vendredi 15 juin 2018

Appel de Chartres n°220


Vous n’avez pas suivi le mariage d’Harry et Meghan ce samedi 19 mai 2018…


NDC2018-0404.jpg … car vous étiez, chers pèlerins, avec nous sur les routes de Chartres au pèlerinage de chrétienté et vous avez eu bien raison !

Rassurez-vous, nous n’évaluons pas le « succès » du pèlerinage par des chiffres, nous les prenons pour ce qu’ils offrent : une tendance, un indicateur.
Les chiffres cette année sont éloquents : 13 000 participants, 3 400 anges gardiens (non marcheurs), 7 000 personnes ont assisté à la messe du lundi de Pentecôte en direct sur internet et près de 34 000 en rediffusion les jours suivants. Et pour continuer à vous accabler de chiffres, chacune de nos vidéo-formations est regardée par près de 10 000 personnes.
Cette affluence montre l’enthousiasme, la ferveur que suscite notre marche-retraite de Pentecôte depuis 36 années. Le pèlerinage se développe et touche de nouveaux pèlerins tout en conservant les familles amies, fidèles de longue date, parfois sur plusieurs générations. Pour vous avoir rencontrés et avoir parlé avec vous pendant ces trois jours, j’ai observé que notre pèlerinage attirait aussi de plus en plus de catholiques découvrant les exigences spirituelles, intellectuelles et matérielles de la forme traditionnelle, liturgique ou pastorale. Le pèlerinage, votre pèlerinage, occupe désormais une place de premier rang parmi les mouvements de résistance aux décadences de notre temps.

Nous rendons grâce à Dieu d’avoir protégé les pèlerins. Nous sommes bien conscients des efforts immenses de beaucoup (et pendant toute l’année !) pour que « la colonne passe». Nous avons eu cette année quelques accidents de différentes natures. Nous félicitons et remercions les membres de l’organisation de leur courage pour assurer la sécurité des pèlerins.

La venue du cardinal Sarah a été un immense honneur et une grande joie. Il était très heureux de voir ces familles et ces enfants l’accueillir avec ferveur ! Relisez son homélie du lundi et priez bien pour lui, il me l’a expressément demandé quand je l’ai salué dans la crypte.

Le samedi, la messe de ND de Paris a été célébrée par le Père Zago avec une homélie de Monseigneur Jachiet, évêque auxiliaire de Paris, que je remercie pour ses mots : « Que nos cœurs s’ouvrent à l’Esprit Saint répandu sur l’Eglise au jour de la Pentecôte. Que nous recevions encore l’Esprit de Vérité que le monde ne peut recevoir parce qu’il ne le connaît pas ».

La messe du samedi à Amblainvilliers a été célébrée par le Père Louis-Marie, chanoine régulier de la Mère de Dieu, dont les mots sur le Saint Esprit auront touché les Familles et Enfants « En venant habiter dans nos âmes, il nous rend aimables à Dieu, de son amour à lui... et nous permet d’aimer Dieu, de son amour à lui. C’est ainsi qu’il nous console en nous conduisant à Dieu qui dépasse toutes nos limites ».

Je remercie également l’abbé Paul-Joseph, supérieur du district de France de la Fraternité Saint Pierre, pour la magnifique messe du dimanche aux Courlis. Vous aurez noté la nouvelle utilisation du terrain, très bien agencé par la Logistique de NDC avec un semi-remorque/velum de haute technologie !

Cette année aura également été marquée par la venue le dimanche après-midi du nouvel évêque de Chartres, Monseigneur Christory, qui a célébré le Salut du Saint Sacrement le soir à Gas. Je le remercie d’avoir marché avec nous le dimanche de Pentecôte, dès ses premiers jours comme évêque de Chartres.

Nous avons également une pensée de reconnaissance pour le Sanctuaire de San Giovanni Rotondo qui a autorisé la venue des reliques du cœur de Saint Padre Pio en présence de 4 frères capucins. Nous avons voulu encourager, stimuler la vie spirituelle de nos pèlerins par la Messe et le sacrement de Confession. Pour la première fois, les reliques de Padre Pio venaient en France lors de messes tridentines.

En arrivant à Gas, dimanche sur le bivouac, vous avez peut-être remarqué un regroupement inhabituel. Nous avions organisé un verre de l’amitié avec les cadres pèlerins des premières années, nos amis du Centre Henri et André Charlier. Ce sont eux qui ont créé le pèlerinage dans des conditions difficiles qui étonneraient les générations actuelles. Je remercie Bernard Antony de nous avoir parlé de Dom Gérard, fondateur de ce pèlerinage qu’il a voulu de chrétienté pour inspirer les hommes de notre temps. La réunion habituelle des chefs de chapitre a pris la suite de cette rencontre, une continuité en forme de symbole de ce que nous essayons d’entretenir.

Pour continuer la méditation de notre pèlerinage sur Saint Joseph, je vous engage cet été à prier pour les familles sous la protection de la Sainte Famille avec la prière suivante : « Sainte Famille de Nazareth, Petite Trinité sur la terre, Jésus Dieu sur la terre, Marie épouse de l’Esprit, Joseph ombre du Père, rendez-nous semblable à vous ! Petite Trinité sur la terre, Joseph mourant d’amour pour Marie, Marie mourant d’amour pour Jésus, Jésus mourant d’amour pour le monde, rendez-nous semblable à vous ! »

Notre Dame de la Sainte Espérance, convertissez-nous !

Jean de Tauriers,
Président Notre Dame de Chrétienté

Lundi 04 juin 2018

Pèlerinage 2018 : les remerciements du Cardinal Sarah

NDC2018-Cardinal-Sarah-5.jpg Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements.
Cité du Vatican, le 22 mai 2018


De retour à Rome, je désire vous remercier pour votre accueil si délicat, qui m'a permis de vivre ce moment si magnifique du pèlerinage de Notre Dame de Chrétienté.

Par votre entremise, je désire exprimer vivement ma grande gratitude à tous ceux qui m'ont accueilli si gentiment pour ce moment si précieux sur le plan spirituel, et qui par leur dévouement, ont permis aux nombreux pèlerins de prier au long du chemin jusqu'à la cathédrale Notre Dame. Le recueillement de cette foule qui comptait tant de jeunes et de familles restera gravé dans ma mémoire.

Veuillez assurer les prêtres, religieux et diocésains, les moines, ainsi que les séminaristes, et aussi les religieuses de nombreuses congrégations que j'ai eu l'occasion de saluer, de ma prière fervente pour que le Seigneur leur accorde toujours cette ferveur dont ils témoignent auprès des familles, et en particulier les plus jeunes.

Ce magnifique pèlerinage montre que l'on peut encore vivre de nos jours notre foi commune dans la beauté de la liturgie romaine. Ce fut une riche expérience que je n'oublierai jamais.

Que Dieu vous bénisse et que Notre Dame de Chartres vous protège tous!

Je vous suis reconnaissant de prier pour moi et pour mon ministère au service de l'Eglise universelle.

En vous assurant de ma prière à vos intentions, je vous prie d'agréer mes sentiments très cordiaux in Christo per Mariam,

Robert, Cardinal Sarah.

Dimanche 03 juin 2018

Pèlerinage 2018 : sermon de la messe d'action de grâce

Sermon prononcé par l'abbé Garnier, aumônier du pèlerinage, lors de la messe d'action de grâce en l'église Sainte Odile le 31 mai 2018.

NDC2018-abbe-garnier2.jpgChers amis pèlerins,

L'année liturgique est centrée sur le Christ, en particulier sur l'Eucharistie. Elle est source et sommet de la vie de l'Eglise.
Source et sommet aussi de notre vie intérieure.
Tous les autres sacrements lui sont ordonnés.

Mais certaines fêtes accentuent et redisent plus fortement ce message.
Le Jeudi Saint accentue le sacrifice eucharistique; mémorial de la Passion, la Messe renouvelle le sacrifice de la Croix, avec le même prêtre principal, et la même victime sainte. Elle diffère dans la manière d'offrir et les effets. Le spectacle des nombreuses messes basses célébrées chaque matin de pèlerinage, celui des grand'messes pour les pèlerins souligne fortement cette vérité pour nous.
La Fête Dieu apporte un deuxième accent, elle comble un manque exprimé par Notre Seigneur à Ste Julienne; une fête publique de la Présence Réelle, de la jonction de l'âme et de Dieu dans la communion, du culte d'adoration envers Jésus Hostie. Voyez ce Gethsemani au soir de Pentecôte... ces pèlerins prosternés le dimanche soir, enfants d'abord, adultes ensuite… aimantés par la présence aimante, ils rassemblent en ultime hommage d'adoration courbatures et fatigues de fin de journée... Veilleurs perdus dans l'obscurité, pauvres sentinelles enveloppées de silence au-dedans et au-dehors, ils sont lampes ardentes et vivantes d'adoration.

L'Eucharistie nous provoque à l'émerveillement. Quel ami, quelle aumône (1) !
Réalité substantielle, elle contient le Christ lui-même passé par la mort – l'Agneau de Dieu immolé, figuré par le sacrifice d'expiation de l'agneau pascal.
Sacrement nourrissant et efficace, étonnant aliment spirituel, elle est préfigurée par la manne qui nourrit en s'adaptant à la faim et au goût de chacun. « Mannu » - « Qu'est-ce que c'est ? » Dans la foi, notre étonnement rejoint celui des hébreux devant la nourriture corporelle donnée miraculeusement dans les terres stériles du désert. « Frumenti adipe cibavit et satiavit,... il a nourri, rassasié et comblé de la fine fleur de froment (2) ». Quelle aumône !
Elle ne contient pas seulement la grâce sanctifiante et les secours dont nous avons besoin, mais l'Auteur, la Source même de la grâce. La foi nous donne la certitude de cette présence de Dieu, sans éteindre l'émerveillement. Quel ami!
Oui... car si l'hospitalité sacrée de l'ami, le repas pris ensemble sont un lieu et un moyen de communion d'esprit et de cœur – combien plus l'hospitalité de Dieu au désert ! Mais combien plus encore l'hospitalité eucharistique de Dieu dans son Eglise au fil des temps et des lieux !
Ce n'est plus seulement la nourriture de Dieu, mais Dieu qui se donne en nourriture.
Ce n'est plus seulement faim corporelle, mais faim spirituelle. Dieu l'allume, il la comble, il l'augmente.
L'assimilation de l'aliment augmente et fortifie notre être et notre vie.
La communion eucharistique augmente et fortifie en nous l'être et la vie surnaturelle.

L'Eucharistie, bien commun de l'Eglise.
« J'ai reçu du Seigneur ce qu'à mon tour je vous ai transmis (3) ».
« La sanctification de l'homme relève de Dieu, qui seul a le pouvoir de sanctifier. Voilà pourquoi il n'appartient pas à l'homme de fixer à son choix les éléments par lesquels il pourra être sanctifié. Ils sont déterminés par institution divine (4) ».
Nous recevons donc de l'Eglise et dans l'Eglise ce sacrifice et sacrement de l'Eucharistie. C'est à elle en effet que le Christ confie ce trésor. Ce n'est pas notre fabrication, notre invention. Nous en sommes, de manière différenciée, bénéficiaires, dépositaires, gardiens transmetteurs. Il en va de même de l'ordonnance de la liturgie, écrin de la Messe, du culte eucharistique.

Cette transmission eucharistique est d'abord réiteration; celle du sacrifice renouvelé quotidiennement jusqu'au terme de l'histoire. « Faites ceci, chaque fois que vous le ferez ».
Elle est permanence ; celle de la Présence Réelle. « Ceci est mon corps, ceci est mon sang .. Ainsi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde».
Elle est enfin communion, ou pourrait-on dire, immersion, fusion. « Communion... où Dieu lui-même est reçu (5) » - « Celui qui communie se perd en Dieu comme une goutte d’eau dans l’océan (6) » - « Dieu et l’âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble, qu’on ne peut plus séparer (7) ».

Et puis il y a la transmission de la foi eucharistique.
C'est un marqueur, un curseur déterminant de l'âme catholique, de la pleine unité de foi avec l'Eglise. Notre Seigneur, si pédagogue, si patient, si nuancé dans son enseignement de verité, parle ici sans ambage, clairement, nettement. Il insiste à temps et à contretemps. Il affirme malgré l'incompréhension, puis le refus et l'éloignement d'une part de l'auditoire. « Travaillez pour une nourriture, non celle qui passe mais celle qui demeure pour la vie éternelle. Je suis le pain vivant descendu du ciel. Le pain que je donnerai, c'est mon corps pour la vie du monde. Ma chair est vraiment une nourriture, mon sang est vraiment un breuvage. Le Père qui m'a envoyé est vivant. Je vis par le Père. Quiconque me mange vivra par moi ».

Chers amis, que ce sacrement de l'Eucharistie réalise toujours plus en nous l'unité d'âme avec le Christ lui-même, et aussi avec notre prochain. Et cela par le lien de la charité théologale puisée dans la communion. Que ce « pain des anges devenu nourriture des pèlerins et voyageurs » soit toujours notre joie, notre lumière, notre force, en attendant d'aller, contempler Jésus au ciel, au terme, non plus voilé mais face à face,
Amen !

(1) Bx Charles de Jésus.
(2) Idem, 5° antienne de vêpres. Cf aussi Missel Romain, même fête, Introït.
(3) 1Co 11, 23 et 15, 3.
(4) Somme théologique, IIIa, qu 60, a5.
(5) Bréviaire Romain, idem, antienne des Matines.
(6) Pensées du saint Curé d'Ars.
(7) Idem.


Méditation devant le Saint Sacrement.


Seigneur Jésus, nous croyons et nous adorons votre présence vraie, réelle, substantielle. « Je suis ». C'est votre divin Nom, et c'est encore celui que vous nous dites ici.
Nous vous regardons dans les bras de Saint Joseph. Après le sein très pur et les mains de la Vierge Marie, c'est votre premier ostensoir. Vous n'y êtes pas prisonnier ou diminué. Mais présent tout entier, protégé, donné, comme « condensé ».
nous Vous regardons dans l'Eucharistie. Vous êtes là, non pas rétréci, mais présent et débordant.
Nous vous recevons et possédons « tout autant et pas moins (8) » que la Vierge Marie, Saint Joseph, les mages et les bergers, les apôtres, saintes femmes et pauvres de l'Evangile.
Voyez nos cœurs tantôt comblés de joie, tantôt déchirés d'épreuves. Ce visage intérieur est votre secret et le nôtre. Voyez nos âmes lourdes de poids ; poids de peine ou de souffrance, rejoignant celles de l'Eglise et de notre pays. Poids de grâce, de joie spirituelle, de paix, vraies celles-là, et que vous seul savez donner ou rendre.
Seigneur, que notre émerveillement dans la foi rejoigne et dépasse celui de vos enfants d'hier au désert.

« Seigneur Jésus, donnez nous, non l'orgueil de la suffisance, mais la simplicité du petit enfant, pour vous dire comme St Thomas ; Mon Seigneur et mon Dieu.
Parce que vous nous avez aimé, nous sommes devenus capables de vous aimer, et d'aimer les autres.
Prenez notre adoration en réparation de tout ce mal, ce mal qui nous stupéfait.
Nous voulons avoir cet esprit d'enfance, apprenez nous à le découvrir, à le laisser grandir.
Nous rendons grâce pour tant d'années de pèlerinage, tant de grâce, tant de conversions, tant d'amitié chrétienne et française, tant de rencontres merveilleuses.
Nous rendons grâce surtout parce que nous ne sommes rien, que vous êtes tout, et que c'est en connaissant notre humaine faiblesse que nous découvrirons l'honneur que vous nous faites d'être avec nous (9) ».

(8) Bx Charles de Jésus, méditations devant le St Sacrement.
(9) Abbé Denis Coëffet, méditation au salut du St Sacrement, Gas, pèlerinage 2014.

Pèlerinage 2018 : Homélie du Père Louis-Marie le samedi à Amblainvilliers


NDC2018-Pere-Louis-Marie.jpg Homélie du Père Louis-Marie, chanoine régulier de la Mère de Dieu à l'abbaye de Lagrasse, lors de la messe pour les enfants et les familles à Amblainvilliers le samedi 19 mai 2018.


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Une fois de plus,
nous voici réunis sur les routes de Chartres afin de fêter le Saint Esprit. C’est d’abord pour cette raison que nous nous réunissons.
Nous venons fêter le Saint Esprit qui est partout et nulle part. On nous dit qu’il agit tout le temps, mais on ne le voit pas. Et ainsi où est-il tout le temps dans notre quotidien ; on ne voit pas le Saint Esprit. Alors pourquoi cela changerait-il durant ces jours de marche ?

On ne saisit pas le Saint Esprit !
D’ailleurs on le représente comme une langue de feu. Comment saisir le feu ?

Le Saint Esprit est le grand inconnu !
Il ne se montre pas !
Ne risquons-nous pas de manquer notre pèlerinage si nous le rencontrons pas ?
Mais comment le rencontrer, s’il ne se montre pas ? Il ne faut pas se tromper.
Le rôle de l’Esprit Saint n’est pas de se montrer, mais de nous montrer. Son rôle n’est pas de se faire voir, mais de nous faire voir. S’il se cache, c’est pour mettre en valeur l’amour du Père et du Fils ; car il est cet amour même.
Durant ces trois jours, c’est l’amour du Père et du Fils auquel il faut être attentif et dans lequel il faut entrer. Le Saint Esprit va être présent comme Maître, il va nous l’enseigner, comme Consolateur, il va nous remettre dans l’Espérance de rentrer pleinement un jour dans cet amour comme Souffle, il va nous y conduire.

L’Esprit Saint va être notre maître
Il veut être notre maître intérieur durant ces 3 jours, comme durant toute notre vie.
« Je vous enverrai l’Esprit de vérité, dit Jésus, il nous enseignera tout et il vous conduira vers la vérité toute entière » (Jn 16, 13).
Y aurait-il des choses que Jésus ne nous auraient pas enseignées ? Certains l’ont cru et le croient encore, ils attendent "l’âge de l’Esprit". Et bien ils peuvent encore attendre. Laissons-les sur les bords de la route et nous, avançons.
L’Esprit Saint ne vient pas compléter l’Évangile, ni même le remplacer selon le bon plaisir de nos inspirations du moment ; Non ! Le Saint Esprit vient éclairer notre mémoire et notre intelligence afin que nous comprenions en profondeur l’enseignement de Jésus (qui passe entre autre par les enseignements donnés dans ce pèlerinage).
Il ne vient rien enseigner de plus que Jésus mais il vient ouvrir notre cœur pour connaître son enseignement et le connaître.
Il ouvre le cœur, assouplit, réchauffe, rectifie.
Il nous rend capables non seulement d’écouter mais aussi d’entendre avec toutes les nuances de celui qui aime, qui aime jusqu’à deviner l’autre et devinant, se laisse pénétrer et envahir.
C’est la raison pour laquelle durant ces 3 jours, notre modèle sera Joseph.
Au jour de l’Annonciation, il lui aura fallu d’abord s’ouvrir au Saint Esprit pour entendre l’ange et accueillir la Vierge et le fruit du Saint Esprit qu’elle portait en elle.
Parents, enfants, tous nous devons accepter maintenant d’ouvrir nos cœurs pour que l’Esprit Saint puisse y venir en maître, pour tout recevoir par amour toutes ces grâces que Dieu veut nous donner.
Facile à dire mais quand on n’entend pas très bien, quand nos oreilles et nos cœurs sont blessés; l'attention à l'Esprit qui vient est difficile.
J’en veux à mon époux, mon épouse, mes parents, mes enfants … qui m’a ou m'ont blessé … et j’en suis triste.

Le Saint Esprit se fait le "Consolateur"
Il est notre avocat, le nouveau Paraclet
Il n’a pas peur de nos faiblesse, de nos limites.
En ce pèlerinage, comme dans nos vies, il va nous recevoir comme il a reçu la Vierge au jour de l’Annonciation.
Il n’a pas peur de nos faiblesses et ne vient pas d’abord principalement pour guérir nos blessures naturelles. Jésus n’a pas guéri tous les malades qu’il a rencontrés et quand il guérit il le fait pour signaler une guérison intérieure "va et ne pêche plus". Nous nous focalisons sur nos blessures, nos états d’âme, nos problèmes. Dieu les dépassent ; il nous aime malgré nos limites, ou plutôt non avec avec nos limites.
Dieu n’intervient pas en général pour modifier la nature, autrement que par des intermédiaires humains ; il n’intervient que pour disposer la grâce et principalement par les sacrements (l’eucharistie et la confession étant les principaux qu’il nous offre dans ce pèlerinage). La grâce reste cachée, invisible.
Il faut éviter de rentrer dans cette marche de 3 jours en faisant les fidèles déçus de l’Esprit, comme s’il ne s’était rien passé, depuis le dernier pèlerinage, comme sin le Saint-Esprit n'agissait jamais dans nos vies.
L’Esprit-Saint nous fait le plus grand des cadeaux.
L’Esprit-Saint conduit à Dieu.
En venant habiter dans nos âmes, il nous rend aimables à Dieu, de son amour à lui... et nous permet d’aimer Dieu, de son amour à lui.
C’est ainsi qu’il nous console en nous conduisant à Dieu qui dépasse toutes nos limites.
Dieu nous console à la vérité car il n’est qu’une tristesse, celle de ne pas être des saints.

Le souffle
Nous avons devant nous 3 jours de marche, d’efforts ! Peut-être sous la pluie, ou sous trop de soleil ! avec des maux aux pieds, des fatigues, des lassitudes.
Rien que d’y penser, la force nous manque ! Comme dans notre vie quotidienne, l’’Esprit Saint vient nous parler, nous encourager mais il nous revient de marcher ! d’avancer toujours ! L’Esprit Saint ne remplacera pas nos jambes ! ne remplacera pas le gouvernement de nous-même ! ne prendra pas la décision de marcher à notre place !
Il nous laisse libres !
XXX Il soulèvera ceux qui se confient en lui. Il les éclairera, et les poussera à agir ! Son souffle nous animera pour aller jusqu’au bout !
Et à la fin, le croirez-vous, à la fin de ce pèlerinage, comme à la fin de notre vie, nous serons encore bien capables de penser que nous y sommes parvenus par nos propres forces !
Allons donc, l’Esprit Saint est assez grand Seigneur pour nous laisser croire que nous y sommes arrivés tout seul !
Ne nous y trompons pas dans nos vies, l’action de l’Esprit Saint, c’est l’ultime pari de Dieu que de s’effacer.
Il mise tout sur nous !
Que voulez-vous, l’amour rend aveugle !