mercredi 27 février 2019

Vive Henri IV

1. Vive Henri IV !
Vive ce roi vaillant !
Vive Henri IV!
Vive ce roi vaillant!
Ce diable à quatre
A le triple talent
De boire et se battre
Et d'être un vert galant.

2. Au diable guerres,
Rancunes et partis !
Au diable guerres,
Rancunes et partis!
Comme nos pères
Chantons en vrais amis,
Au choc des verres
Les roses et les lys.

3. Vive la France !
Vive le roi Henri !
Qu'à Reims on danse,
En disant comme Paris :
Vive la France !
Vive le roi Henri !
Vive la France !
Vive le roi Henri !

4. Chantons l'antienne
Qu'on chantera dans mille ans ;
Que Dieu maintienne
En paix ses descendants
Jusqu'à ce qu'on prenne
La Lune avec les dents.
Jusqu'à ce qu'on prenne
La Lune avec les dents.

Vent frais

Vent frais, vent du matin
Vent qui souffle aux sommets
Des grands pins
Joie du vent qui souffle
Allons dans le grand
Vent frais, vent du matin

Sur les monts

1. La route est dure sur la montagne,
Mais nous allons pleins de courage.
Dans l’ouragan nos cœurs qui chantent
Sont délivrés de leurs tourments,
Dans l’ouragan nos cœurs qui chantent
S’enivrent de joie et de vent.

Sur les monts tout puissants
On n’entend que le vent
On ne voit que le ciel
On ne sent que le soleil
Au revoir, au revoir
Nous allons chercher le vent

2. Le pic se dresse loin de la terre
Et nous marchons vers la lumière
Neige et soleil, montagnes aimées
Dans la splendeur de l’ouragan
Neige et soleil, montagnes aimées
Soyez bénis pour vos présents !

3. Le jour est sombre sur notre France
Mais nous allons plein d’espérance
Et tous unis nous voulons vaincre
Le désespoir et le malheur
Et tous unis nous voulons vaincre
Le mal, le plaisir et la peur

Se canto

Se canto, que canto
Canto pas per you
Canto per ma mio
Qu’es al lent de you
Aquelos montagnos
Qué tan aoutos sount,
M’empatchon de bésé
Mas amous oun sount

Debat ma fenestro,
Ya un aousélou
Touto la neî canto,
Canto sa cansou.

Baïssas bous mountagnos
Planos aoussas bous !
Perque posqui bésé
Mas amous oun sount.

Aquélos mountagnos
Tant s’abacharan
Mas amourettos
Se rapproucharan.

S’il chante, qu’il chante
Chante pas pour moi
Chante pour ma mie
Qui est loin de moi.

Ces fières montagnes
A mes yeux navrés,
Cachent de ma mie
Les trait bien aimés.

Dessous ma fenêtre
Y a un oiselet
Toute na nuit chante
Chante sa chanson

Baissez-vous montagnes,
Plaines haussez-vous
Que mes yeux s’en aillent
Où sont mes amours

Les chères montagnes
Tant s’abaisseront
Qu’à la fin ma mie
Mes yeux reverront.

Santiano

1. C'est un fameux trois-mâts, fin comme un oiseau
(Hisse et ho, Santiano)
Dix-huits noeuds, quatre cents tonneaux
Je suis fier d'y être matelot

Tiens bon la vague et tiens bon le vent
Hisse et ho, Santiano
Si dieu veut, toujours droit devant
(Nous irons jusqu'à San Francisco)

2. Je pars pour de longs mois en laissant Margot
(Hisse et ho, Santiano)
D'y penser, j'avais le coeur gros
(En doublant les feux de Saint Malo)

3. On prétend que là-bas, l'argent coule à flots
Hisse et ho, Santiano
On trouve l'or au fond des ruisseaux
(J'en ramènerai plusieurs lingots)

4. Un jour je reviendrai, chargé de cadeaux
(Hisse et ho, Santiano)
Au pays, j'irai voir Margot
(À son doigt, je passerai l'anneau)

Tiens bon le cap et tiens bon le flot
Hisse et ho, Santiano
Sur la mer qui fait le gros dos
Nous irons jusqu'à San Francisco

Russie libre (Choeur Montjoie Saint-Denis)

La la la la la la la la
Zatiebiebia roednaïa
Ouvass dieva sviet’taïa
Prochtiai trouba zoviot
Saoldati Fprorod

1. Le peuple russe souffre la passion
Mais sa résurrection
Fera trembler le rouge bastion
Et prendront fin ces temps de persécution.

2.  Quand les évêques et le Saint Père
Feront la consécration ?
Dans les goulags les martyrs l’espèrent
Mais quand donc s’accompliront ces prédictions ?

3.  Dans les ténèbres brûlent des cierges
Pour la Russie glorieuse
A Fatima l’a promis la Vierge
Du Kremlin Elle sera un jour victorieuse.
Lalala…

4. Russie libre en chrétienté
Retrouvant l’unité
Paix, justice et prospérité
Pour les nations retrouvant leur liberté.

5. La Chrétienté enfin unie
Libérera la Terre
Pour le Christ et la Vierge Marie,
Devant qui tous fléchiront genoux en terre

6.  Dieu éclairera le clergé rebelle
Aux demandes de la Reine
Qu’il entende enfin vos appels
Que votre divin cœur triomphe de la haine
Lalala…

7. Frères persécutés des glacis,
Sachez nous pardonner
L’Ostpolitik, les Yaltas communistes
Le mépris de ceux qui vous ont aliénés.

8. Camarades solidaristes
Brandissons les tridents
Pour abattre les régimes communistes
Et unir l’Europe centrale à l’occident.

9. Bannières levées il faut partir
Combattre les sections
Marchent avec nous les héros, les martyrs
Tués par la sinistre Révolution.

Réveillez-vous picards

1. Réveillez-vous Picards,
Picards et Bourguignons.
Apprenez la manière d'avoir de bons bâtons,
Car voici le printemps et aussi la saison
Pour aller à la guerre donner des horions.

2. Tel parle de la guerre
mais ne sait pas que c'est:
Je vous jure mon âme que c'est un piteux faict
Et que maint homme d'armes et gentil compagnon
Y ont perdu la vie, et robe et chaperon.

3. Où est ce duc d'Autriche?
Il est en Pays-Bas
Il est en Basse Flandre avec ses Picards
Qui nuit et jour le prient qu'il les veuille mener
En la Haute Bourgogne pour la lui contester.

4. Quand serons en Bourgogne,
et en Franche Comté,
ce sera qui-qu'en-grogne le temps de festoyer
bout'ront le roy de France, dehors de ces costeaux
et mettrons dans nos panses le vin de leurs tonneaux

5. Adieu, adieu, Salins,
Salins et Besançon
Et la ville de Beaulne, là où les bons vins sont
Les Picards les ont bus, les flamants les paieront
Quatre pastars la pinte ou bien battus seront.

6. Nous lansquenets et reîtres
et soudards si marchons
Sans finir de connaître où nous arriverons,
Aidons Dame Fortune et destin que suivons
A prêter longue vie aux soldats Bourguignons.

7. Quand mourrons de malheur
la hacquebutte au poing
Que Duc nostre Seigneur digne tombeau nous doint
Et que dedans la terre où tous nous en irons
Fasse le repos guerre aux braves bourgignons

8. Et quand viendra le temps
où trompes sonneront
Au dernier Alahau, quand nos tambours battront
nous lèveront bannières aux ducque bourgignon
Pour aller à la guerre donner des horions.

Red River Valley

1. Dans les rues du village accablé
Et mon cœur a frémi à leur pas lourd
Sur les bords de la Red River Valley

O Seigneur la roue tourne entre tes mains
Où je vais aujourd’hui je ne sais
O Seigneur la roue tourne entre tes mains
Mais je veux retrouver les pionniers

2. Les pionniers ont peiné pour le village
A leurs mains la vallée s’est pliée
Et mes yeux ont vu naître un barrage
Sur les bords de la Red River Valley

3. Les pionniers ont marqué dans la clairière
Que le pain se partage entre tous
Et ma main s’est ouverte à mes frères
Sur les bords de la Red River Valley

4. Les pionniers ont chanté dans la nuit claire
Que la terre est à qui la voulait
Et ma voix s’est unie à leur chant fier,
Sur les bords de la Red river Valley

5. Les pionniers ont promis de revenir
L’herbe pousse aujourd’hui à nos pieds
Et mon cœur s’est trouvé fait pour servir
Sur les bords de la Red River Vall

Pelot d'Hennebont

1. Que nous sommes entrés dans Paris
Que je sommes déjà caporal
Et serons bientôt général

2. À la bataille, je combattions
Les ennemis de la nation
Et tous ceux qui se présentions

3. À grand coups d'sabres les émondions
Le roi Louis m'a z'appelé
C'est "sans quartier" qu'il m'a nommé

4. "Sire sans quartier, c'est point mon nom"
J'lui dit "J'm'appelle Pelot d'Hennebont"
Il a quéri un biau ruban

5. Et je n'sais quoi au bout d'argent
Il dit: "Boute ça sur ton habit
Et combats toujours l'ennemi"

6. Faut qu'ce soye que'qu'chose de précieux
Pour que les autres m'appellent "monsieur"
Et foutent lou main à lou chapiau

7. Quand ils veulent conter au Pelot
Ma mère si j'meurs en combattant
J'vous enverrais ce biau ruban

8. En souvenir du gars Pelot
Dites à mon père, à mon cousin
À mes amis que je vais bien

Je suis leur humble serviteur
Pelot qui vous embrasse de coeur

O sari mares

1. Ô Sari Marès, belle amie d'autrefois

En moi tu demeures vive

L'amour est plus fort que la vie et que les vents

Qui peut arrêter son élan ?

 

Je veux te revoir

Ô mon vieux Transvaal

Plaine semée de chaumes

Où le vent parfumé dans les arbres toujours verts

Sans cesse d'amour nous parle

Où le vent parfumé dans les arbres toujours verts

Nous parle d'amour toujours

 

2. Quand j'étais petit, je crois qu'un vilain démon

M'emporta loin de ma maison

Mais lorsque j'eus vingt ans, ce fut une horrible guerre

Qui m'emporta vers d'autres terres

 

3. Mais quand je pris l'eau pour quitter mes amours

Le diable gonflait la voile

Depuis en mon âme rien ne peut effacer

Les claires images d'antan.

 

4. Ma Sari Marès est bien loin de mon cœur

Mais je crois en son amour

Car c'est entre ses bras que j'ai connu le bonheur

J'irai la revoir un jour.

 

5. Quand sonnera l'heure du retour au vieux Transvaal

Ma douce bien aimée au seuil

De mon pays natal m'attendra de son amour

J'irai la revoir un jour !

 

Oui, je veux revoir

Dans mon vieux Transvaal,

Ma ferme au toit de chaumes.

Où le parfum du miel et les conifères embaument

Dans l'air pur et clair comme du cristal

Où le parfum du miel et les conifères embaument

Dans l'air pur et clair comme du cristal

Nous chantons tout le long des grèves

 

1. Nous chantons tout le long des grèves

Pour plaire au cœur des gars

En disant partout notre rêve

À ceux qui n’en ont pas

En disant partout notre rêve

À ceux qui n’en ont pas.

 

2. Nos chansons ont des mots bien rudes

Aux cœurs trop tôt flétris

Pour chasser la vieille habitude

Il faut des mots hardis

Pour chasser la vieille habitude

Il faut des mots hardis

 

3. Nos chansons ont des mots bien tendres

Pour plaire aux cœurs dolents

Mais il fait meilleur les entendre

Aux clairs échos des champs

Mais il fait meilleur les entendre

Aux clairs échos des champs

 

4. Nos chansons vont chanter la vie

Qui plaît au cœur des forts

Car la route rude est suivie

Au prix de durs efforts

Car la route rude est suivie

Au prix de durs efforts.

 

 

Monsieur de Charrette

1. Monsieur d’charrette a dit à ceux d’Anc’nis (bis)

Mes amis ! Le Roy va ramener la fleur de lys.

 

Prends ton fusil Grégoire,

Prends ta gourde pour boire,

Prends ta Vierge d’ivoire,

Nos Messieurs sont partis

Pour chasser la perdrix.

 

2. Monsieur d’Charette a dit à ceux d’Loroux (bis)

Mes bijoux ! Pour mieux tirer mettez-vous à genoux.

 

3. Monsieur d’charrette a dit à ceux d’Montfort (bis)

Frappez fort ! Le drapeau blanc défend contre la mort.

 

4. Monsieur d’charrette a dit à ceux d’Clisson (bis)

Le canon ! Fait mieux danser que le son du violon.

 

5. Monsieur d’charrette a dit à ceux d’Conflans :

Mes enfants ! Ralliez-vous à mon panache blanc.

 

Prends ton fusil Grégoire,

Prends ta gourde pour boire,

Prends ta Vierge d’ivoire,

Nos Messieurs sont partis

Pour aller à Paris.

Maudit sois-tu carillonneur

Maudit sois-tu carillonneur,

Que Dieu créa pour mon malheur !*

Dès le point du jour à la cloche il s'accroche,

Et le soir encore carillonne plus fort.

Quand sonnera-t-on la mort du sonneur ?

La Ligue noire (Choeur Montjoie Saint-Denis)

1. Aujourd'hui la ligue noire

Vient se livrer à nos coups

Ami verse-nous à boire

Et la victoire est à nous.

Tripe-z-ieux, remplis mon verre

Le vin fait de bons guerriers

Bacchus mon dieu tutélaire

Arrosera nos lauriers.

 

2. Un plat bougre nous menace

La colère est sur son front

Crancé foutre quelle audace

Veut nous faire la leçon:

A nous, jour de Dieu, j'enrage

Nous, le fléau des pervers

Nous, dont le mâle courage

Se foutrait de l'univers.

 

3. Verse donc, cher camarade

De soif tu me fais languir

Verse encore une rasade

Et je veux vaincre ou mourir.

J'en veux foutre cent par terre

Et de sang tout innonder

Oui, je veux dans la poussière

Rouler Albite et Crancé.

 

4. Peut-être qu'au sein de la gloire

Un foutu morceau de plomb

M'enverra sur l'onde noire

Vers ce bougre de Caron

Content, je perdrai la vie,

Je m'en fous, j'aurais vaincu

Quand on meurt pour la Patrie

N'a-t-on pas assez vécu?

 

5. Femme, nargue le veuvage

Quand j'aurai rendu l'esprit

Dis-moi, foutre, est-on moins sage

Quand on n'a pas de mari?

Mais, garde-toi qu'un faux frère

Te fasse jamais la cour

Celui qui tremble à la guerre

N'est qu'un jean-foutre en amour.

 

6. Gauthier, scélérat perfide,

Assassin des lyonnais

Et toi, Crancé parricide

L'horreur de tous les français

Ambitieux et sanguinaires,

Les lyonnais sont tous prêts

Ils embrasseront leurs frères

Mais puniront vos forfaits.

7. Précy conduit nos phalanges,

Les lauriers seront pour nous,

Et du Rhône jusqu'au Gange

On dira que sous nos coups

Des envoyés sanguinaires

Ont vu de près nos remparts,

Une famille de frères

Qui a pour père le dieu Mars;

 

8. La liberté, la patrie

Voilà le voeu de nos coeurs

Pour cette muse chérie

Nous jurons d'être vainqueurs:

C'en est fait, la canon gronde

Nous ne voulons plus de paix

Que tous les brigands du monde

Soient aux pieds des lyonnais.

 

9. J'entends une canonnade

Vite, allons à l'ennemi;

Mais avant, une rasade

A la santé de Précy.

Son nom qu'annonce la gloire

Seul fait trembler Montessuy;

On est sûr de la victoire

Quand on combat avec lui.

 

10. Tout l'univers nous contemple

Amis, frappons-en plus fort.

Au monde, donnons l'exemple,

Aux brigands donnons la mort.

Canonniers, brûlez l'amorce,

Redoublons tous nos efforts;

Faisons-leur entrer par force

La vérité dans le corps.

Les oies sauvages

 

1. Les oies sauvages vers le Nord,
Leurs cris dans la nuit montent,
Gare au voyage car la mort,
Nous guette par le monde,
Gare au voyage car la mort,
Nous guette par le monde (bis)

2. Au bout de la nuit qui descend,
Voyage grise escadre,
L'orage gronde et l'on entend,
La rumeur des batailles,
L'orage gronde et l'on entend,
La rumeur des batailles (bis)

3. En avant vole grise armée,
et cingle aux mers lointaines,
Tu reviendras, mais nous qui sait,
Ou le destin nous mène,
Tu reviendras, mais nous qui sait,
Ou le destin nous mène (bis)

4. Comme toi toujours nous allons,
Grise armée dans la guerre,
Murmure nous si nous tombons,
La dernière prière,
Murmure nous si nous tombons,
La dernière prière (bis)

Les marins de Groix

1. Nous étions deux, nous étions trois Aa-Aa-Aa

Nous étions trois marins de Groix Aa-Aa-Aa

 

Il vente, il vente.

C’est l’appel de la mer

Qui nous tourmente.

 

2. Nous étions trois marins de Groix Aa-Aa-Aa

Embarqués sur le Saint François Aa-Aa-Aa

 

3. Le mousse est allé prendr’un ris Aa-Aa-Aa

Un gros tonnerre l’aura surpris Aa-Aa-Aa

 

4. On a retrouvé son chapeau Aa-Aa-Aa

Son garde pipe et son couteau Aa-Aa-Aa

 

5. Sa pauvre maman s’en est allée, Aa-Aa-Aa

Prier la Sainte Anne d’Auray. Aa-Aa-Aa

 

6. Sainte-Anne rendez-moi mon fils Aa-Aa-Aa

Tu le verras en paradis. Aa-Aa-Aa

Les cosaques

1. Nous aimons vivre au fond des bois

aller coucher sur la dure

la forêt nous dit de ces milles voix:

"Lance toi dans la grande aventure"

 

La la la la la la la

 

2. Nous aimons vivre sur nos chevaux

dans les plaines du Caucase

emportés par leur rapides galop

nous filons plus vite que Pégase.

 

3. Nous aimons vivre auprès du feu

et danser sous les étoiles

la forêt nous dit de ces milles voix:

"Soit gai lorsque la lune est sans voile"

Les canuts



1. Pour chanter Veni Creator

Il faut une chasuble d'or.

Pour chanter Veni Creator

Il faut une chasuble d'or.

Nous en tissons

Pour vous grands de l'Eglise,

Et nous pauvres canuts

N'avons pas de chemise.

 

C'est nous les canuts,

Nous allons tout nus.

C'est nous les canuts,

Nous allons tout nus.

 

2. Pour gouverner il faut avoir

Manteaux et rubans en sautoir.

Pour gouverner il faut avoir

Manteaux et rubans en sautoir.

Nous en tissons

Pour vous grands de la terre,

Et nous pauvres canuts

Sans drap on nous enterre.

 

3. Mais notre règne arrivera

Quand votre règne finira.

Mais notre règne arrivera

Quand votre règne finira.

Nous tisserons le linceul du vieux monde,

Et l'on entend déjà la révolte qui gronde.

Les africains

1. Nous étions au fond de l'Afrique
Gardiens jaloux de nos couleurs
Quand sous un soleil magnifique
Retentissait ce crie vainqueur
En avant ! en avant ! en avant!

C'est nous les Africains
Qui revenons de loin.
Venant de nos pays
Pour sauver la patrie
Nous avons tout quitté
Parent, gourbis, foyers,
Et nous gardons aux cœur
Une invincible ardeur
Car nous voulons porter au et fier,
Le beau drapeau de notre France entière
Et si quelqu'un venez à y toucher,
Nous serions là pour mourrire à ses pied
Battez tambours à nos amours
Pour le pays, pour la patrie,
Mourir au loin, c'est nous les Africains


2. Pour le salut de notre empire
Nous combattons tous les vautours
La faim, la soif nous font sourire
Quand nous luttons pour nos amours
En avant ! en avant ! en avant !

3. De tous les horizons de France
Groupés sur le sol Africains
Nous venons pour la délivrance
Qui, par nous se fera demain
En avant ! en avant ! en avant !

4. Et lorsque finira la guerre
Nous reviendrons à nos gourbis
Le cœur joyeux et l'âme fière
D'avoir libéré le pays
En criant, en chantent en avant !

L'enfant de Strasbourg

1. Petit papa c'est donc la mi-Carême,

Car te voici déguisé en soldat.

Petit papa, dis moi si c'est pour rire,

Ou pour faire peur aux tous petits enfants.

 

2. Non non ma fille, je pars pour la Patrie,

C'est un devoir ou tous les papas s'en vont.

Embrasse-moi petite fille chérie,

Je rentrerais bien vite à la maison.

 

3. Dis-moi maman, quelle est cette médaille,

Et cette lettre qu'apporte le facteur ?

Dis-moi maman, tu pleures et tu défailles,

Ils ont tué petit père adoré.

 

4. Oui mon enfant, ils ont tué ton père,

Pleure avec moi, car nous les haïssons.

Quelle guerre atroce qui fait pleurer les mères,

Et tue les pères des petits anges blonds.

 

5. La neige tombe aux portes de la ville,

Là est assise une enfant de Strasbourg.

Elle reste là malgré le froid, la bise,

Elle reste là malgré le froid du jour.

 

6. Un homme passe, à la fillette donne,

Elle reconnaît l'uniforme allemand.

Elle refuse l'aumône qu'on lui donne,

A l'ennemi elle dit bien fièrement :

 

7. Gardez votre or, je garde ma puissance,

Soldat prussien, passez votre chemin.

Moi je ne suis qu'une enfant de la France,

A l'ennemi je ne tends pas la main.

 

8. Tout en priant sous cette cathédrale,

Ma mère est morte sous ce porche écroulé.

Frappée à mort par l'une de vos balles,

Frappée à mort par l'un de vos boulets.

 

9. Mon père est mort sur vos champs de batailles,

Je n'ai pas vu l'ombre de son cercueil.

Frappé à mort par l'une de vos balles,

C'est la raison de ma robe de deuil.

 

10. Vous avez eu l'Alsace et la Lorraine,

Vous avez eu des millions d'étrangers.

Vous avez eu Germanie et Bohème,

Mais mon p'tit cœur vous ne l'aurez jamais,

Mais mon p'tit cœur il restera français !

Le soldat belge

1. C’était un soir sur les bords de l’Yser,

Un soldat belge qui montait la faction.

Vinrent à passer trois gardes militaires,

Parmi lesquels était le Roy Albert.

Qui vive là ? lui crie la sentinelle,

Qui vive là ? Vous ne passerez pas !

Si vous passez craignez ma baïonnette,

Retirez-vous, vous ne passerez pas ! (bis)

Halte-là !

 

2. Le Roy Albert en fouillant dans ses poches,

Tiens, lui dit-il, et laisse-moi passer.

Non, répondit la brave sentinelle,

L’argent n’est rien pour un vrai soldat belge.

Dans mon pays, je cultivais la terre,

Dans mon pays, je gardais les brebis,

Mais, maintenant que je suis militaire,

Retirez-vous, vous ne passerez pas ! (bis)

Halte-là !

 

3. Le Roy Albert dit à ses camarades :

Fusillons-le, c’est un mauvais sujet.

Fusillons-le à la lueur des astres,

Fusillons-le, c’est un mauvais sujet.

Fusillez-moi, lui dit la sentinelle,

Fusillez-moi, vous ne passerez pas.

Si vous passez, craignez ma baïonnette.

Retirez-vous, vous ne passerez pas ! (bis)

Halte-là !

 

4. Le lendemain, au grand conseil de guerre,

Le Roy Albert lui demanda son nom.

Tiens, lui dit-il, voilà la croix de guerre,

La croix de guerre et la décoration.

Que va-t-elle dire, ma bonne et tendre mère,

Que va-t-elle dire en me voyant si beau ?

La croix de guerre est à ma boutonnière

Pour avoir dit : vous ne passerez pas ! (bis)

Halte-là !

 

 

Le Roy Louis

1. Le Roy Louis a convoqué

Tous ses barons et chevaliers

Le Roy Louis a demandé

« Qui veut me suivre où que j'irai ? »

 

2. Les plus ardents se sont dressés,

Ont juré Foi, Fidélité

Les plus prudents ont deviné

Où le Roy voulait les mener.

 

3. Ainsi parla le Duc de Baume

« Je combattrai pour le royaume »

Le Roy lui dit « c'est point assez :

Nous défendrons la chrétienté »

 

4. Ainsi parla seigneur d'Estienne :

« Je défends la terre chrétienne,

Mais je ne veux pas m'en aller

Semer la mort dessus la mer »

 

5. « Ah, dit le Roy, notre domaine

S'étend sur la rive africaine

Jusqu'au désert le plus avant

C'est notre fief, et prix du sang »

 

6. S'en est allé le Roy Louis

Les plus fidèles l'ont suivi

S'en sont allés bien loin, bien loin

Pour conquérir le fief divin !

Le roi Arthur

 

 

1. Le Roi Arthur avait trois fils, quel supplice,

Mais c'était un excellent roi, oui ma foi,

Par lui ses fils furent chassés, oui chassés à coups de pied

Pour n'avoir pas voulu chanter

Pour n'avoir pas voulu chanter ohé (bis)

Par lui ses fils furent chassés oui chassés à coups de pied

Pour n'avoir pas voulu chanter

 

2. Le premier fils se fit meunier, c'est bien vrai

Le second se fit tisserand, oui vraiment

Le troisième se fit commis d'un tailleur de son pays

Un rouleau de drap sous son bras

Pour n'avoir pas voulu chanter ohé (bis)

Le troisième se fit commis d'un tailleur de son pays

Pour n'avoir pas voulu chanter

 

3. Le premier fils volait du blé, c'est bien laid

Le second fils volait du fil, c'est bien vil

Et le commis du tailleur volait du drap à toute heure

Pour en habiller ses deux soeurs

Pour n'avoir pas voulu chanter ohé (bis)

Et le commis du tailleur volait du drap à toute heure

Pour n'avoir pas voulu chanter

 

4. Dans l'écluse le meunier s'noya, ha ha ha

À son fil le tiss'rand s'pendit, hi hi hi

Et le diable, mis en furie, emporta le p'tit commis

Un rouleau de drap sous son bras.

Pour n'avoir pas voulu chanter ohé (bis)

Et le diable, mis en furie, emporta le p'tit commis

Pour n'avoir pas voulu chanter.

Le petit Grégoire

1. La maman du petit homme

Lui dit un matin:

« À seize ans, t'es haut tout comme

Notre huche à pain!

À la ville tu peux faire

Un bon apprenti

Mais pour labourer la terre

T'es bien trop petit, mon ami

T'es bien trop petit

T'es bien trop petit. »

 

2. Vit un maître d'équipage

Qui lui rit au nez

En lui disant « Point n'engage

Les tout nouveau-nés!

Tu n'as pas laide frimousse

Mais t'es mal bâti

Pour faire un tout petit mousse

T'es bien trop petit, mon ami

T'es bien trop petit

T'es bien trop petit. »

 

3. Dans son palais de Versailles

Fût trouvé le roi

« Je suis gars de Cornouailles

Sire, équipez-moi! »

Mais le bon roi Louis XVI

En riant lui dit:

« Pour être garde-française

T'es bien trop petit, mon ami

T'es bien trop petit

T'es bien trop petit. »

 

4. La guerre éclate en Bretagne

Au printemps suivant!

Et Grégoire part en campagne

Avec Jean Chouan.

Les balles sifflaient nombreuses

Au-dessus de lui

En sifflotant dédaigneuses

T'es bien trop petit, mon ami

T'es bien trop petit

T'es bien trop petit. »

 

5. Cependant une le frappe

Entre les deux yeux

Par le trou l'âme s'échappe

Grégoire est aux Cieux!

Là, Saint Pierre qu'il dérange

Lui dit: « Hors d'ici!

J'ai besoin d'un grand archange

T'es bien trop petit, mon ami

T'es bien trop petit

T'es bien trop petit. »

 

6. Mais en apprenant la chose,

Jésus se fâcha

Entr'ouvrit son manteau rose

Pour qu'il s'y cacha

Fît entrer ainsi Grégoire

Dans son Paradis

En disant « Mon ciel de gloire

C'est pour les petits mon ami!

C'est pour les petits

C'est pour les petits »

Le cor (Choeur Montjoie Saint-Denis)

 

Dans le soir d'or résonne, résonne,

Dans le soir d'or, résonne le cor

Résonne, résonne, résonne le cor (bis)

Dans le soir d'or résonne, résonne,

Dans le soir d'or, résonne le cor

 

1. C'est le cor du grand Roland

Qui sonne affolant

Sous le ciel sanglant.

C'est le cor du roi Saint Louis

Sonnant l'hallali

Des païens maudits.

C'est le cor du gai Du Guesclin

Harcelant sans frein

L'Anglais qui le craint.

 

2. C'est le cor de Jeanne Lorraine

Qui sonne et s'égrène

Dans la nuit sereine.

C'est le cor du preux Bayard

Qui dans le brouillard

Rallie les fuyards.

C'est le cor qui sonne le jour

Où la gloire accourt :

Condé, Luxembourg.

 

3. C'est le cor de Hoche et Marceau

Des gars en sabots

Sauvant nos drapeaux.

C'est le cor du vieil Empereur,

Qui sonne et se meurt

Dans l'île des pleurs.

C'est le cor des chasseurs de fer

Tenant quatre hivers

Des Vosges à l'Yser.

 

Et c'est le cor du grand chef Maud'huy

Dont l'âme aujourd'hui

Toujours nous conduit !

Le combat de demain (Choeur Montjoie Saint-Denis)

1. Etait noire la nuit, était rouge le feu.

La nation semblait à l'agonie.

Plus de chefs, plus de foi, un destin malheureux

S'abattait sur la chère Patrie

 

Les héros d'autrefois nous convient à leur foi

Fiers paras, groupons-nous en avant,

Les héros d'autrefois nous convient à leur foi

Fiers paras tous ensemble à l'assaut.

 

2. Tous sont morts et leurs casques rouillés dans le vent

Veillent sur mille tombes fleuries

Sur la route au lointain nos chars rythment en grondant

Le refrain de la grande Patrie

 

3. Le cri de notre histoire et la terre et les morts

Nous appellent au combat de demain.

Nous jurons d'être unis, nous jurons d'être forts.

France, ton avenir est le mien.

 

4. Etait noire la nuit, était rouge le feu

C'était le moment du grand assaut,

Coude à coude en marchant ils chantaient par lambeaux

Le refrain de l'hymne des adieux.

Le 31 du mois d'Août

1. Le 31 du mois d'août

Nous aperçûmes sous l'vent à nous

Une frégate d'Angleterre

Qui fendait la mer et les flots

C'était pour aller à Bordeaux

 

Buvons un coup, buvons en deux

A la santé des amoureux

A la santé du roi de France

Et merde pour le roi d'Angleterre

Qui nous a déclaré la guerre

 

2. Le capitaine au même instant

Fit appeler son lieutenant

Lieutenant te sens-tu l'courage

Dis-moi te sens-tu assez fort

Pour prendre l'Anglais à son bord

 

3. Le lieutenant fier'z et hardi

Lui répondit capitaine oui

Faites monter tout l'équipage

Hardis gabiers, gais matelots

Faites monter tout l'monde en haut

 

4. Le maître donna un coup d'sifflet

En haut larguez les perroquets

Larguez les ris en vent arrière

Laissez porter jusqu'à son bord

Pour voir qui sera le plus fort

 

5. Vir' lof pour lof, en arrivant

Nous l'avons pris par son avant

A coups de haches d'abordages

De piques et de mousquetons

Nous l'avons mis à l'arraison

 

6. Que dira-t-on de lui bientôt

En Angleterre et à Bordeaux

D'avoir si bien paré l'outrage

Par un vaisseau de 6 canons

Lui qu'en avait 30 et si bons

 

Dernier refrain

Buvons un coup, buvons en deux

A la santé des amoureux

A la santé du roi de France

A qui nous devons le succès

D'être vainqueurs sur les Anglais

la montagne

 

1. J’ai laissé là-bas

Dans mon beau pays

J’ai laissé tous mes amis

J’ai voulu partir

Et je suis parti

Une fin d’après-midi

 

La montagne était si belle

Que j’ai voulu la revoir

Quand descend le soir

Laissez-moi chanter

La chanson du souvenir

 

2. J’ai laissé là-bas

Dans mon beau pays

Une mère si jolie

Elle doit pleurer

Et compter les jours

Et prier pour mon retour

 

3. Mais je reviendrai

Dans mon beau pays

Pour y voir mes amis

Nous nous retrouverons

Et retournerons

Très souvent parmi les monts

 

 

La messe des bois ( Choeur Montjoie Saint-Denis)

 

1. Où courez-vous ? Femmes qui donc vous presse ?

Où courez-vous passé minuit ?

Dieu va venir, c’est l’heure de la messe,

On ne voit plus Dieu que la nuit.

 

2. Vos temples sont des masures affreuses

Où les bleus siègent en vainqueurs

Dieu trouve asile en nos forêts ombreuses

Aussi discrètes que nos cœurs.

 

3. Plus de clocher, hélas, et plus de cloche

Qui chante au dessus des sillons,

Quand le bon Dieu de nos forêts approche

Les oiseaux font leurs carillons.

 

4. Dans les fourrés où vos bandes s’assemblent !

Quels honneurs reçoit Jésus-Christ ?

Il trouve là des gens qui lui ressemblent :

Les Vendéens que l’on proscrit.

 

5. Près de l’autel en ces retraits funèbres

A peine quelque torche luit.

Nos cœurs brillent alors dans les ténèbres,

Comme nos cœurs devant Lui.

 

6. L’orgue jamais au milieu de vos fêtes,

Ne sème ses accords si beaux ?

Le chêne épanche au milieu de nos têtes

La grande voix de ses rameaux.

 

7. Si Dieu permet que votre effort succombe

Qui désormais vous soutiendra ?

A la Vendée on peut creuser sa tombe,

En nouveau Christ elle sortira.

La Bohème

 1. Chante et danse la Bohème

Fa-ria, fa-ria, oh!

Vole et campe où Dieu la mène

Fa-ria, fa-ria,oh!

Sans souci, au grand soleil

Coule des jours sans pareils.

Fa-ria... oh! (bis)

 

2. Dans sa bourse rien ne pèse

Fa-ria, fa-ria, oh!

Mais son coeur bat tout à l'aise

Fa-ria, fa-ria, oh!

Point de comptes et point d'impôt

Rien ne trouble son repos.

Fa-ria... oh! (bis)

 

3. Quand la faim se fait tenace

Fa-ria, fa-ria, oh!

Dans les bois se met en chasse

Fa-ria, fa-ria, oh!

Tendre biche et prompt chamois

Lui feront un plat de roi.

 

4. Si la soif brûle en sa gorge

Fa-ria, fa-ria, oh!

Au ravin la source est proche

Fa-ria, fa-ria, oh!

Eaux plus claires que l'Asti

En vous tout le ciel sourit.

Fa-ria... oh! (bis)

 

5. Sur la mousse ou dans la paille

Fa-ria, fa-ria, oh!

Trouve un lit fait à sa taille

Fa-ria, fa-ria, oh!

Coeur léger, Bohème dort

Que n'éveille aucun remords.

Fa-ria... oh! (bis)

 

6. Et si mince est son bagage

Fa-ria, fa-ria, oh!

Que sans peine déménage

Fa-ria, fa-ria, oh!

Dans le ciel quand Dieu voudra

En chantant s'envolera.

Fa-ria... oh! (bis)

La blanche hermine (Choeur Montjoie Saint-Denis)

 

1. J'ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ

Une troupe de marins d'ouvriers de paysans

Où allez-vous camarades avec vos fusils chargés

Nous tendrons des embuscades viens rejoindre notre armée

 

La voilà la Blanche Hermine vive la mouette et l'ajonc

La voilà la Blanche Hermine vive Fougères et Clisson!

 

2. Où allez-vous camarades avec vos fusils chargés

Nous tendrons des embuscades viens rejoindre notre armée

Ma mie dit que c'est folie d'aller faire la guerre aux Francs

Mais je dis que c'est folie d'être enchaîné plus longtemps

 

3. Elle me dit que c'est folie d'aller faire la guerre aux Francs

Mais je dis que c'est folie d'être enchaîné plus longtemps

Elle aura bien de la peine pour élever les enfants

Elle aura bien de la peine car je m'en vais pour longtemps

 

4. Elle aura bien de la peine pour élever les enfants

Elle aura bien de la peine car je m'en vais pour longtemps

Je viendrai à la nuit noire tant que la guerre durera

Comme les femmes en noir triste et seule elle m'attendra

 

5. Je viendrai à la nuit noire tant que la guerre durera

Comme les femmes en noir triste et seule elle m'attendra

Et sans doute pense-t-elle que je suis en déraison

De la voir mon coeur se serre là-bas devant la maison

 

6. Et sans doute pense-t-elle que je suis en déraison

De la voir mon coeur se serre là-bas devant la maison

Et si je meurs à la guerre pourra-t-elle me pardonner

D'avoir préféré ma terre à l'amour qu'elle me donnait

 

7. Et si je meurs à la guerre pourra-t-elle me pardonner

D'avoir préféré ma terre à l'amour qu'elle me donnait

J'ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ

Une troupe de marins, d'ouvriers, de paysans

Kyrie des gueux

1. Holà ! Marchons, les gueux,

Errant sans feu ni lieu,

Bissac et ventre creux,

Marchons, les gueux !

 

Kyrie, eleison, miserere nostri.

 

2. Bissac et ventre creux,

Aux jours calamiteux,

Bannis et malchanceux,

Marchons, les gueux !

 

3. Bannis et malchanceux,

Maudits comme lépreux,

En quête d'autres cieux,

Marchons, les gueux !

 

4. En quête d'autres cieux,

Rouleux aux pieds poudreux,

Ce soir chez le Bon Dieu,

Frappez, les gueux !

 

5. Ce soir chez le Bon Dieu,

Errant sans feu ni lieu,

Bissac et ventre creux,

Entrez, les gueux !        

 

Je t'aime ô ma Patrie

 

Je t’aime, ô ma Patrie,

Pour tes monts neigeux et fiers,

Pour la chanson jolie

De tes fleuves toujours clairs.

Pour tes grèves,

Que soulèvent

Des flots si bleus,

Où l’on voit briller les cieux

Calmes et radieux.

 

Je t’aime pour tes plaines

Où mûrissent les moissons,

Pour tes forêts de chênes,

Pour tes bois et tes vallons,

Pour tes vignes qui s’alignent

Sur tes coteaux,

Pour le chant de tes ruisseaux

Où boivent les oiseaux.

 

Je t’aime pour la grâce

Dont se parent tes enfants,

Pour la fierté qui passe

Au regard de leurs vingt ans.

Pour leur âme

Qui s’enflamme

Prompte au secours,

Et se donne, sans retour,

D’un simple et pur amour.

 

Je t’aime, ô douce France,

Pour la gloire de ton nom,

Pour les bienfaits immenses

De ton cœur joyeux et bon.

De patrie

Plus chérie

Il n’en est pas ;

Pour la paix, voici nos bras,

Nos corps, pour tes combats !

Honneur, fidélité ( Choeur Montjoie Saint-Denis)

Honneur, Fidélité, Honneur, Fidélité

Sauront nous donner des jours plus beaux !

 

1. Par les routes inondées de lumière,

Nos chants montent dans un jour nouveau.

Dans le matin claquent nos bannières,

Notre foi vit dans nos drapeaux !

 

2. Hier, amis, c'était l'aventure,

La guerre, les routes, les combats sanglants.

Nous avons conquis une âme dure.

Amis, la France nous attend !

 

3. Partout la misère nous tenaille

Notre peuple souffre mille maux.

Mais nos coeurs tout prêts à la bataille

Feront naître des temps nouveaux !

Hé garçon prends la barre

1. Eh garçon, prend la barre,
Vire au vent et largue les ris!
Le vent te raconte l'histoire
Des marins couverts de gloire.
Il t'appelle et tu le suis (bis)

2. Vers les rives lointaines
Que tu rêves tant d'explorer
Et qui sont déjà ton domaine,
Va tout droit sans fuir la peine
Et soit fier de naviguer (bis)

3. Sur la mer et sur terre,
Au pays comme à l'étranger,
Marin, soit fidèle à tes frères
Car tu as promis naguère
De servir et de protéger (bis)

La Chrétienté, raison d'être du pèlerinage de Chartres

Pourquoi l’association Notre Dame de Chrétienté insiste-t-elle tant sur la Chrétienté ?

Tout simplement, parce que la Chrétienté est le modèle de société qui permet à chaque individu, qui le veut, de faire le plus aisément possible son salut sur terre.

Mais qu’est-ce que la Chrétienté ?

 C’est une question à la fois très simple et très compliquée. Néanmoins, pour être concis, on peut dire qu’une chrétienté, c’est une société qui vit ou, plus exactement, essaie de vivre selon l’Évangile, en appliquant les principes qui s’y trouvent. Notre-Seigneur Jésus-Christ est venu "accomplir", au sens de rendre définitive, la loi qui nous vient de l’Ancien Testament. Et Il l’a complétée avec un commandement nouveau, celui de l’Amour. Donc, vivre selon l’Évangile, c’est vivre en appliquant les commandements de Dieu (Les dix commandements), à la lumière du commandement nouveau : la Charité.

Alors ce n’est bon que pour les chrétiens ?

Pas du tout ! Dieu a mis, dans l’âme de tout homme une loi qu’on appelle la loi naturelle. C’est la loi qui, naturellement, quelle que soit notre religion, nous fait, par exemple, protéger les faibles, aimer la beauté, vouloir la paix,…Et Dieu, Créateur de toute chose, ne pouvant vouloir une chose et son contraire, a donné à Moïse des commandements qui ne sont que la traduction de cette loi naturelle. C’est pourquoi, vivre selon la loi naturelle ou selon les commandements de Dieu, c’est équivalent.

Ces sociétés qui vivent selon l’Évangile n’existent-elle pas déjà ?

En effet les familles (du moins certaines), les monastères, certaines écoles, les troupes scoutes…et beaucoup d’autres petits groupes. C’est bien, et il faut les encourager, mais ce n’est pas suffisant. En effet, ces sociétés qui forment comme des micro-chrétientés ne disposent que d’un pouvoir très limité dans le temps et dans l’espace. Ce qu’il faut, c’est que la société qui dispose de tous les pouvoirs, c'est-à-dire la nation elle-même, soit une chrétienté. En effet, c’est elle qui exerce le plus d’influence sur notre vie de tous les jours, et c’est donc elle qui doit vivre selon l’Évangile.

Cette forme de société n’est-elle pas comparable aux sociétés musulmanes ?

Absolument pas ! Nous ne voulons pas de confusion entre les pouvoirs temporels et les pouvoirs spirituels, comme dans les théocraties musulmanes. Mais nous ne voulons pas non plus de la séparation qu’essaient de nous imposer certains laïcistes. Nous voulons une distinction entre les deux pouvoirs, tout en demandant que le pouvoir temporel soit irrigué par le pouvoir spirituel. Nous voulons « rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu », sachant que César, lui-même, doit un culte à Dieu. En bref, ni confusion, ni séparation, mais distinction des pouvoirs et soumission de l’ensemble à Dieu : voilà ce qu’est que la Chrétienté.

En quoi suis-je utile pour aboutir à la Chrétienté ?

Ce qu’on présente comme l’âge d’or de la Chrétienté en France, c’est le XIIIème siècle, le siècle de Saint Louis. Saint Louis n’a pas dit, un matin au réveil : « A partir d’aujourd’hui, je crée une chrétienté ! » Il a, sa vie durant, essayé d’agir en chrétien. Et, comme il était roi, il a pu créer les conditions qui ont permis à la société de suivre son exemple. Même s’il manque actuellement un Saint Louis à la tête de la France, faisons comme les français du XIIIème siècle : agissons, dans le milieu où nous vivons, en chrétien, c'est-à-dire en respectant les lois de Dieu, et, petit à petit, nous arriverons à changer la face de la société.

N’est-ce pas un peu utopique ?

En effet ; c’est pour cela qu’il faut s’y mettre tout de suite. Eh puis, ne vous découragez pas en route ; compte tenu de la nature de l’homme, il n’y a pas de société parfaite. Cela n’empêche pas que nous avons tous le devoir d’agir pour que chacun puisse faire son salut. Notre salut, c’est notre « Bien Commun » ; la Chrétienté, c’est le moyen d’y parvenir. Tel est le but et l’un des trois piliers de notre pèlerinage.

 

« On ne bâtira pas la société autrement que Dieu ne l’a bâtie » Saint Pie X

« Vous ne m’avez pas accueilli ! Ce jugement lui aussi fait son chemin à travers l’histoire de nos familles ; il fait son chemin à travers l’histoire des nations et de l’humanité. Les paroles du Christ concernent aussi des institutions sociales, des gouvernements et des organisations internationales » Jean-Paul II, "Lettre aux familles"

« D’autres nations attendent de votre exemple chrétien. Dans le contexte de la société européenne, les valeurs évangéliques, encore une fois, deviennent une contre-culture, tout comme elles l’étaient du temps de saint Paul. » Benoît XVI

« On est toujours capable de revenir au bien lorsqu’on n’a pas quitté le vrai » Mgr Freppel

 

mardi 26 février 2019

Le Chef est un marchand d'espérance

L’autorité est un pouvoir qui s’exerce sur les volontés, qui est attaché à un état, à une fonction qui lui donne sa légitimité. C’est l’autorité du père de famille, du chef de cordée, du chef d’entreprise, du chef de corps, du chef de l’État. La diversité et la hiérarchie des corps sociaux fondent la variété des modes d’autorité. On ne dirige pas une équipe de football comme on dirige une famille ou une entreprise. Pour faire comprendre ce qu’est l’autorité, je me référerai à ce que je connais, le monde militaire. La prise de commandement d’un régiment donne lieu à une cérémonie au cours de laquelle est prononcée une phrase rituelle qui nous donne la clef de ce qu’est l’autorité. Le général qui préside la cérémonie s’adresse aux officiers, sous-officiers et soldats du régiment et désignant de la main le nouveau chef, il leur demande de le reconnaître pour leur chef et de lui obéir en tout ce qu’il commandera pour le bien du service, l’observation des règlements, le respect des lois et le succès des armes de la France. Par cette formule, on comprend que l’autorité n’existe pas pour elle-même mais qu’elle est orientée vers le bien commun. Si telle n’était pas le cas, elle perdrait sa légitimité. Plus qu’un pouvoir l’autorité doit donc être considérée comme un service. C’est en ce sens qu’elle est bienfaisante. Elle est pourtant souvent perçue aujourd’hui comme un carcan. On voit dans le chef un ennemi, un étouffoir de la personnalité. Il faut alors revenir à l’étymologie du mot qui dérive du verbe latin « augere » qui veut dire « augmenter ». L’autorité est donc cette force qui permet à une société à travers les individus qui la composent de prospérer, de se développer. On aura compris que l’autorité n’appartient pas à celui qui la détient. Celui-ci en est seulement le dépositaire le temps qu’il occupe la fonction à laquelle l’autorité se rattache. Celle-ci s’inscrit dans une structure hiérarchique. Elle est toujours subordonnée à une autorité supérieure. Et cela le Chrétien le comprend bien qui sait que toute autorité vient de Dieu.

Le commandement est l’art d’exercer l’autorité. Deux écueils à éviter : l’autoritarisme qui est une caricature de l’autorité conçue comme une fin et le manque d’autorité qui s’appelle la démagogie. C’est celle des parents trop permissifs. Dans les deux cas il s’agit d’un manque d’amour.

Le chef est celui qui décide et qui commande, celui qui transforme la pensée en action et propage cette énergie autour de lui. J’aime définir le chef comme celui qui rayonne. Le chef parfait n’existe pas car aucun homme ne rassemble parfaitement toutes les qualités requises. Il n’y a pas, par ailleurs, de portrait type et unique du chef. Il suffit de considérer les grands chefs militaires pour constater combien ils sont différents. Il n’en demeure pas moins qu’ils présentent un ensemble de qualités qui leur sont communes. Je n’en ferai pas ici un inventaire exhaustif mais je citerai en les développant ce qui constitue à mon avis les quatre grandes vertus du chef avec les qualités qui en découlent :

1/ La compétence : l’autorité sans compétence est impuissante. La compétence est une des principales sources de la confiance qu’inspire le chef à ses subordonnés. Elle est le fruit de la connaissance qui s’acquiert par l’étude et de l’expérience. Elle n’est jamais définitivement acquise. Elle ne réside pas dans la maîtrise au plus haut degré de tous les savoir-faire de ses subordonnés. Elle se situe au niveau d’emploi du chef. Le chef ne se substitue pas à ses subordonnés mais il optimise leur action en restant à sa place. Cela passe par une bonne connaissance des capacités de ses subordonnés et des outils dont ils disposent.

2/ La force de caractère : c’est l’élément actif du commandement. « Il vaut mieux cent moutons menés par un lion que cent lions menés par un mouton »

 - Courage physique mais davantage encore courage intellectuel. Ne pas être servile vis à vis de l’autorité, vis à vis de son chef, être capable de lui dire des vérités qui vont le déranger, de défendre un point vue différent du sien. Ne pas être démagogue vis à vis de ses subordonnés. Les reprendre, les sanctionner quand il le faut.

- Exigence en commençant par soi-même cela s’appelle l’exemplarité. On ne peut pas demander aux autres ce que l’on ne s’applique pas à soi-même. L’exigence envers ceux que l’on commande : « le soldat pardonne mal à celui de ses chefs qui ne l’amène pas à se dépasser » Général Lagarde « Le chef est un marchand d’espérance » disait Napoléon.

 - Persévérance, Endurance - Goût du risque - Esprit de décision

3/ Le désintéressement : les subordonnés perçoivent d’instinct le chef qui agit pour lui-même, qui recherche sa propre gloire, son intérêt, qui est animé par le désir de plaire, qui ne tire de l’autorité qu’un profit égoïste. Une saine ambition personnelle est légitime mais elle ne doit jamais être le moteur principal. Le moteur principal, c’est le bien commun, l’intérêt général. Le chef est le premier serviteur d’une fin qui dépasse sa petite personne et celles de ses subordonnés. Toute autorité est un service et cela nous le savons par notre Divin Maître. Servir : donner sans attendre de contrepartie.

4/ L’humilité, l’enthousiasme. Dans les réussites le chef n’oublie pas qu’il n’est rien sans ses subordonnés, il rend hommage à leurs mérites ; dans les échecs, il assume sans se défausser sur ses subordonnés. Il s’en prend à lui-même. Le chef qui posséderait ces qualités au plus haut degré ne serait qu’une mécanique froide s’il lui manquait ce qui rend toutes ces qualités efficientes en les vivifiant et en les rendant actives : ce sont les qualités de cœur du chef : la générosité, l’attention qu’on porte à ses subordonnés, la chaleur que l’on établit dans les relations, l’humour. Elles établissent une relation qui prend la forme de la camaraderie qui est à la base de l’esprit de corps et de la cohésion. Cet esprit de corps (ou d’entreprise) est plus efficace que la force contraignante pour faire marcher les hommes. Lyautey disait « il vaut mieux une troupe moins bien entrainée moins bien formée mais bien en main qu’une troupe très bien instruite très bien formée et moins bien en main. »

Général Marc Paitier – Février 2019

Lundi 25 février 2019

Avarice : le possesseur possédé ( les 7 péchés capitaux - saison 2)

La bonne semence qui tombe dans les épines, ce sont ceux qui ont écouté, mais qui peu à peu sont étouffés par les soucis, les richesses, les plaisirs de la vie. Aussi ne portent-ils pas de fruits. (Lc, VIII, 4-15).

Continuons notre marche vers Pâques à travers ces temps de Septuagésime et de Carême. Pour éclairer nos éventuelles résolutions (avant le 5 mars à 23h59...), je poursuis avec vous cette petite suite, cette « série » sur les péchés capitaux.

Saison 2 : l'avarice, ou le possesseur possédé

La parabole pointe une disposition étouffante et stérilisante pour le germe de grâce du baptême. Songez à quelques circonstances concrètes : quelle réaction et décision devant... les soldes, un partage d'héritage, le paiement des factures et dettes, le chevreuil qui percute votre voiture, l'occasion légitime de faire un cadeau, de soutenir un apostolat ou un projet... - le premier clochard de la journée, quand vous avez une pièce en poche.

Accumuler de l'argent, but dernier de ma vie? C'est rare pour un chrétien, direz-vous... En revanche,  premier souci de sa vie ? C'est moins rare. « Tout obéit à l'argent», constate déjà avec lucidité l'Ecriture. Donc, voyons ce qu'est l'avarice, ce qu'elle entraine, et comment la combattre.

Qu'est-ce que l'avarice ?

* « Avidus aeris -avide de métal - amour de l'argent ». Chacun souhaite accroître sa personnalité, en effet. Comment donc ? De bien des manières... Entre autre, en possédant les biens utiles à ses nécessités matérielles et spirituelles. En fait, l'avarice pervertit ce droit légitime. On confond le moyen et la fin. C'est le désir démesuré de l'argent, et plus largement de n'importe quel bien. Le possesseur devient... possédé. INQUIÉTUDE excessive d'AVOIR, de GARDER, de NE PAS PERDRE. Notez bien cette compréhension fine de l'enseignement de Jésus ; dans l'Evangile, le « danger de richesse » pointe une qualité de désir, non une quantité de richesses.

* L'histoire, la fiction offrent une sympathique galerie d'avarice et d'avaricieux : Midas,... Crassus ... le jeune homme riche de l'Evangile... Judas... Harpagon... Don Salluste... Le savetier et le financier de la Fontaine... Scrooge de Dickens... Picsou de Walt Disney...

* Notre monde ne facilite pas le rapport aux biens matériels... Après une longue prospérité, un mirage économique, voici le temps de l'addition. Notre système se nourrit de richesses artificielles ... nourriture limitée. Alors de temps à autre, cela entraine des crises :  2001, 2008,... . Ce même système pousse à la consommation aveugle et passive. Enfin, «notre système brutal n'est même plus traversé par la perspective d'un au-delà meilleur». Eclipse de spiritualité, de philosophie réaliste, de transcendance... Ca ne fait pas disparaître le besoin d'infini, d'illimité qui hante le cœur de l'homme. Mais cela détourne un désir d'infini vers des biens finis.

A quoi s'étend l'avarice ?

Tout vice peut être « matériel » ou « spirituel ».

  • avarice matérielle relativement « facile » à comprendre, et à détecter...
  • avarice spirituelle, celle du temps, du service , même celle de la vie spirituelle. En tout cela, on peut manquer à la pauvreté d'esprit.

 

Est-ce vraiment « capital » ?

Oui, et cela peut aller loin... « L'amour de l'argent est la racine de tous les maux ». Un péché racine d'autres péchés, c'est cela, un péché capital, un défaut dominant. La suite logique de l'avarice est l'insensibilité, l'inquiétude de posséder, la violence pour s'approprier,  le vol, la trahison, la tristesse, l'alourdissement de cœur ; pas de changement de vie, de conversion, de réponse aux appels divins... Perte de l'union à Dieu... Abandon du devoir d'état... dépendance et accoutumance...

Voyez Judas... Le jeune homme riche... En ces deux exemples, il y a, au moins au départ, double désir du cœur ; désir de perfection, de charité, d'amour de Dieu, de vie éternelle – et puis désir des richesses.

Quels sont les remèdes à l’avarice ?

Il y a des Judas et des jeunes hommes riches, certes, mais il y a aussi des Sts Zachée et Matthieu ; c'est consolant. « Le scout est économe, il prend soin du bien d'autrui». « Le vrai problème, ce n'est pas la richesse, c'est le gaspillage». L'attitude juste est l'économie : ni avarice ni prodigalité.  Alors faites votre choix dans les résolutions suivantes...

  • Mesurez bien … L'Evangile, l'enseignement de l'Eglise, l'exemple des saints donnent des instruments de mesure : le nécessaire, le convenable, le superflu. Bien voir cela, concrètement. Quels sont mes moyens présents ?
  • Pratiquez la sobriété du côté des biens : consommer, soit, mais pas en vain. «En ai-je vraiment besoin (et pas seulement envie)?». Question utile parfois, devant la vitrine, le rayon, la promotion…ce qui n'empêche pas d'user largement pour une bonne cause.
  • Exercez la confiance en Dieu : quel remède à la peur de manquer, à l'inquiétude excessive, à la fausse sécurité des richesses ?  La confiance, mais sans imprévoyance ni injustice.
  • Remettez le moyen à sa place : demandez-vous souvent « Pour quoi faire ? ». Plus que propriétaire, nous sommes intendants, administrateurs, bienfaiteurs. St Ignace rappelle l'exercice des 3 parts : quelle part pour mes/nos besoins ? Quelle part pour l'Eglise et le culte dû à Dieu ? Quelle part pour l'aumône ?
  • Soyez généreux sans être injuste ou indélicat : St Benoit Joseph Labre mendiant partageait ses aumônes avec ses frères de la rue. Quelle leçon !
  • Éduquez à la gratuité et à la privation [mesurée], choisie ou au moins acceptée. Eduquez... vous-même, et ceux qui vous sont confiés. « Pas tout, pas tout de suite, pas sans effort». Belle sortie, concrète, hors de la prison de l'argent facile et roi. C'est beau de voir de nombreux jeunes sortir de la spirale de l'avarice du temps, de l'argent, du loisir, par un don gratuit, des engagements, de la dépense de temps et de talent au service de bonnes causes. C'est promesse de prêtres, de parents et de consacrés généreux!
  • Méditez la passion de Jésus : attaché à la croix, Jésus nous détache de bien des choses. Criant sa soif d'aimer et d'être aimé de sa créature, Dieu fait Homme tempère la soif des biens matériels, cette fièvre qui brûle le cœur de l'homme. Offrant toute sa vie d'Homme, et sa vie divine, Jésus prêche la libéralité, la largesse, la magnificence à nos cœurs d'épiciers un peu chiches.
  • Gardez le détachement intérieur : il est « engendré par l'expérience et le goût de Dieu, mais aussi la pensée des comptes qu'il faut rendre à l'heure de la mort ». II Cor VI, 10.

Saint Matthieu, Saint Zachée, Priez pour nous !

Abbé Alexis Garnier – 25 Février 2019

samedi 23 février 2019

Prière de demande - Charles Peguy (Les 5 prières dans la Cathédrale de Chartres)

Nous ne demandons pas que le grain sous la meule
Soit jamais replacé dans le cœur de l’épi,
Nous ne demandons pas que l’âme errante et seule
Soit jamais reposée en un jardin fleuri.

Nous ne demandons pas que la grappe écrasée
Soit jamais replacée au fronton de la treille,
Et que le lourd frelon et que la jeune abeille
Y reviennent jamais se gorger de rosée.

Nous ne demandons pas que la rose vermeille
Soit jamais replacée aux cerceaux du rosier,
Et que le paneton et la lourde corbeille
Retourne vers le fleuve et redevienne osier.

Nous ne demandons pas que cette page écrite
Soit jamais effacée au livre de mémoire,
Et que le lourd soupçon et que la jeune histoire
Vienne remémorer cette peine prescrite.

Nous ne demandons pas que la tige ployée
Soit jamais redressée au livre de nature,
Et que le lourd bourgeon et la jeune nervure
Perce jamais l’écorce et soit redéployée.

Nous ne demandons pas que le rameau broyé
Reverdisse jamais au livre de la grâce,
Et que le lourd surgeon et que la jeune race
Rejaillisse jamais de l’arbre foudroyé.

Nous ne demandons pas que la branche effeuillée
Se tourne jamais plus vers un jeune printemps,
Et que la lourde sève et que le jeune temps
Sauve une cime au moins dans la forêt noyée.

Nous ne demandons pas que le pli de la nappe
Soit effacé devant que revienne le maître,
Et que votre servante et qu’un malheureux être
Soient libérés jamais de cette lourde chape.

Nous ne demandons pas que cette auguste table
Soit jamais resservie, à moins que pour un Dieu,
Mais nous n’espérons pas que le grand connétable
Chauffe deux fois ses mains vers un si maigre feu.

Nous ne demandons pas qu’une âme fourvoyée
Soit jamais replacée au chemin du bonheur.
Ô reine il nous suffit d’avoir gardé l’honneur
Et nous ne voulons pas qu’une aide apitoyée

Nous remette jamais au chemin de plaisance,
Et nous ne voulons pas qu’une amour soudoyée
Nous remette jamais au chemin d’allégeance,
Ô seul gouvernement d’une âme guerroyée,

Régente de la mer et de l’illustre port
Nous ne demandons rien dans ces amendements
Reine que de garder sous vos commandements
Une fidélité plus forte que la mort.

vendredi 22 février 2019

Ensemble

 

1. Ensemble nous avons marché

Marché le long des sentes

Ensemble nous avons glané

Des fleurs au creux des pentes

 

Ensemble, ensemble,

Notre devise est dans ce mot

Ensemble, tout semble plus beau.

 

2. Ensemble, nous avons gémi

Sous le lourd sac qui brise

Ensemble nous avons frémi

Au baiser de la brise.

 

3. Ensemble nous avons chanté

Tous d’une même haleine

Ensemble nous avons jeté

Nos chants au vent des plaines.

 

4. Ensemble nous avons cherché

Les bois et les bruyères

Nos fronts se sont illuminés

D’une même lumière.

 

5. Ensemble nous avons appris

Bien mieux que dans les livres

Ensemble nous avons compris

Qu’il faut aimer pour vivre.

En traineau

 

1. Quand la neige a recouvert la plaine

Je prends mon cheval et mon traîneau

Et mon chant s’élève à perdre haleine

Non, jamais le monde fut si beau (bis)

 

2. Au matin dans la brise glaciale

Je m’en vais au gré de mon traîneau

Mais le ciel peu à peu se dévoile,

Non, jamais le monde fut si beau (bis)

 

3. Dès le soir quand la nuit est rebelle

Mon cheval s’empresse au grand galop :

Mais mon cœur, lui, reste aussi fidèle,

Non, jamais le monde fut si beau (bis)

 

4. Vole au ciel, vole chanson légère

Le soleil vers lui t’emportera ;

Vers celui qui donne la lumière

Et réchauffe le cœur de nos gars (bis)

Elle descend de la montagne à cheval

 

1. Elle descend de la montagne à cheval

Elle descend de la montagne à cheval

Elle descend de la montagne

Elle descend de la montagne

Elle descend de la montagne à cheval

 

Singing I, I, youpee, youpee I

Singing I, I, youpee, youpee I

Singing I, I, youpee, I, I, youpee

I, I, youpee, youpee I

 

2. Elle embrasse son grand-père

Quand elle descend

Elle embrasse son grand-père

Quand elle descend

Elle embrasse son grand-père

Elle embrasse son grand-père

Elle embrasse son grand-père

Quand elle descend

 

3. J'voudrais être son grand-père

Quand elle descend

J'voudrais être son grand-père

Quand elle descend

J'voudrais être son grand-père

J'voudrais être son grand-père

J'voudrais être son grand-père

Quand elle descend

 

4. Mais c'est mieux d'avoir vingt ans

Et toutes ses dents

Mais c'est mieux d'avoir vingt ans

Et toutes ses dents

Mais c'est mieux d'avoir vingt ans

Mais c'est mieux d'avoir vingt ans

Mais c'est mieux d'avoir vingt ans

Et toutes ses dents

Debout les gars réveillez-vous !

Cette montagne que tu vois
On en viendra à bout les gars
Un bulldozer et deux cents bras
Et passera la route

Debout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du monde

Il nous arriv’ parfois le soir
Comme un petit gout de cafard
Mais ce n’est qu’un peu de brouillard
Que le soleil déchire

Debout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du monde

Il ne faut pas se dégonfler
Devant des tonnes de rochers
On va faire un quatorz’ juillet
A coup de dynamite

Debout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du monde

Les gens nous prenaient pour des fous

Mais nous on passera partout
Et nous serons au rendez-vous
De ce qui nous attendent

Debout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du monde

Encore un mètre et deux et trois
En mill’ neuf cent quatre vingt trois
Tes enfants seront fiers de toi
La route sera belle

Debout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du monde

Et quand tout sera terminé
Il faudra bien se séparer
Mais nous on n’oubliera jamais
Ce qu’on a fait ensemble

Debout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du monde

Debout les gars, réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup

Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du monde

Dans les prisons de Nantes

Dans les prisons de Nantes
Y avait un prisonnier

Personne ne vint le "voure"
Que la fille du gelier

Un jour il lui demande
Et que dit-on de "mou"?

On dit de vous en ville
Que vous serez pendu

Mais s'il faut qu'on me pende
Dliez-moi les pieds

La fille tait jeunette
Les pieds lui a dli

Le prisonnier alerte
Dans la Loire s'est jet

Ds qu'il ft sur les rives
Il se prit chanter

Je chante pour les belles
Surtout celle du gelier

Si je reviens Nantes
Oui je l'pouserai

Dans les prisons de Nantes
Y avait un prisonnier

Chant des marais

 

1. Loin vers l’infini s’étendent 
Des grands prés marécageux. 
Pas un seul oiseau ne chante 
Sur les arbres secs et creux. 

Ô, terre de détresse

Où nous devons sans cesse 
Piocher (bis) 


2. Dans ce camp morne et sauvage 
Entouré de murs de fer 
Il nous semble vivre en cage 
Au milieu d’un grand désert 

3. Bruit des pas et bruit des armes, 
Sentinelles jours et nuits, 
Et du sang, des cris, des larmes, 
La mort pour celui qui fuit. 

4. Mais un jour dans notre vie, 
Le printemps refleurira. 
Liberté, liberté chérie 
Je dirai « tu es à moi ». 


 

Chanson de Monsieur Henri

 

1. Sous l'effort de la tempête

Quand tous ont courbé leurs fronts (bis)

Seuls debout dressant la tête

Je vous vois, frères compagnons.

 

Vendéens !

Marchons au feu sans effroi.

Mourons pour Dieu pour le Roi !

Marchons au feu sans effroi, vive le Roi !

Vive Dieu, vive Dieu, vive le Roi !

 

2. En partant pour la Croisade

J'avais dis moi faible enfant,(bis)

Je serai leur camarade

Vous m'avez fait commandant.

 

3. S'il était là mon vieux père Saurait mieux vous commander

Le ciel m'enverra j'espère

Son ombre pour me guider

 

4. Si je fonce à la bataille

Suivez mon panache blanc (bis)

Si j'ai peur de la mitraille

Sabrez votre chef tremblant.

 

5. Si le plomb d'un vil rebelle

Frappe un jour mon front meurtri (bis)

Amis, qu'une main fidèle

Venge le trépas d'Henri.

Carillon de Vendôme

Mes amis, que reste-t-il ?
À ce Dauphin si gentil ?
Orléans, Beaugency,
Notre-Dame de Cléry,
Vendôme, Vendôme !

Les ennemis ont tout pris

Ne lui laissant par mépris
Qu'Orléans, Beaugency,
Notre-Dame de Cléry,
Vendôme, Vendôme !

Après sept années de guerre

1. Après sept années de guerre
Sept années de bâtiment.
Je reviens de Grande Terre
Je reviens à Lorient.
Je reviens de Grande Terre
Guerre guerre, vent devant.

2. J'ai passé des nuits entières
Debout au gaillard d'avant.
Sous bon vent sous vent contraire
Sous la brise et les brisants.
Sous bon vent souvent contraire
Guerre guerre, vent devant.

3. Voyez mon sac de misère
Lourd de poux, vide d'argent.
Allez dire au capitaine
J'ai obéi trop souvent.
Allez dire au capitaine
Guerre guerre, vent devant.

4. Bonjour m'amie qui m'est chère
Revoilà ton cher aimant.
Je suis las de trop de guerre
Sans voir grandir mes enfants.
Je suis las de trop de guerre
Guerre guerre, vent devant.

5. J'ai reçu tes mille lettres
Par le rossignol chantant.
Je t'écrivais moins peut-être
Je t'envoyais des rubans.
Je t'écrivais moins peut-être
Guerre guerre, vent devant.

6. Mes amis, plus que naguère
Vous me verrez bien souvent.
Après tant d'années de guerre
J'aurai tant et tant de temps.
Après tant d'années de guerre
Guerre guerre, vent devant.

7. De Lorient à Grande Terre
Vent arrière, vent avant.
Les fleurs d'hiver étaient belles
Elles annoncaient le printemps.
Les fleurs d'hiver étaient belles
Guerre guerre, vent devant.

Amitié

Amitié, Amitié, Liberté, Liberté
Par vous l’avenir sera plus beau.
Amitié, Amitié, Liberté, Liberté
Par vous l’avenir sera plus beau.


Le visage inondé de lumière
Tourné vers des lendemains heureux,
Nous bâtirons une cité fière
En chantant ce refrain joyeux.


Si tu peines parmi la tempête
Vois, tant d'autres sont dans le ressac,
Unis tes efforts pour tenir tête
Aidons-nous à porter le sac.


Et bien sûr quand les tous les gars du monde
Chanteront avec nous ce refrain,
Tous unis dans une joie profonde
Léger sera notre chemin.


 

Ami rejoins-nous sur le chemin !

Ami, rejoins-nous sur le chemin,  1-2
Portant ton fardeau avec entrain  3-4

Quitte la pauvreté du confort  encore

Reçoit les richesses de l’effort ;  plus fort

Marchons en avant marchons,  en arrière

Marchons en avant marchons.  en arrière

 

1. Quand tu crois que tu es seul au monde,

 Isolé dans la nuit sans secours,

Apporte-nous ta charge,

Nous la partagerons.

 

2. Quand tu souffres en ton corps, en ton âme,

Redoutant les embûches du chemin,

Reprends, reprends courage,

Le Christ est devant toi.

 

3. Si tu suis ceux qui ouvrent la marche,

Tu soutiens ceux qui suivent ton pas,

Nous sommes solidaires,

à la vie, à la mort.

 

4. La tempête et le froid et l’orage,

Le soleil et la soif et la faim,

Ne pourront pas réduire

l’allure de ton pas.

 

5. Souviens-toi que la croix, la souffrance

Acceptées dans la Foi, par amour,

Seront la voie unique

pour te mener à Dieu.

Saints de France - Choeur Montjoie Saint-Denis

 

De la France qui se lève,

Dieu bénit le clair matin.

Par Clotilde et Geneviève,

Saint Rémi et Saint Martin.

 

Saints de France à qui notre histoire

Doit ses jours de plus belle gloire,

Dans le malheur et le danger (bis)

Vous saurez bien nous protéger (bis)

 

Des vieux Francs, la foi profonde

De l’Eglise est le soutien.

Et Saint Louis présente au monde

L’idéal du Roi chrétien.

 

Pour transmettre les messages

De son Cœur victorieux,

Dieu choisit nos vierges sages

De Paray et de Lisieux

 

Quand se meurt la France en larmes,

Le secours lui vient du Ciel.

Jeanne d’Arc reçoit ses armes

De l’archange Saint Michel.

 

O grands Saints la France est fière

De compter près du Seigneur,

Tant d’élus dont la prière

Est un gage de bonheur.

O Saint Hubert

Ô Saint Hubert, patron des grandes chasses,
Toi qu’exaltait la fanfare au galop,
En poursuivant le gibier à la trace,
Tu le forçais sous l’élan des chevaux.
Nous, les derniers descendants de ta race,
Arrache-nous aux plaisirs avilis,
Emplis nos cœurs de jeunesse et d’audace,
Dans la forêt, fais nous chasseurs hardis.

Sauve d’abord du Bocage à l’Ardenne
Notre forêt si chère aux vieux gaulois,
Pour qu’à son chant, notre jeunesse apprenne
Les fiers secrets gardés par les grands bois.
Fais nos yeux prompts, et fais nos lèvres claires,
Pour bien lancer, quand viendra le danger,
Le cri de chasse ou le dur cri de guerre ;
« Sus à la bête ! », et courons la traquer.

Tu vis un jour, au fond du hallier sombre
Où tes limiers se pressaient aux abois,
La croix du Christ que le grand cerf dans l’ombre
Couronnait de l’auréole de ses bois :
Mystique appel qui conquit ta grande âme ;
Tu dis aux cours un méprisant adieu.
Montre à nos yeux cette divine flamme,
Et conduis-nous camper sur les hauts lieux.

Quand le Seigneur, la chasse terminée,
Appellera notre nom à son tour,
Epargne-nous les tristes mélopées ;
Tu sonneras pour nous le point du jour.
Au grand galop, pour célébrer ta gloire,
Nous bondirons en poussant l’hallali,
Et nous ferons, au fracas des fanfares,
En ton honneur trembler le paradis !

L'étendard de la délivrance

1. Sonnez fanfares triomphales,
Tonnez canons, battez tambours !
Et vous, cloches des cathédrales,
Ebranlez-vous comme au grand jour !
En ce moment la France toute entière
Est debout avec ses enfants
Pour saluer, comme nous, la bannière
De la Pucelle d'Orléans !

Etendard de la délivrance,
A la victoire il mena nos aïeux,
A leurs enfants il prêche l'Espérance,
Fils de ces preux, chantons comme eux,
Fils de ces preux, chantons comme eux,
Chantons comme eux,
Vive Jehanne, Vive la France !

2. Salut à la blanche bannière
Salut, salut aux noms bénis
Du Christ et de Sa Sainte Mère
Inscrit par Jehanne dans ses plis
Par eux, jadis, elle sauva la France
Aimons-les donc comme autrefois
Et de nouveau consacrons l'alliance
De notre épée avec la Croix !

3. Quels noms fameux tu nous rappelles,
Drapeau sacré, toujours vainqueur !
Patay, Beaugency, les Tourelles,
Et Reims où tu fus à l'honneur !
A ton aspect, que la France reprenne
Sa vieille foi et sa vieille ardeur,
En t'acclamant que ton peuple devienne,
Plus généreux, plus rédempteur !

4. Planant au-dessus de nos têtes,
Les grands français de tous les temps
Réclament leur part de nos fêtes
En s'unissant à leurs enfants !
Les anciens francs, les preux du Moyen-Age,
Et les braves des temps nouveaux
A Jehanne d'Arc rendent le même hommage,
Et lui présentent leurs drapeaux !

Vous êtes sans pareille

1- Vous êtes sans pareille,
Ô Mère du Sauveur
Vous êtes la merveille
Des oeuvres du Seigneur,
Ô Notre-Dame
Des oeuvres du Seigneur.

2- Ô Vierge, élue du Père
Pour mettre au monde un Dieu,
Soyez encore la mère
De tout enfant de Dieu,
Ô Notre-Dame
De tout enfant de Dieu.

3- Vous êtes la fontaine
De grâce et de pitié,
Jaillit des hauts domaines
Sur toute humanité,
Ô Notre-Dame
Sur toute humanité.

4- Ô Vierge de lumière,
Étoile dans les cieux,
Brillez sur notre terre
De la clarté de Dieu,
Ô Notre-Dame
De la clarté de Dieu.

5- Vous êtes toute pure
O Mère de mon Dieu
Intacte et sans souillure
Plus belle que les cieux
Noble parure
Plus belle que les cieux

6- Jadis dans une étable
Un Dieu naquit de vous
C’est un peuple innombrable
Qui naît encore de vous
Mère admirable !
Qui naît encore de Vous

7- Beauté qui nous attire
Bien loin de nos laideurs
Contemplant votre sourire
On est déjà meilleur
Sainte Marie !
On est déjà meilleur

Inviolata

1. Inviolata, integra, et casta es Maria, quæ es effecta fulgida cæli porta. 
Vous êtes sans tache, chaste et virginale, ô Marie. 
Vous êtes devenue la porte éclatante du Ciel.

 2. O Mater alma Christi carissima, suscipe pia laudum præconia.
O Sainte Mère du Christ, qui nous êtes si chère, 
recevez la pieuse louange de nos chants.

3. Te nunc flagitant devota corda et ora, nostra ut pura pectora sint et corpora. 
Nos cœurs et nos lèvres vous prient avec dévotion  pour que soient purs nos corps et nos âmes.

4. Tua per precata dulcisona, nobis concedas veniam per sæcula. 
Par vos prières si douces, obtenez-nous le pardon pour l'éternité.

5. O benigna ! O Regina ! O Maria, quæ sola inviolata permansisti. 
O très bonne ! ô Reine ! ô Marie, qui, seule, êtes demeurée sans tache !

Voguons au vent de mer

Voguons au vent de mer
Au gré des vagues.
Marie, là-haut, comme une étoile,
Marie, là-haut, veillez sur nous.
Etoile du ciel, lumière sans voile,
Etoile du ciel, brillez pour nous !

Vierge Sainte, Dieu t'a choisie

1 - Vierge Sainte, Dieu t'a choisie,
Depuis toute éternité,
Pour nous donner son Fils bien-aimé,
Pleine de grâce nous t'acclamons.

Ave ! Ave ! Ave Maria !

2 - Par ta foi et par ton amour,
Ô Servante du Seigneur !
Tu participes à l'oeuvre de Dieu,
Pleine de grâce, nous te louons.

3 - En donnant aux hommes, ton Fils,
Mère riche de bonté,
Tu fais la joie de ton Créateur,
Pleine de grâce, nous t'acclamons.

4 - Ô Marie, Refuge très sûr
Pour les hommes, tes enfants,
Tu nous comprends et veilles sur nous,
Pleine de grâce nous te louons.

5 - Tu demeures près de nos vies,
Nos misères et nos espoirs,
Pour que la joie remplisse nos coeurs :
Pleine de grâce, nous t'acclamons.

6 - Ô Marie, Modèle éclatant,
Pour le monde aujourd'hui,
Tu nous apprends ce qu'est la beauté :
Pleine de grâce, nous t'admirons !

7 - Tu nous mènes auprès de ton Fils
Qui nous parle de l'Amour
Et nous apprend ce qu'est le pardon :
Pleine de grâce, nous t'écoutons !

8- Bienheureux les pauvres en esprit,
Qui écoutent le Seigneur
Car avec toi ils triompheront
Près de ton Fils, pour l’éternité

9- Bienheureux le cœur affligé
L’opprimé, le malheureux
Car avec Toi il exultera
Dans le Royaume de toute joie

10 – Bienheureux le cœur assoiffé
De justice et de bonheur
Car le Seigneur le rassasiera
Dans le royaume de toute paix

11- Bienheureux le cœur généreux
Attentif à son prochain
Quand il sera jugé sur l’Amour
Il obtiendra le pardon de Dieu

12- Bienheureux seront les cœurs purs
Dont la foi ne tarit pas
Car avec toi, aux siècles sans fin
Ils verront Dieu et le chanteront

13- Bienheureux les persécutés
Et les artisans de paix
Car avec toi ils partageront
Le vrai bonheur des enfants de Dieu

14- Exultez, soyez dans la joie
Dieu attend tous ses amis
Dans son Royaume Il les comblera
Auprès de toi, pour l’éternité

15- Rendons gloire au Père très bon,
A son Fils ressuscité
AU Saint-Esprit qui vit en nos cœurs
Dans tous les siècles des siècles, Amen.

Vierge des chemins de France

 

Vierge des chemins de France, vois tes fils Routiers 
Nous avons cueilli pour toi ces fleurs au long des bois
Ave,
Nous sommes las, nous pauserons auprès de toi.

 

Sur la route et pour le dur effort soutiens nos pas.
Maria, 
Et prends nous un jour au ciel
O mère dans tes bras.

Ave Maria

Salve Regina Coelitum

1. Salve Regina caelitum, O Maria,

Tuorum spes fidelium, O Maria.

  

Exsultate, Cherubim, Jubilate, Seraphim,

Salve, Salve, Salve Regina.

 

2. Tu vitae lux, fons gratiae, O Maria,

Causa nostrae laetitiae, O Maria.

 

3. Mater misericordiae, O Maria,

Dulcis parens clementiae, O Maria

Salve Regina

Salve, Regína, mater misericórdiae
Vita, dulcédo et spes nostra, salve
Ad te clamámus, éxules fílii Evae.
Ad te suspirámus, geméntes et flentes
In hac lacrimárum valle.
Eia ergo, advocáta nostra,
illos tuos misericórdes óculos
Ad nos convérte.
Et Jesum, benedíctum frucum ventris tui,
Nobis post hoc exsílium osténde
O clemens, o pia, o dulcis Virgo María

Salut ô Reine, Mère de miséricorde,
notre vie, notre consolation notre espoir, salut !
Enfant d’Eve, de cette terre d’exil nous cirons vers vous ;
vers vous nous vous prions,
gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
Ô vous, notre Avocate, tournez vers nous vos regard compatissants.
Et après cet exil, obtenez-nous de contempler Jésus,
le fruit béni de votre sein, ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie

Salve Mater Misericordiae

Salve, Mater misericordiae,
Mater Dei, et mater veniae,
Mater spei, et mater gratiae,
Mater plena sanctae laetitiae,
O Maria !

Salut, Mère de Miséricorde,
Mère de Dieu et Mère du Pardon,
Mère de l’Espérance et Mère de la Grâce,
Mère comblée de la Sainte Joie,
Ô Marie !

1. Salve, decus humani generis,
Salve, Virgo dignior ceteris,
Quae virgines omnes transgrederis,
Et altius sedes in superis,
O Maria !

Salut, beauté du genre humain,
Salut, Vierge plus digne que les autres,
Toi qui outrepasses toutes les vierges,
Et sièges plus haut dans les hauteurs,
Ô Marie !

2. Te creavit Deus mirabilem,
Te respexit ancillam humilem,
Te quaesivit sponsam amabilem,
Tibi numquam fecit consimilem,
O Maria !

Dieu t’a créée admirable,
Il t’a regardée comme humble servante,
Il t’a cherchée comme aimable épouse,
Jamais il ne fit une autre semblable à toi,
Ô Marie !

3. Te beatam laudare cupiunt
Omnes justi, sed non sufficiunt,
Multas laudes de te concipiunt,
Sed in illis prorsus deficiunt,
O Maria !

Ils désirent te louer comme bienheureuse,
Tous les justes, mais sans y atteindre,
Moultes louanges de toi ils conçoivent,
Mais en elles ils défaillent complètement,
Ô Marie !

4. Esto, Mater, nostrum solatium,
Nostrum esto, tu Virgo gaudium,
Et nos tandem post hoc exsilium,
Laetos junge choris caelestium,
O Maria !

Sois, Mère, notre repos,
Sois, ô Vierge, notre joie,
Et nous enfin, après cet exil,
Réunis-nous heureux aux chœurs des Cieux,
Ô Marie !

Reine de France

Reine de France, priez pour nous
Notre espérance, repose tout en vous (bis)

1. Venez, chrétiens, de l’auguste Marie,
A deux genoux implorer les faveurs ;
Et pour toucher cette Reine chérie,
Unissons tous et nos voix et nos cœurs

2. Priez pour nous, O Vierge tutélaire,
Car nos esquifs menacent de sombrer ;
Dieu nous punit, les flots de sa colère
Montent toujours : oh ! Venez nous sauver.

3. Quoique pécheurs, vous nous aimez encore
Et votre cœur n’est pas fermé pour nous.
Pitié, pitié, la France vous implore,
Séchez ses pleurs, O Mère exaucez-nous.

4. Je sens mon cœur renaître à l’espérance,
Quand à genoux, j’invoque votre nom
Oui, vous viendrez, vous sauverez la France,
Et de Jésus, nous aurons le pardon

Regina Caeli

Regina Cœli, laetare, alleluia,
quia quem meruisti portare, alleluia.
Resurrexit, sicut dixit, alleluia.
Ora pro nobis Deum, alleluia.

V. Gaude et laetare, Virgo Maria, alleluia.
R. Quia surrexit Dominus vere, alleluia.

Reine du ciel, réjouissez-vous, alléluia
car Celui que vous avez mérité de porter dans votre sein, alléluia
est ressuscité comme Il l'a dit, alléluia
Priez Dieu pour nous, alléluia.

V. Soyez dans la joie et l'allégresse, Vierge Marie, alléluia.
R. Parce que le Seigneur est vraiment ressuscité, alléluia.

O Vierge Marie, Mère du Très-Haut

1. O Vierge Marie, Mère du Très-Haut,
Mère du Messie, le Divin Agneau,
Vierge incomparable, Espoir d'Israël,
Vierge tout aimable, Clair parvis du ciel.

Vierge Marie, priez pour nous. 

2. O Mère très pure du Christ Rédempteur,
Mère sans souillure, Mère du Sauveur,
Vierge vénérée, Mystique attribut,
Mère très aimée, Porte du salut.

3. Vierge très prudente, guidez nos combats,
Fidèle et clémente, ouvrez-nous vos bras.
O divine flamme, Astre du matin,
Nard, baume et cinname, Céleste jardin !

4. Miroir de justice, Palais du grand Roi,
Mystique édifice, Arche de la Loi,
O Céleste tige, Branche de Jessé,
Illustre prodige au monde annoncé.

5. Reine immaculée, Fille d'Aaron,
Fleur de Galilée, Rose de Saron,
Tendre et chaste Mère, pleine de bonté,
Voyez ma misère, Lys de pureté.

6. Reine des saints anges, Secours des chrétiens,
A vous nos louanges, Trésor de tous biens.
Reine du Rosaire, O Temple immortel,
A vous ma prière, Ornement du ciel.

7. Trône de sagesse, de grâce et d'honneur,
Source d'allégresse, notre vrai bonheur,
Reine d'espérance, guérissez nos cœurs ;
Notre délivrance, sauvez les pécheurs.

O Vierge immaculée

Chantons nos louanges
Unis aux archanges
Ave Maria (bis)
Elle est notre mère Encore sur la terre Ave Maria (bis)

Ô cœur immaculé,
Océan de tendresse,
Nous venons Te supplier
Verse en nous Tes largesses.

Je me consacre à Toi
Ô ma Mère et ma Reine
Je me donne dans la joie
Avec un cœur sincère.

Ô cœur plein de bonté
Dont la grâce déborde
Regarde l’humanité  
Obtiens miséricorde.

O Vierge de Lumière

Le soir étend sur la terre
Son grand manteau de velours
Et le camp calme et solitaire
Se recueille en ton amour.

O Vierge de lumière,
Etoile de nos coeurs,
Entend notre prière,
Notre-Dame des éclaireurs.

O douce Dame aux étoiles
Jette un regard sur ce camp
Où tes fils, sous leurs frêles toiles,
Vont dormir en t’invoquant.

O toi plus blanche que neige
Ravie au Mont virginal[1]
Ta beauté, Vierge, nous protège
Contre la laideur du mal.

Que tes bontés maternelles
Veillent sur ceux qui sont tiens ;
Place ici comme sentinelles
Les bons anges nos gardiens.

Comme les tentes légères
Que l’on roule pour partir,
Garde-nous, âmes passagères,
Toujours prêtes à mourir.

Fais-nous quitter l’existence
Joyeux et pleins d’abandon,
Comme un scout, après les vacances,
S’en retourne à la maison.

O Sanctissima

O sanctissima, o piissima,
dulcis Virgo Maria!
Mater amata, intemerata,
ora, ora pro nobis.

Tu solatium et refugium,
Virgo Mater Maria.
Quidquid optamus, per te speramus;
ora, ora pro nobis.

Ecce debiles, perquam flebiles;
salva nos, o Maria!
Tolle languores, sana dolores;
ora, ora pro nobis.

Virgo, respice, Mater, aspice;
audi nos, o Maria!
Tu medicinam portas divinam;
ora, ora pro nobis.

O Marie, ô Mère chérie

O Marie, ô mère chérie,
Garde au cœur des Français,
La foi des anciens jours.
Catholique et Français toujours !
Entends du haut du Ciel, ce cri de la patrie :
Catholique et Français toujours !
Catholique et Français toujours !

1. Aux pieds de ta Mère bénie
Tombe à genoux peuple chrétien!
Et que ta bannière chérie
S'incline en ce lieu trois fois saint.

2. Console-toi, Vierge Marie,
La France revient à son Dieu;
Viens, souris à notre patrie,
D'être chrétienne elle a fait voeu.

3. Elle assiège ton sanctuaire!
Elle accourt dans tes saints parvis!
Pitié, pitié, puissante Mère!
Fléchis le coeur de Dieu ton Fils.

4. Rends la couronne à notre Père,
Confonds les méchants et leurs voeux;
Fais que le successeur de Pierre
Connaisse enfin des jours heureux

O ma Reine, ô Vierge Marie

Ô ma Reine, ô Vierge Marie
Je vous donne mon coeur
Je vous consacre pour la vie
Mes peines, mon bonheur.

Je me donne à vous ô ma mère
Je me jette en vos bras
[Marie exaucez ma prière
Ne m'abandonnez pas. [bis]

Je vous donne mon corps, mon âme
Aujourd'hui pour jamais
[Marie et de vous je réclame
Un doux regard de paix. [bis]

Je vous donne la dernière heure
Du dernier de mes jours
[Marie, obtenez que je meure
En vous aimant toujours.[bis]

À Jésus, à sa douce Mère
Gloire, amour en tous lieux
[Marie, en nos coeurs sur la terre
Régnez ainsi qu'aux cieux [bis]

Etre chef, c'est servir

 Tous les commandements se résument  aux commandements de l’amour de Dieu et de  l’amour du prochain. Or l’amour n’est pas un sentiment, c’est un acte. Acte par lequel l’on va servir Dieu (adorer = 3 premiers commandements) et servir nos frères en promouvant le respect de l’autorité (4ième commandement), le respect de la vie (5ième commandement), le respect de l’amour (6ième  et 9ième  commandements), le respect de la vérité (8ième commandement), le respect de la liberté de chacun par le respect de la propriété légitime (7ième et 10ième commandement).

Le chef est donc celui qui, dans toute communauté humaine, saura promouvoir et faciliter l’exercice de ces différents respects auprès de ceux dont il a la charge.

Ce n’est pas pour rien que la tradition catholique rattache au 4ième commandement l’exercice de l’autorité : en effet, le respect des parents dans l’obéissance, le service et l’amour naturel est la première condition et le premier signe d’une société humaine stable. Toute autorité venant de Dieu, celle des parents l’est pour l’organisation et l’épanouissement de la famille comme celle des chefs pour l’organisation et l’épanouissement de la communauté qui leur est confiée. Le 4ième commandement est le 2ième du tableau du décalogue parce que sans lui, tous les autres s’écroulent. Exercer l’autorité, c’est « être auteur » du bien commun, c’est faire grandir ( augere auctum = croître, augmenter) en eux le goût et l’exercice des différents respects.

Nous le savons par notre propre expérience : les être humains sont faibles et pécheurs. C’est pour cela qu’ils ont besoin d’exemples : il leur faut des chefs qui soient des exemples par leur fidélité inconditionnelle aux commandements de Dieu. Ce n’est pas irréalisable. Ce qui fut réalisé hier, la Chrétienté, l’est encore aujourd’hui, mais au même prix : la conversion. Celle-ci ne commence que par l’humble fidélité au Décalogue, ce merveilleux mode d’emploi que Dieu nous a laissé pour nous apprendre comment aimer (donc servir) d’abord Lui-même et par voie de conséquence nos frères.

Nous voulons des chefs qui soient des saints ? Commençons déjà nous-mêmes par vivre les commandements de Dieu dans toutes les communautés auxquelles nous appartenons ou dont nous avons la charge. Vivre le Décalogue ce n’est pas vivre dans la crainte un code desséchant, mais c’est vivre dans l’allégresse les conseils d’amour donnés par notre Père à ses fils pour leur montrer le chemin du paradis perdu.

Vivons avec la certitude joyeuse que nous serons pour nos contemporains d’autant plus chefs, c'est-à-dire guides, que nous vivrons l’authenticité de ces commandements que notre Père nous a donnés pour la conduite de notre vie et toute communauté. Souvenons-nous que nous vivrons d’autant ces commandements que nous resterons greffés par toute la vie sacramentaire à Celui qui est la Tête, le Chef, notre seul chef, Jésus-Christ. Faisons nôtre celle belle prière que le scoutisme enseigne à tous ses chefs : "Seigneur et Chef Jésus-Christ, qui malgré ma faiblesse, m’avez choisi comme gardien et chef de mes frères, faites que ma parole et mes exemples guident leurs pas aux sentiers de Votre Loi ; que je sache leur montrer Vos traces divines dans la nature que vous avez créée, leur enseigner ce que je dois, et les conduire d’étape en étape, jusqu’au camp du repos et de la joi où Vous avez planté votre tente et la nôtre pour l’éternité".

 

jeudi 21 février 2019

Appel de Chartres n° 227 : Debout ! La Mission vous attend !

« Le bonheur de certains appartient, par un mystère de charité, à tout le monde » écrivait Paul Claudel

Cette phrase me semble aujourd’hui particulièrement appropriée aux pèlerins de Notre Dame de Chrétienté : chaque pèlerin, quel qu’il soit, est en effet, si l’on suit le grand poète français, à la fois un « certain » et un « tout le monde », ou encore le bonheur de chaque pèlerin appartient à tout le monde, et le bonheur de certains appartient également à chaque pèlerin. Et ce, sans s’arracher les cheveux ni les couper en quatre, bien que la référence au génial écrivain du Soulier de satin puisse, j’en conviens, évoquer de telles tractations !

Remarquons tout d’abord que c’est bien « par un mystère de charité » que ce petit miracle de chaque Pentecôte s’accomplit. Le Saint-Esprit, troisième personne de la Sainte Trinité, est ce nœud d’amour qui unit le Père et le Fils, en procédant de Leur amour, et c’est bien Lui qui protège notre pèlerinage de Chrétienté. Sans Lui, nous ne pouvons rien faire ! Mystère de charité, aussi, qui est celui de l’Eglise, vivifiée par sa tête, le Christ, mort par amour pour nous. Sur des bases ainsi stables, voyons l’enseignement de l’écrivain.

Le bonheur de certains, dit-il, appartient à tout le monde. Le mois de février, qui s’allonge démesurément entre les joies de Noël et l’ascèse quadragésimale, paraît propice à la douce somnolence de l’hibernation. Mais les Français ne sont pas de la race des ours ! Ils sont de la race d’un saint Bernard, d’une sainte Thérèse de Lisieux, d’un saint Théophane Vénard ! Prêcher, prier, évangéliser et baptiser sans relâche, en un mot se sacrifier. La France est le pays qui a fourni le plus de missionnaires. Le cardinal Sarah, qui nous a tant honorés l’année dernière, aime à redire qu’il doit la pourpre de son cardinalat au sang des missionnaires français venus dans sa terre natale. « Seigneur, le zèle de ta maison me consume », dit l’Ecriture Sainte. En ces temps de vent, de froidure et de pluie, laissons-là nous aussi nos manteaux, pour nous vêtir de livrées jolies et de broderies. Un missionnaire, c’est d’abord un saint, un « contemplatif en action » (Redemptoris missio). C’est en ce sens que le bonheur de certains appartient à chaque pèlerin, à un « tout le monde » qui englobe aujourd’hui chaque marcheur et ange gardien de Pentecôte. Le sommeil en hiver est fatal au voyageur...

Amis pèlerins, debout ! Il est temps de réveiller votre entourage, de réfléchir au chapitre où vous pèlerinez, de le grossir par votre zèle apostolique, et de nourrir le dit zèle ! Comment ? C’est tout simple : participez aux récollections régionales, venez soutenir vos chefs de chapitre et vous rassasier de la bonne parole de nos aumôniers, venez préparer votre marche, et raffermir vos pieds par l’accroissement des connaissances.

Votre aimable région est dépourvue de chapitre ? Votre paroisse se meurt d’inexistence au sein du pèlerinage ? Faites advenir le printemps et les fleurs sur ces terres glacées et désolées ! Fondez votre chapitre, en écrivant à votre chef de région ! 

Que les esprits timides et débordés se rassurent : notre patronne des missions est bien la carmélite de Lisieux, qui depuis son couvent sut être une âme missionnaire d’élite. Et c’est bien le conseil de Dom Chautard « Qui ne connaît cette parole de saint Bernard aux apôtres : Si vous êtes sage, soyez des réservoirs et non des canaux (...). Le canal laisse écouler l'eau qu'il reçoit sans en garder une goutte. Le réservoir au contraire se remplit d'abord, puis, sans se vider, verse un trop-plein toujours renouvelé dans les champs qu'il fertilise. Combien qui, adonnés aux œuvres, ne sont jamais que des canaux et restent eux-mêmes à sec alors qu'ils s'efforcent de féconder les cœurs ! ». Depuis votre prière quotidienne, chaque pèlerin pourra assurer le bonheur de tous, puisque prier pour tout le monde !

Mais aussi, le bonheur de chaque pèlerin appartient à tout le monde. A savoir que « toute âme qui s’élève élève le monde ». Tout le monde, ce sont nos communautés religieuses amies qui, depuis leur cloître, font monter leurs prières vers Dieu pour chaque pèlerin. Tout le monde, c’est l’Eglise triomphante – et j’ajouterais française – qui, du haut du ciel, contemple ses descendants, ceux de chez nous, qui sont encore militants. Le missionnaire est un témoin de l’amour de Dieu, et dans ce sens, le bonheur que reçoit chaque pèlerin ne lui appartient pas, mais devient vitrail de l’amour de Dieu pour les autres, chacun étant coloré par la Grâce à sa façon.

Chacun reflète l’Aventure, qui est celle de la Foi, de l’Espérance et de la Charité. Saint Grégoire écrit ainsi « L'apostolat ne consiste pas à courir après les âmes, mais à être tel que les âmes viennent à vous ». Saint Benoît-Joseph Labre, le mendiant missionnaire, saint François de Sales dans son évêché protestant, le Bienheureux Charles de Foucauld dans son ermitage sont, chacun à leur manière, des missionnaires-vitraux. 

Amis pèlerins, votre bonheur appartient à tous, et le bonheur de certains dépend de vous. C’est encore un écrivain français qui nous dit, fin connaisseur qu’il était des grandes vérités de la nature : « Et ce champ inculte où tu marches attend non pas que tu pleures sur sa mauvaise végétation, mais que tu le défriches pour y semer le bon grain. Là où il n’y a pas d’amour, mettez de l’amour et vous tirerez de l’amour ». A bientôt sur les routes de Chartres, dans cette campagne beauceronne qui n’attend que votre amour !

 

Vous voulez sortir de votre hibernation alors rejoignez-nous en vous proposant auprès de votre chef de région ! (http://www.nd-chretiente.com/index-site.php?file=pelerinage/contact-chapitres)

Vous voulez aider durant l’année et marcher durant le pèlerinage alors n’hésitez pas les anges gardiens ont besoin de votre aide dès maintenant ! (angesgardiens@nd-chretiente.com)

Vous voulez aider les pèlerins qui marchent auprès des chapitres familles alors écrivez-nous ! (familles@nd-chretiente.com)

Vous êtes à l'autre bout du monde et vous voulez nous aider à distance, nous avons besoin de vous ! (recrutement@nd-chetiente.com)

Vous l’aurez compris la direction des pèlerins (DIRPEL) recrute et vous invite dès maintenant à nous proposer vos talents ! (recrutement@nd-chetiente.com)

 

Sursum corda !

La Direction des Pèlerins

 

mercredi 20 février 2019

Lettre ouverte aux Présidents des conférences épiscopales

Les cardinaux Burke et Brandmüller ont décidé de rendre publique la lettre qu’ils adressent à leurs confrères évêques, présidents des conférences épiscopales du monde, qui se réunissent demain, 20 février, à Rome autour du Pape. Ce n’est pas le « cléricalisme » qui est la cause du mal, mais le fait que l’esprit du monde a pénétré le clergé. A la racine du mal est l’effondrement doctrinal dans l’Eglise, où l’on s’est éloigné de la vérité de l’Evangile

 

Chers Confrères, Présidents des conférences épiscopales,

Nous nous adressons à vous avec une grande tristesse.

Le monde catholique est désorienté et se demande avec angoisse : où va l'Église ?

Face à la dérive en cours, il semble que le problème se réduise à celui des abus sur les mineurs – un crime horrible, tout particulièrement quand il est commis par un prêtre, mais qui n'est qu'un élément d'une crise bien plus vaste. Telle une plaie, la cause homosexuelle se répand dans l'Église, promue par des réseaux organisés et protégée par un climat de complicité et d'omertà. Les racines de ce phénomène se trouvent évidemment dans ce mélange de matérialisme, de relativisme et d'hédonisme qui refuse absolument l'existence d'une loi morale absolue, c'est-à-dire qui ne souffre pas d’exceptions.

On accuse le cléricalisme est d’être responsable des abus sexuels, mais la première et principale responsabilité du clergé n'est pas dans l'abus de pouvoir, mais dans le fait de s'être éloigné de la vérité de l'Évangile. La négation, y compris publique, dans les paroles comme dans les actes, de la loi divine et naturelle, est à la racine du mal qui corrompt certains secteurs de l'Église.

Face à cette situation, cardinaux et évêques se taisent. Vous tairez-vous également lors de la réunion convoquée ce 21 février au Vatican ?

Nous sommes de ceux qui ont interpellé le Saint-Père en 2016 sur les dubia qui divisaient l'Église à l'issue des conclusions du Synode sur la famille. Aujourd'hui, ces dubia non seulement n'ont pas reçu de réponse mais s'inscrivent dans une crise de la foi bien plus générale. Nous voulons par conséquent vous encourager à faire entendre votre voix et à proclamer l'intégrité de la doctrine de l'Église.

Nous invoquons le Saint-Esprit pour qu'il assiste l'Église et éclaire les pasteurs qui la guident. Un acte décisif est aujourd'hui urgent et nécessaire. Nous mettons notre confiance dans le Seigneur qui a promis : « Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20).

Walter Card. Brandmüller

Raymond Leo Card. Burke

 

Tiré de l'Homme Nouveau

Hélie de Saint-Marc, un chemin d'honneur

Journaliste, auteur et réalisatrice, spécialisée dans la Défense, Marcela Feraru se consacre depuis 10 ans à la sauvegarde des témoignages des oubliés de l'Histoire : prisonniers d'HO-CHI-MIN, Harkis, Français d'Algérie, et à la réalisation de films documentaires sur des thèmes méconnus ou volontairement passés sous silence.

Le film Hélie de Saint - Marc, témoin du siècle, soutenu par Jean-Marie Schmitz, Président du Secours de France, et Blandine, fille du Commandant de St Marc,  offre une immersion dans des archives inédites et un regard profondément incarné sur l'Histoire à travers les souvenirs et les écrits d'un combattant.

Hélie de Saint Marc, témoin du siècle nous plonge dans l'histoire de France (1914 – 2014) à travers le témoignage du Commandant de Saint Marc, résistant, déporté, héros des guerres d'Indochine et d'Algérie et auteur de plusieurs ouvrages dont Les Sentinelles du Soir, Les Champs de Braises, L'aventure et l'Espérance et y apporte un éclairage nouveau.

 « J’approche du mystère et je me sens plus démuni qu’un enfant.  À mon âge, c’est peut-être la seule grâce qui reste, cette flamme fragile, si bouleversante, que je veux confier à mes lecteurs. »

« Repiquer chaque matin le riz de nos souvenirs, pour que d’autres en extraient quelques grammes d’humanité, pour les repiquer ailleurs. »

Il était la sentinelle, le veilleur d’une très longue Histoire, le témoin dont parle Pascal quand il dit: « Je ne crois qu’aux témoins qui se font égorger. »« Les témoins, rappelait Saint-Marc, sont le sel d’un pays. De près, ils brûlent la peau car personne n’a envie de les entendre.» Mais surtout, il était une conscience. Ses paroles viennent d’une profonde réflexion, d’une attitude face à la vie restée verticale, même dans les heures les plus noires. Cette réflexion – de l’homme, du soldat - dépasse les instruments de la  philosophie

« Monsieur le président, on peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c’est son métier. On ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de mentir, de se renier, de se parjurer… » - disait il, devant le Haut Tribunal Militaire, réuni pour juger sa participation au putsch d ‘Alger. C’est le credo qui l’a accompagné tout au long de sa carrière militaire, à Buchenwald comme en Indochine ou en Algérie.

Le XXième siècle fut, peut être, le pire, le plus sanglant, le plus terrible. Le Nazisme, le Communisme, le terrorisme ont endeuillé l’humanité plus que ne l’a fait tout le reste de l’histoire. Quelle attitude devant de telles épreuves ? Quels enseignements ? Comment retirer le bien au milieu du mal absolu ? Comment préparer l’avenir pour que les crimes du passé ne se reproduisent pas ?...

C’est sur ces questions qu’Hélie de Saint-Marc a médité et écrit, avec la sagesse qui vient de l’expérience et le talent d’un grand écrivain. 

QUELQUES CITATIONS

Déportation

« Avant mon séjour dans les camps de concentration, je pensais que le pire venait d'ailleurs. J'ai trouvé le pire chez les autres et aussi en moi. Ce n'est pas l'abandon des siens qui est le plus dur à vivre, mais la déchéance de l'homme en soi. La conscience part en lambeaux. L'extrême humiliation transforme les hommes en coupables. C'est la tristesse des déportés. »

 « Les seuls édifices qui tiennent sont intérieurs. Les citadelles de l'esprit restent debout plus longtemps que les murailles de pierre. » 

"Atteindre l’autre rive, faire un pas puis l’autre, marcher, ne pas penser, ne pas regarder, trouver encore la force au-delà de mes forces, chercher le visage de ma mère, ne pas pleurer, penser à tout le courage accumulé, ne pas fermer les yeux, surtout ne pas glisser, forcer encore, percer le mur, oublier les aboiements, chercher un appui."

Légion étrangère

« Dans ma mémoire si chargée d’évènements de toutes sortes, les légionnaires que j’ai commandés occupent une place écrasante. La Légion fut la grande affaire de ma vie. »

« Ma passion pour la Légion est sans doute liée à la méfiance pour la comédie humaine que j’ai acquise dans les camps de concentration. »

« J’ai tout de suite aimé ces hommes, dont j’ai dû envoyer une partie à la mort. Leur mémoire les blessait comme un silex. Ils possédaient la fraternité de ceux qui n’ont plus rien et se raccrochent les uns aux autres. Je voulais leur donner un respect à la hauteur de ce qu’ils avaient perdu. »

Indochine

« Une guerre orpheline est une guerre sans père, sans nom et sans reconnaissance. C’est celle que nous avons connue, de 1948 à 1954, dans les criques de pierre et les campements de fortune, décor de notre jeunesse. Les morts furent nombreux. Près de cent mille de nos camarades ont laissé leur vie en Indochine : vingt mille soldats de nationalité française, onze milles légionnaires, quinze mille Africains et plus de cinquante mille Vietnamiens, supplétifs et soldats réguliers. Jaunes, Noirs, Blancs, nous nous battions pour une cause qui laissait la métropole indifférente. »

« Ce peuple mélancolique et réservé, romantique et cruel, et sa terre imbibée de songe nous ont donné des raisons de vivre, lorsque les raisons de mourir nous manquaient parfois. Il y avait tant de beauté étalée, une telle richesse intérieure, un tel torrent d’émotions inconnues, tant d’odeur et de lumière, que nous n’avons pas hésité à jeter notre peau dans la balance pour que le Vietnam échappe aux camps de rééducation, à la pensée automatique, à la censure, aux mausolées sinistres, à la gymnastique du matin et aux mots d’ordre crachés par les haut-parleurs. »

« Tout au long de mon existence, j’ai poursuivi sans relâche ces instants éphémères où l’humanité des autres m’a révélé, fût-ce avec douleur, ma propre humanité dans sa face caché, sa part manquante. Certains soir, si l’on m’avait proposé de rester au Vietnam jusqu’à la fin de mes jours, j’aurais répondu oui. »

Algérie

« Sur cette terre calcinée, j’ai vécu des heures périlleuses. J’ai risqué ma vie et celle de mes légionnaires. Pris dans un engrenage qui dépassait le destin de chacun d’entre nous, j’ai cru de tout mon être à une solution de justice. Je me suis battu pour elle avant de me révolter contre le pouvoir de mon pays, parce qu’on avait tout dit, tout fait pour nous rendre fous. Je suis donc devenu un détenu politique et un proscrit… »

« La bataille d’Alger posait évidemment un cas de conscience. Bien sûr, il y a eu des interrogatoires qui n’auraient pas dû être. Mais au-delà de quelques comportements individuels empreints de vice et aisément condamnables, le jugement que l’on porte sur la grande masse des interrogatoires « sous contrainte » est affaire d’échelle de valeurs. »

« Parfois la guerre c’est le combat d’un bien contre un autre bien, parfois d’un mal contre un autre mal. »

La révolte

« Nous avons été les victimes d’un mensonge organisé, martelé, aux conséquences terribles. Le double langage en Algérie atteignait à cette époque des sommets que l’on a du mal à restituer aujourd’hui. En 1960, lors d’une tournée d’inspection, le général de Gaulle lui-même a juré : « Moi vivant, jamais le drapeau vert et blanc du FLN ne flottera sur AlgerSi l’armée avait été la seule victime de ce leurre, sa duplicité aurait été acceptable. Mais la présence de centaines de milliers d’Algériens que nous engagions chaque jour à nos côtés transformait ce jeu de go politicien en abus de confiance. Á Mostaganem, le FLN avait abattu à neuf reprises le porte-drapeau des anciens combattants musulmans. Dix fois, un autre volontaire avait pris sa place. Les harkis et les moghaznis n’étaient pas seuls. Il y avait les élus des scrutins de 1958, les caïds, les fonctionnaires …Ces hommes et ces femmes avaient misé leur vie en rejoignant les rangs français. Ils avaient droit à autre chose qu’à du vent. »

« Avant de nous juger, j’aimerais que les jeunes générations sachent par quelles angoisses nous sommes passés lorsque nous avons compris que, dans le conflit algérien, le général de Gaulle utilisait comme des armes courantes le mensonge, la duplicité et le cynisme. Quelque chose de vital et de définitif s’est cassé en nous qui ne vivra plus jamais. »

« Sur la lame du rasoir, j’ai fait basculer mon destin…Je n’avais pas prémédité cette décision. Si contestable qu’elle puisse paraître aux yeux de certains, elle correspond à une suite logique dans ma propre vie, que je n’ai pas à regretter. Un homme doit toujours garder en lui  la capacité de s’opposer et de résister. Trop d’hommes agissent selon la direction du vent. »

Témoigner

« Pour certaines émotions, il n’y a ni passé ni avenir, mais une sorte d’éternité. »

« L’Histoire est un orage de fer qui hache les hommes. Après, il faut recueillir les cendres, comprendre, raconter. Les témoins sont le sel d’un pays »

« Je pense aujourd’hui que la parole est un don que l’on offre à autrui. »

Un DVD exceptionnel, au prix de 15€, à commander au 29, rue de Sablonville  – 92200 Neuilly sur Seine ou par mail à : contact@secoursdefrance.com

Pour toute commande en nombre (pensez à votre famille !!!) des tarifs spéciaux peuvent être demandés par mail

Lundi 18 février 2019

La Royauté du Christ conduit à la paix sociale

Notre Seigneur est Roi : « Il faut donc qu'il règne sur nos intelligences: nous devons croire, avec une complète soumission, d'une adhésion ferme et constante, les vérités révélées et les enseignements du Christ. Il faut qu'il règne sur nos volontés: nous devons observer les lois et les commandements de Dieu. » Pie XI, Quas Primas, 11 décembre 1925

La paix existe dans notre âme lorsque nous savons peu à peu donner à Notre Seigneur sa vraie place : la première en tout. Il doit régner sur toutes nos affections, sur toutes nos passions, sur toutes nos vertus. Notre Sauveur est l’unique Seigneur et Maître de toute chose, Il faut lui consacrer tout ce qui est à nous et en nous : nos cœurs et chacune des affections qui l’animent ; nos intelligences, toutes nos études intellectuelles, toutes nos pensées, tous nos jugements, toutes nos opinions, nos habitudes intellectuelles.

Devant la Seigneurie de notre divin Roi, il faut abdiquer toute propriété sur notre esprit, notre âme, notre cœur, nos amitiés, que sais-je encore ? Il est Seul Seigneur et Maître de toute chose. Pour avoir la paix dans la famille, il faut la Royauté de Jésus en icelle. « Il n'y a lieu de ne faire aucune différence entre les individus, les familles et les Etats; car les hommes ne sont pas moins soumis à l'autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. Il est l'unique source du salut, de celui des sociétés comme de celui des individus: Il n'existe de salut en aucun autre; aucun autre nom ici-bas n'a été donné aux hommes qu'il leur faille invoquer pour être sauvés). » Pie XI, Quas Primas

La paix ne peut exister dans la famille que si la royauté de l’amour du Christ est instaurée dans cette société fondamentale. « Il faut qu’il règne » (I Cor XV, 25) et ce dans nos cœurs, dans notre famille et aussi dans notre Nation. Pour ce règne, il faut pilonner les positions libérales et mener une guerre incessante à la laïcité et au naturalisme qui ne sont que des formes d’impiété et d’apostasie pour notre pays qui autrefois se proclamait fièrement catholique…

Notre-Seigneur « est l'unique auteur, pour l'État comme pour chaque citoyen, de la prospérité et du vrai bonheur: “La cité ne tient pas son bonheur d'une autre source que les particuliers, vu qu'une cité n'est pas autre chose qu'un ensemble de particuliers unis en société. Les chefs d'État ne sauraient donc refuser de rendre - en leur nom personnel, et avec tout leur peuple - des hommages publics, de respect et de soumission à la souveraineté du Christ; tout en sauvegardant leur autorité, ils travailleront ainsi à promouvoir et à développer la prospérité nationale. » Pie XI, Quas Primas

La paix ne peut exister dans notre chère France que si la royauté de l’amour du Christ est ré-instaurée. Elle semble définitivement perdue ; pourtant, là encore, le Magistère nous maintient dans une sainte Espérance. « Si les hommes venaient à reconnaître l'autorité royale du Christ dans leur vie privée et dans leur vie publique, des bienfaits incroyables - une juste liberté, l'ordre et la tranquillité, la concorde et la paix - se répandraient infailliblement sur la société tout entière. » Pie XI, Quas Primas

Cette paix, Notre Seigneur Jésus Christ l'a laissée à ses disciples avant sa mort comme un trésor inestimable en disant : " Je vous laisse ma paix, je vous donne la paix " (Jn 14, 27). L'Apôtre en parle aussi en ces termes : " Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ " (Ph 4, 7).Si l'homme ne méprise pas les biens de ce monde, il ne peut avoir la paix. La paix s'acquiert par des tribulations. Celui qui veut plaire à Dieu doit traverser beaucoup d'épreuves. Rien ne contribue plus à la paix intérieure que le silence et, si possible, la conversation incessante avec soi-même et rare avec les autres. Nous devons donc concentrer nos pensées, nos désirs et nos actions sur l'acquisition de la Paix de Dieu et crier incessamment avec l'Église : " Seigneur ! Donne-nous la paix ! »

Comment conserver la paix de l'âme ? De toutes nos forces il faut s'appliquer à sauvegarder la paix de l'âme et à ne pas s'indigner quand les autres nous offensent. Il faut s'abstenir de toute colère et préserver l'intelligence et le coeur de tout mouvement inconsidéré. Un exemple de modération nous a été donné par Grégoire le Thaumaturge. Abordé, sur une place publique, par une femme de mauvaise vie qui lui demandait le prix de l'adultère qu'il aurait soi-disant commis avec elle, au lieu de se fâcher, il dit tranquillement à son ami : Donne-lui ce qu'elle demande. Ayant pris l'argent, la femme fut terrassée par un démon. Mais le saint chassa le démon par la prière. S'il est impossible de ne pas s'indigner, il faut au moins retenir sa langue... Afin de sauvegarder la paix, il faut chasser la mélancolie et tâcher d'avoir l'esprit joyeux... Quand un homme ne peut suffire à ses besoins, il lui est difficile de vaincre le découragement. Mais ceci concerne les âmes faibles. Afin de sauvegarder la paix intérieure, il faut éviter de juger les autres. Il faut entrer en soi-même et se demander " Où suis-je ? "Il faut éviter que nos sens, spécialement la vue, ne nous donnent des distractions : car les dons de la grâce n'appartiennent qu'à ceux qui prient et prennent soin de leur âme.

Institut du Christ Roi

Dimanche 17 février 2019

Notre-Dame des cathédrales

Notre-Dame des cathédrales,

Dans ce pays, vous êtes chez vous.

Notre-Dame des cathédrales,

Veillez sur lui, veillez sur nous.

 

1. Ils ont bâti votre domaine,

Ils ont bâti votre maison,

Ils vous avaient choisi pour Reine, Mère de Dieu, Reine des francs.

 

2. De leurs mains d'hommes ils ont fait Chartres,

Ils ont bâti Auch et Strasbourg

Et dans Paris, ô Notre-Dame,

Vous rayonnez d'un grand amour.

 

3. Vous qui voyez passer les guerres,

O Sainte Mère du Sauveur,

Gardez la paix à notre terre, Donnez la paix à tous les coeurs.

 

4. Un blanc couvre la France

De pierre et de sérénité.

Donnez la grande espérance

Des bâtisseurs de chrétienté.

 

5. Ils ont élevé sur la plaine

Deux tours qui nous montrent les cieux.

Vers elles nous marchons dans la peine

Mais nous avons le coeur joyeux

Marche avec nous Marie sur nos chemins de foi

1. La première en chemin, Marie tu nous entraînes
A risquer notre "oui" aux imprévus de Dieu.
Et voici qu'est semée en l'argile incertaine
De notre humanité, Jésus-Christ, Fils de Dieu.


Marche avec nous, Marie,
Sur nos chemins de foi,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).

2. La première en chemin, en hâte tu t'élances,
Prophète de Celui qui a pris corps en toi.
La parole a surgi, tu es sa résonance
Et tu franchis des monts pour en porter la voix.

3. La première en chemin, pour suivre au Golgotha
Le fils de ton amour que tous ont condamné,
Tu te tiens là, debout, au plus près de la Croix
Pour recueillir la vie de son cœur transpercé.

4. La première en chemin avec l'Eglise en marche
Dès les commencements, tu appelles l'Esprit!
En ce monde aujourd'hui, assure notre marche;
Que grandisse le corps de ton fils Jésus-Christ
 

Laudemus Virginem

Canon à 2 voix

Laudemus Virginem, Mater est,
Et ejus Filius, lhesus est.
Plangamus scelera, acriter
Sperantes in lhesum, jugiter.

Louons la Vierge qui est mère :
et son fils qui est Jésus.
Confessons sans faillir nos péchés
sans cesser d’espérer en Jésus.

Je vous salue Marie, à Dieu vous avez plu

Je vous salue Marie,

À Dieu vous avez plu,

Vierge qu’Il a choisie

Pour nous donner Jésus.

 

1. L’ange envoyé du Père

S’incline devant vous,

Annonçant le mystère :

Dieu va venir chez nous !

 

2. Par votre foi profonde,

Servante Seigneur,

Voici qu’enfin le monde

Accueille le Sauveur !

 

3. Vous êtes bienheureuse,

Vous qui ne doutez pas.

Ô Reine gracieuse,        

Dieu vous couronnera ! 

De votre aide Vierge Sainte

Je mets ma confiance,

Vierge, en votre secours,

Servez-moi de défense,

Prenez soin de mes jours ;

Et quand ma dernière heure

Viendra fixer mon sort,

Obtenez que je meure

De la plus sainte mort.

 

Sainte Vierge Marie,

Asile des pécheurs,

Prenez part, je vous prie,

A mes justes frayeurs :

Vous êtes mon refuge,

Votre Fils est mon Roi,

Mais Il sera mon Juge,

Intercédez pour moi.

 

Ah ! Soyez-moi propice

Avant que de mourir,

Apaisez Sa justice,

Je crains de la subir ;

Mère pleine de zèle,

Protégez votre enfant,

Je vous serai fidèle

Jusqu’au dernier instant.

 

A dessein de vous plaire,

O Reine de mon coeur !

Je promets de rien faire

Qui blesse votre honneur :

Je veux que, par hommage,

Ceux qui me sont sujets,

En tous lieux, à tout âge,

Prennent vos intérêts.

 

Voyez couler mes larmes,

Mère du bel Amour ;

Finissez mes alarmes

Dans ce mortel séjour :

Venez rompre ma chaîne,

Pour m’approcher de vous,

Aimable Souveraine,

Que mon sort serait doux !

 

Vous êtes, Vierge Mère,

Après Dieu, mon support ;

Je sais qu’Il est mon Père,

Mais vous êtes mon fort :

Faites que dans la gloire,

Parmi les bienheureux,

Je chante la victoire

Du Monarque des cieux.

Les 7 péchés capitaux : 1er volet

« Auras-tu l'oeil mauvais parce que moi je suis bon ? »

L'ENVIE.

Vous savez le sens spirituel de cette parabole. Mais aujourd'hui, pour ouvrir la série des 7 péchés capitaux, arrêtons-nous au sens moral. « Auras-tu l'oeil mauvais parce que moi je suis bon  » ?  C'est le reproche du maître de la vigne à l'ouvrier de la première heure dans l'Evangile de ce dimanche. C'est... l'envie démasquée. C'est cela, l'envie, la jalousie ; avoir l'oeil mauvais sur un bienfait de Dieu ou d'autrui.

« Jaloux, moi,... jamais » ?

En fait, c'est un défaut très « démocratique »... Nous avons tous la triste faculté d'être jaloux ; soit par penchant (ce qui n'est pas encore une faute), soit en acte. Remarquons par exemple la réaction des apôtres. Il leur est promis de siéger avec le Christ dans son Royaume, et s'ensuit aussitôt la première querelle de préséance. St Pierre, invité à suivre le Christ ressuscité, s'inquiète... de savoir ce qui est prévu pour St Jean..

« Les envieux mourront, mais non jamais l’envie ». Il y a une très longue procession des envieux dans l’histoire des anges et des hommes. Evitons d'y prendre place, tâchons d'en sortir.

D'abord, qu'est-ce que l'envie, et la jalousie?

L’envie ; la tristesse de l'avoir… « Qu'est-ce que les autres ont reçu? » ; Caïn jalouse le sacrifice d’Abel, et l’agrément divin. Pour nous, ce peut être, selon les âges et situations : un jouet - une attention - un diplôme ou un grade - une place, une responsabilité, un pouvoir - un succès - un charme - un niveau de vie - des relations, une amitié - une vertu.

La jalousie ; la tristesse de l'être... « Qu'est-ce que sont les autres ? » Caïn retourne son envie contre Abel-même.

Quels sont les « indices », les « signaux » de l'envie ?

  • Tristesse systématique : Pour quoi ? pour tout bien d’autrui. Ecoutez la jalousie du petit enfant; « ce n’est pas juste ». Ecoutez celle de l'adulte… Plus discrète, elle passe éventuellement par un silence affecté, une froide indifférence.
  • Aigreur, amertume : jamais de félicitations, d’encouragements, de compliments aux autres.
  • Bouffée de joie malsaine… devant le mal d’autrui. « Bien fait ! ».
  • Critique lourde, longue : de tout revers, maladresse, échec. « Prends ça ».
  • Destruction verbale, physique : la jalousie construit peu, et détruit beaucoup. Elle n'édifie pas, mais scandalise. Voyez la reine jalouse d’être « la plus belle », qui détruit même sa propre beauté, pour se débarrasser de sa rivale Blanche Neige…
  • Honte : on nie, on dissimule. On se rassure. « Jaloux ? Moi ? Jamais ! J'ai passé l'âge...»
  • Egocentrisme et captation : on ne s’occupe pas (assez) de moi, même un instant, même pour une bonne raison? Insupportable. Je suis pourtant aimé en particulier, par Dieu, par le prochain même? Insuffisant. Je dois être premier, et seul aimé. La jalousie asphyxie l’amour et l’amitié. Elle transforme l'attention et la confiance en soupçon et possessivité. Le jaloux voit la vie et le monde en forme de piédestal, non de podium. Quelle différence ? Sur un piédestal, il n'y a qu'une seule place ; la sienne, évidemment.
  • Agitation car seul le malheur des autres le repose. Seul l’entourage qui « vaut moins que lui » le met à l'aise.

Est-ce un péché capital ?

Oui... Il commande et explique bien d'autres fautes

  • contre le prochain… De la jalousie, on passe à la colère, puis la vengeance et la destruction. « Non, je ne puis souffrir un bonheur qui m’outrage...». Division, esprit de parti... car la jalousie veut rallier à sa cause... Elle se cherche des complices contre une personne, une œuvre. Devant témoins, à plusieurs, c’est plus drôle.
  • Contre Dieu : ingratitude, tristesse, murmure, reproche envers la Providence. L'envieux oublie ou omet facilement de rendre grâce.
  • Contre soi-même : ressentiment, amertume, mépris injuste, haine de soi. La Sainte Ecriture parle du grincement de dents des impies, sur terre et en enfer. Elle évoque également l'âme rétrécie ou desséchée par l'envie. « De l'amour j'ai toutes les fureurs (...) Que fais-je ? où ma raison se va-t-elle égarer ? Moi jalouse ! »

Quels sont les moyens d'en finir ?

  • D'abord l'examen de conscience, courageux, lucide sur ce point... (s')avouer ce défaut… et aussi les fautes, les actes, les chutes.
  • La méditation sur Dieu, c'est sérieux. Combien nous connaissons peu celui que nous appelons « le Bon Dieu ». Que savons-nous de Lui? L'oeil mauvais se purifie pourtant en se tournant de ce côté-là dans la foi. Dieu est infiniment bon en Lui. Il est ensuite source de tout bienfait hors de Lui. En nous, dans le prochain. N'ayons pas le « syndrome de l'entonnoir » ; ne réduisons pas les bontés de Dieu à nous seuls, nous ne pouvons les recevoir et les épanouir seuls. La jalousie sèche et rétrécit. La charité puisée en Dieu irrigueimprègnedilate dans le bien.
  • Chercher, voir, dire le bien vrai ; chez soi, et chez les autres! Tous les jours! Vous ne le voyez pas (bien)? Faites-vous aider par le jugement des « meilleurs » qui vous entourent ; supérieurs, famille, amis, ... et même subordonnés !
  • Rendre grâce. Emerveillement et gratitude ne vont pas de soi, il faut les entretenir et … les dire à Dieu et aux autres! « Bravo, merci, c'est bien... » sont des contrepoids à la jalousie.
  • Accepter aussi nos manques, nos limites. « Quels sont-ils ? En suis-je responsable, coupable... ou pas ? Puis-je, et dois-je changer sur ce point ? »
  • Notre plus grand bien est le bien commun. Donc tout bonheur du prochain augmente le vôtre. Tout progrès du prochain stimule le vôtre. Toute peine du prochain appelle votre compassion. Toute chute du prochain grandit votre humilité.
  • Eviter la jalousie aux autres. Pas d’acception de personnes, d’injustice, d’amour mal ordonné dans l'exercice des responsabilités. Il faut user de justice, de charité, de discrétion, dans la manière de faire du bien. Alors les qualités, talents, vertus éclairent le prochain, sans lui faire de l’ombre. Ils édifient, poussent au bien – sans détruire ou rabaisser.
  • Imiter la joie des saints : St Jean Baptiste est brillant, admiré, exposé, talentueux. Puis retiré, laissé par ses disciples, « doublé » par Notre Seigneur, et même « mis à l'ombre ». ses quelques fidèles sont jaloux du Christ. « Il est l'époux; l'ami de l'époux, qui se tient là et qui l'entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l'époux: cette joie, qui est la mienne, est parfaite. Il faut qu'il croisse, et que je diminue».

samedi 16 février 2019

Ave Regina Caelorum

Ave, Regina cælorum

Ave, Domina angelorum,

Salve, radix, salve, porta

Ex qua mundo lux est orta.

 

Gaude, Virgo gloriosa,

Super omnes speciosa ;

Vale, o valde decora

Et pro nobis Cristum exora.

 

Salut, Reine des cieux !

Salut, Reine des Anges !

Salut, tige féconde !

Salut, porte du Ciel !

Par toi la lumière s’est levée sur le monde.

 

Réjouis-toi, Vierge glorieuse,

Belle entre toutes les femmes !

Salut, splendeur radieuse,

Implore le Christ pour nous.

Ave Maria de Fatima

Ave, ave, ave Maria

Aven ave, ave Maria

 

1. Dans la lande claire,

Sur un arbrisseau

La Dame en lumière

Parle aux pastoureaux.

 

2. Priez pour le monde

Rempli de pécheurs.

Que la grâce abonde

Dans les pauvres cœurs.

 

3. C'est la Vierge Mère

Qui pour nous sauver,

Descend sur la terre

Et vient nous parler.

 

4. Par vos sacrifices,

Payez leur tribut,

Soyez les prémices

De l'humain salut !

 

5. Des maux de la guerre

Le monde souffrait,

Et l'Europe entière

En sang se montrait.

 

6. Disons le Rosaire,

Convertissons-nous !

Au ciel, notre Mère

Nous conduira tous !

 

7. Le mal à combattre,

Ce sont nos péchés :

Aux trois petits pâtres

Marie dit "Priez".

Angelus

V. L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie

R/ Et elle conçut du Saint-Esprit

Je vous salue Marie, pleine de grâce,

Le Seigneur est avec vous,

Vous êtes bénie entre toutes les femmes,

Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, mère de Dieu,

Priez pour nous, pauvres pécheurs,

Maintenant, et à l'heure de notre mort.

V. Voici la Servante du Seigneur

R/ Qu’il me soit fait selon votre parole.

Je vous salue Marie...

V. Et le Verbe s’est fait chair

R/ Et il a habité parmi nous.

Je vous salue Marie...

V. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu

R/ Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.

Prions :

Daignez Seigneur répandre Votre grâce dans nos âmes, afin qu’ayant connu par la voix de l’ange l’Incarnation de Votre Fils Jésus-Christ, nous parvenions, par Sa Passion et par Sa croix, à la gloire de la résurrection. Par le même Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il

 

Viens Esprit de sainteté

Viens, Esprit de sainteté,

Viens, Esprit de lumière,

Viens, Esprit de feu,

Viens, nous embraser

 

1. Viens, Esprit du Père, sois la lumière,

Fais jaillir des cieux ta splendeur de gloire.

 

2. Viens, onction céleste, source d'eau vive,

Affermis nos cœurs et guéris nos corps.

 

3. Esprit d'allégresse, joie de l'Eglise,

Fais jaillir des cœurs, le chant de l'Agneau.

 

4. Fais-nous reconnaître l'amour du Père,

Et révèle-nous la face du Christ.

 

5. Feu qui illumines, souffle de la vie,

Par toi resplendit la croix du Seigneur.

 

6. Témoin véridique, tu nous entraînes

A proclamer : Christ est ressuscité !

 

     

« Prélude » pour une « suite »...

« Béni soit le Seigneur mon Dieu qui éduque mes mains pour le combat,

et mes doigts pour la guerre !

Mon bienfaiteur et ma forteresse, ma haute retraite et mon libérateur,

mon bouclier, mon refuge, celui qui m’assujettit mon peuple ! »

Peut-être aurez-vous reconnu les paroles prononcées par Barry Peper, l'excellent sniper d'Il faut sauver le soldat Ryan. En fait, c'est un extrait du psaume 144 que le tireur d'élite récite du haut de son clocher, tout en visant et décimant ses ennemis.

Chers amis, nous voici au temps de Septuagésime....

Septuaginta = 70. C'est un compte à rebours avant la fête de Pâques (environ J – 70). C'est aussi un seuil du Carême. Silence de l'Alleluia et du Gloria aux dimanches et féries... Couleur violette... chants plus graves du Trait...

La septuagésime nous introduit au temps du Carême.

40 jours d'exercice... l'« OPEX » spirituelle de l'Eglise de la terre. Mais on n'envoie pas un soldat se battre sans entrainement, sans manœuvre, sans préparation. Et bien, c'est cela, la Septuagésime. En fait le combat spirituel est aussi réel que celui du sniper sus cité.

« La vie et la mort s'affrontèrent en combat singulier,

le prince de la vie a enduré la mort ;

vivant, Il règne désormais ! (1) »

Il ne faut pas entendre de l'extérieur ce chant de triomphe de Pâques ! Il ne faut pas regarder l'arène en spectateur, il faut y descendre. L'arène... c'est notre vie. Le champs de bataille, c'est l'Eglise et nos âmes.

Et les soldats... c'est nous. Mais oui !

Souvenons-nous de « l'onction du lutteur » ; un prolongement du baptême est d'être les « lutteurs de Dieu ».

Souvenons-nous encore de l'onction de la confirmation, qu'on reçoit sur le front pour ne jamais rougir du Christ et de l'idéal chrétien. Et puis le soufflet reçu, symbole et annonce des contradictions, des luttes à endurer pour le Nom de Jésus... et en même temps, le souhait de l'évêque ; « Pax tecum ».

Gardons la paix, oui, mais celle de Dieu, et … la paix dans le combat spirituel !

« Ennemi en vue... »

Où en sommes-nous dans le combat spirituel ?

Quelle faiblesse, quel manque, quelle défaite éventuellement récurrente ?

Quel défaut dominant entrainant facilement en nous les autres défaites et redditions?

Bref, quelle résistance à l'amour de Dieu et du prochain ?

Qui sont nos alliés, nos ennemis ?

La guerre terrestre a eu ses grands noms , le combat spirituel aussi !

La guerre terrestre a eu ses stratèges, génies, chefs; Jules César, Du Guesclin, Vauban, Charette, Napoléon , Clausewitz, Rommel et Montgomery, Patton, Giap, … tant d'autres...

Le combat spirituel a ses saints, docteurs de l'Eglise, auteurs utiles. A leur suite (2), avec beaucoup de gratitude envers leur héritage spirituel, voici une « petite série» sur les 7 péchés capitaux. Pour les retenir, c'est assez simple ; GALOPEC – Gourmandise, Avarice, Luxure, Orgueil, Paresse, Envie, Colère.

Nous marcherons ainsi de dimanche en dimanche vers le temps de la Passion, la Semaine Sainte et Pâques.

Ces quelques réflexions seront utiles et profitables si elles aident notre entrainement spirituel,

  • en nous aidant à démasquer l'ennemi,

  • en nous fournissant les bonnes « armes spirituelles »

  • en nous faisant pratiquer les vertus opposées au défaut que nous aurons identifié et « visé »

  • en nous fortifiant dans l'amour de Dieu et du prochain, qui est le fin mot de ce combat spirituel.

 

Sans plus attendre donc, … « Première bataille ; l'envie ».

 

Abbé Garnier

(1) Séquence Victimae Paschali, Dimanche de Pâques, Missel Romain (attribué à Wipon, clerc de la cour de Charlemagne).

(2) On recommande en particulier ;

- St Thomas d'Aquin, Questions disputées sur le mal, Editions NEL, question 8.

- Lorenzo SCUPOLI, le Combat spirituel.

- P.IDE et L.ADRIAN, 7 péchés capitaux, ou ce mal qui nous tient tête,Ed. Mame, 2002.

- Mgr F. SHEEN, La formation du caractère, Ed. Du Laurier, 2005 (tiré à part de l'ouvrage « Dépassons-nous ! », traduit de l'americain en 1953).

 
 

 

Défendre le bien commun sans la guerre, est-ce possible ?

En quoi la paix constitue-t-elle un bien commun ?

La « paix » est avec la « liberté » et l’ « amour », est un des mots les plus galvaudés.

La Paix selon le monde n’est que l’absence de guerre ; la liberté de laisser se développer les passions les plus désordonnées ; la mise sur le même plan de l’erreur et de la vérité ; du bien et du mal…Cette paix-là est cause de désordre. La Paix pour le chrétien est selon l’expression de saint Augustin, la tranquillité de l’ordre. Le plein épanouissement de l’ordre créé par Dieu. Elle est fondée sur des relations harmonieuses entre les citoyens se basant sur le respect de l’autorité et une saine obéissance, chacun et chaque chose étant à sa place. Elle doit être associée à la justice, à la charité et à la vérité sans lesquelles il n’y a pas de paix véritable et durable. Or les hommes et les Chrétiens eux-mêmes sont loin d’être dirigés par ces vertus. C’est la raison pour laquelle la paix est fragile, précaire.

La paix ne va jamais de soi car le cœur des hommes est ainsi fait qu’il se complaît dans l’affrontement. La nature des choses, ce n’est pas l’équilibre et l’harmonie, c’est le désordre. Le désordre c’est la règle du monde, l’ordre c’est l’exception. C’est la raison pour laquelle la paix est le fruit d’une volonté ferme et d’un combat. Elle est l’apanage des forts. Cette paix là non seulement constitue un bien commun mais elle est la condition nécessaire à la préservation et à l’épanouissement de tous les autres.

Les papes tout au long de l’histoire et spécialement au XXe siècle n’ont cessé de la défendre et de chercher à la promouvoir. Pendant la Première Guerre mondiale, les deux seules tentatives de restauration de la paix ont été le fait du pape Benoit XV et du seul chef d’État authentiquement chrétien, Charles d’Autriche. Ce grand monarque était aussi un soldat. Il savait que cette guerre était une guerre civile et qu’elle mettait en péril la Civilisation. Il est symptomatique que toutes les puissances laïques et ouvertement anti chrétiennes aient tout fait pour faire échouer ces tentatives.

S’agit-il du même bien commun lorsqu’aujourd’hui des opérations militaires extérieures sont conduites ?

Nous vivons dans un monde interdépendant, dans lequel un événement lointain peut avoir très vite des répercussions dramatiques dans notre pays. On doit rejeter l’idéologie mondialiste qui coupe les individus de leur culture et de leurs racines, qui veut faire de l’homme un consommateur interchangeable mais on ne peut pas combattre la mondialisation qui est un fait.

On ne peut pas vivre en autarcie et se désintéresser de l’environnement international. Dans ce cadre, la France a des responsabilités par la place qu’elle occupe au sein de l’organisation des Nations Unies, par son histoire, par les liens forts qui la rattachent à ses anciennes colonies en Afrique. La justification de nos interventions en Afrique, c’est d’y maintenir autant que possible une certaine stabilité pour promouvoir son développement.

En agissant ainsi la France défend le bien commun à l’échelle du monde ; elle est un artisan de paix. Ce fut l’honneur de la France dans les années 90 d’intervenir au Rwanda. Elle n’avait rien à y gagner sinon de sauver des vies et de sauver l’honneur. Elle aurait pu détourner la face comme toutes les autres grandes puissances. Elle défend aussi le bien commun de notre propre pays car la question des migrations trouvera son règlement dans la stabilité, la sécurité et le développement des pays dont sont originaires les migrants. Dans certaines circonstances, nous avons le devoir d’intervenir loin de nos frontières. C’est la raison pour laquelle la France doit conserver une armée de projection.

Une opération extérieure doit répondre aux critères de la guerre juste. Certaines de nos interventions, ces dernières décennies, ont malheureusement bafoué ces critères. L’intervention en Libye dont nous avons été le moteur a débouché sur la libération de forces qui ont généré l’insécurité et le terrorisme dans la bande sahélienne. En 1999, notre intervention au Kosovo sous le couvert de l’OTAN comme supplétif des Américains a eu lieu après une vaste campagne de désinformation conduite contre la Serbie notre allié historique. En 2003, en revanche, ce fut l’honneur de la France de dénoncer le mensonge américain et la guerre en Irak en cherchant à promouvoir une solution diplomatique et en mettant en garde contre les risques de chaos qui suivraient l’intervention. Le discours de Dominique de Villepin à l’ONU restera dans l’Histoire.

La vocation d’un militaire est-elle d’apprendre à faire la guerre ou à faire la paix ?

 La guerre est un moyen, la paix est une fin. La paix est le but de la guerre juste. Dans les années 70, on a voulu faire du militaire un « soldat de la paix ». L’expression a remporté un certain succès auprès des responsables politiques. À l’époque, lors de la chute du mur de Berlin, on parlait des dividendes de la paix. Parler de « soldat de la paix », c’est confondre la fin et les moyens. Le métier du soldat, c’est de faire la guerre, de s’y préparer, de développer ses forces morales pour faire face aux menaces les plus contraignantes, pour affronter les ennemis les plus implacables, pour défendre ce que nous avons de plus cher, notre patrie, notre civilisation. C’est un métier très exigeant qui demande beaucoup de vertus car la force doit être employée avec une conscience éclairée et avec mesure. Apprendre à faire la guerre, c’est apprendre à maîtriser la force dont on est dépositaire, à l’employer dans une juste proportion pour obtenir l’effet recherché. L’emploi de la force est toujours proportionnel. Il trouve sa justification dans cette maxime bien connue qui est la devise de l’école de guerre : « Si vis pacem, para bellum ». En faisant la guerre le soldat prépare les conditions de la restauration de la paix.

La pacification d’un territoire n’est-elle pas désormais une partie intégrante de la mission après une intervention militaire ? N’est-elle pas une conception spécifique à l’armée française ?

Ce n’est pas un concept nouveau. Il est vieux comme le monde. Les armées romaines pacifiaient les régions conquises. Elles imposaient la « pax romana » qui est à l’origine de la civilisation française.

Le but de toute intervention militaire est de mettre fin au chaos et de créer les conditions d’un retour à l’harmonie. Il est vrai pourtant que l’armée française a été pionnière dans le domaine de la pacification. Son action passée en Indochine, à Madagascar, au Maroc et en Algérie demeure une référence. Elle est enseignée dans les écoles militaires américaines. Je citerai trois grands généraux français qui furent de grands pacificateurs : Gallieni au Tonkin et à Madagascar ; Lyautey, son disciple au Maroc et de Lattre en Indochine en 1951. Ces grands pacificateurs avaient compris qu’il n’y avait pas de victoire possible sans le soutien des populations, que le but de l’action consistait à gagner les cœurs.

 « On ne conquiert pas un village de la même façon quand on sait que le lendemain on va y rouvrir un marché » disait Lyautey. Il disait aussi qu’un chantier valait 10 bataillons. La pacification a été théorisée par un grand penseur militaire français le lieutenant-colonel Galula dont on redécouvre la pertinence de la doctrine aujourd’hui. On constate malheureusement que si nous remportons la victoire militaire initiale nous avons beaucoup de mal à stabiliser les pays dans lesquels nous intervenons, à y ramener la sécurité et à y créer les conditions d’un avenir meilleur dans le domaine politique, économique et social. Il y a plusieurs raisons à cela : tout d’abord, nous intervenons dans l’urgence et nous ne pensons pas ou insuffisamment au temps d’après, qui devrait être le but de toute intervention militaire. L’Irak, l’Afghanistan et la Libye sont des parfaites illustrations de ce phénomène, ensuite l’action militaire, la pacification, la stabilisation nécessitent l’action coordonnée d’un grand nombre d’acteurs dans le domaine de la sécurité, de la santé, de l’éducation, de la reconstruction, de la justice, de la gouvernance or les organismes en charge de ces actions agissent de façon trop indépendante alors qu’ils devraient agir en cohérence pour concentrer leurs efforts. Il faudrait pour cela un chef unique. C’est parce que Lyautey avait obtenu le commandement militaire et civil qu’il a réussi. – Enfin, nous sommes tributaires de gouvernements nationaux qui sont tous corrompus et n’ont pas le sens du bien commun.

La paix intérieure présente-t-elle des similitudes avec la recherche de la paix extérieure ?

 Le pape Benoit XV affirme que la loi de charité régit les individus comme les nations. L’Évangile ne contient pas une loi de charité pour les individus et une autre pour les États et pour les peuples. Ainsi, non seulement paix intérieure et paix extérieure présentent des similitudes mais l’une est la condition de l’autre. La recherche de la paix intérieure, c’est la recherche d’un équilibre, d’un ordre et d’une cohérence pour dominer nos passions, surmonter nos faiblesses, nos manques de courage, nos égoïsmes, combattre nos mensonges. Tout cela vaut pour les individus, les familles, les corps intermédiaires et les nations. Nous sommes marqués par le péché. Les sociétés sont à notre image.

vendredi 15 février 2019

La paix est la tranquillité de l'Ordre

 « La paix est la tranquillité de l’Ordre » nous rappelle St Augustin. Mais de quel Ordre s’agit-il ? En fait, cet Ordre en regroupe trois : l’ordre qui doit être en nous, celui au sein de notre famille et celui de la Cité. Cette trilogie nécessaire à l’équilibre implique donc de développer une éthique personnelle, une éthique familiale et une éthique politique, elles-mêmes directement tributaires d’une sagesse personnelle pour se gouverner soi-même, d’une sagesse économique pour le gouvernement de la maison familiale et d’une sagesse politique pour le gouvernement de la cité. Ces trois sagesses « pratiques » sont toutes directement issues de la sagesse philosophique, théologique et mystique.

Parce que la paix est d’abord une paix intérieure dans l’âme, elle ne peut exister que si la multitude des passions de l’âme est maîtrisée. « En votre patience, vous posséderez vos âmes » (Lc 21:19) Cette paix intérieure dans la possession de l’âme dont parle Notre-Seigneur, c’est une maîtrise de toutes les passions de celle-ci ; c’est une maîtrise de tous les mouvements de l’affectivité sensible et spirituelle. La paix est dans mon âme parce que je maîtrise les mouvements de l’amour, de joie, de haine, du désir, de fuite, d’espoir, de désespoir, de crainte, d’audace, de tristesse, de colère en mon affectivité sensible et spirituelle. Cette maîtrise requiert toutes les vertus naturelles et surnaturelles. Elle requiert par-dessus-tout la charité.

Entre toutes les affections, entre tous les amours de notre cœur, entre toutes les vertus, la charité doit « présider et régner sur toutes les affections, voire même sur l’entendement et la volonté.

« Entre tous les amours, celui de Dieu tient le sceptre, et a tellement l’autorité de commander inséparablement unie, et propre à sa nature, que s’il n’est le maître incontinent il cesse d’être et périt. » Traité de l’Amour de Dieu, livre I, chap.6

« Les vertus sont en l’âme pour modérer ses mouvements, et la charité, comme première de toutes les vertus, les régit et les tempère toutes, non seulement parce que le premier en chaque espèce des choses sert de règle et mesure à tout le reste, mais aussi parce que Dieu ayant créé l’homme à son image et ressemblance, veut que comme en lui tout y soit ordonné par l’amour et pour l’amour. » Traité de l’Amour de Dieu, livre I, chap.6

Institut du Christ Roi

jeudi 14 février 2019

Chapelet à Notre Dame du Lys (Paris 15)

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Réparation des blasphèmes envers

l’Immaculée Conception de Notre Dame

 

Pour réparer ces offenses faites au Cœur Immaculé de Marie,

le chapitre du pèlerinage de Chartres vous invite à Notre Dame du Lys, le :

                                 Samedi 2 mars 2019

 

à 17 h. 30 : Pour méditer,  pendant quinze minutes, sur le premier mystère douloureux, et réciter les mystères joyeux, (possibilité de confession), 

à 18 h. 30 : Pour assister à la messe célébrée en la forme extraordinaire du rite romain par Monsieur l’Abbé de Saint Rémy.

(Premier samedi sur les cinq demandés par Notre Dame de Fatima)

               Renseignements : chapitrendlys@gmail.com

            Notre Dame du Lys 7, rue Blomet 75015 PARIS

 

 

 

 

Un pamphlet contre l'Eglise (Correspondance européenne)

 Le titre en est Sodome et l’auteur, Frédéric Martel, un activiste LGBT français bien connu. Le livre est cependant né au Italie au cours d’un entretien entre l’auteur et l’éditeur Carlo Feltrinelli, fils de Gian Giacomo, l’éditeur terroriste mort le 14 mars 1972 alors qu’il posait une bombe sur un pylône à haute tension de l’ENEL à Segrate. Sodome sera présenté au cours des tous prochains jours en huit langues et une vingtaine de pays. Le lancement officiel se fera le 21 février en concomitance avec l’ouverture au Vatican de la réunion de haut niveau dédiée aux abus sexuels sur mineurs. Il s’agit donc d’une puissante opération médiatique qui a comme cible l’Eglise catholique. L’auteur du libre, Frédéric Martel, présenté par la presse sous les titres de fois en fois de sociologue, chercheur, historien, est parvenu à une certaine popularité grâce à son dernier essai, traduit en diverses langues, Global gay – publié en Italie par Feltrinelli – dédié à l’actuelle marche triomphante du mouvement homosexualiste dans le monde entier.

Impliqué directement dans de nombreuses associations actives dans la diffusion du programme LGBT Frédéric Martel est engagé depuis des années en première ligne dans le processus de promotion et de « normalisation » de l’homosexualité. Le militantisme LGBT de l’auteur de Sodome l’a porté à être l’un des principaux promoteurs de la loi n°99-944 du novembre 1999 (Du pacte civil de solidarité et du concubinage), sur ce qu’il est convenu d’appeler les PACS, qui introduisirent en France les unions civiles. Au cours des années suivantes, l’activiste LGBT a continué à apporter sa contribution à la cause homosexualiste en dédiant de nombreux articles à l’introduction du pseudo mariage homosexuel en France, jusqu’à sa légalisation complète intervenue le 18 mai 2013.

Frédéric Martel affronte maintenant la sodomie au sein de l’Eglise, en affirmant avoir conduit une enquête de terrain d’une durée de 4 ans, en interrogeant quelques 1.500 personnes au Vatican et dans différents pays du monde. En réalité, ce dont le livre manque cruellement est justement la documentation. Nous ne savons rien, en effet, après sa lecture, de plus que ce que nous ne savions auparavant sur la diffusion de l’homosexualité dans l’Eglise. Ce très grave problème, placé sous les projecteurs par le témoignage de S.Exc. Mgr Carlo Maria Viganò, a été analysé de manière scientifique et documentée par deux chercheurs polonais, les Pères Dario Oko et Andrzej Kobyliński, auteurs d’études qui ont été ignorées par la presse internationale. Cependant Frédéric Martel ne cherche pas la vérité. Il a une thèse idéologique à démontrer et il ne démontre rien au fil de ses pages. Il ne fait que suggérer, insinuer, calomnier, dénigrer.

Mgr Battista Ricca, qualifié par le vaticaniste Sandro Magister de « prélat du groupe de pression homosexuel » lui ouvre les portes du Vatican. « Il m’indique minutieusement comment franchir le contrôle des gendarmes puis celui des gardes suisses. Je croiserai souvent ce prélat aux yeux liquides, un franc-tireur proche de François qui a connu la gloire et la chute. C’est à lui que je devrai, comme on le verra, de pouvoir loger dans l’une des résidences du Vatican ». L’auteur raconte s’être installé à Rome une semaine par mois, « logeant même régulièrement à l’intérieur du Vatican grâce à l’hospitalité de hauts prélats qui, parfois, se révélaient être eux-mêmes « de la paroisse »";  "Une quarantaine de Cardinaux et des centaines d’Evêques, de monsignori, de prêtres et de « nonces » (les ambassadeurs du pape) ont accepté de me rencontrer. Parmi eux, des homosexuels assumés, présents chaque jour au Vatican, m’ont fait pénétrer leur monde d’initiés ».

Parmi ses informateurs, se trouve le Père Antonio Spadaro « un jésuite considéré comme l’une des éminences grises du pape, avec lequel j’ai régulièrement discuté au siège de la revue La Civiltà Cattolica, dont il est le directeur ». C’est lui qui lui explique que « le cardinal Burke a pris la tête de l’opposition au pape ». S.Em. le Cardinal Raymond Leo Burke, auquel Frédéric Martel dédie un chapitre de son livre, représente logiquement l’une de ses cibles. Sa faute ? Condamner de manière catégorique l’homosexualité. La thèse de Frédéric Martel est que derrière tout homophobe se cache en réalité un homosexuel mais, dans la mesure où rien de ce genre ne peut être démontré vis-à-vis du Cardinal américain, l’activiste français se contente d’une description minutieuse et caricaturale du très normal appartement du Cardinal. « Le cardinal – écrit-il – évoque irrésistiblement dans ses accoutrements vestimentaires et son allure insolite une drag-queen ». Toutefois Frédéric Martel  admet : « Burke est l’un des rares à avoir le courage de ses opinions », comme par ailleurs Mgr Viganò, qui lui semble « comme un témoin fiable et sa lettre irrécusable »"; « il me semble néanmoins – ajoute-t-il    que le geste de Viganò est plus irrationnel et solitaire qu’on ne l’a cru : c’est un acte désespéré, une vengeance personnelle, qui est d’abord le fruit d’une blessure intime profonde ».

De quoi sont coupables les ecclésiastiques homosexuels ? Non pas d’avoir violé la loi morale mais d’être hypocrites et de ne pas avoir rendu publiquement témoignage de leur vice. « Qu’il soit bien clair que, pour moi, un prêtre ou un cardinal ne doit avoir aucune honte à être homosexuel ; je pense même que ce devrait être un statut social possible, parmi d’autres ». Les hommes d’Eglise devraient dire : nous sommes homosexuels et nous nous en vantons et l’Eglise dire : je me suis trompée en condamnant l’homosexualité.

C’est la raison pour laquelle Frédéric Martel est un partisan de la « réforme » du Pape François : « La démission de Benoît XVI et la volonté de réforme du pape François contribuent à libérer la parole ». « Ce pape latino est le premier à avoir employé le mot « gay » – et non plus seulement le mot « homosexuel » – et on peut le considérer, si on le compare à ses prédécesseurs, comme le plus « gay-friendly » des souverains pontifes modernes. Il a eu des mots à la fois magiques et retors sur l’homosexualité : « Qui suis-je pour juger ? » Et on peut penser que ce pape n’a probablement pas les tendances ni l’inclination qu’on a attribuées à quatre de ses prédécesseurs récents. Pourtant, François fait l’objet aujourd’hui d’une violente campagne menée, en raison même de son libéralisme supposé sur les questions de morale sexuelle, par des cardinaux conservateurs qui sont très homophobes – et, pour la plupart d’entre eux, secrètement homophiles ». « Ce qui insupporte François, ce n’est pas tant cette homophilie si répandue que l’hypocrisie vertigineuse de ceux qui prônent une morale étriquée tout en ayant un compagnon, des aventures et quelquefois des escorts. Voilà pourquoi il fustige sans répit les faux dévots, les bigots insincères, les cagots. Cette duplicité, cette schizophrénie, François les a souvent dénoncées dans ses homélies matinales de Santa Marta. Sa formule mérite d’être placée en exergue de ce livre : « Derrière la rigidité, il y a toujours quelque chose de caché ; dans de nombreux cas, une double vie ».

Frédéric Martel, comme le Pape François, est convaincu que derrière chaque homophobe se cache un homophile, un homme attiré ou obsédé par l’homosexualité, qu’il la pratique ou non. « On peut même dire qu’il y a une règle non écrite qui se vérifie presque toujours à Sodome : plus un prélat est homophobe, plus il a de chances d’être lui-même homosexuel ». « Plus un prélat est véhément contre les gays, plus son obsession homophobe est forte, plus il a de chances d’être insincère et sa véhémence de nous cacher quelque chose ».

Le but de ce livre ? Abattre la Bastille de la morale catholique : « Cinquante ans après Stonewall, la révolution gay aux Etats-Unis, le Vatican est le dernier bastion à libérer ! Beaucoup de catholiques ont désormais l’intuition de ce mensonge, sans avoir encore pu lire la description de Sodome ».

Les étapes à réaliser sont : appuyer et encourager la réforme du Pape François, disqualifier les hommes d’Eglise fidèles à la Tradition, empêcher qu’au sein de l’Eglise ne soit discutée la plaie de l’homosexualité, surtout lors de la prochaine réunion de haut niveau de ce mois de février. Il faut remarquer cependant que l’appui du mouvement LGBT au Pape François ne l’aidera certes pas dans la situation de grave difficulté dans laquelle il se trouve. Les Cardinaux et Evêques démonisés dans le livre sortiront renforcés après cette attaque si mal conduite et si les Présidents des Conférences épiscopales mondiales ne devaient pas traiter de l’homosexualité, la réunion du 21 au 24 février se soldera par un échec. Cependant, ce qui peut d’ores et déjà être considéré comme un flop est le pamphlet de Frédéric Martel.

Roberto de Mattei – Correspondance européenne

 

 

Pèleriner pour le retour de la Chrétienté

Notre pèlerinage de Pentecôte est un pèlerinage «de chrétienté» non comme un pèlerinage parmi d'autres dans une chrétienté qui, hélas, n'existe plus, mais comme un pèlerinage qui souhaite le retour, la restauration de la chrétienté - Demain la chrétienté, selon le beau titre de Dom Gérard - et qui agit, prie et combat en ce sens.

La chrétienté, selon la définition de Gustave Thibon, c'est un «tissu social où la religion pénètre jusque dans les derniers replis de la vie temporelle (mœurs, usages, jeux et travaux...), une civilisation où le temporel est sans cesse irrigué par l'éternel». C'est une alliance du sol avec le ciel, une alliance des nations avec la Sagesse éternelle. C'est le régime politique au sens large qui, inspiré spirituellement par l'Église, mais temporellement autonome, permet à la double et unique loi de Dieu de régner : celle du Décalogue (résumé de la loi naturelle) et celle de l'Évangile (avec sa loi d'Amour et sa charte des béatitudes). C'est la proclamation de la royauté de Jésus-Christ sur les âmes, sur les institutions et sur les mœurs. C'est le corps charnel de l'Église ...

Notre pèlerinage est en outre «de chrétienté», comme «parabole vivante» (Dom Gérard), modèle de «microsociété», appliquant pro domo les principes de la chrétienté. Il ouvre en somme la voie en commençant par lui. Outre la conversion indispensable des âmes, la finalité propre du pèlerinage de chrétienté est donc le bien commun temporel et surnaturel de la cité charnelle, dans une juste distinction et (sub) ordination du temporel et du spirituel. C'est un pèlerinage de laïcs responsables du temporel, militants du temporel chrétien dans l'Église militante et dans leur nation.

Car la chrétienté et sa restauration passent par la nation - Jeanne d'Arc en témoigne - et particulièrement par la nation française, comme l'avait désiré Péguy : «Il faut que France et chrétienté continuent !». Selon l'adage classique, si ce sont les prêtres qui prêchent la croisade, ce sont les fidèles qui la font avec des chefs laïcs pour la diriger.

Ainsi en va-t-il du pèlerinage de chrétienté, croisade pour la chrétienté, qui rompt à cet égard avec la mauvaise habitude d'une certaine Action Catholique où les curés, faute d'un pouvoir temporel chrétien du laïcat, s'arrogeaient abusivement ce pouvoir, mettant indûment les laïcs sous leur tutelle. «Il y a un aumônier sur chaque navire mais on ne lui demande pas de fixer la ration de vivres de l'équipage ni de faire le point», résume à sa façon Jean Anouilh dans Becket ou l'honneur de Dieu. Il en est de même dans nos chapitres et, en dehors du pèlerinage, dans nos combats de la cité. Le but de notre pèlerinage c'est aussi rétablir le pouvoir temporel du laïcat chrétien.

A l'échelle du pèlerinage, et selon le modèle de la chrétienté, "l'ordre chrétien" se divise en deux pouvoirs : le temporel, qui revient essentiellement aux chefs de chapitre (sous la direction du Président) dans une juste autonomie, quasiment une souveraineté même si elle est limitée, et le "spirituel" qui revient aux aumôniers (sous la direction de l'aumônier national) soumis à l'autorité de l'Église. C'est la «sainte alliance» entre le clerc et le laïc dans ce binôme chef-aumônier - qu'on retrouve dans le (vrai) scoutisme catholique, lequel constitue lui aussi, comme le pèlerinage, et à sa façon un retour en chrétienté.

Il y a en outre dans l'ordre temporel du pèlerinage (comme dans le scoutisme) une application pro domo de la doctrine sociale de l'Église avec le «système des chapitres» (analogue au système des patrouilles du scoutisme) qui applique admirablement le principe de totalité (selon lequel l'être de la partie est pour l'être du tout) et le principe de subsidiarité (selon lequel l'autorité supérieure, qui dirige, harmonise et supplée, doit s'interdire, par une ingérence mal-heureuse, de retirer aux groupements d'ordre inférieur les fonctions qu'ils sont en mesure de mieux remplir eux-mêmes). Ce que je nomme le «système des chapitres» (par affinité régionale et sans distinction de classes, d'âges et de mouvements) illustre bien la conception organique que se fait le pèlerinage de la société et de son ordre hiérarchique (conformément à la doctrine sociale et à la philosophie réaliste) aux antipodes d'une conception totalitaire, mécaniciste.

Le rôle-pivot (médiateur) du chef de chapitre (qui a charge d'âmes) est à cet égard le rôle essentiel du pélé (comme le chef de patrouille dans le scoutisme) entre les pélerins et l'état-major du pèlerinage qui oriente l'ensemble. Enfin, autre héritage de la Cité catholique, le pèlerinage de chrétienté est une œuvre auxiliaire, qui se refuse, depuis son origine, à être un mouvement parmi les autres. Limitant son organisation, son encadrement et son «suivi» à sa seule finalité de pèlerinage de chrétienté, il est en revanche au service des mouvements, des partis, des organisations militantes, de tous ceux qui, dans le respect de la diversité des initiatives, ont le souci de la complémentarité des forces. «Au-dessus des partis», par sa finalité temporelle et spirituelle, il propose à tous ceux-là, dans l'esprit de l'Amitié française, de venir se ressourcer, voire se réconcilier, dans une marche de chrétienté. Marche où les partis disparaissent et se fondent, pour trois jours, dans le cadre des provinces et des chapitres locaux et familiaux.

Ces chapitres reproduisant comme des corps intermédiaires naturels (fondés sur la géographie et un réseau social : villes, paroisses..), d'où est exclu toute dialectique artificielle. Cellule de base du pèlerinage, le chapitre est sensé reconstituer socialement, pour lui-même aussi, une microchrétienté (comme on dit analogiquement que la famille est une Église domestique). D'où l'importance d'éviter précisément, dans la mesure du possible, les regroupements unitaires par âges (à l'exception du «chapitre enfants» pour des raisons évidentes), par mouvements, par secteurs professionnels (selon l'expérience malheureuse aussi de l'Action Catholique...) pour susciter la solidarité des générations, des classes sociales, etc... Disons, pour terminer ce volet, que c'est la chrétienté qui vient principalement spécifier notre pèlerinage. Si la tradition et la mission sont aussi des éléments essentiels, constitutifs de son être, ils peuvent en effet se retrouver dans d'autres pèlerinages qui ne sont pas de chrétienté. On voit mal en revanche comment un pèlerinage de chrétienté aujourd'hui, dans notre monde sécularisé et désorienté, pourrait ne pas être de tradition et de mission, de résistance et de reconquête.

Conférence de Rémi Fontaine aux Assises Nationales de Notre Dame de Chrétienté le 8 décembre 2001

mercredi 13 février 2019

L'Esprit de Dieu

L’Esprit de Dieu repose sur moi,

L’Esprit de Dieu m'a consacré,

L’Esprit de Dieu m'a envoyé

Proclamer la paix, la joie.

 

1- L’Esprit de Dieu m’a choisi

Pour étendre le règne du Christ parmi les nations

Pour proclamer la Bonne Nouvelle à ses pauvres,

J’exulte de joie en Dieu mon Sauveur.

 

2- L’Esprit de Dieu m’a choisi

Pour étendre le règne du Christ parmi les nations

Pour consoler les cœurs accablés de souffrance

J’exulte de joie en Dieu mon Sauveur.

 

3- L’Esprit de Dieu m’a choisi

Pour étendre le règne du Christ parmi les nations

Pour accueillir le pauvre qui pleure et qui peine

J’exulte de joie en Dieu mon Sauveur.

 

4- L’Esprit de Dieu m’a choisi

Pour étendre le règne du Christ parmi les nations

Pour annoncer la grâce de la délivrance

J’exulte de joie en Dieu mon Sauveur.

 

5- L’Esprit de Dieu m’a choisi

Pour étendre le règne du Christ parmi les nations

Pour célébrer sa gloire parmi tous les peuples

J’exulte de joie en Dieu mon Sauveur.

 

O salutaris Hostia

O salutaris Hostia,

Quæ cæli pandis ostium:

Bella premunt hostilia,

Da robur, fer auxilium.

 

O vere digna Hostia,

Spes unica fidelium:

In te confidit Francia;

Da pacem, serva lilium

 

Uni trinoque Domino

Sit sempiterna gloria,

Qui vitam sine termino

Nobis donet in patria. Amen.

 

O Victime salutaire,

Qui nous ouvre les portes du ciel,

Les armées ennemies nous poursuivent,

Donne-nous la force, porte-nous secours.

 

O vraiment digne Hostie,

Unique espoir des fidèles,

En toi se confie la France,

Donne-lui la paix, conserve le lys.

 

Au Seigneur unique en trois personnes

Soit la gloire éternelle ;

Qu'il nous donne en sa Patrie

La vie qui n'aura pas de fin. Amen.

Loué soit à tout instant

Loué soit à tout instant,
Jésus au Saint-Sacrement (bis)

1 - Jésus veut par un miracle,
Près de nous, la nuit, le jour,
Habiter au Tabernacle,
Prisonnier de Son amour.

2 - Ô divine Eucharistie,
Ô trésor mystérieux !
calice-jesus Sous les voiles de l'hostie
Est caché le Roi des cieux.

3 - Oui, voici le Roi des anges,
Mais de nous Il veut aussi
Un tribut d’humbles louanges
C’est pour nous qu’Il est ici.

4 - Tous ces biens Il nous les donne,
Et, voilant Sa Majesté,
A nos soins Il abandonne,
Sa divine pauvreté.

5 - Chaque jour, don ineffable,
Il nous sert le Pain du Ciel
Pour le juste et le coupable
Il s'immole sur l'autel.

6 - Tout est là, dans ce mystère,
Jésus montre à Ses amis,
Bethléem et le Calvaire,
Le Thabor, le Paradis.

7 - Le pécheur, hélas ! l’outrage,
Le chrétien indifférent
Dédaigne de rendre hommage
A ce Dieu qui L’aime tant.

8 - Pour Jésus, le sanctuaire
Est souvent une prison,
Où la lampe solitaire
Eclaire Son abandon.

9 - Nous du moins, en Sa présence,
Fidèles adorateurs,
Réparons leur inconstance,
Leurs mépris et leurs froideurs.

10 - Jésus est l'ami fidèle,
Venez tous, vous qui souffrez
C'est Sa voix qui vous appelle
Venez tous, venez, venez !

11 - Ranimez votre espérance :
Tous les biens par vous perdus,
Paix du cœur, joie, innocence,
Sont aux pieds du doux Jésus.

12 - Sur le chemin de la vie
Tous les jours arrêtons-nous
Près de Dieu qui nous convie
Et nous veut à Ses genoux.

13 - Guide-nous vers notre Père,
Dans la foi, la charité ;
Donne-nous d'aimer nos frères,
Garde-nous dans l'unité.

14 - Ici pour notre partage,
Nous louons Jésus caché.
Mais au ciel, notre héritage,
Nous verrons, sa Majesté.

Lauda Sion

Lauda, Sion, Salvatorem, lauda ducem et pastorem, in hymnis et canticis. 
Loue, Sion, ton Sauveur, loue ton chef et ton pasteur par des hymnes et des cantiques. 

Quantum potes, tantum aude, quia major omni laude nec laudare sufficis. 
Autant que tu le peux, tu dois oser, car Il dépasse tes louanges et tu ne pourras jamais trop Le louer. 

Laudis thema specialis, Panis vivus et vitalis hodie proponitur. 
Le sujet particulier de notre louange, le Pain vivant et vivifiant, c’est cela qui nous est proposé aujourd’hui. 

Quem in sacræ mensa cenæ turbæ fratrum duodenæ datum non ambigitur. 
Au repas sacré de la Cène, au groupe des douze frères, Il a été clairement donné. 

Sit laus plena, sit sonora ; Sit jucunda, sit decora ; mentis jubilatio. 
Que notre louange soit pleine, qu’elle soit sonore ; qu’elle soit joyeuse, qu’elle soit belle la jubilation de nos cœurs. 

Dies enim solemnis agitur in qua mensæ prima recolitur hujus institutio. 
C’est en effet la journée solennelle où nous fêtons de ce banquet divin la première institution. 

In hac mensa novi Regis, novum Pascha novæ legis, phase vetus terminat. 
A cette table du nouveau Roi, la nouvelle Pâque de la nouvelle loi met fin à la Pâque ancienne. 

Vetustatem novitas, umbram fugat veritas, noctem lux eliminat. 
L’ordre ancien cède la place au nouveau, la vérité chasse l’ombre, la lumière dissipe la nuit. 

Quod in cena Christus gessit, faciendum hoc expressit, in sui memoriam. 
Ce que le Christ a fait à la Cène, Il a ordonné de le refaire en mémoire de Lui. 

Docti sacris institutis, panem, vinum in salutis consecramus hostiam. 
Instruits par ces commandements sacrés, nous consacrons le pain et le vin en victime de salut. 

Dogma datur christianis, quod in carnem transit panis et vinum in sanguinem. 
C’est un dogme pour les chrétiens que le pain se change en son Corps et le vin en son Sang. 

Quod non capis, quod non vides, animosa firmat fides, præter rerum ordinem. 
Ce que tu ne comprends pas, ce que tu ne vois pas, la foi vive l’affirme, hors de l’ordre naturel des choses. 

Sub diversis speciebus, signis tantum et non rebus, latent res eximiæ. 
Sous des espèces différentes, signes seulement et non réalités, se cachent des choses sublimes. 

Caro cibus, sanguis potus, manet tamen Christus totus, sub utraque specie. 
Sa chair est nourriture, son Sang est breuvage, pourtant le Christ tout entier demeure sous l’une ou l’autre espèce. 

A sumente non concisus, non confractus, non divisus, integer accipitur. 
Par celui qui le reçoit, il n’est ni coupé ni brisé, ni divisé : Il est reçu tout entier. 

Sumit unus, sumunt mille, quantum isti, tantum ille nec sumptus consumitur. 
Qu’un seul le reçoive ou mille, celui-là reçoit autant que ceux-ci et l’on s’en nourrit sans le détruire. 

Sumunt boni, sumunt mali, sorte tamen inæquali : vitæ vel interitus. 
Les bons le reçoivent, les méchants aussi, mais pour un sort bien inégal : pour la vie ou pour la mort. 

Mors est malis, vita bonis, vide paris sumptionis quam sit dispar exitus. 
Mort pour les méchants, vie pour les bons, vois comme d’une même communion l’effet peut être différent. 

Fracto demum sacramento, ne vacilles, sed memento tantum esse sub fragmento quantum toto tegitur. 
Quand le Sacrement est rompu ne te laisses pas ébranler, mais souviens-toi qu’il y a autant sous chaque fragment que dans le tout. 

Nulla rei fit scissura signi tantum fit fractura ; qua nec status, nec statura signati minuitur. 
La réalité n’est pas divisée, le signe seulement est fractionné ; mais ni l’état ni la taille de ce qui est signifié n’est diminué. 

Ecce panis angelorum factus cibus viatorum, vere Panis filiorum non mittendis canibus. 
Voici le pain des anges devenu l’aliment de ceux qui sont en chemin, vrai Pain des enfants à ne pas jeter aux chiens. 

In figuris præsignatur, cum Isaac immolatur, Agnus paschæ deputatur datur manna patribus. 
D’avance il est annoncé en figures, lorsqu’Isaac est immolé, l’Agneau pascal, sacrifié la manne, donnée à nos pères. 

Bone pastor, Panis vere, Jesu, nostri miserere, Tu nos pasce, nos tuere, Tu nos bona fac videre in terra viventium. 
Ô bon Pasteur, notre vrai Pain, Jésus, aie pitié de nous, nourris-nous, protège-nous, fais-nous voir le bonheur dans la terre des vivants. 

Tu qui cuncta scis et vales, qui nos pascis hic mortales tuos ibi commensales, Coheredes et sociales Fac sanctorum civium. Amen. Alleluia. 
Toi qui sais tout et qui peux tout, Toi qui sur terre nous nourris, fais que, là-haut, invités à ta table, nous soyons les cohéritiers et les compagnons des saints de la cité céleste. Amen. Alléluia. 


Saint Thomas d'Aquin (1225-1274

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L'Auguste Sacrement

1 - Oh ! L'auguste Sacrement
Où Dieu nous sert d'aliment.
J'y crois présent Jésus-Christ,
Puisque Lui-même l'a dit.

Oui, sous l'humble hostie,
J'adore Dieu, vrai Pain de vie.
Oui, sous l'humble hostie,
J'adore Dieu, vrai Pain de vie. 


2 - Aux prêtres donnant Sa loi,
Il dit : "Faites comme moi,
C'est mon Corps livré pour vous,
C'est mon Sang, buvez-en tous. "

3 - Dans la consécration,
Le prêtre parle en Son nom.
Aussitôt, et chaque fois,
Jésus se rend à sa voix.

4 - Ainsi, sans quitter le ciel,
Il réside sur l'autel.
Il fait ici Son séjour
Pour contenter Son amour.

5 - Le pain, le vin n'y sont plus,
C'est le vrai Corps de Jésus.
Son Corps tient le lieu du pain,
Son Sang tient le lieu du vin.

6 - Il en reste la couleur,
La rondeur, le goût, l'odeur,
Mais sous ces faible dehors,
On a Son Sang et Son Corps.

7 - Dans chaque hostie Il s'est mis
A la façon des esprits.
On ne Le partage point,
Il est tout en chaque point.

8 - Egalement on reçoit,
Sous chaque espèce qu'Il soit,
Avec Sa divinité,
Toute Son humanité.

9 - Qui Le prend indignement
Mange et boit son jugement.
C'est le crime de Judas,
Le plus noir des attentats.

10 - Qui Lui prépare son cœur
Trouve en Lui le vrai bonheur.
S'unissant à Jésus-Christ,
Il devient un même esprit.

11 - Jésus est le Roi des rois,
Adorons-Le sur la croix,
Adorons-Le dans le ciel,
Adorons-Le sur l'autel

Anima Christi, sanctifica me

Anima Christi, sanctifica me.
Corpus Christi, salva me.
Sanguis Christi, inebria me.
Aqua lateris Christi, lava me.
Passio Christi, conforta me.
O bone Jesu, exaudi me.
Intra tua vulnera absconde me.
Ne permittas me separari a te.
Ab hoste maligno defende me.
In hora mortis meae voca me.
Et iube me venire ad te,
Ut cum Sanctis tuis laudem te.
In saecula saeculorum.
Amen

Âme du Christ, sanctifiez-moi,
Corps du Christ, sauvez-moi.
Sang du Christ, enivrez-moi,
Eau du côté du Christ, lavez-moi.
Passion du Christ, fortifiez-moi.
O bon Jésus, exaucez-moi.
Dans vos blessures, cachez-moi.
Ne permettez pas que je sois séparé de vous.
De l’ennemi défendez-moi.
À ma mort appelez-moi.
Ordonnez-moi de venir à vous,
Pour qu’avec vos saints je vous loue,
Dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.

Vive Jésus ! Vive sa Croix !

1 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
Oh ! Qu'il est bien juste qu'on L'aime,
Puisqu'en expirant sur ce bois,
Il nous aima plus que Lui-même.

Chrétiens chantons à haute voix :
Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
Chrétiens chantons à haute voix :
Vive Jésus ! Vive Sa Croix ! 


2 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
C'est l'étendard de la victoire ;
De ce trône Il donne ses lois,
Il conquiert le ciel et sa gloire.

3 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
De nos biens la source féconde !
Saint autel où le Roi des rois
En mourant rachète le monde.

4 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
La chaire de son éloquence,
Où me prêchant ce que je crois,
Il m'apprend tout par son silence.

5 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
Ce n'est pas le bois que j'adore,
Mais c'est mon Sauveur, sur ce bois,
Que je révère et que j'implore.

6 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
Dans la main du Juge inflexible.
Les damnés tremblant à sa voix,
Te verront, ô croix invincible !

7 - Vive Jésus ! Vive Sa Croix !
Prenons-la pour notre partage
Ce juste, cet aimable choix
Conduit au céleste héritage

Victoire

Victoire, tu règneras !
Ô Croix tu nous sauveras !

1. Rayonne sur le monde
Qui cherche la Vérité
Ô croix source féconde
D'Amour et de Liberté.

2. Redonne la vaillance
Aux pauvres et aux malheureux
C'est toi, notre Espérance,
Qui nous mèneras vers Dieu.

3. Rassemble tous nos frères 
À l’ombre de tes grands bras.
Par toi, Dieu notre Père
Au Ciel nous accueillera.

Vexilla Regis

1) Vexilla Regis prodeunt, fulget Crucis mysterium,
Les étendards du Roi s’avancent, et la lumière de la Croix resplendit de son mystère,
Qua vita mortem pertulit, et morte vitam protulit.
Où la vie a subi la mort, produisant, par la mort, la vie.

2) Quæ vulnerata lanceæ, mucrone diro, criminum
De Son Coeur transpercé par la pointe cruelle de la lance, Il laisse
Ut nos lavaret sordibus manavit unda et sanguine.
Ruisseler l’eau et le sang afin de nous laver de notre crime.

3) Impleta sunt quæ concinit David fideli carmine
Voici qu’est accompli ce que chantait David dans son psaume plein de foi,
Dicendo nationibus regnavit a ligno Deus.
Proclamant : « Sur les nations, c’est par le bois que règne Dieu. »

4) Arbor decora et fulgida ornata Regis purpura,
Arbre splendide de lumière orné de la pourpre royale,
Electa digno stipite tam sancta membra tangere.
Tronc choisi qui fut jugé digne de toucher des membres si saints.

5) Beata, cuius brachiis pretium pependit sæculi :
Arbre bienheureux dont les branches supportent pendu le salut de ce siècle :
Statera facta corporis tulique prædam tartari.
En échange de ce Corps, l’Enfer a été dépouillé.

Pour les deux dernières strophes, les fidèles se mettent à genoux

6) O Crux ave, spes unica hoc Passionis tempore ! (14 septembre = in hac triumphi gloria !)
Salut ô Croix, unique espérance dans les temps de ta Passion  (14 septembre = dans la gloire de ton triomphe !)
Piis adauge gratiam reisque dele crimina.
Offre la grâce aux hommes pieux, et lave les péchés des coupables.

7) Te, fons salutis Trinitas collaudet omnis spiritus :
C’est Toi, Trinité Suprême, source de notre salut, que loue tout esprit :
Quibus Crucis victoriam largiris adde præmium. Amen.
Par la Croix vous nous fîtes vaincre, donnez-nous aussi la couronne. Ainsi soit-il.

Vers toi Divin Père

1 - Vers toi, divin Père
S'élèvent mes yeux ;
Entends ma prière,
Exauce mes vœux
Du fond de la terre,
Mon cœur malheureux
T'invoque, ô lumière
Puissant roi des cieux

2 - Ta main redoutable,
Terrible au pécheur,
Me fut secourable,
Rempart protecteur.
Amour ineffable !
Ce tendre pasteur
Invite à sa table
L'enfant voyageur.

3 - Mon âme est joyeuse,
Jésus, près de toi,
Ma vie est heureuse,
Soumise à ta loi.
Du monde oublieuse,
Fidèle à sa foi,
Mon âme amoureuse
Te chante, ô mon roi.

4 - Je dis à l'aurore
Ton immensité ;
Sans cesse j'adore,
Seigneur, ta beauté.
Le soir vient, j'implore
Ta douce bonté,
Mon luth chante encore
Ton eternité

5 - Ô Vierge Marie,
Espoir des humains,
Mon cœur se confie
A vos tendres soins.
Conduisez ma vie
Remise en vos mains
Vers cette patrie
Où chantent les saints 

Venez, approchons-nous de la Table du Christ

Venez ! Approchons-nous de la table du Christ, 
Il nous livre son corps et son sang, 
Il se fait nourriture, Pain de Vie éternelle, 
Nous fait boire à la coupe des Noces de l'Agneau !

1. La Sagesse de Dieu a préparé son vin, 
Elle a dressé la table, elle invite les saints : 
" Venez boire à la coupe ! Venez manger le pain ! 
Soyez la joie de Dieu, accourez au festin ! " 

2. Par le pain et le vin reçus en communion, 
Voici le sacrifice qui nous rend à la Vie. 
Le sang de l'Alliance jaillit du coeur de Dieu, 
Quand le Verbe fait chair s'offre à nous sur la Croix. 

3. Dieu est notre berger, nous ne manquons de rien, 
Sur des prés d'herbe fraîche, Il nous fait reposer. 
Il restaure notre âme, Il nous garde du mal, 
Quand Il dresse pour nous la Table du Salut. 

4. Au cours des premiers temps, lorsque le juste, Abel, 
Offrit le sacrifice, signe du don parfait, 
Par la main de son frère, son sang fut répandu, 
Comme un cri d'innocent préfigurant Jésus. 

5. Lorsque Melchisedeq accueillit Abraham, 
Lui le roi et grand-prêtre, adorant le Très-Haut, 
Annonça l'Alliance par le pain et le vin : 
Il bénit Abraham et fut signe du Christ. 

6. Dieu entendit la voix de son peuple en douleur
Il envoya Moïse libérer ses enfants. 
Ils mangèrent la Pâque, le bâton à la main, 
Et la manne au désert comme un pain quotidien. 

7. Restant le seul témoin au coeur brûlant pour Dieu, 
Élie fut le prophète de feu et de douceur. 
C'est grâce au pain des anges qu'il put gravir l'Horeb
Et découvrir son Dieu dans un souffle d'amour. 

8. Réjouis-toi, Sion ! Chante Jérusalem ! 
Reçois le sacrifice qui te donne la paix ! 
Dieu te comble de grâce, Il vient te visiter
Afin de rassembler tes enfants dispersés. 

9. Rayonne et resplendis, Église du Seigneur, 
Car Il est ta Lumière, Dieu l'a ressuscité ! 
Que tout genou fléchisse au nom de Jésus Christ ! 
Il nous rend à la Vie par son Eucharistie ! 

Venez tous acclamer

1. Venez tous acclamer le Seigneur,
Chanter ses bienfaits et sa puissance.

Que nos coeurs pour louer sa grandeur
Exultent de joie en sa présence

2. Il est grand plus que tout notre Dieu
Sa gloire illumine tous les êtres.

3. Sa main porte la terre et le cieux,
Il sonde l'abîme et le pénétre.

4. Il créa l'océan et les flots,
Il a les espaces pour domaine.

5. Devant lui fléchissons le genou,
Honneur et victoire lui reviennent.

6. Mais il est avant tout le Pasteur,
Et sur son troupeau toujours il veille.

7. Gardons-nous d'endurcir notre coeur,
A tous ses appels prêtons l'oreille.

Tandis que le monde proclame

Parle, commande, règne,
Nous sommes tous à Toi.
Jésus, étends Ton règne,
De l'univers, sois Roi.

1. Tandis que le monde proclame
L'oubli du Dieu de majesté,
Dans tous nos cœurs l'amour acclame,
Seigneur Jésus, Ta royauté.

2. Vrai Roi, Tu l'es par la naissance,
Vrai Fils de Dieu, le Saint des saints ;
Et ceux qui bravent Ta puissance,
Jésus, sont l'œuvre de tes mains.

3. Vrai Roi, Tu l'es par la conquête,
Au Golgotha, brisant nos fers ;
Ton sang répandu nous rachète,
Ta croix triomphe des enfers.

4. Vrai Roi, Tu l'es par Ton Eglise,
A qui tu donnes sa splendeur ;
En elle notre foi soumise
Voit vivre encore le Rédempteur.

5. Vrai Roi, Tu l'es par Ton vicaire,
Dont tu défends l'autorité ;
Par lui tu répands la lumière
De l'infaillible vérité.

6. Vrai Roi, Tu l'es dans cette hostie
Où Tu te livres chaque jour ;
Tu règnes par l'Eucharistie,
Gagnant les cœurs à Ton Amour.

7. Vrai Roi, Tu l'es sur cette terre,
Mais que bientôt brille à nos yeux,
Loin de la nuit et du mystère,
Ton beau Royaume dans les cieux.

Soyez béni Seigneur

Soyez béni, Seigneur
En l'honneur de la Vierge Marie,
Soyez béni, Seigneur.

1 - Vous êtes belle, ô Notre Dame,
auprès du Père en Paradis,
Comblée de biens par le Seigneur
dont l'Amour chante en votre vie.

2 - O Vierge, Mère du Sauveur,
depuis toujours, Dieu vous aimait,
Pensant à vous pour être là
quand parmi nous son Fils viendrait.

3 - Le Seigneur vint un jour du temps
pour partager notre labeur,
Vous êtiez là pour le donner
à sa mission de Rédempteur.

4 - Dans son royaume de lumière
où Dieu vous place auprès de lui,
Vous êtes reine et vous brillez
comme l'aurore après la nuit.

5 - Et désormais, dans tous les temps,
pauvres et grands de l'univers
Vous béniront d'être la Mère
en qui le Verbe s'est fait chair.

Seigneur Jésus tu es présent

1. Seigneur Jésus, Tu es présent dans Ton Eucharistie,
Dans cette hostie nous T’adorons et nous Te magnifions.

2. Toi qui es Dieu, Toi qui es Roi, Tu nous as tout donné.
Tu es le Christ, Tu es l’Agneau immolé sur la Croix.

3. Dans Ta Passion Tu as porté chacun de nos péchés.
Ton sang versé nous a lavés et nous a rachetés.

4. Saint Jean a vu le sang et l’eau jaillir de Ton côté.
Ton Esprit Saint nous est donné comme un fleuve d’eau vive.

5. Oui, nous croyons à Ta Victoire par Ta Résurrection.
Oui, nous croyons que dans Ta Gloire à jamais nous vivrons. 

prière scoute

Seigneur Jésus,
Apprenez-nous à être généreux,
A Vous servir comme Vous le méritez
A donner sans compter,
A combattre sans souci des blessures,
A travailler sans chercher le repos,
A nous dépenser, sans attendre d'autre récompense,
que celle de savoir que nous faisons Votre Sainte Volonté.

Prière des louveteaux

Seigneur Jésus qui nous aimez si tendrement,
Donnez-nous la grâce d’aimer comme vous,
Rendez nos cœurs joyeux pour chanter vos merveilles,
Nos mains habiles pour servir,
Nos yeux très doux pour consoler,
Et nos oreilles toutes attentives à vous écouter.
Accordez-nous de vivre toujours de notre mieux.

O prends mon âme

1. Oh! Prends mon âme,
Prends-la, Seigneur,
Et que ta flamme
Brûle en mon coeur.
Que tout mon être
Vibre pour toi,
Sois seul mon maître,
Ô divin roi.

Source de vie,
De paix, d'amour,
Vers toi je crie,
La nuit, le jour.
Guide mon âme,
Sois mon soutien,
Remplis ma vie,
Toi mon seul bien

2. Du mal perfide,
Oh! Garde-moi,
Viens, sois mon guide,
Chef de ma foi
Quand la nuit voile
Tout à mes yeux,
Sois mon étoile,
Brille des cieux.

3. Voici l'aurore
D'un jour nouveau,
Le ciel se dore
De feux plus beaux.
Jésus s'apprête,
Pourquoi gémir?
Levons nos têtes,
Il va venir!

O croix dressée sur le monde

 

1. Ô Croix dressée sur le monde

Ô Croix de Jésus Christ ! (bis)

Fleuve dont l’eau féconde

Du cœur ouvert a jailli.

Par toi la vie surabonde,

Ô Croix de Jésus Christ !

 

2. Ô Croix sublime folie,

Ô Croix de Jésus Christ ! (bis)

Dieu rend par toi la vie

Et nous rachète à grand prix :

L’amour de Dieu est folie,

Ô Croix de Jésus Christ !

 

3. Ô Croix sagesse suprême,

Ô Croix de Jésus Christ ! (bis)

Le Fils de Dieu lui-même

Jusqu’à sa mort obéit ;

Ton dénuement est extrême,

Ô Croix de Jésus Christ !

 

4. Ô Croix victoire éclatante,

Ô Croix de Jésus Christ ! (bis)

Tu jugeras le monde,

Au jour que Dieu s’est choisi,

Croix à jamais triomphante

Ô Croix de Jésus Christ

Nous te rendons grâce pour tant de merveilles

Nous te rendons grâce pour tant de tendresse !

Tu donnes l'eau vive, par ton coeur transpercé,

Nous te bénissons pour tant de merveilles !

Tu donnes la vie, tu donnes l'Esprit.

 

1. Dieu, c'est toi mon Dieu, c'est toi que je cherche.

Toute ma chair après toi languit.

Je veux ton amour pour guider ma vie,

Mon âme a soif, a soif de Toi !

 

2. Quand je songe à Toi, quand j'espère en Toi,

Quand je t'appelle toujours tu réponds.

Alors je jubile, en paix sous tes ailes,

Mon âme a soif, a soif de Toi !

 

3. Et quand je te cherche, tu te laisses trouver,

Rassasies-moi de Ta présence !

Je suis une terre altérée, sans eau,

Mon âme a soif, a soif de toi !

 

4. Mes lèvres diront sans fin ton éloge

Toute ma vie, je veux te bénir.

Je veux à ton nom élever les mains,

Mon âme a soif, à soif de toi !

 

 

 

 

Mon Père, je m'abandonne à toi

Mon Père je Père
je m'abandonne à Toi
fais de moi ce qu'il te plaira
quoi que tu fasses je Te remercie
Je suis prêt à tout
J'accepte tout


Car Tu es on Père
je m'abandonne à Toi
Car Tu es mon Père
je me confie en Toi
Car Tu es mon Père
je m'abandonne à Toi
car tu es mon Père
Je me confie en Toi.


Mon Père mon Père
en Toi je me confie
en Tes mains je mets mon esprit
je Te le donne le coeur plein d'amour
je n'ai qu'un désir:
T'appartenir
car Tu es mon Père
je m'abandonne à Toi


car Tu es mon Père
je me confie en Toi
Car Tu es mon Père
je m'abandonne à Toi
Car Tu es mon Père
je me confie en Toi

Moi si j'avais commis

Moi si j’avais commis tous les crimes possibles
Je garderais toujours la même confiance
Car je sais bien que cette multitude d’offenses
N’est qu’une goutte d’eau dans un brasier ardent

Oui, j’ai besoin d’un cœur, tout brûlant de tendresse
Qui reste mon appui, et sans aucun retour
Qui aime tout en moi, et même ma faiblesse
Et ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour
Et ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour

Non, je n’ai pu trouver, nulle autre créature
Qui m’aimât à ce point, et sans jamais mourir
Car il me faut un Dieu qui prenne ma nature
Qui devienne mon frère, et qui puisse souffrir

Je ne sais que trop bien que toutes nos justices
N’ont devant ton regard, pas la moindre valeur
Et pour donner du prix à tous mes sacrifices
Oui, je veux les jeter jusqu’en ton divin cœur
Oui, je veux les jeter jusqu’en ton divin cœur

Non, tu n’as pas trouvé créature sans tâche
Au milieu des éclairs, tu nous donnas ta loi
Et dans ton cœur sacré, Ô Jésus je me cache
Non, je ne tremble pas, car ma vertu c’est Toi
Non, je ne tremble pas, car ma vertu c’est Toi

Et ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour
Et ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour

Misericordes sicut Pater

 

Misericordes sicut Pater !

Misericordes sicut Pater !

 

1. Rendons grâce au Père, car Il est bon

in aeternum misericordia eius

Il créa le monde avec sagesse

in aeternum misericordia eius

Il conduit Son peuple à travers l’histoire

in aeternum misericordia eius

Il pardonne et accueille Ses enfants

in aeternum misericordia eius

 

2. Rendons grâce au Fils, lumière des nations

in aeternum misericordia eius

Il nous aima avec un cœur de chair

in aeternum misericordia eius

tout vient de Lui, tout est à Lui

in aeternum misericordia eius

ouvrons nos cœurs aux affamés et aux assoiffés

in aeternum misericordia eius

 

3. Demandons les sept dons de l’Esprit

in aeternum misericordia eius

Source de tous les biens, soulagement le plus doux

in aeternum misericordia eius

réconfortés par Lui, offrons le réconfort

in aeternum misericordia eius

en toute occasion l’amour espère et persévère

in aeternum misericordia eius

 

4. Demandons la paix au Dieu de toute paix

in aeternum misericordia eius

la terre attend l’Evangile du Royaume

in aeternum misericordia eius

joie et pardon dans le cœur des petits

in aeternum misericordia eius

seront nouveaux les cieux et la terre

in aeternum misericordia eius

Louons le Dieu puissant

1. Louons le Dieu puissant dans l'éclat de sa victoire,

Il sort de son tombeau, radieux, nimbé de gloire.

C'est le Dieu fort, libre et vainqueur de la mort ; en Lui soyons fiers de croire.

2. Le Christ ressuscité ne meurt plus, Il nous fait vivre,

C'est pour nous qu'Il voulut triompher, Il nous délivre et vers les cieux,

Qu'Il vient d'ouvrir à nos yeux, Il nous invite à Le suivre.

3. Comme le grain de blé qui l'hiver longtemps sommeille

Et qui dans le sillon au printemps soudain s'éveille, la gloire au front

Du tombeau nous surgierons, Dieu fera cette merveille

4. Louons le Dieu Sauveur, que le ciel entier l'adore !

Et que sauvé par Lui, l'univers chante et l'honore !

Jésus, de son tombeau apparaît, soleil de gloire. O jour béni !

Ressuscité. De notre immortalité Son grand triomphe est l'Aurore

 

Laude Jerusalem

Lauda Jerusalem, Dominum ; Lauda Deum tuum, Sion.

Hosanna, Hosanna, Hosanna Filio David !

1. Quoniam confortavit seras portarum tuarum : * benedixit filiis tuis in te.

Car il a fortifié (contre le péché) les serrures de nos portes ; il bénit vos fils (d’adoption) en votre personne

2. Qui posuit fines tuos pacem : * et adipe frumenti satiat te.

Il a placé la paix sur vos frontières ; il vous nourrit de la fleur de froment, (Jésus, le Pain de vie)

3. Qui emittit eloquium suum terrae : * velociter currit sermo ejus.

 Il envoie (par vous) son Verbe à la terre ; sa Parole parcourt le monde avec rapidité.

4. Qui dat nivem sicut lanam : * nebulam sicut cinerem spargit.

Il fait tomber la neige comme de la laine ; il répand la gelée blanche comme de la cendre.

5. Mittit crystallum suam sicut buccellas : * ante faciem frigoris ejus quis sustinebit.

Il lance sa glace, comme de légers morceaux de pain ; qui pourrait résister devant le froid que son souffle répand ?

6. Emittet verbum suum, et liquefaciet ea : * flabit spiritus ejus, et fluent aquae.

 Mais bientôt il envoie (en Marie) son Verbe qui fond ces glaces ; l’Esprit de Dieu souffle et les eaux reprennent leur cours

7. Qui annunciat verbum suum Jacob : * justitias et judicia sua Israel.

Il annonce son Verbe à Jacob, ses lois et ses jugements à Israel.

8. Non fecit taliter omni nationi : * et judicia sua non manifestavit eis.

Jusqu’aux jours où nous sommes) il n’avait pas agi de même pour toutes les nations, et il ne leur avait pas manifesté ses décrets

9. Gloria Patri, et Filio, * et Spiritui Sancto.

Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit

10. Sicut erat in principio, et nunc, et semper, * et in saecula saeculorum. Amen.

Comme Il était au commencement, maintenant et toujours, et pour les siècles des siècles. Ainsi-soit-il.

Jésus-Christ s'habille en pauvre - Choeur Montjoie Saint-Denis

1. Jésus-Christ s'habille en pauvre;
L'aumône va demander :|
« Monsieur qu'êtes sur la porte
Faites-moi la charité. »

2. « Ah! va-t'en coquin de pauvre,
Je n'ai rien à te donner. :|
Des miettes de votre table
Je ferais bien mon dîner. »

3.  « Les miettes de ma table
Je les garde pour mes chiens! :|
Mes chiens m'apportent des lièvres,
Toi, tu ne m'apportes rien. »

4. « Dame qu'êtes à la fenêtre
Faites moi la charité. :|
Entrez, entrez, mon bon pauvre,
Un bon repas trouverez. »

5. Quand le pauvre sort de table
Il demande à se coucher. :|
« Venez, venez, mon bon pauvre,
Un bon lit vous trouverez. »

6. En entrant dedans la chambre
Fit une grande clarté. :|
« Oh, dites-moi, mon bon pauvre,
C'est la lune qui vient briller? »

7. « Oh non, ce n'est pas la lune,
Sont vos grandes charités; :|
Votre très grand coeur, madame,
Qui partout s'est épanché. »

8. « Dans trois jours vous serez morte;
En paradis vous irez :|
Mais votre mari, madame,
En enfer ira brûler. »

Jésus notre Maître

1. Jésus, notre Maître est ressuscité.

Il vient d'apparaître, brillant de clarté.

Cieux, terre féconde, chantez comme moi,

Et vous, mer profonde, chantez le grand Roi !

2. La terre est ouverte, comme il est écrit.

La tombe est déserte, honneur, gloire au Christ !

Exulte, mon âme, éclate, mon cœur !

Triomphe et proclame, Jésus Roi vainqueur !

3. La grande victoire du Christ immortel

Remplit de sa gloire, l terre et le ciel.

O voix angéliques, charmez l'univers ;

Et vous saints cantiques, vibrez dans les airs !

4. O douce allégresse, voici mon Jésus.

Seigneur, le jour baisse, ne me quitte plus.

Je T'aime et j'espère, dans l'éternité

Te voir, ô mon Frère, au ciel Te chanter !

Je veux voir Dieu

Je veux voir Dieu

Le voir de mes yeux

Joie sans fin des bienheureux

Je veux voir Dieu

Contrechant 

Le monde attend

Le passage des saints

Là où les Saints passent,

Dieu passe avec eux

Soyez Saint comme Dieu! (bis)

 

Illuminé par l'Esprit,

Baptisé dans le feu

Tu es devenu lumière de Dieu.

Je t'exalte ô Roi mon Dieu

Je t’exalte, ô Roi mon Dieu, je bénis ton nom à jamais, Je veux te bénir chaque jour, louer ton nom toujours et à jamais.

1. Le Seigneur est tendresse et pitié,

Il est lent à la colère et plein d’amour,

Le Seigneur est bonté envers tous,

Ses tendresses vont à toutes ses œuvres.

2. Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce,

Que tes amis bénissent ton nom,

Qu’ils disent la gloire de ton règne,

Qu’ils parlent, ô Dieu de ta prouesse.

3. Le Seigneur est vérité en ses paroles,

Il est amour en toutes ses œuvres,

Il retient tous ceux qui tombent,

Il redresse tous ceux qui sont courbés.

4. Je veux dire la louange du Seigneur,

Que toute chair bénisse son saint nom,

Maintenant toujours et à jamais.

Alléluia ! Alléluia !

 

ReporterNDC

13-02-2019

chants sacrés

Je suis chrétien

Je suis chrétien ! voilà ma gloire,

Mon espérance et mon soutien,

Mon chant d'amour et de victoire :

Je suis chrétien, je suis chrétien !

 

1. Je suis chrétien ! le saint baptême

Lava mon âme, y mit la foi,

Me fit enfant de Dieu lui-même :

Sa grâce vit et règne en moi !

 

2. Je suis chrétien ! j'ai Dieu pour Père ;

Je veux l'aimer et le servir ;

En Lui je crois, en Lui j'espère,

Pour Lui je dois vivre et mourir.

 

3. Je suis chrétien ! je suis le frère

Du Christ-Jésus, mon Rédempteur ;

Le suivre en tout, jusqu'au Calvaire,

C'est mon devoir, c'est mon honneur.

 

4. Je suis chrétien : je suis le temple

Du Saint-Esprit, le Dieu d'amour.

Le ciel l'adore et le contemple...

Le cœur qui l'aime est son séjour.

 

5. Je suis chrétien : la sainte grâce

De foi, d'amour remplit mon cœur ;

La grâce au ciel me rend ma place :

J'y veux marcher d'un pas vainqueur.

 

6. Je suis chrétien : ô sainte Eglise,

Je veux rester votre humble enfant ;

Mon âme en tout vous est soumise :

On n'est chrétien qu'en vous aimant.

 

7. Je suis chrétien : j'attends, je prie,

Je reste ferme en mes combats,

Les yeux fixés sur ma patrie,

Où le Très-Haut me tend les bras.

Je crois en Toi mon Dieu

1 - Je crois en toi, mon Dieu, je crois en toi,

Vivant, mystérieux, si près de moi.

Dans tous les désarrois, tu garderas ma foi

Je crois en toi, mon Dieu, je crois en toi.

 

2 - J'espère en toi, mon Dieu, j'espère en toi

Ta main, du haut des cieux, prend soin de moi

Quand sous l'effort je ploie, quand sombre toute joie,

J'espère en toi, mon Dieu, j'espère en toi.

 

3 - N'aimer que toi, mon Dieu, n'aimer que toi :

tes saints, d'un cœur joyeux, ont fait ce choix.

Ils ont tracé pour moi la route vers la croix.

N'aimer que toi, mon Dieu, n'aimer que toi.

 

4 - Plus près de toi, mon Dieu, plus près de toi !

Pour que je serve mieux, reste avec moi.

Fais-moi de jour en jour grandir en ton amour.

Plus près de toi, mon Dieu, plus près de toi.

Ecoute ton Dieu t'appelle

 

Écoute, ton Dieu t'appelle : « viens, suis-moi » !

Lève-toi et ne crains pas de marcher avec Lui :

Il est ton chemin de Vie, la route de ta joie (bis) !

 

1. Accueille le Christ, Il est ton sauveur, la vie que le Père donne en abondance,

Lui la vraie lumière, la vérité qui rend libre : Sa parole vient réveiller ton cœur.

2. Quitte le cortège de l'indifférence, Laisse les sentiers de ton désespoir,

Détourne les yeux des mirages qui séduisent; Tu as soif d'un amour vrai et pur.

3. Cherche son visage, écoute sa voix! Dans l'humble prière découvre sa joie,

Cherche sa présence au milieu de l'église! De lui seul jaillit la plénitude.

4. En toutes les œuvres d'amour et de vie Porte témoignage au feu de l'Esprit,

Proclame à tes frères l'évangile de la paix! Ne crains pas il fait route avec toi.

Heureux, bienheureux qui écoute la Parole de Dieu

Heureux, bienheureux, qui écoute la parole de Dieu. Heureux, bienheureux, qui la garde dans son cœur.

1 - Heureux ceux qui ont une âme de pauvre car le royaume des cieux est à eux. Heureux les doux car ils possèderont la terre.

2 - Heureux les affligés car ils seront consolés Heureux les affamés et assoiffés de justice car ils seront rassasiés.

3 - Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu.

4 - Heureux les artisans de paix car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux les persécutés pour la justice car le royaume des cieux est à eux.

5 - Heureux serez-vous quand on vous insultera et qu’on vous persécutera, Et que l’on dira faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. Soyez dans la joie, soyez dans l’allégresse, Dans les cieux vous serez comblés ! (bis)

Dieu nous voulons chanter ton nom

 

1 - Dieu nous voulons chanter ton nom,
Toi, par qui tout commence,
Tu es le Dieu puissant et bon
Et ta gloire est immense.

2 - Nous te louons dans ta grandeur,
Ô Toi qui fis les mondes,
Pour qu'à l'éclat de ta splendeur,
La terre au ciel réponde.

3 - Gloire à jamais, louange au Christ
Mort pour sauver les hommes
Et rassembler par son Esprit,
Les pêcheurs que nous sommes.

4 - Viens dans nos cœurs, ô Saint Esprit
Pour nous conduire au Père,
C'est ton Eglise qui conduit
La barque de Saint Pierre.

5 - Lorsque viendra l'Eternité
Au terme de l'histoire,
Nous chanterons la Trinité
Son éternelle Gloire. 

Dieu nous te louons

Dieu, nous te louons,

Seigneur, nous t'acclamons

Dans l'immense cortège de tous les saints!

1 - Par les apôtres qui portèrent ta parole de vérité,

Par les martyrs emplis de force dont la foi n'a pas chancelé.

2 - Par les Pontifes qui gardèrent ton Église dans l'unité,

Et par la grâce de tes Vierges qui révèlent ta sainteté.

3 - Par les Docteurs en qui rayonne la lumière de ton Esprit,

Par les Abbés aux ruches pleines célébrant ton nom jour et nuit.

4 - Avec les Saints de tous les âges, comme autant de frères aînés,

En qui sans trêve se répandent tous les dons de ta charité.

5 - Pour tant de mains pensant les plaies, en mémoire de tes douleurs,

Pour l'amitié donnée aux pauvres, comme étant plus près de ton Cœur.

6 - Pour tant de pas aux plaines longues, à la quête des égarés,

Pour tant de mains lavant les âmes aux fontaines du Sang versé.

7 - Pour tant d'espoir et tant de joie, plus tenaces que nos méfaits,

Pour tant d'élans vers ta justice, tant d'efforts tendus vers ta paix

8 - Pour la prière et pour l'offrande des fidèles unis en toi,

Et pour l'amour de Notre Dame, Notre Mère au pied de ta croix.

Depuis l'aube

 

1 - Depuis l'aube où sur la terre

nous t'avons revu debout

tout renaît dans la lumière

O Jésus, reste avec nous ! (bis)

 

2 - Si parfois sur notre route

nous menace le dégoût

dans la nuit de notre doute

O Jésus, marche avec nous ! (bis)

 

3 - Tu cherchais les misérables,

ton amour allait partout

Viens t'asseoir à notre table

O Jésus , veille avec nous ! (bis)

 

4 - Si ta croix nous semble dure ,

si nos mains craignent les clous,

que ta gloire nous rassure

O Jésus, souffre avec nous ! (bis)

 

5 - Au delà de ton Calvaire,

tu nous donnes rendez-vous.

Dans la joie, près de ton Père, 

O Jésus, accueille-nous. (bis)

 

Coeur sacré de Jésus

1. Coeur Sacré de Jésus, 

Que votre règne arrive

Coeur Sacré de Jésus, 

Je crois en votre amour pour moi, 

Coeur Sacré de Jésus, 

J'ai confiance en vous.

2. Coeur Sacré de Jésus, 

Vous êtes mon refuge, 

Coeur Sacré de Jésus, 

Ayez toujours pitié de moi

Coeur Sacré de Jésus, 

Je me consacre à vous.

3. Coeur Sacré de Jésus, 

Gardez la Sainte Eglise, 

Coeur Sacré de Jésus

Semez partout la paix, la joie, 

Coeur Sacré de Jésus, 

Le monde espère en vous.

4. Coeur Sacré de Jésus, 

Daignez bénir la France, 

Coeur Sacré de Jésus, 

Qu'elle obéisse à votre loi, 

Coeur Sacré de Jésus, 

Elle a recours à vous. 

 

 

Coeur de Jésus, notre chef

Coeur de Jésus,  notre chef, notre frère,
Apprenez-nous à être généreux
Et dédaigneux d’un labeur mercenaire
A vous servir comme on doit servir Dieu
Cœur de Jésus, notre chef, notre frère
Apprenez-nous à être généreux

Apprenez-nous ce qui fait l’âme grande
La noble horreur de la vulgarité
Quant à l’amour, honte à qui vous marchande
Apprenez-nous à donner sans compter
Apprenez-nous ce qui fait l’âme grande
La noble horreur de la vulgarité.

Apprenez-nous, Maître des heures dures
A travailler sans chercher le repos.
A guerroyer sans souci des blessures
Pour soutenir l’honneur de vos drapeaux
Apprenez-nous, Maître des heures dures
A travailler sans chercher le repos.

Apprenez-nous comment on se dépense.
Comment pour vous on s’use de son mieux.
Sans désirer aucune récompense
Que de savoir qu’on fait ce que Dieu veut
Apprenez-nous comment on se dépense
Comment pour vous on s’use de son mieux.

Christus Vincit

 Christus vincit, Christus regnat, 

Christus imperat

Benedicto summo Pontifici et universali Papae, pax, vita et salus perpetua

N...episcopo et omni clero sibi commisso, pax, vita et salus aeterna

Tempora bona veniant, Pax Christi veniat, Regnum Christi veniat. 

 

Chantons victoire

Chantons victoire ! Chantons le Seigneur,
Célébrons la gloire de Jésus vainqueur.


1 - La terre est sauvée, gloire à l'Eternel !
Que l'hymne sacrée monte jusqu'au Ciel.


2 - Beau comme l'aurore, le Divin Agneau,
Le Dieu que j'adore sort de son tombeau.

3 - Brillant de lumière, l'ange est descendu ;
Il roule la pierre du tombeau vaincu.

4 - Le Sauveur du monde, Roi puissant et fort,
De ta nuit profonde est vainqueur, ô mort !

5 - Je veux, ô mon Maître, mon divin époux,
Mourir et renaître pour vivre avec vous ! 

Chartres sonne, Chartres t'appelle

Chartres sonne, Chartres t’appelle !

Gloire, honneur au Christ-Roi !

 

1. Je Vous adore, mon Seigneur et mon Dieu, (bis)

Dieu de lumière, Divine Majesté, (bis)

Vos créatures chantent Votre Splendeur. (bis)

 

2. Je Vous adore, mon Seigneur et mon Dieu, (bis)

Par la souffrance, sur l’arbre de la Croix, (bis)

Jésus, Vous êtes l’Instrument du Salut. (bis)

 

3. Je Vous adore, mon Seigneur et mon Dieu, (bis)

Sauveur du monde, Maître de l’univers, (bis)

Votre puissance soumettra les nations. (bis)

 

4. Je Vous adore, mon Seigneur et mon Dieu, (bis)

Dans la détresse, en Vous je me confie, (bis)

Je m’abandonne à Votre Volonté. (bis)

 

5. Je Vous adore, mon Seigneur et mon Dieu, (bis)

Vous mon Refuge, soyez mon Réconfort, (bis)

En Vous mon âme trouvera le repos. (bis)

 

6. Je Vous adore, Cœur Sacré de Jésus, (bis)

Faites que j’aime tout ce que Vous aimez, (bis)

Et venez prendre possession de mon cœur. (bis)

 

7. O Notre Dame, ranimez notre Foi, (bis)

Dans les épreuves, gardez-nous l’Espérance, (bis)

Vierge Marie, donnez-nous la Charité. (bis)

 

8. En pèlerinage, Saint Louis guide nos pas, (bis)

Devant nos marches, déploie ton étendard, (bis)

Autour de Pierre, forme notre unité. (bis)

 

9. O Sainte Jeanne, apprends-nous à prier, (bis)

Par ton exemple, sanctifie notre ardeur, (bis)

Sainte de France, sauve notre patrie. (bis)

 

10. Michel Archange, éclairez nos chemins, (bis)

Prince des anges, venez nous secourir, (bis)

De par le monde, terrassez le Malin. (bis)

Chant de la promesse des louveteaux

Fidèle à mon baptême
Je ferai de mon mieux
Pour observer la loi de Dieu
Et l’aimer comme il m’aime.

Par Notre-Dame et saint François,
Seigneur Jésus, exaucez moi.

Loyal à la cheftaine
Je mettrai ma fierté
À vivre avec fidélité
Dans la loi des sizaines.

Ô terre de vaillance, 
Mon pays bien-aimé,
Devant mes frères, je promets
de t’aimer, douce France.

Europe, immense chaîne
De frères et de sœurs,
Je te promets d’ouvrir mon cœur
Aux loups des autres plaines

Afin que resplendisse
L’idéal du chrétien,
Je veux offrir à mon prochain
Chaque jour un service.

 

Chant de la promesse

 

- 1 -
Devant tous je m'engage
Sur mon honneur
Et je te fais hommage
De moi, Seigneur !

Je veux t'aimer sans cesse
De plus en plus
Protège ma promesse
Seigneur Jésus !

- 2 - (scouts)
Je jure de te suivre
En fier chrétien
Et tout entier je livre
Mon coeur au Tien.

Je veux t'aimer sans cesse
De plus en plus
Protège ma promesse
Seigneur Jésus !

- 3 - (guides)
Je jure d'être fière
De notre foi 
De vivre à ta lumière
Tout près de Toi.

Je veux t'aimer sans cesse
De plus en plus
Protège ma promesse
Seigneur Jésus !

 

- 4 -
Fidèle à ma patrie
Je le serai
Tous les jours de ma vie
Je servirai.

Je veux t'aimer sans cesse
De plus en plus
Protège ma promesse
Seigneur Jésus !

- 5 -
Je suis de tes apôtres
Et chaque jour
Je veux aider les autres
Pour ton amour.

Je veux t'aimer sans cesse
De plus en plus
Protège ma promesse
Seigneur Jésus !

- 6 -
Ta règle a sur nous-mêmes
Un droit sacré
Je suis faible, tu m'aimes
Je maintiendrai !

Je veux t'aimer sans cesse
De plus en plus
Protège ma promesse
Seigneur Jésus !

Bénis le Seigneur ô mon âme

Bénis le Seigneur, ô mon âme,
N'oublie aucun de ses bienfaits.
Bénis le Seigneur, ô mon âme
Bénis le Seigneur à jamais.

1 - Ainsi tu me vois, Seigneur,
Comme une nuit d'hiver
Sans étoile et sans vie.
Mais la nuit la plus froide
Peut faire naître le jour,
Des jours de paix, des jours d'amour.

2 - Ainsi tu me vois, Seigneur,
Comme un grain de pollen
Emporté par les vents.
Mais ce grain si futile
Peut faire germer la fleur,
Des fleurs de paix, des fleurs d'amour.

3 - Ainsi tu me vois, Seigneur,
Comme le sol, sec et dur,
Ingrat pour ta tendresse.
Mais ce sol si stérile
Peut devenir chemin,
Chemin de paix, chemin d'amour.

4 - Ainsi je te vois, Seigneur,
Père d'enfant prodigue
Au détour du chemin.
Et mes larmes de joie
Font naître ta parole
Des mots de paix, des mots d'amour.

Avant d'aller dormir sous les étoiles

Avant d’aller dormir, sous les étoiles,
Doux Maître, humblement à genoux,
Tes fils t’ouvrent leur cœur sans voile,
Si nous avons péché, pardonne-nous !

 

Éloigne de ce camp le mal qui passe,
Cherchant dans la nuit son butin.
Sans toi, de toutes ces menaces,
Qui nous protègera, Berger divin ?

 

Protège aussi, Seigneur, ceux qui nous aiment,
Partout garde-les du péril.
Pitié pour les méchants eux-mêmes
Et paix à tous nos morts, ainsi soit-il.

 

Au soir d'amour

1 – Au soir d’Amour, parlant sans parabole

Jésus disait : « Si quelqu’un veut m’aimer

Toute sa vie, qu’il garde ma parole

Mon Père et moi viendrons le visiter.

Et de son cœur faisant notre demeure

Venant à lui, nous l’aimerons toujours !

Rempli de paix, nous voulons qu’il demeure

En notre Amour !… »

2 – Vivre d’Amour, c’est te garder Toi-Même

Verbe incréé, Parole de mon Dieu,

Ah ! tu le sais, Divin Jésus, je t’aime

L’Esprit d’Amour m’embrase de son feu

C’est en t’aimant que j’attire le Père

Mon faible cœur le garde sans retour.

O Trinité, vous êtes Prisonnière

De mon Amour !…

3 – Vivre d’Amour, c’est vivre de ta vie,

Roi glorieux, délice des élus.

Tu vis pour moi, caché dans une hostie

Je veux pour toi, me cacher, ô Jésus !

A des amants, il faut la solitude

Un cœur à cœur qui dure nuit et jour

Ton seul regard fait ma béatitude

Je vis d’Amour !…

4 – Vivre d’Amour, ce n’est pas sur la terre

Fixer sa tente au sommet du Thabor.

Avec Jésus, c’est gravir le Calvaire,

C’est regarder la Croix comme un trésor !…

Au ciel je dois vivre de jouissance

Alors l’épreuve aura fui pour toujours

Mais exilée je veux dans la souffrance

Vivre d’Amour.

5 – Vivre d’Amour, c’est donner sans mesure

Sans réclamer de salaire ici-bas

Ah ! sans compter je donne étant bien sûre

Que lorsqu’on aime, on ne calcule pas !…

Au Cœur Divin, débordant de tendresse

J’ai tout donné… légèrement je cours

Je n’ai plus que ma seule richesse

Vivre d’Amour !…

6 – Vivre d’Amour, c’est bannir toute crainte

Tout souvenir des fautes du passé.

De mes péchés je ne vois nulle empreinte,

En un instant l’amour a tout brûlé…

Flamme divine, ê très douce Fournaise !

En ton foyer je fixe mon séjour

C’est en tes feux que je chante à mon aise :

« Je vis d’Amour !… »

7 – Vivre d’Amour, c’est garder en soi-même

Un grand trésor en un vase mortel

Mon Bien-Aimé, ma faiblesse est extrême

Ah je suis loin d’être un ange du ciel !…

Mais si je tombe à chaque heure qui passe

Me relevant tu viens à mon secours,

Je vis d’Amour !

8 – Vivre d’Amour, c’est naviguer sans cesse

Semant la paix, la joie dans tous les cœurs

Pilote Aimé, la Charité me presse

Car je te vois dans les âmes mes sœurs

La Charité voilà ma seule étoile

A sa clarté je vogue sans détour

J’ai ma devise écrite sur ma voile :

« Vivre d’Amour. »

9 – Vivre d’Amour, lorsque Jésus sommeille

C’est le repos sur les flots orageux

Oh ! ne crains pas, Seigneur, que je t’éveille

J’attends en paix le rivage des cieux…

La Foi bientôt déchirera son voile

Mon Espérance est de te voir un jour

La Charité enfle et pousse ma voile

Je vis d’Amour !

10 – Vivre d’Amour, c’est, ô mon Divin Maître

Te supplier de répandre tes Feux

En l’âme sainte et sacrée de ton Prêtre

Qu’il soit plus pur qu’un séraphin des cieux !…

Ah ! glorifie ton Eglise Immortelle

A mes soupirs, Jésus, ne sois pas sourd

Moi son enfant, je m’immole pour elle

Je vis d’Amour.

11 – Vivre d’Amour, c’est essuyer ta Face

C’est obtenir des pécheurs le pardon

O Dieu d’Amour ! Qu’ils rentrent dans ta grâce

Et qu’à jamais ils bénissent ton Nom…

Jusqu’à mon cœur retentit le blasphème

Pour l’effacer, je veux chanter toujours :

« Ton Nom Sacré, je l’adore et je l’Aime

Je vis d’Amour !… »

12 – Vivre d’Amour, c’est imiter Marie,

Baignant de pleurs, de parfums précieux,

Tes divins pieds, qu’elle baise ravie

Les essuyant avec ses longs cheveux…

Puis se levant, elle brise le vase

Ton Doux Visage elle embaume à son tour.

Moi, le parfum dont j’embaume la Face

C’est mon Amour !…

13 – Vivre d’Amour, quelle étrange folie ! »

Me dit le monde, « Ah ! cessez de chanter,

« Ne perdez pas vos parfums, votre vie,

« Utilement sachez les employer !… »

T’aimer, Jésus, quelle perte féconde !…

Tous mes parfums sont à toi sans retour,

Je veux chanter en sortant de ce monde :

« Je meurs d’Amour ! »

14 – Mourir d’Amour, c’est un bien doux martyre

Et c’est celui que je voudrais souffrir.

O Chérubins ! accordez votre lyre,

Car je le sens, mon exil va finir !…

Flamme d’Amour, consume-moi sans trêve

Vie d’un instant, ton fardeau m’est bien lourd !

Divin Jésus, réalise mon rêve :

Mourir d’Amour !…

15 – Mourir d’Amour, voilà mon espérance

Quand je verrais se briser mes liens

Mon Dieu sera ma Grande Récompense

Je ne veux point posséder d’autres biens

De son Amour je veux être embrassé

Je veux Le voir, m’unir à Lui toujours

Voilà mon Ciel… voilà ma destinée :

Vivre d’Amour !!!…

A Dieu le Père et à Notre Seigneur Jésus-Christ

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.
Seigneur, mon âme t’adore :
Par les clartés de l’aurore,
Béni soit Dieu, Créateur du soleil qui luit !

Béni soit Dieu par la plaine, les bois, les monts
Et par les douces rosées,
Par la chaleur des journées
Et la fraîcheur qui remplit le soir nos vallons !

Béni soit Dieu par la houle, la mer, le vent,
Et par les eaux souterraines
Qui vont jaillir aux fontaines.
Béni soit Dieu par la source au filet d’argent !

Béni soit Dieu par l’aiglon qui s’envole aux cieux,
L’oiseau caché sous la feuille
Et dont la voix se recueille
Avant de dire au Seigneur un merci joyeux !

Béni soit Dieu par le cœur de tous les humains :
Le cœur des hommes qui peinent,
Les cœurs meurtris, ceux qui traînent,
Béni soit Dieu par l’effort et le cœur des Saints !

Comment se passe la formation de nos chefs de chapitres

« On ne peut donner que ce que l’on a reçu »… Bien conscient du rôle majeur des chefs de chapitre, Notre-Dame de Chrétienté organise tous les ans des récollections de formation pour ses chefs de chapitre dans les différentes régions NDC : moment de développement de la logique du thème du pèlerinage et de l’articulation des trois journées autour de ce thème, moment d’amitié entre chefs de chapitre, religieux et bénévoles de l’association, courte bouffée d’oxygène spirituel aussi, car l’Essentiel y a bien la première place… 

Voici en bref la récollection 2019 des chefs de chapitre d’Ile de France qui précède celle de chacune des régions !

9h15 – l’Abbé , siffle la fin de la récré… Messe célébrée par l’Abbé Damaggio (FSSP) dans la chapelle de l’Immaculée Conception à Versailles. Fermement agrippé à ses béquilles, l’Abbé de Massia (FSSP) souligne dans son sermon l’importance de la prière des chefs, source de tout apostolat. Cette journée de récollection, c’est la précieuse première partie du « contemplare et contemplata aliis tradere »…

Un café pour la vaillance des troupes – l’organisateur de la journée, Hugues Moreau responsable des chapitres d’Ile-de-France, connaît la nature humaine… - puis, le directeur des pèlerins, donne quelques chiffres sur l’évolution du nombre de pèlerins, leur origine (mondiale, oui oui !), les perspectives pour les années à venir. Occasion pour la cinquantaine de chefs présents de découvrir l’ampleur du chapitre des « anges gardiens », pèlerins non marcheurs qui se réunissent en groupe locaux. Des groupes se forment dans des abbayes, des paroisses, des maisons de retraite…et jusqu’à des prisons ! 

La suite devient très studieuse. Présentation de la Doctrine sociale de l’Église par l’Abbé de Massia avec un développement sur la dignité de l’homme. C’est une plaidoirie pour l’homme, « la plus digne des créatures visibles », considéré dans le plan de la grâce tel que Dieu l’a révélé par son Église : « l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu ». Je suis image de Dieu par mon âme et ses facultés d’intelligence et de volonté ; je suis à la ressemblance de Dieu par la grâce, qui me rend « participant de la nature divine » - Deo gratias !

L’Abbé Garnier (FSSP), Aumônier Général de Notre-Dame de Chrétienté, poursuit l’étude avec une analyse du bien commun, notion largement galvaudée. Il faut commencer par savoir de quel « tout » l’on parle, auquel convient ledit bien commun, en fonction de la finalité du « tout ». Le « tout » compris comme somme de ses parties conduit à l’individualisme et aux sociétés constituées par un agrégat de minorités ! Le « tout »compris comme un corps – le « tout moral » – est une meilleure voie pour la recherche du bien commun : unité fondamentale et subsistance propre de chaque partie…

Le déjeuner donne naissance à des discussions plus approfondies et aux retours d’expériences de la part des chefs aguerris par un ou deux pèlerinages ! La parole est ensuite donnée au Père Chalufour, Aumônier de la région Paris Nord. Qu’est-ce que la loi ? Comment s’opèrent les changements de la loi ? Qui ordonne ? Une conversion est nécessaire dans notre rapport à la loi pour passer d’une loi négative (« Tu ne commettras pas d’adultère ») à une loi positive (« Heureux les cœurs purs »), autrement plus ardue – sans le soutien du Bon Dieu. « Reçois tous les jours Celui dont tu as besoin tous les jours »…

Hervé Rolland, Directeur Général de Notre-Dame de Chrétienté, tient l’ensemble des chefs de chapitre suspendus à ses lèvres au sujet de la responsabilité sociale des entreprises. Le programme de toute organisation devrait être le Beau, le Vrai, le Bien. Chaque individu trouve son harmonie entre « une partie réservoir » – où s’accroissent les vertus théologales (Foi, Espérance, Charité) – et « une partie canal » où il met en pratique les vertus cardinales (prudence, force, tempérance, justice). Plus on prie, meilleur on est professionnellement – à mettre en pratique ! …

Un chef de chapitre

mardi 12 février 2019

La zizanie

Connaissez-vous Tullius Detritus?

Ce personnage fictif de l'époque romaine possède un pouvoir particulier. Un pouvoir redoutable. Dès qu'il arrive en un lieu... c'est le désordre. Disputes, contentions, discordes, divisions, guerres, injustices jaillissent sur son passage. Mis en prison, condamné aux bêtes fauves pour trouble public... il reste finalement en prison... Oui, les lions eux-mêmes se sont entre dévorés à son entrée dans l'arène! Ensuite, ses geôliers se divisent... Puis l'entourage de César qui l'a convoqué, puis l'équipage du bateau qui le conduit en Gaule... Et même un célèbre village gaulois manque de succomber à cet envahisseur... Bref,... il sème la zizanie.

Zizania, cela désigne l'ivraie, la mauvaise herbe.

La mauvaise herbe, c'est le mal.

Le champ, c'est l'Eglise, et plus largement encore le monde créé. Et aussi notre communauté paroissiale, nos familles, nos écoles, unités scoutes, etc...

Le bon grain, ce sont les dons de nature et de grâce dispensés largement par Dieu aux hommes.

Si vous êtes tenté de cynisme, d'amertume ou de découragement, je vous invite à relire le début et la fin de la parabole du bon grain et de l'ivraie. Si, au contraire vous êtes un « optimiste de 4 sous », comme le Pangloss de Voltaire, tenté d'illusions, d'irénisme, je vous invite à relire le milieu de la parabole.

« D'où vient l'ivraie ? » Pourquoi le mal ? D’où vient cette obscurité, ce bruit envahissant du mal ? Dans l’histoire de l’Eglise et de l’humanité, et jusque dans notre propre cœur, parfois ?

« C'est mon ennemi qui a fait cela ». Dieu répond, si toutefois on veut bien l’écouter. Notre époque a mis Dieu en procès au nom du mal.

Si le mal existe, alors pas de Dieu, ou bien un dieu impuissant à l'empêcher.

Si le mal existe, alors pas de Dieu, ou un dieu indifférent, voire mauvais.

Terrible accusation. Terrible tentation aussi qui peut traverser même le cœur de l'âme fidèle ; « j'ai dit ; est-ce donc en vain que j'ai gardé mon cœur dans la justice, et lavé mes mains parmi les innocents! Seigneur, jusqu'où souffriras-tu ce que tu vois? »

Or que veut Dieu ?

Que le mal arrive? Non.

Que le mal n'arrive pas? Non plus.

Dieu ne veut et ne cause le mal, ni directement, ni indirectement.

Il veut permettre que le mal arrive.

Il le permet en laissant exister et agir celui qui cause le mal ; le démon, et ceux qui le servent. La liberté créée est donnée en vue du bien. Pourtant, désormais, elle peut pencher des deux côtés. Les maux les plus durs qui ravagent le champ du Seigneur, son Eglise, mais aussi les familles, les communautés sont les péchés contre l'unité. En particulier l'unité de foi et de charité... hérésies, schismes, scandales.

« Laissez… » Dieu ne vous demande pas d’appeler le bien mal, et le mal bien. C'est la théorie proposée par le bouddhisme et le New Age. Dieu n'approuve pas le mal. Il n'approuve pas non plus la complicité au mal ; le silence coupable, le consentement, l'entrainement au mal. Jésus a même prié pour que vous en soyez préservés… Il nous a appris à demander humblement et fortement ; délivrez-nous du mal. Dieu demande parfois que l’on supporte le mal. Mais seulement si on ne peut empêcher sans causer le pire.

« Au temps de la moisson... » : C'est une vérité de notre foi. L'injustice peut durer un certain temps, mais elle n'entre pas dans l'éternité. Dieu ne laisse pas le péché impuni, mais il patiente envers le pécheur. Ses plus grands saints, parfois furent grands pécheurs. Saint Augustin sema bien de l’ivraie avant que de semer du bon grain.

Dieu permet le mal, mais aussi Il le limite et le contient. Il peut tirer d’un mal un bien meilleur et supérieur. La condamnation injuste d’un innocent a ainsi été occasion du salut de toute l’humanité. Une mise à mort atroce a été occasion de résurrection et de vie. De la mort d’un martyr vient la conversion d’un bourreau. Sur une vie d’égarement vient une conversion plus profonde, un amour plus ardent pour Dieu et le prochain. Sur l’hérésie, l’erreur, le relativisme et la confusion ambiante, Dieu peut susciter un goût plus sublime pour les vérités de foi dans les âmes. Un amour prononcé, éprouvé, pour la Vérité. Enfin ceux qui servent le mal demeurent pour éprouver les justes. Ils sont instruments de salut et de sanctification.

« Laissez croître ensemble… » C'est le résumé de toute l'histoire, cela. L'extension du mystère d'iniquité, de péché – mais aussi l'extension du mystère de bonté, de piété divine. Il faut se garder de l'un et servir l'autre. Alors lorsque le mal dure ou grandit, lorsque notre âme chavire, et bien reprenons les psaumes 35 à 37 ;

« Mon âme, n'envie pas le bonheur des méchants,

Ne jalouse pas ceux qui font l'injustice !

Mets ta confiance dans le Seigneur, fais le bien !

Reste en paix dans la terre du Seigneur,

Attache-toi à la justice, place ton bonheur en Dieu»

 

Abbé Alexis Garnier - 10 février 2019

Lundi 11 février 2019

Comment tendre vers la paix sociale?

 La paix est un grand bien, que tous les hommes désirent. Et pourtant rien n'est plus difficile à obtenir et à préserver qu'une vraie paix. Quand on regarde l'histoire, on voit que le monde est rempli de violences, de crimes, de guerres... et ceci depuis Caïn et Abel jusqu'à aujourd'hui. Il est même probable qu'il en sera ainsi, hélas, jusqu'à la fin du monde !

La paix n'est d'ailleurs pas simplement l'absence de guerre. Il y a des sociétés qui ne sont pas en conflit ouvert avec d'autres nations ou en état de guerre civile, mais dans lesquelles une violence sournoise agresse les hommes, surtout les pauvres, les petits, les faibles. C'est le cas de notre société occidentale, où la vie du corps et de l'âme des petits n'est pas respectée : violence de l'avortement légalisé, qui tue des centaines de milliers d'êtres humains ; violence des agressions visuelles, par la pornographie, par des publicités qui attentent à la pudeur, par une « éducation sexuelle » dévoyée ; violence des « structures de péché », dans l'ordre économique et social, qui poussent les hommes au mensonge, à l'injustice, à l'égoïsme, etc.

La vraie paix est « la tranquillité de l'ordre » (S. Augustin). Elle suppose que la société soit fondée sur la justice. « Le fruit de la justice sera la paix " (Is 32, 17). Il faut donc que les principes de la loi naturelle soient reconnus par tous ; que les droits de chacun soient garantis et que les intérêts particuliers soient subordonnés au bien commun. La recherche par tous du bien commun produit d'ailleurs une multitude de bienfaits qui rejaillissent sur tous et chacun. Au contraire, l'égoïsme ne fait qu'engendrer des conflits et détruit la société : « Si chacun pense uniquement à ses propres intérêts, le monde ne peut qu'aller à sa ruine », disait Benoît XVI dans son message de Noël en 2008.

La recherche de la justice ne suffit pas, si elle n'a pas pour compagne la charité : l'amour désintéressé; le pardon qui répare les blessures et arrête la spirale de la vengeance et de la violence ; la bonté qui soigne toutes les misères imprévues et qui est à l'origine de tant d'œuvres extraordinaires de bienfaisance - pensons à saint Vincent de Paul, à la bienheureuse Mère Teresa et à tant d'autres bienfaiteurs de l'humanité... Mais comment établir de façon solide cet ordre social fondé sur la justice et la charité ? Comment soutenir cet édifice ? Une maison doit être construite sur le roc pour résister aux tempêtes (cf. Mt 7,25). Le roc, le fondement de tout l'ordre social, c'est Dieu et sa Loi. « Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain travaillent ceux qui la bâtissent » (Ps 126, 1). Une société qui rejette Dieu ne pourra jamais établir un ordre juste et une paix durable. « Il n'y a pas de paix pour les impies » (Is 48, 22).

Lorsque la société refuse de reconnaître Dieu et l'ordre qu'il a inscrit dans les choses, que l'on nomme l'ordre naturel, alors elle se construit sur le sable du relativisme. Les principes qui gouvernent les nations ne sont plus que le fruit d'un contrat, d'un accord d'une majorité instable qui ne repose plus sur la vérité objective, mais sur des opinions ou intérêts fluctuants. Tout peut être remis en cause. La « majorité » peut s'arroger n'importe quel droit, y compris celui de décider de la vie ou de la mort (avortement, euthanasie...). Inversement, lorsqu'un peuple, dans sa grande majorité, cherche Dieu, prend pour principes de sa conduite les commandements de Dieu, alors on peut voir s'épanouir une véritable paix. Frédéric Le Play, sociologue au XIXe siècle, a montré que les sociétés les plus prospères et les plus heureuses étaient celles où l'on respectait le Décalogue.

Bien sûr, même dans une société qui cherche Dieu, tout n'est pas parfait, car les hommes restent des hommes pécheurs. C'est pourquoi la grâce du Christ est absolument nécessaire pour guérir et vivifier sans cesse les hommes et le tissu social. Ainsi peut s'établir une société où le Christ règne, une « chrétienté », dans laquelle les hommes connaissent paix et bonheur, autant qu'il est possible sur cette terre. La société française du XIIIe siècle, par exemple, a connu cette prospérité et a pu être appelée le siècle d'or, le siècle des cathédrales ou le siècle de saint Louis : elle le doit en bonne part à son chef, un roi juste et saint, qui voulait servir Dieu avant toutes choses. Réciproquement, le saint roi est le fruit d'une chrétienté qui l'a formé. Y aurait-il eu un Saint Louis sans sa mère, Blanche de Castille, sans St Dominique, St François, St Thomas d'Aquin, ses contemporains ?

La paix reste toujours fragile et menacée, à cause des conséquences du péché originel, de la faiblesse humaine et de la tendance au relâchement. A chaque époque, ce sont les saints qui tirent les hommes vers le haut, qui réparent le tissu social, qui instaurent un ordre juste dans lequel les hommes peuvent vivre dans une certaine paix et tendre ainsi plus facilement vers leur fin surnaturelle, le bonheur du Ciel. Un des principaux paradoxes de l'Evangile est que, pour parvenir au bonheur, il faut passer par la Croix : « Qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Evangile la sauvera » (Mc 8, 35). Celui qui veut capter le bonheur de façon égoïste, s'enferme sur lui-même et n'aboutit qu'au malheur. Au contraire, celui qui se donne généreusement à Dieu et aux autres trouve la vraie joie qui vient de la charité. « Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir », disait Jésus (parole rapportée par saint Paul, Ac 20, 35). « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et sa justice et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 33).

Cette loi vaut aussi bien pour nos vies personnelles que pour la société entière. La vraie civilisation ne peut se construire que sur la recherche de Dieu et l'amour de Dieu par-dessus toutes choses. Comme l'a dit saint Augustin : « Deux amours ont donc bâti deux cités : l'amour de soi- même jusqu'au mépris de Dieu, celle de la terre, et l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi-même, celle du ciel. » (La Cité de Dieu, 14, 28.) Benoît XVI l'a rappelé : « Chercher Dieu et se laisser trouver par Lui : cela n'est pas moins nécessaire aujourd'hui que par le passé. Ce qui a fondé la culture de l'Europe, la recherche de Dieu et la disponibilité à l'écouter, demeure aujourd'hui encore le fondement de toute culture véritable. » (Discours au collège des Bernardins, 12 septembre 2008).

Cherchons donc à accomplir la volonté de Dieu en toutes choses, à bien remplir nos devoirs envers Dieu d'abord, et envers notre prochain comme envers nous-mêmes. Ainsi nous travaillerons efficacement à restaurer un ordre social et politique meilleur, fondé sur les principes de l'ordre naturel et de l'Evangile. Alors pourra s'établir, autant qu'il est possible ici-bas, « la paix du Christ dans le règne du Christ » (Pie XI).

Fraternité Saint-Vincent-Ferrier

Dimanche 10 février 2019

Vous êtes le sel de la terre...

Quel est ce sel mystérieux qui nous donne le goût de la Sagesse divine et qui nous fraie la route de la vie éternelle ?

Au début du IXème siècle, un Archevêque de Sens, ami de Charlemagne, nous donne la clé de ce mystère du sel : "On reçoit du sel dans le sacrement du baptême. Ce sel nous fait percevoir le goût de cette nourriture qu'est la Sagesse. Il nous empêche de perdre le goût de la saveur du Christ. Car, si nous perdons ce goût, nous devenons à la fois insipides et sots. D'ailleurs, si par notre nature, nous sommes sots et niais, par la grâce du Christ nous avons de plus en plus de saveur en tout".

Les Grecs, comme les Latins, considèrent que l'homme sage est tout à la fois celui qui a du goût (il est savoureux et il aime les choses savoureuses) et qui est sensé. Pour eux, le sot est un fade. L'Evangile et Saint Paul pensent de même. Celui qui a le sel de la Sagesse est lui-même savoureux et il donne sa saveur aux autres : "Vous êtes le sel de la terre".

Mais, si le sel s'évente, s'il perd sa force et sa saveur, il n'a plus aucune utilité. Mesurons toute la portée de ces paroles du Seigneur. Le sel évanescent c'est l'image du chrétien qui, par degré, devient à la fois fade et sot - sot parce que fade. Il ne devient pas fou à proprement parler. Il y a eu des fous de génie qui ont eu quelque chose de sublime. Non, celui qui ne sait plus goûter le Christ, l'Eglise, les Saints devient fade et sot. La véritable traduction des phrases passionnées de saint Paul serait : "le langage de la Croix est ineptie et fadaise pour ceux qui vont à la perdition... N'est-il pas vrai que Dieu a frappé d'ineptie et de fadaise la sagesse du monde...Un Christ crucifié : ineptie et fadaise pour les païens".

Voilà les "malins", comme les appelait Bernanos à la suite de Péguy, qui ne voient, dans la folie d'amour de la Croix, qu'une religion inepte et sans saveur. Que faire pour échapper, nous aussi avec tous les Saints, à cette "Sagesse" du monde ? Ouvrir nos cœurs à la force du Saint-Esprit. Le Don de Sagesse est le Don le plus haut ; c'est celui de l'union forte, stable, permanente, joyeuse et heureuse à Dieu. Cette union est une union d'amour. On goûte Dieu grâce à l'amour répandu dans nos cœurs par son Saint-Esprit, et on le fait goûter aux autres.

Comme le connaisseur qui goûte les vins et dont l'expérience est telle qu'il distingue les moindres nuances de saveur, ainsi le Saint, uni à Dieu, goûte toute la saveur de Dieu et des œuvres de Dieu : la Création et la Rédemption. Quel saint plus savoureux, par exemple, que Saint François de Sales, et quelle saveur il a su donner à ses écrits ! D'où vient cette saveur ? De son immense charité, de l'onction du Saint Esprit..

Le Don de Sagesse a un autre effet, si important actuellement : il nous permet de juger tout, hommes et événements, à la lumière de Dieu, et d'adopter sur l'histoire humaine et sur l'histoire de l'Eglise le point de vue de Dieu. On connaît le titre d'un opuscule resté célèbre : "Pagaïe dans l'Eglise ou Mystère de la Croix". Les vitraux n'ont toute leur vérité et toute leur splendeur qu'à l'intérieur de l'église et par temps de grand soleil. Ainsi du Don de Sagesse : il nous mène au cœur de la vie de l'Eglise et il nous dit que l'Eglise c'est surtout "Jésus-Christ répandu et communiqué" ; il nous mène au cœur de l'histoire humaine, et il nous montre que la vie sociale n'est heureuse que si elle se met à l'école de l'Evangile et de l'Eglise.

Que tous puissent recevoir, grâce au Saint Esprit, le sel de la Sagesse de Dieu, le sel de la Sagesse de l'Eglise, le sel de la Sagesse des Saints. Trône de la Sagesse, O Notre-Dame, obtenez-nous d'être des sages selon Dieu.

Un moine Abbaye de Fontgombault

samedi 09 février 2019

Prière dans la Cathédrale de Chartres - Charles Peguy

Prière de résidence

Ô reine voici donc après la longue route,
Avant de repartir par ce même chemin,
Le seul asile ouvert au creux de votre main,
Et le jardin secret où l’âme s’ouvre toute.

Voici le lourd pilier et la montante voûte ;
Et l’oubli pour hier, et l’oubli pour demain ;
Et l’inutilité de tout calcul humain ;
Et plus que le péché, la sagesse en déroute.

Voici le lieu du monde où tout devient facile,
Le regret, le départ, même l’événement,
Et l’adieu temporaire et le détournement,
Le seul coin de la terre où tout devient docile,

Et même ce vieux cœur qui faisait le rebelle ;
Et cette vieille tête et ses raisonnements ;
Et ces deux bras raidis dans les casernements ;
Et cette jeune enfant qui faisait trop la belle.

Voici le lieu du monde où tout est reconnu,
Et cette vieille tête et la source des larmes ;
Et ces deux bras raidis dans le métier des armes ;
Le seul coin de la terre où tout soit contenu.

Voici le lieu du monde où tout est revenu
Après tant de départs, après tant d’arrivées.
Voici le lieu du monde où tout est pauvre et nu
Après tant de hasards, après tant de corvées.

Voici le lieu du monde et la seule retraite,
Et l’unique retour et le recueillement,
Et la feuille et le fruit et le défeuillement,
Et les rameaux cueillis pour cette unique fête.

Voici le lieu du monde où tout rentre et se tait,
Et le silence et l’ombre et la charnelle absence,
Et le commencement d’éternelle présence,
Le seul réduit où l’âme est tout ce qu’elle était.

Voici le lieu du monde où la tentation
Se retourne elle-même et se met à l’envers.
Car ce qui tente ici c’est la soumission ;
Et c’est l’aveuglement dans l’immense univers.

Et le déposement est ici ce qui tente,
Et ce qui vient tout seul est l’abdication,
Et ce qui vient soi-même et ce qui se présente
N’est ici que grandesse et présentation.

C’est la révolte ici qui devient impossible,
Et ce qui se présente est la démission.
Et c’est l’effacement qui devient invincible.
Et tout n’est que bonjour et salutation.

Ce qui partout ailleurs est une accession
N’est ici qu’un total et sourd abrasement.
Ce qui partout ailleurs est un entassement
N’est ici que bassesse et que dépression.

Ce qui partout ailleurs est une oppression
N’est ici que l’effet d’un noble écrasement.
Ce qui partout ailleurs est un empressement
N’est ici qu’héritage et que succession.

Ce qui partout ailleurs est une rude guerre
N’est ici que la paix d’un long délaissement.
Ce qui partout ailleurs est un affaissement
Est ici la loi même et la norme vulgaire.

Ce qui partout ailleurs est une âpre bataille
Et sur le cou tendu le couteau du boucher,
Ce qui partout ailleurs est la greffe et la taille
N’est ici que la fleur et le fruit du pêcher.

Ce qui partout ailleurs est la rude montée
N’est ici que descente et qu’aboutissement.
Ce qui partout ailleurs est la mer démontée
N’est ici que bonace et qu’établissement.

Ce qui partout ailleurs est une dure loi
N’est ici qu’un beau pli sous vos commandements.
Et dans la liberté de nos amendements
Une fidélité plus tendre que la foi.

Ce qui partout ailleurs est une obsession
N’est ici sous vos lois qu’une place rendue.
Ce qui partout ailleurs est une âme vendue
N’est ici que prière et qu’intercession.

Ce qui partout ailleurs est une lassitude
N’est ici que des clefs sur un humble plateau.
Ce qui partout ailleurs est la vicissitude
N’est ici qu’une vigne à même le coteau.

Ce qui partout ailleurs est la longue habitude
Assise au coin du feu les poings sous le menton,
Ce qui partout ailleurs est une solitude
N’est ici qu’un vivace et ferme rejeton.

Ce qui partout ailleurs est la décrépitude
Assise au coin du feu les poings sur les genoux
N’est ici que tendresse et que sollicitude
Et deux bras maternels qui se tournent vers nous.

Nous nous sommes lavés d’une telle amertume,
Étoile de la mer et des récifs salés,
Nous nous sommes lavés d’une si basse écume,
Étoile de la barque et des souples filets.

Nous avons délavé nos malheureuses têtes
D’un tel fatras d’ordure et de raisonnement,
Nous voici désormais, ô reine des prophètes,
Plus clairs que l’eau du puits de l’ancien testament.

Nous avons gouverné de si modestes arches,
Voile du seul vaisseau qui ne périra pas,
Nous avons consulté de si pauvres compas,
Arche du seul salut, reine des patriarches.

Nous avons consommé de si lointains voyages,
Nous n’avons plus de goût pour les pays étranges.
Reine des confesseurs, des vierges et des anges,
Nous voici retournés dans nos premiers villages.

On nous en a tant dit, ô reine des apôtres,
Nous n’avons plus de goût pour la péroraison.
Nous n’avons plus d’autels que ceux qui sont les vôtres,
Nous ne savons plus rien qu’une simple oraison.

Nous avons essuyé de si vastes naufrages,
Nous n’avons plus de goût pour le transbordement,
Nous voici revenus, au déclin de nos âges,
Étoile du seul Nord dans votre bâtiment.

Ce qui partout ailleurs est de dispersion
N’est ici que l’effet d’un beau rassemblement.
Ce qui partout ailleurs est un démembrement
N’est ici que cortège et que procession.

Ce qui partout ailleurs demande un examen
N’est ici que l’effet d’une pauvre jeunesse.
Ce qui partout ailleurs demande un lendemain
N’est ici que l’effet de soudaine faiblesse.

Ce qui partout ailleurs demande un parchemin
N’est ici que l’effet d’une pauvre tendresse.
Ce qui partout ailleurs demande un tour de main
N’est ici que l’effet d’une humble maladresse.

Ce qui partout ailleurs est un détraquement
N’est ici que justesse et que déclinaison.
Ce qui partout ailleurs est un baraquement
N’est ici qu’une épaisse et durable maison.

Ce qui partout ailleurs est la guerre et la paix
N’est ici que défaite et que reddition.
Ce qui partout ailleurs est de sédition
N’est ici qu’un beau peuple et dès épis épais.

Ce qui partout ailleurs est une immense armée
Avec ses trains de vivre et ses encombrements,
Et ses trains de bagage et ses retardements,
N’est ici que décence et bonne renommée.

Ce qui partout ailleurs est un effondrement
N’est ici qu’une lente et courbe inclinaison.
Ce qui partout ailleurs est de comparaison
Est ici sans pareil et sans redoublement.

Ce qui partout ailleurs est un accablement
N’est ici que l’effet de pauvre obéissance.
Ce qui partout ailleurs est un grand parlement
N’est ici que l’effet de la seule audience.

Ce qui partout ailleurs est un encadrement
N’est ici qu’un candide et calme reposoir.
Ce qui partout ailleurs est un ajournement
N’est ici que l’oubli du matin et du soir.

Les matins sont partis vers les temps révolus,
Et les soirs partiront vers le soir éternel,
Et les jours entreront dans un jour solennel,
Et les fils deviendront des hommes résolus.

Les âges rentreront dans un âge absolu,
Les fils retourneront vers le seuil paternel
Et raviront de force et l’amour fraternel
Et l’antique héritage et le bien dévolu.

Voici le lieu du monde où tout devient enfant,
Et surtout ce vieil homme avec sa barbe grise,
Et ses cheveux mêlés au souffle de la brise,
Et son regard modeste et jadis triomphant.

Voici le lieu du monde où tout devient novice,
Et cette vieille tête et ses lanternements,
Et ces deux bras raidis dans les gouvernements,
Le seul coin de la terre où tout devient complice,

Et même ce grand sot qui faisait le malin,
(C’est votre serviteur, ô première servante),
Et qui tournait en rond dans une orbe savante,
Et qui portait de l’eau dans le bief du moulin.

Ce qui partout ailleurs est un arrachement
N’est ici que la fleur de la jeune saison.
Ce qui partout ailleurs est un retranchement
N’est ici qu’un soleil au ras de l’horizon.

Ce qui partout ailleurs est un dur labourage
N’est ici que récolte et dessaisissement.
Ce qui partout ailleurs est le déclin d’un âge
N’est ici qu’un candide et cher vieillissement.

Ce qui partout ailleurs est une résistance
N’est ici que de suite et d’accompagnement ;
Ce qui partout ailleurs est un prosternement
N’est ici qu’une douce et longue obéissance.

Ce qui partout ailleurs est règle de contrainte
N’est ici que déclenche et qu’abandonnement ;
Ce qui partout ailleurs est une dure astreinte
N’est ici que faiblesse et que soulèvement.

Ce qui partout ailleurs est règle de conduite
N’est ici que bonheur et que renforcement ;
Ce qui partout ailleurs est épargne produite
N’est ici qu’un honneur et qu’un grave serment.

Ce qui partout ailleurs est une courbature
N’est ici que la fleur de la jeune oraison ;
Ce qui partout ailleurs est la lourde armature
N’est ici que la laine et la blanche toison.

Ce qui partout ailleurs serait un tour de force
N’est ici que simplesse et que délassement ;
Ce qui partout ailleurs est la rugueuse écorce
N’est ici que la sève et les pleurs du sarment

Ce qui partout ailleurs est une longue usure
N’est ici que renfort et que recroissement ;
Ce qui partout ailleurs est bouleversement
N’est ici que le jour de la bonne aventure.

Ce qui partout ailleurs se tient sur la réserve
N’est ici qu’abondance et que dépassement ;
Ce qui partout ailleurs se gagne et se conserve
N’est ici que dépense et que désistement.

Ce qui partout ailleurs se tient sur la défense
N’est ici que liesse et démantèlement ;
Et l’oubli de l’injure et l’oubli de l’offense
N’est ici que paresse et que bannissement.

Ce qui partout ailleurs est une liaison
N’est ici qu’un fidèle et noble attachement ;
Ce qui partout ailleurs est un encerclement
N’est ici qu’un passant dedans votre maison.

Ce qui partout ailleurs est une obédience
N’est ici qu’une gerbe au temps de fauchaison ;
Ce qui partout ailleurs se fait par surveillance
N’est ici qu’un beau foin au temps de fenaison.

Ce qui partout ailleurs est une forcerie
N’est ici que la plante à même le jardin ;
Ce qui partout ailleurs est une gagerie
N’est ici que le seuil à même le gradin.

Ce qui partout ailleurs est une rétorsion
N’est ici que détente et que désarmement ;
Ce qui partout ailleurs est une contraction
N’est ici qu’un muet et calme engagement.

Ce qui partout ailleurs est un bien périssable
N’est ici qu’un tranquille et bref dégagement ;
Ce qui partout ailleurs est un rengorgement
N’est ici qu’une rose et des pas sur le sable.

Ce qui partout ailleurs est un efforcement
N’est ici que la fleur de la jeune raison ;
Ce qui partout ailleurs est un redressement
N’est ici que la pente et le pli du gazon.

Ce qui partout ailleurs est une écorcherie
N’est ici qu’un modeste et beau dévêtement ;
Ce qui partout ailleurs est une affouillerie
N’est ici qu’un durable et sûr dépouillement.

Ce qui partout ailleurs est un raidissement
N’est ici qu’une souple et candide fontaine ;
Ce qui partout ailleurs est une illustre peine
N’est ici qu’un profond et pur jaillissement.

Ce qui partout ailleurs se querelle et se prend
N’est ici qu’un beau fleuve aux confins de sa source,
Ô reine et c’est ici que toute âme se rend
Comme un jeune guerrier retombé dans sa course.

Ce qui partout ailleurs est la route gravie,
Ô reine qui régnez dans votre illustre cour,
Étoile du matin, reine du dernier jour,
Ce qui partout ailleurs est la table servie,

Ce qui partout ailleurs est la route suivie
N’est ici qu’un paisible et fort détachement,
Et dans un calme temple et loin d’un plat tourment
L’attente d’une mort plus vivante que vie.

jeudi 07 février 2019

Les dragons de Noailles - Choeur Montjoie Saint Denis

Ils ont décoré Paris,
Les fiers dragons de Noailles.
Avec les drapeaux ennemis,
Ils ont décoré Paris.

Lon lon la, laissez les passer,
Les Français reprennent la Lorraine.
Lon lon la, laisser les passer
Ils ont eu du mal assez.

Ils ont traversé le Rhin ;
Avec monsieur de Turenne.
Au son des fifres et tambourins,
Ils ont traversé le Rhin.

Ils ont incendié Coblence,
Les fiers dragons de Noailles,
Et pillé le Palatinat.
Ils ont incendié Coblence.

Ils ont fait tous les chemins,
D'Anjou, d'Artois et du Maine.
Ils n'ont jamais eu peur de rien.
Ils ont traversé le Rhin.

Ils ont décoré Paris,
Les fiers dragons de Noailles.
Avec les drapeaux ennemis,
Ils ont décoré Paris.

Le chant de fidélité - Choeur Montjoie Saint Denis

Des hommes à l'âme vile,

Chassant le sceptre et la croix

Ont imposé dans nos villes

Le reniement de la Loi.

 

Mais pour que toujours sur terre

Reste un point de ralliement,

D'âge en âge sont fidèles

Les hommes de notre sang.

Mais pour que toujours sur terre

Reste un point de ralliement,

D'âge en âge sont fidèles

Les hommes de notre sang.

 

Fidèles aux voix de l'âme,

Des bois, du roc et du sang;

Fidèles à la vrai flamme,

Fidèles à leurs enfants,

 

Lorsqu'a chanté la chouette,

A l'ombre de nos halliers

Ils sont partis pour la quête

Du Graal et du Chevalier.

Lorsqu'a chanté la chouette,

A l'ombre de nos halliers

Ils sont partis pour la quête

Du Graal et du Chevalier.

 

Les ennemis de la Messe

Ont bafoué la raison.

Semé le doute, la détresse

Au cœur de nos maisons.

 

Ils ont traqué les bons Pères,

Voulu souiller nos enfants,

Mais le chœur des âmes fières

Triomphera dans le vent.

Ils ont traqué les bons Pères,

Voulu souiller nos enfants,

Mais le chœur des âmes fières

Triomphera dans le vent.

 

Quand les autres trahiront

Camarades soyons fidèles.

Défendons la tradition,

Luttons pour l'Europe nouvelle.

 

Vrais héritiers des nobles Francs

Fidèles à Dieu et au Roi,

La lutte pour nos descendants

Emplit nos esprits de joie.

Vrais héritiers des nobles Francs

Fidèles à Dieu et au Roi,

La lutte pour nos descendants

Emplit nos esprits de joie.

 

 

Chanson de Monsieur de Charette

Monsieur d'Charette a dit à ceux d'Anc'nis (bis)
Mes amis!
Le Roi va ramener les fleurs de lys.

Prends ton fusil Grégoire 
Prends ta gourde pour boire 
Prends ta Vierge d'ivoire 
Nos Messieurs sont partis 
Pour chasser la perdrix. 

Monsieur d'Charette, a dit à ceux d'Loroux : (bis)
Mes bijoux !
Pour mieux tirer mettez-vous à genoux.
Prends…

Monsieur d'Charrette a dit à ceux d'Montfort : (bis)
Frappez fort !
Le drapeau blanc défend contre la mort.
Prends…

Monsieur d'Charette a dit à ceux d'Clisson : (bis)
Le canon !
Fait mieux danser que le son du violon.
Prends…

Monsieur d'Charette a dit à ceux d'Conflans : (bis)
Mes enfants !
Ralliez-vous à mon panache blanc.
Prends…

La Catholique

Depuis dix neuf cents ans et plus
La France est la France de Jésus.
Depuis les Francs et les Gaulois
La France a toujours dit : "Je crois".

Hardi contre la clique,
Sans patrie et sans Dieu
Pour la foi catholique
Français debout car Dieu le veut !
Chantons la Catholique
Vive la France et Dieu !

La belle France de Clovis
De Charlemagne et de saint Louis,
De Jeanne d'Arc et de Bayard
Vers Dieu levait son clair regard.

Mais une bande de vautours
Planant sur elle de nos jours
A fait de l'ombre sur la croix
Et réduit la France aux abois.

La France pleure et tend les bras
Malheur à qui ne l'entend pas !
Honte à qui n'ose pas bouger
Lorsque sa Mère est en danger !

Nos fiers ancêtres ont lutté
Pour nous donner la liberté,
Pour conserver pareil trésor
Luttons comme eux jusqu'à la mort.

Sans crainte risquons notre peau
Pour la Croix et pour le Drapeau.
Autour d'eux si nous nous serrons
Par ces deux signes nous vaincrons !

Les partisans blancs

Dans le froid et la famine,
Dans les villes et dans les champs,
A l'appel de Dénikine,
Marchaient les Partisans Blancs.

Sabrant les troupes bolcheviques,
En ralliant les Atamans.
Dans leurs campagnes épiques,
Ils traquaient Trotsky tremblant.

C'est pour la Sainte Russie,
Pour la vieille tradition,
Pour la gloire et la patrie,
Que luttaient ces bataillons.

Votre gloire est immortelle,
Volontaires et Officiers Blancs,
Et votre agonie cruelle,
La honte de l'occident.

L'espérance

Le front penché sur la terre,
J'allais seul et soucieux,
Quand résonna la voix claire
D'un petit oiseau joyeux. Il disait :
"Reprends courage,
L'Espérance est un trésor.
Même le plus noir nuage
A toujours sa frange d'or.(bis)

Lorsque le soir se fait sombre,
J'entends le petit oiseau
Gazouiller là-haut, dans l'ombre,
Sur la branche au bord de l'eau.
Et bientôt son doux ramage,
Me donne un nouvel essor.
Même le plus noir nuage
A toujours sa frange d'or.(bis)

Mais il partit vers le Père,
Et jamais ne le revis.
Je me penchais sur la terre,
Et la contemplais, ravi.
Car il n'est que
l'Espérance pour animer notre coeur,
Qui de nos plus noires souffrances
Sait toujours être vainqueur.(bis)

Couronnée d'étoiles

Nous te saluons,
Ô toi notre Dame Marie,
Vierge Sainte que drape le soleil
Couronnée d'étoiles, la lune est sous tes pas
En toi nous est donnée
L'aurore du Salut

Tu as donné naissance à Jésus le sauveur.
Par toi nous sont ouvertes, les portes du jardin
Guide-nous en chemin, étoile du matin.

mère au pied de la croix,
Soutiens notre espérance et garde notre foi.
Du côté de ton fils, tu as puisé pour nous,
L'eau et le sang versés qui sauvent du péché.

Plus haut que tous les anges, plus haut que les nuées,
Et quelle est notre joie, douce Vierge Marie
De contempler en toi la promesse de vie.

En ton âme en ton corps, tu entres dans les cieux.
Emportée dans la gloire, sainte reine des cieux,
Tu nous accueilleras, un jour auprès de Dieu.

De concert avec les anges

1. De concert avec les anges
Nous voulons Reine des cieux
Célébrer par nos louanges
Vos triomphes dans les cieux.

De Marie qu'on publie
Et la gloire et les grandeurs
Qu'on l'honore, qu'on l'implore
Qu'elle règne sur nos coeurs.

2. Auprès d'elle la nature
Perd sa grâce et sa beauté
Le printemps est sans parure
Le soleil est sans clarté.

3. C'est le lys de la vallée
Son parfum délicieux
Sur la terre désolée
Attira le roi des cieux.

 4. C'est l'auguste sanctuaire
Que le Dieu de majesté
Inonda de sa lumière
Embellit de sa beauté.

5. C'est le Verbe incomparable
C'est la gloire d'Israël
À sa voix sur le coupable
Le pardon descend du ciel.

6. Cette Mère bien-aimée
Qu'ici-bas nous acclamons
Plus terrible qu'une armée
Met en fuite les démons.

7. Pour tout dire, c'est Marie
Dans ce nom, que de douceur!
C'est l'espoir, la paix, la vie
C'est l'aurore du bonheur.

Esprit-Saint, Dieu de Lumière

Refrain:
Esprit-Saint, Dieu de lumière,
Qu'aujourd'hui nous invoquons,
Venez des cieux sur la terre, 
Comblez-nous de tous vos dons;
Venez des cieux sur la terre,
Comblez-nous de tous vos dons.

  1. Enseignez-nous cette Sagesse / qui ne cherche que le Seigneur:
    Que notre étude soit sans cesse / de Lui soumettre notre coeur.
  2. Accordez-nous l'Intelligence / De Vos dogmes, de votre Loi,
    Et nous croirons, sans défaillance, / Tous les mystères de la Foi.
  3. Eclairez-nous, Dieu de Science: / En Vous seul est la vérité.
    L'homme sans Vous n'est qu'ignorance, / Et son savoir que vanité.
  4. De Vos Conseils que la lumière / Toujours brille devant nos yeux;
    Qu'elle nous guide et nous éclaire / Sur le chemin qui mène aux cieux.
  5. Que notre cœur lassé du monde, / Goûte Dieu par la Piété;
    Que notre amour enfin réponde / A son immense charité.
  6. Soutenez-nous de Votre Force / Dans nos luttes de chaque jour,
    Contre le monde qui s'efforce / De nous ravir à votre amour.
  7. Inspirez-nous cette humble Crainte / Qui se mêle au plus ferme espoir,
    Et par amour, non par contrainte, / Gardez notre âme à son devoir.

Lauda Sion salvatorem

La Prière de Saint Thomas d'Aquin « Lauda Sion salvatorem » (Sion, célèbre ton Sauveur) :

Lauda, Sion, Salvatorem, lauda ducem et pastorem, in hymnis et canticis. 
Loue, Sion, ton Sauveur, loue ton chef et ton pasteur par des hymnes et des cantiques. 

Quantum potes, tantum aude, quia major omni laude nec laudare sufficis. 
Autant que tu le peux, tu dois oser, car Il dépasse tes louanges et tu ne pourras jamais trop Le louer. 

Laudis thema specialis, Panis vivus et vitalis hodie proponitur. 
Le sujet particulier de notre louange, le Pain vivant et vivifiant, c’est cela qui nous est proposé aujourd’hui. 

Quem in sacræ mensa cenæ turbæ fratrum duodenæ datum non ambigitur. 
Au repas sacré de la Cène, au groupe des douze frères, Il a été clairement donné. 

Sit laus plena, sit sonora ; Sit jucunda, sit decora ; mentis jubilatio. 
Que notre louange soit pleine, qu’elle soit sonore ; qu’elle soit joyeuse, qu’elle soit belle la jubilation de nos cœurs. 

Dies enim solemnis agitur in qua mensæ prima recolitur hujus institutio. 
C’est en effet la journée solennelle où nous fêtons de ce banquet divin la première institution. 

In hac mensa novi Regis, novum Pascha novæ legis, phase vetus terminat. 
A cette table du nouveau Roi, la nouvelle Pâque de la nouvelle loi met fin à la Pâque ancienne. 

Vetustatem novitas, umbram fugat veritas, noctem lux eliminat. 
L’ordre ancien cède la place au nouveau, la vérité chasse l’ombre, la lumière dissipe la nuit. 

Quod in cena Christus gessit, faciendum hoc expressit, in sui memoriam. 
Ce que le Christ a fait à la Cène, Il a ordonné de le refaire en mémoire de Lui. 

Docti sacris institutis, panem, vinum in salutis consecramus hostiam. 
Instruits par ces commandements sacrés, nous consacrons le pain et le vin en victime de salut. 

Dogma datur christianis, quod in carnem transit panis et vinum in sanguinem. 
C’est un dogme pour les chrétiens que le pain se change en son Corps et le vin en son Sang. 

Quod non capis, quod non vides, animosa firmat fides, præter rerum ordinem. 
Ce que tu ne comprends pas, ce que tu ne vois pas, la foi vive l’affirme, hors de l’ordre naturel des choses. 

Sub diversis speciebus, signis tantum et non rebus, latent res eximiæ. 
Sous des espèces différentes, signes seulement et non réalités, se cachent des choses sublimes. 

Caro cibus, sanguis potus, manet tamen Christus totus, sub utraque specie. 
Sa chair est nourriture, son Sang est breuvage, pourtant le Christ tout entier demeure sous l’une ou l’autre espèce. 

A sumente non concisus, non confractus, non divisus, integer accipitur. 
Par celui qui le reçoit, il n’est ni coupé ni brisé, ni divisé : Il est reçu tout entier. 

Sumit unus, sumunt mille, quantum isti, tantum ille nec sumptus consumitur. 
Qu’un seul le reçoive ou mille, celui-là reçoit autant que ceux-ci et l’on s’en nourrit sans le détruire. 

Sumunt boni, sumunt mali, sorte tamen inæquali : vitæ vel interitus. 
Les bons le reçoivent, les méchants aussi, mais pour un sort bien inégal : pour la vie ou pour la mort. 

Mors est malis, vita bonis, vide paris sumptionis quam sit dispar exitus. 
Mort pour les méchants, vie pour les bons, vois comme d’une même communion l’effet peut être différent. 

Fracto demum sacramento, ne vacilles, sed memento tantum esse sub fragmento quantum toto tegitur. 
Quand le Sacrement est rompu ne te laisses pas ébranler, mais souviens-toi qu’il y a autant sous chaque fragment que dans le tout. 

Nulla rei fit scissura signi tantum fit fractura ; qua nec status, nec statura signati minuitur. 
La réalité n’est pas divisée, le signe seulement est fractionné ; mais ni l’état ni la taille de ce qui est signifié n’est diminué. 

Ecce panis angelorum factus cibus viatorum, vere Panis filiorum non mittendis canibus. 
Voici le pain des anges devenu l’aliment de ceux qui sont en chemin, vrai Pain des enfants à ne pas jeter aux chiens. 

In figuris præsignatur, cum Isaac immolatur, Agnus paschæ deputatur datur manna patribus. 
D’avance il est annoncé en figures, lorsqu’Isaac est immolé, l’Agneau pascal, sacrifié la manne, donnée à nos pères. 

Bone pastor, Panis vere, Jesu, nostri miserere, Tu nos pasce, nos tuere, Tu nos bona fac videre in terra viventium. 
Ô bon Pasteur, notre vrai Pain, Jésus, aie pitié de nous, nourris-nous, protège-nous, fais-nous voir le bonheur dans la terre des vivants. 

Tu qui cuncta scis et vales, qui nos pascis hic mortales tuos ibi commensales, Coheredes et sociales Fac sanctorum civium. Amen. Alleluia. 
Toi qui sais tout et qui peux tout, Toi qui sur terre nous nourris, fais que, là-haut, invités à ta table, nous soyons les cohéritiers et les compagnons des saints de la cité céleste. Amen. Alléluia. 
 

Ave Verum Corpus

Ave verum Corpus natum de Maria Virgine
Vere passum, immolatum in Cruce pro homine,
Cuius latus perforatum fluxit aqua et sanguine,
Esto nobis praegustatum mortis in examine.
O Iesu dulcis, O Iesu pie, O Iesu, fili Mariae.

Je Vous salue, vrai Corps né de la Vierge Marie,  
Qui avez vraiment souffert et avez été immolé sur la Croix pour l'homme,
Vous dont le côté transpercé a laissé couler du sang et de l'eau.
Puissions-nous Vous recevoir dans l'heure de la mort.  
Ô doux, ô bon, ô Jésus fils de Marie. Ainsi soit-il.

Vidéoformation NDC n°77: Défendre le bien commun de la paix, est-ce possible sans la guerre ?

Entretien avec le général Marc Paitier

Une vidéoformation proposée par Notre Dame de chrétienté avec sa "fiche résumé" accompagnée d’une bibliographie pour aller plus loin.

  Fiche résumé:

» lien direct vers la vidéo

Lettre à un jeune de 20 ans - Hélie de Saint Marc lu par Jean Piat

mercredi 06 février 2019

Veni creator spiritus

 
 
Veni, creator, Spiritus,
Mentes tuorum visita,
Imple superna gratia
Quae tu creasti pectora.

Qui diceris Paraclitus,
Altissimi donum Dei.
Fons vivus, ignis, caritas
Et spiritalis unctio.

Tu septiformis munere,
Digitus paternae dexterae.
Tu rite promissum Patris,
Sermone ditans guttura.

Accende lumen sensibus
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis
Virtute firmans perpeti.

Hostem repellas longius
Pacemque dones protinus;
Ductore sic te praevio
Vitemus omne noxium.

Per te sciamus da Patrem,
Noscamus atque Filium;
Teque utriusque Spiritum
Credamus omni tempore.

Deo Patri sit gloria,
Et Filio, qui a mortuis
Surrexit, ac Paraclito
In saeculorum saecula.
Amen.
  Viens, Esprit Créateur,
visite l'âme de tes fidèles,
emplis de la grâce d'En-Haut
les cœurs que tu as créés.

Toi qu'on nomme le Conseiller,
don du Dieu très-Haut,
source vive, feu, charité,
invisible consécration.

Tu es l'Esprit aux sept dons,
le doigt de la main du Père,
L'Esprit de vérité promis par le Père,
c'est toi qui inspires nos paroles.

Allume en nous ta lumière,
emplis d'amour nos cœurs,
affermis toujours de ta force
la faiblesse de notre corps.

Repousse l'ennemi loin de nous,
donne-nous ta paix sans retard,
pour que,sous ta conduite et ton conseil,
nous évitions tout mal et toute erreur.

Fais-nous connaître le Père,
révèle-nous le Fils,
et toi, leur commun Esprit,
fais-nous toujours croire en toi.

Gloire soit à Dieu le Père,
au Fils ressuscité des morts,
à l'Esprit Saint Consolateur,
maintenant et dans tous les siècles.
Amen.

Ave Maris Stella

   

Ave maris stella,
Dei mater alma
Atque semper virgo
Felix caeli porta

Sumens illud ave
Gabrielis ore
Funda nos in pace
Mutans Evae nomen

Solve vincla reis
Profer lumen caecis
Mala nostra pelle
Bona cuncta posce

Monstra te esse matrem
Sumat per te preces
Qui pro nobis natus
Tulit esse tuus

Virgo singularis
Inter omnes mitis
Nos culpis solutos
Mites fac et castos

Vitam praesta puram
Iter para tutum
Ut videntes Jesum
Semper collaetemur

Sit laus Deo Patri
Summo Christo decus
Spiritui sancto
Tribus honor unus

Amen

Salut, étoile de la mer
Mère nourricière de Dieu
Et toujours vierge,
Bienheureuse porte du ciel

En recevant cet ave
De la bouche de Gabriel
Et en changeant le nom d’Eve
Établis-nous dans la paix

Enlève leurs liens aux coupables
Donne la lumière aux aveugles
Chasse nos maux
Réclamez-(nous) tous (ces) biens

Montre-toi notre mère
Qu’il accueille par toi nos prières
Celui qui, né pour nous,
Voulut être ton fils

Vierge sans égale,
Douce entre tous,
Quand nous serons libérés de nos fautes
Rends-nous doux et chastes

Accorde-nous une vie innocente
Rends sûr notre chemin
Pour que, voyant Jésus,
Nous nous réjouissions éternellement

Louange à Dieu le Père,
Gloire au Christ Roi
Et à l’Esprit saint,
À la Trinité entière un seul hommage

Amen

Notre Dame des éclaireurs

 

1. Le soir étend sur la terre
Son grand manteau de velours
Et le camp calme et solitaire
Se recueille en ton amour

Ô Vierge de lumière,
Etoile de nos coeurs,
Entend notre prière,
Notre-Dame des éclaireurs.

2. O douce Dame aux étoiles
Jette un regard sur ce camp
Où tes fils, sous leurs frêles toiles
Vont dormir en t'invoquant

3. O toi plus blanche que neige
Ravie au Mont virginal
Ta beauté, Vierge, nous protège
Contre la laideur du mal.

4. Que tes bontés maternelles
Veillent sur ceux qui sont tiens
Place ici comme sentinelles
Les bons anges nos gardiens

5. Comme les tentes légères
Que l'on roule pour partir
Garde-nous, âmes passagères
Toujours prêtes à mourir

6. Fais-nous quitter l'existence
Joyeux et pleins d'abandon,
Comme un scout, après les vacances,
S'en retourne à la maison. 

O Notre Dame de la Joie !

 

Notre Dame du Oui

Notre Dame, qui par votre oui
Avez changé la face du monde,
Prenez en pitié
Ceux qui veulent dire oui pour toujours.
Vous savez à quel prix ce mot s’achète et se tient,
Obtenez-nous de ne pas reculer
Devant ce qu’il exige de nous.
Apprenez-nous à le dire, comme vous,
Dans l’humilité, la pureté, la simplicité
Et l’abandon à la volonté du Père.
Faites que tout au long de notre vie
Les oui que nous dirons après celui-là,
Ne soient pas autre chose
Qu’un moyen d’adhérer
Encore plus parfaitement à la volonté de Dieu
Pour notre salut et celui du monde entier.
Amen.

La première en chemin

La première en chemin, Marie tu nous entraînes
A risquer notre "oui" aux imprévus de Dieu.
Et voici qu'est semée en l'argile incertaine
De notre humanité, Jésus-Christ, Fils de Dieu.
Marche avec nous, Marie,
Sur nos chemins de foi,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).

La première en chemin, en hâte tu t'élances,
Prophète de Celui qui a pris corps en toi.
La parole a surgi, tu es sa résonance
Et tu franchis des monts pour en porter la voix.
Marche avec nous, Marie,
Aux chemins de l'annonce,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).

La première en chemin, pour suivre au Golgotha
Le fils de ton amour que tous ont condamné,
Tu te tiens là, debout, au plus près de la Croix
Pour recueillir la vie de son cœur transpercé.
Marche avec nous, Marie,
Sur nos chemins de croix,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).

La première en chemin avec l'Eglise en marche
Dès les commencements, tu appelles l'Esprit!
En ce monde aujourd'hui, assure notre marche;
Que grandisse le corps de ton fils Jésus-Christ
Marche avec nous, Marie,
Aux chemins de ce monde,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).

Magnificat

Magníficat ánima méa Dóminum,
Et exultávit spíritus méus in Déo salutári méo!
Quia respéxit humilitátem ancíllæ súæ,
ecce enim ex hoc beátam me dícent ómnes generatiónes.
Quia fécit míhi mágna qui pótens est : et sánctum nómen éjus!
Et misericórdia éjus a progénie in progénies timéntibus éum.
Fécit poténtiam in bráchio súo : dispérsit supérbos ménte córdis súi.
Depósuit poténtes de séde, et exaltávit húmiles.
Esuriéntes implévit bónis : et dívites dimísit inánes.
Suscépit Israël púerum súum, recordátus misericórdiæ súæ.
Sicut locútus est ad pátres nóstros, Abraham et sémini éjus in saécula.
Glória Pátri et Fílio, et Spirítui Sáncto,
Sicut érat in princípio, et nunc, et sémper,
et in saécula sæculórum. Amen.

Les saints et les anges - Ave Maria de Fatima

 

- 1 -
Les saints et les anges
En choeurs glorieux
Chantent vos louanges
Ô Reine des cieux.
Ave, ave, ave Maria.  (bis)

- 2 -
Devant votre image
Voyez vos enfants
Agréez l'hommage
De nos coeurs aimants.
Ave, ave, ave Maria.  (bis)

- 3 -
Soyez le refuge
Des pauvres pécheurs
Ô Mère du Juge
Qui voyez nos coeurs.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

- 4 -
Ô puissante Reine
Dans la chrétienté
Remplacez la haine
Par la charité.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

- 5 - 
Avec vous, ô Mère,
Nous voulons prier
Pour sauver nos frères
Et les sanctifier.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

- 6 - 
À l'heure dernière
Fermez-nous les yeux
À votre prière
S'ouvriront les cieux.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

  - 7-
Écoutez, ô Mère
Qui nous aimez tant
Cette humble prière
Que font vos enfants.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

- 8 -
Au salut du monde
Pour mieux travailler
Qu'une foi profonde
Nous aide à prier.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

- 9 -
Voyez la misère
De tous les humains
Pitié, douce Mère,
Tendez-leur la main.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

- 10 -
L'enfer se déchaîne
Nous saurons lutter
Nous vaincrons la haine
Par la charité.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

- 11 -
Donnez à l'enfance
Paix et réconfort
Qu'aux jours de souffrance
Les coeurs restent forts.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

 

 

 

Je mets ma confiance

Je mets ma confiance,
Vierge, en votre secours,
Servez-moi de défense,
Prenez soin de mes jours ;
Et quand ma dernière heure
Viendra fixer mon sort,
Obtenez que je meure
De la plus sainte mort.

Sainte Vierge Marie,
Asile des pécheurs,
Prenez part, je vous prie,
A mes justes frayeurs :
Vous êtes mon refuge,
Votre Fils est mon Roi,
Mais Il sera mon Juge,
Intercédez pour moi.

Ah ! Soyez-moi propice
Avant que de mourir,
Apaisez Sa justice,
Je crains de la subir ;
Mère pleine de zèle,
Protégez votre enfant,
Je vous serai fidèle
Jusqu’au dernier instant.

A dessein de vous plaire,
O Reine de mon coeur !
Je promets de rien faire
Qui blesse votre honneur :
Je veux que, par hommage,
Ceux qui me sont sujets,
En tous lieux, à tout âge,
Prennent vos intérêts.

Voyez couler mes larmes,
Mère du bel Amour ;
Finissez mes alarmes
Dans ce mortel séjour :
Venez rompre ma chaîne,
Pour m’approcher de vous,
Aimable Souveraine,
Que mon sort serait doux !

Vous êtes, Vierge Mère,
Après Dieu, mon support ;
Je sais qu’Il est mon Père,
Mais vous êtes mon fort :
Faites que dans la gloire,
Parmi les bienheureux,
Je chante la victoire
Du Monarque des cieux.

J'irai la voir un jour

- 1 -
J'irai la voir un jour
Au ciel dans la patrie
Oui, j'irai voir Marie
Ma joie et mon amour.
[Au ciel, au ciel, au ciel
J'irai la voir un jour.
] [bis]

- 2 -
J'irai la voir un jour
O cri plein d'espérance
Qui calme ma souffrance
Et charme ce séjour.
[Au ciel, au ciel, au ciel
J'irai la voir un jour.
] [bis]

- 3 - 
J'irai la voir un jour
J'irai m'unir aux anges
Pour dire ses louanges
Et pour former sa cour.
[Au ciel, au ciel, au ciel
J'irai la voir un jour.
] [bis]

  - 4 - 
J'irai la voir un jour
J'irai près de son trône
Recevoir la couronne
Que m'offre un Dieu d'amour.
[Au ciel, au ciel, au ciel
J'irai la voir un jour.
] [bis]

- 5 -
J'irai la voir un jour
Cette Vierge si belle
Bientôt j'irai près d'elle
Lui dire mon amour.
[Au ciel, au ciel, au ciel
J'irai la voir un jour.
] [bis]

- 6 - 
J'irai la voir un jour
J'irai loin de la terre
Et sur son coeur de mère
Reposer sans retour.
[Au ciel, au ciel, au ciel
J'irai la voir un jour.
] [bis]

Chez nous soyez Reine !


Chez nous soyez Reine, nous sommes à vous
Régnez en souveraine
Chez nous, Chez nous
Soyez la madone qu’on prie à genoux,
Qui sourit et pardonne,
Chez nous, Chez nous.


Salut, ô Notre-Dame,
Nous voici devant Vous,
Pour confier nos âmes
A votre cœur si doux.

Vous êtes notre Mère,
Portez à votre Fils
La fervente prière
De vos enfants chéris.

L’Archange qui s’incline
Vous loue au nom du ciel.
Donnez la paix divine
A notre cœur mortel.

Gardez, ô Vierge pure,
O Cœur doux entre tous
Nos âmes sans souillure,
Nos cœurs vaillants et doux.

Dites à ceux qui peinent
Et souffrent sans savoir
Combien lourde est la haine,
Combien doux est l’espoir.

Lorsque la nuit paisible
Nous invite au sommeil,
Près de nous, invisible,
Restez jusqu’au réveil.

Soyez pour nous la Reine
De douce charité,
Et bannissez la haine
De toute la cité.

A notre heure dernière
Accueillez dans les cieux
A la maison du Père
Notre retour joyeux.

Nous voulons Dieu

1 - Nous voulons Dieu, Vierge Marie,
Prête l'oreille à nos accents ;
Nous t'implorons, Mère chérie,
Viens au secours de tes enfants.


R. Bénis, ô tendre Mère,
Ce cri de notre foi :
Nous voulons Dieu ! C'est notre Père,
Nous voulons Dieu ! C'est notre Roi.


2 - Nous voulons Dieu ! ce cri de l'âme
Que nous poussons à ton autel,
Ce cri d'amour qui nous enflamme,
Par toi qu'il monte jusqu'au ciel.

3 - Nous voulons Dieu dans la famille,
Dans l'âme de nos chers enfants ;
Pour que la foi s'accroisse et brille
A nos foyers reconnaissants.

4 - Nous voulons Dieu ! Sa sainte image
Doit présider aux jugements ;
Nous le voulons au mariage
Comme au chevet de nos mourants

5 - Nous voulons Dieu pour que l'Eglise
Puisse enseigner la vérité
Combattre l'erreur qui divise,
Prêcher à tous la charité.

6 - Nous voulons Dieu ! le ciel se voile
La tempête agite les flots ;
Brille sur nous, ô blanche étoile,
Conduis au port les matelots.

Ubi Caritas

Ubi caritas et amor, Deus ibi est.
Congregavit nos in unum Christi amor.
Exsultemus, et in ipso ijucundemur.
Timeamus, et amemus Deum vivum.
Et ex corde diligamus nos sincero.
Ubi caritas et amor, Deus ibi est.

Si Amul ergo cum in unum congregamur:
Ne nos mente dividamur, caveamus.
Cessent iurgia maligna, cessent lites.
Et in medio nostri sit Christus Deus.
Ubi caritas et amor, Deus ibi est.
Simul quoque cum beatis videamus,
Glorianter vultum tuum, Christe Deus:
Gaudium quod est immensum, atque probum,
Saecula per infinita saeculorum. Amen.

Tantum ergo

Tantum ergo, Sacramentum
Veneremur cernui :
Et antiquum documentum,
Novo cedat ritui :
Praestet fides suplementum,
Sensuum defectui.

Genitori, Genitoque,
Laus et jubilatio :
Salus, honor, virtus quoque,
Sit et benedictio :
Procedenti abutroque,
Comparsit laudatio.


Adorons donc, proternés
Un si grand Sacrement ;
Que l’ancien rite 
cède la place à ce nouveau mystère : 
que la foi supplée à la faiblesse de nos sens.

Qu’au Père et au Fils
soient honneur et louange, salut,
gloire, puissance et bénédiction :
même hommage à Celui qui 
procède de l’un et de l’autre.

Vous êtes dans mon âme - Jeanne Barbey

1. Vous êtes dans mon âme.
Jésus Ô Roi des cieux!
Mon cœur d'amour s'enflamme.
Au comble de mes vœux!

Refrain.
Jésus eucharistie,
Ô Fils de l’éternel!
Pour moi dans l'humble hostie
Vous descendez du ciel!

2. Doux maître je vous donne
Ma foi, mon humble amour
Que votre main si bonne
Me guide chaque jour.

3. Mon âme est triste lasse.
Sans votre bon secours:
J’implore votre grâce:
Restez en moi toujours

4. Jésus mon cœur vous aime.
Gardez-lui sa faveur
Jésus bonté suprême,
Jésus divin sauveur.

Les Lansquenets - Choeur Montjoie Saint Denis

Ce monde vétuste et sans joie, faïlala,
Croulera demain devant notre foi, faïlala,
Et nos marches guerrières
Feront frémir la terre
Au rythme des hauts tambours
Des Lansquenets. (bis)

Que nous font insultes et horions, faïlala,
Un jour viendra où les traîtres paieront, faïlala,
Qu’ils freinent donc s’ils l’osent,
Notre ascension grandiose
Que rythment les hauts tambours
Des Lansquenets. (bis)

Nous luttons pour notre idéal, faïlala,
Pour un ordre catholique et royal, faïlala,
Et à notre heure dernière,
Nous quitterons la terre
Au rythme des hauts tambours
Des Lansquenets. (bis)
 

La Calvacade - Choeur Montjoie Saint Denis

Un jour, dans la fusillade
Galopant à l'inconnu
Nous allions en cavalcade
Tu étais mon camarade,
Celui que j'aimais le plus
Celui que j'aimais le plus

Un cavalier par bravade
Des siens le plus résolu
Il porta son estocade
Ce fut toi mon camarade
Ce fut toi qui la reçus.
Ce fut toi qui la reçus.

J'ai vengé l'estafilade
Que ce coup t'avait valu
Mais très tard, dans la nuit froide,
J'ai pleuré mon camarade
Près de ton corps étendu.
Près de ton corps étendu.

Je suis ma route maussade
Et je chevauche sans but
Au hasard d'une embuscade
J'ai perdu mon camarade
Je ne rirai jamais plus.
Je ne rirai jamais plus.

Prince écoute ma balade
Et cet appel éperdu
Prie le dieu des cavalcades
De placer mon camarade
A la droite de Jésus.
A la droite de Jésus.

La route est longue - Choeur Montjoie Saint Denis

Marche sans jamais t'arrêter
La route est dure, dure, dure
Chante si tu es fatiguée
Tu marcheras des heures entières
Sous le dur soleil de l'été
Tu marcheras dans la poussière
Que soulèvent tes souliers

Tu traverseras les rivières
Sans craindre de voir s'écrouler

Le vieux pont de bois ou de pierre
Qu'ébranle ton pas cadencé

Si ta route est creusée d'ornières
Et si tu as peur de tomber
Que ta voix se fasse plus fière
Et que ton pas soit plus léger

Si ta route est souvent austère
Garde toi jamais d'oublier
Qu'elle te mène à la lumière
A la joie et la vérité

 

La Strasbourgeoise

1. Petit Papa, c'est donc la Mi-Carême ?
Car te voici déguisé en soldat
Petit Papa, dis-moi que c'est pour rire
Ou pour faire peur aux tout petits enfants (bis)

2. Non, non ma fille, je pars pour la patrie
C'est un devoir où tous les papas s'en vont
Embrasse-moi, petite fille chérie
Je rentrerai bien vite à la maison (bis)

3. Dis-moi Maman, quelle est cette médaille
Et cette lettre qu'apporte le facteur ?
Dis-moi Maman, tu pleures et tu défailles,
Ils ont tué petit père adoré ? (bis)

4. Oui mon enfant, on a tué ton père
Pleure avec moi car nous les haïssons
Quelle guerre atroce qui pleurer les mères
Et tuent les pères des petits anges blonds (bis)

5. La neige tombe aux portes de la ville
Là est assise une enfant de Strasbourg
Elle reste là, malgré le froid, la bise
Elle reste là malgré le froid du jour (bis)

6. Un homme passe, à la fillette donne
Elle reconnait l'uniforme allemand
Elle refuse l'aumône qu'on lui donne
À l'ennemi, elle dit bien fièrement : (bis)

7. Gardez votre or, je garde ma puissance
Soldat prussien, passez votre chemin
Moi je ne suis qu'une enfant de la France
À l'ennemi, je ne tends pas la main (bis)

8. Tout en priant sous cette cathédrale
Ma mère est morte sous ce porche écroulé
Frappée à mort par l'une de vos balles
Frappée à mort par l'un de vos boulets (bis)

9. Mon père est mort sur vos champs de bataille
Je n'ai pas vu l'ombre de son cercueil
Frappé à mort par l'une de vos balles
C'est la raison de ma robe de deuil 

10. Vous avez eu l'Alsace et la Lorraine
Vous avez eu des millions d'étrangers
Vous avez eu Germanie et Bohême
Mais mon p'tit coeur, vous ne l'aurez jamais
Mais mon p'tit coeur, lui, restera Français

Glory Glory Alleluia !

1. Nous sommes partis de bon matin avant le jour } ter
La nuit était comme un four
En chantant

Refrain
Glory, glory alléluia } ter
Bon voyage pour tous les paras

2. Longue est la route qui serpente devant nous } ter
Mais nous irons jusqu'au bout
En chantant

3. Oui nous irons nous faire casser la gueule en cœur } ter
Mais nous reviendrons vainqueurs
En chantant

La Messe dans les Bois - Choeur Montjoie Saint Denis

Couplets :

Où courez-vous ? Femmes qui donc vous presse ?
Où courez-vous passé minuit ?
_ Dieu va venir, c’est l’heure de la messe,
On ne voit plus Dieu que la nuit.

Vos temples sont des masures affreuses
Où les bleus siègent en vainqueurs
_ Dieu trouve asile en nos forêts ombreuses
Aussi discrètes que nos cœurs.

Plus de clocher, hélas, et plus de cloche
Qui chante au dessus des sillons,
_ Quand le bon Dieu de nos forêts approche
Les oiseaux font leurs carillons.

Dans les fourrés où vos bandes s’assemblent !
Quels honneurs reçoit Jésus-Christ ?
_Il trouve là des gens qui lui ressemblent :
Les Vendéens que l’on proscrit.

Près de l’autel en ces retraits funèbres
A peine quelque torche luit.
_Nos cœurs brillent alors dans les ténèbres,
Comme nos cœurs devant Lui.

L’orgue jamais au milieu de vos fêtes,
Ne sème ses accords si beaux ?
_Le chêne épanche au milieu de nos têtes
La grande voix de ses rameaux.

Si Dieu permet que votre effort succombe
Qui désormais vous soutiendra ?
_A la Vendée on peut creuser sa tombe,
En nouveau Christ elle sortira.

Les Bleus sont là ! Choeur Montjoie Saint Denis

Excédés par l’anticléricalisme de 1793, des prêtres et de nombreux français vont se révolter et, pendant plusieurs années tenir tête aux armées révolutionnaires. Mais les bleus - les soldats de la garde nationale - l’emportent au prix d'un effroyable génocide (dont les génocides de Vendée qui firent plus de 300.000 morts). La paix ne reviendra que sous le premier Empire. Ce chant montre que si les Chouans se battaient pour le Roi, ils se battaient aussi pour leur Dieu. Reprenons ensemble la devise des Vendéens : "Semper fidelis !". 

1. Les Bleus sont là, le canon gronde,
Dites les gars avez-vous peur ?
Nous n'avons qu'une peur au monde,
C'est d'offenser Notre Seigneur.

2. Vos corps seront jetés à l'onde,
Vos noms voués au déshonneur.
Nous n'avons qu'un honneur au monde,
C'est l'honneur de Notre Seigneur.

3. Les Bleus chez vous, dansant la ronde,
Boiront le sang de votre cœur,
Nous n’avons qu’un espoir au monde,
C'est le Cœur de Notre Seigneur.

4. Allez les gars, le canon gronde,
Partez les gars, soyez vainqueurs !
Nous n'avons qu'une gloire au monde,
C'est la victoire du Seigneur.

5. La France attend qui la délivre,
Et cherche à qui donner sa foi.
Nous n’avons qu’un espoir pour vivre,
C’est le retour de notre roi.

6. Allons les gars, pour notre terre,
Tels nos aïeux pour notre Foi.
Reprenons le vieux cri de guerre :
Vive Dieu, la France et le Roi.

 

Claquez Bannières ! Choeur Montjoie Saint Denis

 

Claquez bannières de chrétienté
Contre révolution
Notre honneur est fidélité
Gardons la tradition

1. Chez nous Dieu premier servi,
La France est aux Français.
Travail, Famille Patrie,
Nos devises sont fixées

2. Dehors escrocs libéraux,
Valets des communistes
Complices des bourreaux,
Compères des socialistes

3. Nos alliés ils ont trahi,
Sali même le sacré.
Livrés nos colonies
Les enfants massacrés.

4. Dans les combats frères d’armes,
Ayons toujours la joie
Au tréfonds de nos âmes,
Car nous servons le Roi.
 

La vie chrétienne est une marche

Chers pèlerins,

Vous voilà enfin rassemblés en compagnie de vos anges gardiens, présents eux aussi par milliers, que nous saluons avec affection et reconnaissance, au terme de cet ardent pèlerinage, plein de prières, de chants et de sacrifices, et déjà certains d'entre vous ont retrouvé la robe blanche de l'innocence baptismale. Quel bonheur !

Vous voilà rassemblés par une grâce de Dieu dans l'enceinte de cette cathédrale bénie, sous le regard de Notre-Dame de la Belle Verrière, une des plus belles images de la Très Sainte Vierge. Image devant laquelle nous savons que saint Louis est venu s'agenouiller après un pèlerinage accompli pieds nus. Est-ce que cela ne suffit pas à nous rendre le goût de nos racines chrétiennes et françaises ? Nous vous remercions, chers pèlerins, parce que, en l'honneur de cette Vierge sainte, vous vous êtes mis en marche par milliers, et ce sont des milliers de voix, sortant de milliers de poitrines, de tous les âges et de toutes les conditions, qui nous donnent ce soir la plus belle et la plus vivante image de la chrétienté. Nous vous remercions de vous présenter ainsi chaque année comme une parabole vivante ; car lorsque vous vous avancez au cours de ces trois jours de marche vers le sanctuaire de Marie, en priant et en chantant, vous exprimez la condition même de la vie chrétienne qui est d'être un long pèlerinage et une longue marche vers le paradis ! Et cette marche aboutit dans l'église, qui est l'image du sanctuaire céleste.

La vie chrétienne est une marche, souvent douloureuse, passant par le Golgotha, mais éclairée par les splendeurs de l'Esprit. Et qui débouche dans la gloire. Ah ! on peut bien nous persécuter, cependant j'interdis qu'on nous plaigne. Car nous appartenons à une race d'exilés et de voyageurs, douée d'un prodigieux pouvoir d'intervention, mais qui refuse - c'est sa religion - de laisser détourner son regard des choses du Ciel. N'est-ce pas ce que nous chanterons tout à l'heure à la fin du Credo : Et exspecto, - et j'attends - Vitam venturi sæculi, - la vie du siècle à venir. Oh ! non pas un âge d'or terrestre, fruit d'une évolution supposée, mais le vrai paradis de Dieu dont Jésus parlait en disant au bon larron : « Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis ! »

Si nous cherchons à pacifier la terre, à embellir la terre, ce n'est pas pour remplacer le Ciel, c'est pour lui servir d'escabeau. Et si un jour, face à la barbarie montante, nous devions prendre les armes en défense de nos cités charnelles, c'est parce qu'elles sont, comme le disait notre cher Péguy, « l'image et le commencement et le corps et l'essai de la maison de Dieu ». Mais avant même que ne sonne l'heure d'une reconquête militaire, n'est-il pas permis de parler de croisade, du moins lorsqu'une communauté se trouve menacée dans ses familles, dans ses écoles, dans ses sanctuaires, dans l'âme de ses enfants ? Aussi bien, chers amis, nous n'avons pas peur de la révolution : nous craignons plutôt l'éventualité d'une contre-révolution sans Dieu !

Ce serait rester enfermés dans le cycle infernal du laïcisme et de la désacralisation ! Il n'y a pas de mot pour signifier l'horreur que doit nous inspirer l'absence de Dieu dans les institutions du monde moderne ! Voyez l'ONU : architecture soignée, aula gigantesque, drapeaux des nations qui claquent dans le ciel. Pas de crucifix !

Le monde s'organise sans Dieu, sans référence à son Créateur. Immense blasphème ! Entrez dans une école d'État . les enfants y sont instruits sur tout. Silence sur Dieu ! Scandale atroce ! Mutilation de l'intelligence, atrophie de l'âme - sans parler des lois permettant le crime abominable de l'avortement.

Ce qu'il y a de plus triste, mes chers frères, et de plus honteux, c'est que la masse des chrétiens finit par s'habituer à cet état de chose. Ils ne protestent pas ; ils ne réagissent pas. Ou bien, pour se donner une excuse, ils invoquent l'évolution des moeurs et des sociétés. Quelle honte !

Il y a quelque chose de pire que le reniement déclaré, disait l'un des nôtres, c'est l'abandon souriant des principes, le lent glissement avec des airs de fidélité. Est-ce qu'une odeur putride ne se dégage pas de la civilisation moderne ?

Eh bien ! contre cette apostasie de la civilisation et de l'État qui détruit nos familles et nos cités, nous proposons un grand remède, étendu au corps tout entier ; nous proposons ce qui est l'idée-force de toute civilisation digne de ce nom : la chrétienté !

Qu'est-ce que la chrétienté ? Chers pèlerins, vous le savez et vous venez d'en faire l'expérience : la chrétienté est une alliance du sol et du ciel ; un pacte, scellé par le sang des martyrs, entre la terre des hommes et le paradis de Dieu ; un jeu candide et sérieux, un humble commencement de la vie éternelle. La chrétienté, mes chers frères, c'est la lumière de l'Évangile projetée sur nos patries, sur nos familles, sur nos moeurs et sur nos métiers. La chrétienté, c'est le corps charnel de l'Eglise, son rempart, son inscription temporelle. La chrétienté, pour nous autres Français, c'est la France gallo-romaine, fille de ses évêques et de ses moines ; c'est la France de Clovis converti par sainte Clotilde et baptisé par saint Rémi ; c'est le pays de Charlemagne conseillé par le moine Alcuin, tous deux organisateurs des écoles chrétiennes, réformateurs du clergé, protecteurs des monastères. La chrétienté, pour nous, c'est la France du XIIe siècle, couverte d'un blanc manteau de monastères, où Cluny et Cîteaux rivalisaient en sainteté, où des milliers de mains jointes, consacrées à la prière, intercédaient nuit et jour pour les cités temporelles !

C'est la France du XIIIe siècle, gouvernée par un saint roi, fils de Blanche de Castille, qui invitait à sa table saint Thomas d'Aquin, tandis que les fils de saint Dominique et de saint François s'élançaient sur les routes et dans les cités, prêchant l'Évangile du Royaume. La chrétienté, en Espagne, c'est saint Ferdinand, le roi catholique, c'est Isabelle de France, soeur de saint Louis, rivalisant avec son frère en piété, en courage et en .intelligente bonté.

La chrétienté, chers pèlerins, c'est le métier des armes, tempéré et consacré par la chevalerie, la plus haute incarnation de l'idée militaire ; c'est la croisade où l'épée est mise au service de la foi, où la charité s'exprime par le courage et le sacrifice. La chrétienté, c'est l'esprit laborieux, le goût du travail bien fait, l'effacement de l'artiste derrière son oeuvre. Connaissez-vous le nom des auteurs de ces chapiteaux et de ces verrières ?

La chrétienté, c'est l'énergie intelligente et inventive, la prière traduite en action, l'utilisation de techniques neuves et hardies. C'est la cathédrale, élan vertigineux, image du ciel, immense vaisseau où le chant grégorien unanime s'élève, suppliant et radieux, jusqu'au sommet des voûtes pour redescendre en nappes silencieuses dans les cours pacifiés. La chrétienté, mes frères, - soyons véridiques - c'est aussi un monde menacé par les forces du mal ; un monde cruel où s'affrontent les passions, un pays en proie à l'anarchie, le royaume des lis saccagé par la guerre, les incendies, la famine, la peste qui sème la mort dans les campagnes et dans les cités. Une France malheureuse, privée de son roi, en pleine décadence, vouée à l'anarchie et au pillage. Et c'est dans cet univers de boue et de sang que l'humus de notre humanité pécheresse, arrosé par les larmes de la prière et de la pénitence, va faire germer la plus belle fleur de notre civilisation, la figure la plus pure et la plus noble, la tige la plus droite qui soit née sur notre sol de France : Jeanne de Domrémy !

Sainte Jeanne d'Arc achèvera de nous dire ce qu'est une chrétienté. Ce n'est pas seulement la cathédrale, la croisade et la chevalerie ; ce n'est pas seulement l'art, la philosophie, la culture et les métiers des hommes montant vers le trône de Dieu comme une sainte liturgie. C'est aussi et surtout la proclamation de la royauté de Jésus-Christ sur les âmes, sur les institutions et sur les moeurs. C'est l'ordre temporel de l'intelligence et de l'amour soumis à la très haute et très sainte royauté du Seigneur Jésus.

C'est l'affirmation que les souverains de la terre ne sont que les lieutenants du roi du Ciel. « Le royaume n'est pas à vous, dit Jeanne d'Arc au Dauphin. Il est à Messire. - Et quel est votre Sire ? demande-t-on à Jeanne. - C'est le roi du Ciel, répond la jeune fille, et il vous le confie afin que vous le gouverniez en son nom. »

Quel élargissement de nos perspectives ! Quelle vision grandiose sur la dignité de l'ordre temporel ! En un trait saisissant, la bergère de Domrémy nous livre la pensée de Dieu sur le règne intérieur des nations.

Car les nations, - et la nôtre en particulier - sont des familles aimées de Dieu, tellement aimées que Jésus-Christ, les ayant rachetées et lavées de son sang, veut encore régner sur elles d'une royauté toute de paix, de justice et d'amour qui préfigure le Ciel.
« France, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? » interrogeait le pape il y a cinq ans.

Très Sainte Vierge Marie, Notre-Dame de France, Notre-Dame de Chartres, nous vous demandons de guérir ce peuple infirme, de lui rendre sa pureté d'enfant, son honneur de fils. Nous vous demandons de lui rendre sa vocation terrienne, sa vocation paysanne, ses familles nombreuses penchées avec respect et amour sur la terre nourricière. Cette terre qui a su produire, au cours des siècles, un pain honnête et des fruits de sainteté.

Très Sainte Vierge, rendez à ce peuple sa vocation de soldat, de laboureur, de poète, de héros et de saint. Rendez-nous l'âme de la France !

Délivrez-nous de ce fléau idéologique qui violente l'âme de ce peuple. Ils ont chassé les crucifix des écoles, des tribunaux et des hôpitaux. Ils font en sorte que l'homme soit éduqué sans Dieu, jugé sans Dieu et qu'il meure sans Dieu !

C'est donc à une croisade et à une reconquête que nous sommes conviés. Reconquérir nos écoles, nos églises, nos familles.

Alors, un jour, si Dieu nous en fait la grâce, nous verrons au terme de nos efforts, venir à nous le visage radieux et tant aimé de celle que nos anciens appelaient la douce France. La douce France, image de la douceur de Dieu !
Nous sera-t-il permis, ce soir, devant quelques milliers de pèlerins de parler de la douceur de Dieu ?
C'est une moine qui vous parle. Et la douceur de Dieu, vous le savez, récompense au delà de toute prévision les combats que ses serviteurs livrent pour le Royaume. Douceur paternelle de Dieu. Douceur du crucifié ! O douce Vierge Marie, enveloppez d'un manteau de douceur et de paix nos âmes affrontées à de durs combats. L'an prochain, c'est à toute la chrétienté que nous donnons rendez-vous aux pieds de Notre-Dame de Chartres, qui sera désormais notre Czestochowa national. Que le Saint-Esprit vous illumine, que la Très Sainte Vierge vous garde et que l'armée des anges vous protège.

Ainsi soit-il !

Hoémlie de Dom Gérard - 1985

mardi 05 février 2019

Le création du pèlerinage en 1982 par Rémi Fontaine

" C'est donc au Mesnil-Saint-Loup, que Bernard Antony, fondateur et président du Centre Charlier, m'a demandé de concevoir et d'organiser, pour les trois jours de la Pentecôte, ce pèlerinage à pied de Paris à Chartres, baptisé «de chrétienté», avec l'équipe de jeunes que comprenait alors le Centre – citons notamment Bernard Long, Alain Brossier, François-Xavier Guillaume (=), François-Xavier Renaud, Maurice Rémond... - auxquels Max Champoiseau bien sûr, les frères Le Morvan et beaucoup d'autres apportèrent leur précieux renfort. 

La première édition du pèlerinage contenait déjà les constantes et les idées qui seront reprises dans les suivantes, même si elles se sont précisées avec le temps. La marche pendant trois jours en chapitres, soutenus par une logistique sans faille (grâce à Max Champoiseau), avec deux nuits de bivouac, en constituait la trame matérielle. Quant à l'intention, d'emblée le pèlerinage de chrétienté se présentait comme un pèlerinage de tradition organisé par des laïcs engagés dans le temporel, à la fois dans une volonté de résistance nationale et chrétienne (à l'exemple de Czestochowa) et dans un esprit missionnaire et de réconciliation.

Le pèlerinage devait se nourrir de plusieurs inspirations : l'héritage des Charlier et de Péguy bien sûr, avec la tradition étudiante (entretenue alors par le MJCF), mais aussi la tradition scoute (avec l'exemple du Puy notamment, en 1942), celle des "pèlerinages majeurs" comme Compostelle et surtout l'exemple contemporain de Czestochowa en Pologne dont quelques-uns d'entre nous revenaient, émerveillés par la ferveur d'un peuple qui associe sa marche religieuse au sort de la nation.

CHRÉTIENTÉ, TRADITION, MISSION

Ces trois concepts pris ensemble simultanément, mais non sans un certain ordre, comme les volets d'un triptyque, allaient cependant, dès le début et jusqu'à aujourd'hui, en faire un pèlerinage spécifique, unique en son genre dans le monde contemporain, et certainement «dérangeant» pour les cléricaux de l'aggiornamento conciliaire comme pour ceux (dans une moindre mesure) d'un certain conservatisme. 

Rémi Fontaine - Conférence aux Assises Nationales de Notre Dame de Chrétienté - 8 déc 2001

Lundi 04 février 2019

Appel de Chartres n° 226 : l’expérience de la Chrétienté !

Chers amis pèlerins,

 

Sans oublier la primauté du spirituel, de la vie intérieure et de la morale, bien au contraire – commencer par soi, le premier pays de mission ! –, c’est en tant que laïc en charge du temporel – et donc de politique au sens large et noble du terme – que je voudrais vous parler ici. Autour du thème de notre prochain pèlerinage : « La paix par le règne du Christ ! »

« Car, mon jeune camarade pèlerin, pourrais-je aussitôt ajouter selon le théorème de Jean Madiran inspiré de Péguy, c’est un grand mystère, il ne suffit pas d’avoir la foi. Nous sommes faits pour vivre notre temporel en chrétienté. Ailleurs, quand ce n’est pas le martyre physique, ce sont les âmes qui n’arrivent plus à respirer ! »

La chrétienté ? Ce sont parfois ceux qui l’ont d’abord refoulé qui l’évoquent le mieux. Après un salutaire retour au réel. La preuve par Jean-Marie Paupert avec ses Mères patries (Grasset, 1982). Progressiste adulé, fantasmant hier (1967) les « chrétiens de l’an 2000 » et fustigeant avec mépris les « vieillards de chrétienté » (Madiran, Ousset, Salleron, Saint-Pierre, Thibon…), il rédigea avec Péril en la demeure (France-Empire, 1979) une œuvre décisive de rétractation, livre de cœur et de mémoire, qui lui valu une relégation sociologique révélatrice.

Réactionnaire ou dissident

Avant ce tournant, la réponse de Paupert à sa fameuse question Peut-on être chrétien aujourd’hui ? (Grasset, 1966) allait quasiment en sens opposé de « l’option bénédictine » de Rod Dreher dans son essai récent Comment peut-on être chrétien dans un monde qui ne l’est plus ? (Artège, 2017). Et après ? « Je crois que le plus fier devoir de l’homme et plus encore du chrétien aujourd’hui (car le chrétien est en charge de l’homme) est d’être réactionnaire, c’est-à-dire retrouver sa vraie nature. »

Peu importe que Dreher, comme Soljenitsyne et Vaclav Benda ou Havel, parle plutôt de dissidence que de réaction. La démarche est la même : « Oui, le premier devoir chrétien aujourd’hui c’est, vomissant le monde, de garder précieusement d’abord au contraire tout ce qui peut demeurer du temps de la foi et de la chrétienté – nos prières et nos rites, nos coutumes et nos mœurs, nos pratiques et nos chants, nos dogmes et notre ferveur antique – au lieu de tout brader à la foire sacrilège où se vident nos temples… Puis, vomissant le monde, peut-être pourrons-nous recréer » (Paupert). Où l’on constate que les débats qui agitent encore les chrétiens aujourd’hui n’ont guère changé depuis le tristement célèbre et prescriptif Feu la chrétienté d’Emmanuel Mounier !

Loin d’être un désengagement, un repli frileux et un retrait de la politique, notre réaction ou notre dissidence chrétienne doit se vivre comme une présence citoyenne et totale à ce qui se fait dans la patrie et dans le monde. Elle renoue avec les principes politiques d’Aristote et de saint Thomas contre ceux de Rousseau et de Hobbes dans la dissociété individualiste et la décréation sociétale du monde moderne. Car notre dissidence est intrinsèquement ordonnée au bien commun. Comme la réaction vitale de l’anticorps est en vue de la régénération d’un organisme miné mortellement par les toxines.

L’hérésie de notre siècle : l’abandon de la loi naturelle

Que disait et redisait Jean-Marie Paupert en substance après sa singulière conversion, et que nous assumons à notre tour, à notre manière, comme militants de chrétienté ? Il dénonçait, comme nous, le mépris et l’abandon de la loi naturelle jusqu’au sein de l’Eglise par la contamination de la culture. C’est toujours l’intuition essentielle de Péguy, reformulée aussi par Benoît XVI à Ratisbonne et aux Bernardins : « Il y a une destination profonde de la culture pour la foi… Tout éternel est tenu de prendre une inscription charnelle… La parole de Dieu : grave en hébreu, intelligente en grec, en latin éternel… Le temporel fournit la souche ; et si le spirituel veut vivre, s’il veut continuer, s’il veut fleurir, s’il veut fructifier, le spirituel est forcé de s’y insérer… »

En méprisant la fusion des trois sels culturels d’où est né le sel évangélique de notre civilisation chrétienne – autrement dit les mères patries (Jérusalem, Athènes et Rome) sur lesquelles la foi chrétienne a pris racines par dessein divin – le (néo-)modernisme a peu à peu renié la souche sur laquelle se greffe mystérieusement le christianisme. Il menace ainsi la survie du spirituel. Un catholicisme sans piété filiale, sans sa culture, sa matière idoine, devient « immunodéficitaire ».

De la même manière que les décolonisateurs ont cédé en toute innocence (?) comme en toute inconscience des territoires entiers aux flux oppresseurs du communisme et de l’islamisme, de même un certain aggiornamento ecclésial a cédé sa foi à des mariages contre nature (à commencer par celui avec la modernité et son sécularisme), lâchant la possibilité de bien christianiser le monde. La formule de Chesterton fonctionne aussi à l’envers : « Ôtez le (droit) naturel (et le culturel qui va avec), il ne restera plus grand chose de surnaturel ! » L’adieu aux armes de la culture chrétienne signifie trop souvent l’adieu aux âmes par l’adieu à la loi naturelle incarnée dans cette culture propre héritée…

Gilets jaunes de l’Eglise ou l’option bénédictine !

Loin d’être des « hypophètes » (selon le néologisme de Rabelais), soucieux et nostalgiques d’un passé révolu, nous voulons être des prophètes de la chrétienté, soucieux du salut éternel des âmes et du monde et non pas seulement de conversion écologique pour sauver la planète ! Gilets jaunes de l’Eglise ? Oui, si nous sommes ainsi des marcheurs pacifiques de la Contre-Révolution qui n’est pas une Révolution contraire mais le contraire de la Révolution ! Misant sur des « ronds-points » de chrétienté – ces « oasis » ou ces « îlots de chrétienté » de Benoît XVI qui n’empêchent pas d’aller aux « périphéries » du pape François –, par un « pari bénédictin » analogue à celui de la première évangélisation par l’œuvre des monastères, nous voulons être des buttes-témoins et plus encore des lampes-témoins phosphorescentes d’une nouvelle chrétienté redonnant lumière, espoir et vie aux familles ainsi qu’aux corps intermédiaires, avec le secours de la grâce, pour le bien des personnes.

La chrétienté est une seconde nature, un art, disait Péguy. L’art des recommencements. Par un certain nombre de bouleversements subis, l’Eglise au cours de son histoire a déjà connu successivement cinq morts de la foi, selon Chesterton : « Mort plusieurs fois, le christianisme est chaque fois ressuscité ; car son Dieu sait comment l’on sort du tombeau. » L’appel à la nouvelle évangélisation ne se fait cependant pas ex nihilo mais justement avec des « minorités créatives », fidèles à l’héritage chrétien. Fidèles ainsi à l’alliance de la foi avec la sagesse des nations apportée notamment par ces trois capitales honorées par Paupert. Alliance illustrée en d’autres temps par cette « option bénédictine » qui a généré la première chrétienté. Clamons-le haut et fort à nos autorités temporelles et spirituelles : – Laissez-nous faire l’expérience de la chrétienté ! Cette connaturalité féconde du temporel et du surnaturel : la paix par le règne du Christ ! « N’ayez pas peur petit troupeau ! » (Lc, 12, 32).  Chrétienté ? – Résurrection !

 

Rémi Fontaine

• Pour aller plus loin :

- Pour qu’Il règne par Jean Ousset, DMM.

- Demain la Chrétienté par Dom Gérard aux éditions Sainte-Madeleine.

- Itinéraires de Chrétienté avec Jean Madiran par Rémi Fontaine aux Presses de la Délivrance, 2018.

 

Dimanche 03 février 2019

Pourquoi bénit-on les chandelles ?

Nous fêtons aujourd’hui la « chandeleur »… et dans « Chandeleur », il y a chandelle. Le prêtre bénit ces petits cierges avant de faire une belle procession. Ces chandelles sont allumées durant l'Evangile et le Canon. Ensuite, vous les gardez, et elles sont allumées au chevet des malades ou des mourants, ou lors des intempéries... (La neige, par exemple)

Pourquoi une chandelle bénie? « Sa cire blanche représente le Corps très pur de Jésus - la mèche unie à la cire représente son Ame unie à son Corps - la flamme qui consume l’un et l’autre représente la Divinité de Jésus ». Cette belle lumière représente Jésus, vrai Dieu et vrai Homme, la vraie lumière du monde.

40 jours après Noël nous faisons une procession dans l’église pour rappeler l’entrée du Seigneur Jésus, porté par la Sainte Vierge et St Joseph dans le Temple. La présentation de Jésus au Temple est comme l'offertoire. Offertoire de son sacrifice. Offertoire de la Croix, de la Messe.

Le sacrifice est une chose rendue sacrée, par une action sacrée. L'acte le plus fort, le plus haut, le plus noble de la religion, de la relation entre l'homme et Dieu. La finalité, le but d'un sacrifice, c'est tout simplement d'être accepté par celui à qui on l'offre. Que cette offrande puisse entrer dans le monde de Dieu, dans son domaine. Ce que représente le Temple. Seulement, voilà... Il y a le péché originel. Et depuis, rien ni personne n'entre dans l'autre Jérusalem céleste, ce temple invisible où Dieu habite. Nulle créature humaine n'a accès et faveur auprès de Dieu. Personne ne peut plus offrir à Dieu le culte agréable auquel Il a droit. Jésus rend cela possible, de nouveau. Il atteint ce but. Sur la croix, sur l'autel. Par la Passion, par la Messe. Adorer Dieu, lui rendre grâce. Et puis, pour nous, obtenir la rémission des péchés et demander les biens spirituels et temporels nécessaires à notre salut.

Pourquoi est-ce si important, cela? Deux choses constituent le sacrifice : la réalité offerte à Dieu, et la disposition de celui qui offre. Sous ces 2 rapports, Jésus offre un sacrifice parfait. Car Il est offert à Dieu : Il est l'Hostie immaculée, la victime sainte. Il est l'Agneau de Dieu, l'agneau immaculé. Mais aussi, Il s'offre à Dieu :  Il est le prêtre parfait. Dès le premier instant de sa vie humaine, Jésus s’offre Lui-même à Dieu. Jésus Enfant ne parle pas encore, mais avant la parole sur ses lèvres, il y a cette offrande d'amour parfait en son Sacré Coeur. « Vous n’avez voulu ni sacrifices ni holocaustes, vous n’avez pas accepté les oblations. Mais vous m’avez donné un corps. Alors j’ai dit, me voici, ô Dieu, je viens pour accomplir votre volonté ». Et en voyant cette disposition parfaite de son Fils unique, le Père répond ; « Tu es mon Fils, mon Fils bien aimé, Tu as toute ma faveur, mon agrément ».

Un jour du temps, ce sacrifice est intérieur et extérieur, il est complet, lorsque son Heure est venue ; c'est... La Croix. Tous les jours du temps ensuite, ce sacrifice complet renouvelé sur l'autel est parfait, car c'est le même Jésus qui est offert, et qui offre ; c'est... La Messe. Déjà, au Temple, Jésus s’offre en sacrifice pour nous sauver. Il commence son sacrifice intérieurement, Il en célèbre l'Offertoire. Déjà Il nous rachète.

En résumé, donc… Pour qu'il y ait sacrifice, il faut qu'il y ait agrément, acceptation du côté du destinataire, Dieu. Le seul apte à offrir un sacrifice parfait, accepté en justice par Dieu, c'est Jésus. Notre sacrifice n'est acceptable devant Dieu que parce qu'il rejoint celui du Christ.

Cette jonction nécessaire, c'est à l'Offertoire qu'elle s'opère : « Que NOTRE sacrifice s'accomplisse aujourd'hui devant Vous, de manière à vous être agréable … Venez Dieu tout puissant et éternel, sanctificateur, et bénissez CE sacrifice préparé pour votre Saint Nom … Priez mes frères pour que MON sacrifice qui est aussi LE VÔTRE soit acceptable devant Dieu. Que le Seigneur reçoive de vos mains LE sacrifice, pour la louange et la gloire de son Nom, pour notre profit et celui de toute l'Eglise».

Cette jonction de Dieu et de nous rendue possible est un point névralgique de la foi : cette alliance rétablie dans l'unique médiation, l'unique sacrifice de Jésus. Alors, il nous est donné de partager l'émerveillement du vieillard Syméon, et de goûter un peu mieux le mystère de la Messe et de sa liturgie. Simple préférence esthétique ? Bonne pratique parce qu'obligatoire ? Non... C'est beau parce que c'est vrai. C'est obligé parce que c'est bien, c'est parfait même.

Ne regrettez pas un seul des efforts faits pour assister à la Messe, pour venir au pied de l'autel. Le dimanche, mais aussi en semaine. Ne regrettez pas un seul des sacrifices consentis ensuite pour vivre et demeurer "en état de Messe" (Bienheureux Père SEVIN, SJ).

 

Abbé Garnier – 3 février 2019

samedi 02 février 2019

Histoire et Tradition de la Chandeleur

À l'occasion de la Chandeleur, toutes les bougies de la maison devraient être allumées. C’est aussi le jour où l’on défait la crèche, puisque c’est la dernière fête qui constitue le cycle de la Nativité.

Fête de la purification de la Vierge (Février, vient de februare qui signifie purifier), de la Présentation de Jésus au Temple et de sa reconnaissance par Syméon comme "Lumière d'Israël, la Chandeleur a lieu 40 jours après Noël et se manifeste par une bénédiction des cierges suivie d’une procession dans l’église, les fidèles étant amenés à rapporter la chandelle chez eux pour habiter leur foyer de la Lumière du Christ.

Le nom de cette fête « Chandeleur », ou « fête des chandelles », a une origine latine et païenne : la festa candelarum  qui fait mémoire de la recherche au cœur de ténèbres, éclairée par une torche, de la déesse de la Lumière Perséphone enlevée par le roi Hadès , par sa mère la déesse de la Vie Déméter . La fête des chandelles symbolise le retour de la Lumière., expression dans laquelle on retrouve candela qui signifie la chandelle.

Chez les romains , on fêtait également les Lupercales aux environs du 15 février , fêtes inspirées de Lupercus , dieu de la fécondité et des troupeaux. On associe aussi la Chandeleur à la sortie de l’hibernation de l’Ours chez les germains et les scandinaves à la fin du mois de Janvier dans la majeure partie de l’Europe. Il s’agissait du moment où l’ours sortait de sa tanière pour voir si le temps était clément. Cette fête était caractérisée par des déguisements ou travestissements en ours, et des simulacres de viols ou d’enlèvements de jeunes filles.

 Même si la Présentation de Jésus au temple était déjà célébrée dès le IVème siècle à Jérusalem, le pape Gélase 1er, pour éradiquer ces cultes païens lui  donne un nouvel essor dès 472 en organisant le 2 février le fête des chandelles, reprenant les  processions aux flambeaux païennes, mais cette fois symbolisant la Lumière du Christ. En 1372 , cette fête sera également associée à la Purification de la Vierge, autrement dit ses relevailles . L’origine de la fête païenne a perduré dans le vocable utilisé car Du xiie au xviiie siècle, la chandeleur était encore appelée « chandelours » dans de nombreuses régions (notamment Alpes, Pyrénées, Ardennes)  où le souvenir du culte de l'ours était encore très présent.

Pourquoi fait-on des crêpes ?

La tradition attribue cette coutume au pape Gélase 1er  qui faisait distribuer des crêpes aux pèlerins arrivant à Rome, mais on peut aussi voir dans cette cérémonie la coutume des Vestales  qui lors des Lupercales faisaient l'offrande de gâteaux préparés avec le blé de l'ancienne récolte pour que la suivante soit bonne. 

Les crêpes avec leur forme ronde et leur couleur dorée rappelleraient le soleil enfin de retour après la nuit de l'hiver, ce qui expliquerait que l'on confectionne des crêpes à ce moment de l'année où les jours s'allongent de plus en plus vite. C’est également la période à laquelle les semailles d’hiver commençaient. On se servait donc de la farine excédentaire pour confectionner ces crêpes, qui sont un symbole de prospérité pour l’année à venir.

A la coutume des crêpes, s’associe celle de la pièce d'or : les paysans faisaient sauter la première crêpe avec la main droite tout en tenant une pièce d'or dans la main gauche. Ensuite, la pièce d'or était enroulée dans la crêpe avant d'être portée en procession par toute la famille jusque dans la chambre où on la déposait en haut de l'armoire jusqu'à l'année suivante.

Bonne fête de la Chandeleur ! 

vendredi 01 février 2019

D'où vient le pèlerinage de Chartres?

 

Nous sommes en 1852...

"Le jeune curé de Mesnil-Saint-Loup en était donc là, faisant de vigoureux, efforts pour remuer le petit pays qui lui avait été confié dans la froide Champagne, mais ne parvenant pas encore à le saisir pour le retourner, quand un facteur surnaturel intervint qui changea la face des choses. 


Durant la troisième année de son pastorat, il se décida, avec la permission de son évêque, à partir pour Rome. Il était profondément romain. Il voulait implorer une bénédiction du Souverain Pontife sur son ministère. Il se met en route. 
Tout à coup, au début même de son voyage, une lumière très vive se fait dans son esprit. Il se sent formellement invité à demander au Pape, qui était alors Pie IX, non pas une simple bénédiction, mais le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance pour la Vierge honorée dans son église. L’autorité de l’intimation d’en haut excluait toute hésitation. L’abbé André n’hésita pas ; il s’arma d’une foi, d’une confiance intrépide. Il se présenta devant Pie IX, il lui exposa son humble et filiale requête, et contre toute vraisemblance, par-dessus toutes les règles établies, il obtint tout ce que comportait cette requête: tout, le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance, une fête en son honneur pour la paroisse de Mesnil-Saint-Loup, et une indulgence plénière pour la fête. C’était complet. 


Il revint en sa paroisse que la sainte Vierge lui rendait si chère. Il avait reçu le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance le 5 juillet 1852 ; il attendit au 15 août pour divulguer son précieux trésor, pour annoncer le don fait à la paroisse du nom et du patronage béni de Notre-Dame de la Sainte-Espérance. En quels termes fit-il cette communication ? Son coeur débordait tellement, que son auditoire fondit en larmes et en sanglots. Puis on pria, on invoqua Notre-Dame de la Sainte-Espérance. Les invocations furent multiples : mais il en est une qui se dégagea des autres, qui jaillit par-dessus toutes les autres, qui fut adoptée par tous les coeurs. Cette invocation fut la suivante : Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous. 


Désormais toute la vie du jeune curé fut suspendue à ce titre, à cette invocation, qui produisit des merveilles de grâce. Il se fit des conversions admirables : véritables transformations d’âmes, retournements de bas en haut, de tout en tout. Elles ne firent pas la majorité dans la paroisse ; toutefois il y en eut tout d’abord un bon nombre, et ce nombre s’accrut. C’était une vie nouvelle, qui partait du fond des coeurs, qui s’exprimait par une humble contrition et d’ardentes prières, qui se déclarait prête à tout faire de ce qui plairait à Dieu. 


Le jeune pasteur était confondu à ce spectacle qui le ravissait. Voilà donc l’oeuvre de Dieu marquée au coin de la vérité. Ce n’était plus un retour superficiel ; c’était une vraie conversion qui rompt les attaches du péché et qui gravite en s’élevant toujours dans l’amour de Dieu. C’était bien évidemment le salut pour les âmes. Il était fixé : désormais il travaillerait purement dans le sens de la sainte espérance. Le facteur surnaturel qui l’inspire, qui le dirige, qui lui apprend ce qui plaît à Dieu, qui lui donne de le réaliser, c’est Marie elle-même sous le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance. Ce nom est un programme: toujours les visées de l’éternité ! 


L’âme n’est acquise à Dieu que si elle le prend pour sa fin dernière, si elle met le monde de côté, si elle s’étudie par-dessus tout à lui plaire. Tant que l’âme n’en est pas là, rien n’est encore fait. Ah ! ne diminuons pas la capitale importance que revendique Marie, Mère de la sainte espérance dans la formation pastorale du père Emmanuel. Il nous crie avec force : « Sans elle, je n’étais rien, je ne voyais pas, je ne pouvais pas. Si j’ai fait quelque chose, c’est par elle que je l’ai fait. Elle m’a donné de comprendre ce que c’est qu’un chrétien, de travailler dans le sens du baptême, de mettre en valeur les richesses qu’il contient. Ayant eu des chrétiens, j’ai eu une chrétienté. Auparavant, j’avais à façonner une matière amorphe, des hommes faisant quelques œuvres chrétiennes mais païens d’âme. Dieu a fait surgir de ce fond obscur et troublé une terre ferme et consistante, apte à fructifier pour la vie éternelle. » 
La dévotion à Notre-Dame de la Sainte-Espérance fit éclore une confrérie, qui ne tarda pas à être érigée en archiconfrérie. Elle fut dénommée : De la prière perpétuelle à Notre-Dame de la Sainte-Espérance. Elle se composait de séries de douze associés chacune, auxquels on assignait les douze heures du jour et même de la nuit, et qui prenaient l’engagement de dire chacun à son heure la prière : Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous, avant et après un Ave Maria. Il arrivait que par le roulement des heures la prière ne cessait pas, qu’elle était vraiment perpétuelle, les associés la disant alternativement les uns pour les autres. Elle réalisait pour Marie une Laus perennis (louange perpétuelle) qui rappelait la Laus perennis des anciens moines. Cette archiconfrérie devint l’instrument d’innombrables grâces de conversions (…), son développement fut d’autant plus merveilleux, qu’il se fit sans réclame et sans bruit. C’était comme un parfum céleste qui se répandait d’âme en âme. On était profondément touché, on priait, on pleurait, dans un sentiment de contrition sans doute, mais aussi par l’infusion d’une joie inconnue à la terre. Le père Emmanuel appelait l’invocation : La petite prière que l’on pleure. C’était une prise de contact avec le Coeur immaculé et tout aimant de Marie. 
L’extension rapide de l’archiconfrérie fut pour le jeune curé l’occasion d’un travail énorme, mais combien joyeux ! Certaines semaines, il n’enregistra guère moins de cent séries : c’était un millier de noms à inscrire avec indication de leur provenance, un millier de billets à rédiger et à distribuer, toute une correspondance à tenir. L’intrépide serviteur de Marie faisait face à tout d’une manière qui tenait du prodige. 

Cette histoire racontée par Dom Bernard Maréchaux en 1925 nous conduit en 1982, dans ce même village du Mesnil Saint-Loup lors de l'Université d'été du Centre Henri et André Charlier où prit corps l'idée de relancer un pèlerinage à pied, de Paris à Chartres, sur les pas de Charles Péguy et de tous ceux qui l'avaient précédé. Ce pèlerinage, "pour que France et Chrétienté continuent", était marqué par l'exemple de la résistance spirituelle polonaise autour du pèlerinage de Czestochowa. 
C'est tout naturellement que les fondateurs placèrent le pèlerinage sous la protection de Notre-Dame de la Sainte-Espérance. C'est pourquoi, depuis 37 ans, la Sainte Vierge est honorée et invoquée lors de notre pèlerinage par les paroles mêmes jaillies du coeur inspiré du Père Emmanuel : Notre-Dame de la Sainte Espérance, convertissez-nous ! 

La Sainte Vierge demande à son divin Fils les miracles qu'Il veut faire pour nous. Miracles d'abord de conversion. Mais aussi « miracles » d'engagement pour la Cité Catholique ou la Chrétienté, car Notre-Dame sait bien combien la paix véritable dans les sociétés civiles est nécessaire pour la conversion du plus grand nombre

 

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