La famille et ses exigences quotidiennes comme lieu d’apprentissage de la sainteté.

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C’est en revêtant l’homme nouveau qu’on devient libre en Dieu. C’est en se mettant aux services des autres dans le cadre de la famille en commençant par l’exercice des petites vertus qu’on devient humble et que tout notre être se trouve disposé à vivre selon l’Esprit de sainteté. Car pour celui qui veut aimer, il n’y a pas de petite chose. Aussi notre amour de Dieu et du prochain doit se retrouver en tout ce que nous faisons, et notamment dans les ordinaires qui reviennent le plus souvent. Sans quoi n’étant pas exercé au bien et à la générosité dans le quotidien familial, nous risquons forts de nous décourager et même de déserter quand les difficultés et les épreuves surviendront.

Et monseigneur Georges Chevrot, dans un livre intitulé Les petites vertus du foyer, nous montre comment nous sanctifier au quotidien par l’exercice de la courtoisie, de l’effacement, de la gratitude, de la sincérité, de la discrétion, de l’espérance, de la bonne humeur, de la bienveillance, de l’économie, de l’exactitude, de la diligence, de la patience et de la persévérance.
Que de grâces reçues ou rejetées pour nous-mêmes et notre famille selon qu’on s’exerce ou non à la pratique de ces petites vertus !

Ainsi par la famille s’apprend et se transmet la liberté des enfants de Dieu exercée dans la générosité.

Quel rôle important que celui des parents chrétiens qui en se l’appliquant à eux-mêmes doivent faire comprendre à leurs enfants qu’on devient libre à mesure qu’on se libère du mal pour faire le bien, qu’on devient libre lorsqu’on n’est plus esclave de ses passions et que toutes choses se réalisent selon ce qui plait à Dieu (et là on n’échappe pas à la recherche de la vérité en toutes choses).

Et les apôtres saint Jean et Saint Paul de nous en prévenir car « quiconque se livre au péché est esclave du péché » (Jean 8,34) et « c’est pour la liberté que le Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude… Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair… » (Paul, Galates 5,1 et 13), car « le Seigneur, c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté ! » (Paul, 1Corinthiens 3,17).

Quel rôle important que celui des parents chrétiens qui sont là pour éduquer leurs enfants dans la vérité et l’amour, en leur inculquant le sens du bien, du beau et du vrai.
Et le Seigneur de nous appeler à vivre « en esprit et en vérité » pour être libre avec Lui qui est la Voie, la Vérité et la Vie.

Aussi le Pape Benoit XVI dans son homélie à La Havane le 28 mars 2012 nous livre ces paroles fortes :

« Chers amis, n’hésitez pas à suivre Jésus-Christ. Nous trouvons en lui la vérité sur Dieu et sur l’homme. Il nous aide à vaincre nos égoïsmes, à abandonner nos ambitions et à vaincre ce qui nous opprime. Celui qui fait le mal, celui qui commet un péché en est esclave et n’atteindra jamais la liberté (cf. Jean 8, 34). Ce n’est qu’en renonçant à la haine et à notre cœur dur et aveugle, que nous serons libres, qu’une nouvelle vie jaillira en nous.
Convaincu que le Christ est la vraie mesure de l’homme et sachant que c’est en lui que l’on trouve la force nécessaire pour affronter toutes les épreuves, je désire vous annoncer ouvertement que le Seigneur Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie. Vous trouverez tous en lui la pleine liberté, la lumière pour comprendre avec profondeur la réalité et la transformer par le pouvoir rénovateur de l’amour ».

Qu’en ce jour de Pentecôte, l’Esprit du Seigneur souffle en nous pour accroitre ses sept dons (sagesse, intelligence, conseil, force, science, piété et crainte de Dieu) qui viendront éclairer notre intelligence et fortifier notre volonté afin de vivre l’héroïsme des exigences quotidiennes de la sainteté familiale. «Vous, l’Esprit aux sept dons, (…) Eclairez nos esprits de votre lumière ; versez votre amour dans nos cœurs ; soutenez sans cesse par votre vertu la faiblesse de notre chair. Repoussez loin de nous l’ennemi ; hâtez-vous de nous donner la paix ; guidez-nous et, sous votre conduite, nous éviterons tout mal » (Extrait de l’hymne du Veni Creator Spiritus).

Et c’est par l’habitude de la prière, le respect de soi-même et des autres, l’apprentissage de l’effort, l’oubli de soi en vue du bien commun et l’exercice de la générosité, vécue dans la cellule familiale qu’à leur tour les jeunes seront disponibles pour répondre au choix de vie, à la vocation que Dieu attend d’eux pour être ses disciples, ses témoins dans la société et dans l’Eglise. Et là nous voyons bien la famille comme berceau de la Chrétienté.

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