" Une grande prière pour la vie, qui parcourt le monde entier, est une urgence"

Tout au long de ce mois d’octobre, nous sommes invités à réciter le Rosaire ou à dire le Chapelet. De quoi s’agit-il ? Un rosaire, c’est une couronne de roses ; quant au chapelet, c’est un petit chapeau de fleurs. Dire son Chapelet ou réciter le Rosaire, c’est tresser à la Sainte Vierge une couronne de prières. Toutefois, comme nous le rappelle Jean-Paul II dans la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, «… tout en ayant une caractéristique mariale, le Rosaire est une prière dont le centre est christologique… Il concentre en lui la profondeur de tout le message évangélique, dont il est presque un résumé ».

Le pape Jean-Paul II vantait ainsi les mérites du Rosaire : « Le Rosaire, grâce à Marie, fait descendre, pour ainsi dire, la lumière salvifique de tous les mystères du Christ dans les circonstances et les difficultés de la vie quotidienne normale, du travail, de la fatigue, du doute, de la souffrance, de la vie sociale et familiale, et transfigure tout, élève tout, purifie tout ». Il disait encore : « Le Rosaire est ma prière préférée. C’est une prière merveilleuse de simplicité et de profondeur…pour exhorter à la contemplation du visage du Christ en compagnie de sa Très Sainte Mère et à son école ».

Le Rosaire récité en famille est ferment d’union et de concorde. Voilà, ce que disait le pape Pie XII, à ce sujet : « en récitant le Chapelet, la famille prie unie …Si la famille prie, en effet, elle vit ; et si elle prie unie, elle vit unie. Peu de moyens nous semblent aussi efficaces, pour promouvoir et conserver l’union des esprits, que la prière en commun récitée en famille, sous le regard affectueux et souriant de Marie ». Et encore : « C’est surtout au sein des familles que nous désirons que la pratique du Rosaire soit répandue, religieusement conservée et sans cesse développée. C’est en vain qu’on s’efforce d’enrayer le déclin de la civilisation si on ne ramène pas à la loi de l’Évangile la famille, principe et fondement de la société ». Quant au pape Jean-Paul II, il nous exhortait en ces termes : « Je répète aujourd’hui à tous, ce que j’ai dit aux familles : une grande prière pour la vie, qui parcourt le monde entier, est une urgence ».

 Le Rosaire est aussi un remède aux grands maux de notre temps. Le pape Paul VI en octobre 1969 s’exprimait ainsi : « Nous exhortons le clergé et les fidèles à demander instamment à Dieu, par l’intercession de la Vierge Marie, la paix et la réconciliation entre tous les peuples. La paix est certes l’affaire des hommes…, mais la paix est aussi l’affaire de Dieu. La prière (la récitation du Rosaire), par laquelle nous demandons le don de la paix, est donc une contribution irremplaçable à l’instauration de la paix ». Tandis que Jean-Paul II affirmait : « Le Rosaire est une prière orientée, par nature, vers la paix. En réalité, tandis qu’il nous conduit à fixer les yeux sur le Christ, le Rosaire nous rend aussi bâtisseur de la paix dans le monde ».

Lorsque la Sainte-Vierge apparaît à Fatima en 1917, elle porte un chapelet et ne manque pas de recommander la récitation du Rosaire : ‐ « Récitez le Chapelet tous les jours, afin d’obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre »« Je veux que… vous disiez le Chapelet tous les jours »« Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l’on continue à réciter le Chapelet tous les jours… ».  Apparaissant à sœur Lucie, au couvent de Tuy, le 10 décembre 1925, la Sainte-Mère de Dieu, lui dit, en lui montrant son cœur : « Vois ma fille, mon cœur entouré d’épines, que les hommes ingrats y enfoncent à chaque instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi au moins tâche de me consoler et dis qu’à tous ceux qui pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la Sainte Communion, réciteront un Chapelet, et passeront quinze minutes avec moi, en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort, avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme ».