Catholique et politique ou politique et catholique ?

Il faut disposer d'hommes pour faire tourner les institutions qui puissent servir de levier pour la conversion du plus grand nombre. Il faut oeuvrer à la fois pour la conversion des coeurs et l'amélioration des institutions.

Le langage qui utilise la notion d'urgence absolue est inadéquat . "Si l'action, à sa manière politique, protège la morale et la religion, il est également vrai, en sens inverse, que simultanément la religion et la morale protègent à leur manière religieuse et morale la politique. Ces deux vérités ne s'excluent pas ; elles sont vraies en même temps et sous un rapport différent. Il n'y a pas un ordre d'urgence immuablement fixe avec une étape n° 1 qui rejetterait ensuite l'étape n° 2 ; il n'y a pas un préalable constant ; il n'y a que des préalables occasionnels... " (Jean Madiran, Maurras).

La clef de l'action politique est dans l'alliance du "Politique d'abord" et de "Dieu, premier servi". Combien de responsables politiques, catholiques, introduisent une séparation entre leur foi qu'ils considèrent comme de l'ordre du privé, de l'intimité et leur façon de conduire la chose publique. Que l'on songe instamment à ceux qui dans les années 70 ou plus récemment en 2013 ont été les artisans des lois anti-familiales. "Pareille vivisection est tout simplement anti-catholique le catholicisme impliquant essentiellement la divine alliance de la nature et de la grâce, de la raison et de la foi ; l'ordre naturel étant la plus sûre condition de la fécondité surnaturelle ici-bas" (Pie XII).