HS1. Année de la foi: 8 décembre Immaculée Conception

Marie Immaculée
Notre modèle : Celle qui a cru


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Marie Immaculée, celle qui a cru


La fête de l’Immaculée Conception a lieu dans les premiers jours de l’Avent, le 8 décembre. Ainsi nos regards sont tournés vers celle qui a été choisie par Dieu pour être la Mère de son Fils, celle par qui le Verbe s’est fait chair et qui fut comblée de grâces pour être préparée à cette mission : Marie. Elle est notre modèle dans l’accueil des desseins de Dieu, modèle de foi : « Bienheureuse celle qui a cru ! » dira sa cousine Elisabeth, lors de la Visitation (Lc 1, 45).


Marie Immaculée


+ La prédestination de Marie :

488 " Dieu a envoyé son Fils " (Ga 4, 4), mais pour lui " façonner un corps " (cf. He 10, 5) il a voulu la libre coopération d’une créature. Pour cela, de toute éternité, Dieu a choisi, pour être la Mère de Son Fils, une fille d’Israël, une jeune juive de Nazareth en Galilée, " une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David, et le nom de la vierge était Marie " (Lc 1, 26-27).

+ La digne Mère de Dieu : Marie comblée de grâce, Immaculée :

490 Pour être la Mère du Sauveur, Marie " fut pourvue par Dieu de dons à la mesure d’une si grande tâche " (LG 56). L’ange Gabriel, au moment de l’Annonciation la salue comme " pleine de grâce " (Lc 1, 28). En effet, pour pouvoir donner l’assentiment libre de sa foi à l’annonce de sa vocation, il fallait qu’elle soit toute portée par la grâce de Dieu.
491 Au long des siècles l’Église a pris conscience que Marie, " comblée de grâce " par Dieu (Lc 1, 28), avait été rachetée dès sa conception. C’est ce que confesse le dogme de l’Immaculée Conception, proclamé en 1854 par le pape Pie IX : « La bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel » (DS 2803).

Remarque : Le privilège de l’Immaculée conception ne désigne donc point une conception de Marie hors des lois de la nature et ne concerne pas sa virginité, mais le fait qu’elle n’a pas été atteinte par le péché originel que, comme fille d’Adam et Eve, elle aurait dû contracter. Cette préservation du péché originel lui a été accordée grâce aux mérites futurs de son Fils. + Son annonce dans le « protévangile » :

410 Après sa chute (péché originel), l’homme n’a pas été abandonné par Dieu. Au contraire, Dieu l’appelle (cf. Gn 3, 9) et lui annonce de façon mystérieuse la victoire sur le mal et le relèvement de sa chute (cf. Gn 3, 15). Ce passage de la Genèse a été appelé " Protévangile ", étant la première annonce du Messie rédempteur, celle d’un combat entre le serpent et la Femme et de la victoire finale d’un descendant de celle-ci.
411 (…) De nombreux Pères et docteurs de l’Église voient dans la femme annoncée dans le " protévangile " la mère du Christ, Marie, comme " nouvelle Eve ". Elle a été celle qui, la première et d’une manière unique, a bénéficié de la victoire sur le péché remportée par le Christ : elle a été préservée de toute souillure du péché originel (cf. Pie IX : DS 2803) et durant toute sa vie terrestre, par une grâce spéciale de Dieu, elle n’a commis aucune sorte de péché (cf. Cc. Trente : DS 1573).

+ Par les mérites de son Fils, elle est la « Toute Sainte » :

492 Cette " sainteté éclatante absolument unique " dont elle est " enrichie dès le premier instant de sa conception " (LG 56) lui vient tout entière du Christ : elle est " rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils " (LG 53). Plus que toute autre personne créée, le Père l’a " bénie par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ " (Ep 1, 3). Il l’a " élue en Lui, dès avant la fondation du monde, pour être sainte et immaculée en sa présence, dans l’amour " (cf. Ep 1, 4).
493 Les Pères de la tradition orientale appellent la Mère de Dieu " la Toute Sainte (Panaghia), ils la célèbrent comme " indemne de toute tache de péché, ayant été pétrie par l’Esprit Saint, et formée comme une nouvelle créature " (LG 56). Par la grâce de Dieu, Marie est restée pure de tout péché personnel tout au long de sa vie.



Notre modèle : Celle qui a cru


L’obéissance de la foi :

144 Obéir (ob-audire) dans la foi, c’est se soumettre librement à la parole écoutée, parce que sa vérité est garantie par Dieu, la Vérité même. De cette obéissance, Abraham est le modèle que nous propose l’Écriture Sainte. La Vierge Marie en est la réalisation la plus parfaite.

+ « Bienheureuse celle qui a cru » :

148 La Vierge Marie réalise de la façon la plus parfaite l’obéissance de la foi. Dans la foi, Marie accueillit l’annonce et la promesse apportées par l’ange Gabriel, croyant que " rien n’est impossible à Dieu " (Lc 1, 37 ; cf. Gn 18, 14), et donnant son assentiment : " Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole " (Lc 1, 38). Élisabeth la salua : " Bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur " (Lc 1, 45). C’est pour cette foi que toutes les générations la proclameront bienheureuse (cf. Lc 1, 48).
149 Pendant toute sa vie, et jusqu’à sa dernière épreuve (cf. Lc 2, 35), lorsque Jésus, son fils, mourut sur la Croix, sa foi n’a pas vacillé. Marie n’a pas cessé de croire " en l’accomplissement " de la parole de Dieu. Aussi bien, l’Église vénère-t-elle en Marie la réalisation la plus pure de la foi..



Pour aller plus loin :


Résolution pratique :

  • Dévotion à l’Immaculée : aimer porter la Médaille miraculeuse donnée par Notre-Dame lors de son apparition Rue du Bac (1830) et aimer dire souvent l’invocation : « O, Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».
  • Lire une vie de saint Maximilien Kolbe, l’apôtre de l’Immaculée (par exemple, celle de Philippe Maxence, éditions Perrin).