Mariage : y a-t-il encore des membres de l'actuelle majorité pour le défendre ?

Un enjeu majeur pour les élections de 2012

Le mariage - point non-négociable ! Pas à l'UMP ...

Arnaud Folch dans Valeurs actuelles, cité par le Salon beige
à propos du vote sur le "mariage" homosexuel :

"ce ne sont pas simplement des “seconds couteaux” qui ont apporté leur soutien à cette proposition. Outre Jean-Louis Borloo, qui a voté le texte, un ancien premier ministre (Dominique de Villepin) et quatre ministres en exercice l’ont publiquement approuvé : Roselyne Bachelot (Solidarités et Cohésion sociale), bien sûr, mais aussi Chantal Jouanno (Sports), Jeannette Bougrab (Jeunesse) et Bruno Le Maire (Agriculture) – par ailleurs… responsable du projet UMP pour la présidentielle de 2012.
On notera encore le vote “oui” d’un ancien ministre (Yves Jégo) et l’abstention de deux autres : Nicole Ameline et Christian Estrosi – fidèle entre les fidèles de Nicolas Sarkozy. À souligner enfin, au centre, l’abstention de François Bayrou, à la tête d’un mouvement qui s’est longtemps voulu l’héritier du courant démocrate-chrétien – qui a fait de la famille sa “marque de fabrique”. Ce n’est donc, aujourd’hui, pas simplement par le bas (où il y a toujours eu des “originaux”) mais aussi par le haut (ses leaders, censés “montrer le chemin”) que l’une des valeurs les plus identitaires de la droite se trouve ainsi reniée. (...)
Président du groupe UMP à l’Assemblée, Christian Jacob s’est lui aussi opposé au texte, mais il a personnellement encouragé le député Franck Riester à voter « selon sa conscience » – en l’occurrence avec les socialistes. Quant à Hervé Morin, le chef du Nouveau Centre, second parti de la majorité, s’il se dit publiquement « réservé sur le mariage gay », il reconnaît, en privé, être « pour » l’adoption d’enfants par les couples homosexuels – ce qui revient, là encore, à abandonner la conception traditionnelle de la famille.
Pessimiste sur la capacité de la droite à “tenir” sur des positions qualifiées de « ringardes » et « réactionnaires » par la gauche, un ancien ministre UMP le confie : « Quand on voit qu’aujourd’hui notre principal argument pour s’opposer au mariage homo, c’est de dire qu’il existe déjà le Pacs, que nous avions pourtant combattu il y a douze ans, je crains que la digue sur le mariage homo ne cède aussi prochainement. Si la gauche passe en 2012, ce ne seront pas dix députés UMP qui voteront “oui”, mais trente ou quarante, voire plus.»"