L’existence du diable, son action et ses manifestations

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« Un dur combat contre les puissances des ténèbres passe à travers toute l’histoire des hommes ; commencé dès les origines, il durera, le Seigneur nous l’a dit (Mt 24, 13 ; 13, 24-30 et 36-43), jusqu’au dernier jour« 

Concile Vatican II, Constitution Pastorale Gaudium et Spes, n°37,2
Image : La tentation du Christ, Jean de Flandres, 1500-1504

Le démon a toujours fasciné, en tant qu’il incarne le mal. Mais, depuis la crise moderniste, nombre de théologiens refusent son existence et plus particulièrement en France, tandis que de plus en plus de fidèles quittent l’Eglise pour se tourner vers diverses sectes sataniques. Alors, pouvons-nous nous poser la question de l’existence du démon ? Est-ce un mythe ou une réalité?

La nature angélique

Le Magistère nous enseigne l’existence des anges et des démons comme une vérité de foi: “L‘existence des êtres spirituels, non corporels, que l‘Ecriture Sainte nomme habituellement anges, est une vérité de foi. Le témoignage de l‘Ecriture est aussi net que l‘unanimité de la Tradition… En tant que créatures purement spirituelles, ils ont intelligence et volonté : ils sont des créatures personnelles et immortelles. Ils dépassent en perfection toutes les créatures visibles” (Catéchisme de l’Eglise Catholique -CEC-, n° 328 et 329). Les anges sont des esprits et portent le nom d’ange, non en raison de leur nature qui est purement spirituelle, mais en raison de leur fonction. En grec le mot αγγελος (aggelos) signifie envoyé, messager.

La chute des démons

Mais tous ces esprits, créés naturellement bons par Dieu, ne sont pas restés fidèles, et certains se sont rendus coupables d’une faute irrémédiable. Comme tout être créé en vue du bonheur éternel, ils ont eu à choisir, et ce choix a eu pour conséquence la béatitude ou la chute. En effet, saint Thomas nous dit que les anges ont étés créés en état de grâce afin de pouvoir mériter, et que leur premier acte libre possible a déterminé leur vie éternelle. Pour comprendre que ce premier acte ait pu déterminer éternellement la vie des anges, il faut considérer que l’ange a été créé avec toute sa capacité intellectuelle dans laquelle Dieu a infusé toutes les images universelles nécessaires, c’est-à-dire toute la connaissance nécessaire pour toute leur vie, suivant leur capacité, et donc que leur connaissance et leur intelligence sont parfaitement proportionnées à leur être. (Il en va autrement de l’homme qui connaît petit à petit et qui n’a pas d’idées innées).

Ce premier acte devait être un acte d’amour envers Dieu, puisque tout être est créé pour connaître et aimer Dieu selon ses capacités. Or, pour faire un acte d’amour, il faut la liberté, car, sans liberté, il n’y a pas d’amour possible.

Cette liberté se situe dans le passage de l’intelligence à la volonté. Elle est le caractère d’un acte mûrement réfléchi et que l’on décide de mettre en application. Le caractère libre d’un acte dépend de l’intelligence et de la connaissance. De ce fait, si un être a la plénitude de la connaissance par rapport à son essence, on peut dire que l’acte qu’il va poser sera le plus libre possible et engagera tout son être. De là vient que le refus d’aimer Dieu comme il voulait qu’il soit aimé, a provoqué la chute irrémédiable de certains anges. Saint Thomas nous dit que des anges ont refusé d’admettre qu’il fallait la grâce de Dieu pour arriver à la béatitude. En effet, considérant leur propre perfection, ils pensaient pouvoir arriver à leur propre béatitude seulement avec leurs propres forces et donc ils ont péché par orgueil puis par envie.

La Tradition attribue la chute, soit à une jalousie de savoir l’homme créé aussi à l’image et à la ressemblance de Dieu (Tertullien, saint Justin, saint Irénée, saint Cyprien, saint Grégoire de Nysse…), soit à un refus d’aimer un Homme-Dieu après avoir eu connaissance du projet de l’Incarnation (Origène, saint Jérôme, saint Ambroise, saint Grégoire de Naziance, saint Augustin..). Cette dernière hypothèse est certainement la plus probable d’après le nombre des Pères et Docteurs de l’Eglise qui y adhèrent ainsi que saint Thomas d’Aquin.

Le Catéchisme nous enseigne: “L‘Ecriture parle d’un péché de ces anges. Cette “chute” consiste dans le choix libre de ces esprits créés, qui ont radicalement et irrévocablement refusé Dieu et son règne. Nous trouvons un reflet de cette rébellion dans les paroles du tentateur à nos premiers parents: “Vous deviendrez comme Dieu” (Gn 3, 5). Le diable est “pécheur dès l’origine” (1 Jn 3, 8), “père du mensonge” (Jn 8, 44). C ‘est le caractère irrévocable du choix des anges, et non un défaut de l’infinie miséricorde divine, qui fait que leur péché ne peut être pardonné. “Il n’y a pas de repentir pour eux après la chute, comme il n’y a pas de repentir pour les hommes après la mort”. L‘Ecriture atteste l’influence néfaste de celui que Jésus appelle “l’homicide dès l’origine” (Jn 8, 44), et a même tenté de détourner Jésus de la mission reçue du Père. “C’est pour détruire les oeuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu” (1 Jn 3, 8). La plus grave en conséquences de ces oeuvres a été la séduction mensongère qui a induit l’homme à désobéir à Dieu.

La puissance de Satan n‘est cependant pas infinie. Il n‘est qu‘une créature, puissante du fait qu‘il est pur esprit, mais toujours une créature: il ne peut empêcher l‘édification du Règne de Dieu. Quoique Satan agisse dans le monde par haine contre Dieu et son Royaume en Jésus-Christ, et que son action cause de graves dommages – de nature spirituelle et indirectement même de nature physique – pour chaque homme et pour la société, cette action est permise par la divine providence qui avec force et douceur dirige l’histoire de l’homme et du monde. La permission divine de l’activité diabolique est un grand mystère, mais “nous savons que Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui L’aiment” (Rm 8, 28)”(CEC, n° 392-395).

La réalité d’un dur combat contre les puissances des ténèbres

Le Magistère nous enseigne qu’“un dur combat contre les puissances des ténèbres passe à travers toute l’histoire des hommes; commencé dès les origines, il durera, le Seigneur nous l’a dit (Mt 24, 13, 13, 24-30 et 36-43), jusqu‘au dernier jour. Engagé dans cette bataille, l’homme doit sans cesse combattre pour s‘attacher au bien; et ce n‘est qu‘au prix de grands efforts, avec la grâce de Dieu, qu’il parvient à réaliser son unité intérieure” (Concile Vatican II, Constitution Pastorale Gaudium et spes, n° 37,2). Si ce combat est permis par Dieu, tout en restant un mystère, c’est pour en retirer un plus grand bien, celui de l’avancement spirituel des âmes qui désirent l’aimer. En effet, en résistant aux tentations, l’âme acquiert des mérites et ainsi se sanctifie

“Tous dommages que l’âme reçoit lui viennent d’un de ses adversaires: le monde, le démon ou la chair. Le monde est l’ennemi le moins redoutable, le démon est le plus malaisé à voir, la chair est le plus opiniâtre des trois : ses assauts vont durer aussi longtemps que le vieil homme. Pour vaincre un de ces trois adversaires, il faut les vaincre tous les trois; dès que l’un s‘affaiblit, les autres deviennent plus faibles; sont-ils tous les trois vaincus, il n‘y a plus de guerre pour l’âme”.

Saint Jean de la Croix, Les mots d’ordre, Solesmes, éd. Solesmes, p. 17.

Action du démon sur l’homme

Le Magistère nous dit que “le démon est à l’origine du premier malheur de l‘humanité. Il fut le tentateur insidieux et fatal du premier péché, le péché originel.

Depuis la chute d’Adam, le démon a acquis un certain empire sur l’homme, dont seule la Rédemption du Christ peut nous délivrer. Et cette histoire se poursuit toujours. …Nous savons ainsi que cet être obscur et troublant existe vraiment et qu‘il est toujours à l’oeuvre avec une ruse traîtresse. Il est l’ennemi occulte qui sème l’erreur et le malheur dans l’histoire humaine. N’oublions pas la parabole si éclairante du bon grain et de l’ivraie ; elle résume et explique l‘illogisme qui semble présider à nos contradictions: “C’est un ennemi qui a fait cela” (Mt 13, 28). Le Christ le définit comme celui qui “dès le commencement, s’est attaché à faire mourir l’homme…, le père du mensonge” (cf. Jn 8, 44- 45). 

Le Magistère nous dit que “le démon est à l’origine du premier malheur de l‘humanité. Il fut le tentateur insidieux et fatal du premier péché, le péché originel. Depuis la chute d’Adam, le démon a acquis un certain empire sur l’homme, dont seule la Rédemption du Christ peut nous délivrer. Et cette histoire se poursuit toujours. …Nous savons ainsi que cet être obscur et troublant existe vraiment et qu‘il est toujours à l’oeuvre avec une ruse traîtresse. Il est l’ennemi occulte qui sème l’erreur et le malheur dans l’histoire humaine. N’oublions pas la parabole si éclairante du bon grain et de l’ivraie ; elle résume et explique l‘illogisme qui semble présider à nos contradictions: “C’est un ennemi qui a fait cela” (Mt 13, 28). Le Christ le définit comme celui qui “dès le commencement, s’est attaché à faire mourir l’homme…, le père du mensonge” (cf. Jn 8, 44- 45). 

“Il menace insidieusement l’équilibre moral de l’homme. Il est le séducteur perfide et rusé qui sait s‘insinuer en nous par les sens, l’imagination, la concupiscence, la logique utopique, les contacts sociaux désordonnés, pour introduire dans nos actes des déviations aussi nocives qu‘apparemment conformes à nos structures physiques ou psychiques, ou à nos aspirations instinctives et profondes” 

Paul VI, Audience générale du 15/11/1972, DC n° 1621 du 3/12/1972

Le démon fera toujours tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher l’âme d’être en relation avec Dieu. Nous savons que l’âme est directement en relation avec Dieu par la pratique des trois vertus théologales. De ce fait, le démon va tout faire pour aller contre la foi, l’espérance et la charité, et ceci en influant sur les passions, l’imagination, la mémoire, la santé, l’environnement…, etc. Vaincre le démon est le travail de toute une vie avec les secours très puissants de la grâce, des sacrements, plus particulièrement de l’Eucharistie et de celui de la Pénitence mais aussi radicalement du Baptême. En effet, ce dernier qui nous fait être enfant de Dieu s’emploie dans ses rites à chasser le diable: « l’ablution baptismale délivre l’homme du pouvoir du démon, en tant que celui-ci l’empêche de parvenir à la gloire » (Saint Thomas d’Aquin, Somme de la théologie, III, 71, 2, 2um; Paris, Cerf, 1956), c’est à dire d’atteindre sa fin qu’est le Ciel. La grâce reçue au baptême est semence de gloire.

Les exorcismes, eux, ont pour fonction de délivrer du diable « en tant qu’il empêche de recevoir le sacrement » (Saint Thomas d’Aquin, Somme de la théologie, III, 71, 2, 2um; Paris, Cerf, 1956), c’est à dire « la réception de la grâce du salut ». Ils sont des sacramentaux qui écartent les obstacles à la grâce. C’est que, par le péché, l’homme s’est livré ou est livré (dans le cas du strict péché originel) au pouvoir du démon qui exerce sur lui son empire.

Ces rites n’ont d’intelligibilité que pour ceux qui croient avec l’Eglise à l’existence du diable et à son action sur les créatures.

Le démon n’agit pas de la même manière et avec la même force sur toutes les personnes qu’il malmène. C’est pourquoi, il est très important de distinguer ce qui relève du combat ordinaire contre le diable, de ce qui relève du combat extraordinaire allant au-delà de l’imaginable. Ce combat extraordinaire se manifeste par des maux inhabituels d’origine obscure et inexplicable pour notre simple intelligence humaine.

Les manifestations du démon

I. La tentation : action ordinaire du démon

Une tentation est une pensée qui survient à notre esprit pour nous inciter à commettre le mal. Toutes les tentations ne sont pas diaboliques. En effet, nos passions, nos mauvais désirs, nos vices, l’incitation du monde extérieur, provoquent un grand nombre de tentations, pour ne pas dire la plus grande majorité. Mais il y a d’autres tentations qui viennent uniquement du démon. Celui-ci excite les passions, ravive la mémoire de plaisirs défendus, etc… Il s’acharne directement à nous tenter, afin de nous faire tomber dans le péché. Il nous tentera toujours par nos points les plus faibles. Il essayera de nous inverser l’échelle des valeurs, en nous proposant le mal comme un bien et le bien comme un mal.

II. Action extraordinaire du démon

Pour ce sous chapitre, nous nous contenterons de rapporter ici un extrait du livre écrit par un exorciste de Rome, Dom Gabriele Amorth (« Un exorciste raconte » Dom Gabriele Amorth, exorciste du diocèse de Rome. Edition F.X de Guibert, 1992).

« L’action extraordinaire de Satan – à savoir celle que Dieu lui consent uniquement dans des cas précis – peut revêtir cinq formes différentes :

1. Les souffrances physiques externes provoquées par Satan. Ce sont des phénomènes auxquels de nombreux saints ont été confrontés au cours de leur vie. Nous savons comment saint Paul de la Croix, le Curé d’Ars, Padre Pio et tant d’autres furent frappés, flagellés ou battus par des démons. Je ne m’attarderai pas sur ce type d’action car, dans ces cas, les victimes n’étant pas soumises à une influence interne du démon ne nécessitèrent pas le recours à des exorcismes. Ce sont, tout au plus, des personnes conscientes de la situation qui intervinrent par la prière. Je préfère décrire les quatre autres formes d’action directement liées aux exorcistes.

2. La possession diabolique. C’est la forme de tourment la plus grave qui surgit lorsque le démon s’empare non pas d’une âme mais d’un corps et le fait agir ou parler à sa guise, la victime ne pouvant lui résister et n’étant donc pas moralement responsable. Cette forme d’action entraîne plus que les autres des phénomènes spectaculaires semblables à ceux mis en scène dans le film « L’exorciste » ou correspondant aux manifestations les plus marquantes figurant dans le Rituel, telles que le fait de parler des langues nouvelles, de faire preuve d’une force extraordinaire ou de révéler des choses cachées.

L’Évangile nous en fournit un bon exemple avec le possédé de Gadaré. Il faut bien comprendre cependant qu’il existe toute une panoplie de possessions diaboliques présentant des différences notables sur le plan de leur gravité et de leurs symptômes. Il ne faut surtout pas se fixer sur un modèle unique. Parmi tous mes patients, j’ai exorcisé, un jour, deux personnes totalement possédées : pendant la séance d’exorcisme elles restaient parfaitement immobiles, sans dire un mot. Je pourrais citer plusieurs exemples de possession caractérisés par des phénomènes très différents.

3. La vexation diabolique désigne toutes sortes de troubles ou de maladies plus ou moins graves mais qui se transforment en possession et entraînent une perte de conscience, l’accomplissement d’actes ou la prononciation de mots dont la victime n’est pas responsable. La Bible nous en fournit quelques exemples. Job n’était pas victime d’une possession diabolique, mais ses enfants, ses biens et sa santé furent durement touchés. De même, la femme voûtée et le sourd-muet n’étaient pas entièrement possédés du Diable, mais la présence d’un démon, était à la source de leurs troubles physiques. Saint Paul n’était certainement pas possédé; il était néanmoins victime d’une vexation diabolique d’ordre maléfique : «Et de crainte que l’excellence même de ces révélations ne vînt à m’enfler d’orgueil, il m’a été mis une écharde en ma chair [il s’agissait évidemment d’un mal physique], un ange de Satan pour me souffleter … » (2 Co 12,7); l’origine de ce mal était donc maléfique.

Les possessions sont encore aujourd’hui assez rares; toutefois, les exorcistes rencontrent un grand nombre de personnes dont la santé, les biens, le travail, la vie affective, etc., sont frappés par le démon… Il faut bien comprendre que le fait de diagnostiquer l’origine maléfique de ces maux (c’est-à-dire de savoir s’il s’agit d’une cause maléfique ou non) et de la guérir n’est nullement plus simple que celui de déterminer et de guérir de véritables possessions; le niveau de gravité n’est peut-être pas le même, mais l’interprétation du phénomène est tout aussi difficile et le temps nécessaire à la guérison tout aussi long.

4. L’obsession diabolique. Il s’agit d’attaques brutales, parfois continuelles, de pensées obsessionnelles pouvant aller jusqu’à l’absurde, dont la victime n’est pas en mesure de se débarrasser. Cette dernière vit donc dans un état de prostration et de désespoir permanent qui peut la conduire au suicide. Les obsessions influent presque toujours sur les rêves. On me dira qu’il s’agit d’états morbides relevant de la psychiatrie. Tous les autres phénomènes peuvent également s’expliquer par la psychiatrie, la parapsychologie et d’autres sciences similaires; il existe néanmoins des cas qui échappent totalement à ces sciences et qui présentent au contraire les symptômes d’une cause ou d’une présence maléfique certaine. Seul un travail théorique et pratique permet d’apprendre à faire la différence.

5. Venons-en enfin aux infestations diaboliques des maisons, des objets et des animaux. Je ne m’étendrai pas sur ce sujet auquel je ferai allusion tout au long de mon livre. En ce qui concerne le sens du terme « infestation », je dirai simplement qu’à mon avis cette notion ne s’applique pas à des individus pour lesquels je préfère utiliser les mots: possession, vexation et obsession. »

Comment pouvons-nous nous défendre contre tous ces maux?

(du même auteur, suite)

« Disons tout de suite que selon le Rituel, les exorcismes ne s’imposent qu’en cas de possession diabolique véritable ; or les exorcistes s’occupent en réalité de tous les cas d’influence diabolique pour lesquels les moyens de grâce ordinaires suffiraient, à savoir la prière, les sacrements, la charité, la vie chrétienne, le pardon des offenses, le recours constant au Seigneur, à la Vierge Marie, aux saints et aux anges. »

Nous conclurons volontiers ce chapitre sur le démon, adversaire du Christ, en parlant des anges : ce sont nos principaux alliés ; nous leur devons beaucoup et c’est une erreur que d’en parler si peu. Chacun de nous a son ange gardien, ami fidèle 24 heures sur 24, depuis la conception jusqu’à la mort. Il nous protège sans cesse dans notre âme et notre corps; et nous, la plupart du temps, nous n’y pensons même pas. Nous savons que les nations aussi ont leurs anges attitrés, comme c’est sans doute le cas pour chaque communauté et, peut-être, pour la famille, même si rien n’est sûr à ce sujet.

Ce dont nous sommes certains en revanche, c’est que les anges sont très nombreux et désireux de nous faire du bien, un bien supérieur au mal que les démons s’efforcent de nous infliger et par lequel ils tentent de nous ruiner.

L’Écriture nous parle souvent des anges et des innombrables missions que le Seigneur leur confie. Nous connaissons le nom du prince des anges, saint Michel : il existe au sein des anges une hiérarchie basée sur l’amour et régie par la volonté de Dieu. Nous connaissons également le nom de deux Archanges : Gabriel et Raphaël. Et ce sont encore les Écritures qui nous enseignent la répartition des anges en neuf chœurs : Dominations, Puissances, Trônes, Principautés, Vertus, Anges, Archanges, Chérubins, Séraphins.

Le croyant, convaincu qu’il vit en présence de la Sainte Trinité et qu’il l’a en lui, sait qu’il est constamment assisté par une Mère qui est la Mère de Dieu ; il sait qu’il peut toujours compter sur l’appui des anges et des saints : comment pourrait-il alors se sentir seul, ou abandonné ou opprimé par le mal?

Dans la vie du chrétiens il y aura toujours place pour la douleur, car c’est la voie de la Croix qui nous sauve, mais il n’y aura jamais place pour la tristesse. Il est toujours prêt à témoigner à quiconque l’interroge de l’espoir qui le soutient (Cf. 1 P 3,15).

Il va de soi cependant que le chrétien doit lui aussi être fidèle à Dieu et craindre le péché. C’est sur ce remède que repose notre force, au point que saint Jean n’hésite pas à dire : «Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche point, mais celui qui est né de Dieu se garde lui-même et le Malin ne le touche pas» (1 Jn 5,18). Si notre faiblesse nous fait parfois tomber, nous devons nous relever immédiatement grâce à ce formidable moyen que la miséricorde divine nous a accordé : le repentir et la confession.

INSTITUT DU CHRIST-ROI SOUVERAIN PRÊTRE

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