mardi 10 novembre 2020

Catholiques de France, réveillez-vous !

Chers pèlerins,

Un grand mouvement se lève en France pour rappeler que nous ne sommes pas que des consommateurs : nous sommes âme et corps !

Selon la loi actuelle, il est aujourd'hui possible de faire ses courses, mais pas de participer à ce qui est le coeur et le sommet de la vie du chrétien : la Messe et l'Eucharistie.

C'est profondément inacceptable.

Notre-Dame de Chrétienté rappelle depuis sa création que la vie est harmonie entre le spirituel et le naturel. Nous appelons donc tous les pèlerins de Chartres à participer aux nombreuses initiatives lancées dans notre pays.

'Jésus-Christ n'est pas facultatif' !

samedi 31 octobre 2020

COMMUNIQUE DE LA FRATERNITE SACERDOTALE SAINT-PIERRE

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En lien avec l’association l’AGRIF, l’Institut-du-Christ Roi, l’Institut-du-Bon-Pasteur, la communauté Saint-Vincent-Ferrier et l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre dépose aujourd’hui une requête en référé-liberté devant le Conseil d’Etat contre le décret du 29 octobre 2020 interdisant toute célébration religieuse publique dans les églises, alors que les écoles, les transports en commun et de nombreux commercent restent ouverts. Depuis le début de la crise sanitaire, les catholiques français ont eu à cœur de respecter fidèlement les précautions sanitaires imposées par le Gouvernement, de sorte qu’on n’a jamais entendu dire que les églises aient été des lieux de contamination. L’absence de considération, de la part du Gouvernement, pour la dimension spirituelle de l’homme et la pratique religieuse, nous montre, une fois de plus, que notre société a escamoté toute transcendance et considère la religion à l’égal du tourisme ou des loisirs. Face à ce que nous estimons être une atteinte grave à la liberté de culte, dont le Conseil d’Etat avait pourtant rappelé l’importance lors de l’arrêté du 18 mai 2020, il nous semble juste de réagir pour que les catholiques français puissent, le dimanche, assister à la messe dans le respect scrupuleux des mesures sanitaires afin de protéger les plus fragiles d’entre nous.

Notre démarche est soutenue par les associations Notre-Dame de Chrétienté, Renaissance Catholique, Oremus, le blog Le Salon Beige et le journal L’Homme Nouveau.

mardi 27 octobre 2020

« On dit que la jeunesse est faite pour le plaisir ; en réalité, elle est faite pour l’héroïsme. »

Je reviens de Rome après avoir assisté vendredi dernier, le 23 octobre, à la sixième rencontre Summorum Pontificum organisée à l’Institut de patristique Augustinianum par l'abbé Claude Barthe, Aumônier Général du Pèlerinage Summorum Pontificum, et Christian Marquant, Président d'Orémus - Paix Liturgique. Le pèlerinage était cette année perturbé mais la journée de conférences a pu se tenir contre « vents et covid », elle était comme chaque année d’un grand intérêt.

Ces rencontres sont précieuses, elles permettent au petit monde traditionnel de se réunir, de briser son isolement, de réfléchir sur nos différentes situations nationales, d’envisager des actions communes pour demain.

Après une intervention de l’abbé Barthe, nous avons entendu une passionnante et brillante conférence du Docteur Shaw, professeur de philosophie médiévale à l’université d’Oxford et président de l’association « The Latin Mass », sur « le concept de Tradition ». Le cardinal Burke est ensuite intervenu sur le thème de la sauvegarde et de la promotion de l’Usus Antiquior du rite romain. Votre serviteur a présenté l’œuvre du pèlerinage dans sa dimension missionnaire et internationale. Enfin, Christian Marquant nous a parlé du développement de la liturgie traditionnelle dans le monde.

The Latin Mass est une association en Angleterre et au pays de Galles créée en 1965 dont le but est de voir s'étendre l'usage de la messe tridentine. Cette association organisa une pétition en 1971 que le cardinal John Heenan présenta au Pape Paul VI qui attribua un Indult cette même année. Souvent appelé « Indult Agatha Christie » parce que la romancière avait signé la pétition avec beaucoup d’autres grands noms scandalisés par le gâchis de l’abandon de la messe tridentine. Dans l’« histoire » de la Messe traditionnelle, cet « Indult Agatha Christie » fut le premier pas officiel de Rome envers les catholiques attachés à la Messe de Saint Pie V quelques mois après l’entrée en vigueur du Nouveau Missel. Il est tout de même amusant de noter, 50 ans après, qu’il était alors « plus efficace » d’avancer des arguments historico-esthétiques que doctrinaux (comme l’avait fait le Bref examen critique le 5 juin 1969) et qu’il valait surtout mieux ne pas être catholique pour avoir une chance d’attendrir les autorités romaines de l’époque.

Un extrait de la conférence du Cardinal Burke « Je préfère utiliser la terminologie d’Usus Antiquior et d’usus Recentior au lieu de la forme extraordinaire et forme ordinaire afin de souligner plus fortement que la liturgie romaine est et restera toujours une part significative de la vie de l’Eglise. Si le mot extraordinaire n’est pas bien compris, on peut comprendre que la liturgie classique romaine serait inhabituelle dans la vie de l’Eglise ce qui de temps en temps se manifeste ».

Enfin, vous me pardonnerez de me citer en vous rapportant la conclusion de mon intervention :

« Je citerai enfin deux allemands, un laïc et un clerc. Martin Mosebach, le grand écrivain allemand, était venu donner une brillante conférence en 2017 ici même à l’occasion du dixième anniversaire du Motu Proprio de Benoît XVI. « L’eau doit couler, et personne qui tient la liturgie pour une composante essentielle de la Foi ne peut se dispenser de cette tâche. La liturgie EST l’Eglise ». Monseigneur Schneider dans son livre récent « Christus vincit » demande « le renouveau du culte à travers la liturgie de l’Eucharistie, la doctrine catholique servie par une catéchèse saine et sûre et sa mise en œuvre dans la vie quotidienne ». Monseigneur Schneider résume en quelques mots ce pourquoi des dizaines de milliers de pèlerins de Chartres ont pèleriné depuis près de 40 années.

Je le répète, nos pèlerins ont vingt ans, ils sont exigeants, fervents et courageux. Ils ne demandent qu’à servir, se former, s’engager. Pourquoi choisissent-ils la messe tridentine ? Mais tout simplement pour la foi.

Je terminerai cette intervention avec deux citations. La première d’un évêque des antipodes : « Ce sont les moins de 30 ans qui veulent la Messe tridentine, les plus de 50 ans veulent la Messe des jeunes le samedi soir ». Et la seconde de Paul Claudel dans une lettre à son ami Jacques Rivière : « On dit que la jeunesse est faite pour le plaisir ; en réalité, elle est faite pour l’héroïsme. »

Jean de Tauriers, Président de Notre-Dame de Chrétienté

 

 

 

 

 

 

Dimanche 25 octobre 2020

Fête du Christ Roi : Quas primas, toujours d’actualité ?

L’encyclique Quas primas a été rédigée en 1925 par le pape Pie XI, soit il y a près d’un siècle ! Alors que vient d’être publiée tout récemment la dernière encyclique du Pape François Tutti fratelli, il s’agit dans cet article de nous demander si le texte de Pie XI dont cent ans nous séparent est toujours d’actualité... Ne serait-il pas finalement plus urgent, plus profitable pour notre temps, d’extraire de Tutti fratelli (un long texte de 216 pages !) les meilleures pensées du Pape François ? La vérité se situe ailleurs : la qualité d’une réflexion se mesure à sa force prophétique et à sa capacité à se situer au-dessus du temps. S’il est trop tôt pour l’affirmer de la dernière encyclique de François – l’avenir seul nous le dira –, il est possible en revanche de l’affirmer sans fard à propos de celle de Pie XI.  Alors que l’empire de la confusion sème son ivraie au milieu du meilleur blé, la lecture ou relecture de Quas primas aura l’avantage de remettre les pendules à l’heure et les idées à l’endroit pour un grand nombre. Et en ce sens, prouvera sans peine son étonnante actualité.

Lorsqu’il rédige l’encyclique Quas primas, le pape Pie XI se fixe un objectif principal : instaurer une fête liturgique du Christ-Roi le dernier dimanche du mois d’octobre. S’il était possible d’honorer la royauté du Fils de Dieu le jour de Son épiphanie et de l’adoration des mages, le Saint-Père souhaite marquer la chrétienté au moyen d’une solennité liturgique spéciale. Le choix du dimanche n’a rien d’anodin. Estimant qu’il n’y a pas mieux qu’une solennité liturgique annuelle pour imprimer dans le peuple des fidèles des leçons divines, il oblige ainsi tous les baptisés à entendre chaque dernier dimanche d’octobre un enseignement sur la théologie du Christ Roi des nations. Son ambition ? Combattre le fléau du laïcisme en rappelant la dignité royale de Notre Seigneur Jésus-Christ : le Christ est Roi, partout, pour tous les peuples, pour toutes les sociétés. Pour Pie XI, il ne saurait y avoir en effet de paix durable tant qu’il n’y a pas de reconnaissance de la souveraineté de la “royauté sociale du Christ”. « Que sert à l’homme de gagner l’univers, s’il vient à perdre son âme » ? Autrement dit que sert à l’Etat de chercher à bâtir la paix dans la société sans reconnaître que le Christ en est le prince. Autant travailler à construire un hôpital sans y faire régner la médecine...

En matière de paix durable, le Saint-Père s’attache à caractériser trois types d’erreurs pour mieux les dénoncer :

  • Nier la souveraineté du Christ sur toutes les nations.
  • Refuser à l’Eglise son droit d’enseigner le genre humain en vue de la béatitude éternelle.
  • Assimiler la religion du Christ à toutes les fausses religions ou la placer sous l’autorité civile.

Finalement, à travers ces erreurs, on mesure combien le camp du bien et celui du mal ne se départagent pas en fonction d’un positionnement à droite ou à gauche au sein d’un hémicycle. La ligne de fracture ne se trouve pas sur un échiquier politique mais ailleurs... Dans son ouvrage L’empire du politiquement correct, l’essayiste québécois Mathieu Bock-Coté nous éclaire en citant le philosophe Paul Valéry : « Toute politique, même la plus grossière, suppose une idée de l’homme, car il s’agit de disposer de lui, de s’en servir, et même de le servir ». Oui ! La démarcation profonde entre les différentes façons d’ordonner la société se tire d’abord de la conception que l’on se fait de l’homme. Depuis le combat angélique, la chute de nos premiers parents et la trace du péché originel qui a poussé notamment Caïn à tuer Abel, on peut distinguer deux conceptions opposées de l’homme, une conception révolutionnaire et une conception contre-révolutionnaire.

Quas primas nous permet de prendre de la hauteur quant à la politique politicienne dans laquelle l’enthousiasme ou l’idéalisme peut se perdre. Le défi du règne du Christ ne dépend pas, d’abord, des jeux d’appareils ou de combinaisons électorales complexes. Il dépend d’une conception de l’homme. Depuis l’origine des temps, et la capacité d’organisation des hommes à s’établir en société, nous le savons avec saint Augustin : « Deux amours ont fait deux cités. L’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu, l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi ». Au-delà du génie de la formule, le paradigme de l’engagement du chrétien au service de la cité n’a pas changé depuis un siècle, et c’est justement ce qui rend l’enseignement sur le Christ Roi criant d’actualité.

La conception révolutionnaire de l’homme plonge ses racines dans deux traits lucifériens : la soif d’indépendance et le goût de la révolte. L’esprit de la révolution, fondamentalement, consiste à croire que la cité idéale est réalisable ici-bas. Croire que l’homme est indéfiniment en progrès grâce à la science et la démocratie. Au final, sa bonté naturelle n’est entravée que par des structures sociales inadaptées qu’il convient, selon les écoles, d’abolir ou de modifier. Alors seulement enfin couleront pour tous le lait et le miel et, dans un merveilleux vivre-ensemble, l’agneau se couchera en paix près du lion...

Monseigneur Gaume, né en 1802 et mort en 1879, avait ainsi défini la révolution : « Si, arrachant son masque, vous lui demandez : qui es-tu ? Elle vous dira : Je ne suis pas ce que l’on croit. Beaucoup parlent de moi et bien peu me connaissent. Je ne suis ni le carbonarisme, ni l’émeute, ni le changement de la monarchie en république, ni la substitution d’une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l’ordre public (...). Ces choses sont mes œuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits passagers et moi, je suis un état permanent. Je suis la haine de tout ordre que l’homme n’a pas établi et dans lequel il n’est pas roi et Dieu tout ensemble. Je suis la proclamation des droits de l’homme sans souci des droits de Dieu. Je suis la fondation de l’état religieux et social sur la volonté de l’homme, au lieu de la volonté de Dieu. Je suis Dieu détrôné et l’homme à sa place, l’homme devenant à lui-même sa fin. Voilà pourquoi je m’appelle Révolution, c’est-à-dire renversement… » : l’essentiel est dit ! La révolution, c’est l’homme qui se fait Dieu. C’est l’homme qui refuse tout ordre qu’il n’a pas lui-même établi, qui refuse tout déterminisme.

A l’inverse, la doctrine du Christ Roi part du réel, celui de notre condition humaine. Elle rappelle le sens des priorités et réaffirme en quoi consiste le juste ordonnancement d’une société. En ce sens, sans doute davantage encore qu’en 1925 hélas, Quas primas apparaît plus que jamais d’actualité dans la société liquide dans laquelle nous sommes noyés. A l’heure où beaucoup sont frappés par la perte de repères solides, l’encyclique vient redire aux hommes d’aujourd’hui, de façon saisissante, une vérité largement oubliée : la cause profonde des calamités humaines réside dans le rejet du Christ de la sphère publique, privée ou familiale. Abandonnant l’évangile et l’enseignement de l’Eglise, une large part de l’humanité a préféré se livrer à elle-même pour le résultat que l’on sait. Désormais, dans leurs décisions, Dieu n’a plus voix au chapitre.

Quas primas redit l’importance du combat contre-révolutionnaire : aller à contre-courant reste l’apanage du chrétien. Dans le tumulte du combat politique et du fracas des idées, il appartient donc aux fils de l’Eglise de ne pas s’égarer sur la méthode pour bâtir le règne du Christ. Selon la formule connue de Joseph de Maistre, dans ses Considérations sur la France publiées en 1797 : « La contre révolution ne sera pas une révolution contraire mais le contraire de la Révolution ».  Blessé par le péché originel, l’homme s’il est capable de Dieu et du sublime, n’en reste pas moins fragile individuellement. Et que dire socialement. Avec la conjonction des égoïsmes individuels, des passions et de toutes ses misères, le social reste par nature le décevant puisqu’il s’agit d’un corps de péché. L’art de rendre possible ce qui est nécessaire au Bien Commun, voilà le champ d’action de la haute et véritable politique. En rappelant la préséance de la royauté du Christ sur les sociétés, Pie XI n’ambitionne pas d’appeler à la construction d’un monde parfait mais plus modestement de remettre Dieu à la première place. Ce qui est, on en conviendra, un heureux commencement. Péguy disait très bien qu’on ne construira pas le Paradis sur la terre, mais que c’est beaucoup d’empêcher l’enfer de redéborder.

Le poète de la Beauce constatait encore que « Le spirituel fait son lit de camp dans le temporel ». L’oubli de la primauté du Christ sur la société a entrainé la sécularisation d’un nombre non négligeable de catholiques. Parmi eux, beaucoup ont fini par se convaincre que l’espace d’expression la parole de l’Eglise doit se cantonner aux sacristies ou aux chaires à prêcher. Tout au long des siècles, l’Eglise s’est pourtant toujours préoccupée de la vie des hommes. Il lui importe d’éclairer les consciences des uns et les jugements des autres parce qu’elle est désireuse de permettre à la personne humaine de vivre libre sous le regard de Dieu. Quas primas nous avait prévenu des incohérences du monde contemporain. L’encyclique offre encore pour notre présent le remède « pour qu’Il règne » ! Nous aurions tort de nous limiter à de seules considérations pieuses. Si notre monde va mal, c’est parce qu’il s’est affranchi du décalogue, des repères établis, tout au long des siècles, par la civilisation occidentale et chrétienne. Ora et labora, la prière et l’action culturelle : telle doit être notre réponse d’hommes de Foi face aux égarements de la postmodernité. « Malheur à l’insensé qui bâtit sa maison sur du sable ». Depuis le Christ, rien n’a changé. La parole du chrétien doit être celle qui donne du sens, qui revient au réel, qui s’inscrit dans le temps long parce qu’elle s’appuie sur le Christ Roi.

Le 1er juin 1941, le Pie XII rappelait, à l’occasion d’un discours prononcé le jour anniversaire des 50 ans de l’encyclique sociale du Pape Léon XIII Rerum Novarum, que « de la forme donnée à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend et découle le Bien ou le mal des âmes ». En appelant les baptisés à reconnaître et étendre le règne du Christ ici-bas, l’encyclique Quas Primas redit combien la politique, plutôt que de chercher à construire le paradis sur terre, consiste à endiguer le mal. Et, qu’en endiguant le mal, incontestablement le bien s’en trouve encouragé.

 

mercredi 21 octobre 2020

Annulation événement

Amis pèlerins, 

En raison de la situation sanitaire et des mesures de restriction, nous sommes au regret de devoir annuler notre Journée d'Amitié Chrétienne initialement prévue le samedi 21 novembre 2020.

 

 

vendredi 09 octobre 2020

Ce qu'elle a vu a tout changé : un film au coeur de l'actualité

Unplanned

Jeune étudiante issue d’une famille catholique, Abby Johnson s’engage comme bénévole au Planning Familial américain pour aider les femmes en détresse et défendre leurs droits. Son ardeur, son professionnalisme et sa détermination vont la propulser dans une carrière brillante de directrice de clinique du Planning Familial et porte-paroles du mouvement, jusqu’au jour où tout bascule… après 22 000 avortements pratiqués sous son autorité, elle vit l’expérience d’assister en direct sur un moniteur de contrôle à un avortement par aspiration à la 13ième semaine. La violence de ce qu’elle voit la sort avec la même brutalité de sa méprise sur la vérité de ses combats : de militante des droits de la femme, elle deviendra une pierre angulaire des mouvements pro-vie aux Etats-unis.

De facture très américaine, ce film d’inspiration autobiographique, n’en reste pas moins bouleversant. Il illustre bien les déviations éthiques inévitables d’un droit des femmes aussi biaisé que sacralisé : « un enfant si je veux quand je veux », comme l’exprime parfaitement le titre.

Rien n’est caché au regard du spectateur de la violence de l’acte, les metteurs en scène ont d’ailleurs sollicité parmi leurs acteurs un chirurgien qui avait pratiqué plus de 1000 avortements au-delà du 2ième trimestre de grossesse et une infirmière spécialisée : ce film est destiné à un public d’une certaine maturité, et pour les grands adolescents il nécessite à l’évidence d’être accompagné.

Unplanned incarne parfaitement le paradoxe de la psychologie humaine dévoyée par la certitude et la volonté de faire le bien alors même qu’elle pose des actes intrinsèquement mauvais dont elle n’est même plus consciente, et c’est là bien tout l’enjeu du film.

« Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » pourrait résumer Unplanned : Abby Johnson est victime de la manipulation d’autorités politiques à l’idéologie mortifère et au diktat économique qui base toute la captation et l’activisme de ses agents du crime sur le chantage affectif.

Nul ne peut regarder ce film sans penser au Docteur Dor qui nous a quittés cette année : la reconnaissance par la directrice du planning familial  de l’impact des prières et des mobilisations devant les mouroirs infantiles sur le taux de fréquentation des salles d’avortement ne peut que rendre hommage à ce qui aura été le combat de tout une vie pour le Docteur Dor. Ne pas juger les femmes sous emprise mais les accompagner, combattre les instances supérieures seules responsables, sauver les enfants.

En ces jours de vote de l’allongement des délais de l’avortement, ce film est à promouvoir pour réveiller les consciences : il n’est jamais trop tard, le combat doit se poursuivre.

Unplanned, sorti en salle le 1er octobre, disponible en e-billet, ici

 

 

jeudi 08 octobre 2020

J'en avais rêvé, les moines me l’ont donné...

Samedi 3 Octobre, il est 10h, il pleut, il fait froid, je ne sais plus très bien pourquoi j’ai pris cette décision de faire une retraite : est-ce le sentiment d’une dette à honorer pour n’avoir pas marché vers Chartres à la Pentecôte ? Le besoin de fuir une lourdeur ambiante ? La soif d’autre chose ? Deux jours de silence… est-ce vraiment ce dont j’ai envie ?

« Il n’y a qu’une tristesse, c’est de n’être pas des saints » ! L’Abbé Garnier n’y va pas de main morte pour introduire ces deux jours de retraite prêchée sur la sainteté. Nous sommes loin des considérations sur les contraintes sanitaires qui submergent notre quotidien : l’objectif n’est pas ici de prendre soin de soi, mais de prendre soin du Bon Dieu, de le rejoindre dans la confiance qu’Il place en nous pour réaliser ce à quoi Il nous a appelés. C’est tout simplement ça la sainteté : un chemin d’amour, né et enrichi de l’attirance envers Dieu comme source première du Bien, de l’immensité de Sa bienveillance paternelle, de la volonté de faire non seulement ce qui est bon, mais encore mieux, ce qui Lui plait et de fuir le péché comme l’instinct de survie répugne à la maladie.

« Le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit » : portables coupés, pas d’internet, ni sms, whatsapp, ni réseaux sociaux, l’on s’abandonne peu à peu… «  Vous êtes reçus ici comme le Christ » nous dit en souriant le Père Hôtelier en ouvrant grand ses bras pour nous inviter à rejoindre pour les femmes et les couples, de jolies petites maisons qui bordent l’abbaye, et pour les hommes qui le souhaitent, l’hôtellerie des moines. Les deux jours seront rythmés par des enseignements entrecoupés d’offices ; le temps est suspendu, en silence nous oscillons entre l’abbatiale, le confessionnal, la librairie, l’atelier de poterie, les enseignements de l’Abbé et la Lectio Divina de Dom Pateau qui témoigne ainsi de son accueil profondément paternel. Soigner l’âme sans négliger le corps : les nuits sont profondément reposantes et les repas savoureux, servis à table en même temps que quelques bonnes vies de saints !

Des enseignements concrets dans un langage très imagé : l’Abbé Garnier semble féru de voiture… « on ne monte pas en voiture pour rester du bon côté de la ligne jaune mais pour avancer, atteindre le but (l’amour de Dieu), avec du carburant (le Saint Esprit), un bon GPS (une conscience chrétienne bien formée dans la lumière de la Vérité), avec un volant (la prudence), une boite de vitesse (la tempérance), des rétroviseurs (la justice), un accélérateur (la force et la patience), un moteur (la charité), des phares (la foi, avec une fonction anti brouillard), des essuie glace (la contrition, la componction et la pénitence), des amortisseurs (l’Espérance théologale pour absorber les chocs), une bonne assurance (la Vierge Marie) et des dépanneurs / panneaux indicateurs, les prêtres ». La finalité et le mode d’emploi sont autrement plus simples et engageants que celui du port des masques et du respect des distances sociales assurant le grade de bon citoyen…

Mais la route est-elle fiable ? L’Eglise est-elle vraiment sainte et donc à suivre malgré tous les scandales qui l’ont éclaboussée, la baisse des vocations, la ruine du culte, la fermeture des églises et le refus de la communion par peur de la maladie…? « Oui !, nous répond l’Abbé, le Christ a promis l’indéfectibilité de l’Eglise mais n’a jamais promis que tous les hommes d’Eglise prendraient les meilleures décisions possibles. L’Eglise est donc bien sainte car son fondateur Jésus-Christ est Saint : elle est sainte par sa doctrine, par son culte, sa loi de charité, de justice et de miséricorde, la sainteté de certains de ses enfants », rappelant les propos de l’Abbé Coiffet : « Ce n’est pas nous qui sauvons l’Eglise, c’est l’Eglise qui nous sauve ». Devant les imperfections de sa gouvernance, il suffit donc de rester lucide sans devenir amer. Le chrétien n’est pas un mouton de panurge mais une brebis du troupeau du Seigneur, et même s’il se doit d’être respectueux, il est libre !  Quelle bouffée d’oxygène que de l’entendre dire …

Les saints français sont ceux de la confiance (Brasillach), les saints du XXIIème siècle seront ceux de l’Espérance. En soldats du Christ (Peguy), sachons être de paisibles insatisfaits, capables de bousculer mais aussi d’accueillir les épreuves comme des purifications pour la vie théologale lorsque les choses ne dépendent pas de nous : la sainteté est un don de Dieu, elle est la confiance absolue dans la plénitude des bienfaits qu’Il nous donne. Pratiquons l’écologie spirituelle en cultivant des zones de sainteté comme nous y invite Benoît XVI : des espaces pour la liturgie, des exercices de piété, des pèlerinages qui sont autant des forces de résistance que des zones de protection et de rayonnement du Bien.

Quel meilleur remède à la morosité que de se retirer du monde pendant 48h pour tourner les yeux vers le Ciel ? Nous étions particulièrement nombreux cette année à tel point que les inscriptions ont été assez vite fermées : le vide anesthésiant que nous imposent nos gouvernants n’y est sûrement pas pour rien. La main de Dieu est omniprésente à Fontgombault : du murmure de ses chants grégoriens à la lumière tamisée de ses vitraux, de la chaleur si paradoxale de ses murs glacés à la douceur paternelle de ses confessions. Tant de grandeur et de simplicité donnent des ailes, celles de devenir saint ! 

Un retraitant

 

mercredi 07 octobre 2020

In Memoriam Dom Antoine Forgeot.

Le 15 août dernier, nous réapprenions l'Assomption de la Très Sainte Vierge Marie. Et nous apprenions le départ de Dom Forgeot à l'éternité.

Il est difficile d'écrire sur un Père Abbé, un religieux dont la première caractéristique est l'humilité et le «retrait du monde». Autant gloser sur la vie cachée du Seigneur à Nazareth... Toutefois nous avons les Evangiles dont celui de St Luc sur cette période de la vie du Seigneur. De même nous avons quelques aperçus sur la vie monastique bénédictine. Et quelques confidences recueillies nous permettent de saluer d'ores et déjà la mémoire du Père Abbé émérite. En attendant, s'il plait à Dieu, la parution d'une biographie plus ample et détaillée.

Dom Antoine Forgeot est né au sein d'une famille basque, comptant plusieurs militaires[1]. Il avait fait profession dans l'ordre de Saint Benoit, le 15 août 1955, et avait été ordonné prêtre en 1964. 3 attitudes nous retiendront surtout ici ; douce fermeté, humilité et joie.

Douce fermeté

Comme ses prédecesseurs, Dom Forgeot eut à cœur de maintenir une « via media », dans la double fidélité aux traditions monastiques bénédictines et au Saint Siège. Il rejoignait là-dessus la pensée et l'action du Cardinal Ratzinger, qui était venu présider un colloque sur la liturgie à l'Abbaye, en 2001. Devenu pape, et recevant Dom Pateau et son prédecesseur, Benoit XVI avait seulement dit au nouveau supérieur; « Demeurez fidèle à l'héritage du cher Père Abbé ».

L'abbaye était une de ces micro-chrétientés devenues aujourd'hui vitales[2], des «zones de protection et de résistance[3]» évoquées par le Saint Père. Cette fidélité étant indissociable de la fécondité spirituelle, Fontgombault deviendra sous son abbatiat « mère » de 3 abbayes filles ; Randol, Triors[4], Clear Creek, Gaussan (puis Donezan).

Humilité

Elu et installé en 1977 comme 3Ème Abbé de Fontgombault[5], après Dom Edouard Roux et Dom Jean Roy, il se voulait héritier de Dom Gueranger, Dom Delatte, et Mère Cécile Bruyère.

La bénédiction abbatiale est constitutive (donnée une fois pour toute, perpétuellement, à une personne), l'exercice de la charge est transmissible. Ceux qui ont exercé une charge et l'ont transmise ensuite connaissent le dernier temps de l'autorité; l'effacement. Dom Forgeot a connu cet effacement. Il faut une vraie maturité spirituelle pour reprendre alors sa place dans un ensemble que l'on a conduit auparavant. Maturité d'autant plus grande que l'on a plus intensément exercé cette charge. En effet, le rayonnement d'une abbaye et de son supérieur, en temps de crise dans l'Eglise et la  vie religieuse, dépasse souvent la clôture. Combien de communautés naissantes ou éprouvées, de familles, de clercs et de fidèles ont trouvé une oasis à l'Abbaye, et un conseil, un encouragement, une lumière auprès de son Abbé...

Cette humilité transparaissait peut-être spécialement chez lui dans la célébration de la messe. Il était tout en même temps effacé derrière le Christ Prêtre en la Personne duquel il agissait – et pleinement absorbé, appliqué, imprégné du Saint Sacrifice qu'il offrait.  «Lorsqu'on voyait le Père Abbé célébrer, on était frappé à la fois par sa grande fidélité aux rubriques liturgiques, et aussi par son intériorité, par son effacement pour être le plus transparent possible au mystère. Il était comme une fenêtre ouverte sur Dieu[6]».

Joie

Cette allégresse spirituelle qu'évoque la Règle, il en était irradié, et irradiant, notamment dans son regard pétillant et vif. Il avait dit simplement, avec un air malicieux, en donnant l'accolade à un frère nouvellement entré ; «Ah, enfin... Depuis le temps que je vous attendais!»

Oubli de soi.

Dans les derniers jours, Dom Forgeot avait dit comme en passant, à qui demandait des nouvelles de sa santé; «Oh, ça ne va pas...» Puis, tout juste après, il avait repris un autre sujet. Comme si parler de soi lui avait échappé.

2 jours avant son décès, il a été hospitalisé pour des difficultés respiratoires. Après plusieurs réanimations, il s'est éteint. Son corps transferé à l'abbaye a été veillé par ses frères de la communauté, de son retour à ses funérailles. En effet, la charité des moines « fait corps » visiblement dans la prière autour de chaque membre lors des étapes majeures de sa vie religieuse – et notamment au jour de son entrée à l'éternité. Ce jour, nos anciens dans la foi, éclairés et affermis par l'esperance et les fins dernières, l'appellent « dies natalis », anniversaire de naissance.

 

Touchante coincidence, Dom Forgeot a été rappelé à Dieu le 15 août. « Assomption de la Ste Vierge Marie... Fruit du Mystère ; la grâce d'une bonne mort », dit-on au fil du Rosaire...

Cette expression parle-t-elle encore ? L'instant ultime ne nous appartient pas absolument ; « on ne connait ni le jour ni l'heure ». Or l'enjeu est de taille, puisqu'à cet instant, l'âme se sépare du corps. Et dans cet état fixe et définitif, elle paraît devant Dieu son souverain juge. Moment clé donc, qu'on ne peut assurer complètement par soi-même. Mais par une autre, bien et mieux placée que nous. « Priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort »... Oui, c'est bien Notre Dame qui prie pour que l'instant où l'âme se sépare du corps soit aussi l'instant où elle est unie par la grâce à son Créateur.

Il avait développé cette demande de l'Ave Maria dans une belle prière inspirée, pleine de tendresse filiale et virile;

« Notre-Dame du Bien-Mourir, Mère de Jésus et notre Mère, c’est avec la simplicité des petits enfants que nous venons à vous pour vous confier nos derniers instants et notre mort. (…) Mais pour que nous puissions affronter dans la paix cette ultime épreuve, si rude à notre nature, soyez aussi pour nous Notre-Dame du Bien-Vivre. » Parmi les milliers de personnes qui la récitaient chaque jour, j'ai connu un colonel de troupes de marine qui avait souvent cotoyé de près ce passage à l'éternité.

Le chrétien ne devance pas l'heure de Dieu, et le temps de l'Eglise. Il laisse place à son jugement. Mais il peut demander, dans l'esperance, « le lieu de rafraichissement, de lumière et de paix » pour l'un de ses frères. Et il peut prier Dieu de manifester selon sa volonté aux hommes l'union achevée d'une âme avec Lui. De manière privée, individuelle et discrète, mais de tout cœur.

Nous confions le repos de l'âme de Dom Forgeot à la Mère de Miséricorde. Il achevait aux pieds de cette Reine du ciel chaque jour de sa vie terrestre... Alors, achever le « jour de cette vie ici-bas » le 15 août est sans doute  l'ultime regard miséricordieux de Notre Dame posé sur son fils, comme un clin d'oeil maternel et providentiel. Requiescat in pace, amen !

 

 


[1]            Auguste Forgeot (1874-1927), lieutenant-colonel d'artillerie et maire-adjoint d'Anglet, lui-même fils du Colonel d'artillerie Lucien Forgeot.

[2]            L'Homme Nouveau rapporte judicieusement les mots de Dom Forgeot sur l'institution monastique « qui donne l’exemple d’une petite société chrétienne, dans laquelle tout est organisé pour que soit reconnue la Royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ : saint Benoît ne veut dans son monastère que des gens décidés à militer pour le Seigneur Christ, le vrai Roi, il le dit dès le début de sa Règle. »

[3]    Benoit XVI, Le sel de la terre. Entretiens avec Peter Seewald.

[4]            La fondation a demeuré sous Dom Jean Roy. Elle fut conclue par Dom Antoine Forgeot, qui procéda à la nomination et l’installation de son premier Abbé en la fête de l’Annonciation 1981.

[5]            Depuis 1948, date de la reprise de la vie bénédictine à l'Abbaye.

[6]    Dom Jean PATEAU, Article in memoriam à Famille Chrétienne.

mercredi 30 septembre 2020

Le pèlerinage Feiz e Breizh a encore été un succès !

Les bannières de la chrétienté bretonne ont quand même vibré en cette fin septembre 2020 !

L’amoncellement chronique des mesures restrictives, s’alignant avec toujours plus de zèle et de vigueur, aura eu raison de notre engagement à maintenir la troisième édition de Feiz e Breizh, qui s’annonçait pourtant comme une réussite après des mois de diète de vie spirituelle en plein air.

Alors, pour porter les désillusions des pèlerins, leurs prières, et vivifier notre foi, fidèles à la piété bretonne, nous avons marché, oriflamme en tête, le cœur vaillant toujours tourné vers sainte Anne. Ainsi, une trentaine de membres de l’organisation du pèlerinage Feiz e Breizh, accompagnés par leurs familles, ont-ils pu pèleriner, sous un soleil de circonstance, sur les chemins de Bretagne, pour plaire à Dieu et perpétuer dans la Tradition notre œuvre missionnaire.

Bertrand de TINTÉNIAC - Président du Feiz e Breizh

 
 
 
 

mardi 29 septembre 2020

9ème et dernier jour de la Neuvaine à St Michel en l'honneur des Anges

Glorieux Archange Saint Michel, vous êtes le grand zélateur de la gloire de Dieu et protecteur de l'Eglise universelle.

Le Tout-Puissant vous a confié la mission de recevoir les âmes à la sortie du corps, pour les présenter au très juste Juge. Daignez me secourir dans mon dernier combat.

Accompagné de mon bon Ange gardien, venez à mon aide, et chassez loin de moi tous les esprits infernaux.

Ne permettez pas qu'ils m'épouvantent alors. Fortifiez-moi dans la Foi, l'Espérance et la Charité, afin que mon âme portée par vous à son juge, soit introduite aussitôt au lieu du repos, pour y régner éternellement avec son Rédempteur. Amen.

Saint Michel Archange, vous introduisez les âmes dans la lumière éternelle. A chaque seconde, des âmes quittent cette terre d'exil, soyez auprès des agonisants qui livrent le dernier combat contre le prince du mensonge et du mal, qui voudrait les entraîner dans l'abîme. Avec la Vierge Marie, soyez auprès de nous pour nous assister à l'heure du grand passage vers l'éternité. Présentez notre âme au Dieu de Miséricorde et d'Amour. Amen.

Me confiant en l'intercession de votre Bienheureux Archange Saint Michel, je vous supplie, Seigneur, de m'accorder la grâce que le pèlerinage de Chrétienté 2021 se déroule dans de bonnes conditions selon la volonté de Dieu, pour l'extension du règne du Christ, la liberté de l'Eglise, le maintien de la chrétienté, de la tradition et de la mission, et la conversion des nations.

Saint Michel Archange, de votre lumière éclairez-nous. De vos ailes, protégez-nous. De votre épée, défendez-nous.

Lundi 28 septembre 2020

L’Église catholique allemande en route vers le schisme ?

Tous les latinistes se souviennent ’de Cicéron et de son célèbre : ‘Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra ? (‘Jusqu’à quand abuseras-tu, Catilina, de notre patience ?’). Disons de même aujourd’hui : ‘Jusqu’à quand abuseras-tu, Église allemande, de notre patience ?’

Car, depuis le lancement par les évêques allemands d’un ‘chemin synodal’ en décembre 2019, les initiatives aberrantes se poursuivent et rappellent aux historiens avertis le XIXe siècle qui vit trois tentatives équivalentes dans l’Église catholique d’outre-Rhin. Lesquelles ont débouché sur trois schismes : fébronianisme, Wessenberg et Johannes Ronge…

Ainsi, le 20 septembre dernier, le Vatican a rejeté le texte des évêques progressistes allemands prônant ‘l’hospitalité eucharistique réciproque’ entre catholiques et protestants, texte envoyé le 20 mai par la Conférence épiscopale allemande (DBK).

Faut-il rappeler qu’il n’y a pas d’eucharistie chez les Protestants ? Que leur ‘communion’ est purement symbolique ? Ils n’ont aucun clergé (ni prêtre, ni évêque) puisqu’ils n’ont pas de sacrement de l’Ordre, ni de succession apostolique, au contraire de nos frères Orthodoxes ? Ce sont de simples laïcs. Il ne peut donc en aucun cas y avoir de consécration. Le Pape Léon XIII a du reste définitivement confirmé la nullité des pseudo-ordinations anglicanes dans sa lettre Apostolicae Curae. C’est un enseignement du magistère infaillible, définitif et irréformable de l’Église.

Cette ‘eucharistie réciproque’ était tout bonnement une insulte au dogme de la transsubstantiation, à la présence réelle de Notre Seigneur, Corps, Sang, Âme et Divinité dans la sainte hostie, dont le rejet est le fondement du protestantisme, aussi bien luthérien que calviniste.

Le Vatican n’a évidemment pu que refuser cette incroyable provocation.

Mais faut-il s’étonner de l’acharnement des progressistes allemands – et des progressistes en général - quand on se rappelle que le principal responsable de la nouvelle messe, Mgr Bugnini, déclarait, dans l’Osservatore Romano, le 15 mars 1965 : ‘Nous devons dépouiller nos prières Catholiques et la Liturgie Catholique de tout ce qui pourrait représenter l’ombre d’une pierre d’achoppement pour nos frères séparés, c'est-à-dire pour les Protestants’.

Un état d’esprit qui fut et reste la source de la crise actuelle de l’Église. 

Cet acharnement progressiste, ces évêques allemands, à de rares exceptions semblent malheureusement vouloir s’y accrocher. Leur ‘chemin synodal’ ne vise-t-il pas ouvertement, sur une période de deux ans, à :

  • abolir la règle du célibat sacerdotal
  • conférer les ordres sacrés aux femmes,
  • bénir les unions homosexuelles et
  • ‘démocratiser le gouvernement de l’Église’.

Pourtant, la question de l’ordination des femmes a été, elle aussi, définitivement tranchée par le Pape Jean-Paul II dans sa lettre Ordinatio Sacerdotalis en mai 1994 : c’est non, définitivement. « L'Église estime ne pas avoir autorité pour conférer le sacerdoce aux femmes ; cela doit être considéré ainsi définitivement par tous les fidèles. »

Cette lettre apostolique, Ordinatio Sacerdotalis est un acte du magistère ordinaire du pape, définissant un point particulier de doctrine ou discipline de l’Église : c’est une vérité tranchée de manière définitive car relevant du domaine du magistère infaillible. C’est donc un enseignement irréformable.

Bien entendu, les progressistes ont tenté de nier ce caractère définitif qui ruinait leur rêve de ‘prêtresses’. Le Vatican leur a répondu en octobre 1995, par la Congrégation de la doctrine de la Foi :

 

RÉPONSE À UN DOUTE SUR LA DOCTRINE DE LA LETTRE APOSTOLIQUE

Ordinatio Sacerdotalis

Question : Doit-on considérer comme appartenant au dépôt de la foi la doctrine selon laquelle l’Église n’a pas le pouvoir de conférer l’ordination sacerdotale aux femmes, doctrine qui a été proposée par la Lettre apostolique Ordinatio Sacerdotalis comme à tenir de manière définitive ?

Réponse : Oui.

Pour tout fidèle de la sainte Église, le sujet est donc, pour l’éternité, réglé : il n’y aura jamais de prêtresses catholiques ! Le pape Jean-Paul II a enfoncé le clou : ‘Celui qui repousse ces points qui doivent être tenus pour définitifs s'oppose donc à la doctrine de l'Église catholique.’ (Jean-Paul II, Ad tuendam Fidem, 18 mai 1998).

Des évêques allemands vont-ils donc s’opposer à la doctrine, pourtant limpide et irréformable de leur Église et provoquer ainsi un nouveau schisme ?

C’est à craindre : Mgr Georg Bätzing, évêque de Limbourg et président de la Conférence épiscopale allemande, dans une interview datée du 2 juin 2020, non seulement ‘invite à réfléchir à l’ordination des femmes mais il en fait une nécessité pour l’avenir de l’Église catholique.’ Une nouvelle provocation à laquelle le Vatican va devoir répondre.

Espérons que son confrère, le cardinal Rainer Maria Woelki, archevêque de Cologne, et voix de la sagesse, soit entendu. Le 17 septembre 2020, il a mis en garde ses confrères contre le risque de voir le chemin synodal allemand aboutir à ‘quelque chose comme une église nationale allemande. Le pire résultat serait que la voie synodale mène à la division et donc à la sortie de l’Église, de la communion avec l’Église universelle’.

L’archevêque de Cologne se dit irrité par des ‘productions qui tendent à semer la confusion’. Il dénonce, dans certaines déclarations émanant de l’Église catholique allemande, un ‘ton qui divise’ et appelle à une véritable réforme, qui permette de corriger toutes les manifestations et réalités qui ont éloigné de la nature de l’Église. « Il ne faut pas considérer l’Église uniquement comme une entité sociologique, insiste-t-il, mais bien comme le Corps du Christ ».

 

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8ème jour de la Neuvaine à St Michel en l'honneur des Archanges

Archange Saint Michel, qui avez pour mission de recueillir nos prières, de diriger nos combats et de peser nos âmes, je rends hommage à votre beauté.

Elle est si semblable à celle de Dieu, qu'après son Verbe éternel aucun autre Esprit céleste ne vous est comparable.

Votre volonté, harmonieusement est unie à celle du Cœur immaculé de Marie, pour le bien de l'homme.

Défendez-moi contre les ennemis de mon âme et de mon corps. Rendez-moi sensible le réconfort de votre assistance invisible et les effets de votre vigilante tendresse.

Saint Michel Archange, dont la prière conduit au bien, voyez notre prière bien humaine et

compréhensible quand un être cher est enlevé à notre affection. Vous êtes notre intercesseur auprès de Dieu, priez intensément pour le repos de l'âme de nos chers défunts et pour la consolation de ceux qui les pleurent. Que Dieu de Miséricorde les accueille dans le bonheur de la vie éternelle. Amen.

Me confiant en l'intercession de votre Bienheureux Archange Saint Michel, je vous supplie, Seigneur, de m'accorder la grâce que le pèlerinage de Chrétienté 2021 se déroule dans de bonnes conditions selon la volonté de Dieu, pour l'extension du règne du Christ, la liberté de l'Eglise, le maintien de la chrétienté, de la tradition et de la mission, et la conversion des nations.

Saint Michel Archange, de votre lumière éclairez-nous. De vos ailes, protégez-nous. De votre épée, défendez-nous. 

Dimanche 27 septembre 2020

7ème jour de la Neuvaine à St Michel en l'honneur des Principautés

O Saint Michel, Prince trois fois saint de la Milice sacrée, Dieu vous a chargé d'organiser et de conduire les phalanges angéliques, très dignes de tout culte, de toute louange et de tout éloge.

Eclairez mes sens intérieurs, fortifiez mon pauvre cœur agité par les tempêtes de cette vie ; élevez vers les hauteurs de la céleste sagesse mon esprit, incliné vers les choses de la terre ; affermissez mes pas sur le sentier qui conduit aux Cieux ; guérissez les plaies de mon âme ; faites disparaître la trace de toutes les souffrances qu'engendrent en moi misères et malheurs.

Saint Michel Archange, gardien et patron de la Sainte Eglise, voyez aujourd'hui l'Eglise du Christ, parfois contestée, critiquée par les forces du mal. Saint Michel, soutenez Sa Sainteté "le Pape" et tous les fidèles en communion avec lui. Eclairez ceux qui doutent et qui chancellent. Soyez aujourd'hui et toujours le défenseur et le protecteur de la Sainte Eglise du Christ. Amen.

Me confiant en l'intercession de votre Bienheureux Archange Saint Michel, je vous supplie, Seigneur, de m'accorder la grâce que le pèlerinage de Chrétienté 2021 se déroule dans de bonnes conditions selon la volonté de Dieu, pour l'extension du règne du Christ, la liberté de l'Eglise, le maintien de la chrétienté, de la tradition et de la mission, et la conversion des nations.

Saint Michel Archange, de votre lumière éclairez-nous. De vos ailes, protégez-nous. De votre épée, défendez-nous.

samedi 26 septembre 2020

6ème jour de Neuvaine à St Michel en l'honneur des Vertus

Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, afin que nous ne périssions pas au jour du redoutable jugement.

Prince très glorieux, souvenez-vous de nous, et priez le Fils de Dieu pour nous, partout et toujours.

Quand vous combattiez le dragon, on entendit du ciel la voix de ceux qui disaient : « Salut, honneur et gloire au Dieu Tout-Puissant ! » La mer se souleva, la terre trembla, quand vous êtes descendu du ciel. Venez au secours du peuple de Dieu.

Saint Michel Archange, notre soutien dans la lutte contre le mal, voyez le combat acharné et continuel que les forces du mal livrent contre les enfants de Dieu. Je vous en supplie, intercédez pour nous, soutenez ceux qui sont méprisés, rejetés, persécutés, pour qu'ils puissent rester fidèles au Seigneur. Obtenez-leur, obtenez-nous le courage, la confiance, la persévérance. Amen.

Me confiant en l'intercession de votre Bienheureux Archange Saint Michel, je vous supplie, Seigneur, de m'accorder la grâce que le pèlerinage de Chrétienté 2021 se déroule dans de bonnes conditions selon la volonté de Dieu, pour l'extension du règne du Christ, la liberté de l'Eglise, le maintien de la chrétienté, de la tradition et de la mission, et la conversion des nations.

Saint Michel Archange, de votre lumière éclairez-nous. De vos ailes, protégez-nous. De votre épée, défendez-nous.

vendredi 25 septembre 2020

5ème jour de Neuvaine à St Michel en l'honneur des Puissances

Saint Michel Archange, c’est vous que la sainte Eglise vénère comme son gardien et son protecteur. C’est aussi à vous que le Seigneur a confié la mission d'introduire dans la céleste félicité, les âmes rachetées.

Priez donc le Dieu de Paix,  d'écraser Satan sous nos pieds afin qu'il ne puisse plus retenir les hommes dans ses chaînes et nuire à l'Eglise.

Présentez au Très-Haut nos prières, afin que, sans tarder, le Seigneur nous fasse miséricorde.

Vous-même, saisissez le dragon, l'antique serpent, qui est le diable et Satan, et jetez-le enchaîné dans l'abîme, pour qu'il ne séduise plus les nations. 

Saint Michel Archange, bienfaiteur des peuples qui vous honorent, soyez toujours à mes côtés. Apprenez-moi à vivre en communion incessante de cœur et d'esprit avec le Seigneur, en paix avec mes frères. Présentez à Dieu mes humbles prières et supplications. Priez avec moi, priez pour moi, soutenez-moi. Amen.

Me confiant en l'intercession de votre Bienheureux Archange Saint Michel, je vous supplie, Seigneur, de m'accorder la grâce que le pèlerinage de Chrétienté 2021 se déroule dans de bonnes conditions selon la volonté de Dieu, pour l'extension du règne du Christ, la liberté de l'Eglise, le maintien de la chrétienté, de la tradition et de la mission, et la conversion des nations.

Saint Michel Archange, de votre lumière éclairez-nous. De vos ailes, protégez-nous. De votre épée, défendez-nous.

 

jeudi 24 septembre 2020

4ème jour de la Neuvaine à St Michel en l'honneur des Dominations

O vous, qui êtes le Prince et le Porte-Etendard des bons Anges, assistez-moi toujours dans votre bonté et sauvez-moi.

Des légions de l'ange des ténèbres préservez-moi, afin que, sous votre conduite, je partage la lumière des bons Anges.

Devant le trône du Juge Suprême, soyez mon défenseur, plaidez ma cause et conjurez la colère du juste vengeur.

Que, par vous, à mes travaux, à mon repos, à mes jours et à mes nuits soit donnée la prospérité ; que ma pensée soit toujours prête pour les œuvres de Dieu. 

Saint Michel Archange, Ange de la paix, dans le combat du ciel, vous avez rassemblé les anges fidèles pour vaincre Satan et pour louer Dieu dans l'allégresse, dans la joie et la paix ; je vous prie spécialement d'intercéder pour faire régner la paix dans les cœurs, les familles, l'Eglise, les nations et le monde. Que vienne le Règne de paix et d'amour du Christ notre Sauveur. Amen.

Me confiant en l'intercession de votre Bienheureux Archange Saint Michel, je vous supplie, Seigneur, de m'accorder la grâce que le pèlerinage de Chrétienté 2021 se déroule dans de bonnes conditions selon la volonté de Dieu, pour l'extension du règne du Christ, la liberté de l'Eglise, le maintien de la chrétienté, de la tradition et de la mission, et la conversion des nations.

Saint Michel Archange, de votre lumière éclairez-nous. De vos ailes, protégez-nous. De votre épée, défendez-nous.

mercredi 23 septembre 2020

3ème jour de la Neuvaine à St Michel en l'honneur des Trônes

Grand défenseur du peuple chrétien Saint Michel Archange, pour remplir dignement la mission qui vous a été confiée de défendre l'Eglise, terrassez l'hérésie, exterminez les schismes et confondez l'incrédulité.

Multipliez vos victoires sur les monstres infernaux qui veulent détruire notre foi.

Que l'Eglise de Jésus-Christ accueille de nouveaux fidèles et s'agrège des royaumes entiers afin qu'elle puisse peupler le ciel d'âmes élues, pour la plus grande gloire du divin Rédempteur, à qui vous-même devez vos triomphes, vos mérites et votre éternelle félicité.

Saint Michel Archange, fidèle serviteur de Dieu, humble et fidèle à votre Créateur, vous vous êtes levé et vous avez combattu contre Lucifer, le rebelle, l'orgueilleux. Soyez mon soutien ma force dans la lutte contre le mal. Apprenez-moi à louer, à aimer, à servir le Seigneur notre Dieu, dans l'humilité, la confiance, la fidélité et l'amour. Amen.

Me confiant en l'intercession de votre Bienheureux Archange Saint Michel, je vous supplie, Seigneur, de m'accorder la grâce que le pèlerinage de Chrétienté 2021 se déroule dans de bonnes conditions selon la volonté de Dieu, pour l'extension du règne du Christ, la liberté de l'Eglise, le maintien de la chrétienté, de la tradition et de la mission, et la conversion des nations.

Saint Michel Archange, de votre lumière éclairez-nous. De vos ailes, protégez-nous. De votre épée, défendez-nous.

 

mardi 22 septembre 2020

2ème jour de la Neuvaine à St Michel en l'honneur des Chérubins

Saint Michel, Prince de la Milice des Anges, je vous invoque, exaucez-moi.

Je vous supplie de prendre mon âme, au dernier jour, sous votre très sainte garde et de la conduire au lieu du rafraîchissement, de la paix et du repos, où les âmes des saints attendent dans la joie ineffable, le jugement à venir et la gloire de la résurrection glorieuse. Que je parle ou me taise, que je veille, que je marche ou me repose, gardez-moi dans l'accomplissement de toutes mes œuvres, dans tous les actes de ma vie. Préservez-moi des tentations des démons et des peines de l'enfer.

Saint Michel Archange, terreur des démons, vainqueur de Satan, venez à mon secours, dans la lutte que je dois mener chaque jour contre mes défauts, contre les mauvaises influences qui m'assaillent de toutes parts. Aidez-moi à vaincre les tentations et à mener le bon combat avec persévérance et confiance pour mon plus grand bien. Amen.

Me confiant en l'intercession de votre Bienheureux Archange Saint Michel, je vous supplie, Seigneur, de m'accorder la grâce que le pèlerinage de Chrétienté 2021 se déroule dans de bonnes conditions selon la volonté de Dieu, pour l'extension du règne du Christ, la liberté de l'Eglise, le maintien de la chrétienté, de la tradition et de la mission, et la conversion des nations.

Saint Michel Archange, de votre lumière éclairez-nous. De vos ailes, protégez-nous. De votre épée, défendez-nous. 

Lundi 21 septembre 2020

1er jour de la Neuvaine à St Michel en l'honneur des Séraphins

Saint Michel Archange, rempli de la sagesse de Dieu, fort dans le combat, venez à mon aide, soutenez-moi dans les difficultés, les épreuves, quand je souffre, quand je doute, quand je pleure. Obtenez-moi le courage, la force, la volonté, pour ne pas me laisser abattre.  Saint Michel Archange, soyez mon défenseur et protecteur contre les forces du Mal.

Prince très glorieux de la milice céleste, Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat contre les princes et les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants répandus dans l'air. Venez au secours des hommes que Dieu a faits, à l'image de sa propre nature, et rachetés à grand prix de la tyrannie du démon. Amen

Me confiant en l'intercession de votre Bienheureux Archange Saint Michel, je vous supplie, Seigneur, de m'accorder la grâce que le pèlerinage de Chrétienté 2021 se déroule dans de bonnes conditions selon la volonté de Dieu, pour l'extension du règne du Christ, la liberté de l'Eglise, le maintien de la chrétienté, de la tradition et de la mission, et la conversion des nations.

Saint Michel Archange, de votre lumière éclairez-nous. De vos ailes, protégez-nous. De votre épée, défendez-nous.

Dimanche 20 septembre 2020

Dès le 21 septembre 2020 : Appel aux armes de la prière !

Amis pèlerins,

Notre prochain pèlerinage se prépare d'ores et déjà, en ce temps de rentrée.

Comme vous le savez, septembre est marqué par bien des incertitudes sur le contexte COVID, le climat de sécurité, la bienveillance des autorités civiles envers les grandes manifestations publiques, etc...

Céder à l'angoisse ou alimenter les « bruits de couloir et de trottoir » ne servirait de rien. Le réflexe des saints en pareille circonstance est de remuer ciel et terre. En bref, de prier.

Nous constatons la puissance d'attraction surnaturelle de l'adoration eucharistique chaque année... même sur nos marcheurs épuisés ! J'ai constaté pour ma part les grâces dont elle est la source, et l'effort consenti par bien des équipiers de vos services pour s'y rendre, y rester, veiller et prier en réponse à l'appel du Divin Maître.

Pouvons-nous faire moins pour lui demander de rester forts et unis devant les défis de cette année qui commence ? Pouvons-nous lui demander de nous donner, selon sa volonté, un beau pèlerinage en 2021 si nous ne lui donnons pas quelquechose en échange?

En filigranes, vous pouvez voir la grande colonne que nous aimons. Pas seulement grand rdv, happening enthousiasmant, sortie annuelle, ou « place to be »... Mais vivante image de l'Eglise militante et de la Chretienté ! Long fil de prières, d'efforts, de sacrifices, de grâces et de charité ! Nous esperons bien « renouer » ensemble les fils des pèlerinages locaux tenus l'an dernier, en ce grand fil reliant Paris à Chartres, et la terre au ciel... Alors ?

Alors, je vous propose les RDV suivants : 

Du 21 au 29 septembre :  une Neuvaine à St Michel

Pourquoi nous adresser à St Michel ? Parce qu'il a été à l'honneur lors du dernier pèlerinage, tout d'abord.  Ensuite parce qu'll est le protecteur de la France en des temps troublés comme les nôtres (notre pays lui a été consacré lors de la Fronde, par Anne d'Autriche). Enfin parce qu'Il est l'ange éclaireur qui ouvre la voie aux hébreux en pèlerinage dans le désert, selon la tradition spirituelle. Il est le gardien de l'Eglise dans sa lutte contre les forces du mal.

A partir du mois d'octobre ;

1ER VENDREDI DU MOIS,

ADORATION EUCHARISTIQUE

devant le St Sacrement exposé (ou le tabernacle)

de 21h à 22 h,

pour la Chrétienté, la Tradition et la Mission,

aux intentions du pèlerinage 2021,

de l'Eglise catholique

de la France et des nations

et en priant les uns pour les autres.

Donnez-Lui votre temps, votre présence, vos intentions, vos soucis.

« Jetez en Lui tous vos soucis, car Il prend soin de vous ».

« Votre Père céleste sait de quoi vous avez besoin, Il vous l'accordera ».

 

vd abbé Alexis Garnier, Aumônier Général