !).</li>
<li>Nicolas Sarkozy a estimé que les femmes qui gardent leurs enfants plutôt que de travailler, c'est du gâchis.</li>
<li>Poursuite de l'alignement du Pacs sur le mariage. Sarkozy a même regretté l'opposition de la droite lors du vote de cette loi.</li>
<li>Financement du lobby gay (comme Act up) par les ministères.</li>
<li>La France a reconnu les mariages homosexuels contractés à l'étranger.</li>
<li>Clause de l'européenne la plus favorisée, alignant le droit français sur le droit des États membres de l'Union européenne les plus progressistes dans chaque domaine du droit de la famille.</li>
<li>Obligation de mise sur le marché du travail de 67% des femmes (processus de Lisbonne).</li>
<li>La France, par la voix de Rama Yade, a soutenu à l'ONU en décembre 2008 un projet de déclaration pour demander “la dépénalisation de l'homosexualité dans le monde entier". Projet contesté alors par le Saint-Siège.</li>
<li>Projets ayant échoué pour le moment : le contrat d'union civile pour les homosexuels, le tiers-parents (pour les mêmes), la légalisation des mères porteuses, la suppression de la carte famille nombreuse.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<h2>3. Respect de la liberté d'éducation des parents à l'égard de leurs enfants<br /></h2>
<ul>
<li>L'enseignement catholique (sous-contrat) est contraint par l'Etat à fermer des classes et ne peut pas répondre aux nombreuses demandes de parents souhaitant inscrire leurs enfants.</li>
<li>L'école à la maison est toujours dans le viseur de la Milivudes. En 2009, Xavier Darcos a décidé de recenser tous les enfants qui bénéficient d'une instruction à domicile.</li>
<li>Mise en place de conditions drastiques pour limiter le financement par les municipalités des écoles privées d'autres communes si leurs résidents ont choisi d'y scolariser leurs enfants.</li>
<li>La carte scolaire n'a pas été abrogée, contrairement aux promesses.</li>
<li>L'enseignement supérieur privé est contraint de passer des conventions.</li>
<li>Restriction des programmes (Lettres, Histoire...) sans possibilité de liberté pour les établissements.</li>
<li>Propagande sur la contraception en classe de 4e.</li>
<li>Généralisation des distributeurs de préservatifs dans les lycées.</li>
<li>Aspects positifs : le ministre de l'Education a reconnu la Fondation pour l'école en la reconnaissant d'utilité publique. Un décret du 16 avril 2009 a entériné un accord du 18 décembre 2008 portant sur "la reconnaissance des grades et diplômes dans l'enseignement supérieur" signé entre Paris et le Vatican, reconnaissance de la non-mixité, la réforme des programmes du primaire va dans le bon sens.<br /></li>
</ul>
<p><br />
Nous nous sommes volontairement limités à ces <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/04/02/Beno%C3%AEt-XVI-Les-points-non-n%C3%A9gociables">3 points, non-négociables</a>. Le respect de la vie est un fondement de la vie en société, quels que soient l'époque, le lieu ou les circonstances. Nous aurions pu établir d'autres bilans, qui ne plaident pas non plus en faveur de Nicolas Sarkozy, comme la cathophobie ambiante (les attaques de membres du gouvernement contre le Pape lors de son voyage en Afrique, l'absence de réaction du gouvernement face aux profanations chrétiennes, etc).</p>PRIX NOBEL DE MÉDECINE : UNE RÉACTION DU PDT DE L'ACADÉMIE PONTIFICALE POUR LA VIEurn:md5:3e42f66c1e22267e60cd603933141e7f2010-10-07T13:45:00+01:002010-10-07T13:45:00+01:00comNDCdocumentsErreurs et Idéologiespro-vie<p><strong>Le nouveau Prix Nobel est responsable des millions d'embryons congelés</strong></p> <p><strong>Mgr Ignacio Carrasco de Paula, président de l'Académie pontificale pour la vie</strong>, a vivement critiqué lundi la nomination du Prix Nobel de médecine 2010 :<br />
<br /></p>
<blockquote><p>"Sans Edwards, il n'y aurait pas un marché où sont vendus des millions d'ovocytes <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/10/07/et" title="et">et</a> il n'y aurait pas dans le monde un grand nombre de congélateurs remplis d'embryons. Dans le meilleur des cas, ceux-ci attendent d'être transférés dans des utérus mais plus probablement ils finiront par être abandonnés ou par mourir, ce qui est un problème dont est responsable le nouveau Prix Nobel".<br />
<br />
"sans Edwards la procréation assistée ne serait pas dans l'état de confusion dans lequel elle se trouve, avec des situations incompréhensibles d'enfants nés de grand-mères et de mères porteuses".<br />
<br />
"Je trouve le choix de Robert Edwards complètement hors de propos <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/10/07/et" title="et">et</a> les motifs de perplexité sont nombreux. Edwards n'a pas résolu le problème de l'infertilité qui est un problème grave, ni du point de vue pathologique ni du point de vue épidémiologique. Il faut attendre que la recherche aboutisse à une autre solution qui soit en outre moins coûteuse et donc plus accessible que la fécondation in vitro qui nécessite des frais énormes".</p></blockquote>DOM GÉRARD : PARUTION DU DERNIER OUVRAGE PRÉPARÉ PAR LE FONDATEUR DU BARROUXurn:md5:3bbd65949fa8a70e3cc0fb332b8e341f2010-09-29T18:22:00+01:002010-09-29T18:22:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétientéFormationLivres<p><strong>"50 livres - Les classiques de Dom Gérard"</strong></p> <p>Attendu depuis plusieurs années, le dernier ouvrage préparé par <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/03/27/Dom-G%C3%A9rard-l-Eglise-et-la-chr%C3%A9tient%C3%A9">le fondateur du Barroux</a>. Pour chacun des 50 livres choisis par lui, Dom Gérard a demandé à l’un ou l’autre de ses amis une courte présentation. Une promenade littéraire aussi captivante que savoureuse, reflet d’une ouverture d’esprit et d’une culture bien connues.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09.18_Classiques_Dom_Gerard_b.JPG" alt="2010.09.18_Classiques_Dom_Gerard_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.09.18_Classiques_Dom_Gerard_b.JPG, sept. 2010" /><strong>50 livres</strong><br />
<strong>Les classiques de Dom Gérard</strong><br />
Editions Sainte Madeleine<br />
14 x 21 cm, 224 pages<br />
17 €<br />
<br />
<a href="http://www.clic3s.org/paiement/pai_barroux/items.php?SFamilleID=172&FamID=14&UID=1809201020405883.202.84.239">A commander sur le site du Barroux.</a><br /></p>MGR. LAFFITTE : LA FAMILLE EST UN FONDEMENT ESSENTIEL DE LA VIE EN SOCIÉTÉurn:md5:c2e4e50852b78e3725ae3a76d137955f2010-09-28T11:51:00+01:002010-09-29T09:55:50+01:00comNDCdocumentsEglisepoints non-négociables<p><strong>Défense de l'un des points non-négociables à partir de l'encyclique "Caritas in Veritate"</strong></p> <p>Les extrait de la conférence donnée le 14 septembre 2010 par Mgr Jean Laffitte, secrétaire du Conseil pontifical pour la famille, <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/09/relativiser-la-famille-revient-%C3%A0-fragiliser-un-fondement-essentiel-de-la-vie-en-soci%C3%A9t%C3%A9.html">sont à lire sur le Salon Beige</a>.</p>XAVIER LEMOINE QUALIFIE L'ATTITUDE DES POLITIQUES FACE À L'ISLAM DE "MUNICH INTELLECTUEL"urn:md5:15714b180b3af50c2e854ee3799409af2010-09-25T11:59:00+01:002010-09-29T09:57:06+01:00comNDCdocumentsChrétientéErreurs et Idéologies<p><strong>Xavier Lemoine, maire de Montfermeil, était intervenu à l'université de printemps de Notre Dame de Chrétienté</strong></p> <p>Ci-dessus le texte, repris sur <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/09/xavier-lemoine-qualifie-lattitude-des-politiques-face-%C3%A0-lislam-de-munich-intellectuel.html">le Salon beige</a> :<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09.23_Lemoine.jpg" alt="2010.09.23_Lemoine.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.09.23_Lemoine.jpg, sept. 2010" /><strong>Xavier Lemoine qualifie l'attitude des politiques face à l'islam de "Munich intellectuel"</strong><br />
<br />
Xavier Lemoine, maire de Montfermeil, est interrogé dans Riposte Laïque. Après avoir longuement rappelé les racines chrétiennes de l'Europe (c'est à lire... sur un site laïciste), il dénonce la conception forgée par l'islam :<br />
<br />
"Le Dieu du Coran n’est pas un Dieu personnel. C’est pourquoi l’islam ignore le concept de « personne ». Il reconnaît certes l’existence d’individus – une évidence – mais cet individu ne réalise pas sa dignité à partir de sa nature d’être créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. La dignité de l’homme lui vient de son état de musulman, mot signifiant « soumis » à Dieu. (...) L’homme réalise aussi sa dignité grâce à son appartenance à l’Oumma (la communauté des « vrais croyants ») qui prévaut sur lui. L’étymologie du mot arabe Oumma est intéressante de ce point de vue. Sa racine est « oum » qui veut dire mère ou matrice. L’Oumma enferme le musulman dans un système fraternel qui le protège et le rassure, certes, mais où il n’est pas vraiment libre et responsable. (...)<br />
<br />
Pour ma part, j’identifie trois sujets pour lesquels les divergences d’appréciation posent de graves problèmes.<br />
<br />
1. L’inexistence de la Laïcité en Islam, ce dernier étant en même temps Foi, Loi, Culture et Etat régissant tous les détails de la vie et des rapports humains. Doit-on rappeler que c’est le Christianisme qui a apporté au monde la distinction entre l’Ordre Spirituel et l’Ordre Temporel, ce qui s’appelle Laïcité, même si la mise en œuvre concrète de cette dernière a considérablement évolué au cours du temps. Attention cependant à ne pas promouvoir à son insu le laïcisme qui n’est qu’un athéisme militant déguisé. (...)<br />
2. L’égalité de dignité entre l’Homme et la Femme. Si nos codes matrimoniaux ne sont pas nécessairement en tout point des exemples, je les préfère très largement aux codes matrimoniaux en vigueur dans les pays musulmans, même si l’on doit saluer les évolutions courageuses de certains pays à ce sujet ( je pense notamment au Maroc ou à la Tunisie).<br />
3. La liberté de conscience, notion tout à fait absente de l’Islam. Bien plus, les peines les plus sévères (mort) peuvent toujours être appliquées à l’encontre des musulmans qui quittent l’Islam. A défaut de mort physique c’est au minimum une mort sociale avec rejet immédiat de et par la communauté du fauteur et de sa famille proche. Cela se constate également chez nous.<br />
Vous avez récemment évoqué les intimidations qu’exercent les plus radicaux des musulmans contre leurs voisins : poubelles fouillées, contrôle chez les habitants, dans la journée, lors du ramadan, etc. (...)<br />
<br />
Combien de faits semblables sont restés inconnus avant qu’ils ne parviennent enfin à la connaissance des autorités ? <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/09/23/..." title="...">...</a> Il y a trop d’ignorances historiques chez bon nombre d’hommes politiques, doublées d’un manque de courage.<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/09/23/..." title="...">...</a> Quant à la présence du Premier Ministre à l’inauguration de la Mosquée d’Argenteuil, j’estime que ce n’est pas tant sa présence qui peut faire débat, car la République est partout en France chez elle, mais bien hélas le contenu du discours que je qualifie de Munich intellectuel. <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/09/23/..." title="...">...</a> Il faut savoir qu’il n’y a aucune hiérarchie (hors le chiisme) qui puisse engager les pratiques des musulmans. Bien plus, un musulman ne peut en aucun cas désavouer ni désapprouver les faits et gestes d’un autre musulman dès lors que ce dernier peut se justifier par « l’observance » d’une prescription du Coran. De là les condamnations très rares et timides des actes terroristes, par exemple."<br /></p>CULTURE DE MORT : SCANDALEUSE DÉSINFORMATION SUR LES OBJECTIFS DE L'ONUurn:md5:927fd590435c5d9e955cfec29dab31022010-09-24T16:04:00+01:002010-09-24T16:04:00+01:00comNDCdocumentsErreurs et Idéologiespoints non-négociablespro-vie<p><strong>Eliminer la pauvreté, ce ne doit pas être éliminer les pauvres</strong></p> <p>Lu sur l<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/09/scandaleuse-d%C3%A9sinformation-sur-les-objectifs-du-mill%C3%A9naire.html">e Salon Beige</a><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09.24_ONU.jpg" alt="MDG_FR" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="MDG_FR, sept. 2010" />Le quotidien "Le Monde" titre son compte-rendu du <strong>"Sommet sur les objectifs du millénaire pour le développement à l'ONU"</strong> : <strong>"La mère et l'enfant, nouvelle priorité des Nations unies"</strong>. Sic. Voici de quoi il s'agit :<br /></p>
<blockquote><p>"Les Etats-Unis, l'Australie, le Royaume-Uni et la Fondation Bill et Melinda Gates, les principaux donateurs, se sont fixés de faire accéder 100 millions de femmes à des "méthodes modernes de planning familial" d'ici à 2015."<br /></p></blockquote>
<p>Les "méthodes modernes de planning familial" consistent, pour faire bref, à répandre la contraception et l'avortement. On lit ainsi : <br /></p>
<blockquote><p>"L'ONU espère que ce nouveau programme permettra (...) d'éviter 33 millions de grossesses non désirées".<br /></p></blockquote>
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33 millions d'enfants avortés, voilà la tête du "développement" ! La priorité de l'ONU quant à l'enfant ? Son élimination. Comme le disait le cardinal Turkson à la tribune de l'ONU, <strong>éliminer la pauvreté, ce n'est pas éliminer les pauvres</strong><em></em>.<br />
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Pour aller plus loin : le rôle de l'ONU dans la promotion de la culture de mort a été mis en lumière depuis plus de 15 ans par <a href="http://search.vatican.va/roman_curia/pontifical_academies/acdscien/2010/schooyans.pdf">Mgr. Michel Schooyans</a> dans différents ouvrages dont "L'Evangile face au désordre mondail" et "La face cachée de l'ONU".</p>PERSÉCUTIONS ANTI-CHRÉTIENNES DANS LE MONDEurn:md5:d1adf79a8540bb4d41839018e9f1753a2010-09-18T13:18:00+01:002010-09-18T14:05:08+01:00comNDCdocumentsChristianophobieChrétientéEgliseErreurs et Idéologies<p><strong>L'A.E.D. (Aide à l'Eglise en Détresse) fait un travail remarquable</strong></p> <p>Il faut saluer le remarquable travail fait par l'Aide à l'Eglise en Détresse, travail d'information et d'action.<br />
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<a href="http://www.aed-france.org/observatoire/par-continent/?utm_source=%2Femailing%2Fabonnes%2F&utm_medium=email&utm_campaign=La+lettre+de+l%27AED+-+septembre+2010&utm_content=cedepse%40gmail.com">Le site de l'A.E.D.</a> mérite d'être consulté régulièrement.<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09.18_AED.gif" alt="2010.09.18_AED.gif" title="2010.09.18_AED.gif, sept. 2010" /></p>BENOÎT XVI : L'EGLISE DÉSAPPROUVE LES LÉGISLATIONS QUI RELATIVISENT LA FAMILLEurn:md5:9fe4180d88cca8f6a601b8de015022872010-09-14T16:01:00+01:002010-09-14T16:01:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIpoints non-négociables<p><strong>Lors de la remise des lettres de créance du nouvel ambassadeur d'Allemagne</strong></p> <p><a href="http://press.catholica.va/news_services/bulletin/news/26010.php?index=26010&po_date=13.09.2010&lang=fr">Texte intégral en allemand sur le site du Vatican</a><br />
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De larges extraits sur <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/09/existe-t-il-encore-des-chr%C3%A9tiens-sans-compromis-.html">le Salon beige</a>.<br />
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<blockquote><p>"<strong>l'Église voit avec inquiétude la tentative croissante d'éliminer le concept chrétien du mariage et de la famille de la conscience de la société. Le mariage se manifeste comme une union durable d'amour entre un homme et une femme, qui est toujours tendue vers la transmission de la vie. Une de ses conditions est la disposition des partenaires à se lier l'un à l'autre pour toujours</strong>. Ceci nécessite une certaine maturité de la personne et une attitude sociale et existentielle fondamentale : "une culture de la personne" comme l'a dit par mon prédécesseur, Jean-Paul II. L'existence de cette culture de la personne dépend aussi du développement social. Il peut se produire que dans une société, la culture de la personne diminue; il n'est pas rare que , paradoxalement, ceci dérive de la croissance du niveau de vie. Lors de la préparation et dans l'accompagnement des conjoints, il faut créer les conditions de base pour élever et développer cette culture. Dans le même temps nous devons être conscients que la réussite du mariage dépend de nous tous et la culture personnelle de chaque citoyen. <br />
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En ce sens,<strong> l'Eglise ne peut approuver des initiatives législatives qui impliquent une réévaluation des modèles alternatifs de vie conjugale et familiale. Elles contribuent à l'affaiblissement des principes du droit naturel et ainsi à la relativisation de toutes les lois, et aussi à la confusion autour des valeurs de la société</strong>. <br />
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C'est un principe de la foi chrétienne, ancrée dans la loi naturelle, que la personne humaine doit être protégée dans des situations de faiblesse. L'être humain a toujours priorité sur toute autre chose. Les nouvelles possibilités de la biotechnologie et de la médecine nous mettent souvent dans des situations difficiles qui ressemblent à une promenade sur la pointe d'une crête. Nous avons le devoir d'étudier avec diligence jusqu'à quel point ces méthodes peuvent aussi être utiles à l'homme, et quand il s'agit de manipulation de l'homme, de violation de son intégrité et de sa dignité. Nous ne pouvons pas rejeter ces développements, mais nous devons être très vigilants. Une fois que l'on commence à faire la distinction - et souvent cela se produit déjà dans le sein maternel - entre vie digne ou indigne d'être vécue, aucun autre stade de la vie ne sera pas épargné, encore moins la vieillesse et l'infirmité. La construction d'une société humaine exige la fidélité à la vérité."</p></blockquote>