Pèlerinage de Pentecôte
de Paris à Chartres

ARCHIVE - rendez-vous sur le nouveau site: cliquez ici

Actualité

vendredi 22 février 2019

O Vierge Marie, Mère du Très-Haut

1. O Vierge Marie, Mère du Très-Haut,
Mère du Messie, le Divin Agneau,
Vierge incomparable, Espoir d'Israël,
Vierge tout aimable, Clair parvis du ciel.

Vierge Marie, priez pour nous. 

2. O Mère très pure du Christ Rédempteur,
Mère sans souillure, Mère du Sauveur,
Vierge vénérée, Mystique attribut,
Mère très aimée, Porte du salut.

3. Vierge très prudente, guidez nos combats,
Fidèle et clémente, ouvrez-nous vos bras.
O divine flamme, Astre du matin,
Nard, baume et cinname, Céleste jardin !

4. Miroir de justice, Palais du grand Roi,
Mystique édifice, Arche de la Loi,
O Céleste tige, Branche de Jessé,
Illustre prodige au monde annoncé.

5. Reine immaculée, Fille d'Aaron,
Fleur de Galilée, Rose de Saron,
Tendre et chaste Mère, pleine de bonté,
Voyez ma misère, Lys de pureté.

6. Reine des saints anges, Secours des chrétiens,
A vous nos louanges, Trésor de tous biens.
Reine du Rosaire, O Temple immortel,
A vous ma prière, Ornement du ciel.

7. Trône de sagesse, de grâce et d'honneur,
Source d'allégresse, notre vrai bonheur,
Reine d'espérance, guérissez nos cœurs ;
Notre délivrance, sauvez les pécheurs.

O Vierge immaculée

Chantons nos louanges
Unis aux archanges
Ave Maria (bis)
Elle est notre mère Encore sur la terre Ave Maria (bis)

Ô cœur immaculé,
Océan de tendresse,
Nous venons Te supplier
Verse en nous Tes largesses.

Je me consacre à Toi
Ô ma Mère et ma Reine
Je me donne dans la joie
Avec un cœur sincère.

Ô cœur plein de bonté
Dont la grâce déborde
Regarde l’humanité  
Obtiens miséricorde.

O Vierge de Lumière

Le soir étend sur la terre
Son grand manteau de velours
Et le camp calme et solitaire
Se recueille en ton amour.

O Vierge de lumière,
Etoile de nos coeurs,
Entend notre prière,
Notre-Dame des éclaireurs.

O douce Dame aux étoiles
Jette un regard sur ce camp
Où tes fils, sous leurs frêles toiles,
Vont dormir en t’invoquant.

O toi plus blanche que neige
Ravie au Mont virginal[1]
Ta beauté, Vierge, nous protège
Contre la laideur du mal.

Que tes bontés maternelles
Veillent sur ceux qui sont tiens ;
Place ici comme sentinelles
Les bons anges nos gardiens.

Comme les tentes légères
Que l’on roule pour partir,
Garde-nous, âmes passagères,
Toujours prêtes à mourir.

Fais-nous quitter l’existence
Joyeux et pleins d’abandon,
Comme un scout, après les vacances,
S’en retourne à la maison.

O Sanctissima

O sanctissima, o piissima,
dulcis Virgo Maria!
Mater amata, intemerata,
ora, ora pro nobis.

Tu solatium et refugium,
Virgo Mater Maria.
Quidquid optamus, per te speramus;
ora, ora pro nobis.

Ecce debiles, perquam flebiles;
salva nos, o Maria!
Tolle languores, sana dolores;
ora, ora pro nobis.

Virgo, respice, Mater, aspice;
audi nos, o Maria!
Tu medicinam portas divinam;
ora, ora pro nobis.

O Marie, ô Mère chérie

O Marie, ô mère chérie,
Garde au cœur des Français,
La foi des anciens jours.
Catholique et Français toujours !
Entends du haut du Ciel, ce cri de la patrie :
Catholique et Français toujours !
Catholique et Français toujours !

1. Aux pieds de ta Mère bénie
Tombe à genoux peuple chrétien!
Et que ta bannière chérie
S'incline en ce lieu trois fois saint.

2. Console-toi, Vierge Marie,
La France revient à son Dieu;
Viens, souris à notre patrie,
D'être chrétienne elle a fait voeu.

3. Elle assiège ton sanctuaire!
Elle accourt dans tes saints parvis!
Pitié, pitié, puissante Mère!
Fléchis le coeur de Dieu ton Fils.

4. Rends la couronne à notre Père,
Confonds les méchants et leurs voeux;
Fais que le successeur de Pierre
Connaisse enfin des jours heureux

O ma Reine, ô Vierge Marie

Ô ma Reine, ô Vierge Marie
Je vous donne mon coeur
Je vous consacre pour la vie
Mes peines, mon bonheur.

Je me donne à vous ô ma mère
Je me jette en vos bras
[Marie exaucez ma prière
Ne m'abandonnez pas. [bis]

Je vous donne mon corps, mon âme
Aujourd'hui pour jamais
[Marie et de vous je réclame
Un doux regard de paix. [bis]

Je vous donne la dernière heure
Du dernier de mes jours
[Marie, obtenez que je meure
En vous aimant toujours.[bis]

À Jésus, à sa douce Mère
Gloire, amour en tous lieux
[Marie, en nos coeurs sur la terre
Régnez ainsi qu'aux cieux [bis]

Etre chef, c'est servir

 Tous les commandements se résument  aux commandements de l’amour de Dieu et de  l’amour du prochain. Or l’amour n’est pas un sentiment, c’est un acte. Acte par lequel l’on va servir Dieu (adorer = 3 premiers commandements) et servir nos frères en promouvant le respect de l’autorité (4ième commandement), le respect de la vie (5ième commandement), le respect de l’amour (6ième  et 9ième  commandements), le respect de la vérité (8ième commandement), le respect de la liberté de chacun par le respect de la propriété légitime (7ième et 10ième commandement).

Le chef est donc celui qui, dans toute communauté humaine, saura promouvoir et faciliter l’exercice de ces différents respects auprès de ceux dont il a la charge.

Ce n’est pas pour rien que la tradition catholique rattache au 4ième commandement l’exercice de l’autorité : en effet, le respect des parents dans l’obéissance, le service et l’amour naturel est la première condition et le premier signe d’une société humaine stable. Toute autorité venant de Dieu, celle des parents l’est pour l’organisation et l’épanouissement de la famille comme celle des chefs pour l’organisation et l’épanouissement de la communauté qui leur est confiée. Le 4ième commandement est le 2ième du tableau du décalogue parce que sans lui, tous les autres s’écroulent. Exercer l’autorité, c’est « être auteur » du bien commun, c’est faire grandir ( augere auctum = croître, augmenter) en eux le goût et l’exercice des différents respects.

Nous le savons par notre propre expérience : les être humains sont faibles et pécheurs. C’est pour cela qu’ils ont besoin d’exemples : il leur faut des chefs qui soient des exemples par leur fidélité inconditionnelle aux commandements de Dieu. Ce n’est pas irréalisable. Ce qui fut réalisé hier, la Chrétienté, l’est encore aujourd’hui, mais au même prix : la conversion. Celle-ci ne commence que par l’humble fidélité au Décalogue, ce merveilleux mode d’emploi que Dieu nous a laissé pour nous apprendre comment aimer (donc servir) d’abord Lui-même et par voie de conséquence nos frères.

Nous voulons des chefs qui soient des saints ? Commençons déjà nous-mêmes par vivre les commandements de Dieu dans toutes les communautés auxquelles nous appartenons ou dont nous avons la charge. Vivre le Décalogue ce n’est pas vivre dans la crainte un code desséchant, mais c’est vivre dans l’allégresse les conseils d’amour donnés par notre Père à ses fils pour leur montrer le chemin du paradis perdu.

Vivons avec la certitude joyeuse que nous serons pour nos contemporains d’autant plus chefs, c'est-à-dire guides, que nous vivrons l’authenticité de ces commandements que notre Père nous a donnés pour la conduite de notre vie et toute communauté. Souvenons-nous que nous vivrons d’autant ces commandements que nous resterons greffés par toute la vie sacramentaire à Celui qui est la Tête, le Chef, notre seul chef, Jésus-Christ. Faisons nôtre celle belle prière que le scoutisme enseigne à tous ses chefs : "Seigneur et Chef Jésus-Christ, qui malgré ma faiblesse, m’avez choisi comme gardien et chef de mes frères, faites que ma parole et mes exemples guident leurs pas aux sentiers de Votre Loi ; que je sache leur montrer Vos traces divines dans la nature que vous avez créée, leur enseigner ce que je dois, et les conduire d’étape en étape, jusqu’au camp du repos et de la joi où Vous avez planté votre tente et la nôtre pour l’éternité".

 

jeudi 21 février 2019

Appel de Chartres n° 227 : Debout ! La Mission vous attend !

« Le bonheur de certains appartient, par un mystère de charité, à tout le monde » écrivait Paul Claudel

Cette phrase me semble aujourd’hui particulièrement appropriée aux pèlerins de Notre Dame de Chrétienté : chaque pèlerin, quel qu’il soit, est en effet, si l’on suit le grand poète français, à la fois un « certain » et un « tout le monde », ou encore le bonheur de chaque pèlerin appartient à tout le monde, et le bonheur de certains appartient également à chaque pèlerin. Et ce, sans s’arracher les cheveux ni les couper en quatre, bien que la référence au génial écrivain du Soulier de satin puisse, j’en conviens, évoquer de telles tractations !

Remarquons tout d’abord que c’est bien « par un mystère de charité » que ce petit miracle de chaque Pentecôte s’accomplit. Le Saint-Esprit, troisième personne de la Sainte Trinité, est ce nœud d’amour qui unit le Père et le Fils, en procédant de Leur amour, et c’est bien Lui qui protège notre pèlerinage de Chrétienté. Sans Lui, nous ne pouvons rien faire ! Mystère de charité, aussi, qui est celui de l’Eglise, vivifiée par sa tête, le Christ, mort par amour pour nous. Sur des bases ainsi stables, voyons l’enseignement de l’écrivain.

Le bonheur de certains, dit-il, appartient à tout le monde. Le mois de février, qui s’allonge démesurément entre les joies de Noël et l’ascèse quadragésimale, paraît propice à la douce somnolence de l’hibernation. Mais les Français ne sont pas de la race des ours ! Ils sont de la race d’un saint Bernard, d’une sainte Thérèse de Lisieux, d’un saint Théophane Vénard ! Prêcher, prier, évangéliser et baptiser sans relâche, en un mot se sacrifier. La France est le pays qui a fourni le plus de missionnaires. Le cardinal Sarah, qui nous a tant honorés l’année dernière, aime à redire qu’il doit la pourpre de son cardinalat au sang des missionnaires français venus dans sa terre natale. « Seigneur, le zèle de ta maison me consume », dit l’Ecriture Sainte. En ces temps de vent, de froidure et de pluie, laissons-là nous aussi nos manteaux, pour nous vêtir de livrées jolies et de broderies. Un missionnaire, c’est d’abord un saint, un « contemplatif en action » (Redemptoris missio). C’est en ce sens que le bonheur de certains appartient à chaque pèlerin, à un « tout le monde » qui englobe aujourd’hui chaque marcheur et ange gardien de Pentecôte. Le sommeil en hiver est fatal au voyageur...

Amis pèlerins, debout ! Il est temps de réveiller votre entourage, de réfléchir au chapitre où vous pèlerinez, de le grossir par votre zèle apostolique, et de nourrir le dit zèle ! Comment ? C’est tout simple : participez aux récollections régionales, venez soutenir vos chefs de chapitre et vous rassasier de la bonne parole de nos aumôniers, venez préparer votre marche, et raffermir vos pieds par l’accroissement des connaissances.

Votre aimable région est dépourvue de chapitre ? Votre paroisse se meurt d’inexistence au sein du pèlerinage ? Faites advenir le printemps et les fleurs sur ces terres glacées et désolées ! Fondez votre chapitre, en écrivant à votre chef de région ! 

Que les esprits timides et débordés se rassurent : notre patronne des missions est bien la carmélite de Lisieux, qui depuis son couvent sut être une âme missionnaire d’élite. Et c’est bien le conseil de Dom Chautard « Qui ne connaît cette parole de saint Bernard aux apôtres : Si vous êtes sage, soyez des réservoirs et non des canaux (...). Le canal laisse écouler l'eau qu'il reçoit sans en garder une goutte. Le réservoir au contraire se remplit d'abord, puis, sans se vider, verse un trop-plein toujours renouvelé dans les champs qu'il fertilise. Combien qui, adonnés aux œuvres, ne sont jamais que des canaux et restent eux-mêmes à sec alors qu'ils s'efforcent de féconder les cœurs ! ». Depuis votre prière quotidienne, chaque pèlerin pourra assurer le bonheur de tous, puisque prier pour tout le monde !

Mais aussi, le bonheur de chaque pèlerin appartient à tout le monde. A savoir que « toute âme qui s’élève élève le monde ». Tout le monde, ce sont nos communautés religieuses amies qui, depuis leur cloître, font monter leurs prières vers Dieu pour chaque pèlerin. Tout le monde, c’est l’Eglise triomphante – et j’ajouterais française – qui, du haut du ciel, contemple ses descendants, ceux de chez nous, qui sont encore militants. Le missionnaire est un témoin de l’amour de Dieu, et dans ce sens, le bonheur que reçoit chaque pèlerin ne lui appartient pas, mais devient vitrail de l’amour de Dieu pour les autres, chacun étant coloré par la Grâce à sa façon.

Chacun reflète l’Aventure, qui est celle de la Foi, de l’Espérance et de la Charité. Saint Grégoire écrit ainsi « L'apostolat ne consiste pas à courir après les âmes, mais à être tel que les âmes viennent à vous ». Saint Benoît-Joseph Labre, le mendiant missionnaire, saint François de Sales dans son évêché protestant, le Bienheureux Charles de Foucauld dans son ermitage sont, chacun à leur manière, des missionnaires-vitraux. 

Amis pèlerins, votre bonheur appartient à tous, et le bonheur de certains dépend de vous. C’est encore un écrivain français qui nous dit, fin connaisseur qu’il était des grandes vérités de la nature : « Et ce champ inculte où tu marches attend non pas que tu pleures sur sa mauvaise végétation, mais que tu le défriches pour y semer le bon grain. Là où il n’y a pas d’amour, mettez de l’amour et vous tirerez de l’amour ». A bientôt sur les routes de Chartres, dans cette campagne beauceronne qui n’attend que votre amour !

 

Vous voulez sortir de votre hibernation alors rejoignez-nous en vous proposant auprès de votre chef de région ! (http://www.nd-chretiente.com/index-site.php?file=pelerinage/contact-chapitres)

Vous voulez aider durant l’année et marcher durant le pèlerinage alors n’hésitez pas les anges gardiens ont besoin de votre aide dès maintenant ! (angesgardiens@nd-chretiente.com)

Vous voulez aider les pèlerins qui marchent auprès des chapitres familles alors écrivez-nous ! (familles@nd-chretiente.com)

Vous êtes à l'autre bout du monde et vous voulez nous aider à distance, nous avons besoin de vous ! (recrutement@nd-chetiente.com)

Vous l’aurez compris la direction des pèlerins (DIRPEL) recrute et vous invite dès maintenant à nous proposer vos talents ! (recrutement@nd-chetiente.com)

 

Sursum corda !

La Direction des Pèlerins

 

mercredi 20 février 2019

Lettre ouverte aux Présidents des conférences épiscopales

Les cardinaux Burke et Brandmüller ont décidé de rendre publique la lettre qu’ils adressent à leurs confrères évêques, présidents des conférences épiscopales du monde, qui se réunissent demain, 20 février, à Rome autour du Pape. Ce n’est pas le « cléricalisme » qui est la cause du mal, mais le fait que l’esprit du monde a pénétré le clergé. A la racine du mal est l’effondrement doctrinal dans l’Eglise, où l’on s’est éloigné de la vérité de l’Evangile

 

Chers Confrères, Présidents des conférences épiscopales,

Nous nous adressons à vous avec une grande tristesse.

Le monde catholique est désorienté et se demande avec angoisse : où va l'Église ?

Face à la dérive en cours, il semble que le problème se réduise à celui des abus sur les mineurs – un crime horrible, tout particulièrement quand il est commis par un prêtre, mais qui n'est qu'un élément d'une crise bien plus vaste. Telle une plaie, la cause homosexuelle se répand dans l'Église, promue par des réseaux organisés et protégée par un climat de complicité et d'omertà. Les racines de ce phénomène se trouvent évidemment dans ce mélange de matérialisme, de relativisme et d'hédonisme qui refuse absolument l'existence d'une loi morale absolue, c'est-à-dire qui ne souffre pas d’exceptions.

On accuse le cléricalisme est d’être responsable des abus sexuels, mais la première et principale responsabilité du clergé n'est pas dans l'abus de pouvoir, mais dans le fait de s'être éloigné de la vérité de l'Évangile. La négation, y compris publique, dans les paroles comme dans les actes, de la loi divine et naturelle, est à la racine du mal qui corrompt certains secteurs de l'Église.

Face à cette situation, cardinaux et évêques se taisent. Vous tairez-vous également lors de la réunion convoquée ce 21 février au Vatican ?

Nous sommes de ceux qui ont interpellé le Saint-Père en 2016 sur les dubia qui divisaient l'Église à l'issue des conclusions du Synode sur la famille. Aujourd'hui, ces dubia non seulement n'ont pas reçu de réponse mais s'inscrivent dans une crise de la foi bien plus générale. Nous voulons par conséquent vous encourager à faire entendre votre voix et à proclamer l'intégrité de la doctrine de l'Église.

Nous invoquons le Saint-Esprit pour qu'il assiste l'Église et éclaire les pasteurs qui la guident. Un acte décisif est aujourd'hui urgent et nécessaire. Nous mettons notre confiance dans le Seigneur qui a promis : « Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20).

Walter Card. Brandmüller

Raymond Leo Card. Burke

 

Tiré de l'Homme Nouveau

Hélie de Saint-Marc, un chemin d'honneur

Journaliste, auteur et réalisatrice, spécialisée dans la Défense, Marcela Feraru se consacre depuis 10 ans à la sauvegarde des témoignages des oubliés de l'Histoire : prisonniers d'HO-CHI-MIN, Harkis, Français d'Algérie, et à la réalisation de films documentaires sur des thèmes méconnus ou volontairement passés sous silence.

Le film Hélie de Saint - Marc, témoin du siècle, soutenu par Jean-Marie Schmitz, Président du Secours de France, et Blandine, fille du Commandant de St Marc,  offre une immersion dans des archives inédites et un regard profondément incarné sur l'Histoire à travers les souvenirs et les écrits d'un combattant.

Hélie de Saint Marc, témoin du siècle nous plonge dans l'histoire de France (1914 – 2014) à travers le témoignage du Commandant de Saint Marc, résistant, déporté, héros des guerres d'Indochine et d'Algérie et auteur de plusieurs ouvrages dont Les Sentinelles du Soir, Les Champs de Braises, L'aventure et l'Espérance et y apporte un éclairage nouveau.

 « J’approche du mystère et je me sens plus démuni qu’un enfant.  À mon âge, c’est peut-être la seule grâce qui reste, cette flamme fragile, si bouleversante, que je veux confier à mes lecteurs. »

« Repiquer chaque matin le riz de nos souvenirs, pour que d’autres en extraient quelques grammes d’humanité, pour les repiquer ailleurs. »

Il était la sentinelle, le veilleur d’une très longue Histoire, le témoin dont parle Pascal quand il dit: « Je ne crois qu’aux témoins qui se font égorger. »« Les témoins, rappelait Saint-Marc, sont le sel d’un pays. De près, ils brûlent la peau car personne n’a envie de les entendre.» Mais surtout, il était une conscience. Ses paroles viennent d’une profonde réflexion, d’une attitude face à la vie restée verticale, même dans les heures les plus noires. Cette réflexion – de l’homme, du soldat - dépasse les instruments de la  philosophie

« Monsieur le président, on peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c’est son métier. On ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de mentir, de se renier, de se parjurer… » - disait il, devant le Haut Tribunal Militaire, réuni pour juger sa participation au putsch d ‘Alger. C’est le credo qui l’a accompagné tout au long de sa carrière militaire, à Buchenwald comme en Indochine ou en Algérie.

Le XXième siècle fut, peut être, le pire, le plus sanglant, le plus terrible. Le Nazisme, le Communisme, le terrorisme ont endeuillé l’humanité plus que ne l’a fait tout le reste de l’histoire. Quelle attitude devant de telles épreuves ? Quels enseignements ? Comment retirer le bien au milieu du mal absolu ? Comment préparer l’avenir pour que les crimes du passé ne se reproduisent pas ?...

C’est sur ces questions qu’Hélie de Saint-Marc a médité et écrit, avec la sagesse qui vient de l’expérience et le talent d’un grand écrivain. 

QUELQUES CITATIONS

Déportation

« Avant mon séjour dans les camps de concentration, je pensais que le pire venait d'ailleurs. J'ai trouvé le pire chez les autres et aussi en moi. Ce n'est pas l'abandon des siens qui est le plus dur à vivre, mais la déchéance de l'homme en soi. La conscience part en lambeaux. L'extrême humiliation transforme les hommes en coupables. C'est la tristesse des déportés. »

 « Les seuls édifices qui tiennent sont intérieurs. Les citadelles de l'esprit restent debout plus longtemps que les murailles de pierre. » 

"Atteindre l’autre rive, faire un pas puis l’autre, marcher, ne pas penser, ne pas regarder, trouver encore la force au-delà de mes forces, chercher le visage de ma mère, ne pas pleurer, penser à tout le courage accumulé, ne pas fermer les yeux, surtout ne pas glisser, forcer encore, percer le mur, oublier les aboiements, chercher un appui."

Légion étrangère

« Dans ma mémoire si chargée d’évènements de toutes sortes, les légionnaires que j’ai commandés occupent une place écrasante. La Légion fut la grande affaire de ma vie. »

« Ma passion pour la Légion est sans doute liée à la méfiance pour la comédie humaine que j’ai acquise dans les camps de concentration. »

« J’ai tout de suite aimé ces hommes, dont j’ai dû envoyer une partie à la mort. Leur mémoire les blessait comme un silex. Ils possédaient la fraternité de ceux qui n’ont plus rien et se raccrochent les uns aux autres. Je voulais leur donner un respect à la hauteur de ce qu’ils avaient perdu. »

Indochine

« Une guerre orpheline est une guerre sans père, sans nom et sans reconnaissance. C’est celle que nous avons connue, de 1948 à 1954, dans les criques de pierre et les campements de fortune, décor de notre jeunesse. Les morts furent nombreux. Près de cent mille de nos camarades ont laissé leur vie en Indochine : vingt mille soldats de nationalité française, onze milles légionnaires, quinze mille Africains et plus de cinquante mille Vietnamiens, supplétifs et soldats réguliers. Jaunes, Noirs, Blancs, nous nous battions pour une cause qui laissait la métropole indifférente. »

« Ce peuple mélancolique et réservé, romantique et cruel, et sa terre imbibée de songe nous ont donné des raisons de vivre, lorsque les raisons de mourir nous manquaient parfois. Il y avait tant de beauté étalée, une telle richesse intérieure, un tel torrent d’émotions inconnues, tant d’odeur et de lumière, que nous n’avons pas hésité à jeter notre peau dans la balance pour que le Vietnam échappe aux camps de rééducation, à la pensée automatique, à la censure, aux mausolées sinistres, à la gymnastique du matin et aux mots d’ordre crachés par les haut-parleurs. »

« Tout au long de mon existence, j’ai poursuivi sans relâche ces instants éphémères où l’humanité des autres m’a révélé, fût-ce avec douleur, ma propre humanité dans sa face caché, sa part manquante. Certains soir, si l’on m’avait proposé de rester au Vietnam jusqu’à la fin de mes jours, j’aurais répondu oui. »

Algérie

« Sur cette terre calcinée, j’ai vécu des heures périlleuses. J’ai risqué ma vie et celle de mes légionnaires. Pris dans un engrenage qui dépassait le destin de chacun d’entre nous, j’ai cru de tout mon être à une solution de justice. Je me suis battu pour elle avant de me révolter contre le pouvoir de mon pays, parce qu’on avait tout dit, tout fait pour nous rendre fous. Je suis donc devenu un détenu politique et un proscrit… »

« La bataille d’Alger posait évidemment un cas de conscience. Bien sûr, il y a eu des interrogatoires qui n’auraient pas dû être. Mais au-delà de quelques comportements individuels empreints de vice et aisément condamnables, le jugement que l’on porte sur la grande masse des interrogatoires « sous contrainte » est affaire d’échelle de valeurs. »

« Parfois la guerre c’est le combat d’un bien contre un autre bien, parfois d’un mal contre un autre mal. »

La révolte

« Nous avons été les victimes d’un mensonge organisé, martelé, aux conséquences terribles. Le double langage en Algérie atteignait à cette époque des sommets que l’on a du mal à restituer aujourd’hui. En 1960, lors d’une tournée d’inspection, le général de Gaulle lui-même a juré : « Moi vivant, jamais le drapeau vert et blanc du FLN ne flottera sur AlgerSi l’armée avait été la seule victime de ce leurre, sa duplicité aurait été acceptable. Mais la présence de centaines de milliers d’Algériens que nous engagions chaque jour à nos côtés transformait ce jeu de go politicien en abus de confiance. Á Mostaganem, le FLN avait abattu à neuf reprises le porte-drapeau des anciens combattants musulmans. Dix fois, un autre volontaire avait pris sa place. Les harkis et les moghaznis n’étaient pas seuls. Il y avait les élus des scrutins de 1958, les caïds, les fonctionnaires …Ces hommes et ces femmes avaient misé leur vie en rejoignant les rangs français. Ils avaient droit à autre chose qu’à du vent. »

« Avant de nous juger, j’aimerais que les jeunes générations sachent par quelles angoisses nous sommes passés lorsque nous avons compris que, dans le conflit algérien, le général de Gaulle utilisait comme des armes courantes le mensonge, la duplicité et le cynisme. Quelque chose de vital et de définitif s’est cassé en nous qui ne vivra plus jamais. »

« Sur la lame du rasoir, j’ai fait basculer mon destin…Je n’avais pas prémédité cette décision. Si contestable qu’elle puisse paraître aux yeux de certains, elle correspond à une suite logique dans ma propre vie, que je n’ai pas à regretter. Un homme doit toujours garder en lui  la capacité de s’opposer et de résister. Trop d’hommes agissent selon la direction du vent. »

Témoigner

« Pour certaines émotions, il n’y a ni passé ni avenir, mais une sorte d’éternité. »

« L’Histoire est un orage de fer qui hache les hommes. Après, il faut recueillir les cendres, comprendre, raconter. Les témoins sont le sel d’un pays »

« Je pense aujourd’hui que la parole est un don que l’on offre à autrui. »

Un DVD exceptionnel, au prix de 15€, à commander au 29, rue de Sablonville  – 92200 Neuilly sur Seine ou par mail à : contact@secoursdefrance.com

Pour toute commande en nombre (pensez à votre famille !!!) des tarifs spéciaux peuvent être demandés par mail

Lundi 18 février 2019

La Royauté du Christ conduit à la paix sociale

Notre Seigneur est Roi : « Il faut donc qu'il règne sur nos intelligences: nous devons croire, avec une complète soumission, d'une adhésion ferme et constante, les vérités révélées et les enseignements du Christ. Il faut qu'il règne sur nos volontés: nous devons observer les lois et les commandements de Dieu. » Pie XI, Quas Primas, 11 décembre 1925

La paix existe dans notre âme lorsque nous savons peu à peu donner à Notre Seigneur sa vraie place : la première en tout. Il doit régner sur toutes nos affections, sur toutes nos passions, sur toutes nos vertus. Notre Sauveur est l’unique Seigneur et Maître de toute chose, Il faut lui consacrer tout ce qui est à nous et en nous : nos cœurs et chacune des affections qui l’animent ; nos intelligences, toutes nos études intellectuelles, toutes nos pensées, tous nos jugements, toutes nos opinions, nos habitudes intellectuelles.

Devant la Seigneurie de notre divin Roi, il faut abdiquer toute propriété sur notre esprit, notre âme, notre cœur, nos amitiés, que sais-je encore ? Il est Seul Seigneur et Maître de toute chose. Pour avoir la paix dans la famille, il faut la Royauté de Jésus en icelle. « Il n'y a lieu de ne faire aucune différence entre les individus, les familles et les Etats; car les hommes ne sont pas moins soumis à l'autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. Il est l'unique source du salut, de celui des sociétés comme de celui des individus: Il n'existe de salut en aucun autre; aucun autre nom ici-bas n'a été donné aux hommes qu'il leur faille invoquer pour être sauvés). » Pie XI, Quas Primas

La paix ne peut exister dans la famille que si la royauté de l’amour du Christ est instaurée dans cette société fondamentale. « Il faut qu’il règne » (I Cor XV, 25) et ce dans nos cœurs, dans notre famille et aussi dans notre Nation. Pour ce règne, il faut pilonner les positions libérales et mener une guerre incessante à la laïcité et au naturalisme qui ne sont que des formes d’impiété et d’apostasie pour notre pays qui autrefois se proclamait fièrement catholique…

Notre-Seigneur « est l'unique auteur, pour l'État comme pour chaque citoyen, de la prospérité et du vrai bonheur: “La cité ne tient pas son bonheur d'une autre source que les particuliers, vu qu'une cité n'est pas autre chose qu'un ensemble de particuliers unis en société. Les chefs d'État ne sauraient donc refuser de rendre - en leur nom personnel, et avec tout leur peuple - des hommages publics, de respect et de soumission à la souveraineté du Christ; tout en sauvegardant leur autorité, ils travailleront ainsi à promouvoir et à développer la prospérité nationale. » Pie XI, Quas Primas

La paix ne peut exister dans notre chère France que si la royauté de l’amour du Christ est ré-instaurée. Elle semble définitivement perdue ; pourtant, là encore, le Magistère nous maintient dans une sainte Espérance. « Si les hommes venaient à reconnaître l'autorité royale du Christ dans leur vie privée et dans leur vie publique, des bienfaits incroyables - une juste liberté, l'ordre et la tranquillité, la concorde et la paix - se répandraient infailliblement sur la société tout entière. » Pie XI, Quas Primas

Cette paix, Notre Seigneur Jésus Christ l'a laissée à ses disciples avant sa mort comme un trésor inestimable en disant : " Je vous laisse ma paix, je vous donne la paix " (Jn 14, 27). L'Apôtre en parle aussi en ces termes : " Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ " (Ph 4, 7).Si l'homme ne méprise pas les biens de ce monde, il ne peut avoir la paix. La paix s'acquiert par des tribulations. Celui qui veut plaire à Dieu doit traverser beaucoup d'épreuves. Rien ne contribue plus à la paix intérieure que le silence et, si possible, la conversation incessante avec soi-même et rare avec les autres. Nous devons donc concentrer nos pensées, nos désirs et nos actions sur l'acquisition de la Paix de Dieu et crier incessamment avec l'Église : " Seigneur ! Donne-nous la paix ! »

Comment conserver la paix de l'âme ? De toutes nos forces il faut s'appliquer à sauvegarder la paix de l'âme et à ne pas s'indigner quand les autres nous offensent. Il faut s'abstenir de toute colère et préserver l'intelligence et le coeur de tout mouvement inconsidéré. Un exemple de modération nous a été donné par Grégoire le Thaumaturge. Abordé, sur une place publique, par une femme de mauvaise vie qui lui demandait le prix de l'adultère qu'il aurait soi-disant commis avec elle, au lieu de se fâcher, il dit tranquillement à son ami : Donne-lui ce qu'elle demande. Ayant pris l'argent, la femme fut terrassée par un démon. Mais le saint chassa le démon par la prière. S'il est impossible de ne pas s'indigner, il faut au moins retenir sa langue... Afin de sauvegarder la paix, il faut chasser la mélancolie et tâcher d'avoir l'esprit joyeux... Quand un homme ne peut suffire à ses besoins, il lui est difficile de vaincre le découragement. Mais ceci concerne les âmes faibles. Afin de sauvegarder la paix intérieure, il faut éviter de juger les autres. Il faut entrer en soi-même et se demander " Où suis-je ? "Il faut éviter que nos sens, spécialement la vue, ne nous donnent des distractions : car les dons de la grâce n'appartiennent qu'à ceux qui prient et prennent soin de leur âme.

Institut du Christ Roi

Dimanche 17 février 2019

Notre-Dame des cathédrales

Notre-Dame des cathédrales,

Dans ce pays, vous êtes chez vous.

Notre-Dame des cathédrales,

Veillez sur lui, veillez sur nous.

 

1. Ils ont bâti votre domaine,

Ils ont bâti votre maison,

Ils vous avaient choisi pour Reine, Mère de Dieu, Reine des francs.

 

2. De leurs mains d'hommes ils ont fait Chartres,

Ils ont bâti Auch et Strasbourg

Et dans Paris, ô Notre-Dame,

Vous rayonnez d'un grand amour.

 

3. Vous qui voyez passer les guerres,

O Sainte Mère du Sauveur,

Gardez la paix à notre terre, Donnez la paix à tous les coeurs.

 

4. Un blanc couvre la France

De pierre et de sérénité.

Donnez la grande espérance

Des bâtisseurs de chrétienté.

 

5. Ils ont élevé sur la plaine

Deux tours qui nous montrent les cieux.

Vers elles nous marchons dans la peine

Mais nous avons le coeur joyeux

Marche avec nous Marie sur nos chemins de foi

1. La première en chemin, Marie tu nous entraînes
A risquer notre "oui" aux imprévus de Dieu.
Et voici qu'est semée en l'argile incertaine
De notre humanité, Jésus-Christ, Fils de Dieu.


Marche avec nous, Marie,
Sur nos chemins de foi,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).

2. La première en chemin, en hâte tu t'élances,
Prophète de Celui qui a pris corps en toi.
La parole a surgi, tu es sa résonance
Et tu franchis des monts pour en porter la voix.

3. La première en chemin, pour suivre au Golgotha
Le fils de ton amour que tous ont condamné,
Tu te tiens là, debout, au plus près de la Croix
Pour recueillir la vie de son cœur transpercé.

4. La première en chemin avec l'Eglise en marche
Dès les commencements, tu appelles l'Esprit!
En ce monde aujourd'hui, assure notre marche;
Que grandisse le corps de ton fils Jésus-Christ
 

Laudemus Virginem

Canon à 2 voix

Laudemus Virginem, Mater est,
Et ejus Filius, lhesus est.
Plangamus scelera, acriter
Sperantes in lhesum, jugiter.

Louons la Vierge qui est mère :
et son fils qui est Jésus.
Confessons sans faillir nos péchés
sans cesser d’espérer en Jésus.

Je vous salue Marie, à Dieu vous avez plu

Je vous salue Marie,

À Dieu vous avez plu,

Vierge qu’Il a choisie

Pour nous donner Jésus.

 

1. L’ange envoyé du Père

S’incline devant vous,

Annonçant le mystère :

Dieu va venir chez nous !

 

2. Par votre foi profonde,

Servante Seigneur,

Voici qu’enfin le monde

Accueille le Sauveur !

 

3. Vous êtes bienheureuse,

Vous qui ne doutez pas.

Ô Reine gracieuse,        

Dieu vous couronnera ! 

De votre aide Vierge Sainte

Je mets ma confiance,

Vierge, en votre secours,

Servez-moi de défense,

Prenez soin de mes jours ;

Et quand ma dernière heure

Viendra fixer mon sort,

Obtenez que je meure

De la plus sainte mort.

 

Sainte Vierge Marie,

Asile des pécheurs,

Prenez part, je vous prie,

A mes justes frayeurs :

Vous êtes mon refuge,

Votre Fils est mon Roi,

Mais Il sera mon Juge,

Intercédez pour moi.

 

Ah ! Soyez-moi propice

Avant que de mourir,

Apaisez Sa justice,

Je crains de la subir ;

Mère pleine de zèle,

Protégez votre enfant,

Je vous serai fidèle

Jusqu’au dernier instant.

 

A dessein de vous plaire,

O Reine de mon coeur !

Je promets de rien faire

Qui blesse votre honneur :

Je veux que, par hommage,

Ceux qui me sont sujets,

En tous lieux, à tout âge,

Prennent vos intérêts.

 

Voyez couler mes larmes,

Mère du bel Amour ;

Finissez mes alarmes

Dans ce mortel séjour :

Venez rompre ma chaîne,

Pour m’approcher de vous,

Aimable Souveraine,

Que mon sort serait doux !

 

Vous êtes, Vierge Mère,

Après Dieu, mon support ;

Je sais qu’Il est mon Père,

Mais vous êtes mon fort :

Faites que dans la gloire,

Parmi les bienheureux,

Je chante la victoire

Du Monarque des cieux.

Les 7 péchés capitaux : 1er volet

« Auras-tu l'oeil mauvais parce que moi je suis bon ? »

L'ENVIE.

Vous savez le sens spirituel de cette parabole. Mais aujourd'hui, pour ouvrir la série des 7 péchés capitaux, arrêtons-nous au sens moral. « Auras-tu l'oeil mauvais parce que moi je suis bon  » ?  C'est le reproche du maître de la vigne à l'ouvrier de la première heure dans l'Evangile de ce dimanche. C'est... l'envie démasquée. C'est cela, l'envie, la jalousie ; avoir l'oeil mauvais sur un bienfait de Dieu ou d'autrui.

« Jaloux, moi,... jamais » ?

En fait, c'est un défaut très « démocratique »... Nous avons tous la triste faculté d'être jaloux ; soit par penchant (ce qui n'est pas encore une faute), soit en acte. Remarquons par exemple la réaction des apôtres. Il leur est promis de siéger avec le Christ dans son Royaume, et s'ensuit aussitôt la première querelle de préséance. St Pierre, invité à suivre le Christ ressuscité, s'inquiète... de savoir ce qui est prévu pour St Jean..

« Les envieux mourront, mais non jamais l’envie ». Il y a une très longue procession des envieux dans l’histoire des anges et des hommes. Evitons d'y prendre place, tâchons d'en sortir.

D'abord, qu'est-ce que l'envie, et la jalousie?

L’envie ; la tristesse de l'avoir… « Qu'est-ce que les autres ont reçu? » ; Caïn jalouse le sacrifice d’Abel, et l’agrément divin. Pour nous, ce peut être, selon les âges et situations : un jouet - une attention - un diplôme ou un grade - une place, une responsabilité, un pouvoir - un succès - un charme - un niveau de vie - des relations, une amitié - une vertu.

La jalousie ; la tristesse de l'être... « Qu'est-ce que sont les autres ? » Caïn retourne son envie contre Abel-même.

Quels sont les « indices », les « signaux » de l'envie ?

  • Tristesse systématique : Pour quoi ? pour tout bien d’autrui. Ecoutez la jalousie du petit enfant; « ce n’est pas juste ». Ecoutez celle de l'adulte… Plus discrète, elle passe éventuellement par un silence affecté, une froide indifférence.
  • Aigreur, amertume : jamais de félicitations, d’encouragements, de compliments aux autres.
  • Bouffée de joie malsaine… devant le mal d’autrui. « Bien fait ! ».
  • Critique lourde, longue : de tout revers, maladresse, échec. « Prends ça ».
  • Destruction verbale, physique : la jalousie construit peu, et détruit beaucoup. Elle n'édifie pas, mais scandalise. Voyez la reine jalouse d’être « la plus belle », qui détruit même sa propre beauté, pour se débarrasser de sa rivale Blanche Neige…
  • Honte : on nie, on dissimule. On se rassure. « Jaloux ? Moi ? Jamais ! J'ai passé l'âge...»
  • Egocentrisme et captation : on ne s’occupe pas (assez) de moi, même un instant, même pour une bonne raison? Insupportable. Je suis pourtant aimé en particulier, par Dieu, par le prochain même? Insuffisant. Je dois être premier, et seul aimé. La jalousie asphyxie l’amour et l’amitié. Elle transforme l'attention et la confiance en soupçon et possessivité. Le jaloux voit la vie et le monde en forme de piédestal, non de podium. Quelle différence ? Sur un piédestal, il n'y a qu'une seule place ; la sienne, évidemment.
  • Agitation car seul le malheur des autres le repose. Seul l’entourage qui « vaut moins que lui » le met à l'aise.

Est-ce un péché capital ?

Oui... Il commande et explique bien d'autres fautes

  • contre le prochain… De la jalousie, on passe à la colère, puis la vengeance et la destruction. « Non, je ne puis souffrir un bonheur qui m’outrage...». Division, esprit de parti... car la jalousie veut rallier à sa cause... Elle se cherche des complices contre une personne, une œuvre. Devant témoins, à plusieurs, c’est plus drôle.
  • Contre Dieu : ingratitude, tristesse, murmure, reproche envers la Providence. L'envieux oublie ou omet facilement de rendre grâce.
  • Contre soi-même : ressentiment, amertume, mépris injuste, haine de soi. La Sainte Ecriture parle du grincement de dents des impies, sur terre et en enfer. Elle évoque également l'âme rétrécie ou desséchée par l'envie. « De l'amour j'ai toutes les fureurs (...) Que fais-je ? où ma raison se va-t-elle égarer ? Moi jalouse ! »

Quels sont les moyens d'en finir ?

  • D'abord l'examen de conscience, courageux, lucide sur ce point... (s')avouer ce défaut… et aussi les fautes, les actes, les chutes.
  • La méditation sur Dieu, c'est sérieux. Combien nous connaissons peu celui que nous appelons « le Bon Dieu ». Que savons-nous de Lui? L'oeil mauvais se purifie pourtant en se tournant de ce côté-là dans la foi. Dieu est infiniment bon en Lui. Il est ensuite source de tout bienfait hors de Lui. En nous, dans le prochain. N'ayons pas le « syndrome de l'entonnoir » ; ne réduisons pas les bontés de Dieu à nous seuls, nous ne pouvons les recevoir et les épanouir seuls. La jalousie sèche et rétrécit. La charité puisée en Dieu irrigueimprègnedilate dans le bien.
  • Chercher, voir, dire le bien vrai ; chez soi, et chez les autres! Tous les jours! Vous ne le voyez pas (bien)? Faites-vous aider par le jugement des « meilleurs » qui vous entourent ; supérieurs, famille, amis, ... et même subordonnés !
  • Rendre grâce. Emerveillement et gratitude ne vont pas de soi, il faut les entretenir et … les dire à Dieu et aux autres! « Bravo, merci, c'est bien... » sont des contrepoids à la jalousie.
  • Accepter aussi nos manques, nos limites. « Quels sont-ils ? En suis-je responsable, coupable... ou pas ? Puis-je, et dois-je changer sur ce point ? »
  • Notre plus grand bien est le bien commun. Donc tout bonheur du prochain augmente le vôtre. Tout progrès du prochain stimule le vôtre. Toute peine du prochain appelle votre compassion. Toute chute du prochain grandit votre humilité.
  • Eviter la jalousie aux autres. Pas d’acception de personnes, d’injustice, d’amour mal ordonné dans l'exercice des responsabilités. Il faut user de justice, de charité, de discrétion, dans la manière de faire du bien. Alors les qualités, talents, vertus éclairent le prochain, sans lui faire de l’ombre. Ils édifient, poussent au bien – sans détruire ou rabaisser.
  • Imiter la joie des saints : St Jean Baptiste est brillant, admiré, exposé, talentueux. Puis retiré, laissé par ses disciples, « doublé » par Notre Seigneur, et même « mis à l'ombre ». ses quelques fidèles sont jaloux du Christ. « Il est l'époux; l'ami de l'époux, qui se tient là et qui l'entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l'époux: cette joie, qui est la mienne, est parfaite. Il faut qu'il croisse, et que je diminue».

samedi 16 février 2019

Ave Regina Caelorum

Ave, Regina cælorum

Ave, Domina angelorum,

Salve, radix, salve, porta

Ex qua mundo lux est orta.

 

Gaude, Virgo gloriosa,

Super omnes speciosa ;

Vale, o valde decora

Et pro nobis Cristum exora.

 

Salut, Reine des cieux !

Salut, Reine des Anges !

Salut, tige féconde !

Salut, porte du Ciel !

Par toi la lumière s’est levée sur le monde.

 

Réjouis-toi, Vierge glorieuse,

Belle entre toutes les femmes !

Salut, splendeur radieuse,

Implore le Christ pour nous.

Ave Maria de Fatima

Ave, ave, ave Maria

Aven ave, ave Maria

 

1. Dans la lande claire,

Sur un arbrisseau

La Dame en lumière

Parle aux pastoureaux.

 

2. Priez pour le monde

Rempli de pécheurs.

Que la grâce abonde

Dans les pauvres cœurs.

 

3. C'est la Vierge Mère

Qui pour nous sauver,

Descend sur la terre

Et vient nous parler.

 

4. Par vos sacrifices,

Payez leur tribut,

Soyez les prémices

De l'humain salut !

 

5. Des maux de la guerre

Le monde souffrait,

Et l'Europe entière

En sang se montrait.

 

6. Disons le Rosaire,

Convertissons-nous !

Au ciel, notre Mère

Nous conduira tous !

 

7. Le mal à combattre,

Ce sont nos péchés :

Aux trois petits pâtres

Marie dit "Priez".