1. Où courez-vous ? Femmes qui donc vous presse ?
Où courez-vous passé minuit ?
Dieu va venir, c’est l’heure de la messe,
On ne voit plus Dieu que la nuit.
2. Vos temples sont des masures affreuses
Où les bleus siègent en vainqueurs
Dieu trouve asile en nos forêts ombreuses
Aussi discrètes que nos cœurs.
3. Plus de clocher, hélas, et plus de cloche
Qui chante au dessus des sillons,
Quand le bon Dieu de nos forêts approche
Les oiseaux font leurs carillons.
4. Dans les fourrés où vos bandes s’assemblent !
Quels honneurs reçoit Jésus-Christ ?
Il trouve là des gens qui lui ressemblent :
Les Vendéens que l’on proscrit.
5. Près de l’autel en ces retraits funèbres
A peine quelque torche luit.
Nos cœurs brillent alors dans les ténèbres,
Comme nos cœurs devant Lui.
6. L’orgue jamais au milieu de vos fêtes,
Ne sème ses accords si beaux ?
Le chêne épanche au milieu de nos têtes
La grande voix de ses rameaux.
7. Si Dieu permet que votre effort succombe
Qui désormais vous soutiendra ?
A la Vendée on peut creuser sa tombe,
En nouveau Christ elle sortira.