Le Christ est-il Roi ?

Revenons sur le sens complet de cette royauté, à la lumière de Jean Ousset

20161030PQROusset.pngQue le Christ règne au Ciel d’accord mais sur terre n’est-ce pas une formule de style ? Une image ? Le Christ serait-Il un roi de figuration sans pouvoir ? Une « reine d’Angleterre » pour les baptisés ? Sur qui règne-t-Il ? Si le Christ est roi, quelle est son royaume ? Peut-on parler d’une royauté sociale en opposition avec le « prince de ce monde » ?
Jean Ousset dans son livre « Pour qu’Il règne» répond de façon lumineuse. Voici un extrait tiré de l’ouvrage Pour qu’Il règne, aux pages 13-16 (« L’Alpha et l’Oméga ») :
Apocalypse 1, 5 « de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, le prince des rois de la terre. ».
« Prince des rois de la terre », tel l’appelle saint Jean dans l’Apocalypse, et, sur son vêtement comme sur Lui-même, il a pu lire : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs ».
Matthieu 28,18 « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre ».
Jésus-Christ est donc roi. Roi par droit de naissance éternelle, puisqu’il est Dieu… Roi par droit de conquête, de rédemption, de rachat. Et cette royauté, on le conçoit, est universelle. Rien, en effet, ne peut être plus universel, plus absolu que cette royauté, puisque le Christ est Lui-même principe et fin de toute la Création. Cependant, pour qu’il y ait aucun doute, notre Seigneur a tenu à le préciser : « Omnia potestas data est mihi in coelo et in terra ». « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre ». Au ciel et sur la terre… autant dire : dans l’ordre surnaturel comme dans l’ordre naturel. (…)
Romain 13, 1 « il n’y a d’autorité qu’en dépendance de Dieu ».
Oui, tout pouvoir a été donné au Christ au ciel et sur la terre. Cette vérité est au principe même du catholicisme. Nous la trouvons dans les épîtres et les discours de saint Pierre. Nous la retrouvons sous-jacente à tout l’enseignement de saint Paul. Sa formule » non est potestas nisi a Deo » ne fait, au fond, qu’exprimer la même idée d’une façon particulière. Jésus-Christ a demandé et son Père Lui a donné. Tout, dès lors, Lui a été livré. Il est à la tête et le chef de tout, de tout sans exception.
Colossiens – 1, 16-20 « en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre »
« En Lui et rachetés par son sang », écrivait saint Paul aux Colossiens, « nous avons reçu la rémission des péchés ; Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures ; car, en Lui, toutes choses ont été créées dans le Ciel et sur la Terre, les visibles et les invisibles. Et les Trônes et les Dominations, et les Principautés et les Puissances, tout a été créé par Lui et pour Lui. Il est avant tout et tout subsiste en Lui, et c’est Lui qui est la tête de l’Eglise, son corps. Il est le principe. Il est le premier né d’entre les morts ; de sorte qu’en tout, c’est Lui qui tient la primauté, parce qu’il a plu au Père que toute plénitude résidât en Lui ; et c’est par Lui et en Lui qu’Il s’est réconcilié toutes choses, pacifiant par le sang de la Croix et ce qui est sur la terre, et ce qui est dans les Cieux, dans le Christ Jésus notre Seigneur ».
Tel est l’enseignement de l’Apôtre. (…)
Jésus-Christ roi universel… et, donc, roi des rois, roi des nations, roi des peuples, roi des institutions, roi des sociétés, roi de l’ordre politique comme de l’ordre privé. Après ce qui vient d’être dit, comment pourrait-on concevoir qu’il en puisse être autrement ? Si Jésus-Christ est roi universel, comment cette royauté ne serait-elle pas aussi une royauté sur les institutions, sur l’Etat : une royauté sociale ? Comment pourrait-elle être dite universelle sans cela ?
Si les querelles sont si vives en cet endroit, c’est que nous atteignons le domaine de celui que l’Ecriture appelle, précisément, « le prince de ce monde ». Voici que nous poursuivons le dragon dans son retranchement, que nous le forçons dans ce dont il prétend faire son repaire… Quoi d’étonnant à ce qu’il redouble de violence, crachant flammes et fumées pour essayer de nous aveugler ? Combien se laissent abuser !
Pour se former et agir à l’école de Jean Ousset, lire « Pour qu’il Règne », ouvrage historique de ceux qui veulent agir « à contre courant ».