Pèlerinage 2016: discours du Président à Rambouillet

Discours prononcé par Jean de Tauriers à l'hippodrome de Rambouillet le dimanche 15 mai 2016

Chers amis de Notre Dame de Chrétienté,

« Ecoute ce que je vais te dire, et que cela pénètre ton cœur : Ne laisse jamais quoique ce soit te décourager ».
Vous avez reconnu les mots de Notre Dame de Guadalupe à Saint Juan Diego en 1531.
Sachons remercier la Sainte Vierge en ce dimanche de Pentecôte. Elle nous a soutenus, portés, aidés depuis 34 années ; elle nous a permis de « ne jamais nous décourager » !
L’Eglise a besoin, plus que jamais, des ardents et courageux pèlerins que vous êtes.
Un immense merci d’être là aujourd’hui, si nombreux cette année encore.
Le pèlerinage de Chartres existe pour que renaisse la civilisation chrétienne.
Nous avons du travail, chers amis. Nous avons une société chrétienne à reconstruire ! Et vous serez d’accord avec moi. Nous n’attendons plus rien de l’actuelle société, libérale et libertaire. Qu’attendre, en effet, de ceux qui ont perdu le sens de mots comme « vie, homme, femme, mariage, famille, enfant, école, pays ! »
Cette année, je voudrais, d’abord parce que nous fêtons la Pentecôte, mais également parce que la troisième personne de la Sainte Trinité est le thème de notre pèlerinage 2016, je voudrais demander au Saint Esprit de nous donner la force de combattre 2 maladies mortelles de notre temps : la tiédeur et la désunion.

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Notre pèlerinage est une prière de réparation et de conversion, il est une réaction spirituelle.
Ceux qui ont relancé ce très ancien pèlerinage français, il y a plus de trente années, ont eu ce sens de la foi, ce bon sens catholique, d’aller prier Notre Dame pour sauver la chrétienté.
Leur choix de la Tradition a été « combatif » et « doctrinal» : « doctrinal » car ils voulaient (et nous le voulons toujours) transmettre l’intégralité de la foi catholique et « combatif » car ils le faisaient (et c’est toujours vrai) face au relativisme généralisé.
Il y a une année, rappelez-vous, ici même à Rambouillet, nous avions l’immense joie d’entendre prêcher Mgr Schneider. Récemment encore, il a souligné « l'énormité de l'actuelle crise générale de la foi, de la moralité et de la liturgie au sein de l'Église. »
Notre époque appartient aux âmes fortes, prêtes pour le combat spirituel et prêtes à transmettre en amoureux de l’Eglise.
Dom Pateau, père abbé de l’abbaye de Fontgombault, sera demain à Chartres pour célébrer la messe et ce soir à Gas sur le bivouac pour vous accueillir. Dom Pateau nous demandait récemment « d’être aussi extraordinaires que notre liturgie » !
Avec la tiédeur, c’est l’amollissement intellectuel que nous devons également craindre si nous voulons être extraordinaires.
L’homme d’aujourd’hui se refuse à vouloir atteindre les vérités fondamentales sur Dieu. Cette pensée ouvre la voie au nihilisme culturel, au relativisme théologique, au sentimentalisme spirituel.
C’est à vous qui n’êtes ni tièdes, ni amollis, de travailler intellectuellement à rebâtir la société chrétienne. Notre Dame de Chrétienté, avec quelques autres bonnes maisons, vous aide dans ce travail de formation.
N’oubliez pas que les bonnes lois de demain seront faites par les catholiques bien formés d’aujourd’hui !

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« Le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l'Eglise romaine » disait Saint Rémi à Clovis, en 496, la veille de son sacre à Reims.
Les français sont en très grande majorité catholiques, peut-être l’oublie-t-on un peu vite.
Baptisés, les français catholiques ont reçu la foi. Ils ont la foi en germe par le sacrement et sont enfants de Dieu, même s’ils ne le savent plus. La foi existe ainsi de manière certaine et peut être réveillée pour que les chrétiens ne se conduisent plus en « apostats silencieux » pour reprendre l’expression du cardinal Sarah.
Prions et travaillons, chers amis, pour que les français catholiques agissent en catholiques, sans tiédeur, sans mollesse et unis !
Dans son encyclique Vehementer Saint Pie X (le saint de notre journée du dimanche) encourageait à l’unité des catholiques (je le cite) « Faites le nécessaire pour que, dans la pensée comme dans l'action, votre union soit aussi ferme qu'elle doit l'être parmi des hommes qui combattent pour la même cause. »

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Je terminerai avec Notre Dame de Guadalupe qui s’adresse maternellement à chacun d’entre nous avec ces mots : « Ne suis-je pas ici, moi, ta Mère ? N’es-tu pas sous mon ombre, sous ma protection ? N’es-tu pas blotti dans les pans de mon manteau, dans mes bras ? Y a-t-il autre chose dont tu aurais besoin ? »
Confions notre destin, nos morts, nos malades, le pèlerinage, la France, nos pays, nos espoirs et nos peines à la Très Sainte Vierge, protectrice de Notre Dame de Chrétienté.

Bonne route vers Chartres !

Notre Dame de la Sainte Espérance, convertissez nous !

Jean de Tauriers
Président de Notre Dame de Chrétienté