La prière, âme de tout apostolat

L'oeuvre du salut du monde n'est pas l'oeuvre d'un seul, c'est une coopérative de Rédemption ; chacun de nous est un morceau de chrétienté, un fragment du Corps Mystique et il a le devoir, c'est sa vocation même de membre du Christ, de jeter, dans la balance du rachat divin, le poids de son influence rédemptrice, sous une forme variable pour chacun, mais obligatoire pour tous.

 S’il n'est pas demandé à tous de s'en aller vers les contrées lointaines évangéliser les païens, il est demandé à tous au moins de s'intéresser au salut du corps entier de Jésus-Christ, et d'intercéder pour que ce corps parvienne, à l'heure voulue, à la plénitude de l'âge parfait.

Cela, personne ne peut dire qu'il ne peut pas le faire, qu'il n'en possède pas la force, ou que, se désintéressant du Vivant sublime dont il fait partie, il n'a nullement cure de ceux qui sont ou pourraient et devraient être ses membres. Personne n'a le droit de s'enfermer dans un "splendide isolement", une sorte "d'égoïsme sacré". En politique, on prouve que c'est une erreur. Ici, c'est un crime. Le dernier d'entre nous peut et doit être un collaborateur de la tâche commune le salut du monde.

"J'ai des désirs trop grands ; je voudrais régénérer le monde. Mon Dieu, du matin au soir et du soir au matin, c'est Vous que je cherche, veux et aime, pour toutes les âmes de la terre, de tous les siècles "

"Je n'ai pas une lumière, je ne reçois pas une grâce que je ne veuille la partager avec le monde entier"

"Il faut qu'une partie de la France vive à genoux pour remettre un jour la France entière debout "

" Aucun de nos actes n'est indiffèrent à l'humanité entière »

Mère Marie-Madeleine Ponnet