Lettre de l'Abbé Garnier aux défenseurs de la Vie

Chers bénévoles,

 

Vous qui rejoignez avec enthousiasme vos équipes, vos postes,  pour donner de la voix, des mains, de la tête et du coeur au service de la vie, vous faites quelque chose de beau ! Vous oeuvrez d'une seule voix pour les sans-voix, vous incarnez par votre présence, votre nombre, votre sourire, votre détermination, la vérité paisible : celle de la beauté de la vie. 

 

Parlez pour l'enfant à naître, pour celui qui ne peut pas dire « Je ne suis pas un droit, j'ai un droit ». Car il y a effectivement un droit de l'enfant que l'on a tendance à oublier et qu'il faut rappeler haut et fort à la place de celui qui ne peut l'exprimer. Ce droit est entier et sans aménagement possible : il est le droit d'être conçu dans un acte d'amour sacré, de naître et de grandir au sein de cette autre enceinte sacrée, stable, ouvrant ensuite sur le monde qu'est la famille.

 

Parlez pour les parents en situation de détresse ; pour tous ceux qui hésitent à garder leur enfant à naître, ou qui subissent une pression extérieure. Je connais une petite Jeanne, déclarée « non viable » et condamnée à disparaître, qui est aujourd'hui vivante, souriante, aimée, grâce au courage de ses parents, conseillés et confortés. Il y a des milliers de petites Jeanne chaque année, des milliers de parents desespérés auxquels il faut tendre la main chaque jour pour leur dire qu'ils ne sont pas seuls, que même les situations les plus complexes peuvent être vécues dans la grâce et la confiance, et que toute difficulté trouve une solution.  Je pense à une personne qui a pratiqué un IVG et qui a écrit par la suite à une journaliste : « Un jour nous avons décidé de "ne pas garder" un petit qui n'était pas « prévu ». Merci d'oser dire que ce choix est une aberration. La vie de nos enfants nous dépasse. »

 

Parlez enfin (et surtout, cette année) pour les soignants! Jane Roe, qui incarnait l'instauration de l'IVG comme droit constitutionnel aux Etats Unis, devenue même directrice d'un centre IVG, a vu sa vie et ses combats basculer par la présence d'une petite Emily de 7 ans qui la saluait et l'embrassait chaque jour devant sa clinique. Cette petite voix l'a plongée brutalement dans le vrai, elle a réalisé la portée de ses actes et s'est convertie avant de décider de consacrer pleinement sa vie au rayonnement pro-vie... Aujourd'hui, en France, il y a une petite Emily qui se réveille et balbutie dans le monde de la santé. Tout doucement, certains rompent le silence et avouent une hésitation, une répugnance à l'IVG. Conséquence et cohérence, certains choisissent la très légitime objection de conscience. « Acte thérapeutique », « interruption volontaire... médicale », « obligation professionnelle », réplique-t-on en haut lieu... Mais le bel effort, le bel essai, le bel exercice de la médecine et du soin, qu'est-ce ? C'est supprimer ou au moins soulager la souffrance, la maladie. « Personne d'autre ».

Tout cela est vrai, est beau, est difficile à dire. Les enfants à naître ne peuvent le dire... bien des parents, des soignants confrontés à l'IVG ne peuvent pas non plus le dire. Vous le pouvez, nous le pouvons, nous en avons finalement tous des occasions autour de nous...

Dites-le. Dites-le bien, avec prudence, précision, bienveillance, délicatesse, avec une bonne question, avec une réponse claire. Mais...dites-le.

Vous serez l'écho d'autres voix qui se sont élevées en faveur de la vie : écho du Christ car « Ce que vous aurez fait au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous l'aurez fait », écho de sainte Mère Teresa, qui en a fait sa raison de vivre, son combat contre "la première des violences", considérant qu'il y a d'autres solutions, des aides... et qu'il faut les faire connaître et les développer.

 

Vos voix, vos mains, vos cœurs doivent porter ce message au dehors : enveloppez vos coeurs du Fiat de Notre Dame, et avec elle, soyez médiateurs,  accompagnants, avocats ; soyez les « petites Emily de 2019 » au service de la vie. Que Dieu vous bénisse !

Notre Dame de Guadalupe, Saints Innocents, Sainte Mère Teresa, priez pour nous !