VIDÉOFORMATION NDC N°47: COMMENT SE CONFESSER?

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Entretien avec l’Abbé Philippe Laguérie, 
de l’Institut du Bon Pasteur

Comment se confesser ?

Comment faire une bonne confession ? Comment faire un bon examen de conscience pour bien se préparer ?


C’est très facile de faire un examen de conscience puisque ce qu’on cherche on ne peut pas l’ignorer. On peut se faire aider par un livre dans certaines circonstances de confessions, en retraite, etc… Le péché grave, c’est un péché où il y a la matière grave, où on connait sa faute puisque que cela fait partie de l’essence du péché. C’est la science, on sait que l’on a péché et on l’a voulu donc on le sait.

Qu’est-ce que Dieu attend de nous ?

Dieu attend de nous qu’on lui livre son âme telle qu’elle est en toute vérité en toute sincérité.

Qu’est-ce qui distingue le sacrement de pénitence des autres?

Le sacrement de pénitence est unique en son genre puisque que dans tous les autres sacrements la matière est apportée de l’extérieur : l’eau, le pain, etc. Dans ce sacrement c’est très spécial. La matière c’est le pénitent qui l’apporte. La matière éloignée ce sont ses péchés et la matière prochaine la confession qu’il en fait.

Quelles sont les différentes parties de la confession ?

La confession suppose trois actes du pénitent :
– l ‘aveu de ses péchés, car c’est un tribunal et un tribunal qui ne connaît pas la cause ne peut pas juger. Aucun tribunal ne peut se le permettre. On entend l’accusé, on entend les plaignants, on entend le procureur de la république. Avant de juger, il faut donc la confession.
– la Contrition, ou au minimum l’attrition. L’effet propre du sacrement de pénitence est de rendre la grâce divine à celui qui a seulement l’attrition et non la contrition. Selon la formule du Concile de Trente, « le sacrement de pénitence fait que celui qui est attrit devient contrit ». Celui qui regrette ses péchés par honte ou par peur, ne le fait pas par amour de Dieu. La honte ou la peur viennent très facilement dès qu’on a la foi. Tandis que d’avoir la contrition parfaite c’est-à-dire regretter d’avoir péché uniquement parce qu’on a offensé Dieu, c’est plus difficile.
– l’acte de réparation. Au moment où le prêtre donne l’absolution, il faut être d’accord avec la pénitence qu’il vous propose. Il faut être au moins décidé à la faire.

L’acte de contrition a-t-il pour objet de formaliser le fait qu’on regrette ses péchés ?

Oui, tout à fait. Il faut avoir au minimum un regret d’avoir offensé Dieu quel qu’en soit le motif évidemment. Et il est bon de formuler ce regret.

Lorsque le prêtre donne l’absolution agit-il au nom de Jésus ou en tant que s’identifiant à Jésus au même titre que lors de la célébration de la Sainte Eucharistie ?


C’est toute la question sur le sacerdoce. Le prêtre participe à la grâce d’union de Jésus-Christ, c’est-à-dire qu’il est physiquement quelque chose de ce mystère de l’Incarnation. Il ne participe pas seulement de la grâce capitale ou de la grâce sanctifiante du Christ mais il participe de la grâce d’union par laquelle Jésus-Christ est prêtre. La grâce d’union c’est la faveur donnée à l’homme Jésus-Christ de subsister dans la personne du Verbe. C’est cette grâce infinie, sans limite qui Le constitue prêtre.

Il y a dans le prêtre quelque chose de Jésus-Christ et quelque chose du sacerdoce de Jésus-Christ. Dans le sacrement de pénitence, le prêtre prend la place du ChristIl ne dit pas : « le Christ te pardonne de tes péchés » mais « je te pardonne ».

Ce pouvoir de pardonner les péchés, qui l’a ?

Dieu l’a, Jésus-Christ l’a parce qu’il est Dieu et homme à la fois et Il l’a donné à ses prêtres qui participent donc de cette grâce d’union du Christ.

Alors quelle est la bonne fréquence pour se confesser ?

– on se confesse une fois par an parce que l’Église le demande,
– quand on est en état de péché grave, il faut le faire le plus vite possible,
– au rythme de sa vie spirituelle. Pour un saint cela peut être très fréquent.

Un prêtre qui pardonne les péchés est très heureux surtout pour celui à qui il pardonne. Un prêtre est très content car il va couvrir le pénitent de la grâce de Dieu, lui faire retrouver le Saint-Esprit, cette amitié avec Dieu sans laquelle l’homme n’est rien. Il est le canal du Saint Esprit (Cf. Jean 21,5)

En conclusion :

La confession commence dans l’amour de Dieu, se réalise dans l’amour de Dieu et s’épanouit dans l’amour de Dieu. Quand on va se confesser, il faut un début d’amour de Dieu, qui n’est pas encore la charité puisque c’est le sacrement qui fait recouvrer la charité.

Dieu c’est le bien, Dieu c’est le beau. Dieu c’est la lumière. Dieu c’est la charité, c’est la bonté, c’est la miséricorde. Et ses attributs merveilleux culminent pour nous dans la miséricorde du sacrement de pénitence.

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