Défense du mariage : l'heure du courage

Un billet de l'abbé Amar sur Padreblog

La France attend d’autres Jean-Baptiste


Sur Padreblog, l'abbé Amar appelle au courage et à la vérité pour défendre le mariage :


"Vérité. Le mot n’est pas à la mode … Il est au-dessus des illusions ou des désirs passagers. Et la servir est une décision qui rime souvent avec courage. Il faudra du courage pour dire cette vérité autour de nous au lieu de protéger notre confort. Du courage pour ajuster notre action à cette vérité plutôt qu’à l’immédiateté de nos désirs ou nos intérêts.
Dans la Bible, deux figures nous regardent et nous interrogent. La première est celle de Ponce-Pilate. Il est entré dans l’histoire comme l’exemple historique de la lâcheté. En condamnant un homme qu’il sait pertinemment être innocent, il préfère sacrifier la vérité à son confort et sa carrière. Sa question ultime « qu’est-ce que la vérité ? » (Jean 18, 38) résonne dans nos églises chaque vendredi saint comme le comble du relativisme. Jésus, d’ailleurs, ne répond pas ; comme s’il savait que le procurateur de Judée a toutes les cartes en mains pour agir en conscience.
La seconde est celle de Jean-Baptiste. Il est la voix qui crie dans le désert et sa voix gêne. En osant dire au roi Hérode que sa femme n’est pas la sienne et que son mariage n’en est pas un, il marche lentement vers l’ultime offrande : celle de sa vie. Plus tard, Thomas More connaîtra le même sort et sera lui aussi un martyr de la vérité.
Tout cela pour un mariage et pas directement pour une vérité de foi, la divinité du Christ ou l’affirmation de la Trinité ! C’est dire si les enjeux sont importants : car tout ce qui contribue à la désintégration sociale met en danger notre civilisation. «Quelle société voulons-nous ? » disaient nos évêques il y a presque un an pour éclairer les consciences avant les échéances électorales. Le « mariage » homosexuel aujourd’hui, l’euthanasie demain, feront des victimes dont personne ne parle : l’enfant, les personnes âgées dépendantes, nos familles, l’Humanité tout simplement. L’Eglise – comme toujours – se range résolument du côté des petits et des faibles, du côté de la Vérité qui pour elle a un nom : Jésus-Christ.
Disons-le sans crainte et sans peur : cette époque attend très certainement d’autres Jean-Baptiste : des hommes et des femmes remplis de l’Esprit-Saint qui auront le courage de la vérité. Qui, sans attaquer les personnes, sauront mettre les mots qui s’imposent sur les actes et les situations. Serons-nous de ceux-là ?