La vocation sociale de la famille

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La famille est la base de notre société. Les époux transmettent la vie et assurent l’éducation des enfants. La famille, ainsi formée est, « une petite Eglise », où les parents ont le devoir de donner une formation religieuse et de transmettre la Foi à leurs enfants. Ce sont aussi les parents qui vont préparer les membres de la famille à l’accomplissement de leurs devoirs vis-à-vis de la société et qui vont les aider à trouver leur place dans celle-ci.

La famille, cellule de base de la société

Le Pape Léon XIII dans son encyclique Rerum Novarum, qui établit les bases de la doctrine sociale de l’Eglise, nous précise : « Aussi bien que la société civile, la famille, comme Nous l’avons dit plus haut, est une société proprement dite, avec son autorité propre qui est l’autorité paternelle. C’est pourquoi, toujours sans doute dans la sphère que lui détermine sa fin immédiate, elle jouit, pour le choix et l’usage de tout ce qu’exigent sa conservation et l’exercice
d’une juste indépendance, de droits au moins égaux à ceux de la société civile. Au moins égaux, disons-Nous, car la société domestique a sur la société civile une priorité logique et une priorité réelle, auxquelles participent nécessairement ses droits et ses devoirs. Si les citoyens, si les familles entrant dans la société humaine y trouvaient, au lieu d’un soutien, un obstacle, au lieu d’une protection, une diminution de leurs droits, la société serait plutôt à rejeter qu’à rechercher. C’est une erreur grave et funeste de vouloir que le pouvoir civil pénètre à sa guise jusque dans le sanctuaire de la famille
« .

En effet, la famille est antérieure à toute forme d’État. Elle bénéficie donc d’une priorité logique et réelle, puisqu’elle en est le fondement naturel. Les papes ont rappelé qu’un État est avant tout composé par des familles. « La famille est la cellule fondamentale, l’élément constitutif de la communauté de l’État. L’État devrait donc, en vertu même de l’instinct de conservation, garantir absolument les valeurs qui assurent à la famille l’ordre, la dignité humaine, la santé, la félicité « , nous enseigne le Pape Pie XII. Il nous rappelle, à juste titre, que : « La famille n’est pas seulement le berceau des enfants, elle est celui de la patrie, de sa force, de sa gloire « (Message pour son Jubilé Episcopal). C’est dans les familles que l’État est venu chercher ses soldats pour partir au front pendant les dernières guerres, que l’Église vient chercher ses vocations sacerdotales ou religieuses. Le Cardinal Nguyen Van Thuan, martyr des geôles communistes pendant plusieurs années, nous interpelle : « Le premier séminaire, le premier des noviciats, la première école normale, c’est la famille
chrétienne
». Ainsi la famille n’est pas uniquement le lieu d’accueil de la vie, mais le lieu où tout être va s’épanouir.

Le pouvoir civil doit protéger et promouvoir la famille

Notre société peut suppléer aux manquements de la famille, mais ne peut pas prétendre la remplacer. L’évolution de notre société fait évoluer le modèle familial. Il ne nous faut pas oublier que  » la famille n’est pas pour la société ; c’est la société qui est pour la famille  » (Pie XII). C’est ainsi que l’État aide les familles qui ont des difficultés. L’Église rappelle d’ailleurs que l’État intervient pour aider les familles, et non pour les détruire ou les absorber. L’État se
doit donc de respecter le principe de subsidiarité.
Notre société doit protéger la famille et ses membres, de l’enfant à naître au vieillard, tous les membres ont le droit d’être protégés. La première protection que l’on doit à la famille, c’est d’abord la protection de chacun de ses membres.

La famille n’est plus le centre de notre société. Il est primordial de faire la promotion des valeurs familiales et de réexpliquer à nos contemporains le rôle de la famille, dont certains aspects ont tendance à être laissés à l’État. Le Pape Jean-Paul II a souvent rappelé que nous devions nous éloigner « des idées et des mœurs qui conduisent à la décadence et même à la mort de l’homme et de la civilisation » afin de redonner au monde le goût de la vie.
La famille est protégée par des valeurs constitutives qui sont son « bien commun » : indissolubilité du mariage, protection de la vie avant la naissance, moralité publique… En relisant le riche enseignement des Papes, il nous est facile de constater que le Pape Pie XII rappelait ces éléments, alors que la famille n’était pas encore à ce « stade « de dégradation.

Quelques actions, quelques réflexions à mener :

Le constat dressé pourrait nous paraître inutile… si nous ne cherchions pas à tirer quelques conséquences pratiques.

Prions pour l’unité de nos familles et de celles qui nous entourent :
La prière nous unit à Dieu, l’intercession des Saints peut être d’un grand secours spirituel. Les béatifications ou canonisations de parents du XXème siècle ne font que renforcer le constat que les Saints, les Héraults de demain seront aussi des pères et des mères de famille.

Faisons la promotion du droit à la vie, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle : la famille accueille la vie et c’est aussi au sein de la famille que le mourant trouve le repos auprès de Dieu dans la sérénité. Notre témoignage de chaque jour sera un véritable signe de contradiction pour le monde qui nous entoure.

Vivons dans la fidélité, la foi et la charité notre vie de famille chrétienne dans le monde : ne l’oublions pas, c’est par l’exemple que nous pouvons guider nos contemporains, autant que nos enfants. En valorisant chaque membre de la famille à la place qui doit être la sienne (rôle du père, de la mère, place de l’enfant…).

Rappelons nous les paroles de Jean-Paul II pour le Jubilé des familles en octobre 2000 :
« Familles, vous êtes l’espérance de l’humanité ! »

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