La famille et l’évangélisation

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Chers pèlerins,

Le pape Benoît XVI dans son audience du 1er décembre 2011 rappelle que la nouvelle évangélisation passe par la famille. En effet, explique le Saint-Père, la nouvelle évangélisation dépend en grande partie de l’Église domestique qu’est la famille chrétienne, fondée sur le sacrement de mariage, « communauté sauvée mais aussi salvatrice, évangélisée et évangélisatrice, la meilleure alliée du ministère sacerdotal ».

Evangéliser par l’exemple familial

Au cours d’une conférence, le Cardinal Ennio Antonelli, Président du Conseil Pontifical pour la famille, s’inspirant de « Familiaris Consortio 44 », déclarait :
« La famille chrétienne est depuis toujours la première courroie de transmission de la foi. Elle a encore aujourd’hui de grandes capacités d’évangélisation. »
Elle peut évangéliser chez elle par l’amour mutuel, la prière, l’écoute de la Parole de Dieu, la catéchèse familiale, tout ce qui permet de s’édifier les uns les autres. Elle peut évangéliser dans son milieu grâce aux relations avec les voisins, les parents, les amis, les collègues, l’école, les compagnons de sport et de loisirs.
Elle peut évangéliser dans la paroisse par la participation fidèle à la messe dominicale, par la collaboration au parcours de catéchèse des enfants, par la participation aux rencontres des familles, aux mouvements et aux associations, par la proximité avec les familles en difficulté, l’animation des cycles de préparation au mariage.
Elle peut évangéliser dans la société civile en lui donnant de nouveaux citoyens, en accroissant les vertus sociales, en aidant les personnes dans le besoin, en adhérant aux associations familiales pour promouvoir une culture et une politique plus favorables aux familles et à leurs droits.
Pour évangéliser, il ne suffit pas d’être baptisé; il ne suffit pas non plus d’être un pratiquant régulier si on n’a pas un mode de vie cohérent avec l’Évangile. Il y faut une solide spiritualité. « Les défis et les espoirs qui se présentent actuellement à la famille chrétienne, disait Jean-Paul II, exigent de la part d’un nombre toujours plus grand de familles la découverte et la mise en pratique d’une solide spiritualité familiale dans la trame de la vie quotidienne. »
La solide spiritualité, dont parle le Pape, doit se comprendre comme :

  • un rapport vivant avec le Christ vivant et présent, en vertu de l’Esprit Saint.
  • un rapport entretenu par l’écoute de la Parole, la participation à l’Eucharistie, l’assiduité au sacrement de la réconciliation.
  • un rapport vécu concrètement dans les relations et les activités quotidiennes, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la famille, en attitude permanente de conversion.
  • un rapport où puiser un surcroît d’amour et d’unité, de générosité et de courage, de sacrifice et de pardon, de joie et de beauté ».

Une préparation au mariage sérieuse et un accompagnement des couples après le mariage

Préparation au mariage

Pour avoir des familles à la «solide spiritualité», évangélisées et évangélisatrices, il faut une préparation au mariage sérieuse, qui soit un chemin théorique et pratique de conversion et de cheminement avec le Seigneur Jésus. « La préparation au mariage, disait saint Jean-Paul II, est à considérer et à réaliser comme un processus graduel et continu. Elle comporte en effet trois principales étapes : préparation éloignée, prochaine et immédiate. » Celles-ci sont
destinées respectivement aux enfants et aux adolescents, aux fiancés, et à ceux dont le mariage est tout proche.

En outre, Jean-Paul II souhaitait que la préparation prochaine, celle des fiancés, tende toujours plus vers un «itinéraire de foi» (FC, 51). En effet, une préparation au mariage appropriée diminue de 30% la probabilité du divorce.

Accompagnement après le mariage

Une préparation au mariage sérieuse est nécessaire, mais pas suffisante. Jean-Paul II recommandait aussi l’accompagnement des couples après le mariage, ce qu’il appelait « la sollicitude pastorale pour la famille régulièrement constituée » :

  • Organiser des rencontres périodiques entre familles pour constituer un réseau d’amitié et de solidarité significatif humainement et spirituellement.
  • Former de petites communautés familiales d’évangélisation.
  • Impliquer systématiquement les familles dans le parcours d’initiation chrétienne des enfants, du baptême à la communion et à la confirmation.
  • Promouvoir des associations, mouvements et communautés nouvelles, qui sont précieuses pour la formation spirituelle, l’apostolat et la pastorale ordinaire même.
  • Soutenir des associations familiales engagées dans l’action civile.

Un examen de conscience nécessaire

Alors faisons un examen de conscience :

  • Vous, les époux vivez-vous du sacrement de mariage ? Pensez-vous à demander au Seigneur de vivre chaque jour ce don de l’amour divin dans ce lien sacré ?
  • Notre famille est-elle un lieu de charité, d’écoute, de pardon et d’amour de l’Église et de ses prêtres et enfin d’accueil ? Porte-t-elle le souci de l’évangélisation par sa charité rayonnante ? Le Pardon est-il accordé facilement entre tous ses membres ?
  • La Messe est-elle au cœur de notre famille ? Tous ses membres se confessent-ils régulièrement ? La prière y est-elle dite quotidiennement ?
  • Vous, les parents, avez-vous comme premier souci la vie spirituelle de vos enfants avant la réussite sociale ou mondaine ?
  • Existe-t-il un véritable amour de l’Église, du Saint-Père, de son magistère au sein de notre famille ?

Chers pèlerins,
Si la réponse aux questions que nous venons de poser est positive, la famille sera le premier lieu de la mission et pourra rayonner à l’extérieur ! Il y a tant à faire. Le bienheureux Charles de Foucaud souhaitait pour la conversion des musulmans faire venir en Algérie des familles chrétiennes qui rayonneraient du cœur de Jésus. Aujourd’hui, de très nombreuses familles musulmanes vivent en France : l’exemple de nos familles chrétiennes pourrait contribuer p puissamment à leur conversion.

Prions à cette intention

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