Pèlerinage de Pentecôte
de Paris à Chartres

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Actualité

samedi 16 février 2019

Angelus

V. L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie

R/ Et elle conçut du Saint-Esprit

Je vous salue Marie, pleine de grâce,

Le Seigneur est avec vous,

Vous êtes bénie entre toutes les femmes,

Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, mère de Dieu,

Priez pour nous, pauvres pécheurs,

Maintenant, et à l'heure de notre mort.

V. Voici la Servante du Seigneur

R/ Qu’il me soit fait selon votre parole.

Je vous salue Marie...

V. Et le Verbe s’est fait chair

R/ Et il a habité parmi nous.

Je vous salue Marie...

V. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu

R/ Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.

Prions :

Daignez Seigneur répandre Votre grâce dans nos âmes, afin qu’ayant connu par la voix de l’ange l’Incarnation de Votre Fils Jésus-Christ, nous parvenions, par Sa Passion et par Sa croix, à la gloire de la résurrection. Par le même Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il

 

Viens Esprit de sainteté

Viens, Esprit de sainteté,

Viens, Esprit de lumière,

Viens, Esprit de feu,

Viens, nous embraser

 

1. Viens, Esprit du Père, sois la lumière,

Fais jaillir des cieux ta splendeur de gloire.

 

2. Viens, onction céleste, source d'eau vive,

Affermis nos cœurs et guéris nos corps.

 

3. Esprit d'allégresse, joie de l'Eglise,

Fais jaillir des cœurs, le chant de l'Agneau.

 

4. Fais-nous reconnaître l'amour du Père,

Et révèle-nous la face du Christ.

 

5. Feu qui illumines, souffle de la vie,

Par toi resplendit la croix du Seigneur.

 

6. Témoin véridique, tu nous entraînes

A proclamer : Christ est ressuscité !

 

     

« Prélude » pour une « suite »...

« Béni soit le Seigneur mon Dieu qui éduque mes mains pour le combat,

et mes doigts pour la guerre !

Mon bienfaiteur et ma forteresse, ma haute retraite et mon libérateur,

mon bouclier, mon refuge, celui qui m’assujettit mon peuple ! »

Peut-être aurez-vous reconnu les paroles prononcées par Barry Peper, l'excellent sniper d'Il faut sauver le soldat Ryan. En fait, c'est un extrait du psaume 144 que le tireur d'élite récite du haut de son clocher, tout en visant et décimant ses ennemis.

Chers amis, nous voici au temps de Septuagésime....

Septuaginta = 70. C'est un compte à rebours avant la fête de Pâques (environ J – 70). C'est aussi un seuil du Carême. Silence de l'Alleluia et du Gloria aux dimanches et féries... Couleur violette... chants plus graves du Trait...

La septuagésime nous introduit au temps du Carême.

40 jours d'exercice... l'« OPEX » spirituelle de l'Eglise de la terre. Mais on n'envoie pas un soldat se battre sans entrainement, sans manœuvre, sans préparation. Et bien, c'est cela, la Septuagésime. En fait le combat spirituel est aussi réel que celui du sniper sus cité.

« La vie et la mort s'affrontèrent en combat singulier,

le prince de la vie a enduré la mort ;

vivant, Il règne désormais ! (1) »

Il ne faut pas entendre de l'extérieur ce chant de triomphe de Pâques ! Il ne faut pas regarder l'arène en spectateur, il faut y descendre. L'arène... c'est notre vie. Le champs de bataille, c'est l'Eglise et nos âmes.

Et les soldats... c'est nous. Mais oui !

Souvenons-nous de « l'onction du lutteur » ; un prolongement du baptême est d'être les « lutteurs de Dieu ».

Souvenons-nous encore de l'onction de la confirmation, qu'on reçoit sur le front pour ne jamais rougir du Christ et de l'idéal chrétien. Et puis le soufflet reçu, symbole et annonce des contradictions, des luttes à endurer pour le Nom de Jésus... et en même temps, le souhait de l'évêque ; « Pax tecum ».

Gardons la paix, oui, mais celle de Dieu, et … la paix dans le combat spirituel !

« Ennemi en vue... »

Où en sommes-nous dans le combat spirituel ?

Quelle faiblesse, quel manque, quelle défaite éventuellement récurrente ?

Quel défaut dominant entrainant facilement en nous les autres défaites et redditions?

Bref, quelle résistance à l'amour de Dieu et du prochain ?

Qui sont nos alliés, nos ennemis ?

La guerre terrestre a eu ses grands noms , le combat spirituel aussi !

La guerre terrestre a eu ses stratèges, génies, chefs; Jules César, Du Guesclin, Vauban, Charette, Napoléon , Clausewitz, Rommel et Montgomery, Patton, Giap, … tant d'autres...

Le combat spirituel a ses saints, docteurs de l'Eglise, auteurs utiles. A leur suite (2), avec beaucoup de gratitude envers leur héritage spirituel, voici une « petite série» sur les 7 péchés capitaux. Pour les retenir, c'est assez simple ; GALOPEC – Gourmandise, Avarice, Luxure, Orgueil, Paresse, Envie, Colère.

Nous marcherons ainsi de dimanche en dimanche vers le temps de la Passion, la Semaine Sainte et Pâques.

Ces quelques réflexions seront utiles et profitables si elles aident notre entrainement spirituel,

  • en nous aidant à démasquer l'ennemi,

  • en nous fournissant les bonnes « armes spirituelles »

  • en nous faisant pratiquer les vertus opposées au défaut que nous aurons identifié et « visé »

  • en nous fortifiant dans l'amour de Dieu et du prochain, qui est le fin mot de ce combat spirituel.

 

Sans plus attendre donc, … « Première bataille ; l'envie ».

 

Abbé Garnier

(1) Séquence Victimae Paschali, Dimanche de Pâques, Missel Romain (attribué à Wipon, clerc de la cour de Charlemagne).

(2) On recommande en particulier ;

- St Thomas d'Aquin, Questions disputées sur le mal, Editions NEL, question 8.

- Lorenzo SCUPOLI, le Combat spirituel.

- P.IDE et L.ADRIAN, 7 péchés capitaux, ou ce mal qui nous tient tête,Ed. Mame, 2002.

- Mgr F. SHEEN, La formation du caractère, Ed. Du Laurier, 2005 (tiré à part de l'ouvrage « Dépassons-nous ! », traduit de l'americain en 1953).

 
 

 

Défendre le bien commun sans la guerre, est-ce possible ?

En quoi la paix constitue-t-elle un bien commun ?

La « paix » est avec la « liberté » et l’ « amour », est un des mots les plus galvaudés.

La Paix selon le monde n’est que l’absence de guerre ; la liberté de laisser se développer les passions les plus désordonnées ; la mise sur le même plan de l’erreur et de la vérité ; du bien et du mal…Cette paix-là est cause de désordre. La Paix pour le chrétien est selon l’expression de saint Augustin, la tranquillité de l’ordre. Le plein épanouissement de l’ordre créé par Dieu. Elle est fondée sur des relations harmonieuses entre les citoyens se basant sur le respect de l’autorité et une saine obéissance, chacun et chaque chose étant à sa place. Elle doit être associée à la justice, à la charité et à la vérité sans lesquelles il n’y a pas de paix véritable et durable. Or les hommes et les Chrétiens eux-mêmes sont loin d’être dirigés par ces vertus. C’est la raison pour laquelle la paix est fragile, précaire.

La paix ne va jamais de soi car le cœur des hommes est ainsi fait qu’il se complaît dans l’affrontement. La nature des choses, ce n’est pas l’équilibre et l’harmonie, c’est le désordre. Le désordre c’est la règle du monde, l’ordre c’est l’exception. C’est la raison pour laquelle la paix est le fruit d’une volonté ferme et d’un combat. Elle est l’apanage des forts. Cette paix là non seulement constitue un bien commun mais elle est la condition nécessaire à la préservation et à l’épanouissement de tous les autres.

Les papes tout au long de l’histoire et spécialement au XXe siècle n’ont cessé de la défendre et de chercher à la promouvoir. Pendant la Première Guerre mondiale, les deux seules tentatives de restauration de la paix ont été le fait du pape Benoit XV et du seul chef d’État authentiquement chrétien, Charles d’Autriche. Ce grand monarque était aussi un soldat. Il savait que cette guerre était une guerre civile et qu’elle mettait en péril la Civilisation. Il est symptomatique que toutes les puissances laïques et ouvertement anti chrétiennes aient tout fait pour faire échouer ces tentatives.

S’agit-il du même bien commun lorsqu’aujourd’hui des opérations militaires extérieures sont conduites ?

Nous vivons dans un monde interdépendant, dans lequel un événement lointain peut avoir très vite des répercussions dramatiques dans notre pays. On doit rejeter l’idéologie mondialiste qui coupe les individus de leur culture et de leurs racines, qui veut faire de l’homme un consommateur interchangeable mais on ne peut pas combattre la mondialisation qui est un fait.

On ne peut pas vivre en autarcie et se désintéresser de l’environnement international. Dans ce cadre, la France a des responsabilités par la place qu’elle occupe au sein de l’organisation des Nations Unies, par son histoire, par les liens forts qui la rattachent à ses anciennes colonies en Afrique. La justification de nos interventions en Afrique, c’est d’y maintenir autant que possible une certaine stabilité pour promouvoir son développement.

En agissant ainsi la France défend le bien commun à l’échelle du monde ; elle est un artisan de paix. Ce fut l’honneur de la France dans les années 90 d’intervenir au Rwanda. Elle n’avait rien à y gagner sinon de sauver des vies et de sauver l’honneur. Elle aurait pu détourner la face comme toutes les autres grandes puissances. Elle défend aussi le bien commun de notre propre pays car la question des migrations trouvera son règlement dans la stabilité, la sécurité et le développement des pays dont sont originaires les migrants. Dans certaines circonstances, nous avons le devoir d’intervenir loin de nos frontières. C’est la raison pour laquelle la France doit conserver une armée de projection.

Une opération extérieure doit répondre aux critères de la guerre juste. Certaines de nos interventions, ces dernières décennies, ont malheureusement bafoué ces critères. L’intervention en Libye dont nous avons été le moteur a débouché sur la libération de forces qui ont généré l’insécurité et le terrorisme dans la bande sahélienne. En 1999, notre intervention au Kosovo sous le couvert de l’OTAN comme supplétif des Américains a eu lieu après une vaste campagne de désinformation conduite contre la Serbie notre allié historique. En 2003, en revanche, ce fut l’honneur de la France de dénoncer le mensonge américain et la guerre en Irak en cherchant à promouvoir une solution diplomatique et en mettant en garde contre les risques de chaos qui suivraient l’intervention. Le discours de Dominique de Villepin à l’ONU restera dans l’Histoire.

La vocation d’un militaire est-elle d’apprendre à faire la guerre ou à faire la paix ?

 La guerre est un moyen, la paix est une fin. La paix est le but de la guerre juste. Dans les années 70, on a voulu faire du militaire un « soldat de la paix ». L’expression a remporté un certain succès auprès des responsables politiques. À l’époque, lors de la chute du mur de Berlin, on parlait des dividendes de la paix. Parler de « soldat de la paix », c’est confondre la fin et les moyens. Le métier du soldat, c’est de faire la guerre, de s’y préparer, de développer ses forces morales pour faire face aux menaces les plus contraignantes, pour affronter les ennemis les plus implacables, pour défendre ce que nous avons de plus cher, notre patrie, notre civilisation. C’est un métier très exigeant qui demande beaucoup de vertus car la force doit être employée avec une conscience éclairée et avec mesure. Apprendre à faire la guerre, c’est apprendre à maîtriser la force dont on est dépositaire, à l’employer dans une juste proportion pour obtenir l’effet recherché. L’emploi de la force est toujours proportionnel. Il trouve sa justification dans cette maxime bien connue qui est la devise de l’école de guerre : « Si vis pacem, para bellum ». En faisant la guerre le soldat prépare les conditions de la restauration de la paix.

La pacification d’un territoire n’est-elle pas désormais une partie intégrante de la mission après une intervention militaire ? N’est-elle pas une conception spécifique à l’armée française ?

Ce n’est pas un concept nouveau. Il est vieux comme le monde. Les armées romaines pacifiaient les régions conquises. Elles imposaient la « pax romana » qui est à l’origine de la civilisation française.

Le but de toute intervention militaire est de mettre fin au chaos et de créer les conditions d’un retour à l’harmonie. Il est vrai pourtant que l’armée française a été pionnière dans le domaine de la pacification. Son action passée en Indochine, à Madagascar, au Maroc et en Algérie demeure une référence. Elle est enseignée dans les écoles militaires américaines. Je citerai trois grands généraux français qui furent de grands pacificateurs : Gallieni au Tonkin et à Madagascar ; Lyautey, son disciple au Maroc et de Lattre en Indochine en 1951. Ces grands pacificateurs avaient compris qu’il n’y avait pas de victoire possible sans le soutien des populations, que le but de l’action consistait à gagner les cœurs.

 « On ne conquiert pas un village de la même façon quand on sait que le lendemain on va y rouvrir un marché » disait Lyautey. Il disait aussi qu’un chantier valait 10 bataillons. La pacification a été théorisée par un grand penseur militaire français le lieutenant-colonel Galula dont on redécouvre la pertinence de la doctrine aujourd’hui. On constate malheureusement que si nous remportons la victoire militaire initiale nous avons beaucoup de mal à stabiliser les pays dans lesquels nous intervenons, à y ramener la sécurité et à y créer les conditions d’un avenir meilleur dans le domaine politique, économique et social. Il y a plusieurs raisons à cela : tout d’abord, nous intervenons dans l’urgence et nous ne pensons pas ou insuffisamment au temps d’après, qui devrait être le but de toute intervention militaire. L’Irak, l’Afghanistan et la Libye sont des parfaites illustrations de ce phénomène, ensuite l’action militaire, la pacification, la stabilisation nécessitent l’action coordonnée d’un grand nombre d’acteurs dans le domaine de la sécurité, de la santé, de l’éducation, de la reconstruction, de la justice, de la gouvernance or les organismes en charge de ces actions agissent de façon trop indépendante alors qu’ils devraient agir en cohérence pour concentrer leurs efforts. Il faudrait pour cela un chef unique. C’est parce que Lyautey avait obtenu le commandement militaire et civil qu’il a réussi. – Enfin, nous sommes tributaires de gouvernements nationaux qui sont tous corrompus et n’ont pas le sens du bien commun.

La paix intérieure présente-t-elle des similitudes avec la recherche de la paix extérieure ?

 Le pape Benoit XV affirme que la loi de charité régit les individus comme les nations. L’Évangile ne contient pas une loi de charité pour les individus et une autre pour les États et pour les peuples. Ainsi, non seulement paix intérieure et paix extérieure présentent des similitudes mais l’une est la condition de l’autre. La recherche de la paix intérieure, c’est la recherche d’un équilibre, d’un ordre et d’une cohérence pour dominer nos passions, surmonter nos faiblesses, nos manques de courage, nos égoïsmes, combattre nos mensonges. Tout cela vaut pour les individus, les familles, les corps intermédiaires et les nations. Nous sommes marqués par le péché. Les sociétés sont à notre image.

vendredi 15 février 2019

La paix est la tranquillité de l'Ordre

 « La paix est la tranquillité de l’Ordre » nous rappelle St Augustin. Mais de quel Ordre s’agit-il ? En fait, cet Ordre en regroupe trois : l’ordre qui doit être en nous, celui au sein de notre famille et celui de la Cité. Cette trilogie nécessaire à l’équilibre implique donc de développer une éthique personnelle, une éthique familiale et une éthique politique, elles-mêmes directement tributaires d’une sagesse personnelle pour se gouverner soi-même, d’une sagesse économique pour le gouvernement de la maison familiale et d’une sagesse politique pour le gouvernement de la cité. Ces trois sagesses « pratiques » sont toutes directement issues de la sagesse philosophique, théologique et mystique.

Parce que la paix est d’abord une paix intérieure dans l’âme, elle ne peut exister que si la multitude des passions de l’âme est maîtrisée. « En votre patience, vous posséderez vos âmes » (Lc 21:19) Cette paix intérieure dans la possession de l’âme dont parle Notre-Seigneur, c’est une maîtrise de toutes les passions de celle-ci ; c’est une maîtrise de tous les mouvements de l’affectivité sensible et spirituelle. La paix est dans mon âme parce que je maîtrise les mouvements de l’amour, de joie, de haine, du désir, de fuite, d’espoir, de désespoir, de crainte, d’audace, de tristesse, de colère en mon affectivité sensible et spirituelle. Cette maîtrise requiert toutes les vertus naturelles et surnaturelles. Elle requiert par-dessus-tout la charité.

Entre toutes les affections, entre tous les amours de notre cœur, entre toutes les vertus, la charité doit « présider et régner sur toutes les affections, voire même sur l’entendement et la volonté.

« Entre tous les amours, celui de Dieu tient le sceptre, et a tellement l’autorité de commander inséparablement unie, et propre à sa nature, que s’il n’est le maître incontinent il cesse d’être et périt. » Traité de l’Amour de Dieu, livre I, chap.6

« Les vertus sont en l’âme pour modérer ses mouvements, et la charité, comme première de toutes les vertus, les régit et les tempère toutes, non seulement parce que le premier en chaque espèce des choses sert de règle et mesure à tout le reste, mais aussi parce que Dieu ayant créé l’homme à son image et ressemblance, veut que comme en lui tout y soit ordonné par l’amour et pour l’amour. » Traité de l’Amour de Dieu, livre I, chap.6

Institut du Christ Roi

jeudi 14 février 2019

Chapelet à Notre Dame du Lys (Paris 15)

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Réparation des blasphèmes envers

l’Immaculée Conception de Notre Dame

 

Pour réparer ces offenses faites au Cœur Immaculé de Marie,

le chapitre du pèlerinage de Chartres vous invite à Notre Dame du Lys, le :

                                 Samedi 2 mars 2019

 

à 17 h. 30 : Pour méditer,  pendant quinze minutes, sur le premier mystère douloureux, et réciter les mystères joyeux, (possibilité de confession), 

à 18 h. 30 : Pour assister à la messe célébrée en la forme extraordinaire du rite romain par Monsieur l’Abbé de Saint Rémy.

(Premier samedi sur les cinq demandés par Notre Dame de Fatima)

               Renseignements : chapitrendlys@gmail.com

            Notre Dame du Lys 7, rue Blomet 75015 PARIS

 

 

 

 

Un pamphlet contre l'Eglise (Correspondance européenne)

 Le titre en est Sodome et l’auteur, Frédéric Martel, un activiste LGBT français bien connu. Le livre est cependant né au Italie au cours d’un entretien entre l’auteur et l’éditeur Carlo Feltrinelli, fils de Gian Giacomo, l’éditeur terroriste mort le 14 mars 1972 alors qu’il posait une bombe sur un pylône à haute tension de l’ENEL à Segrate. Sodome sera présenté au cours des tous prochains jours en huit langues et une vingtaine de pays. Le lancement officiel se fera le 21 février en concomitance avec l’ouverture au Vatican de la réunion de haut niveau dédiée aux abus sexuels sur mineurs. Il s’agit donc d’une puissante opération médiatique qui a comme cible l’Eglise catholique. L’auteur du libre, Frédéric Martel, présenté par la presse sous les titres de fois en fois de sociologue, chercheur, historien, est parvenu à une certaine popularité grâce à son dernier essai, traduit en diverses langues, Global gay – publié en Italie par Feltrinelli – dédié à l’actuelle marche triomphante du mouvement homosexualiste dans le monde entier.

Impliqué directement dans de nombreuses associations actives dans la diffusion du programme LGBT Frédéric Martel est engagé depuis des années en première ligne dans le processus de promotion et de « normalisation » de l’homosexualité. Le militantisme LGBT de l’auteur de Sodome l’a porté à être l’un des principaux promoteurs de la loi n°99-944 du novembre 1999 (Du pacte civil de solidarité et du concubinage), sur ce qu’il est convenu d’appeler les PACS, qui introduisirent en France les unions civiles. Au cours des années suivantes, l’activiste LGBT a continué à apporter sa contribution à la cause homosexualiste en dédiant de nombreux articles à l’introduction du pseudo mariage homosexuel en France, jusqu’à sa légalisation complète intervenue le 18 mai 2013.

Frédéric Martel affronte maintenant la sodomie au sein de l’Eglise, en affirmant avoir conduit une enquête de terrain d’une durée de 4 ans, en interrogeant quelques 1.500 personnes au Vatican et dans différents pays du monde. En réalité, ce dont le livre manque cruellement est justement la documentation. Nous ne savons rien, en effet, après sa lecture, de plus que ce que nous ne savions auparavant sur la diffusion de l’homosexualité dans l’Eglise. Ce très grave problème, placé sous les projecteurs par le témoignage de S.Exc. Mgr Carlo Maria Viganò, a été analysé de manière scientifique et documentée par deux chercheurs polonais, les Pères Dario Oko et Andrzej Kobyliński, auteurs d’études qui ont été ignorées par la presse internationale. Cependant Frédéric Martel ne cherche pas la vérité. Il a une thèse idéologique à démontrer et il ne démontre rien au fil de ses pages. Il ne fait que suggérer, insinuer, calomnier, dénigrer.

Mgr Battista Ricca, qualifié par le vaticaniste Sandro Magister de « prélat du groupe de pression homosexuel » lui ouvre les portes du Vatican. « Il m’indique minutieusement comment franchir le contrôle des gendarmes puis celui des gardes suisses. Je croiserai souvent ce prélat aux yeux liquides, un franc-tireur proche de François qui a connu la gloire et la chute. C’est à lui que je devrai, comme on le verra, de pouvoir loger dans l’une des résidences du Vatican ». L’auteur raconte s’être installé à Rome une semaine par mois, « logeant même régulièrement à l’intérieur du Vatican grâce à l’hospitalité de hauts prélats qui, parfois, se révélaient être eux-mêmes « de la paroisse »";  "Une quarantaine de Cardinaux et des centaines d’Evêques, de monsignori, de prêtres et de « nonces » (les ambassadeurs du pape) ont accepté de me rencontrer. Parmi eux, des homosexuels assumés, présents chaque jour au Vatican, m’ont fait pénétrer leur monde d’initiés ».

Parmi ses informateurs, se trouve le Père Antonio Spadaro « un jésuite considéré comme l’une des éminences grises du pape, avec lequel j’ai régulièrement discuté au siège de la revue La Civiltà Cattolica, dont il est le directeur ». C’est lui qui lui explique que « le cardinal Burke a pris la tête de l’opposition au pape ». S.Em. le Cardinal Raymond Leo Burke, auquel Frédéric Martel dédie un chapitre de son livre, représente logiquement l’une de ses cibles. Sa faute ? Condamner de manière catégorique l’homosexualité. La thèse de Frédéric Martel est que derrière tout homophobe se cache en réalité un homosexuel mais, dans la mesure où rien de ce genre ne peut être démontré vis-à-vis du Cardinal américain, l’activiste français se contente d’une description minutieuse et caricaturale du très normal appartement du Cardinal. « Le cardinal – écrit-il – évoque irrésistiblement dans ses accoutrements vestimentaires et son allure insolite une drag-queen ». Toutefois Frédéric Martel  admet : « Burke est l’un des rares à avoir le courage de ses opinions », comme par ailleurs Mgr Viganò, qui lui semble « comme un témoin fiable et sa lettre irrécusable »"; « il me semble néanmoins – ajoute-t-il    que le geste de Viganò est plus irrationnel et solitaire qu’on ne l’a cru : c’est un acte désespéré, une vengeance personnelle, qui est d’abord le fruit d’une blessure intime profonde ».

De quoi sont coupables les ecclésiastiques homosexuels ? Non pas d’avoir violé la loi morale mais d’être hypocrites et de ne pas avoir rendu publiquement témoignage de leur vice. « Qu’il soit bien clair que, pour moi, un prêtre ou un cardinal ne doit avoir aucune honte à être homosexuel ; je pense même que ce devrait être un statut social possible, parmi d’autres ». Les hommes d’Eglise devraient dire : nous sommes homosexuels et nous nous en vantons et l’Eglise dire : je me suis trompée en condamnant l’homosexualité.

C’est la raison pour laquelle Frédéric Martel est un partisan de la « réforme » du Pape François : « La démission de Benoît XVI et la volonté de réforme du pape François contribuent à libérer la parole ». « Ce pape latino est le premier à avoir employé le mot « gay » – et non plus seulement le mot « homosexuel » – et on peut le considérer, si on le compare à ses prédécesseurs, comme le plus « gay-friendly » des souverains pontifes modernes. Il a eu des mots à la fois magiques et retors sur l’homosexualité : « Qui suis-je pour juger ? » Et on peut penser que ce pape n’a probablement pas les tendances ni l’inclination qu’on a attribuées à quatre de ses prédécesseurs récents. Pourtant, François fait l’objet aujourd’hui d’une violente campagne menée, en raison même de son libéralisme supposé sur les questions de morale sexuelle, par des cardinaux conservateurs qui sont très homophobes – et, pour la plupart d’entre eux, secrètement homophiles ». « Ce qui insupporte François, ce n’est pas tant cette homophilie si répandue que l’hypocrisie vertigineuse de ceux qui prônent une morale étriquée tout en ayant un compagnon, des aventures et quelquefois des escorts. Voilà pourquoi il fustige sans répit les faux dévots, les bigots insincères, les cagots. Cette duplicité, cette schizophrénie, François les a souvent dénoncées dans ses homélies matinales de Santa Marta. Sa formule mérite d’être placée en exergue de ce livre : « Derrière la rigidité, il y a toujours quelque chose de caché ; dans de nombreux cas, une double vie ».

Frédéric Martel, comme le Pape François, est convaincu que derrière chaque homophobe se cache un homophile, un homme attiré ou obsédé par l’homosexualité, qu’il la pratique ou non. « On peut même dire qu’il y a une règle non écrite qui se vérifie presque toujours à Sodome : plus un prélat est homophobe, plus il a de chances d’être lui-même homosexuel ». « Plus un prélat est véhément contre les gays, plus son obsession homophobe est forte, plus il a de chances d’être insincère et sa véhémence de nous cacher quelque chose ».

Le but de ce livre ? Abattre la Bastille de la morale catholique : « Cinquante ans après Stonewall, la révolution gay aux Etats-Unis, le Vatican est le dernier bastion à libérer ! Beaucoup de catholiques ont désormais l’intuition de ce mensonge, sans avoir encore pu lire la description de Sodome ».

Les étapes à réaliser sont : appuyer et encourager la réforme du Pape François, disqualifier les hommes d’Eglise fidèles à la Tradition, empêcher qu’au sein de l’Eglise ne soit discutée la plaie de l’homosexualité, surtout lors de la prochaine réunion de haut niveau de ce mois de février. Il faut remarquer cependant que l’appui du mouvement LGBT au Pape François ne l’aidera certes pas dans la situation de grave difficulté dans laquelle il se trouve. Les Cardinaux et Evêques démonisés dans le livre sortiront renforcés après cette attaque si mal conduite et si les Présidents des Conférences épiscopales mondiales ne devaient pas traiter de l’homosexualité, la réunion du 21 au 24 février se soldera par un échec. Cependant, ce qui peut d’ores et déjà être considéré comme un flop est le pamphlet de Frédéric Martel.

Roberto de Mattei – Correspondance européenne

 

 

Pèleriner pour le retour de la Chrétienté

Notre pèlerinage de Pentecôte est un pèlerinage «de chrétienté» non comme un pèlerinage parmi d'autres dans une chrétienté qui, hélas, n'existe plus, mais comme un pèlerinage qui souhaite le retour, la restauration de la chrétienté - Demain la chrétienté, selon le beau titre de Dom Gérard - et qui agit, prie et combat en ce sens.

La chrétienté, selon la définition de Gustave Thibon, c'est un «tissu social où la religion pénètre jusque dans les derniers replis de la vie temporelle (mœurs, usages, jeux et travaux...), une civilisation où le temporel est sans cesse irrigué par l'éternel». C'est une alliance du sol avec le ciel, une alliance des nations avec la Sagesse éternelle. C'est le régime politique au sens large qui, inspiré spirituellement par l'Église, mais temporellement autonome, permet à la double et unique loi de Dieu de régner : celle du Décalogue (résumé de la loi naturelle) et celle de l'Évangile (avec sa loi d'Amour et sa charte des béatitudes). C'est la proclamation de la royauté de Jésus-Christ sur les âmes, sur les institutions et sur les mœurs. C'est le corps charnel de l'Église ...

Notre pèlerinage est en outre «de chrétienté», comme «parabole vivante» (Dom Gérard), modèle de «microsociété», appliquant pro domo les principes de la chrétienté. Il ouvre en somme la voie en commençant par lui. Outre la conversion indispensable des âmes, la finalité propre du pèlerinage de chrétienté est donc le bien commun temporel et surnaturel de la cité charnelle, dans une juste distinction et (sub) ordination du temporel et du spirituel. C'est un pèlerinage de laïcs responsables du temporel, militants du temporel chrétien dans l'Église militante et dans leur nation.

Car la chrétienté et sa restauration passent par la nation - Jeanne d'Arc en témoigne - et particulièrement par la nation française, comme l'avait désiré Péguy : «Il faut que France et chrétienté continuent !». Selon l'adage classique, si ce sont les prêtres qui prêchent la croisade, ce sont les fidèles qui la font avec des chefs laïcs pour la diriger.

Ainsi en va-t-il du pèlerinage de chrétienté, croisade pour la chrétienté, qui rompt à cet égard avec la mauvaise habitude d'une certaine Action Catholique où les curés, faute d'un pouvoir temporel chrétien du laïcat, s'arrogeaient abusivement ce pouvoir, mettant indûment les laïcs sous leur tutelle. «Il y a un aumônier sur chaque navire mais on ne lui demande pas de fixer la ration de vivres de l'équipage ni de faire le point», résume à sa façon Jean Anouilh dans Becket ou l'honneur de Dieu. Il en est de même dans nos chapitres et, en dehors du pèlerinage, dans nos combats de la cité. Le but de notre pèlerinage c'est aussi rétablir le pouvoir temporel du laïcat chrétien.

A l'échelle du pèlerinage, et selon le modèle de la chrétienté, "l'ordre chrétien" se divise en deux pouvoirs : le temporel, qui revient essentiellement aux chefs de chapitre (sous la direction du Président) dans une juste autonomie, quasiment une souveraineté même si elle est limitée, et le "spirituel" qui revient aux aumôniers (sous la direction de l'aumônier national) soumis à l'autorité de l'Église. C'est la «sainte alliance» entre le clerc et le laïc dans ce binôme chef-aumônier - qu'on retrouve dans le (vrai) scoutisme catholique, lequel constitue lui aussi, comme le pèlerinage, et à sa façon un retour en chrétienté.

Il y a en outre dans l'ordre temporel du pèlerinage (comme dans le scoutisme) une application pro domo de la doctrine sociale de l'Église avec le «système des chapitres» (analogue au système des patrouilles du scoutisme) qui applique admirablement le principe de totalité (selon lequel l'être de la partie est pour l'être du tout) et le principe de subsidiarité (selon lequel l'autorité supérieure, qui dirige, harmonise et supplée, doit s'interdire, par une ingérence mal-heureuse, de retirer aux groupements d'ordre inférieur les fonctions qu'ils sont en mesure de mieux remplir eux-mêmes). Ce que je nomme le «système des chapitres» (par affinité régionale et sans distinction de classes, d'âges et de mouvements) illustre bien la conception organique que se fait le pèlerinage de la société et de son ordre hiérarchique (conformément à la doctrine sociale et à la philosophie réaliste) aux antipodes d'une conception totalitaire, mécaniciste.

Le rôle-pivot (médiateur) du chef de chapitre (qui a charge d'âmes) est à cet égard le rôle essentiel du pélé (comme le chef de patrouille dans le scoutisme) entre les pélerins et l'état-major du pèlerinage qui oriente l'ensemble. Enfin, autre héritage de la Cité catholique, le pèlerinage de chrétienté est une œuvre auxiliaire, qui se refuse, depuis son origine, à être un mouvement parmi les autres. Limitant son organisation, son encadrement et son «suivi» à sa seule finalité de pèlerinage de chrétienté, il est en revanche au service des mouvements, des partis, des organisations militantes, de tous ceux qui, dans le respect de la diversité des initiatives, ont le souci de la complémentarité des forces. «Au-dessus des partis», par sa finalité temporelle et spirituelle, il propose à tous ceux-là, dans l'esprit de l'Amitié française, de venir se ressourcer, voire se réconcilier, dans une marche de chrétienté. Marche où les partis disparaissent et se fondent, pour trois jours, dans le cadre des provinces et des chapitres locaux et familiaux.

Ces chapitres reproduisant comme des corps intermédiaires naturels (fondés sur la géographie et un réseau social : villes, paroisses..), d'où est exclu toute dialectique artificielle. Cellule de base du pèlerinage, le chapitre est sensé reconstituer socialement, pour lui-même aussi, une microchrétienté (comme on dit analogiquement que la famille est une Église domestique). D'où l'importance d'éviter précisément, dans la mesure du possible, les regroupements unitaires par âges (à l'exception du «chapitre enfants» pour des raisons évidentes), par mouvements, par secteurs professionnels (selon l'expérience malheureuse aussi de l'Action Catholique...) pour susciter la solidarité des générations, des classes sociales, etc... Disons, pour terminer ce volet, que c'est la chrétienté qui vient principalement spécifier notre pèlerinage. Si la tradition et la mission sont aussi des éléments essentiels, constitutifs de son être, ils peuvent en effet se retrouver dans d'autres pèlerinages qui ne sont pas de chrétienté. On voit mal en revanche comment un pèlerinage de chrétienté aujourd'hui, dans notre monde sécularisé et désorienté, pourrait ne pas être de tradition et de mission, de résistance et de reconquête.

Conférence de Rémi Fontaine aux Assises Nationales de Notre Dame de Chrétienté le 8 décembre 2001

mercredi 13 février 2019

L'Esprit de Dieu

L’Esprit de Dieu repose sur moi,

L’Esprit de Dieu m'a consacré,

L’Esprit de Dieu m'a envoyé

Proclamer la paix, la joie.

 

1- L’Esprit de Dieu m’a choisi

Pour étendre le règne du Christ parmi les nations

Pour proclamer la Bonne Nouvelle à ses pauvres,

J’exulte de joie en Dieu mon Sauveur.

 

2- L’Esprit de Dieu m’a choisi

Pour étendre le règne du Christ parmi les nations

Pour consoler les cœurs accablés de souffrance

J’exulte de joie en Dieu mon Sauveur.

 

3- L’Esprit de Dieu m’a choisi

Pour étendre le règne du Christ parmi les nations

Pour accueillir le pauvre qui pleure et qui peine

J’exulte de joie en Dieu mon Sauveur.

 

4- L’Esprit de Dieu m’a choisi

Pour étendre le règne du Christ parmi les nations

Pour annoncer la grâce de la délivrance

J’exulte de joie en Dieu mon Sauveur.

 

5- L’Esprit de Dieu m’a choisi

Pour étendre le règne du Christ parmi les nations

Pour célébrer sa gloire parmi tous les peuples

J’exulte de joie en Dieu mon Sauveur.

 

O salutaris Hostia

O salutaris Hostia,

Quæ cæli pandis ostium:

Bella premunt hostilia,

Da robur, fer auxilium.

 

O vere digna Hostia,

Spes unica fidelium:

In te confidit Francia;

Da pacem, serva lilium

 

Uni trinoque Domino

Sit sempiterna gloria,

Qui vitam sine termino

Nobis donet in patria. Amen.

 

O Victime salutaire,

Qui nous ouvre les portes du ciel,

Les armées ennemies nous poursuivent,

Donne-nous la force, porte-nous secours.

 

O vraiment digne Hostie,

Unique espoir des fidèles,

En toi se confie la France,

Donne-lui la paix, conserve le lys.

 

Au Seigneur unique en trois personnes

Soit la gloire éternelle ;

Qu'il nous donne en sa Patrie

La vie qui n'aura pas de fin. Amen.

Loué soit à tout instant

Loué soit à tout instant,
Jésus au Saint-Sacrement (bis)

1 - Jésus veut par un miracle,
Près de nous, la nuit, le jour,
Habiter au Tabernacle,
Prisonnier de Son amour.

2 - Ô divine Eucharistie,
Ô trésor mystérieux !
calice-jesus Sous les voiles de l'hostie
Est caché le Roi des cieux.

3 - Oui, voici le Roi des anges,
Mais de nous Il veut aussi
Un tribut d’humbles louanges
C’est pour nous qu’Il est ici.

4 - Tous ces biens Il nous les donne,
Et, voilant Sa Majesté,
A nos soins Il abandonne,
Sa divine pauvreté.

5 - Chaque jour, don ineffable,
Il nous sert le Pain du Ciel
Pour le juste et le coupable
Il s'immole sur l'autel.

6 - Tout est là, dans ce mystère,
Jésus montre à Ses amis,
Bethléem et le Calvaire,
Le Thabor, le Paradis.

7 - Le pécheur, hélas ! l’outrage,
Le chrétien indifférent
Dédaigne de rendre hommage
A ce Dieu qui L’aime tant.

8 - Pour Jésus, le sanctuaire
Est souvent une prison,
Où la lampe solitaire
Eclaire Son abandon.

9 - Nous du moins, en Sa présence,
Fidèles adorateurs,
Réparons leur inconstance,
Leurs mépris et leurs froideurs.

10 - Jésus est l'ami fidèle,
Venez tous, vous qui souffrez
C'est Sa voix qui vous appelle
Venez tous, venez, venez !

11 - Ranimez votre espérance :
Tous les biens par vous perdus,
Paix du cœur, joie, innocence,
Sont aux pieds du doux Jésus.

12 - Sur le chemin de la vie
Tous les jours arrêtons-nous
Près de Dieu qui nous convie
Et nous veut à Ses genoux.

13 - Guide-nous vers notre Père,
Dans la foi, la charité ;
Donne-nous d'aimer nos frères,
Garde-nous dans l'unité.

14 - Ici pour notre partage,
Nous louons Jésus caché.
Mais au ciel, notre héritage,
Nous verrons, sa Majesté.

Lauda Sion

Lauda, Sion, Salvatorem, lauda ducem et pastorem, in hymnis et canticis. 
Loue, Sion, ton Sauveur, loue ton chef et ton pasteur par des hymnes et des cantiques. 

Quantum potes, tantum aude, quia major omni laude nec laudare sufficis. 
Autant que tu le peux, tu dois oser, car Il dépasse tes louanges et tu ne pourras jamais trop Le louer. 

Laudis thema specialis, Panis vivus et vitalis hodie proponitur. 
Le sujet particulier de notre louange, le Pain vivant et vivifiant, c’est cela qui nous est proposé aujourd’hui. 

Quem in sacræ mensa cenæ turbæ fratrum duodenæ datum non ambigitur. 
Au repas sacré de la Cène, au groupe des douze frères, Il a été clairement donné. 

Sit laus plena, sit sonora ; Sit jucunda, sit decora ; mentis jubilatio. 
Que notre louange soit pleine, qu’elle soit sonore ; qu’elle soit joyeuse, qu’elle soit belle la jubilation de nos cœurs. 

Dies enim solemnis agitur in qua mensæ prima recolitur hujus institutio. 
C’est en effet la journée solennelle où nous fêtons de ce banquet divin la première institution. 

In hac mensa novi Regis, novum Pascha novæ legis, phase vetus terminat. 
A cette table du nouveau Roi, la nouvelle Pâque de la nouvelle loi met fin à la Pâque ancienne. 

Vetustatem novitas, umbram fugat veritas, noctem lux eliminat. 
L’ordre ancien cède la place au nouveau, la vérité chasse l’ombre, la lumière dissipe la nuit. 

Quod in cena Christus gessit, faciendum hoc expressit, in sui memoriam. 
Ce que le Christ a fait à la Cène, Il a ordonné de le refaire en mémoire de Lui. 

Docti sacris institutis, panem, vinum in salutis consecramus hostiam. 
Instruits par ces commandements sacrés, nous consacrons le pain et le vin en victime de salut. 

Dogma datur christianis, quod in carnem transit panis et vinum in sanguinem. 
C’est un dogme pour les chrétiens que le pain se change en son Corps et le vin en son Sang. 

Quod non capis, quod non vides, animosa firmat fides, præter rerum ordinem. 
Ce que tu ne comprends pas, ce que tu ne vois pas, la foi vive l’affirme, hors de l’ordre naturel des choses. 

Sub diversis speciebus, signis tantum et non rebus, latent res eximiæ. 
Sous des espèces différentes, signes seulement et non réalités, se cachent des choses sublimes. 

Caro cibus, sanguis potus, manet tamen Christus totus, sub utraque specie. 
Sa chair est nourriture, son Sang est breuvage, pourtant le Christ tout entier demeure sous l’une ou l’autre espèce. 

A sumente non concisus, non confractus, non divisus, integer accipitur. 
Par celui qui le reçoit, il n’est ni coupé ni brisé, ni divisé : Il est reçu tout entier. 

Sumit unus, sumunt mille, quantum isti, tantum ille nec sumptus consumitur. 
Qu’un seul le reçoive ou mille, celui-là reçoit autant que ceux-ci et l’on s’en nourrit sans le détruire. 

Sumunt boni, sumunt mali, sorte tamen inæquali : vitæ vel interitus. 
Les bons le reçoivent, les méchants aussi, mais pour un sort bien inégal : pour la vie ou pour la mort. 

Mors est malis, vita bonis, vide paris sumptionis quam sit dispar exitus. 
Mort pour les méchants, vie pour les bons, vois comme d’une même communion l’effet peut être différent. 

Fracto demum sacramento, ne vacilles, sed memento tantum esse sub fragmento quantum toto tegitur. 
Quand le Sacrement est rompu ne te laisses pas ébranler, mais souviens-toi qu’il y a autant sous chaque fragment que dans le tout. 

Nulla rei fit scissura signi tantum fit fractura ; qua nec status, nec statura signati minuitur. 
La réalité n’est pas divisée, le signe seulement est fractionné ; mais ni l’état ni la taille de ce qui est signifié n’est diminué. 

Ecce panis angelorum factus cibus viatorum, vere Panis filiorum non mittendis canibus. 
Voici le pain des anges devenu l’aliment de ceux qui sont en chemin, vrai Pain des enfants à ne pas jeter aux chiens. 

In figuris præsignatur, cum Isaac immolatur, Agnus paschæ deputatur datur manna patribus. 
D’avance il est annoncé en figures, lorsqu’Isaac est immolé, l’Agneau pascal, sacrifié la manne, donnée à nos pères. 

Bone pastor, Panis vere, Jesu, nostri miserere, Tu nos pasce, nos tuere, Tu nos bona fac videre in terra viventium. 
Ô bon Pasteur, notre vrai Pain, Jésus, aie pitié de nous, nourris-nous, protège-nous, fais-nous voir le bonheur dans la terre des vivants. 

Tu qui cuncta scis et vales, qui nos pascis hic mortales tuos ibi commensales, Coheredes et sociales Fac sanctorum civium. Amen. Alleluia. 
Toi qui sais tout et qui peux tout, Toi qui sur terre nous nourris, fais que, là-haut, invités à ta table, nous soyons les cohéritiers et les compagnons des saints de la cité céleste. Amen. Alléluia. 


Saint Thomas d'Aquin (1225-1274

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L'Auguste Sacrement

1 - Oh ! L'auguste Sacrement
Où Dieu nous sert d'aliment.
J'y crois présent Jésus-Christ,
Puisque Lui-même l'a dit.

Oui, sous l'humble hostie,
J'adore Dieu, vrai Pain de vie.
Oui, sous l'humble hostie,
J'adore Dieu, vrai Pain de vie. 


2 - Aux prêtres donnant Sa loi,
Il dit : "Faites comme moi,
C'est mon Corps livré pour vous,
C'est mon Sang, buvez-en tous. "

3 - Dans la consécration,
Le prêtre parle en Son nom.
Aussitôt, et chaque fois,
Jésus se rend à sa voix.

4 - Ainsi, sans quitter le ciel,
Il réside sur l'autel.
Il fait ici Son séjour
Pour contenter Son amour.

5 - Le pain, le vin n'y sont plus,
C'est le vrai Corps de Jésus.
Son Corps tient le lieu du pain,
Son Sang tient le lieu du vin.

6 - Il en reste la couleur,
La rondeur, le goût, l'odeur,
Mais sous ces faible dehors,
On a Son Sang et Son Corps.

7 - Dans chaque hostie Il s'est mis
A la façon des esprits.
On ne Le partage point,
Il est tout en chaque point.

8 - Egalement on reçoit,
Sous chaque espèce qu'Il soit,
Avec Sa divinité,
Toute Son humanité.

9 - Qui Le prend indignement
Mange et boit son jugement.
C'est le crime de Judas,
Le plus noir des attentats.

10 - Qui Lui prépare son cœur
Trouve en Lui le vrai bonheur.
S'unissant à Jésus-Christ,
Il devient un même esprit.

11 - Jésus est le Roi des rois,
Adorons-Le sur la croix,
Adorons-Le dans le ciel,
Adorons-Le sur l'autel

Anima Christi, sanctifica me

Anima Christi, sanctifica me.
Corpus Christi, salva me.
Sanguis Christi, inebria me.
Aqua lateris Christi, lava me.
Passio Christi, conforta me.
O bone Jesu, exaudi me.
Intra tua vulnera absconde me.
Ne permittas me separari a te.
Ab hoste maligno defende me.
In hora mortis meae voca me.
Et iube me venire ad te,
Ut cum Sanctis tuis laudem te.
In saecula saeculorum.
Amen

Âme du Christ, sanctifiez-moi,
Corps du Christ, sauvez-moi.
Sang du Christ, enivrez-moi,
Eau du côté du Christ, lavez-moi.
Passion du Christ, fortifiez-moi.
O bon Jésus, exaucez-moi.
Dans vos blessures, cachez-moi.
Ne permettez pas que je sois séparé de vous.
De l’ennemi défendez-moi.
À ma mort appelez-moi.
Ordonnez-moi de venir à vous,
Pour qu’avec vos saints je vous loue,
Dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.

Vive Jésus ! Vive sa Croix !

1 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
Oh ! Qu'il est bien juste qu'on L'aime,
Puisqu'en expirant sur ce bois,
Il nous aima plus que Lui-même.

Chrétiens chantons à haute voix :
Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
Chrétiens chantons à haute voix :
Vive Jésus ! Vive Sa Croix ! 


2 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
C'est l'étendard de la victoire ;
De ce trône Il donne ses lois,
Il conquiert le ciel et sa gloire.

3 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
De nos biens la source féconde !
Saint autel où le Roi des rois
En mourant rachète le monde.

4 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
La chaire de son éloquence,
Où me prêchant ce que je crois,
Il m'apprend tout par son silence.

5 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
Ce n'est pas le bois que j'adore,
Mais c'est mon Sauveur, sur ce bois,
Que je révère et que j'implore.

6 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
Dans la main du Juge inflexible.
Les damnés tremblant à sa voix,
Te verront, ô croix invincible !

7 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
Prenons-la pour notre partage
Ce juste, cet aimable choix
Conduit au céleste héritage

Victoire

Victoire, tu règneras !
Ô Croix tu nous sauveras !

1. Rayonne sur le monde
Qui cherche la Vérité
Ô croix source féconde
D'Amour et de Liberté.

2. Redonne la vaillance
Aux pauvres et aux malheureux
C'est toi, notre Espérance,
Qui nous mèneras vers Dieu.

3. Rassemble tous nos frères 
À l’ombre de tes grands bras.
Par toi, Dieu notre Père
Au Ciel nous accueillera.

Vexilla Regis

1) Vexilla Regis prodeunt, fulget Crucis mysterium,
Les étendards du Roi s’avancent, et la lumière de la Croix resplendit de son mystère,
Qua vita mortem pertulit, et morte vitam protulit.
Où la vie a subi la mort, produisant, par la mort, la vie.

2) Quæ vulnerata lanceæ, mucrone diro, criminum
De Son Coeur transpercé par la pointe cruelle de la lance, Il laisse
Ut nos lavaret sordibus manavit unda et sanguine.
Ruisseler l’eau et le sang afin de nous laver de notre crime.

3) Impleta sunt quæ concinit David fideli carmine
Voici qu’est accompli ce que chantait David dans son psaume plein de foi,
Dicendo nationibus regnavit a ligno Deus.
Proclamant : « Sur les nations, c’est par le bois que règne Dieu. »

4) Arbor decora et fulgida ornata Regis purpura,
Arbre splendide de lumière orné de la pourpre royale,
Electa digno stipite tam sancta membra tangere.
Tronc choisi qui fut jugé digne de toucher des membres si saints.

5) Beata, cuius brachiis pretium pependit sæculi :
Arbre bienheureux dont les branches supportent pendu le salut de ce siècle :
Statera facta corporis tulique prædam tartari.
En échange de ce Corps, l’Enfer a été dépouillé.

Pour les deux dernières strophes, les fidèles se mettent à genoux

6) O Crux ave, spes unica hoc Passionis tempore ! (14 septembre = in hac triumphi gloria !)
Salut ô Croix, unique espérance dans les temps de ta Passion  (14 septembre = dans la gloire de ton triomphe !)
Piis adauge gratiam reisque dele crimina.
Offre la grâce aux hommes pieux, et lave les péchés des coupables.

7) Te, fons salutis Trinitas collaudet omnis spiritus :
C’est Toi, Trinité Suprême, source de notre salut, que loue tout esprit :
Quibus Crucis victoriam largiris adde præmium. Amen.
Par la Croix vous nous fîtes vaincre, donnez-nous aussi la couronne. Ainsi soit-il.

Vers toi Divin Père

1 - Vers toi, divin Père
S'élèvent mes yeux ;
Entends ma prière,
Exauce mes vœux
Du fond de la terre,
Mon cœur malheureux
T'invoque, ô lumière
Puissant roi des cieux

2 - Ta main redoutable,
Terrible au pécheur,
Me fut secourable,
Rempart protecteur.
Amour ineffable !
Ce tendre pasteur
Invite à sa table
L'enfant voyageur.

3 - Mon âme est joyeuse,
Jésus, près de toi,
Ma vie est heureuse,
Soumise à ta loi.
Du monde oublieuse,
Fidèle à sa foi,
Mon âme amoureuse
Te chante, ô mon roi.

4 - Je dis à l'aurore
Ton immensité ;
Sans cesse j'adore,
Seigneur, ta beauté.
Le soir vient, j'implore
Ta douce bonté,
Mon luth chante encore
Ton eternité

5 - Ô Vierge Marie,
Espoir des humains,
Mon cœur se confie
A vos tendres soins.
Conduisez ma vie
Remise en vos mains
Vers cette patrie
Où chantent les saints 

Venez, approchons-nous de la Table du Christ

Venez ! Approchons-nous de la table du Christ, 
Il nous livre son corps et son sang, 
Il se fait nourriture, Pain de Vie éternelle, 
Nous fait boire à la coupe des Noces de l'Agneau !

1. La Sagesse de Dieu a préparé son vin, 
Elle a dressé la table, elle invite les saints : 
" Venez boire à la coupe ! Venez manger le pain ! 
Soyez la joie de Dieu, accourez au festin ! " 

2. Par le pain et le vin reçus en communion, 
Voici le sacrifice qui nous rend à la Vie. 
Le sang de l'Alliance jaillit du coeur de Dieu, 
Quand le Verbe fait chair s'offre à nous sur la Croix. 

3. Dieu est notre berger, nous ne manquons de rien, 
Sur des prés d'herbe fraîche, Il nous fait reposer. 
Il restaure notre âme, Il nous garde du mal, 
Quand Il dresse pour nous la Table du Salut. 

4. Au cours des premiers temps, lorsque le juste, Abel, 
Offrit le sacrifice, signe du don parfait, 
Par la main de son frère, son sang fut répandu, 
Comme un cri d'innocent préfigurant Jésus. 

5. Lorsque Melchisedeq accueillit Abraham, 
Lui le roi et grand-prêtre, adorant le Très-Haut, 
Annonça l'Alliance par le pain et le vin : 
Il bénit Abraham et fut signe du Christ. 

6. Dieu entendit la voix de son peuple en douleur
Il envoya Moïse libérer ses enfants. 
Ils mangèrent la Pâque, le bâton à la main, 
Et la manne au désert comme un pain quotidien. 

7. Restant le seul témoin au coeur brûlant pour Dieu, 
Élie fut le prophète de feu et de douceur. 
C'est grâce au pain des anges qu'il put gravir l'Horeb
Et découvrir son Dieu dans un souffle d'amour. 

8. Réjouis-toi, Sion ! Chante Jérusalem ! 
Reçois le sacrifice qui te donne la paix ! 
Dieu te comble de grâce, Il vient te visiter
Afin de rassembler tes enfants dispersés. 

9. Rayonne et resplendis, Église du Seigneur, 
Car Il est ta Lumière, Dieu l'a ressuscité ! 
Que tout genou fléchisse au nom de Jésus Christ ! 
Il nous rend à la Vie par son Eucharistie ! 

Venez tous acclamer

1. Venez tous acclamer le Seigneur,
Chanter ses bienfaits et sa puissance.

Que nos coeurs pour louer sa grandeur
Exultent de joie en sa présence

2. Il est grand plus que tout notre Dieu
Sa gloire illumine tous les êtres.

3. Sa main porte la terre et le cieux,
Il sonde l'abîme et le pénétre.

4. Il créa l'océan et les flots,
Il a les espaces pour domaine.

5. Devant lui fléchissons le genou,
Honneur et victoire lui reviennent.

6. Mais il est avant tout le Pasteur,
Et sur son troupeau toujours il veille.

7. Gardons-nous d'endurcir notre coeur,
A tous ses appels prêtons l'oreille.