mercredi 24 janvier 2018

Mgr Ginoux, évêque de Montauban : "L’IVG est un acte grave qui tue un enfant et blesse à jamais une femme"

mgr-ginoux.jpgAprès le communiqué du MRJC, en totale contradiction avec le magistère de l'Eglise, Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban, a envoyé la lettre suivante à son secrétaire général en mettant en copie tous les évêques de France et la CEF.

"Le communiqué daté du 19 janvier 2018 que vous signez au titre de votre fonction dans le bureau national du Mouvement Rural de la Jeunesse Chrétienne (MRJC) est irrecevable. Le respect de toute vie humaine de sa conception à sa fin naturelle n’est pas une option, un choix, une opinion parmi d’autres. Pour toute personne qui a le sens de la vie ce respect est inconditionnel. La loi Veil l’affirme en premier lieu et n’accepte de dérogation que dans des cas particuliers.

Des non-chrétiens eux-mêmes refusent de pratiquer ou de faire pratiquer une IVG. Ce n’est donc pas d’abord une question de religion mais une question d’humanité. Par ailleurs vos propos semblent mettre cet acte du même côté que le soin. Il n’en est rien. L’IVG est un acte grave qui tue un enfant et blesse à jamais une femme. Si je peux d’expérience affirmer cela c’est que, pendant sept ans, j’ai été aumônier d’hôpital et j’ai rencontré bien des femmes qui avaient avorté et qui étaient humainement détruites. Elles n’étaient pas nécessairement écrasées par une culpabilité religieuse. C’est leur être profond qui était blessé et elles souffraient d’avoir tué leur enfant. Quand vous laissez croire que l’avortement est un acte de liberté vous ignorez la réalité des hôpitaux et des centres qui accueillent ces mères en souffrance. La plupart du temps elles en arrivent là malgré elles.

Si j’en viens maintenant à la lettre C de votre mouvement je crois qu’elle peut disparaître. Un mouvement qui se dit chrétien, reçoit des subventions de l’Eglise catholique et prône l’avortement est en totale contradiction avec l’enseignement de l’Eglise. Votre communiqué s’écarte gravement de l’anthropologie chrétienne et la correction que, par force, vous avez apportée n’en change pas le fond. En conséquence, je ne reconnais plus le MRJC comme un mouvement de l’Eglise catholique et, comme évêque, je ne lui donnerai aucune aide financière ou matérielle. Quant à lui laisser former des jeunes je ne m’y risquerai pas.

Il est regrettable d’avoir à rappeler des principes fondamentaux alors que les jeunes auraient tellement besoin de responsables, solides disciples du Christ et heureux de faire partager la foi de l’Eglise.

Je vous invite à réfléchir sur ces questions, à ne pas suivre la pensée dominante qui, sous prétexte de liberté, abîme l’Homme en le déshumanisant. Approfondissez plutôt la pensée chrétienne, prenez de la peine au lieu de vous fier à des slogans, au prêt-à-porter idéologique. Alors, peut-être, vous comprendrez ce que j’ai voulu vous dire.

Je vous présente mes salutations et je prie pour vous."

Le choeur du pèlerinage recrute!


chorale08.jpgLe choeur de Notre-Dame de Chrétienté recrute dans tous les pupitres!

Si vous aimez chanter et que vous avez une bonne pratique du chant choral; encore mieux, si vous prenez des cours de chant; et, le plus important, si vous souhaitez apporter votre contribution à la beauté de la liturgie, n’hésitez pas à nous rejoindre, nous n'attendons que vous !

Les répétitions ont lieu à partir de février le jeudi soir à l'église Saint-Eugène (Paris 9ème), et quelques samedis en tutti. Ces quelques répétitions de weekend pourront permettre à des chanteurs provinciaux de très bon niveau de nous rejoindre.

Une audition sera organisée avec le chef de choeur.

Pour avoir la date des répétitions, le programme, et passer l'audition merci d'utiliser ce formulaire de contact

Marie-Elisabeth Sallé, chef du choeur polyphonique

Lundi 22 janvier 2018

Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon : "Notre vigilance éthique est nécessaire pour que la société fasse droit au plus fragile"

Alors que s’ouvrent les Etats généraux de la bioéthique, Mgr Rey, l’évêque de Fréjus-Toulon rappelle dans un long communiqué qu’il existe des interdits fondateurs :

20180122MgrReyv1.jpg« Il est toujours plus sympathique, lorsque l’on soutient une cause, d’essayer de la présenter de manière positive et d’en souligner les aspects les plus consensuels. Ainsi, il est convenu que sur les questions sensibles, comme celles qui touchent à la vie humaine, on doit s’abstenir de condamnations trop rapides et de jugements à l’emporte-pièce. A juste titre on s’efforce de distinguer personne et acte, de ne pas réduire ceux qui portent atteinte à la vie aux pratiques discutables qu’ils promeuvent parfois. Ainsi, alors que s’ouvrent les « Etats généraux de la bioéthique » le 18 janvier, nous sommes invités à participer à un « Débat public » organisé par le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE), préalable à la révision des lois de bioéthique.

Nous sommes priés de prendre part aux échanges sur ce thème, au double titre de citoyens et de croyants. Si l’on ne peut que souscrire au principe du dialogue et à son importance, on peut s’interroger sur ces modifications fréquentes des lois de bioéthique. Les évolutions des sciences et techniques qui touchent le vivant sont certes rapides, mais justifient-elles la remise en cause des principes qui semblaient acquis il y a à peine sept ans ? Sinon, pour « s’adapter à l’évolution des mentalités », selon l’expression consacrée, qui seraient désormais prêtes à accepter certaines pratiques, quand elles les refusaient il y a peu. On cite alors les sondages, censés refléter ces évolutions dans l’opinion publique. S’agirait-il alors seulement de « prendre le pouls de la société ? »

Quelques Non pour un grand Oui à la vie


Nous ne pouvons nous résoudre à cette présentation irénique des enjeux entourant les Etats généraux de la bioéthique, car elle semble faire droit à une éthique relativiste, où il n’y aurait pas de principes intangibles, en particulier lorsqu’il s’agit de la défense du plus vulnérable. La loi ne ferait qu’entériner ce que pense la majorité et non ce qui est juste, en vue du bien commun. Il est bien sûr indispensable de discuter des technologies les plus avancées appliquées à l’homme et à son corps, mais avant de progresser dans ces domaines, il n’est pas inutile de disposer de quelques repères. L’Eglise est porteuse d’une parole et d’un message sur l’homme et elle doit saisir l’occasion de les rappeler lors de ces débats.

La PMA pour personne


S’il s’agit de parler de l’extension de la procréation médicalement assistée aux femmes homosexuelles ou célibataires, c’est non. Entendons-nous bien, non pas en raison d’une « orientation sexuelle », mais parce que la PMA porte déjà atteinte en soi aux grands principes d’humanité. Parmi les motifs qui justifient le jugement négatifs, on peut citer : la séparation de l’union et de la procréation, la création d’une « humanité congelée », l’altération des relations de paternité et de filiation avec toutes les questions liées à l’identité personnelle. On peut d’ailleurs s’interroger sur le don des gamètes, qui rend possible toutes ces techniques de transmission de la vie… et malheureusement toutes leurs dérives : ne devraient-elles pas être des cellules « indisponibles » ? Il serait enfin naïf d’oublier le rôle des lobbies dans ce domaine et les enjeux économiques liés à la PMA.

Non à l’euthanasie


Il est d’usage de dire pudiquement que l’on abordera les « questions relatives à la fin de vie », autrement dit de l’euthanasie, rebaptisée « mort dans la dignité », ou du suicide assisté. L’Eglise redit avec force que la valeur d’une vie ne se mesure pas à son utilité et que la dignité, constitutive de la personne humaine, ne se perd jamais. Sans encourager l’acharnement thérapeutique, il est possible d’accompagner jusqu’au bout la vie, par des soins dits « palliatifs », surtout lorsqu’elle est rendue fragile par la maladie ou la vieillesse. On sait les progrès immenses accomplis dans le soulagement de la douleur, même s’il est difficile de supprimer totalement la souffrance. Qui est capable d’en juger, surtout lorsque celle-ci n’est pas seulement physique ? Il est difficilement supportable de traverser certaines souffrances, encore plus de voir souffrir, mais sans un Non ferme à toute atteinte directe à la vie, personne n’est en mesure de dire quand une personne doit être supprimée.

Non à la GPA


Le recours à des mères porteuses ne sera jamais « éthique » ! On ne peut se résoudre à accepter que le ventre des femmes, souvent les plus pauvres, puisse être loué. Cette pratique, très lucrative, entérine la marchandisation du corps des femmes et le fait que la grossesse puisse faire l’objet d’un contrat, dont le but serait de « livrer » un enfant. Quel débat possible dans ce domaine, sinon la reconnaissance de l’indisponibilité du corps de la femme et de l’interdiction universelle de cette pratique ?

Il est impossible de légitimer toutes sortes de comportements pour assouvir les désirs de certains. La vie d’un enfant est un don, jamais un dû. Il a le droit d’avoir un père et une mère, son père et sa mère. Lorsqu’on envisage la GPA, on ne manie pas les concepts, on s’apprête à créer des situations familiales douloureuses et des problèmes insolubles.

Non à un nouvel eugénisme


L’embryon n’est pas un objet de recherche, fussent pour les meilleurs motifs. Il n’est pas susceptible de tri ou d’élimination en fonction de ses handicaps possibles. La question est : sommes-nous capables de changer de regard sur le handicap ou sur le plus cabossé ? Et non : supprimons le malade !

S’il doit exister des interdits, c’est toujours en vue de protéger le plus faible. Notre vigilance éthique n’est en rien un nouvel ordre moral : elle est nécessaire pour que la société fasse droit au plus fragile. Nous croyons à une prise de conscience possible, car « l’homme passe l’homme » ; il est capable de la plus grande bienveillance, de changer son regard sur la personne vulnérable. Nous serions en mesure d’accueillir le migrant en détresse et incapables d’accueillir la vie diminuée d’un enfant malade ?

Les autres questions en jeu dans les débats qui vont être organisés touchent notre conception de l’humanité : qu’est ce qui nous définit comme homme, comme personne humaine ? On pense par exemple à l’Intelligence Artificielle, aux mégas bases de données médicales informatisées, à « l’homme augmenté » ou au transhumanisme… Ces techniques ont besoin d’une réflexion éthique, qui comportera à n’en pas douter des interdits.

Débattre et annoncer l’Evangile de la Vie


Soyons attentifs ! Il est certes nécessaire de participer aux tables rondes, colloques, réunions publiques qui auront lieu sur ces sujets, de faire connaître nos opinions et de faire entendre notre voix. Ce ne peut pas être seulement une affaire d’experts et de « spécialistes ». Mais ne soyons pas dupes de cette « démocratie en trompel’œil » (Jacques Testart) et de ces échanges qui doivent permettre de « construire la vérité » (Emmanuel Macron) plus que de la rechercher. Monsieur Macron s’est par exemple déjà déclaré favorable à « la PMA pour toutes » à plusieurs reprises et le CCNE a donné un avis positif à ce sujet. Les dernières lois sur la fin de vie ne datent, elles, que de 2016…

Au sujet des catholiques, on nous parle des débats de 2013 lors de la discussion sur le « Mariage pour tous », peu préparés nous dit-on dans les diocèses. En réalité, c’est aux débats de 2011 qu’il faut se référer. Les catholiques avaient alors participé activement aux Etats généraux de la bioéthique, avec le peu d’écho que l’on sait.

Restons mobilisés et plein d’espérance quant à la pertinence et à la validité de l’Evangile de la Vie qui nous redit sans cesse la valeur de toute vie, « depuis sa conception jusqu’à la mort naturelle ». Notre capacité de servir la vie la plus vulnérable sera toujours le signe le plus éminent de notre humanité ».

Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon

Dimanche 21 janvier 2018

Appel de Chartres n°216


D-Pinoteau-chartres.jpg Notre pèlerinage se prépare sous le regard de Saint Joseph.

Tout juste sortis de l’émerveillement de la crèche, avec Notre Dame de Chrétienté, nous nous préparons à pèleriner cette année, pendant trois jours, en compagnie de St Joseph. Il a vécu avec la Sainte Famille trois exodes, trois étapes de pèlerinage. Voilà déjà trouvée notre première proximité entre lui et nous.

Chers amis de la Direction des Soutiens,
alors que la plupart d’entre nous sont déjà sur le pont depuis bien des mois, parfois dans ce silence que St Joseph nous enseigne, de quel meilleur modèle aurions-nous pu rêver pour nous inspirer pendant les 362 jours de notre pélé ? Entre deux Pentecôtes, Saint Joseph nous guide dans notre sanctification personnelle d’abord, dans notre vie de famille toujours, mais aussi dans la construction patiente, parfois humble et discrète des trois jours, par une résolution du moindre des tracas, par une prise en compte de quelque souhait de notre DIRPEL, et par une obéissance aux consignes contraignantes des pouvoirs publics.

Laissons, si vous le voulez bien, St Pie X exprimer pour nous dans sa très belle prière, notre humble dévotion à Saint Joseph, père, serviteur mais aussi modèle des travailleurs, nous montrant déjà que toutes ces vocations sont compatibles :
« Glorieux Saint Joseph, ….obtenez-moi de travailler en esprit de pénitence pour l’expiation de mes nombreux péchés, …mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations… de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d’employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu, ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès…. ».

Notre travail quotidien, et en particulier celui au service de notre œuvre, n’aura pas la même saveur, accompagné par Saint Joseph. Alors prions-le chaque jour, et tout ira mieux pour nous. Tout ira mieux pour notre famille qui chemine avec nous pendant ces 362 jours, puis sans nous pendant les trois jours restants.

Chers amis pèlerins marcheurs,
sur le millésime 2017, nous avons dû clore, bien malheureusement, l’inscription à certains chapitres, déjà remplis. Sécurité, taille des bivouacs, nombre de cars, nombre de trains, tout s’anticipe de nombreux mois à l’avance (cf supra) et parfois nous savons ne pas être en mesure de recevoir plus de pèlerins. Cette année, nous avons pris de nouvelles mesures qui devraient permettre d’accepter le plus grand nombre, conformément à notre vocation. Mais pour cela, nous avons aussi besoin de vous. Je voudrais vous proposer trois axes majeurs pour que chacun trouve sa place :

  • Anticipez !, c’est-à-dire inscrivez-vous au plus tôt, bannissez définitivement les inscriptions sur place. C’est essentiel pour nous. Nous devons, de notre côté, anticiper le nombre de pèlerins à chaque étape du pélé. Plus de 700 d’entre nous sont dans l’organisation, et nous ne pouvons pas tout adapter au dernier moment.


  • Jouez collectif ! utilisez les tentes collectives (nous en aurons plus de disponibles cette année), ne gâchez pas l’eau en bouteille afin d’en laisser aux derniers, protégez vous des intempéries, aidez votre prochain à ne pas s’arrêter en dehors des haltes.


  • Engagez-vous ! aux Soutiens pour aider la construction de cette belle œuvre, quels que soient vos talents, nous les développerons ensemble, sous réserve d’être majeur. Une année sur trois peut être consacrée à rendre service, préconise notre aumônier général. Et nous lançons aussi régulièrement des demandes pour des compétences pointues, professionnelles, dont nous avons besoin. Soyez à l’écoute et n’ayez pas peur…


Quant aux valeureux chefs de chapitre et de région, nous vous remercions de votre investissement pour transmettre les consignes diverses, parfois surprenantes, mais jamais inutiles, quelle que soit la bouche qui les donne. Toute autorité vient d’en haut, à NDC aussi.

Chers amis Anges Gardiens,

  • Priez Saint Joseph pour nous. Qu’il nous accompagne dans notre dur labeur.
  • Priez Saint Joseph pour nos malades, qui manqueront sans doute à l’appel le 19 mai à 5h00 sur le parvis de Notre Dame et seront aussi nos anges gardiens. Nous pensons à Pierre, Alain, Erwan, et tant d’autres plus discrets. Nous y associons leur famille.
  • Priez Saint Joseph pour Charles, notre chef d’équipe tentes qui nous a quittés le 20 novembre dernier, à 21 ans, et qui veillera sur nous de là haut. La grand’messe du dimanche de Pentecôte sera célébrée à son intention, sur le pèlerinage.


Saint Joseph, modèle des travailleurs, priez pour nous !
Notre Dame de Paris, priez pour nous !
Notre Dame de Chartres, priez pour nous !
Notre Dame de la Sainte Espérance, convertissez nous !

Denis Pinoteau
Directeur des Soutiens

Lundi 15 janvier 2018

Marche pour la Vie le dimanche 21 janvier 2018 à Paris

mplv2018b.pngChers amis,

L'association Notre-Dame de Chrétienté invite tous les pèlerins de Chartres à manifester leur attachement à la vie en se rendant à la Marche pour la Vie qui aura lieu dimanche prochain 21 janvier 2018 à Paris. Le rendez-vous est à 14h30 porte Dauphine.

Faites partie des 1000 bénévoles de la Marche Pour La Vie le 21 janvier !
L'année 2018 vient de commencer et vous avez pris de bonnes résolutions ? Être généreux ? Donner de votre temps pour une bonne cause ?

Devenez bénévole pour encadrer la Marche Pour La Vie le 21 janvier !

Dans une semaines, nous marcherons pour la vie dans les rues de Paris et sur les 1000 bénévoles nécessaires à l'encadrement de la Marche, il en manque encore une centaine pour compléter les différentes équipes : accueil, logistique, circulation et sécurité.

Les hommes et garçons de plus de 18 ans sont particulièrement recherchés pour la sécurité !

Inscrivez-vous dès maintenant pour faciliter l'organisation !

Je deviens bénévole



Vous êtes déjà inscrit ? Transférez ce message à vos proches !

Pour organiser ou rejoindre un car, commander des tracts, affiches et autocollants, faire un don, RDV sur le site : www.enmarchepourlavie.fr

mardi 09 janvier 2018

Vidéo-témoignages : Pourquoi l'espérance chrétienne est-elle si importante?

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« La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance » :

« La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance. La Foi ça ne m’étonne pas. Ce n’est pas étonnant. J’éclate tellement dans ma création. La Charité, dit Dieu, ça ne m’étonne pas. Ça n’est pas étonnant. Ces pauvres créatures sont si malheureuses qu’à moins d’avoir un cœur de pierre, comment n’auraient-elles point charité les unes des autres. Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’Espérance. Et je n’en reviens pas. L’Espérance est une toute petite fille de rien du tout. Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière. C’est cette petite fille de rien du tout. Elle seule, portant les autres, qui traversa les mondes révolus. La Foi va de soi. La Charité va malheureusement de soi. Mais l’Espérance ne va pas de soi. L’Espérance ne va pas toute seule. Pour espérer, mon enfant, il faut être bienheureux, il faut avoir obtenu, reçu une grande grâce. La Foi voit ce qui est. La Charité aime ce qui est. L’Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera. Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera. Sur le chemin montant, sablonneux, malaisé. Sur la route montante. Traînée, pendue aux bras de des grandes sœurs, qui la tiennent par la main, la petite espérance s’avance. Et au milieu de ses deux grandes sœurs elle a l’air de se laisser traîner. Comme une enfant qui n’aurait pas la force de marcher. Et qu’on traînerait sur cette route malgré elle. Et en réalité c’est elle qui fait marcher les deux autres. Et qui les traîne, et qui fait marcher le monde. Et qui le traîne. Car on ne travaille jamais que pour les enfants. Et les deux grandes ne marchent que pour la petite ».
Charles Péguy (1873-1914)

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Lundi 08 janvier 2018

Messe pour le repos de l'âme de Charles Houdet le samedi 13 janvier à Versailles

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Chers amis

Comme annoncé une messe sera célébrée pour le repos de l'âme de Charles Houdet, et pour sa famille.
En raison d'un imperatif pastoral je décale la date de cette messe au samedi 13 janvier, à 11h, en la chapelle de l'Immaculée Conception à Versailles.
Je vous remercie d'en prendre note, et vous prie d'excuser le désagrément eventuel causé par ce changement.
Je vous invite à vous y unir par la présence ou la prière. En ce temps où nous contemplons le Verbe éternel qui "plante sa tente parmi nous", demandons de nouveau à sa grande miséricorde d'accueillir au camp de repos éternel notre cher Charles.

Bonne et sainte année 2018

Abbé Alexis Garnier, Aumonier General de Notre Dame de Chrétienté.