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Allocution du Président de ND de Chrétienté
Lundi de Pentecôte, 1er juin 2009,
en la cathédrale Notre-Dame de Chartres.
Amis pèlerins, dans un instant, Mgr Pansard, évêque de Chartres, prononcera l’homélie qui achèvera notre méditation de trois jours et nous enverra en mission pour qu’arrive le règne du Christ-Roi, son règne spirituel et son règne social. M. l’abbé Aubert, recteur de cette cathédrale, célébrera la messe dans la forme extraordinaire du rite romain. Tous deux partageront notre joie. Au nom de vous tous et de l’association Notre Dame de Chrétienté, je les remercie de leur accueil chaleureux et paternel, et de rendre encore plus chartraine cette messe de clôture.
Je remercie Monseigneur Brouwet, évêque auxiliaire du diocèse de Nanterre qui a marché avec nous hier après-midi.
Je salue aussi les personnalités ici présentes, notamment Mgr Chauvet, curé de saint François-Xavier, Monseigneur Descourtieux, chapelain de Notre Dame de Paris, et Monsieur Jean-Louis Brot, préfet de l’Eure et Loire.
Je remercie filialement et chaleureusement tous les prêtres, séminaristes, religieux et religieuses pour leur dévouement total et enthousiaste auprès des pèlerins.
Je remercie tout l’encadrement de Notre Dame de Chrétienté et notamment ceux qui pendant des mois et parfois toute l’année se dévouent sans compter pour que France, pour que Chrétienté continue.
Amis pèlerins,
Avez-vous compris ? Avez-vous compris que la Chrétienté, Dieu ne l’impose pas, Il l’offre ? Le règne social du Christ-Roi nous est proposé, nous est recommandé mais pas imposé. Où sont les troupes du Vatican ? Staline aimait à se moquer du saint siège en disant « Le Pape, combien de divisions ? »
Pourtant le magistère de l’Eglise en la matière est explicite ; il nous enseigne dans l’encyclique « Quas primas » du pape Pie XI et dans le catéchisme de l’Eglise catholique (CEC N° 2105) que « les Etats,… les magistrats et les gouvernants sont tenus, tout comme les citoyens de rendre au Christ un culte public et de lui obéir » parce que « la royauté du Christ (s’exerce) sur toute la création, et en particulier, sur les sociétés humaines. »
Malgré ses droits d’auteur, le créateur du Ciel et de la terre n’exerce aucune contrainte ! Au contraire, Il s’offre Lui-même, sur la Croix et dans la sainte eucharistie, par sa parole et avec la grâce de l’Esprit-Saint.
« La Paix c’est Jésus-Christ » disait récemment Benoît XVI en Terre sainte. Le saint homme a parlé avec une audace tranquille et apaisante, sans agressivité ni reproche. Il débordait de bienveillance et rayonnait de l’amour divin qui remplit sa vie intérieure. Et les cœurs de toutes les parties furent touchés. « Bienheureux les doux, car ils possèderont la terre » et « Paix sur terre aux hommes de bonne volonté », à ceux qui font la volonté du Père, sur terre comme au Ciel. « Faites tout ce qu’Il vous dira » a dit Marie, la servante du Seigneur. Elle aussi a dit oui à la vocation de Dieu sur Elle, à la volonté du Père sur Elle.
C’est pourquoi, en septembre dernier, Benoît XVI nous a invité par-dessus tout à « chercher Dieu – Quaerere deum ». Au collège des Bernardins, il a osé enseigner que « la recherche de Dieu et la disponibilité à L’écouter, demeure aujourd’hui encore le fondement de toute culture véritable ». Il a offert sa vision du monde, sans l’imposer et le monde de la culture l’a ovationné debout.
Chercher Dieu, voilà la clef de la reconstruction de la cité catholique.
Chercher Dieu : c’est se faire humble, c’est prier et se former – pas de paresse spirituelle et intellectuelle. Chercher Dieu, c’est répondre à sa vocation et communiquer Dieu aux autres selon ses charismes. « Dieu vomit les tièdes » parce que la tiédeur c’est déjà dire « non serviam » comme l’ange déchu. Que saint Michel nous en garde !
Comment servir la cité de Dieu ? Regardons encore du côté de Benoît XVI.
En 2005, à son intronisation, il nous lance cette supplique : « Priez pour moi ! Priez pour moi ! Priez pour moi afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups. » Alors, de grâce, prions, prions, prions pour Benoît XVI !
En juillet 2007, il promulgue le motu proprio « Summorum pontificum » comme « un acte de sanctification de l’Eglise, de toute l’Eglise » selon le Cardinal Hoyos. Agissons pour que son application soit « une grande chose » selon ses vœux, en demandant avec patience, persévérance, intelligence et courtoisie.
A l’Elysée en 2008, le Saint Père appelle à défendre « les droits inaliénables de la personne humaine, depuis sa conception jusqu'à sa mort naturelle, ainsi que ceux relatifs à son éducation libre, à sa vie familiale, à son travail, sans oublier naturellement ses droits religieux ». Voilà les principes non négociables qui doivent guider notre discernement pour toutes les élections à venir. Voilà aussi et surtout des combats urgents à mener inlassablement.
Amis pèlerins, la Chrétienté est l’affaire de tous. Pourquoi les grands témoins de la Foi, les martyres seraient toujours ceux du passé ou ceux d’à côté ? Merci à saint Louis d’avoir fait régner l’ordre et d’avoir rendu la justice pour tous. Merci à saint Paul d’avoir évangélisé les gentils, Merci surtout à la Très Sainte Vierge Marie d’avoir accepté d’être la mère du Roi des Rois, notre Sauveur.
Mais toi Pierre, et toi Marie, ici présents en cette cathédrale, allez-vous remplir votre part du plan de Dieu qui ne passe que par vous ?
Et vous princes chrétiens, hommes préparés et réservés par Dieu pour la justice et le bien commun, allez-vous vous dérober par peur devant les loups ? Hommes d’unité par-dessus tout, nous avons besoin de vos Fiat au service de la politique, pour la mise en œuvre de la doctrine sociale de l’Eglise. Nous avons prié pour vous aussi et nous continuerons à le faire.
Pour vous aider à comprendre le caractère essentiel de votre vocation, je vous renvoie volontiers à l’édifiante homélie de M. l’abbé Ribeton d’hier. Nous la diffuserons.
Charles Péguy disait : « demander la victoire et ne pas avoir l’intention de se battre, je trouve cela mal élevé ». Ayez confiance en cette devise chevaleresque qui proclame fièrement « Fiance en Dieu, fiance certaine ».
Alors Pèlerin de Chartres, ne te dérobes pas. Et toi aussi, prince chrétien, ne te dérobes pas, quel qu’en soit le prix. « Fais ce que dois ! », mieux encore « aimes ce que dois ! »
Dear pilgrims,
The christendom is possible but it needs the effort of every one. That is why our pope Benedictus the XVI invited each of us to look for God first –quaerere deum. Looking for God is the better way to Christianity and to the Heaven.
At the end of this XVVIIth pilgrimage of Christianity, the question is: what am I going to do to participate from now to be a witness of my faith ?
The answer is: Do what you must!
God and Mary are with you.
Olivier de Durat
Président de Notre-Dame de Chrétienté