BENOÎT XVI : L'EGLISE DÉSAPPROUVE LES LÉGISLATIONS QUI RELATIVISENT LA FAMILLE

Lors de la remise des lettres de créance du nouvel ambassadeur d'Allemagne

Texte intégral en allemand sur le site du Vatican

De larges extraits sur le Salon beige.

"l'Église voit avec inquiétude la tentative croissante d'éliminer le concept chrétien du mariage et de la famille de la conscience de la société. Le mariage se manifeste comme une union durable d'amour entre un homme et une femme, qui est toujours tendue vers la transmission de la vie. Une de ses conditions est la disposition des partenaires à se lier l'un à l'autre pour toujours. Ceci nécessite une certaine maturité de la personne et une attitude sociale et existentielle fondamentale : "une culture de la personne" comme l'a dit par mon prédécesseur, Jean-Paul II. L'existence de cette culture de la personne dépend aussi du développement social. Il peut se produire que dans une société, la culture de la personne diminue; il n'est pas rare que , paradoxalement, ceci dérive de la croissance du niveau de vie. Lors de la préparation et dans l'accompagnement des conjoints, il faut créer les conditions de base pour élever et développer cette culture. Dans le même temps nous devons être conscients que la réussite du mariage dépend de nous tous et la culture personnelle de chaque citoyen.

En ce sens, l'Eglise ne peut approuver des initiatives législatives qui impliquent une réévaluation des modèles alternatifs de vie conjugale et familiale. Elles contribuent à l'affaiblissement des principes du droit naturel et ainsi à la relativisation de toutes les lois, et aussi à la confusion autour des valeurs de la société.

C'est un principe de la foi chrétienne, ancrée dans la loi naturelle, que la personne humaine doit être protégée dans des situations de faiblesse. L'être humain a toujours priorité sur toute autre chose. Les nouvelles possibilités de la biotechnologie et de la médecine nous mettent souvent dans des situations difficiles qui ressemblent à une promenade sur la pointe d'une crête. Nous avons le devoir d'étudier avec diligence jusqu'à quel point ces méthodes peuvent aussi être utiles à l'homme, et quand il s'agit de manipulation de l'homme, de violation de son intégrité et de sa dignité. Nous ne pouvons pas rejeter ces développements, mais nous devons être très vigilants. Une fois que l'on commence à faire la distinction - et souvent cela se produit déjà dans le sein maternel - entre vie digne ou indigne d'être vécue, aucun autre stade de la vie ne sera pas épargné, encore moins la vieillesse et l'infirmité. La construction d'une société humaine exige la fidélité à la vérité."