La politique fondée sur le respect de l'ordre naturel

Le fondement de la politique, c'est le respect de l'ordre naturel. C'est d'autant plus important de le rappeler que la notion de vérité en politique est refusée ou, au mieux, ignorée : le Décalogue, synthèse de la loi naturelle, est ramené au niveau d'une morale privée ; les lois humaines prennent pour fondement la "volonté générale".

Le vrai partage des idées politiques ne se fait pas sur les notions, de moins en moins claires, de "droite" et de "gauche", mais de façon plus précise sur la fidélité à l'ordre des choses ou sur le refus de cet ordre au nom d'une fausse liberté et des "droits de l'homme sans Dieu".

Au plan temporel, la politique est ordonnée au bien commun de la société : "Une politique pour la personne et pour la société trouve son critère fondamental dans la poursuite du bien commun, en tant que bien de tous les hommes et bien de tout homme, bien offert et garanti à l'accueil libre et responsable des personnes, individuellement ou en association. La communauté politique existe pour le bien commun ; elle trouve en lui sa pleine justification et sa signification, et c'est de lui qu'elle tire l'origine de son droit propre. Quant au bien commun, il comprend l'ensemble des conditions de vie sociale qui permettent aux hommes, aux familles et aux groupements de s'accomplir plus complètement et plus facilement" (Gaudium et Spes).

Concrètement, aujourd'hui, toute l'action politique, fondée sur le respect de l'ordre naturel et visant le bien commun, repose sur la juste conception de la famille. Toutes les autres institutions ne pourront renaître que par ou autour des familles, qui sont simultanément "Eglise domestique" et cellule de base, voire cellule-mère, de la société. L'essentiel du combat politique est à ce niveau. Chaque famille doit s'y sentir engagée.