Et notre vocation ? – Citations

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– Vous savez ce que je veux être plus tard ?
– Oui, je le devine. Tu veux être religieuse.
– Non, c’est plus fort que ça. ,
– Alors je ne devine pas…
– Je veux être sainte, voilà ! C’est plus fort que d’être religieuse, hein ?

Claire de Castelbajac

Ce qui est important, c’est ce qui se passe dans l’âme. Vous êtes en vous-mêmes sollicités de bien des manières. Ayez la volonté de répondre toujours à l’appel le plus haut.

André Charlier

Aimer, c’est tout donner et se donner soi-même

Sainte Thérèse de Lisieux

La question de savoir comment je me suis habituée à la solitude ne manque pas de me faire sourire. J’ai été la plus grande partie de ma vie bien plus seule qu’ici. Rien ne me manque de ce qui se trouve au dehors et j’ai tout ce qui me manquait, si bien que je ne peux qu’être reconnaissante de cette immense grâce imméritée de la vocation.

Sainte Edith Stein

Que rien ne te trouble,
Que rien ne t’épouvante,
Tout passe, Dieu ne change pas.
La patience triomphe de tout.
Celui qui possède Dieu
Ne manque de rien ; Dieu seul suffit !

Sainte Thérèse d’Avila

La famille est une institution intermédiaire entre l’individu et la société, et rien ne peut la remplacer totalement. Elle s’appuie elle-même par-dessus tout sur une relation interpersonnelle profonde entre l’époux et l’épouse, soutenue par l’affection et la compréhension mutuelles. Pour y parvenir, elle reçoit l’aide abondante de Dieu dans le sacrement du mariage, qui comporte une vocation véritable à la sainteté. Puissent leurs enfants contempler davantage les moments d’harmonie et d’affection de leurs parents, plutôt que les moments de discorde ou d’éloignement, puisque l’amour entre le père et la mère offre aux enfants une grande sécurité et leur enseigne la beauté de l’amour fidèle et durable.

Benoît XVI
Discours, samedi 8 juillet 2006, Vème rencontre mondiale des familles

Je pensais que j’étais née pour la gloire et cherchais le moyen d’y parvenir. Le bon Dieu (…) me fit comprendre que ma gloire à moi ne paraîtrait pas aux yeux des mortels, qu’elle consisterait à devenir une grande Sainte !!! Ce désir pourrait sembler téméraire si l’on considère combien j’étais faible et imparfaite et combien je le suis encore après sept années passées en religion, cependant je sens toujours la même confiance audacieuse de devenir une grande Sainte, car je ne compte pas sur mes mérites, n’en ayant aucun, mais j’espère en Celui qui est la Vertu, la Sainteté même.

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus
Histoire d’une Âme

Nous venons de Dieu et nous retournons vers Dieu ; notre véritable vocation, notre fin, n’est pas uniquement dans un parfait développement de notre nature humaine, accompagné d’une teinte surnaturelle qui nous ferait enfant de Dieu mais de loin, et serait destiné à assurer un certain équilibre, un certain bonheur à notre nature humaine. Non : la vocation divine que Dieu nous a donnée, de par la grâce et la filiation divine qu’elle nous assure, c’est de retourner en Dieu.
C’est là notre fin, c’est là le bonheur du Ciel : non pas seulement voir Dieu de loin, mais être Dieu par participation, faire les opérations de connaissance et d’amour qui sont les opérations du Verbe et, de cette façon, partager le bonheur et la vie du Verbe. En d’autres termes : entrer avec lui comme acteur et non pas seulement comme spectateur, dans le rythme de la vie trinitaire, partager le bonheur de Dieu lui-même, en partageant celui du Verbe incarné.

Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus
Partager la vie de Dieu

Le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus Christ nous a choisis en Lui dès avant la création du monde, pour être saints et immaculés en sa présence dans l’amour, nous ayant prédestinés à être pour Lui des fils adoptifs par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de gloire de sa grâce…

Saint Paul
Epitre aux Ephésiens I, 4-6

Dès avant ma naissance, le Seigneur m’a appelé. J’étais encore dans le sein de ma mère lorsqu’il a choisi mon nom.

Isaïe, 49

L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, Notre Seigneur, et par ce moyen sauver son âme.
Et les autres choses, sur la face de la terre, ont été créées pour l’homme, et pour qu’elles l’aident dans la poursuite de la fin pour laquelle il a été créé.
D’où il suit que l’homme doit faire usage de ces choses autant qu’elles l’aident à poursuivre sa fin ; et qu’il doit s’en défaire autant qu’elles l’en empêchent.

Saint Ignace de Loyola
Principe et fondement des Exercices

Et c’est vous, prêtres du Très-Haut, qui êtes les canaux par lesquels les grâces, les mérites du sang de Jésus-Christ se répandent dans nos cœurs. Votre sacerdoce est ce fleuve de lait et de miel qui arrose les prairies de Sion.

Vénérable Pauline-Marie Jaricot

« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » [(9, 37)]. Par « moisson abondante », il faut entendre la multitude des peuples ; par « ouvriers peu nombreux », le nombre insuffisant des maîtres. Et le Christ ordonne de prier le Maître de la moisson, pour qu’il envoie des ouvriers à sa moisson [(9, 38)]. C’est de ces ouvriers-là dont parle le Psalmiste, quand il dit : « Ceux qui sèment dans les larmes moissonneront dans la joie : ils allaient, ils allaient en pleurant, tandis qu’ils répandaient leur semence ; ils viendront, ils viendront avec des chants d’allégresse, quand ils rapporteront leurs gerbes. » [(Ps 125, 5.6)]. Pour m’exprimer plus clairement encore : la moisson abondante, c’est l’ensemble de la foule des croyants ; les ouvriers en petit nombre, ce sont les Apôtres et aussi leurs imitateurs qui sont envoyés à la moisson.

Saint Jérôme
Commentaire sur l’Evangile selon Saint Matthieu

Mon cher père, tous vos refus ne me décourageront pas. Je crois qu’il faudrait m’arracher le cœur pour m’ôter le désir de la vie religieuse. »

Bienheureuse Anne-Marie Javouhey
Recueil des lettres T1, lettre 1

Quand nous sommes à Dieu, nous ne sommes plus maîtresses de nos volontés. Il faut vouloir ce qu’Il veut et rien d’autre.

Bienheureuse Anne-Marie Javouhey
Lettre 220

Et il nous semble que le Divin Maître Lui-même nous répète à tous ces paroles de consolation et d’exhortation :  » Levez les yeux et voyez les champs : ils sont déjà blancs pour la moisson  » (Joan., IV, 35). Cependant, comme les propagateurs de la vérité chrétienne ne suffisent pas aux besoins actuels, à ces paroles répond en quelque sorte l’invitation du même Divin Rédempteur :  » La moisson est abondante, mais les ouvriers sont en petit nombre. Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson  » (Matth., IX, 37-38).
Nous savons assurément, et c’est une grande consolation pour Notre cœur, que le nombre de ceux qu’un instinct surnaturel appelle à propager l’Évangile par toute la terre augmente heureusement de nos jours et ravive les espoirs de l’Église ; mais il reste encore beaucoup à faire, il reste beaucoup à obtenir de Dieu par d’humbles prières. Considérant les innombrables nations qui doivent être appelées par ces ouvriers évangéliques à l’unique bercail et à l’unique port du salut. Nous adressons au Chef des Pasteurs ces paroles de l’Ecclésiastique :  » De même que vous avez montré devant eux votre sainteté en nous, de même, devant nous, manifestez votre sainteté en eux, pour qu’ils apprennent, comme nous l’avons appris nous-mêmes, qu’il n’y a pas d’autre Dieu que Vous, Seigneur  » (Eccli., XXXVI, 4 et 5).

Pie XII
Lettre pour le progrès des missions

Ceux qui sont appelés à une vie consacrée ont une expérience spécifique de la lumière qui émane du monde incarné. Car leur profession d’idéal évangélique leur donne un statut de prophète et fait d’eux des signes pour la communauté de leurs frères et pour le monde. En conséquence, ils peuvent prendre à leur compte la parole d’extase de Pierre: « Seigneur, il est bon que nous soyons ici » (Matthieu 17-4). Ces paroles traduisent l’orientation christocentrique de la vie chrétienne dans sa totalité, mais aussi elles expriment de manière éloquente la nature foncière de la vocation à la vie consacrée, à savoir, combien il est bon pour nous d’être avec toi Seigneur, de nous dévouer pour toi, de focaliser notre vie sur toi. En vérité, ceux à qui a été donnée la grâce de cette spéciale communion d’amour avec le Christ, se ressentent comme enrobés dans sa splendeur. « Il est le plus beau des enfants des hommes. » (Psaume 45-3).

Jean-Paul II
Audience générale du 19 octobre 1994

Les époux, dit Notre Seigneur, « quittent père et mère afin de s’attacher l’un à l’autre » ; nulle union ne surpasse celle-là en intimité, en tendresse, en fécondité. Or, c’est à contracter avec lui une union semblable que le Verbe incarné invite l’âme qui lui est consacrée par les vœux de l’état religieux.

Bienheureux Dom Marmion
Sponsa Verbi, la Vierge consacré au Christ

Lorsque nous avons traité de la fondation de la vie consacrée par Jésus-Christ, nous avons rappelé les appels qu’il a adressés dès le début de sa vie publique, généralement explicités par ces mots : « Suis-moi ! ». Son souci de lancer ces appels montre l’importance que Jésus attribuait au fait d’être disciple selon l’Évangile pour la vie de l’Église. Il liait cette marche à sa suite aux « conseils » de vie consacrée par lesquels il voulait que ses disciples soient rendus conformes à lui-même, qui est le cœur de la sainteté évangélique (cf. Veritatis splendor, 21). De fait, l’histoire atteste que les personnes consacrées – prêtres, religieux, religieuses, membres d’autres instituts et de mouvements analogues – ont joué un rôle essentiel dans l’expansion de l’Église comme dans ses progrès en sainteté et charité. Les vocations à la vie consacrée n’ont pas moins d’importance dans l’Église d’aujourd’hui que dans les siècles passés.
Du reste, le manque d’ouvriers pour la moisson de Dieu a constitué, dès les temps évangéliques, un défi pour Jésus lui-même. Son exemple nous permet de comprendre que le trop petit nombre de consacrés est une situation inhérente à la condition du monde et pas seulement un fait accidentel dû aux circonstances actuelles. L’Évangile atteste que Jésus, circulant par les villes et les villages, a ressenti de la pitié devant les foules « fatiguées et abattues comme des brebis sans pasteur » (Mt 9, 36). Il a cherché à remédier à cette situation en prodiguant son enseignement aux foules (cf. Mc 6, 34) mais il a voulu associer ses disciples à la solution du problème en les invitant, avant tout, à la prière : « Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson » (Mt 9, 38). Selon le contexte, cette prière est destinée à procurer aux gens un plus grand nombre de pasteurs. Mais l’expression « les ouvriers de la moisson » peut revêtir un sens plus large, en désignant tous ceux qui travaillent au développement de l’Église. La prière vise alors à obtenir aussi un plus grand nombre de consacrés .
L’accent mis sur la prière est surprenant. Étant donné l’initiative souveraine de Dieu dans l’appel, on pourrait penser que seul le Maître de la moisson, indépendamment de toute autre intervention ou collaboration, doit pourvoir au nombre d’ouvriers. Jésus, au contraire, insiste sur la coopération et la responsabilité de ses disciples. Même à nous, hommes d’aujourd’hui, il enseigne que, par la prière, nous pouvons et devons exercer une influence sur le nombre des vocations. Le Père accueille cette prière parce qu’il la désire et l’attend, et lui-même la rend efficace. Dans les moments et les lieux où la crise des vocations se fait plus grave, cette prière s’impose encore d’avantage.

Jean-Paul II
Audience générale du 19 octobre 1994

Mais le prêtre catholique est encore ministre du Christ et dispensateur des mystères divins (cf. 1 Co 4, 1) par la parole, par ce ministère du verbe (Ac 6, 4) qui est un droit inaliénable et à la fois un devoir imprescriptible qui lui est imposé par Jésus-Christ lui-même : Allez, enseignez toutes les nations… leur enseignant à garder tout ce que je vous ai ordonné (Mt 28, 19-20). L’Eglise du Christ, dépositaire et gardienne infaillible de la divine révélation, par le moyen de ses prêtres répand les trésors des vérités célestes, prêchant Celui qui est la vraie lumière illuminant tout homme venant en ce monde (Jn 1, 9), répandant avec une divine profusion cette semence, bien petite et méprisée au regard profane du monde, mais qui, comme le grain de sénevé (cf. Mt 13, 31-32), a en elle la vertu de pousser des racines solides et profondes dans les âmes sincères et altérées de vérité et les rend capables de résister, comme des arbres vigoureux, même aux plus fortes tempêtes.

Pie XI
Lettre encyclique sur le sacerdoce

Les moines ont fait l’Europe, mais ils ne l’ont pas fait exprès. Leur aventure est d’abord, sinon exclusivement, une aventure intérieure, dont l’unique mobile est la soif. La soif d’absolu. La soif d’un autre monde, de vérité et de beauté, que la liturgie avive, au point d’orienter le regard vers les choses éternelles ; au point de faire du moine un homme tendu de tout son être vers la réalité qui ne passe pas. Avant d’être des académies de science et des carrefours de la civilisation, les monastères sont des doigts silencieux dressés vers le ciel, le rappel obstiné, intraitable, qu’il existe un autre monde dont celui-ci n’est que l’image, l’annonce et la préfigure.

Un moine du Barroux
Le mystère des moines

0 Jésus, ô Bon Pasteur, pasteur qui êtes vraiment bon, pasteur plein de clémence et de tendresse, vers vous crie un misérable et pauvre pasteur — oui, bien faible, bien incapable, bien inutile, et avec cela pourtant, réellement pasteur de vos brebis. Vers vous, ô Bon Pasteur, crie ce pauvre pasteur qui est loin d’être bon ; vers vous il crie, inquiet pour lui-même, inquiet pour vos brebis… Seigneur, vous connaissez mon cœur : vous savez que tout ce que vous avez donné à votre serviteur, il n’a qu’un désir, c’est de le livrer totalement à vos brebis, de le dépenser totalement pour elles. Bien plus, je voudrais me livrer moi-même pour elles. Qu’il en soit ainsi, mon Seigneur, oui, qu’il en soit ainsi !
Apprenez-moi seulement, je vous en prie, par votre Saint Esprit, apprenez à votre serviteur comment il doit se dépenser pour elles. Accordez-moi Seigneur, par votre grâce ineffable, de supporter avec patience leurs infirmités, d’y compatir avec tendresse, d’y remédier judicieusement. Que j’apprenne, sous l’inspiration de votre Esprit, à consoler les affligés, à redonner courage à ceux qui en manquent, à relever ceux qui tombent, à me sentir faible avec les faibles,… à me faire tout à tous pour les sauver tous. Mettez toujours sur mes lèvres la parole vraie, la parole droite, la parole juste, afin que tous croissent en foi, espérance et amour, en chasteté et en humilité, en patience et en obéissance, en ferveur d’esprit et pureté de cœur. Puisque vous leur avez donné ce guide aveugle, ce maître ignorant, ce chef incapable, accordez, Seigneur, à ce maître, science, lumière et compétence.

Aelred de Rielvaux (1110-1167)
Prière pastorale

La vocation au sacerdoce a grandi presque naturellement en moi et sans grands événements de conversion. Deux choses m’ont aidé sur ce chemin : dès l’enfance, aidé par mes parents et par mon curé, j’ai découvert la beauté de la liturgie et je l’ai toujours aimée davantage car je sentais que dans celle-ci apparaît la beauté divine et que le ciel s’ouvre devant nous ; le deuxième élément a été la découverte de la beauté et de la connaissance de Dieu, l’Ecriture sainte, grâce à laquelle il est possible de s’introduire dans cette grande aventure du dialogue avec Dieu qu’est la théologie.

Benoît XVI
L’Essence de la Foi

Qu’est-ce qu’un prêtre ? C’est un chrétien, dont le baptême l’appelle déjà à la sainteté, qui reçoit un nouveau sacrement le députant à la sainteté des autres.
(…)
Les monastères et les religieux de toutes sortes, par leur témoignage ou leur apostolat direct, sont là pour rappeler aux chrétiens que le seul absolu de l’Amour, c’est le Christ.
(…)
Ose te poser la question du sacerdoce. Elle n’est pas que pour les autres, elle est pour toi. Je ne sais quelle question le Seigneur te pose, encore moins quelle réponse tu lui offriras. Ce que je sais, c’est que tout garçon devrait se poser cette question, au moins une fois dans sa vie.
(…)
Ta question est la suivante : « Seigneur, veux-tu de moi comme prêtre ? » Pose-la lui sereinement, sans avoir peur d’être embrigadé. Le Seigneur n’embrigade pas, il donne envie, ou bien ne donne pas envie et rien ne se passe.

Père Thierry-Dominique Humbrecht ,OP
Lettres aux jeunes sur les vocations

Le mystère de l’amour de Dieu, « resté caché depuis les siècles et les générations » (Col 1, 26) nous est maintenant manifesté par « le langage de la croix » (1 Co 1, 18) qui, demeurant en vous, très chers jeunes, sera votre force et votre lumière, et vous révélera le mystère de l’appel personnel….
Le Seigneur Jésus a planté sa tente parmi nous et, de sa demeure eucharistique, il répète à chaque homme et à chaque femme: « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai » (Mt 11, 28).

Jean-Paul II
XXXVIIème Journée mondiale de la prière pour les vocations

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