VIDÉOFORMATION NDC N°24: QUELLE RELATION EXISTE-T-IL ENTRE LE SACRIFICE DE LA CROIX ET LA MESSE ?

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Entretien avec l’Abbé Benoît Paul-Joseph, 
de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre

Quelle relation existe t-il entre le sacrifice de la Croix et la Messe ?

Souvent on parle du Saint Sacrifice de la messe, quel est le rapport avec le sacrifice de la croix ?

Comme l’enseigne le catéchisme, la messe renouvelle réellement le sacrifice de la croix, c’est-à-dire qu’elle le réactualise, mais de façon non sanglante.

La messe est donc un vrai sacrifice, en tant qu’elle représente de façon actuelle le sacrifice de la croix, mais non plus sous un mode sanglant, mais selon le mode sacramentel, c’est-à-dire par le biais de signes efficaces.

Pourquoi dit-on que le prêtre agit in persona Christi ?

A la messe, le Christ est offert et sacramentellement immolé par un prêtre principal qui est le Christ lui-même (puisque c’est le même sacrifice que celui de la croix), mais par l’action d’un ministre qui agit au nom du Christ et par le Christ : le prêtre.

Qu’appelle-t-on transsubstantiation ?

La transsubstantiation est le cœur de la messe : c’est le moment où le prêtre, au nom du Christ, prononce les paroles de la consécration par lesquelles la substance du pain est changée en celle du Corps du Christ et la substance du vin est changée en celle de son Sang, de telle sorte que rien ne reste du pain et du vin si ce n’est les apparences sensibles, extérieures, que l’on appelle les « accidents » du pain et du vin pour bien les distinguer de leur substance qui a laissé place au Corps et au Sang du Christ.

Pourquoi utilise-t-on l’expression de présence réelle ?

Justement pour bien manifester qu’il ne s’agit pas d’une présence symbolique, mais bien de la présence de la Personne du Christ vivant et tout entier présent dans ce sacrement.

Pourquoi le prêtre réalise-t-il une double consécration à la messe ? et pourquoi pas une seule ?

La double consécration, en tant qu’elle sépare sacramentellement le corps et le sang du Christ, est l’image et le mémorial de ce sacrifice, car alors le Christ est représenté sur l’autel en état de mort.

Or, comme dans tout sacrement, cette représentation est efficace (et pas seulement symbolique) c’est-à-dire qu’elle réalise réellement ce qu’elle signifie: la représentation sacramentelle du sacrifice du Christ par la consécration séparée du pain et du vin réalise efficacement l’immolation sacramentelle, de telle sorte que la messe est un vrai sacrifice.

La messe est présentée comme le renouvellement non sanglant du sacrifice du calvaire. Dans la très sainte eucharistie, qui est présent ? Le Christ souffrant au calvaire ou dans son état glorieux après sa résurrection ?

A la messe, le renouvellement du sacrifice de la Croix est réel, mais sacramentel, c’est-à-dire non plus sanglant, mais à travers des signes efficaces, comme dans tout sacrement
Par conséquent, dans la Sainte Eucharistie, Jésus est réellement présent, mais ne souffre pas : il est dans l’état glorieux qui est le sien depuis la Résurrection.


Bibliographie – Pour aller plus loin :

– Catéchisme de l’Eglise Catholique n° 1322-1419– Editions Pocket
– Somme de théologie IIIa pars Q73 à Q79 – Saint Thomas d’Aquin – Editions du Cerf
– « L’union du prêtre avec le Christ prêtre et victime » – R.P. Garrigou-Lagrange o.p. – Editions Salve Regina

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