1. Après sept années de guerre
Sept années de bâtiment.
Je reviens de Grande Terre
Je reviens à Lorient.
Je reviens de Grande Terre
Guerre guerre, vent devant.
2. J'ai passé des nuits entières
Debout au gaillard d'avant.
Sous bon vent sous vent contraire
Sous la brise et les brisants.
Sous bon vent souvent contraire
Guerre guerre, vent devant.
3. Voyez mon sac de misère
Lourd de poux, vide d'argent.
Allez dire au capitaine
J'ai obéi trop souvent.
Allez dire au capitaine
Guerre guerre, vent devant.
4. Bonjour m'amie qui m'est chère
Revoilà ton cher aimant.
Je suis las de trop de guerre
Sans voir grandir mes enfants.
Je suis las de trop de guerre
Guerre guerre, vent devant.
5. J'ai reçu tes mille lettres
Par le rossignol chantant.
Je t'écrivais moins peut-être
Je t'envoyais des rubans.
Je t'écrivais moins peut-être
Guerre guerre, vent devant.
6. Mes amis, plus que naguère
Vous me verrez bien souvent.
Après tant d'années de guerre
J'aurai tant et tant de temps.
Après tant d'années de guerre
Guerre guerre, vent devant.
7. De Lorient à Grande Terre
Vent arrière, vent avant.
Les fleurs d'hiver étaient belles
Elles annoncaient le printemps.
Les fleurs d'hiver étaient belles
Guerre guerre, vent devant.
Depuis dix neuf cents ans et plus
La France est la France de Jésus.
Depuis les Francs et les Gaulois
La France a toujours dit : "Je crois".
Hardi contre la clique,
Sans patrie et sans Dieu
Pour la foi catholique
Français debout car Dieu le veut !
Chantons la Catholique
Vive la France et Dieu !
La belle France de Clovis
De Charlemagne et de saint Louis,
De Jeanne d'Arc et de Bayard
Vers Dieu levait son clair regard.
Mais une bande de vautours
Planant sur elle de nos jours
A fait de l'ombre sur la croix
Et réduit la France aux abois.
La France pleure et tend les bras
Malheur à qui ne l'entend pas !
Honte à qui n'ose pas bouger
Lorsque sa Mère est en danger !
Nos fiers ancêtres ont lutté
Pour nous donner la liberté,
Pour conserver pareil trésor
Luttons comme eux jusqu'à la mort.
Sans crainte risquons notre peau
Pour la Croix et pour le Drapeau.
Autour d'eux si nous nous serrons
Par ces deux signes nous vaincrons !
Le front penché sur la terre,
J'allais seul et soucieux,
Quand résonna la voix claire
D'un petit oiseau joyeux. Il disait :
"Reprends courage,
L'Espérance est un trésor.
Même le plus noir nuage
A toujours sa frange d'or.(bis)
Lorsque le soir se fait sombre,
J'entends le petit oiseau
Gazouiller là-haut, dans l'ombre,
Sur la branche au bord de l'eau.
Et bientôt son doux ramage,
Me donne un nouvel essor.
Même le plus noir nuage
A toujours sa frange d'or.(bis)
Mais il partit vers le Père,
Et jamais ne le revis.
Je me penchais sur la terre,
Et la contemplais, ravi.
Car il n'est que
l'Espérance pour animer notre coeur,
Qui de nos plus noires souffrances
Sait toujours être vainqueur.(bis)
Ce monde vétuste et sans joie, faïlala,
Croulera demain devant notre foi, faïlala,
Et nos marches guerrières
Feront frémir la terre
Au rythme des hauts tambours
Des Lansquenets. (bis)
Que nous font insultes et horions, faïlala,
Un jour viendra où les traîtres paieront, faïlala,
Qu’ils freinent donc s’ils l’osent,
Notre ascension grandiose
Que rythment les hauts tambours
Des Lansquenets. (bis)
Nous luttons pour notre idéal, faïlala,
Pour un ordre catholique et royal, faïlala,
Et à notre heure dernière,
Nous quitterons la terre
Au rythme des hauts tambours
Des Lansquenets. (bis)