Pèlerinage de Chartres Pentecôte - Notre-Dame de Chrétienté - Mot-clé - Chrétienté2023-03-22T13:11:06+01:00NDCurn:md5:16918e1253d461f2db51c02c877f379fDotclearle 15 août 1983 : discours de Jean-Paul II, en pèlerinage à Lourdes, adressé à la France.urn:md5:4e8ccf78a5c9040770369e0ed06e3cd12018-08-15T14:19:00+01:002018-08-19T13:22:43+01:00comNDCactualitéChrétientéFormationJean-Paul II<p>Extrait du discours prononcé par le souverain pontife en fin de visite à Lourdes en 1983.</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2018_08/20180815JeanPaulII.jpg" title="20180815JeanPaulII.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2018_08/.20180815JeanPaulII_s.jpg" alt="20180815JeanPaulII.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20180815JeanPaulII.jpg, août 2018" /></a>« Catholiques de France, en tant que Pasteur universel mais solidaire de mes chers Frères dans l'épiscopat, vos Evêques; je vous encourage à vous maintenir en mission. Toute nation a son histoire humaine originale. Mais les peuples qui ont reçu un très riche héritage spirituel doivent le préserver comme la prunelle de leurs yeux. Et concrètement, ces nations ne préservent un tel héritage qu'en le vivant intégralement et en le transmettant courageusement. O terre de France! Terre de saint Pothin et de sainte Blandine, de saint Denis et de sainte Geneviève, de saint Bernard et de saint Louis, de saint Yves de Tréguier et de saint Bertrand de Comminges, de sainte Jeanne d'Arc, de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal, de saint Vincent de Paul et de sainte Louise de Marillac, de saint Jean Eudes et de sainte Marguerite Marie, de sainte Marguerite Bourgeoys et de la bienheureuse Marie de l'Incarnation, de saint François Régis et de saint Louis Marie Grignion de Montfort, de sainte Jeanne Delanoue et de la bienheureuse Jeanne Jugan, de saint Jean Baptiste de la Salle et de saint Benoît Labre, des nombreux missionnaires comme saint Isaac Jogues, le bienheureux Théophane Vénard et saint Pierre Chanel, du saint Curé d'Ars, de sainte Thérèse de Lisieux, de Frédéric Ozanam et de Charles de Foucauld, de saint Michel Garricoïts de cette région, de sainte Bernadette, canonisée voilà juste cinquante ans, au cours de la précédente Année de la Rédemption!<br />
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Catholiques de France, vous avez hérité d'un patrimoine considérable de foi et de traditions chrétiennes. C'est ce trésor pour lequel les saints de votre pays ont tout sacrifié, afin de "s'en emparer", comme le demande l'Evangile, et de le partager avec leurs frères, tellement ils étaient persuadés que l'homme intégral est fait d'ouverture à l'Absolu et de brûlante charité! »<br />
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<h4><a href="http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/speeches/1983/august/documents/hf_jp-ii_spe_19830815_cattolici-francia.html">L'intégralité du discours est ici</a>.</h4>Homélie de Dom Courau, père abbé de Triors en cette fête de l'Assomption de Notre-Dame - 15 août 2018urn:md5:d3eb93548c94f77f67e2948498d4f9b82018-08-14T09:19:00+01:002018-08-19T12:56:29+01:00comNDCactualitéChrétienté<p>La pensée de l'Église sur la femme</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2018_08/20180819Triors.jpg" title="20180819Triors.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2018_08/.20180819Triors_s.jpg" alt="20180819Triors.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20180819Triors.jpg, août 2018" /></a>Homélie de Dom Courau, père abbé de Triors en cette fête de l'Assomption de Notre-Dame - 15 août 2018 <br />
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+ Signum magnum, mulier.<br />
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À partir du mystère de la gloire de Notre Dame au ciel, nous voulons contempler celui de la Femme, grand signe aussi sur la terre. Pourtant Ève, victime de confusions diverses, porte souvent le rôle de l’accusée. Guerric d’Igny au XIIème s. s’en fait l’écho amer : On l’appelle “mère des vivants” ; en réalité, elle est plutôt meurtrière des vivants, mère de ceux qui vont mourir. Pour elle, engendrer n’est rien d’autre que de communiquer la mort (Assomption, Serm. 2). Il ose l’appeler ‘marâtre’ plutôt que ‘mère’, alors que d’autres à l’inverse vantent la mère comme la relation protégée malgré la chute. Ces outrances verbales obligent donc à regarder de près le mystère de la femme sur la terre comme au ciel. Dieu ne fait rien en vain ; en créant, il ne nous tend pas de piège.<br />
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Au début du siècle passé Charles Péguy aurait pu être tenté de le croire : sa conversion à la foi n’eût pas son prolongement sacramentel à cause du refus que lui imposait la femme qui partageait sa vie. Pourtant, derrière la femme-obstacle, il a respecté, patienté, allant à pied confier son souci à Notre Dame de Chartres peu avant sa mort, et de façon posthume, il fut exaucé. Il y a heureusement une foule de signes positifs en faveur de la femme sur la terre. Marie Goretti a fait des émules. Anne-Lorraine assassinée dans le RER il y a 10 ans avait écrit peu avant son désir du martyre pour la dignité féminine, Jeanne-Marie Kegelin est encore dans notre mémoire. Des chrétiennes irakiennes revenues à Qaraqosch après que Daech eût quitté la ville l’an dernier, veulent redonner la vie après la guerre : dans l’église vandalisée elles s’encouragent mutuellement selon leur vocation à refonder la vie sociale : Tout est difficile ici, dit l'organisateur, mais nous voulons reconstruire les femmes avant de reconstruire les maisons; car si nous reconstruisons les femmes, alors nous pouvons reconstruire les enfants, puis la famille, et après cela toute la communauté. Ces exemples héroïques donnent du crédit à la pensée de l’Église concernant la femme unie à l'homme dans le mariage.<br />
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Sa pensée est-elle préhistorique ou prophétique, a-t-on ironisé à propos des 50 ans d’Humanae Vitae (La Croix, 27 juillet 2018) ? Avec sa lucidité tranquille, le Cardinal Sarah vient de répondre dans sa conférence à Kergonan (4 août 2018). En voici quelques passages : Dieu lui-même a pris soin de nous révéler les voies du bonheur et du Bien pour le couple humain... Accueillir 'Humanæ Vitæ' n’est pas d’abord une question de soumission et d’obéissance au Pape, mais d’écoute et d’accueil de la Parole de Dieu, de la bienveillante révélation de Dieu sur ce que nous sommes et sur ce que nous avons à faire pour correspondre à son amour. L’enjeu est en fait celui de notre vie théologale, de notre vie de relation avec Dieu... Annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile sur la sexualité et le mariage, c’est ouvrir aux couples la voie d’une vie heureuse et sainte ! C’est notre devoir de pères, de guides, de pasteurs ! Bien entendu, plus nous prêcherons avec force la vérité, plus nous saurons accompagner les personnes avec 'patience et bonté'. On le voit bien l'enjeu est à la hauteur de la crise qui étreint notre société au-delà de ses faux débats.<br />
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L'encyclique de 1968 répond au désarroi contemporain sur la sexualité qui n’a fait que s’accentuer depuis : l’actualité en la matière ressemble à d’impuissants soins palliatifs face à des affectivités déconnectées du réel. Seul contre presque tous, Paul VI voyait venir ces désastres, il fut réellement prophétique, comme l’ont dit ses successeurs. L’intuition profonde se ramène à cette notion toute simple de chercher dans le mariage à marcher au pas de Dieu, tandis que l’athéisme feutré agresse l’intimité des personnes. De plus en plus, il fait du plaisir sans sagesse une drogue qui asservit, tel un nœud coulant. Et c’est le piège. Ne regarde pas le vin, prévient le Proverbe du Sage (Prov. 23,31-35) : comme il est vermeil; comme il brille dans la coupe, comme il coule suavement. Mais il finit par mordre comme un serpent, et par piquer comme une vipère. Tes yeux percevront des choses étranges, et ton cœur s’exprimera de travers. Tu seras comme un homme couché en haute mer, ou couché au sommet d'un mât. On m'a battu, et je n'ai point de mal ! On m'a rossé et je n’ai rien senti ! Et à mon réveil j’en redemanderai encore ! Quel contraste avec l’harmonie conjugale et la paix qu’elle rayonne : les époux s’aiment dans la durée sans chercher à échapper au rythme périodique ; l’homme considère le cycle féminin comme une richesse, heureux de s’y adapter et de se mettre à son école (Cf. G. Vialla, Billings F, recevoir le féminin).<br />
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Oui, il y a un joug, Jésus le dit et ajoute aussitôt qu’il est doux et léger (Mt. 11,30). Humanae Vitae cite le verset et insiste sur cette douceur (HN 25) : les époux qui entrent ainsi dans le beau projet de Dieu rendent visibles aux hommes la sainteté et la douceur de la loi qui unit leur amour mutuel. Coopérer ainsi à l'amour de Dieu auteur de la vie humaine sème la paix. Paul VI évoque bien sûr le prix à payer, l’effort moral, cet heureux piment de la vie. Il le confie au réalisme de la vie théologale et liturgique, spécialement au beau duo sacramentel que forment ensemble la Réconciliation et l’Eucharistie (Cf. HN 25 & 29).<br />
<br /></p>"Action et espérance politique en période de déclin" - Un article de Joël Hautebert dans "L'Homme Nouveau"urn:md5:3001e70bc1357046577b5caf81009fa52018-01-26T19:22:00+00:002018-01-26T19:22:00+00:00comNDCactualitéChrétientéEnseignement social de l EgliseFormationLivres<p>L’Homme Nouveau, dans son numéro 1655 du 20 janvier 2018 publie un article de Joël Hautebert qui montre les limites de la thèse du salut par le "repli sur soi" et qui met en lumière l'absolue nécessité d'une action politique.</p> <h2>L’Homme Nouveau - N° 1655 du 20 janvier 2018<br /></h2>
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<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2018_01/20180126JoelHautebert.jpg" title="20180126JoelHautebert.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2018_01/.20180126JoelHautebert_s.jpg" alt="20180126JoelHautebert.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20180126JoelHautebert.jpg, janv. 2018" /></a><em>La période de déclin civilisationnel que nous traversons suscite nombre de débats et d’ouvrages. L’Américain Rob Dreher préconise ce qu’il appelle le « pari bénédictin ». Mais oubliant le rôle médiateur du politique dans la diffusion des pratiques vertueuses, notamment par l’ancrage progressif des lois civiles dans le droit naturel, son radicalisme ne saurait assurer le « bien-vivre » auquel chacun aspire. Le modèle monastique est-il 100 % adaptable à l’homme de la Cité ?</em><br />
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"Est-ce la fin de notre civilisation ?" Voilà le thème sur lequel échangeront, le 25 janvier à Châlon-sur-Saône, Franz-Olivier Giesbert, Michel Onfray et Éric Zemmour, les deux derniers nommés étant de longue date qualifiés de déclinistes, ayant commis l’outrage d’alerter l’opinion sur la décadence de l’Occident. L’effondrement est tel, qu’il est dorénavant question de survie. À titre d’exemple, on peut citer Pierre de Lauzun, toujours intéressant, qui propose une analyse avant tout géopolitique des enjeux à venir dans un ouvrage intitulé Guide de survie dans un monde instable, hétérogène, non régulé (1). L’ouvrage de Rod Dreher, au titre aguichant pour les catholiques – Le pari bénédictin, Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus (2) – aborde la question du déclin de l’Occident chrétien sous l’angle spirituel et donne des pistes pour y faire face. Nous constatons qu’à partir du moment où le bien-vivre, finalité de la cité, disparaît sous le rouleau compresseur de la modernité sécularisatrice qui déploie chaque jour plus loin ses tentacules destructrices, l’état de la dissociété incite à envisager la simple survie, seule voie apparemment accessible.<br />
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La difficulté réside toujours dans la juste appréciation d’une situation sans tomber dans l’optimisme béat ou dans la désespérance, deux travers produisant la même inhibition dans le domaine de l’action. La manière de concevoir le phénomène de déconstruction, de présenter l’étendue du mal à combattre et d’envisager les moyens pour y remédier ne sont jamais inopérants sur la vigueur et l’efficacité du combat. Ajoutons à cela que des moyens d’action similaires mais proposés dans des perspectives différentes n’auront pas les mêmes effets. Notre agir dépend en bonne partie de la manière dont nous pensons l’action, même intuitivement.
À cet égard, l’ouvrage de Rod Dreher est exemplaire des dangers encourus si l’on ne prête pas attention aux tenants et aboutissants de l’analyse globale de l’auteur. Dans Le pari bénédictin, il propose de nombreux moyens d’action concrets auxquels nous ne pouvons qu’acquiescer : création d’écoles authentiquement chrétiennes et place centrale accordée à l’éducation, rejet du consumérisme et de la sécularisation, recours à la contemplation et l’absence de tiédeur dans la vie spirituelle, revitalisation des liens communautaires entre les chrétiens autour des églises, des monastères, etc. Bref, toutes choses excellentes et même de première importance aujourd’hui. Pourtant, les lecteurs de l’ouvrage l’ont sans doute remarqué, la pensée de l’auteur s’inscrit dans une perspective théologique qui risque de fausser le bien-fondé de certains des excellents moyens proposés.<br />
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En effet, au fil des pages, il apparaît clairement que l’enracinement du spirituel dans le temporel, c’est-à-dire la médiation du droit naturel (jamais évoqué) et par conséquent du politique, fait totalement défaut dans l’ouvrage. Ainsi, si la référence à la règle bénédictine adaptée au laïcat comme modèle de vie est fort louable, il convient tout de même de rappeler que celle-ci a été conçue pour des moines, se retirant du monde… Même s’il doit se protéger, lui-même et sa famille de l’esprit du monde, ce n’est pas le cas du laïc catholique.<br />
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Le champ politique semble par nature mauvais. Ainsi, conscient de la contradiction de plus en plus croissante entre les lois civiles et la loi divine, l’auteur explique que « dans les années qui viennent, il nous faudra probablement choisir entre être un bon Américain, un bon Français, etc. et être un bon chrétien » (3). Une telle affirmation laisse pantois. Difficile d’imaginer qu’il s’agisse d’une approximation terminologique. Or, celui qui se soumet aux lois iniques et collabore à leur application n’est ni un bon chrétien, puisqu’il met son salut en jeu, ni un bon citoyen puisqu’il n’agit pas en vue du bien commun. On cherchera en vain d’ailleurs une quelconque mention du bien commun temporel dans cet ouvrage. Cette absence de prise en considération de la médiation du politique dans la propagation des pratiques vertueuses, voire le rejet pur et simple du pouvoir politique comme instrument de combat contre la sécularisation, ressort également explicitement du passage suivant : «Aucune administration en place, si pro-chrétienne qu’elle affirme être, ne peut enrayer la tendance, prise depuis de nombreux siècles, à la désacralisation et à la fragmentation. L’espérer serait faire de la politique une fausse idole » (4). S’agit-il d’un simple constat de l’étendue de la subversion culturelle actuelle ou de l’affirmation du caractère profondément mineur du politique dans une perspective de charité chrétienne, contrairement à ce qu’a toujours affirmé l’Église catholique ? Nous penchons résolument pour la seconde solution. À dire vrai, tout cela n’a rien d’étonnant dans la mesure où l’on devine aisément à travers les propos de l’auteur l’affiliation, plus ou moins profonde, aux idées théologico-politiques du courant anglo-saxon radical orthodoxy, qui se caractérise par le rejet de l’ordre naturel et la négation subséquente du pouvoir politique.<br />
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Dans un contexte comme le nôtre, marqué par notre incapacité à peser sur le pouvoir, il est tentant d’abandonner l’action politique, au motif que ce n’est pas « opérant » aujourd’hui. C’est oublier que l’action est toujoursune tension vers quelque chose, et que ce qui est premier dans l’ordre des fins est souvent dernier dans celui de l’action. La juste connaissance de la fin ultime de l’action, en l’occurrence le rétablissement d’un ordre politique juste pour le bien spirituel du plus grand nombre de nos concitoyens, détermine l’opportunité de nos engagements présents. L’expansion du christianisme a été rendue possible grâce au monachisme certainement, mais également grâce à la conversion des chefs politiques et à l’assujettisse ment progressif des lois civiles au droit divin et naturel. En oblitérant délibérément notre nature politique, la « survie » communautaire, totalement faussée, tourne résolument le dos au « bien-vivre » de notre France à reconstituer, conformément à notre devoir de justice, animé par l’espérance, vertu théologale qui nourrit notre action.<br />
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JOËL HAUTEBERT<br />
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1. Pierre de Lauzun, Guide de survie dans un monde instable, hétérogène, non régulé, Terra Mare, 272 p., 18 €.<br />
2. Rob Dreher, Le pari bénédictin, Artège, 376 p., 20,90 €.<br />
3. Rod Dreher, p. 137.<br />
4. Ibid., p. 127.<br /></p>Tenir les deux bouts de la chaîne !urn:md5:e74f75cb4aff580347bfe22190af23222017-10-17T07:18:00+01:002017-10-25T05:21:13+01:00comNDCactualitéChrétientéFormation<p>Résistance des communautés naturelles et rôle du Politique<br />
Un article de Jean-Pierre Maugendre</p> <h2>Limites et grandeur de la politique<br /></h2>
<p>Par Jean-Pierre Maugendre<br />
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La foire électorale temporairement close, chacun est retourné vaquer à ses occupations domestiques. Emmanuel Macron a commencé à déployer, timidement, le programme sur lequel il a été élu : réforme du code du travail, augmentation de la CSG, promotion de la PMA pour tous, etc. En un refrain déjà mille fois répété, les vaincus des dernières joutes électorales se préparent pour les prochaines échéances et en appellent au rassemblement, chacun souhaitant réunir les autres … derrière lui. Les catholiques, un peu conscients, s’émeuvent de l’extension de la PMA aux couples de lesbiennes, y voyant une rupture anthropologique qui a, en fait, déjà eu lieu depuis bien longtemps. Ainsi va, mal, notre vie politique.<br />
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<h4>Politique d’abord ?<br /></h4>
<p>Le célèbre slogan maurrassien « Politique d’abord », qui constitue le titre du chapitre VIII de la troisième partie de La Démocratie religieuse, est précédé de l’éclairant récit des mésaventures des cloches de Suresnes. Une souscription venant d’être lancée pour remplacer les cloches de l’église de Suresnes, fondues pour ériger un bronze d’Émile Zola, le maître de Martigues observe à la fois certes la générosité mais aussi l’inanité du geste. À peine installées, ces cloches pourront être légalement déposées pour « servir à quelque statue du traître Dreyfus ». Une nouvelle souscription permettra de réinstaller des cloches qui seront alors envoyées à la fonte « pour la statue équestre du traître Ullmo » et ainsi de suite. Les fidèles souscripteurs sont alors les « moutons toujours tondus de la protestation oratoire et (les) laborieuses fourmis de la reconstruction en vain » alors que « c’est à la place Beauvau (siège du ministère de l’Intérieur) qu’il nous faut porter, non pas du bronze, non pas de l’or, mais du fer ».<br />
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Maurras observe par ailleurs que lorsque les religieux furent chassés de France, les catholiques « ne songèrent pas à chasser les expulseurs du pouvoir ; ils s’appliquèrent à trouver des biais ingénieux pour faire rentrer les expulsés en conformité avec les lois existantes ». Fort de ces observations, le dirigeant de l’Action française en appelle à un changement de régime et édicte son célèbre Politique d’abord, dont le but ultime est la prise du pouvoir par tous les moyens « même légaux » afin que les cloches de l’église de Suresnes ne soient plus menacées par un pouvoir politique foncièrement anti-catholique. Il n’y a rien à rétorquer à cela. Il faut cependant observer que la restauration, en France, par la voie démocratique, d’une autorité politique légitime animée d’un réel souci du bien commun se heurte à deux difficultés majeures. Tout d’abord un système établi, étranger à notre génie national, qui s’il gouverne mal se défend bien ayant en particulier à sa disposition l’ensemble des pouvoirs judiciaires, policiers, financiers et médiatiques. Ensuite l’affaissement d’un peuple arraché à ses racines, culpabilisé par une repentance permanente, abruti par le zapping Internet, rendu esclave de ses passions consuméristes, n’ayant plus même l’instinct de sa survie qui s’incarnerait dans la défense résolue de son identité et la transmission généreuse de la vie.<br />
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<h4>Le pari bénédictin<br /></h4>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_10/20171025Paribenedictin.jpg" title="20171025Paribenedictin.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_10/.20171025Paribenedictin_s.jpg" alt="20171025Paribenedictin.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20171025Paribenedictin.jpg, oct. 2017" /></a>Depuis plusieurs décennies, des intellectuels chrétiens comme le tchèque Vaclav Benda (La polis parallèle) ou l’américain Rod Dreher (Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus) ont fait le constat que les pouvoirs en place, ennemis des communautés naturelles et des traditions nationales, étaient à la fois irréformables et indélogeables, sauf événements à la fois brutaux et imprévus. Pensons à la défaite de juin 1940, à la manifestation du 13 mai 1958 à Alger, à la chute du mur de Berlin, etc. Pour ces auteurs, contre la « dissociété moderne » dénoncée par le philosophe Marcel De Corte, la priorité est à la reconstitution et au développement de sociétés naturelles qui reposeront d’abord sur des familles stables et fécondes. Ces familles, naturellement, et surnaturellement procéderont d’une contre-culture chrétienne et se tiendront en dissidence par rapport à la société moderne post-chrétienne. L’essentiel est la constitution de communautés réenracinées dans leurs traditions nationales et religieuses, organisées autour de leurs églises, leurs écoles, leurs universités, leurs entreprises où se vivent les valeurs de l’Évangile. Rod Dreher propose ce qu’il nomme «le pari bénédictin» : maintenir des îlots de civilisation au milieu de l’ensauvagement général, comme le fit saint Benoît au VIe siècle alors que l’Empire romain d’Occident s’effondrait sous les assauts des Barbares. Il s’agit alors de « vivre dans la vérité » en acceptant une forme d’originalité, voire de marginalisation, inhérente à la situation de celui qui cherche à vivre intégralement sa foi dans une société sécularisée en profondeur.<br />
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<h4>Tenir les deux bouts de la chaîne<br /></h4>
<p>Gardons-nous d’opposer ces deux constats. « Quand Syracuse est prise, Archimède est égorgé et tant pis pour le théorème » (Maurras). Les îlots de chrétienté sont nécessaires mais ils ne peuvent se dispenser de la politique qui a pour vocation d’organiser la vie des hommes en commun. Une école prospère peut être supprimée d’un trait de plume et un village resplendissant rayé de la carte par un rezzou islamiste en quelques instants. Bien sûr les erreurs anthropologiques et les errements culturels et sociétaux qui minent nos sociétés ne seront pas résolus que par l’élection ! Force est cependant de constater, qu’à contre courant de la décadence générale de l’Occident, des gouvernements, régulièrement élus, ont entrepris des œuvres de redressement national en Russie, Pologne, Hongrie, etc. Bien voter, c’est, aujourd’hui, souvent gagner un délai précieux avant la « chute finale » qui, à vue humaine, pourrait prendre la forme d’une submersion islamo-terroriste.<br />
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Une fois encore, au lieu d’opposer il s’agit de « distinguer pour unir ». À chacun selon son charisme propre et les opportunités de s’engager là où il estimera être le plus utile. « Là où vos talents et les besoins du monde se rencontrent, là se trouve votre vocation » (Aristote).</p>Notre Dame de Chrétienté : un Pèlerinage qui dépasse les frontièresurn:md5:b1a3bcdafb0328e3bf13c4542d3bb9442017-06-25T16:09:00+01:002017-06-26T14:14:37+01:00comNDCactualitéChrétientéEtrangersPèlerinage 2017<p>Plus de mille pélerins étrangers marchent sur la route de Paris à Chartres chaque année. A l'effort de la marche s'ajoute pour eux l'investissement et temps et en argent du transport. De retour dans leur pays ils ont à coeur de partager ce qu'ils ont vécu : la Chrétienté en marche !</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2017_Documents/20170610DTdeutsch.pdf"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_06/.20170626TagesPostv1_s.jpg" alt="20170626TagesPostv1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="20170626TagesPostv1.jpg, juin 2017" /></a>Grâce à des pélerins germanophones enthousiastes un article à été publié en pleine page dans le numéro du 10 juin du "Tagespost".
Pour accèder à l'article cliquez sur la photo qui l'illustre.</p>Pèlerinages de France par Guy Barrey - Préface du Cardinal Robert Sarahurn:md5:7ad1a91793e00d1adebce863ac5514492017-06-11T15:21:00+01:002017-06-11T15:21:00+01:00comNDCactualitéCardinal SarahChrétientéLivres<p>La richesse des pèlerinages de France, royaume de Marie</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_06/20170611PelerinagesdeFrancecouv1.jpg" title="20170611PelerinagesdeFrancecouv1.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_06/20170611PelerinagesdeFrancecouv1.jpg" alt="20170611PelerinagesdeFrancecouv1.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20170611PelerinagesdeFrancecouv1.jpg, juin 2017" /></a>Nous ne pouvons que vous encourager de lire ce beau livre racontant les pèlerinages de France dont évidemment celui de Chartres cher à notre cœur et très bien décrit par l’auteur. <br />
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Pour vous inciter à lire ce livre, un extrait de la Préface du Cardinal Robert Sarah : <em>« La France, Fille aîné de l’Eglise, est donc constellée de sanctuaires aussi divers que celui de Lourdes, mondialement connu, de La Salette, de Pontmain, de Rocamadour, du Laus ... et de tous ces lieux de pèlerinage, nichés dans d’humbles bourgades de montagne, sur les rivages de l’océan ou d’un lac ourlés d’enluminures, ou au creux d’un vallon boisé, qui parsèment les diocèses de la France d’autant de fleurs de sainteté formant une gerbe multicolore à la gloire de Dieu. Ainsi, la France n’a-t-elle pas le privilège d’avoir été gratifiée des seules apparitions de saint Joseph (à Cottignac) et de Saint Anne (à Auray) reconnues par l’Eglise ? Et puis, que dire, au cœur du bocage normand, des flèches altières de la basilique de Montligeon, un sanctuaire unique au monde dédié à la prière pour les âmes du purgatoire ! »</em><br />
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"Pèlerinages de France" par Guy Barrey<br />
Préface du Cardinal Sarah<br />
Editions VIA ROMANA – 25 €<br />
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<h3><a href="http://via-romana.fr/foi-chretienne/271-pelerinages-de-france-9782372710749.html">Présentation plus complète du livre sur le site des Editions Via Romana</a></h3>A la veille des élections : Prière pour la France du Cardinal Pacelli (pape Pie XII)urn:md5:f4c13d41e5a9fbafe599a1e778b029b52017-04-21T17:45:00+01:002017-04-21T17:45:00+01:00comNDCactualitéChrétientéEglise<p>Extraits du discours sur la vocation de la France, prononcé à Notre-Dame de Paris le 13 juillet 1937.</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_04/20170421CardinalPacelli1937.jpg" title="20170421CardinalPacelli1937.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_04/.20170421CardinalPacelli1937_s.jpg" alt="20170421CardinalPacelli1937.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20170421CardinalPacelli1937.jpg, avr. 2017" /></a>Ô Mère céleste, Notre-Dame, vous qui avez donné à cette nation tant de gages insignes de votre prédilection, implorez pour elle votre Divin Fils : ramenez-la au berceau spirituel de son antique grandeur, aidez-la à recouvrer, sous la lumineuse et douce étoile de la foi et de la vie chrétienne, sa félicité passée, aidez-la à s’abreuver aux sources où elle puisait jadis cette vigueur surnaturelle, faute de laquelle les plus généreux efforts demeurent fatalement stériles, ou tout au moins bien peu féconds : qu’elle s’unisse à tous les gens de bien des autres peuples, parvienne à s’établir ici-bas dans la justice et dans la paix, en sorte que, de l’harmonie entre la
patrie de la terre et la patrie du Ciel, naisse la véritable prospérité des individus et de la société toute entière.<br />
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Regina pacis ! Oh ! Oui! En ces jours où l’horizon est tout chargé de nuages qui assombrissent les coeurs les plus trempés et les plus confiants, soyez vraiment, au milieu de ce peuple qui est vôtre, la Reine de la paix ; écrasez de votre pied virginal le démon de la haine et de la discorde ; faites comprendre au monde, où tant d’âmes droites s’évertuent à édifier le temple de la paix, le secret qui seul assurera le succès de leurs efforts : établir au centre de ce temple le trône royal de votre Divin Fils, et rendre hommage à sa loi sainte, en laquelle la justice et l’amour s’unissent en un chaste baiser, justitia et pax osculatae sunt (justice et paix s’embrassent). Et que par vous la France, fidèle à sa vocation, soutenue dans son action par la puissance de la prière, par la concorde dans la charité, par une ferme et indéfectible vigilance, exalte dans le monde le triomphe et le règne du Christ, Prince de la Paix, Roi des rois et Seigneur des seigneurs.<br />
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Amen</p>L’angélus de midi pour la France et pour la paix du 25 mars au 15 aoûturn:md5:3600efdab2d12c8991e9020897be246f2017-03-19T08:46:00+00:002017-03-20T08:01:34+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétienté<p>Notre Dame de Chrétienté relaie cette initiative et s'associe à cette chaîne de prière pour la France.</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_03/20170320SanctuairesprientpourlaFrance.png" title="20170320SanctuairesprientpourlaFrance.png"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_03/.20170320SanctuairesprientpourlaFrance_s.png" alt="20170320SanctuairesprientpourlaFrance.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20170320SanctuairesprientpourlaFrance.png, mar. 2017" /></a>Des recteurs de sanctuaires français coordonnent leurs actions de prière pour l’avenir de notre pays. Les élections présidentielles et législatives à venir en sont une étape importante, mais notre prière se poursuivra au delà des élections. C’est pourquoi le réseau « Des sanctuaires prient pour la France » propose de retrouver jusqu’au 15 août 2017 l’origine de la prière de l’Angélus de midi en l’offrant pour la paix, en particulier dans notre pays.<br />
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<h2><mark>Prier l’Angélus de midi pour la France et pour la paix</mark><br /></h2>
<p>D’abord prié uniquement le matin puis le soir, c’est en 1472 que Louis XI prescrit à tout son royaume l'extension de l'Angélus à midi, et demande qu'à cette heure-là l'intention de prière soit la paix.<br />
L'Angélus reprend 3 versets bibliques, véritables résumés la foi chrétienne, empruntés à saint Luc :<br /></p>
<ul>
<li>« L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie. - Et elle conçut du Saint-Esprit. » (Luc 1, 26-28),</li>
<li>« Voici la Servante du Seigneur. - Qu’il me soit fait selon ta parole. » (Luc 1, 38),</li>
<li>et au prologue de saint Jean « Et le Verbe s’est fait chair. – Et il a habité parmi nous.» (Jean 1, 14), <br /></li>
</ul>
<p>suivi chacun par un Je Vous Salue Marie.<br />
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On termine par une prière très ancienne, l’oraison du 4ème dimanche de l’Avent, résumé de notre cheminement spirituel :<br />
« Que votre grâce Seigneur se répande en nos cœurs ; par le message de l’ange, Vous nous avez fait connaître l’Incarnation de votre Fils bien-aimé ; Conduisez-nous, par sa Passion et par sa Croix, jusqu’à la gloire de sa Résurrection.»<br />
<br /></p>
<h2>Une nuit de prière du 14 au 15 août 2017 dans nos sanctuaires<br /></h2>
<p>Notre prière commune se terminera par des veillées de prière dans nos sanctuaires, la nuit du 14 au 15 août 2017, veille de la fête de l’Assomption de Marie, patronne principale de la France.<br />
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Les 16 recteurs membres du réseau au 14 septembre 2017 :<br />
Cotignac<br />
Jérusalem Sainte Anne<br />
Laghet <br />
Le Puy-en-Velay - ND de France<br />
Le Puy en Velay - St Joseph<br />
L’Ile-Bouchard<br />
Lorette Italie<br />
Notre-Dame du Chêne<br />
Notre-Dame de Cléry<br />
Paray-Le-Monial<br />
Paris (Cathédrale Notre-Dame)<br />
Paris (Notre-Dame du Perpétuel Secours)<br />
Paris (Notre-Dame des Victoires) <br />
Pellevoisin<br />
Pontmain<br />
Rocamadour<br />
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<h2>La prière officielle du réseau :<br /></h2>
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Sainte Vierge Marie, Notre-Dame,<br />
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Vous avez porté depuis des siècles un regard d’amour sur le pays de France et sur le peuple français. Vous l’avez protégé et aidé de mille manières et vous avez manifesté à de nombreuses reprises votre présence sur cette terre. Malgré toutes leurs faiblesses et leurs péchés, les chrétiens de France vous ont montré souvent leur tendresse et leur confiance. Ainsi, un pacte d’affection s’est créé entre la France et vous-même, déterminant de la sorte un chemin privilégié vers le Cœur de votre Fils Jésus.<br />
<br />
Aujourd’hui, Vierge Sainte, nous tournons nos regards vers vous avec plus d’insistance. Vous savez que dans notre pays, comme dans le monde entier, se joue l’avenir de l’être humain, de la famille, et de la civilisation et de la vie. Vous voyez que les forces de destruction de l’homme sont à l’œuvre comme jamais, séduisant les esprits et les cœurs. Vous êtes la femme de l’Apocalypse qui, avec l’aide des anges, combattez le démon. Prenez-nous en pitié. Ne nous abandonnez pas dans le combat. Ecoutez les humbles prières que nous faisons monter vers vous avec un cœur d’enfant. Permettez que la vérité, la pureté, la foi, l’union des cœurs triomphent chez nous, non pour nous glorifier nous-mêmes, mais pour servir dans le monde entier, avec générosité, Jésus Sauveur des hommes, votre divin Fils. Faites de nous des hommes et des femmes courageux et fervents, dignes de leurs pères et préparant des générations futures qui continueront l’œuvre de l’amour dans notre pays et sur toute la terre.<br />
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Amen.</p>Religion, Patrie, Identité - une réflexion du Père de Blignièresurn:md5:3fe387f6ef6adb9cc5a4e1488cc227252017-02-22T15:32:00+00:002017-02-22T15:40:54+00:00comNDCactualitéChrétientéEnseignement social de l Eglise<p>Quels sont les rapports entre l’universalité et l’identité dans le christianisme ? Le père de Blignières livre une réflexion pour éclairer la récente controverse entre auteurs catholiques au sujet du catholicisme « identitaire ».</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_02/20170222PdeBlignieres.jpg" title="20170222PdeBlignieres.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_02/20170222PdeBlignieres.jpg" alt="20170222PdeBlignieres.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20170222PdeBlignieres.jpg, fév. 2017" /></a>Le plan de salut de Dieu aboutit à une religion dont le nom indique qu’elle est universelle : le catholicisme. Mais il commence par un homme (Abraham), un peuple (le peuple juif), une Loi (celle de Moïse). Dieu se coule dans une culture, et y tolère les rudes mœurs de l’Orient antique. En mettant un groupe singulier à part, il prépare la venue du plus singulier parmi les hommes : Jésus-Christ. La gloire fondamentale du peuple juif est de préparer singulièrement l’avènement de l’ouverture universelle maximale en l’Homme-Dieu (cf. Rm 9, 1-5). « Le monde n’est ouvert qu’à un endroit : en Jésus-Christ » (Romano Guardini, Le Seigneur).<br />
<br /></p>
<h2>Transcendance de la grâce et identités naturelles<br /></h2>
<p>Cette façon d’agir de Dieu manifeste que l’ordre surnaturel n’est réductible à aucun des aspects de l’ordre naturel. Dieu fait élection de tel peuple pour introduire dans le monde, comme un don – non comme le fruit d’un progrès de la civilisation –, le Royaume de la grâce. La grâce, qui ne sort pas de la nature, peut imprégner des formes culturelles diverses, sans rien perdre de sa transcendance.<strong> Loin de gommer les identités nationales, la grâce les assume et les purifie… avec plus ou moins de bonheur, en fonction de l’harmonie plus ou moins grande de cette civilisation avec la loi naturelle</strong>. Ainsi « la rencontre du message biblique et de la pensée grecque n’est pas un hasard » (Benoît XVI, Discours à Ratisbonne, 17 septembre 2006).<br />
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Quand saint Paul dit : « Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme ; car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus » (Ga 3, 28),<strong> l’égalité qu’il évoque se réalise dans le Christ Jésus. Il ne nie pas les différences et la complémentarité entre l’homme et la femme</strong> (cf. 1 Co 11, 3-9 ; Ep 5, 23). Et l’égalité fondamentale des Juifs et des Grecs ne s’oppose pas au fait d’assumer leur diversité culturelle : « Avec les Juifs, j’ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la Loi, comme si j’étais sous la Loi, afin de gagner ceux qui sont sous la Loi » (1 Co 9, 20-21).<br />
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<h2>L’enseignement du Christ et de saint Paul<br /></h2>
<p><strong>Le Christ affirme que l’ordre naturel est pleinement assumé par lui. « Je ne suis pas venu abolir mais accomplir » (Mt 5, 17), notamment le Décalogue, avec son quatrième commandement qui inculque la piété envers les parents et la patrie</strong>.<br />
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« Ce commandement implique et sous-entend les devoirs des parents, tuteurs, maîtres, chefs, magistrats, gouvernants, de tous ceux qui exercent une autorité sur autrui ou sur une communauté de personnes. (…) Le quatrième commandement de Dieu nous ordonne aussi d’honorer tous ceux qui, pour notre bien, ont reçu de Dieu une autorité dans la société. Il éclaire les devoirs de ceux qui exercent l’autorité comme de ceux à qui elle bénéficie. (…) L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir de reconnaissance et de l’ordre de la charité » (Catéchisme de l’Église catholique, nn° 2199, 2234 et 2239).<br />
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<strong>La vertu de piété, annexe de la justice, si importante dans le monde antique, n’est donc nullement abolie par la révélation</strong>. « Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures ; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été instituées par lui. (…) À qui l’impôt, l’impôt ; à qui le tribut, le tribut ; à qui la crainte, la crainte ; à qui l’honneur, l’honneur » (Rm 13, 1 et 7).<br />
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« L’homme est constitué débiteur à des titres différents vis-à-vis d’autres personnes, selon les différents degrés de perfection qu’elles possèdent et les bienfaits différents qu’il en a reçus. (…) Après Dieu, l’homme est surtout redevable à ses père et mère et à sa patrie. (…) Dans le culte de la patrie est compris le culte de tous les concitoyens et de tous les amis de la patrie. C’est pourquoi la piété s’étend à ceux-là par priorité » (Saint Thomas d’Aquin, Somme de théologie, 2a 2æ q. 101, a. 1).<br />
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<h2>La manière d’agir du Christ<br /></h2>
<p>Jean-Baptiste, le Précurseur, s’inscrit dans l’ordre de la société de son temps. Aux collecteurs d’impôts et aux soldats, il ne recommande pas de sortir violemment des « structures de péché », ni de se retirer au désert comme les esséniens, mais d’accomplir avec justice la mission qui leur est confiée (cf. Lc 3, 12-14).<br />
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Le Christ, tout en prêchant un Royaume qui ne tire pas son origine de ce monde (cf. Jn 18, 36), recommande l’obéissance aux autorités et le paiement de l’impôt ; il pratique le respect des coutumes de son peuple ; il observe l’intégrité d’une Loi à la fois religieuse, culturelle et politique ; il aime sa famille, ses concitoyens et sa patrie, sur laquelle il a pleuré (cf. Lc 19, 41).
« <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2017/02/22/Le Christ" title="Le Christ">Le Christ</a> a pris part aux noces de Cana, il s’est invité chez Zachée, il a mangé avec les publicains et les pécheurs. C’est en évoquant les réalités les plus ordinaires de la vie sociale, en se servant des mots et des images de l’existence la plus quotidienne, qu’il a révélé aux hommes l’amour du Père et la magnificence de leur vocation. Il a sanctifié les liens humains, notamment ceux de la famille, source de la vie sociale. Il s’est volontairement soumis aux lois de sa patrie. Il a voulu mener la vie même d’un artisan de son temps et de sa région » (Vatican II, Gaudium et spes, n° 32).<br />
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Jésus reconnaît le pouvoir des autorités de l’occupation romaine (cf. Lc 20, 25 et Jn 19, 11). Beaucoup de dignitaires de bonne volonté, civils, militaires et religieux, jalonnent l’histoire de sa vie publique, comme celle de Pierre et de Paul. Alors qu’il introduit la religion universelle, Jésus donne un bel exemple d’inculturation.<br />
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<h2>La grâce élève la nature dans toutes ses dimensions<br /></h2>
<p><strong>La grâce ne détruit donc pas la nature ! Elle la purifie et s’en sert comme d’un instrument, dans toutes ses dimensions : famille, cité, profession, amitiés.</strong> Dans le recrutement des apôtres, les liens de famille ou de travail ont joué un rôle. André et Simon sont frères. Philippe est de leur ville, Bethsaïda. Jacques et Jean sont frères et associés professionnels de Simon. Le premier miracle a lieu lors d’une noce, fête par excellence de la famille et du village en Orient. Jésus est lié d’une amitié singulière avec une famille : celle de Lazare qu’il ressuscitera et de Madeleine qui sera témoin et apôtre de sa résurrection.<br />
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Dans le processus des conversions au christianisme, il y a souvent une préparation par l’amour conjugal, l’amitié, les œuvres, les courants philosophiques, les arts, les réalisations politiques ou sociales – véhiculés par la culture du futur converti. Les chrétiens doivent-ils se monter plus puristes que l’apôtre Paul sur ce chemin vers la foi que peut constituer l’amour de l’homme et de la femme (cf. 1 Co 7, 12-14) ?<br />
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On est impressionné par la variété des médiations naturelles que la grâce de Dieu daigne utiliser pour favoriser les conversions. Le grégorien et les primitifs italiens pour Willibrod Verkade (1863-1946) ; les processions de la Fête-Dieu pour Francis Jammes (1868-1938) ; Fra Angelico pour Henri Ghéon (1875-1944) ; l’attitude des catholiques devant la mort et la cohérence de la position catholique sur le magistère pour Kenyon Reynolds (1892-1989) ; la beauté de la messe et l’abnégation des chrétiens dans les bombardements de Londres pour Fred Copeman (1907-1983) ; la mosaïque de Côme et Damien pour Thomas Merton (1915-1968) ; la lecture de Maurras, Barrès et Bergson pour Henri Massis (1886-1970).<br />
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<h2>Refuser un fidéisme inhumain<br /></h2>
<p>S’indigner de ces cheminements comme de marques de duplicité, c’est insinuer que l’Évangile abolit la loi naturelle, qu’il balaye toutes les différences issues de cet ordre. C’est dénier le droit au Saint-Esprit d’utiliser des « signes de crédibilité » pour pénétrer les cœurs de la grâce de la foi. C’est oublier que « l’Église, à cause <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2017/02/22/…" title="…">…</a> de son inépuisable fécondité en tout bien <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2017/02/22/…" title="…">…</a>, est par elle-même un grand et perpétuel motif de crédibilité et un témoignage irréfutable de sa mission divine » (Vatican I, Constitution dogmatique sur la foi). C’est glisser vers le fidéisme, comme si la foi ne pouvait être préparée par des signes extérieurs. Il y a là quelque chose d’inhumain.<br />
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Ce qui s’est passé dans l’histoire des hommes, depuis la venue du Christ, est bien différent : les diverses cultures, en entrant au contact du christianisme, ne se sont pas volatilisées !<br />
« Les chrétiens, venus de tous les peuples et rassemblés dans l’Église, “ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par la langue, ni par leur façon de se comporter dans la cité” (Épître à Diognète) ; aussi doivent-ils vivre pour Dieu et le Christ selon les usages et le comportement de leur pays, pour cultiver vraiment et efficacement en bons citoyens l’amour de la patrie, pour éviter cependant de manière absolue le mépris à l’égard des races étrangères, le nationalisme exacerbé, et promouvoir l’amour universel des hommes. <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2017/02/22/…" title="…">…</a> Toute apparence de syncrétisme et de faux particularisme sera repoussée, la vie chrétienne sera ajustée au génie et au caractère de chaque culture, les traditions particulières avec les qualités propres, éclairées par la lumière de l’Évangile, de chaque famille des nations, seront assumées dans l’unité catholique » (Vatican II, Ad gentes, nn° 15 et 22)<br />
L’irruption du Royaume de Dieu dans l’histoire fait mesurer aux civilisations et leur valeur, et leur relativité. Elle n’enlève aux cultures, dans leur diversité, rien de ce qui est juste ou même indifférent pour le salut éternel des hommes. « Il n’enlève pas les royaumes temporels, celui qui donne les royaumes célestes » (Vêpres de la fête de l’Épiphanie).<br />
L’homme est complexe, il est corporel et spirituel, et sa spiritualité elle-même est incarnée. La vie chrétienne sort (par les sacrements) de l’âme et du corps de Jésus-Christ, qui a pris toute notre humanité. Cette vie investit toute notre propre humanité. C’est ce que Charles Péguy suggère dans Ève : « Car le surnaturel est lui-même charnel / Et l’arbre de la grâce est raciné profond / Et plonge dans le sol et cherche jusqu’au fond / Et l’arbre de la race est lui-même éternel. »</p>Olivier Hanne vient de publier "Le Génie historique du catholicisme"urn:md5:4896dc8e0923735acec6eee70d91dcf32017-02-01T07:20:00+00:002017-02-01T07:20:00+00:00comNDCactualitéChrétientéLivres<p>Il répond aux questions du Salon Beige.</p> <h2>"En perdant le catholicisme, ce n’est pas seulement le rapport au Christ qui est menacé, mais tout le rapport au monde"<br /></h2>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_01/20170201OlivierHanneCouv2.jpg" title="20170201OlivierHanneCouv2.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_01/.20170201OlivierHanneCouv2_s.jpg" alt="20170201OlivierHanneCouv2.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20170201OlivierHanneCouv2.jpg, fév. 2017" /></a>Olivier Hanne, docteur et agrégé en Histoire, vient de publier <em>"Le Génie historique du catholicisme"</em>. Il a bien voulu répondre aux questions du Salon Beige.<br />
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<strong>1) Votre livre est, d'une certaine façon, un antidote à la fameuse "légende noire" du catholicisme. Y a-t-il vraiment matière à être fiers de nos aïeux dans la foi ?</strong><br />
La légende noire de l’histoire catholique est une construction du XVIe siècle, bâtie par les Réformés et les humanistes en indélicatesse avec l’Eglise, puis relayée par les Lumières au XVIIIe siècle et enfin par les historiens républicains au XIXe siècle. Depuis un siècle, cette légende, pourtant invalidée ou nuancée par les sources, continue d’être véhiculée, en raison d’une inculture historique générale, et parce que les universitaires ne font plus leur travail de vulgarisation. Ainsi, dès les années 1990, les chercheurs du CNRS et les spécialistes d’histoire italienne ont remis en question l’image d’un pape Pie XII pro-nazi, mais cette lecture apaisée du pontificat n’atteint plus l’opinion publique. <br />
Nos ancêtres ont assumé leur foi selon les conditions que la société, l'Histoire et la Providence leur avaient données. La juste mesure du passé est de jauger en fonction des critères moraux qui étaient les leurs. Ainsi, les critiques contre l’Inquisition paraissent singulièrement rares jusqu’au XVIe siècle, et il n’est pas sûr que les médiévaux aient considéré les inquisiteurs comme des brutes ignobles. Le pape Innocent III (1198-1216) souvent perçu comme un pontife de fer, déclenchant la 4e croisade et la croisade des Albigeois, a souvent été critiqué pour s’être fait duper par le roi de France.<br />
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<strong>2) La plus grosse erreur de l'historien est clairement l'anachronisme. Cette erreur n'est-elle pas, pourtant, la plus commune pour tous ceux qui se penchent sur l'histoire de l'Eglise pour la juger à l'aune de nos critères ?</strong><br />
Ce qui est difficile à envisager pour nos contemporains est de parvenir à regarder le passé sans les oeillères du manichéisme et du positivisme : non, l’Histoire n’est pas une marche ascendante vers un progrès, condamnant nos prédécesseurs à un état inférieur dans le développement humain et moral. Finalement, nous sommes restés cruellement linéaires et scientistes dans notre approche du temps, erreur que n’a jamais commise l’Eglise : à toute époque, péché et grâce se mêlent, et la modernité technique n’est jamais un gage de progrès spirituel.<br />
Mais cette carence intellectuelle sur le passé se retrouve chaque jour dans notre analyse du monde et de la géopolitique, ainsi concernant le Moyen-Orient. L’anthropologie et la sociologie des années 1970-1980 ont envahi toute notre approche du passé : les faits n’existent que par le regard qu’on leur porte, et tout n’est que représentation et manipulation du pouvoir. Louis XIV n’intéresse l’historien que par l’image qu’il renvoie du pouvoir monarchique, et non pas par sa législation ou ses actes. Mais en niant ainsi le réel, l'intellectuel est vite prisonnier de ses propres fantasmes et de ses opinions, il devient lui aussi un instrument au service des médias : le siège d’Alep importe moins que ce qu’on en dit ; si l’Eglise développe l’action caritative au Moyen-Âge, ce n’est pas pour aider les pauvres, mais pour les contrôler, et tous les faits sont ainsi réinterprétés...<br />
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<strong>3) Votre livre est titré "Le génie historique du catholicisme". Comment, dans l'histoire, définiriez-vous l'apport du catholicisme à l'humanité en général et à l'Europe en particulier ?</strong><br />
L’aspect le plus évident est que le christianisme a apporté le Christ, mais il y a un apport plus spécifique du catholicisme, c’est la révélation du Christ à travers une double incarnation de civilisation : la foi intérieure et la culture gréco-latine. Le catholicisme a éduqué les peuples qu’il a convertis à l’intériorité, au retour sur soi, propice à la découverte de Dieu, mais aussi à moyen terme à l’éclosion de la conscience. Il a aussi fait fructifier la culture millénaire grecque et latine et l’a portée à son plein épanouissement à travers la philosophie, la théologie, le droit, les belles lettres, une pratique spécifique du pouvoir.<br />
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<strong>4) L'Eglise a beaucoup aidé la civilisation européenne à découvrir la dignité de la personne humaine. En abandonnant ses racines chrétiennes, l'Europe ne risque-t-elle pas d'abandonner ce souci de la dignité humaine qui a fait sa grandeur ?</strong><br />
Bien sûr. Le catholicisme a transmis à l’Europe un christianisme hellénisé, c'est-à-dire une foi indissociable d’une doctrine rationnelle, de l’amour de l’étude et de la connaissance, qui attachent la personne au contrôle de soi et de ses passions. En perdant le catholicisme, nous voyons combien nos contemporains ont du mal à argumenter leurs convictions, à justifier leur foi par une parole libre et raisonnable, ainsi qu’à maîtriser leurs pulsions. Ce n’est pas seulement le rapport au Christ qui est menacé, mais bien tout le rapport au monde et à soi-même.<br />
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<strong>5) La mission de l'Eglise est de transmettre la foi. Pourtant, de cette transformation est née une civilisation (et même plusieurs, car la civilisation européenne n'est pas la sud-américaine, ni la nord-américaine…). Est-ce une sorte de paganisation, comme la Réforme en a volontiers accusé la Chrétienté médiévale, ou simplement une irrigation de la foi dans tous les actes de la vie?</strong><br />
La Chrétienté médiévale est atteinte au XIIIe siècle lorsque le droit canon et les sacrements rayonnent dans toute la société, faisant de l’Eglise l’institution la plus normative, au sens où c’est elle qui génère les normes de la vie quotidienne, avant même les monarchies. Mais cet apogée ne dura pas au-delà du XIIIe siècle, puisque l’étape suivante fut la fondation des nations. On a peine à imaginer à quel point nous sommes loin de cette Chrétienté unitaire et universelle. A l’époque, l’identité nationale ne se pose pas : vous avez en pleine France des évêques qui sont d’origine italienne, allemande ou anglaise. A l’époque, la première marque identitaire des personnes est celle du baptême. Mais ce système social unique, garanti par la papauté, était trop vaste, trop contesté pour pouvoir durer.<br />
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<strong>6) Il est d'usage d'opposer l'Eglise et la science. Vous affirmez qu'au contraire, la science moderne doit beaucoup au catholicisme. N'est-ce pas pousser un peu loin le goût du paradoxe et de la provocation ?</strong><br />
Nullement, puisque l’écrasante majorité des hommes de science entre le XIe et le XVIIe siècle sont des religieux ou des clercs ; leurs recherches sont permises par leur éducation catholique, elle aussi religieuse, assurée par les congrégations ou les jésuites. Leur capacité à énoncer, critiquer et synthétiser est une compétence puisée dans l’école catholique. Le goût de l’expérimentation leur venait de la redécouverte d’Aristote et de son officialisation à travers le thomisme. Si le réel est porteur d’idées divines, alors l’observation de ce réel devient une découverte de Dieu. De la même façon, lorsque les mouvements mendiants, comme les franciscains, renoncent au couvent ou au monastère pour une vie d’itinérance, de pauvreté et de souffrance, ils expriment combien le quotidien le plus trivial est porteur de sainteté. Le XIIIe siècle est le grand siècle du réel, qui ouvre la porte sur l’expérience, et donc sur les sciences modernes.<br />
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<h3>Olivier Hanne, "Le génie historique du catholicisme" - Ed. de l'Homme nouveau, 424 pages 23,50 €</h3>Laurent Dandrieu : "Église et immigration : le grand malaise - Le pape et le suicide de la civilisation européenne"urn:md5:faee87d39c89d927332d3eb38b94e4472017-01-13T09:39:00+00:002017-01-13T09:39:00+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéLivres<p><em>Présentation du livre de Laurent Dandrieu par l'abbé Guillaume de Tanoüarn</em> sur le blog de Monde & Vie</p> <h2>L’identité : on y tient !<br /></h2>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_01/20170113DandrieuCouverture1.jpg" title="20170113DandrieuCouverture1.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_01/.20170113DandrieuCouverture1_s.jpg" alt="20170113DandrieuCouverture1.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20170113DandrieuCouverture1.jpg, janv. 2017" /></a><br />
Sur <mark>l’identité chrétienne de la France</mark>, deux livres paraissent le même 12 janvier, ce ne peut être un hasard dans le Landernau parisien : il va s’en parler.
L’un est signé par le rédacteur en chef Culture de Valeurs actuelles, Laurent Dandrieu. L’autre est le fait d’un blogueur bien connu Koz, de son vrai nom Erwan Le Morhedec. J’ai eu quelques bonnes feuilles du second et le livre du premier, livre intitulé tout simplement <mark><em>Église et immigration : le grand malaise (sous-titre) Le pape et le suicide de la civilisation européenne</em></mark>. Le travail de Dandrieu est à son image, précis, charpenté, bien écrit. Et sur un tel sujet on voit l’âme affleurer ici ou là ce qui ne gâte rien. Je ne peux pas me prononcer définitivement sur le travail de Koz, puisque, pour l’instant, je n’en ai eu que les bonnes feuilles, publiées dans La Vie. Le titre est tout un programme : Identitaire, le mauvais génie du christianisme. Dans les textes que nous tenons en main, rien n’est fait pour définir l’adjectif « identitaire ». On a l’impression simplement qu’« identitaire » signifie « d’extrême droite » (pouah !), raciste (beurk) ou racialiste. Comme si l’identité était une question de couleur de peau ou d’engagement politique. Autant appeler les racistes… des racistes, et les « fascistes »… des diables ! Mais un livre ou une pensée qui parle d’identité, qui essaie de la définir, c’est tout simplement un livre qui s’enquiert du fond de notre cœur, un livre qui parle de tout ce qui était en nous avant nous. Faudra-t-il dire que cette démarche « identitaire » participe au « mauvais génie du christianisme » ? Koz ne distingue pas diverses formes d’attachement identitaire. Pour lui, au-delà du racisme ou du racialisme, l’expression « France chrétienne » semble ne plus avoir de sens. Je cite : « Est-il donc vraiment manifeste, dans ses débats, ses positions, sa culture contemporaine, que la France soit chrétienne ? » Et je réponds à la mise en question de Koz : mais oui, dans ses débats, aujourd’hui, la France est chrétienne. Elle est sans doute chrétienne sans le vouloir. Son christianisme est dévoyé. Elle mélange la justice sociale et la miséricorde spirituelle. Elle dit aux homosexuels qui se marient : « Qui suis-je pour juger ? » Je ne sais pas ce que sera la France dans un siècle, musulmane peut-être. Mais aujourd’hui, la politique de la France est faite des « vertus chrétiennes devenues folles ».Le Morhedec continue : « À la vérité, cette affirmation ne tient que par référence à une France fictive, théorique, entité séparée des Français, susceptible de rester chrétienne, quelles que soient l’évolution effective du pays et la politique menée ». Et là encore, il se trompe : cette France fictive qu’il veut dézinguer, cette France idéologique, elle n’existe plus depuis longtemps. Ce qui existe, avant nous et en nous que nous le voulions ou non, c’est une France qui nous a donné des réflexes chrétiens. Allons, citons un nom que l’on trouve dans la topographie de beaucoup de villes françaises : Jean Jaurès. Le socialisme de Jaurès, c’est du christianisme laïcisé, comme celui de Mélenchon ! N’allons pas plus vite que la musique, pour ne pas en oublier nos responsabilités présentes : la France aujourd’hui demeure chrétienne, elle ne l’est pas forcément comme nous voudrions peut-être qu’elle le soit, de façon confessionnelle. Mais la vague identitaire qui retrouve, au cœur des Français, ces fondamentaux, peut en mener beaucoup (et plus qu’on ne l’imagine) devant l’autel, j’en suis, en tant que prêtre, le témoin.<br />
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<h2>Dandrieu : vertus chrétiennes redevenues sages<br /></h2>
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C’est au fond de ce point de vue, foncièrement raisonnable et simplement réaliste, que se place Laurent Dandrieu. C’est en tant que chrétien, qu’il s’élève contre les vertus chrétiennes devenues folles. Pour lui, comme pour Pascal, comme pour Descartes, comme pour Montaigne, si l’on veut bien se souvenir des grands esprits français, il y a deux ordres différents : l’ordre de la gestion et du calcul, qui est intrinsèquement raisonnable et au nom duquel on mène une politique, et l’ordre de la charité, qui procède de la foi. Dans un très beau prologue, il pose, au nom de l’immigration sans frein, la question de la survie d’une civilisation européenne qui pourrait se détruire à force d’ouverture à l’autre : <mark>« Cet universalisme-là, qui pousse l’amour de l’autre jusqu’au mépris des siens, n’est pas plus conforme au véritable esprit catholique qu’il ne l’est à la nature humaine. Comme les êtres humains, les civilisations ont un légitime instinct de survie ; s’il leur arrive de prendre conscience qu’elles aussi sont mortelles, elles savent également qu’elles représentent un apport unique et irremplaçable au trésor de l’humanité, et qu’il est de leur devoir de le faire vivre aussi longtemps qu’il est en leur pouvoir. L’Europe, qui inventa l’idée même de civilisation et qui est la société particulière dans laquelle s’est incarné le judéo-christianisme, par laquelle il a accédé concrètement à l’universalité en se répandant dans le monde entier, le sait plus que toute autre civilisation »</mark>. <br />
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<h4>Abbé G. de Tanoüarn<br /></h4>
<h3>Laurent Dandrieu, Église et immigration, Le pape et le suicide de la civilisation européenne, Presses de la Renaissance 288 p., 17,90 €.</h3>Chanter notre Foi et notre enracinement : le carnet de chants du chapitre Sainte Madeleineurn:md5:e96e6893967737bba1ff770c51473b072017-01-09T12:48:00+00:002017-01-09T15:18:06+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseBarrouxChrétientéPèlerinage 2017<p>Chanter pour transmettre ce que nous avons reçu et pour évangéliser</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_01/20170109CarnetChantsSteMadeleine.jpg" title="20170109CarnetChantsSteMadeleine.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2017_01/20170109CarnetChantsSteMadeleine.jpg" alt="20170109CarnetChantsSteMadeleine.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20170109CarnetChantsSteMadeleine.jpg, janv. 2017" /></a>Durant les trois jours du pèlerinage nous chantons des cantiques et des chants de marche. Ces chants nous aident à exprimer notre Foi, et partager notre joie comme nos peines. Le chant allège le poids de la route, il fait oublier les ampoules et la fatigue. Le chant nous unit aux autre pèlerins, nous communions dans la beauté simple des paroles et de la mélodie.<br />
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Alors pourquoi ne pas continuer ? Pourquoi ne pas s'entraîner pendant 362 jours avant la Pentecôte, ou à l'inverse pourquoi ne pas prolonger nos chants du pèlerinage pendant 362 jours après notre retour de Chartres ?<br />
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C'est ce que va nous permettre le <a href="http://boutique.barroux.org/chants/1982-carnet-de-chants-9782000005797.html">Carnet de chants réalisé par le chapitre Sainte Madeleine</a>. <br />
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Dans un format pratique, pour le prix modique de 10 euros, il réunit 373 pages de chants religieux, de chants de Chrétienté, de chants de marche, de chants de veillée.<br />
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A commander directement sur <a href="http://boutique.barroux.org/chants/1982-carnet-de-chants-9782000005797.html">le site de la boutique de l'abbaye Sainte Madeleine</a>.</p>Le Pèlerinage de Chartres, pour préparer la Chrétientéurn:md5:ae3364866b2ddd1d51941d51f954f7f12016-12-28T09:42:00+00:002016-12-28T09:42:00+00:00comNDCactualitéChrétientéPèlerinage 2017<p>Notre Dame de Chrétienté doit devenir « un centre de recrutement pour les avant-postes», parce que l’Eglise a besoin de pèlerins intellectuellement et spirituellement formés pour être « les témoins des choses qui demeurent ».</p> <p>Dans le sillage et la fidélité aux inspirateurs et aux fondateurs du Pèlerinage : André Charlier, Gustave Thibon, Dom Gérard, Jean Madiran, l'abbé Denis Coiffet ... <br />
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<mark>Notre Dame de Chrétienté doit devenir « un centre de recrutement pour les avant-postes», parce que l’Eglise a besoin de pèlerins intellectuellement et spirituellement formés pour être « les témoins des choses qui demeurent »</mark> <br />
(Appel de Chartres n° 205)</p>Les crimes de la Révolution française évoqués à l'Assemblée nationaleurn:md5:66230846b9d57e0824097dce8c33673b2016-11-29T09:03:00+00:002016-11-30T08:08:53+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéRévolution française<p>par le député Yannick Moreau</p> <p><em>Lors de la discussion de la proposition de résolution pour rendre justice aux victimes de la répression de la Commune de Paris de 1871, en ce moment à l'Assemblée nationale, le député de Vendée Yannick Moreau a déclaré :</em><br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_11/20161129YannickMoreau.png" alt="20161129YannickMoreau.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20161129YannickMoreau.png, nov. 2016" />"(...) mes chers collègues, foi de Vendéen, <mark>quitte à faire de la repentance, pourquoi ne pas commencer par l’abrogation des lois de la Terreur contre la Vendée, et la reconnaissance de ses crimes</mark> ? Vous voulez faire de la morale. Soit, mais alors, commencez donc par abroger les lois de la Terreur ! Reconnaissez l’abjection de l’écrasement de la révolte des Canuts Lyonnais, et plus encore, des crimes commis contre les enfants, les femmes et les hommes de Vendée !<br />
Vendéen, homme de l’Ouest, je sais y compris dans la tradition orale de ma mémoire familiale, ce que furent les persécutions des simples gens qui refusaient le centralisme jacobin, la “levée en masse” de la conscription militaire, et l’interdiction de leur expression religieuse. Le 26 juillet 1793, à la Convention nationale, BARERE réclame la destruction et l’extermination de la Vendée. Savez-vous mes chers collègues que c’est une Loi, la loi du 1er août 1793, votée par la Convention nationale, qui prescrivait l'extermination des hommes, la déportation des femmes et des enfants, et la destruction du territoire de la Vendée ? Savez-vous qu’une deuxième Loi, celle du 1er octobre 1794, vint renforcer l’horreur indicible ?<br />
Le massacre des Lucs-sur-Boulogne qui fit 564 morts, enfermés dans une église qui sera incendiée, en est le tragique symbole. Parmi les victimes, 110 enfants de moins de sept ans. La plus jeune, Louise MINAUD, n’avait que 15 jours. Savez-vous que c’est ce même pouvoir de la Terreur qui ordonnera la mise en oeuvre des noyades collectives dans la Loire, rebaptisée “la grande baignoire nationale” ? Des mariages dits “républicains” voulus par Jean-Baptiste CARRIER, où un homme et une femme étaient enchaînés, nus, avant d’être noyés. Selon Reynald SECHER, 4.800 personnes en furent victimes à l’automne 1793. Comment oublier les tristement célèbres “colonnes infernales” du général TURREAU, dont le nom est encore aujourd’hui gravé sur l’Arc de Triomphe. Ces atrocités coûtent la vie à des dizaines de milliers de personnes. Savez-vous que c’est en Vendée que les premiers essais d’extermination industrielle furent menés ? A Noirmoutier, des camps d’extermination ont été établis. Partout en Vendée des fours à pain sont utilisés comme fours crématoires pour brûler vifs les habitants. La peau des Vendéens sert à l’élaboration de sacs ou de pantalons pour les gendarmes. La peau humaine selon le Conventionnel SAINT JUST était d’une “consistance et d’une bonté supérieure à celle du chamois” et “celle des sujets féminins plus souple mais moins solide”.<br />
Reconnaissez donc les horreurs de la Terreur, comme la loi du 10 juin 1794, qui succède à la terrible Loi des suspects, votée le 17 septembre 1793. Avec elle, le Tribunal Révolutionnaire élimine toute garantie de défense pour les accusés. Il n’y avait désormais ni interrogatoire avant l’audience, ni avocat, ni audition facultative des témoins. Le Tribunal révolutionnaire n’a le choix qu’entre l’acquittement et la mort. Pierre CHAUNU n’a pas hésité à parler de génocide franco-français dans l’avant-propos du livre de Reynald SECHER, tant la barbarie a été organisée minutieusement et systématiquement par le Comité de Salut Public. Cette lettre du général Westermann, surnommé « le boucher des Vendéens », qu’il écrivit au Comité de salut public, en témoigne :<br />
« Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m’aviez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé. »<br />
Les moyens d'extermination des Vendéens mis en œuvre par le Comité de Salut Public et la Convention sont la matrice de ceux des régimes totalitaires du XXème siècle. Voilà un sujet qui mériterait une reconnaissance nationale. Car si “la Vendée pardonne, elle n’oublie pas”.<br /></p>Vie en société, politique : le texte des évêques de France se situe à un niveau purement sociologique et relativiste et renonce à rappeler la vérité de la doctrine sociale de l'Egliseurn:md5:6ef993230decd2fe933d68b85f75f1142016-11-24T17:23:00+00:002016-11-27T16:49:50+00:00comNDCactualitéChrétientéEnseignement social de l EgliseErreurs et IdéologiesFormationLivres<p>On lira avec grand intérêt l'analyse détaillée que fait Joël Hautebert pour "l'Homme Nouveau" (31 octobre 2016)</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_10/.20161015CEFPolitiquecouverture_s.jpg" alt="20161015CEFPolitiquecouverture.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20161015CEFPolitiquecouverture.jpg, oct. 2016" /><em>n.b : Nous avons déjà publié ici <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2016/10/15/Conf%C3%A9rence-des-Ev%C3%AAques-de-France-%3A-retrouver-le-sens-du-politique">les premières analyses du texte des évêques</a>.</em><br /></p>
<h2>l'analyse de Joël Hautebert pour "L'Homme Nouveau"<br /></h2>
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Le Conseil permanent de la conférence des évêques de France vient de publier un ouvrage intitulé Dans un monde qui change retrouver le sens du politique (Bayard, Mame, Cerf, 96 p., 4 €). C’est donc bien de politique qu’il s’agit, avec un épilogue proposant des éléments de réflexion en vue des prochaines élections. Une bonne heure suffit à la lecture attentive de ce livre d’une centaine de pages en petit format, composé d’une dizaine de chapitres très courts et agrémenté d’un quizz très à la mode.<br />
Le lecteur est d’abord frappé par la tonalité de l’exercice. <mark>Il se situe dans le registre sociologique du simple constat d’un certain nombre de maux qui affligent notre pays ou encore des formes de réaction des citoyens</mark> ; du désintérêt pour la politique aux modalités contemporaines d’expression « citoyenne ». Les courts chapitres comprennent souvent une grande quantité de questions, posées les unes après les autres, autant d’interrogations pour lesquelles <mark>on attend des réponses, a minima des pistes pour la réflexion</mark>. Par exemple, <mark>lorsque les évêques posent l’excellente question « Pour quoi suis-je prêt à donner ma vie aujourd’hui ? » (p. 52), on aimerait lire quelque chose de plus consistant et politique (et de moins relativiste) que : « la réponse est sans doute très personnelle et intime »</mark>. Ce registre sociologique est quelque peu gênant lorsqu’il est question des diverses initiatives citoyennes, le phénomène « Nuit debout » étant placé sur le même plan que les « Veilleurs », sans aucune appréciation de fond.<br />
<br /></p>
<h2>Aucune analyse<br /></h2>
<p><mark>Les causes des fragilités, des difficultés ou impasses de notre société ne font jamais l’objet d’une analyse en profondeur.</mark> Or, sans diagnostic, comment proposer un remède ? Pourtant, il est écrit que « plus que d’armure, c’est de charpente que nos contemporains ont besoin pour vivre dans le monde d’aujourd’hui » (p. 42). Voilà qui est bien dit. Mais alors <mark>pourquoi n’y a-t-il aucune allusion à la loi morale naturelle, dont la violation par les lois constitue l’une des causes majeures de nos maux contemporains ? Pourquoi n’y a-t-il aucune mention de l’ordre naturel sur lequel doit nécessairement s’appuyer l’ordre politique ? La Nation et la Patrie ne font l’objet d’aucune définition.</mark> Il est simplement dit que « les notions traditionnelles et fondamentales de Nation, Patrie, République sont bousculées et ne représentent plus la même chose pour tous » (p.15). Pourquoi ne pas rappeler leur sens exact ? Nous ne trouvons également aucune définition substantielle du politique, en dehors du sacro-saint débat. Pour les auteurs, le politique suppose « la recherche du bien commun et de l’intérêt général qui doit trouver son fondement dans un véritable débat sur des valeurs et des orientations partagées » (p. 21). Rien non plus sur les conditions du bien commun que sont la justice, l’unité, l’amitié politique… <mark>Aucune information n’est donnée sur ce qu’est une communauté politique, en quoi elle s’inscrit dans notre nature d’animal politique, prend corps au cours de l’Histoire dans une culture, des traditions, une langue, un patrimoine hérité, pour nous Français immense, riche de siècles d’efforts, de dons et de sacrifices.</mark> Cela n’apparaît qu’incidemment sous forme de questions. Dès lors, les justes remarques ou constats disséminés ici ou là, sur le respect de la vie et la famille par exemple, perdent l’essentiel de leur force, parce que leur fondement naturel a disparu.<br />
À ce stade, en faisant preuve d’un immense souci de compréhension eu égard à la qualité épiscopale des auteurs supposés, on pourrait en conclure que le choix d’un registre purement sociologique ne facilite pas l’exposé de ces notions fondamentales. Il s’agirait simplement d’éveiller l’attention sur le politique… Mais dans ce cas, pourquoi évoquer la nécessité d’une charpente sans en donner les grandes lignes ? Mais hélas, à y regarder de plus près, ce texte propose bien une charpente et ses grandes lignes… qui ne sont pas celles auxquelles nous aurions dû nous attendre. En effet, <mark>à défaut de rappeler que le politique découle de notre nature, l’ouvrage prend parti pour son antithèse radicale, le contrat social et son succédané la démocratie moderne et idéologique, bien supérieur qu’il nous faudrait défendre.</mark><br />
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<h2>Quel contrat?<br /></h2>
<p>Les auteurs nous expliquent que « le contrat social, le contrat républicain permettant de vivre ensemble sur le sol du territoire national ne semble donc plus aller de soi. Pourquoi ? Parce que les promesses du contrat ne sont plus tenues. Il a besoin d’être renoué, retissé, réaffirmé. Il a besoin d’être redéfini » (p. 30). Cette citation précède le chapitre 4 intitulé « Un contrat social à repenser »). <mark>La volonté humaine prend la place de la nature comme source du politique.</mark> Il est fait allusion à ceux « qui ne se sentent plus partie au contrat » (p.34). Avis aux lecteurs : avez-vous entendu des Français victimes d’injustices dire qu’ils ne se sentaient plus partie du contrat ? <mark>Exit la France charnelle et son histoire.</mark> On apprend que la conception de l’identité nationale en France « supposait de façonner un citoyen dans le creuset républicain où il s’appropriait l’idée d’un pays » et que ce creuset aurait « plutôt bien fonctionné pendant des siècles » (p. 37-38). <mark>Place maintenant à la redéfinition du contrat social et du pacte républicain en intégrant la diversité. Et en dehors de la République, il n’y a rien eu dans notre Histoire nationale ? Le baptême de Clovis, l’enthousiasme suscité par sainte Jeanne d’Arc pour la défense du royaume ne comptent semble-t-il pour rien dans notre identité. Le fait d’avoir traité au même niveau la Nation, la Patrie et la République, sans définir les termes, sous-entendait déjà la parfaite logique conceptuelle de l’ensemble</mark>.<br />
<br /></p>
<h2>L'éloge du compromis<br /></h2>
<p>Le reste coule de source. L’ouvrage fait l’éloge du compromis : « C’est, à partir de positions différentes, entrer dans un vrai dialogue où on ne cherche pas à prendre le dessus mais à construire ensemble quelque chose d’autre, où personne ne se renie, mais qui conduit forcément à quelque chose de différent des positions de départ. Ce ne doit pas être une confrontation de vérités, mais une recherche, ensemble, en vérité » (p. 58). Logique. <mark>S’il n’y a pas de vérités politiques tirées de la nature de l’homme et de la Cité, le dialogue devient la source du « vrai ».</mark> Circonstance aggravante, ces propos suivent immédiatement un développement constatant, sans aucun jugement de valeur, qu’« il n’y a plus de vision anthropologique commune » avec une référence explicite au « mariage pour tous » et aux questions éthiques relatives au début et à la fin de vie. Sur ces sujets, nous sommes donc conviés au compromis. Les chrétiens ont des choses plus importantes à défendre … le débat ! (« Nous voudrions vous inviter à prendre la parole, à échanger avec d’autres » (p. 70)), dans une <mark>démocratie indépassable</mark> : « Les chrétiens, avec les autres, doivent veiller à la démocratie dans une société fragile et dure » (p. 59) – « si nous voulons progresser dans les pratiques démocratiques, nous devons promouvoir l’exercice du droit de vote » (p. 80)…<br />
<mark>Dans ces conditions, il n’y a plus de charité politique (expression absente), destinée au bien spirituel des âmes (jamais évoqué) assuré par de bonnes lois (jamais citées)</mark>. L’objectif est autre : « Certains ont du mal à considérer que le religieux ait quelque chose de positif à apporter à la vie en société » (p. 61). Quel serait donc cet apport ? Aider psychologiquement les caractères faibles, faire du social ? Une phrase a particulièrement retenu notre attention. À propos de la perte de repères résultant des évolutions économiques et sociales, il est question de « la disparition dans les villages des services de proximité, épicerie, bureau de poste, médecin, curé… » (p. 32) !!! <mark>L’Église assure un service de proximité identique à celui de l’épicier et des services postaux au cœur du pacte républicain. Voilà l’objectif.</mark><br />
<mark>Le registre essentiellement sociologique n’a donc rien d’innocent. C’est celui de la modernité idéologique et du relativisme. Privés de leur fondement, les combats majeurs pour l’identité des personnes et pour la sauvegarde des communautés naturelles deviennent clairement seconds par rapport à la redéfinition du contrat social républicain et à la revitalisation de ses modalités d’exercice démocratique.</mark><br />
C’est une reddition sans condition. Ce livre est définitivement refermé.</p>Denis Tillinac : "Chrétiens, réveillez-vous !"urn:md5:8b579348685582b242ed09f30e71081b2016-11-14T09:49:00+00:002016-11-14T09:49:00+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéislam<p>Valeurs actuelles, 3 novembre 2016</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_11/.20161103DenisTillinac_s.jpg" alt="20161103DenisTillinac.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20161103DenisTillinac.jpg, nov. 2016" /><em>Nous pouvons proclamer nos" racines chrétiennes" en vain, s'il n'y a pas de renouveau de la foi dans une frange significative du peuple français.</em><br />
<br />
Plusieurs millions de nos compatriotes sont musulmans, ou répertoriés comme tels, <mark>mais l'islam n'a pas de racines dans notre culture, pas de résonance dans notre imaginaire. Nos racines sont gréco-latines et judéo-chrétiennes</mark>. Nos gouvernants ont occulté cette évidence en refusant de l'inscrire dans le préambule des textes institutionnels encadrant leur construction européenne. Ils se sont abrités frileusement derrière le principe de laïcité, qui n'est plus l'apanage des peuples européens et donc ne saurait définir leur identité. Résultat: l'Europe des Vingt-Huit n'a pas d'identité. À supposer qu'elle soit acculée à s'opposer frontalement à l'islam, elle sera totalement désarmée car, face à des djihadistes résolus au sacrifice suprême, aucun cœur vaillant ne donnera sa vie pour sauver le barnum bruxellois et sa laïcité. En effet, les tentatives récurrentes depuis les attentats terroristes d'ériger la laïcité en une religion tournent au fiasco: il y a loin d'un principe à une religion.<br />
Mais oublions l'Europe, qui ne sera jamais une patrie susceptible d'être défendue. <mark>Notre patrie s'appelle la France et sa personnalité à facettes multiples s'est forgée au sein du catholicisme romain</mark>. Là sont ses racines, de plus en plus explicitement revendiquées par les Français "ordinaires", comme dirait Hollande, dont les amis politiques n'ont aucune sympathie pour la haute mémoire de notre pays. Tant pis pour eux. Les clochers de nos églises, les flèches de nos cathédrales, les innombrables calvaires, chapelles, sanctuaires et noms de lieu composent un paysage intérieur que l'on semble redécouvrir. C'est mieux que rien.<br />
<br />
Cependant, quand tel intervenant dans le débat public proclame haut et fort que nous sommes en terre de chrétienté et non d'islam, et qu'il importe de renouer avec nos ancrages j'ai envie de lui demander depuis quand il n'a pas assisté à une messe dominicale. Soyons lucides: est-ce la faute des Français musulmans si nos églises se vident et si se raréfient les vocations sacerdotales ? Entre 3 et 5% de Français sont considérés comme des cathos pratiquants. C'est trop peu pour que nos gouvernants se croient tenus de prendre les fidèles et le clergé en considération.<br />
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<mark>Si nous étions plus nombreux, la donne psychologique changerait du tout au tout</mark> et plus personne n'aurait peur de l'islam. <mark>Les racines sont là, grâce au ciel! Mais leur vocation est de donner des arbres, des feuilles, des fleurs, des fruits</mark>. Sinon elles risquent de devenir des rhizomes, et les cathos d'être perçus comme les ultimes sectateurs d'un culte frappé de désuétude. Que le défi lancé par la présence sur notre sol de musulmans nombreux, souvent revendicatifs et parfois franchement agressifs, n'ait pas suscité une relance de la ferveur chrétienne ne laisse pas d'étonner. Les "manifs pour tous" ont révélé une France des profondeurs attachée à la religion de nos pères et l'activisme des Veilleurs a levé une espérance dans la jeunesse. Honneur à ces résistants! Pour autant, la culture catholique élémentaire ne cesse de passer à pertes et profits, les aspirations spirituelles de s'égarer dans le new age, le zen et autres bimbeloteries exotiques.<br />
<br />
Or un renouveau de la foi dans une frange significative du peuple français lui permettrait d'affronter l'avenir sans l'angoisse qui le tétanise. Je sais bien, hélas, cela ne se décrète pas. Reste qu'invoquer nos "racines chrétiennes" et continuer de boboïser dans le confort fallacieux d'un scepticisme vaguement compassionnel n'a pas beaucoup de sens. <mark>C'est dans l'Orient proche, moyen ou extrême, que les chrétiens vont à la messe le dimanche, et Dieu sait qu'ils le payent cher en monnaie de sang et de larmes</mark>.</p>Cardinal Sarah : "Vous êtes envahis, par d’autres cultures, d’autres peuples, qui vont progressivement vous dominer"urn:md5:cb31b64d57e9fc35e66f4a9e4d0d37382016-11-08T11:12:00+00:002016-11-08T11:12:00+00:00comNDCactualitéCardinal SarahChrétientéErreurs et Idéologies <h2>Le Cardinal Sarah, qui vient de publier « La Force du silence » aux éditions Fayard, était en France pour quelques jours.<br /></h2>
<p>Il a été interviewé par Boulevard Voltaire.<br /></p>
<iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x51121n" allowfullscreen></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x51121n_mgr-robert-sarah-j-ai-peur-que-l-occident-ne-meure_news" target="_blank">Mgr Robert Sarah : « J’ai peur que l’Occident...</a> <i>by <a href="http://www.dailymotion.com/bvoltaire" target="_blank">bvoltaire</a></i>
<p><em>Votre éminence, vous venez d’écrire un livre qui s’appelle « La force du silence ». On vit aujourd’hui dans un monde qui a peur du silence, qui le considère comme une source d’angoisse. Comment trouve-t-on le silence, et pourquoi est-il important ?</em><br />
Je crois que le silence est vital. Ne serait-ce que pour retrouver une certaine sérénité ; le repos du corps. Par exemple quand vous voulez dormir, vous avez besoin de silence autour de vous. Vous voulez écouter une belle musique, vous avez besoin de silence autour de vous. Vous voulez lire un livre intéressant, vous avez besoin de silence. Vous voulez causer avec un ami, sur des questions sérieuses, vous voyez bien que le silence est vital. Et même pour se regarder soi-même, pour savoir qui nous sommes, où nous allons, ce que nous voulons faire. On a besoin de silence, vraiment, pour que l’homme s’intériorise, que l’homme aille à la source de son être.<br />
S’il est totalement enveloppé de bruit, torturé par le bruit, il n’est pas tranquille, il ne peut pas réfléchir, il ne peut pas savoir où il va, ce qu’il fait. Et donc il s’éloigne de lui, il s’éloigne de Dieu. Parce que Dieu est silencieux. Pas un silence qui est absence de parole, parce qu’il y a aussi un silence qui parle.<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_11/.20161108CardinalSarah_s.jpg" alt="20161108CardinalSarah.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20161108CardinalSarah.jpg, nov. 2016" /><br />Voyez-vous, le silence n’est pas seulement le fait de ne pas entendre de sons. Le silence c’est aussi un langage. C’est le langage de Dieu, d’ailleurs. Et donc j’invite tout le monde à retrouver ce silence-là pour se retrouver en tant qu’humain d’abord. Mais également pour que les hommes puissent quand même s’asseoir pour réfléchir aux vraies questions de la vie. Les vraies questions de la vie ne sont pas seulement les questions économiques, les questions techniques. Mais « qu’est-ce l’homme ? », « pourquoi est-il sur cette terre ? », « où va-t-il ? », ce sont des questions importantes, n’est-ce pas? Et tout cela va déterminer l’économie, la politique, les relations humaines. Donc je pense que ce texte « La force du silence » est très important. Certes, c’est un problème difficile, incompréhensible. Les gens sont comme traumatisés, ils me demandent « mais qu’est-ce que ça veut dire, ce silence ? », « pourquoi rechercher le silence ? ». Et pourtant, comme je disais, c’est absolument indispensable, urgent, de retrouver le silence, pour que l’homme se retrouve lui-même et retrouve Dieu.<br />
Alors justement, on est dans un monde difficile aujourd’hui, et beaucoup dénoncent surtout le silence de Dieu. Vous êtes un homme d’église. Où est Dieu, dans ce silence, justement ?<br />
Dieu est présent dans notre monde. C’est nous qui ne l’écoutons pas. C’est nous qui ne voulons pas le voir. Mais il est pleinement présent. Il est présent là où l’on souffre. Parce que la première victime de la souffrance, c’est Dieu. Il ne veut pas le mal. Mais c’est nous qui créons le mal. C’est nous qui créons les guerres, voyez-vous, c’est pas Dieu. Et quand on tue des enfants, il ne faut pas dire « mais pourquoi Dieu permet-il ça ? ». C’est nous qui voulons ça, mais pas Dieu. Et Dieu souffle péniblement de voir des enfants qu’on tue, des innocents qu’on tue.<br />
Donc, il n’est pas silencieux mais il a Sa façon d’être présent. Une présence qui devrait nous amener à réfléchir. Pourquoi la guerre ? Que voulons-nous avec la guerre ? Que voulons-nous à détruire des gens, des personnes, et ce qu’ils ont acquis par des années de travail ? Et donc Dieu est silencieux mais c’est un silence qui interroge l’homme sur son action. Qui interroge l’homme sur le vrai sens de la vie.<br />
<br />
<em>On vous sent inquiet pour le monde occidental. Qu’est-ce qui vous inquiète ?</em><br />
<mark>Vous savez, la plus grande inquiétude c’est que l’Europe a perdu le sens de ses origines. Elle a perdu ses racines. Or, un arbre qui n’a pas de racines, il meurt. Et j’ai peur que l’occident meure. Il y a beaucoup de signes. Plus de natalité. Et vous êtes envahis, quand même, par d’autres cultures, d’autres peuples, qui vont progressivement vous dominer en nombre et changer totalement votre culture, vos convictions, vos valeurs</mark>. Il y a également, voyez-vous, cette angoisse, qu’il n’y a que la technique, que l’argent qui compte. Il n’y a pas d’autre valeur…<br />
<br />
<em>Et vous êtes aussi celui qui espère parce que la foi n’est pas morte en France. Vous étiez il y a quelques jours dans une basilique de Vézelay pleine. Aujourd’hui dans une cathédrale de Versailles pleine. Qu’avez-vous à dire à ces gens qui ont la foi ?</em><br />
<mark>La consolider ! La renforcer ! Qu’elle soit plus dynamique, qu’elle soit plus rayonnante ! Pour qu’avec la foi on retrouve Dieu, et en retrouvant Dieu on retrouve certaines orientations, certaines lois, certaines valeurs chrétiennes.</mark></p>Homélie du Cardinal Sarah à Vézelay (31 octobre 2016)urn:md5:b1153cfd5cd16761987dbcb912c0b1cc2016-10-31T09:57:00+00:002016-11-05T09:05:24+00:00comNDCactualitéChrétientéScoutisme<p>Homélie de la Messe du Pèlerinage de Vézelay des Routiers Scouts d’Europe : <strong>"rebâtir la Chrétienté pour sauver l'Europe"</strong></p> <p><em>Homélie de la Messe du Pèlerinage de Vézelay des Routiers Scouts d’Europe</em><br />
<em>31 octobre 2016</em><br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_11/.20161031CardinalSarahVezelay_s.jpg" alt="20161031CardinalSarahVezelay.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20161031CardinalSarahVezelay.jpg, nov. 2016" />Tout d’abord, permettez-moi de saluer respectueusement avec affection et gratitude Mgr Hervé Giraud, votre évêque, qui me donne la joie de prendre part à ce grand pèlerinage et m’autorise à présider cette Eucharistie. Je voudrais lui dire un grand merci à lui et à son clergé, pour cet acte de communion. En même temps que je célèbrerai cette Eucharistie aux intentions des Routiers Scouts d’Europe et de leurs familles, je célèbre cette Eucharistie pour Mgr Hervé Giraud, pour son clergé et son diocèse.<br />
<br />
« Un routier scout qui n’a pas tout donné n’a rien donné.<br />
Un routier scout qui ne sait pas mourir n’est bon à rien.<br />
Mais souviens-toi qu’il est parfois tout aussi difficile de vivre, et maintenant, frère, à Dieu vat… »<br />
<br />
Chers amis Equipiers Pilotes et Routiers Scouts d’Europe,<br />
Dans ces paroles à la fois magnifiques et exigeantes – et magnifiques parce que exigeantes – vous avez reconnu un extrait du cérémonial du Départ Routier. Après les avoir entendues, le nouveau Routier Scout s’agenouille devant le prêtre pour recevoir la bénédiction de Dieu, puis il s’éloigne, seul, dans la nuit, « accompagné des saints et des saintes », tandis qu’à la lumière des flambeaux, ses frères scouts, qui s’écartent pour lui laisser le passage, chantent « l’Appel de la Route » …<br />
Posons-nous cette question : ce nouveau Routier qui s’éloigne dans la forêt, va-t-il au hasard, vers l’inconnu ? La réponse est non, et cette réponse, chers amis scouts, vous la trouvez inscrite aussi bien dans les pierres de cette basilique que dans vos textes fondateurs, ceux du scoutisme catholique que le Père jésuite Jacques Sevin a rédigés en contemplant la Croix de Jésus Christ, notre Sauveur, qu’il appelait « le Chef par excellence ». En effet, ces paroles de votre cérémonial retentissent ce matin dans cette splendide Maison de Dieu, sublime joyau de la chrétienté médiévale : ici même, à Vézelay, le jour de Pâques 1146, saint Bernard évoqua Édesse profané et le Saint-Sépulcre, à Jérusalem, menacé, invitant les chevaliers qui voulaient revêtir la Croix du Christ, à l'humilité, à l'obéissance et au sacrifice. Or, <mark>la chrétienté</mark>, pour vous, Scouts d’Europe, <mark>n’appartient pas à un passé révolu</mark> ; en effet, le troisième principe de votre mouvement affirme, je le cite : <mark>« fils de la chrétienté, le scout est fier de sa foi ; il travaille à établir le Règne du Christ dans toute sa vie et dans le monde qui l’entoure »</mark>.<br />
Chers amis scouts : ces paroles de votre cérémonial sont l’écho d’autres paroles que, il y a bien longtemps, le roi saint Louis lui-même, dans sa jeunesse, a prononcées, celles de son serment de chevalier. C’était à la mi-novembre 1226, à Soissons, sur la route de Reims, où il se rendait pour être sacré roi de France. Comme vous, saint Louis aimait venir en pèlerinage à Vézelay, et la dernière fois, ce fut l’année de sa mort, en 1270. Au début de la cérémonie d’adoubement, saint Louis avait entendu ces paroles prononcées par l’évêque : « Si tu recherches la richesse ou les honneurs, tu n’es pas digne d’être adoubé chevalier ». Après s’être incliné devant le baussant, cet étendard qui est encore le vôtre, avec la Croix à huit pointes signifiant les huit Béatitudes, Louis IX avait alors promis de protéger la sainte Eglise et de croire à tous ses enseignements, de défendre les faibles, en particulier les veuves et les orphelins, et de faire preuve de courtoisie et de respect envers les femmes (à ce propos, je vous rappelle l’article 5 de la loi scoute : « le scout est courtois et chevaleresque ») ; il avait promis aussi d’être franc, et de combattre le mal et l’injustice. En d’autres termes, il s’agissait, pour le chevalier de la chrétienté médiévale, de conformer sa vie à ces trois mots que vous connaissez bien : « franchise, dévouement, et pureté », qui sont les trois « vertus » principales du scoutisme, et vous savez qu’elles constituent le résumé de la loi scoute en dix articles, que le Père Sevin vous a laissé en guise de testament spirituel. Soyez donc, jusqu’au don total de votre vie, toujours vrais, courageux et pleins de dévouement pour votre patrie et pour l’Eglise. Soyez heureux et fiers de la pureté et de la virginité de votre cœur et de votre corps, au milieu d’une société égoïste et obsédée de sexe.
Oui, chers amis Routiers, vous devez être conscients de l’héritage qui vous est transmis par vos Chefs, car la vie d’un scout, la vôtre, est tissée de ces références, de ces vertus, qui irriguent vos âmes de baptisés, et si, ce matin, il vous est plus facile de prier qu’à l’ordinaire dans ce magnifique vaisseau de pierres, c’est aussi parce que ces vertus de courage, de loyauté, de fidélité, de don de soi jusqu’au martyr, se reflètent dans les pierres de cette basilique, en particulier dans la sculpture du Christ en majesté que vous pouvez admirer dans le tympan du narthex. Comme l’affirme l’apôtre saint Pierre, ce matin, dans cette basilique, dont les pierres sont en quelque sorte les témoins séculaires de tous ceux et celles qui, avant vous, ont témoigné de leur foi, vous, Routiers Scouts d’Europe, vous êtes les « pierres vivantes », qui entrez dans la construction de la demeure spirituelle qui a pour nom « l’Eglise » (cf. 1 P 2, 5). Oui, si les pierres de cet édifice sacré pouvaient parler, nul doute qu’elles chanteraient la gloire de Dieu, et celle des Noces de l’Agneau, déjà présentes en ce monde dans notre liturgie, celle de l’Eglise, avec le chant grégorien, qui en est le plus beau fleuron. Le Christ lui-même n’a-t-il pas dit aux incrédules et aux timorés de son époque, qui voulaient faire taire ses apôtres, à leurs yeux, trop impétueux : « Je vous le dis : si eux se taisent, les pierres crieront ! » (Lc 19, 40) ? Nul n’ignore que, depuis la fondation de la Fédération du Scoutisme Européen en 1956 - il y a exactement soixante ans -, et encore récemment, on a essayé de faire taire les Guides et Scouts d’Europe de diverses manières, plus ou moins insidieuses, en leur demandant notamment de bien vouloir atténuer certaines expressions de leurs textes fondateurs, qualifiés d’inadaptés au monde dit « moderne ». Or, au plus fort de la tempête, alors qu’une grande agitation s’était emparée de nombreuses communautés paroissiales et religieuses, vos prédécesseurs, véritables « pierres vivantes » de la sainte Eglise - commissaires nationaux, provinciaux, de district, chefs et cheftaines, conseillers religieux, dont beaucoup sont déjà rentrés à la maison du Père - vos prédécesseurs ont tenu bon dans l’épreuve, humblement et dans la prière, tout comme les pierres de cette basilique Sainte-Madeleine, qui continue à défier les siècles en rendant un témoignage silencieux à la chrétienté, à l’écart de notre monde agité, sur la « colline éternelle » de Vézelay.
Bien chers Routiers Scouts d’Europe, vous êtes les héritiers de cette fidélité humble et ferme de vos prédécesseurs. Ne vous laissez pas entrainer par une Europe ivre de ses multiples idéologies qui ont fait beaucoup de mal à toute l’humanité. Songez au marxisme et ses goulags, au nazisme et ses horreurs, et aujourd’hui la théorie du gender qui s’attaque frontalement aux lois de Dieu et de la nature, démolit le mariage, la famille et nos sociétés, et abime nos enfants dès l’âge de l’école. Je le répète l’idéologie du genre, les libertés démocratiques sans mesure et sans limites et l’Isis ont tous la même origine satanique. <mark>Vous Routiers Scouts d’Europe si vous résistez à cette Europe sans Dieu, orgueilleusement dominatrice des pauvres et des faibles, et qui nie ses racines chrétiennes, vous l’empêcherez de se suicider et de disparaître, éliminée par des peuples plus virils, plus croyants et plus fiers de leur identité et de leur relation à Dieu.</mark> Vous êtes le présent et le futur de l’Europe et de l’Eglise. Vous avez les énergies et la foi, et votre attachement à Jésus Christ <mark>vous permettra de reconstruire l’héritage chrétien et la société européenne</mark>.
Dans la première lecture de cette Messe, l’apôtre saint Paul vous livre le secret de la joie qui doit animer vos Equipes Pilotes et vos Clans de Routiers : il vous encourage à vous réconforter mutuellement dans les épreuves, à rechercher l’unité, et surtout pratiquer l’humilité que l’Apôtre des nations décrit ainsi : « Ne soyez jamais intrigants, ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes ». N’est-ce pas ce que nous lisons aussi dans le cérémonial du Départ Routier : « le Routier Scout recherche humblement le vrai et il sert librement l’ordre retrouvé sans écraser les autres sous le poids de sa découverte » ? Oui, comme nous venons de le chanter dans le Psaume de ce jour : le Routier « n’a pas le cœur fier, ni le regard ambitieux ; il ne poursuit ni grands desseins, ni merveilles qui le dépassent ». Cette humilité est celle de Guy de Larigaudie, celui que vous appelez le « Routier légendaire », mort pour la France le 11 mai 1940, qui s’exclamait : « Il est aussi beau de peler des pommes de terre pour l'amour du Bon Dieu, que de bâtir des cathédrales ».
Toutefois, l’humilité est le fruit d’un combat spirituel que vous ne pouvez pas mener seul. C’est pourquoi la pédagogie de la Route met à votre disposition deux moyens qui vous permettent de réaliser votre unité de vie, et donc de croître en sainteté : des témoins en la personne du parrain routier et du Père spirituel, et l’Heure Route.
A vos côtés, tout d’abord, se tiennent votre parrain routier et votre Père spirituel. Votre vie est semblable à une montagne que vous devez gravir. Dans cette escalade, le parrain routier, qui est nécessairement un Routier Scout, est le premier de cordée. En effet, comme doit le faire tout Chef scout, il vous précède, et il taille des marches dans la pente de glace de votre existence en donnant des coups de piolet précis qui tracent un chemin, celui qui vous mène à l’unité de vie ici-bas, en vue du grand Départ, vers le Ciel. Oui, acceptez de considérer que le Chef, qui vous précède sur la Route de la vie, voit plus loin que vous. Et puis, près de vous, il y a aussi le Père spirituel, c’est-à-dire le prêtre qui vous transmet cette parole de Jésus : « Ma grâce te suffit », pour que vous évitiez de tomber dans le piège du volontarisme. Dans son oraison quotidienne, le Père Sevin voyait une main se poser sur l’épaule du scout, « une main ferme et précise », disait-il, « la main infaillible de Celui qui, seul, a dit : ˝Je suis la Route˝, Notre-Seigneur Jésus-Christ ». Vous êtes appelés à découvrir cette présence de Jésus au cœur de l’Heure Route, que vous devez pratiquer chaque jour, à l’imitation des moines bénédictins, qui ne cessent leur dur labeur (labora) que pour se plonger dans la prière de louange et d’adoration (ora). Saint Benoît, patron de l’Europe chrétienne, n’est-il pas aussi votre saint patron ? L’Heure Route est une retraite en silence quotidienne, une quête du Dieu vivant présent en vous. Si vous pratiquez l’Heure Route avec persévérance, alors, vous entendrez, dans votre cœur, ces paroles qui résonnaient dans l’âme du Père Sevin : Jésus, « le Chef par excellence », vous dira : « Lève les yeux, mon fils, arrête un moment... Etends la main, mon fils pour connaître ta route ; le Maître Scout, c'est moi, moi dont la divine Présence est toujours à tes côtés, quoiqu'il advienne » (Cf. Le scoutisme, 1930).
L’Evangile de ce jour est un appel au don de soi total, sans retour, dont le levier est la Bonne Action quotidienne (la fameuse BA). Inviter et servir les pauvres, les estropiés, les boiteux et les aveugles, c’est, comme le dit l’article 4 de la loi scoute « être l’ami de tous », ou comme l’affirme de son côté le cérémonial du Départ Routier, c’est « consentir d’avance au don de soi-même à tout venant, en sachant que le Routier Scout ne s’appartient plus à soi-même, mais aux autres ». Le Père jésuite Paul Doncœur, qui est considéré comme le second fondateur de la Route après le Père Sevin, disait à ce propos : « Lorsque nous quittons l’uniforme, il doit rester un certain style, une certaine manière de vivre, pauvre, simple et souriante, le goût du grand air, de l'effort, la courtoisie, et surtout le sens du service » … qui va jusqu’au don total, car l’article 3 de votre loi affirme que « le scout est fait pour servir et sauver son prochain ». Oui, dans l’Evangile de ce jour, Jésus vous demande d’inviter à la table de votre vie tous ceux que vous rencontrez, et pas seulement vos amis, ni de « riches voisins ». N’est-ce pas ce que le Pape François vous disait à Cracovie, l’été dernier, pendant la veillée des JMJ ? : « Jeune », disait-il, <mark>« quitte le divan qui te garantit des heures de tranquillité que tu passes dans le monde des jeux vidéo et devant l'ordinateur... Sans t’en rendre compte, tu t’endors, tandis que d'autres – peut-être plus éveillés, mais pas les meilleurs – décident de l'avenir pour toi… Le temps que nous vivons aujourd'hui n'a pas besoin de jeunes-divan, mais de jeunes avec des chaussures, mieux encore, chaussant des crampons… Nous ne sommes pas venus au monde pour végéter, mais pour laisser notre empreinte »</mark>. Chers amis Routiers, ces chaussures à crampons, ce sont celles que vous portez sur la Route Saint-Jacques chaque été… Sur la Route, vous apprenez cette ouverture du cœur que symbolise le bâton fourchu, qui est remis au nouveau Routier Scout avec ces paroles magnifiques : « Prends ce bâton fourchu, image de la fidélité au sol ancestral et l’ouverture du cœur qui sont les marques du Routier Scout d’Europe ». Et le Chef ajoute un peu plus loin : « As-tu songé que la route ne s’arrête pas à la frontière ? Te sens-tu prêt à parcourir la distance qu’il faudra pour rencontrer les autres ? ».
Le but de la Route est de réaliser ce que vous appelez votre « unité de vie » : il s’agit de mettre en cohérence vos désirs profonds et légitimes et la Volonté de Dieu sur votre vie. Parlons de la cohérence : je prends un exemple : je suis scout d’Europe, et j’ai prononcé ma promesse : si j’ai fait la fête du samedi soir jusqu’au dimanche matin et que j’ai raté la messe du dimanche, je peux dire que j’ai mis le Christ à la porte de ma vie. Oui, mes actes sont-ils en cohérence avec la loi scoute ? Cette relecture spirituelle, vous pouvez la faire avec le parrain routier et avec le Père spirituel, et vous savez qu’il existe un sacrement pour vous réconcilier avec Dieu et avec vos frères ; c’est celui que nous avons célébré hier soir : le sacrement de Pénitence, ou de la confession. Au sujet de la Messe, et donc de la Communion eucharistique, puissiez-vous dire, comme Guy de Larigauderie : « Sur la Route de ma vie, la communion quotidienne a été pour moi, chaque matin, le bain d'eau vive qui affermit et détend tous les muscles, le repas substantiel avant l'étape, le regard de tendresse qui donne hardiesse et confiance ».
Cette maturation humaine et spirituelle vous conduit peu à peu au discernement de votre vocation, quelle qu’elle soit. Il y a celle du mariage chrétien : êtes-vous prêts à vous lancer dans la belle aventure du sacrement de mariage dans une société, celle des pays occidentaux, qui édicte des lois visant à dénaturer la famille, jusqu’au meurtre de l’embryon, qui, il faut sans cesse le rappeler, dès la conception, est un être humain et, par conséquent a un droit imprescriptible à la vie ? A ce sujet, je voudrais rappeler ce que disait le Pape saint Jean-Paul II aux gouvernants communistes de son pays à l’occasion de son premier voyage apostolique en Pologne, en 1979 : « Exclure le Christ de l’histoire de l’homme est un acte contre l’homme ». C’était à Varsovie, et il ajoutait trois jours plus tard à Czestochowa : <mark>« Les nations doivent se construire sur la loi de Dieu, sinon elles périssent ! ». L’Occident est menacé de mort certaine si, à travers l’idéologie du genre, il continue son programme diabolique de déstructuration et de démolition du mariage et de la famille, tels qu’ils sont voulus par Dieu. Seule et uniquement l’union entre un homme et une femme constitue un mariage et une famille. Tout autre type d’union est une mascarade qui humilie et déshonore notre humanité, qui a été ennoblie et destinée à être divinisée par l’Incarnation du Fils de Dieu, Jésus Christ</mark>. Car, dit saint Irénée de Lyon, « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu ». Oui, démolir le mariage et la famille est un crime contre l’humanité et une insulte faite à Dieu ! Alors, Routier Scout, es-tu prêt, par ton témoignage de futur époux et père de famille chrétien à participer à la défense et à la promotion de la famille et de la vie ? N’oublie jamais toutefois que, pour cela, comme le dit le cérémonial du Départ Routier, tu ne dois être esclave « ni de tes caprices, ni des modes, ni des erreurs du jour », et que tu dois « regarder la vie, non comme une partie de plaisir, mais comme une mission dont rien ne doit te détourner » !
Le Routier Scout peut aussi être appelé par Dieu au « plus haut service », dans le sacerdoce ou la vie religieuse. Je sais que votre mouvement a donné à l’Eglise de nombreux prêtres diocésains, missionnaires, religieux appartenant à diverses congrégations, et aussi des moines. Combien de séminaristes et de prêtres peuvent témoigner que leur vocation a mûri dans cette belle école du scoutisme, qui détourne de l’égoïsme et de la paresse ! Quand le scout prononce sa promesse, quand il prend son Départ Routier, il affirme qu’il place le Christ au cœur de sa vie, et le camp, ou la Route, est une sorte de « retraite à ciel ouvert » où il peut entendre l’appel à se consacrer au Seigneur. Alors, développez en vous la prière, c’est-à-dire la méditation et l’adoration, car, comme je l’ai écrit dans le livre Dieu ou rien : « Je pense que les hommes, comme les arbres, ont besoin de racines qui puissent s’alimenter à la meilleure terre, laquelle est tout simplement l’héritage et la tradition millénaire du christianisme. La vérité des opinions dans une société inondée d’informations ne saurait faire oublier la tradition multiséculaire de l’Eglise. La meilleure manière de comprendre et de transmettre, c’est la vie intérieure en Dieu ! », une intense vie de prière (p. 164).
Je conclus cette homélie en vous laissant ce simple mot, dont vous pourrez vous souvenir : il s’agit de la couleur rouge. Vous êtes dans la « branche rouge » du scoutisme, et moi, je suis en quelque sorte dans la « branche rouge » de l’Eglise, vous, en tant que Routier, et moi en tant que Cardinal de la sainte Eglise romaine ! Vous le savez, cette couleur rouge est le Sang du Christ et des martyrs, que le cérémonial du départ Routier évoque en ces termes : « Reçois la couleur rouge, couleur de la Route, symbole d’amour et de sang, pour que tu n’épargnes ni l’un, ni l’autre au cours de ton existence ». Le jour où le Saint-Père Benoît XVI, en 2010, m’a remis la barrette de Cardinal, il avait dit, dans son homélie : « Votre ministère est difficile, car il n’est pas conforme à la façon de penser des hommes… La couleur rouge de votre habit évoque le sang, symbole de la vie et de l’amour. Le Sang du Christ, que, selon une antique iconographie, Marie recueille du côté transpercé de son Fils mort sur la Croix ». C’est pourquoi, alors que jusqu’à maintenant je vous ai appelés « amis scouts », maintenant, je me permets de vous dire : « frères scouts ».
Je vous confie à Notre-Dame de la Route, que saint Bernard appelait l’Etoile « qui brille dans les cieux, rayonne dans les enfers, illumine le monde, réchauffe les âmes, consume les vices et enflamme les vertus ». C’est elle qui vous mène vers le Soleil de justice, le Christ Seigneur. Au soir de votre vie, puissiez-vous faire vôtres ces paroles de Guy de Larigaudie, qui écrivait à sa sœur, la veille de tomber au champ d’honneur : « J'ai toujours eu, au fond de moi, la nostalgie du ciel, plus encore maintenant que je connais mieux les beautés du monde. Le ciel sera l'épanouissement de toutes ces beautés, la vie nous y conduit par un chemin dont nous ignorons la longueur, mais pourquoi m'attrister d'avancer sur cette route puisque la Lumière est au bout ? ».
Que Dieu vous bénisse et continue de vous accompagner sur cette belle route des Routiers Scouts d’Europe.
AMEN.</p>Le Christ est-il Roi ?urn:md5:ae2bdaf6d238d6b6531cff2c49465ae02016-10-30T12:25:00+00:002016-12-02T11:30:33+00:00comNDCactualitéChrist RoiChrétientéJean OussetLivres<p>Revenons sur le sens complet de cette royauté, à la lumière de Jean Ousset</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_12/20161030PQROusset.png" title="20161030PQROusset.png"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_12/.20161030PQROusset_s.png" alt="20161030PQROusset.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20161030PQROusset.png, déc. 2016" /></a>Que le Christ règne au Ciel d’accord mais sur terre n’est-ce pas une formule de style ? Une image ? Le Christ serait-Il un roi de figuration sans pouvoir ? Une « reine d’Angleterre » pour les baptisés ? Sur qui règne-t-Il ? Si le Christ est roi, quelle est son royaume ? Peut-on parler d’une royauté sociale en opposition avec le « prince de ce monde » ?<br />
<mark>Jean Ousset</mark> dans son livre <mark>« Pour qu’Il règne»</mark> répond de façon lumineuse. Voici un extrait tiré de l’ouvrage Pour qu’Il règne, aux pages 13-16 (« L’Alpha et l’Oméga ») :<br />
<em>Apocalypse 1, 5 « de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, le prince des rois de la terre. »</em>. <br />
« Prince des rois de la terre », tel l’appelle saint Jean dans l’Apocalypse, et, sur son vêtement comme sur Lui-même, il a pu lire : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs ».<br />
<em>Matthieu 28,18 « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre »</em>.<br />
Jésus-Christ est donc roi. Roi par droit de naissance éternelle, puisqu’il est Dieu… Roi par droit de conquête, de rédemption, de rachat. Et cette royauté, on le conçoit, est universelle. Rien, en effet, ne peut être plus universel, plus absolu que cette royauté, puisque le Christ est Lui-même principe et fin de toute la Création. Cependant, pour qu’il y ait aucun doute, notre Seigneur a tenu à le préciser : « Omnia potestas data est mihi in coelo et in terra ». « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre ». Au ciel et sur la terre… autant dire : dans l’ordre surnaturel comme dans l’ordre naturel. (…)<br />
<em>Romain 13, 1 « il n’y a d’autorité qu’en dépendance de Dieu ».</em><br />
Oui, tout pouvoir a été donné au Christ au ciel et sur la terre. Cette vérité est au principe même du catholicisme. Nous la trouvons dans les épîtres et les discours de saint Pierre. Nous la retrouvons sous-jacente à tout l’enseignement de saint Paul. Sa formule » non est potestas nisi a Deo » ne fait, au fond, qu’exprimer la même idée d’une façon particulière. Jésus-Christ a demandé et son Père Lui a donné. Tout, dès lors, Lui a été livré. Il est à la tête et le chef de tout, de tout sans exception.<br />
<em>Colossiens – 1, 16-20 « en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre »</em><br />
« En Lui et rachetés par son sang », écrivait saint Paul aux Colossiens, « nous avons reçu la rémission des péchés ; Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures ; car, en Lui, toutes choses ont été créées dans le Ciel et sur la Terre, les visibles et les invisibles. Et les Trônes et les Dominations, et les Principautés et les Puissances, tout a été créé par Lui et pour Lui. Il est avant tout et tout subsiste en Lui, et c’est Lui qui est la tête de l’Eglise, son corps. Il est le principe. Il est le premier né d’entre les morts ; de sorte qu’en tout, c’est Lui qui tient la primauté, parce qu’il a plu au Père que toute plénitude résidât en Lui ; et c’est par Lui et en Lui qu’Il s’est réconcilié toutes choses, pacifiant par le sang de la Croix et ce qui est sur la terre, et ce qui est dans les Cieux, dans le Christ Jésus notre Seigneur ».<br />
Tel est l’enseignement de l’Apôtre. (…)<br />
Jésus-Christ roi universel… et, donc, roi des rois, roi des nations, roi des peuples, roi des institutions, roi des sociétés, roi de l’ordre politique comme de l’ordre privé. Après ce qui vient d’être dit, comment pourrait-on concevoir qu’il en puisse être autrement ? Si Jésus-Christ est roi universel, comment cette royauté ne serait-elle pas aussi une royauté sur les institutions, sur l’Etat : une royauté sociale ? Comment pourrait-elle être dite universelle sans cela ?<br />
Si les querelles sont si vives en cet endroit, c’est que nous atteignons le domaine de celui que l’Ecriture appelle, précisément, « le prince de ce monde ». Voici que nous poursuivons le dragon dans son retranchement, que nous le forçons dans ce dont il prétend faire son repaire… Quoi d’étonnant à ce qu’il redouble de violence, crachant flammes et fumées pour essayer de nous aveugler ? Combien se laissent abuser !<br />
Pour se former et agir à l’école de <mark>Jean Ousset</mark>, lire <mark>« Pour qu’il Règne »</mark>, ouvrage historique de ceux qui veulent agir « à contre courant ».</p>Dimanche 23 octobre : fête de Notre-Dame de la Sainte Espéranceurn:md5:31338d5c47667e351f48012fd714dc662016-10-20T10:00:00+01:002016-10-20T10:11:30+01:00comNDCactualitéChrétientéFormationNotre-Dame de la Sainte Espérance<p>Durant les trois jours du Pèlerinage on entend souvent l'invocation "Notre Dame de la Sainte Espérance, convertissez-nous !" Mais connaissez-vous l'origine de cette dévotion et de cette prière ?</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_10/NDCstatue.jpg" alt="NDCstatue.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="NDCstatue.jpg, oct. 2016" /><br /></p>
<h4>La prière à Notre-Dame de la Sainte Espérance, patronne de notre Pèlerinage, nous ramène aux sources de sa fondation, à Mesnil Saint-Loup, <a href="https://www.nd-chretiente.com/index-site.php?file=textes/ndsainteesperance">et à l'héritage spirituel du Père Emmanuel</a><br /></h4>
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et pour mieux comprendre ce qu'est l'Espérance, vertu théologale, voici un bref florilège de citations ...<br />
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<h4>Ne pas confondre espérance et optimisme .... Georges Bernanos :<br /></h4>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_10/.2013.10.23_Bernanos_t.jpg" alt="2013.10.23_Bernanos.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.10.23_Bernanos.jpg, oct. 2013" />"L’optimisme est une fausse espérance à l’usage des lâches et des imbéciles."<br />
"La seule différence entre un optimiste et un pessimiste, c'est que le premier est un imbécile heureux et que le second est un imbécile triste."<br />
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<h4>L'Espérance est une vertu ...<br /></h4>
<p><a href="http://www.vatican.va/archive/compendium_ccc/documents/archive_2005_compendium-ccc_fr.html#LA%20DIGNIT%C3%89%20DE%20LA%20PERSONNE%20HUMAINE">Compendium du Catéchisme - §387. Qu’est-ce que l’espérance?</a><br />
L’espérance est la vertu théologale par laquelle nous désirons et attendons de Dieu la vie éternelle comme notre bonheur, mettant notre confiance dans les promesses du Christ et comptant sur l’appui de la grâce du Saint-Esprit pour mériter la vie éternelle et pour persévérer jusqu’à la fin de notre vie sur la terre.
(<a href="http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P60.HTM">voir aussi CEC 1817-1821, 1843</a>)<br />
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<h4>Charles Péguy – "Le Porche du mystère de la deuxième vertu"<br /></h4>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_10/.2013.10.23_Peguy_t.jpg" alt="2013.10.23_Peguy.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.10.23_Peguy.jpg, oct. 2013" />Mais l’espérance, dit Dieu, voilà ce qui m’étonne (…)<br />
Et c’est bien la plus grande merveille de notre grâce (…)<br />
L'espérance, elle voit ce qui sera.<br />
L'espérance voit ce qui sera dans le temps et l'éternité.<br />
<br /></p>
<h4>Le témoignage de l'écriture sainte ...<br /></h4>
<p>"Je suis la mère du pur amour, de la crainte, de la science et de la sainte espérance." (Ecclésiastique 24, 18)</p>
<h4>Et de la liturgie :<br /></h4>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_10/.2013.10.23_Marie_Lagrasse_b_t.jpg" alt="2013.10.23_Marie_Lagrasse_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.10.23_Marie_Lagrasse_b.JPG, oct. 2013" />(Collecte de la Messe) Accordez, Dieu tout-puissant, à vos fidèles, qui mettent leur joie dans la très puissante protection de la très Sainte Vierge Marie, Mère de la Sainte Espérance, d’être, par sa maternelle intercession, délivrés de tout mal sur la terre et conduits aux joies éternelles dans le Ciel. Par notre Seigneur Jésus-Christ.<br />
<br /></p>
<h4>Saint François de Sales<br /></h4>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_10/.SFDS_2_t.jpg" alt="SFDS_2.PNG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="SFDS_2.PNG, oct. 2013" />"Pour vivre content au pèlerinage de cette vie il faut tenir présente à nos yeux l’espérance de l’arrivée en notre patrie où éternellement nous nous arrêterons. Ne prévenez point les accidents de cette vie par l’appréhension, mais prévenez-les par une parfaite espérance qu’au fur et à mesure qu’ils arriveront Dieu vous en délivrera."<br />
<br /></p>
<h4>Les papes et l'Espérance ...<br />
Benoît XVI – "Spe salvi" (2007)<br /></h4>
<p><a href="http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20071130_spe-salvi_fr.html">Toute l'encyclique de Benoît XVI est à lire et à méditer</a>. Retenons deux paragraphes :<br />
§1. La rédemption nous est offerte en ce sens que nous a été donnée l'espérance, une espérance fiable, en vertu de laquelle nous pouvons affronter notre présent: le présent, même un présent pénible, peut être vécu et accepté s'il conduit vers un terme et si nous pouvons être sûrs de ce terme, si ce terme est si grand qu'il peut justifier les efforts du chemin.<br />
§35. Tout agir sérieux et droit de l'homme est espérance en acte.<br />
<br /></p>
<h4>Et très récemment le Pape François <br /></h4>
<p>"L'espérance est une vertu considérée habituellement de second ordre. Nous ne croyons pas beaucoup à l'espérance: nous parlons de la foi et de la charité, mais l'espérance est un peu, comme le disait un écrivain français, la vertu humble, la servante des vertus; et nous ne la comprenons pas bien. L'optimisme est une attitude humaine qui dépend de beaucoup de choses: mais l'espérance est autre chose: c'est un don, c'est un cadeau de l'Esprit Saint et pour cela Paul dira qu'elle ne déçoit jamais. Et elle a également un nom. Et ce nom est Jésus : on ne peut pas dire que l'on a une espérance dans la vie si l'on ne place pas son espérance en Jésus."<br />
Le Pape a indiqué une confirmation de ce concept dans le passage de l'Évangile de Luc (6, 6-11), en référence au thème de la liberté. "La liberté et l'espérance vont de pair: là où il n'y a pas d'espérance, il ne peut y avoir de liberté".<br />
(<a href="http://www.vatican.va/holy_father/francesco/cotidie/2013/fr/papa-francesco-cotidie_20130909_fr.html">9 septembre 2013</a>)<br />
<br /></p>Philippe de Villiers : "La France n'a pas vocation à devenir la fille aînée de l'islam" (mis à jour)urn:md5:bf1d4037d3a2aa1f3b9a8399dec17ea32016-10-20T09:00:00+01:002016-11-05T07:53:35+00:00comNDCactualitéChrétientéislamPhilippe de Villiers<p>Sortie de son nouveau livre : "Les cloches sonneront-elles encore demain?"</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_10/.20161011deVilliersLes_clochescouverture_s.jpg" alt="20161011deVilliersLes_clochescouverture.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20161011deVilliersLes_clochescouverture.jpg, oct. 2016" />
<em>Le 5 novembre 2016</em><br /></p>
<h3>Interview de Philippe de Villiers dans <a href="http://www.hommenouveau.fr/1794/societe/exclusif---philippe-de-villiers-lance-un-cri-d-alarme-sur-l-islamisation-de-la-france.htm">"l'Homme Nouveau" n°1625</a><br /></h3>
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<em>Propos recueillis par Philippe Maxence</em><br />
<br />
<strong>Sommes-nous confrontés à une guerre de sécession qui ne dit pas son nom ?</strong><br />
Ph.de Villiers : Oui ! À la suite de l’immigration de masse organisée par deux générations d’hommes politiques, nous sommes aujourd’hui devant une conquête et même une colonisation. Sur le sol français, deux Frances coexistent, avec deux peuples : un peuple neuf qui s’installe, avec ses fiertés, ses mœurs et ses héros et un peuple exténué, hagard, qui ne sait plus ni qui il est ni où il habite. Ces deux peuples sont face à face et cette situation révèle un conflit de civilisations. Je montre dans mon livre que cette colonisation n’est pas arrivée par hasard mais qu’elle s’est réalisée à partir du « plan secret des élites ».<br />
<strong>« Le plan secret des élites » constitue d’ailleurs le titre d’un des chapitres du livre. Quel est-il exactement, ce plan ?</strong><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_11/.20161105HommeNouveaucouvertureVilliers_s.jpg" alt="20161105HommeNouveaucouvertureVilliers.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20161105HommeNouveaucouvertureVilliers.jpg, nov. 2016" />Il repose sur une instruction des Nations unies, elles-mêmes à la solde des firmes anationales, constamment à l’affût d’une main-d'œuvre bon marché. Il porte un nom : «Remplacement migration » et décrit un scénario pour la France qui prévoit l’entrée de « 16millions de migrants de 2020 à 2040, soit 800 000 personnes par an ». Ce plan est ensuite décliné par un projet de recherche européen, intitulé « l’Eurislam » ou « Mutual accomodation » (accommodement mutuel) qui vise à acclimater l’Europe à l’islam. Ce plan a été appliqué par les pouvoirs publics successifs. Mais le plus fascinant et le plus vertigineux est que se réalisant sur fond de vieillissement de la population et de stérilisation du renouvellement, il va à la rencontre du projet secret des Frères musulmans. Celui-ci porte également un nom : « Tamkin », c’est-à-dire l’islamisation tranquille, par imprégnation et capillarité des territoires, des structures sociales et du récit collectif. Nous sommes donc confrontés à une situation où les élites occidentales, d’un côté et les Frères musulmans et les salafistes, de l’autre travaillent de concert à l’établissement d’un Califat islamiste en Europe considérée, selon les propos de al-Adnani, porte-parole de l’État islamique, comme le « ventre mou » de l’Occident.<br />
<strong>Ne craignez-vous pas en parlant de projet, d’instruction, de plan, de vous laisser emporter par une vision complotiste ?</strong><br />
Ce n’est pas moi qui me laisse happer par une vision complotiste. Ce sont les élites européennes et les islamistes qui œuvrent pour changer la population occidentale. Ce que j’affirme dans mon livre s’appuie sur des documents et des faits. C’est le fruit d’une recherche. Pas d’une élucubration en chambre. <br />
<strong>Mais pourquoi les élites occidentales voudraient-elles ce changement de population ?</strong><br />
Mais parce qu’elles prônent « la mondialisation heureuse » qui postule d’écarter les autochtones trop coûteux pour les remplacer par une main-d'œuvre bon marché. Toute la politique de la chancelière allemande, Angela Merkel, vis-à-vis des migrants, repose sur la volonté du patronat allemand de transplanter en Allemagne de nouvelles populations dont on espère qu’elles seront moins chères.
<strong>Dans le cas de l’Allemagne, ne sommes-nous pas face également à une mauvaise conscience née des atrocités de la Seconde Guerre mondiale ?</strong><br />
Les élites occidentales dans leur ensemble versent dans la mémoire pénitentielle et imposent leur repentance, leur honte et leur anéantissement à toutes les populations européennes. Nous sommes en train de vivre un chassé-croisé qui troque notre Histoire contre une histoire halal, compatible avec la nouvelle population. En fait, nous ne faisons pas face à une colonisation, mais à un projet de contre-colonisation. Des territoires entiers, des parcelles de notre pays sont habités aujourd’hui par des peuples nouveaux avec leurs mœurs, leurs lois, leurs idéaux et leurs héros qui n’ont aucun rapport avec les nôtres et qui se sont le plus souvent façonnés contre les nôtres.<br />
<strong>Notre propre Histoire a eu pourtant un moment partie liée avec ces populations à travers la colonisation. D’une certaine manière, que nous le voulions ou non, ne s’est-il pas créé alors une sorte de communauté de destin avec ces peuples, qui nous oblige aujourd’hui ?</strong><br />
Il faut vraiment être aveugle pour croire qu’il ait pu se créer une communauté de destin. Ce qui existe réellement, c’est une communauté de ressentiment. Pour preuve, je ne prendrai qu’un exemple. Cet été s’est déroulée une université « décoloniale », au nom de la minorité racialisée, excluant les Blancs, pour décoloniser l’Europe d’elle-même. En d’autres termes, les colonisateurs qui s’installent sur notre territoire veulent donner aux Français, qu’ils appellent des céfrans, des kouffars, des « face-de-craie », le sentiment d’être expulsés de leur territoire, de leur façon de vivre et de leur Histoire. Le filigrane de mon livre repose sur un constat. La France a connu des grands malheurs : les invasions barbares, la guerre de Cent Ans, la défaite de 1940. Elle s’est toujours relevée, s’appuyant sur une mémoire douloureuse et victorieuse. Aujourd’hui, elle doit affronter le plus grand des malheurs, celui de disparaître.<br />
<strong>Vous reprenez là la théorie du « grand remplacement » ?</strong><br />
Le grand remplacement n’est pas une théorie. Avec son immense talent, l’écrivain qu’est Renaud Camus a posé des mots sur la réalité de la migration de remplacement. Plutôt que de s’attaquer au problème, on a préféré s’en prendre à l’écrivain, devenu le véritable bouc émissaire de nos lâchetés. <br />
<strong>Y a-t-il des chiffres qui corroborent la description terrible que vous faites de la situation de la France ?</strong><br />
En France, il est interdit de réaliser des statistiques ethniques ou religieuses. Il n’y a donc pas de chiffres. Cependant, rappelez-vous. Ce n’est pas moi, mais Patrick Kanner, le ministre de la Ville, qui a parlé de l’existence d’une centaine de Molenbeek en France. Récemment, à Viry-Châtillon, une voiture de police a été attaquée avec des cocktails Molotov. Il y a des territoires en France dans lesquels les policiers n’entrent pas sans prendre le risque d’être attaqués, tués, brûlés. Une récente étude de l’Institut Montaigne a montré que 28 % de musulmans présents en France sont en sécession avec tout ce que représente l’Occident et entendent appliquer la charia, la loi islamique et plus de 25 % a une forte pratique religieuse. Nous assistons à la halalisation de la France et les reculs s’accumulent. Nous reculons sur le voile, sur la nourriture halal, sur les mosquées salafistes.<br />
<strong>Justement, que faut-il faire des mosquées ?</strong><br />
Selon les chiffres que j’ai pu avoir auprès des services de renseignements, il y a actuellement 225 mosquées salafistes et deux fois plus de mosquées aux mains des Frères musulmans. Il est urgent d’arrêter les nouvelles constructions de mosquées parce qu’elles impliquent une double infiltration. D’abord celle du wahhabisme. Des mosquées glissent vers le salafisme et les Frères musulmans. Leur vision de l’islam est incompatible avec la civilisation française. Ensuite l’infiltration des pays étrangers. 50 % des mosquées sont financées par des pays comme l’Arabie Saoudite, le Qatar, l’Algérie ou le Maroc. Elles sont souvent aux mains d’imams étrangers qui imposent leur vision du monde. Et celle-ci n’est pas conforme à la civilisation française.<br />
<strong>Mais n’est-ce pas finalement une garantie de savoir que le financement vient d’un pays comme le Maroc, par exemple ?</strong><br />
Non, tout simplement au nom du vieux principe de réalité : qui paye commande ! Nous ne pouvons pas accepter que des morceaux de terre française passent sous la coupe étrangère.<br />
<strong>La solution se trouve-t-elle alors dans l’islam à la française qu’a voulu installer Nicolas Sarkozy ?</strong><br />
Comme le révèle le livre de Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy a voulu déléguer à travers cet islam à la française le contrôle social des banlieues. Mais la France et l’islam sont incompatibles. Pour l’islam, il n’y qu’une seule nation, l’Oumma, qui est la meilleure communauté du monde, la seule qui mérite d’exister. Il n’y a qu’une seule loi, la charia, qui impose l’inégalité entre les hommes et les femmes, interdit aussi la possibilité de changer de religion, refuse de distinguer entre les domaines spirituel et temporel. Il n’y a qu’une seule humanité : celle qui est soumise à l’islam. Ces trois aspects reposent sur le Coran qui est d’origine divine. Allah a parlé une fois pour toutes à Mahomet. Aux yeux de l’islam, les musulmans qui veulent adapter le Coran sont tout simplement des blasphémateurs. De ce fait, un islam de France est impossible.<br />
<strong>Beaucoup des migrants qui arrivent aujourd’hui en Europe sont des musulmans. Que faut-il faire face à cette tragédie humaine ?</strong><br />
C’est une véritable folie que d’accepter l’entrée de tous ces migrants. Avez-vous remarqué que les chrétiens d’Orient ne migrent pas ou alors dans des pays limitrophes aux leurs afin d’y retourner. Il faut donc retrouver nos frontières nationales et appeler l’Arabie Saoudite et le Qatar, les pays les plus riches du monde, à accueillir la misère du monde, de même religion et de mêmes mœurs qu’eux. Récemment, un dignitaire chrétien d’Orient me disait : « Vous nous avez abandonnés, ce qui nous est arrivé, va bientôt vous arriver ». Dans mon livre, je montre que la classe politique est achetée par l’Arabie Saoudite et le Qatar, qui contrôlent ainsi notre politique étrangère et installent l’islam dans nos banlieues. Nous sommes confrontés à une double dhimmitude. Une grande dhimmitude au Proche-Orient et une petite dhimmitude, pour l’instant, en Europe.<br />
<strong>À propos des migrants, vous avancez le chiffre de 3 000 à 5 000 terroristes qui seraient passés en Europe par ce biais.</strong><br />
Je ne fais que reprendre les chiffres des services de renseignements. Mais, là encore, souvenez-vous. Avant les attentats du Bataclan et du Stade de France, Hollande, Valls et Cazeneuve ne cessaient de redire qu’il n’y avait aucun rapport entre les migrants et les terroristes. Mais la réalité a fini par s’imposer et les Français se rendent de plus en plus compte de ce lien.<br />
<strong>Avant même les attentats, l’immigration de masse, la crise identitaire, n’avions-nous pas en partie abdiqué dans nos têtes en oubliant nos racines ? La hiérarchie ecclésiastique n’a-t-elle pas une responsabilité à ce sujet ?</strong><br />
Une société qui garde le sens du sacré, le goût des racines et qui fait prévaloir les mœurs sur les lois est une société qui assimile plus facilement qu’une société nihiliste, hédoniste, consumériste, en proie au déracinement. Toutes les cléricatures sont responsables de cette situation. Mais il est vrai qu’au temps de saint Thomas d’Aquin, les chrétiens appelaient l’islam, la loi des Maures. Ils avaient bien compris que l’islam n’est pas seulement une religion, c’est une loi, une société, une civilisation. Et celle-ci n’était pas compatible avec le christianisme. La déclaration conciliaire Nostra Ætate sur les rapports de l’Église avec les religions non chrétiennes affirme depuis, en substance, que l’islam et le christianisme auraient des points communs comme Jésus, Marie et Abraham. En d’autres termes, c’est la porte ouverte à la confusion, à un dialogue sur les principes et à une reddition en rase campagne par le seul effet d’une peur théologique dissimulée et habillée de bons sentiments. Le voyage de François à Lesbos a marqué également les esprits puisqu’il a ramené, chiffre hautement symbolique, 12 musulmans. Il a ensuite comparé la violence islamique à la violence de chrétiens et se montre favorable au multiculturalisme pour l’Europe. Comme beaucoup de Français, je suis dans la souffrance et l’incompréhension, lesquelles s’accroissent après la déclaration du cardinal Barbarin saluant la création de l’Institut français de civilisation musulmane à Lyon et appelant les chrétiens à découvrir – je le cite – « les apports de l’islam à la chrétienté ». Une déclaration qui n’a pu que remplir d’aise le recteur Kamel Kabtane… Quant à la déclaration de la « Conférence des évêques de France », elle préconise le multiculturalisme et recommande d’accepter l’invasion, au nom du « Vivre ensemble ». En revanche, je constate que la nouvelle génération de prêtres est en accord avec mon analyse et que depuis l’égorgement du Père Hamel, beaucoup prennent conscience des candeurs coupables. Il est urgent de comprendre que l’islam est une religion de conquête. Le Coran a très tôt conduit les musulmans à considérer la division du monde en deux blocs antagonistes : le Dar al-Islam (la Demeure de l’Islam) où prévaut la vraie paix et le Dar el-Harb (Demeure de la Guerre) qu’il faut soumettre de gré ou de force. Or la France et la civilisation occidentale reposent sur une différence anthropologique radicale qui se déploie dans de multiples aspects, depuis la considération pour la personne jusqu’à la distinction du temporel et du spirituel.<br />
<strong>Votre livre s’intitule Les cloches sonneront elles encore demain ? Comment pourrons nous refaire sonner nos cloches ?</strong><br />
Mon livre est un cri d’alarme et un chant d’amour. De manière urgente, il nous faut rétablir nos frontières, stopper la construction des mosquées et ne plus lâcher un pouce d’éléments symboliques. Mais une nation repose sur un lien amoureux. Il nous faut un élément fédérateur. Nous ne pouvons pas recourir à l’ancien roman national qui a été noirci. Il nous faut donc en inventer un nouveau afin de proposer aux Français de souche comme aux Français de désir un bagage imaginaire qui habille leurs rêves. Le Puy-du-Fou a démontré que l’enracinement et le beau sont des catalyseurs d’énergie et peuvent contribuer à faire descendre la France dans les cœurs. L’essentiel passe par le cœur. Il faut donc dire aux musulmans : vous pouvez devenir Français, mais il ne suffit pas d’être un Français de préfecture parce qu’il ne s’agit pas simplement d’adhérer à un code de bonne conduite. Personne n’a jamais été amoureux d’une ligne blanche continue. Il faut aimer notre Histoire, notre culture, nos épopées, nos héros, ce ciment qui agrège et qui élève. <br />
<br />
<em>Le 21 octobre 2016</em></p>
<h3><a href="https://www.youtube.com/watch?v=eKXCVAliw6Q">Interview de Philippe de Villiers par TVLibertés</a><br /><br /></h3>
<iframe width="400" height="225" src="https://www.youtube.com/embed/eKXCVAliw6Q" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
<p><br />
Entretien de 40 minutes de Philippe de Villiers sur TV Libertés. Il y affirme que la France est en train de perdre son identité. Pour lui, si rien n’est fait, la voix du “muezzin couvrira le son des cloches de nos terroirs”. Philippe de Villiers met de côté son métier d’entrepreneur ou sa passion pour la politique, il se fait lanceur d’alerte. L’auteur a eu accès à de nombreuses informations qu’il divulgue pour que les Français sachent et prennent conscience de l’extrême gravité de la situation.<br />
Dénonçant une classe politique achetée (comme l'indique un autre livre récent) et qui pratique l’intelligence avec l’ennemi… montrant du doigt des media coupables d’instituer un couvre feu moral, l’auteur parle de remigration, de partition, propose d’inventer un nouveau roman national et lance un cri du coeur : la France doit rester la France. Elle n’a pas vocation à devenir la fille aînée de l’Islam. <br />
<br />
<em>Le 7 octobre</em></p>
<h3>Le Figaro Magazine a publié les bonnes feuilles du nouvel ouvrage de Philippe de Villiers, «Les cloches sonneront-elles encore demain?».<br /></h3>
<p>Philippe de Villiers est reparti en croisade! Non contre l'Europe, les farines animales ou les insecticides, mais contre un certain islamisme aux visées hégémoniques, accusé de travailler en sous-main, avec la complicité de nos élites, à la déconstruction du pays. Avec Les cloches sonneront-elles encore demain?, Philippe de Villiers explique, dans le Figaro Magazine, comment la France est tout bonnement en train de s'islamiser. Il s'en prend aux islamistes, bien sûr, mais aussi à l'islam de France, qu'il accuse de jouer double jeu, sans oublier les élites françaises de gauche, comme de droite, et aussi la Commission européenne et l'ONU. Villiers, qui n'a jamais pratiqué la langue de bois, ne craint pas de recourir aux mots qui fâchent. «La France, clame-t-il, n'a pas vocation à devenir la fille aînée de l'islam». On trouvera aussi dans le dossier du Figaro Magazine un éclairage sur les relations compliquées entre la droite et l'islam.<br /><br />
Philippe de Villiers n'hésite pas à dénoncer l‘attitude de Dalil Boubakeur, le plus institutionnel des représentants de l'islam en France: «Il fallait oser. Il a osé. Quand on se croit en pays conquis et qu'on a des complices dans la place, on peut tout oser. En ce jour de Pâques, le 5 avril 2015 au Bourget, devant un public en liesse de 50.000 croyants, le recteur de la Grande Mosquée de Paris - un tenant de «l'islam modéré» - a décidé de lancer un ballon d'essai. Il dévoile un objectif à atteindre: «Nous avons 2200 mosquées, il en faut le double d'ici deux ans!» (….) Dans la foulée, le président de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) franchira une étape supplémentaire en réclamant, je cite, la construction de «mosquées-cathédrales». Cet homme-là est proche des Frères musulmans; on connaît leur profession de foi: «L'islam est notre objectif, le Prophète est notre chef, le Coran est notre loi.»<br /><br />
Il décrit le décrochage en trois temps de la classe politique: «Trois générations d'hommes politiques ont livré le pays à l'islam. Comment osent-ils encore se montrer au public pour déplorer ou nier les effets des maux dont ils ont, pendant quarante ans, chéri les causes? Ils savaient. Oscillant entre l'irréflexion et l'aveuglement, avec cette petite pointe d'exotisme qui poussait les cyniques postmodernes à aller s'encanailler en terre d'islam.»
<br /><br /></p>
<h3><mark>Philippe de Villiers, "Les cloches sonneront-elles encore demain?</mark>", Albin Michel, 320 pages, sortie le 12 octobre 2016<br /></h3>
<p><br /></p>
<h3>Sur le même sujet lire aussi <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/10/philippe-de-villiers-comme-beaucoup-de-fran%C3%A7ais-je-suis-dans-la-souffrance-et-lincompr%C3%A9hension.html">l'interview donnée par Philippe de Villiers à "l'Homme nouveau"</a><br /></h3>
<p><br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/10/lislam-est-incompatible-avec-la-r%C3%A9publique-incompatible-avec-la-civilisation-fran%C3%A7aise.html">Vidéo : Philippe de Villiers invité sur RTL le 12 octobre "L'islam est incompatible avec la République, incompatible avec la civilisation française"</a><br /></h3>
<p><br /></p>
<h3><a href="http://www.dailymotion.com/video/x4y04rn_philippe-de-villiers-le-paradis-diversitaire-d-alain-juppe-mene-a-la-guerre-civile_news">Vidéo : Philippe de Villiers explique pourquoi il faut choisir entre la France et le Coran</a> (Boulevard Voltaire)<br /></h3>
<p><br /></p>Découvrez la nouvelle émission catholique de TV Libertés, « Terres de mission »urn:md5:75a481c7794fda71e2b27eb5e8fde4292016-10-10T15:16:00+01:002016-10-11T14:27:03+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéFormation<p>L'émission catholique Terres de Mission est la dernière née des programmes de TV Libertés !<br />
La foi catholique est constitutive de l'identité française. Afin de combler l'absence de voix catholiques dans les médias radiophoniques et audiovisuels, TV Libertés a décidé de créer une émission religieuse: Terres de Mission.<br /></p> <p><a href="http://www.tvlibertes.com/emission/terres-de-mission"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2016_10/20161011TVLiberteTerresdemissionvisuel.jpg" alt="20161011TVLiberteTerresdemissionvisuel.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="20161011TVLiberteTerresdemissionvisuel.jpg, oct. 2016" /></a><strong><a href="https://www.tvlibertes.com/emission/terres-de-mission">Emission hebdomadaire chaque dimanche à midi</a></strong> et présentée alternativement par <strong>Jean-Pierre Maugendre</strong> (Président de Renaissance Catholique) et le duo <strong>Guillaume de Thieulloy</strong> (directeur du Salon Beige) et <strong>Daniel Hamiche</strong> (rédacteur en chef de L'Observatoire de la Christianophobie), Terres de Mission manifeste l'ambition de devenir un rendez-vous médiatique incontournable des catholiques de France et d'ailleurs.<br />
Placée sous le double patronage de Sainte Claire d'Assise, Sainte patronne du monde de la télévision, et Saint François de Sales, Saint patron des journalistes et écrivains, Terres de Mission a pour devise <strong>"Dieu, premier servi"</strong>.<br />
Chaque semaine, Terres de Mission propose 26 minutes d'actualité et d'analyses sur l'action de l'Eglise en France et dans le Monde, sous le regard de catholiques engagés et militants.<br />
<br />
Afin d'assurer la vocation hebdomadaire de Terres de Mission, TV Libertés a plus que jamais besoin du soutien des Catholiques de France ! Aidez TV Libertés à assurer la promotion de la France catholique en faisant un don en ligne, ou en l'adressant à : <br />
ASNA - 15 bis rue Danton - 94270 Le Kremlin Bicêtre.<br />
Vous recevrez un reçu fiscal permettant de le déduire à hauteur de 66% de vos impôts.</p>Message de Noël du président de Notre Dame de Chrétientéurn:md5:9f97c868a73e38fbcc5bb80c6ea538c32014-12-23T12:59:00+00:002014-12-23T12:59:00+00:00comNDCactualitéChrétienté<p>En avant vers le Pèlerinage 2015, prions pour l'abbé Coëffet</p> <p>Chers pèlerins, chers amis,<br />
<br />
Pendant ce beau temps de Noël, soyons unis par la prière pour que le miracle du pèlerinage continue l’année prochaine. Le thème de 2015 sera « Jésus-Christ Sauveur du monde », deuxième année du cycle consacré à la Sainte Trinité. Les récollections de préparation vont commencer, pensez à vous inscrire !<br />
<br />
Le pèlerinage a été créé pour répondre à la déchristianisation de notre société. Cette menace semblait évidente à nos fondateurs au début des années quatre-vingt et nous constatons en 2014 combien leurs craintes étaient justifiées. Les impasses de notre monde athée n’apportent qu’amertume, tristesse et dégoût aux hommes d’aujourd’hui. Les prochaines échéances électorales ne changeront pas la société, la vraie réforme est celle des intelligences et des âmes. Les idées confuses, les approximations et les mensonges de nos politiciens ne pourront nous convaincre. Nous avons l’espérance surnaturelle en un sursaut français. Notre Seigneur Jésus Christ, Sauveur du monde, n’abandonnera pas la France qu’Il a sauvée dans le passé. La France n’est ni athée, ni laïque mais, par essence, chrétienne.<br />
<br />
Notre pèlerinage fait partie des œuvres spirituelles et intellectuelles de résistance qui préparent notre avenir, la réponse au « suicide français ». Nous savons bien qu’il existe un monde rempli de joie, d’espoir et de charité; ce monde s’appelle la Chrétienté. A nous de le faire revivre dans nos familles, nos écoles, nos associations, ... et bien sûr pendant le pèlerinage de Pentecôte.<br />
<br />
Prions pour que nous puissions mener en 2015 notre œuvre missionnaire traditionnelle pour la plus grande gloire de Dieu et n’oublions pas de remercier le Bon Dieu des grâces reçues pendant le dernier pèlerinage.<br />
<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_12/2014.12.18_abbe_Coeffet.jpg" title="2014.12.18_abbe_Coeffet.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_12/.2014.12.18_abbe_Coeffet_s.jpg" alt="2014.12.18_abbe_Coeffet.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.12.18_abbe_Coeffet.jpg, déc. 2014" /></a>Pendant la nuit de Noël, nous prierons de toute notre âme (« la prière est l’élévation de l’âme vers Dieu » selon le Saint curé d’Ars) pour notre cher Abbé Coëffet. Je pense aux milliers d’enfants pèlerins, d’hier et aujourd’hui, à vous tous qui avez rencontré l’abbé Coëffet pendant toutes ces années ; je vous demande de prier, spécialement pendant cette nuit de Noël, devant la crèche en redisant les mots de la neuvaine à l’Enfant Jésus de Prague : <em>« Soulagez, Ô Médecin du Ciel, les peines de l’Abbé Coëffet et délivrez-le de ses souffrances et donnez-lui une santé parfaite, si cela est conforme à Votre Volonté et pour le bien se son âme. »</em><br />
<br /></p>
<h4>Joyeux et Saint Noël à tous et à vos familles !<br />
Notre Dame de Paris et Notre Dame de Chartres, priez pour nous.<br />
Notre Dame de la Sainte Espérance convertissez-nous.<br /></h4>
<p><br /><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_12/2014.12.18_Jean_de_Tauriers.jpg" alt="2014.12.18_Jean_de_Tauriers.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2014.12.18_Jean_de_Tauriers.jpg, déc. 2014" /></p>
<h4>Jean de Tauriers<br /></h4>
<p>Président de Notre Dame de Chrétienté<br /></p>Notre Dame de Chrétienté recrute : plus de 600 postes à pourvoir en 2015 !urn:md5:7e6b16fd94369f15f110739112324bae2014-10-12T14:31:00+01:002014-10-12T14:31:00+01:00comNDCactualitéChrétientéPèlerinage 2015<p>Notre Dame de Chrétienté crée plus de 600 postes d'encadrement</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_10/.2014.10.05_Agence_pour_l_Emploi_en_Chretiente_c_m.jpg" alt="2014.10.05_Agence_pour_l_Emploi_en_Chretiente_c.jpg" title="2014.10.05_Agence_pour_l_Emploi_en_Chretiente_c.jpg, oct. 2014" /></p>
<h2>Une annonce de l'APEC (Agence Pour l'Emploi en Chrétienté) <br /></h2>
<p><br /></p>
<h4>Postes à pourvoir :<br /></h4>
<h5>chef de chapitre / adjoint au chef de chapitre / responsable logistique<br /></h5>
<h4>Diplômes et expérience :</h4>
<h5>catholique fervent / avoir déjà fait le pèlerinage / savoir partager son enthousiasme<br />
se reconnaître dans les fondamentaux de notre charte : Tradition - Chrétienté - Mission<br /></h5>
<h4>Rémunération :<br /></h4>
<h5>très importante et garantie sur la longue durée <br /></h5>
<center>___________________________________</center>
<p><br />
Cher pèlerin fidèle et … hésitant,<br />
<br />
Souviens-toi, tu étais avec nous sur les routes de Chartres en juin dernier ou peut-être les années précédentes. Tu es donc un pèlerin fidèle !
Tu pensais revenir en 2015 mais tu hésites à t’engager dans l’organisation et je t’entends: « Je dois réfléchir »…« Trop de travail »…« Trop compliqué»…« Pas assez compétent »…<br />
N’hésite plus, Notre Dame a besoin de toi. Il faut venir nous aider maintenant !<br />
Je te propose de devenir « Chef de chapitre » (ou adjoint) entre Paris et Chartres, 3 jours seulement dans l’année, avec un peu de préparation. Nous sommes des milliers à avoir déjà été Chef de chapitre avant toi, cela reste une expérience enthousiasmante qui ne s’oublie jamais. <br />
Si les mots d’un ancien chef de chapitre, d’un adjoint, d’un membre de NDC t’ont été utiles spirituellement, ne crois-tu pas qu’il serait juste maintenant de prendre ta place, de prendre ce brassard de chef de chapitre pour transmettre ce que tu as reçu ?<br />
Nos besoins à NDC sont chaque année de plus en plus importants. Dans notre France déchristianisée, ceux qui ont eu la grâce d’avoir reçu une éducation chrétienne doivent devenir à leur tour des missionnaires lancés en première ligne de la reconquête catholique.<br />
Je sais bien que les 23-24 et 25 mai 2015 te semblent éloignés. Il n’est pas facile, si longtemps à l’avance, de s’engager. Pourtant je te le demande maintenant pour nos pèlerins.<br />
Tu ne seras pas seul, tu seras aidé par tout Notre Dame de Chrétienté : les aumôniers, ton chef de région, la direction des pèlerins, la direction de la formation, les récollections, les vidéo-formations,…<br />
Réfléchis bien, nous t’attendons.'' <br />
<br />
Notre Dame de la Sainte Espérance, convertissez nous ! <br />
<br /></p>
<h4>Jean de Tauriers <br />
Président de Notre Dame de Chrétienté</h4>14 septembre : Fête de l'exaltation de la Sainte Croixurn:md5:305d94b76e7702c08afb9f2e25b4c4d92014-09-14T16:46:00+01:002014-09-14T16:46:00+01:00comNDCactualitéChrétientéEgliseLiturgie <p style="text-align: justify;">
En ce jour de la solennité de l'exaltation de la Sainte Croix nous vous proposons un extrait du Vexilla Regis, hymne latine de Venance Fortunat, évêque de Poitiers. Il tient son nom de la première phrase : « Vexilla regis prodeunt...» Chantée pour la première fois le 19 novembre 569 quand une relique de la Sainte Croix, envoyée par l'empereur byzantin Justin II à la requête de sainte Radegonde, fut transportée de Tours au monastère de Sainte-Croix à Poitiers.<br>
<br>
<iframe width="480" height="240" src="//www.youtube.com/embed/s3TLfH8m9bo?feature=player_detailpage" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
L'action : l'enseignement de Jean Ousseturn:md5:5ae750b64aef53167d1387a48eb5d57f2014-08-27T11:28:00+01:002014-10-12T13:47:43+01:00comNDCactualitéChrétientéFormationJean OussetLivres<p>En cette année du centenaire de sa naissance</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_08/2014.08.27_L__action_Jean_Ousset.jpg" alt="2014.08.27_L__action_Jean_Ousset.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.08.27_L__action_Jean_Ousset.jpg, août 2014" /><br />
8 octobre 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/amiti%C3%A9-rire-humour-et-pri%C3%A8res-indispensables-dans-laction.html">Amitié, rire, humour et prières indispensables dans l’action !</a> <br /></h3>
<p><br />
1er octobre 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/quels-talents-pour-faire-r%C3%A9ussir-les-actions-des-autres-.html">Quels talents pour faire réussir les actions des autres ?</a><br /></h3>
<p><br />
27 août 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/08/comment-animer-et-faire-rayonner-une-cellule-d%C3%A9tude-et-daction.html">Comment animer et faire rayonner une « cellule » d’étude et d’action ?</a><br /></h3>
<p><br />
20 août 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/08/comment-entretenir-une-action-r%C3%A9guli%C3%A8re-pour-ne-rien-l%C3%A2cher.html">Comment entretenir une action régulière pour ne rien lâcher ?</a><br /></h3>
<p><br />
13 août 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/08/comment-oser-concr%C3%A8tement-laction-individuelle.html">Comment oser concrètement l’action individuelle ?</a> <br /></h3>
<p><br />
6 août 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/08/comment-d%C3%A9velopper-lart-de-convaincre.html">Comment développer l’art de convaincre ?</a><br /></h3>
<p><br />
30 juillet 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/07/comment-se-comporter-avec-ses-proches.html">Comment se comporter avec ses proches ?</a> <br /></h3>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_08/.2014.08.27_L__action_3_s.jpg" alt="2014.08.27_L__action_3.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.08.27_L__action_3.jpg, août 2014" />23 juillet 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/07/comment-agir-aupr%C3%A8s-de-ceux-qui-aiment-la-v%C3%A9rit%C3%A9.html">Comment agir auprès de ceux qui aiment la vérité ?</a> <br /></h3>
<p><br />
16 juillet 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/07/de-quel-style-daction-faut-il-faire-une-n%C3%A9cessit%C3%A9-aujourdhui.html">De quel style d’action faut-il faire une nécessité aujourd’hui ?</a> <br /></h3>
<p><br />
9 juillet 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/07/sur-qui-peut-on-compter-pour-reconstituer-les-tissus-sociaux-.html">Sur qui peut-on compter pour reconstituer les tissus sociaux ?</a><br /></h3>
<p><br />
25 juin 2014 :<br />
<em>L’abus de droit permanent de ceux qui sont censés faire la loi réveille la volonté d’agir ? Non ce n’est plus possible d’accepter cet acharnement contre la personne humaine ! Dés lors que faire en étant efficace ? Jean Ousset dans son livre l’Action au chapitre IX, « Tout employer dans l’ordre » (p. 195 à 200), donne quelques clés de discernement. Extraits:</em><br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/est-ce-que-tous-les-moyens-sont-bons-ce-qui-est-accroch%C3%A9-par-le-haut-est-toujours-en-%C3%A9quilibre-.html">Est-ce que tous les moyens sont bons ? Ce qui est accroché par le haut est toujours en équilibre !</a><br /></h3>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_08/2014.08.27_L__action_1.jpg" alt="2014.08.27_L__action_1.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.08.27_L__action_1.jpg, août 2014" />18 juin 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/ne-faudrait-il-pas-recourir-%C3%A0-des-solutions-de-force-.html">Ne faudrait-il pas recourir à des solutions de force ?</a><br /></h3>
<p><br />
11 juin 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/que-penser-des-formules-daction-massives-.html">Que penser des formules d’action massives ?</a> <br /></h3>
<p><br />
4 juin 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/noyau-mou-p%C3%A9pin-comment-constituer-des-noyaux-durs-pour-laction.html">Noyau mou = pépin ! Comment constituer des noyaux durs pour l’action ?</a> <br /></h3>
<p><br />
22 mai 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/05/o%C3%B9-va-largent-sommes-nous-s%C3%A9rieux-sur-la-question-du-financement-de-laction-.html">Où va l’argent ? Sommes nous sérieux sur la question du financement de l’action ?</a> <br /></h3>
<p><br />
14 mai 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/05/la-doctrine-sociale-de-leglise-peut-elle-fonder-laction-politique.html">La doctrine sociale de l’Eglise peut-elle fonder l’action politique ?</a> <br /></h3>
<p><br />
9 avril 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/04/ce-que-peut-un-quarteron-did%C3%A9ologues-tera-nova-lgbt-devrait-nous-inciter-%C3%A0-donner-la-priorit%C3%A9-%C3%A0-la-f.html">Ce que peut un quarteron d’idéologues (Terra Nova - LGBT) devrait nous inciter à formation des acteurs</a><br /></h3>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_08/2014.08.27_L__action_2.jpg" alt="2014.08.27_L__action_2.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.08.27_L__action_2.jpg, août 2014" />26 mars 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/03/le-passage-%C3%A0-laction-dun-seul-peut-devenir-un-%C3%A9v%C3%A9nement-national-voir-mondial-la-d%C3%A9couverte-de-lhomm.html">Le passage à l’action d’un seul peut devenir un événement national voire mondial : la découverte de l’homme idoine est toujours décisive !</a><br /></h3>
<p><br />
9 mars 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/03/pour-revitaliser-la-vie-sociale-compte-tenu-des-moyens-du-totalitarisme-moderne-il-faut-une-action-m.html">Pour revitaliser la vie sociale compte tenu des moyens du totalitarisme moderne, il faut une action multiforme</a><br /></h3>
<p><br />
4 mars 2014 :<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/03/comment-agir-pour-rendre-%C3%A0-la-soci%C3%A9t%C3%A9-sa-pleine-vie-naturelle-.html">Comment agir pour rendre à la société sa pleine vie naturelle ?</a> <br /></h3>
<p><br />
25 février 2014 : <br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/02/quelles-le%C3%A7ons-pour-laction-prendre-chez-nos-adversaires-.html">Quelles leçons pour l’action prendre chez nos adversaires ?</a> <br /></h3>
<p><br /></p>Une Irakienne réfugiée : "Au pèlerinage de Chartres, je me suis enfin sentie intégrée !"urn:md5:1b54a1715f89654f31c799cedc49b4e32014-08-07T15:01:00+01:002014-08-07T15:01:00+01:00comNDCactualitéChrétienté<p>Un témoignage dans "Famille chrétienne"</p> <p><a href="http://www.famillechretienne.fr/societe/monde/refugies-en-france-les-chretiens-d-irak-se-heurtent-a-l-indifference-147285">Famille chrétienne</a> a recueilli le témoignage de trois jeunes Irakiens réfugiés en France depuis l'attentat contre la cathédrale de Bagdad en 2010. Ils racontent l'accueil glacial qu'ils ont reçu en France :<br />
<br />
"Ce fut, d’abord, le choc de découvrir une France qui n’est pas celle où ils avaient cru se réfugier. Non pas une société chrétienne, mais multiculturelle et athée. « J’avais imaginé la France et quand je suis arrivé à Paris, j’ai trouvé tout autre chose… », témoigne Benoît.<br />
<br />
Ce choc, dont ils parlent volontiers, cache une autre amertume : celle de ne pas se sentir accueillis par les Français, particulièrement les chrétiens. Sur place, ils ont trouvé le traitement de l’administration française « froid et compliqué ». Aucune structure performante n’était présente pour les aider à s’insérer. Rita se souvient : « On a trouvé de l’aide auprès des Arabes, qui croyaient que nous étions musulmans. Mais quand ils apprenaient que nous étions chrétiens, ils partaient ».<br />
<br />
Et où se sont-ils enfin sentis accueillis ?<br />
<br />
"Ceux qui les reçoivent souvent et avec joie font partie de la frange la plus traditionnelle, comme la paroisse Saint-Eugène, le centre Saint-Paul ou encore la communauté Saint-Martin. « Au pèlerinage de Chartres, je me suis dit : enfin, je suis en France. Je me suis sentie intégrée ! On est mieux accueillis chez les traditionnalistes qu’ailleurs », confirme Rita. « Je ne sais pas pourquoi, mais on a senti quelque chose de différent. »"</p>Solidarité avec les chrétiens d'Orienturn:md5:f18998dc2c7aff00049449ca0580da3a2014-07-26T18:58:00+01:002014-07-26T18:58:00+01:00comNDCactualitéChristianophobieChrétienté<p>Là où nous nous trouvons exprimons notre solidarité avec les chrétiens d'Orient</p> <p>Notre Dame de Chrétienté invite tous ses pèlerins et ses amis, là où ils se trouvent cet été, à s'associer aux actions de solidarité avec les chrétiens d'Orient, veillées de prières ou rassemblements. Depuis plusieurs années notre Pèlerinage accueille à Chartres des membres de la communauté irakienne réfugiée en France. Nous tenons à assurer tous les chrétiens d'Orient de notre solidarité active.<br />
<br /></p>
<h2>Tenez-vous informés grâce au <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html">Salon beige</a>.<br /></h2>
<p><br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/07/irak-les-chr%C3%A9tiens-y-souffrent-depuis-14-si%C3%A8cles.html">Irak : les chrétiens y souffrent depuis 14 siècles</a><br /></h3>
<p><br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/07/programmation-sp%C3%A9ciale-sur-kto-urgence-chr%C3%A9tiens-du-moyen-orient.html">Programmation spéciale sur KTO : Urgence chrétiens du Moyen-Orient</a><br /></h3>
<p><br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/07/cha%C3%AEne-de-pri%C3%A8re-aux-intentions-des-chr%C3%A9tiens-dirak-et-dailleurs.html">Chaîne de prière aux intentions des chrétiens d'Irak et d'ailleurs</a></h3>28 juillet : 100ème anniversaire de la naissance de Jean Ousseturn:md5:2ee0e8b143702547731fb67ebb7a7ac02014-07-26T18:37:00+01:002014-07-26T18:37:00+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéJean Ousset<p>De nombreuses Messes seront dites partout en France</p> <h2><a href="http://www.ichtus.fr/events/centieme-anniversaire-de-la-naissance-de-jean-ousset/">Communiqué d'Ichtus</a> :<br /></h2>
<p><br />
"A l’occasion du centième anniversaire de la naissance de Jean Ousset, fondateur de la Cité Catholique, vous êtes invités à la messe qui sera célébrée à son intention, celle de sa famille, de tous ses amis et de la France, par Monsieur l’Abbé Raynal le dimanche 27 juillet 2014 à 11h en l’Eglise Saint Blaise de Sept-fonds 82240.<br />
<br />
Dans toute la France, des messes seront dites le dimanche 27 juillet en communion de prière et d’action de grâces par les prêtres et religieux qui ont connu Jean Ousset sur le chemin de leur vocation.<br />
<br />
Nous remercions les Cardinaux, Evêques, Pères Abbés, Communautés religieuses, Curés de Paroisse et Prêtres qui ont pu confirmer le lieu et l’heure de la messe pour que les amis d’Ichtus puissent les rejoindre par la prière."<br />
<br /></p>
<ul>
<li>Le Cardinal Barbarin célèbrera la messe à Nazareth à cette intention</li>
<li>Abbaye de la Source – Paris à 11h</li>
<li>Abbaye de Solesmes – Sablé sur Sarthe à 10h</li>
<li>Abbaye ND de Fontgombault Fontgombault à 7h</li>
<li>Abbaye Notre Dame de Donezan – Carcanières à 6h30</li>
<li>Abbaye Notre Dame de Fidélité – Jouques à 10h30</li>
<li>Abbaye Notre Dame de Maylis – Maylis à 11h</li>
<li>Abbaye Notre Dame de Randol – St Amant Tallende à 10h</li>
<li>Abbaye Notre Dame de Venière – Boyer</li>
<li>Abbaye Saint Paul de Wisques</li>
<li>Abbaye Sainte Madeleine – Le Barroux - Caromb</li>
<li>Abbaye Ste Anne de Kergonan – 10h</li>
<li>Basilique St Pie X – Lourdes</li>
<li>Notre-Dame de Fatima – Bieuzy-Lanvaux</li>
<li>Carmel d’Ars – Ars sur Formans à 9h</li>
<li>Chapelle de Ste Anne de Reyniès à 11h</li>
<li>Chapelle du Carmel de Notre Dame de la Rencontre Simacourbe à 11h</li>
<li>Chapelle Sainte Thérése – Vabre</li>
<li>Couvent Saint Thomas d’Aquin à Chéméré le Roi</li>
<li>Monastère Sainte Marie de la Garde – Saint-Pierre de Clairac à 10h</li>
<li>ND de la Salette – Paris à 10h45 et 18h</li>
<li>Notre Dame de Grouets – Onzain à 7h30</li>
<li>Notre Dame de Joie - Pontcalec - Berne à 10h30</li>
<li>Notre Dame du Peuple – Draguignan à 10h30</li>
<li>Notre Dame de Vie – Venasque à 12h</li>
<li>Notre Dame des Armées – Versailles à 10h30</li>
<li>Notre Dame des Neiges – Tarbes</li>
<li>Saint Blaise de Septfonds à 11h</li>
<li>Saint Pierre de Neuilly à 18h30</li>
<li>Saint-François de Paule – Toulon à 10h30</li>
<li>Saint-Viâtre (41600) à 9h30</li>
<li>Sainte Marie des Batignolles Paris à 18h45</li>
<li>Sanctuaire Notre Dame de Font Romeu à 18h</li>
</ul>Pour le droit d'être chrétien - Eleutherosurn:md5:8490681d21a53f05abf608da5c8fca8a2014-05-31T11:51:00+01:002014-05-31T11:51:00+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétienté<p>Entretien avec Anne-Claude Ranson, présidente d’Eleutheros</p> <h4>Un entretien paru dans "Présent" n°8111 du samedi 24 mai 2014<br /></h4>
<p><br />
<em>— Quelle est la mission d’Eleutheros ?</em><br />
<br />
— Notre association a pour objet de défendre et promouvoir la liberté de conscience, de choix et de pratique de la religion chrétienne en France.<br />
<br />
<em>— Pourquoi ce besoin de créer une telle association, en France, pays laïc et des droits de l’homme ?</em><br />
<br />
— Un certain nombre de personnes, notamment d’anciens musulmans, rencontrent aujourd’hui chez nous, dès lors que l’entourage a connaissance de leur conversion au christianisme, des intimidations, des pressions, des menaces voire des persécutions parfois insoupçonnées ou pouvant passer pour des faits divers. En effet, le droit à l’apostasie dans l’islam n’est pas reconnu pour les musulmans : lorsqu’on naît musulman, on doit le rester toute sa vie ; dans la charia, la sanction est la mort. Même le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), créé au sein de notre République laïque pour être un interlocuteur avec le gouvernement, ne reconnaît pas ce droit dans sa charte. Au moment de sa création, notre gouvernement, après le refus d’une première mouture où cette liberté était mentionnée, n’a finalement entériné que la deuxième version proposée par le CFCM dans laquelle toute liberté de conscience et de droit de changer de religion est refusée (1) implicitement à tout musulman. Voilà pourquoi, parmi ces musulmans qui se convertissent au christianisme, beaucoup préfèrent taire cette conversion.<br />
<br />
Par ailleurs, on peut noter aussi les pressions intolérables subies au sein des couples « christiano-musulmans » pour que le conjoint chrétien se convertisse à l’islam et que les enfants issus de ces unions soient obligatoirement musulmans. De même, le chrétien isolé en banlieue « musulmane » peut éprouver d’autres « mésaventures » destinées à le chasser hors de son quartier.<br />
<br />
<em>— Cela ne concerne-t-il que l’islam ?</em><br />
<br />
— Notre association accueille également des personnes issues d’autres religions, puisque nous avons aussi été contactés par des personnes d’origine juive converties au christianisme, ayant aussi connu beaucoup de souffrances. Voilà pourquoi, vu le climat antichrétien qui se développe en France, nous avons préféré laisser notre association complètement ouverte et accueillir toute personne subissant des menaces, des entraves à son droit d’être chrétien chez nous.<br />
<br />
<em>— Quel est votre mode d’action ?</em><br />
<br />
— Nous accueillons ceux qui prennent contact avec nous et leur offrons un soutien approprié en fonction du cas rencontré, de ses besoins ; en témoignant surtout à chacun beaucoup d’amitié, quand les siens le rejettent (2). Nous offrons une catéchèse à ceux qui souhaitent aller plus loin en se faisant baptiser. Il s’agit aussi de développer des formations auprès des chrétiens, qui ignorent la plupart du temps ces problèmes. Ils sont rarement informés, par exemple, de ce que représente véritablement la doctrine coranique. En fait, pour nous, l’islam est un système politiquo-juridico-théologique qui a pour but d’imposer et faire régner la charia partout dans le monde. Un monde où plus aucune liberté n’est laissée à l’homme puisqu’une fois entré dans ce régime, il ne lui est plus permis d’en sortir, alors que dans notre doctrine chrétienne, tout est si magnifiquement contenu dans la phrase d’un grand saint nord-africain : « aime et fais ce que tu veux ! » (Saint Augustin).<br />
<br />
A la base de notre action se trouve avant tout la prière, nous nous y engageons : elle est notre soutien quotidien.<br />
<br />
<em>— Quels sont vos projets pour cette année ?</em><br />
<br />
— Continuer avant tout notre mission d’accueil et d’accompagnement auprès de ces nouveaux convertis ; informer les chrétiens sur les conséquences des mariages mixtes. Mais aussi : lutter contre le relativisme et le syncrétisme qui se sont installés dans les esprits, même chrétiens. Faire découvrir à ceux qui les ignorent et qu’il nous est donné de rencontrer les fondements et le secret de la joie chrétienne : la Bonne Nouvelle.<br />
<br />
Nous faire connaître, en développant notre communication et notamment dans les cités sensibles où nous ne sommes pas connus. Enfin, organiser pour la troisième année consécutive un colloque ou une rencontre sur un sujet d’actualité pour sensibiliser le plus de personnes possible aux problèmes soulevés.<br />
<br />
<em>— Que peut-on faire en France et en Europe pour protéger la liberté de conscience, surtout en ce qui concerne ceux qui ont choisi la religion chrétienne ?</em><br />
<br />
— Nous pensons qu’il est important de faire connaître le vrai visage de l’islam et les découvertes historiques actuelles, qui permettent aujourd’hui d’affirmer que cette « religion » n’est pas une « religion révélée » comme elle le prétend mais prend bien ses origines dans les dérives d’une secte juive qui s’est opposée dès le départ à la reconnaissance de Jésus-Christ comme Fils de Dieu le Verbe fait chair et unique Sauveur du monde. La dénonciation médiatique de tous les cas de non-respect et d’atteinte à la liberté de conscience en France est nécessaire, sinon un à un ils semblent isolés. Cette dénonciation, aujourd’hui, est inexistante. Nous réfléchissons au moyen d’exporter notre concept d’association et de créer, si cela n’existe pas, dans les autres pays européens, des antennes semblables à Eleutheros. Face au grand péril auquel les chrétiens sont aujourd’hui confrontés, seule l’union fera leur force : il en va de la sauvegarde de nos magnifiques valeurs dont les origines et les assises, qu’on le veuille ou non, sont profondément ancrées dans le christianisme.<br />
<br />
Nous avons d’ailleurs choisi le nom d’eleutheros (un mot grec qui veut dire « libre ») et pris pour internet un nom de domaine commençant par « eu », comme Europe. « L’adversaire » présente de multiples formes ; il est semblable à un cheval de Troie, en train de s’installer sournoisement dans notre pays. Il est urgent de s’en rendre compte. Seules la prière et l’union nous permettront d’y faire face.<br />
<br />
Propos recueillis par Joanna Szubstarska<br />
<br />
(1) Charte du culte musulman en France, La mosquée de Paris-Edition du Rocher, 1995.<br />
(2) Il n’est en aucun cas question de généraliser notre propos, car il existe bien entendu des familles où les relations sont apaisées et non conflictuelles.<br />
<br /></p>
<h2>www.eleutheros.eu contact@eleutheros.eu</h2>La politique s'oppose-t-elle à l'Évangélisation ?urn:md5:f35d29388f5d68353befd0911d769e322014-05-20T09:24:00+01:002014-05-20T09:24:00+01:00comNDCactualitéChrétienté<p>Un article du père Yannick Bonnet dans "L'Homme Nouveau"</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_05/.2014.05.20_Yannick_Bonnet_s.jpg" alt="2014.05.20_Yannick_Bonnet.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.05.20_Yannick_Bonnet.jpg, mai 2014" />Évangélisation ou politique, faut-il choisir ? Ce n’est pas la question qui m’est posée mais c’est celle qui me vient à l’esprit à la suite d’une lettre que j’ai reçue. En fait, l’auteur de la missive me déclare : « Je crois que le renouveau de la France passe d’abord par la conversion des coeurs et non d’abord par un changement de la structure politique ».<br />
<br />
Ce que je récuse, dans cette affirmation, c’est l’usage du mot « d’abord ». En donnant un ordre de priorité et non un ordre d’importance, on peut se condamner à l’inaction politique au prétexte que l’on est encore bien loin de la conversion des cœurs.<br />
<br /></p>
<h4>La politique, une urgence<br /></h4>
<p><br />
Dans "Gaudium et Spes", les Pères conciliaires mettent la politique parmi les cinq urgences, dont il faut s’occuper pour le plus grand bien de la société temporelle. Or les trois constitutions dogmatiques de Vatican II démontrent à loisir que les mêmes Pères sont convaincus que le plus important est la conversion de tous. Cette coexistence harmonieuse de l’urgent et de l’important, on la retrouve chez tous les papes postérieurs au Concile. Et cette coexistence nécessaire conduit tout naturellement à unir dans la vie quotidienne la conversion de soi et l’action dans la cité. S’il y a une doctrine sociale de l’Église et si l’on trouve ses fondements dans la troisième partie du Catéchisme de l’Église catholique consacrée à la vertu théologale de charité, c’est bien le signe qu’il faut mener de concert évangélisation et action dans la cité.<br />
<br />
Une fois cela bien compris, chacun devra organiser l’utilisation de son temps pour faire au mieux. De même, chacun devra tenir compte de ses forces et de ses qualités propres pour éviter la paresse ou le surmenage, pour donner toute sa mesure sans présumer de ses possibilités. <br />
<br /></p>
<h4><a href="http://www.hommenouveau.fr/1015/societe/la-politique-s-oppose-t-elle-a-l-evangelisation--.htm">Lire l'ensemble de l'article dans L'Homme nouveau</a></h4>Anniversaires : Jérôme Lejeune, Jean Ousseturn:md5:731cf94cedd2389d8bedabcbc61525302014-05-19T09:39:00+01:002014-07-03T12:32:51+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéJean Ousset<p>Deux hommes, deux laïcs</p> <h4>Un article de Jacques Trémolet de Villers dans "Présent" daté du 23 avril 2014<br /></h4>
<p><br />
Il y a tant d’anniversaires que je renonce à tous les célébrer. Mais puis-je laisser passer, sans en dire un mot pour la France qui vient, les vingt ans de l’entrée dans la vie, le 3 avril dernier, de Jérôme Lejeune, et le vingt de ce même mois de mon maître et ami Jean Ousset ?<br />
Deux hommes, deux laïcs, ô combien différents et pourtant unis dans leur triple qualité de laïcs, de Français et de chrétiens.<br />
Jérôme Lejeune était médecin, savant, orateur, poète, célèbre, simple, humble, délicat, je devrais même dire délicieux, et… sans aucune raison détesté, voire haï par les tenants du pouvoir culturel, médiatique et, par là même, politique.<br />
Quand il a compris que la découverte qui avait fait sa célébrité mondiale allait se retourner contre ses malades et qu’on allait s’en servir pour les supprimer, il rompit, frontalement, avec les hommes, les prix, les décorations, les chaires et les titres, et il entra dans une guerre qu’il mena, inlassablement et sans aucune illusion, jusqu’au bout.<br />
Je dis sans illusion car, dès 1971, au tout début des grandes offensives vers la légalisation de l’avortement, il avait prévu l’aboutissement que nous connaissons aujourd’hui, mais cette lucidité n’atteignit jamais sa ferveur et l’allant qu’il savait communiquer.<br />
L’espérance, disait-il en souriant, est génétique, plus que politique. Les foules du Printemps français et celles qui suivent lui donnent raison. Par sa Fondation, son œuvre le suit. Son procès en béatification est ouvert. La phase diocésaine est achevée. La phase romaine commence. La vie qu’il défendit de toute sa foi et de toute sa science en chrétien et en médecin, est, en définitive, la plus forte.<br />
Jean Ousset était un autodidacte ou plutôt il avait tout appris de ce qu’il savait – et, comme le disait souvent Jean Madiran, « il savait tout » –, en dehors des canaux ordinaires des écoles. Il avait eu son grand-père, sa grand-mère, un valet de ferme, un curé de campagne, un officier de chasseurs alpins, un camarade de camp de prisonniers, quelques copains d’usine et des beaux-arts, la bibliothèque de l’abbaye de Solesmes et, de ces héritages ou de ces amitiés, il avait fait un véritable arsenal de combat.<br />
Combat pour quoi ? Pour le rétablissement du pouvoir temporel chrétien d’un laïcat non moins chrétien. Il avait vu que l’hérésie moderne était sociale, que sous couvert d’intérioriser et d’approfondir la foi, on la vidait de son incarnation. Méfiez-vous, disait-il après saint Jean dont il portait le nom, de ceux qui veulent « dissoudre Jésus-Christ », « qui solvit Jésum ».<br />
Jésus, roi des cœurs mais pas roi des sociétés. Jésus, roi des âmes mais pas roi des nations. A coup de jeux de mots et de fausses traductions sur « Rendez à César ce qui est à César » et de « Mon royaume n’est pas de ce monde », la foi était reléguée dans la sphère privée, cachée, enfouie et la vie se déroulait sous l’empire du Mauvais.<br />
Le noeud de nos drames était là. Et c’était là qu’il résolut de porter le fer. Le social, le politique, le culturel, le temporel pour parler plus simplement, c’est le domaine des laïcs. Il enseigna, réclama, organisa le légitime pouvoir de ce laïcat et voulut mettre en œuvre sa mobilisation.
La crise de l’Église, les conflits liturgiques et doctrinaux entravèrent sans cesse cette volonté d’action que, pourtant, sans se lasser, il mena, lui aussi, jusqu’au bout.<br />
Aujourd’hui ceux qui, sans même le savoir, utilisent, dans leurs cercles, leurs veilles, leurs stages, ses articles, ses livres, ses conférences, ses citations font, à celui qui se voulait « le nègre qui place l’escabeau pour vous permettre de monter ou de descendre… », une postérité qu’aucune célébrité de son temps ne connaît.<br />
Jérôme Lejeune, Jean Ousset, ces hommes au regard bleu, à l’intelligence vive et au cœur si doux, m’ont dit, plus que mille livres et dix mille sondages, ce qu’est la France, ce qu’elle pèse, ce qu’elle dit, ce qu’elle aime, ce qu’elle veut, et qu’il est impossible qu’elle ne continue pas.
D’ailleurs, elle continue.<br />
<br /></p>Cristeros - Le film sort enfin en Franceurn:md5:333fdb9354a5128abf358d199648a5502014-05-12T12:06:00+01:002014-05-12T12:06:00+01:00comNDCactualitéChrétienté<p>Un film de qualité au service d'une épopée</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_05/2014.05.12_Cristeros_affiche_1.jpg" alt="2014.05.12_Cristeros_affiche_1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2014.05.12_Cristeros_affiche_1.jpg, mai 2014" /><br /></p>
<h4>L'épopée des Cristeros ne peut se comparer qu'à l'épopée de la Vendée et du soulèvement de l'Ouest contre la Révolution Française. Dans les deux cas c'est tout un peuple qui marche au martyr plutôt que de renier sa Foi.<br /></h4>
<p><br /></p>
<h4>Nous invitons tous nos amis à se mobiliser pour voir ou revoir, en famille et entre amis, le film qui sort enfin en France sur l'épopée de Cristeros. <a href="http://www.cristeros-lefilm.fr/ou-voir-le-film.html">Pour connaître les salles proches de votre domicile visitez le site dédié au film !</a><br /></h4>
<p><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_05/.2014.05.12_Keraly_s.jpg" alt="2014.05.12_Keraly.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2014.05.12_Keraly.png, mai 2014" />Découvrez "La véritable histoire des Cristeros", le seul livre français consacré à l'extraordinaire épopée de ces paysans mexicains qui se dressèrent contre une dictature sanglante. De 1926 à 1929, tout un peuple armé de machettes et de vieux tromblons affronte en criant "Viva Cristo Rey" des régiments arborant le drapeau noir et hurlant "Viva el Demonio".<br /></p>
<h2>"La véritable histoire des Cristeros" par Hugues Kéraly<br /></h2>
<h4>Nouvelle édition revue et augmentée. 234 p. dont cahier photos - 20 €<br /></h4>
<p>Et venez rencontrer Hugues Kéraly lors de conférences avec projection de photos inédites sur les Cristeros dans le cadre du tour de France de L'Homme Nouveau : Toulouse, Asnières, Paris, Rouen, Bordeaux, etc.<br /></p>
<h4>Renseignements sur le site www.hommenouveau.fr</h4>"Mémoire et identité" de Jean-Paul IIurn:md5:25f3d8b1405b6b31d71ad0c0d40121462014-04-05T12:45:00+01:002014-04-11T10:48:11+01:00comNDCactualitéChrétientéEglise<p>Retour sur le livre-testament du saint Pape</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_04/.2014.04.11_JPII_Memoire_et_Identite_s.jpg" alt="2014.04.11_JPII_Memoire_et_Identite.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.04.11_JPII_Memoire_et_Identite.jpg, avr. 2014" /><em>A l'approche de la canonisation de Jean-Paul II, Laurent de Woillemont nous propose de redécouvrir cet ouvrage du pape Jean-Paul II :</em><br />
<br />
Ce livre a la particularité d’être le Testament personnel de Jean-Paul II et d'avoir été publié environ 2 mois avant sa mort. Est-ce pour ne pas perturber son pontificat, ni troubler l’Église qu'il a préféré attendre sa fin avant de rendre publique cet ultime témoignage, qui pourtant n'a rien de secret ou de très surprenant. Pas de confession publique, pas de révélation croustillante, désolé, cela il faut le chercher ailleurs. Pas de secret d'Etat révélé ou de tractation secrète mise au grand jour, non rien de tout cela pas plus que de dénonciation millimétrée, non, pas davantage.</p>
<p>Alors pourquoi ne pas l'avoir publié plus tôt ? Peut-être parce que le pape s'exprime à titre privé et qu'il ne veut pas engager les catholiques par un texte très personnel mais parfaitement catholique au demeurant ?</p>
<p>Peu importe. Ce livre a été dicté dans les derniers mois de l'existence de Jean Paul II et le pape n'avait sans doute pas l’énergie pour le présenter et en débattre. Il estimait sans doute aussi que son son appréciation personnelle ne devait pas porter de trouble quant à sa fonction.</p>
<p>Le titre est énorme et il montre là encore le caractère prophétique de cet homme. Car de quoi meurt l’Occident si ce n'est d'avoir perdu sa mémoire et donc de ne plus être en mesure de définir son identité. Ce qui a généré en lui cette effrayante mauvaise conscience, qui permet à tous ses prédateurs de le dépecer sans trop de difficultés, ainsi que l'a rappelé Alexandre Del Valle dans «Le complexe occidental» (que votre blog évoquera prochainement).</p>
<p>On sait la rage antichrétienne qui règne à Bruxelles mais aussi à Paris de Valls à Taubira, la mémoire volée de nos peuples d'Europe au profit d'un consumérisme obligatoire et nihiliste, et l’identité bafouée, moquée, voire «extrême-droitisée», l'assassinat en règle de nos traditions. Et le pape, tranquillement, indique combien cela est mauvais pour nous. Avec beaucoup de calme de force et de certitude. Certes, il voit cela de son point de vue catholique, normal pour le Pape. Mais on sait que sa vision du monde est un peu plus large que celle tous les éclairés, fils de la Lumière ou de la Veuve et qu'elle s'inscrit dans la durée et l’histoire des peuples comme dans le destin surnaturel de chacun.</p>
<p>Sa confrontation avec le Mal, tout au long de sa vie l’amène à le dénoncer clairement tout en nous rappelant : N'ayez pas peur ! Il ne faut pas avoir peur du mal, du péché, des idéologies du mal et ne pas hésiter à lutter contre cette civilisation du mal, une vraie culture de mort.</p>
<p>Ce qui est très émouvant c'est le témoignage de son secrétaire particulier Stanislas Dziwisz qui l'a reçu dans ses bras au moment de l'attentat de la place de Saint Pierre. Il rappelle qu'Ali Agca est un tueur professionnel, qui ne s'est jamais expliqué comment il avait pu rater sa mission. Le pape a longtemps voulu lier cet événement avec les apparitions de Fatima, extraordinaire épiphanie mariale avec la vision de l’enfer par les jeunes enfants et qui se termine par la danse du soleil. Devant 70 000 personnes, dont de nombreux francs-maçons qui ne purent le nier, l'astre lumineux exerça une extraordinaire volte dans l'espace que tout le monde pu constater. Pour le pape, une main avait tiré et une autre avait dévié la balle. De peu. Car le pape, en arrivant à la clinique Gemmeli, avait perdu tout son sang. Une première perfusion s’avéra désastreuse et fut à l'origine des très nombreux problèmes de santé du pape par la suite. Ce que l'on sait moins c'est que devant l'urgence, ce sont les médecins eux mêmes qui donnèrent leur sang pour sauver le pape. Quant à Ali Agça, personne n'entendit de lui cette phrase «Je demande pardon». Il cherchait du coté du secret de Fatima la raison de son échec (p 197) ...</p>
<p>Les grands thèmes de ce livre sont la limite imposée au mal, la liberté et la responsabilité, la patrie, l'Europe et les possibilités et risques de la démocratie. Chacun de ces sujet sont abordés sous l'angle de la liberté et du bien des peuples comme du salut personnel des hommes ; on est loin des calculs d’apothicaire de nos irresponsables «politiques».</p>
<p>« A ceux qui sont soumis à l'action programmée du mal il ne reste que le Christ et sa croix comme source d’autodéfense spirituelle comme promesse de victoire». Face au Mal, il reconnaît que « le mal dont on a fait une expérience directe ne s'oublie pas facilement. On peut seulement le pardonner. Et que signifie pardonner sinon en appeler au bien, qui est plus grand que n'importe quel mal.» Pour cela, le pape observe (p 19) que « l'homme n'est pas capable de se remettre debout tout seul; il a besoin de l'aide de l'Esprit saint. S'il refuse cette aide il commet le péché que le Christ a appelé «blasphème contre l'Esprit» le déclarant en même temps irrémissible (cf Matthieu 12,31). Pourquoi irrémissible ? Parce qu'il exclut en l'homme le désir même du pardon.»</p>
<p>Le pape développe une vision très «orientale» du catholicisme ce qui ne manque pas de nous surprendre. C'est un patriote polonais intraitable ! Il rappelle, par exemple, qu'en Pologne il n'y a pas eu de guerre de religion et il admirait chez ses petits camarades juifs un vrai patriotisme polonais. Il ne peut oublier, en outre, que c'est bien «Jean III Sobiesky qui sauva l'Europe du danger ottoman à la bataille de Vienne (1683)» (p168). Le pape du dialogue avec les musulmans savait aussi dire la vérité.</p>
<p>S'il rappelle l'importance des laïcs c'est aussi pour réitérer l'impératif missionnaire et affirmer à nouveau qu'«il n'a pas été donné sous le ciel d'autre nom que celui du Christ par lequel les hommes puissent être sauvés» (p 141).</p>
<p>Le pape indique enfin que «le risque principal que court l'Europe de l'Est me semble être un obscurcissement de son identité». La tentative de déstabilisation de l'Ukraine par les forces obscures de l’Occident semble bien le confirmer. Mais le drame est que c'est bien plutôt la partie occidentale de l'Europe à qui s’adresse cette inquiétude.</p>
<p>Voilà un livre qui pourrait s'intituler «bréviaire pour une Europe déracinée». Un livre d'une cruelle actualité et qu'un éditeur intelligent se devrait de rééditer en urgence. Avec la certitude de trouver beaucoup de lecteur.</p>Quand le cinéma nous permet de réfléchir : l'Ile, de Pavel Lounguineurn:md5:e6673a58bfe50a89d3c55ad6925257402014-03-12T14:54:00+00:002014-03-15T13:54:34+00:00comNDCactualitéChrétienté<p>librement inspirée du monastère de Valaam</p> <h4><a href="http://ab2t.blogspot.fr/2014/02/lile-ostrov.html">Un film recommandé par l'abbé de Tanoüarn sur son bloc-notes</a><br /></h4>
<p><br /></p>
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Les anniversaires de 2014urn:md5:4808ce4e7812461cd6c827e776fef3f42014-01-02T14:57:00+00:002014-01-05T16:17:51+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéFormation<p>Un article de Jacques Trémolet de Villers dans le numéro de "Présent" du 1er janvier</p> <h2>Les anniversaires de 2014<br /></h2>
<h4>Jacques Trémolet de Villers<br /></h4>
<p><br />
C’est l’an nouveau. Vous allez me dire que ce n’est qu’une année civile, l’année liturgique ayant commencé, elle, avec le premier dimanche de l’Avent. C’est vrai, mais l’année civile, pour des civils, j’entends des laïcs, au sens que ce mot a dans l’Église et en bon français, c’est tout de même important. D’un coup, tout est nouveau. 2013 est parti, définitivement révolu.<br />
<br />
Voici 2014.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_01/2014.01.05_Bouvines.jpg" alt="2014.01.05_Bouvines.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.01.05_Bouvines.jpg, janv. 2014" />Beau chiffre, en vérité, qui sonne comme une victoire, celle de Bouvines, il y a huit cents ans. C’était en juillet. Il faisait très chaud et la bataille dura toute la journée. Le roi, très chrétien mais pas trop dévot, s’était recueilli dans la chapelle, au petit matin, avec une prière toute simple et toute belle : <em>« Seigneur, je ne suis qu’un homme, mais je suis le roi de France. Soutenez-moi et vous ne perdrez rien. »</em> C’est le même esprit, la même fierté que celle de Clovis, à la bataille de Tolbiac. Nos meilleures prières, les plus pures, les plus droites, en même temps que les plus brèves, <em>« Dieu de Clotilde, si tu me donnes la victoire, je me ferai baptiser… »</em> sont des prières de batailles, noblement intéressées mais dont les paroles ont été tenues. Nos rois ne faisaient pas des promesses électorales à leurs peuples… Si tu votes pour moi, je te donnerai de l’argent, des places ou la réforme que tu demandes. Ça c’est la prière moderne, de l’élu envers l’électeur, avec, à la clé, un énorme mensonge sur la promesse non tenue. Non, ils priaient vers le Ciel, pour la terre, en promettant et globalement ils tenaient leurs promesses. Comme priait Malherbe pour le roi partant pour le Limousin : <em>« Où Tu le fais régner, il te fera servir »</em><br />
<br />
Très peu à la mode cet échange entre le pouvoir temporel – le roi, le prince, l’Etat – et Dieu lui-même… mais mode ou pas, c’est notre rythme à nous, les Français. Nous sommes nés ainsi et on ne change pas son ADN. Tous les rapports de tous les énarques de la terre, tous les projets de tous les Peillon du monde n’y changeront rien. Ils auront beau « mêler les peuples, écraser les frontières », la nature et l’histoire seront plus fortes qu’eux. Que pèse le quinquennat, déjà bien entamé, du dérisoire François Hollande sur huit cents ans d’histoire ? Il suffit que nous nous souvenions, que nous revivions la conscience de notre identité, de qui nous sommes, de notre héritage, et ces nains s’évanouiront dans le néant d’où ils n’auraient jamais dû sortir.<br />
Le même Philippe-Auguste avait aussi, s’adressant aux gens des communes venus rejoindre les nobles dans la guerre pour le royaume, ces mots qui disaient tout l’esprit de notre royaume <em>« Je porte la couronne mais je suis un homme comme vous »</em> et encore <em>« Tous vous devez être des rois et vous l’êtes, par le fait, car sans vous je ne puis gouverner. »</em> Le royaume en France, ce n’est pas une oligarchie et une masse d’électeurs manipulés, c’est « tous rois », avec, juste, un, <em>« qui est un peu plus roi que les autres »</em>… mais pas beaucoup, le strict minimum nécessaire au gouvernement.<br />
Il y a une semaine, chantant Noël, nous avons déposé dans les bras de l’Enfant Dieu le royaume de France qui vit toujours, mais qui est en si grande souffrance. Nous avons effectué cette remise en commande, ainsi qu’on disait dans les temps féodaux, avec toute confiance, sans esprit de retour, le cœur nettoyé de toute poussière de scepticisme ou de doute, avec des yeux, des mains et une âme d’enfant. Nous sommes certains qu’il est bien gardé.<br />
<br />
Aujourd’hui, quand sonne l’année civile, sûrs de son amour et forts de notre foi, nous repartons au combat. Au combat ? mais quel combat ?<br />
<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_01/2014.01.05_Jean_Ousset.jpg" title="2014.01.05_Jean_Ousset.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_01/.2014.01.05_Jean_Ousset_s.jpg" alt="2014.01.05_Jean_Ousset.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.01.05_Jean_Ousset.jpg, janv. 2014" /></a>J’ai dans les mains un vieux numéro de Verbe, avant Permanences, au temps de la Cité Catholique, bien avant Ictus, à l’adresse du 3 rue Copernic. C’était en 1956, à Orléans, moi j’arrivais à Paris, j’avais onze ans. Jean Ousset écrivait :<br />
<br />
<em>« Il faut faire la guerre</em>.<br />
<em>« Or la guerre est une longue patience, “une longue persévérance”, nous a dit Son Excellence Monseigneur Rupp</em>.<br />
<em>« Elle est plus que jamais une mobilisation de toutes les énergies et de tous les instants. Œuvre d’organisation et de prudence et de préparation minutieuse – non l’exaspération claironnante d’une heure d’héroïsme. Non la crispation belliqueuse d’un moment de loisir. Elle exige des sacrifices. Elle peut exiger le bouleversement de tous nos projets, le déchirement de mille liens affectifs</em>.<br />
<em>« Guynemer disait :“A la guerre on n’a rien donné tant qu’on n’a pas tout donné.”</em><br />
<em>Que sainte Jeanne d’Arc nous apprenne la générosité, la froide raison et l’irréductible patience impliquée par cette maxime. Qu’elle nous apprenne à “tenir”, à serrer les dents, sans nous énerver comme sans fléchir. »</em><br />
<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_01/2014.01.05_Peguy.png" title="2014.01.05_Peguy.png"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_01/.2014.01.05_Peguy_s.jpg" alt="2014.01.05_Peguy.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.01.05_Peguy.png, janv. 2014" /></a>2014, c’est l’année où Jean Ousset aura cent ans. Comme la guerre qui éclata le jour de sa naissance. <em>« Un malheur ne vient jamais seul »</em> disaient ses compagnons. On en aura dit, écrit, et nous n’avons pas fini d’en entendre et d’en lire sur cette <em>« Première Guerre mondiale », « suicide de l’Europe », « véritable fin de l’ancien régime »</em>… 2014, c’est aussi l’année du centenaire de Charles Péguy, tué le 5 septembre à Villeroy. La fleur de la jeunesse française, ce qu’il y avait vraiment de meilleur, partit, sans esprit de retour « mourir pour la patrie ». Politiquement ce fut un désastre. Socialement, une catastrophe. Victoire gâchée par la désastreuse incompétence de nos politiques, villages et campagnes privés de jeunes hommes, devenus des maisons de vieux et de veuves, de fiancées abandonnées et d’orphelins au berceau. Mystiquement, nous vivons encore de ces sacrifiés. <em>« Rien ne se perd »</em> disait Charette. Il sera bon, juste, équitable et salutaire d’aller pèleriner sur la tombe de Charles Péguy.
Il sera sain aussi de remettre nos pas dans les siens, vers <em>« l’axe et la ligne et la géante fleur »,</em> et de laisser rouler en nous, comme les vagues de notre âme française qui remontent et affluent et débordent en grand ruissellement, ces lourds alexandrins qui rythment notre marche de fantassins quand vers Chartres <em>« la route nationale est notre porte étroite »</em>.<br />
<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_01/2014.01.05_Saint_Louis.jpg" title="2014.01.05_Saint_Louis.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_01/.2014.01.05_Saint_Louis_s.jpg" alt="2014.01.05_Saint_Louis.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.01.05_Saint_Louis.jpg, janv. 2014" /></a>Avec Péguy c’est Jeanne bien sûr, encore et toujours, et c’est aussi saint Louis, le roi chrétien, le roi croisé, le roi saint, né l’année de Bouvines et qui aura huit cents ans, pendant tout l’an qui vient.<br />
<br />
Décidément, nous ne manquons de rien. De Domrémy à Orléans, de Bouvines à Chartres, de Poissy à Jérusalem, nous pouvons chanter, avec le géant de notre poésie contemporaine, Frédéric Mistral, dont le rappel à Dieu aura, lui aussi, cent ans dans cette année, le 25 mars, jour de l’Annonciation,<br />
<br />
En levant <em>la Coupo Santo</em>,<br />
<em>Vuejo-nous lis esperanço</em><br />
<em>E li raive dou jouvènt</em><br />
<em>Dou passat la remembranço</em><br />
<em>Et la fe dins l’an que vèn</em><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2014_01/2014.01.05_Mistral.jpg" alt="2014.01.05_Mistral.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2014.01.05_Mistral.jpg, janv. 2014" />« Verse-nous les espérances<br />
« Et les rêves de la jeunesse<br />
« Du passé la souvenance<br />
« Et la foi dans l’an qui vient. »<br />
<br />
Bonne année.<br />
<br /></p>
<h4>JACQUES TREMOLET DE VILLERS<br /></h4>
<p>Article extrait de "Présent", n° 8012 du mercredi 1er janvier 2014</p>Philippe de Villiers présente "Le roman de Saint Louis"urn:md5:ef228e0aa1550d68fea25304f6677a7a2013-12-13T18:18:00+00:002018-11-28T13:39:33+00:00comNDCactualitéChrétientéLivres<p>Une vidéo de 1:30</p> <iframe width="480" height="270" src="//www.youtube.com/embed/I8ZvEqcgHYs?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
<br>
"Nous sommes de Jésus"urn:md5:c33c9bed884b7106ac787ec2ef603dd22013-10-18T18:31:00+01:002013-10-24T13:52:01+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétienté<p>Un article de Jacques Trémolet de villers dans "Présent"</p> <h2>Nous sommes de Jésus<br /></h2>
<p><br />
Le vent tourne à la radicalisation. Il suffit d’écouter autour de soi, de faire un petit sondage personnel sur les marchés, dans les gares ou près du zinc pour en être persuadé. Ensuite, les radios et télévisions – ces instruments antiques que seuls les vieux utilisent encore – le disent à nouveau. Evoquerai-je les autres messageries ? C’est quasiment le déchaînement – Radicaliser, c’est retourner à la racine – C’est aussi, dit Larousse, devenir intransigeant. Les deux peuvent aller de pair, mais ce n’est pas obligatoire. Qui retourne à la racine pour prendre des forces peut se rendre plus apte à transiger intelligemment que celui, qui, dans sa faiblesse, a peur de tout, y compris du voisin qui pourrait devenir un ami.<br />
Si nous, Français, nous poursuivons cette voie de la radicalisation, nous ne pouvons trouver autre chose que notre origine historique indiscutable, qui n’est pas une question de foi, mais un constat irrécusable, et qui nous dit « chrétiens ».<br />
Mais « chrétien » ne suffit pas. Car ce peut-être – cela a été – une étiquette qui couvre une marchandise incertaine. Il faut aller plus loin dans cette démarche radicale et affirmer que, comme nation, nous sommes du Christ. Nous sommes aussi – et d’abord – comme personne de Jésus Christ.<br />
Une sorte de réflexe de parole – presqu’un tic de langage – pourrait nous faire dire, machinalement, ah ! oui, c’est « la doctrine sociale de l’Eglise ». Ou c’est la Royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ et aussitôt, des livres, des encycliques, des thèses défilent dans notre mémoire, avec, en face, les oppositions, les distinguos, les conflits, à l’intérieur même du monde catholique, de l’Eglise, des conciles et de leur interprétation… Et si les choses étaient plus simples ? Si, comme nous y invite le pape François, il s’agissait d’une exigence radicale de notre conscience… qui veut trouver, non pas une idée, une doctrine, encore moins un système ou une idéologie, mais Quelqu’un.<br />
Quelqu’un qui règne sur notre cœur… et qui règne aussi sur la société dont nous sommes issus et que nous formons, car aucun de nous ne peut dire « je suis moi et rien que moi ! » Déjà, il y a plus d’un siècle, le culte du Moi avait conduit Maurice Barrès à l’amour et à la défense de la nation, car je ne suis rien sans ceux dont je suis issu et ceux avec lesquels je vis. Les « liens qui de mon cœur aux autres vont » me fondent autant qu’ils fondent mes relations aux autres. Relié à mon Créateur, puisque je suis sa créature, je suis par là même dépendant de ceux par lesquels ou avec lesquels il m’a créé. Il n’y a pas de lien social qui soit purement horizontal. Tout lien social est, à la fois, vertical et horizontal, comme l’arbre de la Croix.<br />
Nous ne pouvons pas affirmer que notre temps est mûr pour entendre le langage. Mais, mûr ou pas, c’est ce langage qu’il faut lui tenir.<br />
Car la radicalisation, à laquelle nos gouvernements vont être conduits, ou acculés, est celle qui constitue leur seul refuge : la laïcisation, qui est, en réalité un laïcisme.<br />
L’opposition radicale à cette monstruosité, c’est la plénitude de notre être historique.<br />
Nous n’avons, pour y parvenir, aucun autre effort à faire que celui qui nous pousse à être nous-mêmes. Plus nous persévérons dans notre être personnel, et plus cette réalité sociale et nationale dont nous sommes issus se fait vivante, présente, explicite. Dans les moments de doute, de fatigue, de dépression, si fréquents aujourd’hui dans nos histoires personnelles, le remède le plus courant et le plus approprié est cette redécouverte de ce que nous sommes, que certains appellent savamment « résilience ». Ce qui est vrai à l’échelle des données personnelles l’est encore plus à la mesure des nations. Il n’y a rien d’agressif, d’exclusif ni de possessif dans ce mouvement qui est celui de la simple nature. Le retour vers l’être est toujours un instant de joie, et la joie est l’état qui déborde. Qui s’est pleinement trouvé lui-même se sent un cœur capable d’embrasser l’univers. Ce qui lui semblait, dans le moment de son incertitude, une muraille infranchissable ou un péril insurmontable, lui apparaît soudain comme un obstacle qu’un peu de bonne volonté surmonte. Cette paix intérieure et profonde est plus forte que tous les assauts extérieurs. C’est en elle que réside le secret de la victoire.<br />
Les événements dont la France est le théâtre aujourd’hui ne laissent aucun d’entre nous à l’abri de la carapace que ses idées, ses opinions, ses lectures et sa gloriole personnelle ont pu lui construire. Tout est balayé et la remise en question n’affecte pas seulement les dépositaires actuels du pouvoir. Elle est générale et s’adresse à chacun d’entre nous, au plus profond de son être. Elle dit : qui es-tu ? Qui aimes-tu ? D’où viens-tu ? Que veux-tu ? Et plus encore : qui est ton maître ? Pour qui acceptes-tu de souffrir et de mourir ?<br />
A l’aune de ces exigences, les théories, les doctrines et les idées, pour belles qu’elles soient, apparaissent dérisoires « mourons pour des idées, d’accord mais de mort lente » chantait Brassens. On ne cherche plus quelque chose, mais Quelqu’un.<br />
Dans les flammes du bûcher de Rouen, Jeanne n’a eu qu’un mot, répété sept fois, le mot était un nom : Jésus.<br />
Six siècles plus tard, le cœur de notre histoire personnelle et nationale n’a pas changé et ne changera pas, car c’est par ce Cœur que notre temps devient éternité.<br />
Pourquoi ne pas le dire ? Pourquoi cacher que le seul grand dessein qui soit à la hauteur de la vocation à laquelle est appelée cette jeunesse qui s’est dressée spontanément et qui continue à veiller, à agir, à prier, est l’extension du Règne du Cœur de Jésus-Christ ?<br />
Il faut dépoussiérer les mots, élaguer les excroissances des intellectuels et des phraseurs, mettre les arguties des clercs en ordre de bataille, bref, faire de la simplicité, politique et guerrière de Jeanne le modèle de cette génération dont les manifestations, le plus souvent, prennent le visage des jeunes filles.<br />
La France est une jeune fille qui dit oui. Oui à la vie. Oui à la noblesse de son histoire, oui à aujourd’hui et à demain, au seul vrai roi d’hier, d’aujourd’hui, de demain et de toujours : Jésus-Christ.<br />
Le bienheureux Rolando Rivi, dont parlait samedi dernier Yves Chiron, le disait dans la seule phrase qui nous reste de lui : Io sono di Gesu.<br />
<br /></p>
<h4>JACQUES TREMOLET DE VILLERS<br /></h4>
<p>Article extrait du n° 7960 de "Présent" (mercredi 16 octobre 2013)</p>Béatification de 522 martyrs de la guerre d'Espagneurn:md5:1ffea52a55ad0e020e305fc16722652a2013-10-13T13:38:00+01:002013-10-14T11:38:26+01:00comNDCactualitéChristianophobieChrétientéEglise<p>le dimanche 13 octobre à Tarragone</p> <p>Dimanche 13 octobre 2013 522 martyrs de la guerre d’Espagne ont été béatifiés à Tarragone en Catalogne, lors d’une cérémonie célébrée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la congrégation pour les causes des Saints. Parmi les 522 nouveaux bienheureux figurent 3 évêques, 82 prêtres diocésains, 3 séminaristes, 412 consacrés et 7 laïcs. Ils ont été tués pour la plupart entre 1936 et 1939 par les forces républicaines.<br />
<br />
Ces nouveaux martyrs espagnols s’ajoutent aux nombreux martyrs de la guerre d’Espagne déjà béatifiés par les papes Jean-Paul II et Benoît XVI. Selon la Conférence épiscopale espagnole, 6 832 catholiques auraient été martyrisés au cours de cette guerre. Le Pape François avait enregistré un message vidéo qui a été retransmis au cours de la cérémonie espagnole. Un message dans lequel il demande aux nouveaux martyrs d’intercéder pour que nous ne soyons pas des chrétiens « sans substance », eux qui étaient des chrétiens « jusqu’au bout ».<br />
<br />
Le Cardinal Angelo Amato a signalé dans son homélie que les martyres béatifiés ont été les victimes « innocentes, qui ont souffert des tortures, des humiliations et des supplices indescriptibles ». Après avoir regretté le « brouillard diabolique d’une idéologie qui a annihilé des millions de citoyens pacifiques, qui a incendié des églises et fermé des collèges », le cardinal Amato a rappelé que les martyres « ne sont pas tombés par la guerre civile, mais victimes d’une persécution religieuse qui voulait l’extermination programmée de l’Eglise ». « Ce n’étaient pas des combattants, ils n’avaient pas d’armes, ils ne se trouvaient pas au front et ne soutenaient aucun parti. Ce n’étaient pas des provocateurs, c’était des hommes et des femmes pacifiques qui ont été tués par haine de la foi, uniquement pour être catholiques, prêtres, séminaristes, religieux… » . Ils ont été assassinés, en somme, « parce qu’ils croyaient en Dieu et avaient Jésus pour unique trésor ».</p>Les martyrs de la Révolution Françaiseurn:md5:5b791e4c870e00b1ed67403d1a700cc92013-09-01T15:43:00+01:002018-11-28T13:18:14+00:00comNDCactualitéChrétientéErreurs et IdéologiesFormationRévolution française<p><em><strong>"Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, à mon tour je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux."</strong> (Mt 10, 32)</em></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.29_Noel_Pinot_b.JPG" alt="2010.08.29_Noel_Pinot_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.29_Noel_Pinot_b.JPG, août 2010" />Le 18 août dernier, l'Eglise fêtait <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/07/28/Mercredi-18-ao%C3%BBt-2010">les 64 prêtres et religieux martyrs à l'Ile-Madame</a>, béatifiés en 1995 (parmi les plus de 600 prêtres morts à l'Ile-Madame et à Rochefort). Le 2 septembre, nous fêterons les 191 martyrs, victimes des massacres de Paris, béatifiés en 1926 (parmi plus de 3000 victimes des massacres de septembre).<br />
<br />
La proximité de ces deux dates nous donne l'occasion de revenir sur la longue liste de ces chrétiens qui furent tués, en haine de la foi, par la Révolution Française. En rappelant tous ceux que l'Eglise, après examen minutieux, a inscrit à son martyrologe :<br /></p>
<ul>
<li><strong>les seize carmélites de Compiègne</strong> guillotinées le 17 juillet 1794 (béatifiées en 1906)</li>
<li><strong>les quinze religieuses de Valenciennes</strong> (dont 3 filles de la Charité et 11 ursulines), guillotinées le 26 juin 1794 (béatifiées en 1920)</li>
<li><strong>les trente-deux religieuses de Bollène</strong>, guillotinées du 6 au 26 juillet 1794 à Orange (béatifiées en 1925)</li>
<li><strong>Noël Pinot,</strong> prêtre angevin, guillotiné le 21 février 1794 (béatifié en 1926)</li>
<li><strong>les 191 martyrs de septembre</strong>, exécutés à la prison des Carmes le 2 septembre 1792 (béatifiés en 1926)</li>
<li><strong>Pierre-René Rogue</strong>, prêtre de la Mission, guillotiné à Vannes le 3 mars 1796 (béatifié en 1934)</li>
<li><strong>les 19 martyrs de Laval</strong>, guillotinés le 21 janvier 1794 (béatifiés en 1955)</li>
<li><strong>les 99 martyrs d'Angers</strong> (12 prêtres, 3 religieuses et 84 laïcs) exécutés à angers et à Avrillé, entre le mois d'octobre 1793 et le mois d'octobre 1794</li>
<li><strong> les 64 martyrs de l'Ile-Madame</strong> (béatifiés en 1995)<br /></li>
</ul>
<p><br />
Plusieurs autres causes sont en cours d'examen et conduiront certainement à allonger cette liste des béatifiés. Citons simplement ici celle des <strong>110 enfants de moins de sept ans massacrés aux Lucs-sur-Boulogne en Vendée</strong> par les soldats lde la colonne infernale du général Cordellier.
<br />
Ces bienheureux martyrs font partie de la cohorte héroïque de ces <strong>centaines de milliers de catholiques</strong> qui ont livré leur vie pour ne pas renier Jésus-Christ et son Eglise, <strong>victimes de la Révolution Française</strong>, et dont l'histoire tragique restera dans bien des cas ignorée des hommes, trouvant sa vraie récompense au Ciel. L'étude de cette période permet de dégager <strong>le caractère essentiellement anti-chrétien de la Révolution</strong>, et de trouver des leçons extraordinaires pour alimenter notre Foi et notre Espérance.</p>
<blockquote><p><em>On ne peut lire sans beaucoup d'émotion les comptes-rendus d'interrogatoires, de ces hommes et des ces femmes du peuple, qui savaient que leurs réponses les conduisaient à la mort certaine. Ainsi, parmi les <strong>martyrs d'Avrillé</strong>, l'interrogatoire de <strong>Marie Cassin</strong> : "Avez-vous assisté à la Messe des prêtres réfractaires ?" - <strong>"Oui"</strong>. Cela suffit. Le juge écrit en marge "F", à fusiller. Tout aussi émouvants sont les comptes-rendus de leurs morts, dans la prière et le pardon. (Jean de Viguerie, "Christianisme et Révolution", page 248)</em></p></blockquote>
<p><strong>Ouvrages de référence :</strong></p>
<ul>
<li><strong>Jean de Viguerie</strong> - "Christianisme et Révolution - Nouvelles Editions Latines (1986, 264 pages)</li>
<li><strong>Yves Daoudal</strong> - "Guillaume Repin et ses quatre-vingt-dix-huit compagnons" - DMM (1984, 124 pages)</li>
<li><strong>Yvan Gobry</strong> - "Dictionnaire des martyrs de la Révolution" - Dualpha (2002)</li>
<li>et bien entendu les ouvrages de <strong>Reynald Secher</strong>.</li>
</ul>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.29_Lucs_a.jpg" alt="2010.08.29_Lucs_a.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="2010.08.29_Lucs_a.jpg, août 2010" /><br /></p>Jean Madiran : l'hommage de Guillaume de Thieulloyurn:md5:47628c837066d17c0e2e43f6969594d92013-08-21T08:57:00+01:002013-08-21T08:57:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétientéFormationLivres<p>La démocratie moderne est une religion</p> <h2>Extrait de l'hommage de Guillaume de Thieulloy dans "Les 4 Vérités":<br /></h2>
<p><br />
"Je retiens aussi de Jean Madiran sa remarquable analyse des « deux démocraties ». Avant de lire ce petit essai qui fut un maître livre, je trouvais incompréhensible que la démocratie, ce soit l’Athènes de Socrate et donc la naissance de la civilisation et aussi, contradictoirement, la « dissociété » contemporaine et la fin de toute civilisation. Madiran explique cela lumineusement. Il y a deux démocraties : la classique (la grecque), régime politique parmi d’autres, plus ou moins adapté à telle situation ; et la nôtre. Mais la nôtre n’est pas un régime politique ; elle est une religion qui exige que toute légitimité sorte de la prétendue « volonté générale », censément incarnée par les majorités parlementaires de hasard. Ce qui implique que cette démocratie « religieuse » puisse dire non seulement le légal et l’illégal, mais aussi le bien et le mal et même le vrai et le faux. La loi Gayssot, par exemple, nous a dotés d’une vérité historique d’État, subvertissant ainsi radicalement la notion même de vérité historique. S’il existe aujourd’hui des opinions criminalisées, c’est la conséquence inéluctable de cette « démocratie » religieuse qui n’est rien d’autre qu’un totalitarisme. La place me manque pour dire tout ce que j’ai appris dans cette oeuvre. Un mot résume tout : Jean Madiran nous apprenait à résister contre ce « politiquement correct » étouffant, hostile à toute liberté et à toute recherche de la vérité.<br />
<br />
Après une longue vie de combats, il est juste qu’il se repose enfin. Espérons que se lèvent derrière lui des héritiers dignes de lui et qu’enfin, nous puissions reconstruire notre France, sans la couper artificiellement de ses racines comme le veulent ceux qui prétendent nous diriger et qui haïssent tout ce que nous aimons !"</p>Jean Madiran : l'hommage de Rémi Fontaineurn:md5:b46225d467dc0568e8189ddafdb76a872013-08-20T14:54:00+01:002013-08-31T17:20:54+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéFormation<p>« Comme un scout»</p> <h2>Jean Madiran : "Comme un scout…"<br /></h2>
<p><br />
<em>Fais-nous quitter l’existence</em><br />
<em>Joyeux et pleins d’abandon</em><br />
<em>Comme un scout après les vacances</em><br />
<em>S’en retourne à la maison.</em> <br />
<br />
<em>P. Sevin</em><br />
<br />
Il a déjà été beaucoup écrit sur le maître et l’ami, le chantre de la loi naturelle et de la piété filiale, l’apôtre de la chrétienté, de l’alliance (sans confusion) du temporel et du spirituel… Au risque d’en surprendre certains, je voudrais revenir sur un aspect moins connu, mais non le moindre, de Jean Madiran : son esprit scout.<br />
<br />
Il avait été louveteau, scout et routier pendant douze ans aux Scouts de France d’avant la guerre, y obtenant même, je crois, la plus haute distinction d’alors de ce mouvement cofondé et « baptisé » par le P. Sevin : celle de « chevalier de France ». Peu disert sur son passé scout, il se confiait pourtant quelquefois par bribes avec nostalgie et émotion, ne cachant pas ce que lui avait apporté cette belle institution au plan éducatif.<br />
<br />
Il aimait rappeler le texte de sa « promesse » : « Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu, je m’engage à servir de mon mieux Dieu, l’Eglise et la patrie, à aider mon prochain en toutes circonstances, à observer la loi scoute. » Il alla même jusqu’à écrire un jour : « S’il me fallait résumer le sens que j’ai voulu donner à ma vie, il me suffirait d’indiquer ces deux engagements (avec celui, ultérieur, de l’Ordre de la Francisque). Dans le cérémonial de la promesse scoute, on vous posait la question : – Combien de temps ? La réponse était : – S’il plaît à Dieu, toujours. » Et de préciser pour ceux qui douteraient du sérieux de cet engagement d’adolescent : « C’est la grâce que je demande aujourd’hui encore, comme lorsque j’avais douze ans. » C’était en 1990 : il avait alors 70 ans.<br />
<br />
Pour tracer son sillon droit devant lui, malgré l’orage, Jean Madiran a su en effet, selon le proverbe, « accrocher sa charrue à une étoile » : celle proposée dans le scoutisme catholique. Par elle et avec elle, il a même « accroché » son itinéraire à une véritable « voie lactée » : cette lignée de saints et de maîtres auxquels il se référait si souvent, serviteurs, à leurs manières différentes, de l’Eglise et du vrai premier de cordée : Notre Seigneur Jésus-Christ. « En vérité, disait-il, nous ne sommes pas isolés… quand nous professons la foi catholique, quand nous enseignons le catéchisme romain, quand nous défendons la messe de toujours, nous sommes soutenus par tous les saints du paradis, et nous sommes formidablement retranchés, autant qu’il est possible à notre infirmité, dans l’éternel. »<br />
<br />
En dépit de ce qu’en disent ses détracteurs et au contraire de beaucoup, dans la crise de l’Eglise et l’orage sur le monde, Madiran est demeuré exactement sur son champ, dans son azimut, comme on le lui avait appris physiquement et moralement aux scouts. Souriant et chantant même dans les difficultés, son action, il l’a menée selon son devoir d’état, à sa place et sans en sortir (sinon pour assurer une fonction vicariante), se donnant à cette tâche autant qu’il le pouvait, se souvenant toujours de sa condition de baptisé et « laïc du rang », évitant de prendre les initiatives qui ne lui appartenaient pas.<br />
<br />
La biographie intellectuelle que lui a consacrée Danièle Masson est un hommage à cette adéquation de l’homme avec sa vocation. En l’occurrence, celle d’un publiciste catholique, laïc mais oblat bénédictin, héritier exceptionnel, par sa situation et ses talents, d’une tradition spirituelle et réaliste : « Madiran est l’héritier qui garde et sauve l’héritage et le fait fructifier, qui n’enfouit pas le talent mais lui fait donner cent pour un. Ses mots sont lourds d’héritage, sa pensée porte l’empreinte des choses léguées et maintient vivante la tradition, car il n’existe pas de tradition morte. »<br />
<br />
Depuis l’aiguillon de cette promesse scoute, la plume de Madiran a donc tracé sur l’imprimé, avec rythme et patience, piété et prudence, et des recommencements de laboureur soumis au réel, un double sillon politique et religieux pour disposer au mieux le sol français à la semaison qui annonce la résurrection printanière. Sillon politique envers et contre le cataclysme de la Révolution qui va des prétendues « Lumières » au communisme et à la dictature du relativisme, avec tous leurs monstrueux avatars. Sillon religieux envers et contre la tornade (de « l’esprit ») de Vatican II avec ses prémisses philosophiques et ses prémices d’autodestruction…<br />
<br />
Démasquant l’imposture conjointe : « La vieillesse du monde » et « L’hérésie du XXe siècle », Jean Madiran a délaissé les discours trop systématiques et abstraits, ne relevant pas de sa modeste juridiction, pour simplement constater les dégâts et proposer sa riposte immédiate, proportionnée et concrète. Au pape et aux évêques, par exemple, il ne fait pas une longue théorie sur la liberté religieuse : pour aider son prochain en toutes circonstances, il réclame le pain de la vie et de la survie pour les fidèles du bout du banc : « Rendez-nous l’Ecriture, le catéchisme et la messe »…<br />
<br />
Il le demande avec cette pertinence et ce ton propre, souvent incisif il est vrai, mais l’heure n’était pas aux ronds de jambe, il y avait urgence, péril en la demeure. Sur les champs dévastés de la patrie et de l’Eglise, vent debout contre les vents contraires du monde, Madiran marchait à l’étoile comme on marche au feu, accomplissant au premier rang « le devoir de charité qui est celui du soldat contre le barbare ». Son labeur était, par la force des choses, un combat et sa plume, pour autant qu’elle le puisse, un paratonnerre…<br />
<br />
Comme un scout après les vacances, il est donc rentré à la Maison du Père, joyeux et plein d’abandon, après avoir bellement servi « l’Eglise et la patrie », selon sa promesse. Il dépend de nous maintenant, malgré nos faiblesses, de mettre nos pas (et nos plumes !) dans ce double sillon si droitement tracé pour poursuivre dignement son œuvre et cheminer encore avec ce père spirituel et ce frère scout dans la communion des saints qui est la vraie communion catholique, à la grâce de Dieu.<br />
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<h4>REMI FONTAINE<br /></h4>
<p>"Présent" - n°720 du mercredi 21 août 2013</p>Jean Madiran : l'homélie de Dom Louis-Marieurn:md5:c0cd93778ba6ff881fc4597262dd87fa2013-08-09T17:06:00+01:002013-08-09T17:06:00+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéFormation<p>Obsèques de Jean Madiran - Lundi 5 août 2013</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_08/.Jean_Madiran_b_s.jpg" alt="Jean_Madiran_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Jean_Madiran_b.JPG, août 2013" />
Vous trouverez ci-dessous l'homélie de dom Louis-Marie lors des obsèques de Jean Madiran, lundi 5 août 2013.<br />
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<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2013_Documents/2013.08.08_Jean_Madiran_obseques_Dom_Louis-Marie.pdf">Obsèques de Jean Madiran - Homélie de Dom Louis Marie</a><br /></h2>
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<em>« L’action véritable est fille de la prière, et ceux qui n’agissent pas assez, ou pas assez bien, c’est parce qu’ils ne prient pas assez, et non parce qu’ils prient trop. C’est dans la prière que chacun trouve la force et la volonté d’une action à la mesure de ses aptitudes. Cela est vrai de toute action ; l’action politique ne fait pas exception. »</em><br /></p>
<h4>Jean Madiran</h4>Rappel à Dieu de Jean Madiranurn:md5:1fef959e2294c42a1b7e198c61285f152013-08-06T18:15:00+01:002017-12-20T10:26:09+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéFormationIn Memoriam <p>Communiqués de Notre Dame de Chrétienté<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_08/Madiran.png" alt="Madiran.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Madiran.png, août 2013" />Jean Madiran a été appelé par le Seigneur mercredi 31 juillet. C'est avec une tristesse humaine, mais aussi une grande espérance surnaturelle que nous avons appris cette nouvelle. <br />
Jean Madiran est l'un des "pères spirituels" de Notre Dame de Chrétienté et de la renaissance du Pèlerinage de Paris à Chartres. Avec Dom Gérard Jean Madiran nous a transmis cet amour de la Cité, de la Chrétienté, cet amour de l'Eglise vécu dans l'attachement à la Tradition, et en particulier à la Tradition liturgique, et cette volonté de faire connaître et aimer cet héritage reçu dans un élan missionnaire. Chrétienté, Tradition, Mission, résumé de notre engagement.<br />
En exprimant notre reconnaissance à Jean Madiran nous remplissons notre devoir de piété envers lui qui aimait si souvent rappeler l'importance de cette vertu naturelle, <em>"le culte rendu à ceux à qui nous devons la vie physique, la vie morale, la vie religieuse; à ceux qui nous ont transmis et appris la loi naturelle, la foi chrétienne, et les humbles honneurs des maisons paternelles"</em>. <br />
Jean Madiran a semé avec persévérance, sans jamais transiger sur la vérité. Nous saluons en lui un grand Français, un Maître et un ami. Et dans la communion des Saints nous sommes certains qu'il veillera sur les jeunes générations qui marcheront entre Paris et Chartres.<br />
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<h4>Jean de Tauriers, président de Notre Dame de Chrétienté<br /></h4>
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Jean Madiran a quitté le monde du combat pour enfin vivre, selon la volonté de Dieu, la paix éternelle des justes. <br />
Il a été le "Juste" de la Vérité: inlassablement, il a mis à profit la précision de son raisonnement et la vigueur de son style comme défenseur de l'Unique Vérité: le Verbe Incarné. <br />
Il a été le "Juste" de la France: sentinelle avancée de tous les combats, il a tordu le cou à tous les mensonges, à toutes les ignominies de l'univers "correct".<br />
Il a été le "Juste" de l'Eglise: dans la souffrance subie, la croix imposée, face à la trahison de nombreux clercs, il a témoigné du véritable "sensus Ecclesiae"; il a aimé l'Eglise. <br />
Jean Madiran est l'un des "pères spirituels" de Notre Dame de Chrétienté et de la renaissance en 1983 du Pèlerinage de Chartres. Il nous a fait connaître tous les défenseurs de la Cité pour la restauration du règne social de Notre Seigneur Jésus. <br />
Jean Madiran nous a ainsi démontré l'unité du Vrai, du Bien et du Beau. <br />
Que la contemplation éternelle le récompense de son action terrestre. <br />
<br /></p>
<h4>abbé Denis Coëffet, aumônier général</h4>Homélie du pape François pour la messe de clôture des JMJurn:md5:b980507f3cdd132545b38782283f61fe2013-08-06T15:43:00+01:002013-08-06T15:43:00+01:00comNDCactualitéChrétientéEglisePape François<p>« Allez, sans peur, pour servir »</p> <h2>« Allez, sans peur, pour servir » <br /></h2>
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Chers jeunes !<br />
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« Allez, et de toutes les nations faites des disciples ». Par ces mots, Jésus s’adresse à chacun de vous en disant : « cela a été beau de participer aux Journées mondiales de la Jeunesse, de vivre la foi avec des jeunes provenant des quatre coins du monde, mais maintenant tu dois aller et transmettre cette expérience aux autres ». Jésus t’appelle à être disciple en mission ! Aujourd’hui, à la lumière de la Parole de Dieu que nous avons entendue, que nous dit le Seigneur ? Trois paroles : Allez, sans peur, pour servir.<br />
<br />
1. Allez. Ces jours-ci, à Rio, vous avez pu faire la belle expérience de rencontrer Jésus, et de le rencontrer ensemble ; vous avez senti la joie de la foi. Mais l’expérience de cette rencontre ne peut rester renfermée dans votre vie ou dans le petit groupe de votre paroisse, de votre mouvement, de votre communauté. Ce serait comme priver d’oxygène une flamme qui brûle. La foi est une flamme qui est d’autant plus vivante qu’elle se partage, se transmet, afin que tous puissent connaître, aimer et professer Jésus-Christ qui est le Seigneur de la vie et de l’histoire (Cf. Rm 10, 9).<br />
<br />
Cependant attention ! Jésus n’a pas dit : si vous voulez, si vous avez le temps, mais : « Allez, et de toutes les nations faites des disciples. » Partager l’expérience de la foi, témoigner la foi, annoncer l’Evangile est le mandat que le Seigneur confie à toute l’Eglise, et aussi à toi. Mais c’est un commandement, qui ne vient pas d’un désir de domination ou de pouvoir, mais de la force de l’amour, du fait que Jésus en premier est venu parmi nous et nous a donné, non pas quelque chose de lui, mais lui-même tout entier ; il a donné sa vie pour nous sauver et nous montrer l’amour et la miséricorde de Dieu. Jésus ne nous traite pas en esclaves, mais en hommes libres, en amis, en frères ; et non seulement il nous envoie, mais il nous accompagne, il est toujours à nos côtés dans cette mission d’amour.<br />
<br />
Où nous envoie Jésus ? Il n’y a pas de frontières, il n’y a pas de limites : il nous envoie à tous. L’Evangile est pour tous et non pour quelques uns. Il n’est pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus accueillants. Il est pour tous. N’ayez pas peur d’aller, et de porter le Christ en tout milieu, jusqu’aux périphéries existentielles, également à celui qui semble plus loin, plus indifférent. Le Seigneur est à la recherche de tous, il veut que tous sentent la chaleur de sa miséricorde et de son amour.<br />
<br />
Plus particulièrement, je voudrais que ce mandat du Christ : « Allez » résonne en vous, jeunes de l’Eglise d’Amérique Latine, engagés dans la mission continentale promue par les Evêques. Le Brésil, l’Amérique Latine, le monde a besoin du Christ ! Saint Paul dit : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile ! » (1 Co 9, 16). Ce continent a reçu l’annonce de l’Evangile, qui a fait son chemin et a porté beaucoup de fruits. Maintenant cette annonce est confiée aussi à vous, pour qu’elle résonne avec une force renouvelée. L’Eglise a besoin de vous, de l’enthousiasme, de la créativité et de la joie qui vous caractérisent. Un grand apôtre du Brésil, le bienheureux José de Anchieta, est parti en mission quand il avait seulement dix-neuf ans. Savez-vous quel est le meilleur instrument pour évangéliser les jeunes ? Un autre jeune. Voilà la route qu’il faut parcourir.<br />
<br />
2. Sans peur. Quelqu’un pourrait penser : « Je n’ai aucune préparation spéciale, comment puis-je aller et annoncer l’Evangile ? » Cher ami, ta peur n’est pas très différente de celle de Jérémie, un jeune comme vous l’êtes, quand il a été appelé par Dieu pour être prophète. Nous venons d’entendre ses paroles : « Oh ! Seigneur mon Dieu ! Vois donc : je ne sais pas parler, je ne suis qu’un enfant. » Dieu dit, à vous aussi, ce qu’il a dit à Jérémie : « ne crains pas <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/08/06/…" title="…">…</a> car je suis avec toi pour te délivrer » (Jr 1, 7.8). Il est avec nous !<br />
<br />
« N’aie pas peur ! » Quand nous allons annoncer le Christ, c’est Lui-même qui nous précède et nous guide. En envoyant ses disciples en mission, il a promis : « Je suis avec vous tous les jours » (Mt 28, 20). Et cela est vrai aussi pour nous ! Jésus ne nous laisse pas seuls, il ne vous laisse jamais seuls ! Il vous accompagne toujours.<br />
<br />
De plus, Jésus n’a pas dit : « Va », mais « allez » : nous sommes envoyés ensemble. Chers jeunes, percevez la présence de l’Eglise tout entière et de la communion des Saints dans cette mission. Quand nous affrontons ensemble les défis, alors nous sommes forts, nous découvrons des ressources que nous ne pensions pas avoir. Jésus n’a pas appelé les Apôtres à vivre isolés, il les a appelés pour former un groupe, une communauté. Je voudrais m’adresser aussi à vous, chers prêtres, qui concélébrez avec moi cette Eucharistie : vous êtes venus pour accompagner vos jeunes, et cela est beau de partager cette expérience de foi ! Mais c’est une étape du chemin. Continuez à les accompagner avec générosité et avec joie, aidez-les à s’engager activement dans l’Eglise ; qu’ils ne se sentent jamais seuls.<br />
<br />
3. La dernière parole : pour servir. Au début du Psaume que nous avons proclamé il y a ces mots : « Chantez au Seigneur un chant nouveau » (95, 1). Quel est ce chant nouveau ? Ce ne sont pas des paroles, ce n’est pas une mélodie ; c’est le chant de votre vie, c’est le fait de laisser votre vie s’identifier à celle de Jésus, c’est avoir ses sentiments, ses pensées, ses actions. Et la vie de Jésus est une vie pour les autres. C’est une vie de service.<br />
<br />
Saint Paul, dans la lecture que nous venons d’entendre disait : « Je me suis fait le serviteur de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible » (1 Co 9, 19). Pour annoncer Jésus, Paul s’est fait « serviteur de tous ». Evangéliser, c’est témoigner en premier l’amour de Dieu, c’est dépasser nos égoïsmes, c’est servir en nous inclinant pour laver les pieds de nos frères comme a fait Jésus.<br />
<br />
Allez, sans peur, pour servir. En suivant ces trois paroles vous expérimenterez que celui qui évangélise est évangélisé, celui qui transmet la joie de la foi, reçoit la joie. Chers jeunes, en retournant chez vous n’ayez pas peur d’être généreux avec le Christ, de témoigner de son Evangile. Dans la première lecture quand Dieu envoie le prophète Jérémie, il lui donne pouvoir « pour arracher et abattre, pour démolir et détruire, pour bâtir et planter » (Jr 1, 10). Il en est de même pour vous. Porter l’Evangile c’est porter la force de Dieu pour arracher et démolir le mal et la violence ; pour détruire et abattre les barrières de l’égoïsme, de l’intolérance et de la haine ; pour édifier un monde nouveau.<br />
<br />
Jésus-Christ compte sur vous ! L’Eglise compte sur vous ! Le Pape compte sur vous ! Marie, la Mère de Jésus et notre Mère vous accompagne toujours de sa tendresse : « allez et de toutes les nations faites des disciples ». Amen.<br />
<br /></p>Jean Madiran : l'hommage de Caroline Parmentierurn:md5:5d13e40427c39aaefb8b0bde62a9977f2013-08-01T19:10:00+01:002013-08-01T19:10:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétientéFormation<p>A l’école de Jean Madiran</p> <h2>L’école Madiran<br /></h2>
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L’appel de Michèle Madiran hier après-midi. Ces trois mots : « Jean est mort. » C’est fini. Elle ne s’y attendait pas, aucun de nous ne s’y attendait. Après une mauvaise chute, il était entré à l’hôpital debout, lucide, droit comme un I, faisant l’admiration des médecins lorsqu’ils ont constaté qu’il avait 13 côtes fracturées ou fêlées. Il se battait depuis des semaines pour écrire, marcher, lire. Pour se relever. C’était un battant. Aucun de nous ne l’a jamais vu diminué. Il n’aurait pas aimé.<br />
<br />
Jusqu’à la fin il a écrit, envoyant des SMS, cette drôle d’écriture qu’il appréciait particulièrement et à laquelle il s’était initié avec des trouvailles phonétiques et abrégées qui faisaient mon bonheur. La dernière chose que je garde de lui, c’est son dernier SMS.<br />
<br />
Jusqu’à cette année 2013, il galopait, grimpait les escaliers, allait au cinéma, partageait volontiers, après le journal, un Chablis et des huîtres spéciale n°3 qu’il m’avait fait découvrir. Même ses génuflexions à la messe étaient sportives et énergiques. Ce matin au journal, son bureau est vide. Tout est en place. Sa croix, sa tasse à café « I am the boss » offert par quelques plaisantins de la rédaction, son pull qu’il laissait là pour les petits matins frisquets, le courrier à son nom. Et l’ouvrage de Jean-Paul II dont le titre résonne spécialement : « Entrez dans l’espérance ».<br />
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C’est dans un bureau semblable à celui-ci, mais à l’étage du dessus, que le boss m’a reçue il y a 27 ans. Le regard bleu comme un ciel grec, transperçant : « Puisque vous voulez devenir journaliste, je vous propose un stage. Quatre-vingt-dix jours, c’est une bonne distance pour savoir si vous nous convenez et si nous vous convenons. » Je ne suis plus jamais partie. Ce jour-là, Madiran m’a donné la chance de ma vie. Il m’a tout appris du plus beau métier du monde. Il a eu l’idée d’une école sur le tas, d’une école de journalisme, de journalisme quotidien qui ne s’apprend pas sur les bancs d’une école, justement. C’est en forgeant qu’on devient forgeron et en écrivant, encore et encore, en rewritant des tonnes de dépêches, en écoutant les « anciens », en allant sur le terrain, dans les meetings, dans les manifs, dans les conférences de presse, en interrogeant, en interviewant des récalcitrants ou des charmants, en tirant des sonnettes, en se faisant raccrocher au nez que l’on devient journaliste à Présent.<br />
<br />
Jean Madiran nous a appris à être des réfractaires en utilisant l’incroyable espace de liberté unique qu’est notre quotidien. Des réfractaires aux idéologies et aux institutions qui viennent dénaturer la nation, la vie intellectuelle, la vie culturelle, la vie religieuse. Des réfractaires aux régimes politiques en place. Il a formé notre esprit critique et rebelle. Il nous a redonné la vertu d’insolence. Il était un témoin à charge contre son temps. Et comme il avait coutume de le dire, « les charges sont graves ».<br />
<br />
C’était un passionné de politique, il nous a inoculé le virus : « <strong>Quels anges immatériels croyez-vous être si vous méprisez la politique ?</strong> » s’énervait-il en engueulant volontiers ceux qui lui répondaient que la politique et donc l’abonnement à Présent ne les intéressaient pas… « <strong>C’est la politique qui décide de la liberté et de la tyrannie, du sang versé, de la vie et de la mort du peuple et même, souvent, du sort des âmes. La grande affaire du siècle est politico-religieuse. Politique et religion marchent forcément ensemble.</strong> » Jean Madiran a collé au plus près de la grande affaire du siècle.<br />
<br />
Pour tous ceux qui l’ont connu, il était tout le contraire d’un austère. Curieux de tout et des choses les plus inattendues, une chanson, un spectacle, une pièce de théâtre, une nouvelle attraction à Disneyland… Il était particulièrement attaché à ce qui faisait l’âme du journal : le souci que l’on prend les uns des autres, les conversations entre deux portes, les plaisanteries, les réunions de rédaction, les chansons, les déjeuners informels où l’on parle de tout et de rien, de poésie, de littérature ou d’amour, mais où les anciens donnent naturellement ce qu’ils savent et où les plus jeunes apprennent sans en avoir l’air. Et il voulait que l’on continue sans lui. Mais sans lui, ce n’est plus ça.<br />
<br />
En pensant à lui, j’ai l’image de cette soirée provençale, cette nuit d’été près de Salon-de-Provence, à l’issue de notre tournée de dîners-rencontre qui lui avaient donné une nouvelle jeunesse. Un pull bleu sur les épaules, son esprit, son humour et son charme agissaient, comme toujours. Je me souviens du regard très ému que Michèle et lui ont échangé en entendant « l’Hymne à l’amour » d’Edith Piaf que l’un d’entre nous avait lancé sur son portable. « Si, un jour, la vie t’arrache à moi… ».<br />
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<h4>CAROLINE PARMENTIER<br /></h4>
<p>"Présent" - n°7908 du vendredi 2 août 2013</p>Mgr. Dominique Rey : la résistance à une loi injuste est une obligationurn:md5:d4f293eee6dfb47161bf564d9f8d54af2013-07-08T14:41:00+01:002018-11-28T13:10:37+00:00comNDCactualitéChrétientéEnseignement social de l Eglisepoints non-négociables<p>Message de Monseigneur Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, aux catholiques du Var</p> <h4><a href="http://www.diocese-frejus-toulon.com/Mgr-Rey-Apres-le-mariage-pour-tous.html">Message de Monseigneur Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, aux catholiques du Var</a> :<br /></h4>
<p><br />
"L’ampleur de la mobilisation et des manifestations pour défendre la vérité de la filiation et du mariage est particulièrement significative. Le mouvement de contestation ne faiblit pas, bien au contraire : il se décline désormais en de nombreuses initiatives pacifiques. Le contraste est saisissant entre leur caractère non violent (à l’exception de quelques groupes extrémistes très minoritaires) et les formes de répressions qu’elles rencontrent, qu’elles soient verbales, médiatiques ou policières, (interpellations abusives, gardes à vue injustifiées…).<br />
<br />
Une police de la pensée se met progressivement en place. Elle consiste à disqualifier toute opinion qui remettrait en cause le mariage homosexuel, comme si celle-ci constituait en soi un délit. Le mariage et la famille en tant que tels sont des réalités politiques qui préexistent à l’Etat et que celui-ci doit non seulement reconnaître, mais protéger. « Le mariage précède l’État, il est le socle de la famille, la cellule de la société, antérieure à toute loi et même à l’Église. Par conséquent, l’adoption de la loi est un grave recul anthropologique. Le mariage (formé d’un homme et d’une femme) n’est pas la même chose que l’union de deux personnes de même sexe. », affirmait récemment le cardinal Bergoglio avant son élection au siège de Pierre.<br />
<br />
La Loi Taubira fait partie de ces lois moralement injustes, auxquelles la conscience chrétienne ne peut souscrire. Il est des circonstances où la résistance morale devient une obligation, et notre discours serait illusoire si nous délaissions ce témoignage rendu à la vérité. Il ne s’agit pas de faire obstacle aux « mariages homosexuels » qui vont être célébrés ou de troubler leur bon déroulement, par contre il devient urgent de garantir aux personnes qui seront concernées par son application un droit à l’objection de conscience. Je pense bien sûr aux maires ou officiers d’état civil qui devront les célébrer, mais également aux personnes qui seront chargées de délivrer les agréments pour les adoptions ou encore aux professeurs qui devront enseigner que le mariage homosexuel est une alternative équivalente au mariage entre personnes de sexe différent.<br />
<br />
Après le temps des manifestations s’ouvre une période nouvelle, où d’autres manières de s’engager et d’agir prennent le relais. Les nombreuses initiatives qui ont surgit s’organisent en réseaux et donnent à penser que l’élan de ce printemps des consciences n’est pas prêt de s’essouffler. En l’an 2000, le bienheureux Jean-Paul II, aux JMJ de l’An 2000, invitait les jeunes à devenir des « sentinelles du matin ». J’appelle les catholiques du Var à s’inscrire, avec audace, détermination et inventivité, dans cet engagement politique, au sens noble du terme. Dans la recherche du bien commun, selon les paroles mêmes du Pape François, cet engagement est« l’une des formes les plus élevées de la charité »"</p>Une société qui ne protège pas la cellule familiale promeut la haineurn:md5:31f1d6cf5a3c5a9d2254d3c3771859802013-05-11T08:19:00+01:002013-05-16T07:09:52+01:00comNDCdocumentsChrétientépoints non-négociables<p><strong>Extraits de l'homélie prononcée par Dom Pateau, père abbé de l'abbaye bénédictine de Fontgombault, en la fête de l'Ascension</strong></p> <h2>Extraits de l'homélie prononcée par Dom Pateau, père abbé de l'abbaye bénédictine de Fontgombault, en la fête de l'Ascension<br /></h2>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/2013.05.11_Dom_Pateau.jpg" alt="2013.05.11_Dom_Pateau.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.05.11_Dom_Pateau.jpg, mai 2013" /></p>
<p style="text-align: justify;">
"Le pire pour l’apôtre est peut-être d’être confronté à l’indifférence. Ce fut le cas pour Paul lors de sa rencontre à l’Aréopage d’Athènes. À mesure qu’il parle, s’installe entre lui et la docte assemblée, composée de ceux qu’il appelle « les plus religieux des hommes » (Ac 17, 22), comme un malaise. Le Dieu créateur, en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être, son jugement futur sur le monde, la résurrection des corps, n’attirent que peu d’intérêt : « les uns se moquaient, les autres disaient : “Nous t'entendrons là-dessus une autre fois.”» (Ac 17, 32)<br>
<br>
De telles considérations, qui nous semblent que bavardages, n’intéressent pas des hommes qui se croient sages. Le vrai Dieu ne les intéresse pas. Suivre les faux dieux, les dieux faits de mains d’homme, ne prête pas à conséquence. Suivre les faux dieux, suivre ses passions, donne l’illusion de la liberté. Écouter saint Paul, c’est au contraire accueillir dans sa vie un être dont la présence remet en question le sens de la vie et l’exercice de la liberté. Mais que vaut une liberté qui s’érige en absolu contre la liberté et la volonté de Dieu ? Que vaut une liberté qui librement s’aveugle ? (...)<br>
<br>
Un peu plus loin, toujours au premier chapitre de la Genèse, Dieu dit : «Faisons l'homme à notre image... Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa ; mâle et femelle il les créa. » (Gn 1, 26-28) La conclusion du second récit de la création est encore plus explicite : « C'est pourquoi l'homme quitte son père et sa mère et s'attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair. » (Gn 2, 24). La parole de Dieu est au fondement de l’union. Certes un homme peut dire : « Un couple selon moi, ce peut être l'union de deux hommes ou de deux femmes. » Il le dit, mais il se trompe. La parole de Dieu demeure la seule référence garante de ce qu’est un couple, garante aussi de la légitimité de sa reconnaissance officielle dans le mariage. (...)<br>
<br>
<b>Alors que l’économie mondiale s’effondre et que les chefs d’État s’emploient à résoudre la crise, il est consternant de voir comment ces mêmes chefs d’État s’appliquent avec zèle à accentuer la décadence morale de la société et de l’humanité, tant par l’exemple de leur propre vie qu’en promulguant des lois qui se fondent, non pas sur la nature de ceux qu’elles concernent, mais sur une volonté idéaliste et irréaliste d’égalité. </b>L’homme n’a pas à créer le monde : Dieu a dit : « fructifiez et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. » (Gn 1, 28)<br>
<br>
<b>Combien de temps faudra-t-il aux hommes pour comprendre qu’une société qui ne protège pas la vie humaine, la cellule familiale et en particulier l’enfant, promeut la haine, s’expose à toutes les dérives et court à sa perte ?</b> La vie et la famille sont des dons nés de la parole divine. Elles ne se vendent pas, ne s’achètent pas, ne se bradent pas. Elles se respectent. (...)<br>
<br>
À l’image des apôtres, les chrétiens ont le devoir de répandre à travers le monde la semence de la parole : parole primordiale du premier instant de la création, parole incarnée du Dieu qui se fait parole dans le Christ. Cette parole est l’unique voie qui conduit du néant à l’être, du chaos à la vie, des ténèbres à la lumière.<br>
<br>
<b>Dans la vie publique, les chrétiens ont le devoir, par leurs votes et plus généralement par leurs actions, de soutenir les candidats et les élus qui ne se rendent pas complices de crimes contre l’humanité mais promeuvent une authentique législation de la vie. Refusant d’appliquer les lois mortifères issues de la dictature du relativisme, usant du droit inaliénable et légitime à l’objection de conscience, ils présentent au monde une authentique liberté fondée dans la vérité.</b><br>
<br>
Saint Paul en cette année de la foi nous encourage : « J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé, nous aussi, nous croyons, et c'est pourquoi nous parlons. » (2 Cor 4, 13 ; cf. Ps 115, 10)."
<h4><a href="http://www.lepetitplacide.org/article-et-bon-week-end-de-l-ascension-117631664.html">Texte intégral</a></h4>Charles Péguy : "prendre son courage à deux mains pour s'adresser à Celle qui est au dessus de tout"urn:md5:c7fcf4eae5daf1acf49ccc30e8f8330d2013-05-08T14:40:00+01:002013-05-08T14:40:00+01:00comNDCdocumentsChrétientéFormation<p>Extraits du "Porche du mystère de la deuxième vertu"</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/Chartres_-_Notre-Dame-de-la-Belle-Verriere.JPG" title="Chartres_-_Notre-Dame-de-la-Belle-Verriere.JPG"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/.Chartres_-_Notre-Dame-de-la-Belle-Verriere_m.jpg" alt="Chartres_-_Notre-Dame-de-la-Belle-Verriere.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Chartres_-_Notre-Dame-de-la-Belle-Verriere.JPG, mai 2013" /></a>Il y a des jours où les patrons et les saints ne suffisent pas.<br />
Alors il faut prendre son courage à deux mains.<br />
Et s'adresser directement à celle qui est au-dessus de tout.<br />
Être hardi. Une fois.<br />
S'adresser hardiment à celle qui est infiniment belle.<br />
Parce qu'aussi elle est infiniment bonne.<br />
À celle qui intercède.<br />
La seule qui puisse parler de l'autorité d'une mère.<br />
S'adresser hardiment à celle qui est infiniment pure.<br />
Parce qu'aussi elle est infiniment douce.<br />
<br />
À celle qui est infiniment riche.<br />
Parce qu'aussi elle est infiniment pauvre.<br />
À celle qui est infiniment haute.<br />
Parce qu'aussi elle est infiniment descendante.<br />
À celle qui est infiniment grande.<br />
Parce qu'aussi elle est infiniment petite.<br />
Infiniment humble.<br />
Une jeune mère.<br />
À celle qui est infiniment jeune.<br />
Parce qu'aussi elle est infiniment mère.<br />
<br />
À celle qui est Marie.<br />
Parce qu'elle est pleine de grâce.<br />
À celle qui est pleine de grâce.<br />
Parce qu'elle est avec nous.<br />
À celle qui est avec nous.<br />
Parce que le Seigneur est avec elle.<br />
<br />
A celle qui est toute Foi et toute Charité.<br />
Parce qu'aussi elle est toute Espérance.<br />
<br />
<em>Charles Péguy, Le Porche du mystère de la deuxième vertu (extraits)</em></p>Tribune libre de l'abbé Denis Coëffet dans "l'Homme Nouveau"urn:md5:5e083493655cc8813f380bd2aee475e42013-05-01T19:01:00+01:002013-05-01T19:01:00+01:00comNDCactualitéChrétientéPèlerinage 2013<p><strong>Par la prière et par l'action : Le Pèlerinage de Pentecôte</strong></p> <h4><em><a href="http://www.hommenouveau.fr/">l'Homme Nouveau</a> a ouvert la Tribune libre de son numéro 1541 (27 avril 2013) à l'abbé Coëffet</em><br /></h4>
<p><em>Nous saisissons l'occasion de ce numéro pour recommander très chaudement à tous nos amis de s'abonner à "l'Homme Nouveau", bi-mensuel qui fait, numéro après numéro, un travail remarquable de formation et de ré-information</em>.<br />
<br /><a href="http://www.hommenouveau.fr/"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_04/.Homme_Nouveau_1541_p32_s.jpg" alt="Homme_Nouveau_1541_p32.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Homme_Nouveau_1541_p32.jpg, avr. 2013" /></a><strong>Notre Pèlerinage de Pentecôte est né il y a 31 ans au Mesnil Saint Loup, petit village aux alentours de Troyes, paroisse vivifiée par un pasteur hors du commun, le Père Emmanuel, qui en fut curé de 1849 à 1903</strong>. C'est là, en 1982, que marqué par l'élan redonné à l'Eglise par le Bx. Jean-Paul II, par son appel "n'ayez pas peur!", marqué aussi par l'exemple du pèlerinage de Czestochowa, un petit groupe de jeunes catholiques décida de renouer avec les célèbres pèlerinages de Paris à Chartres, à l'exemple de Charles Péguy et des grands pèlerinages étudiants des années 1930 à 1960. <br />
<br /></p>
<h4>Démarche catholique et française<br /></h4>
<p>Cette initiative suscita de suite un très grand enthousiasme : dès le premier pèlerinage, en 1983, l'intention était affirmée : la démarche se voulait catholique en même temps que française. Dès le départ aussi le combat pour la Vie fut au cœur de notre pèlerinage. C'est ainsi qu'en cette Pentecôte 1983, nous nous retrouvions à Notre-Dame de Paris pour entamer une marche de 104 kilomètres répartie sur trois jours. Malgré toutes les difficultés le succès était au rendez-vous. L'arrivée à Chartres fût très émouvante.<br />
Autre fil directeur de notre Pèlerinage : le choix, dès le départ, de la fidélité au rit romain, appelé aujourd'hui «forme extraordinaire ». Cette intuition fondatrice est un élément essentiel de notre succès auprès des jeunes générations (nos pèlerins ont un âge moyen de 21 ans).<br />
Notre Pèlerinage de Pentecôte a connu quelques tempêtes, mais aussi de grandes joies. Citons 1985, année où Dom Gérard Calvet, fondateur de l'abbaye du Barroux, donna aux pèlerins un sermon demeuré célèbre sur la Chrétienté. A partir de 1989, la Messe de clôture fut célébrée dans la Cathédrale de Chartres, et au fil des années par de très hautes autorités, ainsi en 1991 le Cardinal Mayer, qui vint encourager les pèlerins et célébra une magnifique messe pontificale.<br /><br /></p>
<h4>2013 : l'éducation<br /></h4>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_04/.800A0998_s.jpg" alt="800A0998.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="800A0998.jpg, avr. 2013" />
Ainsi va le Pèlerinage chaque année, ainsi en ira t-il à nouveau en cette année 2013, avec toutes les joies et soucis inhérents à ce qui est le plus grand pèlerinage à pied d'Europe occidentale. D'année en année se confirment les fruits tant spirituels que temporels (une école de prière, de formation et d'action) de cet événement profondément catholique. Ces fruits, ces bienfaits, peuvent être résumés dans l'ordre des trois vertus théologales.<br />
Le Pèlerinage est un acte de Foi. Il permet à des milliers de catholiques de proclamer publiquement leur foi. Ce témoignage public attire : chaque année nous avons des retours stupéfiants à l'Eglise, des conversions nombreuses. De nombreux pèlerins ressentent cette action de la Grâce par laquelle le Christ s'occupe de Son troupeau et va rechercher la brebis perdue ... <br />
Le Pèlerinage est un acte d'Espérance, de cette Espérance surnaturelle qui donne la volonté ferme de ne jamais se décourager et de ne pas baisser les bras dans la lutte pour la Vie et contre les lois mauvaises; seule l'Espérance nous aide à ne pas nous enfermer dans l'égoïsme face à la décomposition actuelle de la société. Le thème de cette année 2013 prend ainsi toute sa valeur : après la Vie et la Famille, c'est l’Éducation, troisième des "points non-négociables" si souvent rappelés Benoît XVI, qui fera l'objet de nos méditations et de notre prière.<br />
<br /></p>
<h4>Un acte de charité<br /></h4>
<p>Le Pèlerinage est un acte de Charité : la pénitence, pratiquée tout au long de la marche, tant par le sacrement que par la souffrance physique offerte, permet une union particulièrement fervente de l'âme avec l'Eucharistie. Cette union s'exprime par l'accueil catholique des pèlerins entre eux, par la joie de la participation de nombreuses délégations d'autres pays : Angleterre, Allemagne, Suisse, Etats-Unis, Australie, Lituanie, et bien d'autres encore.<br />
C'est un des fruits aussi de ces 30 pèlerinages que de voir aujourd'hui nombre de pèlerins de Pentecôte, à Paris comme en Province, si activement engagés et en pointe dans le combat pour la défense du mariage et de la famille. Fidèle depuis l'origine à sa vocation, Tradition – Chrétienté - Mission, notre pèlerinage est un moment de ressourcement indispensable pour mener les combats spirituels et temporels contre<strong> "la pauvreté spirituelle et la dictature du relativisme"</strong><em></em> auxquels nous appelle aujourd'hui le Pape François (discours du 22 mars 2013), comme hier ses prédécesseurs Jean-Paul II et Benoît XVI.<br />
Amis lecteurs, prenez avec nous la route de Paris à Chartres ! <br />
Notre-Dame de la Sainte Espérance, convertissez-nous !<br />
<br /></p>
<h4>Abbé Denis COËFFET, Aumônier Général<br /></h4>
<p><br />
<em>31e Pèlerinage de Pentecôte les 18, 19 et 20 mai 2013</em><br />
<em>Renseignements et inscriptions www.nd-chretiente.com et 01.39.07.27.00</em></p>Prier le chapelet chaque jour de mai pour la familleurn:md5:25cc0a509b188b8aa64af548e87bd3a12013-05-01T13:44:00+01:002013-05-01T13:44:00+01:00comNDCdocumentsChrétienté<p>Lettre de <strong>Mgr. Marc Aillet</strong> alors que commence le mois de Marie</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/2013.05.01_Mgr._Aillet.jpg" alt="2013.05.01_Mgr._Aillet.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.05.01_Mgr._Aillet.jpg, mai 2013" /><br /></p>
<h4>Voici la lettre que Mgr. Marc Aillet a adressée à son diocèse alors que commence le mois de Mai, mois de Marie<br /></h4>
<p><br /><br />
Chers frères prêtres,<br />
chers diocésains,<br />
<br />
Les questions sociétales, qui agitent notre pays aujourd’hui, atteignent nos communautés chrétiennes qui ne sauraient demeurer à l’écart de la lutte pour la justice et la promotion du bien commun. C’est bien dans ce but que les évêques de France ont été nombreux à élever la voix pour provoquer un débat sur le projet de loi dit de « mariage pour tous », et inviter les fidèles « à se manifester » pour que cette voix soit entendue.<br />
<br />
Force est de constater que les millions de citoyens qui, de manière pacifique et avec le souci de respecter les personnes, ont manifesté leur opposition au projet de loi Taubira, à l’appel du collectif « la manif pour tous », n’ont pas été entendus. Ils peuvent même avoir la forte impression d’être ignorés, voire méprisés. Comme si l’on pouvait impunément faire l’impasse sur un mouvement populaire de cette ampleur : pétitions et manifestations de rue sans précédent, sérieux des argumentaires déployés, renversement de l’opinion dans les sondages… Comment s’étonner que des petits groupes, en marge de la manif pour tous, multiplient les initiatives, parfois bruyantes mais la plupart du temps bon enfant, pour se faire entendre ? Je pense en particulier au mouvement des « veilleurs » qui rassemblent dans de nombreuses villes de France un nombre croissant de jeunes déterminés, mais toujours dans la paix et la non violence, pour manifester leur opposition à une loi qui n’a pas encore été promulguée.<br />
<br />
J’ai conscience que le sujet, qui a rassemblé depuis des mois des fidèles de nos paroisses, de tous horizons sociaux, culturels ou politiques, a aussi souligné, voire exacerbé des divisions et engendré des conflits au sein de nos communautés. C’est toujours le risque d’une parole et d’une démarche de type prophétique. Et il faudrait davantage encore de pédagogie pour montrer que cette opposition de bon sens au mariage entre personnes de même sexe, non seulement n’introduit aucune discrimination à l’encontre des personnes homosexuelles mais ne justifie aucune stigmatisation, voire attitude violente envers elles. Qui pourrait nier cependant qu’il y a là un enjeu anthropologique décisif pour l’avenir de notre société ? Le concert de voix autorisées – pas seulement des évêques, mais des représentants des grandes religions en France, des associations familiales, de maires ou de spécialistes du droit, de l’éducation ou de la psychologie – et l’opposition d’une part importante de la population (56% d’opinions défavorables au projet de loi), non pas au nom de revendications catégorielles ou d’intérêts particuliers, mais au nom du bien commun, plaident en faveur d’une attitude de responsabilité citoyenne.<br />
<br />
Le combat n’est certes pas à armes égales : face aux opposants au texte de loi, qui s’avancent les mains nues, se dresse un appareil législatif, médiatique et policier disproportionné. On pense spontanément au combat de David contre Goliath, qui renonçait à l’armure imposante de Saül et s’avançait contre le géant armé d’une épée avec une simple fronde. Indépendamment des moyens que les organisateurs de « la manif pour tous » mettront en œuvre dans les prochaines semaines pour demander le retrait du projet de loi Taubira et s’opposer à d’autres réformes annoncées sur la PMA pour tous et la GPA ou bien sur l’enseignement de « la théorie du gender » à l’école, l’heure est plus que jamais à la prière.<br />
<br />
Alors archevêque de Buenos Aires, le Pape François, en demandant aux carmélites de son diocèse de prier et d’offrir des sacrifices pour l’Argentine s’apprêtant à statuer sur un projet de loi semblable, écrivait : « Il s’agit du projet de loi qui va permettre le mariage entre personnes du même sexe. Ce qui est en jeu ici, c’est l’identité et la survie de la famille : père, mère et enfants. Ce qui est en jeu, c’est la vie de nombreux enfants qui seront par avance victimes de discrimination et privés de la maturation humaine dont Dieu a voulu qu’elle arrive avec un père et une mère. Ce qui est en jeu, c’est le rejet total de la loi de Dieu, gravée dans nos cœurs <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/05/01/…" title="…">…</a> Nous ne sommes pas naïfs : ceci n’est pas simplement une lutte politique, mais une tentative destructive du plan de Dieu. Ce n’est pas seulement un projet de loi (celui-ci n’est qu’un instrument), mais il s’agit d’une « manœuvre » du père du mensonge qui cherche à embrouiller et à tromper les enfants de Dieu » (Lettre du Cardinal Bergoglio le 22 juin 2010). Devant la menace qui pèse sur la famille en France, avec ce projet de loi Taubira, nous sommes plus que jamais invités à la prière. Dans une lettre pastorale adressée aux prêtres et consacrés de son diocèse, le même Cardinal Bergoglio écrivait : « Il est temps, non de nous y habituer, mais de nous pencher et ramasser les cinq pierres pour la fronde de David (cf. 1 S 17, 40). Il est temps de prier » (29 juillet 2007).<br />
<br />
Le mois de Marie ne serait-il pas propice à une telle démarche de prière communautaire pour la France et la famille, comme nous y invitait le bienheureux Jean Paul II dans sa lettre sur le Rosaire de la Vierge Marie : « Il est urgent de s’engager et de prier pour une autre situation critique de notre époque, celle de la famille, cellule de la société, toujours plus attaquée par des forces destructrices, au niveau idéologique et pratique, qui font craindre pour l’avenir de cette institution fondamentale et irremplaçable, et, avec elle, pour le devenir de la société entière. Dans le cadre plus large de la pastorale familiale, le renouveau du Rosaire dans les familles chrétiennes se propose comme une aide efficace pour endiguer les effets dévastateurs de la crise actuelle » (n. 6).<br />
<br />
La prière du chapelet a été maintes fois recommandée par le Magistère de l’Eglise, et la Vierge Marie à Lourdes et Fatima en a confirmé les vertus. C’est après la victoire de Lépante que le Pape Saint Pie V institua la fête de Notre-Dame du Rosaire. C’est la prière des enfants qui stoppa l’avancée de l’armée prussienne, à l’appel de Notre-Dame de Pontmain en 1870, et empêcha un coup d’Etat funeste qui se tramait en France, à l’appel de Notre-Dame de la Prière à l’Ile-Bouchard en 1947.<br />
<br />
Je vous invite donc à vous rassembler, en famille, en paroisse ou autres groupes, pour prier chaque jour du mois de Marie aux intentions de la paix sociale et de la famille. Comme l’écrivait encore le bienheureux Jean Paul II : « Prière pour la paix, le Rosaire est aussi, depuis toujours, la prière de la famille et pour la famille.<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/05/01/…" title="…">…</a> La famille qui est unie dans la prière demeure unie. » (Le Rosaire de la Vierge Marie, n. 41). Pour le mariage et la famille, gravement menacée aujourd’hui, et donc pour faire barrage à la loi Taubira, mais aussi pour rétablir la paix dans nos communautés qui pourraient être divisées sur ce sujet sociétal, pourquoi ne pas miser davantage sur la prière communautaire du chapelet ? C’est l’arme spirituelle que je vous propose de mettre en œuvre en ce mois de Marie. Ce sera notre « fronde de David », avec ces cinq cailloux symbolisant les cinq mystères de notre chapelet, et c’est Dieu qui donnera la victoire !<br />
<br />
Avec mes sentiments dévoués dans le Christ et Son Eglise.<br />
<br /></p>
<h4>+ Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.</h4>Résistance spirituelle - Mgr. Marc Ailleturn:md5:af9e24b69afdaf373954b2a4e43ca4222013-05-01T12:34:00+01:002013-05-01T12:34:00+01:00comNDCactualitéChrétientépoints non-négociables<p>Un appel à ne rien lâcher, ni dans la fermeté du fond, ni dans la douceur de la forme</p> <h2>Editorial de Mgr Marc Aillet - <a href="http://www.diocese-bayonne.org/spip.php?article3592">Notre Église n°37 - Mai 2013</a><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_05/2013.05.01_Mgr._Aillet.jpg" alt="2013.05.01_Mgr._Aillet.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.05.01_Mgr._Aillet.jpg, mai 2013" /><br /></h2>
<h4>Un appel à ne rien lâcher<br /></h4>
<p><br />
À l’heure où j’écris ces lignes, le projet de loi Taubira est en discussion accélérée à l’Assemblée nationale, comme si devant l’opposition croissante au mariage et à l’adoption pour tous, les pouvoirs publics étaient comme pris de panique. Comment justifier autrement la radicalisation des moyens de répression policière à l’encontre de manifestants dont l’écrasante majorité demeure pacifique, contrastant de manière criante avec le traitement modéré réservé à des mouvements sociaux où l’on observe régulièrement et sans s’en alarmer des exactions violentes. Comme le soulignait le cardinal André Vingt-Trois, dans son discours d’ouverture de notre assemblée plénière de printemps à Paris, le 16 avril dernier : « Réduire ces manifestations à une manie confessionnelle rétrograde et homophobe ne correspond pas à ce que tout le monde a pu constater ». Quand 55 % des français interrogés disent leur désaccord avec le projet de loi Taubira, quand des centaines de milliers de citoyens descendent dans la rue pour dire, au nom du simple bon sens, leur attachement inconditionnel à la famille fondée sur l’union stable d’un homme et d’une femme et au droit de l’enfant à être élevé par un père et une mère, il y a plus qu’une grogne incontrôlée ou une revendication catégorielle. Comme le suggérait le Président de la Conférence des évêques de France, dans le même discours d’ouverture, ce témoignage public rendu à la vérité sur le mariage et la famille par de nombreux catholiques, dont de très nombreux jeunes décomplexés de la génération JMJ, fait partie de la nouvelle évangélisation.<br />
<br />
À condition qu’elle demeure pacifique, évitant soigneusement de se laisser piéger par les multiples provocations à la violence de la part d’une poignée d’extrémistes prêts à en découdre, voire de policiers en civil infiltrés, cette mobilisation est pleinement légitime. Le 17 avril au soir à Paris, j’ai été le témoin fier et ému devant la gravité calme et silencieuse de centaines de jeunes « veilleurs pour la famille », engagés dans un « sitting » aux Invalides au nom de leur « résistance spirituelle ». Aucune provocation, y compris de policiers désarmés par leur attitude pacifique, n’a pu entamer cette non-violence, moins empruntée à une technique de comportement qu’au ressort de leur vie intérieure. Ces jeunes manifestants, qui se refusent à faire passer leur intérêt particulier avant le bien commun de la société et qui demeurent dans le respect des personnes, ont besoin d’être encouragés par des pasteurs qui leur rappellent que « la fine pointe du combat que nous avons à mener n’est pas une lutte idéologique ou politique. Elle est une conversion permanente pour que nos pratiques soient conformes à ce que nous disons… Alors, l’écart qui doit apparaître entre notre manière de vivre et les conformismes de la société ne pourra pas être perçu comme un jugement pharisien, mais comme un espace d’appel et comme une espérance » (cardinal André Vingt-Trois). Ces jeunes auront besoin d’être accompagnés spirituellement, voire formés à une action sociale et politique conforme à l’enseignement de l’Église, pour pérenniser ce « printemps des consciences » dont ils sont appelés à être les acteurs privilégiés. Il ne faut donc rien lâcher, ni dans la fermeté de la mobilisation, ni dans la douceur qui seule convertit en nous la violence en force d’âme ! D’ailleurs, l’approbation parlementaire, voire l’avis favorable du Conseil constitutionnel et même les décrets d’application ou les ordonnances du gouvernement, ne changeraient rien à notre opposition de fond, car « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5, 29), selon le mot de l’apôtre Pierre comparaissant devant le Sanhédrin. C’est qu’un Parlement n’a pas autorité pour redéfinir le mariage qui est d’institution divine.<br />
<br />
Mais il convient que cette résistance soit spirituelle, en puisant à la source de la prière, et morale, en inscrivant les convictions anthropologiques que nous défendons dans nos modes de vie quotidienne. Il faudra donc avoir le courage de résister au monde ambiant, ainsi que le suggérait le cardinal Joseph Ratzinger, en 2004, se prenant à rêver le futur d’une « Église intériorisée », « qui ne se targuera pas d’un mandat politique, qui ne fera pas les yeux doux ni à la droite ni à la gauche », une Église de pauvres, petit troupeau qui redonnera l’espérance à un peuple immense, à condition « d’avoir le courage et la force de se montrer différent de ce que propose la modernité ».<br />
Comme en écho à ces propos visionnaires de notre pape émérite, n’est-ce pas précisément le programme que le pape François nous trace depuis le début de son pontificat, quand il nous invite à renoncer à nos idoles ? En jésuite averti, il semble prêcher à l’Église une grande retraite spirituelle à la manière des Exercices de saint Ignace, en nous invitant à la radicalité évangélique : « Cela a une conséquence dans notre vie : se dépouiller de beaucoup d’idoles petites et grandes que nous avons, et dans lesquelles nous nous réfugions, dans lesquelles nous cherchons et plaçons bien des fois notre sécurité. Ce sont des idoles que nous tenons souvent cachées ; elles peuvent être l’ambition, le carriérisme, le goût du succès, le fait de se mettre soi-même au centre, la tendance à dominer les autres, la prétention d’être les seuls maîtres de notre vie, quelques péchés auxquels nous sommes attachés, et beaucoup d’autres » (Homélie du 14 avril 2013, à Saint-Paul hors les murs).<br />
<br />
En ce mois de mai, confions ce combat spirituel à la Vierge Marie, « terrible comme une armée rangée en bataille ».<br />
<br /></p>
<h4>+ Mgr Marc AILLET, Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.</h4>"Ceux qui vivent dans la perspective de l’éternité gagnent toujours"urn:md5:2d23221ea98a58f8d91fe5daaf71c4912013-05-01T09:38:00+01:002013-05-01T09:38:00+01:00comNDCdocumentsChrétienté<p>Homélie de l'abbé Guilhem Le Coq (Fraternité Saint Pierre)</p> <h4>Extrait d'une homélie prononcée par l'abbé Le Coq (Fraternité Saint Pierre) :<br /></h4>
<p>"(...) « Vous êtes en ce monde mais vous n'êtes pas de ce monde ». Telle est cette contradiction qui finalement n'en est pas une à laquelle le Christ nous convie...<br />
A l’heure où une loi honteuse vient d’être votée, ces questions de la bonne attitude dans la vie : (en même temps impliqués sur la terre et en même temps tournés vers le Ciel) prennent une saveur particulière pour nous! Nous qui avons manifesté toutes ces dernières semaines contre la destruction de la civilisation (puisque c’est ainsi que le garde des sceaux avait annoncé la loi nouvelle : « comme un changement de civilisation »).<br />
Nous avons contesté, nous avons usé le pavé de Paris, nous avons prié devant le Sénat, nous avons veillé aux invalides, nous avons affronté les gaz et les coups. Certains ont subi la prison.<br />
Comme au temps des autres persécutions nous avons tenu bon et nous sommes restés là. Certains sont tombés. Mais les survivants ont comblé les espaces vides laissés sur les remparts. Et pour les prochains combats nous y serons encore.<br />
Et le régime passera comme ont passé les autres. Car ces régimes pseudo-modernes, (qui sont « structures de péché » comme disait Jean Paul II) ces régimes : arguant du droit, arrogants dans leurs droits, se sont tous fracassés. Des anciens totalitarismes depuis Néron jusqu’aux paradis soviétiques : il ne reste rien… Et nous sommes toujours là.<br />
L’histoire nous le montre. Ceux qui vivent dans la perspective de l’éternité gagnent toujours contre les jouisseurs du temps présent. Ceux qui jouent aux apprentis sorciers et prétendent se faire « comme des Dieu » et décident ce qui est bien ou mal : ils sont tous tombés de leur piédestal. Statues brillantes certes ! Mais bien trop fragiles en face de Dieu.<br />
Parfois, souvent, les oligarchies dominantes ont pensé gagner. Mais elles finissent (toujours trop tard) par se rendre compte que le combat qu’elles mènent est un combat perdu car leur quête n’est une quête terrestre, temporelle.<br />
Et que notre Cause à nous vient du Ciel et y mène.<br />
Souvenons nous des textes du Livre de la Sagesse ( qui sert pour la Messe des Martyres) « Les justes se lèveront avec une grande assurance contre ceux qui les auront mis dans l’angoisse. A cette vue les méchants seront troublés par une horrible frayeur, et ils seront stupéfaits. Et à la fin, ils diront en eux-mêmes, saisis de remords, et gémissant dans l’angoisse de leur cœur : Voici ceux que nous avons outragés à l’époque. Insensés que nous étions ! Voilà qu’ils sont comptés parmi les fils de Dieu » ( Sagesse, V, 1 ss)<br />
Nous sommes dans un temps de combat. Alors combattons ! Et que notre vie serve la bonne Cause. Mais choisissons le bon combat. Celui dont parle Saint Paul à la fin de sa vie : « J’ai mené le bon combat : j’ai maintenu la Foi ! »</p>La Chrétienté pour tous !urn:md5:e47b5b6bbd6f9c1bd2e259f6c69fc7332013-04-25T16:38:00+01:002013-04-25T16:38:00+01:00comNDCdocumentsChrétientéLivres<p>Un article de Rémi Fontaine</p> <h2>Chrétienté, un mot qui retrouve sa saveur avec la sève catholique du "Printemps français"<br /></h2>
<p>Si la Chrétienté est « tout simplement une société que l’Eglise a informée », comme le dit Christina Scott (au sens philosophique), on ne peut que constater qu’on s’en éloigne de plus en plus politiquement. Si l’Eglise en effet est la communauté nécessaire à notre salut qui agit (sur)naturellement dans la Cité en Chrétienté, c’est à condition d’y trouver une cause matérielle, c’est-à-dire des mœurs et des institutions temporelles adéquates qu’elle puisse précisément informer, animer, comme l’évoque admirablement Péguy. Sinon, n’en déplaise à <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2013/04/18/Le-Cardinal-Andr%C3%A9-Vingt-Trois-et-le-%C2%AB-mariage-%C2%BB-gay-%3A-%C3%A0-la-p%C3%A9riph%C3%A9rie-du-combat-!">Mgr Vingt-Trois</a>, l’Eglise agit forcément en « contre-culture ». N’en demeure pas moins que, même dans cette contre-culture minoritaire qu’elle développe sous forme d’une dissidence dans divers Etats totalitaires, elle agit toujours en vue d’une nouvelle Chrétienté, en vue d’une renaissance à la fois spirituelle ET temporelle, selon le propre de la vie chrétienne.<br />
<br />
<a href="http://www.hommenouveau.fr/pages/boutique/boutique_produit.php?id_famille=3"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_04/2013.04.25_Nichol_Chretiente_couv.jpg" alt="2013.04.25_Nichol_Chretiente_couv.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2013.04.25_Nichol_Chretiente_couv.jpg, avr. 2013" /></a>En lisant les chapitres du <a href="http://www.hommenouveau.fr/pages/boutique/boutique_produit.php?id_famille=3">P. Aidan Nichols</a>, qui sont autant de voies pour le réenchantement de la Chrétienté, nous pensions au livre du P. Paul Doncoeur (s.j.), Retours en Chrétienté, en réponse à Mounier, après une seconde guerre mondiale particulièrement ravageuse. <a href="http://www.hommenouveau.fr/pages/boutique/boutique_produit.php?id_famille=3">Aidan Nichols</a> explore les domaines de la vie humaine que l’Eglise est appelée à redynamiser de l’intérieur sous forme d’une diffusion d’anticorps dans un organisme agonisant : réassocier foi et culture, réenchanter la liturgie, reconstituer une société de familles, resacraliser la culture matérielle…<br />
<br />
(...) Au creux de l’apostasie des masses, une source juvénile de Chrétienté pourrait jaillir du Printemps français, avec ce qu’on a appelé les générations Jean-Paul II et Benoît XVI, si l’on réussit à réunir intimement ces éléments constitutifs de toute reconstruction : foi, sacrements, mœurs, institutions (...).<br />
<br />
Si la (micro)Chrétienté est tout simplement une société que l’Eglise a informée, nous avons aujourd’hui beaucoup de sociétés (certes imparfaites au sens philosophique), comme ces écoles indépendantes, ces unités scoutes, ces diverses associations civiques et culturelles…, qui sont de petits points lumineux, appelés, si Dieu veut, à devenir des taches et des faisceaux de lumière de plus en plus grands dans les ténèbres de notre monde sécularisé. Ne nous y trompons pas : ce sont les membres de ces multiples structures de bien, ces anticorps de la dissociété, qui sont au cœur de ce « Printemps français » en manque encore de formes et de chefs. Notre sain et légitime communautarisme, national et catholique, n’est pas un exil des faibles cherchant dans le passé et l’imagination où construire ses enchantements particularistes. Il est au centre de la Cité et des réalités de ce monde en ruines, comme le camping pour tous de ces veilleurs s’opposant au « mariage » gay envers et contre les CRS et le monde politico-médiatique. Il est une force, une sève et un levier chrétien, seul capable de soulever les pierres brisées, écarter les branches mortes de leur mensonge relativiste. Affirmant en effet pour tous un printemps contre-révolutionnaire :<strong> il faut que France et Chrétienté ressuscitent !</strong>"<br />
<br /></p>
<h2>Rémi Fontaine</h2>
<h4>dans <a href="http://www.present.fr/">"Présent"</a></h4>Le vendredi 22 mars 2013, jeûnez et priez pour la France, la Famille et le Saint Pèreurn:md5:6bf5b03965c2174bcafc273bdf6c910e2013-03-02T19:21:00+00:002013-03-04T12:29:16+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétienté<p>A l'appel de "Tous en Prière"</p> <p><a href="http://www.tousenpriere.com/"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2013_01/TOUS_EN_PRIERE_LOGO2.png" alt="TOUS_EN_PRIERE_LOGO2.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="TOUS_EN_PRIERE_LOGO2.png, janv. 2013" /></a><br /><br /><br /></p>
<h2>Après le succès de l'appel pour le vendredi 25 janvier (30000 inscrits), <a href="http://www.tousenpriere.com/">"Tous en Prière"</a> nous invite à une seconde mobilisation silencieuse et priante.<br /></h2>
<p><br /></p>
<h4><a href="http://www.tousenpriere.com/participer/">Tous les renseignements pour s'inscrire</a> et s'encourager ainsi les uns les autres.<br /></h4>
<p><br /></p>
<iframe width="640" height="360" src="http://www.youtube.com/embed/v8QpFSRPm7k?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
Jean de Tauriers succède à Hervé Rolland à la tête de "Notre Dame de Chrétienté"urn:md5:55f345f6c0dcbb93f1d2d432a9dd996b2012-11-14T07:31:00+00:002012-11-15T10:26:29+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéPèlerinage 2012<p>Lors de l'Assemblée Générale de l'association samedi 10 novembre</p> <p>Sur la photo Mgr. Aillet, entouré par Hervé Rolland et par Jean de Tauriers<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_11/Tauriers_Aillet_Rolland_3.png" title="Tauriers_Aillet_Rolland_3.png"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2012_11/.Tauriers_Aillet_Rolland_3_s.jpg" alt="Tauriers_Aillet_Rolland_3.png" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Tauriers_Aillet_Rolland_3.png, nov. 2012" /></a><br /><br />
<em>Transition dans la continuité à la direction de Notre Dame de Chrétienté : Jean de Tauriers succède à Hervé Rolland à la tête de l'association. Après un mandat de trois ans, qui a vu une nouvelle dynamique, le rajeunissement des cadres et l'accroissement du nombre des pèlerins, Hervé Rolland passe le relais à Jean de Tauriers. Hervé Rolland continuera à servir le pèlerinage en tant que vice-président et à s'investir dans le renouvellement de nos méthodes de formation des pèlerins.</em><br />
<br /><br /></p>
<h4>A l'issue de l'Université d'automne du dimanche 11 novembre et de la Messe anniversaire du trentième anniversaire, célébrée par Mgr. Marc Aillet, voici le communiqué du nouveau président de Notre Dame de Chrétienté:<br /></h4>
<p><br />
Chers amis de Notre Dame de Chrétienté,<br />
<br />
<strong>« Soyez les fers de lance de la Chrétienté ! »</strong><br /><br />
Merci Monseigneur Aillet de votre si belle homélie et de vos mots d’encouragement dans l’église Saint François-Xavier et merci d’avoir célébré cette Messe pour la France en ce 11 Novembre 2012 pour le trentième anniversaire du Pèlerinage de Chartres.<br />
Cette journée du 11 novembre honorait aussi les morts tombés pour la France et nous gardions dans nos prières deux grands saints de France, l’évêque soldat fondateur de la France chrétienne Saint Martin, et Sainte Jeanne d’Arc, libératrice providentielle de la France, dont nous fêtons cette année le six centième anniversaire de la naissance.<br /><br />
<strong>« Vos évêques vous encouragent dans votre combat…Ils vous encouragent à vous manifester. »</strong><br /><br />
Comptez sur nous Monseigneur ! Notre Dame de Chrétienté engage tous ses pèlerins à aller manifester contre les projets de dénaturation du mariage, cette "supercherie" dénoncée vigoureusement par le Cardinal André Vingt-Trois. C'est l'heure de l'union dans l'action. C'est pourquoi nous soutiendrons tous ceux qui s'engageront pour la défense du mariage. L’action est le meilleur moyen de redécouvrir que ce qui unit catholiques et hommes de bonne volonté est plus fort qui ce qui peut nous séparer.<br />
Dans ces temps difficiles ayons à l’esprit les mots de <strong>Benoît XVI</strong> qui dans Porta Fidei (n°10) nous dit que le catholique <strong>« ne peut jamais penser que croire est un fait privé»</strong> et n’oublions pas que « la faiblesse des bons fait le succès des méchants » (Cardinal Pie).<br />
L'assemblée générale de Notre Dame de Chrétienté du 10 novembre m'a demandé de devenir président de l'association et de succéder à Hervé Rolland. Hervé Rolland reste au Conseil d’Administration comme Vice-Président. Il continuera ainsi à aider Notre Dame de Chrétienté de tous ses talents et tout son enthousiasme. Au nom de Notre Dame de Chrétienté, je voudrais le remercier chaleureusement pour ces trois années passées à la tête de notre association et le remercier de rester à nos côtés.<br />
<br />
Que Notre Dame de la Sainte Espérance nous convertisse !<br />
Sainte Jeanne d’Arc et Saint Martin protégez la France !<br />
Notre Dame de Chartres priez pour nous !<br />
<br /></p>
<h3>Jean de Tauriers<br /></h3>
<p>Président de Notre Dame de Chrétienté</p>Benoît XVI parle aux évêques français, et par-delà à chacun d'entre nousurn:md5:9705aac02b21f83192d0b412521518492012-09-21T19:03:00+01:002012-09-23T17:09:53+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIChrétienté <h3>L'héritage de la France, "éducatrice des peuples"<br />
L'année de la Foi, les rôle des évêques<br />
Attention à la bureaucratisation de la pastorale. L'évangélisation au contraire se construit à partir de la vie intérieure et du témoignage<br />
La tâche propre des laïcs est l'animation chrétienne des réalités temporelles<br />
Défendre la famille et le mariage<br /></h3>
<p><br />
<strong>Benoît XVI</strong> s'est adressé <a href="http://www.eglise.catholique.fr/ressources-annuaires/guide-de-l-eglise/saint-siege-et-vatican/messages-du-pape/adresse-du-saint-pere-benoit-xvi-aux-eveques-des-provinces-du-grand-ouest.html">le 21 septembre</a> aux évêques français de l'ouest de la France, en visite Ad limina (Provinces ecclésiastiques de Rouen, Rennes, Tours, Poitiers et Bordeaux). Extraits :<br />
<br />
"C'est la première fois que nous nous retrouvons ensemble depuis ma visite apostolique de 2008 dans votre beau pays qui est cher à mon cœur. J'avais alors tenu à souligner les racines chrétiennes de la France qui, dès ses origines, a accueilli le message de l'Évangile. Cet héritage ancien constitue un socle solide sur lequel vous pouvez appuyer vos efforts pour continuer inlassablement à annoncer la Parole de Dieu dans l'esprit qui anime la nouvelle évangélisation, thème de la prochaine Assemblée synodale. <strong>La France possède une longue tradition spirituelle et missionnaire, au point qu'elle a pu être qualifiée par le bienheureux Jean-Paul II, d'« éducatrice des peuples » (Homélie, Le Bourget, 30 juin 1980)</strong>. Les défis d'une société largement sécularisée invitent désormais à rechercher une réponse avec courage et optimisme, en proposant avec audace et inventivité la nouveauté permanente de l'Évangile.<br />
C'est dans cette perspective, pour stimuler les fidèles du monde entier, que j'ai proposé <strong>l'Année de la foi</strong>, marquant par là le cinquantenaire de l'ouverture des travaux du Concile Vatican II. « L'Année de la foi est une invitation à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde » (Porta Fidei, n. 6). La figure du Bon Pasteur qui connaît ses brebis, part à la recherche de celle qui est perdue, et les aime jusqu'à donner sa vie pour elles, est l'une des plus suggestives de l'Évangile (cf. Jn 10). Elle s'applique en premier lieu aux Évêques dans leur sollicitude pour tous les fidèles chrétiens, mais également aux prêtres, leurs coopérateurs. La surcharge de travail qui pèse sur vos prêtres crée une obligation accrue de « veiller à leur bien, matériel d'abord, mais surtout spirituel » (Presbyterorum ordinis, n. 7), car vous avez reçu la responsabilité de la sainteté de vos prêtres, sachant bien que, comme je vous le disais à Lourdes, « leur vie spirituelle est le fondement de leur vie apostolique » et, par suite, le garant de la fécondité de tout leur ministère. L'évêque diocésain est donc appelé à manifester une sollicitude particulière à l'égard de ses prêtres (cf. CIC, can. 384), plus particulièrement ceux qui sont d'ordination récente et ceux qui sont dans le besoin ou âgés. (...)<br />
Vous désirez que les regroupements paroissiaux que vous êtes amenés à mettre en place permettent une qualité des célébrations et une riche expérience communautaire, tout en appelant à une nouvelle valorisation du dimanche. Vous l'avez relevé dans votre note sur « les laïcs en mission ecclésiale en France ». J'ai moi-même eu l'occasion de souligner à plusieurs reprises ce point essentiel pour tout baptisé. Toutefois la solution des problèmes pastoraux diocésains qui se présentent ne saurait se limiter à des questions d'organisation, pour importantes qu'elles soient. Le risque existe de mettre l'accent sur la recherche de l'efficacité avec une sorte de «bureaucratisation de la pastorale », en se focalisant sur les structures, sur l'organisation et les programmes, qui peuvent devenir « autoréférentiels », à usage exclusif des membres de ces structures. Celles-ci n'auraient alors que peu d'impact sur la vie des chrétiens éloignés de la pratique régulière. L'évangélisation demande, en revanche, de partir de la rencontre avec le Seigneur, dans un dialogue établit dans la prière, puis de se concentrer sur le témoignage à donner afin d'aider nos contemporains à reconnaître et à redécouvrir les signes de la présence de Dieu.<br />
(...) Je salue la générosité des laïcs appelés à participer à des offices et charges dans l'Église (cf. CIC, can. 228 § 1), faisant ainsi preuve d'une disponibilité dont celle-ci est profondément reconnaissante. <strong>Il convient cependant, d'une part, de rappeler que la tâche spécifique des fidèles laïcs est l'animation chrétienne des réalités temporelles au sein desquelles ils agissent de leur propre initiative et de façon autonome, à la lumière de la foi et de l'enseignement de l'Église (cf. Gaudium et spes, n. 43). Il est donc nécessaire de veiller au respect de la différence entre le sacerdoce commun de tous les fidèles et le sacerdoce ministériel de ceux qui ont été ordonnés au service de la communauté, différence qui n'est pas seulement de degré, mais de nature (cf. Lumen gentium, n. 10)</strong>.(...)<br />
Vous célébrez cette année <strong>le sixième centenaire de la naissance de Jeanne d'Arc</strong>. J'ai souligné à son propos que « l'un des aspects les plus originaux de la sainteté de cette jeune fille est précisément <strong>ce lien entre l'expérience mystique et la mission politique</strong>. Après les années de vie cachée et de maturation intérieure s'ensuivent deux autres années de vie publique, brèves mais intenses : une année d'action et une année de passion » (Audience générale, 26 janvier 2011). Vous avez en elle un modèle de sainteté laïque au service du bien commun.<br />
Je voudrais en outre souligner l'interdépendance existant « entre l'essor de la personne et le développement de la société elle-même » (Gaudium et spes, n. 25), du fait que la famille « est le fondement de la vie sociale » (idem, n. 52). Celle-ci est menacée en bien des endroits, par suite d'une conception de la nature humaine qui s'avère défectueuse. <strong>Défendre la vie et la famille dans la société n'est en rien rétrograde, mais plutôt prophétique car cela revient à promouvoir des valeurs qui permettent le plein épanouissement de la personne humaine, créée à l'image et à la ressemblance de Dieu</strong> (cf. Gn 1, 26). Nous avons là un véritable défi à relever. En effet, « le bien que l'Église et la société tout entière attendent du mariage et de la famille fondée sur lui est trop grand pour qu'on ne s'engage pas totalement dans ce domaine pastoral spécifique. <strong>Mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité, parce que tout dommage qui leur est causé constitue de fait une blessure pour la convivialité humaine comme telle</strong> » (Sacramentum caritatis, n. 29).<br />
D'autre part, à l'évêque diocésain revient le devoir de « défendre l'unité de l'Église tout entière » (CIC, can. 392 § 1), dans la portion du Peuple de Dieu qui lui est confiée, bien qu'en son sein, s'expriment légitimement des sensibilités différentes qui méritent de faire l'objet d'une égale sollicitude pastorale. Les attentes particulières des nouvelles générations demandent qu'une catéchèse appropriée leur soit proposée afin qu'ils trouvent toute leur place dans la communauté croyante. (...)<br />
<strong>Que par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, patronne de votre cher pays, et celle des saintes co-patronnes Jeanne d'Arc et Thérèse de Lisieux, Dieu vous bénisse et bénisse la France</strong> !"</p>Benoît XVI : Le bien communurn:md5:7d050762fa19a767b29195f05f59b35f2012-05-14T17:52:00+01:002012-05-16T10:56:40+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIChrétienté<p>Allocution lors d'une visite en Toscane le dimanche 13 mai</p> <h4>Lors de sa visite en Toscane - dimanche 13 mai - le Saint Père a déclaré : <br /></h4>
<p><br />
<em>"Aujourd'hui, il est particulièrement nécessaire que le service de l'Eglise au monde s'exprime avec des fidèles laïcs éclairés, capables d'opérer au sein de la cité de l'homme, avec la volonté de servir au-delà de l'intérêt privé, au-delà des visions de partis. Le bien commun compte plus que le bien de l'individu, et il revient aussi aux chrétiens de contribuer à l'émergence d'une nouvelle éthique publique. (...) A la méfiance envers l'engagement politique et social, les chrétiens, surtout des jeunes, sont appelés à opposer l'engagement et l'amour pour la responsabilité, animés par la charité évangélique, qui demande de ne pas retirer en soi-même, mais de prendre soin des autres. Aux jeunes, j'adresse l'invitation à savoir penser en grand: ayez le courage d'oser! Soyez prêt à donner une nouvelle saveur à l'ensemble de la société civile, avec le sel de l'honnêteté et de l'altruisme désintéressé. Il est nécessaire de retrouver une forte motivation à servir le bien des citoyens."</em></p>Français et catholiquesurn:md5:76c1cf0a523fe71f2e2271cb755b2c0f2011-11-17T16:36:00+00:002011-11-18T15:37:17+00:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétienté<p>Jacques Trémolet de Villers</p> <h3>Jacques Trémolet de Villers dans "Présent" <br /></h3>
<p>Lu, dans l’excellent Bulletin de liaison du Cabinet Lépine, cet extrait de l’entretien donné par Monseigneur Grégoire Ghabroyan, évêque des Arméniens catholiques de France :<br />
- Quel est le lien des chrétiens arméniens de France avec leur pays d’origine ? — Leur identité nationale est très forte : ils sont d’abord arméniens avant d’être catholiques. Nous restons très attachés à notre histoire, à notre culture.<strong> Jean-Paul II</strong> m’avait dit : <strong>« Dites-leur de rester arméniens pour rester chrétiens. »</strong><br />
Je n’invente rien. Vous pouvez lire l’entretien entier sur <em>www.lacroix.com.</em><br />
<strong>De Jean-Paul II</strong>, cette réflexion n’est pas étonnante, lui qui écrivait « je suis le fils d’une nation… » et tout le livre-testament Mémoire et Identité est un hymne à sa patrie polonaise. Pourtant qu’y a-t-il apparemment de plus « détaché » des réalités nationales qu’un évêque qui devient pape, perd son nom – de Karol Wojtyla, il devint Jean-Paul II –, sa langue – du polonais au latin et à l’italien –, son territoire – de Cracovie à Rome… – et, Père de l’Eglise Universelle, se fait serviteur des serviteurs de Dieu… et pourtant cet exemple manifeste clairement que là où de fausses raisons instaurent une prétendue dialectique, la réalité manifeste qu’il existe une unité supérieure… où, plus on est Polonais, et plus on est chrétien, plus on reste Arménien et plus on reste chrétien… et les Français ? <strong>Où est le cardinal, l’évêque, qui, aujourd’hui, nous dira : Restez Français ! Soyez Français par toutes les fibres de votre être ! Prenez conscience de la richesse quasi infinie du « trésor de l’âme française » – comme disait Jean-Paul II dans la plaine de Reims, le 22 septembre 1996</strong> pour le quinzième centenaire du baptême de Clovis… Un tel propos passerait pour insupportablement nationaliste, suspect de la pire hérésie qui soit, celle qui prospère sur les « blocages politico-religieux », en voulant, dans la lignée de l’homme qu’il ne faut pas citer – je veux parler de Charles Maurras – utiliser la religion comme une arme politique… Quelle misère ! Qui nous libérera de ces interdits, de ces tabous, dont les nations qui ont souffert, sont par leur souffrance même, libérées ! La Pologne, l’Arménie, le Liban… pourtant qui dirait que dans ces nations, comme chez nous, l’héritage est sans ombre, sans crime et sans bavure ? Pourquoi ce droit nous est-il refusé par la majorité (immense majorité) des hommes d’Eglise ?<br />
La vérité est que la France fait peur, et, paradoxe dans le paradoxe, elle ne fait pas peur par la partie de son histoire qui, légitimement, pourrait effrayer les ecclésiastiques. <strong>Ce ne sont ni Robespierre, ni Danton, ni Voltaire, ni Condorcet, ni Diderot, ni la Déclaration des droits de l’homme et la philosophie des Lumières qui inquiètent</strong>. Au contraire, jusqu’au sommet, on s’évertue, avec force confusion de l’intelligence et force oubli du détail de l’histoire, de se convaincre qu’en réalité il n’y a là que des « idées chrétiennes devenues folles » comme disait Chesterton, mais, à la différence du sage britannique, la formule se fait plutôt conciliante, Liberté-Egalité-Fraternité, c’est à nous, comme la démocratie et la Déclaration des Droits de l’homme… non ce n’est pas cette France-là qui fait peur, c’est l’autre, la France de toujours, le Royaume de France, la France née du baptême du premier de nos rois, la France catholique, de Jeanne d’Arc et de saint Louis, de Marguerite-Marie et de Charette, des martyrs de Vendée, de Lyon, du Gévaudan, du Midi Blanc, la France de Péguy et de Maurras, la France, quoi !<br />
Il faut reconnaître que, pour être chrétienne et catholique, et sainte, elle n’est pas très cléricale, cette France, en tout cas, elle n’aime pas le cléricalisme, et elle est même la première à avoir inventé la laïcité, la vraie, la seule vraie, celle qui veut que le pouvoir temporel chrétien soit exercé par le laïcat chrétien, et par un laïcat qui, pour respectueux qu’il soit du pouvoir spirituel, n’en affirme pas moins sa distinction, et, s’il le faut, son indépendance. Si je dois m’efforcer que ma famille vive de la vie sacramentelle et puise son unité et sa force dans la fréquentation de ces sacrements, le curé, ou le vicaire, ou le chapelain, ou le directeur de conscience n’est pas, chez moi, le père ou la mère de famille. Si mon entreprise essaie de mettre en pratique les conseils précieux réunis dans ce qu’on appelle la doctrine sociale de l’Eglise, le vicaire, ni le chapelain, ni l’expert jésuite ou dominicain de ces hautes questions n’est le chef d’entreprise… et, de même, et encore plus, au sommet de l’Etat. Le Roi Très Chrétien pouvait s’appeler Philippe V le Bel, faire juger et condamner les Templiers et affronter le pape jusqu’à, parfois dépasser les bornes. L’histoire de l’humanité des origines à nos jours est l’histoire de la lutte entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel… pourrait-on écrire en paraphrasant Karl Marx, et dans cette lutte qui est aussi une histoire d’amour, le point d’harmonie, comme dans la chronique des amours humaines, est un chef-d’œuvre rarement atteint et toujours en péril. Mais sa recherche est la seule vraie recherche de science politique, car de cette harmonie dépend le salut des sociétés et le bonheur temporel des hommes, sans parler de l’autre, le salut éternel, auquel il conduit et qui est la référence commune aux deux pouvoirs.<br />
Quand ces notions ont apparemment disparu, et qu’il n’est plus question que de connivence, d’équilibre, de laïcité apaisée, comme dans les couples où le divorce heureux, la séparation dans la sérénité succèdent à la violence du conflit conjugal, en réalité, c’est que le mensonge hypocrite a triomphé, car la lutte demeure, sournoise, clandestine, mais d’autant plus âpre. Qui peut prétendre administrer les choses sans gouverner les hommes et gouverner les hommes sans dominer leurs esprits ?<br />
La République, prétendument laïque, a érigé son laïcisme en véritable pouvoir spirituel, dominant l’éducation des enfants, comme jamais, dans l’histoire, aucun pouvoir spirituel n’a prétendu le faire, dominant la culture – elle a même, inventé un ministère de la Culture, comme si on pouvait administrer la culture ! Elle a des « Maisons de la Culture » dont son prophète André Malraux disait qu’elles devraient devenir « les cathédrales du monde moderne »… tout cela a beaucoup vieilli, mais l’esprit est resté, et, pour avoir pris d’autres formes, il a toujours son clergé, ses rites, ses congrégations, ses maisons et ses couvents. La franc-maçonnerie n’est qu’un pouvoir spirituel, ô combien incarné dans le temporel, sous toutes ses formes étatiques ou économiques, sociales et culturelles.<br /></p>
<h4>La question n’est donc pas de savoir s’il y a un pouvoir spirituel, car il y en a toujours un, mais quel est ce pouvoir ?<br /></h4>
<p>Et le mystère ressurgit : pourquoi le pouvoir spirituel chrétien, pourquoi le clergé catholique français, dans sa grande majorité, ne dit-il pas aux laïcs français, « nous sommes Français avant d’être catholiques. Restons très attachés à notre histoire, à notre culture. Restons Français pour rester chrétiens ! »<br />
Quel danger y aurait-il ? La France est née de son baptême. Se reconnaître français, c’est être le fils d’une nation née d’un baptême catholique… c’est être d’Eglise, d’une terre chrétienne, d’une histoire chrétienne, d’un peuple chrétien, d’un royaume chrétien… où est le problème ?<br />
Le problème est que, depuis plus de mille ans, cette « nation petite en nombre, mais brave, et forte » est signe de contradiction. Comme Israël en d’autres temps, elle exaspère. Sa vocation unique dans l’histoire, la vocation de « terminer les invasions, continuer les Romains et commencer la gloire temporelle du christianisme » (Ozanam), en fait un sujet d’admiration, de vénération et d’amour, comme un objet d’envie, de haine, de jalousie. Il lui est arrivé, il faut le reconnaître, de faire sonner un peu trop haut sa gloire, et, du même coup d’humilier un peu trop fortement ses voisins. Il n’est que de regarder le Salon de la Guerre et le Salon de la Paix, au Château de Versailles, et, au milieu, la Galerie des glaces et les thèmes de ses plafonds. Mais souffrante ou glorieuse, humiliée ou victorieuse, elle n’en continue pas moins à être « la fille aînée ». Alors ! Oubli ? Mépris ? Ignorance ? Peur ? Probablement un peu de tout cela, avec un fond irréductible de cléricalisme, au sens profond et essentiel du mot… Il faut bien reconnaître que Jeanne, pour les clercs, les évêques catholiques, les grands inquisiteurs et les docteurs en Sorbonne, c’est une pierre de contradiction difficile à placer dans l’édifice clérical… et Jeanne, à elle seule, c’est toute la France.<br />
<br />
Jeanne, et celui pour qui elle est venue, en France, son gentil Roi<br />
deux laïcs, chrétiens, tenant le glaive et gagnant<br />
les batailles, Jeanne la victorieuse, et Charles le victorieux,<br />
des chrétiens victorieux !<br />
des saints qui réussissent !<br />
Insupportable… vous dis-je !<br />
<br /></p>
<h4>JACQUES TREMOLET DE VILLERS<br /></h4>
<p>Article extrait du n° 7475 du mercredi 16 novembre 2011</p>Mercredi 9 novembre 2011urn:md5:019e88be62fc646f07edc1229f2dd75a2011-11-09T09:26:00+00:002018-11-28T13:54:42+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétienté<p>Colloque de l’AED : Le christianisme aura-t-il encore sa place en Europe ?</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_10/2011.10.25_Colloque_AED.jpg" title="2011.10.25_Colloque_AED.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_10/.2011.10.25_Colloque_AED_s.jpg" alt="2011.10.25_Colloque_AED.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.10.25_Colloque_AED.jpg, oct. 2011" /></a></p>
<h2><a href="http://www.aed-france.org/actualite/colloque-le-christianisme-aura-t-il-encore-sa-place-en-europe/">Colloque de l’AED</a><br /></h2>
<h3>"Le christianisme aura-t-il encore sa place en Europe ?"<br /></h3>
<h4>Programme<br /></h4>
<ul>
<li>9h : Accueil et introduction - Marc Fromager, directeur de l’AED</li>
<li>9h30 – 10h : « Malheur à moi si je n’annonce l’Evangile (1 Co 9,16) » - Mgr Alain Castet, évêque de Luçon</li>
<li>10h – 10h30 : « L’héritage chrétien de l’Europe : enjeux anthropologiques » - Gérard Leclerc, journaliste, philosophe</li>
<li>10h30 – 11h : pause</li>
<li>11h – 11h30 : « Les discriminations contre les chrétiens en Europe occidentale » - Martin Kugler, directeur de l’Observatoire de l’intolérance et de la Discrimination contre les Chrétiens</li>
<li>11h30 – 12h : «Regards de l’Eglise orthodoxe russe sur la liberté religieuse en Europe occidentale» - Père Alexandre Siniakov, recteur du séminaire orthodoxe russe de Paris</li>
<li>12- 12h45 : Questions/réponses avec la salle</li>
<li>14h30 – 15h : « Une Europe sans Dieu ? » Chantal Delsol, philosophe</li>
<li>15h – 15h30 : « Le Cyborg ou l’homme augmenté, nouvelle frontière de la bioéthique ? » Tugdual Derville, Délégué général de l’Alliance pour les Droits de la Vie</li>
<li>15h30 – 16h15 : Table ronde : « Christianophobie : peut-on vraiment en parler en Europe occidentale ? » Participants : Alexandre Del Valle, journaliste et géopolitologue, Gérard Leclerc, Grégor Puppinck - Modérateur : Marc Fromager</li>
<li>16h15 – 16h45 : Pause</li>
<li>16h45 – 17h15 : « L’objection de conscience : ultime arme des chrétiens ? » François de Lacoste Lareymondie, vice-président de l’Association pour la Fondation de Service Politique</li>
<li>17h15 – 17h45 : « Des droits de l’Homme contre les religions ? » Gregor Puppinck, directeur de l’European Center for Law and Justice</li>
<li>17h45 – 18h30 : Questions/réponses avec la salle - Conclusion<br /></li>
</ul>
<h3><a href="http://www.aed-france.org/actualite/colloque-le-christianisme-aura-t-il-encore-sa-place-en-europe/">Renseignements et inscriptions sur le site de l'AED</a>.</h3>Fête du Christ Roiurn:md5:b3efd557e0284a51980eb066ee2dab6e2011-10-25T09:54:00+01:002011-10-25T09:54:00+01:00comNDCactualitéChrétientéLiturgie<p>Dimanche 30 octobre (calendrier St. Pie V) - Dimanche 20 novembre (calendrier Paul VI)</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_10/PQR_a4.JPG" alt="PQR_a4.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="PQR_a4.JPG, juil. 2010" /></p>
<h5>Dimanche 30 octobre (calendrier St. Pie V)<br />
Dimanche 20 novembre (calendrier Paul VI)<br /></h5>
<h2>« Le Christ est Roi sur toute la Création, et en particulier sur les sociétés humaines. » <br /></h2>
<h3>Catéchisme de l’Église Catholique n° 2105<br /></h3>
<p><br />
<em>Dieu éternel et tout-puissant qui avez voulu réunir toutes choses dans votre Fils bien-aimé, Roi de l'univers, accordez, dans votre bonté, à la grande famille des nations, déchirée par la blessure du péché, de se soumettre à son joug plein de bénignité. Lui qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous.</em><br />
<em>(collecte de la fête)</em><br />
<br /></p>
<h4>Le Royaume du Christ est <em>royaume de vérité et de vie, royaume de sainteté et de grâce, royaume de justice, d'amour et de paix (préface du Christ-Roi).</em><br /></h4>
<p><br />
En instituant la fête du <strong>Christ-Roi</strong> le Pape <strong>Pie XI</strong> a voulu proclamer solennellement la <strong>royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ</strong> sur le monde. Le Christ est Roi des familles et des cités, des peuples et des nations, le roi de l'univers entier (présentation de la fête dans le Missel de Dom Gaspar Lefebvre) <br />
<br />
Il faut profiter de la solennité liturgique pour relire l'encyclique de Pie XI, "Quas primas" (11 décembre 1925)<br />
<br />
<a href="http://www.vatican.va/holy_father/pius_xi/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_11121925_quas-primas_fr.html">"Quas primas" sur le site du Vatican</a><br />
<br />
Version pdf téléchargeable : <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Quas_Primas_v2.pdf">Quas Primas.pdf</a><br />
<br />
Ci-dessous quelques extraits de "Quas primas"
<br /></p>
<ul>
<li>§ 5. Il est de toute évidence que le nom et la puissance de roi doivent être attribués, au sens propre du mot, <strong>au Christ dans son humanité</strong><br /></li>
<li>§ 8. Il en résulte que les anges et les hommes ne doivent pas seulement adorer le Christ comme Dieu, mais aussi obéir et être soumis à l'autorité qu'il possède comme homme; car, au seul titre de l'union hypostatique, le Christ a pouvoir sur toutes les créatures.<br /></li>
<li>§ 13. <strong>Et, à cet égard, il n'y a lieu de faire aucune différence entre les individus, les familles et les Etats; car les hommes ne sont pas moins soumis à l'autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. Il est l'unique source du salut, de celui des sociétés comme de celui des individus: Il n'existe de salut en aucun autre; aucun autre nom ici-bas n'a été donné aux hommes qu'il leur faille invoquer pour être sauvés.</strong> (...) Il est l'unique auteur, pour l'Etat comme pour chaque citoyen, de la prospérité et du vrai bonheur: "La cité ne tient pas son bonheur d'une autre source que les particuliers, vu qu'une cité n'est pas autre chose qu'un ensemble de particuliers unis en société" .<br /></li>
<li>§ 14. Si les princes et les gouvernants légitimement choisis étaient persuadés qu'ils commandent bien moins en leur propre nom qu'au nom et à la place du divin Roi, il est évident qu'ils useraient de leur autorité avec toute la vertu et la sagesse possibles. Dans l'élaboration et l'application des lois, quelle attention ne donneraient-ils pas au bien commun et à la dignité humaine de leurs subordonnés!<br /></li>
<li>§ 18. La peste de notre époque, c'est le <strong>laïcisme</strong>, ainsi qu'on l'appelle, avec ses erreurs et ses entreprises criminelles. (...) Comme vous le savez, Vénérables Frères, ce fléau n'est pas apparu brusquement; depuis longtemps, il couvait au sein des Etats. On commença, en effet, par nier la souveraineté du Christ sur toutes les nations; on refusa à l'Eglise le droit - conséquence du droit même du Christ - d'enseigner le genre humain, de porter des lois, de gouverner les peuples en vue de leur béatitude éternelle. Puis, peu à peu, on assimila la religion du Christ aux fausses religions et, sans la moindre honte, on la plaça au même niveau. <br /></li>
</ul>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_10/.2011.10.30_Christ-Roi_b_m.jpg" alt="2011.10.30_Christ-Roi_b.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="2011.10.30_Christ-Roi_b.jpg, oct. 2011" /><br />
<br /></p>Vendredi 7 octobre 2011urn:md5:ceabf626da8749f9c4cd517f9cf513082011-10-07T11:51:00+01:002018-11-28T13:54:42+00:00comNDCactualitéChrétientéLiturgie<p>Fête de Notre Dame du Rosaire</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_10/2011.10.07_ND_rosaire.jpg" alt="2011.10.07_ND_rosaire.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.10.07_ND_rosaire.jpg, oct. 2011" /></p>
<h2>Fête de Notre Dame du Rosaire<br /></h2>
<p>Le 7 octobre 1571 la victoires des forces chrétiennes lors de la bataille navale de Lépante sauvait l'occident de l'invasion turque. Le Pape Saint Pie V attribua, en accord avec le sentiment chrétien unanime, la victoire à la protection de la Sainte Vierge, Mère de Dieu, invoquée comme "Secours des chrétiens". Pour commémorer la victoire de Lépante, Saint Pie V institua la fête de Notre Dame de la Victoire, le 7 octobre. En 1573, Grégoire XIII changea le nom en fête du Saint-Rosaire. En 1913, Pie X, changea le nom en fête de Notre Dame du Rosaire.<br />
<br /></p>
<h4>Nous aurons à coeur de nous associer à cette fête, et de renouveler notre attachement à la récitation du Rosaire, dans ce mois d'octobre qui lui est spécialement consacré.<br /></h4>
<p><br />
<em>"Dans la sobriété de ses éléments, le Rosaire concentre en lui la profondeur de tout le message évangélique, dont il est presque un résumé. Avec lui, le peuple chrétien se met à l'école de Marie, pour se laisser introduire dans la contemplation de la beauté du visage du Christ et dans l'expérience de la profondeur de son amour. Par le Rosaire, le croyant puise d'abondantes grâces, les recevant presque des mains mêmes de la Mère du Rédempteur."</em><br />
<em>Bx. Jean-Paul II, Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae (octobre 2002)</em></p>Lundi 15 août 2011 : Assomption de la Sainte Viergeurn:md5:5c98815c941bd3e7600cb4dec917b60c2011-08-14T09:02:00+01:002011-08-14T09:02:00+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéLiturgie<p>Patronne principale de la France</p> <p>Le 1er novembre 1950 le Pape <strong>Pie XII</strong> définissait le dogme de l'<strong>Assomption</strong>. Il proclamait ainsi solennellement que la croyance selon laquelle la Vierge Marie, au terme de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme dans la gloire du Ciel fait partie du dépôt de la Foi reçu des apôtres.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_05/2010_08/2010.08.15_Ingres_Louis_XIII_b.JPG" alt="2010.08.15_Ingres_Louis_XIII_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.15_Ingres_Louis_XIII_b.JPG, mai 2010" /><em>Dieu éternel et tout-puissant, qui avez élevé à la gloire du Ciel, en son corps et en son âme, Marie, la Vierge immaculée, mère de votre Fils, faites que, sans cesse tendus vers les choses d'en haut, nous méritions d'avoir part à son triomphe. Par le même Jésus-Christ, votre Fils, notre Seigneur. (collecte de l'Assomption)</em><br />
<br />
La Sainte Vierge Marie, sous le titre de son Assomption, est <strong>Patronne principale de la France</strong>.<br />
Les processions qui se font en ce jour en l'honneur de l'assomption rappellent la consécration du pays à la Sainte Vierge par <strong>Louis XIII en 1638</strong>. Ce texte, dit <strong>"Voeu de Louis XIII"</strong>, appartient au patrimoine religieux et politique de notre pays. Nous en donnons ici quelques extraits.<br />
<br />
<br />
<em>Louis, par la grâce de Dieu Roi de France et de Navarre,</em><br />
<br />
<em>Tant de grâces si évidentes font que nous avons cru être obligé, nous prosternant aux pieds de sa Majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la Sacrée Croix, où nous vénérons l’accomplissement des mystères de notre rédemption par la vie et par la mort du Fils de Dieu en notre chair, de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu’à nous, et à ce Fils par sa Mère élevée jusqu’à Lui, en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et tous nos sujets.</em><br />
<br />
<em>A ces causes nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et tous nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume qu’il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire.</em> <br />
<br />
<em>Fait le 10 février 1638</em><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.15_Voeu_original.jpg" alt="2010.08.15_Voeu_original.jpg" title="2010.08.15_Voeu_original.jpg, août 2010" /></p>Oui, la vierge Marie, sous le titre de son Assomption est patronne principale de la Franceurn:md5:55621f3e1c91ca281c55fc2c886cb62a2011-08-13T09:06:00+01:002011-08-14T14:48:36+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéFormation<p>Le texte de Pie XI le définissant - Une vérité rappelée par Benoît XVI</p> <h4><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Pie_XI_Galliam.pdf">La lettre de Pie XI en version pdf</a><br /></h4>
<p><br />
Lors de sa visite en France, en septembre 2008, Benoît a rappelé que la Sainte Vierge, dans son Assomption, était la patronne principale de la France (Paris, <a href="http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2008/september/documents/hf_ben-xvi_spe_20080912_parigi-elysee_fr.html">à l'Elysée, le 12 septembre</a>; <a href="http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2008/documents/hf_ben-xvi_hom_20080914_lourdes-apparizioni_fr.html">Messe à Lourdes, le 14 septembre</a>). Il est bon de revenir au texte de Pie XI qui le définit.<br />
<br /></p>
<h2>Lettre apostolique de Sa Sainteté le pape Pie XI<br /></h2>
<h3>« Galliam, Ecclesiae filiam primogenitam »<br /></h3>
<h4>Notre-Dame de l’Assomption est proclamée patronne principale de la France, et sainte Jeanne d’Arc, patronne secondaire<br /></h4>
<p><br />
Pour perpétuelle mémoire.<br />
Les Pontifes romains Nos prédécesseurs ont toujours, au cours, des siècles, comblé des marques particulières de leur paternelle affection la France, <strong>justement appelée la fille aînée de l’Église</strong>. Notre prédécesseur de sainte mémoire le Pape Benoît XV, qui eut profondément à cœur le bien spirituel de la France, a pensé à donner à cette nation noble entre toutes, un gage spécial de sa bienveillance.<br />
En effet, lorsque, récemment, Nos vénérables frères les cardinaux, archevêques et évêques de France, d’un consentement unanime, lui eurent transmis par Notre vénérable Frère Stanislas Touchet, évêque d’Orléans, des supplications ardentes et ferventes pour qu’il daignât proclamer patronne principale de la nation française la bienheureuse Vierge Marie reçue au ciel, et seconde. Patronne céleste sainte Jeanne, pucelle d’Orléans, Notre prédécesseur fut d’avis de répondre avec bienveillance à ces pieuses requêtes. Empêché par la mort, il ne put réaliser le dessein qu’il avait conçu. Mais à Nous, qui venons d’être élevé par la grâce divine sur la chaire sublime du Prince des apôtres, il Nous est doux et agréable de remplir le vœu de Notre très regretté prédécesseur et, par Notre autorité suprême, de décréter ce qui pourra devenir pour la France une cause de bien, de prospérité et de bonheur.<br />
<strong>Il est certain, selon un ancien adage, que « le royaume de France » a été appelé le « royaume de Marie », et cela à juste titre</strong>. Car, depuis les premiers siècles de l’Église jusqu’à notre temps, Irénée et Eucher de Lyon, Hilaire de Poitiers, Anselme, qui de France passa en Angleterre comme archevêque, Bernard de Clairvaux, François de Sales, et nombre d’autres saints docteurs, ont célébré Marie et, ont contribué à promouvoir et à amplifier à travers la France le culte de la Vierge Mère de Dieu. A Paris, dans là très célèbre Université de Sorbonne, il est historiquement prouvé que dès le XIIIe siècle la Vierge a été proclamée conçue sans péché.<br />
Même les monuments sacrés attestent d’éclatante manière l’antique dévotion du peuple à l’égard de la Vierge : trente-quatre églises cathédrales jouissent du titre de la Vierge Mère de Dieu ; parmi lesquelles on aime à rappeler comme les plus célèbres celles qui s’élèvent à Reims, à Paris, à Amiens, à Chartres, à Coutances et à Rouen. L’immense affluence des fidèles accourant de loin chaque année, même de notre temps, aux sanctuaires de Marie, montre clairement ce que peut dans le peuple la piété envers la Mère de Dieu, et plusieurs fois par an la basilique de Lourdes, si vaste qu’elle soit, paraît incapable de contenir les foules innombrables de pèlerins.<br />
La Vierge Mère en personne, trésorière auprès de Dieu de toutes les grâces, a semblé, par des apparitions répétées, approuver et confirmer la dévotion du peuple français.<br />
Bien plus, les principaux et les chefs de la nation se sont fait gloire longtemps d’affirmer et de défendre cette dévotion envers la Vierge. Converti à la vraie foi du Christ, Clovis s’empresse, sur les ruines d’un temple druidique, de poser les fondements de l’église Notre-Dame, qu’acheva son fils Childebert. Plusieurs temples sont dédiés à Marie par Charlemagne. Les ducs de Normandie proclament Marie Reine de la nation. Le roi saint Louis récite dévotement chaque jour l’office de la Vierge. Louis XI, pour l’accomplissement d’un vœu, édifie à Cléry un temple à Notre-Dame. <strong>Enfin Louis XIII consacre le royaume de France à Marie et ordonne que chaque année, en la fête de l’Assomption de la Vierge, on célèbre dans tous les diocèses de France de solennelles fonctions</strong> ; et ces pompes solennelles, Nous n’ignorons pas qu’elles continuent de se dérouler chaque année.<br />
En ce qui concerne !a Pucelle d’Orléans, que Notre prédécesseur a élevée aux suprêmes honneurs des saints, personne ne petit mettre en doute que ce soit sous les auspices de la Vierge qu’elle ait reçu et remplit mission de sauver la France. Car d’abord, c’est sous le patronage de Notre-Dame de Bermont, puis sous celui de la Vierge d’Orléans, enfin de la Vierge de Reims, qu’elle entreprit d’un cœur viril, une si grande œuvre, qu’elle demeura sans peur en face des épées dégainées et sans tache au milieu de la licence des camps, qu’elle délivra sa patrie du suprême péril et rétablit le sort de la France. C’est après en avoir reçu le conseil de ses voix célestes qu’elle ajouta sur son glorieux étendard le nom de Marie à celui de Jésus, vrai Roi de France. Montée sur le bûcher, c’est en murmurant au milieu des flammes, en un cri suprême, les noms de Jésus et de Marie, qu’elle s’envola an ciel. Ayant donc éprouvé le secours évident de la Pucelle d’Orléans, que la France reçoive la faveur de cette seconde patronne céleste : c’est ce que réclament le clergé et le peuple, ce qui fut déjà agréable à Notre prédécesseur et qui Nous plaît à Nous-même.<br />
C’est pourquoi, après avoir pris les conseils de Nos vénérables Frères les cardinaux de la sainte Église romaine préposés aux Rites, motu proprio, de science certaine et après mûre délibération, dans la plénitude de Notre pouvoir apostolique, par la force des présentes et à perpétuité, <strong>Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu</strong>, avec tous les privilèges et les honneurs que comportent ce noble titre et cette dignité.<br />
De plus, écoutant les vœux pressants des évêques, du clergé et des fidèles des diocèses et des missions de la France, Nous déclarons avec la plus grande joie et établissons Pucelle d’Orléans admirée et vénérée spécialement par tous les catholiques de France comme l’héroïne de la patrie, <strong>sainte Jeanne d’Arc, vierge, patronne secondaire de la France</strong>, choisie par le plein suffrage du peuple, et cela encore d’après Notre suprême autorité apostolique, concédant également tous les honneurs et privilèges que comporte selon le droit ce titre de seconde patronne.<br />
En conséquence, Nous prions Dieu, auteur de tous les biens, que, par l’intercession de ces deux célestes patronnes, la Mère de Dieu élevée au ciel et sainte Jeanne d’Arc, vierge, ainsi que des autres saints patrons des lieux et titulaires des églises, tant des diocèses que des missions, la France catholique, ses espérances tendues vers la vraie liberté et son antique dignité, soit vraiment la fille première-née de l’Église romaine ; qu’elle échauffe, garde, développe par la pensée, l’action, l’amour, ses antiques et glorieuses traditions pour le bien de la religion et de la patrie.<br />
Nous concédons ces privilèges, décidant que les présentes Lettres soient et demeurent toujours fermes, valides et efficaces, qu’elles obtiennent et gardent leurs effets pleins et entiers, qu’elles soient, maintenant et dans l’avenir, pour toute la nation française le gage le plus large des secours célestes, qu’ainsi il en faut juger définitivement, et que soit tenu pour vain dès maintenant et de nul effet pour l’avenir tout ce qui porterait atteinte à ces décisions, du fait de quelque autorité que ce soit, sciemment ou inconsciemment. Nonobstant toutes choses contraires.<br />
<br />
Donné à Rome, près de Saint-Pierre, sous l’anneau du Pêcheur, le 2 du mois de mars de l’année 1922, la première de Notre pontificat.</p>"La nouvelle évangélisation commence par la prière"urn:md5:36cb162222955a121c05b3085e329bc82011-08-04T19:32:00+01:002011-08-13T17:33:28+01:00comNDCactualitéChrétientéEglise<p>Un rappel salutaire</p> <h2>de Mgr Centène le 4 août dernier :<br /></h2>
<p><br />
"Nous rêvons parfois de réformer nos paroisses. Nous rêvons d’initiatives extraordinaires et magnifiques qui ramèneraient le cœur des hommes vers Dieu dans le cadre de la nouvelle évangélisation. La nouvelle évangélisation commence par la prière. Le Saint Curé d’Ars l’avait bien compris. Lui aussi, il rêvait de transformer sa paroisse. Il rêvait de convertir ses paroissiens. Ce qui les a touchés, plus que ses discours, plus que ses œuvres de charité, c’est de le voir traverser la place de l’église, chaque matin, par tous les temps, son fanal à la main, pour aller s’agenouiller devant l’autel."<br /></p>Cardinal Juan Luis Cipriani : « La Patrie, c’est l’amour des tombes et des berceaux »urn:md5:c0106760583df8e47967826c70ac1aa62011-08-02T17:04:00+01:002018-11-28T13:14:45+00:00comNDCactualitéChrétienté<p>Extraits de l'homélie du cardinal Juan Luis Cipriani en sa cathédrale de Lima</p> <h3>Extraits de l’homélie prononcée par le cardinal Juan Luis Cipriani en sa cathédrale de Lima<br /></h3>
<p>à l’occasion du 190e anniversaire de l’indépendance du Pérou et en présence de toutes les autorités de l’Etat.<br />
Traduction de Jeanne Smits<br />
<br />
"Pour parler de la nation il est nécessaire de faire la relation avec la Patrie, qui fait référence à la paternité et aussi au patrimoine. «<strong> La Patrie, c’est l’amour des tombes et des berceaux</strong> », disait Don Victor Andres Belaunde. Bien que parfois les deux concepts de Nation et de Patrie se confondent, il est nécessaire de les distinguer si nous voulons penser et procéder avec une absolue précision. La Patrie se réfère à un héritage reçu, cet ensemble de valeurs qui se transmettent d’une génération à l’autre et qui en viennent à constituer une sorte de capital que l’on partage et que l’on reçoit aussi en héritage. Le progrès ne naît pas de la destruction ou du changement systématique, et ne les exige pas non plus, parce qu’il est croissance dans la continuité. (...)<br />
« La société humaine doit être considérée, avant tout, comme une réalité d’ordre principalement spirituel ; qui pousse les hommes, éclairés par la vérité, à se communiquer entre eux les connaissances les plus diverses ; à défendre leurs droits et à accomplir leurs devoirs ; à vouloir les biens de l’esprit… à se sentir inclinés en permanence à partager avec les autres le meilleur d’eux-mêmes… Ces valeurs informent et, en même temps, dirigent les manifestations de la culture, de l’économie, de la convivialité sociale, du progrès et de l’ordre politique, de l’ordonnancement juridique et, au bout du compte, tous les éléments qui constituent l’expression extérieure de la communauté humaine dans son incessant développement. » (Catéchisme de l’Eglise catholique)<br />
« L’Eglise, il convient de toujours le rappeler, que d’aucune façon ne se confond avec la communauté politique et qui n’est liée à aucun système politique, est en même temps le signe et la sauvegarde du caractère transcendant de la personne humaine. » (Gaudium et Spes)<br />
C’est pourquoi je considère avec préoccupation la manière dont l’organisation sociale dans le monde actuel a privilégié le progrès technique et économique – ce qui est matériel – et ne s’est pas occupé du nécessaire développement culturel et spirituel qui constitue le milieu naturel où se développe la transcendance de la vie humaine. L’amour et le respect de la vie, des parents, du mariage et de la famille, la protection de l’enfance, la paix spirituelle si nécessaire pour la vie sociale et tant d’autres dimensions du monde spirituel sont asphyxiées par la soif de l’argent, de la réussite, du plaisir et du pouvoir. <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2011/08/02/..." title="...">...</a> La dictature du relativisme avec sa « pensée unique » engendre dans le monde, et aussi dans notre continent et, lentement, dans notre cher Pérou, non pas le progrès humain intégral auquel on aspire tant, mais la dégringolade dans ce qu’on appelle la postmodernité qui a plongé le monde dans une profonde crise économique et morale ; dans ce qu’on appelle la libération sociale qui, à l’ombre de l’idéologie qualifiée d’égalité de genre détruit les racines mêmes de la convivialité humaine. Une crise sociale et morale planétaire qui se manifeste notamment dans le crach financier mondial, dans la violence terroriste, dans la dégradation morale qui envahit notre civilisation, dans la destruction de l’institution du mariage et de la famille, dans la progression du trafic et de la consommation de drogues."<br /></p>du jeudi 14 au dimanche 17 juillet 2011urn:md5:f12113d30ed9264bc0eca19e3ae8eea62011-07-14T14:09:00+01:002018-11-28T13:54:42+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéFormation<p>20e Université d'été de Renaissance catholique</p> <h3><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2011_documents/2011.03.01_Universite_RC.pdf">Université d’été 2011 de Renaissance catholique</a><br /></h3>
<h2>"La nouvelle morale"<br /></h2>
<p><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2011_documents/2011.07.14_RC_universite.pdf">Programme</a><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.01_Universite_RC_b.JPG" alt="2011.03.01_Universite_RC_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.01_Universite_RC_b.JPG, mar. 2011" /><br /></h2>
<p>Leçon inaugurale de <strong>Claude Rousseau</strong> : Morale ou éthique ?<br />
<br />
<strong>La destruction de la morale traditionnelle</strong><br /></p>
<ul>
<li><strong>Mgr Anatrella</strong> (sous réserve) : Promotion de l’homosexualité et destruction de la famille</li>
<li><strong>Hugues Kéraly</strong> : La lutte contre le sida, cheval de Troie de la décadence</li>
<li><strong>Anne-Marie Libert</strong> (assistante de Mgr Schooyans) : L’ONU et la destruction de la famille</li>
<li><strong>Jean-Marie Le Méné</strong> : Eugénisme et manipulations génétiques</li>
<li>Témoignage de <strong>Philippe Isnard</strong> : Peut-on dire la vérité sur l’avortement dans l’enseignement public ?<br /></li>
</ul>
<p><strong>Les piliers de la nouvelle morale</strong><br /></p>
<ul>
<li><strong> Jean Sévillia</strong> : Le principe de non-discrimination : de l’anti-racisme à la théorie du gender</li>
<li><strong>Jacques Trémolet de Villers</strong> : Le principe de précaution ou la dictature de la sécurité</li>
<li><strong>Martin Peltier</strong> : Écologie et mondialisme</li>
<li><strong>Philippe Conrad</strong> : Devoir de mémoire et diffamation de l’histoire nationale</li>
<li><strong>Michel Sarlon-Malassert</strong> : Morale et économie</li>
<li><strong>Laurent Dandrieu</strong> : Les promoteurs de la nouvelle morale : publicité, cinéma, presse féminine</li>
<li>Témoignage de <strong>Bruno Gollnisch</strong> : Morale et politique, hier, aujourd’hui, demain<br /></li>
</ul>
<p>Conclusion - <strong>Jean-Pierre Maugendre</strong> : La dictature du relativisme<br />
<br />
Inscription les 4 jours, à partir de 155 €<br />
Renseignements auprès de <a href="http://www.renaissancecatholique.org/spip.php?page=courrier&id_courrier=43">Renaissance Catholique</a> 89, rue Pierre-Brossolette 92130 Issy-les-Moulineaux - Courriel : <a href="mailto:%72%63%61%74%68%6f%6c%69%71%75%65%40%77%61%6e%61%64%6f%6f%2e%66%72">rcatholique@wanadoo.fr</a></p>Une action pour les élections de 2012 : rappeler les principesurn:md5:f25a047d75775f64ed789a9867bd14242011-07-03T15:35:00+01:002011-07-03T15:35:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétienté<p>et au premier chef les points non-négociables</p> <p><a href="http://www.hommenouveau.fr/"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_07/.2011.07.03_Homme_nouveau_s.jpg" alt="2011.07.03_Homme_nouveau.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.07.03_Homme_nouveau.jpg, juil. 2011" /></a></p>
<h2>Elections de 2012 : <br />
la consigne de vote consiste à rappeler les principes<br /></h2>
<h3>Dans le dernier numéro de "l'Homme nouveau", Philippe Maxence précise la position de son journal sur la campagne électorale qui s’annonce<br /></h3>
<p>"Nos critères d’appréciation sont simples. Nous refusons les critères séculiers hérités de la Révolution française. Nous refusons d’entrer dans le jeu qui ne verrait dans l’opposition au collectivisme que la seule solution du libéralisme économique. Nous nous appuyons sur les points non négociables édictés par le cardinal Ratzinger et réaffirmés par le Pape Benoît XVI pour apprécier et juger d’une politique. Ces points non négociables ne constituent d’ailleurs qu’un minimum, qu’une base, en dessous de laquelle il est impossible de descendre. Nous nous appuyons sur l’ensemble de la doctrine sociale de l’Église, depuis la reconnaissance de la royauté sociale du Christ jusqu’à la justice sociale en passant, par exemple, par le principe de subsidiarité, la primauté du bien commun ou la propriété privée. Ces principes, intangibles, nous savons qu’il faut les composer (pas les adapter) avec les circonstances selon la vertu de prudence politique. Mais ce sont eux qui éclairent notre action. Nous ne donnerons pas de consigne de vote. Mais, à temps et à contretemps, nous rappellerons ces principes. Nos lecteurs sont libres et nous n’entendons pas les prendre au piège. Mais nous entendons le rester aussi !"<br />
<br />
Cette ligne est aussi celle du <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/07/elections-la-consigne-de-vote-consigne-%C3%A0-rappeler-les-principes.html">Salon Beige</a>.</p>Message de Benoît XVI à l'occasion des JMJ 2011 à Madridurn:md5:cff032821127793f94205fd1f0a267e12011-07-01T18:21:00+01:002011-07-01T18:21:00+01:00comNDCactualitéBenoit XVIChrétientéEnseignement social de l Eglise<p><strong>"l’Europe a un très grand besoin de retrouver ses racines chrétiennes"</strong></p> <p>C'est quasiment par cette phrase : <strong>"l’Europe a un très grand besoin de retrouver ses racines chrétiennes"</strong> que Benoît XVI commence son message.<br />
<br />
Il faut lire ce message dans son intégralité (<a href="http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/messages/youth/documents/hf_ben-xvi_mes_20100806_youth_fr.html">ici sur le site du Vatican</a>). Et voir combien la dimension spirituelle de ce message est inséparable de sa dimension sociale. C'est dans la mesure même où nous serons <em>"enracinés et fondés dans le Christ, affermis dans la foi" (cf. Col 2, 7)</em> que nous pourrons vivre pleinement et aider nos frères.<br /></p>
<blockquote><p>"<strong>La culture actuelle, dans certaines régions du monde, surtout en Occident, tend à exclure Dieu ou à considérer la foi comme un fait privé, sans aucune pertinence pour la vie sociale. Alors que toutes valeurs qui fondent la société proviennent de l’Evangile</strong> – comme le sens de la dignité de la personne, de la solidarité, du travail et de la famille –, on constate une sorte d’ « éclipse de Dieu », une certaine amnésie, voire un réel refus du christianisme et un reniement du trésor de la foi reçue, au risque de perdre sa propre identité profonde. (...) Le <strong>relativisme ambiant</strong>, qui consiste à dire que tout se vaut et qu’il n’y a aucune vérité ni aucun repère absolu, <strong>n’engendre pas la vraie liberté mais instabilité, déception, conformisme aux modes du moment</strong>. (...)<br />
<br />
Notre contexte culturel, chers jeunes, a de nombreuses ressemblances avec celui des Colossiens d’alors. En effet, il y a un fort courant <strong>« laïciste »</strong>, qui veut supprimer Dieu de la vie des personnes et de la société, projetant et tentant de créer un «paradis» sans Lui. Or l’expérience enseigne qu’<strong>un monde sans Dieu est un «enfer»</strong> où prévalent les égoïsmes, les divisions dans les familles, la haine entre les personnes et les peuples, le manque d’amour, de joie et d’espérance. A l’inverse, là où les personnes et les peuples vivent dans la présence de Dieu, l’adorent en vérité et écoutent sa voix, là se construit très concrètement <strong>la civilisation de l’amour</strong>, où chacun est respecté dans sa dignité, où la communion grandit, avec tous ses fruits. <strong>Il y a cependant des chrétiens qui se laissent séduire par le mode de penser laïciste</strong>, ou qui sont attirés par des courants religieux qui éloignent de la foi en Jésus Christ. (...)<br />
<br />
Tant de chrétiens ont été et sont un témoignage vivant de la force de la foi qui s’exprime par la charité : ils ont été artisans de paix, promoteurs de justice, acteurs d’un monde plus humain, un monde selon Dieu. Ils se sont engagés dans divers domaines de la vie sociale, avec compétence et professionnalisme, contribuant efficacement au bien de tous. La charité qui jaillit de la foi les a conduits à un témoignage très concret, en actes et en paroles : <strong>le Christ n’est pas seulement un bien pour nous-mêmes, il est le bien le plus précieux que nous avons à partager avec les autres</strong>."</p>
<p></p></blockquote>
<p><br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/06/29/JMJ-2011-MADRID-avec-JUVENTUTEM">Les JMJ 2011 à Madrid avec Juventutem</a></p>du mardi 28 juin au vendredi 1er juillet 2011urn:md5:9b1a36b3951f3cab0b14ac17acfe46c42011-06-28T16:02:00+01:002018-11-28T13:54:42+00:00comNDCactualitéBenoit XVIChrétienté<p>60 heures d’adoration eucharistique pour le 60e anniversaire de l’ordination de <strong>Benoît XVI</strong></p> <h2>Notre Dame de Chrétienté soutient et participe :<br /></h2>
<h3>à la basilique du <a href="http://www.sacre-coeur-montmartre.com/fr/actu-annonces.html">Sacré Coeur de Montmartre</a><br />
60 heures d’adoration eucharistique pour le 60e anniversaire de l’ordination de Benoît XVI<br /></h3>
<p>Pour le 60e anniversaire de l’ordination sacerdotale du Pape Benoît XVI (29 juin 1951), <a href="http://www.paris.catholique.fr/60h-d-adoration-eucharistique-pour.html">les Parisiens sont invités par Mgr Vingt-Trois</a> à se retrouver au Sacré-Cœur de Montmartre pour prier 60h du 28 juin au 1er juillet.<br />
A l’occasion du 60ème anniversaire de l’ordination sacerdotale du Saint-Père, la Congrégation pour le Clergé invite les diocèses du monde entier à offrir 60 heures d’adoration eucharistique. Dans le diocèse de Paris, selon le souhait du Cardinal Vingt-Trois, ce relais de prière aura lieu à la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre.<br /></p>
<h4>Programme :<br /></h4>
<ul>
<li>Mardi 28 juin à 18h : célébration des Premières Vêpres de la Solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul et lancement des 60h d’adoration eucharistique.<br /></li>
<li>Du mardi 28 juin à 18h jusqu’au vendredi 1er juillet 15h, 60 heures d’adoration eucharistiques pour le Pape, pour la sanctification du clergé et pour de nouvelles vocations sacerdotales.<br /></li>
<li>Vendredi 1er juillet à 15h, jour de la Solennité du Sacré-Cœur de Jésus, messe solennelle présidée par Monseigneur Luigi Ventura, Nonce apostolique en France.<br /></li>
</ul>
<p>Cette messe marquera :<br /></p>
<ul>
<li>le jour traditionnel pour la sanctification des prêtres et de prière pour les prêtres.<br /></li>
<li>la conclusion des 60 heures d’adoration eucharistique pour le Pape.<br /></li>
<li>l’action de grâce pour l’année du Jubilé des 125 ans de l’adoration continue, de jour et de nuit, à la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre à Paris.</li>
</ul>Offrons 60 Messes pour les 60 ans de sacerdoce de Benoît XVIurn:md5:43506646f8386924ca19e993f739e3352011-06-27T18:58:00+01:002011-06-28T13:29:48+01:00comNDCactualitéBenoit XVIChrétientéEglise<p>Mercredi 29 juin, l'Eglise fête les 60 ans de sacerdoce de Benoît XVI. Notre-Dame de Chrétienté a décidé de faire dire 60 Messes aux intentions du Saint-Père afin de manifester notre fidélité et le remercier pour son oeuvre de restauration liturgique et doctrinale</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/2011.06.05_Benoit_XVI_Zagreb_b.jpg" title="2011.06.05_Benoit_XVI_Zagreb_b.jpg"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/.2011.06.05_Benoit_XVI_Zagreb_b_s.jpg" alt="2011.06.05_Benoit_XVI_Zagreb_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.06.05_Benoit_XVI_Zagreb_b.jpg, juin 2011" /></a>
<br /></p>
<h3>Mercredi 29 juin l'Eglise fête les 60 ans de sacerdoce de Benoît XVI <br /></h3>
<p><br /></p>
<h2>avec Notre Dame de Chrétienté<br />
montrons notre attachement au Saint Père !<br /></h2>
<p>Nous voulons en effet manifester notre fidélité au successeur de Pierre, et notre reconnaissance au Pape pour son action, <strong>en particulier pour son oeuvre de restauration liturgique et doctrinale</strong>. Nous voulons le remercier pour le motu proprio "Summorum Pontificum" et pour l'instruction "Universae Ecclesiae" !<br />
<br /></p>
<h5>Pour nous unir à cet anniversaire de sacerdoce :</h5>
<h3>Notre Dame de Chrétienté a décidé de faire dire 60 Messes aux intentions du Saint-Père.<br /></h3>
<p>Ces Messes seront dites dans la forme extraordinaire et seront confiées aux communautés et aux prêtres amis qui accompagnent notre Pèlerinage. <br />
Vous pouvez, à titre individuel ou en vous regroupant par chapitre, participer à cette action <strong>en offrant une ou plusieurs Messes</strong>. L'offrande habituellement demandée pour une Messe se monte à 16 euros <em>(les offrandes de Messe ne sont pas déductibles des impôts)</em></p>
<ul>
<li><strong>Faites vos offrandes en ligne en utilisant <a href="https://www.nd-chretiente.com/inscription/index.php?inscript=1">ce formulaire</a> ou envoyez vos offrandes</strong> (montants égaux ou multiples de 16 euros) par chèque libellé à l'ordre de "Notre Dame de Chrétienté", en indiquant "opération des Messes pour Benoît XVI" Notre Dame de Chrétienté – 49 avenue de Paris, 78000 Versailles.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<h3>Le mercredi 29 juin, nous invitons tous nos amis pèlerins à prier pour le Pape :</h3>
<ul>
<li>en faisant un effort pour assister à la Messe (ou au moins pour s'y unir d'intention)</li>
<li>en récitant la prière habituelle pour le Souverain Pontife <br /></li>
</ul>
<blockquote><p><em> (dans vos missels - version latine ci-dessous)</em><br />
V. Oremus pro Pontifice nostro Benedicto.<br />
R. Dominus conservet eum, et vivificet eum, et beatum faciat eum in terra, et non tradat eum in animam inimicorum eius.<br />
<strong>Pater Noster, Ave Maria</strong>.<br />
Deus, omnium fidelium pastor et rector, famulum tuum Benedictum, quem pastorem Ecclesiae tuae praeesse voluisti, propitius respice: da ei, quaesumus, verbo et exemplo, quibus praeest, proficere: ut ad vitam, una cum grege sibi credito, perveniat sempiternam. Per Christum, Dominum nostrum. Amen. <br /></p></blockquote>
<p><br /></p>Homélie du lundi de Pentecôte de Mgr. Nicolas Brouweturn:md5:0db88515e95f6e05631a1da606791fbb2011-06-24T15:16:00+01:002011-06-27T08:07:12+01:00comNDCactualitéChrétientéEglisepoints non-négociablesPèlerinage 2011<p>Messe à Notre-Dame de Chartres le lundi 13 juin 2011</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/2011.06.13_Mgr._Brouwet_a.JPG" title="2011.06.13_Mgr._Brouwet_a.JPG"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_06/.2011.06.13_Mgr._Brouwet_a_m.jpg" alt="2011.06.13_Mgr._Brouwet_a.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.06.13_Mgr._Brouwet_a.JPG, juin 2011" /></a></p>
<h2>Homélie de Mgr Nicolas Brouwet<br /></h2>
<h3>Lundi de Pentecôte, 13 juin 2011<br />
Messe à Notre-Dame de Chartres<br /></h3>
<p><ins>enregistrement</ins>:</p>
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<p>Je voudrais tout d’abord saluer Mgr Michel Pansard, évêque de Chartres, qui nous accueille paternellement dans sa cathédrale. Il est le signe, au milieu de nous, du Bon Pasteur qui accueille ses brebis, les encourage et les bénit au terme de ce pèlerinage.<br />
Vous avez remarqué que Mgr Pansard, figure du Christ Pasteur présent au milieu de son peuple, nous a précisément accueilli au portail principal, le portail ouest de la cathédrale, appelé aussi le portail royal. Au-dessus de ce portail se dressent trois grandes verrières actuellement cachées par des échafaudages. Ces verrières du treizième siècle représentent les mystères de la vie du Christ. Il n’est pas étonnant que ces verrières soient à l’entrée : c’est le Christ qui nous fait entrer dans l’Eglise, il est lui-même la porte et nous baigne dans la lumière de son Evangile ; et c’est lui qui nous fera entrer dans sa demeure de gloire au terme de notre pèlerinage sur la terre. <br />
Les verrières du centre et du sud représentent des scènes de la vie de Jésus de sa naissance à sa Résurrection. La verrière nord raconte la généalogie du Christ : c’est l’arbre de Jessé. Tout en haut, apparaît le Messie annoncé par les prophètes. Le Christ est représenté assis, entouré de sept colombes, les sept dons de l’Esprit Saint annoncés par le prophète Isaïe : « Un rameau sortira de l’arbre de Jessé…Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur, Esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur…Il ne jugera pas d’après ce que voient ses yeux, il ne se prononcera pas d’après ce qu’entendent ses oreilles ; il jugera les petits avec équité, il jugera les pauvres de la terre en toute justice ». Isaïe, 11, 1- ….<br />
En ce lundi de Pentecôte, nous implorons le Saint Esprit de renouveler en nous ses dons reçus dans le sacrement de la confirmation. Et nous l’invoquons de manière toute particulière, cette année, comme celui « qui est Seigneur et qui donne la vie », ainsi que nous le confessons dans le Credo. <br />
« Tu envoies ton souffle, ils sont créés, tu renouvelles la face de la terre » (Ps103, 30). L’Esprit Saint donne la vie parce qu’il est le don du Dieu très-haut, sa générosité, sa fécondité. Et nous l’invoquons pour qu’il nous donne la grâce d’aimer la vie, de la respecter, de comprendre à quel point elle est un don précieux du Seigneur, un don remis entre nos mains non pour nous en emparer ou pour la détruire mais pour l’accueillir et la porter à son accomplissement dans la grâce de l’Esprit. <br />
« Il ne jugera pas d’après ce que voient ses yeux, dit le Prophète Isaïe, il ne se prononcera pas d’après ce qu’entendent ses oreilles ; il jugera les petits avec équité, il jugera les pauvres de la terre en toute justice. » L’Esprit aux sept dons, rectifie notre jugement et éduque ainsi notre conscience pour qu’elle ne se réfère pas seulement à ce que les yeux voient, c'est-à-dire à l’apparence, ou à ce que les oreilles entendent, c'est-à-dire à ce que tout le monde dit et répète. <br />
L’Esprit aux sept dons illumine notre esprit de la lumière d’en haut pour que nous puissions poser sur chaque être humain le regard de Dieu ; même sur celui qui est malade, même sur celui qui a un handicap, ou sur celui dont la venue est imprévue. L’Esprit Saint purifie notre regard de la tentation d’adopter seulement des critères d’efficacité, de rentabilité, de performance, des critères de conformité aux canons de la beauté, de la santé, de l’intelligence. Il nous sauve également de la tentation de nous protéger pour ne pas être dérangé : dérangé par celui que l’on n’attendait pas, ou que l’on attendait différent, ou que l’on souhaitait conforme à nos attentes, à nos besoins, à nos projets, à nos désirs. L’Esprit Saint nous purifie de la tentation de chercher d’abord notre bien-être, notre confort dans notre relation aux autres.<br />
Celui sur lequel reposera l’Esprit, dit Isaïe, jugera les petits avec équité et les pauvres de la terre avec justice. Oui, l’Esprit Saint nous réapprend la simple justice qui consiste à rendre à chacun la dignité qui lui est due, parce qu’il est fait à l’image et à la ressemblance du Dieu vivant.<br />
Et c’est pourquoi il est urgent de demander au Seigneur de renouveler en nous les dons reçus pour être, au milieu du monde, des apôtres de l’Evangile de la vie. <br /></p>
<h3>Les dons du Saint Esprit au service de l'Evangile de la Vie ...<br /></h3>
<p><strong>L’Esprit de crainte</strong> ne provoque pas une peur de Dieu, une angoisse de Dieu. Il nous fait saisir la grandeur de Dieu ; il nous fait comprendre que Dieu est Dieu. Et nous l’adorons parce que nous comprenons qu’il est le Créateur et que nous sommes les créatures ; qu’il est la source, l’origine de toute vie et que nous sommes ceux qui reçoivent de lui la vie. Le don de crainte nous fait réaliser que nous ne sommes pas la source, l’origine, le principe. Nous serons les acteurs d’une véritable culture de la vie si nous reconnaissons, habités par la crainte de Dieu, que la vie nous est donnée, offerte et que nous n’en sommes pas les maîtres ; si nous acceptons de recevoir la vie d’en-haut et que nous savons rendre grâce pour cette vie reçue : notre propre vie et la vie de ceux qui nous entourent.<br />
<strong>Le don de piété</strong> nous parle de la tendresse paternelle de Dieu qui n’est pas seulement le Créateur mais un Père qui prend soin de nous. Et la piété est notre réponse filiale à cet amour du Père. Réponse donnée d’abord par la prière, par la fidélité aux sacrements, la confiance dans la Providence et la miséricorde de Dieu. Mais la piété n’est pas seulement une attitude juste envers Dieu. Elle est aussi une attitude juste envers l’homme. Et elle n’est réelle que si elle s’accompagne d’un amour généreux envers tous ceux que le Seigneur met sur notre route. C’est pourquoi l’accueil d’un enfant, même s’il est inattendu, même s’il est porteur d’un handicap, c’est pourquoi le soin des personnes malades et âgées jusqu’à leur mort naturelle, sont le témoignage d’une piété véritable, d’un amour de Dieu qui s’étend à tout homme, et en particulier à ceux qui sont vulnérables. <br />
Et cela est possible parce que le don de piété, en nous mettant dans un rapport juste avec Dieu, nous détourne de l’idolâtrie du moi, de l’ego qui veut d’abord prendre pour soi et organiser son confort matériel, psychologique et même spirituel. <br />
<strong>Le don de conseil</strong> nous aide à comprendre, de manière concrète, la volonté de Dieu dans la lumière du Saint Esprit. Il évangélise nos choix et nous fait saisir par où le Seigneur veut nous conduire à travers les décisions les plus quotidiennes. Il écarte de nous le manque d’objectivité dans nos jugements ; il nous assiste dans notre travail de discernement et purifie l’intelligence de la recherche de soi.<br />
C’est le don de conseil qu’il faut demander au moment de prendre des initiatives, de bâtir des projets, de s’engager dans des actions en faveur de la vie humaine. Il fortifie la vertu de prudence quand il s’agit de prendre la parole ou de ne pas la prendre, d’écrire aux autorités ou de ne pas écrire, de réagir vigoureusement à des atteintes à la vie ou de garder le silence. Nous avons besoin de ce don pour y voir clair là où règnent le désordre, la confusion et les ténèbres.<br />
Et nous en avons besoin ensemble pour que le tentateur, le Diviseur ne s’empare pas des œuvres bonnes pour y semer le désordre. <br />
<strong>Le don de force</strong> nous aide à mettre en œuvre les décisions que nous avons prises. Mais cette force n’est pas une force à la manière des hommes. Elle n’est pas une forme de toute-puissance ou de pouvoir à conquérir. Elle est d’abord un dynamisme intérieur qui nous permet de réaliser ce qui nous semble correspondre à la volonté de Dieu. Mais elle doit porter, en toute logique, les fruits de l’Esprit que sont la bonté, l’humilité et la maîtrise de soi (Ga 5, 23). <br />
Cette force surnaturelle nous permet de franchir les obstacles, en particulier la peur d’être minoritaire, la peur d’être contredit ou d’être mis à l’écart. La peur aussi de prendre la parole, de dire nos convictions. Cette force peut nous permettre de dépasser la tentation de taire le drame objectif de l’avortement et de s’enfermer dans le silence imposé par les institutions et les media, silence qui tente de faire croire que l’avortement est sans effet sur les consciences des hommes et des femmes qui y ont recours.<br />
La force de l’Esprit Saint, si elle est demandée avec foi, nous donne du courage au milieu du procès que le monde nous intente à propos du respect absolu de la vie humaine.<br />
Mais le don de force est aussi la capacité de dire non aux tentations de baisser les bras, aux tentations de porter atteinte, nous aussi, à la vie humaine et de nous en prendre, par démission, par facilité, aux plus vulnérables et aux sans-voix de notre société.<br />
<strong>Le don d’intelligence</strong> nous permet de regarder le monde qui nous entoure avec le regard de Dieu et de lire l’actualité dans un regard de foi, d’espérance et de charité. Il nous aide donc à comprendre les enjeux véritables des évènements du monde et, en particulier, de ce qui relève de la culture de mort. Il nous fait saisir les courants profonds qui traversent notre vie sociale pour les analyser dans la lumière de l’Evangile. Le don d’intelligence nous aide à faire la vérité, à lui appartenir. Il nous protège ainsi des idées toutes faites, des regards de surface, des opinions trop rapides sur des situations concrètes. <br />
<strong>Le don de sagesse</strong>, enfin, est un don qui unifie notre savoir, nos décisions, nos mouvements intérieurs, nos désirs, toute notre personne, pour nous mettre résolument à la suite du Christ, le Verbe de Vie. Dans l’encyclique Evangelium Vitae, Le bienheureux Jean-Paul II écrit : « On doit commencer par renouveler la culture de la vie à l'intérieur des communautés chrétiennes elles-mêmes. Les croyants, même ceux qui participent activement à la vie ecclésiale, tombent trop souvent dans une sorte de dissociation entre la foi chrétienne et ses exigences éthiques à l'égard de la vie, en arrivant ainsi au subjectivisme moral et à certains comportements inacceptables. » (EV, 95). <br />
Le don de sagesse fait grandir l’homme intérieur en l’unifiant, en le sauvant de l’incohérence, de l’éparpillement ; en le préservant de la tentation de distinguer une vie privée conforme à l’Evangile et une vie publique ou professionnelle soumise uniquement aux lois de la république ou aux lois du marché. Le don de sagesse nous procure une vigueur spirituelle pour être, dans toutes les circonstances de notre existence, un témoin de l’Evangile de la vie. <br />
Que l’Esprit Saint nous guide, jour après jour, pour étendre dans nos familles, dans nos entreprises, dans nos institutions, dans nos écoles, dans nos groupes d’amis, dans nos paroisses et nos diocèses une authentique culture de la vie humaine ! <br />
<br /></p>Samedi 28 et dimanche 29 mai 2011urn:md5:df577a4011babe9417678692614fb8622011-05-28T17:37:00+01:002011-05-29T13:38:50+01:00comNDCagenda_archivesChrétientéEglise<p>Pèlerinage à Lourdes avec l'Institut du Christ Roi</p> <h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2011_documents/2011.05.28_ICRSP_Lourdes.pdf">Pèlerinage à Lourdes à l'Institut du Christ Roi</a> <br /></h2>
<p>Sous la présidence de S.E.R. le Cardinal Raymond L. Burke<br />
Préfet du Suprême Tribunal de la Signature Apostolique à Rome<br /></p>
<h3>Avec le séminaire de Gricigliano et les soeurs Adoratrices<br /></h3>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_05/.2011.05.28_ICRSP_chapter_b_m.jpg" alt="2011.05.28_ICRSP_chapter_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.05.28_ICRSP_chapter_b.jpg, avr. 2011" />
<strong>Samedi 28 mai</strong></p>
<ul>
<li>10h30 Messe Pontificale</li>
<li>17h00 Conférence de S.E.R. le Cardinal Burke</li>
<li>21h00 Procession aux flambeaux<br /></li>
</ul>
<p><strong>Dimanche 29 mai</strong><br /></p>
<ul>
<li>10h30 Messe</li>
<li>14h45 : Salut du Saint Sacrement</li>
</ul>
<p>Toutes les cérémonies liturgiques auront lieu à la Basilique Supérieure</p>"l'Appel de Chartres" n°180 est en ligneurn:md5:75a167fe66bf2949426db0e2ce9cc7f42011-05-19T14:28:00+01:002014-01-31T15:07:05+00:00comNDCAppel de ChartresChrétientéFormation<p>Le numéro de la dernière ligne droite avant la Pentecôte</p> <h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Appel_de_Chartres/AdC_n_180_Mai_2011.pdf">"l'Appel de Chartres" n° 180 est en ligne</a><br /></h2>
<p><br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Appel_de_Chartres/AdC_n_180_Mai_2011.pdf"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_05/Emailing_ADC_180_v4_interne.JPG" alt="Emailing_ADC_180_v4_interne.JPG" title="Emailing_ADC_180_v4_interne.JPG, mai 2011" /></a></p>Un nouveau CD du Choeur Montjoie Saint-Denisurn:md5:a6cff6eead4a8646c77cb187fd7471b72011-05-15T08:00:00+01:002018-11-28T13:21:16+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétienté<p>Une action de grâce en chansons</p> <p><a href="http://www.choeur-montjoie.com/"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_05/2011.05.15_Choeur_Montjoie.gif" alt="2011.05.15_Choeur_Montjoie.gif" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.05.15_Choeur_Montjoie.gif, mai 2011" /></a></p>
<h2>Chants de liberté<br /></h2>
<h3>XXe anniversaire de la fin de l’URSS<br /></h3>
<h4>Textes composés ou adaptés par Jacques Arnould<br /></h4>
<p>Nous saluons, en chantant, les héros et les martyrs, les innombrables combattants de la liberté qui se sont dressés face à la barbarie totalitaire érigée en système contre Dieu et contre l’Homme. À mains nues ou l’arme au poing, dans les trains, les prisons, les goulags, sur les champs de bataille, ils ont résisté dans la persécution, comme le fit l’immense cohorte chrétienne au cours des siècles.<br /></p>
<h4>Avec livret 28 pages en couleurs. <a href="http://www.choeur-montjoie.com/">A commander sur le site du Choeur Montjoie Saint-Denis</a><br /></h4>
<p><br /></p>
<h4>Présentation des Chants de liberté • Russie libre ! • Ukraine 33 • Déportations • Adoration • Natacha implore le Christ Tsar • Europe libère-toi ! • De Kazan à Compostelle • Pologne, sois fière • Psaume 90 • Pour l’Indochine • Chant du légionnaire tombé • Dissolutions • Le Seigneur appelle ses militants • Saint Michel Archange • Avec les saints et les anges • Ave Maria • Au revoir, camarade.<br /></h4>
<p><br /></p>Chrétiens persécutés : les violences du 7 mai en Egypteurn:md5:696e33e76262adca7296c69dc4ca66aa2011-05-13T13:16:00+01:002011-05-13T13:16:00+01:00comNDCactualitéChrétientéislam<p>L'AED donne plus de détails sur les violences contre les chrétiens</p> <p>"Douze morts, 200 blessés, trois lieux de culte chrétien incendiés, quatorze maisons détruites et de nombreux commerces pillés : tel est le bilan des deux attaques perpétrées samedi 7 mai contre des églises du diocèse de Guizeh, en Egypte.<br />
Dans un entretien avec l’AED, Mgr Antonios Aziz Mina, évêque de Guizeh, a déclaré que la police et l’armée égyptienne étaient « terrorisées » et avaient été « lentes » à intervenir. L’évêque a demandé que justice soit faite et accusé les extrémistes de vouloir précipiter l’Egypte dans la guerre civile. D’après les témoignages recueillis, la violence a éclaté après que 500 musulmans salafistes aient pris position devant l’église copte orthodoxe de St Mina, exigeant qu’on leur remette une chrétienne qui se serait convertie à l’islam, et détenue selon eux par des chrétiens. Des coups de feu, des pierres et du objets enflammés ont été projetés avant l’arrivée des forces de l’ordre, qui ont arrêté 200 personnes. L’autre église visée était l’église copte orthodoxe de la Vierge Marie."<br />
<br /></p>
<h3><a href="http://www.aed-france.org/actualite/egypte-les-coptes-a-nouveau-pris-pour-cibles/">Toutes les informations sont disponibles sur le site de l'A.E.D.</a></h3>Jean-Paul II: appel à la Franceurn:md5:e756f37dbca61748cbc26d6ed32b58a52011-05-12T19:13:00+01:002011-05-13T11:06:24+01:00comNDCdocumentsChrétientéEgliseFormation<p>C'était le 1er juin 1980 au Bourget</p> <object data="http://video.rutube.ru/93d959f29caf8b2ecae31f2f1c90becc" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" type="application/x-shockwave-flash" height="353" width="470">
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<p><br /></p>
<h3><a href="http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/1980/documents/hf_jp-ii_hom_19800601_parigi-francia_fr.html">Le texte intégral de l'homélie de Jean-Paul II au Bourget</a></h3>Mercredi 4 mai 2011urn:md5:6804bb26724f3f85c5069e5c0959f0742011-05-04T09:04:00+01:002011-05-06T07:16:14+01:00comNDCagenda_archivesAmitié françaiseChrétienté<p>Messe anniversaire pour Jean Ousset à 19h</p> <h3>A l'occasion du 17e anniversaire de la mort de <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/04/07/Mardi-20-avril-2010">Jean Ousset</a><br /></h3>
<h4>fondateur de la "Cité Catholique", aujourd'hui "<a href="http://www.ichtus.fr/">ICHTUS au service de la cité</a>"<br /></h4>
<h2>une messe sera célébrée le mercredi 4 mai à 19h<br /></h2>
<p>au 49 rue Des-Renaudes, 75017 Paris<br />
Vous êtes invité à y participer avec sa famille et l'équipe d'Ichtus ou à vous y associer par la prière.<br />
<br />
A l'issue de la messe nous serons heureux de vous retrouver pour un moment d'amitié et de vous annoncer la création et les objectifs du Fonds de dotation Jean Ousset.<br />
<br />
49 rue Des-Renaudes, Paris 75017<br />
01.47.63.77.86 et courrier@ichtus.fr<br /></p>
<iframe width="425" height="350" frameborder="0" scrolling="no" marginheight="0" marginwidth="0" src="http://maps.google.fr/maps?f=q&source=s_q&hl=fr&geocode=&q=49+rue+des+renaudes&sll=46.75984,1.738281&sspn=8.160098,23.269043&ie=UTF8&hq=&hnear=49+Rue+des+Renaudes,+75017+Paris,+Ile-de-France&z=14&ll=48.88138,2.296797&output=embed"></iframe><br /><small><a href="http://maps.google.fr/maps?f=q&source=embed&hl=fr&geocode=&q=49+rue+des+renaudes&sll=46.75984,1.738281&sspn=8.160098,23.269043&ie=UTF8&hq=&hnear=49+Rue+des+Renaudes,+75017+Paris,+Ile-de-France&z=14&ll=48.88138,2.296797" style="color:#0000FF;text-align:left">Agrandir le plan</a></small>
Mgr. Rey : Réaffirmer notre identité chrétienneurn:md5:a24411393e35854c8df4e73bde3d96f12011-04-20T15:01:00+01:002011-04-21T13:07:26+01:00comNDCactualitéChrétientéEgliseFormation<p>Homélie de Monseigneur Rey pour la messe des Rameaux</p> <h2>Réaffirmer son identité chrétienne<br /></h2>
<h3><a href="http://www.diocese-frejus-toulon.com/Reaffirmer-son-identite-chretienne.html">Homélie de Monseigneur Rey</a> pour la messe des Rameaux<br /></h3>
<p>"Tout au long de cette semaine sainte, qui s’est ouverte hier par la célébration de la fête des Rameaux, nous allons avoir l’occasion de réaffirmer notre identité chrétienne.<br />
Votre identité pour vous, prêtres, qui allez dans quelques instants renouveler vos engagements sacerdotaux.<br />
Votre identité baptismale, vous chrétiens, fidèles laïcs et consacrés, qui allez reformuler les promesses de votre baptême à l’occasion de la vigile pascale ou de la célébration de la Pâque.<br />
Et vous aussi, catéchumènes qui avant d’être plongés dans la cuve baptismale, allez faire le choix du Christ pour recevoir le don de l’Esprit et le pardon de leurs péchés.<br />
<strong>L’affirmation de notre identité chrétienne prend tout son sens dans le contexte actuel de délitement des appartenances collectives, que ce soit l’affaiblissement des grands idéaux comme la patrie ou le sens du bien commun, que ce soit le déni de nos racines chrétiennes au nom d’une laïcité d’exclusion, et l’effacement de notre patrimoine symbolique qu’un pseudo art n’hésite pas à caricaturer, à profaner ou à outrager, au nom de la liberté d’expression</strong>.<br />
La question de l’identité nationale a fait l’objet de grands débats publics est liée aussi aux flux migratoires et à l’accueil sur notre territoire de familles déracinées qui ont d’autres référents culturels et religieux (je pense à l’Islam) avec le risque du repli communautariste.<br />
La question de la construction de l’identité revêt aussi une dimension éducative. Le brouillage de repères affectifs dû à l’éclatement et à la recomposition des cellules familiales avec ses séquelles considérables sur le plan de la transmission entre les générations est d’actualité.<br />
A la remise en cause du principe d’autorité (puisque tout se négocie dans la société, comme dans la famille) s’ajoute la déstructuration psychique de beaucoup de jeunes à qui on n’a pas enseigné la grammaire de la vie et de l’amour, et qui sont livrés à eux-mêmes à cause du licenciement du père ou de la mère.<br />
Cette question de l’identité, qu’elle se pose à l’échelle collective ou à l’échelle individuelle, relève de trois interrogations :<br />
D’où je viens ? Quelles sont mes racines, mes origines ?<br />
Dans un monde mobile, « liquide », qu’est-ce qui est sûr, inoxydable ?<br />
Où je vais ? Quel est le but de la vie ? Quel est l’avenir de notre société ?<br />
Ces trois interrogations, chaque personne les pose à soi-même, mais les pose aussi à la société, à la culture, en lui demandant de lui fournir des valeurs, des projets, des exemples auxquels s’identifier. Faute de répondre à ces interrogations, la cohésion interne de la société et sa pérennité risque de se dissoudre au profit de la promotion des revendications individuelles, de la dictature de l’insouciance ou du désenchantement.<br />
Ces questions actuelles sur l’identité somment le christianisme de se prononcer, de promouvoir à frais nouveaux, son message qui a traversé et façonné 2000 ans d’histoire, mais qui reste d’autant plus actuel qu’il répond à ces 3 questions constitutives de notre humanité : d’où je viens ? Où je vais ? Qui je suis ?"<br />
<br />
<a href="http://www.diocese-frejus-toulon.com/Reaffirmer-son-identite-chretienne.html">Suite et intégralité ici</a>.</p>L'Europe anti-chrétienneurn:md5:b93ff76d5ede4a29b7ff421e955ce9fb2011-04-19T07:16:00+01:002018-11-28T13:21:16+00:00comNDCactualitéChrétientéFormation<p>un article très important de Paul-Marie Coûteaux dans "La Nef"</p> <h2>L'arbre ne doit pas cacher la forêt</h2>
<h3>La montée de l'islam ne doit pas nous faire oublier le caractère anti-chrétien de l'Europe <br /></h3>
<p><a href="http://www.lanef.net/t_article/leurope-anti-chretienne-paul-marie-couteaux.asp">Un article de Paul-Marie Coûteaux dans le numéro 225 (avril 2011) de "La Nef"</a><br />
<br />
En décembre dernier, on apprenait que la Commission de Bruxelles diffusait à des millions d’exemplaires un calendrier dit « européen » qui présentait la caractéristique de ne mentionner parmi les grandes dates, profanes ou religieuses de l’année, aucune fête chrétienne – pas même Pâques ou Noël... Ce calendrier a été expédié à des milliers d’établissements scolaires des pays membres pour distribution gracieuse aux élèves – chose qui, en soi, n’a aucun lien avec la mission de la Commission. Depuis que cette opération a été connue, un concert de protestations s’est élevé de toutes parts, hélas, sur le ton fort à la mode de l’indignation bien davantage que sous la forme d’une analyse, à quoi pourtant le sujet se prêterait. Trop souvent, ces protestations se sont bornées à souligner une incongruité, comme s’il était anormal que l’UE trahisse le message évangélique censé l’avoir inspiré depuis ses origines.
Or, ce n’est pas une incongruité, mais une confirmation : du caractère profondément anti-chrétien de l’entreprise dite « européenne », nous en avons eu depuis des années de multiples exemples : tels l’ordre donné à différents États de supprimer tout crucifix des écoles ; ou l’interdiction de toute annonce à caractère chrétien sur l’intranet de la Commission, « IntraComm », alors qu’elle accepte les annonce bouddhistes ; ou encore le refus de mentionner les racines chrétiennes dans le projet de Constitution ; ou l’interdiction de toute politique de natalité, réputée discriminatoire – même les cartes de familles nombreuses ont été interdites par la Commission ; ou la très significative affaire Boutiglione – du nom d’un homme politique italien qui fut en 2004 « commissaire européen pressenti » mais qui, ayant déclaré lors de son audition préalable devant le Parlement européen qu’il faisait siens les interdits de la Bible, fut barré par la majorité des groupes et finalement renvoyé en Italie.<br />
À la différence des indignés d’occasion, Chantal Delsol va droit à l’essentiel quand elle se demande, dans un bel article de Valeurs Actuelles (27 janvier 2011), ce que traduit « le silence absolu » qu’impose le fameux calendrier à toute référence chrétienne. « L’agenda tient pour rien la culture instauratrice et nourricière, écrit-elle. Cela s’appelle du négationnisme » ; et de rappeler comment le juriste Raphaël Lemkin décrit le processus d’éradication d’une culture par le déni et la substitution. « On tait les éléments d’une culture pour les remplacer par ceux d’une autre. On n’extirpe pas par la violence, mais on les supplante. C’est bien ce qui se passe ici ».<br />
On rétorquera que les droits de l’homme et la démocratie constituent le « supplément d’âme » de la Nouvelle Europe. Hélas, en niant les peuples, l’UE ne peut pas ne pas nier la démocratie, qui fait procéder tout kratos d’un demos, ici inexistant, et l’on ne s’étonne plus du peu de cas qu’ont fait les oligarchies bruxelloises des « non » français puis néerlandais et irlandais, sans compter les pays où les sondages laissaient penser que des référendums eussent récolté les mêmes résultats négatifs. Déni de démocratie qui se retrouve pour la quasi-totalité des décisions bruxelloises, et notamment celle qui accoucha du fameux calendrier. Ici aussi Chantal Delsol vise juste en écrivant que « le citoyen est celui qui peut demander des comptes <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2011/04/13/…" title="…">…</a> mais l’UE ne s’est pas donnée des citoyens mais des sujets puisque ses responsables sont inconnus, anonymes et sans visage. ». Et de conclure que « le premier adversaire du christianisme n’est pas un certain Islam, mais, d’abord, les instances de l’Union européenne ».<br />
Déni des sources chrétiennes, déni de la démocratie : les deux vont de pair, tant il est vrai que la démocratie comme les droits de l’homme ne font que procéder de la conception chrétienne de l’homme, à commencer par ce principe d’égalité sur lequel Jésus et ses apôtres fondèrent notre Eglise.<br />
En réalité, l’entreprise bruxelloise a bien un projet : normaliser les économies et les politiques aux fins de tout plier aux règles d’une mondialisation marchande, contredisant ainsi à angle droit non seulement la doctrine économique et sociale de l’Église, mais la conception chrétienne de l’homme, dont ce fut l’œuvre historique de la chrétienté que de l’arracher à sa seule dimension économique. Ce n’est pas pour rien que le peuple nouveau que Bruxelles veut créer de toutes pièces, ce populus économicus qu’elle veut seul connaître, a pour socles principaux un « marché unique », et une monnaie unique, cet euro donné comme la grande réussite de l’entreprise. De même est-il significatif que les effigies des pièces et billets en euro se limitent à des bouts de bâtiments anonymes, des cartes sans frontières, sans relief et sans nom, et même des ponts suspendus, grinçantes figures de ce vide à quoi glisse toute entreprise humaine quand elle se borne à l’administration des choses, et la détache obstinément de tout principe spirituel.<br />
<br />
<strong>Paul-Marie Coûteaux</strong></p>"Des hommes à part" diffusé sur KTOurn:md5:c71bb2736ddce53c5acd3cc5ad2c50bb2011-04-01T19:38:00+01:002018-11-29T09:03:30+00:00comNDCvidéosAmitié françaiseChrétientéEgliseLiturgie <p>Le film sur la Fraternité Saint-Pierre
<br /></p>
<h2><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/04/des-hommes-%C3%A0-part-diffus%C3%A9-sur-kto.html">"Des hommes à part" diffusé sur KTO</a><br /></h2>
<p><br />
Lundi 4 avril à 20h40 sera diffusé pour la première fois sur KTO, la télévision catholique, le documentaire "Des hommes à part" sur la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre. Ce film est réalisé par Eddy Vicken et Yvon Bertorello, qui sont déjà les auteurs du documentaire sur Le Barroux, "Veilleurs dans la nuit".<br />
<br />
Ne ratez pas ce très beau documentaire qui nous emmène à la rencontre des séminaristes et des prêtres de la FSSP, au séminaire de Wigratzbad en Bavière, en France, en Italie, et jusqu'en Colombie.<br />
<br />
Rediffusions mardi 5 à 11h05, vendredi 8 à 22h30, et dimanche 10 à 13h40.<br />
<br /></p>
<div class="iframeresponsive">
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</div>
De Kazan jusqu'à Compostelleurn:md5:9d4d2ee4639938874319d33b5a36b7f82011-04-01T15:10:00+01:002018-11-28T13:21:16+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétienté<p>Un chant du Choeur Montjoie</p> <h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2011/05/15/Un-nouveau-CD-du-Choeur-Montjoie-Saint-Denis">Chrétienté : de Kazan jusqu'à Compostelle</a> <br /></h2>
<p><br /></p>
<div style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;">
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Fichier audio intégré</object>
</div>
<p><br />
<br />
La qualité de cette piste a été volontairement réduite par rapport au CD d'origine.
<br /></p>Découvrez le n° 179 de "l'Appel de Chartres"urn:md5:a956719900f6c61766d08b2ac77af8992011-03-28T09:19:00+01:002014-01-31T15:08:06+00:00comNDCAppel de ChartresChrétientéFormation<p>qui vient de paraître</p> <h3><a href="http://goo.gl/pBzsD">Le n°179 de "l'Appel de Chartres" est en ligne ici</a><br /></h3>
<center>
<object style="width:420px;height:297px" ><param name="movie" value="http://static.issuu.com/webembed/viewers/style1/v1/IssuuViewer.swf?mode=embed&layout=http%3A%2F%2Fskin.issuu.com%2Fv%2Flight%2Flayout.xml&showFlipBtn=true&documentId=110401200500-155377f0fe794d3f966538322fad204d&docName=adc_n_179_mars_2011&username=nd-chretiente&loadingInfoText=Appel%20de%20Chartres%20n%C2%B0179&et=1301688544454&er=90" /><param name="allowfullscreen" value="true"/><param name="menu" value="false"/><embed src="http://static.issuu.com/webembed/viewers/style1/v1/IssuuViewer.swf" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" menu="false" style="width:420px;height:297px" flashvars="mode=embed&layout=http%3A%2F%2Fskin.issuu.com%2Fv%2Flight%2Flayout.xml&showFlipBtn=true&documentId=110401200500-155377f0fe794d3f966538322fad204d&docName=adc_n_179_mars_2011&username=nd-chretiente&loadingInfoText=Appel%20de%20Chartres%20n%C2%B0179&et=1301688544454&er=90" /></object>
</center>
<p><a href="http://goo.gl/pBzsD"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.25_AdC_photos_1_b.JPG" alt="2011.03.25_AdC_photos_1_b.JPG" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2011.03.25_AdC_photos_1_b.JPG, mar. 2011" /></a></p>Une catéchèse en "son et lumière"urn:md5:24e40aa951b01ef4dfbb9dd6a231a74c2011-03-28T07:24:00+01:002011-03-28T07:24:00+01:00comNDCdocumentsChrétientéEglise<p>Le Parvis des Gentils à Paris</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.25_Parvis_des_Gentils_b.jpg" alt="2011.03.25_Parvis_des_Gentils_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.25_Parvis_des_Gentils_b.jpg, mar. 2011" />
C'était vendredi soir 25 mars<br />
<br /></p>
<h2>Parvis des Gentils<br /></h2>
<p><br /></p>
<h3><a href="http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/le-parvis-des-gentils/le-parvis-des-gentils-au-parvis-de-l-inconnu,-cathedrale-notre-dame-de-paris/00057221">Le spectace - magnifique catéchèse</a> (regarder à 188 mn)</h3>Culture de Chrétienté : "Peindre à Rome"urn:md5:61674777a69f94dea0973db95c211e8b2011-03-26T17:00:00+00:002018-11-28T13:21:16+00:00comNDCactualitéChrétienté<p>à la Galerie Tarantino</p> <p>Nous invitons nos amis parisiens ou de passage à Paris à visiter l'exposition "Peindre à Rome" à la Galerie Tarantino.<br />
(38 rue Saint-Georges, Paris 9e). Du lundi au samedi, de 10 heures à 19 heures.<br />
<br />
Pour vous présenter cette exposition nous reproduisons l'article qui lui a été consacré dans <a href="http://www.present.fr/">"Présent"</a><br />
<br /></p>
<h2><a href="http://www.galerietarantino.com/index.php?page=evenements">À la galerie Tarantino : Peindre à Rome</a><br /></h2>
<p><a href="http://www.galerietarantino.com/index.php?page=evenements"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.27_Peindre_a_Rome_b.JPG" alt="2011.03.27_Peindre_a_Rome_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.27_Peindre_a_Rome_b.JPG, mar. 2011" /></a>La romanité picturale des XVIIe et XVIIIe siècles est à l’honneur galerie Tarantino. Classicisme et baroque suivent leurs voies, qui ne sont pas parallèles : elles se croisent, se tempèrent, voient converger des peintres de tout pays. Les œuvres sont diverses mais non disparates.<br />
<br />
<strong>Quelques Français</strong><br />
De Simon Vouet (1590-1649), artiste important par l’œuvre et par les élèves (Le Sueur, Le Brun, Mignard…), voici une Apothéose de saint François de Paule. Les tons bruns sont éveillés par le jeu de l’or orangé et des gris sombres des nuages. Vouet fut une quinzaine d’années à Rome, pensionné par Louis XIII, qui ensuite le rappela en France.<br />
La Sainte Famille de Le Brun (1619-1690), peinte à Paris, est pleine de réminiscences romaines. Elle est un hommage à Poussin qu’il fréquenta lors de son séjour à Rome entre 1642 et 1645, à sa Madone dite Roccatagliata (musée de Detroit). Les maladresses sont visibles, l’harmonie peu heureuse. Le Brun n’est pas encore en possession de son métier.<br />
Un peintre bourguignon emmena ses deux fils peintres faire le tour d’Italie ; ils s’y fixèrent. L’aîné, Jacques (1621-1676), suivit une armée et se spécialisa dans les scènes de bataille. Veuf, il fut soupçonné d’avoir empoisonné sa femme, et prit l’habit de frère laïc chez les Jésuites où il continua à peindre. La scène d’après bataille (plume et encre brune) est une idée jetée sur le papier d’une main sûre. Deux Courtois au Louvre sont accrochés si haut, avec tant de reflets, qu’il vaudrait mieux pour eux ne pas l’être.<br />
Jacques Courtois fut ami avec Cortone ; Guillaume, le cadet (1628-1679), fut son élève, avant d’être celui du Bernin. Il collabora aux travaux de son frère tout en conduisant les siens propres, qui sont de qualité. A Rome on voit le Martyre de saint André, tableau d’autel de Saint-André au Quirinal, que les Itinéraires romains font l’erreur d’attribuer à Jacques. (Les frères portaient le même surnom : « Il Borgognone ».) Guillaume, taciturne, s’exprimait avec difficulté ; par le pinceau, avec bonheur. Moïse et le serpent d’airain est un petit tableau très original. La Trinité est une toile aux couleurs contrastées. L’ensemble est d’une belle lumière et l’ange qui présente la couronne d’épines est, dessin et coloris, fort bien venu. Plus tardive, vers 1670, sa Vierge à l’Enfant est « caractérisée par un style baroque tempéré en un sens classique » (illustration). On aime la fraîcheur de l’ensemble, et les morceaux libres et maîtrisés que sont le linge de la crèche, la paille, les mains de la Vierge. Guillaume Courtois est un grand peintre.<br />
<br />
<strong>Quelques Italiens</strong><br />
Nous avons mentionné Cortone ; il est à l’honneur au Louvre, en compagnie d’un autre élève, Ciro Ferri. (Nous y reviendrons.) M. Tarantino a rassemblé plusieurs dessins de Ferri.<br />
Autre élève de Cortone, Lazzaro Baldi, dont un dessin coloré très séduisant présente Sainte Rose de Lima offrant une fleur à l’enfant Jésus. La première sainte du Nouveau Monde fut canonisée en 1671 et Baldi peignit un tableau pour Santa Maria sopra Minerva.<br />
Non moins nombreux furent les élèves de Maratta. Chiari et Passeri sont par excellence deux peintres de Rome où se trouve l’essentiel de leurs œuvres – le Louvre possède quelques tableaux du maître et de l’école.<br />
Chiari peint, dans la décennie 1690, le Génie des Arts. L’adolescent ailé est entouré des attributs de la poésie, de la sculpture, de la peinture, de la musique. D’un pinceau léger, ces ustensiles et outils sont d’un style supérieur au génie lui-même, peint dans le coton. La matière de La Vierge apparaissant à saint Luc peignant la Pieta, morceau de plus de 2 m de haut, est lourde et grasse. Mais quel peintre resterait insensible à une image de son saint patron ?<br />
Passeri (1654-1714) fut le disciple préféré de Maratta. Deux esquisses, une Assomption et une Trinité – avec divers saints et saintes – datent de la maturité. Même si nous sommes dans des études pour de grandes peintures décoratives, coloris et touches forment un métier charmant mais un poil (de martre) trop charnel pour le sujet. Il est plus adapté à la scène tirée de la Jérusalem délivrée que possède le Louvre.<br />
Le caractère religieux paraît davantage chez deux autres élèves de Maratta. Girolamo Pesci (1679-1759), petit maître mais grand tableau que cette Prédication de saint Paul : le paysage, les nombreuses figures que surplombe saint Paul en font une œuvre forte. Szymon Czechowicz (1689-1775), un Polonais à Rome, peint la Vierge remettant le scapulaire à saint Simon Stock. Une touche fluide, des poses variées, une composition inspirée : encore un heureux exemple de romanité parmi tous ceux que donne cette passionnante exposition de la galerie Tarantino.<br />
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• <a href="http://www.galerietarantino.com/index.php?page=evenements">www.galerietarantino.com</a><br />
• Peindre à Rome, tableaux et dessins des XVIIe et XVIIIe siècles. Jusqu’au 21 avril 2011, Galerie Tarantino (38 rue Saint-Georges, Paris 9e). Du lundi au samedi, de 10 heures à 19 heures.<br />
<br />
SAMUEL<br />
Article extrait du n° 7315 du samedi 26 mars 2011</p>Vidéo de présentation du Pèlerinage 2011 en versions étrangèresurn:md5:684ce32758e49b0d2ea52d046fceea8f2011-03-23T18:20:00+00:002011-04-30T15:06:51+01:00comNDCactualitéChrétientéPèlerinage 2011<p>Versions en Anglais, en Italien et en Espagnol et en Allemand</p> <p><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/index-site.php?file=2011/presentations/pres_theme11-eng">en Anglais - Presentation of the 2011 theme</a><br /></h2>
<p><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/index-site.php?file=2011/presentations/pres_theme11-it">en Italien - Presentazione del tema 2011</a><br /></h2>
<p><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/index-site.php?file=2011/presentations/pres_theme11-esp">en Espagnol - Presentación del tema de 2011</a><br /></h2>
<p><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/index-site.php?file=2011/presentations/pres_theme11-deu">en Allemand - Präsentation des themas 2011</a></h2>Le martyre : son sens dans l'islam, son sens chrétienurn:md5:c78cd8ed6f0ed278756438868c7690742011-03-23T13:11:00+00:002018-11-28T13:21:16+00:00comNDCactualitéChrétientéislam<p>Un même mot, deux sens totalement différents</p> <p>Un même mot : deux sens opposés :<br /></p>
<h4>Sacrifier sa vie, notamment pour en sauver d'autres, par fidélité au Christ… c'est le martyre chrétien.<br />
Sacrifier sa vie, notamment pour en tuer d'autres, par fidélité au Coran… c'est le martyre islamique.<br /></h4>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.23_Shahbaz_Bhatti.jpg" alt="2011.03.23_Shahbaz_Bhatti.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.23_Shahbaz_Bhatti.jpg, mar. 2011" /></p>
<h3>C'est l'occasion de rappeler <a href="http://petitefeuilleverte.over-blog.com/article-je-sais-que-je-risque-ma-vie-69887818.html">la déclaration de Shahbaz Bhatti</a><br /></h3>
<p>ministre pakistanais qui a livré sa vie par amour pour le Christ.</p>Leçon d'espérance : la naissance du MJCF sur Radio Courtoisieurn:md5:b10d6fe29f9d3c3c50d579738a39252f2011-03-20T15:30:00+00:002018-11-28T13:21:16+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéVie des chapitres<p>de 1970 à 1988</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.20_insigne_MJCF.jpg" alt="2011.03.20_insigne_MJCF.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.20_insigne_MJCF.jpg, mar. 2011" /></p>
<h2>La naissance du M.J.C.F., (Mouvement de la Jeunesse Catholique de France)</h2>
<p>Dans le <strong>"Libre Journal des Scouts"</strong> ce dimanche 20 mars 2011, sur <strong>"Lumière de l'Espérance"</strong>, la radio du dimanche de <strong>Radio Courtoisie</strong>, <strong>Rémi Fontaine</strong> a reçu <strong>Christian Marquant</strong> et <strong>l'Abbé Guillaume de Tanouarn</strong> pour parler des origines du M.J.C.F., (Mouvement de la Jeunesse Catholique de France) et de sa postérité.<br />
Occasion pour Notre Dame de Chrétienté de rappeler ce que le Pèlerinage doit au M.J.C.F. des années soixante-dix, dont venait plusieurs de ses fondateurs.<br /></p>
<center><b>Leçon d'énergie et d'espérance</b></center>
<h5>Les quatre piliers du M.J.C.F. "historique" : la prière, la formation, l'action et l'amitié gardent toute leur puissance aujourd'hui et animent toujours nos chapitres les plus dynamiques.<br /></h5>
<p><br />
<em>Note : le M.J.C.F., depuis 1988, fait partie des mouvements qui ont suivi la Fraternité Saint Pie X. Les reponsables du Pèlerinage de Pentecôte, qui allaient fonder Notre Dame de Chrétienté quelques années plus tard, n'ont pas suivi ce choix. C'est pourquoi, sans préjudice pour l'amitié, nous ne donnons en exemple que ces premières années du mouvement jusqu'en 1988</em>.<br /></p>
<HR WIDTH=100%>
<p><a href="http://www.radiocourtoisie.net/tempo/"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.20_Radio_Courtoisie_logo.jpg" alt="2011.03.20_Radio_Courtoisie_logo.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.20_Radio_Courtoisie_logo.jpg, mar. 2011" /></a>L'émission de <strong>Rémi Fontaine</strong> a été diffusée de 8h30 à 10h00 dimanche matin et sera rediffusée dans la soirée de 21h30 à 23h00. L'enregistrement de l'émission peut être obtenu auprès de Radio Courtoisie.<br />
<br /></p>
<h4><a href="http://radio-courtoisie.over-blog.com/article-lj-scouts-20-3-69830094.html">Le LJ des scouts sur le blog non-officiel de Radio Courtoisie</a><br /></h4>
<p><br />
<br /><br />
<br /><br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.20_lesouriredemanou.jpg" alt="2011.03.20_lesouriredemanou.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.20_lesouriredemanou.jpg, mar. 2011" />
Un témoignage sur les premières années du M.J.C.F. a été publié par <strong>Marie-France Hélaers</strong> sous le titre <strong>"<a href="http://www.clovis-diffusion.com/PBSCProduct.asp?ItmID=4069919">Le sourire de Manou</a>"</strong></p>Rappel à Dieu de l'Amiral Michel Bergerurn:md5:b43aab349819d4c9f477f4e8f66aee012011-03-12T18:01:00+00:002011-03-13T17:27:42+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétienté <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.11_Amiral_Berger_b.jpg" alt="2011.03.11_Amiral_Berger_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.11_Amiral_Berger_b.jpg, mar. 2011" /></p>
<h2>Hommage à l'Amiral Michel Berger.<br /></h2>
<p>L'Amiral Berger, après une carrière brillante dans la Marine, a mis toute son intelligence, son énergie, sa volonté, au service du combat pour la Vie, du combat pour la civilisation, du combat pour la France et la Chrétienté.<br />
A l'Action Familiale et Scolaire (A.F.S.), à la Rue des Renaudes, à l'Union pour la Vie, pour ne citer que quelques uns de ses engagements, il a travaillé sans relâche pour défendre les valeurs, les réalités, inséparables de la dignité de lhomme.<br />
Depuis la création de <strong>Notre Dame de Chrétienté</strong> l'Amiral Berger a marché avec nous sur la route de Chartres, nous a aidé de ses conseils précieux, a participé au travail de rédaction des livrets de formation des chefs de chapitre.<br />
L'Amiral Berger joignait à sa profonde culture un grand sens de l'humain. Il cherchait à bien connaître tous ceux qu'il rencontrait. Nous nous souvenons en particulier de ces si nombreuses réunions qu'il acceptait toujours d'animer, traversant pour cela la France, dormant dans les trains, portant des valises de documentation, avec une grande modestie et humilité, car il ne demandait jamais combien de participants l'attendaient, et nous savions que son zèle pour les âmes l'aurait fait venir même pour une seule "brebis" à rencontrer.<br />
<strong>Notre Dame de Chrétienté</strong> présente à sa famille ses condoléances, et exprime sa reconnaissance à ce grand soldat et à ce grand chrétien.<br />
<br /></p>
<h5>Les obsèques de l'Amiral Michel Berger auront lieu<br />
le mercredi 16 mars à 14h30 à la Cathédrale Saint Louis de Versailles.</h5>Des associations se battent pour éviter la destruction de leur église.urn:md5:08c9d7944f19e6cc594bacd1e07f13762011-03-10T17:54:00+00:002011-03-10T17:54:00+00:00comNDCdocumentsChrétienté<p>La Chrétienté passe par nos clochers</p> <h2><a href="http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/soci%C3%A9t%C3%A9/eglises-en-p%C3%A9ril-comment-sauver20110310.html">Églises en péril : comment les sauver</a><br /></h2>
<p><a href="http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/soci%C3%A9t%C3%A9/eglises-en-p%C3%A9ril-comment-sauver20110310.html"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.10_VA.jpg" alt="2011.03.10_VA.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.10_VA.jpg, mar. 2011" /></a>Un intéressant reportage à lire dans Valeurs actuelles<br /></p>Carême 2011 - Les reliques de la Passion à Notre-Dame de Parisurn:md5:ac841c53b192735a8011587cdd6eb4762011-03-09T12:56:00+00:002011-03-09T13:58:52+00:00comNDCdocumentsChrétientéEglise<p>Vénérées chaque vendredi de Carême</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.09_Reliques_NDP_autel.jpg" alt="2011.03.09_Reliques_NDP_autel.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.09_Reliques_NDP_autel.jpg, mar. 2011" /></p>
<h2>Notre-Dame de Paris conserve des reliques très importantes de la Passion<br /></h2>
<p>La plus connue étant sans doute aucun la couronne d'épines.<br />
<br />
Ces reliques sont proposées à la vénération des fidèles <strong>chaque vendredi de Carême, de 15h à 16h30</strong> (le Vendredi Saint toute la journée de 10h à 16h).<br />
<br />
Pour en savoir plus :<br /></p>
<ul>
<li><a href="http://ordredusaintsepulcre.org/Les-Reliques-de-la-Passion.html">le site de l'Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem</a> (les chevaliers du Saint Sépulcre sont statutairement, avec les chanoines de la cathédrale, gardiens des reliques).</li>
<li><a href="http://www.notredamedeparis.fr/Veneration-de-la-Couronne-d-epines">le site de la cathédrale Notre-Dame de Paris</a><br /></li>
</ul>
<p><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.09_Couronne_epines.jpg" alt="2011.03.09_Couronne_epines.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="2011.03.09_Couronne_epines.jpg, mar. 2011" /></p>Mgr. Ravel, évêque aux Armées, rappelle le vrai sens de la laïcitéurn:md5:a47d130c2140873faa094c0f4efac1cc2011-03-01T18:19:00+00:002018-11-28T13:21:16+00:00comNDCactualitéChrétientéEglise<p>Mercu au Salon beige pour les extraits choisis de cette lettre pastorale</p> <h2>Mgr Ravel rappelle le vrai sens de la laïcité<br /></h2>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_03/2011.03.01_Mgr._Ravel_a.jpg" alt="2011.03.01_Mgr._Ravel_a.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.03.01_Mgr._Ravel_a.jpg, mar. 2011" />
Dans une lettre pastorale sur les rapports entre les religions dans l'Etat, Mgr Luc Ravel, évêque aux Armées, prend soin de définir la laïcité :<br />
<br />
"Reprenons à grands traits la notion catholique de laïcité dont le fondement tient dans cette formule du concile Vatican II : « autonomie des réalités terrestres. » (Gaudium et Spes)<br />
Selon la pensée catholique, la laïcité est d'abord dans les choses elles-mêmes : constater ce que sont les choses avec leurs lois propres et leurs modes singuliers de comportement assoit la juste appréciation de cette laïcité inscrite dans l’être des choses par le Dieu Créateur. La théologie de la création, en effet, rend compte de la qualité de « laïque » qui appartient à toute chose créée : choses matérielles régies par les lois physiques à la précision extrême ; choses spirituelles marquées du sceau de la liberté ; choses matérielles et spirituelles, tout à la fois, soumises au jeu complexe de la nécessité et de la liberté. Nulle grâce ne vient endeuiller ou ternir ces principes et les règles propres à chaque chose. Si toute réalité individuelle est ‘laïque’ par essence, les réalités plurielles, faites de diversité de choses, ne perdent pas cette qualité. Ainsi de la réalité politique composée d’hommes multiples. Le caractère ‘laïque’ d’une réalité ne s’oppose pas à Dieu et à son pouvoir d’alliance puisque Dieu lui-même a voulu et a fait les choses ‘laïques’ c'est-à-dire à distance de lui pour qu’elles aient leur consistance propre. La foi catholique affirme que l’acte de création n’est pas une émanation ou une diffraction de l’Etre divin mais un acte précis qui pose une chose dans l’être, non pas séparée de Dieu (qui en reste la source) mais différente de Lui (qui est le Tout Autre). Dieu est sans nulle proportion avec les choses qui sont, et les choses qu’Il a faites sont autres que Lui. (...) A cette théologie chrétienne de la laïcité s’opposent les visions panthéistes à travers lesquelles les choses et Dieu se confondent : la réunion totale de l’ensemble des créatures ne coïncide pas avec Dieu. A cette perspective biblique s'opposent aussi les visions qui ne pensent pas ce lien de Dieu aux choses selon la modalité de la distance, soit parce qu’elles ne peuvent accéder à la notion de création soit parce qu’elles ne voient pas Dieu dans sa transcendance. (...)<br />
Ce caractère ‘laïque’ des réalités créées se tire de cette mise à distance sans séparation : chacune joue son rôle et accomplit sa vocation à travers un jeu plus ou moins mesurable de causes et d’effets. Apparemment Dieu n’y touche pas ou, pour le dire comme un scientifique, le physicien Laplace, « l’hypothèse Dieu est inutile ». Et il avait raison dans son ordre d'intelligence scientifique. Mais ce serait mal comprendre le sacré chrétien que d’y voir un abandon par Dieu de son oeuvre comme un certain déisme l’avait laissé entendre. Dieu ne joue pas au billard avec le monde : les images de l’artisan qui crée et laisse ensuite son oeuvre à elle-même sont très imprécises et porteuses de plus de malentendus que des vérités claires. L’action de Dieu dans les choses ‘laïques’ continue d’entretenir l’être et le mouvement propres de chaque réalité. Mais Dieu porte avec discrétion le cosmos tout entier en laissant l’homme découvrir un ordre magnifique imprimé dans les choses : en scrutant par la recherche ou en contemplant par l’admiration chaque chose, l’homme, stupéfait de son propre pouvoir et de la cohérence de la chose, perçoit la densité, la consistance, le mouvement particulier inhérent à l’être lui-même. Bref, la laïcité des choses évacue un « totalitarisme divin » sur le monde, elle donne aux réalités d’être davantage qu’une prolongation confite en divin ou une image évanescente, une sorte de songe dont il faudrait se déprendre pour atteindre Celui-là seul qui vaudrait quelque chose.<br />
(...) La laïcité athée, celle qui s’est enfermée dans le dogme de l’athéisme, perd son pouvoir fécondant : car si l'autonomie de l'homme est saine, son indépendance vis à vis de Dieu va la rendre folle. Nous voilà au coeur du mystère que nous nommons du désordre et du « salut »."<br /></p>Pèlerinage en Argentineurn:md5:6aceb3133c768b0cd35b558af515e6ff2011-02-20T15:23:00+00:002011-02-22T15:01:36+00:00comNDCdocumentsChrétientéVie des chapitres<p>Premier pèlerinage à la <strong>Basilique de Luján</strong> - Novembre 2010</p> <p>Nous transmettons avec plaisir à nos lecteurs ces informations reçues récemment d'Argentine<br />
<br /></p>
<h2>Premier pèlerinage à la <a href="http://www.mariedenazareth.com/10616.0.html?&L=0">Basilique de Luján</a><br /></h2>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_02/2011.02.22_Argentine_b.JPG" alt="2011.02.22_Argentine_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.02.22_Argentine_b.JPG, fév. 2011" /><strong>“Nuestra Señora de la Cristiandad”</strong> a organisé son premier pèlerinage à la <strong><a href="http://www.mariedenazareth.com/10616.0.html?&L=0">Basilique de Luján</a></strong> – le sanctuaire marial de l’Argentine - les 5, 6 et 7 Novembre 2010 derniers, sur le thème “Restaurer la Chrétienté en Argentine”. <br />
L’initiative en revient à un groupe de jeunes argentins qui reconnaissent la valeur de la Tradition de l’Église Catholique et se sont inspirés du <strong>Pèlerinage Paris-Chartres</strong> organisé par "Notre Dame de Chrétienté". Ce pèlerinage a parcouru 100 km entre la ville de Rawson et la Basilique de la Vierge Immaculée de Luján, près de Buenos Aires.<br />
La messe finale du dimanche, fête de “Marie Médiatrice de toute Grâce”, fut célébrée dans la forme extraordinaire par Monseigneur Antonio Baseotto, Evêque émérite aux armées, dans la crypte de la Basilique remplie par une centaine de fidèles. <br />
Nous voulons partager avec vous, amis de France, notre joie et notre gratitude pour ce prmier Pèlerinage, grâce providentielle envoyée par Notre Seigneur Jésus Christ à travers Sa Très Sainte Mère. En union de prière in Christo Rege.<br />
<br />
<strong>L’organisation “Nuestra Señora de la Cristiandad”</strong></p>L’école (informelle) contre-révolutionnaireurn:md5:4a8ae540750d71d027ef62fa9088a8412011-02-19T12:51:00+00:002018-11-28T13:21:16+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéFormation<p>Un article de Jean Madiran dans le numéro de "Présent" du 18 février 2011</p> <h2>L’école (informelle) contre-révolutionnaire<br /></h2>
<p><br />
Justement parce que cette « école » de pensée est « informelle », c’est-à-dire sans organisation associative ou administrative, on peut douter de son existence ou négliger son influence. En fait c’est un courant intellectuel et ceux qui relèvent plus ou moins de ce courant, pour des raisons diverses et dans des disciplines différentes, sans consultations réciproques, ont en commun d’être réfractaires aux principes de la Révolution française et de refuser la domination de son héritage idéologique.<br />
Une première appréciation du volume historique et actuel de cette école résulte de la nomenclature des poètes, des philosophes, des historiens, des romanciers, des journalistes (etc.), dont l’intention, l’œuvre, l’influence sont contre-révolutionnaires : énumérés ici selon la période non point de leur activité, mais de leur naissance.<br />
<br />
<strong>I. – Ceux d’aujourd’hui</strong><br />
<br />
Ils sont de tous âges : François Brigneau (né en 1919), Albert Gérard (1921), Jean Raspail (1925), Georges Dillinger (1929), Hervé Pinoteau (1927), Jean de Viguerie (1935), Camille-Marie Galic (1940), Michel Fromentoux (1943), Bernard Antony (1944), Jacques Trémolet de Villers (1944), Xavier Martin (1945), abbé Claude Barthe (1947), Hugues Kéraly (1947), Alain Sanders (1947), Robert de Mattei (1948), Anne Brassié (1949).<br />
<br />
Et la nouvelle vague, ceux qui sont nés dans la seconde moitié du XXe siècle :<br />
<br />
Yves Daoudal (1951), Jean-Pierre Maugendre (1956), Rémi Fontaine (1956), Michel De Jaeghere (1957), Yves Chiron (1960), Jeanne Smits (1962), Philippe Maxence (1965), Caroline Parmentier (1965), Olivier Figueras (1966), Gabrielle Cluzel (1971), Samuel Martin (1973).<br />
<br />
<strong>II. – Les ancêtres</strong><br />
<br />
C’est-à-dire les premiers, antérieurs à Maurras ; à partir bien sûr de la Révolution française, avec sa Déclaration des Droits de l’Homme (1789), sa Constitution civile du clergé (1790), sa première Constitution politique de la France (1791) et sa prétendue « volonté générale » selon Jean-Jacques Rousseau :<br />
<br />
Abbé Barruel (né en 1741), Joseph de Maistre (1753), Antoine de Rivarol (1753), Louis de Bonald (1754), Jacques Crétineau-Joli (1803), Dom Guéranger (1805), Frédéric Le Play (1806), Louis Veuillot (1813), cardinal Pie (1815), Blanc de Saint-Bonnet (1815), Mgr Freppel (1827), Hippolyte Taine (1828), Fustel de Coulanges (1830), Mistral (1830), cardinal Billot (1846), Dom Delatte (1848), Emmanuel Barbier s.j. (1851).<br />
<br />
<strong>III. – De Maurras à 1914</strong><br />
<br />
Pourquoi Maurras ? Parce qu’avec lui va commencer une nouvelle période de la pensée contre-révolutionnaire. Il en devient le principal animateur, de 1908 à 1944, avec son Action française et son quotidien du même nom.<br />
<br />
Léon Daudet (1867), Charles Maurras (1868), Joseph de Tonquédec s.j. (1868), Augustin Cochin (1876), Réginald Garrigou-Lagrange o.p. (1877), Jacques Bainville (1879), Henri Charlier (1883), Antoine Lestra (1883), Henri Massis (1886), La Varende (1887), Bernanos (1888), André Charlier (1896), Pierre Gaxotte (1895), Gustave Corçaô (1896), Michel Dacier (1896), Henri Rambaud (1899).<br />
<br />
Et de 1900 à 1914, ceux qui sont nés pendant cette période intense que l’on peut appeler l’avant-guerre patriotique française :<br />
<br />
Abbé V.-A. Berto (1900), Jacques Perret (1901), Gustave Thibon (1903), Luce Quenette (1904), Mgr Marcel Lefebvre (1905), Marcel De Corte (1905), Louis Salleron (1905), Alexis Curvers (1905), Charles De Koninck (1906), Raymond-Léopold Bruckberger o.p. (1907), Fernand Sorlot (1908), Jules Monnerot (1908), Robert Brasillach (1909), Louis Jugnet (1913), Jean Ousset (1914), Roger-Th. Calmel o.p. (1914).<br />
<br />
<strong>IV. – De la Première Guerre mondiale</strong><br />
<br />
à la fin du XXe siècle<br />
<br />
Michel de Saint-Pierre (1916), Pierre Boutang (1916), Georges-Paul Wagner (1921), abbé Georges de Nantes (1924), Roger Nimier (1925), Dom Gérard (1927), Georges Laffly (1932).<br />
<br />
Et les vingt-six noms mentionnés plus haut dans « Ceux d’aujourd’hui ».<br />
<br />
Bref, ce n’est pas rien. Lecteurs et amis, vous êtes beaucoup moins seuls que peut-être vous le croyez parfois. Et vous qui découvrez un univers intellectuel que vous n’avez jamais exploré, si vous voulez vous instruire, vous avez de quoi faire.<br />
<br />
Cette présence contre-révolutionnaire est minoritaire mais elle est décidée. Il arrive que même l’Eglise cherche aveuglément à s’en distancer, parce que sa maladie moderniste s’engage dans l’utopie politico-religieuse de devenir le mouvement d’animation spirituelle de la démocratie universelle (le MASDU). Et alors il manque à l’Eglise d’avoir pour interlocuteur temporel un pouvoir politique respectueux et ami, qui puisse l’aider à une appréciation moins inexacte des « signes du temps ».<br />
<br />
L’école contre-révolutionnaire exerce là une sorte de fonction vicariante, sans l’avoir recherché et d’ailleurs sans être en mesure d’y parvenir pleinement.<br />
<br />
<strong>JEAN MADIRAN</strong><br />
Article extrait du n° 7289 du vendredi 18 février 2011</p>Vie bénédictine à Notre-Dame de la Gardeurn:md5:3783d3a0acf9df55b54560bc4c8f6cad2011-02-07T12:52:00+00:002018-11-28T13:21:16+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétienté<p>Les travaux avancent</p> <h2><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/02/les-travaux-du-monast%C3%A8re-nd-de-la-garde-en-direct.html">Notre Dame de la Garde : les travaux avancent</a><br /></h2>
<p><a href="http://www.jeconstruisunmonastere.com/index.php?/abecedaire/abecedaire-a.html"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_02/2011.02.07_Croix_NDLG_c.JPG" alt="2011.02.07_Croix_NDLG_c.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.02.07_Croix_NDLG_c.JPG, fév. 2011" /></a><br />
Vous connaissez Notre-Dame de la Garde, la fondation du Barroux.<br />
<br />
Constatez l'avancement des travaux en cliquant sur le lien joint (merci au Salon beige)<br />
<br /></p>Points non-négociables ou laïcité à la françaiseurn:md5:48e4b85dac07f735f8d27c5f9f8dca752011-01-29T08:44:00+00:002018-11-28T13:37:45+00:00comNDCactualitéChrétientépoints non-négociables<p>Il faut choisir</p> <h5>Lu sur <a href="http://www.osservatore-vaticano.org/relations-avec-les-etats/laicite-et-points-non-negociables?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+osservatore-vaticano+%28Osservatore+Vaticano%29">"Osservatore Vaticano"</a> cet excellent résumé :<br /></h5>
<p><br />
Jusqu’à une date récente, les catholiques français – à commencer par leurs évêques – ont admis, non pas certes le laïcisme agressif, mais du moins la « laïcité à la française », admirablement (et monstrueusement) résumée par <strong>Jacques Chirac</strong> (1995) :<br /></p>
<h3>« Non à une loi morale qui primerait sur la loi civile! »<br /></h3>
<p>Les évêques avaient, par la voix du <strong>cardinal Ricard</strong> (déclaration au Figaro le 30 janvier 2004), alors président de la conférence épiscopale, donné leur accord de principe :<br /></p>
<h3>« Toutes les composantes religieuses doivent avoir droit de cité, publiquement, à la condition de savoir aussi donner leur place aux autres et de ne pas se mettre en contradiction avec les grands principes de la République. »<br /></h3>
<p>C’est évidemment plus positif que la phrase de Chirac, mais c’est acepter le principe lui-même. Qui est du totalitarisme tout pur! J’avoue d’ailleurs que je ne comprends comment la « grosse presse » et les politiques peuvent passer leurs journées à dénoncer le national-socialisme, qui a tout de même cessé ses exactions depuis plus de 60 ans, alors que, dans leur immense majorité, ils adhèrent aux principes fondamentaux du totalitarisme!<br />
Or, les choses changent, effectivement.<br />
La stratégie indiquée par Benoît XVI, et pratiquée avec succès dans certains pays (que l’on songe aux Etats-Unis ou à l’Espagne), des « points non négociables », est en opposition frontale avec cette conception de la laïcité.<br />
Pour moi, je le dis tout net, si je me sens aussi « à l’aise » avec le « lobbying » dont parle Isabelle de Gaulmyn, avec la logique « attestataire » dont parle le RP Madelin, ou – surtout – avec la stratégie de défense des « points non négociables » de Benoît XVI, c’est que je suis convaincu que <strong>les phrases de Chirac ou du cardinal Ricard sont l’exact inverse de la vérité</strong>. Ce qu’il faut dire, c’est au contraire:<br /></p>
<h3>« Non à une loi civile qui contredirait la loi morale! »<br /></h3>
<p>Ou encore:<br /></p>
<h3>« Les grands principes de la République doivent avoir droit de cité à la condition de ne pas se mettre en contradiction avec la loi naturelle (car ce qu'il y a de commun aux grandes "composantes religieuses", c'est précisément la loi naturelle). »<br /></h3>
<p>Il faut effectivement choisir entre la laïcité « à la française » et les « points non négociables ». Pour moi, le choix est clair. Mais ce qui est nouveau, c’est que le choix semble aussi de plus en plus clair à certains évêques. Et je pense qu’il ne faut pas chercher plus loin l’origine des tensions au sein de la conférence épiscopale…</p>Benoît XVI parle de Sainte Jeanne d'Arcurn:md5:2f183fe715d4fa00b5ff7d52e98ebae12011-01-26T12:15:00+00:002011-01-27T11:21:22+00:00comNDCdocumentsAmitié françaiseBenoit XVIChrétientéEglise<p>Lors de l'audience générale du 26 janvier</p> <h2>Benoît XVI parle de Sainte Jeanne d'Arc<br /></h2>
<p><br />
CITE DU VATICAN, 26 JAN 2011 (VIS). La catéchèse de l'audience générale, tenue ce matin Salle Paul VI, a porté sur sainte Jeanne d'Arc (1412 - 1431), une des femmes les plus célèbres de la fin du Moyen Age, qui "portèrent la lumière de l'Evangile jusque dans les situations les plus complexes". Benoît XVI a expliqué que la vie de Jeanne, issue d'une famille de riches paysans, se place dans la Guerre de Cent Ans qui opposaient français et anglais. A partir de treize ans, par le biais de la voix de l'archange Michel, elle se sentit appelée par le Seigneur à intensifier sa vie chrétienne et à s'engager à la libération" de la France du joug anglais. Elle fit voeu de virginité et s'engagea dans une vie sacramentale et priante. "La compassion et l'engagement de la jeune paysanne face aux souffrances du peuple furent accentués par son rapport mystique à Dieu. <strong>Un des aspects les plus originaux de sa sainteté est un lien entre expérience mystique et mission politique</strong>".<br />
<br />
Au début de 1429, Jeanne entreprend son aventure et parvient à rencontrer le Dauphin, le futur roi de France Charles VII, qui la fera interroger par ses théologiens, lesquels émirent un jugement positif, ne voyant en elle qu'une bonne chrétienne. Le 22 mars elle dicta une lettre au roi d'Angleterre dont les troupes assiégeaient Orléans, proposant une paix véritable, dans la justice, entre deux peuples chrétiens. Après le rejet de sa proposition, elle entreprit de libérer la ville, ce qui advint le 8 mai. Le moment culminant de son action politique fut le couronnement de Charles VII à Reims le 17 juillet, rapidement suivi du début de sa passion. Le 23 mai 1430, elle fut livrée à ses ennemis et conduite à Rouen pour un procès qui la condamnera à mort le 30 mai 1431. "Ce sont des ecclésiastiques français -a précisé le Saint-Père- qui ayant fait un choix opposé à celui de Jeanne, se prononcèrent négativement sur sa personne et sa mission. Ce procès fut une page noire de l'histoire de la sainteté, mais aussi lumineuse quant au mystère de l'Eglise, comme l'a déclaré le Concile Vatican II... A la différence des saints théologiens ayant honoré l'université de Paris, tels Bonaventure, Thomas d'Aquin ou Duns Scot... ces juges ont manqué à la charité et à l'humilité en refusant de voir dans cette jeune fille l'action divine... <strong>Le mystère de Dieu se révèle à qui a un coeur d'enfant et reste caché aux savants</strong>". Ainsi, "les juges de Jeanne ont été incapables de comprendre et de voir la beauté de son âme". Elle mourut sur le bûcher le jour même un crucifix à la main, en invoquant le nom de Jésus. Vingt cinq ans plus tard, le procès de réhabilitation ordonné par Callixte III déclara la nullité de cette sentence..., mettant en lumière son innocence et sa parfaite fidélité à l'Eglise. Jeanne d'Arc sera finalement canonisée en 1920 par Benoît XV".<br />
<br />
"<strong>Le nom de Jésus, invoqué par la sainte jusqu'aux derniers instants de sa vie terrestre, était comme la respiration de son âme...et le coeur de toute sa vie... Cette sainte avait compris que l'amour embrasse toute la réalité de Dieu et de l'homme, du ciel et de la terre, de l'Eglise et du monde</strong>" .La libération de la France "fut une action de justice que Jeanne accomplit en charité et par amour de Jésus. <strong>Elle reste un bel exemple de sainteté de laïcs engagés dans la vie politique, en particulier dans des contextes difficiles</strong>... En Jésus Jeanne d'Arc a également reconnu toute la réalité de l'Eglise, celle triomphante du ciel et celle militante de ce monde. Selon ses propres paroles, <strong>l'Eglise et le Seigneur sont un tout</strong>, une affirmation reproduite dans le Catéchisme de l'Eglise Catholique, qui a revêtu un caractère héroïque lors de son procès, face aux hommes d'Eglise qui la persécutèrent et la condamnèrent à mort". Le Pape a conclu en disant que son témoignage lumineux nous invite à apprécier la grandeur de la vie chrétienne, "à faire de la prière le fil conducteur de nos jours, à avoir pleine confiance dans l'accomplissement de la volonté divine, quelle qu'elle soit, à vivre la charité sans conditions, sans limites, en aimant comme l'Eglise et Jésus profondément".</p>Samedi 22 janvier 2011urn:md5:d3210c0f8089c770889ebfba9bcc22052011-01-22T13:14:00+00:002011-01-26T13:30:49+00:00comNDCagenda_archivesChrétientépro-vie<p>Veillée de prière pour la Vie à St. François-Xavier (Paris)</p> <p><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/.a/6a00d83451619c69e2013489792b48970c-popup"><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_01/2011.01.22_Veillee_Vie_a.jpg" alt="2011.01.22_Veillee_Vie_a.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.01.22_Veillee_Vie_a.jpg, nov. 2010" /></a>Pour bien préparer la marche nationale du lendemain, <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/04/10/Dimanche-23-janvier-2011">dimanche 23 janvier</a>.<br />
<br /></p>Jean-Paul II sera béatifié le dimanche de la Divine miséricordeurn:md5:0c204ba1936a51481480accf791521622011-01-17T15:29:00+00:002011-01-18T14:51:10+00:00comNDCdocumentsChrétientéEglisepro-vie<p>le 1er mai 2011</p> <h2>Jean-Paul II sera béatifié le dimanche de la Divine miséricorde<br /></h2>
<p><br />
Nous reproduisons ci-dessous l'article de Jeanne Smits paru dans "Présent" (18 janvier 2011)<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_01/Jean-Paul_II_d2.PNG" alt="Jean-Paul_II_d2.PNG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Jean-Paul_II_d3.PNG, janv. 2011" />A peine connue la reconnaissance du miracle attribué à l’intercession de Jean-Paul II – la guérison de sœur Marie-Simon-Pierre, des Petites sœurs des Maternités catholiques, inexplicablement et totalement guérie de la maladie de Parkinson –, la date de la béatification a été fixée au 1er mai prochain et c’est Benoît XVI lui-même qui la célébrera à Rome.
De nombreuses voix critiques se sont élevées, que ce soit parmi des fidèles traditionalistes sur des forums d’internet, ou à la tête de la Fraternité Saint-Pie X qui republie la photo de Jean-Paul II baisant le Coran et rappelle Assise, l’effondrement liturgique qui s’est poursuivi selon son pontificat, et d’autres initiatives contestées, ou, à l’inverse, « à gauche » de l’Eglise. C’est le cas de ce « prêtre-poète » du Nicaragua, Ernesto Cardenal, l’une des figures de proue de la théologie de la libération (condamnée pendant le pontificat de Jean-Paul II) qui a déclaré à l’AFP : « Comment peut-on déclarer saint (sic) quelqu’un qui a protégé le père Maciel et son ordre, les Légionnaires du Christ ? » <br />
<br />
Aucune vie humaine – sauf celle de la Très Sainte Vierge Marie, que Jean-Paul II aima au point de choisir comme devise Totus Tuus – n’est exempte d’erreurs, de fautes, de péchés. La rapidité avec laquelle a été ouvert le procès en béatification du pape polonais, comme la rapidité de son instruction, peuvent laisser croire que sa vie, ses actes, ses œuvres n’ont pu en un laps si court être soumis au scrutin pointilleux que l’on serait en droit d’attendre pour un pontificat de cette importance. <br />
<br />
Mais ce n’est pas le pontificat qui sera béatifié : c’est l’homme. L’homme qui, aux yeux du monde, a incarné la réalité que notre monde conteste : Dieu existe, nous sommes faits pour la vie éternelle, et pour cela il nous faut être configurés au Christ. La maladie, la déchéance physique, les souffrances inimaginables subies par Jean-Paul II depuis l’attentat qui faillit lui coûter la vie en 1981 n’ont pas empêché qu’il se montrât, jusqu’à son dernier souffle, ancré dans l’amour du Christ, un bloc de prière, de courage et même de joie.<br />
<br />
Et si le Saint-Esprit veut qu’il nous soit proposé comme exemple, peut-être est-il urgent de savoir quel est précisément cet exemple. Quelles sont les vraies leçons de ce Pape venu de l’Est. <br />
<br /></p>
<ul>
<li>Il aura été le Pape des réalités face aux utopies sans précédent qui défigurent notre monde.</li>
<li>La meurtrière utopie communiste : Jean-Paul II restera dans les esprits et dans les cœurs comme l’homme qui a fait tomber le Mur de Berlin.</li>
<li>L’utopie mondialiste : relisez son testament spirituel, Mémoire et identité, qui est une hymne à la patrie et à la vérité défendue dans l’adversité.</li>
<li>L’utopie de la libération de l’homme des contraintes de la loi naturelle : inlassablement, Jean-Paul II a proclamé la beauté et la vérité du plan de Dieu pour l’homme, combattant ainsi la pire absurdité qu’il ait été permis au monde de connaître – l’abolition de la différence entre l’homme et la femme et leur rôle complémentaire et respectueux de la loi de Dieu pour participer à son œuvre créatrice.</li>
<li>On ne le sait pas assez : c’est le cardinal Karol Wojtyla, bataillant depuis sa Pologne d’où il ne pouvait sortir pour participer quand même à la commission chargée de réfléchir à un éventuel assouplissement de la doctrine catholique sur la contraception, qui, quoique du camp minoritaire, a donné l’ossature d’Humanae Vitae, et qui a été entendu. Son message, regrette son biographe Georges Weigel, a été retranscrit de manière trop sèche. Mais enfin dès Amour et responsabilité il avait perçu vers quelle inhumanité courait un monde oublieux du vrai sens de l’amour humain jusqu’à le contredire absolument.</li>
<li>Jean-Paul II aura aussi été le Pape de Fatima. Et le Pape de la Divine Miséricorde, lui qui a canonisé sœur Faustine, qui a institué le dimanche de la Divine Miséricorde et qui est mort lors de cette fête – et qui sera béatifié, aussi, en cette occasion – indique par là la seule voie de notre salut. <br /></li>
</ul>
<p>Et comment imaginer qu’il ne croyait pas au caractère sacrificiel de la messe, puisqu’il nous a donné à dire et nous laisse l’héritage de cette prière de la petite sainte polonaise :
« Père éternel, je vous offre le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de votre Fils bien-aimé, Notre-Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier »…<br />
<br /></p>
<p>JEANNE SMITS - Article extrait du n° 7266 du mardi 18 janvier 2011</p>Dimanche 16 janvier 2011urn:md5:9263eead108febe4c1765687da827ace2011-01-16T07:47:00+00:002011-01-17T11:54:11+00:00comNDCagenda_archivesAmitié françaiseChrétientéLiturgie<p>2e dimanche après l'Epiphanie - "Les noces de Cana"</p> <h2>Le sermon du R.P. Argouarc'h. <img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_01/2011.01.16_Pere_Argouarch_.jpg" alt="2011.01.16_Pere_Argouarch_.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.01.16_Pere_Argouarch_.jpg, janv. 2011" /><br /></h2>
<p><br /></p>
<div style="text-align: center;">
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</div>
Avortement : la puissance de la prière et du sacrificeurn:md5:7658e98af7fe06801e74510f96729deb2011-01-15T07:45:00+00:002011-01-18T14:22:08+00:00comNDCdocumentsChrétientépro-vie<p>Un témoignage boulversant dans la dernière "Lettre aux Amis" du Barroux</p> <h3><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010_documents/Lettre_aux_Amis_136_2010.12_encart.pdf">Culture de vie : ce que peuvent la prière et le sacrifice. A lire ici !</a><br /></h3>L'islam est fort de nos faiblessesurn:md5:4f00c4b88f7ed79e4c5395010797c7642011-01-14T12:52:00+00:002011-01-17T06:53:29+00:00comNDCactualitéChrétientéFormationislam<p>Un appel de Mgr Aillet à retrouver nos racines et à évangéliser les musulmans</p> <h2>L'islam est fort de nos faiblesses<br /></h2>
<h4>Mgr Aillet a préfacé le dernier livre de Marie-Thérèse Urvoy, "Christianisme et Islam, foi et loi"<br /></h4>
<p>Editions de Paris (2010).<br />
<br />
Quelques extraits sur <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/01/lislam-est-fort-de-nos-faiblesses-appel-de-mgr-aillet-%C3%A0-%C3%A9vang%C3%A9liser-les-musulmans.html">le Salon beige</a> <br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2011_01/2011.01.15_Mgr_Aillet_a.jpg" alt="2011.01.15_Mgr_Aillet_a.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2011.01.15_Mgr_Aillet_a.jpg, janv. 2011" />"La progression constante de l’Islam dans notre société occidentale est un fait qui ne peut manquer de nous interroger : c’est la raison pour laquelle d’éminents spécialistes se sont rassemblés pour donner, dans les pages qui vont suivre, d’indispensables éléments de discernement. Souvenons-nous de la réception par le monde musulman du discours que fit Benoît XVI le 12 septembre 2006 à Ratisbonne. Le Saint-Père mettait en lumière l’apport de la raison face aux incohérences portées par l’Islam s’agissant de l’homme dans son rapport à lui-même, aux autres et à Dieu. A leur façon, les différents auteurs du présent ouvrage pointent de manière décisive les limites d’un système politico-religieux qui, pour être vécu diversement par ses adeptes, ouvre des perspectives anthropologiques bien éloignées de l’humanisme chrétien et de l’Evangile.<br />
<br />
Si, en reprenant Saint Pie X, <strong>la faiblesse des bons fait la force des autres</strong>, il est grand temps de nous interroger sur la croissance de l’Islam en France. Est-ce que la présence de l’Islam en notre pays n’est pas l’occasion de revenir à ce qui fait l’essence de notre baptême ? Nous pouvons réentendre ce qu’écrivait le pape Paul VI dans son exhortation apostolique Evangelii nuntiandi: « Elle (l’Eglise) existe pour évangéliser, c’est-à-dire pour prêcher et enseigner, être le canal du don de la grâce, réconcilier les pécheurs avec Dieu, perpétuer le sacrifice du Christ dans la sainte messe, qui est le mémorial de sa mort et de sa résurrection glorieuse.» (§ 14) Quelques décennies avant, le bienheureux Charles de Foucauld écrivait : «Il ne s’agit pas de les convertir (les musulmans) en un jour ni par force : mais tendrement, discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction, grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, œuvre surtout de laïcs français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un contact plus intime.» (Lettre à René Bazin – 1916)<br />
<br />
Si nous ne devons pas renoncer à dialoguer avec les musulmans pour favoriser un climat de connaissance mutuelle voire de conscience amicale pour mieux assurer les conditions de la paix et de la cohésion sociale, nous sommes appelés à déceler les ambiguïtés d’un dialogue islamo-chrétien qui évacuerait au nom d’une prétendue tolérance un authentique esprit missionnaire. Je doute que des initiatives comme par exemple celle du partage de l’expérience du jeûne entre chrétiens et musulmans, à l’occasion du Ramadan, fondent en vérité la rencontre. Dans cette perspective, Benoît XVI faisait remarquer aux évêques de France à Lourdes en 2008, que «le dialogue authentique demande comme conditions fondamentales une bonne formation pour ceux qui le promeuvent, et un discernement éclairé pour avancer peu à peu dans la découverte de la Vérité».<br />
<br />
Enfin, s’agissant de la recherche du Bien commun pour la Cité, nos responsables politiques mesurent-ils suffisamment les risques que courent la paix, la liberté ou encore le respect de la dignité de la femme dans certains de nos quartiers ? De la même façon que des régimes totalitaires ont pu voir le jour par la voix des urnes, sommes-nous suffisamment attentifs à la possibilité de l’irruption dans les trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire, de principes politiques incompatibles avec la dignité de la personne humaine, socle de notre civilisation chrétienne ? A moins que nous osions toujours plus annoncer explicitement la Bonne Nouvelle dans tous les cercles de la société, comme nous y invite saint Paul : «Annoncer l’Evangile n’est pas pour moi une gloire, c’est une nécessité qui m’incombe. Oui, malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile !» (1 Co 9, 16)"</p>2010 : une année de persécution pour des dizaines de millions de chrétiensurn:md5:07bbc8bc0381870873395c599d0cbcba2010-12-31T15:41:00+00:002010-12-31T15:41:00+00:00comNDCdocumentsChristianophobieChrétientéEgliseTotalitarisme<p>A travers le monde ...</p> <h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/.a/6a00d83451619c69e20148c72ed3ae970c-pi">La carte des persécutions</a><br /></h3>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_12/2010.12.31_Carte_persecutions_c.JPG" alt="2010.12.31_Carte_persecutions_c.JPG" title="2010.12.31_Carte_persecutions_c.JPG, déc. 2010" />
<br />
Quelques rappels sur un triste bilan de 2010 :<br /></p>
<ul>
<li><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/12/2010-1-%C3%A9v%C3%AAque-15-pr%C3%AAtres-2-religieux-et-2-s%C3%A9minaristes-tu%C3%A9s.html">les 23 ouvriers pastoraux tués</a></li>
<li>les persécutions et les martyrs au Moyen Orient, en particulier en Irak <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/12/bagdad-nouvelles-attaques-contre-des-chr%C3%A9tiens.html">où les violences continuent contre les chrétiens</a><br /></li>
</ul>Démographie : dans vingt ans, les musulmans seront majoritaires en Europeurn:md5:0e68c64b9516afab08b842ed1f2798f92010-12-30T15:21:00+00:002018-11-28T13:37:45+00:00comNDCactualitéChrétientéislam<p>Les faits sont têtus !</p> <h2>Dans vingt ans, les musulmans seront majoritaires en Europe<br /></h2>
<p>Source : <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/12/dans-vingt-ans-les-musulmans-seront-majoritaires-en-europe.html">le Salon beige</a><br />
<br />
Voici les propos tenus par le prédicateur égyptien <strong>Amr Khaled</strong> sur la chaîne égyptienne Dream2 TV, le 10 mai 2008 pour expliquer comment les musulmans doivent s'y prendre face aux mouvements anti-islamistes qui se développent en Europe :<br /></p>
<blockquote><p>"Le fait important, c'est qu'il y a en Europe entre 25 et 30 millions de musulmans. Ce chiffre a beaucoup d'implications (...) et ils continuent d'avoir des enfants, ce qui n'est pas le cas des Européens (rire). Ca veut dire que dans vingt ans, les musulmans seront majoritaires et auront une influence extraordianire sur les prises de décisions (...) Ce dont nous avons besoin, c'est que les 30 millions de musulmans infiltrent leur société, et qu'ils montrent à l'Europe comme ils sont respectables et réussissent. Les mots clés sont : je suis respectable et je réussis. Si les 30 millions de mususlmans arrivent à ignorer les provocations et à canaliser leur colère en support de Mahomet et l'islam, ils deviendront des machines de propagande vivantes. Chacun d'eux dira je suis un ambassadeur de l'Islam et ils pourront tous agir et à tous les niveaux : dans les entreprises, les clubs de sport, dans chaque endroit où ils pourront se mêler aux Européens et où ils pourront leur montrer leurs valeurs morales et leurs succès. Ca ferait capoter leurs plans et les musulmans resteraient en Europe. Tout ce dont on a réellement besoin, c'est de 10 ans et les musulmans européens seront fermement établis et pleins de réussite."<br /></p></blockquote>
<p>Ces propos sont à mettre en perspectives avec ceux de <strong>Mgr Cattenoz</strong> :<br /></p>
<blockquote><p>"Nous sommes à un tournant de l’histoire religieuse de notre pays. Les familles “gauloises”, traditionnellement chrétiennes, ont en moyenne deux enfants. Dans les familles musulmanes vivant en France, on approche plus souvent quatre, cinq, voire six enfants. Partant de là, on peut penser que la France sera à majorité musulmane dans vingt ou trente ans. J'ai déjà vécu quinze ans en terre d’islam. Je suis donc prêt à vivre dans une France à majorité musulmane. Simplement, je m’interroge sur les conditions de notre cohabitation ".<br /></p></blockquote>
<p>et du <strong>cardinal Vingt-Trois</strong> :<br /></p>
<blockquote><p>"Le danger d’islamisation, il est en nous. <strong>Le danger d’islamisation, c’est si, nous, nous ne savons pas ce que nous voulons</strong>. C’est pas le problème de savoir si les musulmans veulent être musulmans, ça c’est clair qu’ils veulent être musulmans. Le problème, c’est de savoir si nous, on veut être quelque chose (...)si on n’a pas de conviction et si on ne sait pas à quoi on croit, évidemment que ceux qui ont des convictions fortes deviennent un péril."</p></blockquote>Mgr. Crepaldi, archevêque de Trieste : défendre et promouvoir les "principes non négociables"urn:md5:6f9df4fb63c25bf0110e6605f74676a92010-12-25T10:12:00+00:002018-11-28T13:37:45+00:00comNDCactualitéChrétientéEnseignement social de l Eglisepoints non-négociables<p>Une confirmation importante qui nous vient d'Italie</p> <h3>Source : <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/12/monseigneur-crepaldi-avant-tout-les-principes-non-n%C3%A9gociables.html">le Salon Beige</a> et <a href="http://www.libertepolitique.com/politique-et-bien-commun/6457--l-les-elus-catholiques-doivent-sunir-sur-les-principes-non-negociables-r">Liberté politique</a><br /></h3>
<p><br />
<strong>Monseigneur Crepaldi</strong> est archevêque de Trieste, et fut jusqu'en octobre 2009, le secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix, où à ce titre, il a supervisé la préparation du Compendium de la doctrine sociale de l'Église. <br /></p>
<h4>Les principes non négociables ne sont ni une invention, ni une lubie, mais devraient être le fondement qui unit tous les catholiques impliqués en politique que ce soit dans l'acte politique lui-même ou dans le commentaire journalistique ou pas de la vie de la cité.<br /></h4>
<h5>Extraits<br /></h5>
<p>Pour les catholiques, la politique n'est pas seulement de la politique. Ils ne voient pas d’abord le jeu politique, souvent si confus et à courte vue, mais dans sa sphère propre la présence d’un sens absolu. En politique, se jouent aussi les valeurs éternelles. Pour cette raison, il s’agit de quelque chose de très sérieux, malgré parfois les apparences du vaudeville. Nous sommes ici en relation avec le salut, parce que l'organisation du monde n'est pas indépendante de la vocation de l'homme.<br />
Je crois que la principale mesure du politique est, comme nous le dit Benoît XVI, sa capacité à ouvrir une place à Dieu dans le monde ou, comme l’a dit Jean-Paul II le 22 octobre 1978, « d’ouvrir au Christ les frontières des États et des systèmes économiques et politiques, les vastes champs de la culture, de la civilisation et du développement ». Le vrai bien de l'homme, et l'ordre naturel, ne peuvent venir que de là.<br />
<br />
<strong>D'un point de vue strictement politique, cela signifie qu’il faut défendre et promouvoir les fameux « principes non négociables »</strong>. Leur effet est triple. Tout d'abord, ils constituent en eux-mêmes un moyen de défense de la dignité transcendante de la personne. Deuxièmement, ils indiquent un programme de politique générale sur les divers problèmes sociaux. Enfin, ils renvoient la politique à son fondement transcendant. Je crois qu'aucun autre critère, même s’ils sont légitimes, doivent les précéder (...)<br />
<br />
En ce qui concerne la présence publique des catholiques, d’un côté, on essaie d'expulser le fait religieux de la politique, de l'autre, on a parfois l'impression que le fait religieux est réduit à l'intervention des évêques sur telle ou telle question. Comment assurer le bon rapport entre foi et politique?<br />
<br />
Notons d'abord qu'il est du devoir des évêques de parler sur les questions politiques, en tant qu’elles ont un impact sur le bien des âmes, pour la protection de la création, de la dignité transcendante et les droits de la religion chrétienne. L'intervention des évêques sur « telle ou telle question » ne doit pas être interprétée comme une forme de complaisance naïve (gentilonismo), un contrat direct avec le système politique en échange du soutien et de la sécurité des soi-disant « intérêts catholiques ».<br />
<br />
De même qu’il n’y a pas d'ingérence, il n’y a pas de négociation. Les interventions épiscopales n’ont pas pour objet de défendre les intérêts des catholiques, elles sont au service du bien de tous.<br />
<br />
Quand les évêques appellent au respect du rôle public de la religion, ils ne le font pas pour défendre des positions ou des bénéfices, mais parce qu'ils estiment que la liberté de la religion chrétienne est bonne pour tout le monde. Il s'agit de réaffirmer la nécessité de la lumière chrétienne pour la construction de la société humaine et de « purifier » la politique quand elle s'écarte du vrai bien de l'homme. La religion chrétienne ne peut pas renoncer à sa « proposition » (pretesa). L’obliger à le faire serait lui demander de renoncer à être elle-même, ce ne serait pas la véritable laïcité.</p>Benoît XVI : Discours à la Curie romaineurn:md5:848ec8dd763705b3a4ec27ebd5e911552010-12-22T12:31:00+00:002010-12-22T12:55:07+00:00comNDCactualitéBenoit XVIChrétientéEgliseFormation<p>Le discours de <strong>Benoît XVI</strong> analysé par Jeanne Smits : <br />
un très grand cru ...</p> <h2>Benoît XVI : pour sortir du déclin…<br /></h2>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010_documents/2010.12.20_Discours_de_Benoit_XVI_a_la_Curie_romaine.pdf">Le texte intégral du Pape</a>. Ci-dessous l'analyse de <strong>Jeanne Smits</strong><br />
<br />
Le pape <strong>Benoît XVI</strong> a prononcé devant la Curie romaine, à l’occasion des vœux de Noël, un de ces discours capitaux qu’il réserve à cette rencontre depuis son élection à la chaire de Pierre. Un texte dense et profond construit autour de l’attente de Dieu à qui notre peu de foi ne permet pas de sauver nos jours infortunés. Tout part d’une évocation du déclin de l’Empire romain où l’Eglise, déjà, disait ces mots de l’Avent : « Excita, Domine, potentiam tuam, et veni ! »<br />
<br />
Car le monde romain s’écroulait. « La décomposition des systèmes porteurs du droit et des attitudes morales de fond, qui leur donnaient force, provoquaient la rupture des digues qui, jusqu’à ce moment, avaient protégé la cohabitation pacifique entre les hommes. Un monde était en train de décliner. De fréquents cataclysmes naturels augmentaient encore cette expérience d’insécurité. On ne voyait aucune force qui aurait pu mettre un frein à ce déclin », rappelle le Pape. Seule la puissance de Dieu – comme sur le lac de Génésareth – peut apaiser la tempête et réveiller la foi endormie des hommes, pour redonner corps à ces « remparts » qui rendent possible la vie en société.<br />
<br />
L’essentiel du discours de <strong>Benoît XVI</strong> est construit autour de la notion de l’indispensable « consensus moral », et de cette impression de monde qui s’écroule. « Le monde, avec toutes ses nouvelles espérances et possibilités, est, en même temps, tourmenté par l’impression que le consensus moral est en train de se dissoudre, un consensus sans lequel les structures juridiques et politiques ne fonctionnent pas ; en conséquence, les forces mobilisées pour la défense de ces structures semblent être destinées à l’échec. »<br />
<br />
C’est par ce biais que le Pape revient sur la crise des prêtres pédophiles qui a donné à l’année du sacerdoce, achevée en juin, la tournure inattendue d’une attaque en règle contre l’Eglise. Citant intégralement la vision de sainte Hildegarde d’une Eglise aux vêtements somptueux, mais sales et déchirés, <strong>Benoît XVI</strong> explique que ce sont les infidélités de prêtres qui sont la cause de ces souillures. Mais il n’omet pas de dire que l’une des causes en est le relativisme moral : « la pornographie concernant les enfants, (…) en quelque façon, semble être considérée toujours plus par la société comme une chose normale ». Et il précise : « Dans les années soixante-dix, la pédophilie fut théorisée comme une chose complètement conforme à l’homme et aussi à l’enfant. Cependant, cela faisait partie d’une perversion de fond du concept d’ethos. On affirmait – jusque dans le cadre de la théologie catholique – que n’existerait ni le mal en soi, ni le bien en soi. Existerait seulement un « mieux que » et un « pire que ». Rien ne serait en soi-même bien ou mal. Tout dépendrait des circonstances et de la fin entendue. Selon les buts et les circonstances, tout pourrait être bien ou aussi mal. La morale est substituée par un calcul des conséquences et avec cela cesse d’exister. Les effets de ces théories sont aujourd’hui évidents. Contre elles le Pape Jean-Paul II, dans son encyclique Veritatis splendor de 1993, a indiqué avec une force prophétique, dans la grande tradition rationnelle de l’ethos chrétien, les bases essentielles et permanentes de l’agir moral. Ce texte doit aujourd’hui être mis de nouveau au centre comme parcours dans la formation de la conscience. »<br />
<br />
Autrement dit, il nous faut d’abord rompre avec le subjectivisme moral, après quoi tout sera possible. Qu’est-ce que cela veut dire, et implique ? Le Pape y répond en revenant sur la béatification, cette année, du cardinal John Henry Newman, qui a su discerner que l’invisible, le transcendant est plus réel que le visible et le matériel, et s’est tourné alors vers la vérité. C’est en effet la grande absente de notre époque qui glorifie une fausse « conscience » à la Rousseau : « Dans la pensée moderne, la parole “conscience” signifie qu’en matière de morale et de religion, la dimension subjective, l’individu, constitue l’ultime instance de la décision », souligne <strong>Benoît XVI</strong>. Et de rappeler que l’on comprend trop souvent la glorification par le cardinal Newman comme celle de ce subjectivisme. « La conception que Newman a de la conscience est diamétralement opposée. Pour lui “conscience” signifie la capacité de vérité de l’homme : la capacité de reconnaître justement dans les domaines décisifs de son existence – religion et morale – une vérité, la vérité », répond le Pape.<br />
<br />
« La conscience est capacité de vérité et obéissance à l’égard de la vérité, qui se montre à l’homme qui cherche avec le cœur ouvert », poursuit-il, et lorsque Newman porte son premier toast à la conscience, et son second, seulement, au Pape, il n’affirme surtout pas le caractère obligatoire ultime de l’intuition subjective : « C’est l’expression de l’accessibilité et de la force contraignante de la vérité : en cela se fonde son primat. Au Pape, peut être dédié le second toast, parce que c’est son devoir d’exiger l’obéissance à l’égard de la vérité. »<br />
<br />
Voilà des paroles de feu. Et du très grand <strong>« Benoît XVI »</strong>.<br />
<br />
JEANNE SMITS - "Présent", n° 7247 du mercredi 22 décembre 2010</p>Benoît XVI : dans son dernier livre il rappelle le "pourquoi" du Pèlerinage de Pentecôteurn:md5:ea831dfac25c46a49a9ca205a1a631592010-12-17T16:23:00+00:002010-12-19T14:31:08+00:00comNDCactualitéBenoit XVIChrétientéFormation<p>C'est dans son livre "Lumière du monde"</p> <h2>Benoît XVI : <br /></h2>
<h3>nous avons besoin d'îles où la foi en Dieu et la simplicité interne du christianisme vivent et rayonnent ... pour offrir des forces de résistance ... et manifester la beauté du monde<br /></h3>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_12/2010.12.19_couv_Lumiere_du_monde.jpg" alt="2010.12.19_couv_Lumiere_du_monde.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.12.19_couv_Lumiere_du_monde.jpg, déc. 2010" />"Nous avons besoin <strong>d'îles où la foi en Dieu et la simplicité interne du christianisme vivent et rayonnent</strong> ; d'oasis, d'arches de Noé dans lesquelles l'homme peut toujours venir se réfugier. Les espaces de protection sont les espaces de la liturgie. Reste que même dans les différents mouvements et communautés, dans les paroisses, dans les célébrations des sacrements, dans les exercices de piété, <strong>dans les pèlerinages</strong>, etc., l'Église cherche à <strong>offrir des forces de résistance</strong>, puis à développer <strong>des zones de protection dans lesquelles la beauté du monde, la beauté de l'existence possible, devient de nouveau visible en contraste avec tout ce qui est abîmé autour de nous</strong>".</p>Message de Benoît XVI pour la Journée Mondiale pour la Paixurn:md5:6fb1b9ccd84755a04bcac43480af80742010-12-16T16:36:00+00:002010-12-18T15:42:48+00:00comNDCactualitéBenoit XVIChristianophobieChrétienté<p>Un message vibrant au secours des chrétiens persécutés</p> <h3>Le message de Benoît XVI pour la Journée Mondiale pour la Paix<br />
Un appel vibrant pour nos frères chrétiens persécutés et pour retrouver nos racines chrétiennes<br /></h3>
<h4><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2011_documents/2011.01.01_Benoit_XVI_a.pdf">Le texte intégral en version imprimable</a>.<br /></h4>
<p>Les extraits proposés par l<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/12/le-message-de-beno%C3%AEt-xvi-pour-la-journ%C3%A9e-mondiale-pour-la-paix.html">e Salon beige</a> :<br />
<br />
<strong>Il existe des formes plus silencieuses et plus sophistiquées de préjugés et d’opposition à l’encontre des croyants et des symboles religieux. Les chrétiens sont à l’heure actuelle le groupe religieux en butte au plus grand nombre de persécutions à cause de leur foi</strong>. Beaucoup subissent des offenses quotidiennes et vivent souvent dans la peur à cause de leur recherche de la vérité, de leur foi en Jésus Christ et de leur appel sincère afin que soit reconnue la liberté religieuse. Tout cela ne peut être accepté, parce que cela constitue une offense à Dieu et à la dignité humaine (...). <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/12/16/M" title="M">M</a>ettre dans l’ombre le rôle public de la religion signifie engendrer une société injuste, puisque celle-ci n’est pas en harmonie avec la vraie nature de la personne humaine ; cela signifie rendre impossible l’affirmation d’une paix authentique et durable de toute la famille humaine. (...)<br />
On ne peut pas nier la contribution que les communautés religieuses apportent à la société. Nombreuses sont les institutions caritatives et culturelles qui attestent le rôle constructif des croyants pour la vie sociale. D’une importance plus grande encore est la contribution éthique de la religion dans le domaine politique. Elle ne devrait pas être marginalisée ou interdite, mais comprise comme un apport valable à la promotion du bien commun. (...) Aujourd’hui encore, dans une société toujours plus mondialisée, les chrétiens sont appelés, non seulement à un engagement civil, économique et politique responsable, mais aussi au témoignage de leur charité et de leur foi, à offrir une contribution précieuse à l’engagement rude et exaltant pour la justice, le développement humain intégral et le juste ordonnancement des réalités humaines. Exclure la religion de la vie publique, c’est enlever à cette dernière un espace vital qui ouvre à la transcendance.(...) les lois et les institutions d’une société ne peuvent pas être configurées en ignorant la dimension religieuse des citoyens ou au point d’en faire totalement abstraction. Elles doivent se mesurer – grâce à la participation démocratique de citoyens conscients de leur haute vocation – à l’être de la personne afin de pouvoir la seconder dans sa dimension religieuse. (...)<br />
Il existe en outre - comme je l’ai déjà dit - <strong>des formes plus élaborées d’hostilité envers la religion, qui, dans les pays occidentaux, se manifestent parfois par le reniement de l’histoire et des symboles religieux dans lesquels se reflètent l’identité et la culture de la majorité des citoyens</strong>. Ces attitudes alimentent souvent haine et préjugés et ne sont pas cohérentes avec une vision sereine et équilibrée du pluralisme et de la laïcité des institutions, sans compter qu’elles peuvent empêcher les jeunes générations d’entrer en contact avec le précieux héritage spirituel de leurs pays. (...) J’exprime aussi le souhait qu’en Occident, spécialement en Europe, cessent l’hostilité et les préjugés à l’encontre des chrétiens qui veulent donner à leur vie une orientation cohérente avec les valeurs et les principes exprimés dans l’Evangile. <strong>Que l’Europe apprenne plutôt à se réconcilier avec ses propres racines chrétiennes</strong> : elles sont essentielles pour comprendre le rôle qu’elle a eu, qu’elle a et veut avoir dans l’histoire ; elle saura ainsi faire l’expérience de la justice, de la concorde et de la paix, en cultivant un dialogue sincère avec tous les peuples.</p>Le Cardinal Vallini dénonce la persécution subtile et silencieuse des chrétiensurn:md5:600ef19952273607444c735c41e6646b2010-12-15T08:51:00+00:002018-11-28T13:37:45+00:00comNDCactualitéChrétientéEglise<p>Dans les nations de tradition chrétienne qui renient leurs racines</p> <h2>Cardinal Vallini : La persécution subtile et silencieuse des chrétiens ...<br /></h2>
<p><br />
Le cardinal <strong>Agostino Vallini</strong>, vicaire du pape pour Rome, a déclaré, lors de la célébration de la messe annuelle pour la France à Saint-Jean du Latran, la cathédrale du pape, à l'occasion de la fête de sainte Lucie :<br />
<br /></p>
<blockquote><p>"Cette année encore, le Seigneur nous a convoqués en cette basilique de Saint-Jean-de-Latran, cathédrale de Rome, pour la messe « pro natione gallica ». Nous célébrons cette eucharistie le jour où l'Église fait mémoire de sainte Lucie, une jeune fille qui a subi le martyre à Syracuse, probablement au début du IVe siècle. L'histoire de la communauté chrétienne, depuis le début, a été marquée par la persécution. Encore aujourd'hui, en diverses parties du monde, les disciples de Jésus sont l'objet de vexations et de cruelles violences. Comment ne pas penser en ce moment à nos frères qui, ces derniers mois, ont souffert au Moyen Orient et dans certains pays d'Asie ?<br />
Il existe cependant <strong>une autre forme de persécution, plus subtile et silencieuse, mais qui n'en est pas pour autant moins grave</strong> ; elle se produit dans les nations de longue tradition chrétienne qui semblent aujourd'hui vouloir oublier leurs racines. La foi, dans ces pays, est toujours davantage marginalisée et réduite à un fait privé, elle ne doit avoir aucune influence publique, et par conséquent elle ne doit pas offrir sa propre contribution à la construction d'une société authentiquement humaine, dans laquelle l'homme, chaque homme, est reconnu pour ce qu'il est, et non pour ce qu'il a, au motif de son inviolable dignité. L'individualisme croissant et la recherche du bien-être personnel ou national en sont le symptôme le plus évident. (...)<br />
Les martyrs sont pour les chrétiens un don précieux et leur vie est un exemple placé sous nos yeux pour que nous trouvions la force et le courage de vivre en disciples du Christ. (...) Chers frères et sœurs, le monde d'aujourd'hui a besoin de chrétiens qui professent leur foi avec courage et qui, même dans les difficultés, restent fidèles au Christ, qui le reconnaissent et le montrent aux hommes de notre temps comme l'unique Sauveur. Par l'incarnation il s'est uni à nous, il est devenu notre frère, il nous a apporté Dieu et avec lui, la vérité ultime sur nous-mêmes. (...)<br />
La France a eu des exemples lumineux d'hommes et de femmes qui se sont dédiés à la lecture priante de la Parole de Dieu : comment ne pas rappeler le saint abbé Bernard de Clairvaux ? ou saint François de Sales ? comment oublier sainte Thérèse de Lisieux, qui désirait lire les textes originaux de l'Écriture pour mieux en comprendre la richesse ? <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/12/15/..." title="...">...</a> Ce soir, en célébrant le sacrifice eucharistique, nous aussi nous demandons la force pour adhérer toujours davantage à Jésus-Christ et pour ne pas nous laisser intimider par les idéologies contemporaines qui prétendent avoir autorité sur la vie de l'homme. La science avance toujours davantage la prétention d'être le sentier que l'homme doit parcourir pour obtenir le bonheur. (...) Nous confions au Seigneur votre patrie, en lui demandant <strong>que la France, « fille aînée de l'Église », puisse conserver la foi chrétienne</strong> qu'elle a reçue au cours des siècles du témoignage héroïque de tant d'hommes et de femmes, et qu'elle puisse la transmettre aux nouvelles générations, afin que l'Europe reste fidèle à ses origines et continue à être un phare de civilisation pour le développement intégral de toute personne humaine."</p>
<p></p></blockquote>Un blog consacré aux martyrs de la guerre d'Espagne (1936-1939)urn:md5:576c026730af5cce9f981d11cadac4f32010-12-12T08:00:00+00:002018-11-28T13:37:45+00:00comNDCactualitéChrétientéEglise<p>Le Salon beige nous apprend la création de ce blog</p> <h3>Création d'un blog sur les martyrs de la guerre civile en Espagne<br /></h3>
<p><br />
<a href="http://martyrs1936.blogspot.com/">E David Fontey vient de créer un blog</a>, dans lequel il publiera chaque jour la biographie de l'un de ces martyrs.<br />
<br />
C'est un véritable "travail de bénédictin", au vu du nombre de catholiques laïcs, religieux, religieuses et prêtres assassinés en haine de la Foi. Selon ses prospectives, il devrait en avoir pour 3 ans... C'est une façon de nous montrer aussi que le temps des martyrs ne se limite pas à la Rome antique, et que cette haine pourrait encore, demain, nous toucher dans notre chair.</p>Jeudi 9 décembre 2010urn:md5:f62aa282b6d80477b2d116218ddac70e2010-12-09T16:05:00+00:002010-12-13T06:47:42+00:00comNDCagenda_archivesAmitié françaiseChrétienté<p>A 19h, Solidarité et prière avec les <strong>chrétiens persécutés</strong><br />
Place Saint Augustin, Paris 8e</p> <h2>A l'appel de <a href="http://bernard-antony.blogspot.com/2010/11/paris-ce-9-decembre-place-saint.html">Chrétienté Solidarité</a><br /></h2>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_12/2010.12.09_Agrif_a.jpg" alt="2010.12.09_Agrif_a.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="2010.12.09_Agrif_a.jpg, déc. 2010" /></p>du mardi 30 novembre au mercredi 8 décembre 2010urn:md5:3b51f98706f2e5cbae3e1b1b3fd7e7772010-11-30T12:36:00+00:002010-12-07T18:14:17+00:00comNDCagenda_archivesChrétientéEgliseLiturgiepro-vie<p>Neuvaine préparatoire à la fête de <strong>l'Immaculée Conception</strong></p> <h3>Une neuvaine pour l'Immaculée Conception<br /></h3>
<p>Il est habituel de se préparer à la grande fête de l'Immaculée Conception par la récitation d'une neuvaine.<br />
<br />
Autour d'un "cadre" classique de neuvaine on relève cette année plusieurs formules :<br /></p>
<ul>
<li>l<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/le-8-d%C3%A9cembre-vie-naissante-de-marie-la-france-en-lumi%C3%A8re-2-bis.html">a proposition de Mgr. d'Ornellas</a>, archevêque de Rennes, qui nous maintient dans l'esprit de la veillée du 27 novembre (<a href="http://catholique-rennes.cef.fr/IMG/pdf/Intentions_neuvaine_27_novembre_-_8_decembre_2010.pdf">en version pdf ici</a>)</li>
<li><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/marche-de-lavent-neuvaine-vers-le-8-d%C3%A9cembre-vie-naissante-de-marie.html">sur le Salon beige</a></li>
</ul>Veillées de prière pour la Vie naissante : un premier bilanurn:md5:58856a232683794fef1cc8e7d779fb952010-11-28T16:16:00+00:002010-11-29T16:36:59+00:00comNDCactualitéBenoit XVIChrétientéEglisepro-vie<p>Beaucoup de leçons - la combinaison de la grâce de Dieu et de l'effort des hommes</p> <h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/vos-veill%C3%A9es-pour-la-vie-naissante-actualisez.html">Un premier bilan à lire sur le post du Salon beige</a><br /></h3>
<p>Les semaines qui viennent de s'écouler ont été extraordinaires : <br /></p>
<ul>
<li>extraordinaire appel de Benoît XVI tout d'abord</li>
<li>extraordinaire mobilisation qui a créé une "dynamique du bien" : saluons les premiers courageux qui se sont engagés, les "timides" ont été ainsi entraînés vers le bien, pour aboutir aux plus de 450 veillées à travers la France<br /></li>
</ul>
<h4>Il y a beaucoup de leçons à en retenir :</h4>
<ul>
<li>la force de la prière,</li>
<li>le souffle qui sait traverser l'Eglise,</li>
<li>le formidable effet de levier quand nos évêques, les pasteurs du troupeau, défendent la vie,</li>
<li>le pouvoir des faibles et des petits, <strong>la "blogosphère catholique"</strong>, qui a joué un rôle déterminant dans la création de cette dynamique vers le bien.<br /></li>
</ul>
<p><br />
Pour avoir observé le déroulement de ces dernières semaines, soyons lucides aussi sur <a href="http://www.perepiscopus.org/culture-de-vie/veillees-pour-la-vie-tentative-de-recuperation-mediatique">les tentatives de récupération et de manipulation</a> d'une certaine presse installée, subventionnée, qui survit sur son fonds de commerce.</p>Veillée de prière pour la Vie naissante : Merci Très Saint Pèreurn:md5:58b7b1228c8c165ac9d42795effbaac52010-11-28T16:11:00+00:002010-11-29T16:39:08+00:00comNDCactualitéBenoit XVIChrétientépoints non-négociablespro-vie<p><strong>Les textes de Benoît XVI</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_11/2010.11.27_Benoit_XVI_A271110_4_c.JPG" alt="2010.11.27_Benoit_XVI_A271110_4_c.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.11.27_Benoit_XVI_A271110_4_c.JPG, nov. 2010" /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/chaque-vie-humaine-a-une-dignit%C3%A9-tr%C3%A8s-haute-incomparable.html">Extraits</a> de l'homélie prononcée par le Saint Père ce soir lors des premières vêpres de l'Avent<br /></h3>
<h4><em>"Chaque vie humaine a une dignité très haute, incomparable ..."</em><br /></h4>
<p>Chers frères et sœurs, notre rencontre de ce soir pour commencer le chemin de l'Avent s'enrichit d'un autre important motif : avec toute l'Eglise, nous voulons célébrer solennellement une veillée de prière pour la vie naissante. Je désire exprimer mes remerciements à tous ceux qui ont adhéré à cette invitation et à tous ceux qui se dévouent de manière spécifique à accueillir et protéger la vie humaine dans ses diverses situations de fragilité, en particulier à ses débuts et dans es premiers pas. Justement, le début de l'Année Liturgique nous fait vivre à nouveau l'attente de Dieu qui se fait chair dans le sein de la Vierge Marie, de Dieu qui se fait petit, devient enfant ; cela nous parle de la venue d'un Dieu proche, qui a voulu reparcourir la vie de l'homme, depuis ses débuts, et ceci, pour la sauver totalement, en plénitude. De cette manière, le mystère de l'Incarnation du Seigneur et le début de la vie humaine sont intimement et harmonieusement connexes entre eux entre l'unique dessein salvifique de Dieu, Seigneur de la vie de tous et de chacun. L'Incarnation nous révèle avec une intense lumière et de manière surprenante que chaque vie humaine a une dignité très haute, incomparable. (…)<br />
<br />
Croire en Jésus-Christ comporte aussi avoir un regard nouveau sur l'homme, un regard de confiance, d'espérance. Du reste, l'expérience elle-même et la raison droite attestent que l'être humain est un sujet capable de comprendre et de vouloir, conscient par lui-même et libre, unique et qu'on ne peut remplacer, sommet de toutes les réalités terrestres, qui exige d'être reconnu comme valeur en soi et mérite d'être accueilli toujours avec respect et amour. Il a le droit de ne pas être traité comme un objet à posséder ou comme une chose qu'on pourrait manipuler à volonté, de ne pas être réduit à un pur instrument pour le profit des autres et de leurs intérêts. La personne est un bien en soi et il convient de chercher toujours son développement intégral. L'amour envers tous, aussi, s'il est sincère, tend spontanément à devenir attention, préférence pour les plus fragiles et les plus pauvres. C'est sur ce plan que se trouve la sollicitude de l'Eglise envers la vie naissante, la plus fragile, la plus menacée par l'égoïsme des adultes et de l'obscurcissement des consciences. L'Eglise continuellement insiste su ce qu'a déclaré le Concile Vatican II contre l'avortement et la violation de la vie naissante : « La vie, une fois conçue, doit être protégée avec le maximum d'attention »<br />
<br />
Il y a des tendances culturelles qui cherchent à anesthésier les consciences avec de faux prétextes. En ce qui concerne l'embryon dans le sein maternel, la science elle-même met en évidence l'autonomie capable d'interaction avec la mère, la coordination des processus biologiques, la continuité du développement, la croissante complexe de l'organisme. Il ne s'agit pas d'un cumul de matériel biologique, mais d'un nouvel être vivant, dynamique et merveilleusement ordonné, un nouvel individu de l'espèce humaine. C'est comme cela que Jésus a été dans le sein de Marie. Il en a été ainsi pour chacun de nous, dans le sein de notre mère. Avec l'antique auteur chrétien Tertullien, nous pouvons affirmer : « Est déjà un homme celui qui le sera » (" (Apologetico, IX, 8) ; il n'y a donc aucune raison pour ne pas le considérer comme une personne depuis la conception. (...)<br />
<br />
J'exhorte les protagonistes de la politique, de l'économie et des communications sociales à faire tout ce qu'ils peuvent, afin de promouvoir une culture toujours respectueuse de la vie humaine, pour procurer des conditions favorables et droites de soutien dans son accueil et son développement.<br />
<br />
A la Vierge Marie, qui a accueilli le Fils de Dieu fait homme par sa foi, dans son sein maternel, avec ses soins attentifs, par l'accompagnement solidaire et vibrant d'amour, nous confions notre prière notre l'engagement en faveur de la vie naissante. Nous le faisons avec la liturgie, qui est le lieu où nous vivons la vérité et où la vérité vit avec nous, adorant la divine Eucharistie dans laquelle nous contemplons le Corps du Christ, ce Corps qui a pris chair en Marie par l'œuvre de l'Esprit Saint, et qui, d'Elle, est né à Bethléem, pour notre salut. <br />
<br />
Ave verum Corpus natum, de Maria Virgine !<br />
<br />
<strong>Nous devons aussi au <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/veill%C3%A9e-pour-toute-vie-naissante-la-pri%C3%A8re-que-r%C3%A9citera-le-saint-p%C3%A8re.html">Salon beige</a> de pouvoir lire et relire la belle prière de Benoît XVI :</strong><br /></p>
<blockquote><p>Seigneur Jésus, qui, fidèlement, visite et comble de Ta Présence l'Eglise et l'histoire des hommes, Toi qui, dans l'admirable Sacrement de Ton Corps et de Ton Sang nous fais participer de la Vie divine et nous donnes un avant-goût de la joie de la Vie éternelle, nous T'adorons et nous Te bénissons.<br />
Prosternés devant Toi, la source de la vie, et qui l'aime, réellement présent et vivant au milieu de nous, nous Te supplions : Réveille en nous le respect pour toute vie humaine naissante,
rends-nous capables de discerner dans le fruit du sein maternel l'œuvre admirable du Créateur, dispose nos cœurs à l'accueil généreux de tout enfant qui vient à la vie.<br />
Bénis les familles, sanctifie l'union des époux, rends fécond leur amour.<br />
Accompagne de la lumière de ton Esprit les choix des assemblées législatives, pour que les peuples et les nations reconnaissent et respectent le caractère sacré de la vie, de toute vie humaine.<br />
Guide le travail des scientifiques et des médecins, afin que le progrès contribue au bien intégral de la personne et qu'aucun être ne soit supprimé ou ne souffre l'injustice.<br />
Donne une charité créative aux administrateurs et aux financiers, pour qu'ils sachent pressentir et promouvoir des moyens suffisants afin que les jeunes familles puissent s'ouvrir sereinement à la naissance de nouveaux enfants.<br />
Console les époux qui souffrent de l'impossibilité d'avoir des enfants et, dans ta bonté, pourvois !<br />
Eduque-nous tous à prendre soin des enfants orphelins ou abandonnés, afin qu'ils puissent faire l'expérience de la chaleur de ta charité, de la consolation de ton divin Cœur.<br />
Avec Marie, ta Mère, la grande croyante, dans le sein de laquelle Tu as assumé notre nature humaine, nous attendons de Toi, notre unique et vrai Bien et Sauveur, la force d'aimer et de servir la vie, dans l'attente de vivre toujours en Toi, dans la Communion de la Trinité Bienheureuse.<br /></p></blockquote>
<p><br />
<strong>Benoit XVI - 27.11.2010</strong></p>Samedi 27 novembre 2010urn:md5:3f559d44f7e06a1361783e9da076f0ce2010-11-27T14:50:00+00:002010-11-29T14:58:22+00:00comNDCagenda_archivesBenoit XVIChrétientépro-vie<p><strong>Veillée de prière pour la vie naissante à l'appel de Benoît XVI</strong></p> <h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/11/02/Veill%C3%A9es-pour-la-Vie">Répondons à l'appel du Pape !</a></h2>Samedi 27 novembre 2010urn:md5:2ecace741134560f670dd6307ca14e062010-11-27T12:51:00+00:002010-11-29T14:58:42+00:00comNDCagenda_archivesAmitié françaiseBenoit XVIChrétientépro-vie<p><strong>Prière pour la vie : Avignon - Le Barroux</strong></p> <h4>Nous avons reçu de Dom Louis-Marie, Père Abbé <a href="http://www.barroux.org/">du Barroux</a>, le message suivant : <br /></h4>
<p><br /></p>
<h2>ROSAIRE POUR LA VIE EN AVIGNON<br /></h2>
<p>Ce samedi 27 novembre, un Rosaire pour la Vie est organisé à 14h00 devant la clinique Urbain V à Avignon. D’autres Rosaires pour la vie auront lieu en même temps dans toutes les grandes villes de France.<br />
<strong>Le Père Abbé vous invite instament</strong> à participer à cette prière publique en faveur de la vie afin d’être des artisants de Paix à la suite de <strong>Mère Térésa</strong> qui déclarait le jour où elle reçu le prix Nobel de la Paix :<br /></p>
<blockquote><p>“ J’ai une conviction, que j’aimerai partager avec vous tous : le plus grand destructeur de la paix est aujourd’hui le cri des enfants innocents à naître. Y a-t-il un pire crime que de s’entretuer, lorsqu’une mère peut tuer son propre enfant en son sein ? Même dans l’Ecriture sainte il est écrit : « même si la mère pouvait oublier son enfant, je ne l’oublie pas ». Mais aujourd’hui, des millions d’enfants à naître sont tués et nous ne disons rien. Dans les journaux nous lisons beaucoup de choses, mais on ne mentionne que très rarement les millions des petits qui ont été reçus avec le même amour que vous ou moi, avec la vie de Dieu. Et nous nous taisons, nous sommes muets.“<br /></p></blockquote>
<p><br />
A vous, chers amis, de ne pas rester muet ce samedi 27 novembre, en saisissant l’occasion de ce Rosaire public en faveur de la Vie.<br />
<br /></p>
<h2>ADORATION POUR LA VIE AU BARROUX<br />
27 novembre<br /></h2>
<p>La communauté du monastère Sainte-Madeleine du Barroux s'unira aux veillées demandées par le Saint-Père en faisant une adoration du Saint-Sacrement depuis les vêpres jusqu'aux complies du 27 novembre, début du premier Dimanche de l'Avent. Vêpres chantées en présence du Saint-Sacrement exposé, puis adoration silencieuse jusqu'à 19h30, acte de réparation et chants à la fin de l'adoration eucharistique.</p>Fête du Christ-Roiurn:md5:18efa66ea785000258f496bd1622c3ac2010-11-21T21:10:00+00:002010-11-21T21:10:00+00:00comNDCdocumentsChrétientéFormationLivres<p>N'oublions pas les héroïques Cristeros !</p> <h2>"La véritable histoire des Cristeros" <img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_11/2010.11.21_Cristeros_couverture.jpg" alt="2010.11.21_Cristeros_couverture.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.11.21_Cristeros_couverture.jpg, nov. 2010" /><br /></h2>
<p>un livre de Hugues Kéraly<br />
224 pages, Préface du cardinal Medina Estévez<br />
Editions de L’Homme Nouveau, 20 €<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/11/21/www.hommenouveau.fr">En vente sur le site de l'éditeur</a><br />
<br />
Alors que nous venons de fêter la solennité du Christ-Roy, <a href="http://www.sedcontra.fr/La-Une/La-veritable-histoire-des-Cristeros.html">Sed-Contra</a>, <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/la-v%C3%A9ritable-histoire-des-cristeros.html">relayé par le Salon beige</a>, nous propose un dossier très intéressant sur ces combattants mexicains du XX° siècle trop souvent oubliés, catholiques devenus soldats pour défendre la possibilité de pratiquer leur religion et le Règne social du Christ. Le sang des martyrs a coulé, beaucoup coulé... comme en France pendant la Révolution et jusqu'à nos jours, comme plus tard en Espagne. <br />
<br />
Cette épopée des Cristeros a donné plus de martyrs à l’Église universelle que les déchaînements de la persécution religieuse en République espagnole, dix ans après. Leur Cristiada entre de plain-pied avec le soulèvement de Vendée. Toutes les Révolutions se rassemblent dans leur néant.<br />
<br />
Photo : l'assassinat de <a href="http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0304.htm">saint Augustin Pro</a>, le 23 novembre 1927 à Guadalajara. Avant d'être exécuté il vient de pardonner à ses bourreaux.<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_11/2010.11.21_Padre_Pro_b.jpg" alt="2010.11.21_Padre_Pro_b.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.11.21_Padre_Pro_b.jpg, nov. 2010" /></p>Remise du prix "La Chrétienté que nous aimons"urn:md5:181d3b5bd52b7d5e62962474e616333c2010-11-20T15:54:00+00:002010-11-21T15:56:30+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéVie des chapitres<p>Décerné par NOTRE DAME DE CHRÉTIENTÉ<br />
lors de son <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/11/04/L-Evangile-de-la-Vie-%3A-Universit%C3%A9-d-automne-de-Notre-Dame-de-Chr%C3%A9tient%C3%A9">Université d'automne le samedi 20 novembre</a></p> <p>Notre Dame de Chrétienté a réuni ce samedi à Paris cent-vingt chefs de chapitres et responsables de l'organisation du Pèlerinage de Pentecôte pour lancer l'édition 2011 sur le thème "l'Evangile de la Vie". A cette occasion l'association a décerné pour la première fois le prix <strong>"La Chrétienté que nous aimons"</strong> qui récompense le concours organisé de fin juin à début septembre.<br />
<br />
Deux vainqueurs, ex-aequo, ont été récompensés :<br /></p>
<h2><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Reynald_Secher">Reynald Secher</a> et l'équipe de benévoles qu'il anime<br /></h2>
<p>pour le travail de mise de restauration et de mise en valeur du patrimoine vendéen entrepris <a href="http://www.musee-vendee-chouannerie.com/associations-amies/6-association-memoire-du-futur">à La Chapelle Basse-Mer depuis 1993</a> <br />
<br /></p>
<h2>Le chapitre "Bx. Urbain V" et l'association <a href="http://www.pape-urbain-v.org">"les Amis du Bx. Urbain V"</a></h2>
<p>pour le travail de mise en valeur de la personne et de l’œuvre du Bienheureux Urbain V, tant au plan national (Colloque aux Bernardins, participation au Pèlerinage de Chartres) qu'au plan régional en Lozère (exposition chaque été, restauration des chemins de Lozère).<br />
<br />
Les prix ont été remis aux deux équipes par Hervé Rolland, Président de Notre Dame de Chrétienté.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_11/2010.11.20_BxUrbainV_b.JPG" alt="2010.11.20_BxUrbainV_b.JPG" title="2010.11.20_BxUrbainV_b.JPG, nov. 2010" /><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_11/2010.11.20_Secher_b.JPG" alt="2010.11.20_Secher_b.JPG" title="2010.11.20_Secher_b.JPG, nov. 2010" /></p>MON DÉPUTÉ EST-IL PRO-FAMILLE ?urn:md5:756951ac0a1f0b8c4f7d7086925bde052010-11-17T16:13:00+00:002010-11-17T16:13:00+00:00comNDCdocumentsChrétientépoints non-négociablespro-vie<p><strong>Une remarquable étude du Salon beige</strong></p> <p>Le Salon beige publie aujourd'hui 17 novembre une remarquable étude<br />
<br /></p>
<h2>Mon député est-il pro-famille ?<br /></h2>
<h4>Nous saluons ce remarquable travail, à retrouver <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/files/bilandeputessalonbeige.pdf">en version intégrale (pdf de 45 pages)</a> et <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/mon-d%C3%A9put%C3%A9-est-il-pro-famille-.html">sur le site même</a> du Salon beige</h4>Dimanche 14 novembre 2010urn:md5:534bf7abecc7860a30954e8c5bcddac62010-11-14T05:11:00+00:002010-11-17T16:06:58+00:00comNDCagenda_archivesAmitié françaiseChrétienté<p><strong>Manifestation de soutien aux chrétiens d’Orient</strong></p> <h3>Manifestation de soutien aux chrétiens d’Orient<br /></h3>
<p><br />
Rassemblement au pied de la Statue de la Liberté à 14h (Pont de Grenelle, Paris 15e).<br />
Le cortège se rendra ensuite au Parvis des Droits de l’Homme (Trocadéro, Paris 16e)<br />
Prises de parole à partir de 16h.<br />
<br /></p>
<h3>Sources : <a href="http://www.zenit.org/article-26016?l=french">Zenit</a> et <a href="http://paroissesaintephrem.blogspot.com/2010/11/appel-manifester-notre-soutien-aux.html">paroisse Saint Ephrem</a><br /></h3>
<p><br />
<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/le-cal-bertone-demande-%C3%A0-lirak-de-d%C3%A9fendre-les-chr%C3%A9tiens.html">à lire aussi sur le Salon beige</a><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_11/2010.11.14_Irak_b.JPG" alt="2010.11.14_Irak_b.JPG" style="display:block; margin:0 auto;" title="2010.11.14_Irak_b.JPG, nov. 2010" /></p>Veillées pour la Vie à l'appel de Benoît XVIurn:md5:2cf38dc719816a0893cf2bd692e5302c2010-11-12T19:28:00+00:002010-12-01T15:37:16+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseBenoit XVIChrétientéPèlerinage 2011<p>COMMUNIQUÉ DE NOTRE DAME DE CHRÉTIENTÉ : NOUS DEVONS TOUS ÊTRE AU RENDEZ-VOUS !</p> <h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010.11.07_Communique_NDC.pdf">Communiqué de Notre Dame de Chrétienté</a><br /></h2>
<blockquote><p>Paris, le 7 novembre 2010<br />
<br />
Le samedi 27 novembre, en la basilique Saint-Pierre de Rome, <strong>Benoît XVI</strong> marquera le début de la nouvelle année liturgique aux premières vêpres du premier dimanche de l'Avent par <strong>la célébration d'une Veillée pour toute vie humaine naissante</strong>. Le Saint-Père a demandé (cf Zenit en date du 1er octobre 2010) que tous les évêques diocésains (ou leurs équivalents) de chaque église particulière président des célébrations analogues, impliquant les fidèles dans leurs paroisses, leurs communautés religieuses, leurs associations et leurs mouvements.<br />
<br />
<strong>L’Association Notre Dame de Chrétienté</strong>, organisatrice du Pèlerinage de Pentecôte de Paris à Chartres, tient à répondre avec enthousiasme à l’appel du Saint Père. Le thème choisi pour le prochain Pèlerinage de Pentecôte 2011 est <strong>« l’Évangile de la Vie »</strong>. En choisissant ce thème pour les trois jours de méditation, de prière, de préparation à l’action des 10 000 pèlerins qui se retrouveront à Chartres à la prochaine Pentecôte <strong>Notre Dame de Chrétienté se trouve au cœur des priorités du Saint Père</strong>, priorités que celui va montrer à nouveau à l’ensemble de l’Église par son geste très fort du 27 novembre prochain.<br />
<br />
<strong>Notre Dame de chrétienté</strong> se réjouit des diverses initiatives qui sont déjà annoncées en France, par des évêques, des paroisses, des communautés et du début de mobilisation qui s’amorce. <strong>Notre Dame de Chrétienté</strong> appelle tous ses amis, tous les pèlerins de Chartres, à participer activement aux veillées de prière, et à contribuer à en demander aux autorités légitimes là où elles n’auraient pas encore été annoncées, en se mettant filialement à la disposition des évêques et de leurs représentants pour répondre à l’appel du Saint Père.<br />
<br />
Le combat pour la vie naissante, le combat pour l’homme est engagé. <br />
<br />
<strong>Benoît XVI nous montre le chemin</strong>.<br />
<br />
Ce communiqué est signé par le président de Notre Dame de Chrétienté, <strong>Hervé Rolland</strong>, et par l'aumônier général,<strong>l'Abbé Guilhem Le Coq</strong><br />
<br />
Note : <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/02/01/Samedi-20-novembre-2010">l’Université d’automne</a> qu’organise <strong>Notre Dame de Chrétienté</strong> à Paris le samedi 20 novembre prochain, sur le même thème <strong>« l’Évangile de la vie »</strong>, est une première étape pour mobiliser les cadres de l’association pour la réussite des veillées du 27 novembre.<br />
<br />
<strong>Sources :</strong><br />
* <a href="http://www.zenit.org/article-25570?l=french">Zenit, 1er octobre</a> <br />
* <a href="http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/agenda/fiche-evenement.html?event=1713">Conférence des évêques de France</a>
<br />
http://www.nd-chretiente.com - Contact : information@nd-chretiente.com<br />
49 avenue de Paris, 78000 Versailles – téléphone :01 39 07 27 00</p></blockquote>
<pre></pre>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/100%C3%A8me-veill%C3%A9e-pour-la-vie-naissante-dans-59-dioc%C3%A8ses-de-france-.html">La liste des initiatives grâce au Salon beige</a> <br /></h3>
<p><br /></p>
<h3><a href="http://maps.google.fr/maps/ms?hl=fr&ie=UTF8&msa=0&msid=104872161418652454963.0004942b4b9a927d455ba&ll=46.255847,3.515625&spn=10.710758,28.45459&z=6">La carte des veillées</a><br /></h3>
<p><br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/en-union-avec-beno%C3%AEt-xvi-les-veill%C3%A9es-pour-la-vie-naissante-le-27-novembre-en-france-5.html">et aussi ici !</a></h3>UNIVERSITÉ D'AUTOMNE DE NOTRE DAME DE CHRÉTIENTÉurn:md5:c86f818f903d85d9ca08b32d80fc56bb2010-11-11T19:24:00+00:002010-11-21T14:52:34+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéFormationPèlerinage 2011Vie des chapitres<p><strong>SAMEDI 20 NOVEMBRE - "L'EVANGILE DE LA VIE"</strong><br />
UN MOMENT CLEF POUR PRÉPARER LE PÈLERINAGE 2011<br />
Les inscriptions sont ouvertes</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_11/NDC_logo_reduced_b.GIF" alt="NDC_logo_reduced_b.GIF" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="NDC_logo_reduced_b.GIF, oct. 2010" /><br /></p>
<h2>Université d'automne<br />
de Notre Dame de Chrétienté<br /></h2>
<p><br />
<br />
<br /></p>
<h2>A qui s'adresse l'Université d'automne ? <br /></h2>
<ul>
<li>à tous ceux qui aiment le pèlerinage</li>
<li>à tous ceux pour lesquels le pèlerinage a changé quelque chose dans leur vie</li>
<li>à tous ceux qui souhaitent faire partager ce qu'ils ont reçu sur la route de Chartres</li>
<li>à tous ceux qui, à leur place, veulent faire connaître et aimer Jésus-Christ et son Eglise</li>
<li>à tous ceux qui se reconnaissent dans les piliers de notre charte : <strong>Tradition - Chrétienté - Mission</strong></li>
</ul>
<p><br /></p>
<h2>Programme <br /></h2>
<p>09:00 Messe<br />
10:30 Le Pèlerinage 2011 : "L'Evangile de la vie"<br />
11:30 Notre Dame de Chrétienté : comment évangéliser et être missionnaires<br />
13:00 Déjeuner<br />
14:30 Trois personnalités illustrent la culture de vie<br /></p>
<blockquote><p><strong>Tugdual Derville</strong> (Alliance pour les droits de la Vie)<br />
<strong> Jean Frédéric Poisson</strong> (ancien député)<br />
<strong>Mgr. Brouwet</strong> (évêque auxiliaire de Nanterre)<br /></p></blockquote>
<p>17:00 Conclusion et envoi en mission<br />
<br /></p>
<h2><a href="http://www.doodle.com/5e3sguffiwbi25u3">Inscription en ligne</a><br /></h2>
<ul>
<li>Les frais de participation s'élèvent à 15 euros. Ils comprennent le déjeuner, pris sur place, ainsi que le petit-déjeuner (après la Messe). Les frais sont délibérement très ajustés pour permettre à tous de participer.<br /></li>
<li><strong>Renseignements :</strong> <a href="mailto:%73%65%63%72%65%74%61%72%69%61%74%40%6e%64%2d%63%68%72%65%74%69%65%6e%74%65%2e%63%6f%6d">secretariat@nd-chretiente.com</a> et 01.39.07.27.00<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<h2>Comment vous y rendre ?</h2>
<h3>Notre Université d'automne aura lieu dans les locaux du Lycée Gerson (Paris 16e)<br /></h3>
<ul>
<li>L'entrée des participants se fera par le <a href="http://fr.mappy.com/#d=Boulevard+Emile+Augier,+75116,+Paris,+Ile-de-France,+France&p=map">24 avenue Emile Augier (Paris 16e)</a>.</li>
<li>Parking possible dans la cour dans la limite des places disponibles.</li>
<li>Accès en métro : stations Rue de la Pompe, Muette; RER C : Henri Martin.</li>
<li>Accès en voiture : sortie du périphérique à Porte de la Muette.<br /></li>
</ul>
<p><br /></p>
<h2><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Univ_Aut_tract_v3.pdf">Programme de l'Université en version imprimable</a></h2>FÊTE DU CHRIST ROI : UNE INITIATIVE DE NOTRE DAME DE CHRÉTIENTÉurn:md5:2934d8161d103119383bd2c1b0e1ba082010-10-31T14:38:00+00:002010-11-01T14:26:29+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéLiturgiePèlerinage 2011 <h3>LE CHRIST EST ROI ! <br /></h3>
<p><br />
La Royauté du Christ sur nos familles, nos communautés, nos patries, Royauté qui commence ici et maintenant et s'étend sur la terre comme au Ciel, est une des plus belles et enthousiasmantes réalités que nous puissions contempler. Pour approfondir cette réalité et y nourrir notre foi l'Eglise a inscrit dans le cycle de sa liturgie <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/06/19/Dimanche-31-octobre-2010">la solennité annuelle du Christ Roi, fêtée le dernier dimanche d'octobre</a> dans le calendrier de la forme extraordinaire (le dernier dimanche de l'année liturgique dans le calendrier de 1969).<br />
<br /></p>
<h3>Une image en l'honneur du Christ Roi<br /></h3>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_10/PQR_a4.JPG" alt="PQR_a4.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="PQR_a4.JPG, juil. 2010" />Cette image (au format 8.5 cm x 12 cm) porte au recto une reproduction d'une statue du Sacré Coeur en majesté réalisée par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Charlier">le sculpteur Henri Charlier</a> (cette illustration rappelle aussi la couverture de la plus récente édition du <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/05/06/Formation-%3A-de-quelques-objections-et-points-discut%C3%A9s-classiques">livre de Jean Ousset "Pour qu'Il Règne"</a>). Au verso un choix de citations des Ecritures et des Papes explicite la Royauté du Christ.<br />
<br />
Cette image va être disponible dans de nombreuses paroisses et communautés amies dans les prochains jours.<br />
Vous pouvez aussi en passer commande auprès de notre secrétariat à un tarif très modique (frais de port inclus).<br />
10 images : 3,00 €<br />
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100 images : 15,00 €<br />
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<br />
<a href="mailto:%73%65%63%72%65%74%61%72%69%61%74%40%6e%64%2d%63%68%72%65%74%69%65%6e%74%65%2e%63%6f%6d">secretariat@nd-chretiente.com</a><br />
tél : 01.39.07.27.00 et 49 avenue de Paris 78000 Versailles<br />
<br /></p>
<h4>"Le Christ est Roi sur toute la Création, et en particulier sur les sociétés humaines." (Catéchisme de l’Église Catholique n° 2105)</h4>
<p><br /></p>Dimanche 31 octobre 2010urn:md5:f2dcffaf0a6c08da5bdeebf9dc77b7082010-10-31T14:04:00+00:002010-11-04T18:27:15+00:00comNDCagenda_archivesChrétientéEnseignement social de l EgliseFormationLiturgie<p><strong>FÊTE DU CHRIST-ROI</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_10/PQR_a4.JPG" alt="PQR_a4.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="PQR_a4.JPG, juil. 2010" /><strong>« Le Christ est Roi sur toute la Création, et en particulier sur les sociétés humaines. »</strong> Catéchisme de l’Église Catholique n° 2105<br />
<br />
<em>Dieu éternel et tout-puissant qui avez voulu réunir toutes choses dans votre Fils bien-aimé, Roi de l'univers, accordez, dans votre bonté, à la grande famille des nations, déchirée par la blessure du péché, de se soumettre à son joug plein de bénignité. Lui qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous.</em><br />
<em>(collecte de la fête)</em><br />
<br />
Le Royaume du Christ est <em>royaume de vérité et de vie, royaume de sainteté et de grâce, royaume de justice, d'amour et de paix (préface du Christ-Roi).</em><br />
<br />
En instituant la fête du <strong>Christ-Roi</strong> le Pape <strong>Pie XI</strong> a voulu proclamer solennellement la <strong>royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ</strong> sur le monde. Le Christ est Roi des familles et des cités, des peuples et des nations, le roi de l'univers entier (présentation de la fête dans le Missel de Dom Gaspar Lefebvre) <br />
<br />
Il faut profiter de la solennité liturgique pour relire l'encyclique de Pie XI, "Quas primas" (11 décembre 1925)<br />
<br />
<a href="http://www.vatican.va/holy_father/pius_xi/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_11121925_quas-primas_fr.html">"Quas primas" sur le site du Vatican</a><br />
<br />
Version pdf téléchargeable : <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Quas_Primas_v2.pdf">Quas Primas.pdf</a><br />
<br />
Ci-dessous quelques extraits de "Quas primas"
<br /></p>
<ul>
<li>§ 5. Il est de toute évidence que le nom et la puissance de roi doivent être attribués, au sens propre du mot, <strong>au Christ dans son humanité</strong><br /></li>
<li>§ 8. Il en résulte que les anges et les hommes ne doivent pas seulement adorer le Christ comme Dieu, mais aussi obéir et être soumis à l'autorité qu'il possède comme homme; car, au seul titre de l'union hypostatique, le Christ a pouvoir sur toutes les créatures.<br /></li>
<li>§ 13. <strong>Et, à cet égard, il n'y a lieu de faire aucune différence entre les individus, les familles et les Etats; car les hommes ne sont pas moins soumis à l'autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. Il est l'unique source du salut, de celui des sociétés comme de celui des individus: Il n'existe de salut en aucun autre; aucun autre nom ici-bas n'a été donné aux hommes qu'il leur faille invoquer pour être sauvés.</strong> (...) Il est l'unique auteur, pour l'Etat comme pour chaque citoyen, de la prospérité et du vrai bonheur: "La cité ne tient pas son bonheur d'une autre source que les particuliers, vu qu'une cité n'est pas autre chose qu'un ensemble de particuliers unis en société" .<br /></li>
<li>§ 14. Si les princes et les gouvernants légitimement choisis étaient persuadés qu'ils commandent bien moins en leur propre nom qu'au nom et à la place du divin Roi, il est évident qu'ils useraient de leur autorité avec toute la vertu et la sagesse possibles. Dans l'élaboration et l'application des lois, quelle attention ne donneraient-ils pas au bien commun et à la dignité humaine de leurs subordonnés!<br /></li>
<li>§ 18. La peste de notre époque, c'est le <strong>laïcisme</strong>, ainsi qu'on l'appelle, avec ses erreurs et ses entreprises criminelles. (...) Comme vous le savez, Vénérables Frères, ce fléau n'est pas apparu brusquement; depuis longtemps, il couvait au sein des Etats. On commença, en effet, par nier la souveraineté du Christ sur toutes les nations; on refusa à l'Eglise le droit - conséquence du droit même du Christ - d'enseigner le genre humain, de porter des lois, de gouverner les peuples en vue de leur béatitude éternelle. Puis, peu à peu, on assimila la religion du Christ aux fausses religions et, sans la moindre honte, on la plaça au même niveau. <br /></li>
</ul>
<p><br />
<br /></p>Samedi 30 octobre 2010urn:md5:5d9f47312ea1cfa3f7f5883b30686e162010-10-30T16:06:00+01:002010-11-01T15:08:18+00:00comNDCagenda_archivesChrétientéEglise<p><strong>Béatification de Mgr Szilárd Bogdánffy, martyr du communisme</strong></p> <p>Samedi 30 octobre, en Roumanie, dans la cathédrale, <strong>Mgr Szilárd Bogdánffy</strong> (1911-1953), ancien évêque d'Oradea Mare des Latins, a été béatifié. <br />
<br />
Né à Feketetó en 1911, il est mort en martyr à la prison de Nagyenyed le 2 octobre 1953, victime du régime communiste dominant alors la Roumanie : de nombreux évêques et des prêtres catholiques ont alors été emprisonnés et exécutés.<br />
<br />
En 1949, alors qu'il avait 38 ans, le P. Szilárd Bogdánffy fut consacré évêque de façon clandestine puis a été arrêté par le régime communiste de son pays, la Roumanie, pour conspiration. Après quatre années de souffrances et d'humiliations, il est mort en prison.<br />
<br />
<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/b%C3%A9atification-dun-martyr-du-communisme.html">Merci au Salon Beige</a>.</p>TOUSSAINT, FÊTE DE TOUS LES SAINTSurn:md5:49de569026afc71b7abf8a4bc1a780932010-10-30T15:31:00+01:002010-11-01T14:42:21+00:00comNDCactualitéChrétientéEglise<p><strong>Un symbole de Chrétienté</strong></p> <p>Nous vous suggérons deux courtes lectures très complémentaires :<br /></p>
<h3>L'homélie de Saint Bernard pour la fête de la Toussaint<br />
(merci au <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/11/bonne-f%C3%AAte-de-la-toussaint-.html">Salon Beige</a> et à <a href="http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20101101&id=101&fd=1">Peripsum</a>)<br /></h3>
<p>et<br /></p>
<h3><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/la-toussaint-une-f%C3%AAte-qui-se-dresse-devant-les-modernes-oublieux-des-fins-derni%C3%A8res.html">quelques réflexions d"Hélène Bodenez</a><br /></h3>
<p><br /></p>
<h2>Homélie pour la fête de tous les Saints<br /></h2>
<h4>par Saint Bernard<br /></h4>
<blockquote><p>Pourquoi notre louange à l'égard des saints, pourquoi notre chant à leur gloire, pourquoi cette fête même que nous célébrons ? Que leur font ces honneurs terrestres, alors que le Père du ciel, en réalisant la promesse du Fils, les honore lui-même ? De nos honneurs les saints n'ont pas besoin, et rien dans notre culte ne peut leur être utile. De fait, si nous vénérons leur mémoire, c'est pour nous que cela importe, non pour eux. Pour ma part, je l'avoue, je sens que leur souvenir allume en moi un violent désir.<br />
Le premier désir, en effet, que la mémoire des saints éveille, ou plus encore stimule en nous, le voici: nous réjouir dans leur communion tellement désirable et obtenir d'être concitoyens et compagnons des esprits bienheureux, d'être mêlés à l'assemblée des patriarches, à la troupe des prophètes, au groupe des Apôtres, à la foule immense des martyrs, à la communauté des confesseurs; au chœur des vierges, bref d'être associés à la joie et à la communion de tous les saints. Cette Église des premiers-nés nous attend, et nous n'en aurions cure ! Les saints nous désirent et nous n'en ferions aucun cas ! Les justes nous espèrent et nous nous déroberions ! Réveillons-nous enfin, frères ; ressuscitons avec le Christ, cherchons les réalités d'en haut ; ces réalités, savourons-les. Désirons ceux qui nous désirent, courons vers ceux qui nous attendent, et puisqu'ils comptent sur nous, accourons avec nos désirs spirituels. Ce qu'il nous faut souhaiter, ce n'est pas seulement la compagnie des saints, mais leur bonheur, si bien qu'en désirant leur présence, nous ayons l'ambition aussi de partager leur gloire, avec toute l'ardeur et les efforts que cela suppose. Car cette ambition-là n'a rien de mauvais : nul danger à se passionner pour une telle gloire.<br />
Et voici le second désir dont la commémoration des saints nous embrase : voir, comme eux, le Christ nous apparaître, lui qui est notre vie, et paraître, nous aussi, avec lui dans la gloire. Jusque là, il ne se présente pas à nous comme il est en lui-même, mais tel qu'il s'est fait pour nous : notre Tête, non pas couronnée de gloire, mais ceinte par les épines de nos péchés. Il serait honteux que, sous cette tête couronnée d'épines, un membre choisisse une vie facile, car toute la pourpre qui le couvre doit être encore non pas tant celle de l'honneur que celle de la dérision. Viendra le jour de l'avènement du Christ : alors on n'annoncera plus sa mort de manière à nous faire savoir que nous aussi sommes morts et que notre vie est cachée avec lui. La Tête apparaîtra dans la gloire, et avec elle les membres resplendiront de gloire, lorsque le Christ restaurera notre corps d'humilité pour le configurer à la gloire de la Tête, puisque c'est lui la Tête.<br />
Cette gloire, il nous faut la convoiter d'une absolue et ferme ambition. Et vraiment, pour qu'il nous soit permis de l'espérer, et d'aspirer à un tel bonheur, il nous faut rechercher aussi, avec le plus grand soin, l'aide et la prière des saints, afin que leur intercession nous obtienne ce qui demeure hors de nos propres possibilités.<br />
<br />
Éditeur : P. Roguet<br /></p></blockquote>
<p><br /></p>KT0 : JEANNE BARBEY, DU SOUFFLE AU COEURurn:md5:d2b23b3408ecfa7af889b211b276b65e2010-10-24T09:01:00+01:002018-11-28T13:40:40+00:00comNDCactualitéChrétientépro-viePèlerinage 2011Vie des chapitres<p><strong>une leçon d'espérance</strong></p> <h3><a href="http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/nouveautes/documentaire-jeanne-barbey,-du-souffle-au-choeur/00052272">Une leçon d'espérance à regarder sur KTO</a><br /></h3>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_10/2010.10.23_Barbey_c.JPG" alt="2010.10.23_Barbey_c.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.10.23_Barbey_c.JPG, oct. 2010" />Jeanne Barbey, animatrice du choeur polyphonique du Pèlerinage, parle très pudiquement de sa maladie sur KTO.<br />
<br />
Cette émission devient du coup un vrai hymne à la vie, qui rejoint le thème de notre pèlerinage 2011.<br />
<br />
<br /></p>
<h3>Oui, la vie est belle !<br /></h3>
<p><br /></p>
<h3>Oui, la vie est un don de Dieu !</h3>MARIE-JOËLLE GUILLAUME SUR DIRECT 8, DANS L'ÉMISSION "DIEU MERCI"urn:md5:15610675b22b2bcb0d21bc63e0979cb82010-10-21T08:04:00+01:002018-11-28T13:41:11+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéEglise<p><strong>C'est vendredi 22 octobre à 9h</strong></p> <p>Editorialiste à Famille chrétienne, Marie-Joëlle Guillaume sera l'invitée de <a href="http://dieumerci.direct8.fr/">la prochaine émission de Dieu Merci !</a> sur Direct 8 vendredi 22 octobre à 9h, avec le Père Bernard Pitaud, supérieur provincial de France des prêtres de Saint-Sulpice, autour du thème :<br />
<br /></p>
<h3>Le XVIIème siècle et l’Ecole française<br /></h3>
<h4>Saint Vincent de Paul, Sainte Jeanne de Chantal et Saint François de Sales, Saint Jean Eudes, monsieur Olier<br /></h4>
<p><br />
Au lendemain du concile de Trente, François de Sales, même s'il s'insère dans un mouvement plus large qui se dessine à l'aube du siècle classique, a été le principal promoteur d'une spiritualité adressée aux laïcs. Il a transposé, dans une langue qu'il définit lui-même dans le «Traité de l'amour de Dieu» de « naïve et sans fard», les mystères de la science théologique et mystique.</p>CONGRÈS MONDIAL DE PRIÈRE POUR LA VIE À ROMEurn:md5:75778bf8f787f4c79f8b1ea0f4bb7ad42010-10-17T18:18:00+01:002010-10-18T05:17:05+01:00comNDCdocumentsChrétientépro-vie<p><strong>L'Abbé Le Coq représentait Notre Dame de Chrétienté</strong></p> <h3>De retour de Rome voici le message que l'Abbé Le Coq nous fait parvenir :<br /></h3>
<p><br />
Chers amis,<br />
<br />
Je rentre de Rome où j’ai représenté Notre Dame de Chrétienté au <a href="http://www.hli.at/rom_neu_2010/franzoesich/franz_frameset.htm">5° Congrès mondial de Prière pour la Vie</a>. Vous savez que le thème de notre prochain Pèlerinage de Pentecôte est « l’Evangile de le Vie ». Par ses trois jours de marche et de prière, par toute sa préparation spirituelle et par tous ses fruits dans les âmes et en résolutions pratiques, le Pèlerinage de Pentecôte est bien au cœur de la prière pour la vie et c’est pourquoi Notre Dame de Chrétienté a tenu à participer à ce Congrès mondial.<br />
<br />
Ce Congrès à Rome a été une illustration vivante de la catholicité, de l’universalité du message de l’Église. Il a réuni pendant 5 jours 400 participants venus du monde entier.<br />
<br />
La présence, pour les conférences et pour les Messes, <a href="http://www.hli.at/rom_neu_2010/franzoesich/referenten.htm">de nombreux cardinaux de la curie et responsables importants des dicastères romains</a> (citons en particulier <strong>les Cardinaux Antonelli, Canizares, Comastri, Mgr. Burke</strong> …) était le signe le plus frappant <strong>du soutien affiché du Saint Père</strong> pour cet évènement et pour le thème de la vie : <strong>un enjeu majeur auquel le Pape consacre beaucoup d’efforts</strong>. <br />
<br />
La Basilique Saint Pierre a été spécialement limitée aux visiteurs pour une procession émouvante depuis l'autel du Bernin jusqu'à la tombe du Pape Jean Paul II et pour une Messe célébrée par <strong>le Cardinal Comastri</strong>.<br />
<br />
Ce Congrès m’a permis de nombreuses rencontres avec des personnalités internationales en pointe dans les combats pour la vie dans leurs pays respectifs. Leurs exemples dans tous les domaines (charité, aide effective aux situations de détresse, communication, unité autour du thème de la vie, mobilisation de la hiérarchie catholique et des paroisses) sont autant de leçons à tirer pour nous.<br />
<br />
Les responsables du Congrès ont tenu à me faire savoir qu’ils étaient touchés de la présence de l'aumônier général de l'association Notre Dame de Chrétienté. Au nom de tous les pèlerins de Chartres je les ai remerciés pour leur action.<br />
<br />
Abbé Guilhem Le Coq<br />
Aumônier général de Notre Dame de Chrétienté</p>du 16 au 24 octobre 2010urn:md5:323ea36f54e78340db030fa049be3db12010-10-16T09:55:00+01:002010-10-25T11:29:26+01:00comNDCagenda_archivesChrétientéEglise<p><strong>La cathédrale de Chartres fête ses 750 ans</strong></p> <p>La <a href="http://www.diocese-chartres.com/,1702,1.html">cathédrale Notre-Dame de Chartres</a>, l'un des plus anciens sanctuaires français voués au culte marial, célèbre du 16 au 24 octobre le 750ème anniversaire de sa consécration en lieu de culte. <br />
Nicolas Lhoste, attaché du recteur de la cathédrale, précise : "La dédicace, qui est la consécration d'une église ou d'une cathédrale en un lieu de culte et de prière, a eu lieu en 1260 en présence de l'évêque de l'époque, Pierre de Mincy, le neveu de Henri de Grez, lui-même évêque de Chartres entre 1244 et 1246".<br />
Une grand'messe sera célébrée dimanche 24 octobre par l'évêque de Chartres, <strong>Monseigneur Michel Pansard</strong> et les douze cierges de consécration, fixés à douze piliers, seront allumés toute la journée.<br />
<br /></p>
<h2>Une cathédrale chère aux pèlerins de Pentecôte<br /></h2>
<p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_10/2010.10.15_Verriere_b.JPG" alt="2010.10.15_Verriere_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.10.15_Verriere_b.JPG, oct. 2010" />La cathédrale Notre-Dame de Chartres est chère au coeur de tous les pèlerins de Pentecôte. A l'occasion de cet anniversaire ils auront à coeur de lire, ou de relire, les pages qui lui sont consacrées dans le livre <a href="https://www.nd-chretiente.com/index-site.php?file=2007/25eanniversaire/generationchartres">"Génération Chartres"</a> (publié par Notre Dame de Chrétienté pour le jubilé du Pèlerinage en 2007). <br />
<br />
On pourra aussi reprendre les belles pages d'Anne Bernet dans son récent <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/06/21/Une-autre-idee-pour-gagner">"Notre Dame en France"</a>.
<br /></p>Vendredi 15 octobre 2010urn:md5:f1e573c763cb13cf152cc052b25fcba72010-10-15T20:52:00+01:002010-10-16T08:47:54+01:00comNDCagenda_archivesAmitié françaiseChrétientéVie des chapitres<p>Veillée de prière en préparation des J.M.J. organisée par Juventutem</p> <p>Le 15 octobre 2010, Juventutem organise une soirée de préparation aux Journées Mondiales de la Jeunesse qui auront lieu à Madrid du 15 au 21 août 2011.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_10/2010.10.15_Juventutem.jpg" alt="2010.10.15_Juventutem.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.10.15_Juventutem.jpg, sept. 2010" />Programme :<br />
Adoration : 18h-19h<br />
Messe : 19h-20h<br />
Repas puis soirée : 20h à minuit<br />
<br />
L’adoration et la messe auront lieu à l’église Saint-Eugène Sainte Cécile<br />
4 rue du conservatoire, 75009 Paris<br />
Métro : Bonne Nouvelle, Grands Boulevards ou Cadet<br />
<br />
Le repas et la soirée se passeront au Centre Bergère<br />
9 rue Bergère, 75009 Paris<br />
Métro : Bonne nouvelle, Grands Boulevards ou Cadet<br /></p>UNE TV INTELLIGENTE : DIEU MERCI SUR DIRECT 8urn:md5:f64a456d4fdf020b9bffc7fe9eccb4a12010-10-07T09:40:00+01:002018-11-28T13:41:11+00:00comNDCactualitéChrétienté<p><strong>Prochaine émission le vendredi 8 octobre</strong></p> <p>Lu sur <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/la-contre-r%C3%A9forme-saint-pie-v-et-le-concile-de-trente-sur-dieu-merci-.html">le Salon beige</a> :<br />
<br />
La prochaine émission de Dieu Merci, sur Direct 8, vendredi 8 octobre à 9h sera consacrée à la création des Jésuites, soldats du Christ et hérauts de la Contre-Réforme<br />
<br />
L'invité est l'Abbé <strong>Christian-Philippe Chanut</strong>, chargé de l’application du Motu Proprio en France dans le Diocèse d’Evry, et spécialiste du XVIIIe siècle.<br />
<br /></p>DOM GÉRARD : PARUTION DU DERNIER OUVRAGE PRÉPARÉ PAR LE FONDATEUR DU BARROUXurn:md5:3bbd65949fa8a70e3cc0fb332b8e341f2010-09-29T18:22:00+01:002010-09-29T18:22:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétientéFormationLivres<p><strong>"50 livres - Les classiques de Dom Gérard"</strong></p> <p>Attendu depuis plusieurs années, le dernier ouvrage préparé par <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/03/27/Dom-G%C3%A9rard-l-Eglise-et-la-chr%C3%A9tient%C3%A9">le fondateur du Barroux</a>. Pour chacun des 50 livres choisis par lui, Dom Gérard a demandé à l’un ou l’autre de ses amis une courte présentation. Une promenade littéraire aussi captivante que savoureuse, reflet d’une ouverture d’esprit et d’une culture bien connues.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09.18_Classiques_Dom_Gerard_b.JPG" alt="2010.09.18_Classiques_Dom_Gerard_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.09.18_Classiques_Dom_Gerard_b.JPG, sept. 2010" /><strong>50 livres</strong><br />
<strong>Les classiques de Dom Gérard</strong><br />
Editions Sainte Madeleine<br />
14 x 21 cm, 224 pages<br />
17 €<br />
<br />
<a href="http://www.clic3s.org/paiement/pai_barroux/items.php?SFamilleID=172&FamID=14&UID=1809201020405883.202.84.239">A commander sur le site du Barroux.</a><br /></p>XAVIER LEMOINE QUALIFIE L'ATTITUDE DES POLITIQUES FACE À L'ISLAM DE "MUNICH INTELLECTUEL"urn:md5:15714b180b3af50c2e854ee3799409af2010-09-25T11:59:00+01:002010-09-29T09:57:06+01:00comNDCdocumentsChrétientéErreurs et Idéologies<p><strong>Xavier Lemoine, maire de Montfermeil, était intervenu à l'université de printemps de Notre Dame de Chrétienté</strong></p> <p>Ci-dessus le texte, repris sur <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/09/xavier-lemoine-qualifie-lattitude-des-politiques-face-%C3%A0-lislam-de-munich-intellectuel.html">le Salon beige</a> :<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09.23_Lemoine.jpg" alt="2010.09.23_Lemoine.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.09.23_Lemoine.jpg, sept. 2010" /><strong>Xavier Lemoine qualifie l'attitude des politiques face à l'islam de "Munich intellectuel"</strong><br />
<br />
Xavier Lemoine, maire de Montfermeil, est interrogé dans Riposte Laïque. Après avoir longuement rappelé les racines chrétiennes de l'Europe (c'est à lire... sur un site laïciste), il dénonce la conception forgée par l'islam :<br />
<br />
"Le Dieu du Coran n’est pas un Dieu personnel. C’est pourquoi l’islam ignore le concept de « personne ». Il reconnaît certes l’existence d’individus – une évidence – mais cet individu ne réalise pas sa dignité à partir de sa nature d’être créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. La dignité de l’homme lui vient de son état de musulman, mot signifiant « soumis » à Dieu. (...) L’homme réalise aussi sa dignité grâce à son appartenance à l’Oumma (la communauté des « vrais croyants ») qui prévaut sur lui. L’étymologie du mot arabe Oumma est intéressante de ce point de vue. Sa racine est « oum » qui veut dire mère ou matrice. L’Oumma enferme le musulman dans un système fraternel qui le protège et le rassure, certes, mais où il n’est pas vraiment libre et responsable. (...)<br />
<br />
Pour ma part, j’identifie trois sujets pour lesquels les divergences d’appréciation posent de graves problèmes.<br />
<br />
1. L’inexistence de la Laïcité en Islam, ce dernier étant en même temps Foi, Loi, Culture et Etat régissant tous les détails de la vie et des rapports humains. Doit-on rappeler que c’est le Christianisme qui a apporté au monde la distinction entre l’Ordre Spirituel et l’Ordre Temporel, ce qui s’appelle Laïcité, même si la mise en œuvre concrète de cette dernière a considérablement évolué au cours du temps. Attention cependant à ne pas promouvoir à son insu le laïcisme qui n’est qu’un athéisme militant déguisé. (...)<br />
2. L’égalité de dignité entre l’Homme et la Femme. Si nos codes matrimoniaux ne sont pas nécessairement en tout point des exemples, je les préfère très largement aux codes matrimoniaux en vigueur dans les pays musulmans, même si l’on doit saluer les évolutions courageuses de certains pays à ce sujet ( je pense notamment au Maroc ou à la Tunisie).<br />
3. La liberté de conscience, notion tout à fait absente de l’Islam. Bien plus, les peines les plus sévères (mort) peuvent toujours être appliquées à l’encontre des musulmans qui quittent l’Islam. A défaut de mort physique c’est au minimum une mort sociale avec rejet immédiat de et par la communauté du fauteur et de sa famille proche. Cela se constate également chez nous.<br />
Vous avez récemment évoqué les intimidations qu’exercent les plus radicaux des musulmans contre leurs voisins : poubelles fouillées, contrôle chez les habitants, dans la journée, lors du ramadan, etc. (...)<br />
<br />
Combien de faits semblables sont restés inconnus avant qu’ils ne parviennent enfin à la connaissance des autorités ? <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/09/23/..." title="...">...</a> Il y a trop d’ignorances historiques chez bon nombre d’hommes politiques, doublées d’un manque de courage.<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/09/23/..." title="...">...</a> Quant à la présence du Premier Ministre à l’inauguration de la Mosquée d’Argenteuil, j’estime que ce n’est pas tant sa présence qui peut faire débat, car la République est partout en France chez elle, mais bien hélas le contenu du discours que je qualifie de Munich intellectuel. <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/09/23/..." title="...">...</a> Il faut savoir qu’il n’y a aucune hiérarchie (hors le chiisme) qui puisse engager les pratiques des musulmans. Bien plus, un musulman ne peut en aucun cas désavouer ni désapprouver les faits et gestes d’un autre musulman dès lors que ce dernier peut se justifier par « l’observance » d’une prescription du Coran. De là les condamnations très rares et timides des actes terroristes, par exemple."<br /></p>BENOÎT XVI AU ROYAUME UNI : LE PAPE RÉSUME SON VOYAGEurn:md5:3c4eab761323bad970bb492c4d53df152010-09-22T10:21:00+01:002010-09-23T11:13:45+01:00comNDCactualitéBenoit XVIChrétienté<p><strong>"L'Eglise ne cesse de travailler pour maintenir continuellement vivante l'âme chrétienne des anciennes nations d'Europe"</strong></p> <p>On peut lire le résumé fait par le Pape lui-même sur <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/09/les-anciennes-nations-deurope-ont-une-%C3%A2me-chr%C3%A9tienne.html">le Salon Beige</a>, qui reprend le communiqué publié par V.I.S (Vatican Information Service).<br />
<br />
Nous en extrayons quelques passages.<br />
<br />
A Glasgow, où il a célébré la première messe de son voyage, précisément lors de la fête liturgique de saint Ninian, premier évangélisateur de l'Ecosse, il a rappelé :<br /></p>
<blockquote><p>"l'importance de l'évangélisation de la culture, spécialement à notre époque où un <strong>relativisme</strong> répandu menace d'obscurcir la vérité immuable de la nature de l'homme". <br /></p></blockquote>
<p><br />
Benoît XVI a conclu en soulignant que :<br /></p>
<blockquote><p>"ce voyage apostolique m'a consolidé dans une profonde conviction: <strong>les anciennes nations d'Europe ont une âme chrétienne</strong> qui constituent un tout avec le génie et l'histoire de leurs peuples respectifs, et que <strong>l'Eglise ne cesse de travailler pour maintenir continuellement vivante cette tradition spirituelle et culturelle</strong>".<br /></p></blockquote>
<p><br />
Nos précédents billets, <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/09/19/Beno%C3%AEt-XVI-au-Royaume-Uni-%28suite%29">ici</a> et <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/09/18/Voyage-de-Beno%C3%AEt-XVI-au-Royaume-Uni">ici</a> , vous ont donné les principaux moments de cette visite.</p>BENOÎT XVI AU ROYAUME-UNI (SUITE)urn:md5:a3854d6df8973d9cf5f5ca3a3f39eb1b2010-09-19T20:00:00+01:002010-09-19T20:00:00+01:00comNDCactualitéBenoit XVIChrétienté<p><strong>Béatrification de Cardinal Newman</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09.19_Birmingham.jpg" alt="2010.09.19_Birmingham.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.09.19_Birmingham.jpg, sept. 2010" /><a href="http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2010/documents/hf_ben-xvi_hom_20100919_beatif-newman_fr.html">Dimanche 19 septembre - voici des extraits de l'homélie prononcée par Benoît XVI lors de la messe de béatification du Cardinal Newman</a> : un appel à la sainteté<br />
<br /></p>
<ul>
<li>La devise du Cardinal Newman, Cor ad cor loquitur, ou «le cœur parle au cœur» nous donne une indication sur la manière dont il comprenait la vie chrétienne: un appel à la sainteté, expérimenté comme le désir profond du cœur humain d’entrer dans une intime communion avec le Cœur de Dieu. Il nous rappelle que la fidélité à la prière nous transforme progressivement à la ressemblance de Dieu. Comme il l’écrivait dans l’un de ses nombreux et beaux sermons, «pour la pratique qui consiste à se tourner vers Dieu et le monde invisible en toute saison, en tout lieu, en toute situation d’urgence, la prière, donc, a ce qu’on peut appeler un effet naturel, en ce qu’elle élève et spiritualise l’âme. L’homme n’est plus ce qu’il était auparavant: progressivement, il s’est imprégné de tout un nouvel ensemble d’idéees, il a assimilé de nouveaux principes» (Sermons paroissiaux, IV, p. 203, Le paradoxe chrétien, Cerf, 1986). L’Évangile d’aujourd’hui nous enseigne que personne ne peut servir deux maîtres (Lc 16,13), et l’enseignement du bienheureux John Henry sur la prière montre comment le fidèle chrétien est définitivement pris pour le service du seul véritable Maître, le seul qui puisse prétendre recevoir une dévotion sans conditions à son service (cf. Mt 23,10). <strong>Newman nous aide à comprendre ce que cela signifie dans notre vie quotidienne: il nous dit que notre divin Maître a donné à chacun de nous une tâche spécifique à accomplir, «un service précis» demandé de manière unique et à chaque personne individuellement: «J’ai une mission»</strong>, écrivait-il, «Je suis un chaînon, un lien entre des personnes. Il ne m’a pas créé pour rien. Je ferai le bien, j’exécuterai la tâche qu’il m’a confié; je serai un ange de paix, je prêcherai la vérité à la place où je suis… si j’observe ses commandements et le sers à la place qui est la mienne» (Meditations sur la doctrine chrétienne, Ad Solem, Genève 2000, pp. 28-29).<br /></li>
<li>Le service particulier auquel le bienheureux John Henry a été appelé consistait à appliquer son intelligence fine et sa plume féconde sur les nombreuses et urgentes «questions du jour». Ses intuitions sur le rapport entre foi et raison, sur la place vitale de la religion révélée dans la société civilisée, et sur la nécessité d’une approche de l’éducation qui soit ample en ses fondements et ouverte à de larges perspectives ne furent pas seulement d’une importance capitale pour l’Angleterre de l’époque victorienne, mais elles continuent à inspirer et à éclairer bien des personnes de par le monde. Je voudrais rendre un hommage particulier à sa conception de l’éducation, qui a eu une grande influence pour former l’éthos, force motrice qui soutient les écoles et les collèges catholiques d’aujourd’hui. Fermement opposé à toute approche réductrice ou utilitaire, il s’est efforcé de mettre en place un environnement éducationnel où l’exercice intellectuel, la discipline morale et l’engagement religieux pourraient progresser ensemble.<br /></li>
</ul>
<p><br />
<a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/09/les-la%C3%AFcs-chr%C3%A9tiens-ne-peuvent-garder-pour-eux-m%C3%AAmes-la-v%C3%A9rit%C3%A9-qui-rend-libres.html">Veillée du samedi 18 septembre :</a> en évoquant le Dardinal Newman, "Les laïcs chrétiens ne peuvent garder pour eux-mêmes la vérité qui rend libres"<br />
<br /></p>
<ul>
<li>À la fin de sa vie, Newman a pu décrire l’œuvre de sa vie comme <strong>une lutte contre la tendance croissante, qui se répandait alors, à considérer la religion comme une affaire purement privée et subjective, comme une question d’opinion personnelle</strong>. C’est la première leçon que nous pouvons tirer de sa vie : de nos jours, là où un <strong>relativisme intellectuel et moral menace de saper les fondements-mêmes de notre société</strong>, Newman nous rappelle que, en tant qu’hommes et femmes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, nous sommes faits pour connaître la vérité, pour trouver dans cette vérité notre ultime liberté et l’accomplissement de nos aspirations humaines les plus profondes. En un mot, nous avons été destinés à connaître le Christ, qui est lui-même « le chemin, la vérité, et la vie » (Jn 14,6).<br /></li>
<li>La vie de Newman nous enseigne aussi que la passion pour la vérité, l’honnêteté intellectuelle et la conversion authentique ont un prix élevé. Nous ne pouvons garder pour nous-mêmes la vérité qui rend libres ; celle-ci exige le témoignage, elle demande à être entendue, et finalement sa force de conviction vient d’elle-même et non pas de l’éloquence humaine ni des arguments avec lesquelles elle peut être formulée. (...) À notre époque, le prix à payer pour la fidélité à l’Évangile n’est plus la condamnation à mort par pendaison ou par écartèlement, mais cela entraine souvent d’être exclus, ridiculisés ou caricaturés. Et cependant, l’Église ne peut renoncer à sa tâche : proclamer le Christ et son Évangile comme vérité salvifique, source de notre bonheur individuel ultime et fondement d’une société juste et humaine.<br /></li>
<li>Finalement, Newman nous enseigne que, si nous avons accepté la vérité du Christ et lui avons donné notre vie, il ne peut y avoir de différence entre ce que nous croyons et notre manière de vivre. Toutes nos pensées, nos paroles et nos actions doivent être pour la gloire de Dieu et pour l’avènement de son Royaume. Newman a compris cela et il a été le grand défenseur de la mission prophétique des laïcs chrétiens. (...)<br /></li>
<li>Pour qui regarde avec réalisme notre monde d’aujourd’hui, il est manifeste que les Chrétiens ne peuvent plus se permettre de mener leurs affaires comme avant. <strong>Ils ne peuvent ignorer la profonde crise de la foi qui a ébranlé notre société, ni même être sûrs que le patrimoine des valeurs transmises par des siècles de chrétienté, va continuer d’inspirer et de modeler l’avenir de notre société</strong>. Nous savons qu’en des temps de crise et de bouleversement, Dieu a suscité de grands saints et prophètes pour le renouveau de l’Église et de la société chrétienne ; nous comptons sur sa Providence et nous prions pour qu’il continue de nous guider. Mais <strong>chacun de nous, selon son propre état de vie, est appelé à œuvrer pour l’avènement du Royaume de Dieu en imprégnant la vie temporelle des valeurs de l’Évangile. Chacun de nous a une mission, chacun de nous est appelé à changer le monde, à travailler pour une culture de la vie, une culture façonnée par l’amour et le respect de la dignité de toute personne humaine.</strong> (...)<br /></li>
<li>Le Christ a besoin de familles qui rappellent au monde la dignité de l’amour humain et la beauté de la vie de famille. Il a besoin d’hommes et de femmes qui consacrent leur vie à la noble tâche de l’éducation, veillant sur les jeunes et les entraînant sur les chemins de l’Évangile. Il a besoin de personnes qui consacrent leur vie à s’efforcer de vivre la charité parfaite, en le suivant dans la chasteté, la pauvreté et l’obéissance, et en le servant dans le plus petit de nos frères et sœurs. Il a besoin de la force de l’amour des religieux contemplatifs qui soutiennent le témoignage et l’activité de l’Église par leur prière constante. Et il a besoin de prêtres, de bons et saints prêtres, d’hommes prêts à offrir leur vie pour leurs brebis.</li>
</ul>PERSÉCUTIONS ANTI-CHRÉTIENNES DANS LE MONDEurn:md5:d1adf79a8540bb4d41839018e9f1753a2010-09-18T13:18:00+01:002010-09-18T14:05:08+01:00comNDCdocumentsChristianophobieChrétientéEgliseErreurs et Idéologies<p><strong>L'A.E.D. (Aide à l'Eglise en Détresse) fait un travail remarquable</strong></p> <p>Il faut saluer le remarquable travail fait par l'Aide à l'Eglise en Détresse, travail d'information et d'action.<br />
<br />
<a href="http://www.aed-france.org/observatoire/par-continent/?utm_source=%2Femailing%2Fabonnes%2F&utm_medium=email&utm_campaign=La+lettre+de+l%27AED+-+septembre+2010&utm_content=cedepse%40gmail.com">Le site de l'A.E.D.</a> mérite d'être consulté régulièrement.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09.18_AED.gif" alt="2010.09.18_AED.gif" title="2010.09.18_AED.gif, sept. 2010" /></p>ENSEIGNEMENT DE L'HISTOIRE : ON FABRIQUE DES DÉRACINÉSurn:md5:1cba361a5ba5ad379bb96483a7ce9d822010-09-18T11:03:00+01:002018-11-28T13:22:22+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétienté<p><strong>A lire dans l'Homme Nouveau n°1477</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09.18_Louis_XIV_b.JPG" alt="306331" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="306331, sept. 2010" />La mise en oeuvre des nouveau programmes d'histoire dans le secondaire marque une étape de plus dans la "fabrique de déracinés" et la rupture de transmission de notre héritage.<br />
<br />
A lire : <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Homme_Nouveau_1477_25-09-2010_Histoire.pdf">la contribution de l'Homme Nouveau, dans son n°1477</a><br />
<br />
Les jeunes français sauront-ils encore qui était Louis XIV ?<br />
<br />
Ce serait une chance pour l'enseignement catholique de marquer sa différence, si il n'était pas pieds et poings liés aux programmes officiels.<br />
<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/07/05/Beno%C3%AEt-XVI-%3A-Pas-d-avenir-sans-m%C3%A9moire-!">Souvenons-nous des paroles de Benoît XVI en juillet dernier</a> :<br />
<br /></p>
<blockquote><p>"Sans mémoire, il n'y a pas d'avenir. A une époque, on disait que l'histoire était maîtresse de vie! La culture consumériste actuelle tend, au contraire, à aplatir l'homme sur le présent, à lui faire perdre le sens du passé et de l'histoire. Mais elle le prive alors de sa capacité à se comprendre lui-même, à percevoir les problèmes et à construire l'avenir. C'est pourquoi, chers jeunes, je veux vous dire que le chrétien est celui qui a une bonne mémoire, qui aime l'histoire et qui cherche à la connaître".</p></blockquote>Vendredi 3 septembre 2010 - Fête de Saint Pie Xurn:md5:f9feead5c552bc9e5d45e881d95e64562010-09-03T09:43:00+01:002010-09-06T11:37:36+01:00comNDCagenda_archivesBenoit XVIChrétientéEglise<p>Pape et confesseur</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09.02_St._Pie_X_d.JPG" alt="2010.09.02_St._Pie_X_d.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.09.02_St._Pie_X_d.JPG, août 2010" />
<strong>Giuseppe Melchiorre Sarto</strong> naquit à Riese en Vénétie (alors en Autriche-Hongrie, maintenant Riese Pie X, dans la province de Trévise, en Italie) le 2 juin 1835. Il mourut le 20 août 1914 à Rome. Il fut élu pape le 4 août <strong>1903</strong>. Il a été béatifié le 3 juin 1951, puis canonisé le 29 mai 1954.<br />
<br />
<strong>Pie X</strong> avait choisi comme devise de son pontificat un verset de Saint Paul, Ephésiens 1, 10, <strong>"Instaurare omnia in Christo"</strong>. <br />
Le Français prend plus de mots pour traduire tout à la fois la concision et la force du latin : <strong>"Rassembler toutes choses sous un seul Chef, le Christ"</strong>. Benoît XVI, dans son enseignement ci-dessous, traduit par <strong>"Renouveler toute chose dans le Christ"</strong>."<br />
<br />
Lors de la catéchèse du 18 août 2010 <strong>Benoît XVI</strong> a parlé de son prédécesseur:<br /></p>
<blockquote><p>"Le pontificat de saint Pie X a laissé une marque indélébile dans l'histoire de l'Eglise et fut caractérisé par un effort important de réforme, résumé dans la devise <strong>Instaurare omnia in Christo, « Renouveler toute chose dans le Christ »</strong>. En effet, ses interventions bouleversèrent les divers milieux ecclésiaux. Dès le début, il se consacra à la réorganisation de la Curie Romaine ; puis il lança les travaux de rédaction du <strong>Code de Droit canonique</strong>, promulgué par son successeur Benoît XV. Il promut ensuite la révision des études et de l'« iter » de formation des futurs prêtres, en fondant également divers séminaires régionaux équipés de bibliothèques de qualité et de professeurs bien préparés. Un autre domaine important fut celui de la formation doctrinale du Peuple de Dieu. (...) En tant que Souverain Pontife, il prépara un texte de doctrine chrétienne pour le diocèse de Rome, qui fut diffusé par la suite dans toute l'Italie et dans le monde. Ce <strong>catéchisme, appelé « de Pie X », a été pour de nombreuses personnes un guide sûr pour apprendre les vérités de la foi en raison de son langage simple, clair et précis et de sa présentation concrète</strong>.<br />
Il consacra une grande attention à <strong>la réforme de la Liturgie</strong>, en particulier de la musique sacrée, pour conduire les fidèles à une vie de prière plus profonde et à une participation plus pleine aux sacrements. <strong>Dans le Motu proprio Parmi les sollicitudes</strong> (1903, première année de son pontificat), il affirma que le véritable esprit chrétien a sa source première et indispensable dans la participation active aux sacro-saints mystères et à la prière publique et solennelle de l'Eglise. C'est pourquoi il recommanda de s'approcher souvent des sacrements, encourageant la pratique quotidienne de la communion, bien préparés, et anticipant de manière opportune la première communion des enfants vers l'âge de sept ans, « lorsque l'enfant commence à raisonner ».<br />
Fidèle à la tâche de confirmer ses frères dans la foi, saint Pie X, face à certaines tendances qui se manifestèrent dans le domaine théologique à la fin du XIXe siècle et aux débuts du XXe siècle, intervint avec décision, <strong>condamnant le « Modernisme »</strong>, pour défendre les fidèles de conceptions erronées et promouvoir un approfondissement scientifique de la Révélation, en harmonie avec la Tradition de l'Eglise. (...)<br />
Chers frères et sœurs, saint Pie X nous enseigne à tous qu'à la base de notre action apostolique, dans les différents domaines dans lesquels nous œuvrons, doit toujours se trouver une intime union personnelle avec le Christ, à cultiver et à accroître jour après jour. Ceci est le noyau de tout son enseignement, de tout son engagement pastoral. Ce n'est que si nous aimons le Seigneur que nous serons capables de conduire les hommes à Dieu et de les ouvrir à son amour miséricordieux et ouvrir ainsi le monde à la miséricorde de Dieu."<br /></p></blockquote>
<p><br />
Voir aussi sur notre site <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/07/25/Mercredi-25-ao%C3%BBt-2010">l'anniversaire de la Lettre sur le Sillon</a> et <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/07/26/Dimanche-8-ao%C3%BBt">l'anniversaire du décret sur la communion fréquente des enfants</a>.</p>LES MARTYRS DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISEurn:md5:8d01f3b03ebfe8343c454375c28ff7f52010-09-02T21:44:00+01:002010-09-03T08:25:46+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéErreurs et IdéologiesLivres<p><em><strong>"Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, à mon tour je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux."</strong> (Mt 10, 32)</em></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.29_Noel_Pinot_b.JPG" alt="2010.08.29_Noel_Pinot_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.29_Noel_Pinot_b.JPG, août 2010" />Le 18 août dernier, l'Eglise fêtait <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/07/28/Mercredi-18-ao%C3%BBt-2010">les 64 prêtres et religieux martyrs à l'Ile-Madame</a>, béatifiés en 1995 (parmi les plus de 600 prêtres morts à l'Ile-Madame et à Rochefort). Dans quelques jours à peine, le 2 septembre, nous fêterons <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/08/11/Jeudi-2-septembre-2010">les 191 martyrs, victimes des massacres de Paris</a>, béatifiés en 1926 (parmi plus de 3000 victimes des massacres de septembre).<br />
<br />
La proximité de ces deux dates nous donne l'occasion de revenir sur la longue liste de ces chrétiens qui furent tués, en haine de la foi, par la Révolution Française. En rappelant tous ceux que l'Eglise, après examen minutieux, a inscrit à son martyrologe :<br /></p>
<ul>
<li><strong>les seize carmélites de Compiègne</strong> guillotinées le 17 juillet 1794 (béatifiées en 1906)</li>
<li><strong>les quinze religieuses de Valenciennes</strong> (dont 3 filles de la Charité et 11 ursulines), guillotinées le 26 juin 1794 (béatifiées en 1920)</li>
<li><strong>les trente-deux religieuses de Bollène</strong>, guillotinées du 6 au 26 juillet 1794 à Orange (béatifiées en 1925)</li>
<li><strong>Noël Pinot,</strong> prêtre angevin, guillotiné le 21 février 1794 (béatifié en 1926)</li>
<li><strong>les 191 martyrs de septembre</strong>, exécutés à la prison des Carmes le 2 septembre 1792 (béatifiés en 1926)</li>
<li><strong>Pierre-René Rogue</strong>, prêtre de la Mission, guillotiné à Vannes le 3 mars 1796 (béatifié en 1934)</li>
<li><strong>les 19 martyrs de Laval</strong>, guillotinés le 21 janvier 1794 (béatifiés en 1955)</li>
<li><strong>les 99 martyrs d'Angers</strong> (12 prêtres, 3 religieuses et 84 laïcs) exécutés à angers et à Avrillé, entre le mois d'octobre 1793 et le mois d'octobre 1794</li>
<li><strong> les 64 martyrs de l'Ile-Madame</strong> (béatifiés en 1995)<br /></li>
</ul>
<p><br />
Plusieurs autres causes sont en cours d'examen et conduiront certainement à allonger cette liste des béatifiés. Citons simplement ici celle des <strong>110 enfants de moins de sept ans massacrés aux Lucs-sur-Boulogne en Vendée</strong> par les soldats lde la colonne infernale du général Cordellier.
<br />
Ces bienheureux martyrs font partie de la cohorte héroïque de ces <strong>centaines de milliers de catholiques</strong> qui ont livré leur vie pour ne pas renier Jésus-Christ et son Eglise, <strong>victimes de la Révolution Française</strong>, et dont l'histoire tragique restera dans bien des cas ignorée des hommes, trouvant sa vraie récompense au Ciel. L'étude de cette période permet de dégager <strong>le caractère essentiellement anti-chrétien de la Révolution</strong>, et de trouver des leçons extraordinaires pour alimenter notre Foi et notre Espérance.</p>
<blockquote><p><em>On ne peut lire sans beaucoup d'émotion les comptes-rendus d'interrogatoires, de ces hommes et des ces femmes du peuple, qui savaient que leurs réponses les conduisaient à la mort certaine. Ainsi, parmi les <strong>martyrs d'Avrillé</strong>, l'interrogatoire de <strong>Marie Cassin</strong> : "Avez-vous assisté à la Messe des prêtres réfractaires ?" - <strong>"Oui"</strong>. Cela suffit. Le juge écrit en marge "F", à fusiller. Tout aussi émouvants sont les comptes-rendus de leurs morts, dans la prière et le pardon. (Jean de Viguerie, "Christianisme et Révolution", page 248)</em></p></blockquote>
<p><strong>Ouvrages de référence :</strong></p>
<ul>
<li><strong>Jean de Viguerie</strong> - "Christianisme et Révolution - Nouvelles Editions Latines (1986, 264 pages)</li>
<li><strong>Yves Daoudal</strong> - "Guillaume Repin et ses quatre-vingt-dix-huit compagnons" - DMM (1984, 124 pages)</li>
<li><strong>Yvan Gobry</strong> - "Dictionnaire des martyrs de la Révolution" - Dualpha (2002)</li>
<li>et bien entendu les ouvrages de <strong>Reynald Secher</strong>.</li>
</ul>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.29_Lucs_a.jpg" alt="2010.08.29_Lucs_a.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="2010.08.29_Lucs_a.jpg, août 2010" /><br /></p>Jeudi 2 septembre 2010urn:md5:a9c12401f2a73e14559727a8575382ff2010-09-02T14:14:00+01:002010-09-06T11:36:54+01:00comNDCagenda_archivesChrétientéErreurs et Idéologies<p><strong>Fête des Martyrs de septembre (1792)</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_09/2010.09_Martyrs_Septembre_b.JPG" alt="2010.09_Martyrs_Septembre_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.09_Martyrs_Septembre_b.JPG, août 2010" />
Entre le <strong>2 et le 5 septembre 1792</strong> plus de <strong>3000</strong> "suspects", évêques, prêtres, religieux, laïcs, détenus à Paris, vont être sauvagement massacrés par les bandes révolutionnaires. Les plus importants massacres auront lieu au couvent des Carmes, à l’abbaye de Saint-Germain, au séminaire Saint-Firmin, aux prisons de la Force, rue Saint-Antoine.<br />
<br />
Parmi ces 3000 victimes de septembre 1792, <strong>191 ont été béatifiées par Pie XI le 17 octobre 1926</strong>.<br />
<br />
L'escalier du martyre, marqué d'une plaque "Hic ceciderunt" ("Ici ils tombèrent") est aujourd'hui inclus dans le jardin du séminaire universitaire de l'Institut catholique.<br />
<br />
Église Saint-Joseph-des-Carmes<br />
74, rue de Vaugirard, 6e arr. - M° Rennes<br />
<br />
On peut vénérer ces béatifiés dans la crypte ossuaire érigée sous la chapelle.<br />
<br />
<strong>"La Révolution est un bloc" (Georges Clémenceau)</strong><br />
<br />
Nous avons fêté <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/07/28/Mercredi-18-ao%C3%BBt-2010">le 18 août les 64 prêtres et religieux morts à l'Ile Madame et béatifiés par Jean-Paul II en 1995</a>.</p>BENOÎT XVI PARLE DU ROI SAINT LOUISurn:md5:b021d50e92c0ee9454559b579a2426a42010-08-29T12:51:00+01:002018-11-28T13:22:22+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseBenoit XVIChrétienté<p><strong>Lors de l'Angélus de dimanche 29 août</strong></p> <p>Le Pape a évoqué <strong>Saint Louis</strong> : <br /></p>
<blockquote><p>"Saint Louis IX, roi de France - dont on a fêté la mémoire mercredi dernier - a mis en pratique ce qui est écrit dans le Livre du Siracide : «Plus tu es grand, plus il faut t'abaisser pour trouver grâce devant le Seigneur» (3, 18). Il écrivait ainsi dans son « Testament spirituel à son fils » : «Si le Seigneur te donne quelque prospérité, non seulement tu devras le remercier humblement, mais prends garde de ne pas devenir pire par vaine gloire ou d'une autre façon, prends aussi garde de ne pas t'opposer à Dieu ou de l'offenser par ses propres dons»".</p></blockquote>
<p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/08/25/Mercredi-25-ao%C3%BBt-2010-Saint-Louis%2C-roi-de-France">Le Testament du saint roi est en ligne sur sur notre site</a>.</p>LA LIBERTÉ DE L'ENSEIGNEMENT EN FRANCEurn:md5:2df59c2f4781abfa9935d46f77a4f38b2010-08-28T13:07:00+01:002010-08-30T11:17:35+01:00comNDCdocumentsChrétienté<p><strong>Un dossier de "l'Homme nouveau"</strong></p> <p>Nous avons déjà signalé <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/08/25/Un">le sommaire très riche du numéro de "l'Homme nouveau" daté du 28 août</a>.<br />
<br />
Pour vous donner le goût de lire le dossier sur l'enseignement libre voici deux billets du Salon Beige :</p>
<ul>
<li><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/08/plaidoirie-contre-la-loi-debr%C3%A9-pour-lib%C3%A9rer-lenseignement-catholique.html">le témoignage de l'Abbé Houard</a></li>
<li><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/08/lenseignement-sup%C3%A9rieur-libre-en-france-est-n%C3%A9glig%C3%A9-par-les-catholiques.html">et celui de Michel Boyancé, directeur de l'IPC</a><br /></li>
</ul>
<p><br />
La liberté de l'enseignement, assortie des moyens associés, est le troisième des <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/04/02/Beno%C3%AEt-XVI-Les-points-non-n%C3%A9gociables">points non-négociables rappelés par Benoît XVI</a>.</p>Mercredi 25 août 2010 - Saint Louis, roi et confesseururn:md5:7d802ba55e94c7b0cfb0b1b1f16b5e2c2010-08-25T23:13:00+01:002010-08-28T10:04:37+01:00comNDCagenda_archivesAmitié françaiseChrétientéEglise<p><strong>TESTAMENT DE SAINT LOUIS</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.25_St_Louis_a.jpg" alt="2010.08.25_St_Louis_a.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.25_St_Louis_a.jpg, août 2010" />
<strong>Louis IX</strong> naquit à Poissy le 25 avril 1214 (il aimait se nommer lui-même Louis de Poissy, en reconnaissance pour son baptême dans cette ville). Il mourut le 25 août 1270 à Tunis. Il fut canonisé en 1297.<br />
Son testament s'adresse à son fils aîné, futur Philippe III Le Hardi<br />
<br />
<em>"Vous direz aux Français qu¹ils fassent leurs trésors des Testaments de Saint Rémi, de Charlemagne, de Saint Louis, qui se résument par ces mots si souvent répétés par l¹héroïne d¹Orléans : <strong>Vive le Christ qui est Roi des Francs</strong>" (Saint Pie X, le 13 décembre 1908, à Mgr. Touchet, évêque d'Orléans)</em><br />
<br />
A son cher fils Philippe, salut et amitié de père.<br />
<br />
Cher fils, parce que je désire de tout mon cœur que tu sois bien enseigné en toutes choses, j’ai pensé que je te ferais quelques enseignements par cet écrit, car je t’ai entendu dire plusieurs fois que tu retiendrais davantage de moi que de tout autre.<br />
Cher fils, je t’enseigne premièrement que tu aimes Dieu de tout ton cœur et de tout ton pouvoir, car sans cela personne ne peut rien valoir.<br />
Tu dois te garder de toutes choses que tu penseras devoir lui déplaire et qui sont en ton pouvoir, et spécialement tu dois avoir cette volonté que tu ne fasses un péché mortel pour nulle chose qui puisse arriver, et qu’avant de faire un péché mortel avec connaissance, que tu souffrirais que l’on te coupe les jambes et les bras et que l’on t’enlève la vie par le plus cruel martyre.<br />
Si Notre Seigneur t’envoie persécution, maladie ou autre souffrance, tu dois la supporter débonnairement, et tu dois l’en remercier et lui savoir bon gré car il faut comprendre qu’il l’a fait pour ton bien. De plus, tu dois penser que tu as mérité ceci- et encore plus s’il le voulait- parce que tu l’as peu aimé et peu servi, et parce que tu as fait beaucoup de choses contre sa volonté.<br />
Si Notre Seigneur t’envoie prospérité, santé de corps ou autre chose, tu dois l’en remercier humblement et puis prendre garde qu’à cause de cela il ne t’arrive pas de malheur causé par orgueil ou par une autre faute, car c’est un très grand péché de guerroyer Notre Seigneur de ses dons.<br />
Cher fils, je te conseille de prendre l’habitude de te confesser souvent et d’élire toujours des confesseurs qui soient non seulement pieux mais aussi suffisamment bien instruits, afin que tu sois enseigné par eux des choses que tu dois éviter et des choses que tu dois faire ; et sois toujours de telle disposition que des confesseurs et des amis osent t’enseigner et te corriger avec hardiesse.<br />
Cher fils, je t’enseigne que tu entendes volontiers le service de la sainte Eglise, et quand tu seras à l’église garde-toi de perdre ton temps et de parler vaines paroles. Dis tes oraisons avec recueillement ou par bouche ou de pensée, et spécialement sois plus recueilli et plus attentif à l’oraison pendant que le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ sera présent à la messe et puis aussi pendant un petit moment avant.<br />
Cher fils, je t’enseigne que tu aies le cœur compatissant envers les pauvres et envers tous ceux que tu considèreras comme souffrant ou de cœur ou de corps , et selon ton pouvoir soulage-les volontiers ou de soutien moral ou d’aumônes.<br />
Si tu as malaise de cœur, dis-le à ton confesseur ou à quelqu’un d’autre que tu prends pour un homme loyal capable de garder bien ton secret, parce qu’ainsi tu seras plus en paix, pourvu que ce soit, bien sûr, une chose dont tu peux parler.<br />
Cher fils, recherche volontiers la compagnie des bonnes gens, soit des religieux, soit des laïcs, et évite la compagnie des mauvais. Parle volontiers avec les bons, et écoute volontiers parler de Notre Seigneur en sermons et en privé. Achète volontiers des indulgences.<br />
Aime le bien en autrui et hais le mal.<br />
Et ne souffre pas que l’on dise devant toi paroles qui puissent attirer gens à péché. N’écoute pas volontiers médire d’autrui.<br />
Ne souffre d’aucune manière des paroles qui tournent contre Notre Seigneur, Notre-Dame ou des saints sans que tu prennes vengeance, et si le coupable est un clerc ou une grande personne que tu n’as pas le droit de punir, rapporte la chose à celui qui peut le punir.<br />
Prends garde que tu sois si bon en toutes choses qu’il soit évident que tu reconnaisses les générosités et les honneurs que Notre Seigneur t’a faits de sorte que, s’il plaisait à Notre Seigneur que tu aies l’honneur de gouverner le royaume, que tu sois digne de recevoir l’onction avec laquelle les rois de France sont sacrés.<br />
Cher fils, s’il advient que tu deviennes roi, prends soin d’avoir les qualités qui appartiennent aux rois, c’est-à-dire que tu sois si juste que, quoi qu’il arrive, tu ne t’écartes de la justice. Et s’il advient qu’il y ait querelle entre un pauvre et un riche, soutiens de préférence le pauvre contre le riche jusqu’à ce que tu saches la vérité, et quand tu la connaîtras, fais justice.<br />
Et s’il advient que tu aies querelle contre quelqu’un d’autre, soutiens la querelle de l’adversaire devant ton conseil, et ne donne pas l’impression de trop aimer ta querelle jusqu’à ce que tu connaisses la vérité, car les membres de ton conseil pourraient craindre de parler contre toi, ce que tu ne dois pas vouloir .<br />
Si tu apprends que tu possèdes quelque chose à tort, soit de ton temps soit de celui de tes ancêtres, rends-la tout de suite toute grande que soit la chose, en terres, deniers ou autre chose. Si le problème est tellement épineux que tu n’en puisses savoir la vérité, arrive à une telle solution en consultant ton conseil de prud’hommes, que ton âme et celle de tes ancêtres soient en repos. Et si jamais tu entends dire que tes ancêtres aient fait restitution, prends toujours soin à savoir s’il en reste encore quelque chose à rendre, et si tu la trouves, rends-la immédiatement pour le salut de ton âme et de celles de tes ancêtres.<br />
Sois bien diligent de protéger dans tes domaines toutes sortes de gens, surtout les gens de sainte Eglise ; défends qu’on ne leur fasse tort ni violence en leurs personnes ou en leurs biens. Et je veux te rappeler ici une parole que dit le roi Philippe, mon aïeul, comme quelqu’un de son conseil m’a dit l’avoir entendue. Le roi était un jour avec son conseil privé-comme l’était aussi celui qui m’a parlé de la chose- et quelques membres de son conseil lui disaient que les clercs lui faisaient grand tort et que l’on se demandait avec étonnement comment il le supportait. Et il répondit : « Je crois bien qu’ils me font grand tort ; mais, quand je pense aux honneurs que Notre Seigneur me fait, je préfère de beaucoup souffrir mon dommage, que faire chose par laquelle il arrive esclandre entre moi et sainte Eglise. » Je te rappelle ceci pour que tu ne sois pas trop dispos à croire autrui contre les personnes de sainte Eglise. Tu dois donc les honorer et les protéger afin qu’elles puissent faire le service de Notre Seigneur en paix.<br />
Ainsi je t’enseigne que tu aimes principalement les religieux et que tu les secoures volontiers dans leurs besoins ; et ceux par qui tu crois que Notre Seigneur soit le plus honoré et servi, ceux-là aime plus que les autres.<br />
Cher fils, je t’enseigne que tu aimes et honores ta mère, et que tu retiennes volontiers et observes ses bons enseignements, et sois enclin à croire ses bons conseils.<br />
Aime tes frères et veuille toujours leur bien et leur avancement, et leur tiens lieu de père pour les enseigner à tous biens, mais prends garde que, par amour pour qui que ce soit, tu ne déclines de bien faire, ni ne fasses chose que tu ne doives.<br />
Cher fils, je t’enseigne que les bénéfices de saint Eglise que tu auras à donner, que tu les donnes à bonnes personnes par grand conseil de prud’hommes ; et il me semble qu’il vaut mieux les donner à ceux qui n’ont aucunes prébendes qu’à ceux qui en ont déjà ; car si tu les cherches bien, tu trouveras assez de ceux qui n’ont rien et en qui le don sera bien employé.<br />
Cher fils, je t’enseigne que tu te défendes, autant que tu pourras, d’avoir guerre avec nul chrétien ; et si l’on te fait tort, essaie plusieurs voies pour savoir si tu ne pourras trouver moyen de recouvrer ton droit avant de faire guerre, et fasse attention que ce soit pour éviter les péchés qui se font en guerre. Et s’il advient que tu doives la faire, ou parce qu’un de tes hommes manque en ta cour de s’emparer de ses droits, ou qu’il fasse tort à quelque église ou à quelque pauvre personne ou à qui que ce soit et ne veuille pas faire amende, ou pour n’importe quel autre cas raisonnable pour lequel il te faut faire la guerre, commande diligemment que les pauvres gens qui ne sont pas coupables de forfaiture soient protégés et que dommage ne leur vienne ni par incendie ni par autre chose ; car il te vaudrait mieux contraindre le malfaiteur en prenant ses possessions, ses villes ou ses châteaux par force de siège. Et garde que tu sois bien conseillé avant de déclarer la guerre, que la cause en soit tout à fait raisonnable, que tu aies bien averti le malfaiteur et que tu aies assez attendu, comme tu le devras.<br />
Cher fils, je t’enseigne que les guerres et les luttes qui seront en ta terre ou entre tes hommes, que tu te donnes la peine, autant que tu le pourras, de les apaiser, car c’est une chose qui plaît beaucoup à Notre Seigneur. Et Monsieur saint Martin nous en a donné un très grand exemple car, au moment où il savait par Notre Seigneur qu’il devait mourir, il est allé faire la paix entre les clercs de son archevêché, et il lui a semblé en le faisant qu’il mettait bonne fin à sa vie.<br />
Cher fils, prends garde diligemment qu’il y ait bons baillis et bons prévôts en ta terre, et fais souvent prendre garde qu’ils fassent bien justice et qu’ils ne fassent à autrui tort ni chose qu’ils ne doivent. De même, ceux qui sont en ton hôtel, fais prendre garde qu’ils ne fassent injustice à personne car, combien que tu dois haïr le mal qui existe en autrui, tu dois haïr davantage celui qui viendrait de ceux qui auraient reçu leur pouvoir de toi, et tu dois garder et défendre davantage que cela n’advienne.<br />
Cher fils, je t’enseigne que tu sois toujours dévoué à l’Eglise de Rome et à notre saint-père le pape, et lui portes respect et honneur comme tu le dois à ton père spirituel.<br />
Cher fils, donne volontiers pouvoir aux gens de bonne volonté qui en sachent bien user, et mets grande peine à ce que les péchés soient supprimés en ta terre, c’est-à-dire les vilains serments et toute chose qui se fait ou se dit contre Dieu ou Notre-Dame ou les saints : péchés de corps, jeux de dés, tavernes ou autres péchés. Fais abattre tout ceci en ta terre sagement et en bonne manière. Fais chasser les hérétiques et les autres mauvais gens de ta terre autant que tu le pourras en requérant comme il le faut le sage conseil des bonnes gens afin que ta terre en soit purgée.<br />
Avance le bien par tout ton pouvoir ; mets grande peine à ce que tu saches reconnaître les bontés que Notre Seigneur t’auras faites et que tu l’en saches remercier.<br />
Cher fils, je t’enseigne que tu aies une solide intention que les deniers que tu dépenseras soient dépensés à bon usage et qu’ils soient levés justement. Et c’est un sens que je voudrais beaucoup que tu eusses, c’est-à-dire que tu te gardasses de dépenses frivoles et de perceptions injustes et que tes deniers fussent justement levés et bien employés-et c’est ce même sens que t’enseigne Notre Seigneur avec les autres sens qui te sont profitables et convenables.<br />
Cher fils, je te prie que, s’il plaît à Notre Seigneur que je trépasse de cette vie avant toi, que tu me fasses aider par messes et par autres oraisons et que tu demandes prières pour mon âme auprès des ordres religieux du royaume de France, et que tu entendes dans tout ce que tu feras de bon, que Notre Seigneur m’y donne part.<br />
Cher fils, je te donne toute la bénédiction qu’un père peut et doit donner à son fils, et je prie Notre Seigneur Dieu Jésus-Christ que, par sa grande miséricorde et par les prières et par les mérites de sa bienheureuse mère, la Vierge Marie, et des anges et des archanges, de tous les saints et de toutes les saintes, il te garde et te défende que tu ne fasses chose qui soit contre sa volonté, et qu’il te donne grâce de faire sa volonté afin qu’il soit servi et honoré par toi ; et puisse-t-il accorder à toi et à moi, par sa grande générosité, qu’après cette mortelle vie nous puissions venir à lui pour la vie éternelle, là où nous puissions le voir, aimer et louer sans fin, Amen.<br />
<br />
A lui soit gloire, honneur et louange, qui est un Dieu avec le Père et le Saint-Esprit, sans commencement et sans fin . Ame</p>Mercredi 18 août 2010urn:md5:0136fce7ebfe26f8ee6edd7694fb72792010-08-18T19:29:00+01:002010-08-24T07:19:34+01:00comNDCagenda_archivesChrétientéErreurs et IdéologiesLivres<p><strong>Fête des bienheureux martyrs de l'Ile Madame</strong>, martyrs de la Révolution</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.18_Blomme_Pretres_b.JPG" alt="2010.08.18_Blomme_Pretres_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.18_Blomme_Pretres_b.JPG, août 2010" />
“Les Prêtres Déportés sur les Pontons de Rochefort”<br />
<strong>Abbé Yves Blomme</strong><br />
1994 - 172 pages - Éditions Bordessoules<br />
<br />
L'<strong>Abbé Yves Blomme</strong> a été le vice-postulateur de la cause des 64 prêtres qui ont été béatifiés en octobre 1995 par Jean-Paul II.<br />
<br />
<a href="http://www.catholique-larochelle.cef.fr/Jean-Baptiste-Souzy">Le lien vers le site du diocèse de La Rochelle.</a><br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.18_Croix-de-galets.jpg" alt="2010.08.18_Croix-de-galets.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.18_Croix-de-galets.jpg, août 2010" />
Sur l'Ile Madame, la Croix de galets marque l'emplacement où furent découverts quatre squelettes disposés en forme de croix.<br />
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<br />
.<strong>Bref historique de la déportation et du martyre</strong> <br />
<br />
Le 12 juillet 1790, on décrète la Constitution Civile du Clergé soumettant au pouvoir civil l'organisation de l'Église. Un décret du 29 novembre 1791 déclare "suspects de révolte" les prêtres qui refusent de consentir à cette réforme et de prêter le serment constitutionnel. Les administrations départementales sont habilitées à les arrêter et les interner.<br />
Un nouveau décret, signé le 26 août 1792, ordonne aux prêtres réfractaires de quitter la France dans les quinze jours sous peine de déportation à la Guyane.<br />
En 1793, les décisions se multiplient : la motion Thuriot, votée le 14 février, accorde une prime de cent livres à qui dénoncera un prêtre. Un mois après, le 18 mars, c'est le premier décret de mort contre les insermentés. Tout au long de l'été, à la Convention, on discute des mesures à prendre.<br />
Finalement, le 25 janvier 1794, un arrêté est pris ordonnant que les prêtres réfractaires soient conduits de brigade en brigade jusqu'au port le plus proche : Bordeaux ou Rochefort. Ils y seront détenus jusqu'à ce que des bâtiments de commerce nécessaires à leur transfert aient été affrétés. 1494 prêtres furent dirigés sur Bordeaux, 829 sur Rochefort.<br />
De mars à juillet 1794 par petits groupes, des prêtres et des religieux de toute la France, et plus spécialement de l'Est, du Centre et de l'Ouest, arrivent à Rochefort. Mais rien n'est prêt pour les recevoir. On les enferme dans les prisons rochefortaises, à l'ancienne poudrière Saint-Maurice, sur le Bonhomme-Richard, vieux navire annexe de l'hôpital ou sur le Borée. Deux bâtiments de commerce aménagés pour le trafic d'esclaves, le Washington et les Deux-Associés, sont finalement armés pour le transport des déportés.<br />
Les premiers prisonniers montent à bord le 11 avril. l'accueil qu'ils y reçoivent, ne leur laissent aucune illusion : on les interroge, on les fouille, on les dépouille de leurs vêtements, on leur confisque tout ce qu'ils possèdent ne leur laissant qu'une culotte, trois chemises, un bonnet, quelques bas et mouchoirs.<br />
Le jour, les déportés étaient parqués sur la moitié avant du pont. La nourriture servie était volontairement infecte, souvent avariée et en quantité insuffisante. La nuit était encore plus terrible à cause de l'entassement dans l'entrepont. Toute prière était naturellement interdite. Si, par malheur, un des gardiens aperçoit un mouvement de lèvres, le coupable est aussitôt dénoncé et mis aux fers.<br />
A la suite de diverses circonstances (mauvais temps, menaces anglaises), les bateaux restent en rade sur la Charente. La vie à bord est un véritable cauchemar. Les mauvaises conditions d'internement, le typhus qui sévit à Rochefort depuis le début de l'année, le scorbut, ne tardent pas à exercer des ravages. Mai voit les premiers décès. En juin la mortalité s'accroît. On prend certes quelques mesures en aménageant des hôpitaux flottants sur des chaloupes amarrées aux pontons. Mais les médecins militaires, inexpérimentés et redoutant la contagion, ne font que des semblants de visites et ne jettent qu'un coup d'œil distrait sur les malades.<br />
Quelques prêtres se font infirmiers, adoucissant les souffrances de leurs confrères et les assistent spirituellement. Malgré les fouilles répétées, des hosties ont pu être conservées. Quand il n'en restera plus, on donnera encore l'extrême onction grâce à une burette d'huile sainte qui échappera à toutes les recherches.<br />
En juillet 100 prêtres succombent.<br />
Au début on jetait les corps à la mer, mais la marée les ramenait au rivage provoquant des réclamations de la population. On cherche alors un lieu de sépulture ; l'île d'Aix est retenue. Les inhumations sont une corvée supplémentaire imposée aux plus valides des déportés. Parmi ceux-ci beaucoup, ne survivront pas à la tâche. En août 1794, la mortalité ayant pris des proportions effrayantes, les capitaines reçoivent l'ordre de descendre les malades à terre. Un hôpital de campagne est installé à l'île Madame dont le nom vient d'être changé en île Citoyenne.<br />
Le débarquement s'effectue du 18 au 20 août dans des conditions on ne peut plus douloureuses. Un rapport constate que sur 83 malades débarqués, 36 sont morts quelques heures après, " ce que l'on doit attribuer au manque de précautions prises au moment de l'opération ". Comparativement à l'enfer des pontons, l'île semblera aux prisonniers un véritable paradis: " je crus renaître, écrira l'un des rescapés, lorsque approchant du rivage, j'aperçus la verdure, une haie, quelques arbres... un papillon se montra... je découvris plusieurs oiseaux... je fus au comble de la joie ". Ce répit fut de courte durée. Dès le début octobre, des rafales de vent emportent les tentes. Le 30, on ferme l'hôpital et les prêtres sont à nouveau enfermés dans les pontons. Novembre et décembre furent rigoureux, la Charente prise dans les glaces.<br />
Peu à peu cependant, le sort des prisonniers s'adoucit. Pressentant des changements politiques, les officiers cherchent à faire oublier leurs sévices et se montrent plus compatissants. Mais la nourriture reste précaire et la réclusion pénible. A la longue on finit par s'émouvoir en haut lieu de cette détention prolongée, et l'abbé Grégoire intervient pour mettre un terme à cette persécution.<br />
Maintes fois annoncé et reporté, le débarquement des déportés s'effectue fin janvier 1795. En deux journées de marche ils sont conduits de Tonnay-Charente à Saintes où ils sont reçus à bras ouverts par la population en attendant leur libération définitive.<br />
<br />
<strong>Sur les 829 prêtres arrivés à Rochefort en mars-avril 1794, seuls 228, à peine le quart, ont survécus, 36 enterrés à Rochefort, 254 à l'île Madame, les autres dans les vases de l'île d'Aix et des forts qui gardent la Charente.</strong><br />
Parmi eux<strong> Jean-Baptiste Souzy</strong> (1734-1794), prêtre du diocèse de La Rochelle à qui l'évêque du lieu avait donné les pouvoirs de vicaire général pour la déportation, mort le 27 août, et 63 de ses compagnons, ont laissé un témoignage émouvant de fidélité au Christ et au Siège apostolique, et de pardon à leurs bourreaux pour la paix de l'Église et de la société. <strong>Ils ont été béatifiés en 1995 par le pape Jean-Paul II</strong>.</p>Un article de Rémi Fontaine dans "Présent" de samedi 14 août 2010urn:md5:4698722b902d17848daa80f1d56b32892010-08-16T19:59:00+01:002018-11-28T13:22:22+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétienté<p><strong>L’ENSEIGNEMENT DE L’EGLISE AU RISQUE DU MONDE</strong></p> <p>Les dernières campagnes contre l’Eglise et son chef visible ne doivent pas nous faire peur mais nous encourager à plus de <strong>solidarité chrétienne</strong>. Revenons ici sur un thème qui a fait l’objet d’<strong>une réflexion pour le dernier pèlerinage de Chrétienté</strong>.<br />
<br />
L’enseignement de l’Eglise confronté au monde commence par un baptême de sang. Celui des premiers martyrs refusant soit les faux dieux soit le compromis avec le monde, ce qui revient au même : « Il y a 2000 ans, on avait déjà entrepris sur les rivages de la Méditerranée l’édification d’une sorte de Panthéon. Les chrétiens étaient cordialement invités à y faire entrer une statue de Jésus qui aurait côtoyé celle de Jupiter, de Mithra, d’Osiris, d’Attis ou d’Ammon. Le refus des chrétiens est le pivot de l’histoire… <strong>Nul ne peut comprendre le mystère de l’Eglise, nul n’est au diapason de la foi des premiers âges, qui ne mesure que le monde fut alors bien près de périr dans la fraternisation et la compréhension mutuelle de toutes les religions » (Chesterton)</strong>.<br />
<br />
Tout est dit : ce refus-pivot de l’histoire permettra en revanche Constantin, puis le baptême des nations et plus largement la chrétienté. L’enseignement de l’Eglise face au monde ne supporte pas trente-six solutions :<strong> il faut qu’Il règne !</strong> Selon le mode propre de son Royaume. Ou bien cela donne (progressivement) la chrétienté (non sans trébuchements) ou bien c’est la persécution. <strong>La solution médiane du compromis mondain est un leurre</strong> qui est une grosse tentation présente (laïcité ouverte) sous l’apparence du bien, comme celle des premiers chrétiens. Louis Veuillot fait également le rapprochement : « Notre histoire est le récit du triomphe de Dieu par la vérité désarmée de toute politique humaine à l’égard des princes et à l’égard du monde. Les païens étaient libéraux. Ils ont beaucoup voulu s’arranger avec l’Eglise. Ils ne lui demandaient que d’avilir un peu son Christ et de le faire descendre au rang particulier de divin. Alors le culte aurait été libre ; Jésus aurait eu des temples comme Orphée et comme Esculape, et les païens eux-mêmes, reconnaissant sa philosophie supérieure, l’auraient adoré. »<br />
<br />
La tentation s’est souvent reproduite dans notre histoire catholique de <strong>« s’ouvrir au monde »</strong> plutôt que de lui résister et le convertir, <strong>car c’est bien lui, en définitive, qui doit s’ouvrir à l’Eglise</strong> (comme le monde de Constantin ou de Clovis) et non l’inverse. Ce fut notamment une tentation avec les prétendues Lumières du XVIIIe siècle, l’humanisme du XVIe siècle ou encore celui de l’arianisme. Citons toujours Chesterton : « L’arianisme avait toute apparence humaine d’être la forme naturelle sous laquelle on pouvait prévoir la disparition progressive de la superstition constantinienne. La foi était devenue une chose respectable, puis une chose rituelle. Elle s’était ensuite transformée en une chose rationnelle : et les rationalistes étaient prêts à en effacer les derniers vestiges, tout à fait comme à présent. Lorsque le christianisme reparut soudain et les renversa, ce fut presque aussi inattendu que l’apparition du Christ ressuscité des morts. »<br />
<br />
Aujourd’hui, <strong>les nouveaux laïcistes</strong> (comme les anciens païens) n’empêchent pas de croire en Jésus-Christ mais à la condition d’y croire seulement comme <strong>une opinion subjective</strong>, aussi respectable et aussi contestable que les opinions différentes ou contraires. C’est la condition paradoxalement dogmatique du pluralisme laïciste, à laquelle se plie aujourd’hui trop souvent une partie du clergé en aliénant la foi, sacrifiant à cette nouvelle idole profane du <strong>relativisme</strong>. Tel n’est pas l’enseignement de l’Eglise et sa pratique missionnaire. L’Eglise est une communauté (nécessaire à notre salut) qui agit (sur)naturellement dans la société politique en chrétienté (sacrale et non profane), sinon en contre-société ou contre-culture (en vue de la chrétienté), comme l’a rappelé Benoît XVI à Malte. « L’Eglise n’a pas pour tâche de faire du monde le Royaume, mais d’être fidèle au Royaume en montrant au monde ce qu’est une communauté de paix » (Hauerwas). On ne demande pas aux chrétiens d’éviter le désaccord avec le monde qui passe mais d’être fidèles à l’appel du Christ Roi, quoi qu’il en coûte, au risque de la dissidence.<br />
<br />
C’est aussi la leçon de Péguy que Jean Madiran résume à sa manière : « Car mon jeune camarade, c’est un grand mystère, il ne suffit pas d’avoir la foi. <strong>Nous sommes faits pour vivre notre temporel en chrétienté</strong>. Ailleurs quand ce n’est pas le martyre physique, ce sont les âmes qui n’arrivent plus à respirer. »<br />
<br />
Dans un monde apostat et de plus en plus sécularisé, la question se pose de savoir comment vivre l’enseignement de l’Eglise. Les premiers chrétiens précisément nous donnent l’exemple. Se reporter à la fameuse épître à Diognète, avec l’héritage en plus. C’est ce qu’on peut appeler un sain et légitime communautarisme (d’ouverture) ou ce que Benoît XVI nomme une « minorité créative » : « Je dirais que normalement ce sont les minorités créatives qui déterminent l’avenir et en ce sens l’Eglise catholique doit se sentir comme une minorité créative qui possède un héritage de valeurs qui ne sont pas des choses du passé, mais qui sont une réalité vivante et actuelle. L’Eglise doit actualiser, être présente dans le débat public, dans notre lutte pour un concept véritable de liberté et de paix… »<br />
<br />
On a vu comment, lors du voyage du Pape en Afrique ou plus récemment encore, cette lutte, dans le contexte de la culture de mort, fait parfois irrésistiblement penser à la méditation sur les deux étendards dans les exercices spirituels de saint Ignace : « L’un de Jésus-Christ, notre chef souverain et notre Seigneur ; l’autre de Lucifer, ennemi mortel de la nature humaine. » Car c’est bien de cela qu’il est question aussi dans la confrontation de l’enseignement de l’Eglise au monde, dont il ne faudrait pas oublier le Prince qui le hante : « Deux amours ont bâti deux cités, l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu : la cité de la terre, l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi : la Cité de Dieu » (saint Augustin).<br />
<br />
C’est la raison pour laquelle la présence de l’Eglise en ce monde, dans le débat public, ne peut se situer au sein de son Panthéon moderne ou même à son seuil où on l’invite toujours à faire un premier pas, mais hors de ce compromis avec le monde qui tourne, là seulement où elle peut espérer le faire (re)naître à une nouvelle vie, c’est-à-dire le convertir par la grâce de la Résurrection.<br />
<br />
La question n’est pas d’être efficace à l’intérieur (de la majorité) et inefficace à l’extérieur (comme nous le chante une certaine inculturation à la modernité). Ou l’inverse. Elle est d’être (efficacement si possible !) partout, dedans et dehors, mais comme il convient : dans les limites du droit naturel et chrétien, sans compromission ni dialectique. <strong>Elle est de témoigner par-dessus tout d’une amitié chrétienne surnaturelle, prioritaire, cohérente et solidaire temporellement, au service de la vérité et de la charité</strong>, ennemie du mensonge et de la division. <strong>Une amitié au service du vrai</strong>, qui est connaturelle avec l’amitié politique au service du bien commun, dans ses collaborations comme dans ses résistances et ses refus nécessaires (principes non négociables). Même dans sa dissidence, le communautarisme catholique se vit, non pas comme un désengagement, mais comme une présence totale à ce qui se fait dans son pays comme dans le monde. Sa force est précisément dans cette présence homogène et missionnaire, comme l’avaient bien compris les premiers chrétiens ou leurs héritiers spirituels de l’Eglise du silence. Il faut que France et Chrétienté ressuscitent !<br />
<br />
<strong>REMI FONTAINE</strong>
Article extrait du n° 7157</p>SEPTIÈME CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DU BIENHEUREUX URBAIN Vurn:md5:b79fd6c72380226de565d84ff51198572010-08-16T15:16:00+01:002010-08-23T16:37:12+01:00comNDCdocumentsChrétientéLivresVie des chapitres<p><strong>Un livre, un colloque, un chapitre du Pèlerinage</strong></p> <p>L’année 2010 célèbre le septième centenaire de la naissance du <strong>bienheureux Urbain V</strong>, un des derniers papes français d’Avignon, né <strong>Guillaume Grimoard</strong>, au château de Grizac en Lozère dans le diocèse de Mende, capitale du Gévaudan.<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.16_Urbain_V_b.JPG" alt="2010.08.16_Urbain_V_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.16_Urbain_V_b.JPG, août 2010" />A l'occasion de cet anniversaire <strong>Yves Chiron</strong> consacre au Bx. Urbain V son dernier livre. <br />
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<strong>Urbain V</strong><br />
Yves Chiron<br />
<a href="http://www.via-romana.fr/?pageid=fiche&prod=112&ftitre=Urbain+V+le+bienheureux">Editions Via Romana</a><br />
340 pages - 20 €<br />
Préface de Mgr François Jacolin, évêque de Mende <br />
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Le <strong>Bx. Urbain V</strong> est aussi le saint patron d'<strong>un dynamique et sympathique chapitre</strong> du Pèlerinage de Pentecôte. Saluons les responsables de ce chapitre, descendants de la famille de Grimoard, qui sont aussi à l'origine de l'organisation d'un colloque le 9 octobre prochain aux Bernardins à l'occasion de cet anniversaire.<br />
<br />
<br /></p>
<blockquote><p>Né au château de Grizac en Lozère dans le diocèse de Mende, capitale du Gévaudan, Guillaume Grimoard connaît une destinée exceptionnelle qu’Yves Chiron retrace ici à partir de nombreuses sources, d’anecdotes méconnues et dans un style propre à maintenir le lecteur sous le charme de ce grand languedocien. L’enfance et la jeunesse de Guillaume, son entrée dans la vie bénédictine, ses réalisations de Père Abbé à la tête de Saint-Germain d’Auxerre puis Saint-Victor de Marseille, ont convaincu son biographe du caractère unique d’un homme qui n’étant ni évêque, ni cardinal, se tient résolument étranger aux querelles de clans et ne doit sa carrière ni à l’Empereur, ni au roi de France.<br />
Sa proximité avec l’Italie, Guillaume Grimoard l’acquiert à l’occasion de ses missions diplomatiques au service d’Innocent VI notamment comme légat à Naples. Élu pape en 1362, il prend le nom d’Urbain V parce que, dit-il, « tous les papes qui portèrent ce nom furent des saints. »<br />
Créateur de l’université de Cracovie en 1364, il relance le pèlerinage d’outre-mer pour secourir les chrétiens de Terre Sainte, réforme le clergé, s’attaque au népotisme et à la simonie, explore de nouvelles terres de mission et prend part à de nombreux projets architecturaux sans se dérober aux arbitrages douloureux de la Guerre de Cent Ans.<br />
De retour à Rome après la vaillante reconquête du cardinal Albornoz, il repart en Avignon l’année de sa mort le 19 décembre 1370, de la maladie de la pierre. Seul pontife avignonnais béatifié (en 1870 par Pie IX), d’innombrables lieux témoignent en France et en Europe de son extraordinaire rayonnement de serviteur de l’Évangile.<br /></p></blockquote>
<p><br />
<strong>Colloque au Collège des Bernardins</strong> (Paris), grand auditorium - <em>Entrée libre</em><br />
le samedi 9 octobre 2010 de 17h30 à 19h30</p>
<ul>
<li><strong>Mgr Robert Le Gall</strong> / Archevêque de Toulouse, abbé émérite de Kergonan : « Saint Benoît, Urbain V et Benoît XVI : l’Université, l’Art et la Foi : Racines de l’Europe »</li>
<li><strong>Anne-Marie Hayez</strong> / Archiviste Paléographe - Ingénieur au CNRS : « Un Pape épris de réforme : Urbain V répond à ses clercs »</li>
<li><strong>Charles de la Roncière</strong> / Professeur émérite à l’Université de Provence : « Rôle pastoral d’Urbain V »</li>
<li><strong>Jacques Verger</strong> / Professeur d’Histoire Médiévale à la Sorbonne : « Urbain V et l’Université de Paris »</li>
</ul>Dimanche 15 août 2010urn:md5:843b534293a688b112590238c236107b2010-08-15T10:00:00+01:002010-08-20T08:05:48+01:00comNDCagenda_archivesChrétientéFormationLiturgie<p><strong>ASSOMPTION DE LA SAINTE VIERGE</strong></p> <p>Le 1er novembre 1950 le Pape <strong>Pie XII</strong> définissait le dogme de l'<strong>Assomption</strong>. Il proclamait ainsi solennellement que la croyance selon laquelle la Vierge Marie, au terme de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme dans la gloire du Ciel fait partie du dépôt de la Foi reçu des apôtres.<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_05/2010_08/2010.08.15_Ingres_Louis_XIII_b.JPG" alt="2010.08.15_Ingres_Louis_XIII_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.08.15_Ingres_Louis_XIII_b.JPG, mai 2010" /><em>Dieu éternel et tout-puissant, qui avez élevé à la gloire du Ciel, en son corps et en son âme, Marie, la Vierge immaculée, mère de votre Fils, faites que, sans cesse tendus vers les choses d'en haut, nous méritions d'avoir part à son triomphe. Par le même Jésus-Christ, votre Fils, notre Seigneur. (collecte de l'Assomption)</em><br />
<br />
La Sainte Vierge Marie, sous le titre de son Assomption, est <strong>Patronne principale de la France</strong>.<br />
Les processions qui se font en ce jour en l'honneur de l'assomption rappellent la consécration du pays à la Sainte Vierge par <strong>Louis XIII en 1638</strong>. Ce texte, dit <strong>"Voeu de Louis XIII"</strong>, appartient au patrimoine religieux et politique de notre pays. Nous en donnons ici quelques extraits.<br />
<br />
<br />
<em>Louis, par la grâce de Dieu Roi de France et de Navarre,</em><br />
<br />
<em>Tant de grâces si évidentes font que nous avons cru être obligé, nous prosternant aux pieds de sa Majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la Sacrée Croix, où nous vénérons l’accomplissement des mystères de notre rédemption par la vie et par la mort du Fils de Dieu en notre chair, de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu’à nous, et à ce Fils par sa Mère élevée jusqu’à Lui, en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et tous nos sujets.</em><br />
<br />
<em>A ces causes nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et tous nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume qu’il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire.</em> <br />
<br />
<em>Fait le 10 février 1638</em><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_08/2010.08.15_Voeu_original.jpg" alt="2010.08.15_Voeu_original.jpg" title="2010.08.15_Voeu_original.jpg, août 2010" /></p>LA VIERGE MARIE, SOUS LE TITRE DE SON ASSOMPTION, PATRONNE PRINCIPALE DE LA FRANCEurn:md5:1d4c5f851024081dd7e58e699635a50f2010-08-10T09:44:00+01:002010-08-13T07:59:25+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéFormation<p><strong>La lettre apostolique de Pie XI du 2 mars 1922</strong></p> <p>La lettre de Pie XI en version pdf : <br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Pie_XI_Galliam.pdf">Pie_XI_Lettre 1922 ND Assomption patronne France.pdf</a><br />
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Lettre apostolique de Sa Sainteté le pape Pie XI<br />
<strong>« Galliam, Ecclesiae filiam primogenitam »</strong><br />
Notre-Dame de l’Assomption est proclamée patronne principale de la France, et sainte Jeanne d’Arc, patronne secondaire<br />
<br />
Pour perpétuelle mémoire.<br />
Les Pontifes romains Nos prédécesseurs ont toujours, au cours, des siècles, comblé des marques particulières de leur paternelle affection la France, <strong>justement appelée la fille aînée de l’Église</strong>. Notre prédécesseur de sainte mémoire le Pape Benoît XV, qui eut profondément à cœur le bien spirituel de la France, a pensé à donner à cette nation noble entre toutes, un gage spécial de sa bienveillance.<br />
En effet, lorsque, récemment, Nos vénérables frères les cardinaux, archevêques et évêques de France, d’un consentement unanime, lui eurent transmis par Notre vénérable Frère Stanislas Touchet, évêque d’Orléans, des supplications ardentes et ferventes pour qu’il daignât proclamer patronne principale de la nation française la bienheureuse Vierge Marie reçue au ciel, et seconde. Patronne céleste sainte Jeanne, pucelle d’Orléans, Notre prédécesseur fut d’avis de répondre avec bienveillance à ces pieuses requêtes. Empêché par la mort, il ne put réaliser le dessein qu’il avait conçu. Mais à Nous, qui venons d’être élevé par la grâce divine sur la chaire sublime du Prince des apôtres, il Nous est doux et agréable de remplir le vœu de Notre très regretté prédécesseur et, par Notre autorité suprême, de décréter ce qui pourra devenir pour la France une cause de bien, de prospérité et de bonheur.<br />
<strong>Il est certain, selon un ancien adage, que « le royaume de France » a été appelé le « royaume de Marie », et cela à juste titre</strong>. Car, depuis les premiers siècles de l’Église jusqu’à notre temps, Irénée et Eucher de Lyon, Hilaire de Poitiers, Anselme, qui de France passa en Angleterre comme archevêque, Bernard de Clairvaux, François de Sales, et nombre d’autres saints docteurs, ont célébré Marie et, ont contribué à promouvoir et à amplifier à travers la France le culte de la Vierge Mère de Dieu. A Paris, dans là très célèbre Université de Sorbonne, il est historiquement prouvé que dès le XIIIe siècle la Vierge a été proclamée conçue sans péché.<br />
Même les monuments sacrés attestent d’éclatante manière l’antique dévotion du peuple à l’égard de la Vierge : trente-quatre églises cathédrales jouissent du titre de la Vierge Mère de Dieu ; parmi lesquelles on aime à rappeler comme les plus célèbres celles qui s’élèvent à Reims, à Paris, à Amiens, à Chartres, à Coutances et à Rouen. L’immense affluence des fidèles accourant de loin chaque année, même de notre temps, aux sanctuaires de Marie, montre clairement ce que peut dans le peuple la piété envers la Mère de Dieu, et plusieurs fois par an la basilique de Lourdes, si vaste qu’elle soit, paraît incapable de contenir les foules innombrables de pèlerins.<br />
La Vierge Mère en personne, trésorière auprès de Dieu de toutes les grâces, a semblé, par des apparitions répétées, approuver et confirmer la dévotion du peuple français.<br />
Bien plus, les principaux et les chefs de la nation se sont fait gloire longtemps d’affirmer et de défendre cette dévotion envers la Vierge. Converti à la vraie foi du Christ, Clovis s’empresse, sur les ruines d’un temple druidique, de poser les fondements de l’église Notre-Dame, qu’acheva son fils Childebert. Plusieurs temples sont dédiés à Marie par Charlemagne. Les ducs de Normandie proclament Marie Reine de la nation. Le roi saint Louis récite dévotement chaque jour l’office de la Vierge. Louis XI, pour l’accomplissement d’un vœu, édifie à Cléry un temple à Notre-Dame. <strong>Enfin Louis XIII consacre le royaume de France à Marie et ordonne que chaque année, en la fête de l’Assomption de la Vierge, on célèbre dans tous les diocèses de France de solennelles fonctions</strong> ; et ces pompes solennelles, Nous n’ignorons pas qu’elles continuent de se dérouler chaque année.<br />
En ce qui concerne !a Pucelle d’Orléans, que Notre prédécesseur a élevée aux suprêmes honneurs des saints, personne ne petit mettre en doute que ce soit sous les auspices de la Vierge qu’elle ait reçu et remplit mission de sauver la France. Car d’abord, c’est sous le patronage de Notre-Dame de Bermont, puis sous celui de la Vierge d’Orléans, enfin de la Vierge de Reims, qu’elle entreprit d’un cœur viril, une si grande œuvre, qu’elle demeura sans peur en face des épées dégainées et sans tache au milieu de la licence des camps, qu’elle délivra sa patrie du suprême péril et rétablit le sort de la France. C’est après en avoir reçu le conseil de ses voix célestes qu’elle ajouta sur son glorieux étendard le nom de Marie à celui de Jésus, vrai Roi de France. Montée sur le bûcher, c’est en murmurant au milieu des flammes, en un cri suprême, les noms de Jésus et de Marie, qu’elle s’envola an ciel. Ayant donc éprouvé le secours évident de la Pucelle d’Orléans, que la France reçoive la faveur de cette seconde patronne céleste : c’est ce que réclament le clergé et le peuple, ce qui fut déjà agréable à Notre prédécesseur et qui Nous plaît à Nous-même.<br />
C’est pourquoi, après avoir pris les conseils de Nos vénérables Frères les cardinaux de la sainte Église romaine préposés aux Rites, motu proprio, de science certaine et après mûre délibération, dans la plénitude de Notre pouvoir apostolique, par la force des présentes et à perpétuité, <strong>Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu</strong>, avec tous les privilèges et les honneurs que comportent ce noble titre et cette dignité.<br />
De plus, écoutant les vœux pressants des évêques, du clergé et des fidèles des diocèses et des missions de la France, Nous déclarons avec la plus grande joie et établissons Pucelle d’Orléans admirée et vénérée spécialement par tous les catholiques de France comme l’héroïne de la patrie, <strong>sainte Jeanne d’Arc, vierge, patronne secondaire de la France</strong>, choisie par le plein suffrage du peuple, et cela encore d’après Notre suprême autorité apostolique, concédant également tous les honneurs et privilèges que comporte selon le droit ce titre de seconde patronne.<br />
En conséquence, Nous prions Dieu, auteur de tous les biens, que, par l’intercession de ces deux célestes patronnes, la Mère de Dieu élevée au ciel et sainte Jeanne d’Arc, vierge, ainsi que des autres saints patrons des lieux et titulaires des églises, tant des diocèses que des missions, la France catholique, ses espérances tendues vers la vraie liberté et son antique dignité, soit vraiment la fille première-née de l’Église romaine ; qu’elle échauffe, garde, développe par la pensée, l’action, l’amour, ses antiques et glorieuses traditions pour le bien de la religion et de la patrie.<br />
Nous concédons ces privilèges, décidant que les présentes Lettres soient et demeurent toujours fermes, valides et efficaces, qu’elles obtiennent et gardent leurs effets pleins et entiers, qu’elles soient, maintenant et dans l’avenir, pour toute la nation française le gage le plus large des secours célestes, qu’ainsi il en faut juger définitivement, et que soit tenu pour vain dès maintenant et de nul effet pour l’avenir tout ce qui porterait atteinte à ces décisions, du fait de quelque autorité que ce soit, sciemment ou inconsciemment. Nonobstant toutes choses contraires.<br />
<br />
Donné à Rome, près de Saint-Pierre, sous l’anneau du Pêcheur, le 2 du mois de mars de l’année 1922, la première de Notre pontificat.</p>JEAN MADIRAN : CHRONIQUES SOUS BENOIT XVIurn:md5:9bb465eeb5eaa4460c5efc0e5d63d3b62010-08-06T15:02:00+01:002010-08-06T15:02:00+01:00comNDCdocumentsAmitié françaiseChrétientéLivres<p><strong>Bonnes pages : deux articles de novembre 2009</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.07.01_Madiran_chroniques_c.JPG" alt="2010.07.01_Madiran_chroniques_c.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.07.01_Madiran_chroniques_c.JPG, juil. 2010" />Voici quelques semaines nous vous avons conseillé de "<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/07/27/JEAN-MADIRAN-CHRONIQUES-sous-beno%C3%AEt-XVI">partir en vacances avec du Madiran</a>", vous invitant à profiter de l'été pour lire le dernier livre de <strong>Jean Madiran</strong>, "Chroniques sous Benoît XVI" (Editions Via Romana, 430 pages, 34 €).<br />
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Pour ceux qui n'auraient pas encore suivi ce conseil il est encore temps de passer à l'action. Pour vous encourager voici, sous forme de "bonnes feuilles", deux articles sur "le missel 2010" publiés les 13 et 14 novembre derniers, que vous retrouverez aux pages 393 à 396.<br />
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Version pdf : <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2009.11.13_Madiran_Le_missel_2010.pdf">2009.11.13_Madiran_Le_missel_2010.pdf</a><br />
<br /></p>
<blockquote><p>Le missel pour 2010 est arrivé (I)<br />
Des omissions obstinées dans la messe en français<br /></p></blockquote>
<p><br /></p>
<ul>
<li>L’année liturgique commence avec le premier dimanche de l’Avent, qui tombe cette fois le 29 novembre. Notre épiscopat édite, pour sa messe en français, un Missel des dimanches qui change chaque année : puisque le monde change, la liturgie doit changer elle aussi, ainsi l’a voulu, paraît-il, « le Concile » (Vatican II).</li>
<li>Ce qui pourtant ne change pas, c’est qu’il s’agit toujours d’un missel devenu apatride, malgré les protestations qu’il provoque depuis des années. La France est privée de ses saintes patronnes, comme si déjà elle n’existait plus, anéantie par l’évolution mondialiste.</li>
<li>A l’intention des catholiques pratiquants qui risquent désormais de l’ignorer si, depuis trente-six ans, ils vont chaque dimanche à la messe en français et y amènent leurs enfants, rappelons ici que la France a dans le Ciel trois saintes patronnes, qui lui ont été très officiellement attribuées par la Papauté. Il y a d’abord la «patronne principale», qui est Notre-Dame de l’Assomption et dont la fête est le 15 août. Et deux « patronnes secondaires »: sainte Jeanne d’Arc, solennité le second dimanche de mai, et sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, fêtée le 1er octobre par la messe en français (mais le 3 octobre par la messe traditionnelle). La solennité de Jeanne d’Arc a été la première abandonnée par l’épiscopat. Les autres ont suivi, il n’a même pas respecté la relation privilégiée de la Sainte Vierge avec les Français.</li>
<li>Pourquoi ces suppressions ? On pense d’abord qu’il pourrait s’agir d’un scrupule rationaliste devant l’idée audacieuse que les saints du Ciel puissent exercer un « patronage » sur nos activités terrestres. Cette idée relèverait d’un passé périmé, tributaire d’un contexte culturel hideusement médiéval.</li>
<li>Mais cette explication par un simple silence n’est pas tenable. Elle a contre elle le témoignage de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : la messe en français lui reconnaît le titre de « patronne des missions ». C’est seulement son patronage français qui a été retranché.</li>
<li>On imagine alors que le titre de patronne « des missions » a été maintenu parce qu’il s’agit d’un patronage religieux, tandis que le patronage de la nation française serait de nature trop politique. Explication insoutenable elle aussi, puisque si la France a perdu ses patronnes, « l’Europe » au contraire en a été comblée. La messe en français célèbre le 23 juillet « sainte Brigitte, patronne de l’Europe » ; elle célèbre le 9 août « sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, patronne de l’Europe », et elle n’oublie pas de fêter le 11 juillet « saint Benoit, patron de l’Europe » (que la messe traditionnelle fête le 21 mars).</li>
<li>Peut-être ne s’agit-il pas forcément d’une volonté délibérée de rendre rigoureusement apatride le missel de la messe en français. Une autre hypothèse explicative est possible. Il faudrait comprendre que l’épiscopat français respecte les décisions pontificales dans tous les cas où la France n’est pas directement concernée mais, par une déviation nationaliste inattendue, veut réputer nul et non avenu ce qui est décidé par le Pape pour la France sans le consentement préalable de la collégialité épiscopale française. Comme pour le catéchisme.</li>
<li>Quelles que soient les intentions, il y a les résultats, et les responsables de ces résultats. La « nouvelle gouvernance de l’Église de France », comme dit La Croix, est représentée en l’occurrence par Mgr Le Gall, « président de la Commission épiscopale pour la liturgie ». C’est lui qui donne chaque année l’imprimatur au Missel des dimanches. Lisez bien : Mgr Robert Le Gall (avec deux l), archevêque de Toulouse, à ne pas confondre avec Mgr Patrick Le Gal (avec un seul l). Si le missel en français est devenu apatride, il n’est pas anonyme. « Les auteurs » sont mentionnés en page 2 : un dominicain, un bénédictin, un curé de paroisse, un diacre et six laïcs, et par-dessus tous ceux-là, Mgr Le Gall qui les cautionne au nom de l’épiscopat. Il faudra bien que ces responsables en viennent un jour ou l’autre à faire connaître les raisons de tant d’anomalie.<br /></li>
</ul>
<p><br />
Jean Madiran - "Présent" – n° 6967 – 13 novembre 2009<br />
<br />
<br /></p>
<blockquote><p>Le missel pour 2010 est arrivé (II)<br />
Une liste des fêtes qui s’est beaucoup allongée<br /></p></blockquote>
<p><br />
La suppression obstinée, par l’épiscopat français, des fêtes patronales de la France, est compensée, dans le Missel des dimanches, par l’arrivée en masse de fêtes que l’on n’avait jamais vues, avant la messe en français, s’introduire parmi les célébrations catholiques. Nous lisons dans ce « missel » :<br /></p>
<ul>
<li>Le 29 novembre 2009 : « Dans la communauté musulmane, Aid al Kabir, fête du sacrifice du bélier qu’Abraham a immolé en remplacement de son fils. »</li>
<li>Du 12 au 19 décembre : « Fête juive de Hanoukkah commémorant la victoire des Maccabées et la nouvelle dédicace de l’autel du temple de Jérusalem après sa profanation par les Grecs en 160 avant notre ère. »</li>
<li>Le 18 décembre : « Fête du nouvel an pour la communauté musulmane. »</li>
<li>Le 27 février 2010 : « Fête juive de Pourrim où la communauté fait mémoire du jeûne d’Esther, lorsque le peuple a été libéré du projet d’extermination des juifs exilés en Perse. »</li>
<li>Page 192 : « Il y a quatorze siècles, en 610, Mahomet, alors simple caravanier, commença à prêcher pour ramener le peuple de La Mecque à la religion du Dieu unique et lui enseigner la soumission à la volonté divine. »</li>
<li>Le 21 mars : « Collecte des dons pour le CCFD. »</li>
<li>Le 19 mai : « Fête juive de Chavouot, fête des moissons et du don de la Loi. »</li>
<li>Le 12 août « commence pour les musulmans le mois de jeûne du Ramadan ».</li>
<li>Le 18 septembre « la communauté juive célèbre le grand pardon, Yom Kippour, le jour le plus solennel de l’année, consacré à l’expiation des péchés ».</li>
<li>Du 23 septembre au 1er octobre, « dans la communauté juive, fête de Soukkot ou des Tentes, commémorant le séjour au désert lors de l’Exode ».</li>
<li>Dernier dimanche d’octobre : « Fête de la Réformation. »</li>
</ul>
<p><strong>Ce n’est plus un missel</strong><br /></p>
<ul>
<li>Un missel, dit le Littré, est le « livre ecclésiastique qui contient les messes propres aux différents jours et fêtes de l’année ». Selon le Grand Larousse, c’est le « livre qui contient les prières de la messe ». Selon le Grand et le Petit Robert, il s’agit bien du « livre liturgique qui contient les prières et les lectures nécessaires à la célébration de la messe pour l’année entière ». Et si l’on trouve ces références sémantiques trop exclusivement profanes, interrogeons le Dictionnaire de la foi chrétienne publié par les très catholiques Editions du Cerf, il confirme que le missel est bien un « livre liturgique contenant les textes et les rubriques pour la célébration de la messe ».</li>
<li>Je laisse à de plus savants le soin de décider quelle qualification juridique et morale mérite donc le (soi-disant) Missel des dimanches 2010 : « abus de confiance » ? « tromperie sur la marchandise » ? ou quelque autre ? En tout cas le fait est là : ce prétendu missel contient aussi d’autres choses que les « textes et rubriques pour la célébration de la messe ». Il serait plus honnête de lui donner désormais un autre titre que celui de « missel ». Simple suggestion à l’adresse de Mgr Robert Le Gall.</li>
<li>Aux plus savants je laisse aussi la charge d’examiner si les insuffisances théologiques de cette messe modernissime ont été réellement corrigées. Limitons-nous ici à quelques-unes des observations qui peuvent sauter aux yeux du simple laïc. Par exemple, page 65, nous apprenons que dans la messe en français, ce sont « les fidèles qui vont donner la communion », sans aucune mention des supposées « circonstances exceptionnelles » qui avaient naguère servi de prétexte (provisoire) pour introduire cette communion laïcisée. Elle est devenue le rite ordinaire et obligatoire de la messe en français. On remarquera aussi la suppression obstinée du « consubstantiel » dans le Credo. Cette suppression dans la messe en français est antérieure de plusieurs années à la promulgation d’une messe nouvelle par Paul VI : par quoi l’on voit qu’en France, le vrai problème n’est pas purement et simplement celui de la messe de Paul VI, mais en outre et surtout celui d’une messe particulière, et particulièrement inacceptable : la messe en français, la messe de notre épiscopat, à nulle autre pareille.<br /></li>
</ul>
<p><br />
Jean Madiran - "Présent" – n° 6968 – 14 novembre 2009</p>UN NOUVEAU LIVRE DE RÉMI FONTAINE : “NI LAÏQUES NI MUSULMANS”urn:md5:bfdf471327704a6a4f473a9a2beb9b822010-07-30T15:59:00+01:002010-07-30T15:59:00+01:00comNDCdocumentsChrétientéFormationislamLivres<p><strong>La France, entre laïcisme et prosélytisme musulman</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.07.30_Fontaine_couverture.jpg" alt="2010.07.30_Fontaine_couverture.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.07.30_Fontaine_couverture.jpg, juil. 2010" />
Ce livre est édité et diffusé par Contretemps<br />
Renaissance Catholique Publications - RCP<br />
89, rue Pierre-Brossolette<br />
92130 Issy-les-Moulineaux<br />
270 pages<br />
<br />
Ecrasée entre l’enclume du laïcisme et le marteau du prosélytisme islamique, la France chrétienne semble condamnée à disparaître. En marge du grand débat manqué sur l’identité nationale, <strong>Rémi Fontaine</strong> montre que ces deux agresseurs menacent, l’un autant que l’autre, l’âme et le cœur de notre civilisation. Loin de se complaire dans le rôle de prophète de malheur, il propose également des pistes de réflexions pour une (difficile) renaissance catholique.<br />
<br />
<em>« Un peuple, qui cesse de savoir quelle est sa vérité propre, finit par se perdre dans le labyrinthe du temps et de l’histoire, privé des valeurs clairement établies et sans grands buts clairement énoncés. (...) Pour une société formée en majeure partie de catholiques et dont la culture a été profondément marquée par le christianisme, la tentative de trouver la vérité en dehors de Jésus Christ s’avère dramatique »</em>. <strong>Benoît XVI</strong>, le 12 mai 2010 au Portugal<br />
<br />
<strong>Rémi Fontaine</strong>, 54 ans, est un des fondateurs du Pèlerinage de Pentecôte. Journaliste. Il a déjà publié aux éditions Renaissance Catholique : <br /></p>
<ul>
<li>Le Livre noir des évêques de France,</li>
<li>Le Livre noir de la culture de mort,</li>
<li>Le Livre noir & blanc des évêques de France.</li>
</ul>
<p>Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le scoutisme, pour la jeunesse et d’essais philosophiques.<br />
<br /></p>
<blockquote><p><strong>Extraits de la préface de Jean-Pierre Maugendre</strong><br />
<br />
Ecrasée entre l’enclume du laïcisme et le marteau du prosélytisme islamique, la France chrétienne semble condamnée à disparaître : en marge du grand débat manqué sur l’identité nationale, Rémi Fontaine montre que ces deux agresseurs menacent, l’un autant que l’autre, l‘âme et le cœur de notre civilisation. Loin de se complaire dans le rôle de prophète de malheur, il propose également des pistes de réflexions pour une (difficile) renaissance catholique.<br />
<br />
La présence sur le territoire français d’une communauté musulmane estimée à une dizaine de millions de personnes provoque un certain nombre de frictions avec les populations autochtones tant les modes de vie, les us et coutumes sont différents. L‘établissement politico-médiatique cherche à circonscrire le débat, qui tourne parfois à l’affrontement, entre deux interlocuteurs uniques :<br />
* à droite, un islam militant qui a fait du port du voile islamique par les femmes son signe de ralliement,
* à gauche, bien sûr, une laïcité dont les tenants sont les héritiers spirituels des maçons vêtus, eux, de tabliers en peau de cochon qui firent de ladite laïcité « la religion civile de la République française ».<br />
<br />
Face à la montée du communautarisme musulman, la laïcité est présentée comme la dernière chance et l’ultime formule qui permette à des populations devenues au fil du temps diverses ethniquement, culturellement, religieusement, de vivre ensemble dans la paix et le respect mutuels. L’exemple régulièrement donné est celui de révolution des relations entre l’Etat et l’Eglise catholique, « le temps de la laïcité de combat ayant laissé la place à une laïcité apaisée » (rapport Stasi « sur l’application du principe de laïcité dans la République » présenté à Jacques Chirac le 11 décembre 2003).<br />
<br />
Des lors, pourquoi le processus d’intégration à la République qui a si bien fonctionné avec l’Eglise catholique et les catholiques, assurant la paix civile, ne fonctionnerait-il pas avec les musulmans ? La laïcité serait la panacée permettant une vie en société paisible, cette paix étant uniquement menacée par les fondamentalistes de tous poils ! (…)<br />
<br />
Si nous revenons au cas bien précis de la France, qui menace le plus notre identité française et catholique ? Les quelques millions de musulmans ghettoïsés et exclus des centres de décision ou les milliers de maçons avec ou sans tablier qui tiennent l’appareil d’Etat (gouvernement, justice, parlement, police, syndicats…) ; dirigent les médias, vecteurs privilégiés de l’apologie de la culture de mort avec son cortège d’avortements, de criminels sexuels, de manipulations génétiques, d’embryons congelés ; ont organisé sciemment la venue sur notre sol de millions d‘étrangers inassimilés car inassimilables ?<br />
<br />
Nous n’avons vocation à être ni les supplétifs électoraux des uns par conformisme béat, ni les complices objectifs des autres par œcuménisme dévoyé ou humanitarisme larmoyant. Le débat sur l’interdiction du port de la burqa est le type même de débat mal posé, car reposant sur de faux principes, dont les dommages collatéraux peuvent se retourner contre nous. Laisser à un comité Théodule, à une commission-bidon ou à une assemblée décider de ce qui est conforme à la dignité de la femme dans le domaine vestimentaire relève, dans le contexte actuel, d’une parfaite hypocrisie doublée d’une imposture. Ne pas voir le visage d’une femme ne serait pas conforme à sa dignité, en revanche, et les musulmans ne se sont pas privés de le rappeler, l’exposer nue au regard de tous, comme chacun peut en faire l’expérience dans n’importe quel kiosque de gare ou campagne de publicité, serait respectueux de sa dignité ! De qui se moque-t-on ? De même aucun détail de l’anatomie de la première dame de France n’est désormais inconnu de tous les Français que le sujet intéresse, ce qui serait conforme à sa dignité personnelle et à celle de sa fonction, mais ne voir que les yeux de la femme du polygame de Nantes serait en revanche attentatoire à sa dignité. Monstrueuse hypocrisie. Que se passera-t-il demain quand le même comité Théodule aura décrété que ce qui est attentatoire à la dignité de la femme c’est le port d’un voile sur la tête ?<br />
<br />
Entre le constructivisme et l’arbitraire laïques d’une part, l’obscurantisme musulman qui fait de la femme une éternelle enfant soumise d’abord à l’autorité de son père puis à celle de son mari, réduite à une occasion de péché et/ou un instrument de plaisir et de génération, seul le réalisme chrétien trace une juste ligne car seul il connaît la vérité sur l’homme. Cette vérité s’est incarnée, pour nous, dans une tradition nationale bien particulière. C’est au nom de la fidélité à cette tradition nationale que nous refusons tout ce qui peut amener à pérenniser et à ancrer une présence musulmane substantielle dans notre pays. La réalité est que l’islam n’est soluble ni dans la République ni dans la laïcité et qu’il est encore moins conciliable avec ce qui constitue l‘âme de la France : un héritage gréco-latin transcendé par le christianisme. Les idéologues d’il y a deux siècles enseignaient « écartons les faits » (Jean-Jacques Rousseau). L’approche est restée la même aujourd’hui. Ainsi à propos de la réforme des retraites, Martine Aubry vient de déclarer que ces questions relevant du « contrat social du pays », elles « doivent être pensées au-delà de la conjoncture, bonne ou mauvaise ». Il ne peut pas y avoir négation plus effrontée du réel, qui refait toujours cependant surface un jour. Ainsi Paul Reynaud aurait pu déclarer fin mai 1940 : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts… au-delà de la conjoncture bonne ou mauvaise. »<br />
<br />
En philosophe réaliste, c’est ce retour au réel que nous propose Rémi Fontaine, loin des utopies et des discours lénifiants. Il observe la conjonction de trois phénomènes:<br />
* la poursuite de la sécularisation de l’Eglise, malgré les objurgations de Benoît XVI dénonçant « une autosécularisation de nombreuses communautés d’Eglise » (discours aux évêques brésiliens le 7 septembre 2009) ;
* une islamisation accélérée des sociétés occidentales qui se concrétise dans la multiplication des mosquées, le développement de l’alimentation halal, la banalisation de la polygamie…
* un éloignement sans cesse croissant de ce qui reste de vestiges de la loi naturelle dans les législations européennes, de lois sur la bioéthique en homoparentalité en passant par le diagnostic préimplantatoire et l‘élimination, en France, de 95 % des fœtus trisomiques avant leur naissance.<br />
Rémi Fontaine ne se contente pas de pleurer sur les malheurs des temps, il nous livre également d’utiles pistes de discernement pour en sortir. Elles pourraient se résumer à une réappropriation par le catholicisme de son identité dans le cadre ce que l’auteur a appelé « un sain et légitime communautarisme ».<br />
<br />
<strong>article extrait du n° 7147 du quotidien "Présent" - samedi 31 juillet 2010</strong></p></blockquote>PEUT-ON ÊTRE CATHOLIQUE ET FRANC-MAÇON ?urn:md5:5454eb25b05906ad5913286326da6d202010-07-28T12:51:00+01:002018-11-28T13:22:22+00:00comNDCactualitéChrétientéErreurs et Idéologies<p><strong>"Famille chrétienne" édition électronique - 23/07/2010</strong><br /></p> <p>Un article d'Élisabeth de Baudoüin<br />
Le <a href="http://www.famillechretienne.fr/agir/vivre-en-chretien/peut-on-etre-catholique-et-franc-macon_t11_s74_d57415.html">lien vers le site de Famille chrétienne</a>.<br />
De larges extraits sur <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/07/catholique-et-francma%C3%A7on-impossible.html">Le Salon Beige</a>. <br />
<br />
La <strong>franc-maçonnerie</strong> a toujours fasciné les esprits et suscité de nombreuses interrogations. Pour les catholiques, la question principale est de savoir si l’on peut-être à la fois « fils et filles de l’Église » et « Fils de la veuve ». Des textes du magistère et des ouvrages d’hommes d’Église ou d’anciens maçons répondent à cette question.<br />
<br /></p>
<blockquote><p><strong>L’Église a toujours été formelle : on ne peut pas être à la fois catholique et franc-maçon.</strong></p></blockquote>
<p><br />
«S’agréger avec l’une, c’est divorcer d’avec l’autre », écrivait le pape Léon XIII à propos de l’Église et de la franc-maçonnerie (Lettre à l’épiscopat d’Italie, 8 décembre 1892). Qu’elle soit déiste ou athée, qu’elle fasse ou non preuve de bienveillance à l’égard de l’Église, elle est toujours condamnable, nous dit cette dernière.<br />
<br /></p>
<ul>
<li>Parce que derrière un philanthropisme de bon aloi et le masque de l’humanisme et de la tolérance se cache une doctrine qui prône le rejet de tout dogme et de toute vérité transcendante et immuable : « Pour nous, écrivait Pierre Simon, ancien grand maître de la Grande Loge, il n’existe pas de vérités éternelles, il n’y a que des traditions, constamment remises en question » (Le Monde, 1er juillet 1970).<br /></li>
<li>Une doctrine qui conduit au relativisme sur le plan philosophique, moral et religieux : toutes les vérités et les religions se valent et les règles morales sont appelées à évoluer sans cesse. (Pourquoi pas, par exemple, un nouveau modèle familial reposant sur l’amour entre deux papas ou deux mamans ?...) Cette doctrine, opposée à celle de l’Église, a pénétré la société toute entière, au point que certains chrétiens eux-mêmes ne savent plus trop « où ils en sont ».<br /></li>
<li>L’Église condamne aussi le caractère « secret » (réel bien que la franc-maçonnerie cherche aujourd’hui à se donner une image de transparence) de son organisation, et l’occultisme auquel elle est intrinsèquement liée. Cet occultisme ignoré des premiers grades, et révélé au fur et à mesure que l’on monte dans la « pyramide maçonnique ».<br /></li>
</ul>
<p><br />
<strong>Pour ces trois motifs au moins</strong>, les papes l’ont toujours condamnée. Leurs textes sont rassemblés dans Les Enseignements originaux des papes sur la franc-maçonnerie de 1717 à nos jours, précieux ouvrage pour qui veut approfondir la pensée du magistère sur ce sujet.<br />
<br />
Clément XII fut le premier pape à prendre clairement position. Et ce, vingt ans après la naissance officielle de la franc-maçonnerie telle qu’elle existe aujourd’hui (1717) : en 1738, l’encyclique In eminenti apostolatus specula interdisait aux catholiques de s’y affilier, sous peine d’excommunication. Ses successeurs réitérèrent cette condamnation. Ce fut le cas, en particulier, de Léon XIII, auteur de l’encyclique Humanum genus (1884). Dans des termes et avec une vigueur qui peuvent surprendre nos contemporains, il la condamne sévèrement.<br />
<br />
<strong>Aujourd’hui, la condamnation est toujours d’actualité</strong>, mais le ton et les sanctions ont changé : <strong>dans une déclaration approuvée par le pape Jean-Paul II qui en ordonnait la publication, le cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi déclarait que « le jugement négatif de l’Église sur la franc-maçonnerie demeure inchangé (…) Les catholiques qui en font partie sont en état de péché grave et ne peuvent approcher de la sainte communion » (déclaration du 26 novembre 1983)</strong>.<br />
<br />
Auparavant, le 12 mai 1980, l’épiscopat allemand avait publié une déclaration allant dans le même sens : cette société n’ayant pas varié dans son essence, « l’appartenance à l’Église catholique et l’appartenance à la franc-maçonnerie s’excluent mutuellement ». Cette déclaration voyait le jour après six années de conversations officielles avec la franc-maçonnerie allemande. Fruit du concile Vatican II, qui a encouragé l’Église au dialogue avec les non-croyants, cette démarche novatrice marque un changement dans la façon d’envisager les relations avec la franc-maçonnerie. Mais elle n’enlève rien au jugement de fond de l’Église.<br />
<br />
L’esprit du concile se retrouve également dans le récent livre de <strong>Mgr Rey</strong>, <strong>"Peut-on être catholique et franc-maçon ?"</strong>. Dans cet ouvrage à la fois ferme et mesuré, l’évêque de Fréjus et Toulon invite les chrétiens à changer leur regard sur les personnes, et à en finir avec la « diabolisation », les « injures » et les « anathèmes », pour s’engager dans la voie du dialogue et de la charité. « Sans pour autant regarder comme dépassée l’attitude de mise en garde et de rejet de l’Église en ce qui concerne la franc-maçonnerie ». C’est peut-être grâce au dialogue (et à la prière), que pourra se réaliser la prophétie de Marthe Robin : en 1936, elle déclarait au Père Finet que « parmi les erreurs qui allaient sombrer, il y aurait le communisme, le laïcisme et la franc-maçonnerie » (in Prends ma vie, Seigneur, Raymond Perret, Desclée de Brouwer).<br />
<br />
Les francs-maçons « repentis » sont moins enclins à dialoguer qu’à témoigner. C’est le cas de <strong>Maurice Caillet</strong>, auteur de "J’étais franc-maçon" et de "Catholique et franc-maçon, est-ce possible ?" Membre actif du Grand Orient de France pendant quinze ans, il connaît, à cinquante ans, un retournement inattendu à Lourdes, où il est venu accompagner sa femme malade. Ce maçon convaincu devient alors un chrétien fervent et courageux, qui ose témoigner, au péril de sa vie. Les ouvrages de cet ancien chirurgien vont bien au-delà de la simple confession et confirment, à leur façon, le jugement de l’Église.<br />
<br />
Lire aussi : <strong>"Connaissance élémentaire de la franc-maçonnerie", d’Arnaud de Lassus, Action Familiale et Scolaire, 191 pages.</strong><br />
<br />
Nous avions déjà <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/05/06/Formation-%3A-de-quelques-objections-et-points-discut%C3%A9s-classiques">dans un billet précédent déjà recommandé le livre de Mgr. Rey</a> (en fin de billet).</p>LE SAIN COMMUNAUTARISME FACE À LA DISSOCIÉTÉ NATIONALEurn:md5:3b7f35c0339ed239d6f3786a4f8249532010-07-27T14:26:00+01:002018-11-28T13:22:22+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétienté<p>Un article de <strong>Rémi Fontaine</strong> dans "Présent" (n°7144 daté du 28 juillet 2010)</p> <p>Nous donnons ici de larges extraits de l'article de <strong>Rémi Fontaine</strong> (qui est un des fondateurs du Pèlerinage de Pentecôte).<br />
<br />
<br /></p>
<blockquote><p>"Si le mouvement national peut apparaître aujourd’hui inopportun ou inefficace à certains, ce n’est pas par erreur propre, intrinsèque, c’est parce que nous sommes descendus d’un cran, si l’on peut dire, dans la décadence et dans la nécessaire réaction de survie (contre-révolutionnaire) à lui opposer. Au point d’induire, par empirisme organisateur, ce sain et légitime communautarisme, d’un niveau différent, mais qui est loin pourtant d’être contradictoire avec le nationalisme à la française. On pourrait dire aujourd’hui de ce « communautarisme » ce qu’Henri Charlier disait hier du nationalisme : « Chez nous le nationalisme n’a été qu’un moyen intellectuel de défendre par des arguments puisés dans l’histoire et la philosophie le sentiment naturel d’amour de la patrie qui y était combattu par toutes sortes d’idéologies et un enseignement falsifié de l’histoire, auxquels beaucoup de catholiques se laissent prendre. » Mais que vient faire Péguy dans cette galère ? Lui qui voulait ardemment que <strong>« France et Chrétienté continuent »</strong>, il l’a exprimé prophétiquement en des termes particulièrement imagés et parlants :<br />
<br />
«<strong>Toutes nos maisons sont des forteresses</strong> in periculo maris, au péril de la mer. La guerre sainte est partout, elle est toujours, elle est à présent ce qui va de soi, ce qui est de droit commun. C’est pour cela qu’elle n’a plus besoin d’être décrétée, signifiée. Cette guerre sainte qui autrefois s’avançait comme un grand flot, dont on savait le nom, brisée aujourd’hui, émiettée en mille flots, vient battre le seuil de notre porte. Ainsi nous sommes tous des flots battus d’une incessante tempête, et nos maisons sont des forteresses dans la mer. (…) Les plus faibles, les femmes, les enfants au berceau sont déjà assiégés. <strong>La guerre bat le seuil de nos portes ; nous n’avons pas besoin d’aller la chercher</strong>, d’aller la porter. C’est elle qui nous cherche et qui nous trouve. Les vertus qui n’étaient requises que des hommes d’armes du Seigneur en armure, aujourd’hui sont requises de cette femme et de cet enfant. Nous sommes tous aujourd’hui placés sur la brèche, nous sommes tous à la frontière, la frontière est partout. (…) <strong>Miles Christi, tout chrétien est aujourd’hui un soldat : le soldat du Christ</strong>. Il n’y a plus de chrétien tranquille. <strong>Ces croisades que nos pères allaient chercher jusque sur les terres des Infidèles… ce sont elles aujourd’hui qui nous ont rejoints au contraire</strong>… et nous les avons à domicile. <strong>Nos fidélités sont des citadelles</strong>.» <br />
<br />
L’état de la société politique française est tel aujourd’hui par l’œuvre révolutionnaire, individualiste et mondialiste, destructrice des corps intermédiaires et de la loi (morale) naturelle, qu’elle est devenue une dissociété nationale, selon le néologisme de Marcel de Corte. Sans plus vraiment de frontières protectrices (externes et internes) propres aux sociétés organiques (sociétés de familles et non pas d’individus) ordonnées à un bien commun et régies par le principe de subsidiarité. Le nationalisme à la française bien compris consistait déjà en une réaction à cette déstructuration systématique. Il constituait d’ailleurs un communautarisme supérieur, par sa volonté d’organiser, de hiérarchiser et développer les communautés légitimes de la nation (conformes à son bien commun) envers et contre ses communautés illégitimes (par exemple les « Etats confédérés » chez Maurras). (...)<br />
<br />
Du nationalisme à la française au sain et légitime communautarisme, le principe reste en effet le même à des niveaux différents (le premier ayant besoin du second et le second ne pouvant ainsi effacer la légitimité politique du premier quelle que soit sa difficulté) : «Si les saints peuvent prier en paix et les sages travailler avec fruit, c’est que l’épée guerrière, menée par le sceptre des rois, a déterminé autour d’eux la zone où ces occupations sublimes restent possibles. Quand Syracuse est prise, Archimède est égorgé et tant pis pour le théorème» (Maurras).<br />
<br />
Oui, la guerre bat le seuil, non plus de nos nations chrétiennes, mais de nos maisons elles-mêmes autrefois tranquilles : celles-ci sont des forteresses au péril de la mer menaçant nos femmes et nos enfants, puisque précisément le rempart national s’est écroulé, après celui maintenant ancien de la chrétienté. Nos (saines et légitimes) communautés, nos humbles maisons paternelles, sont nos derniers remparts, nos dernières frontières : n’allons pas leur opposer dialectiquement les ruines de la Maison nationale que des hommes de bonne volonté s’acharnent héroïquement à vouloir encore défendre et reconstruire pour le bien de tous. Car, pour tenir ensemble sur nos créneaux domestiques, <strong>il faudra bien un jour que France et Chrétienté ressuscitent !</strong>"</p></blockquote>Dimanche 25 juillet 2010 - SAINT JACQUESurn:md5:3d8b900794064acad4c1d117e62481ae2010-07-25T19:55:00+01:002010-08-04T16:21:38+01:00comNDCagenda_archivesChrétientéVie des chapitres<p><strong>Arrivée à Compostelle de pèlerins de Chartres</strong><br /></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.07.26_Compostella_c.JPG" alt="2010.07.26_Compostella_c.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.07.26_Compostella_c.JPG, juil. 2010" /><strong>Un petit groupe de pèlerins de Chartres</strong>, parti en pèlerinage (à vélo) depuis La Rochelle, voici trois semaines, est arrivé vendredi à Compostelle, et a assisté aujourd'hui même, à la cathédrale, à la Messe solennelle de la saint Jacques, en présence du Roi d'Espagne. <br />
C'est une grande <strong>fête de chrétienté</strong>, Saint Jacques le majeur, fils de Zébédée, étant le <strong>saint patron de l'Espagne</strong>. De plus 2010 était une année jubilaire.<br />
<br />
Rappelons le rôle particulier de Saint Jacques lors de la <strong>Reconquista, la libération de l'Espagne de l'oppression des sarrasins</strong>. Saint Jacques est souvent représenté sous l'aspect du "matamore", c'est-à-dire le « tueur de Maures ». Sa statue le montre alors monté sur un cheval blanc, frappant de son épée un ou plusieurs guerriers musulmans. Cette figure de saint Jacques Matamore date de la bataille de Clavijo, qui opposa en 844 le roi des Asturies Ramiro Ier à l'émir de Cordoue Abd el Rahman II. L'histoire raconte que, au plus fort de la mêlée, apparut un cavalier chevauchant un blanc destrier, portant un étendard blanc frappé d'une croix rouge, qui fendit littéralement de son épée les Maures qu'il trouvait sur son passage. Toujours selon cette histoire, la fougueuse apparition donna l'avantage aux combattants chrétiens, qui reconnurent en elle saint Jacques.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.07.26_ESF_100_5487_c.JPG" alt="2010.07.26_ESF_100_5487_c.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.07.26_ESF_100_5487_c.JPG, juil. 2010" />On voit dans cet épisode légendaire l'origine du fameux cri de guerre « <strong>¡Santiago, cierra España!</strong> », équivalent Espagnol du « <strong>Montjoie, saint Denis !</strong> » Français. Saint Jacques allait être durant toute la Reconquista le symbole et le saint patron de la lutte contre les sarrasins.<br />
<br />
<strong>ULTREIA !</strong><br />
<br />
Sur la photo : le petit groupe des pèlerins français de Chartres ne passait pas inaperçu à Compostelle.<br /></p>IDENTITÉ CHRÉTIENNE DE L'EUROPEurn:md5:7a64e5e51eb0c0cc8e7bcb2e6b0f41f42010-07-24T09:17:00+01:002010-07-25T16:22:00+01:00comNDCactualitéChrétientéTotalitarisme<p><strong>Affaire des crucifix : 20 pays européens soutiennent l’Italie</strong> contre la décision de la "Cour Européenne des Droits de l’Homme"</p> <blockquote><p>C'est un combat de la plus haute importance qui se joue sous nos yeux, combat contre la mise en place, sous couvert des institutions européennes, d'un <strong>"totalitarisme du relativisme"</strong>. C'est pourquoi il faut saluer l'action des 20 pays qui ont décidé de soutenir l'Italie dans <strong>l'Affaire des crucifix</strong>.<br />
<br />
Nous reproduisons ci-dessous l'article paru dans le quotidien "Présent" - n° 7141 du vendredi 23 juillet 2010<br />
<br />
Sur le même sujet on lira aussi <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/07/la-france-ne-d%C3%A9fend-toujours-pas-le-crucifix.html">le billet du Salon Beige</a>.</p></blockquote>
<p><br />
<strong>Une analyse du Centre européen pour la loi et la justice (ECLJ)</strong><br />
<br />
<em>Nous reproduisons ci-dessous l’essentiel de la teneur du communiqué de l’ECLJ, organisme de défense des valeurs traditionnelles auprès de divers organismes internationaux, et plus spécialement le Conseil de l’Europe et la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). On se souviendra qu’un arrêt de chambre de celle-ci a condamné l’Italie à la demande d’une militante athée qui ne supportait pas que ses deux jeunes fils collégiens soient « exposés » dans leur classe à l’école publique italienne qu’ils fréquentaient à un crucifix fixé au mur. Cet arrêt a fait l’objet d’une procédure d’appel qui a vu dix pays européens se joindre à la démarche de l’Italie pour intervenir devant la Grande chambre de la CEDH en tant que tierces parties intéressées, tandis que l’ECLJ intervenait elle aussi avec ce statut d’amicus curiae mieux connu sous les cieux anglo-saxons que sous les nôtres</em>.<br />
<em>Depuis l’audience qui s’est déroulée le 30 juin dernier – et en attendant l’arrêt qui a été mis en délibéré, en principe jusqu’à l’automne – dix autres pays ont manifesté par divers moyens leur soutien à l’Italie et sa défense du crucifix dans les lieux publics. C’est une mobilisation sans précédent, et pour une cause réellement fondamentale puisqu’il s’agit d’affirmer l’enracinement chrétien de l’Europe et son droit de prendre appui sur ces racines. – J.-S.</em><br />
<br />
Au total, vingt pays ont donc jugé utile de manifester publiquement leur adhésion à ce combat ; les voici par ordre alphabétique : <strong>Albanie, Autriche, Arménie, Bulgarie, Chypre, Croatie, Grèce, Hongrie, Lituanie, Macédoine (ARYM), Malte, Moldavie, Monaco, Pologne, Roumanie, Fédération de Russie, Saint-Marin, Serbie, Slovaquie, Ukraine</strong>.<br />
<br />
L’affaire Lautsi contre Italie, qui est le nom technique de <strong>« l’affaire des crucifix »</strong>, a une importance considérable. Cette importance n’est pas seulement politique et juridique, elle est aussi spirituelle. Cette affaire est devenue un symbole dans le conflit actuel relatif à <strong>l’avenir de l’identité culturelle et religieuse de l’Europe</strong>. Conflit qui oppose les partisans de la laïcisation complète de la société et les tenants d’une Europe ouverte et fidèle à son identité profonde. Face à cette tentative de « déchristianisation », vingt pays européens, dans une démarche réellement sans précédent, se sont joints à l’Italie pour réaffirmer la légitimité particulière du christianisme dans la société et l’identité européenne.<br />
<br />
L’affaire Lautsi a fait scandale à travers l’Europe suite à la condamnation de l’Italie par la Cour européenne des droits de l’homme au motif que la présence des crucifix dans les salles de classe d’écoles publiques violerait les « droits de l’homme » et plus précisément la liberté de conviction des parents d’élèves et leur droit à ce que leurs enfants reçoivent un enseignement conforme à leurs convictions philosophiques. Jusqu’alors, la Cour avait toujours considéré à l’inverse que les Etats sont libres en ce domaine, qu’il convient de respecter leur culture et leur tradition, et que la seule limite à ne pas franchir était de soumettre les élèves à un endoctrinement ou à un prosélytisme abusif. Ainsi, selon la Cour, les Etats européens se devraient dorénavant d’être areligieux (neutralité confessionnelle) afin de servir le « pluralisme », lequel serait le ressort constitutif de la « société démocratique ».<br />
<br />
En d’autres termes, comme le note <strong>Grégor Puppinck</strong>, directeur de l’ECLJ, « la Cour affirme dans l’arrêt Lautsi qu’une société, pour être démocratique, doit renoncer à son identité religieuse : c’est du pur sécularisme ».<br />
<br />
Trois semaines après l’audience devant la Grande Chambre de la Cour de Strasbourg, il apparaît chaque jour plus nettement qu’une victoire réellement considérable a été remportée contre la dynamique de la « sécularisation ». <strong>Si, juridiquement, l’Italie n’a pas encore gagné, politiquement, elle a de fait déjà remporté une victoire magistrale. En effet, à ce jour, pas moins de vingt pays européens ont apporté leur soutien officiel à l’Italie en défendant publiquement la légitimité de la présence de symboles chrétiens dans la société et notamment dans les écoles.</strong><br />
<br />
Dans un premier temps, dix pays sont entrés dans l’affaire Lautsi comme « tiers intervenants » (amicus curiae). Chacun de ces pays – l’Arménie, la Bulgarie, Chypre, la Grèce, la Lituanie, Malte, Monaco, la Roumanie, la Fédération de Russie et Saint-Marin – a remis à la Cour un mémoire écrit l’invitant à revenir sur sa première décision. Ces mémoires ont non seulement un intérêt juridique, mais ils sont d’abord de remarquables témoignages de défense de leur patrimoine et de leur identité face à l’imposition d’un modèle culturel unique. La Lituanie par exemple n’a pas hésité à mettre en parallèle l’arrêt Lautsi avec la persécution religieuse qu’elle a subie et qui se manifestait notamment par l’interdiction des symboles religieux.<br />
<br />
A ces dix pays, dix autres se sont à ce jour ajoutés. En effet, les gouvernements de l’Albanie, de l’Autriche, de la Croatie, de la Hongrie, de la Macédoine (ARYM), de la Moldavie, de la Pologne, de la Serbie, de la Slovaquie et de l’Ukraine ont publiquement mis en cause le jugement de la Cour et demandé que les identités et traditions religieuses nationales soient respectées. Plusieurs gouvernements ont insisté sur le fait que cette identité religieuse est à la source des valeurs et de l’unité européennes.<br />
<br />
<strong>Ainsi, avec l’Italie, c’est déjà près de la moitié des Etats membres du Conseil de l’Europe (21 sur 47) qui s’est publiquement opposée à cette tentative de laïcisation forcée des écoles et qui a affirmé la légitimité sociale du christianisme dans la société européenne</strong>. Derrière les arguments réels de défense des identités, des cultures et des traditions chrétiennes nationales, ces vingt Etats ont de fait publiquement affirmé et défendu leur attachement au Christ lui-même ; <strong>ils ont rappelé qu’il est conforme au bien commun que le Christ soit présent et honoré dans la société.</strong><br />
<br />
Cette coalition, qui regroupe presque toute l’Europe centrale et orientale, fait apparaître la permanence d’une division culturelle interne à l’Europe ; elle montre aussi que cette division peut être surmontée, comme en témoigne l’importance du soutien apporté à l’Italie par des pays de tradition orthodoxe, quelle que soit leur orientation politique du moment. L’importance du soutien apporté par des pays de tradition orthodoxe résulte en grande partie de la détermination du Patriarcat de Moscou à se défendre contre la progression du laïcisme. Mettant en œuvre la demande du patriarche Cyrille de Moscou visant à « unir les Eglises chrétiennes contre l’avancée du sécularisme », le métropolite Hilarion a proposé la constitution d’une « alliance stratégique entre catholiques et orthodoxes » en vue de défendre ensemble la tradition chrétienne « contre le sécularisme, le libéralisme et le relativisme qui prévalent dans l’Europe moderne » (Interview Inside the Vatican, 24 avril 2005).<br />
<br />
Ce phénomène important indique que la « transition démocratique » à l’Est ne s’est pas accompagnée de la « transition culturelle » largement souhaitée par l’Ouest. On assiste aujourd’hui plutôt à un mouvement inverse de réaffirmation identitaire qui passe par une forme de restauration du modèle orthodoxe de relation entre l’Eglise et le pouvoir civil.<br />
<br />
En outre, ce soutien massif venu de l’Est est susceptible d’annoncer un bouleversement dans la dynamique de construction culturelle de l’unité européenne. En effet, on a toujours pensé que l’unité européenne se ferait inéluctablement d’Ouest en Est, par une « conquête de l’Est » au libéralisme économique et culturel occidental. Or, événement rare, l’affaire Lautsi a provoqué un mouvement inverse d’Est en Ouest. L’Est de l’Europe, en s’appuyant sur le catholicisme, s’oppose à l’Ouest pour la défense de la culture chrétienne et d’une juste conception de la liberté religieuse. Comme le fait remarquer Grégor Puppinck, Directeur de l’ECLJ, « manifestement, les défenseurs de la liberté face au matérialisme ne sont plus là où ils étaient ».</p>LE PÈLERINAGE DE CHRÉTIENTÉ : "C'EST UNE BELLE CHOSE!" NOUS DIT BENOÎT XVIurn:md5:06a945fa8ab800c1540a0993fedf5f452010-07-22T09:03:00+01:002010-07-23T06:55:51+01:00comNDCactualitéBenoit XVIChrétientéVie des chapitres<p>C'était lors de l'<strong>audience du Pape</strong>, mercredi 16 juin 2010, <strong>place Saint Pierre</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/pape_ndc_03_260.jpg" alt="Benoît XVI NDC" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Benoît XVI NDC, juin 2010" />Le <strong>président</strong> et l'<strong>aumônier</strong> du Pèlerinage ont eu la grâce de pouvoir s'adresser à Benoît XVI : un honneur et un bonheur ! <br />
Ils ont constaté que le Pape était au courant de la réalité du Pèlerinage et lui donnait son soutien et ses encouragements.<br />
Cette audience fut le point culminant de la visite des <strong>responsables de Notre Dame de Chrétienté</strong> à Rome. <br />
<br />
<strong>Hervé Rolland</strong> et l'<strong>Abbé Guilhem Le Coq</strong> nous communiquent :<br />
<br />
<em>Quelle émotion pour nous d'être reçus par le Saint Père ! Nous avons beaucoup prié, ce mercredi d'audience, en attendant l'honneur de parler au Successeur de Saint Pierre, car nous voulions porter tous nos pèlerins avec nous dans cette rencontre.</em><br />
<em>Le Souverain Pontife nous a accueillis avec joie. Il savait tout le travail de notre association et l'importance de l'oeuvre conduite depuis 28 ans.</em><br />
<em>Parlant du pèlerinage, le Saint Père nous a déclaré: <strong>"C'est une belle chose !"</strong>.</em><br />
<em>Nous lui avons aussi redit notre joie d'avoir accueilli le Cardinal Vingt-Trois au pèlerinage cette année et d'avoir prié tous ensemble."Très bien" répond le Saint Père.</em><br />
<em><strong>Le Saint Père a béni les trois bannières de Notre Dame de chrétienté</strong> que nous avions apportées. Nous lui avons redit "Merci" pour le <strong>Motu proprio</strong>, que beaucoup d'âmes vivent de la forme extraordinaire du rite romain et que ce rite est source de sanctification et de nombreuses vocations au service de l'Eglise.</em><br />
<br />
<em>Le matin même, en présence du Président, l'abbé le Coq célébrait la Messe dans la basilique Saint Pierre sur l'un des autels majeurs ( tombeau des saints apôtres Simon et Thadée) aux intentions du Souverain Pontife et de tous nos pèlerins. Un autre grand moment d'émotion.</em><br />
<br /><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/pape_ndc_01_577.jpg" alt="Benoît XVI NDC 2" title="Benoît XVI NDC 2, juin 2010" /></p>FRANCE : 95% des profanations visent des lieux chrétiensurn:md5:6b574670cdda6c63d6799713fcc54c272010-07-09T15:01:00+01:002018-11-28T13:22:22+00:00comNDCactualitéChrétientéTotalitarisme<p>Lu dans Métro du 9 juillet 2010</p> <p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.07.09_Metro_c.JPG" alt="2010.07.09_Metro_c.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.07.09_Metro_c.JPG, juil. 2010" />
"<strong>L’immense majorité des profanations perpétrées en France visent des lieux de culte ou des cimetières chrétiens</strong>. <br />
<br />
En 2007, elles représentaient 151 cas sur un total de 164 lieux de culte profanés, soit 92,1%. <br />
<br />
Le pourcentage s’élève à 94,4% un an après, en 2008, pour un total de 285 profanations constatées. <br />
<br />
<strong>L’année dernière</strong>, si le nombre total de profanations a baissé (226), <strong>la part des lieux de culte chrétiens a encore augmenté, pour s’établir à 95,6%.</strong>"<br />
<br />
Merci au <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/07/95-des-profanations-visent-les-chr%C3%A9tiens.html">Salon Beige</a> qui relaie cette information.</p>La béatification du Père Jerzy Popieluszko porte déjà de nombreux fruitsurn:md5:64a7dbcf0532c2ae592816c04a3a28a52010-07-05T14:13:00+01:002018-11-28T13:22:22+00:00comNDCactualitéChrétientéLivresTotalitarisme<p><strong>LE PÈRE JERZY POPIELUSZKO</strong>, un livre de <strong>Mgr Ryszard Wasik</strong>, Bibliothèque AED</p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/Livre_Wasik_IMG_3364.JPG" alt="Livre_Wasik_IMG_3364.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Livre_Wasik_IMG_3364.JPG, juil. 2010" />Lu dans "Présent" - n° 7129 - daté du mardi 6 juillet 2010 <br />
<br />
Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle de ce dimanche, la Pologne semble d’ores et déjà avoir été transfigurée grâce au martyre du Père Jerzy Popieluszko, béatifié le 6 juin dernier, il y a un mois jour pour jour, à Varsovie et dont toute la vie fut rythmée par l’enseignement de saint Paul aux Romains : <strong>« Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien » (Rom 12, 21)</strong>.<br />
<br />
De sa naissance le 14 septembre 1947, en la fête de l’Exaltation de la Sainte-Croix, à son enlèvement par des agents de la police politique du régime communiste et à sa mort le 19 octobre 1984, le <strong>Père Popieluszko</strong> fut fidèle à cette parole de l’Apôtre : « Vaincre le mal par le bien. » <strong>Benoît XVI</strong> y fit clairement allusion dans son décret de béatification qui parle explicitement de ce « prêtre et martyr, qui a vaincu le mal par le bien jusqu‘à verser son sang ».<br />
<br />
En se recueillant sur la tombe du Père Jerzy le 25 mai 2002, l’actuel souverain pontife qui n’était alors que le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait d’ailleurs écrit cette simple phrase qui annonçait déjà comme en filigrane la béatification du Père Jerzy (Georges en polonais) dont le procès était en cours : « Que Dieu bénisse la Pologne et comble les prêtres de l’esprit évangélique du Père Popieluszko !».<br />
<br />
C’est pourquoi on relira avec profit comme une véritable méditation pendant ces vacances d’été le beau livre de témoignages que <strong>Mgr Ryszard Wasik</strong>, prélat de Sa Sainteté et prédicateur de l’AED (Aide à l’Eglise en Détresse), consacre à son ami et compagnon des temps difficiles de la résistance au communisme sous le titre : <strong>Le Père Jerzy Popieluszko : Mon cri était celui de ma patrie</strong> (*).<br />
<br />
Ordonné prêtre en 1972, tout comme le nouveau Bienheureux que la Pologne « semper fidelis » vient de donner à l’Eglise catholique, le Père Wasik fit partie des « bataillons de séminaristes » dont les autorités de la République socialiste de Pologne tentaient de briser la vocation religieuse par un dur service militaire, fait de persécutions quotidiennes dans des unités spéciales pour les faire renoncer à la prêtrise.<br />
<br />
« Oh ! Comme c’est doux de souffrir pour le Christ »<br />
<br />
Ancien professeur au séminaire de Varsovie, <strong>Mgr Zbigniew Kraszeswski</strong> se souvient : « En octobre 1966, le séminariste Popieluszko, en début de deuxième année d’études et quelques jours après sa prise de soutane, a été incorporé à l’unité spéciale pour les séminaristes à Bartoszyce. Un jour, le chef de son peloton lui a donné l’ordre d’enlever du doigt le chapelet-bague (le terme de dizainier serait une traduction plus exacte), ce qui ne dérangeait en rien son service. Il a désobéi. Les chicanes à l’encontre de “l’orgueilleux rebelle” commençaient donc. On lui appliquait diverses punitions, franchement on le maltraitait. Ces faits sont connus. En ce temps-là, il écrivit au Père Cweslaw Mietek, directeur spirituel du séminaire à Varsovie : “Oh ! Comme c’est doux de souffrir pour le Christ”. Il se disposait déjà au martyre. »<br />
<br />
Voilà un des nombreux témoignages dont il me semble fort utile de s’imprégner pour lire et comprendre les événements extraordinaires qui se sont déroulés depuis en Pologne et qui ont fait de ce pays à la Foi millénaire et inébranlable le ferment de la véritable révolution que connut le bloc socialiste dans les années quatre-vingt et de la chute en douceur du communisme athée en Europe de l’Est.<br />
<br />
Ancien recteur de l’église Sainte-Anne de l’Académie, à Varsovie, <strong>Mgr Tadeusz Uszynski</strong> revient quant à lui sur sa dernière rencontre avec l’aumônier de « Solidarité » cinq jours seulement avant son enlèvement et sa fin tragique : « Dans une conversation plus longue et fraternelle, il m’a avoué qu’il se sentait très fatigué à cause de toutes ces tracasseries et ces provocations qu’il subissait de la part de la Sécurité. Il expliquait ainsi le fait de ne pas avoir accepté les propositions d’études à l’étranger, en disant : “J’ai été avec les ouvriers dans les jours de succès, puis-je les abandonner maintenant quand ils sont persécutés ? Où iront-ils ? Ils ont besoin d’aide, je ne peux pas la leur refuser. D’ailleurs, maintenant j’arrête d’avoir peur. Je suis prêt à tout…”»<br />
<br />
Postulateur de la cause du Père Jerzy dans le procès en béatification, <strong>Mgr Zdislaw Krol</strong>, ancien chancelier de la Curie métropolitaine de Varsovie, l’avait même revu la veille de sa mort, le 18 octobre en la fête de saint Luc, patron des médecins, infirmières et services de santé auxquels il avait également consacré une très grande part de son apostolat. Son témoignage de cette ultime rencontre (que je vous laisse découvrir dans ce livre à vous procurer sans attendre auprès de l’AED ou dans toutes les bonnes librairies) est là encore des plus émouvants. D’autant plus que – comme Mgr Krol le reconnaît lui-même – « cette mort a déjà porté ses fruits » pour la Pologne, l’Europe et pour toute l’Eglise.<br />
<br />
(*) <strong>Le Père Jerzy Popieluszko</strong>, de <strong>Mgr Ryszard Wasik</strong>, Bibliothèque AED, 240 pages, 18 euros.<br />
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<strong>A relire :</strong> <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/06/15/SPIRITUEL-ET-TEMPOREL-%3A-retour-sur-la-b%C3%A9atification-du-P%C3%A8re-Jerzy-Popieluszko">l'article de Jacques Trémolet dans "Présent" n° 7115</a></p>Formation : Révolution, qui es-tu ?urn:md5:6f805c2bc6a53a582a3974c9e6c473752010-07-03T10:02:00+01:002014-07-03T12:39:59+01:00comNDCdocumentsChrétientéFormationJean OussetTotalitarisme<p>La définition lumineuse donnée par <strong>Mgr. Gaume</strong></p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/04/07/Mardi-20-avril-2010">Jean Ousset</a>, dans son ouvrage <strong>"Pour qu'Il règne"</strong>, a rendu célèbre cette citation de <strong>Mgr. Gaume</strong> (1802-1879) qui en quelques lignes en dit plus et résume mieux que bien des traités ce qui fait l'essence de la Révolution :<br />
<br />
<em>Si, arrachant le masque à la Révolution, vous lui demandez : Qui es-tu ? elle vous dira : "Je ne suis pas ce que l'on croit. Beaucoup parlent de moi, et bien peu me connaissent. Je ne suis ni le carbonarisme qui conspire dans l'ombre, ni l'émeute qui gronde dans la rue, ni le changement de la monarchie en république, ni la substitution d'une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l'ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades ni le pillage, ni l'incendie ni la loi agraire, ni la guillotine ni les noyades. Je ne suis ni Marat, ni Robespierre, ni Babeuf, ni Mazzini, ni Kossuth. Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi. Ces choses sont mes oeuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits passagers, et moi je suis un état permanent (…)</em><br />
<br />
<em>Je suis la haine de tout ordre religieux et social que l’homme n'a pas établi et dans lequel il n'est pas roi et Dieu tout ensemble ; je suis la proclamation des droits de l'homme contre les droits de Dieu ; je suis la philosophie de la révolte, la politique de la révolte, la religion de la révolte ; je suis la négation armée ; je suis la fondation de l'état religieux et social sur la volonté de l'homme au lieu de la volonté de Dieu ! en un mot, je suis l’anarchie ; car je suis Dieu détrôné et l'homme à sa place. Voilà pourquoi je m'appelle Révolution ; c'est-à-dire renversement, parce que je mets en haut ce qui, selon les lois éternelles, doit être en bas, et en bas ce qui doit être en haut.</em><br />
<br />
<strong>Mgr Gaume</strong>, <br />
La révolution, Recherches historiques, t. I, p. 18<br />
Lille, Secrétariat Société Saint-Paul, 1877<br />
cité in <strong>Jean Ousset</strong>, "Pour qu'Il règne", Editions DMM, 1998, p. 122<br />
<br />
Merci à <a href="http://www.riposte-catholique.fr/?p=13189">Riposte catholique</a>.</p>Notre Dame de Chrétienté au Libre Journal de Daniel Hamicheurn:md5:8f5bf60d3151444cb911da25203d19972010-07-02T12:03:00+01:002018-11-28T13:22:22+00:00comNDCactualitéChrétientéPèlerinage 2010Vie des chapitres<p><strong>du jeudi 1er juillet 2010</strong></p> <p>Merci au <a href="http://radio-courtoisie.over-blog.com/article-lj-daniel-hamiche-1-7-previsionnel-18h-53260453.html">blog "non-officiel" de Radio Courtoisie</a>.<br />
<br />
Daniel Hamiche a reçu hier soir Hervé Rolland, président de Notre Dame de Chrétienté.<br />
<br />
Occasion de faire un bilan du pèlerinage 2010 et de la venue du <strong>Cardinal André Vingt-Trois</strong>. <br />
Occasion aussi de rappeler la présence massive à ce dernier pèlerinage des<strong> étudiants</strong> et des <strong>lycéens</strong> (respectivement <strong>20%</strong> et <strong>16%</strong> de l'ensemble des pèlerins).<br />
Occasion aussi de parler de l'<strong>audience avec Benoît XVI</strong>, au Vatican, le 16 juin dernier.<br />
<br />
Occasion enfin d'appeler les auditeurs de Radio Courtoisie à participer nombreux <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/06/10/Et%C3%A9-2010-:-Notre-Dame-de-Chr%C3%A9tient%C3%A9-lance-un-grand-concours">au grand concours lancé par Notre Dame de Chrétienté</a>, pour donner du sens à notre été, avant de nous retrouver pour les grands rendez-vous de la rentrée :<br /></p>
<ul>
<li>le samedi 16 octobre la <strong>marche pour la vie</strong> organisée par Renaissance catholique</li>
<li>le samedi 20 novembre l'<strong>Université d'automne de Notre Dame de Chrétienté</strong> à Paris</li>
<li>le dimanche 21 novembre <strong>"Réunicatho"</strong> à Versailles</li>
</ul>
<p>Tous ces rendez-vous sont <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?category/agenda">à retrouver dans notre agenda</a>.</p>JEAN MADIRAN - "CHRONIQUES SOUS BENOÎT XVI"urn:md5:e7fc96fb8aceda45aa4e3c295ea726e92010-06-27T14:35:00+01:002010-07-01T12:59:36+01:00comNDCactualitéChrétientéFormationLivres<p><strong>Profitez de l'été pour savourer du Madiran</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_07/2010.07.01_Madiran_chroniques_c.jpg" alt="2010.07.01_Madiran_chroniques_c.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.07.01_Madiran_chroniques_c.jpg, juil. 2010" />Partez en vacances cet été avec le plus récent livre de<strong> Jean Madiran</strong>. L'auteur nous donne un vrai bonheur en rassemblant dans un même tome ses chroniques publiées entre <strong>avril 2005</strong> et <strong>décembre 2009</strong>.<br />
<strong>Une vraie cure de désintoxication</strong> d'un certain "cléricalement correct", désintoxication de toutes les erreurs (volontaires ou par omission) et approximations qui l'on retrouve à longueur de communiqués ou d'articles de la "grosse presse" et de ceux qui prétendent façonner l'opinion.<br />
Les <strong>430 pages</strong> se dégustent petit à petit, chaque chronique dépassant rarement une page.
Un ouvrage qui permet de se rafraîchir la mémoire sur les cinq années écoulées, et d'ouvrir matière à beaucoup d'autres lectures de formation.<br />
<br />
<strong>Jean MADIRAN</strong> - <strong>"Chroniques sous Benoît XVI"</strong><br />
Ed. Via Romana - 430 pages - 34 €<br />
disponible sur les grands sites de vente par internet</p>Mercredi 23 juin 2010urn:md5:68648b6221ff152e0c8051220977a49c2010-06-23T19:02:00+01:002010-06-24T08:57:12+01:00comNDCagenda_archivesChrétientéEglise<p>Messe à Saint François-Xavier à 19h45 pour l'<strong>Abbé Montarien</strong> (+)</p> <p>La Messe sera célébrée pour l'<strong>Abbé Montarien</strong> le mercredi 23 juin, à 19h45, en l'église Saint François-Xavier, par l'Abbé Le Coq, aumônier général du Pèlerinage.<br /></p>Mgr. Centène : consécration du diocèse de Vannes au Sacré-Coeur le 19 juinurn:md5:39ddb709fdfc055bde2d8b483ced43712010-06-23T17:10:00+01:002018-11-28T13:23:37+00:00comNDCactualitéChrétientéEglise<p><strong>et réparation pour le HellFest</strong></p> <p>c'est sur <a href="http://www.vannes.catholique.fr/index.php?module=cms&desc=default&action=get&id=4934">le site du diocèse de Vannes</a>, et sur <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/06/mgr-cent%C3%A8ne-veut-r%C3%A9parer-les-ignominies-du-hellfest.html">le Salon Beige</a>.</p>FORMATION : La loi naturelleurn:md5:9efbbdcb55ea6b21981f41e215da1eb22010-06-20T17:26:00+01:002010-06-24T09:01:47+01:00comNDCdocumentsChrétientéFormation<p><strong>De quoi s'agit-il !</strong></p> <p>A la suite du message de Benoît XVI, lors de l'audience du 16 juin, plusieurs lecteurs nous ont demandé d'en dire plus sur la loi naturelle.<br />
Notre première réaction est de nous tourner vers le <strong>Catéchisme de l'Eglise Catholique</strong> (1992-1998) :<br />
<br />
<strong>§ 1956</strong> - <em>Présente dans le coeur de chaque homme, et établie par la raison, la loi naturelle est universelle en ses préceptes et son autorité s'étend à tous les hommes. elle exprime la dignité de la personne et détermine la base de ses droits et des ses devoirs fondamentaux.</em><br />
<strong>§ 1957</strong> -<em> L'application de la loi naturelle varie beaucoup; elle peut requérir une réflexion adaptée à la multiplicité des conditions de vie, selon les lieux, les époques, et les circonstances. Néanmoins, dans la diversité des cultures, la loi naturelle demeure comme une règle reliant entre eux les hommes et leur imposant, au-delà des différences inévitables, des principes communs.</em><br />
<br />
<strong>Benoît XVI</strong>, dans son message pour la Journée mondiale de la paix (1er janvier 2008), s'exprimait ainsi : <em>"Il est indispensable de revenir à cette loi fondamentale (la loi naturelle) et de consacrer à cette recherche le meilleur de nos énergies intellectuelles"</em>.<br />
<br />
Et <strong>Pie XII</strong> : <em>"La loi naturelle! Voilà le fondement sur lequel repose la doctrine sociale de l'Église"</em> (25 septembre 1949)<br />
<br />
La loi naturelle c'est l'ensemble des lois qui dérivent de la nature humaine et que l'homme peut connaître par la lumière naturelle de sa raison. Citons encore ces quelques lignes de <strong>Jean Madiran</strong>, dans sa brochure "<strong>Court précis de la loi naturelle selon la doctrine chrétienne</strong>" (éditions Difralivre, 1995) : <br />
<br />
<em>La loi naturelle est d'abord cette lumière de la raison placée en nous par Dieu lors de la Création. Par cette lumière naturelle nous savons ce qu'il faut faire (le bien, conforme à la nature qui nous a été donnée) et ce qu'il faut éviter (le mal, contraire à notre nature).</em><br />
<br />
<em>"Décalogue", "commandements de Dieu", "loi naturelle" (de l'homme) sont les trois noms d'une seule et même réalité. Chacun de ces noms a sa raison d'être, car chacun dit quelque chose que les autres ne disent pas :</em><br /></p>
<ul>
<li><em>Décalogue : ce sont les dix prescriptions fondamentales telles qu'elles ont été révélées par Dieu à Moïse et au peuple juif.</em><br /></li>
<li><em>Commandements de Dieu : ce nom rappelle que Dieu est l'auteur de la loi (morale) naturelle et que cette loi est enseignée par l'Église.</em><br /></li>
<li><em>Loi naturelle est un nom qui exprime deux choses :</em><br /></li>
</ul>
<p>a) <em>ce ne sont pas des commandements qui nous seraient extérieurs, ils sont inscrits dans notre nature et ils nous dirigent vers le bien qui nous est connaturel, le bien auquel aspire notre nature et qui la comble;</em><br />
b) <em>ces commandements sont naturels, aussi, en ce qu'ils peuvent être découverts par la raison naturelle en l'absence de toute Révélation divine.</em></p>Samedi 19 juin et dimanche 20 juin 2010urn:md5:453194a81d8ace5256ef9f099a24aaea2010-06-20T07:25:00+01:002010-06-21T09:36:02+01:00comNDCagenda_archivesAmitié françaiseChrétienté<p><strong>Anniversaire des 50 ans de RIAUMONT</strong></p> <p><strong>1960</strong> : le <strong>Père Revet</strong> s'installe sur la colline de <strong>Riaumont</strong>, sur laquelle il fonde son village d'enfants. Grâce à celui-ci de nombreux enfants ont vécu et vivent encore, par le scoutisme, une enfance plus belle que celle qui les attendait.<br />
<br />
Pour célébrer cet anniversaire la communauté de la Sainte Croix de Riaumont vous convie les 19 et 20 juin à fêter son jubilé.<br />
<strong>Samedi 19 juin</strong><br /></p>
<ul>
<li>18h30 - Repas champêtre (formule méchoui ou formule saucisses grillées)<br /></li>
<li>21h00 - Veillée de la Saint Bernard<br /></li>
</ul>
<p><strong>Dimanche 20 juin</strong><br /></p>
<ul>
<li>9h30 - Départ du pèlerinage du Mémorial de <strong>Riaumont</strong> à <strong>Notre-Dame de Lorette</strong>; cérémonie militaire; ravivage de la flamme; dépôt de gerbes.<br /></li>
<li>12h00 - <strong>Grand Messe</strong><br /></li>
</ul>
<p>Réservations à faire sur : 50ansriaumont@gmail.com avant le 5 juin !<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_05/promesse2.JPG" alt="promesse2.JPG" style="display:block; margin:0 auto;" title="promesse2.JPG, mai 2010" /></p>UNE IDÉE POUR GAGNER !urn:md5:894ade8f2b3ccad4d966f3bd874da6f72010-06-19T15:31:00+01:002018-11-28T13:52:19+00:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéVie des chapitres<p><strong>Mettre en valeur le 15 août, fête nationale de la France</strong></p> <p><strong>La Très Sainte Vierge Marie, sous le titre de son Assomption, est patronne principale de la France</strong>, fille aînée de l'Eglise. Cette très ancienne tradition fut confirmée en 1922 par le <strong>Pape Pie XI</strong> dans sa lettre « Galliam, Ecclesiae filiam primogenitam ».<br />
<br />
Vous en trouverez ici le texte intégral :<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/Pie_XI_Galliam.pdf">Pie_XI_Lettre 1922 ND Assomption patronne France.pdf</a><br />
<br />
En voici la proclamation solennelle :<br />
<br />
<strong><em>Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu, avec tous les privilèges et les honneurs que comportent ce noble titre et cette dignité.</em></strong><br />
<br />
Le 15 août est donc notre fête nationale. <br />
<br />
<strong>C'est dire l'intérêt, pour le grand concours organisé par Notre Dame de Chrétienté, qui sera apporté à toutes les initiatives destinées à mettre en valeur cet aspect du 15 août.</strong><br />
<br />
Voir aussi <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/03/01/Dimanche-15-ao%C3%BBt-2010">notre billet sur le 15 août et le Voeu de Louis XIII</a>.</p>Nouvelle récompense pour le film "Veilleurs dans la nuit"urn:md5:3cde1bd2cb044a24da1f476c636c163d2010-06-17T14:28:00+01:002018-11-28T13:23:37+00:00comNDCactualitéChrétientéEglise<p><strong>le DVD sur le Barroux</strong></p> <p>Le film <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/01/01/DVd-Veilleurs-dans-la-nuit">Veilleurs dans la nuit – Une journée monastique à l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux</a>, réalisé par Eddy Vicken et Yvon Bertorello, a reçu le Prix du meilleur documentaire au Festival international du film catholique <em>Mirabile Dictu</em> qui s’est tenu à Rome du 7 au 11 juin 2010 sous le patronage du Conseil pontifical pour la culture.<br />
<br />
En février 2010 il avait déjà reçu le « Laurier Première Œuvre – Prix Marcel-Jullian » décerné par le Club audiovisuel de Paris.<br />
Veilleurs dans la nuit sera diffusé à nouveau sur la chaîne française KTO à cinq reprises dans la semaine du 20 au 25 juin.<br />
Vous en trouverez la bande annonce sur le site de l’abbaye : www.barroux.org. Le DVD est en vente sur le site du Barroux.<br />
<br />
Artisanat Monastique de Provence, Abbaye Sainte-Madeleine, 84330 Le Barroux.<br />
<br />
On pourra aussi voir sur direct8 <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/06/03/Vid%C3%A9o-%3A-Dom-Louis-Marie-sur-Direct-8">l'émission avec Dom Louis-Marie</a>, Abbé du Barroux.</p>SPIRITUEL ET TEMPOREL : Un article remarquable de Jacques Trémolet de Villersurn:md5:d111335386333b1726529dd9b09dcd582010-06-15T13:46:00+01:002010-06-15T14:29:08+01:00comNDCactualitéAmitié françaiseChrétientéFormation<p>dans "Présent" - n° 7115. Retour sur la béatification du <strong>Père Jerzy Popieluszko</strong></p> <p><em>Nous présentons de larges extraits de ce remarquable article.</em> <br />
<em>Merci à Jacques Trémolet et à</em> <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/06/15/www.present.fr">"Présent"</a>
<br />
<br />
« Messe pour la patrie et ceux qui souffrent pour elle », c’est à l’instauration de ce rite mensuel, dans l’un des temps les plus sombres de l’histoire de son pays que le bienheureux <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/06/02/Pologne-%3A-b%C3%A9atification-du-p%C3%A8re-Popieluszko-%281947-1984%29">Père Jerzy Popieluszko a dû son martyre et sa béatification</a> (…) Il faut revenir sur l’exemple de ce bienheureux. <br />
<br />
La Pologne, qui a connu l’écrasement sous les formes, d’abord conjointes, puis ennemies, des deux totalitarismes du XXe siècle, connaît aujourd’hui une autre forme, plus insidieuse, de persécution, celle qui vient de chez nous, que Benoît XVI appelle la dictature du relativisme, et qui est aussi, en même temps, dans l’Eglise, le règne du fidéisme avec, en corollaire, la mise à l’écart, au rebut, de l’ordre temporel, au premier rang duquel se trouvent les patries. <br />
<br />
Un faux et pervers évangélisme, nourrissant la mauvaise conscience au jeu d’interrogations soi-disant pieuses (« notre royaume est-il de ce monde ? ») a réussi à détacher, séparer les chrétiens de leur amour pour « les humbles honneurs des maisons paternelles », à leur faire haïr comme tentations démoniaques, leur attachement à la terre, à l’histoire, à l’honneur et à la gloire de leur patrie terrestre, à les convaincre, au fond d’eux-mêmes, que la défaite temporelle et l’humiliation de leur mère-patrie était le passage obligé de leur conversion. <br />
<br />
L’histoire de la France n’est pas celle de la Pologne. La mal français n’a été ni la domination de l’idéologie nazie ni la domination de l’idéologie communiste. Elles nous ont effleurés, marqués, frappés, mais elles n’ont pas étendu leur pouvoir comme ce fut le cas en Pologne. Notre mal est autre. Il est plus diffus, plus ancien et plus essentiel. Il est l’exclusion du monde temporel, de la vie sociale, professionnelle, économique et politique, de l’univers de la foi. La rupture institutionnelle entre le temporel et le spirituel, le naturel et le surnaturel, la raison et la foi, la politique et la religion, la France et l’Eglise. L’articulation entre ces deux royaumes, qui est, selon Péguy, l’essence même du catholicisme, a été rompue, brisée, scientifiquement écartelée, le parti dominant du pouvoir spirituel y trouvant, non pas une occasion de souffrance et de martyre mais une véritable jubilation, à l’idée d’être, enfin ! libéré du compagnonnage fatigant d’un pouvoir temporel chrétien, celui de nos rois, un peu trop présent. <br />
<br />
En France, aujourd’hui, ce n’est pas le pouvoir politique qui s’opposerait à ce que soit célébrée, dans nos paroisses, chaque mois, une messe du dimanche soir, pour la patrie. C’est le parti dominant du pouvoir spirituel qui fait pire que s’y opposer… qui n’y pense même pas, qui ne voit pas pourquoi cela serait… sauf à y voir une préparation sournoise à quelque campagne électorale, ou une contestation particulièrement inopportune, des « valeurs républicaines » au premier rang desquelles trône notre laïcité apaisée. <br />
<br />
Nous sommes devenus, nous les catholiques français, les champions toutes catégories de l’autocensure, en matière nationale. Disons-le clairement, simplement et fortement ; cette émasculation du temporel dans l’Eglise, non seulement n’est pas catholique, mais elle est le contraire du mystère de l’Eglise. Elle est la première cause de l’effroyable histoire du XXe siècle et de ses totalitarismes. Oui, nous autres, chrétiens catholiques, nous devons être au nom de notre foi, au nom de notre titre de baptisés, de fils de l’Eglise, de disciples de Jésus Christ, d’amoureux véritables de son seul et véritable Evangile, de vrais et fidèles serviteurs de la France, notre patrie terrestre. <br />
<br />
« Accepte Karol ! Accepte… pour la Pologne ! », aurait dit le cardinal Wychinski, primat de Pologne à celui qui s’apprêtait à recueillir le suffrage des cardinaux pour devenir le Pape de toute l’Eglise. Et, au terme de son existence, le Pape le plus pèlerin et le plus international de l’histoire de l’Eglise livre dans son testament Mémoire et identité sa dernière méditation qui est une plongée dans ses racines polonaises et la vocation de sa patrie. « Je suis le fils d’une nation… » <br />
<br />
Politiquement, économiquement, culturellement, naturellement et surnaturellement, il n’y a pas d’autre voie de salut pour la France, aujourd’hui, que son acceptation, en toute connaissance, de sa vocation chrétienne. Dans le silence ou la trahison des clercs, pendant la première moitié du XXe siècle, c’est un agnostique – ou connu comme tel – Charles Maurras, qui au seul nom de l’intérêt national, a conduit ce combat. Vue d’aujourd’hui, la leçon semble assez claire. Ce n’est pas la première fois, dans l’histoire, que le Maître de la Maison remplace ses domestiques négligents ou infidèles par le dévouement de ceux qu’il trouve aux carrefours des chemins. <br />
<br />
Pour employer le langage qui fut celui des dominicains à la mode d’il y a quarante ans, ça devrait quand même nous interpeller quelque part ! Ce repli indécent sur le soi-disant religieux au nom de la « primauté du spirituel », comme disait Maritain, cet assèchement de la sève par mépris du terreau. De là est venu tout l’échec de ce qu’on appelle « la pastorale moderne ». <br />
<br />
Parce que ce n’est pas comme ça que ça commence, une vraie pastorale. C’est par l’amour que ça commence. Les Français ne souffrent pas de faim, ni de froid, ni de chaud, ni de précarité, encore moins de racisme ou de discrimination. Les Français souffrent de ne plus savoir qui ils sont, d’où ils viennent et où ils vont. Même, et surtout quand ils ne le savent pas, les Français ont mal à la France, et, du coup, ils ont mal à l’Eglise parce que la fille aînée est devenue, comme dit le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, « la fille athée » de l’Eglise !
C’est là qu’est le mal. C’est là qu’il faut redonner l’espérance. Nous autres laïcs, nous continuerons à faire notre travail, comme nos aînés nous l’ont enseigné, en écrivant, en parlant, en témoignant, en luttant, en essayant, encore et toujours, par notre défense de ce qui reste du temporel chrétien, de « lier la terre au Ciel ». <br />
<br />
Jacques Trémolet de Villers</p>Dimanche 13 juin 2010urn:md5:d8206fea6374a76e7bee63dbddcab58f2010-06-13T15:54:00+01:002010-06-14T11:11:20+01:00comNDCagenda_archivesChrétientéLiturgie<p>Solennité de la Fête du Sacré Coeur de Jésus<br />
In memoriam : <strong>Abbé Guy Montarien</strong> (13 juin 2005)</p> <p><a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/03/15/Vendredi-11-juin-2010">Sur la Fête du Sacré-Coeur on se reportera au billet du 11 juin</a>.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/Abbe_Montarien_3.JPG" alt="Abbe_Montarien_3.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Abbe_Montarien_3.JPG, avr. 2010" />L'Abbé <strong>Guy Montarien</strong> a été, pour plusieurs générations, un directeur spirituel aussi efficace que discret, et un aumônier scout inoubliable.<br />
Il a été l'instrument qui a permis à des dizaines de vocations, vocations sacerdotales, religieuses ou vocations au mariage, d'être discernées, aidées, guidées.<br />
<br />
Un chapitre "Familles" du pèlerinage porte désormais son nom.<br />
<br />
<strong>Merci, Monsieur l'Abbé !</strong><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
La Messe sera célébrée pour l'<strong>Abbé Montarien</strong> le mercredi 23 juin, à 19h45, en l'église Saint François-Xavier, par l'Abbé Le Coq, aumônier général du Pèlerinage.<br />
<br />
Pour en savoir plus sur l'<strong>Abbé Montarien</strong>, <a href="http://beatimites.free.fr/index.htm">consulter le site BEATI MITES</a>.</p>Jacques Trémolet : un devoir de solidaritéurn:md5:8f1891cb6ff2e6be10ce5cc8bb7332b42010-06-09T13:54:00+01:002018-11-28T13:23:37+00:00comNDCactualitéChrétienté<p>dans "Présent" du 9 juin 2010</p> <p>L'article de Jacques Trémolet a été écrit à propos de l'affaire de l'école Saint Projet (Bordeaux). Mais ce qu'il dit du <strong>devoir de solidarité</strong> s'applique aussi partout où il nous faut résister, que ce soit aux provocations des "kiss-in" ou à toutes les formes de catophobie.<br />
<br />
Texte intégral de l'article : <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/present-7110-article-14627_Tremolet.pdf">n°7110 Trémolet.pdf</a> <br />
<br />
<strong>Conclusion de l'article :</strong> <br />
<br />
Benoît XVI a tout vu. La dictature du relativisme est infiniment plus redoutable que le fut celle du communisme, car ses armes sont multipliées et, dans le vide juridique qui est le fruit même de ce relativisme puisque, si tout peut être justifié, logiquement, tout peut être condamné ! C’est vraiment la peste de notre fabuliste : « Ils n’en mourraient pas tous, mais tous étaient frappés. » Celui – homme, famille, école ou institution – qui a contre lui l’administration, le texte, le juge et la presse n’a aucune chance de s’en sortir, sauf s’il a, autour de lui, avec lui, des amis.<br />
<br />
Et donc, pour résister victorieusement, il faut une vraie solidarité. Comme en Pologne, au temps de Walesa et de Wojtyla – Solidarnosc. Dans cette solidarité, on commence toujours, avant tout, par soutenir, secourir, entourer, aider celui qui est attaqué. Même – et surtout – si la victime a commis une faute, une imprudence, une erreur. La haine s’accroche toujours à quelque chose de vrai – seul Notre Seigneur a été «haï sans raison». Chacun de nous offre une prise, et sur cette prise, les méchants commencent leur mauvais procès. Si les bons se mettent à leur tour, et parfois même avant les méchants, à accabler de leurs reproches, ou de leurs suspicions, celui que la rumeur orchestrée a déjà désigné comme coupable, la défaite est inéluctable. Mais, si, au contraire, la parfaite lucidité sur nos inévitables manquements individuels devient une raison supplémentaire de défendre et d’aider, alors la victoire devient possible.<br />
<br />
La charité fraternelle, avec tout ce qu’elle comporte de lucidité impeccable et de fraternité généreuse – de courage, en somme, et de sens de l’honneur – est, contre la dictature du relativisme, la seule arme invincible. <em>Veritas in caritate ! Caritas in veritate !</em> Sous le regard intelligent et doux de Benoît XVI, <em>ut semper !</em></p>Samedi 5 juin 2010urn:md5:930753ccad9723e8f2edf6f2c8aa5d9b2010-06-05T15:37:00+01:002010-06-12T13:40:15+01:00comNDCagenda_archivesChrétienté<p><strong>Arc de Triomphe</strong> : Ravivage de la flamme par les <strong>Scouts Anciens Combattants</strong></p> <p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/DSC00208_b.JPG" alt="DSC00208_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="DSC00208_b.JPG, juin 2010" /><br />
Réponse vivante à ceux qui s'interrogent sur l'identité de la France : le ravivage de la flamme à l'Arc de Triomphe par l'<strong>Association Nationale des Scouts Français Anciens Combattants</strong>.<br />
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<br />
Le président de l'association, <strong>le Général Richard</strong>, a déposé la gerbe, aidé par le <strong>Père Jean-Paul Argouarc'h</strong>.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/DSC00218_e.JPG" alt="DSC00218_e.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="DSC00218_e.JPG, juin 2010" /><br />
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<br />
A l'issue de la cérémonie le <strong>Père Argouarc'h</strong> s'est entretenu avec les Anciens Combattants.<br />
<br />
<br />
Oui, la France réelle c'est cela : la <strong>piété filiale</strong> envers ceux qui ont donné leur vie pour leur pays.<br />
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<br />
Ce qui nous ramène à <strong>Chartres</strong>, et à <strong>Charles Péguy</strong> :<br />
<br />
Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle<br />
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre.<br />
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre<br />
Heureux ceux qui sont morts d’une mort solennelle.<br />
<br />
Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles<br />
Couchés dessus le sol à la face de Dieu.<br />
Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu<br />
Et les pauvres honneurs des maisons paternelles.<br />
<br />
Heureux ceux qui sont morts car ils sont retournés<br />
Dans la première argile et la première terre.<br />
Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre<br />
Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_06/2010.06.05_cent-scouts-morts-france.jpg" alt="2010.06.05_cent-scouts-morts-france.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.06.05_cent-scouts-morts-france.jpg, juin 2010" />Invitons tous les pèlerins de Chartres à se replonger dans l'excellent livre <strong>"Cent scouts morts pour la France"</strong><br />
<br />
Et rappellons aussi, <a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/05/15/Samedi-19-juin-et-dimanche-20-juin-2010">le dimanche 20 juin, à l'occasion du jubilé des 50 ans de Riaumont</a>, la cérémonie au mémorial national de Lorette.</p>Benoît XVI : l'engagement au service de la Citéurn:md5:94111b94f1e1ab1db8de26eee36c4bc92010-05-25T13:05:00+01:002010-06-10T07:09:54+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIChrétienté<p><strong>Benoît XVI, la politique et l'intelligence du réel</strong></p> <p><strong>Benoît XVI, la politique et l'intelligence du réel</strong><br />
<br />
Le pape a reçu ce 21 mai les participants à la XXIVe Assemblée annuelle du Conseil pontifical pour les laïcs, dédiée cette année à l’engagement des catholiques dans la vie politique. Benoît XVI a rappelé que si l'Église n'a pas pour mission de former des hommes politiques, elle est en droit de donner un jugement moral « sur des sujets relevant de la politique, <strong>chaque fois que sont en cause les droits fondamentaux de la personne ou le salut des âmes</strong>... » Pour le pape, « il revient aux fidèles laïcs de démontrer dans leur vie, dans la vie sociale, culturelle et politique, que <strong>la foi offre une autre lecture de la réalité, et la possibilité de transformer cette dernière</strong> ».<br />
<br />
Puis <strong>Benoît XVI</strong> a ajouté que les fidèles « doivent prendre une part active à la vie politique, toujours en cohérence avec l'enseignement de l'Eglise, en partageant ses raisons et idéaux dans le débat démocratique. Ils doivent rechercher le consensus le plus large avec tous ceux qui ont à coeur <strong>la défense de la vie et de la liberté, de la vérité et de la famille, la solidarité et le bien public</strong> ».<br />
<br />
On a besoin aujourd'hui en politique « de chrétiens véritables, capables de témoigner du Christ et de l'Evangile dans la société et dans le monde politique. Cette exigence, qui doit être présente dans le processus éducatif des communautés ecclésiales, réclament de nouvelles formes d'accompagnement de la part des pasteurs. L'appartenance des fidèles à des associations ou mouvements ecclésiaux peut être une bonne école de témoignage, soutenue par une richesse de charismes nouveaux, éducatifs et missionnaires ». <br />
<br />
Concluant son intervention, Benoît XVI a souligné combien « <strong>la diffusion du relativisme culturel et de l'individualisme hédoniste</strong> affaiblit la démocratie et favorise les pouvoirs autoritaires ». <strong>Il a dressé un véritable cahier des charges de la mission politique des laïcs dans le monde d’aujourd’hui :</strong> « Il est nécessaire de retrouver ou de renforcer la sagesse politique et être exigeant pour soi-même, faire un usage prudent des progrès de la science, faire face à la réalité sous toutes ses formes, dépasser le réductionnisme idéologique et l'utopie, être ouvert à tout dialogue et collaboration, être conscient de ce que <strong>la politique est un délicat équilibre entre idéaux et intérêts</strong>, ne jamais oublier que la contribution des chrétiens ne vaut que si <strong>l'intelligence de la foi devient intelligence du réel</strong> ».<br />
<br />
Pour l’auteur de Caritas in Veritate, « une véritable révolution de l'amour est donc nécessaire ».<br />
<br />
<strong>Source : VIS</strong></p>Voyage de Benoît XVI au Portugalurn:md5:7328ab5a6f159b344ec2d394713dc4de2010-05-11T22:55:00+01:002010-06-10T07:10:32+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIChrétientéEglise<p>Mardi 11 mai - Extraits de l'homélie du jour</p> <p><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/05/messe-du-pape-%C3%A0-lisbonne-notre-foi-a-un-fondement-mais-il-faut-que-cette-foi-devienne-vie-en-chacun-.html">Voir aussi le Salon beige</a><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_05/2010.05.11_BXVI_Portugal_Messe.jpg" alt="2010.05.11_BXVI_Portugal_Messe.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.05.11_BXVI_Portugal_Messe.jpg, mai 2010" />En effet, de même que Jésus Christ s'est joint aux disciples sur la route d'Emmaüs, de même marche-t-il aussi avec nous selon sa promesse : « Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde ». Même si elle est différente de celle des Apôtres, nous avons nous aussi une expérience vraie et personnelle du Seigneur ressuscité. La distance des siècles est dépassée et le Ressuscité se présente vivant et agissant, par notre intermédiaire, dans l'aujourd'hui de l'Église et du monde. C'est cela notre grande joie. Dans le fleuve vivant de la Tradition ecclésiale, le Christ ne se trouve pas à deux mille ans de distance, mais il est réellement présent parmi nous et il nous offre la Vérité, il nous donne la lumière qui nous fait vivre et trouver le chemin vers l'avenir (...)<br />
<br />
Frères et sœurs, celui qui croit en Jésus ne sera pas déçu : il est la Parole de Dieu, qui ne se trompe pas et ne peut pas nous tromper. <br />
<br />
<ins>C'est dans les Saints que l'Église reconnaît ses propres traits caractéristiques</ins> et c'est vraiment en eux qu'elle savoure sa joie la plus profonde. Ce qui les unit tous, c'est la volonté d'<ins>incarner l'Évangile dans leur propre existence</ins>, mus par l'Esprit-Saint, âme éternelle du Peuple de Dieu. (...) Souvent nous nous préoccupons fébrilement des conséquences sociales, culturelles et politiques de la foi, escomptant que cette foi existe, ce qui malheureusement s'avère de jour en jour moins réaliste. On a peut-être mis une confiance excessive dans les structures et dans les programmes ecclésiaux, dans la distribution des responsabilités et des fonctions ; mais qu'arrivera-t-il si le sel s'affadit ?<br />
<br />
Pour que cela n'arrive pas, il faut de nouveau annoncer avec vigueur et joie l'événement de la mort et de la résurrection du Christ, cœur du christianisme, fondement et soutien de notre foi, levier puissant de nos certitudes, vent impétueux qui balaie toute peur et toute indécision, tout doute et tout calcul humain. <ins>La résurrection du Christ nous assure qu'aucune puissance adverse ne pourra jamais détruire l'Église</ins>. Par conséquent notre foi a un fondement, mais il faut que cette foi devienne vie en chacun de nous. Il y a donc un vaste effort capillaire à accomplir <ins>afin que tout chrétien se transforme en témoin capable de rendre compte à tous et toujours de l'espérance qui l'anime</ins> (cf. 1 P 3, 15) : seul le Christ peut satisfaire pleinement les profondes aspirations de tout cœur humain et répondre à ses interrogations les plus inquiètes sur la souffrance, l'injustice et le mal, sur la mort et sur la vie dans l'Au-delà.<br />
<br />
Chers Frères et jeunes amis, <ins>le Christ est toujours avec nous et il marche toujours avec son Église, il l'accompagne et la garde</ins>, comme il nous l'a dit : « Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20). Ne doutez jamais de sa présence ! Cherchez toujours le Seigneur Jésus, grandissez dans l'amitié avec lui, recevez-le dans la communion. Apprenez à écouter sa parole et aussi à le reconnaître dans les pauvres. Vivez votre existence avec joie et enthousiasme, sûrs de sa présence et de son amitié gratuite, généreuse, fidèle jusqu'à la mort de la croix. Témoignez à tous la joie de sa présence forte et douce, en commençant par ceux qui ont votre âge. Dites-leur qu'il est beau d'être l'ami de Jésus et qu'il vaut la peine de le suivre. Par votre enthousiasme montrez que, parmi tant de modes de vie que le monde aujourd'hui semble nous offrir – tous apparemment du même niveau –, <ins>l'unique dans lequel se trouve le vrai sens de la vie et donc la joie véritable et durable est de suivre Jésus</ins>.<br /></p>L'Eglise a les réponses aux questions de la vie en sociétéurn:md5:3737daaa4594ee042bb6b8bfd1aaa3902010-05-10T09:57:00+01:002010-06-10T11:06:36+01:00comNDCdocumentsChrétientéFormation<p>Le texte intégral de la conférence du <strong>T.R.P. Emmanuel-Marie</strong> à l'<strong>Université de printemps</strong> de Notre Dame de Chrétienté</p> <p>Nous proposons à nos lecteurs le texte intégral de cette remarquable conférence.<br />
<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010.05.10_U_NDC_TRP_Emmanuel-Marie_v2.pdf">TRP Emmanuel-Marie texte intégral.pdf</a><br />
<br />
Le numéro 175 - mai 2010 de l'Appel de Chartres contiendra de larges extraits de cette conférence.<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010_05/St_Pere_Mgr_Emmanuel_d.JPG" alt="St_Pere_Mgr_Emmanuel_d.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="St_Pere_Mgr_Emmanuel_d.JPG, mai 2010" /></p>Dimanche 9 mai 2010urn:md5:0e174d285cb8818aa52b13bdd1c567d42010-05-09T14:00:00+01:002010-05-10T08:25:18+01:00comNDCagenda_archivesChrétienté<p>Fête nationale de <strong>Jeanne d'Arc</strong> en France</p> <p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010.05.09_Jeanne_d_Arc_b.JPG" alt="2010.05.09_Jeanne_d_Arc_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.05.09_Jeanne_d_Arc_b.JPG, avr. 2010" />C'est aujourd'hui en France la <strong>fête nationale de Jeanne d'Arc</strong>, fête instituée par une loi du 10 juillet 1920.<br />
<br />
<strong>Sainte Jeanne d'Arc</strong> est appelée la Sainte de la Patrie. Rappelons l'épopée de 1429 (libération d'Orléans, puis le sacre de Charles VII à Reims).<br />
<strong>Sainte Jeanne d'Arc</strong>, fut brûlée vive le 30 mai 1431. C'est en ce jour (30 mai) qu'elle est fêtée par l'Eglise. Sainte Jeanne d'Arc fut canonisée en 1920 et proclamée <strong>patronne secondaire de la France</strong> par Pie XI en 1922.</p>Formation : Royauté du Christ, démocratie et engagement des chrétiens en politiqueurn:md5:0723a8ce0374eeb947193d423053e5a92010-05-06T13:06:00+01:002014-07-03T12:41:12+01:00comNDCdocumentsChrétientéFormationJean OussetLivres<p>Un entretien publié sur le Salon beige. Le <strong>"bonus NDC"</strong> : des pistes de lecture pour se former</p> <p><a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/05/-ma-royaut%C3%A9-nest-pas-de-ce-monde-.html">Un entretien avec l'Abbé de Tanouärn publié par le Salon beige</a>
<br />
Des pistes pour approfondir (nous ne donnons pas ici une liste pour "intellos", mais le minimum basique) :<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010.05.07_couverture_PQR.jpg" alt="2010.05.07_couverture_PQR.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.05.07_couverture_PQR.jpg, mai 2010" /><em>Sur la Royauté de Notre Seigneur :</em><br />
<br />
<strong>Pie XI</strong> - <a href="http://www.vatican.va/holy_father/pius_xi/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_11121925_quas-primas_fr.html">encyclique "Quas Primas"</a> (1925)<br />
<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2010/04/07/Mardi-20-avril-2010">Jean Ousset</a> - "Pour qu'Il règne"<br />
<br />
<strong>Dom Gérard</strong> - "Demain la Chrétienté" (éditions Sainte Madeleine)<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010.05.07_Madiran_d.JPG" alt="2010.05.07_Madiran_d.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.05.07_Madiran_d.JPG, mai 2010" /><em>Sur la démocratie :</em><br />
<br />
<strong>Jean Madiran</strong> - "Les deux démocraties" (Nouvelles Editions Latines)<br />
<br />
<em>Sur l'engagement des chrétiens en politique :</em><br />
<br />
<strong>Congrégation pour la Doctrine de la Foi</strong> - "<a href="http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20021124_politica_fr.html">Note doctrinale sur l'engagement des catholiques dans la vie politique</a>" (2002)<br /><br />
<br />
<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010.05.07_Rey_b.JPG" alt="2010.05.07_Rey_b.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.05.07_Rey_b.JPG, mai 2010" /><em>Sur la Franc-Maçonnerie :</em> <br />
<br />
<strong>Mgr. Dominique Rey</strong> - "Peut-on être chrétien et franc-maçon ?" (éditions Salvator)<br />
<br />
Le livre de Mgr. Rey a le mérite de donner en annexe des textes importants, comme la plus récente déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur le sujet.</p>Mercredi 5 mai 2010urn:md5:5cb2979d2c1b1bd39503f5c40f3a9d0b2010-05-05T07:02:00+01:002010-05-06T06:34:20+01:00comNDCagenda_archivesChrétientéEnseignement social de l Eglise<p>Audience du jour de <strong>Benoît XVI</strong> : "Le <strong>mariage</strong> est un instrument du salut, <strong>pour les époux comme pour la société toute entière</strong>."</p> <p>A la suite de l'audience du mercredi 5 mai, <strong>Benoît XVI</strong> a évoqué le prochain Congrès sur la famille, qui se tiendra fin mai à Jönköping (Suède):<br />
<br />
<em>"Offrez au monde un message de joie afin que le don divin du mariage et de la famille permette de faire connaître l'amour infini unissant les trois personnes divines. L'homme, créé à l'image et ressemblance de Dieu, est fait pour l'amour, fait pour aimer et être aimé... Le mariage est un instrument du salut, pour les époux comme pour la société toute entière. Il vaut la peine d'être vécu quelque soit le point de vue et mérite qu'on soit prêt à sacrifier ses intérêts pour autrui. Il nous invite ainsi à protéger la vie naissante"</em>. <br />
<br />
<strong>Benoît XVI</strong> a enfin encouragé les participants à favoriser la juste perception du mariage et de la famille comme biens inestimables offerts à la société.<br />
<br />
Merci au <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/05/le-mariage-est-un-instrument-du-salut-pour-la-soci%C3%A9t%C3%A9.html">Salon beige</a> qui transmet cette information du <a href="http://visnews-fr.blogspot.com/2010/05/apres-la-catechese.html">Service d'information du Vatican</a>.</p>Lundi 3 mai 2010urn:md5:8b67a592a8d8cd94fa8b387fc52ff88a2010-05-03T13:55:00+01:002010-05-05T10:03:49+01:00comNDCagenda_archivesChrétientéEglise<p>Obsèques du <strong>Cardinal Mayer</strong>, premier président de la commission Ecclesia Dei et ami de notre pèlerinage</p> <p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010.05.03_Cardinal_Mayer.jpg" alt="2010.05.03_Cardinal_Mayer.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.05.03_Cardinal_Mayer.jpg, mai 2010" />
Aujourd’hui sont célébrées les obsèques du cardinal <strong>Paul Augustin Mayer</strong>, ancien préfet de la Congrégation pour le culte divin et premier président de la commission <strong>Ecclesia Dei</strong>. Ce grand bénédictin, liturgiste illustre et fidèle serviteur de l’Eglise et du saint-siège, a beaucoup fait pour la paix liturgique.<br />
<br />
Le Cardinal Mayer avait honoré notre Pèlerinage de son appui. Il avait célébré la Messe du lundi à Chartres en 1991. Nous nous souvenons avec émotion de sa visite sur le bivouac des enfants lors de ce pèlerinage de 1991.<br />
<br /><br />
Vous pouvez retrouver ce moment historique dans le livre <a href="https://www.nd-chretiente.com/index-site.php?file=2007/25eanniversaire/generationchartres">"Génération Chartres"</a>.<br />
<br />
<a href="http://zenit.org/article-24266?l=french">Sur ZENIT l'hommage de Benoît XVI au Cardinal Mayer</a>.</p>Mardi 20 avril 2010urn:md5:c03e45679f1f00375965337d409524ea2010-04-20T21:34:00+01:002014-07-03T12:41:57+01:00comNDCagenda_archivesChrétientéFormationJean Ousset<p>In memoriam : <strong>Jean Ousset</strong></p> <p><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010.04.20_Jean_Ousset.jpg" alt="2010.04.20_Jean_Ousset.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.04.20_Jean_Ousset.jpg, avr. 2010" />
Il y a 16 ans, le 20 avril 1994, <strong>Jean Ousset</strong> nous quittait.
<br />
<em>"Jean Ousset, vous êtes parti à l'appel de votre Dieu, en ce temps pascal où tout est lumière. Vous êtes entré dans votre éternité, face-à-face avec ce Roi de l'Univers, des hommes et des nations, dont vous avez si bien parlé, écrit et témoigné, Notre Seigneur Jésus-Christ." (Homélie des obsèques)</em> <br />
<br /><br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/couverture_PQR.jpg" alt="couverture_PQR.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="couverture_PQR.jpg, avr. 2010" />
<em><strong>Recevez l'hommage de notre reconnaissance !</strong></em>
<br />
<br />
<strong>Notre Dame de Chrétienté</strong></p>"Vive le Pape" - un numéro spécial de "l'homme nouveau"urn:md5:4f60cb97e05a1278ac038cc5fe17ea3b2010-04-17T09:27:00+01:002010-06-10T07:06:16+01:00comNDCactualitéBenoit XVIChrétientéEglise<p>à l'occasion du 5e anniversaire de l'élection de <strong>Benoît XVI</strong></p> <p>Numéro 1468 daté du 24 avril 2010
<br />
<strong>Numéro spécial consacré aux cinq ans de pontificat de Benoît XVI</strong>.<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010.04.17_HN_v4.JPG" alt="2010.04.17_HN_v4.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="2010.04.17_HN_v4.JPG, avr. 2010" /><br /></p>
<p>Au sommaire</p>
<ul>
<li>Appel : pour le Pape, prions et jeûnons !</li>
<li>19 avril 2005 : Le sens d'une élection - abbé <strong>Claude Barthe</strong>.</li>
<li>Nominations : les acteurs de l'Église de demain - <strong>Yves Chiron</strong>.</li>
<li>Perspective : Les grands chantiers d'un pontificat - père <strong>Laurent-MariePocquet du Haut-Jussé</strong>, sjm.</li>
<li>Portrait : Doux et pugnace, le Pape de la confrontation - abbé <strong>Guillaume de Tanoüarn</strong>.</li>
<li>Pensée d'un Pape : La théologie de Benoît XVI - abbé <strong>Éric Iborra</strong>.<br /></li>
</ul>
<p><br />
<br />
Vous pouvez commander ce numéro (papier ou version électronique) sur le site de <a href="http://www.hommenouveau.fr/">"l'homme nouveau"</a><br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2010.04.17_HN_1468_BXVI_v2.jpg" alt="2010.04.17_HN_1468_BXVI_v2.jpg" title="2010.04.17_HN_1468_BXVI_v2.jpg, avr. 2010" /></p>La Doctrine Sociale de l'Eglise (pistes de réflexion)urn:md5:76e68516330ce1d85af680529092e5d62010-04-14T17:24:00+01:002010-06-10T11:09:18+01:00comNDCdocumentsChrétientéEnseignement social de l EgliseFormation<p>Quelques extraits du <strong>"Catéchisme de l'Eglise Catholique"</strong>, et des pistes pour approfondir.</p> <p><br />
<strong>LA DOCTRINE SOCIALE</strong><br />
EXTRAITS DU CATÉCHISME DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE<br /></p>
<ul>
<li>§ 2419 <strong>" La révélation chrétienne conduit à une intelligence plus pénétrante des lois de la vie sociale "</strong> (GS 23, §1). L’Église reçoit de l’Evangile la pleine révélation de la vérité de l’homme. Quand elle accomplit sa mission d’annoncer l’Evangile, elle atteste à l’homme, au nom du Christ, sa dignité propre et sa vocation à la communion des personnes ; elle lui enseigne les exigences de la justice et de la paix, conformes à la sagesse divine.<br /></li>
</ul>
<ul>
<li>§ 2420 L’Église porte un jugement moral, en matière économique et sociale, " quand les droits fondamentaux de la personne ou le salut des âmes l’exigent " (GS 76, § 5). Dans l’ordre de la moralité elle relève d’une mission distincte de celle des autorités politiques : l’Église se soucie des aspects temporels du bien commun en raison de leur ordination au souverain Bien, notre fin ultime. Elle s’efforce d’inspirer les attitudes justes dans le rapport aux biens terrestres et dans les relations socio-économiques. <br /></li>
</ul>
<ul>
<li>§ 2423 La doctrine sociale de l’Église propose des principes de réflexion ; elle dégage des critères de jugement ; elle donne des orientations pour l’action : Tout système suivant lequel les rapports sociaux seraient entièrement déterminés par les facteurs économiques est contraire à la nature de la personne humaine et de ses actes (cf. CA 24).<br /></li>
</ul>
<ul>
<li>§ 2424 Une théorie qui fait du profit la règle exclusive et la fin ultime de l’activité économique est moralement inacceptable. L’appétit désordonné de l’argent ne manque pas de produire ses effets pervers. Il est une des causes des nombreux conflits qui perturbent l’ordre social (cf. GS 63, § 3 ; LE 7 ; CA 35). Un système qui " sacrifie les droits fondamentaux des personnes et des groupes à l’organisation collective de la production " est contraire à la dignité de l’homme (GS 65). Toute pratique qui réduit les personnes à n’être que de purs moyens en vue du profit, asservit l’homme, conduit à l’idolâtrie de l’argent et contribue à répandre l’athéisme. " Vous ne pouvez servir à la fois Dieu et Mammon " (Mt 6, 24 ; Lc 16, 13).<br /></li>
</ul>
<ul>
<li>§ 2425 L’Église a rejeté les idéologies totalitaires et athées associées, dans les temps modernes, au " communisme " ou au " socialisme ". Par ailleurs, elle a récusé dans la pratique du " capitalisme " l’individualisme et le primat absolu de la loi du marché sur le travail humain (cf. CA 10 ; 13 ; 44). La régulation de l’économie par la seule planification centralisée pervertit à la base les liens sociaux ; sa régulation par la seule loi du marché manque à la justice sociale " car il y a de nombreux besoins humains qui ne peuvent être satisfaits par le marché " (CA 34). Il faut préconiser une régulation raisonnable du marché et des initiatives économiques, selon une juste hiérarchie des valeurs et en vue du bien commun.<br /></li>
</ul>
<p><br />
<em>Pour aller plus loin :</em><br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2010.04.14_DSE_n_171.pdf">la DSE - article paru dans l'Appel de Chartres n° 171</a><br />
<br />
et aussi le livre écrit par <strong>Anne Despaigne</strong>
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/DSE_Despaigne_9782878100617_v2.JPG" alt="DSE_Despaigne_9782878100617_v2.JPG" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="DSE_Despaigne_9782878100617_v2.JPG, avr. 2010" /><br />
<br /><br />
<br />
<br /></p>
<p><strong>« Le Christ est Roi sur toute la Création, et en particulier sur les sociétés humaines. »</strong> <br />
Catéchisme de l’Église Catholique<br />
§ 2105</p>Benoît XVI - Discours aux Bernardins - Septembre 2008urn:md5:4125c7a221ace81036039f979e26a3f52010-03-28T16:38:00+01:002010-05-10T11:15:58+01:00comNDCdocumentsChrétientéEnseignement social de l EgliseFormation<p>La recherche de Dieu a fondé la culture de l'Europe et demeure le fondement de toute culture véritable.</p> <p><em>Nous publions sous forme téléchargeable l'intégralité du discours de Benoît XVI aux Bernardins, le 12 septembre 2008.</em>
<br />
<br />
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/Benoit_XVI_-_Discours_aux_Bernardins_-_2008.pdf">Benoit_XVI_-_Discours_aux_Bernardins_-_2008.pdf</a></p>
<p><br /></p>
<p><em>Voici la conclusion de ce discours d'une si haute élévation, qui constitue pour nous, dans notre effort pour construire humblement la chrétienté, un encouragement essentiel.</em>
<br /></p>
<p>"La foi chrétienne a fondé l'Europe et reste la base de la vraie culture. <strong>Quaerere Deum</strong> - chercher Dieu et se laisser trouver par Lui : cela n'est pas moins nécessaire aujourd'hui que par le passé. Une culture purement positiviste, qui renverrait dans le domaine subjectif, comme non scientifique, la question concernant Dieu, serait la capitulation de la raison, le renoncement à ses possibilités les plus élevées et donc un échec de l'humanisme, dont les conséquences ne pourraient être que graves. <strong>Ce qui a fondé la culture de l'Europe, la recherche de Dieu et la disponibilité à L'écouter, demeure aujourd'hui encore le fondement de toute culture véritable.</strong>"<br />
<br />
<br />
<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/2008.09.12_Bernardins.jpg" alt="2008.09.12_Bernardins.jpg" title="2008.09.12_Bernardins.jpg, mar. 2010" /></p>Dom Gérard - "l'Eglise et la chrétienté"urn:md5:35a5cae589d09c0f11710fc1332ed4622010-03-27T15:13:00+00:002010-03-27T15:33:59+00:00comNDCdocumentsChrétientéFormation<p>Un court et dense texte de <strong>Dom Gérard</strong>, extrait du numéro spécial que <em>"Reconquête"</em> lui a consacré en 2008</p> <p><strong>+PAX</strong></p>
<p><strong>l'Église et la chrétienté</strong></p>
<p>Tandis que l'Église naît une fois pour toutes du cœur transpercé du Christ en croix, épouse sainte et immaculée, sans tâche ni ride, la chrétienté se dégage lentement de sa gangue historique et charnelle, mêlée aux impuretés du sang et de la terre, se purifiant par degrés, avec de longs gémissements, des cris de révolte, des échecs désastreux. Par moments les sociétés émergent du chaos, donnant lieu à de véritables ascensions de lumière : on assiste alors à un commencement de civilisation chrétienne. L'Église naît du cœur du Christ, la chrétienté naît du cœur des saints. Les saints sont les fils de l'Église; la chrétienté est la fille des saints. L'Église naît une fois et ne meurt pas; la chrétienté meurt et renaît sans cesse. Liée aux vicissitudes de l'histoire et des civilisations, la chrétienté – c'est là sa grandeur – offre un corps charnel capable, malgré tout et selon divers modes, d'être soulevé et traversé par l'action de la Grâce. (…)</p>
<p>La chrétienté naîtra progressivement, cherchant son chemin comme à tâtons à chaque tournant de l'histoire, vouée comme toutes les créatures au cycle impitoyable des morts et des renaissances. Car une chrétienté peut mourir; mais l'Église ne meurt pas. Et cependant l'Église a besoin de la chrétienté, comme l'âme a besoin du corps. Église et chrétienté sont dans un rapport d'acte et de puissance. Si l'on continue la parallèle, on dira que l'Église, forme céleste, est indépendante de son corps social, et ne reçoit nulle atteinte des accidents de l'histoire. La chrétienté, au contraire, sans cesse blessée, reste intimement reliée à l'Église dont elle s'avoue tributaire à chaque phase de son développement.</p>
<p>L'Église, cette Jérusalem d'en haut qui est notre Mère, est sainte absolument; elle n'est jamais souillée du crime de ses enfants; composée de pécheurs, elle est elle-même sans péché. La chrétienté qui est pécheresse, implore à tout moment l'Église pour recevoir, sans la ternir, la pureté de son rayonnement. L'Église a besoin de la chrétienté comme d'un champ fertile; la chrétienté a besoin de l'Église comme d'une lumière. L'Église donne à la chrétienté le trésor des communications divines, le goût de l'éternité et le détachement du temps; la chrétienté communique à l'Église son alliance avec la terre, ses vertus humaines et son inscription dans l'histoire. L'Église offre son trésor sur un plat d'argent; la chrétienté porte ce trésor dans un vase d'argile. Lorsque ce trésor sera menacé, la chrétienté se fera rempart. C'est peu, mais si l'humble rempart s'effondre, que deviendra le trésor ? Ainsi, par ce biais, Église et chrétienté entrent-elles dans un rapport de causalité réciproque.</p>
<p>Enfin l'Église-épouse, vierge pure, regarde inlassablement vers le ciel; la chrétienté apprend dans le sang et les larmes, parfois dans la nuit, à tracer sur terre les avenues qui conduisent au Royaume; elle dresse les parapets qui séparent de l'abîme, elle offre ses chants d'amour et ses chantes de peine auxquels l'Épouse qui est d'en haut ajoute pour notre consolation un accent particulier dont elle seule connaît la saveur, l'accent de la glorieuse et toute céleste liberté des enfants de Dieu.</p>
<p><strong>Dom Gérard</strong></p>
<p>Cet article est extrait du numéro spécial de <em>"Reconquête", avril-mai 2008</em>, publié en hommage à Dom Gérard.</p>
<p><ins>Téléchargez ce texte au format pdf :</ins>
<a href="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/Dom_Gerard_-_Eglise_et_chretiente.pdf">Dom_Gerard_-_Eglise_et_chretiente.pdf</a></p>
<p><img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/Dom_Gerard.png" alt="Dom_Gerard.png" title="Dom_Gerard.png, mar. 2010" /></p>Benoît XVI - Les points "non négociables"urn:md5:900812fb97fdac9eccb6fcca1b058c032010-03-26T13:04:00+00:002010-04-02T12:34:27+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIChrétientéEnseignement social de l Eglisepoints non-négociablespro-vie<p>Des rappels constants de <strong>Benoît XVI</strong></p> <p><br />
On les trouve clairement résumés par <strong>Benoît XVI</strong> dans un discours du 30 mars 2006 :<br />
<br />
"En ce qui concerne l'Église catholique, l'objet principal de ses interventions dans le débat public porte sur la protection et la promotion de la dignité de la personne et elle accorde donc volontairement une attention particulière à certains principes qui ne sont pas négociables. Parmi ceux-ci, les principes suivants apparaissent aujourd'hui de manière claire:</p>
<ul>
<li>la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu'à sa mort naturelle;</li>
<li>la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille - comme union entre un homme et une femme fondée sur le mariage - et sa défense contre des tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes d'union radicalement différentes qui, en réalité, lui portent préjudice et contribuent à sa déstabilisation, en obscurcissant son caractère spécifique et son rôle social irremplaçable;</li>
<li>la protection du droit des parents d'éduquer leurs enfants.</li>
</ul>
<p>Ces principes ne sont pas des vérités de foi, même si ils reçoivent un éclairage et une confirmation supplémentaire de la foi; ils sont inscrits dans la nature humaine elle-même et ils sont donc communs à toute l'humanité".
<br />
<br />
Le Pape les rappelle dans l'exhortation apostolique <strong>Sacramentum Caritatis</strong> (22 février 2007) au paragraphe 83 :<br />
<br />
"cela vaut pour tous les baptisés, mais s'impose avec une exigence particulière pour ceux qui, par la position sociale ou politique qu'ils occupent, doivent prendre des décisions concernant les valeurs fondamentales, comme <strong>le respect et la défense de la vie humaine</strong>, de sa conception à sa fin naturelle, comme l<strong>a famille fondée sur le mariage entre homme et femme</strong>, la <strong>liberté d'éducation des enfants</strong> et la promotion du bien commun sous toutes ses formes. Ces valeurs ne sont <strong>pas négociables</strong>. Par conséquent, les hommes politiques et les législateurs catholiques, conscients de leur grave responsabilité sociale, doivent se sentir particulièrement interpellés par leur conscience, justement formée, pour présenter et soutenir des lois inspirées par les valeurs fondées sur la nature humaine. Cela a, entre autres, un lien objectif avec l'Eucharistie (cf. 1 Co 11, 27-29). Les Évêques sont tenus de rappeler constamment ces valeurs; cela fait partie de leur responsabilité à l'égard du troupeau qui leur est confié."<br />
<br />
<br />
Citons encore la "Note doctrinale sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique" publiée sous l'autorité du <strong>Cardinal Ratzinger</strong> (24 novembre 2002)<br /></p>
<p>"La vie démocratique a besoin de fondements vrais et solides, c’est-à-dire de principes éthiques que leur nature et leur rôle de fondement de la vie sociale rendent <strong>non négociables</strong>."
<br />
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<img src="https://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/images/Benoit_XVI.jpg" alt="Benoit_XVI.jpg" title="Benoit_XVI.jpg, avr. 2010" /></p>Qu'est-ce qu'une Chrétienté?urn:md5:90c1ffc30a47cbc0ae9388e68a3ae4352010-02-22T16:09:00+00:002010-02-22T16:09:47+00:00webmaster NDCdocumentsChrétientéFormation<p>Homélie de Dom Gérard en la Cathédrale de Chartres le Lundi de Pentecôte 1985.</p> <p>Chers pèlerins de Notre-Dame,<br />
<br /></p>
<p>Vous voilà enfin rassemblés en compagnie de vos anges gardiens, présents eux aussi par milliers, que nous saluons avec affection et reconnaissance, au terme de cet ardent pèlerinage, plein de prières, de chants et de sacrifices, et déjà certains d'entre vous ont retrouvé la robe blanche de l'innocence baptismale. Quel bonheur !<br /></p>
<p>Vous voilà rassemblés par une grâce de Dieu dans l'enceinte de cette cathédrale bénie, sous le regard de Notre-Dame de la Belle Verrière, une des plus belles images de la Très Sainte Vierge. Image devant laquelle nous savons que saint Louis est venu s'agenouiller après un pèlerinage accompli pieds nus. Est-ce que cela ne suffit pas à nous rendre le goût de nos racines chrétiennes et françaises ? Nous vous remercions, chers pèlerins, parce que, en l'honneur de cette Vierge sainte, vous vous êtes mis en marche par milliers, et ce sont des milliers de voix, sortant de milliers de poitrines, de tous les âges et de toutes les conditions, qui nous donnent ce soir la plus belle et la plus vivante image de la chrétienté. Nous vous remercions de vous présenter ainsi chaque année comme une parabole vivante ; car lorsque vous vous avancez au cours de ces trois jours de marche vers le sanctuaire de Marie, en priant et en chantant, vous exprimez la condition même de la vie chrétienne qui est d'être un long pèlerinage et une longue marche vers le paradis ! Et cette marche aboutit dans l'église, qui est l'image du sanctuaire céleste.<br /></p>
<p>La vie chrétienne est une marche, souvent douloureuse, passant par le Golgotha, mais éclairée par les splendeurs de l'Esprit. Et qui débouche dans la gloire. Ah ! on peut bien nous persécuter, cependant j'interdis qu'on nous plaigne. Car nous appartenons à une race d'exilés et de voyageurs, douée d'un prodigieux pouvoir d'intervention, mais qui refuse - c'est sa religion - de laisser détourner son regard des choses du Ciel. N'est-ce pas ce que nous chanterons tout à l'heure à la fin du Credo : Et exspecto, - et j'attends - Vitam venturi sæculi, - la vie du siècle à venir. Oh ! non pas un âge d'or terrestre, fruit d'une évolution supposée, mais le vrai paradis de Dieu dont Jésus parlait en disant au bon larron : « Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis ! »<br /></p>
<p>Si nous cherchons à pacifier la terre, à embellir la terre, ce n'est pas pour remplacer le Ciel, c'est pour lui servir d'escabeau. Et si un jour, face à la barbarie montante, nous devions prendre les armes en défense de nos cités charnelles, c'est parce qu'elles sont, comme le disait notre cher Péguy, « l'image et le commencement et le corps et l'essai de la maison de Dieu ». Mais avant même que ne sonne l'heure d'une reconquête militaire, n'est-il pas permis de parler de croisade, du moins lorsqu'une communauté se trouve menacée dans ses familles, dans ses écoles, dans ses sanctuaires, dans l'âme de ses enfants ? Aussi bien, chers amis, nous n'avons pas peur de la révolution : nous craignons plutôt l'éventualité d'une contre-révolution sans Dieu !<br /></p>
<p>Ce serait rester enfermés dans le cycle infernal du laïcisme et de la désacralisation ! Il n'y a pas de mot pour signifier l'horreur que doit nous inspirer l'absence de Dieu dans les institutions du monde moderne ! Voyez l'ONU : architecture soignée, aula gigantesque, drapeaux des nations qui claquent dans le ciel. Pas de crucifix !<br /></p>
<p>Le monde s'organise sans Dieu, sans référence à son Créateur. Immense blasphème ! Entrez dans une école d'État . les enfants y sont instruits sur tout. Silence sur Dieu ! Scandale atroce ! Mutilation de l'intelligence, atrophie de l'âme - sans parler des lois permettant le crime abominable de l'avortement.
Ce qu'il y a de plus triste, mes chers frères, et de plus honteux, c'est que la masse des chrétiens finit par s'habituer à cet état de chose. Ils ne protestent pas ; ils ne réagissent pas. Ou bien, pour se donner une excuse, ils invoquent l'évolution des moeurs et des sociétés. Quelle honte !<br /></p>
<p>Il y a quelque chose de pire que le reniement déclaré, disait l'un des nôtres, c'est l'abandon souriant des principes, le lent glissement avec des airs de fidélité. Est-ce qu'une odeur putride ne se dégage pas de la civilisation moderne ?<br /></p>
<p>Eh bien ! contre cette apostasie de la civilisation et de l'État qui détruit nos familles et nos cités, nous proposons un grand remède, étendu au corps tout entier ; nous proposons ce qui est l'idée-force de toute civilisation digne de ce nom : la chrétienté !<br /></p>
<p>Qu'est-ce que la chrétienté ? Chers pèlerins, vous le savez et vous venez d'en faire l'expérience : la chrétienté est une alliance du sol et du ciel ; un pacte, scellé par le sang des martyrs, entre la terre des hommes et le paradis de Dieu ; un jeu candide et sérieux, un humble commencement de la vie éternelle. La chrétienté, mes chers frères, c'est la lumière de l'Évangile projetée sur nos patries, sur nos familles, sur nos moeurs et sur nos métiers. La chrétienté, c'est le corps charnel de l'Eglise, son rempart, son inscription temporelle. La chrétienté, pour nous autres Français, c'est la France gallo-romaine, fille de ses évêques et de ses moines ; c'est la France de Clovis converti par sainte Clotilde et baptisé par saint Rémi ; c'est le pays de Charlemagne conseillé par le moine Alcuin, tous deux organisateurs des écoles chrétiennes, réformateurs du clergé, protecteurs des monastères. La chrétienté, pour nous, c'est la France du XIIe siècle, couverte d'un blanc manteau de monastères, où Cluny et Cîteaux rivalisaient en sainteté, où des milliers de mains jointes, consacrées à la prière, intercédaient nuit et jour pour les cités temporelles !<br /></p>
<p>C'est la France du XIIIe siècle, gouvernée par un saint roi, fils de Blanche de Castille, qui invitait à sa table saint Thomas d'Aquin, tandis que les fils de saint Dominique et de saint François s'élançaient sur les routes et dans les cités, prêchant l'Évangile du Royaume. La chrétienté, en Espagne, c'est saint Ferdinand, le roi catholique, c'est Isabelle de France, soeur de saint Louis, rivalisant avec son frère en piété, en courage et en .intelligente bonté.<br /></p>
<p>La chrétienté, chers pèlerins, c'est le métier des armes, tempéré et consacré par la chevalerie, la plus haute incarnation de l'idée militaire ; c'est la croisade où l'épée est mise au service de la foi, où la charité s'exprime par le courage et le sacrifice. La chrétienté, c'est l'esprit laborieux, le goût du travail bien fait, l'effacement de l'artiste derrière son oeuvre. Connaissez-vous le nom des auteurs de ces chapiteaux et de ces verrières ?<br /></p>
<p>La chrétienté, c'est l'énergie intelligente et inventive, la prière traduite en action, l'utilisation de techniques neuves et hardies. C'est la cathédrale, élan vertigineux, image du ciel, immense vaisseau où le chant grégorien unanime s'élève, suppliant et radieux, jusqu'au sommet des voûtes pour redescendre en nappes silencieuses dans les cours pacifiés. La chrétienté, mes frères, - soyons véridiques - c'est aussi un monde menacé par les forces du mal ; un monde cruel où s'affrontent les passions, un pays en proie à l'anarchie, le royaume des lis saccagé par la guerre, les incendies, la famine, la peste qui sème la mort dans les campagnes et dans les cités. Une France malheureuse, privée de son roi, en pleine décadence, vouée à l'anarchie et au pillage. Et c'est dans cet univers de boue et de sang que l'humus de notre humanité pécheresse, arrosé par les larmes de la prière et de la pénitence, va faire germer la plus belle fleur de notre civilisation, la figure la plus pure et la plus noble, la tige la plus droite qui soit née sur notre sol de France : Jeanne de Domrémy !<br /></p>
<p>Sainte Jeanne d'Arc achèvera de nous dire ce qu'est une chrétienté. Ce n'est pas seulement la cathédrale, la croisade et la chevalerie ; ce n'est pas seulement l'art, la philosophie, la culture et les métiers des hommes montant vers le trône de Dieu comme une sainte liturgie. C'est aussi et surtout la proclamation de la royauté de Jésus-Christ sur les âmes, sur les institutions et sur les moeurs. C'est l'ordre temporel de l'intelligence et de l'amour soumis à la très haute et très sainte royauté du Seigneur Jésus.<br /></p>
<p>C'est l'affirmation que les souverains de la terre ne sont que les lieutenants du roi du Ciel. « Le royaume n'est pas à vous, dit Jeanne d'Arc au Dauphin. Il est à Messire. - Et quel est votre Sire ? demande-t-on à Jeanne. - C'est le roi du Ciel, répond la jeune fille, et il vous le confie afin que vous le gouverniez en son nom. »<br /></p>
<p>Quel élargissement de nos perspectives ! Quelle vision grandiose sur la dignité de l'ordre temporel ! En un trait saisissant, la bergère de Domrémy nous livre la pensée de Dieu sur le règne intérieur des nations.<br /></p>
<p>Car les nations, - et la nôtre en particulier - sont des familles aimées de Dieu, tellement aimées que Jésus-Christ, les ayant rachetées et lavées de son sang, veut encore régner sur elles d'une royauté toute de paix, de justice et d'amour qui préfigure le Ciel.<br /></p>
<p>« France, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? » interrogeait le pape il y a cinq ans.<br /></p>
<p>Très Sainte Vierge Marie, Notre-Dame de France, Notre-Dame de Chartres, nous vous demandons de guérir ce peuple infirme, de lui rendre sa pureté d'enfant, son honneur de fils. Nous vous demandons de lui rendre sa vocation terrienne, sa vocation paysanne, ses familles nombreuses penchées avec respect et amour sur la terre nourricière. Cette terre qui a su produire, au cours des siècles, un pain honnête et des fruits de sainteté.<br /></p>
<p>Très Sainte Vierge, rendez à ce peuple sa vocation de soldat, de laboureur, de poète, de héros et de saint. Rendez-nous l'âme de la France !<br /></p>
<p>Délivrez-nous de ce fléau idéologique qui violente l'âme de ce peuple. Ils ont chassé les crucifix des écoles, des tribunaux et des hôpitaux. Ils font en sorte que l'homme soit éduqué sans Dieu, jugé sans Dieu et qu'il meure sans Dieu !<br /></p>
<p>C'est donc à une croisade et à une reconquête que nous sommes conviés. Reconquérir nos écoles, nos églises, nos familles.<br /></p>
<p>Alors, ,un jour, si Dieu nous en fait la grâce, nous verrons au terme de nos efforts, venir à nous le visage radieux et tant aimé de celle que nos anciens appelaient la douce France. La douce France, image de la douceur de Dieu ! Nous sera-t-il permis, ce soir, devant quelques milliers de pèlerins de parler de la douceur de Dieu ?<br /></p>
<p>C'est une moine qui vous parle. Et la douceur de Dieu, vous le savez, récompense au delà de toute prévision les combats que ses serviteurs livrent pour le Royaume. Douceur paternelle de Dieu. Douceur du crucifié ! O douce Vierge Marie, enveloppez d'un manteau de douceur et de paix nos âmes affrontées à de durs combats. L'an prochain, c'est à toute la chrétienté que nous donnons rendez-vous aux pieds de Notre-Dame de Chartres, qui sera désormais notre Czestochowa national. Que le Saint-Esprit vous illumine, que la Très Sainte Vierge vous garde et que l'armée des anges vous protège. Ainsi soit-il !</p>Identité nationale et racines chrétiennesurn:md5:f6feb1f193111b66df95e8cac2994baf2010-01-08T09:43:00+00:002010-07-02T07:45:50+01:00comNDCdocumentsChrétienté<p><strong>Mgr Aillet :</strong> <em>"Ce qui fait l’unité nationale en France (...), ce ne sont pas d’abord des valeurs républicaines, (...) mais ce sont des racines plus profondes, ce sont des racines de civilisation, ce sont des racines chrétiennes."</em></p> <p><br />
Interrogé par radio Lapurdi, <strong>Mgr Aillet</strong>, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, s'est exprimé <strong>le 17 décembre 2009</strong> sur le thème de l'identité nationale :<br />
<br />
"Qu’est-ce que l’identité nationale ? Sur quoi repose-t-elle ? Si elle repose sur des principes qui pourraient demeurer artificiels parce que récents dans l’Histoire, une sorte de consensus sur des valeurs républicaines, c’est une chose. Mais à mon avis, l’identité nationale est fondée dans des réalités plus profondes qui sont aussi des particularités culturelles propres aux diverses régions, bien typées, qui constituent notre unité nationale. La culture bretonne, la culture basque ont tout à fait le droit d’exister dans une communauté nationale qui dépasse les particularités régionales.<br />
<br />
<strong>Ce qui fait l’unité nationale en France</strong>, qui réunit en mosaïque ces particularités régionales, <strong>ce ne sont pas d’abord des valeurs républicaines</strong>, qui définissent un mode de vivre ensemble, dans une étape donnée de notre Histoire, <strong>mais ce sont des racines plus profondes, ce sont des racines de civilisation, ce sont des racines – disons le mot – chrétiennes</strong>. Si on veut parler d’identité nationale, retrouvons nos racines communes qui font que, tout en étant différents et nous enrichissant mutuellement de nos différences culturelles, nous pouvons prétendre à vivre dans une certaine unité.<br />
<br />
A partir de ce moment, cette unité nationale ne peut pas être fermée aux autres cultures, qui ne seraient plus étrangères, et la question se pose en effet aujourd’hui avec la population d’immigrés, en particulier venant du Maghreb, et donc d’une autre culture, qui est celle de l’islam. Ceux que nous accueillons doivent être dans le grand respect de ce qui fait notre identité nationale, c'est-à-dire dans le grand respect de nos racines culturelles chrétiennes."<br />
<br />
Source : <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/01/ce-qui-fait-lunit%C3%A9-nationale-en-france-ce-ne-sont-pas-dabord-des-valeurs-r%C3%A9publicaines-mais-ce-sont-.html">Le Salon Beige</a></p>BENOÎT XVI : Les racines chrétiennesurn:md5:163e1b4c8f13b65d5e2c13aea1735dd82009-10-19T09:50:00+01:002010-07-02T08:00:00+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIChrétientéEnseignement social de l Eglise<p><strong>Vatican - 19 octobre 2009</strong></p> <p>Extraits de l'allocution du Saint Père au représentant de la Commission des Communautés européennes près le Saint-Siège.<br />
<br />
(...) Ces valeurs sont le fruit d'une longue et sinueuse histoire dans laquelle, nul ne le niera, le Christianisme a joué un rôle de premier plan.<br />
<br />
L'égale dignité de tous les êtres humains, la liberté de l'acte de foi comme racine de toutes les autres libertés civiques, la paix comme élément décisif du bien commun, le développement humain - intellectuel, social et économique - en tant que vocation divine (cf. Caritas in Veritate, n. 16-19) et le sens de l'Histoire qui en découle sont autant d'éléments centraux de la Révélation chrétienne qui continuent de modeler la civilisation européenne. <br />
<br />
Lorsque l'Église rappelle <strong>les racines chrétiennes de l'Europe</strong>, elle n'est pas en quête d'un statut privilégié pour elle-même. Elle veut faire <strong>œuvre de mémoire historique</strong> en rappelant d'abord <strong>une vérité</strong> - de plus en plus passée sous silence - à savoir l'inspiration décisivement chrétienne des Pères fondateurs de l'Union européenne. Plus profondément, elle désire manifester aussi que le socle de valeurs provient principalement de <strong>l'héritage chrétien</strong> qui continue encore aujourd'hui de le nourrir.<br />
<br />
<strong>Ces valeurs communes ne constituent pas un agrégat anarchique ou aléatoire, mais elles forment un ensemble cohérent qui s'ordonne et s'articule, historiquement, à partir d'une vision anthropologique précise</strong>.<br />
<br />
L'Europe peut-elle omettre <strong>le principe organique originel de ces valeurs</strong> qui a révélé à l'homme à la fois son éminente dignité et le fait que sa vocation personnelle l'ouvre à tous les autres hommes avec qui il est appelé à ne constituer qu'une seule famille ? Se laisser aller à cet oubli, n'est-ce pas s'exposer au risque de voir ces grandes et belles valeurs entrer en concurrence ou en conflit les unes avec les autres ? Ou bien encore celles-ci ne risquent-elles pas d'être instrumentalisées par des individus et des groupes de pression désireux de faire valoir des intérêts particuliers au détriment d'un projet collectif ambitieux - que les européens attendent - ayant le souci du bien commun des habitants du Continent et de l'ensemble de notre monde ?<br />
<br />
Ce danger est d'ores et déjà perçu et dénoncé par nombre d'observateurs appartenant à des horizons très divers. Il est important que l'Europe ne laisse pas son modèle de civilisation se défaire, pan par pan. Son élan originel ne doit pas être étouffé par l'individualisme ou par l'utilitarisme. Les immenses ressources intellectuelles, culturelles, économiques du continent continueront de porter du fruit si elles demeurent fécondées par la vision transcendante de la personne humaine qui constitue le trésor le plus précieux de l'héritage européen. Cette tradition humaniste, dans laquelle se reconnaissent beaucoup de familles de pensée très différentes parfois, rend l'Europe capable d'affronter les défis de demain et de répondre aux attentes de la population. <strong>Il s'agit principalement</strong> de la quête du juste et délicat équilibre entre l'efficacité économique et les exigences sociales, de la sauvegarde de l'environnement, <strong>et surtout de l'indispensable et nécessaire soutien à la vie humaine depuis la conception jusqu'à la mort naturelles et à la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme</strong>.<br />
<br />
L'Europe ne sera réellement elle-même que si elle sait conserver l'originalité qui a fait sa grandeur et qui est susceptible de faire d'elle, demain, un des acteurs majeurs dans la promotion du développement intégral des personnes que l'Église catholique considère comme l'unique voie susceptible de remédier aux déséquilibres présents de notre monde. Pour toutes ces raisons, Monsieur l'Ambassadeur, le Saint-Siège suit avec respect et grande attention l'activité des Institutions européennes, souhaitant que celles-ci, par leur travail et leur créativité, honorent l'Europe qui est plus qu'un continent, mais une « maison spirituelle » (cf. Discours aux Autorités civiles et au Corps diplomatique, Prague, 26 septembre 2009). L'Église désire « accompagner » la construction de l'Union européenne. C'est pourquoi elle se permet de lui rappeler quelles sont les valeurs fondatrices et constitutives de la société européenne afin qu'elles puissent être promues pour le bien de tous".<br />
<br />
Source <a href="http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/10/le-chrisianisme-a-jou%C3%A9-un-r%C3%B4le-de-premier-plan-dans-la-construction-des-valeurs-de-leurope.html">Le Salon Beige</a></p>BENOÎT XVI : Que les peuples d'Europe restent fidèles à leurs racines chrétiennesurn:md5:71055e61d049579d29b180629e02814f2009-05-24T09:53:00+01:002010-07-02T09:02:01+01:00comNDCdocumentsBenoit XVIChrétienté<p><strong>Dimanche 24 mai 2009</strong></p> <p>Lors de la prière du Regina Caeli que le pape <strong>Benoît XVI</strong> a prononcée dimanche 24 mai 2009 à Cassino, le Saint-Père a déclaré en français :<br />
<br />
"Mon pèlerinage en ces lieux marqués par le souvenir de saint Benoît est l'occasion de l'invoquer aux intentions de l'Europe tout entière, dont il est aussi l'un des Patrons. Que son témoignage spirituel aide les peuples qui vivent sur ce continent à <strong>demeurer fidèles à leurs racines chrétiennes</strong>, et à édifier une Europe unie et solidaire, fondée sur la recherche de la justice et de la paix. Que Dieu vous bénisse !<br />
<br />
<br />
On peut rappeler, déjà à propos de <strong>Saint Benoît, père du monachisme occidental</strong>, les propos du Pape du <strong>9 avril 2008</strong> :<br />
<br /></p>
<blockquote><p>"l'œuvre du saint et, en particulier sa Règle, se révélèrent détentrices d'un authentique ferment spirituel qui transforma le visage de l'Europe au cours des siècles, bien au-delà des frontières de sa patrie et de son temps, suscitant après la chute de l'unité politique créée par l'empire romain une nouvelle unité spirituelle et culturelle, celle de la foi chrétienne partagée par les peuples du continent. C'est précisément ainsi qu'est née la réalité que nous appelons ‘Europe'".<br />
<br />
"Aujourd'hui, l'Europe - à peine sortie d'un siècle profondément blessé par deux guerres mondiales et après l'effondrement des grandes idéologies qui se sont révélées de tragiques utopies - est à la recherche de sa propre <strong>identité</strong>. Pour créer une unité nouvelle et durable, les instruments politiques, économiques et juridiques sont assurément importants, mais <strong>il faut</strong> également <strong>susciter un renouveau éthique et spirituel qui puise aux racines chrétiennes du continent</strong>, autrement on ne peut pas reconstruire l'Europe".</p></blockquote>