Les droits de l'homme contre la liberté

Dans un essai percutant intitulé "Les droits de l'homme contre le peuple" le Pr Jean-Louis Harouel explique comment, transformés en religion, les Droits de l’homme sont devenus une arme de destruction des nations occidentales.

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"Les droits de l'homme contre le peuple"

Jean-Louis Harouel
Ed. Desclée de Brouwer
146 pages - 14 euros


Présentation dans "Famille chrétienne" (18/05/2016)

« La conquête silencieuse de l’islam se fait sous la protection des Droits de l’homme, invention des nations occidentales destinée à garantir les droits de leurs membres face au pouvoir, mais qui est devenue une machine de guerre contre ces nations. » Telle est, en substance, la thèse défendue dans son dernier ouvrage par Jean-Louis Harouel, professeur émérite d’Histoire du droit des institutions à Paris II (Assas), auteur du Vrai Génie du christianisme (éd. Jean-Cyrille Godefroy) en 2012, et, on l’aura compris, peu enclin à manier la langue de bois.
Dans un plaidoyer court, limpide et argumenté, aux tournures parfois abruptes, l’universitaire démontre comment les Droits de l’homme sont devenus une religion sécularisée : « Du fait de la disposition religieuse de l’être humain, le recul des croyances et de la pratique religieuse chrétienne n’a pas fait disparaître le sacré, mais a seulement entraîné son déplacement. » Puis il démontre comment cette nouvelle religion « oppressive », basée sur l’égalitarisme et la non-discrimination, favorise mécaniquement le remplacement d’une civilisation par une autre « en imposant l’amour de l’autre jusqu’au mépris de soi ». Un amour de l’autre « obligatoire » dont « les manquements sont sanctionnés par les tribunaux ».
Les sources de cette religion séculière ? D’abord la gnose (théorie de « l’homme-Dieu »), ensuite le millénarisme, « promesse d’un salut collectif et terrestre et non pas individuel et céleste comme le prône l’Évangile ». Deux falsifications du christianisme qui ont donné naissance à une religion de l’humanité. Incarnée au siècle dernier par le communisme. Au XXIe siècle, « le millénarisme des Droits de l’homme prend le relais du millénarisme communiste, à ce changement près que la promesse de perfection sociale ne réclame plus la suppression de toute propriété, mais la négation de toute différence entre les humains ».

Présentation par Boulevard Voltaire

Évoquée par Éric Zemmour dans son dernier ouvrage à succès Un quinquennat pour rien, la dictature des droits de l’homme est brillamment analysée par le professeur Jean-Louis Harouel dans un livre au titre percutant, Les droits de l’homme contre le peuple, paru en mai dernier aux Éditions Desclée de Brouwer.
L’auteur démontre avec une logique implacable comment cette nouvelle religion, bien loin des garanties offertes par la démocratie libérale en matière de défense des droits et libertés publiques fondamentales, menace l’équilibre de notre société et facilite sa conquête silencieuse par l’islam.
Le professeur Harouel nous explique, tout au long de son essai, comment « les droits de l’homme permettent à un groupe identitaire installé au sein d’une nation, étranger à elle par les origines et les sentiments, de la combattre de l’intérieur et de chercher à s’emparer de son sol, de son être, à se substituer à elle ».
Il poursuit : « Inventée par l’Occident pour protéger ses citoyens contre les risques d’arbitraire du pouvoir, les droits de l’homme sont devenus, depuis un demi-siècle, une religion séculière, suicidaire pour les Européens. »
Conscient de l’occasion offerte à la communauté musulmane par cette idéologie, le célèbre prédicateur Tariq Ramadan rappelle, d’ailleurs, que si la liberté de religion, inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme, n’est pas un bien en soi, elle doit être défendue, car elle permet l’expansion de l’islam en Europe.
Remontant aux origines de cette doctrine, l’auteur souligne que le millénarisme des droits de l’homme prend le relais du millénarisme communiste en modifiant la promesse de perfection sociale, qui ne nécessite plus la suppression de la propriété privée, mais exige la reconnaissance de l’identité et du caractère interchangeable de tous les hommes, leur offrant ainsi une liberté absolue de circulation et d’installation à travers le monde, au mépris de la souveraineté et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Juriste avisé, le professeur Harouel dénonce la trahison du peuple français par les juges du Conseil d’État, qui se sont érigés en grands prêtres de la religion des droits de l’homme en proclamant, dans un arrêt du 8 décembre 1978, un nouveau principe général du droit réservé aux étrangers résidant régulièrement en France : le droit à mener une « vie familiale normale » sur notre sol, consacrant définitivement un droit universel au regroupement familial !
Nous assistons, ainsi, à la disparition de la démocratie au sens traditionnel du terme, protectrice des libertés publiques fondamentales, au profit du dogme quasi sacré de non-discrimination, mis au service d’une immigration destructrice des peuples, que le sociologue Pierre-André Taguieff qualifie pertinemment de « dernière utopie fataliste des bien-pensants ».
Pour survivre comme peuple, les Français, comme l’ensemble des Européens, doivent donc résister à la dictature des droits de l’homme en combattant l’universalisme mortifère de cette religion, qui transforme l’immigration en nouveau droit de l’homme.

Ce thème est également abordé par Eric Zemmour dans l'entretien qu'il a donné à TVLibertés :

à partir de 14mn30s