La résistance à la loi illégitime

Homélie de l'abbé Patrick Faure, curé de St-Eugène Ste-Cécile à Paris, dimanche 28 avril 2013

"Ceux qui outrepassent leurs droits perdent leur autorité"
Extraits de l'homélie de l'abbé Patrick Faure, curé de St-Eugène Ste-Cécile à Paris, dimanche 28 avril 2013 :


"La soumission de l’Eglise à l’autorité divine la conduit, surtout, à dénoncer les prétentions illégitimes de l’autorité publique lorsque celle-ci s’arroge le pouvoir de définir par elle-même ce qu’est le bien commun, au lieu de recevoir cette définition de l’ordre naturel des choses. Il n’appartient pas à l’autorité publique d’appeler « bien » une union stable ouverte à la filiation entre adultes de même sexe. Comme l’écrit l’un de nos théologiens catholiques : « finalisé par le principe du bien commun, l’exercice du pouvoir n’est pas laissé à l’arbitraire de ses détenteurs. Ceux qui outrepassent leurs droits perdent leur autorité… On peut être alors amené, en conscience, à désobéir...
Si toute autorité mérite respect, au-dessus d’elle se trouve une autre Autorité. C’est une limite pour ceux qui voudraient se comporter en maîtres absolus. Leur pouvoir ne leur appartient pas, c’est un pouvoir délégué. (…) Il faut savoir dire « non » à César quand il réclame ce qui appartient à Dieu. » Mes frères, la dignité des enfants appartient à Dieu. Elle ne pourra pas rester indéfiniment blessée par la loi des hommes. Traiter la stérilité des couples homosexuels comme si elle était accidentelle alors qu’elle est structurelle, et forger en conséquence des lois qui par principe conduiront logiquement à la procréation artificielle des enfants, c’est ni plus ni moins qu’abolir, au nom d’un principe humain et non d’un accident de la nature, le droit des enfants à savoir d’où ils viennent."