La nation, famille de familles – Citations et bibliographie

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(Méditation 12)

Citations

1. Vocation de la France

    « Vous pouvez m’enchaîner, mais vous n’enchaînerez pas la fortune de la France. » Sainte Jeanne d’Arc

    « O Jeanne, souviens-toi que tu sauvas la France / Comme un ange des Cieux tu guéris sa souffrance / Écoute dans la nuit la France qui gémit / Rappelle-toi ! Il nous reste l’Espérance. » Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

    « Nous n’avons pas le droit d’être des tièdes ou des chiens muets. » Bienheureux Charles de Foucauld

    « Van, n’oublie pas le pays que j’aime le plus, tu entends ? Le pays qui a produit la première petite fleur qui depuis en a engendré beaucoup d’autres. Cette petite fleur, c’est Thérèse (…). Comprends ceci : c’est en France que mon amour s’est tout d’abord manifesté. J’y établirai mon amour… De la France, mon amour s’étendra dans le monde… Je me servirai de la France pour étendre le règne de mon amour, partout (…). En France, il n’y a qu’un parti vraiment fort, et
    heureusement c’est lui qui l’emporte. Van, sais-tu quel est ce parti ? C’est le parti de la prière. » Marcel Van avec Jésus, Colloques

    « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent : Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre de ton Amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. O Amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester à jamais fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton Règne dans tout l’univers. Amen (…) O mon enfant, dis aux Français que cette prière est celle-là même que je veux entendre de leur bouche. Elle est sortie de mon cœur brûlant d’amour et je veux que les Français soient les seuls à réciter… Mon enfant, la France est toujours le pays que j’aime et chéris particulièrement… J’y établirai mon amour. » Marcel Van avec Jésus, Colloques

    « Si, en union avec mon Divin Fils, j’aime toutes les nations qu’Il a rachetées de Son Sang, vois comme je chéris tout particulièrement ta chère patrie. Mon Fils désire que l’on fasse des images et des statues me représentant ainsi et que l’on m’invoque sous le vocable de « Notre-Dame de France ». » La Sainte Vierge à Marcelle Planchon (8 décembre 1914, Notre-Dame des Armées, Versailles)

    « S’il peut sembler un moment que triomphent l’iniquité, le mensonge et la corruption, il vous suffira de faire silence quelques instants et de lever les yeux au Ciel pour imaginer les légions de Jehanne d’Arc qui reviennent, bannières déployées, pour sauver la Patrie et sauver la Foi. » Vénérable Pie XII

    « France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? » Bienheureux Jean-Paul II

    « C’est Dieu qui a fait les peuples et qui leur a partagé la terre, et c’est aussi lui qui a fondé au milieu d’eux une société universelle et indivisible ; c’est lui qui a fait la France et qui a fondé l’Église. De telle sorte que nous appartenons tous à deux cités, que nous sommes soumis à deux puissances, et que nous avons deux patries : la cité éternelle et la cité terrestre, la puissance spirituelle et la puissance temporelle, la patrie du sang et la patrie de la foi. Et ces deux patries,
    quoique distinctes, ne sont pas ennemies l’une de l’autre ; bien loin de là : elles fraternisent, comme l’âme et le corps sont unis ; et, de même que l’âme aime le corps, bien que le corps se révolte souvent contre elle, de même la patrie de l’éternité aime la patrie du temps et prend soin de sa conservation, bien que celle-ci ne réponde pas constamment à son amour. Mais il peut arriver que la cité humaine se dévoue à la cité divine, qu’un peuple s’honore d’une alliance particulière avec l’Église : alors l’amour de l’Église et l’amour de la patrie semblent n’avoir plus qu’un même objet ; le premier élève et sanctifie le second et il se forme de tous deux une sorte de patriotisme surnaturel. » Lacordaire, 1841, « Discours sur la vocation de la nation française »

    « Les nations étant de toute éternité le patrimoine du Fils de Dieu, qu’en fera-t-il ? De même qu’un bon maître cultive et féconde sa terre avant de rien lui demander, le Fils de Dieu fait homme et venu dans le monde pour visiter les nations, son patrimoine, leur a donné avant de rien leur demander. Et voici les dons qu’il leurs faits, en tant que nations : premièrement, le don du pouvoir temporel, en retenant pour Lui le pouvoir spirituel […]. Il a permis aux nations de se donner des chefs, de se régir chacun par ses lois et ses magistrats, et de même que, selon l’expression de l’Écriture, Dieu avait traité l’homme avec respect (Sagesse 12, 18), en lui donnant la liberté morale, Il a traité les nations avec respect en leur donnant par son Fils la liberté politique. […] Mais souvenez-vous qu’il est une limite à votre autorité, et qu’en vous communiquant le pouvoir temporel, J’ai retenu pour moi le pouvoir spirituel, non pour vous l’interdire, puisque J’ai choisi mes ministres parmi vous, mais de peur que vous n’abusiez de cette double puissance, si J’avais couvert la même tête de la majesté du temps et de celle de l’éternité. Le second bienfait dispensé par le Fils de Dieu à son héritage, lorsqu’il est venu le visiter, a été une modification dans la nature même du pouvoir, ou plutôt le rappel de ce pouvoir à sa primitive constitution. » Lacordaire, 1841, « Discours sur la vocation de la nation française »

    2. Piété filiale envers la patrie

    « La patrie est une pensée de Dieu, un autel élevé à Dieu par tes ancêtres ; elle est la maison où tu as goûté des premières joies ; la terre, dont les fruits te nourrissent ; la patrie, ce sont tes parents, ta femme, tes enfants, tes concitoyens. » Cardinal Mindzenty, Primat de Hongrie (+ en 1975), « La Mère, Miroir de Dieu »

    « L’État est une fédération de familles, un tout qui résulte de ses parties, lesquelles existent antérieurement à lui et subsistent intégralement au-dedans de lui. L’Église est une société de personnes, dans laquelle chacune d’elles entre une à une par le baptême, un tout préexistant à ses membres et en faisant un corps proprement dit, un organisme spirituel vivant. » Père Berto

    « Aux termes de l’encyclique de Pie XI « Divini illius Magistri », les droits de l’État sont donc de deux sortes :

    1. mettre les familles en mesure de donner à leurs enfants le degré d’instruction et le genre d’éducation choisis par les familles elles-mêmes ;
    2. se substituer, mais de droit simplement dévolutif, aux familles défaillantes (mort des parents, indignité, incurie) pour assurer aux enfants au moins le minimum d’instruction et d’éducation, mais, s’il s’agit d’enfants baptisés, conformément à l’autorité maternelle de l’Église. » Père Berto

    « La Patrie est une société naturelle (…). Son caractère décisif est la naissance. On ne choisit pas plus sa patrie – la terre des pères – que l’on ne choisit son père et sa mère. (…) Une Patrie est un syndicat de familles composé par l’histoire et la géographie ; son principe exclut le principe de la liberté des individus, de leur égalité, mais elle implique, en revanche, une fraternité réelle, profonde et organique, reconnue par les lois, vérifiée par les mœurs, et dont le pourtour des frontières fait le signe matériel. » Charles Maurras, « Œuvres Capitales »
    « Une Patrie, ce sont des champs, des murs, des tours et des maisons ; ce sont des autels et des tombeaux ; ce sont des hommes vivants, pères, mères et frères, des enfants qui jouent aux jardins, des paysans qui font du blé, des jardiniers qui font des roses, des marchands, des artisans, des ouvriers, des soldats, il n’y a rien au monde de plus concret… » Charles Maurras, « Votre bel aujourd’hui »

    « La reconnaissance filiale se manifeste par l’honneur rendu : mais un honneur sincère. Elle est donc une attitude de la vie intérieure. Elle consiste à se savoir débiteur insolvable dans son être même. À savoir aussi que le patrimoine reçu est pour le transmettre et non pour en disposer. (…) Le commandement du Décalogue dit seulement : « ton père et ta mère ». Mais sa portée n’est pas limitée à la famille immédiate, il a toujours été étendu dans sa plus grande expression. Traditionnellement, le devoir d’honorer son père et sa mère s’étend aux ancêtres, à la patrie et aux bienfaiteurs de la patrie ; et enfin à toute espèce de bienfaiteur dont le bienfait est tel qu’on ne peut lui en rendre l’équivalent et qu’à son égard on demeurera toujours un débiteur insolvable. (…) Tous les commandements du Décalogue concernent la justice et tous, s’ils sont observés, conduisent à la prospérité temporelle des sociétés. (…) C’est principalement le
    respect du IVe commandement, c’est l’esprit filial qui donne aux sociétés, aux nations, aux civilisations de ne pas mourir à chaque génération nouvelle, de survivre un temps, de vivre longuement. Le secret, c’est « honore ton père et ta mère (…) À savoir aussi que le patrimoine reçu est pour le transmettre et non pour en disposer. » Jean Madiran, « Une Civilisation blessée au cœur »
    « La cité est ordonnée à l’épanouissement de la personne humaine, à la condition d’apercevoir en même temps que l’épanouissement de la personne humaine n’est pas à lui-même sa règle supérieure et unique. La personne humaine n’est pas telle que tout se rapporterait à elle et qu’elle ne se rapporterait à rien. Tout est à vous, mais vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu ». Jean Madiran, « Le principe de la totalité »

    « Or, apparemment, et contrairement aux thèses de Rousseau, la société n’a pas comme mission de dépraver l’homme dans sa bonté naturelle. C’est exactement le contraire. L’homme à sa naissance est un être imparfait. Il appartient à la société de le préparer à l’éternité qui est perfection. À cet égard, la famille a un rôle prépondérant et décisif. Mais la formation de l’enfant est tout un ensemble. Il n’est pas possible de dire : « Je vais élever mes enfants en dehors de la Société». Mais il n’est pas non plus possible de dire : « Je vais élever mes enfants en dehors de la famille ». Élever un enfant est donc un tout qui sera donné par le sens chrétien transmis à l’enfant : l’éducation Chrétienne. » Docteur Jean-Pierre Dickès

    Bibliographie

      •  « Divini illius Magistri », Pie XI
      •  « Catéchisme de l’Église Catholique » § 2212
      •  « Discours sur la vocation de la nation française », Lacordaire
      •  « La Mère, Miroir de Dieu », Cardinal Mindzenty
      •  « Œuvres Capitales » et « Votre bel aujourd’hui », Charles Maurras
      •  « Le principe de la totalité » et « une civilisation blessée au cœur », Jean Madiran
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