Feiz e Breizh : faire renaître la chrétienté régionale

La 2ième édition du pèlerinage Feiz e Breizh a réuni 800 fidèles à la Messe de Clôture célébrée par Monseigneur Centène à Sainte Anne d'Auray sur le thème 'Prier avec nos saints", dont Saint Iltud à l'origine de la Chrétienté bretonne et Sainte Anne, Patronne des Familles. Une très belle démarche qui manifeste bien le besoin de retour au sources de chacun...

Une dizaine de religieux accompagnaient la colonne des pèlerins : Sœurs de la Famille Missionnaire de Notre-Dame (Vincin, Arradon), prêtres du diocèse de Vannes, prêtres de la Fraternité Saint-Pierre (Quimper et Saint-Pol-de-Léon) et chanoines de l’Institut du Christ-Roi (Saint-Brieuc et Rennes).

Devant un tel succès, notez déjà dans vos agendas la 3ième édition qui aura lieu les 26 et 27 septembre 2020 ! 

Ronan, pèlerin témoigne : 

  " C’était un excellent pèlerinage. C’est une belle œuvre qui marche. Il y a beaucoup de jeunes, de vraies générations qui suivent le flambeau et c’est plein d’espérance.

Aucune des photos ne vous montreront assez bien la ferveur des chapitres, l’esprit catholique et breton régnant, la camaraderie et l’investissement personnel de chacun. La veillée excellente où korrigans et pèlerins luttaient à qui chanterait, danserait, rirait et se battrait le mieux. Les messes et les prières étaient dans nos chapelles reconstruites et restaurées, avec des homélies fortes et une liturgie au sommet. Être au premier rang de messes solennelles soigneusement paramétrées est une vision du ciel, qui ne se vit qu’une fois parce qu’à chaque fois nouveau.

J’ai vu des bretons bretonnants, des parisiens et des angevins non concernés par la culture bretonne. J’ai vu des anciens en larmes de revoir la foi revivre dans leur campagne en pluie. Il y avait des adolescents non concernés, consommateurs et finalement intéressés. J’ai vu des enfants brandissant bannière et scandant ses cantiques bretons avec fierté. D’autres pleuraient, ceux qui avec leur maman résistaient sur un bivouac arrosé par la tempête. J’ai vu un évêque reconnaissant, des pèlerins fatigués et remplis de grâce. Ceux que je n’ai pas croisé, ce qui ne pouvait pas arriver : trouver ce pèlerinage nul, maladroit et sans pertinence.  

Ce n’est pas la première fois que je vais à Sainte Anne, ce n’est pas la première fois non plus que j’y viens en pèlerinage. Pour ceux qui ont l’expérience de pèlerinage aux marches difficiles, aux conditions climatiques démoralisantes, au sommeil écourté et à l’appétit brimé, vous savez de quoi je parle. De quoi je parle quand on voit l’objectif au loin : le clocher qui dépasse la campagne, le genou qui se pose de joie. Vous savez le sentiment que nous avons quand le monument plein et gracieux se dresse devant vous comme ultime point d’orgue : vous êtes arrivés. Chartres au bout de trois jours de marche n’a pas la même beauté qu’à la descente d’un train. Sainte Anne sous les cantiques bretons, habités par les costumes et les croix des pèlerins, ne se dessinent pas non plus de la même manière. Ici la scala santa s’impose, là la piété et la compréhension de la relique de la mère de Marie s’accomplit. Le visage de la basilique s’illumine.

Je suis venu de Paris fatigué, je reviens exténuéLe corps va se remettre vite, le souvenir lui restera d’année en année et nos âmes sanctifiées."